Leçons et activités pédagogiques · fascinant – et important. ... périple aller-retour de plus de 5000 km. ... Q Qu’y a-t-il de commun entre un éléphant et une huître?

cielTOUS SOUS LE MÊME

Pourquoi les animaux sont si importants

Pour télécharger des copies supplémentaires, des versions en langues étrangères et d’autres ressources, aller au IFAW.org/education

Leçons et activités pédagogiques

« Nous vivons tous sous le même ciel, et les animaux sont un maillon capital de la chaîne de la vie. » Leonardo DiCaprio

Chaque année, le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) lance un nouveau programme éducatif qui met en lumière un thème différent relié aux animaux et à l’environnement.

Ces programmes comprennent une trousse pédagogique gratuite dans laquelle on peut trouver un guide de l’enseignant, des scénarios pédagogiques, des pages d’activités pour les élèves, une vidéo, etc. Les documents sont adaptés en différentes langues pour les jeunes de 16 pays.

Des trousses thématiques supplémentaires sont aussi offertes dans notre site. Elles couvrent différents sujets (mammifères marins, animaux domestiques, etc.), et peuvent constituer un excellent complément à ce programme. Le présent programme et les autres ressources sont offerts en ligne à ifaw.org/education.

Pourquoi les animaux sont si

2 Tous sous le même ciel – Pourquoi les animaux sont si importants

La vidéo d’accompagnement, Tous sous le même ciel, constitue une excellente introduction aux concepts qui font l’objet de ce guide de l’enseignant.

La vidéo dure une quinzaine de minutes et elle s’adresse aux jeunes en général. En pages 7 et 8, on trouvera des activités d’accompagnement pédagogique pour la vidéo, dont un questionnaire à photocopier.

CollaborateursÉquipe de rédaction Nancy Barr, Jan Hannah, Sue Wallace.

Activités éducatives et consultationMichaela Miller et David Hart,Mqueste communications Ltd.

Photos de la page couverture©IFAW/D. Willetts ©IFAW/L. Qin©IFAW/J. Hrusa

2 Introduction

3 Tous sous le même ciel

4 Des liens complexes

5 Une seule planète pour tous

6 Les animaux et nous

7 Le point de vue des élèves Leçon

8 Questionnaire Feuille de travail

9 Éco-recherche Leçon

10 Éco-recherche (sur le terrain) Feuille de travail

11 Comprendre les habitats Leçon

12 Article sur les habitats Feuille de travail

Table des matières

Depuis des centaines de millions d’années, les animaux occupent le sol, les mers et les cieux de la planète Terre. Des insectes les plus minuscules aux mammifères les plus

gigantesques, les animaux sont des maillons indispensables du grand réseau de vie dont nous faisons partie.

Les animaux sont nos compagnons de vie – et de travail – depuis des milliers d’années. Ils nous fascinent et nous inspirent, et ils font partie

intégrante de la culture des peuples du monde entier. À poids égal, le fi l de la toile d’araignée est plus solide que l’acier, le lapin peut voir derrière lui sans tourner la tête, une fourmi peut transporter des charges 10 fois plus lourdes qu’elle. Le monde animal est fascinant – et important. C’est ce que nous approfondirons dans le cadre de ce programme pédagogique.

Votre avis svp Svp dites-nous ce que vous avez aimé de ce programme et ce que nous pourrions améliorer!

Nom

Addresse

Courriel

École ou groupe

Niveau scolaire ou âge des élèves / du groupe

Votre domaine d’enseignement

Nombre d’élèves qui ont participé au programme

1. De quels éléments du programme vous êtes-vous servi?

Vidéo Pages d’information Leçons Feuilles de travail Dépliant Agissons / Pacte Affi che Concours d’illustrations

2. a. Quels sont les leçons et les feuilles de travail que vous avez trouvées les plus utiles?

b. Quels ont été les moins utiles?

3. Commentaires et suggestions

Merci ! Svp, faites-nous parvenir ce formulaire par la poste ou par courriel :

IFAW – Agir pour les animaux, 40 Norwich Street East, Guelph, ON, N1H 2G6. Courriel :

[email protected].

© IF

AW

© IF

AW/A

. Moo

kerje

e

© IF

AW/S

. Coo

k

importants

3

Éco-recherche et guide de sortie sur le terrain en pages 9 et 10.

Les koalas sont des marsupiaux originaires d’Australie – ils sont les derniers représentants de la famille des phascolarctidés. Lors des feux de forêt de 2009, l’IFAW a contribué au sauvetage des koalas, des kangourous et autres animaux blessés ou chassés de leur territoire par la fumée et les fl ammes.

Références en ligne• Fiches d’information sur les animaux, photos, etc. : www.ifaw.org/education• Évaluation des écosystèmes pour le millénaire : www.millenniumassessment.org• Liste rouge des espèces menacées de l’UICN : www.iucnredlist.org• Centre de surveillance de la conservation mondiale de la Nature du PNUE :

http://www.unep-wcmc.org/species/index.htm• Loi sur les espèces en péril du Canada : http://www.sararegistry.gc.ca/

Ci-dessousL’IFAW travaille en partenariat avec le Kenya à protéger l’immense diversité faunique du parc national de Tsavo. Ce parc abrite 400 espèces d’oiseaux et 60 espèces de mammifères, dont les plus grandes populations d’éléphants et de rhinocéros du Kenya.

Tous sous le même ciel

La Terre abrite une vie animale d’une incroyable diversité. Selon l’Évaluation des écosystèmes

pour le millénaire de 2005, une étude commandée par les Nations Unies et réalisée par 1300 experts de 95 pays, il y a entre 3 et 30 millions d’espèces animales sur notre planète. Mais moins de 2 millions ont été recensées scientifi quement.

La grande biodiversité animale et végétale de la Terre engendre un gigantesque réseau dont on ne comprend pas toutes les interconnexions. Ce que nous savons, par contre, c’est que parmi les espèces connues, environ un cinquième des mammifères et 12 % des oiseaux sont menacés d’extinction. Selon l’Union internationale pour la

conservation de la nature (UICN), 8462 espèces animales sont actuellement menacées et inscrites sur la « Liste rouge » de l’organisme (des insectes aux crustacés en passant par les gorilles et les éléphants). Au Canada, aux termes de la Loi sur les espèces en péril, plusieurs espèces sont considérées comme en danger chez les mammifères (17), les oiseaux (26) et les reptiles et amphibiens (20).

