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Volume 1 - Numéro 12 Page 1 Février 2017 France Québec Réseau francophone en déficience sensorielle et du langage L’EDITO de FRANCIS GUITEAU Président du Réseau Francophone SOMMAIRE Un réseau DYNAMIQUE… N ous voici déjà en ce début d’année 2017 et c’est pour moi, au nom du Comité Exécutif du Réseau francophone en Défi- cience Sensorielle et du Langage, l’occasion de vous présenter tous mes vœux pour cette nouvelle année. L’année 2016 fut marquée, notamment dans sa première partie, par les conséquences de la loi 10 au Québec pour les établisse- ments en réadaptation. Pour autant, les activités de mobilité ont pu se poursuivre, 5 professionnels européens et caribéens sont partis au Québec. Le Comité Exécutif du 19 décembre 2016 a réaffirmé l’importance de mettre en place des mobilités profes- sionnelles, avec l’objectif de 10 envois par an. Le réseau francophone a continué son travail d’ouverture à la coopération internationale avec les pays d’Afrique francophone. En 2016, une école modèle pour jeunes sourds de Porto-Novo au Bénin est devenue membre du réseau. Le séjour professionnel d’octobre 2016 a démontré le dyna- misme du réseau avec l’organisation d’échanges et de forma- tions thématiques fort intéressantes autour d’outils de gestion et de management (DAR), de pratiques managériales (Planetree, LEAN), de projets de recherche et d’innovation avec l’Université de Montréal. Ce séjour nous a permis également de rencontrer de nouveaux établissements (Centre MAB Mackay, Ecole Jacques Ouellette), de découvrir l’organisation du réseau de la santé en Ontario à Ottawa et d’y rencontrer des personnalités et des struc- tures très prometteuses. Ces activités ont largement contribué aux partages de connais- sances et aux échanges de pratiques et d’expertises entre les membres du réseau. La préparation des activités de formation et d’échanges du mois de février laisse augurer une année 2017 particulièrement dynamique dans ce qui fait l’essence du Réseau francophone en Déficience Sensorielle et du Langage. 2017 sera l’année de notre AGA aux Caraïbes. Elle s’annonce très riche et nous ferons en sorte de faire vivre les échanges de pra- tiques et d’expertises, le partage de connaissances, qui sont le cœur du réseau. Info réseau ............................................................. 2 IRSAM (France) .................................................... 3-4 La rue accessibilité (Québec) ............................... 5-6 ERHR de l’IRSA (France) .......................................... 7 La plateforme surdi-cécité (Québec) ....................... 8 Logiciel AGEVAL (France).................................... 9-11 Coup de coeur sur échange professionnel : AMEDAV .............................................................. 12 Coup de coeur sur échange professionnel : DIAPASOM ....................................................... 13-14

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Volume 1 - Numéro 12

Page 1

Février 2017

FranceQuébec

Réseau francophone en déficiencesensorielle et du langage

L’EDITO

de FRANCIS GUITEAUPrésident du Réseau Francophone

SOMMAIRE

Un réseau DYNAMIQUE…

N ous voici déjà en ce début d’année 2017 et c’est pour moi, au nom du Comité Exécutif du Réseau francophone en Défi-

cience Sensorielle et du Langage, l’occasion de vous présenter tous mes vœux pour cette nouvelle année.

L’année 2016 fut marquée, notamment dans sa première partie, par les conséquences de la loi 10 au Québec pour les établisse-ments en réadaptation. Pour autant, les activités de mobilité ont pu se poursuivre, 5 professionnels européens et caribéens sont partis au Québec. Le Comité Exécutif du 19 décembre 2016 a réaffirmé l’importance de mettre en place des mobilités profes-sionnelles, avec l’objectif de 10 envois par an.

Le réseau francophone a continué son travail d’ouverture à la coopération internationale avec les pays d’Afrique francophone. En 2016, une école modèle pour jeunes sourds de Porto-Novo au Bénin est devenue membre du réseau.

