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FICHE LECTURE ANALYTIQUE LA2 : L’Etranger, Albert Camus, 1942. Séquence 2 : le personnage de roman du XVIIème siècle à nos jours La question de l’Homme dans les genres de l’argumentation du XVIe siècle à nos jours Scène du meurtre I-Une scène dramatique, une montée de la tension jusqu’à l’instant ou la promenade devient drame Le temps suspendu dramatise l’instant en l’étirant puis accélération brutale - Les éléments qui précèdent la scène l’immobilise (contexte) - Profondeur dramatique --› retour en arrière : rythme ternaire + tournure emphatique « c’était le même soleil que le jour où j’avais enterré maman » - Dramatisation de la scène --› suspens° du tps =ralentissemt = attente = tension dramatique =› retardement de l’inéluctable --› scène décomposée entre pas de Meursault/sensations ›lexique immobilité + mvts rares + p. composé interrompt imparfait --› surdéveloppement d’éléments qui prennent très peu de tps en réalité « l’Arabe n’a pas bougé » + sensations « Peut-être à cause… il avait l’air de rire » = étirement - Rupture brutale --› actions aux p. composé = pas d’interruptions = succes°/accélérat° › fulgurance + express° tempo. « au même instant » (simultanée) +verbes d’act° « jaillit » + tournure emphatique « c’est la…que tout a commencé » =› instant de bascule Une promenade devenue meurtrière par une succession de hasards et d’erreurs - Promenade banale › pas d’intent° belliqueuses (cherche l’apaisement après la tens° avec les arabes) --› revient à la source « en quête de l’ombre et de son repos » - L’arabe = adversaire par erreur --› pas d’intent° agressive (posit° d’abandon) + ps de réact° à son arrivée « l’Arabe n’a pas bougé » --› le pas de M. pour échapper au soleil = déclenche posit° défensive de l’Arabe « sans se soulever » = pas de combats/échange paroles =› succession de hasards - Dimens° fatale du hasard --› meurtre lié au seul pas lie au reflex (soleil) + dysfonctionnement technique « la gâchette a cédé » =› impression de fatalité/d’accident

Lecture Analytique Du Meurtre LA2

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L'Etranger d'Albert Camus scène du meurtre analysée

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FICHE LECTURE ANALYTIQUE LA2 : L’Etranger, Albert Camus, 1942.Séquence 2 : le personnage de roman du XVIIème siècle à nos joursLa question de l’Homme dans les genres de l’argumentation du XVIe siècle à nos jours

Scène du meurtre

I-Une scène dramatique, une montée de la tension jusqu’à l’instant ou la promenade devient drame

Le temps suspendu dramatise l’instant en l’étirant puis accélération brutale - Les éléments qui précèdent la scène l’immobilise (contexte)- Profondeur dramatique --› retour en arrière : rythme ternaire + tournure emphatique « c’était le

même soleil que le jour où j’avais enterré maman »- Dramatisation de la scène

--› suspens° du tps =ralentissemt = attente = tension dramatique =› retardement de l’inéluctable--› scène décomposée entre pas de Meursault/sensations ›lexique immobilité + mvts rares + p. composé interrompt imparfait --› surdéveloppement d’éléments qui prennent très peu de tps en réalité « l’Arabe n’a pas bougé » + sensations « Peut-être à cause…il avait l’air de rire » = étirement

- Rupture brutale --› actions aux p. composé = pas d’interruptions = succes°/accélérat° › fulgurance + express° tempo. « au même instant » (simultanée)+verbes d’act° « jaillit » + tournure emphatique « c’est la…que tout a commencé »

=› instant de bascule

Une promenade devenue meurtrière par une succession de hasards et d’erreurs - Promenade banale › pas d’intent° belliqueuses (cherche l’apaisement après la tens° avec les arabes)

--› revient à la source « en quête de l’ombre et de son repos »- L’arabe = adversaire par erreur --› pas d’intent° agressive (posit° d’abandon) + ps de réact° à son

arrivée « l’Arabe n’a pas bougé » --› le pas de M. pour échapper au soleil = déclenche posit° défensive de l’Arabe « sans se soulever » = pas de combats/échange paroles

=› succession de hasards- Dimens° fatale du hasard --› meurtre lié au seul pas lie au reflex (soleil) + dysfonctionnement

technique « la gâchette a cédé »=› impression de fatalité/d’accident

- Pas d’échappatoire possible --› cond.passé = irréel « je n’avais qu’un demi-tour à faire et ce serait fini » (possibilité fermée à peine évoqué) + sentiment de ne pas être à sa place

=›conscience et intuition du piège et du drame montre que le meurtre n’est pas désirée « je savais que c’était stupide »

II-Meursault, victime tragique d’une force supérieure insurmontable : le destin

Nature, source de souffrances et de confusions - Décor en théorie immobile mais semble être en mvt --› métaphore et personificat° de la Nature et

du soleil =› mer qui agresse le psg + chaleur et lumière personnifié=› souffrance du psg- Personnage souffrant privé de sa liberté d’act°