Même si nous sommes loin de connaître toutes les conséquences associées à la diminution de la biodiversité, nous savons qu’elle joue un rôle primordial dans le fonctionnement des écosystèmes et que la perte de diversité génétique peut entraver la survie d’une espèce. Par exemple, on a tellement chassé les baleines noires de l’Atlantique Nord au 19e siècle qu’il ne restait qu’une centaine d’individus au début du 20e siècle. Certains chercheurs pensent que toute la génération actuelle pourrait descendre de seulement deux ou trois femelles. Cette trop faible diversité génétique pourrait être l’un des facteurs qui expliquent les problèmes de rétablissement de cette espèce.

Heureusement, les espèces peuvent se rétablir lorsque l’on agit à temps. En

2008, la situation de 37 espèces de mammifères dans le monde s’est

améliorée. Au cours des 15 dernières années, on estime

que 16 espèces d’oiseaux ont échappé à l’extinction grâce à des programmes de conservation. Toutes ces espèces sont un maillon essentiel de la chaîne de la vie : en

protégeant les animaux, c’est aussi nous-mêmes et

notre propre avenir que nous protégeons.

L’extraordinaire variété de la vie sur Terre est appelée « diversité biologique », ou plus couramment biodiversité. La biodiversité est l’un des signes de la richesse de la vie. Elle se manifeste à trois niveaux : la diversité génétique (la variété dans les molécules d’ADN), la diversité taxonomique (le nombre et la variété des espèces et de leurs familles, ordres, etc.), et la diversité des écosystèmes (la variété des communautés d’organismes vivants et de leurs habitats).

Ci-dessusPour la première fois en Inde, des bébés éléphants et rhinocéros ont été sauvés, élevés et relâchés dans la nature par l’IFAW. Récemment, trois jeunes rhinocéros ont été remis en liberté dans le parc national de Manas, un site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce sont les premiers rhinocéros qui vivront à Manas depuis plus d’une décennie; la population autrefois fl orissante a été décimée par des années d’agitation politique et de braconnage.©

IFAW

/C. O

rd

© IF

AW/C

. Cul

len

© IF

AW

Ci-dessousLes éléphants des forêts d’Asie sont tout aussi importants pour leurs écosystèmes que leurs cousins des savanes africaines. Dans le sud-ouest de la Chine, l’IFAW a mis sur pied un projet de conservation qui favorise l’adoption de solutions effi caces pour régler les confl its entre les humains et les animaux sauvages dans cette région forestière isolée.

Ci-dessusComme les éléphants, les grizzlys sont essentiels à la survie des écosystèmes où ils vivent. L’IFAW a récemment réussi à réhabiliter et à remettre en liberté un grizzly orphelin du Canada – une première au pays. L’IFAW travaille partout dans le monde pour protéger les ours, notamment en Russie et en Chine.

Des liens complexes


Les animaux sont des éléments essentiels des écosystèmes, un terme scientifi que qui décrit

les interactions complexes entre les animaux, les plantes et les éléments abiotiques (non vivants) de leurs habitats.

La taille des écosystèmes est très variable. Ils peuvent être tout petits (une fourmilière) ou immenses (la biosphère entière de la Terre). Les écosystèmes fournissent aux animaux des habitats de toutes sortes : un arbre mort dans la forêt, un ruisseau, le fond de l’océan, un champ, une cour d’école... Ces habitats sont aussi précieux pour les animaux que le sont pour nous notre maison et notre quartier. Ils fournissent nourriture, abris, corridors de migration, zones de reproduction et d’élevage des petits, etc.

Chaque espèce a ses besoins propres en matière d’habitat. Une baleine, adaptée à l’eau salée des océans, ne pourrait pas vivre en eau douce. Un ours polaire ne survivrait pas dans le désert. Tous les habitats ont quatre caractéristiques en

commun : ils fournissent de l’eau, de la nourriture, des abris et de l’espace.

Certains animaux changent d’habitat en fonction des saisons (et parfois même quotidiennement). Les phoques du Groenland, par exemple, se nourrissent au nord, puis ils se déplacent plus au sud pour donner naissance et élever leurs petits – un périple aller-retour de plus de 5000 km.

L’étendue de l’habitat adapté à une espèce sauvage détermine, en partie, le nombre d’individus d’une population. Lorsque cet habitat est réduit ou fragmenté, certaines espèces peuvent avoir des diffi cultés à se disperser ou à migrer. Des populations risquent alors de décliner ou de s’éteindre localement, tandis que d’autres augmenteront, entraînant un réaménagement global de la communauté animale et végétale.

Tous les animaux dépendent d’un écosystème, mais certains sont eux-mêmes essentiels à sa préservation et, sans leur présence, une cascade d’extinctions locales pourrait survenir. On les appelle des espèces clés, car de nombreuses autres espèces en dépendent. C’est le cas par exemple des éléphants de la savane africaine. Ils préservent les prairies en abattant les arbres et en éclaircissant les buissons.

Sans eux, une grande partie de la savane se transformerait en forêt.

De même, les graines de certaines espèces d’arbres doivent avoir

été digérées par les éléphants avant de pourvoir germer.

De nombreux autres animaux jouent un rôle similaire pour le maintien des écosystèmes, notamment les grizzlis, les

loups, les loutres de mer, les huîtres et les étoiles de mer.

Les baleines à bosse et les baleines noires parcourent des milliers de kilomètres entre divers habitats lors de leur migration saisonnière. L’IFAW protége les baleines migrantes contre différents dangers, comme les collisions avec des bateaux et les emprisonnements dans des engins de pêche.

Questions et réponsesQ Qu’y a-t-il de commun entre un éléphant et une huître?R Les deux sont considérés comme des espèces clés, essentielles à

la survie des écosystèmes dans lesquelles elles vivent.

