LeComptoirAgricolepréparelaprochainecampagne

Le Comptoir Agricole arécemment organisé unesérie de réunions tedmiquesdestinées à ses adiiérents.

Objectif: faire le bilan de la

campagne 2014 et préparerla prochaine, qui sera notamment

notammentmarquée par la mise enœuvre du plan protéines surles blés.

I «Étant donné le contexte de la campagnecampagnemaïsicole 2014, marquée par des

èHioups climatiques, les rendements sont

bons», indique Christian Lux, responsabledu service technique au Comptoir Agricole.Agricole.«Mais, tempère-t-il, ils auraient puêtre encore meilleurs. Dans certains cas, le

manque d'eaudeau a perturbé l'émissionlémission dessoies qui n'ontnont pas toutes été réceptives etla fécondation n'ana donc pas été optimale.Puis le manque de luminosité a perturbé la

programmation. Nousavonsainsiconstaté

des phénomènes d'avortementdavortement liés au fait

que la plante assure le remplissage de certainscertainsgrains au détriment d'autres».dautres». Riende bien grave, mais de petits obstades quiont suffi à faire perdre 5 à 10 q/ha, quiauraient été bienvenus dans un contextede prix bas, d'autantdautant que la tendances'annoncesannonce lourde «2014 a été une annéede récolte record un peu partout dans lemonde. Il y a donc des stocks de céréales

importants qui ne vont pas tirer les prix àla hausse, même si la donne peut changerrapidement».

Qualité des maïsdes seuils souvent dépassés

La campagne maïsicole alsacienne 2014

restera gravée dans les annales commecelle de la contamination record par lafusariose, et plus précisément par Fusa-rium gratriineanim. Au'champ,Auchamp, la progressionprogressionde l'agentlagent pathogène sur les

plantes s'estsest traduite par des spathes

collées par la moisissure, qui se développaitdéveloppaitdans les épis jusqu'àjusquà atteindretoute la couronne. Au laboratoire, l'ampleurl'ampleurlampleurdu phénomène se confirme trèsvite. Car plus il y a de fusariose, plus lateneur en DON (Désoxynivalénol) à larécolte risque d'êtredêtre élevée. La commercialisationcommercialisationdu maïs alsacien s'avèresavère donccompliquée cette année.

Fusariose sur maïsdes pertes jusqu'àjusquà 20 q/ha

À l'originelorigine de ce phénomène, il y a les

spores du champignon pathogène, quise sont conservées sur les débris végétauxvégétauxdurant l'hiver.lhiver. Puis des conditions

propices à son développement à tousles stades du cycle. Les contaminationsont été favorisées par des précipitationsqui ont provoqué des éclaboussures,et plus particulièrement durant la floraison,floraison,phase critique durant laquellel'épilépi est colonisé. Été chaud et humide,conditions humides durant la collecte,font qu'àquà partir de la mi-septembre,«on pouvait sentir une odeur de moisidans certaines parcelles», note BrigittePoitout, technicienne au ComptoirAgricole. L'intensitéLintensité de l'attaque,lattaque, avec

jusqu'àjusquà 60 "/o d'épisdépis fusariés, a entraînéune baisse du PMG se traduisant parune perte jusqu'àjusquà 20 q/ha, ainsi qu'unequunealtération de la qualité sanitaire.

La vigilance est de mise

Et maintenant En 2015, il faudra resterrestervigilant sur les blés et les mais car

l'agentlagent pathogène est commun aux

deux cultures. «Un blé de maïs, avecune variété de blé réputée sensible àla fusariose, sera à surveiller tout particulièrement»,particulièrement»,illustre Brigitte Poitout.Face à la contamination massive de

2014, pour éliminer un maximum de

spores, il est conseillé de cumuler les

moyens de lutte, en commençant par

broyer les pailles et les enfouir. «Iln'y«Ilnya pas de levier chimique de lutte contrela fusariose puisqu 'aucun'aucunaucun produit phy-tosanitaire n'estnest homologué pour cet

usage, et l'applicationlapplication serait complexeà mettre en œuvre», rappelle BrigittePoitout. Reste donc la lutte agronomiqueagronomiquepour aboutir à une date de

récolte précoce, défavorable au développementdéveloppementde la fusariose et donc à

l'augmentationlaugmentation de la teneur en DON,il s'agitsagit d'éviterdéviter les semis tardifs et dechoisir des variétés réputées peu sensiblessensiblesà la fusariose, et dont la précocitéprécocitéest adaptée au secteur.«Des variétés comme Exxclusiv,Futurixx (RAGT) ou encore Clovis