Le séjour professionnel d’octobre 2016 a démontré le dyna-misme du réseau avec l’organisation d’échanges et de forma-tions thématiques fort intéressantes autour d’outils de gestion et de management (DAR), de pratiques managériales (Planetree, LEAN), de projets de recherche et d’innovation avec l’Université de Montréal. Ce séjour nous a permis également de rencontrer de nouveaux établissements (Centre MAB Mackay, Ecole Jacques Ouellette), de découvrir l’organisation du réseau de la santé en Ontario à Ottawa et d’y rencontrer des personnalités et des struc-tures très prometteuses.

Ces activités ont largement contribué aux partages de connais-sances et aux échanges de pratiques et d’expertises entre les membres du réseau. La préparation des activités de formation et d’échanges du mois de février laisse augurer une année 2017 particulièrement dynamique dans ce qui fait l’essence du Réseau francophone en Déficience Sensorielle et du Langage.

2017 sera l’année de notre AGA aux Caraïbes. Elle s’annonce très riche et nous ferons en sorte de faire vivre les échanges de pra-tiques et d’expertises, le partage de connaissances, qui sont le cœur du réseau.

Info réseau ............................................................. 2

IRSAM (France) ....................................................3-4

La rue accessibilité (Québec) ...............................5-6

ERHR de l’IRSA (France) .......................................... 7

La plateforme surdi-cécité (Québec) ....................... 8

Logiciel AGEVAL (France)....................................9-11

Coup de coeur sur échange professionnel : AMEDAV .............................................................. 12

Coup de coeur sur échange professionnel :DIAPASOM .......................................................13-14

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Du côté de l’Europe

Info réseau

Christine Clémençon

Coordonnatrice pour l’Ardoise - FranceCentre Peyrelongue - IRSA

L’@rdoise est un document électronique édité par la Mutualité Française Anjou-MayenneFÉVRIER 2017

Comme vous le savez, Martine Patry et Jean-Yves le Capitaine ont quitté leurs établissements en 2016 ; nous les remercions encore pour leur contribution importante au réseau en tant qu’animateurs de la table des coordonnateurs.

C’est Pascal Clauson et Carole Perrouault, côté Europe, Patrick Sicot pour les Caraïbes qui les ont remplacés dans ces fonctions.

Le Comité Exécutif compte désormais :

Francis Guiteau, Michel Mercier et Christian Uhlmann pour la France, Reginald Beyaert pour la Belgique, Sylvie Bilodeau pour le Québec et France-Lyne Fanon pour les Caraïbes.

Michel Mercier de l’IRSAM remplace Christian Uhlmann à la fonction de trésorier du Réseau francophone en Déficience Sensorielle et du Langage.

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Depuis le 1er janvier 2016, notre as-sociation compte un nouvel établis-sement à Lyon, le Foyer Clairefon-taine.

L’Association Foyer Clairefontaine a été fondée en 1851 afin d’assurer l’accompagnement de personnes adultes déficientes auditives avec handicaps associés. Elle gère au-jourd’hui un établissement de 65 places. Elle est propriétaire de l’en-semble du tènement sur lequel sont implantés le bâtiment d’hébergement et ses annexes.

Pourquoi les associations IRSAM et Foyer Clairefontaine se sont-elles rapprochées ?

L’IRSAM et le Foyer Clairefontaine ont une histoire similaire qui imprègne en-core totalement les valeurs défendues par chacune de ces structures : à l’ori-gine, un prêtre a la volonté de créer un établissement pour des personnes souffrant de déficiences sensorielles. Dans un cas il choisit, dans l’autre il crée une congrégation féminine pour gérer l’établissement dans le respect et la diffusion des valeurs chrétiennes