« Au Canada, nous avons fait une rencontre extraordinaire avec une jeune baleine noire au tempérament particulièrement curieux... Nous étions tous debout sur le pont arrière, et elle nageait autour du bateau, la tête penchée sur le côté pour mieux nous voir! Elle était tellement proche qu’on aurait pu la toucher en tendant le bras! »Anna Moscrop Responsable d’équipe et de programme, Song of the Whale

© IF

AW/K

. Gru

ys©

IFAW

/L. A

idon

g

© IF

AW

© IF

AW/B

. Jon

es

5

Leçons sur les habitats et les écosystèmes, et feuilles de travail à photocopier, en pages 9 à 12.

De nombreuses espèces de faucons, de chouettes et d’autres rapaces ont subi un net déclin à cause de la perte d’habitats, de la chasse et d’autres facteurs d’origine humaine. En Chine, un centre de sauvetage de l’IFAW protège ces oiseaux extraordinaires – comme cette chouette – notamment contre le commerce illicite des espèces sauvages.

Éducation et développement durableLe présent programme pédagogique s’inscrit dans le cadre du projet Décennie des Nations Unies pour l’éducation au service du développement durable (2005-2014, DEDD) qui vise à intégrer les principes, les valeurs et les pratiques du développement durable dans tous les aspects de l’éducation. La base de ce projet mondial est le respect : d’autrui, des générations présentes et futures, de la planète et de ce qu’elle nous offre.Pour plus d’informations sur la DEDD : www.unesco.org/education/desd. Visitez aussi le : www.sustainabilityed.org

Ci-dessusLors des 10 dernières années, la superfi cie de la glace au large de la côte est du Canada a atteint un plancher historique en plus de 30 ans, avec de graves conséquences pour les phoques du Groenland qui ont besoin de la banquise pour mettre bas et élever leurs petits. L’IFAW travaille depuis plus de 40 ans à protéger ces animaux fascinants contre la plus importante chasse aux mammifères marins du monde.

Une seule planète pour tous

Des écosystèmes sains et fonctionnels fournissent des abris précieux aux animaux

et aux humains. Malheureusement, les recherches menées par quelque 1000 scientifi ques dans le cadre du programme d’Évaluation des écosystèmes pour le millénaire ont démontré qu’au cours des 50 dernières années, nous avons altéré les écosystèmes plus que jamais auparavant dans l’histoire de l’humanité. En fait, les biologistes pensent que nous assistons aujourd’hui à des extinctions d’espèces à un rythme 1000 fois plus élevé que la normale. Beaucoup croient que la planète Terre subit actuellement sa sixième extinction de masse.

Différents facteurs expliquent la détérioration des écosystèmes.

Mentionnons notamment la pollution, la chasse et la pêche excessives, l’empiétement sur les habitats, l’invasion d’espèces étrangères et les changements climatiques d’origine humaine.

Par ailleurs, la fragmentation des habitats due aux activités humaines (urbanisation, routes, agriculture, exploitation forestière, etc.) représente une menace supplémentaire pour de nombreux animaux. Pour pallier ce problème, on doit maintenir ou créer des corridors fauniques – c’est-à-dire des habitats linéaires permettant de relier entre eux différents habitats. Par exemple, la présence de haies sur les terres agricoles crée des corridors qu’utilisent les petits mammifères, les insectes et les oiseaux pour se déplacer en évitant leurs prédateurs. Ces corridors sont plus importants que jamais pour des espèces comme les éléphants et les tigres parce qu’ils doivent se déplacer dans des habitats de plus en plus fragmentés.

La grande majorité des scientifi ques reconnaissent maintenant que les changements climatiques sont le résultat des activités humaines. Selon une étude scientifi que réalisée sur quatre continents, ces changements pourraient entraîner la destruction de nombreux écosystèmes et l’extinction de plus d’un million d’espèces

animales et végétales d’ici 2050.

La destruction des forêts vierges constitue une autre menace

importante pour notre planète. Ces forêts abritent les deux

tiers de toutes les espèces connues et elles sont notre principale source terrestre d’oxygène. Actuellement, on détruit un hectare de forêt vierge à toutes les deux secondes, et on met

en péril la survie de milliers d’espèces.

Ci-dessusLa pollution sous toutes ses formes est l’une des plus graves menaces qui pèsent sur les animaux sauvages et leurs habitats. L’IFAW excelle dans le sauvetage et le nettoyage des manchots et des autres oiseaux de mer victimes des marées noires.

« C’est émouvant de voir en personne les animaux que l’on essaie d’aider au quotidien. Les phoques du Groenland sont des animaux très sympathiques, et lorsqu’on les côtoie pendant un certain temps, on découvre leurs personnalités individuelles... J’ai eu beaucoup de chance de voir de près ces magnifi ques bébés phoques dans leur environnement naturel. »Sheryl Fink, chercheuse principale et chargée de projets

© IF

AW

© IF

AW/J

.M. B

arre

do

© IF

AW/S

.Coo

k

© IF

AW/S

.Coo

k

Ci-dessousDe la côte est américaine aux rives de l’île de Madagascar, chaque année des centaines d’animaux marins – baleines, dauphins, phoques – reçoivent l’aide de l’équipe de sauvetage des mammifères marins de l’IFAW.

Ci-dessusDes villages cris de la Baie James aux faubourgs d’Afrique du Sud, l’IFAW apporte des soins vétérinaires précieux aux chiens et aux chats des communautés défavorisées partout dans le monde. En tout, près de 50 000 animaux de compagnie profi tent des bons soins de l’IFAW chaque année.

Les animaux et nous


Depuis des millénaires, et aujourd’hui encore, on peut observer les liens étroits qui unissent les humains et

les animaux. On retrouve des animaux dans les contes pour enfants et les grandes œuvres littéraires, dans les peintures préhistoriques et l’art moderne, dans les signes du zodiaque, comme mascottes des équipes de sports modernes, etc.

Dans tous les pays du monde, des millions de personnes partagent leur maison avec des animaux : chats et chiens mais aussi chevaux, lapins, cochons.