(Semences de France) ont eu un bon

comportement face à la fusariose»,précise Brigitte Poitout. De manièregénérale, les génétiques Dekalb onteu un comportement moyen et lesvariétés Pioneer, Dow et KWS, se sont

avérées plutôt sensibles. Enfin, pouranticiper au mieux les risques, RégisAnceaux, responsable du service qualitéqualitéau Comptoir Agricole, a invitéles agriculteurs à renseigner le plusprécisément possible les bordereauxde collecte, car cela permet de bienconnaître l'itinérairelitinéraire technique prati-*'prati-*prati-*'que, d'identifierdidentifier les secteurs à risqueet de suivre l'étatlétat des cultures.

Protéines blé objectif 11,5

La campagne 2015 sera celle de l'entréel'entréelentréeen vigueur du plan protéines pourles blés. Ce plan est issu d'undun accord

interprofessionnel motivé par la tendancetendancebaissière de la teneur en protéinesprotéinesdes blés français, une tendancepréjudiciable à la fois pour leur valorisation

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valorisationen meunerie et pour leur compétitivitécompétitivitéà l'export.lexport. L'objectifLobjectif du planprotéines est donc de faire remonter lateneur moyenne en protéines des blés

français, avec un objectif moyen fixé à11,5 "/o de protéines. Pour les blés collectéscollectéspar le Comptoir Agricole, l'écartlécartn'estnest pas très important puisque l'anlan

dernier, la teneur moyenne en protéinesprotéinesétait de 11,3 X. Cette année, la

coopérative a l'obligationlobligation de mettre en

place un barème de prix en fonctionde la teneur en protéines. Le ComptoirAgricole appliquera une bonificationde + 0,2 C/t de 12 à 14 X et, en dessousdessousde 11 "/o de protéines, une réfactionréfactionsera appliquée. «De leur côté, nosclients peuvent appliquer une réfactionsi la teneur en protéines du blé livréest inférieure à une valeur cible, voire

refuser une livraison», précise RégisAnceaux.

Sur blé, apporter l'azotelazoteau bon moment

«En Alsace, la teneur en protéines desblés atteint fréquemment 77,5 %«, arassuré Clément Weinsando, technicientechnicienau Comptoir Agricole. Le principallevier à actionner pour atteindre lateneur en protéines cible est le choixd'unedune variété dont le grain est naturellementnaturellementriche en protéines. «Des variétésvariétéscomme Apache, Arlequin, Sokal,Garcia, Atoupic, Hystar ne sont pas lesplus riches en protéines, mais ce sontaussi les plus résistantes à la fusariose.Or, la qualité sanitaire reste une prioritéprioritépour la coopérative. Ces variétésrestent donc fondamentales, mais ellessont à panacher avec Premio, Concourt,Concourt,Altigo, Diamento, Cellule, desvariétés plus riches en protéines mais,pour certaines aussi, plus sensibles àla fusariose», précise Clément Weinsando.Weinsando.Le deuxième levier à actionner pour

•atteindre la teneur en protéines cibleest la dose et le fractionnement des

apports d'azote.dazote. Or, le contexte réglementaire,réglementaire,comme la directive nitrate,encadre les apports d'azote.dazote. Et, dansun contexte de hausse des prix des

intrants, les agriculteurs ont tendanceà rogner sur les doses d'engraisdengrais azotés

apportées pour réaliser des économies.

