8
N°1077 1,00 Du 23 au 29 mars 2016 Quatre mois de mépris Les sinistrés du 48, rue de la République ont dû manifester de nouveau à Paris pour obtenir le statut de victimes du terrorisme que l’État leur refuse. p.6 R obert Ménard met tout son zèle pour remporter le championnat des bons mots fachos. Quelques heures seule- ment après le double attentat meurtrier de Bruxelles, l’ancien président de Reporters sans frontières a manié l’ironie rance dont il se dé- lecte. D’abord dans un premier tweet (« peu de chance que ce soit l’œuvre de militants néona- zis »), puis dans un second où il en rajoute une couche dans les amalgames (« attentats à Paris, à Bruxelles. Pas à Saint-Denis ni à Molenbeek. Comme c’est étrange »). Ce qui n’est pas étrange, c’est cette haine du maire de Béziers à l’égard d’une ville populaire et multiculturelle comme la nôtre. Elle est telle qu’il en a même oublié que le Stade de France, première cible de Daech le 13novembre 2015, se trouve à Saint-Denis. Les Dionysiens, eux, se souviendront longtemps de cette soirée-là qui fait partie des heures meurtries d’une histoire collective. Ils portent pour longtemps la mémoire pesante d’un crime terroriste qui a tué un innocent et en a blessé cinquante-six. Le porte-drapeau des identitaires ajoute le ridicule à l’abjection. Au coin de la Une Le ridicule et l’abjection Tahina, un kimono en équipe de France ! p.8 Palestine au Panorama p.12 Le festival des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient commence le 29 mars avec une mise en valeur revendiquée des films palestiniens. Loi travail : Paris 8 s’organise pour la durée p.5 Condroyer rime avec (long) chantier p.3 La démolition de la galerie Bulle, rue de la République, va commencer en avril. Puis 27 mois de travaux seront nécessaires pour la livraison de 137 logements au cœur de la zone piétonne. Le souffle du Festival dans les écoles 400 élèves de Plaine Commune ont assisté gratuitement à un concert de Karlheinz Stockhausen au TGP. Et pu se familiariser avec les instruments après le spectacle. p.13

lejsd.comlejsd.com/sites/lejsd.dev/files/607.pdf · à l’occasion de ses 25 ans et dans le cadre de la Quin-zaine antiraciste et solidaire, un forum débat à la média-thèque

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: lejsd.comlejsd.com/sites/lejsd.dev/files/607.pdf · à l’occasion de ses 25 ans et dans le cadre de la Quin-zaine antiraciste et solidaire, un forum débat à la média-thèque

N°1077 1,00 €Du 23 au 29 mars 2016

Quatre mois de méprisLes sinistrés du 48, rue de la République ont dû manifester

de nouveau à Paris pour obtenir le statut de victimes du terrorisme que l’État leur refuse. p.6

Robert Ménard met tout son zèle pourremporter le championnat des bonsmots fachos. Quelques heures seule-

ment après le double attentat meurtrier deBruxelles, l’ancien président de Reporters sansfrontières a manié l’ironie rance dont il se dé-lecte. D’abord dans un premier tweet (« peu dechance que ce soit l’œuvre de militants néona-zis »), puis dans un second où il en rajoute unecouche dans les amalgames (« attentats à Paris,à Bruxelles. Pas à Saint-Denis ni à Molenbeek.Comme c’est étrange »). Ce qui n’est pas étrange,

c’est cette haine du maire de Béziers à l’égardd’une ville populaire et multiculturelle commela nôtre. Elle est telle qu’il en a même oublié quele Stade de France, première cible de Daech le13novembre 2015, se trouve à Saint-Denis. LesDionysiens, eux, se souviendront longtempsde cette soirée-là qui fait partie des heuresmeurtries d’une histoire collective. Ils portentpour longtemps la mémoire pesante d’uncrime terroriste qui a tué un innocent et en ablessé cinquante-six. Le porte-drapeau desidentitaires ajoute le ridicule à l’abjection.

Au coin de la UneLe ridicule et l’abjection

Tahina, un kimono enéquipe de France ! p.8

Palestine auPanorama p.12Le festival des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orientcommence le 29 mars avec une mise en valeur revendiquée des films palestiniens.

Loi travail : Paris 8 s’organise pour la durée p.5

Condroyer rime avec (long)chantier p.3La démolition de la galerie Bulle, rue de la République, va commencer en avril.Puis 27 mois de travaux seront nécessairespour la livraison de 137 logements au cœurde la zone piétonne.

Le souffledu Festivaldans les écoles400 élèves de Plaine Commune ont assisté gratuitement à un concert de Karlheinz Stockhausenau TGP. Et pu se familiariser avec les instruments après le spectacle. p.13

01 une 1077.qxp_Mise en page 1 22/03/2016 18:04 Page1

Page 2: lejsd.comlejsd.com/sites/lejsd.dev/files/607.pdf · à l’occasion de ses 25 ans et dans le cadre de la Quin-zaine antiraciste et solidaire, un forum débat à la média-thèque

3ACTUALITÉS

N°1077DU 23 AU 29MARS 2016

«Je veux susciter le plaisir de venir.» C’est la belle professionde foi de Florence Bion, la créa-trice de la cave La Vinothèque,nouveau commerce dédié auxplaisirs du palais, justement.Dans ce charmant espace louépar PCH, abrité dans une cou-rette pavée et aménagé par son«amoureux» menuisier char-pentier, elle propose quelque 80 vins, rouges, blancs, rosés et champagne, qu’elle a «tousgoûtés et gardés en mémoire».«Mon plus gros travail, c’est lasélection», défend Florence, quine propose que des crus qu’ellea aimés. Et en majorité issus de l’agriculture biologique oubiodynamique, «parce que lesproducteurs bio chérissent leursvignes et ce qu’ils produisent. Etcomme c’est fait avec amour, çame va». Pour chaque bouteille,Florence a écrit sur de petites ardoises ses impressions pourorienter le client : une saveur – griottes, framboises, notes boisées, cacao… – et un adjectif– tendre, délicat, explosif, ample, frais… Le plus : on peutles déguster sur place (de 4 à 10€ le verre), accompagnés de

planches de boudin (5€), de fro-mages ou de charcuteries (10€)de fournisseurs du Pays Basque,région où Florence a vécu. Ellecompte sur le bouche-à-oreillepour «démarrer lentement maissûrement, car je veux rester là»,dans cette ville qu’elle a choisid’habiter en juillet2014. Elle seréjouissait d’y retrouver Argileet Vin, où elle avait ses habi-tudes. Déçue que cette cave ait fermé, l’idée de la remplacera doucement germé… P.D.S.C.

La Vinothèque

Côté commerce

Civisme citoyenLe Théâtre de rue de Victorprésente les deux derniersvendredis du mois Le Forum du civisme citoyen, composé de slamset chansons sur différentesthématiques (environne-ment, racisme, chômage…). Place Victor-Hugo, vendredi 25mars de 11 h à 17 h.

PasserellesExtra Muros Vendredi 25mars, salle du conseil en mairie, Passerelles Extra Murospropose un atelier d’écri-ture intitulé Cheminementà 18 h. Et à 20 h, au mêmeendroit, un débat est orga-nisé par le Mrap et la Liguedes droits de l’homme surles migrations internatio-nales en présence de Marie-Christine Vergiat,députée européenne, et Lassana Bathily, anciensans-papiers.

Discriminationsà l’embaucheLe Défenseur des droitslance un appel à témoi-gnages intitulé «Jeunes,origines et discriminationsà l’embauche». Un lien direct au questionnaire estmis en place et sera dispo-nible pendant trois mois :http://appel-temoignage.defenseurdesdroits.fr/ATJOE?s=DDD

Les 25 ans de l’APCVL’APCV (Associa-tion de promotiondes cultures et desvoyages) propose, à l’occasion de ses 25 ans et dans le cadre de la Quin-zaine antiraciste etsolidaire, un forumdébat à la média-thèque Ulysse (37,cours du Ru-de-Montfort). Au pro-gramme, projectionde Je suis Charlie,marche citoyennedu 11janvier à Paris,et exposition sur la laïcité. Samedi26mars, à partir de 14 h 30.

Pas féministe,mais…Invitées du Docu-club féministe de la Dionyver-sité, Florence et Sylvie Tis-sot présentent Je ne suis pasféministe, mais… et L’abécédaire de ChristineDelphy, les deux documen-taires qu’elles ont consacréà cette théoricienne fémi-niste, fondatrice du MLF.Les deux réalisatrices y retracent l’histoire des luttes pour la cause desfemmes. Projection-débat,le vendredi 1er avril à 19 h.Entrée gratuite, repas à prix libre. Au 4, placePaul-Langevin.

Rue de la République.Une fois la galerieBulle démolie, laconstruction de quatrebâtiments commen-cera pour 27 mois de travaux au cœur de la zone piétonne.

Automne 2018. La nouvelleéchéance pour la livraison duprogramme immobil ier del’îlot Condroyer devrait être en-fin la bonne. Sur cette friche de1,5 ha à l’arrière de la Poste Ré-publique, un square a ouvert àl’été 2014. Restait le plus grosdu projet d’aménagement. Leplus délicat aussi à mettre enœuvre dans cette parcelle en-clavée au cœur de la zone pié-tonne. Maître d’ouvrage et maî-tre d’œuvre des 137 logements,le promoteur Altarea Cogedimet Eiffage Construction ont éta-bli pour le chantier un phasageen neuf étapes qu’ils ont dé-taillé le jeudi 17 mars, dans uneréunion publique en mairie.Ainsi prévoient-ils pour avril etmai de démolir l’ancienne ga-lerie commerciale Bulle, etd’établir le long de son empriseune zone de chantier qui dé-bordera de près de 5 mètres surla rue piétonne.

Suspendus du 10 juin au10 juillet, le temps de la Coupeeuropéenne de foot, les travauxreprendront jusqu’à la fin del’été avec les engins de terrasse-ment, et la ronde des camionsbennes pour évacuer les terres.Une fois la grue installée, vien-dra le temps du gros œuvre avecsa cohorte de toupies à béton,semi-remorques, et autres ca-mions. Treize mois plus tard, ar-riveront pour les travaux descorps d’état, les cloisons, châssisd’ouvertures et matériauxd’étanchéité.

Du bruit, mais pas de vibrations

Planifié sur 27 mois, le chan-tier a fait l’objet d’une prépara-tion minutieuse sur laquellepromoteur et constructeur, etavec eux la Ville, se sont em-ployés à communiquer aumieux, au plus près des inquié-tudes des riverains. D’abordparce que les camions, avec unequinzaine de rotations journa-lières via la rue des Chaumettes,traverseront l’axe piéton. Quantau bruit, impossible d’y échap-per surtout avec les machines àterrasser et celles qui projettentle béton. Mais d’après le repré-sentant d’Eiffage, « nous n’au-rons pas d’outil qui génère des vi-

brations, parce qu’il n’y aura pasde fondations profondes, typepieux. Nous avons affaire à unterrain de qualité.»

Un parking de 91 places seranéanmoins réalisé en sous-solpour les habitants des quatre bâ-timents. Deux de ces immeublesseront gérés par le bailleur socialI3F. L’un, de 5 étages, en bordurede la rue de la République, com-portera 25 logements. L’autre,étagé du R +1 au R +5 en cœurd’îlot, en totalisera 68, alignés enfond de parcelle, 8 maisons deville et les 35 logements d’un bâti-ment à trois niveaux, du R +1 au R+5, sont proposés à l’accessiondepuis quelques mois par AltareaCogedim. Sur ces 43 offres aux ta-rifs plutôt attractifs au regard dumarché – de 3 057 à 4 275 euros lem2 – une quinzaine a trouvé pre-neurs. À raison de«trois ou quatrepar mois », la commercialisationprogresse à un «rythme normal»,estime le promoteur.

Lancé depuis bientôt dix ans,ce projet immobilier a suscitédes critiques parfois vives,contre la densification de l’habi-tat dans cet hypercentre. Pour laVille, et les riverains l’ont sem-ble-t-il entendue, c’était là l’op-portunité de plus de diversité so-ciale avec de l’accession, maisaussi des locations destinées àdes ménages aux ressourcesplus élevées que ceux du patri-moine social ordinaire. La plu-part des logements sociaux ysont financés en effet par desPLS et des PLUS, des prêts auto-risant des loyers intermédiaires,équivalent à ceux du marché. �

Marylène Lenfant

Condroyer, un îlotbientôt en chantier

En bordure de square, l’immeuble de 35 logements en accession, dessiné par les architectes de BVFG.

L’ancienne galeriecommerciale Bulle vaêtre démolie entreavril et mai et, le longde son emprise, une zone de chantierdébordera de près de 5 mètres sur la ruepiétonne.

Le JSD, nouvelle antenne de Pôle Emploi ? Cette dame a l’air de chercher son chemin en bas de l’immeuble du JSD. « Je viens icipour trouver du travail », dit-elle. Quel genre

de travail ? « Du ménage, de la garde d’enfants. » Ici ? Il n’y a que l’inspection de l’Éducation et le Journal de Saint-Denis…Est-elle sûre ? Oui, Pôle Emploi lui a bien dit de venir ici. Pôle Emploi ? Pôle Emploi l’a envoyée mettre une annonce dans

le JSD ? ! « Vous savez, Monsieur, ils se débarrassent de nous, là-bas. » S.B.