Les loups furent parmi les premiers animaux domestiqués. Les hommes préhistoriques les utilisaient déjà pour chasser, il y a plus de 10 000 ans. Aujourd’hui, le chien fait partie de pratiquement toutes les sociétés humaines de la planète. Quant aux chats, ils ont été domestiqués par les Égyptiens il y a 6000 ans, probablement pour protéger leurs réserves de grains des rongeurs.

« Les animaux sauvages sont partout, pas seulement dans les pays lointains qu’on nous montre à la télévision. Ils sont dans votre jardin, dans la terre, dans l’eau et l’air qui vous entourent. Nous devons apprendre à vivre avec eux, et cesser de les tuer par négligence ou parce qu’ils nous encombrent. Regarder et apprécier la vie sauvage autour de nous rend notre vie plus riche. »Dr. Ian Robinson, vétérinaire à l’IFAW et directeur du programme d’intervention d’urgence

Lors des catastrophes, les animaux ne sont pas seulement des victimes, ils peuvent aussi devenir des héros. Lorsqu’un séisme a ravagé la Chine en 2008, les équipes d’intervention d’urgence de l’IFAW ont été parmi les premières sur le terrain, épaulées par des chiens de recherche pour retrouver les survivants. Celui-ci, épuisé par de longues heures de travail dans les ruines, s’est endormi à côté de ses bottes de protection.

Saviez-vous que...Les chiens et les humains ont 97 % de gènes en commun.

La vidéo Tous sous le même ciel et les leçons des pages 7 et 8 peuvent aider les élèves à approfondir les liens qui unissent les humains et les animaux.

© IF

AW©

IFAW

/J. H

rusa

© IQ

i Lu

Even

ing

New

s /Z

hang

Gui

jun ©

IFAW

/S. C

ook

De nos jours, les animaux de compagnie sont de réels amis pour beaucoup de personnes et ils font partie intégrante de bien des familles. Les chiens guides, par exemple, sont indispensables à leurs propriétaires. De plus, certains animaux, comme les chiens, les chats et les chevaux, ont été reconnus pour leurs effets thérapeutiques : ils peuvent soulager le stress, faire baisser la tension artérielle, aider les enfants à surmonter des handicaps physiques, mentaux ou émotionnels.

Malheureusement, les humains exploitent maintenant de façon excessive les ressources de la planète – incluant les animaux. D’après un rapport publié en 2007 par le Programme des Nations Unies pour l’environnement, la chasse et le commerce font partie des facteurs critiques qui poussent de nombreuses espèces sauvages au bord de l’extinction.

Aujourd’hui, nous devons trouver des moyens différents et créatifs pour cohabiter avec les animaux. Par exemple, l’observation responsable des baleines peut être une solution de rechange viable à la chasse à la baleine. En plus de promouvoir la protection des espèces, l’observation des baleines génère plus d’un milliard de dollars US de recettes chaque année pour les communautés côtières du monde.

En Inde, certaines villes côtières ont adopté le requin-baleine comme

mascotte. Ce poisson – le plus gros du monde – est menacé d’extinction

parce qu’il a été abondamment chassé. Mais aujourd’hui, de

plus en plus de collectivités côtières cherchent à le

protéger.

Résultats d’apprentissage• Développement de la capacité d’écoute

• Expression des opinions et compréhension des principaux enjeux de la relation entre les humains, les animaux et l’environnement

• Discussion et débat sur différents points de vue

Scénario pédagogique 1. Mettre des affi chettes dans les quatre coins de la classe avec les mentions

suivantes : tout à fait d’accord; d’accord; en désaccord; fortement en désaccord.

2. Lire chacune des affi rmations de la liste à droite.

3. Après la lecture de chaque affi rmation, demandez aux élèves d’aller dans le coin qui correspond le mieux à leur opinion. Demandez-leur ensuite d’en discuter avec leurs camarades du même groupe. Rappelez aux élèves qu’ils doivent faire leur propre réfl exion et éviter de se laisser infl uencer par l’opinion des autres.

4. Dites aux élèves qu’ils ont le droit de changer de groupe si leurs discussions les amènent à changer d’avis.

5. Après l’exercice, demandez aux élèves ce qu’ils ont appris de leurs discussions avec les autres. Ont-ils été surpris? Les animaux sont-ils importants?

6. Notez le nombre d’élèves qui sont d’accord ou non avec chaque point de vue.

Note : Les discussions à propos du bien-être des animaux peuvent générer des échanges passionnés parmi les élèves. Au besoin,

établissez des règles de base pour favoriser la bonne écoute et le respect des points

de vue divergents.

Activité 1 :

Le point de vue des élèves

Activité 2 : Vidéo Après avoir visionné la vidéo Tous sous le même ciel, les élèves seront invités à répondre à un petit questionnaire pour vérifi er leur niveau d’écoute et leur compréhension.1. Avant de montrer la vidéo, dites aux élèves de garder en tête leurs points de

vue sur les affi rmations de l’activité précédente.2. Après le visionnement, faites remplir le questionnaire de la page 8.3. Révisez les réponses et lancez une discussion sur les questions ouvertes

(8, 9,10).4. Demandez aux élèves de proposer des solutions individuelles, à l’échelle de

la classe, ou même de toute l’école pour améliorer le sort des animaux. Vous pouvez aussi utiliser les outils supplémentaires, comme le dépliant Agissons pour les animaux ou le Pacte pour la protection des habitats (fournis dans cette trousse, ou en ligne au www.ifaw.org/education).

5. Reprenez la liste d’affi rmations et voyez si les activités ont entraîné des changements d’opinion. Notez à nouveau le nombre d’élèves en accord/ désaccord.

Comme devoir ou activité supplémentaire, demandez aux élèves d’explorer de façon créative (dessin, texte, poème, etc.) le thème suivant : Une journée dans un monde sans animaux

Tous sous le même ciel – Pourquoi les animaux sont si importants 7

Leçon - Activités 1 et 2

RessourcesQuatre affi chettes avec les mentions suivantes : tout à fait d’accord; d’accord; en désaccord; fortement en désaccord.