Enfin, dans la pratique, les agriculteursse fixent souvent une barrière entre 160et 180 unités d'azote,dazote, c'est-à-direcest-à-dire quemême si le potentiel de rendement est

bon et que la méthode des bilans aboutitaboutità une dose préconisée supérieure à180 unités, les agriculteurs dépassentrarement ce seuil psychologique.La forme sous laquelle l'azotelazote est

apporté a aussi son importance auxmêmes dates d'apport,dapport, la teneur en

protéines est toujours inférieure avecde l'uréelurée qu'avecquavec de l'ammonitate,lammonitate, il

s'agitsagit donc de privilégier cette formed'azote.dazote. Quant au fractionnement, la

réponse à un 3*^apport est significativepour les variétés qui ont un taux de protéinesprotéinesnaturellement peu élevé. EffectuerEffectuerun 3''33''3'' apport se justifie donc surces variétés. Sur les autres, deux apportspeuvent suffire. Par contre. ClémentWeinsando a profité de cette réunion

pour sensibiliser les agriculteurs auxdates d'apportdapport «Début mars, lorsqueles premiers apports sont effectués, lestade tallage est souvent déjà passé. Etce décalage a tendance à se répercutersur le second apport, parfois un peutrop tardif par rapport au stade critique"épi 1 cm". Or, à ce stade, les besoinsen azote augmentent et c'estcest le rendementrendementfinal qui se joue. Une faut donc pashésiter à réduire le laps de temps entrele V et le 2" apport pour être sûr de collercolleraux besoins».

Maïs semer tôtquand c'estcest possible

Pour optimiser le potentiel de rendement,rendement,rien de tel que combiner dessemis précoces et des variétés tardives.Car pour que ces dernières exprimentpleinement leur potentiel, il faut que la

floraison arrive suffisamment tôt dansla saison pour garantir un remplissagedes grains, et donc un PMG important.important.Or, plus le semis est tardif, plus la

période de remplissage risque d'êtredêtreécourtée et le potentiel de rendement

dégradé. L'idéalLidéal consiste donc à semerles mais dans un sol ressuyé et réchaufféà 11-12 "Cet le plus tôt possible en fonctionfonctionde la précocité des variétés et du

type de sol. «Mais semer tôt impliqueaussi d'intensifierdintensifier la protection contreles taupins, ainsi que les programmes de

désherbage car il risque d'ydy avoir davantagedavantagede levées échelonnées d'adventices»,d'adventices»,dadventices»,rappelle Chistian Lux.

Des nouveautésen variétés semoulières

Dans le cadre de son partenariat avecCostimex, qui demande un rendementsemoulier de 70 %, la coopérative teste

aussi des variétés semoulières. Par rapportrapportaux variétés de référence en lamatière, comme Koherens ou Luigi,les hybrides ES Metronom et ADV4260

combinent un bon rendement agronomiqueagronomiqueet semoulier. À noter que lorsde la prochaine campagne, le ComptoirComptoirAgricole reconduira les primes dedébut de campagne pour les variétéscornées ainsi que les remises de fraisde séchage de la précampagne. «Dansces conditions, en faisant 130 q/ha avecKoherens, on obtient le même produitqu'avecquavec une variété plus tardive quifait 150 q/ha. Donc l'agriculteurlagriculteur gagneautant, la qualité est préservée par unerécolte précoce et la collecte, plus étalée,étalée,est fluidifiée», souligne ChristianLux.

Variétés demi-précocesles valeurs sûres

Dans le cadre de son suivi des hybrides«agro performances», le Comptoiragricole a testé des variétés par groupede précocité dans 14 lieux d'essais.dessais.

«L'objectif«Lobjectif de ces essais c'estcest de vous

permettre de choisir des variétés sûreset stables, des piliers qui garantissentdu rendement et du revenu, mais aussi

d'intégrerdintégrer des variétés semoulières et de

tester quelques nouveautés», rappelleChristian Lux. Dans la série demi-précoce,demi-précoce,RAGT se positionne bien avec ExxclusivExxclusivet RGT Conexxion. « Le seul défautd'Exxclusiv,dExxclusiv, c'estcest une certaine sensibilitéà la verse liée à une insertion de l'épilépi un

peu haute». SY Gracy et Codilio sonttrès régulières, avec une belle progrann-mation et un bon comportement sanitaire.sanitaire.Elles ne déçoivent jamais, mêmedans les terres à potentiel plus limité.

P9234, un hybride Pioneer Aquamax,affiche des épis réguliers quel que soitle contexte, son seul défaut est la sensibilitésensibilitéau charbon. ES Gallery confirmeses bonnes capacités, tout comme KWS9361 qui, bien que pénalisée par la

fusariose, n'ana pas démérité. Dans cette

série, les trois valeurs sûres sont Exxclusiv,Exxclusiv,Conexxion et P9234.