Royal au barLe Khédive s’était refait à neuf ces dernièresannées. Seul le bar, pilier de toutes les

brasseries, restait d’origine. Depuis la mi-mars, un nouveau comptoir a viré l’ancien.Il est paré de fleurs de lys, en référence à la cathédrale, cet illustre voisin qui abriteles rois morts. D.Sz

62, rue Gabriel-Péri (fond de cour).Ouvert du mercredi au samedi(10 h/21 h) et dimanche (9 h/14 h).Les jours de fermeture, Florence en profitera pour rendre visite aux producteurs de vin.

Plus d’images du futur îlot surwww.lejsd.com

Quinzaine antiraciste et solidaire. L’humourcontre les discriminations

Le froid n’a pas aidé. Le 20mars, Remem’beur a organisé, placeVictor-Hugo, une initiative citoyenne avec comme objectif la décons-truction des phénomènes racistes. Le bus « Le Téléphone arabe » et des affiches plutôt humoristiques constituent le dispositif. Divisé en deux parties, le véhicule accueille la projection de six courts métrages d’animation sur des situations de discrimination (travail, logement, sexe, localisation…) et de l’autre un espace vidéos pour y filmer des volontaires livrant leur vécu. Remem’beur, qui réaliseraun documentaire à partir des témoignages récoltés à Saint-Denis et ailleurs, en proposera la projection dans toutes les villes traversées.Dévoilé en janvier2016, le bilan chiffré 2015 des actes racistes, antisémites et antimusulmans (1) indique une progression globale de 22%. On note le maintien à un niveau élevé des actes antisémites et le triplement des actes antimusulmans. Parmi les Dionysiens quiont affronté le froid, Zaïa Boughilas, élue en charge des associations,mais aussi des militants du Mrap, de la LDH, de l’APCV… Certainsn’ont pas hésité à rester pour Ali Mergache, un conteur. La Quinzaineantiraciste et solidaire, dans laquelle cette initiative s’inscrivait, se poursuit encore jusqu’au 29mars (2). V.L.C.

(1) Donné par la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme etl’antisémitisme. (2) programme complet http://www.ville-saint-denis.fr/jcms/jcms/prod_72983/quinzaine-antiraciste-et-solidaire

02 03 actus 1077.qxp_Mise en page 1 22/03/2016 18:07 Page3

La semaine du 23 mars 20162

ACTUALITÉSN°1077DU 23 AU 29MARS 2016

Cher plombierC’est arrivé à un voisin. Ça commence par une fuite d’eau en soirée et la recherche d’urgence du numéro d’un plombier d’urgence. Ça tombe bien, le prospectus mis hier dans la boîte aux

lettres n’a pas encore rejoint la poubelle de la cuisine qui, elle, commence à avoir les pieds dans l’eau. Coup de fil, puis coupde sonnette deux heures après. Deux plom-biers sont là. Ils regardent, puis réparent.Vingt minutes plus tard, c’est l’heure de

la facture. Elle est salée comme l’océan,pas comme l’eau du robinet. 1 000 euros et quelques centimes à débourser… « Disen un mot dans le journal pour alerter lesgens », m’a demandé le voisin. Lui se demande s’il va saisir la justice… D.Sz

Chroniques dionysiennes

Trams anti-fraude. Resquilleurs, attention!

Le tramway est avec le bus le mode de transport où les resquilleurs sont les plus nombreux. Ils représenteraient 11,9 %des usagers contre moins de 3 % dans le RER et le métro, moinstouchés en raison de leurs portiques d’accès. Les chiffres sont avancés par la RATP, à l’appui de l’opération anti-fraude qu’elle a lancée le mardi 22 mars sur les trois lignes de tram les plus fréquentées et les plus affectées par la fraude. Ses usagers n’en seront pas étonnés. Le T1 est le premier visé avec une « sensibilisation » jusqu’au 25 mars, dans quatre stations, dont« Gare de Saint-Denis » et « Marché de Saint-Denis », puis des« contrôles renforcés » du 28 au 31 mars. Sont également concernéesles stations de métro en correspondance avec les trois trams.L’opération se poursuivra sur le T2, du 29 mars au 8 avril, et sur le T3a, du 5 au 15 avril. D’après le rapport publié le 10 février par la Cour des Comptes, la fraude sur l’ensemble de son réseau auraitprivé la régie de 248 millions d’euros de recettes en 2015. M.L.

Floréal.Les habitants veulent sauver leur Poste

Le collectif des habitants du quartier « Saussaie, Floréal, Courtille et environs » ne désarme pas. Depuis le début de l’année,ils sont mobilisés pour préserver leur bureau de Poste. La directionde La Poste a fait savoir qu’elle voulait réduire le service en ouvrantseulement l’après-midi et que le bureau ne s’occuperait plus que des opérations bancaires. Les colis et les plis recommandés seraient traités par une entreprise privée. Vendredi 29 janvier, une délégation avait rencontré les représentants de La Poste, à l’hôtel de ville, pour faire savoir son opposition à ce projet. Samedi 19 mars, dès 10 h du matin et malgré le froid, les habitantsont manifesté à nouveau leur désapprobation en défilant à traversle quartier. Des élus de la ville étaient présents à leur côté : Silvia Capanema, Bally Bagayoko, Julien Colas et Martine Rogeret. Plus largement, les habitants dénoncent une dégradation des services publics (les écoles, le bus 153, la piscine…) pour les 8 000 usagers du quartier. S.B.

Internautes et lecteurs du Journal de Saint-Denis, réagissez aux articles sur www.lejsd.com

Mémoire. Ses parents, originaires d’Algérie, ontfondé à Saint-Denis une famille nombreuse, unie,heureuse et sans histoires.Jusqu’au jour où…

PORTRAITPar Sébastien BansePhoto Yann Mambert

En juin2014, Ouarid Bennacer a sou-tenu son mémoire de master en littéra-ture française. À 49 ans, l’adjoint d’ani-mation de la mairie de Saint-Denis necherchait pas à se reconvertir : il est dé-taché dans l’Éducation nationale entant qu’AVS, et ça lui va. La raison est àchercher dans son sujet : « Les mots dessans voix : la parole des Chibanis et desChibanias ». Cette première générationd’immigrés maghrébins, c’est celle deses parents, M’Hamed et Fatima.«J’aime leur rendre visite», écrivait alorsOuarid. L’été, dans la cour de leur pa-villon de la Mutuelle, sous la vérandacouverte de vigne, il y a un transat bleu.« Là, je profite de la brise légère qui souf-fle dans le jardin avec une températureestivale. Ainsi, le bonheur se résume à çapour moi et ce sont mes parents qui me leproposent.»

Le 11 novembre 2015, M’Hamed aété fauché par un chauffard. Il a rendul’âme douze jours plus tard, sans se ré-veiller. Alors seulement Ouarid a re-pris la plume pour consigner le par-cours de son père, né 84 ans plus tôt,pas loin de Tlemcen. Il faut s’imaginerun village du massif des Trara, la mai-son de pierres et de torchis. La pau-vreté. L’exil en France, le travail de pa-veur. En 1952, M’Hamed revient dansson village épouser Fatima. En 1963, lecouple et déjà quatre enfants s’instal-lent pour de bon en France. La pénuriede logements les mène à un immeubleinsalubre, rue Jean-Jaurès. D’autresenfants naissent, neuf au total, dontOuarid, en 1965, à la maternité Dela-fontaine. Des années plus tard, M’Ha-med travaillera au chantier du centrehospital ier. C’est les Trente Glo-rieuses, les faubourgs s’urbanisent. ÀSaint-Denis, M’Hamed construit lapiscine Marville, le bureau de PosteBarbusse, les cités Stalingrad et LaSaussaie, l’A1…

La famille vit chez un oncle à Stains,puis dans un bidonville au pied de lacité La Courtille : deux pièces, un poêleà charbon, une lampe à pétrole. Enfin,en 1971, ils obtiennent un HLM à LaCourtille. Entre l’école et les virées auCamp des Loges du PSG pour voir Dah-leb ou Susic, Ouarid grandit dans unfoyer protecteur. Le père est strict surl’éducation. « Avec maman, ils for-maient un couple uni. Ils nous ont

donné des valeurs : de travail, de respectde soi et des autres, de tolérance. Dansun environnement plutôt défavorable,la plupart d’entre nous ont fait delongues études, tout le monde travaille,nos parcours sont positifs.»

M’Hamed, lui qui n’a jamais pu al-ler à l’école, ne sait ni lire ni écrire. Le

chômage le frappe dans les années 80.Il a aussi des séquelles liées à la péni-bilité du travail. En 1993, le médecinde la Sécu le met à la retraite. Les en-fants se cotisent pour payer aux pa-rents un petit pavillon. Le père cultiveses légumes. Parfois un voyage en Al-gérie, où M’Hamed chasse le lapindans les collines de l’Atlas. « Il était ledoyen de son village, l’aîné encore envie de sa fratrie. Indépendant, un peusolitaire, toujours pacifique. Respec-tueux, toujours curieux des événe-ments. On sentait qu’il était apaisé, se-rein, heureux de nous retrouver », ditson fils. Jusqu’au 11 novembre.

« Mon père était valide, en bonnesanté. » Ouarid domine sa colère, sonchagrin, ses regrets. Un chauffard lui avolé le transat bleu, l’été, sous la vigne.M’Hamed est mort. Ouarid porte savoix. �

OUARID BENNACER Au nom du père

« Avec maman, ilsformaient un coupleuni. Ils nous ontdonné des valeurs :de travail, de respectde soi et des autres,de tolérance. »

Inauguration rue RiantLes nouveaux locaux municipaux de la rue Riant dédiés à la tranquillité publique ont été inaugurés vendredi 18 mars. DidierPaillard, ici avec l’adjoint au maire Slimane Rabahallah, NathalieBayon et Bruno Charles-Alfred, directrice et responsable du ser-vice, a rappelé que les effectifs des agents sont en augmentation(54 et l’assurance de recrutements prochains). En remerciant ces salariés pour « le bon boulot effectué », il a rappelé les manquements de l’État en matière de police nationale. D.Sz

JSD 59 rue de la République, 93200 Saint-Denis ; Fax : 01 55 87 26 88 ;Mail : [email protected] Directeur de la publication Gilles Henique,[email protected] Directeur, directeur de la rédaction Dominique Sanchez : 01 77 35 73 12 ; [email protected] Rédactriceen chef adjointe, secrétaire de rédaction Patricia Da Silva Castro :01 77 35 73 11, [email protected] Maquettiste Véronique

Le Coustumer : 01 77 35 73 07, [email protected] Rédacteurs Benoît Lagarrigue :01 77 35 73 08 , l e j sd . b l@wanadoo . f r ; Ma r y l ène Len f an t : 01 77 35 73 06 ,[email protected] ; Sébastien Banse : 01 77 35 73 09, [email protected] ; Linda Maziz : maziz. l inda@gmail .com Photographe Yann Mambert : 01 77 35 73 10,[email protected] Pré-presse, édition, impression PSD Diffusion Établissement Petit,01 75 34 69 83 , pe t i t . d i s t r i b@gmai l . com Publ ic i té Mar t ine De Sax , 01 42 43 12 12 Tirage 51 000 ex. (sur papier recyclé). N° de commission paritaire en cours. Abonnement annuel70€ (chèque à l’ordre de Communiquer à Saint-Denis).

02 03 actus 1077.qxp_Mise en page 1 22/03/2016 18:07 Page2

Page 3: lejsd.comlejsd.com/sites/lejsd.dev/files/607.pdf · à l’occasion de ses 25 ans et dans le cadre de la Quin-zaine antiraciste et solidaire, un forum débat à la média-thèque

5ACTUALITÉS

N°1077DU 23 AU 29MARS 2016

Loi travailLes Unions locales CGT, FO et Sud-Solidaires ontdécidé la tenue de deux initiatives communes dansle cadre de la mobilisationcontre la loi travail. Unmeeting commun mardi29mars à la bourse (9, rueGénin), 18 h 30, pour expli-quer les conséquences dela loi en présence d’inspec-teurs du travail. Une AG interprofessionnelle jeudi31mars au matin (10 h),avant la manifestation del’après-midi pour discuterde la mobilisation, desperspectives envisageableset des actions à Saint-Denis.

Merci PatronSciences Pop’ orga-nise avec le cinémaL’Écran une projec-tion exceptionnelledu documentaire de François Ruffin,Merci Patron !, jeudi24mars, à partir de 20 h. Le film serasuivi d’un débatavec Thomas Coutrot (Attac, lesÉconomistes Atter-rés), des syndica-listes dionysiens deSolidaires et de laCGT, des étudiantsmobilisés de Paris 8et des membres du collectif «Onvaut mieux que ça».

Femmes ouvrièresDans le cadre de la Semaine des droits desfemmes, le MJCF 93 Jeunescommunistes de Seine-Saint-Denis organise uneformation pour étudier la place des femmes dans le mouvement ouvrier.L’intervenante sera Evelyne Vanderheyme, ancienne ouvrière de l’usine d’électronique de Grandin. Samedi26mars, à 14 h, au 27 bis,rue Paul-Éluard.