qui sont les siennes. Aujourd’hui en-core, le projet de chacun de ces éta-blissements reste très ancré dans ces valeurs promues dès l’origine. L’IRSAM a un seul établissement en Rhône Alpes et celui-ci est mitoyen du Foyer Clairefontaine, si bien que de nombreuses collaborations se sont déjà développées entre les 2 établis-sements. Le personnel avait l’habitu-de de travailler ensemble, de suivre des formations communes… Les établissements ont d’ores et déjà mutualisé certains de leurs équipe-ments (prêt de matériel ou mise à disposition de locaux…). Enfin, la directrice de l’Institut d’Education Sensorielle Les Primevères a été l’an-cienne adjointe de direction de Claire-fontaine. Depuis 2010, des contacts ont été éta-blis entre les 2 établissements et no-tamment via un regroupement d’asso-ciations travaillant sur le handicap rare. Cela a permis de mieux se connaître et c’est ainsi qu’en septembre 2014, une convention de partenariat a été mise en œuvre afin de bien préparer le rapprochement entre le Foyer Claire-fontaine et l’IRSAM et en attendant de définir la forme que pourrait prendre

Un nouvel établissement à l’IRSAM :le foyer clairefontaine de lyon

Marion de Bovis

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cette opération. En parallèle, le direc-teur du Foyer Clairefontaine étant par-ti, un mandat de gestion a été signé, en septembre également, afin que la directrice des Primevères puisse gé-rer l’établissement et ce jusqu’à la cession totale de l’activité du Foyer Clairefontaine à l’IRSAM. A la suite de ce partenariat, le 1er janvier 2016, les autorités de tarification que sont l’ARS Rhône-Alpes et le Grand Lyon La Mé-tropole ont accordé le transfert des agré-ments suivants, à l’IRSAM pour le Foyer Clairefontaine : • L’accueil de 65 usagers atteints de surdité et présentant des troubles as-sociés, à savoir :

➜ un foyer médicalisé de 20 places

➜ un foyer de vie de 16 places

➜ un foyer de vie pour personnes âgées de 12 places

➜ un foyer d’hébergement de 12 places

➜ un accueil de jour de 5 places

Dans le cadre de ce rapprochement, l’association Foyer Clairefontaine perdure et reste propriétaire du patri-moine immobilier. Le Foyer Clairefontaine compte à ce jour 50 salariés (nombre ETP) à qui nous souhaitons la bienvenue dans notre association et que nous espé-rons très vite mieux connaître. L’IRSAM se réjouit de ce rapproche-ment qui lui permet ainsi de déve-lopper son implantation en région Rhône-Alpes grâce notamment à la diversification en termes de handi-cap (déficience auditive) et de public (adultes).

Enfin, la forte renommée du Foyer Clairefontaine dans la région Rhô-ne-Alpes permet à notre association d’accroître sa visibilité.

BIENVENUE AU FOYER CLAIREFONTAINE !

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Rues partagées :

en route vers l’accessibilité

L’aménagement de type rue partagée, répandu en Europe mais à l’état de projet-pilote au Qué-bec, vise la création d’une zone où les piétons ont priorité sur les autres modes de transport. La vitesse y est limitée à 20 km/h et chaque usa-ger doit veiller à la sécurité du plus vulnérable que lui. Ce type d’aménagement occasionne de nombreuses contraintes aux personnes à mobi-lité réduite, particulièrement à celles avec une incapacité visuelle.

La Ville de Montréal a relevé le défi d’identifier les paramètres d’accessibilité universelle de ses futures rues partagées. Conjuguant leurs ex-pertises, la Ville de Montréal et le Service de la recherche de l’Institut Nazareth et Louis-Braille (CRIR-INLB), désormais rattaché au Centre inté-gré de Santé et de Services sociaux de la Mon-térégie-Centre, ont amorcé des travaux de re-cherche en ce sens.

Recension des écrits

Les travaux ont débuté par une recension qui a pris en compte 112 écrits publiés entre 1985 et 2016. Ces écrits portaient sur différentes ver-sions des rues partagées aménagées sur quatre des cinq continents. La recension a permis d’identifier :

1. les obstacles dans les déplacements des per-sonnes ayant une déficience visuelle ;

2. les habiletés en orientation et mobilité com-promises ou transformées dans une rue parta-gée ;

3. des solutions de remplacement pour ré-pondre aux pertes de repères et d’accessibilité qu’amène ce type de rue.