Affi rmations relatives aux animaux• Les primates sont nos plus proches parents. Ils méritent donc d’être mieux protégés que les autres animaux.

• On ne devrait pas avoir d’animaux de compagnie.

• Il est aussi important de respecter les animaux que les humains.

• Les humains ont le droit de tuer les animaux qui nuisent aux récoltes ou qui mangent les animaux d’élevage.

• Les animaux sauvages doivent demeurer dans la nature sauvage.

• Les animaux sont une composante importante de l’environnement naturel.

• Dans les écoles, on devrait donner des cours sur l’importance du bien-être des animaux.

• Les gens n’ont pas besoin de passer du temps dans la nature.

• Il est acceptable que les humains se servent des animaux à leurs propres fi ns.

• Il n’est pas nécessaire de tenir compte des animaux lors de la planifi cation d’un projet qui répond aux besoins des humains (un projet d’habitation par exemple).

• Les gens doivent être tolérants quand ils partagent des espaces communs avec les animaux.

© IF

AW/M

. Boo

th

© R

icha

rd S

obol

/IFAW

Feuille de travail • À photocopier

1 Combien d’espèces animales ont été répertoriées par les scientifi ques jusqu’à maintenant?

a) environ 10 millions

b) plus de 1,8 million

c)moins de 800 000

2 La diversité des espèces sur la Terre est appelée :

a) biodiversité b) biologie réelle

c) écosystème

3 Les éléphants sont les plus gros animaux terrestres de la

planète?

a) Vrai b) Faux

4 Le rythme du battement d’ailes des colibris peut atteindre :

a) 220 battements par seconde

b) 20 battements par seconde

c) 200 battements par seconde

5 Pour naviguer et chercher leur nourriture,

les baleines utilisent :

a) leur odorat exceptionnel

b) l’écholocalisation

c) la translocation

QuestionnaireSur la vidéo que vous venez de visionnerCochez la bonne réponse

6 Les chats ont sans doute été

domestiqués d’abord par :

a) les Égyptiens

b) Les Hébreux

c) Les Américains

7 Identifi ez les pays qui chassent encore les baleines

a) Norvège b) Japon c) Islande

8 1. Les animaux de compagnie peuvent réduire le stress chez

certaines personnes. Pourquoi, à votre avis?

9 Puisque l’observation éco-responsable permet de protéger les baleines et de générer des revenus, pourquoi croyez-vous que certains pays les chassent encore?

10 Nommez quelques gestes simples que vous pourriez poser pour améliorer le sort des animaux.


Réponses : 1 : b / 2 : a / 3 : Vrai / 4 : c / 5 : b / 6 : a / 7 : a,b,c / 8, 9,10 : À vous de décider!

É

Résultats d’apprentissage• Compréhension du concept de biodiversité

• Apprentissage pratique des techniques de base de recherche sur le terrain et découverte de la biodiversité locale

• Compréhension de l’impact des activités humaines sur les animaux et leurs habitats

Scénario pédagogique 1. Expliquez certains termes techniques – comme biodiversité, écosystème,

biotique et abiotique – et utilisez des exemples concrets pour aider les élèves à comprendre l’importance de ces concepts.

2. Annoncez aux élèves qu’ils se rendront bientôt avec vous sur un site que vous avez choisi (cour de l’école, parc avoisinant, champ, etc.) pour découvrir de leurs propres yeux la richesse de la biodiversité animale.

3. Décrivez sommairement l’endroit où vous irez et les constructions d’origine humaine qu’on y trouve. Demandez aux élèves quels animaux et quelles plantes ils s’attendent à y apercevoir, et pourquoi. Rappelez aux élèves que la réponse est reliée à l’heure de la visite d’aujourd’hui, la période de l’année, la température, etc. Notez les réponses au tableau – elles serviront plus tard.

4. Donnez des directives sur le comportement à adopter sur un site naturel. Rappelez aux élèves que notre simple présence peut suffi re à déranger les animaux, qu’il faut demeurer aussi discret que possible, et qu’on ne doit rien prélever sur le site.

5. Une fois sur place, remettez les feuilles de collecte des données aux élèves et demandez-leur de demeurer immobiles, d’observer le site dans son ensemble, et de noter leurs observations de base : température, plantes et animaux, interactions entre les espèces, traces d’intervention humaine, etc.

6. Divisez la classe en équipes de deux personnes et demandez à chaque duo de choisir au hasard une parcelle d’exploration de 2 mètres carrés sur le site. Les élèves peuvent utiliser une corde pour délimiter leur parcelle.

Expliquez qu’il est important que la taille des parcelles et les modes de collecte des données

soient uniformes : ainsi, les résultats pourront être comparés

et d’autres personnes pourront répéter

l’expérience, sur le même site ou

ailleurs.

Éco-recherche (Sortie sur le terrain)

7. Dites aux élèves qu’ils ont 30 minutes pour examiner leur parcelle et noter leurs observations sur la feuille de collecte. Grâce aux observations des différentes équipes, ils auront ensuite un tableau d’ensemble de la vie animale sur le site.

8. Demandez aux élèves de garder les yeux et les oreilles bien ouverts, et d’être à l’affût de toutes les sortes d’animaux et des signes de leur passage (pistes, excréments, marques, etc.). N’oubliez pas le chant des oiseaux. Précisez qu’ils devront aussi répertorier les plantes et les éléments abiotiques : pierres, arbres morts et même gouttes de rosée! Vous pouvez demander aux équipes de nommer un observateur et un secrétaire, puis d’inverser les rôles au bout de 15 minutes.

9. Les élèves peuvent utiliser des guides d’identifi cation, mais dites-leur qu’il n’est pas nécessaire d’inscrire les noms exacts sur la feuille de collecte. Une description comme Ressemble à un écureuil miniature, mais avec des rayures sur le dos fera très bien l’affaire...! Encouragez-les à faire des croquis ou à prendre des photos pour identifi er les différents éléments de leur parcelle, ainsi que leur emplacement les uns par rapport aux autres.

10. Après la collecte des données, laissez le temps aux élèves d’identifi er les plantes et les animaux qu’ils ont vus en utilisant des guides, via Internet ou en échangeant avec leurs camarades. Puis, avec toute la classe, tracez un croquis du site et indiquez l’emplacement des parcelles de chaque équipe.