Centre H.-Auclert«Sauvons le Centre Huber-tine Auclert et l’Observa-toire régional des violencesfaites aux femmes !» C’estune pétition lancée par lesélus Front de gauche fran-ciliens pour dénoncer labaisse de 30% du finance-ment par la Région, prévuedans le budget 2016. Crééen 2009, ce centre de res-sources et de documenta-tion sur les inégalitésfemmes-hommes s’est vuadjoindre en 2013 la fonc-tion d’Observatoire régio-nal des violences faites auxfemmes. Partenaire d’asso-ciations et de collectivitéslocales pour le montage de projets sur l’égalité, ce centre a mené cam-pagne dans les établisse-ments scolaires contre le cyber harcèlement. Site : www.change.org

Pleyel.L’hommage à Axel-Amar

Dimanche 20mars,une plaque commémorative a été dévoilée au 57, boulevard de la Libération, quartier Pleyel. Là, dans la soirée du 31décembre 2015, Axel-Amar Hocine, pas encore 16 ans, avait été tué, renversé par une voiture. «Il a traversé pour rejoindre ses copains», dit Slimane Rabahallah en montrant le côté pair du boulevard. Il faisait nuit, et la rue n’est pas bien éclairée de ce côté-ci.«La voiture a pilé, mais il a été fauché», raconte le maire adjoint à latranquillité publique, qui était à Pleyel ce soir-là, pour le réveillon. «Il est resté allongé, les secours ont essayé de le ranimer longtemps…»En perdant la vie, Axel-Amar en a sauvé six autres, par le don de ses organes ; une consolation pour sa famille, qui a souhaité cethommage afin d’entretenir la mémoire du jeune homme et alerter les pouvoirs publics au sujet de la sécurité routière. Le maire DidierPaillard et le conseiller départemental Mathieu Hanotin étaient présents (1). M.Hanotin a annoncé que le service voirie du départe-ment, à qui appartient la route, allait, d’ici l’été, réduire la chaussée,qui compte aujourd’hui deux fois deux voies, à deux fois une voie. Une réflexion va aussi être lancée sur la meilleure manière d’organiser la traversée du boulevard et de «pacifier l’espace public».Le grand frère d’Axel-Amar, Massinissa Hocine, très ému, a annoncé la création d’une association au nom de son petit frère qui aura pourbut d’aider des jeunes en difficulté. S.B.(1) Et aussi N. Grosbois, M.Ribay, A.Rascoussier et D. Helle.

Chaufferie, 1re pierreLa nouvelle chaufferie du Fort de l’Est, alimentée au bois, entrera en service fin 2016. La première pierre en a été posée mercredi 16 mars par le maire Didier Paillard, Chantal Jouanno, vice-présidente de la Région Île-de-France (à droite), Sefan Louillat de l’Ademe et Aurélie Lehericy, directrice de Plaine Commune Énergie, l’entreprise délégataire filiale d’Engie, qui exploite le réseau de chaleur. M.L.

ZAD Le collectif de soutien dionysien à la luttecontre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes tiendra une réunion d’informationvendredi 25 mars, de 18 h à 19 h, au local de la Dionyversité (4, place Paul-Langevin).

Inceste D’après ses recherches en Nouvelle-Calédonie, au Québec et en France, Dorothée Dussy constate qu’en dépit des lois« la sexualité avec des enfants de la famille estcourante et tolérée ». Cette anthropologue en livrera son analyse lors de la présentation

du premier volet de sa trilogie sur l’inceste,dans le cadre des séminaires du LEGS, Laboratoire d’études de genre et de sexualité à Paris 8. Le mardi 29 mars, de 15 h à 18 h, salle D143, à l’université (2, rue de la Liberté).

À noter cette semaine

Loi travail. AG, manifestations, miseen place d’emploi du temps alternatif…Deux semaines aprèsle lancement de la grève, la vie de l’université bat désormais au rythmede la mobilisation.

« Sérieux, vous savez ce quec’est un projet de loi ? Ça veut direqu’il doit d’abord être discuté auparlement avant que ça devienneune loi ! Et d’abord, nous, on est desétudiants ! Et ça ne sert vraiment àrien de nous bloquer les cours et defaire tout ça ! » Cette étudiante deParis 8 a profité de la mise à dispo-sition du mégaphone pour dés-approuver publiquement la mo-bilisation grandissante de ses ca-marades contre la loi travail, qui,comme décidé lors de la dernièreassemblée générale, ont organiséle blocage de leur fac ce jeudi17 mars, jour de manifestationnationale, à coups de palettes,grilles ou containers. Excédée,elle quitte le parvis de l’universitésans même prendre la peined’écouter la réponse et les argu-ments avancés au micro. « C’estdommage que tu partes. Moi jetrouve que c’est une erreur de dire

que ça ne nous concerne pas, ré-torque Sarah. Y a pas d’un côté lestravailleurs et de l’autre les étu-diants. On est tous des travail-leurs en formation et on est unegrande majorité déjà à bosser.Même si ce n’est qu’un projet, on anotre mot à dire. Et si on a bloquéaujourd’hui, c’est d’abord pourpermettre à tous les étudiants depouvoir venir à la manifestation.Beaucoup craignaient que leursabsences ne soient pénalisées. Etpuis, de se retrouver là ce matin,c’est aussi une façon de discutertous ensemble et d’ouvrir le dia-logue. »

« Réfléchir à commentchanger le système »

Au mégaphone, les prises deparole se succèdent, toutes large-ment favorables au mouvement.Ils sont plusieurs centaines ras-semblés aux abords de l’univer-sité, à attendre le départ en cor-tège prévu à 12 h 30 pour rejoin-dre la manifestation parisienne.Dans les rangs, des tracts circu-lent, décryptant le texte incri-miné et relayant les revendica-tions votées en AG : retrait totaldu projet de loi, réduction et par-tage du temps de travail, levéeimmédiate de l’état d’urgence…

À gauche de l’entrée, un pan-neau aff iche un emploi du

temps alternatif, composé pardes étudiants et profs en grève. Yfigurent les temps forts de lamobilisation, comme les datesde manifs ou celles des pro-chaines AG, mais aussi unemultitude de rencontres an-nexes qui font le quotidien dumouvement contestataire, avecdes débats et des séances de dis-cussion pour penser les formeset les perspectives de la lutte,des projections de documen-taires ou encore des ateliers decréation de banderoles.

« Toute cette dynamique qui semet en place, c’est aussi une ma-nière d’installer le mouvementdans le temps », estime un étu-diant en cinéma, croisé le lende-main à la sortie d’une confé-rence sur la loi travail, dispenséepar un enseignant en grève.« C’est quelque chose d’assez in-croyable de voir à quel point onarrive à faire de cette fac un lieude vie et d’émancipation avec desgens qui ont envie de se politiseret de réfléchir ensemble à com-ment changer le système », se ré-jouit-il, en rappelant non sansfierté la filiation de Paris 8 avec lecentre expérimental de Vin-cennes et l’effervescence intel-lectuelle et pédagogique post-Mai 68, dont elle a héritée.

Même référence et même im-pression pour ce prof de l’UFRCulture et communication quicomme l’ensemble de ses col-lègues s’est déclaré en grève, dèsle lancement de la mobilisation.« Ce mouvement, c’est pour lesétudiants une part importantede leur formation intellectuelle etmême professionnelle. Enquelques jours de grève, ils ontdéjà appris plus qu’en un semes-tre de cours. »�

Linda Maziz

Sur l’emploi du tempsalternatif composé pardes étudiants et profsen grève, figurent datesde manifs et d’AG, débats, séances pour penser les formes de lalutte, ateliers de créa-tion de banderoles…

Jeudi 17 mars, les étudiants quittent la fac pour rejoindre la manifestation parisienne.

À Paris 8, la grève s’inscrit dans le temps

La semaine du 23 mars 2016

Le quartierGare s’améliore,estime une habitante.

Je constate des améliorationset des changements qui vontdans le bon sens quartier de laGare. Les efforts accomplis par la police municipale permettentde le libérer des innombrablesnuisances comme la présencedes individus qui buvaient et sedroguaient à la vue de tous et qui

inondaient les rues aux alen-tours de la Gare, sans parler desnombreux vendeurs à la sau-vette. C’est un plaisir de circulerdans ce quartier devenu apaiséau moins pendant la journée. De même, je constate une netteamélioration dans la rue de la République, avec une circula-tion des piétons devenue plusfluide, en l’absence des vendeursde tous genres. Je souhaite toutsimplement que cela puissecontinuer, de manière à ce que laville de Saint-Denis redevienneun lieu agréable à vivre. J.G.

Courrier des lecteurs

05 actus 1077.qxp_Mise en page 1 22/03/2016 18:11 Page5

Page 4: lejsd.comlejsd.com/sites/lejsd.dev/files/607.pdf · à l’occasion de ses 25 ans et dans le cadre de la Quin-zaine antiraciste et solidaire, un forum débat à la média-thèque

7ACTUALITÉS

N°1077DU 23 AU 29MARS 2016

PunaisesElles se cachent le jour etpiquent la nuit, les hu-mains de préférence. Cesont les punaises dites «delit» qui infestent de plus enplus d’appartements, sem-ble-t-il. Notamment dansle patrimoine de PlaineCommune Habitat. Com-ment s’en prémunir, com-ment s’en débarrasser ? Lebailleur social a réalisé uneplaquette d’informationspratiques, pour inciter seslocataires à agir au plus vitedès le moindre signe de laprésence de ces parasites.Plaquette à consulter enligne sur le site de PCH :www.oph-plainecommunehabitat.fr

L’ONU et la paixLe comité dionysiendu Mouvement dela paix organise uneconférence-débatsur le thème«L’ONU, 70 ansaprès». Mercredi23mars, 19 h, salledu conseil munici-pal en mairie. AvecChloé Maurel, his-torienne spécialistedes Nations unies.

ConférenceLa Dionyversité, en parte-nariat avec l’université Paris 8, organise une jour-née avec parcours et débatsconsacrée au quartier Cristino-Garcia. Samedi26mars. Visite de terrain à 9 h, cours et débats de 13 hà 16 h. Précisions sur le sitedionyversite.org

AndinesLa coopérative de com-merce équitable ouvre sesportes pour une journéesur la Palestine samedi9avril où elle a développénotamment une filière deproduction d’huile d’olive.Au menu, deux films, Unpaysan vendéen en Pales-tine(14 h 15), et L’eau dechez nous, l’eau de chez eux,de Félix (15 h), avant un dé-bat sur le sujet (16 h), unspectacle concert et dansesd’Alquds (18 h 30). Dînerpalestinien sur réservation(19 h 30). Tél. : 01 48 20 48 60Mail : [email protected] Au 5, rue de la Poterie.

Vide grenierSamedi 9avril, vide grenierà Franc-Moisin/Bel-Air,rue Danielle-Casanova(aux alentours de la Poste).Interdit aux profession-nels, pas de vente de maté-riel neuf. Inscriptions au111, rue Danielle-Casa-nova (espace multimédia)du lundi au vendredi de 9 hà 12 h (10€ les 2m).

Brocante L’amicale des locatairesCNL de la cité square Fabien organise une bro-cante passage Germinal samedi 2avril de 8 h à 16 h.5€ les 3 m (pas de tables nichaises fournies). Inscrip-tion obligatoire avec paie-ment auprès de l’amicale.

École Roger-Sémat.Une classe de CE2participe au pro-gramme « Dix moisd’école et d’opéra ».Les sorties à Parisétant suspendues,état d’urgence oblige,un quadrille del’Opéra de Paris estvenu les voir.

« Est-ce que vous vous êtesdéjà fait gronder par vos profes-seurs ? » ; « Quel est votre instru-ment de musique préféré ? » ;« Est-ce que vos parents dan-saient ? » Les enfants de la classede CE2 de l’école Roger-Sématont plein de questions, etAlexandre Carniato, quadrille àl’Opéra de Paris, est venu àSaint-Denis spécialement poursatisfaire leur curiosité. Les ré-ponses, dans l’ordre, sont : «oui,souvent », « le violon », et enfin :« non, mais ce sont mes parentsqui m’ont mis à la danse quandj’avais 9 ans. Moi, je voulais fairedu judo ! » Alexandre Carniato abien fait de persévérer : en 1999,il a intégré le corps de ballet del’Opéra de Paris.

S’il est venu à la Maison dequartier Sémard ce vendredi18 mars pour rencontrer lesélèves de Léa Meignan, c’estque la professeure les a entraî-nés, depuis deux ans, dans unbeau projet pédagogique et ar-t is t ique. En 2014-2015, saclasse a été retenue pour parti-ciper au programme « Dix moisd’école et d’opéra », destiné auxétablissements relevant del’éducation prioritaire. Parte-nariat exceptionnel entre lesacadémies de Paris, Versailles,Créteil et l’Opéra national deParis depuis 1991, Dix moisd’école et d’opéra s’intègrependant deux années consécu-tives au projet pédagogique.