Cette recension a également permis de caracté-riser 26 pistes d’aménagement et a contribué à la définition de 14 critères d’appréciation. Elle a été publiée en février 2016 et est disponible à la page Recherche de l’Institut Nazareth et Louis-Braille, onglet Projet Rues partagées – Ville de Montréal.

Approche de recherche

La recherche entreprise visait à déterminer les aménagements applicables, eu égard au concept de rue partagée universellement acces-sible.

La recherche, de type collaboratif, a réuni une vingtaine de participants – chercheurs, usagers ou concepteurs – provenant de différents sec-teurs d’activités, dans une visée de coconstruc-tion de savoirs. Placés dans un contexte de déli-

Sylvie Cantin, M.A., Agente de planification, de programmation et de recherche,

Centre de recherche CRIR, site INLB, CISSS de la Montérégie-Centre - Installation Institut Nazareth et Louis-Braille

Catherine Houtekier, M. Sc. (Information), Agente de planification, de programmation et de recherche,

Centre de recherche CRIR, site INLB, CISSS de la Montérégie-Centre - Installation Institut Nazareth et Louis-Braille

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bération et à l’aide d’une méthode d’analyse multicritère éprouvée, ces informateurs-clés ont apprécié ensemble les 26 pistes d’amé-nagement dégagées de la recension au re-gard des 14 critères définis. Au terme de la démarche, ils ont comparé ces pistes sur la base du même ensemble de critères et iden-tifié celles dont le potentiel de contribuer à une meilleure accessibilité des rues parta-gées était le plus grand.

L’approche adoptée offre, entre autres, les avantages suivants :

1. Prise en compte simultanée d’un nombre considérable d’objets de recherche, soit les 26 pistes d’aménagement recensées.

2. Intégration d’une diversité de perspec-tives, en raison du panel composé d’acteurs de différents horizons et aux savoirs variés.

3. Contextualisation des éléments recen-sés, par l’intégration des connaissances pragmatiques et empiriques d’acteurs qui connaissent le contexte d’implantation visé et qui y œuvrent.

L’intégration des diverses perspectives et la contextualisation des éléments promettent une validité élevée des données recueillies auprès du panel d’informateurs-clés.

Savoirs coconstruits

Les savoirs coconstruits par cette recherche consistent principalement en un portefeuille d’aménagements qui, à la fois :

a) répondent de façon optimale aux besoins conjugués des piétons avec limitation vi-suelle, auditive, cognitive ou liée à la mobili-

té, des cyclistes et des conducteurs de véhi-cules routiers ;

b) possèdent les plus grandes qualités intrin-sèques.

La recherche aura également mené à l’iden-tification des pistes d’aménagement inap-propriées ainsi que de celles qui méritent d’être approfondies par des tests.

Finalement, la recherche aura mené à la pro-duction d’une liste de critères d’apprécia-tion validés utilisable pour évaluer la qualité d’aménagements concrets.

Les résultats de la recherche seront dis-ponibles au printemps 2017 à la page Re-cherche de l’INLB.

Conclusion

La recherche collaborative s’appuie sur les savoirs théoriques, méthodologiques et les savoirs d’action. L’intégration de ces types de savoirs concourt largement à la validité des savoirs coconstruits.

Par ailleurs, le processus délibératif est un vecteur de transformation : il amène les par-ticipants vers une vision commune de la pro-blématique à l’étude, en raison du langage commun qu’il permet d’abord de dévelop-per, et qui évolue ensuite vers une commu-nauté de pensée.

D’autres collaborations pourront naître de cette démarche, rendues possibles par les bases posées dans le cadre de notre re-cherche collaborative.

