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L’ECDC, témoin de l’organisation européenne de santé publique

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Page 1: L’ECDC, témoin de l’organisation européenne de santé publique

Situé en Suède, l’European center for diseases prevention and control a pour mission de renforcer la sécurité sanitaire européenne à l’égard des maladies infectieuses.

Créé en 2005, l’European center for diseases prevention and control (ECDC) a pour objectif

de renforcer la sécurité sanitaire euro-péenne à l’égard des maladies infec-tieuses. Dans ce cadre, il a notam-ment pour rôle d’identifier, d’évaluer et de communiquer pour conduire les gestionnaires de santé européens vers des décisions raisonnées, face à un risque infectieux avéré.

Fonctionnement de l’ECDCLe fonctionnement de l’ECDC est basé sur le principe de subsidiarité. Les États

membres s’engagent à partager les données épidémiologiques concernant des infections comme la grippe, le syn-drome respiratoire aigu sévère (SRAS), ou encore le VIH (49 maladies infectieu-ses au total), et à notifier à l’ECDC tout événement de santé susceptible de présenter une menace européenne. Dans le cadre d’un regroupement sanitaire international, tous les États membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’engagent éga-lement à notifier tout événement de santé susceptible d’être une menace au plan international.L’ECDC a un personnel restreint, mais travaille en association avec les orga-nismes nationaux de protection de la santé, dont l’Institut de veille sanitaire (InVS). Des modalités de transfert des données sont actuellement en cours d’élaboration, afin que l’ECDC remplisse pleinement son rôle centralisateur.

Dans le même esprit, l’ECDC exerce son rôle d’expert auprès des gestion-naires de santé en s’appuyant sur les réseaux de laboratoires référents qui existent déjà. Il dispose ainsi d’un nombre important de partenai-res dans toute l’Union européenne (plus de 450 laboratoires). Il peut ainsi garantir la complémentarité et la cohérence des mesures dans le domaine de la santé publique, en assurant la liaison entre les tâches et les responsabilités des États mem-bres, des institutions de l’Union européenne et des organisations internationales compétentes.

Exemple d’action concrèteL’ECDC peut être amené à agir de sa propre initiative s’il considère que des foyers infectieux d’origine inconnue menace la communauté européenne.En Roumanie, un marin présente une toux sanglante ; une tuberculose est

alors suspectée. Le marin “échappe” et prend un bateau à destination de Nice. L’ECDC, alerté, entre en contact avec les autorités sanitaires turques qui dépêchent un bateau-ambulance et amènent le marin à l’hôpital d’Is-tanbul (port étape). Le diagnostic de tuberculose est effectivement posé. L’ECDC en informe alors les autori-tés sanitaires françaises. À l’arrivée à Nice, l’ensemble de l’équipage est soumis à un dépistage. Le bateau partant pour sa destination finale en Espagne, c’est à leur arrivée sur le sol ibérique que l’ensemble des résultats est donné à l’équipage, permettant de prendre immédiatement les dis-positions qui s’imposent. |

ROSE-MARIE LEBLANC

consultant biologiste, Bordeaux (33)

[email protected]

SourceCommunication de D. Coulombier, directeur de l’unité Préparation et réponse aux épidémies de l’ECDC, Stockholm, lors des JIB, novembre 2008, Paris.

L’ECDC, témoin de l’organisation européenne de santé publique

veille sanitaire

démarche qualité | gestion

23OptionBio | lundi 9 mars 2009 | n° 414

pendant le temps nécessaire ? Existe-t-il une extraction complète de ces données afin de les exploiter par ailleurs ? Comment sont accessibles les données brutes des automates ?

L’évaluation des fournisseursAu décours du travail d’accréditation, les biologis-tes apprennent peu à peu à évaluer, de manière plus rigoureuse, la compétence et la réactivité de leurs fournisseurs : service commercial ; forma-tion du personnel ; service application ; SAV.

ConclusionLa qualité est, au final, une démarche commune aux laboratoires de biologie médicale et aux industriels, et les rapports entre eux ont évolué très sensiblement, avec notamment la mise en place de l’accréditation des laboratoires. Leur cré-dibilité et leur efficacité respectives sont accrues : les procédures et les étapes de traçabilité sont de mieux en mieux respectées et, en parallèle, les exigences des laboratoires sont de plus en plus importantes. Tout ceci permet de constater que

les réponses nécessaires au partenariat labora-toire-fournisseur existent pour beaucoup, mais, cependant, pas encore toutes. |

ROSE-MARIE LEBLANC

consultant biologiste, Bordeaux (33)

[email protected]

SourceD’après les communications de S. Marion, hôpital Paul-Brousse à Villejuif (94), et P. Frache, laboratoire de biologie médicale La Redoute de Haguenau (67), lors du Café scientifique des JIB, novembre 2008, Paris.

L’European center for diseases prevention and control

Le centre a été institué par le règlement CE n°851/2004 du

Parlement européen et du Conseil européen du 21 avril 2004.

Il est devenu opérationnel le 20 mai 2005. Cette mise en place

très rapide a eu pour origine la volonté commune européenne

d’agir vite et efficacement face aux dangers de type SRAS, dont

la transmission à l’échelle internationale a été fulgurante, et, par

voie de conséquence, prévenir, dans la mesure du possible, toute

extension similaire pour un agent pathogène connu ou inconnu.

Principe de subsidiarité et principe de suppléance

Le principe de subsidiarité est une maxime politique et sociale

selon laquelle la responsabilité d’une action publique, lorsqu’elle

est nécessaire, doit être allouée à la plus petite entité capable de

résoudre le problème d’elle-même. Ce principe va de pair avec celui

de la suppléance, qui veut que, lorsque les problèmes excèdent les

capacités d’une petite entité, l’échelon supérieur a alors le devoir

de la soutenir, dans les limites du principe de subsidiarité.

Le souci est donc de veiller à ne pas faire, à un niveau plus élevé,

ce qui peut l’être avec autant d’efficacité à une échelle plus faible,

c’est-à-dire la recherche du niveau pertinent d’action publique.