Des progrès dans la maîtrise du langage

Depuis l’année dernière, lesélèves de Sémat ont donc assistéà plusieurs opéras (La Flûte en-chantée, Casse-Noisette, L’Elixird’amour), à un ballet (La Baya-dère) ; ils ont visité l’Opéra Bas-tille et le Palais Garnier, rencon-tré des professionnels qui tra-vail lent dans les coulisses,comme le chef couturier del’Opéra Garnier, Xavier Ronzes.Depuis le début, les élèves tien-

nent un « carnet d’émotions »dans lequel ils consignent cequ’ils ont vécu lors des diffé-rentes sorties, rencontres, re-présentations… « C’est dans lamaîtrise du langage qu’ils ont leplus progressé », témoigne leurenseignante Léa Meignan encomparant la production écritede quelques élèves avec celled’un an auparavant. « Leursphrases sont plus correctes syn-taxiquement, leurs textes sontdevenus plus longs, ils ont apprisà décrire de façon plus précise etstructurée. » En plus de cela, ilstiennent avec leur enseignanteun blog en ligne qui retrace leursaventures.

Hélas, depuis les attentats, lesdéplacements à Paris ne sontplus permis. Qu’importe !Puisque les enfants ne peuventplus aller à l’opéra, il vient à eux :Alexandre Carniato a eu la gen-tillesse de se déplacer. En paral-lèle, les enfants s’initient à la pra-tique artistique, expression cor-porelle et travail de la voix. Ainsiils profitent d’une séance de mu-sique hebdomadaire avec Sté-phanie Schillinger, du conserva-toire de Saint-Denis. Ils travail-lent notamment sur Le Destin dunouveau siècle, un opéra-balletdu compositeur André Campra,sur un livret de Jean-Antoine duCerceau. On croyait perduecette partition vieille de 300 ans.Elle a été découverte récem-ment par la médiathèque deSaint-Denis. Les élèves ont pu lavoir, et ils en interpréteront desscènes, avec une autre classe deCM2, le 24 mai, dans l’amphi-théâtre des Archives nationales,à Pierrefitte. �

Sébastien Banse

Maison de quartier Sémard, Alexandre Carniato a reçu en cadeau une maquette fabriquée par les écoliers.

Chacun des élèves dela classe « Opéra » del’école Roger-Sémat areçu en souvenir, à lafin de l’interventiond’Alexandre Carniato,une photo du danseurqu’il leur a dédicacéeindividuellement.

Le danseur et les écoliers croisent leurs pas

L’IUT encore au top En technologie des éoliennes, la réputation d’excellence du départe-ment Génie Industriel et Maintenance (GIM) de l’IUT de Saint-Denis se confirme. Ses 15 étudiants de 2e année ont remporté le 1er prix du 9e concours national GIM’Eole, qui était disputé du 17 au 19 mars à Roanne par la plupart des départements GIM de France. M.L.

Démocratie.UnConseil consultatif des citoyens étrangers(CCCE) se met enplace. Une réuniond’information et d’échanges est organisée le 25mars.

Le 26mars 2006,le conseil mu-nicipal organisait un référendumsur le droit de vote et d’éligibilitédes résidents étrangers pour lesélections locales. Plus de septmille habitants participaient àcette initiative portée par DidierPaillard et soutenue par de nom-breuses personnalités… DontFrançois Hollande. Les deux tiersdes votants avaient déposé unbulletin « oui » dans les urnes,mais ce nouveau droit est resté austade de promesse. Dix ans après,vendredi 25 mars (19 h en mai-rie), la Ville organise une soiréed’information pour la constitu-tion d’un Conseil consultatif descitoyens étrangers (CCCE).

Un tel conseil avait été mis enplace en 2008 et son élection avaitété directement jumelée au scru-tin municipal de cette année-là.Au bout de deux ans, l’expériences’était éteinte à petit feu. Cette as-semblée se réunissait en amontdu conseil municipal, avec le

même ordre du jour. «C’était am-bitieux, mais trop lourd à gérer etça vivait en vase clos sans visibilitésur l’extérieur », explique l’ad-joint au maire Laurent Russier,qui présidera le nouveau conseilconsultatif qui sera composé de32 membres. Seize seront dési-gnés par les groupes politiques àla proportionnelle (8 Front degauche, 4 PS, 2 PSG, 2 EELV ) etl’autre moitié sera tirée au sortparmi les habitants s’étant portéscandidats. La parité homme-femme devra être respectée. « Il yaura une réunion par mois sur desthématiques choisis par leCCCE », explique M. Russier quiprécise que cette assemblée« pourra interpeller le maire quiaura la possibilité de la consulterpour avis».

Un budget de 10 000 euros enannée pleine sera alloué, ce quipermettra de communiquer au-près des habitants et d’avoir desinitiatives en leur direction. Tousles citoyens majeurs de nationa-lité étrangère résidant à Saint-Denis peuvent candidaterjusqu’au 15avril. Soit sur le site dela Ville, soit en remplissant le bul-letin de candidature figurant surun flyer municipal disponible enmairie ou dans l’une des cinqMaisons de quartier. Le nouveauCCCE sera ensuite installé aumois de mai. � D.Sz

Donner la parole auxDionysiens d’ailleurs

Porte de Paris. Jeu de pisteavant l’inauguration

La Porte de Paris est en fin de chantier. Un nouveau quartier est néavec des logements, une école, une crèche, des commerces. Samedi 9avril, cette partie nord de l’entrée de la ville (il reste le sud et ses bretelles d’autoroute à pacifier) sera officiellement inaugurée à 17 h, puis fêtée aux sons d’un bal populaire dans la foulée. Avantcela, à partir de 13 h 30, un grand jeu de piste sera organisé. En parcou-rant le quartier, il faudra répondre à des énigmes pour permettre au professeur Denis Laporte-Deparis un peu paumé dans le temps, deretrouver ses repères. L’animation ludique est évidemment gratuite,mais de nombreux lots récompenseront les participants après tirageau sort. Le bulletin d’inscription au jeu de piste est à retirer dans les écoles du secteur, à la mairie, à PCH et à la Maison des parents. Ou à télécharger sur Internet sur le site de Plaine Commune. D.Sz

Quiz musical vendredi 25 mars à 15 h à larésidence Dionysia (2, rue Eugène-Fournière). Lesbibliothécaires de la médiathèque vous proposentde découvrir la vie d’un artiste, d’écouter et de chanter ses plus grands succès. Entrée libre.

Tournoi de scrabble samedi 26mars14 h 30 à 17 h à la résidence Basilique (2-4, rue du Pont-Godet), dans le cadre du Festival Mots à croquer de Mots et Regards, en partenariat avecles ludothèques municipales. De nombreux lots seront à gagner. Entrée libre, tout public.

Paroles & tartinesmercredi 30 marsà 10 h, rencontre à la Maison de seniors (6, rue des Boucheries) avec Jean-Baptiste Williatte de l’association Les petits frères des pauvres. Inscriptions au 01 49 33 68 34.

Le rendez-vousdes retraités

06 07 actus 1077.qxp_Mise en page 1 22/03/2016 18:18 Page7

La semaine du 23 mars 2016 6

ACTUALITÉSN°1077DU 23 AU 29MARS 2016

Mépris.Quatre moisaprès l’assaut, les si-nistrés du 48, rue de laRépublique ont mani-festé à Paris devant leministère de la Justicepour contester le refusde l’État de leur accor-der le statut de vic-times du terrorisme.

Ils ont les traits tirés, les yeuxcernés. Fatigués d’être à nouveauobligés de se battre pour avoir ledroit de reprendre une vie nor-male. Comme à chaque date an-niversaire, les sinistrés de l’as-saut, accompagnés de militantsdu DAL et de représentants de laVille, se sont mobilisés, organi-sant ce vendredi 18mars une ma-nifestation devant le ministère dela Justice, pour exiger la recon-naissance de leur statut de vic-times du terrorisme. La demanded’audience adressée au Gardedes sceaux est restée sans ré-ponse, mais ils sont venus quandmême, comme il y a un mois,lorsqu’ils avaient dû aller dé-ployer leur banderole « Nousavons des droits ! Logement, pa-piers et réparations pour tous »sous les fenêtres de Juliette Mea-del, secrétaire d’État chargée del’aide aux victimes, pour aller ré-

clamer le rendez-vous que l’États’était gardé de leur accorder.Fixée au 26 février, l’entrevues’était avérée décevante. Ils enétaient revenus avec le sentimentde s’être faits encore une fois «ba-ladés », avec une ministre quin’avait pas pris position, leur in-diquant seulement que le procu-reur leur écrirait bientôt. Le cour-rier est finalement arrivé il y aquelques jours, signifiant aux dé-logés de l’assaut que ce statut leurétait refusé.

« C’est du mépris de classe ! »

« On est dans l’incompréhen-sion » , s’emporte N’GoranAhoua, porte-parole des habi-tants, qui après quatre mois n’arien oublié de l’explosion du ka-mikaze comme des coups de feutirés par milliers ni de ces huitheures d’angoisse passées avecsa compagne et son bébé à atten-dre d’être évacués. « Nous avonsperdu nos logements et été trau-matisés à cause de ça. Ce statut, ony a droit. C’est très important,parce qu’il permettrait aux fa-milles de se reconstruire, de neplus se sentir oubliées et de bénéfi-cier d’un suivi psychologique, no-tamment pour les enfants.»Restequ’avec ce refus, c’est encore unefois un sentiment d’injustice et

d’abandon que les services del’État font peser sur ces familles,comme le souligne Madjid Mes-saoudene, conseiller municipal àla lutte contre les discriminationset à l’égalité des droits, venu ma-nifesté sa solidarité et partager sacolère avec les habitants. « C’estscandaleux. Ces personnes de-mandent juste à être respectées. Sil’assaut s’était déroulé à Versailles,tout serait réglé depuis longtempset les familles seraient déjà toutesrelogées. Ce traitement différencién’est pas acceptable, c’est du mé-pris de classe !».

Pour l’heure, 14 ménages surles 43 concernés ont pu intégrerun logement pérenne, les autresétant hébergés en résidence so-ciale ou à l’hôtel, dans des condi-tions précaires. « Quatre mois,c’est très long pour ces gens. Mêmequand ça avance, c’est toujours aucompte-gouttes, observe SimonLe Her, du DAL. Et c’est pareil en cequi concerne les sans-papiers. À cejour, la préfecture a donné son ac-cord pour 7 personnes sur les 24qui attendent d’être régularisées.C’est un début, mais ce n’est passuffisant. » Après une heure d’at-tente, deux porte-parole ont ététrès brièvement reçus par uneconseillère du ministère qui leura fait savoir qu’un de ses col-lègues les contacterait « très pro-chainement ». La lutte continuedonc pour ces victimes, qui, avecleurs soutiens, organisent unesoirée de solidarité avec concertset témoignages le mercredi30mars à 19 h 30 au TGP (1). �

Linda Maziz

«On a le droit d’êtrereconnu victimes du terrorisme»

Vendredi 18 mars, devant le ministère de la Justice à Paris.

« Ce statut est très im-portant, il permettraitaux familles de se reconstruire, et de bénéficier d’un suivipsychologique », dit N’Goran Ahoua,porte-parole des habitants.

Printemps de la mémoire.Les luttes des travailleursmigrants

La longue marche des travailleurs migrants. Cet intitulé de la rencontre organisée par Rapsode Production en partenariat avec la Compagnie Jolie Môme samedi 26mars à la Belle Étoile, dit beaucoup de la situation d’hommes et de femmes venus d’ailleursparticiper au développement de la France mais pour qui l’égalité,notamment dans le cadre du travail, est moins une réalité qu’une revendication. Cette journée, prévue dans le cadre du Printemps de lamémoire 2016 et de la Quinzaine antiraciste et solidaire, débutera parune expo-projection donnant à voir sur les cinq dernières décenniesla part prise par les migrants dans les mobilisations sociales et quisera accompagnée d’un débat sur la mémoire de ces luttes réunissanthistoriens, acteurs de la société civile, chercheurs et travailleurs. Le court-métrage Le combat des maîtres-chiens de la gare Saint-Lazareintroduira la deuxième table ronde prévue à 17 h, baptisée «Nouvellesformes de luttes, nouvelles solidarités» qui croisera les regards autourdes conséquences des politiques migratoires et de l’apport des migrants dans les avancées sociales et économiques. Dans le prolongement de cette rencontre, deux documentaires seront projetés en soirée de 20 h à 22 h 30 en présence des réalisatrices et participants des films Nous ne sommes pas dangereux, nous sommesen danger, autour de grèves et mobilisations de sans-papiers, et Pour vivre, j’ai laissé, dans lequel des demandeurs d’asile filmentleur quotidien dans un centre pour réfugiés. L.M.

Santé et quartiersLa municipalité organise un débatmercredi 23mars,19 h 30, salle duconseil municipalsur le thème «Santépublique et quar-tiers populaires».L’introduction serafaite par Laurent Elghozi, présidentd’Elus santé publique et terri-toire, une associa-tion qui promeut lespolitiques réduisantles inégalités sociales de santé.

Jeux olympiquesDans le cadre du Mipim où il tenait conférencecommune avec la maire de Paris Anne Hidalgo, le président de PlaineCommune PatrickBraouezec s’est ditconvaincu que les JOconstitueraient un « véritable levier de développement avecl’aménagement du quartier Pleyel, l’un deshubs principaux du réseaude transports du GrandParis, et la réalisation d’unfranchissement urbainpour le relier au quartierdu Stade de France ». Évoquant aussi « le désenclavement de L’Île-Saint-Denis et l’améliora-tion de l’accès au parcGeorges-Valbon à La Courneuve », il estimeque « les Jeux 2024 permettraient de changerla vie quotidienne des habitants ».