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Journée thématique de équipes relais handicaps rares de la Nouvelle-Aquitaine sur :

La première journée régionale organisée par les ERHR de la Nouvelle-Aquitaine fin dé-cembre 2016 a connu un franc succès avec la présence de plus de 180 participants, pro-fessionnels des structures du secteur médi-co-social, sanitaire et social des territoires de la Nouvelle-Aquitaine, partenaires des ERHR mais aussi de personnels de la quasi-totalité des MDPH de la nouvelle région.

La thématique des «comportements-pro-blèmes dans le handicap rare» avait été choi-sie pour répondre à plusieurs objectifs : ré-fléchir, échanger sur une problématique qui questionne l’ensemble de nos partenaires. Elle répond aussi à un besoin repéré lors de la réalisation de l’état des lieux des res-sources du territoire.

Enfin, elle permet de fédérer les équipes in-ter-établissements autour d’expériences et d’objectifs communs et ainsi de renforcer le partenariat des ERHR et d’animer le réseau sur les territoires de la nouvelle région. Les premiers retours des participants semblent indiquer que ces objectifs ont été remplis et que les motivations pour poursuivre la dyna-mique engagée sont nombreuses.

La présentation, en avant-première en France, de la nouvelle recommandation de l’ANESM «Prévention et réponses aux com-portements problèmes pour les enfants et adultes accueillis dans les établissements et services pour personnes handicapées» a été particulièrement appréciée. L’intervention de Mme Jean-Bart, responsable du secteur

handicap et de Mme Monoky, cheffe de pro-jet, à l’ANESM, a permis d’apporter aux pro-fessionnels de terrain des pistes de réponse concrète à leurs questionnements.Les interventions des Dr Fiart, psychiatre au C.E.E.A de Niort, de Mme Guionneau, psycho-logue à la Fondation John Bost en Dordogne et de Mme Denis, psychomotricienne à l’ARES de Limoges ont complété avec pragmatisme cet éclairage.

Dans l’un des 4 ateliers proposés pour l’après-midi (Polyhandicap et comporte-ments problèmes, Déficiences sensorielles et comportements, Affections chroniques graves ou évolutives et comportements, Epilepsie sévère et comportements), les pro-fessionnels ont donné un large temps aux échanges et partages de pratiques mais aus-si aux témoignages de familles. Des pistes de travail, de poursuite des réflexions et/ou de formations ont été proposées et ont don-né lieu (pour certains ateliers) à une grille de restitution.

Une journée riche en échanges et rencontres qui a pu se dérouler grâce à l’implication remarquable des personnels du CSES Pey-relongue pour l’organisation logistique et l’accueil. Les membres des équipes relais handicaps rares tiennent à les remercier par-ticulièrement.

Ils adressent leur profonde reconnaissance à tous les intervenants qui ont généreuse-ment offert leur temps et leurs compétences pour le succès de cette journée.

«Les comportements-problèmes dans le handicap rare»

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Le centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Centre a inau-guré le 30 mars 2016 une communauté de pratique en surdicécité. Créée à l’initiative de Bernadette Gavouyère, spécialiste en activités cliniques à l’Institut Nazareth et Louis-Braille, et mise en œuvre par Catherine Houtekier, agente de planification, de programmation et de recherche, Shad Gagnon, concepteur Web et Francine Baril, technicienne en documentation, cette communauté de pratique vise à réunir sur une plateforme virtuelle les connaissances sur la surdicécité qui émanent des intervenants et de la littérature scientifique, à partager ces connaissances et à interagir sur celles-ci à la fois en modes virtuel et présentiel.

Il s’agit d’une plateforme dont l’interface se présente en français et qui regroupe les réfé-rences de documents scientifiques publiés en français ou en anglais dans le monde entier.

En plus du partage des documents, la plateforme permet aux membres d’échanger sur les publications, d’avoir accès à un calendrier présentant des activités en lien avec la communauté de pratique ou la surdicécité, d’effectuer des recherches et de recevoir des notifications en fonction de leur profil.