11. Revenez à la liste initiale des élèves (point 3) et demandez-leur en quoi leurs découvertes sur le terrain ont été différentes de leurs prévisions initiales. Quelles ont été leurs plus grandes surprises? Quels sont les facteurs qui expliquent les différences entre les équipes (emplacement des parcelles, animaux qui se sont enfuis, etc.)?

12. Choisissez quelques espèces identifi ées par les élèves et examinez leur situation de plus près. Pourquoi retrouve-t-on cette espèce sur ce site? Quelles sont ses ressources? (Les réponses à cette question – eau, nourriture, abris, espace – seront utiles pour la leçon suivante sur les habitats). Qu’ont-ils appris de nouveau à propos de leur écosystème local?

13. Terminez avec une discussion sur l’impact des activités humaines sur les écosystèmes qui nous entourent. Qu’ont-ils observé à cet égard lors de la sortie? Comment pourraient-ils améliorer leur comportement maintenant qu’ils en savent plus à ce sujet?

Comme devoir ou activité supplémentaire, remettez aux élèves la feuille de suivi Éco-recherche (disponible en ligne au www.ifaw.org/ecorecherche_ca).


Ressources• Pages de défi nition des termes biodiversité et écosystème – p. 3-4

• Guides d’identifi cation ou photos des animaux typiques de la région

• Loupes, jumelles, caméras (optionnel)

• Corde ou ruban pour délimiter les parcelles; règles et ruban à mesurer

• Copies de la feuille de collecte des données de la page 10

• Crayons, planchettes à pince, papier supplémentaire pour croquis, etc.

Leçon - Activité 3

© IF

AW

© IF

AW/J

. Hru

sa


Éco-recherche Formulaire de collecte des données

Nom No de la parcelle

Date Heure

Température Ensoleillé Pluie ou neige légère Vent léger

Nuageux Pluie ou neige forte Vent fort

Autres particularités

Description de la parcelle(Faites un croquis simple pour identifi er les principales composantes de votre parcelle –

signalez les caractéristiques particulières)

Observations générales (à propos de l’ensemble du site)

Notez autant de détails que possible sur les composantes vivantes et non vivantes de votre parcelle. Inscrivez le nom, la description et la quantité d’individus, de même que leur emplacement dans la parcelle.

Utilisez d’autres feuilles pour ajouter des croquis, schémas, notes et observations, notamment sur l’impact des activités humaines.

Plantes À noter : couleur, texture, motifs, forme et taille des feuilles, écorce, branches, stade de développement (bourgeons, nouvelles pousses, fl eurs, graines)

(arbres, arbustes, lianes, fougères, mousses, herbes...)

(champignons, lichens, moisissures...)

Animaux À noter : comportement (l’animal vole, saute, rampe, mange, siffl e, se cache, dort...), signes de passage (pistes, excréments, oeufs, pelotes de régurgitation, os, poils, nids, branches rongées, marques de broutage, cris ou chants...)

VERTÉBRÉS (mammifères, oiseaux, poissons, reptiles et amphibiens...)

INVERTÉBRÉS (insectes, araignées, vers, mollusques...)

Éléments abiotiques Composantes non vivantes

SOL (couleur, texture...)

ROCHES (taille, abondance...)

SOURCES D’EAU

CONSTRUCTIONS HUMAINES

AUTRES ÉLÉMENTS (feuilles mortes, arbres morts...)


Champignons

É

Résultats d’apprentissage• Compréhension des facteurs qui font qu’un site donné fournit des habitats qui

répondent aux besoins de différentes espèces animales

• Compréhension de différents concepts, notamment la fragmentation des habitats et les corridors de migration

• Compréhension de l’impact des activités humaines sur les habitats des animaux; principales solutions pour protéger ces habitats

• Initiation aux communications écrites et orales dans le cadre de débats publics

Scénario pédagogique 1. Lancez une discussion sur le concept des habitats et écrivez au tableau la

défi nition qui suit :

L’habitat d’une espèce peut être défi ni comme un endroit où l’on retrouve des ressources (eau, nourriture, etc.) et des conditions environnementales (température, par ex.) qui permet à cette espèce de survivre et de se reproduire.

2. Expliquez et approfondissez l’importance des quatre ressources principales (eau, nourriture, abris, espace)

3. Demandez aux élèves d’imaginer comment différents animaux – insectes, oiseaux, poissons, mammifères, reptiles et amphibiens – seraient affectés par la disparition ou la modifi cation de l’une de ces ressources.

4. Faites comprendre aux élèves que les quatre ressources sont indispensables. Par exemple, des éléphants dans un vaste espace avec de nombreux abris et beaucoup de nourriture ne pourront pas survivre si une nouvelle route vient couper l’accès à leurs seuls points d’eau.

5. Utilisez cet exemple pour illustrer le concept de fragmentation. La fragmentation – ou morcellement – des habitats est souvent causée par des activités humaines : routes, agriculture, exploitation forestière, etc.

6. Demandez aux élèves de donner des exemples de fragmentation des habitats près de chez eux et de décrire comment les animaux ont été affectés à leur avis.

7. Expliquez aux élèves que l’une des principales solutions pour aider les animaux victimes d’une fragmentation de leur habitat consiste à protéger ou à créer des corridors fauniques, parfois appelés couloirs verts. Ces corridors sont des habitats linéaires qui permettent de relier entre elles des portions d’habitat qui seraient sinon séparées par des activités ou des constructions humaines.

8. Invitez les élèves à expliquer pourquoi les corridors sont importants et quel est leur impact sur les quatre

ressources principales. Exemple : en augmentant les espaces

disponibles, les corridors

favorisent la diversité des accouplements

et réduisent la consanguinité,

Comprendre les habitats

ce qui peut avoir un effet positif sur la santé ou le rétablissement des populations.

9. Remettez aux élèves une copie de l’article de journal fi ctif de la page 12, intitulé Construction d’une route dans un corridor faunique essentiel – 1000 éléphants seraient touchés.