Moelle osseuseJusqu’au 26 mars, c’est laSemaine du don de moelleosseuse. 2 000 maladesont besoin d’une greffe demoelle chaque année enFrance. Le don de moelleosseuse est un acte volon-taire, anonyme et gratuit.Il représente une chanceimportante de guérisonpour les personnes atteintes de maladiesgraves du sang. À l’occa-sion de cette semaine de sensibilisation, desprospectus d’informationseront disponibles dans le hall de l’hôpital Delafontaine. Pour touteinformation complémen-taire, la coordination hospitalière se tient à votre disposition(01 42 35 61 48).

Femmes et vélo« Organisée par desfemmes, pour les femmes »,une formation gratuite à la mécanique vélo aura lieu le samedi26 mars, de 9 h 30 à 17 h 30avec une pause repas (ap-porter de quoi manger).Inscriptions et infos parmail : [email protected]

Jeudis associatifs Jeudi 24 mars à la Maison de la vie associative à 18 h, dans le cadre de la Quinzaine antiraciste et solidaire,projection de On devrait en faire un film d’OlivierNakache et Éric Tolédano sur Le Silence desjustes, structure dionysienne venant en aide

aux enfants autistes, en présence du Silence des justes et du Relais Île-de-France.

Chez Rochette Le 27 mars, dimanche dePâques, André Bourrouilhou propose un menuinspiré de sa première place à Paris, au Café des Capucines : saumon mariné en brunoise,

aneth, zestes de citron, échalotes, crème légère ; souris d’agneau braisée, pommes de terre en gratin ; brie de Meaux fermier ; dessert tout chocolat. Chez Rochette (20, rueGabriel-Péri). 25€ le menu (vin et café compris). À partir de midi. Réservation conseillée au 01 42 43 71 44.

À noter cette semaine

Récit. Un lycéen sanshistoires a été frappépar cinq jeunes, sous la menace d’uncouteau de cuisine.

« Pourquoi s’en prendre à monfils ? Je ne comprends pas », sou-pire Selima (1), à présent tour-mentée par un sentiment d’im-puissance. C’était le lundi 29 fé-vrier, vers 14 h 30, en pleines va-cances scolaires. Dans l’immeu-ble de la cité Langevin, où elleélève seule ses deux fils, Sofiane,l’aîné de 17 ans, emprunte la caged’escalier pour aller travailleravec un ami à la médiathèque.Mais au rez-de-chaussée, cinqjeunes lui font face, l’air mena-çant. « Il y en avait un qui cachaitquelque chose dans sa main », ra-conte Sofiane, qui sitôt remonteen courant avant de se faire rat-traper au 3e étage. « Ils étaientdeux à me tenir les bras, un autreme fouillait les poches. » L’objetqu’il a repéré dans la main de l’in-dividu au visage dissimulé sousun bonnet n’est autre qu’un cou-

teau de cuisine qu’il sent pointésur son abdomen. Sofiane lâcheson petit téléphone portable,mais pas les clés de l’apparte-ment familial qu’on lui réclameen le cognant. «Ils m’ont dit : on vatout vider chez toi. » Les agres-seurs finissent par lâcher prise.« Il y en a un avec qui j’avais jouéau foot, et un autre que j’avais déjàcroisé dans la rue.»

Après la visite à l’Unité mé-dico-judiciaire où un jour d’ITTest prescrit à l’adolescent, uneplainte est déposée au commis-sariat par sa mère. « J’ai bien ditqu’il ne s’agissait pas d’un règle-ment de compte. C’est un bonélève et qui a reçu les félicitations.»En terminale STI2D au lycéePaul-Éluard, Sofiane se destineau métier d’ingénieur en infor-matique. «Je me bats pour mes en-fants », explique Selima. Au-jourd’hui, cette Dionysienne detoujours dit n’avoir «plus envie desortir» dans sa ville. Et Sofiane n’aplus envie non plus d’y exercer lesfonctions d’animateur aux-quelles il se prépare. � M.L. (1)Le prénom a été modifié.

« Ils m’ont dit, on vatout vider chez toi »

Samedi 26 mars de 15 h à 20 h à la Belle étoile (14, rue Saint-Just). Tél. : 01 49 98 39 20. Entrée libre. http://cie-joliemome.org. Programme détaillé : www.memoires-histoires.org

(1)au 59, bd Jules-Guesde. Entrée :5€, au bénéfice de l’association DALdes victimes du 48, rue de la Répu-blique. Réservation obligatoire parmail : [email protected] ou par Tél. : 07 71 00 27 24.

06 07 actus 1077.qxp_Mise en page 1 22/03/2016 18:18 Page6

Page 5: lejsd.comlejsd.com/sites/lejsd.dev/files/607.pdf · à l’occasion de ses 25 ans et dans le cadre de la Quin-zaine antiraciste et solidaire, un forum débat à la média-thèque

SPORTSN°1077DU 23 AU 29MARS2016

Tous les résultats sur www.lejsd.com

FootballLe Sdusremonte,le RacingnonVaincus 3 buts à 0 il y aune semaine, le Sdus football devait réagir dimanche dernier lors dela réception du BrétignyFCS 2. Sur leurs terres, lesDionysiens n’ont pas faitde cadeau au club de l’Es-sonne et se sont imposés3 buts à rien. Grâce à cerésultat, le Sdus trustetoujours la 1re place, troispoints devant le PSG 3.Pour les féminines du RCSaint-Denis, il faudra at-tendre avant d’être fixésur leur sort. Défait 3-0par Val d’Orge dimanche(photo), le Racing voitnéanmoins ses chancesde se maintenir s’amoin-drir à six journées de lafin du championnat. M.Lo

FootballSaint-Denis USSenior DSRSdus/Brétigny FCS : 3-0.

Football fémininSaint-Denis RCSenior DSR Val d’Orge/Saint-Denis RC : 3-0.

Handball La Dionysienne Pré-nationaleBlanc-Mesnil/La Dionysienne : 29-21. 1/ Entente Plesséenne (44) 2/TorcyMarne-la-Vallée 2 (41) 3/Montfer-meil (36) 4/Villeparisis (35) 5/ La Dionysienne HB (35) 6/Blanc-Mesnil (32) 7/d’Aubervilliers (32) 8/Villiers (27) 9/Thiais (26) 10/Champigny (25) 11/La Thérouanne (21) 12/Sucy (8)

JudoSaint-Denis USCoupe départementale minimesKeita F. 3e, Mejri B., Ballo D. et Nodi Ké. 5es. Ingles L. 7e. Deuxième tour critériumbenjaminsMarie L.1er et Blackon L. 1er. DumoulinL. 2e et Okil Isra 2e. Iwan K., GuesdesM., Dersy-Aubriel T. 3e et GermacheM. 3e.

Tennis de tableSaint-Denis USChampionnat FémininPré-régionale dames : Sdus 3/Montmagny 1 : 18-9. Championnat masculinRégionale 1 messieurs :Boulogne-Billancourt AC 5/Sdus 2 : 18-24.Rég. 3 messieurs :Sdus 3/Asnières1 : 23-19. Départementale 1 messieurs :Sdus 4/Bobigny AC 4 :27-15. Dép. 1 messieurs : Sdus5/Neuilly-sur-Marne 6 : 25-13.Dép. 1 messieurs : Sdus 6/GagnyUSM 1 : 23-19. Dép. 2 messieurs :Sdus 7/JA Drancy 7 : 23-19.

Tennis de tableLe Sdus lâche prisePro B

Défaite deux fois consécuti-vement lors des 13es et 14es jour-nées du championnat de Pro B,l’équipe masculine du Sdus aprobablement dit adieu à sesderniers espoirs d’accéder àl’échelon supérieur. Mardi15mars, les Dionysiens sont pas-sés à côté de leur match, s’incli-nant lourdement contre Issy-les-Moulineaux (1-4) avant de chu-ter dans la salle de Metz le ven-

dredi suivant (4-2). À 11 pointsdu leader Roanne et à 5 unités deson dauphin Villeneuve, le Sdusn’a plus son destin en main dansla course à la montée.

Semaine compliquée égale-ment pour l’équipe Pro féminine,battue à Nîmes vendredi dernier(4-2). Avant-dernières au classe-ment, les Dionysiennes n’ontplus que deux points d’avancesur la zone rouge. La réception del’Entente Saint-Pierraise le 5 maisera déterminante. C.R.

Omnisports Soirée desChampionsFSGT Académie Fratellini

Plus de 50 sportifs issusd’une vingtaine de clubs deSeine-Saint-Denis s’étaientdonnés rendez-vous jeudi17 mars à l’académie Fratellinipour la «Soirée des Champions»organisée par la Fédérationsportive et gymnique du travail93. Pour cette 5e édition, la FSGT93 avait invité les parrains de lasoirée, Béatrice Barbusse (pré-sidente du Centre national pourle développement du sport),

Audrey Prieto (championne dumonde de lutte 2007), YvanWouandji (équipe de France decécifoot) et Denis Langlois (ex-athlète de l’équipe de France enmarche athlétique). En France,la FSGT compte près de 230 000adhérents répartis sur 4 900 associations. M.Lo

ESPACE D’ENTREPRISES BEL-AIR113-115, rue Danielle Casanova 93200 Saint-DenisTél : 01 48 20 79 05 - fax : 01 42 43 17 21

9

Muay-thaïLumpini forme les arbitresStage

Il n’y a pas que les coups bienportés qui comptent dans le muay-thaï. La semaine dernière, le clubdu Lumpini organisait en son seinun stage d’arbitrage. La sessionavait réuni des stagiaires venus detoute la région Île-de-France.Parmi les apprentis, Marlon

Cherief et Nordine Aïssou, deuxmoniteurs assistants au Lumpiniqui ont passé les épreuves pra-tiques avec brio sous l’œil avisé deSam Berrandou, le directeur spor-tif du club et formateur ce jour-là. Ànoter que Sam Berrandou est éga-lement responsable de l’arbitragenational au sein de l’Académiefrançaise de muay-thaï. M.Lo

BoxeEl Jaouhari s’incline Coupe du Val-d’Oise

Cette finale de Coupe du Val-d’Oise avait un goût de revanchepour Zakaria El Jaouhari mais,malheureusement pour le pugi-liste dionysien, les dieux du ringen ont décidé autrement. En fi-nale des 64 kg, face à Gaël Kebes

du Boxing Brévannais, Zakarias’est incliné aux points. L’histoirese répète puisque l’an passéKebes était ressorti vainqueurface au boxeur du Sdus. Cepen-dant, avec cette finale, El Jaou-hari a assuré sa sélection pour leTournoi des ceintures Montanadu 14 au 16 avril prochain. M.Lo

08 09 sports 1077.qxp_Mise en page 1 22/03/2016 18:28 Page9

8SPORTSN°1077DU 23 AU 29MARS2016

JudoTahina Durand, l’espoir des tatamisGraine de cham-pionne.Alors qu’elles’illustre en compéti-tion depuis près de huit ans, la judokatedu Judo Club Franc-Moisin a récemmentété appelée en équipede France cadets où elle a disputé deuxtournois européens.

Sydney, été 2000. DavidDouillet remporte sa deuxièmemédaille d’or olympique et de-vient alors le judoka le plus titré àl’international. Née cette mêmeannée, Tahina Durand n’a pas puassister aux exploits médiatisésdu poids lourd français. À vraidire, c’est par hasard que la Dio-nysienne a découvert le judo. « Àla base, je faisais de la natation,mais ma mère était enceinte et nepouvait plus m’accompagner. J’aialors choisi un sport que je pou-vais pratiquer près de chez moi etme suis inscrite au Judo ClubFranc-Moisin », raconte la prin-cipale intéressée, originaire de la

Plaine et scolarisée au lycée Su-ger. C’était il y a huit ans. Au dé-but, Tahina n’est « pas vraimentdedans » et c’est au gré des com-pétitions qu’elle se prend au jeu.

Forte de prédispositions mor-phologiques peu communes quil’envoient rapidement dans lacatégorie des poids lourds, elle sefait remarquer dès ses premierstournois et prend goût aux chal-lenges de l’adversité. « Dans les

compétitions départementales,ça devenait de plus en plus dur etc’est ce qui me plaisait. J’aime lecôté gracieux du judo mais sur-tout le contact avec l’adversaire,trouver un moyen de le déstabili-ser. » Ce que confirme son entraî-neur, et directeur technique duclub, Fabien Farge : « D’année enannée, elle a gagné toutes les com-pétitions, à l’aide de son poidsmais surtout par sa détermina-

tion. Peu de filles de sa catégoriepouvaient rivaliser avec elle, ducoup elle combattait contre desgarçons et gagnait quand même !Mais elle a su allier à sa force latechnique et la persévérance. Ellene rechigne jamais au travail, dugenre à faire 15 pompes quand tului dis d’en faire 10 ! »

Coachée par Lucie Decosse

Au mois de janvier dernier, lacarrière sportive de Tahina a prisune autre dimension quand Fa-bien lui a annoncé qu’elle étaitappelée en équipe de France ca-dettes. Dans la foulée, elle s’en-vole en Italie pour disputer l’Eu-ropean Cup de Follonica, puis àZagreb les 12 et 13 mars pour lasuite de la compétition. En Croa-tie, Tahina décroche une 5e placeinespérée, après avoir passé sixcombats dont quatre victoires.« Elle a su gérer la pression alorsque c’est le genre de tournoi oùl’on peut ne rester que 10 secondessur le tatami.» Une performanced’autant plus notable que Tahinaest la seule parmi les 14 cadettesappelées en équipe de France à

ne pas sortir d’une structure de laFédération comme les pôlesFrance. La Dionysienne, qui adécouvert en équipe de France« une organisation beaucoupplus rigoureuse » et bénéficié desconseils de Lucie Decosse (triplechampionne du monde etchampionne olympique), fait fi-gure d’exception.