Détenteurs d’une expertise rare et préoccupés par le développement des connais-sances, les intervenants en surdicécité du programme conjoint INLB-IRD (respective-ment du CISSS de la Montérégie-Centre et du centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Centre-Sud-de-l’île-de-Montréal ont maintenant accès à un outil qui leur permet d’être à la fine pointe de l’information et grâce auquel ils peuvent échanger avec les intervenants, chercheurs et enseignants qui ont développé une expertise en surdicécité ou qui offrent des services de réadaptation à cette clientèle.

Ceux-ci peuvent accéder à la plateforme de la CdP en surdicécité en se rendant à l’adresse : http://cdpsurdicecite.org

Nous invitons les membres de la communauté francophone qui ont développé une expertise en surdicécité à consulter le site et

à faire une demande gratuite d’adhésion.

Une communauté de pratique en surdicécité

Se rassembler pour innover !

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Pourquoi avoir choisi de s’équiper de l’outil AGEVAL à la Mutualité Française Anjou-Mayenne ?

Le choix a été fait dans un 1er temps au niveau du pôle handicap suite aux évaluations externes ; l’ensemble des établissements et services devant mettre en place un plan d’action spécifique suite aux évaluations.

En même temps, St Claude, établissement sanitaire, a fait le choix de changer de logiciel de gestion de la qualité en se rapprochant d’AGEVAL, outil jugé plus ergonomique, et plus simple d’utilisation.

Le pôle handicap de la MFAM était en négociation de son 2ème CPOM et un des objectifs portait sur l’amélio-ration des systèmes d’informations. Il était donc souhaitable d’équiper les managers d’un outil permettant de suivre de façon dynamique l’ensemble des plans d’actions (évaluation externe, projet d’établissement, évaluation interne, enquête de satisfaction….)

Un outil plutôt convivial, la preuve :

Sylvie Abline,Directrice Qualité/RSE et gestion des risques à la MFAM.

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AGEVAL, c’est quoi ?

Un outil de gestion de la qualité et de manage-ment.

Différents modules :

- Auto évaluation (référentiel Mutualiste)

- Plan d’action

- Gestion des indicateurs

- Gestion documentaire

- Gestion des enquêtes

- Gestion des évènements indésirables

- Gestion des risques

Pour quelle utilisation ? AGEVAL permet d’avoir un seul plan d’action à suivre puisqu’il est alimenté par des sources différentes :

• Evaluation interne

• Evaluation externe

• Projet d’établissement

• Objectif CPOM

• Suivi d’inspection ARS

• Suivi des évènements indésirables

• Actions venant du DUERP

• Objectifs issus de notre DU concernant les risques de maltraitance

• Des actions d’amélioration suite à des en-quêtes

L’option des filtres permet une gestion plus ai-sée et visible. Le logiciel permet d’éditer des do-cuments rapidement.

Il est utilisé lors des COPIL qualité et permet une vision rapide des établissements et services.

Cet outil permet d’intégrer tous les éléments preuves se référant à un objectif, et aux actions ce qui facilitera la tâche lors des prochaines éva-luations internes ou externes puisqu’il faut en faire part aux évaluateurs.

Quand le mettre en place et qui l’utilise ?

Les établissements et services peuvent à tout moment intégrer ce logiciel puisqu’il est consti-tué de différents modules utilisables indépen-damment, le socle commun étant le plan d’ac-tion.

Aujourd’hui, AGEVAL est utilisé principalement par les responsables qualité, les directeurs et chefs de service et cadres de santé.

Il a été présenté aux équipes et en réunion gé-nérale pour faire des points d’étape de la dé-marche qualité. Il est régulièrement utilisé en COPIL permettant aux participants de suivre les objectifs réalisés, ou en cours.

Il est possible d’extraire sous PDF tous les docu-ments et ainsi les communiquer aux profession-nels, aux organismes de tutelles à tout moment.

A terme, il est souhaité de mettre ce logiciel à disposition de tous les professionnels afin qu’ils aient accès à l’ensemble des éléments que l’on re-trouve aujourd’hui principalement sur les réseaux informatiques des établissements ou services.

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Quel impact pour les managers ? - Une meilleure gestion des actions et objectifs

à réaliser.