--› verbes évoquant la torture = effet néfaste › champ lexical de la douleur physique

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--› relat° cause à effet entre drame/chaleur =› Nature ≠ psg « Mais toute une plage » « A cause de cette brulure » = le soleil le force à avancer--› souffrance + confus° = aveuglement du psg › chmp lexical aveuglt = perte des sensat° + confus° entre eau/lumière « la lumière a giclé » « cymbales du soleil »

=›psg incapabe de discerner ce qu’il voit de ce qu’il ressent = conduit à l’irréparable - Impress° de mde métamorphosée :

--› jeu de la lumière « peut-être à cause des ombres sur son visage » =› l’arabe devient donc ironie/attitude agressive aux yeux de M.--› métamorphose du couteau en épée « comme une longue lame étincelante »

=› Soleil = thanatos (mort) ≠ Eros (desir › passage avec Marie) = ambivalence des relat° avec la Nature › Absurde camusien

Le châtiment divin - Impress° d’une puissance supérieure à l’Homme = force transcendante

--› coïncidence des erreurs mais conjugaison des évènements = fatalité qui ramène l’erreur = sous-entend une force manipulatrice --› insistance sur le front « le front surtout me faisait mal » « les cymbales du soleil sur mon front »= agresse en un point précis = châtiment décidé

- Meursault -› homme =› Monde indifférent à lui (écrasé)--› déchainement de la nature : scène d’apocalypse = univers infernal/hostile (personificat° fin)--› soleil omniprésent : divinité implacable = pas d’échappatoire « je ne me débarrasserai pas du soleil » --› express° associent ciel/lumière de façon surnaturelle « longue lame étincelante » (alliterat° en L)= épée interminable = arme vengeresse = châtiment

III-Un moment de rupture qui structure le roman : le personnage face à la prise de conscience et l’entrée dans l’absurde

Un coupable qui n’est pas responsable - Crime non prémédité --› psg en condition d’objet

--› impress° de séparat° corps/esprit (étranger)--› absence de déterminant possessif « le front » --› sueur sujet des verbes d’action

=› le corps se leurre lui-même- Le psg est sujet à une fausseté des perceptions

--› impression de se métamorphosé--› impress° d’être un enfant qui affabule « maman » = absence de maturité/enfant dépassé

- Cherche le refuge dans l’arme « touche le ventre poli de la crosse » = le pistolet n’est le sien = il n’est pas habitué à la sensat°

=› impress° d’un psg coupable (il tire) sans être responsable de son geste (tout lui échappe) = psg soumis aux lois de l’absurde = divorce entre l’homme et le monde

La rupture de l’équilibre - 1er partie -› boucle : jour de la mort de la mère = tps qui se referme sur lui mm = tps défaillant

--› les seuls moments signifiants : mort de la mère et meurtre- Acte du meurtre = detrustruct° de l’équilibre de la nature « j’avais détruit l’équilibre du jour »

--› bruit du revolver installe avant/après le meurtre--› exprimé au plus-que-parfait (=accompli) = pas de retour possible = prise de conscience dramatisé

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« Alors tout a vacillé » =› avant : vie tranquille/machinale/rapport mécanique à l’existence=› la mort intervient tjrs comme moment de questionnement

Prise de conscience de l’absurdité de la vie - Aucune emot°/pas de remords/ne pense qu’a son bonheur en péril = psg déconcertant- Le début de la transformat° psysho « c’est là tout a commencé » « j’ai compris » = recouvre la vue

symboliquement et accède à une vérité --› modalisateur affectif « j’avais été heureux » = prise de conscience émotionnelle

=› en prenant conscience de ce qu’il perd, il né à lui mm et au monde- Coup de feu --› détonateur à l’ origine de l’éveil : prend conscience de la perte par le geste qui

détruit = victime de l’engrenage tragique › « j’ai reconnu mon bonheur au bruit qu’il a fait en partant » Prévert ; « rien ne change rien »

- Impress° d’acharnement du psg (sang-froid) qui a conscience du geste --› compréhens° suivie d’une décis° « alors » = logique difficile de vengeance sur ce qui lui a volé son bonheur

- Désir d’assumer le geste --› tire 4 fois + psg sujet des verbes d’act° = accès paradoxale a une forme de liberté et assumant son statut de meurtrier = prend la main sur le destin (accident devient une volonté propre)

=› vérité de la mort inaccessible : tire plusieurs fois pour voir mais n’y arrive pas -› impress° de stupeur devant le peu de distinct° vie/mort = recherche de la réalité du meurtre

- Sincérité pour ne pas cacher ce qu’il a commis = absurdité de la vie (rien n’a de sens) : tirer 4 coups de plus ne change rien

=› le psg pose le pbm de la responsabilité. Il est étranger a ces actes et a lui mm. =› Abondance des images symboliques créent l’impress° des poids de la fatalité et l’ambiguïté de son implicat° + sa sincérité déroutante =› remise en cause de l’absurdité de la vie en montrant le manque de sens =› ouverture sur le regard de la société sur l’acte -› les 4 coups changent la percept° = Meursault dit l’irrationalité des choses