Pour autant, cette ascensionne semble pas entraver sa jeuneinsouciance. « Elle est un espoirdu judo français, mais parfois jeme demande si elle a consciencede ce qu’elle a fait, elle reste à saplace, ça ne la perturbe pas »,s’étonne encore son coach. En-tre les cours de 2nde générale, oùelle excelle, les amis et les nom-breux entraînements, Tahinadoit composer, à bientôt 16 ans,avec un emploi du temps tou-jours plus garni. Grande fan demangas comme « One Piece, Ku-roko no Basket, Dragon Ball… »et « de la culture japonaise en gé-néral », la lycéenne rêve de visi-ter un jour le Pays du soleil le-vant. Encore quelques exploitssur les tatamis et le Japon ne seraplus très loin… �

Corentin Rocher

Tahina, bientôt 16 ans, excelle en judo comme au lycée, où elle suit une 2nde générale à Suger.

Prochaine échéance pour Tahina Durand : les championnats deFrance cadets, organisés les 23 et 24 avril à Ceyrat dans le Puy-de-Dôme, où la judokate du JCFM ne visera rien de moins que la pre-mière place, en s’appuyant sur l’expérience emmagasinée lors de sesrécentes compétitions continentales. L’année dernière, elle s’étaithissée à la 3e place du tournoi. Selon son classement, elle pourraitparticiper ensuite à l’European Cup à Berlin, le premier week-end demai, puis s’envolera pour un autre tournoi européen à Bielsko-Bialaen Pologne. Aux championnats de France, Tahina ne sera pas la seulereprésentante du Judo Club Franc-Moisin : sa camarade Amal Oubouch est elle aussi engagée en +70 kg et ambitionne égalementune place sur le podium ! C.R.

Calendrier

Boxe Saint-Denis USSamedi 26mars, El Jaouhari vs Joubij (Nice) à Marseille.

CyclotourismeSaint-Denis USTous les mercredis, sortie du tempslibre, rendez-vous au parc des sportsAuguste-Delaune à 8 h 30. Dimanche27mars, route, sorties club 70km et 40km. Rendez-vous commun au parc des sports à 8 h 30.

Football fémininSaint-Denis RC D2Dimanche 27 mars à 15 h à Delaune,Saint-Denis RC/Lille LOSC.

FutsalSaint-Denis ABCoupe Paris IDFVendredi 25mars, FutsalPauliste/Saint-Denis AB.

Handball La Dionysienne Pré-nationaleSamedi 26mars, à 20 h 45, CM d’Aubervilliers/La Dionysienne.

RandonnéeLes Verts SentiersSamedi 26mars, rando santé deSaint-Martin-du-Tertre à Villaines-sous-Bois, 8,5km par la Forêt de Carnelle et le Bois de Belloy. Rdv à 8 hdevant la Gare de St-Denis pourprendre le train H LOMI direction Luzarches à 8 h 10. Retour prévuvers 12 h 45. Contact : Noëlle Jouiniau 06 84 53 00 87. Dimanche27mars, Saint-Mard en boucle,18km. Parc régional de l’Oise, Paysde France, Bois de Dammartin enGoële, Bois de Moussy le Vieux GR1-PR. Rdv à 8 h 55 à la gare de la Plaine-Stade de France - RER BILUK.Contact : Noëlle Jouini au 06 84 53 00 87.

RugbySaint-Denis US Fédérale 2Samedi 26mars à 19 h 30 à Delaune,Sdus/OL Creusot Bourgogne.

Tennis de tableSaint-Denis USDu 23 au 27mars, internationaux du Qatar à Doha, participation de Lubomir Jancarik (Sdus). Vendredi25mars, championnat régional deParis, 5e journée. Samedi 26mars,championnat par équipes, Nationale2 dames : l’équipe 2 féminine se déplace à Mûrs-Erigné.

Résultats

AthlétismeSaint-Denis ÉmotionSemi-marathon de Saint-Witz (95)Le 12mars, T. Arnoux (SEM)62e

en 1 h 32’ 24”. D. Chardin (MAM)98e

en 1 h 51’07”. P. Martin (MAM)425e

en 1 h 58’41”. Le 10km des 3 Villages à Saint-Witz (95)A.- S. Rodrigues (MAF)3e en44’03”et N. Dintrans (MAF)20e

en 58’30”.«À vos baskets» à Villepinte (93)Le 13mars, M. Aboutarok (SEM)1er

du 10kmen 35’02”.Semi-marathon de Chartres (28)Le 20mars, J. Flessel (MAM)5e de la course en 1h15’53”. Semi-marathon et 10km de Nogent-sur-Marne (94)S. Chemali (SEF)219e du 10km en 41’53”et B. Omarat (SEM)3e

du semi-marathonen 1h09’05”.

Basket-ballSaint-Denis USNationale 3 masculineGennevilliers BC/Sdus : 62-40.

Boxe Saint-Denis USCoupe du Val-d’OiseZ. El Jaouhari perd en finale face à G.Kebes (Boxing Brévannais).

ÉCLAIRAGE

Le titre national en ligne de mire

08 09 sports 1077.qxp_Mise en page 1 22/03/2016 18:20 Page8

Page 6: lejsd.comlejsd.com/sites/lejsd.dev/files/607.pdf · à l’occasion de ses 25 ans et dans le cadre de la Quin-zaine antiraciste et solidaire, un forum débat à la média-thèque

11N°1077DU 23 AU 29MARS 2016

Culturesrelâche mar. et lun. 28mars.Durée : 1 h 30. Tarifs : de 6 à 23€.

Table rondeDans le cadre du spectacleEichmann à Jérusalem, unetable ronde intitulée De l’archive au spectacle et animée par Jean Lebrunréunira l’archiviste ViolaineChalléat-Fonck (Archivesnationales de Pierrefitte),l’historien Christian Delage,Lauren Houda Hussein etIdo Shaked (théâtre Majâz)et le philosophe BertrandOgilvie. Elle sera suivie de la projection de The Event,de Serguei Loznitsa.�Samedi 26 mars à 14 h,film à 16 h 30.

Musée d’art et d’histoire22 bis, rue Gabriel-PériTél. : 01 42 43 05 10

Les Mots quimanquentDans le cadre de Chapellevidéo, le musée consacre à l’artiste dionysienne à larenommée internationaleSylvie Blocher une grandeexposition à travers un dispositif vidéo en divers lieux du musée.�Jusqu’au 30mai. Lun.,mer., ven. de 10 h à 17 h 30,jeu. jusqu’à 20 h, sam. et dim. de 14 h à 18 h 30.Tarif : 5 et 3€.

ConcertLes classes de musique dechambre de DominiqueBrun et de flûte de Patricia

Gaumont8 rue du Mondial-1998. Tarif plein10,40€ (adulte) ; Tarifs réduits* :4€ (– 14 ans) ; 8,60 € (étudiants, ly-céens, collégiens) ; 8,80€ (+ de 60ans) ; + 2€ pour les séances en 3D et+ 1€ pour l’achat des lunettes 3D.Tarif Imagine R du lundi au jeudi :6,50€, Imagine R du vendredi au di-manche : 7,50€. Matin avant 12 h :7,40€. Carte 39,50€(5 places vala-ble tous les jours partout en Francependant 3 mois ; maximum 3 placespar séance). Info : 0892 696696 code#193/ 0,34€/mn. * Sur présentation d’un justificatif.

13 heuresVF, 2 h 30, avant-premièremar : 20 h 15.

Kung Fu Panda 3VF, 1 h 35, en relief (3D),en avant-premièredim : 11 h ; lun : 16 h.

AmbarsariyaVOSTF, 2 h 20ven, mar : 19 h, 21 h 45 ;sam, dim, lun : 14 h, 17 h+dim : 11 h 15 + lun :11 h 15, 19 h 45.

ArdaasVOSTF, 2 h 15dim : 19 h 45.

Batman v Super-man : l’aube de la justiceVF, 2 h 31, en relief (3D)TLJ (sauf dim et lun) :13 h 25, 14 h 15, 15 h 45,17 h 30, 19 h, 20 h 45,

21 h 30 ; dim, lun : 11 h,13 h, 14 h 15, 15 h 15, 16 h,17 h 30, 19 h, 20 h 45,21 h 30.

La Dream TeamVF, 1 h 35TLJ (sauf dim et lun) :13 h 25, 15 h 25, 17 h 25,19 h 30, 22 h ; dim, lun :10 h 25, 12 h 25, 14 h 25,16 h 25, 18 h 30, 20 h 30,22 h 30.

10 Cloverfield LaneVF, 1 h 44TLJ (sauf dim et lun) :13 h 30, 16 h 55 (sauf sam),19 h 20, 21 h 45 ; dim, lun :10 h 30, 12 h 45, 17 h 15,19 h 30, 21 h 40 +sam :16 h 50.

Triple 9 VF, 1 h 55, int. – 12 ansmer, jeu, ven, sam, mar :14 h 30 (sauf ven, mar),17 h 15, 19 h 40, 22 h 05 ;dim, lun : 12 h 40, 14 h 50,17 h 20, 19 h 40, 22 h+ lun : 10 h 30 +mar : 14 h+ven : 13 h 30.

The RevenantVF, 2 h 35, int. – 12 ansmer, jeu : 13 h 50, 17 h,20 h 30 ; ven : 14 h, 15 h 50 ;mar : 14 h, 16 h 30.

ZootopieVF, 1 h 48 mer, sam : 13 h 40, 15 h 30,17 h 45 ; dim, lun : 10 h 30,12 h 45, 15 h, 17 h 20.

Kraeutler du conservatoireproposent une déambulationmusicale dans le musée.�Jeudi 24 mars à 18 h 30.

Théâtre de la Belle Étoile14, rue Saint-JustTél. : 01 48 13 06 07

ConcertLe Festival de Saint-Denispropose un concert dequartier avec le SecessionOrchestra dirigé par Clément Mao-Takacs. Auprogramme, des danses de Ravel, Dvorak, Grieg, de Falla, Tchaïkovski…�Jeudi 31 mars à 19 h.Gratuit sur réservation.

Galerie HCE7, rue GibaultTél. : 06 81 94 63 06 ;06 20 78 91 54

ExpositionLa galerie HCE présenteCour intérieure, une expode Soumisha Dauthel quiprésente ses œuvres entreabstraction et figuration.�Jusqu’au 2avril.

60 Adada60, rue Gabriel-Péri

ExpositionLes sept membres de l’ate-lier Orcanette, à la Briche,présentent leurs créationsgraphiques et textiles enforme de Cadavres exquis. �Jusqu’au 27mars, tousles jours de 15 h à 20 h. Entrée libre.

La semaine du 23 au 29mars 2016

La chute de LondresVF, 1 h 38, int. – 12 ansmer, sam : 20 h, 22 h 15 ;jeu, ven, mar : 13 h 25,15 h 30, 17 h 45, 20 h (saufmar), 22 h 15 (sauf mar) ;dim, lun : 10 h 30, 22 h 20+ lun : 19 h 15 +mar :22 h 20 +dim: 19 h .

Divergente 3 :au-delà du murVF, 2 hmer, jeu, ven, sam : 13 h 50,16 h 30, 19 h 15 (sauf sam19 h), 21 h 50 ; dim :10 h 35, 13 h, 15 h 30, 18 h,20 h 30, 22 h ; lun : 10 h 35,13 h, 18 h 10, 20 h 30,22 h ; mar : 13 h 50,16 h 30, 19 h 55, 22 h 10.

PattayaVF, 1 h 38mer, jeu, ven, sam : 13 h 25,16 h, 18 h 10, 20 h 15,22 h 20 ; dim, lun : 10 h 30,12 h 40, 15 h, 19 h 40,21 h 50 ; mar : 13 h 25,15 h 40, 17 h 50, 20 h.

L’ÉcranPlace du Caquet. Répondeur-programme : 01 49 33 66 77. Site :www.lecranstdenis.org Tarifs : 7€,6€(réduit), 4, 50€(abonnés), 4€(–14 ans), 3,50€ (films « f »).

Merci patron ! de François Ruffin, France/Belgique, 2015, 1 h 30ven : 16 h 45 ; sam : 14 h ;lun : 18 h 45.

Mots à croquerSalle Choisel et autres lieux

Suite et fin du festival organisé par Mots et Regards. Après le spectacle Alice ou les nuages dans la tête, d’Annie Montreuil,ce mercredi à 17 h au conservatoire de musique (15, rue Catulienne), plusieurs séances de contes sont prévues salleChoisel (16, rue de Strasbourg) : Bains de mots pour marmots(vendredi 25 mars à 10 h), contes Petit fruit (samedi 26 à 10 h 30) et Le Monde de Zakari (dimanche 27 à 16 h) avec Katie Bournine, avant le grand final, toujours salle Choisel placé sous le signe de la danse. D’abord trois heures de stagepour apprendre salsa rueda, danse orientale, coupé-décalé, sévillane (10 h à 11 h 30 et 14 h 30 à 16 h), puis un grand bal final et endiablé à partir de 18 h. B.L.�Renseignements et inscriptions surwww.motsetregards.org. Tél. : 09 72 43 50 38.