- Une vision globale de l’établissement/service.

- Une planification des actions (avec une ges-tion des alertes).

- Constituer des éléments preuves indispen-sables au fil du temps de l’activité de l’éta-blissement.

- Un accès centralisé aux informations.

- Le traitement des résultats plus facilement (ex : enquête de satisfaction, indicateurs….ou rapport d’activités).

Quel impact pour les salariés ?

➜ Un accès centralisé des informations (avec les bonnes versions).

➜ Une vision globale du plan d’action et donc de la démarche qualité.

➜ Pouvoir gérer des actions issues du plan d’ac-tion qualité lorsqu’on est pilote.

➜ Déclarer des évènements indésirables et connaître les actions correctives mises en place.

Le petit plus non négligeable :

Un accompagnement de proximité (même à distance) avec une réelle écoute de Jacques Delatouche et Jérôme Bioteau, les concepteurs d’AGEVAL qui sont venus présenter le logiciel lors du dernier déplacement au Québec en no-vembre dernier et leur équipe d’une grande ef-ficacité.

Une réponse aux besoins des établissements et services avec la mise en place d’une commis-sion d’experts (composée de responsables qua-lité) et une commission des directeurs dans un souci de développement de l’outil.

Un déploiement auprès de plus de 1000 établis-sements médicaux sociaux et sanitaires et une vingtaine de salariés.

«UN TRES BEL OUTIL, qui met en évidence

ce que l’on fait déjà de bien et ce qui reste à faire.…on ne pourrait plus

s’en passer»

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Nadia LE FRAPPER de l’AMEDAV(Martinique / France)

Accueillie par l’INLB et l’IRD au Québec

coup de cœur

Dans le cadre des échanges professionnels au sein du Réseau Francophone dédié aux établis-sements spécialisés en troubles sensoriels, j’ai participé à un séjour au Québec du 17 au 31 jan-vier 2016.

A l’heure de devoir extraire un seul coup de cœur de mon passage au Québec, j’hésite entre présenter les temps de travail fructueux et dy-namiques mis en place avec les équipes pluri-disciplinaires (et les psychologues en particu-lier) et le thème de la pertinente constance des cadres qui appuie la spécificité de ces deux établissements. J’ai choisi d’aborder le thème des cadres.

J’ai été impressionnée par la volonté de rendre lisible et de présenter sous des formes variées l’expertise de ces établissements au public. En effet, tout initié et non initié ne peut ignorer l’identité de ces structures à l’instant même où il y met un pied.

Depuis l’architecture en passant par la peinture contrastée des murs et les supports tactiles (INLB), l’accueil en LSQ (IRD), les outils et mé-thodes mis en place pour les usagers, leurs fa-milles, les partenaires tout semble au Québec avoir été pensé pour signifier leur expertise.

Les espaces sont autant de cadres construits pour accueillir un public porteur d’handicap sensoriel, pour faciliter ses déplacements, pour répondre sur un même lieu aux demandes spécifiques (médicales, paramédicales, prothé-tiques, scolaires, sociales et culturelles).

L’ensemble des cadres inhérents à l’activité : Protocoles d’admission ; Projets individuels ; Procédures de prêt de matériel ; Temps dévolu aux réunions ; Livret informant sur les missions des professionnels ; Contrats d’engagement des familles ; Procédures diverses… sont autant de cadres qui mobilisent tant les usagers, leurs familles que les professionnels sur leurs droits et leurs devoirs, sur la nécessaire collaboration de tous pour accompagner, soutenir les compé-tences des personnes présentant un handicap sensoriel eu égard des difficultés qu’elles ren-contrent.

Les expertises de l’IRD et l’INLB sont reconnues et assoient sur le plan national une politique de respect, de prise en compte de la différence et d’aménagement du territoire.

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Qui suis-je ?

Je m’appelle Martine MICAELLI. Je suis conseil-lère en aides techniques et formatrice en lecture labiale au sein du Pôle Adulte de l’association DIAPASOM (Poitiers - France).