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Dans la série des demi-tardives, les performancesperformancesde la référence DKC4590 setassent un peu. Elle est par exemple rattrapéerattrapée par Ferarixx. DKC4621 apportede la productivité. RH13060 est unevariété à tester car elle combine un

potentiel élevé et une bonne toléranceaux maladies. À tester aussi la variétéCSM2652C de Caussade, qui afficheun bon démarrage, pas de défaut de

verse ni de tige, une bonne tolérance àla fusariose des épis. Parmi les variétésles plus tardives, DKC 4814 reste unevaleur sûre.Les essais consacrés aux variétés de maïs

fourrage ont montré que le potentielde rendement de LG 3385 se tasse un

peu, mais elle reste une variété biennotée pour sa qualité alimentaire, précisepréciseClément Weinsando. Mas 35 K estun mais très sain. Futurixx pèche par sa

digestibilité, mais c'estcest un mais rustiquequi peut se positionner partout, mêmes'ilsil finit parfois un peu vite sa maturation.maturation.P9838 est un mais typé grain, dont

la sénescence lente fait qu'ilquil reste verttrès longtemps. Parmi les nouveautés,Clément Weinsando a cité Kandis, quiplaît parce qu'ilquil allie précocité, potentielpotentielde rendement élevé, régularité et

digestibilité. DKC 4621 est une variété

qui a du gabarit et un potentiel régulier.Par contre, elle manque de rusticité etest donc à positionner dans les sols profonds.profonds.Nous reviendrons sur les aspectsliés au désherbage dans notre dossier

spécial «Protection des plantes», quiparaîtra fin février.

Bérengère de Butler

Face à la contamination par la

fusariose, Christian Lux constate«Nous devons travailler à moyenterme avec les obtenteurs pouraméliorer la tolérance à la fusariosedes variétés tout en préservant leur

productivité». Photos Germain Schmitt

Protection des semis des efficacités décevantes

En 2014, 165 pièges à phéromones ont été installés pour suivre l'évolutionlévolution de l'infes-linfes-tation du territoire par la chrysomèle, qui n'estnest plus considérée comme un insecte de

quarantaine. Résultat «233 insectes ont été capturés dans le Bas-Rhin, et notammentdans les secteurs de Marckolsheim, Strasbourg, et Diebolsheim», indique Brigitte Poitout.Poitout.La rotation reste la principale mesure de lutte à mettre en œuvre. À cela s'ajoutesajoutel'applicationlapplication d'undun larvicide (Belem, Force 1,5G ou Fury Geo) dès la troisième année en

maïs, notamment dans les zones à risque comme les parcelles situées à proximité desaxes routiers fréquentés.Dans le cadre de la lutte contre le taupin, le Force 1,5 G reste la solution la plus efficacemais son utilisation n'estnest autorisée qu'unequune année sur trois. Bien qu'ilquil soit aussi à base detéf luthrine, le Force 20 CSn'estnest pas soumis à cette contrainte, parce que saformulationsous forme de traitement de semences permet d'apporterdapporter moins de matière active parhectare. «En cas de semis précoce, une protection préventive avec du Force 20 CS peuts'avérersavérer avantageuse». L'efficacitéLefficacité de Sonido est décevante en cas de forte attaque de

taupin et le produit pèche aussi par un défaut de sélectivité, qui engendre un tassementtassementde la végétation. C'estCest pourquoi Bayer préconise d'ydy adjoindre un engrais starter.Formulé sous forme de microgranulés, Fury Geo requiert un dispositif végétalisé permanentpermanentde 20 m par rapport aux points d'eaudeau pour pouvoir être appliqué. Au final, la

lutte contre les taupins doit être adaptée au niveau de pression. «Mais, en cas de forte

pression et comme les solutions proposées ne sont que moyennement efficaces, il faut

envisager d'associerdassocier deux produits malgré le coût que cela peut représenter».

Degaucheà droite,DavidLahaye,BrigittePoitout,RégisAnceauxet ClémentWeinsando,quiont animécetteréunion.

Les agriculteurs ont assisté nombreux aux réunions techniques organisées par le

Comptoir agricole.

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