10. Simulez un débat public où quatre porte-parole défendront le point de vue de quatre différents groupes concernant le projet de construction de la route.

A. Un fonctionnaire de l’État à la recherche de l’appui de la population locale et des écologistes

B. Un spécialiste d’un organisme écologiste qui souhaite protéger les éléphants et les autres animaux de la région

C. Un villageois qui exploite une rizière en bordure de la réserve faunique D. Le propriétaire d’une petite entreprise qui pourrait augmenter sa clientèle

et livrer ses produits à moindre coût si on construit la route.

11. Divisez la classe en quatre groupes. Demandez à chaque groupe d’élaborer un argumentaire convaincant et de nommer un porte-parole. Mettez les élèves en garde contre la tentation d’adopter des rôles trop stéréotypés. Rappelez les règles de bonne écoute et de respect des opinions divergentes.

12. Au bout de 15 à 20 minutes, dites aux élèves de reprendre leur place. Invitez ensuite les porte-parole à présenter le point de vue de leur groupe à l’ensemble de la classe – qui jouera le rôle du public présent à la réunion. Demandez aux élèves de noter les principaux arguments de chaque groupe ainsi que leurs questions.

13. Après les présentations, lancez la période de questions, et invitez l’assistance à proposer des solutions. Pour terminer, demandez aux élèves d’évaluer chaque présentation et de résumer ce qu’ils ont appris de cet exercice.

Comme devoir, demandez aux élèves de choisir un animal sauvage, de faire une recherche pour connaître ses besoins en matière d’habitat, puis de voir si – et comment – cet habitat a été fragmenté par des activités humaines, si on a adopté des mesures pour le protéger, etc. Afi n d’inciter les élèves à approfondir leurs réponses, demandez-leur d’examiner la situation à la lumière des quatre ressources principales.

Ressources• Informations présentées en pages 4 et 5 de ce guide

• Copies de l’article de journal fi ctif de la page 12

Leçon - Activité 4


© IF

AW/J

. Cum

es

© W

TI/V

. Men

on


GazetteSOUTH INDIA

1000 éléphantsseraient touchésLa construction d’une nouvelle route dans

le sud de l’lnde menace la survie de plus d’un millier d’éléphants sauvages. Les organisations écologistes soutiennent

que, telle que proposée, la route couperait un corridor migratoire naturel essentiel qui permet aux éléphants de circuler entre deux habitats importants – des réserves fauniques – pour s’alimenter et se reproduire. Environ 47 % des corridors fauniques actuels sont déjà traversés par une autoroute ou une route nationale. « Il est absolument essentiel de protéger ces éléphants, expliquait l’écologiste et spécialiste des éléphants, Anand Kumar. Sur tout le territoire de l’Inde, il ne reste plus que 25 000 éléphants d’Asie sauvages, et ils sont menacés par le braconnage de même que par la perte et la fragmentation de

leurs habitats. » Le corridor entre les deux réserves est une bande étroite (500 m) d’une longueur de 2 km. Elle appartient actuellement à des propriétaires locaux. Ce corridor permet de relier entre elles deux zones forestières séparées par des terres agricoles et des zones déboisées. En plus des éléphants, plusieurs animaux utilisent ce corridor, notamment des léopards et des tigres.

Les représentants gouvernementaux expliquent que la nouvelle route permettrait de mieux relier les agglomérations situées au nord et au sud des réserves. Par contre, elle pourrait empêcher les éléphants de se déplacer entre les deux réserves et on craint qu’il y ait des collisions avec les véhicules.Les résidents locaux sont divisés. Certains estiment que la route faciliterait les déplacements et favoriserait le développement de leur région. D’autres craignent qu’en coupant le corridor faunique, les éléphants se retrouvent confi nés dans de petites enclaves forestières et qu’ils se mettent alors à s’aventurer dans les villages et les champs cultivés, à la recherche de nourriture. Ils ajoutent que ces hardes d’éléphants pourraient détruire les récoltes, menacer leurs familles et accentuer les confl its entre les humains et les animaux dans leur région. « Les gens sont pauvres ici et ils comptent sur leurs récoltes pour nourrir leur famille, expliquait Karthik Gowda, qui habite tout près de la réserve. Quand des éléphants passent dans les champs, ils peuvent détruire les récoltes de toute une année en brisant les plants et le sol avec leur trompe et leurs énormes pattes. Parfois, les gens se font blesser ou même tuer en essayant de les faire fuir. » Si le gouvernement indien donne le feu vert, la construction de la route pourrait commencer d’ici 18 mois. « Entre-temps, ajoutait Kumar, nous allons continuer à travailler avec toutes les parties afi n de trouver des solutions. Il faut protéger les habitats des éléphants, sinon ils seront perdus pour toujours. Mais nous voulons aussi travailler de concert avec le gouvernement et les habitants locaux ».

Une publication de l’IFAW. Septembre 2009

« Il est absolument essentiel de protéger ces éléphants »- Anand Kumar, écologiste et spécialiste des éléphants


© R

amak

rishn

an/W

TI

© IF

AW/L

. Aid

ong

Construction d’une route dans un corridor faunique essentiel

É

Éco-recherche Travaux complémentaires à votre recherche sur le terrain

Compilez les résultats de votre recherche et présentez-les sous forme de graphique à barres 1.

ou linéaire. Décrivez les tendances que le graphique permet de faire ressortir.

Décrivez les principaux écosystèmes que l’on retrouve dans votre site de recherche (forêt 2.

boréale, rivière, lac...). Nommez trois espèces indicatrices que vous avez aperçues ou auriez

pu apercevoir (bruant chanteur, lichen à caribous, épinettes noires, etc.).

Décrivez les conditions climatiques de votre site (température, précipitations...). Climat, 3.

habitat et biodiversité sont interreliés de différentes façons; nommez trois façons.

Faites la liste des différentes classes d’animaux que votre groupe a répertoriées sur le site 4.

(mammifères, oiseaux...). Quel était le groupe d’espèces le plus abondant? Pourquoi?

Choisissez une espèce et expliquez pourquoi on la retrouve sur le site. Quelles sont ses 5.

principales ressources? Comment les utilise-t-elle?