The AssassinLe film de la semaine

Chine, IXe siècle. Alors que la province de Weibo tente de se soustraire à l’autorité impériale, Nie Yinniang revient dans sa famille après des années d’exil. Son éducation a été confiée à une nonne qui l’a initiée, dans le plus grand secret, aux artsmartiaux. Devenue justicière, elle a pour mission de tuer TianJi’an, le nouveau gouverneur de Weibo, son cousin et ancienamour auquel elle était jadis destinée. Nie Yinniang va devoirchoisir : sacrifier l’homme qu’elle aime ou rompre pour toujoursavec « l’ordre des assassins ». Tout dans le dernier film d’HouHsiao-Hsien (Le Maître de marionnettes, Les Fleurs de Shanghai,Millenium Mambo, Café Lumière) est terrassant de beauté et de perfection : beauté des êtres et des sentiments, de la lumièreet des contrastes tour à tour chatoyants ou tranchants, du mouvement et des cadres, perfection des formes et des lignes…The Assassin prend place dans la lignée des grands chefs-d’œuvre classiques de l’histoire du cinéma. C.H.

Agenda

Cinéma

TGP59, bd Jules-GuesdeTél. : 01 48 13 70 00

Tempête sous un crâneC’est, mis en scène parJean Bellorini et avec uneinventivité de tous les ins-tants, il était une fois LesMisérables, de Victor Hugo.Le talent extraordinaire des comédiens qui à la foisracontent et habitent lesscènes fait de ce spectacleun conte, un récit où se mêlent musique, chansons, jeux de lumièreset d’ombres, trouvaillesscéniques et beauté lyrique.�Jusqu’au 10avril, salleRoger-Blin, ven. à 19 h 30,sam. à 18 h 30 et dim. à16 h. Durée : 3 h 40 avecentracte. Tarifs : de 6 à23€. Réservations :01 48 13 70 00 ; www.theatregerardphilipe.com

Eichmann à Jérusalem Basé sur les minutes duprocès, en 1961, du res-ponsable de la logistique de la déportation nazie, ce spectacle est celui d’unemachine, d’un système aux rouages parfaitementhuilés. Dès lors, et c’est le grand mérite de LaurenHouda Hussein, Ido Shakedet leurs complices du théâtre Majâz, c’est celui de la responsabilité et uneleçon d’histoire salutaire. �Jusqu’au 1er avril, salleMehmet-Ulusoy, du lun. ausam. à 20 h, dim. à 15 h 30,

Bourse du travail9, rue Génin

ThéâtreLa Ligne 13 et Mélodies dumonde présentent HabibDembélé dans À vous la nuit, spectacle en formede conte qui s’attaque auxdiktats de la société tradi-tionnelle malienne et dé-fend la cause des femmes.�Samedi 26 mars à 20 h 30. Tarifs : 12€ enprévente (www.melodiesdumonde.fr/billetterie),15€ sur place.

Folies d’encre14, place du CaquetTél. : 01 48 09 25 12

RencontreLa librairie propose unerencontre avec l’auteur enrésidence Sœuf Elbadawiautour de la littérature comorienne.�Vendredi 25 mars à 19 h.Entrée libre.

Le Basilic2, rue de la Boulangerie

Concert (1)Dans le cadre du festivalMots à croquer, Mots et Regards propose Bars enfête en forme de jam session ouvert à tous.�Jeudi 24 mars à 20 h 30.

Concert (2)L’association Dionysosprésente la chanteuseGayané et son univers néosoul et groove jazzy, suivi d’une jam session.

�Vendredi 25 mars à 20 h.

Le Pavillon54 rue Gabriel-Péri

ConcertL’association Dionysosprésente trois groupes auxinfluences rock et punk :Grogne, Barren ? et Coin Locker Babies.�Samedi 26 mars à 20 h.

Académie FratelliniRue des CheminotsTél. : 01 72 59 40 30

Apéro CirqueL’apéro cirque mensuel de l’académie Fratellini propose dans le petit chapiteau plusieurs numéros réalisés par lesapprentis 3e année mis en piste par Stuart Seide.�Vendredi 25 mars à 18 h.Tarif : 2€.

Office de tourisme1, rue de la RépubliqueTél. : 01 55 870 870

ExpositionMarie-Claude Gallais pré-sente Chimères, une expo-sition de ses peintures.�Jusqu’au 28mai. Entrée libre.

MédiathèqueCentre-ville4, place de la Légion-d’honneurTél. : 01 49 33 92 40

ExpositionLa médiathèque présenteune cinquantaine d’affichesréalisées dans des lycéesdu 93 à l’initiative de l’Observatoire des vio-lences envers les femmes. �Jusqu’au 16avril. Entrée libre.

MédiathèqueUlysse37, cours du Ru-de-MontfortTél. : 01 71 86 35 20

ExpositionLa médiathèque présenteune cinquantaine d’affichesréalisées dans des lycéesdu 93 à l’initiative de l’Observatoire des vio-lences envers les femmes. �Jusqu’au 9avril. Entrée libre.

Maison des Sciences de l’Homme20, avenue George-SandTél. 06 19 03 17 08

ConcertLa MSH accueille unconcert des Percussions de Strasbourg. �Mercredi 30 mars à 18 h 15.

ExpositionDans le cadre des manifes-tations du Printemps de lamémoire, la MSH proposeune exposition consacrée à 150 ans d’engagementsétudiants à l’international.�Jusqu’au 30avril.

Les Saisons de Jacque Perrin etJacques Cluzaud,France/Allemagne, 2015,1 h 37, à partir de 8 ansmer : 14 h 15 ; sam :16 h 15 ; dim : 14 h 30.

The Assassin de Hou Hsiao-Hsien, Taï-wan, 2015, 1 h 45, VOSTFmer : 16 h 15, 18 h 15 ;ven : 12 h, 14 h 15, 20 h 15 ;sam : 14 h 15, 18 h 15 ;dim : 18 h 30 ; lun : 16 h 15,20 h 15 ; mar : 17 h 30.

Saint Amour de Gustave Kervern et Be-noît Delépine, France/Bel-gique, 2015, 1 h 41mer : 14 h, 20 h 15 ; ven :12 h 15, 16 h 15, 18 h 15 ;sam : 15 h 45, 20 h 15 ;

dim : 16 h 30 ; lun : 14 h 15,18 h 15.

Les Ogres de Léa Fehner, France,2015, 2 h 25mer : 16 h, 20 h 30 ; ven :14 h ; sam : 17 h 45 ; dim :16 h ; lun : 14 h, 20 h 30.

Peace to Us in Our Dreams de Sharunas Bartas, Litua-nie/France/Russie, 2015,1 h 47, VOSTFmer : 18 h 30 ; ven :18 h 30 ; sam : 20 h 45 ;dim : 14 h ; lun : 16 h 45.

No Home Movie de Chantal Akerman,France/Belgique, 2015,1 h 55, documentairedim : 18 h 45.

Semaine des artspar Paris 8, lire ci-dessusjeu : 17 h, 20 h (+ renc.).

Dakar, ta nostalgie de Florence Arrigoni Neri,France, 2015, 1 h 07,VOSTF, documentaireven : 20 h 45 (+ rencontre).

Cinéma du Réel Les étudiants de Paris 8 enmaster Politique et gestionde la culture en Europechoisissent un film du Fes-tival international du docu-mentaire, Cinéma du Réel.mar : 18 h (+ rencontre).

Good Luck Algeria de Farid Bentoumi, France/Belgique, 2015, 1 h 30, ouverture du PCMMOmar : 20 h (+ rencontre).

Paris 8 au cinéLes soirées de l’Écran

Semaine chargée à l’Écran, avant le PCMMO (lire p.12). Jeudi 24mars,dans le cadre de la Semaine des arts de Paris 8, des courts métrages réali-sés par des étudiants de l’université seront projetés à 17 h avant, à 20 h,une séance animée par Isabelle Moindrot, professeure d’études théâ-trales à Paris 8, et le metteur en scène Stéphane Poliakov, consacrée aufilm de Stéphane Metge,Patrice Chéreau, le corps au travail(2009).

Vendredi 25mars à 20 h 45, Florence Arrigoni Neri sera à l’Écran pourprésenter son documentaire Dakar, ta nostalgie (2015), film en forme de déambulation poétique dans une ville et auprès de ses habitants. B.L.

11 cultures 1077.qxp_Mise en page 1 22/03/2016 18:22 Page11

Page 7: lejsd.comlejsd.com/sites/lejsd.dev/files/607.pdf · à l’occasion de ses 25 ans et dans le cadre de la Quin-zaine antiraciste et solidaire, un forum débat à la média-thèque

13CULTURES

N°1077DU 23 AU 29MARS 2016

Plus d’images sur www.lejsd.com

Le Festival de Saint-Denis raconte aux écoliers Il était une fois l’opéra contemporainTGP. 400 enfantsd’écoles primaires dePlaine Commune (1)étaient invités à un concert de Karlheinz Stockhausenle 17mars.

« C’est l’histoire de Michel, untrompettiste qui descend sur terrepour rencontrer des instrumen-tistes », lance en guise d’intro-duction Maxime Pascal, le chefd’orchestre de l’ensemble LeBalcon. Quelques secondes plustard, un trompettiste affubléd’une combinaison moulantede Martien « descend de son vais-seau spatial » pour faire rugir soninstrument. Entre alors en scènele tromboniste qui simule une« attaque » en interprétantl’hymne anxiogène de Star Wars.Hypnotisés par cet air familier,les enfants assistent avec stupé-faction à l’irruption successivedes différents protagonistes del’histoire comme s’il s’agissait depersonnages de dessins animés :la jolie princesse et son cor debasset, les trois cuivres aux al-lures de méchants malabars…La mise en scène est inspirée deJeudi de Lumière, l’opéra ducompositeur de musiquecontemporaine KarlheinzStockhausen. En résidence au

Festival de Saint-Denis pour ladeuxième année consécutive,Le Balcon a donné six concerts àdestination des publics scolairesde Plaine Commune (2). Unemise en bouche avant un autreopéra de Stockhausen pro-grammé le 17 juin à la basi-lique dans le cadre du Festival :Samedi de lumière.

« Construire le publicde demain »

Le rythme est effréné. Lesscènes défilent à la vitesse de lalumière. Pas une seconde de ré-pit pour retenir l’attention desjeunes spectateurs. Les instru-mentistes accompagnent lamusique de leur jeu d’acteur. Laparade amoureuse est ponctuéepar des simulations de baisers.Encerclé par les sonorités impo-santes des trois cuivres, le clari-nettiste tombe à terre comme sion l’avait roué de coups. Les ins-truments deviennent des per-sonnages à part entière. Desêtres humains doués de paroleet d’émotions. Tour à tour armesde séduction ou de dissuasion.« Les enfants disaient que les ins-truments se parlaient à fin duconcert !, s’exclamait MaximePascal à l’issue de la représenta-tion. Ils ont assimilé l’idée dulangage qui est à l’origine despremiers instruments. » Un re-

gard sur le concert aiguisé pardes séances de sensibilisationdans les écoles en amont.

« Ce travail participe àconstruire le public de demaindans un département où la trans-mission familiale est quasi inexis-tante, précisait la directrice duFestival, Nathalie Rappaport.Comparés à leurs parents, les en-

fants sont très ouverts aux décou-vertes. Il n’y a pas encore de catégo-ries et de hiérarchies dans leur tête.Ils ne se disent pas : “La musiqueclassique, ce n’est pas fait pourmoi.” » Une analyse confirméepar Maxime Pascal : « Les enfantsont un rapport naturel au specta-cle. Il n’y a pas chez eux cette no-tion de segmentation des genres.

Ils parlent le même langage queStockhausen qui n’aimait pasmettre les genres dans des cases.C’était un grand enfant qui ai-mait mélanger musique, théâtre,cirque,etc. » On comprend mieuxpourquoi les enfants avaient desétincelles de bonheur dans lesyeux à l’issue du concert. �

Julien Moschetti

Festival Mots à croquer. Faire serencontrer les artisteset le public est le butdu projet monté partrois étudiants de Paris 8. Sous forme de déambulations programmées sur troisjours.

Yseult Baumhauer est étu-diante à Paris 8 en master degestion et politique de la cul-ture en Europe. Avec deux deses camarades du même cur-sus, Lies Vanhauwere et Guil-

laume Fernel, elle a mis sur piedun projet culturel ayant le dou-ble objectif de promouvoir dejeunes artistes et de renforcerles liens entre la faculté et Saint-Denis. Transhumances ur-baines, c’est le nom du projet,se déroulera les 25, 26 et27 mars, dans le cadre du festi-val Mots à croquer, et prendra laforme de déambulations dansla ville. « Nous avons prévu troisparcours avec des haltes faisantdécouvrir un lieu, une perfor-mance ou un artiste », indiqueYseult. « Notre but est de faire serencontrer ces artistes et le pu-blic. Et la forme de la déambula-tion permet aux spectateurs

d’être en mouvement, donc plusactifs, et de voir la ville autre-ment », ajoute-t-elle.