L’une de mes missions est la recherche de so-lutions visant l’accessibilité du poste de travail des personnes sourdes et malentendantes.

Les adaptations (aides techniques, informa-tion-sensibilisation à la surdité, développe-ment des compétences en lecture labiale, etc.) peuvent être proposées par notre équipe ou bien en partenariat avec des professionnels ex-ternes à notre structure.

Pourquoi ai-je proposé ma candidature à la mobilité professionnelle ?

Je souhaitais découvrir la prise en charge des personnes adultes déficientes auditives aussi bien au niveau professionnel que personnel, au Québec. J’esperais en apprendre davantage sur les réadaptations proposées, les modalités d’in-terventions et le public bénéficiaire. Je comptais sur une comparaison de nos acti-vités et de nos modalités d’interventions afin de prendre un peu de recul sur l’exercice de ma profession.

Quel type de stage ?

J’ai été accueillie par le service de réadaptation en déficience physique du CIUSSS-MCQ (Centre Intégré Universitaire de Santé et Services So-ciaux - Mauricie Centre Québec), plus précisé-ment par le service déficience auditive (Trois-Ri-vières).

Après une présentation du centre et de son fonc-tionnement, j’ai rencontré les professionnels de l’équipe multidisciplinaire du programme adulte pour :

• Une présentation de leur métier.

• Les accompagner en intervention au domi-cile ou dans le cadre des séances de réadap-tation.

• Des temps d’échanges sur les observations réalisées mais également sur nos manières de faire.

En résumé, observations et échanges ont été les maitres mots de ce séjour !

Quels enrichissements ?

Il est difficile de retracer en quelques lignes toute la richesse offerte par cette mobilité ! Mon programme, sur les deux semaines était très complet.

Martine MICAELLI de l’association DIAPASOM(Poitiers / France)

Accueillie par le Service Déficience Auditive (Trois-Rivières) et le Service de Réadaptation en Déficience Physique du CIUSSS-MCQ Centre Intégré Universitaire de Santé et Services Sociaux - Mauricie Centre Québec)

coup de cœur

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Il y a eu la présentation du réseau de la santé au Québec, l’aspect institutionnel, les modalités d’orientation de la personne, la découverte des différentes professions proposant un ensemble de moyens visant la réduction de la situation de handicap, le partenariat avec l’usager, l’élabora-tion du Plan d’Intervention Individualisé, etc.

Le plus prégnant pour moi a été le sens du partage dont a fait preuve chaque membre de l’équipe : tous étaient disponibles pour me per-mettre d’appréhender au mieux mes observa-tions, les replacer dans un contexte et souvent avec l’intérêt de savoir comment cela se passait dans ma structure.

Quelles modalités de voyage ?

Le réseau francophone et l’équipe de Trois-Ri-vières ont pris en charge l’organisation du voyage et du stage. Sur place, la personne ré-férente de mon stage (dans mon cas, la coordi-natrice clinique) s’est toujours souciée du bon déroulement du stage et de l’adéquation avec mes attentes. J’ai vraiment eu la chance de bé-néficier d’une organisation sans faille me per-mettant de me focaliser sur mon stage.

Je suis partie avec une orthophoniste d’une autre structure française, rencontrée le jour du départ. Cette mobilité, en binôme, nous a per-mis de tisser un autre échange et de croiser nos regards sur le modèle Québécois.

Quel retour ?

Au niveau du réseau, il était attendu un rap-port mettant en avant mes principaux coups de cœur. Dans mon association, le partage d’expé-rience se fait de manière informelle en premier lieu mais également de manière plus forma-lisée : retour de mon stage lors d’une réunion d’équipe et des temps d’échanges en groupe sur des thématiques ciblées.

En conclusion :

Un grand merci au réseau francophone, à l’équipe du CIUSSS-MCQ et à notre famille d’accueil !

Ce type d’échange est une opportunité exceptionnelle pour revenir avec des idées plein la tête et une envie de partage.