Dessinez un croquis de réseau alimentaire illustrant les liens entre au moins cinq espèces 6.

(végétales et animales) présentes sur le site.

Avez-vous aperçu des espèces menacées sur le site? Lesquelles? Choisissez une espèce 7.

menacée de votre région et présentez une ou plusieurs mesures de conservation que vous

pourriez mettre en oeuvre pour aider cette espèce.

Décrivez les « maisons » d’animaux que vous avez aperçues sur le site. Comment vous 8.

êtes-vous rendu compte qu’il s’agissait d’abris pour la faune?

Nommez des mesures que l’on pourrait mettre en place pour créer ou protéger des abris 9.

pour animaux sur le site.

Y avait-il sur le site des constructions d’origine humaine qui empêchaient les animaux 10.

d’avoir accès à des sources de nourriture ou à des abris ? Que pourrait-on faire pour réduire

ce problème?

Tous sous le même ciel – Pourquoi les animaux sont si importants

Agissez maintenant - sauvez des animaux partout dans le monde

© IF

AW/J

. Hru

sa©

WTI

/V. M

enon

protection

des habitatsNous savons tous que notre maison est un endroit précieux et essentiel; il en va de même pour les animaux. Malheureusement, les habitats et les écosystèmes où vivent les animaux – et où nous vivons aussi – sont menacés par les activités humaines partout dans le monde. Les animaux ont des habitats très variés, des plus petits étangs aux vastes océans, des feuilles mortes aux grandes forêts. Et vous pouvez contribuer à protéger ces habitats de plusieurs façons, tout près de chez vous, tout en jouant un rôle positif pour préserver notre habitat collectif, la planète Terre! Nous vous invitons à signer notre Pacte pour la protection des habitats. En votre propre nom, ou au nom de votre famille, votre école, votre collectivité, engagez-vous à :

Pacte pour la

1. Adopter des habitudes éco-responsablesRefuser, réduire, réutiliser, recyclerRefusez ce dont vous n’avez pas besoin (pour votre anniversaire, au lieu de cadeaux, demandez qu’on verse l’argent à votre oeuvre de charité préférée). Réduisez la quantité d’objets que vous jetez (n’utilisez aucun emballage ou contenant jetables dans votre boîte à lunch). Réutilisez (lancez un programme d’échange de jouets ou d’équipement de sport). Recyclez (bouteilles, papier, canettes, etc.).Économisez l’énergieÀ la maison, à l’école et au travail, éteignez les lumières et les appareils électriques qui ne servent pas. Marchez, faites du vélo, utilisez les transports en commun et évitez l’avion autant que possible. Privilégiez les produits et les aliments produits localement. Prenez vos vacances plus près de chez vous. Tous ces petits gestes contribuent à lutter contre les changements climatiques, à réduire la pollution et à préserver nos ressources naturelles.

2. Penser propretéÉliminez de façon responsable les ordures courantes et les déchets dangereux. Faites le compostage de vos déchets alimentaires. Ramassez les rebuts quand vous en apercevez. Organisez ou participez à une opération de nettoyage dans votre quartier.

3. Apprendre et respecterLes animaux et leurs habitats sont partout! En jouant dehors, à vélo, en voyage avec la famille, vous êtes toujours susceptible de rencontrer des animaux – petits ou grands – et de perturber leur habitat vital. Pensez-y quand vous verrez un insecte qui traverse un sentier, un petit mammifère qui creuse le sol ou un chien perdu qui cherche sa maison. Nous pouvons tous faire notre part pour que nos interactions avec les animaux et leurs habitats soient responsables, positives et sans conséquences tragiques. • Gardez les yeux et les oreilles grands ouverts • Pensez à ralentir, contourner, enjamber, ne

pas déranger, passer doucement• Restez sur les chemins balisés • Si vous voyez un animal en détresse, demandez qu’on appelle les autorités ou un organisme compétent.

En utilisant moins de papier – et en optant pour le papier recyclé – vous contribuez réellement à sauver des arbres et à préserver des habitats pour les animaux des forêts. De même, en éteignant les lu-mières et en roulant à vélo, vous réduisez les gaz à effet de serre qui réchauffent notre planète.En ramassant les détritus dans la cour de l’école ou le parc municipal, vous protégez les animaux domestiques et sauvages des contacts avec des déchets dangereux. En ralentissant pour laisser passer des animaux qui traversent la route, vous sauvez des vies.

Les recherches révèlent que les changements climatiques résultant des activités humaines – notamment la consommation d’énergie – risquent d’avoir des effets sur les animaux dans le monde entier. Par exemple, les habitats arides pourraient devenir encore plus secs; l’eau et la nourriture deviendraient alors plus rares encore dans le sud et l’est africain, là où vivent les derniers éléphants d’Afrique.

Agissez maintenant - sauvez des animaux partout dans le monde Conservez ce Pacte dans un endroit où vous le verrez souvent : sur le frigo, dans votre agenda, etc.

© IF

AW/N

. Ovs

yani

kov

L’IFAW – le Fonds international pour la protection des animaux – protège les animaux et l’environnement partout dans le monde. Nous mettons l’accent sur les solutions pratiques et durables, dans l’intérêt commun des humains et des animaux.

Responsable de la collecte des signatures

Addresse

Nom Signature Date

Pacte pour la protection des habitatsLes biologistes estiment que nous assistons aujourd’hui à des extinctions d’espèces à un rythme 1000 fois plus élevé que la normale. Plusieurs croient même que la Terre subit actuellement sa sixième extinction de masse.

Les activités humaines menacent la survie de nombreuses espèces animales, notamment parce qu’elles réduisent ou endommagent les précieux habitats des animaux.

Afi n de contribuer à la protection des animaux et de leurs habitats, les signataires

de ce Pacte s’engagent à :

• Adopter des habitudes éco-responsables • Penser propreté • Apprendre et respecter les animaux

Documents

Leçons et activités pédagogiques · fascinant – et important. ... périple aller-retour de plus de 5000 km. ... Q Qu’y a-t-il de commun entre un éléphant et une huître?