Théâtre, danse, lectures, musique…

Vendredi 25, la premièredéambulation partira de Paris 8pour se rendre au centre-ville enpassant par l’avenue Jean-Mou-lin. «Il y aura du théâtre à la fac, dela danse avenue Jean-Moulin de-vant le wagon, une projection faceà la ludothèque rue Édouard-Vaillant, une expo photos dans unappartement de l’îlot 8 place duCaquet et des documents sonoresà écouter salle Choisel », an-

nonce-t-elle. Deux départs sontprévus, à 16 h 30 et à 18 h, « et untroisième à 17 h 15 s’il y a dumonde», espère Yseult.

Le lendemain, samedi26 mars, c’est de la basilique àL’Île-Saint-Denis que l’on se ba-ladera. Avec des passages par le60 Adada, à la Ligne 13 pour ren-contrer Gabin Nuissier et sa com-pagnie de danse hip-hop AktuelForce, à la Maison M rue Moreaupour un concert d’afro jazz, à laBriche foraine et enfin à l’atelierd’artistes Le Lavabo à L’Île-Saint-Denis. « En chemin, des étudiantsdiront des textes en forme de

confessions intimes, philoso-phiques et poétiques… », confieYseult. Les départs se feront à15 h, 15 h 30 et 16 h.

Enfin, le troisième jour, di-manche 27 mars (16 h, 16 h 30,17 h), ces Transhumances ur-baines se dérouleront à la Plaine,de la Maison Rerb (anciennegare RER B) au théâtre de la BelleÉtoile, rue Saint-Just. « Nouscommencerons par du théâtredocumentaire à partir de témoi-gnages de femmes migrantes »,poursuit la jeune étudiante. Sontprévus une visite au local de Dé-chets d’art, de la danse à l’école

Niki de Saint-Phalle, un passageaux cathédrales du rail et ausquare Diderot pour admirer lesœuvres de street art, le tout avecla participation de l’associationMémoire vivante de la Plaine. Etpour clore ces Transhumances,rendez-vous au théâtre de laBelle Étoile pour participer au fi-nal en musique du festival Motsà croquer. � B.L.

Participation gratuite, inscriptionssouhaitées sur [email protected], sur la page face-book des Transhumances urbainesou sur le site www.tourisme93.comLes 25, 26 et 27mars.

Trois parcours différents sont prévus, avec des haltes pour découvrir un lieu, une performance ou un artiste.

Le 17 mars, avant que ne démarre le spectacle inspiré de Jeudi de Lumière, du compositeur de musique contemporaine Karlheinz Stockhausen.

TranshumancesurbainesSe balader en ville sous unjour artistique

(1) Des élèves de Langevin, Jules-Guesde, Robespierre et Rachel-Carson étaient présents le17 mars au Théâtre Gérard-Philipe. Plus de 2 000 enfants ont assisté à des concerts cette année.(2) Dont quatre à Saint-Denis : au TGP, à la Maison d’éducation de la Légion d’Honneur et dans la nouvelle école Niki-de-Saint-Phalle.

12 13 cultures 1077.qxp_Mise en page 1 22/03/2016 18:30 Page13

12CULTURESN°1077DU 23 AU 29MARS 2016

La Palestine au PCMMO « L’émergence d’uncinéma original » L’Écran. Le Panoramades cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient se déroule àSaint-Denis du 29marsau 6avril et a choisipour sa 11e édition de mettre en avant des films palestiniens.

« Cette année, nous avonsvoulu faire un focus sur le ci-néma palestinien. Et il y a vrai-ment une belle matière ! » EmmaRaguin, directrice et coordina-trice du Panorama des cinémasdu Maghreb et du Moyen-Orient, dont la 11e édition se dé-roulera du 29 mars au 17 avril àSaint-Denis, Paris et en Seine-Saint-Denis, annonce la cou-leur. « C’est un cinéma qui pos-sède une belle vitalité, même si denombreux cinéastes palesti-niens vivent hors de leur pays.Chacun d’eux propose un uni-vers et a un parcours différent. Etces films possèdent un ton qui nepeut se résumer à la seule situa-tion politique du pays. Il y a làune véritable émergence d’un ci-néma original », assure-t-elle,en prenant pour exemple frap-

pant Dégradé, film des frèresTarzan et Arab Nasser qui seraprésenté en avant-première àl’Écran mercredi 30 mars à 21 h,en présence de ses auteurs, dontc’est le premier long métrage.Tarzan et Arab, ce sont bien sûrdes pseudos, sont jumeaux etviennent de Gaza.

Personnages atypiques, sil-houettes étonnantes de co-losses aux cheveux longs, ils ontconçu un huis clos plein d’hu-mour dans un salon de coiffurede Gaza, où treize femmes se re-trouvent coincées lors d’un af-frontement armé. « Ce film ra-conte avec fantaisie le quotidiende ces femmes et leur enferme-ment soudain en dit beaucoupsur celui, incessant, de la sociétépalest inienne » , témoigneEmma Raguin.

Si cette soirée s’annoncecomme le point d’orgue de la pé-riode dionysienne du Panorama(du 29mars au 6avril), bien d’au-tres films, la plupart inconnus,sont à découvrir. Parmi eux, lorsde cette première semaine dufestival, Amours, larcins et autrescomplications…, de MuayadAlayan (jeudi 31 mars à 16 h),s’annonce comme un beau mo-ment d’humour noir et de bur-lesque à travers des situationstoutes plus rocambolesques lesunes que les autres. Mon amourm’attend près de la mer (mer-credi 30 mars à 20 h 45) est l’œu-vre d’une femme, Mais Darwa-zah, dont le documentaire réa-lisé en 2013 s’annonce commeune variation sur le rêve et l’uto-pie. Revenant pour la premièrefois dans son pays natal, la Pales-

tine, elle suit l’artiste palestinienHasan Hourani et son mondepoétique.

Rencontre avec Simone Bitton

À noter aussi jeudi 31 mars à21 h une soirée intitulée Regardscroisés avec la projection de Ra-chel, réalisé en 2008 par la grandedocumentariste Simone Bitton,dont on a déjà vu plusieurs filmsà l’Écran, notamment le puissantMur et, tout récemment, Mah-moud Darwich, et la terre commela langue. Ce film enquête sur lamort de la militante pacifisteaméricaine Rachel Corrie qui, à22 ans, a été écrasée par un bull-dozer israélien en 2003 alorsqu’elle tentait de s’opposer à ladestruction de maisons palesti-niennes. Simone Bitton sera pré-sente à Saint-Denis lors de cetteséance pour dialoguer avec lesspectateurs. D’ici le 6 avril, plu-sieurs autres rencontres et pé-pites à découvrir sont annon-cées, avec ce même fil rouge pa-lestinien. Nous y reviendrons. �

Benoît Lagarrigue

Dégradé, film de Tarzan et Arab Nasser, frères jumeaux de Gaza, sera présenté en avant-première à l’Écran en leur présence.

«Amours, larcins et au-tres complications…»,de M. Alayan, s’an-nonce comme un mo-ment d’humour noir etde burlesque à traversdes situations toutesplus rocambolesquesles unes que les autres.

«GoodLuck Algeria»en ouverture PCMMO

Pour la soirée d’ouverturede sa 11e édition, mardi 29marsà 20 h, le Panorama des ciné-mas du Maghreb et du Moyen-Orient a choisi de projeter enavant-première Good Luck Al-geria, de Farid Bentoumi. Ils’agit d’une fiction inspiréed’une histoire vraie, celle dufrère du réalisateur, Nourre-dine, algérien vivant en Savoiequi avait décidé de participer àl’épreuve des 50 km en ski defond aux Jeux Olympiques d’hi-

ver 2006 sous les couleurs del’Algérie. Farid Bentoumi l’atransposée dans l’aventure dedeux frères fabricants de ski etqui, pour sauver leur entre-prise, décident que l’un d’euxparticipera aux JO d’hiver sousla bannière de leur pays d’ori-gine. « C’est un film savoureux,tendre, très réussi », témoigneEmma Raguin, directrice etcoordinatrice du Panorama.Farid Bentoumi sera présent àl’Écran alors que son film ferapartie le lendemain des sortiesnationales de la semaine. B.L.

Élisez votre court préféré PCMMO

Les courts métrages fontégalement partie du PCMMO.Mercredi 30 mars à 18 h 30, sixseront réunis lors d’une mêmeséance et font l’objet d’unecompétition avec coup decœur du public ([email protected] / objet :coup de cœur du public 2016).Au programme des films ve-nus de Palestine (Maqloubeh,

en photo, de Nicolas Damuni,et Ave Maria, de Basil Khalil),du Maroc (En dehors de la ville,de Rim Mejdi) , du Liban(Waves’98) et de France (Dis-ney Ramallah, de Tamara Erdeet Maman(s) de MaïmounaDoucouré). « C’est une sélec-tion très variée, qui va dupoème cinématographique àla comédie burlesque en pas-sant par le film d’animation »,indique Emma Raguin. B.L.

Voir ou revoir «Close-up» PCMMO

Le Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orientprésente jeudi 31 mars à 20 h 45 la projection en avant-première de la version restaurée de Close-up, d’Abbas Kiarostami (Iran, 1990). Ce film est considéré comme le premier chef-d’œuvre de cet immense cinéaste, auteur entre autre du Goût de la cerise, film qui a reçu la Palme d’or au festival de Cannes en 1997. B.L.

Programme complet à l’Ecran etsur http://www.pcmmo.org/

Entrée libre sur réservation à [email protected]

12 13 cultures 1077.qxp_Mise en page 1 22/03/2016 18:30 Page12

Page 8: lejsd.comlejsd.com/sites/lejsd.dev/files/607.pdf · à l’occasion de ses 25 ans et dans le cadre de la Quin-zaine antiraciste et solidaire, un forum débat à la média-thèque

NUMÉROS UTILES : MAIRIE place Victor-Hugo, 01 49 33 66 66, www.ville-saint-denis.fr ; PLAINE COMMUNE 21, avenue Jules-Rimet, 01 55 93 55 55, www.plainecommune.fr ; HÔPITAL 01 42 35 61 40 ; SAMU 15 ; COMMISSARIAT 17 ou 01 49 71 80 00 ; POLICE MUNICIPALE 01 49 33 63 06, 28 bd Jules-Guesde ( lundi au vendredi 9 h/12 h et 13 h/17 h) ; POMPIERS 18 ou 01 48 13 85 28 ; CENTRE ANTIPOISON 01 40 05 48 48 ; SIDA INFO SERVICE (24 h/24 h) : 08 00 84 08 00; DROGUES ALCOOL TABAC INFO SERVICE (24 h/24 h) 0 800 23 13 13 ; ALCOOLIQUES ANONYMES (24 h/24 h) 09 69 39 40 20 ; MAISON DE LA JUSTICE ET DU DROIT 01 55 84 05 30 ; ALLO AGGLO ! (propreté, voirie, éclairage public, circulation, espaces verts,assainissement) 0 800 074 904 (appel gratuit) ; OFFICE DE TOURISME 1, rue de la République, 01 55 87 08 70 ; TAXIS Église neuve : 01 48 20 00 00 Porte de Paris 01 48 20 02 82 ; DÉPANNAGE SOIR ET WEEK-END EDF 0 810 333 192 GDF 0 810 433 192 EAU ; LA POSTE3631 ; MÉDECINS DE GARDE SUR Tél. : 15 ; PHARMACIES DE GARDE dimanche 27 mars : pharmacie de la Promenade, 5 promenade de la Basilique, SAINT-DENIS, 01 48 27 11 20 ; pharmacie Thullier, 65 rue Parmentier, PIERREFITTE-SUR-SEINE, 01 48 26 50 01. Renseignements sur les gardes des médecins et pharmaciens : appelez le commissariat au 01 49 71 80 00.

15SERVICESN°1077 DU 23 AU 29MARS 2016

Plus de services sur www.lejsd.com

Menus écoles centres de loisirsMERCREDI 23MARS macédoine, goulasch hongrois, frites, camembert, mousse citron.JEUDI 24MARSsardine à l’huile, macaronis à la carbonaraet au râpé, fromage blanc aromatisé, fruit.VENDREDI 25MARSradis beurre, dos de cabillaud sauce dieppoise, brocolis, Babybel, gâteau basque.LUNDI 28MARS férié.MARDI 29MARS Menu de Pâques : salade de haricots verts, gigot agneau, flageolets, yaourt nature (BIO), nid de Pâques.MERCREDI 30MARS salade verte, couscous aux boulettes de bœuf, bleu, fruit.JEUDI 31 MARSsalade de cœurs de palmier, saumon à l’oseille, petits pois, bûche mi-chèvre,fruit issu de l’agriculture raisonné.

La viande de bœuf proposée dans les platsest d’origine française, animaux nés, élevés et abattus en France. La direction de la restauration se réserve le droit de modifierle menu à tout moment en raison des fluctuations des marchés et des effectifs.

Demandes d’emploiJeune femme cherche heures de ménage et le repassage. 06 46 40 29 98.

Femme cherche quelques heures de ménage et de repassage ; aide à la personne âgée, disponible aussi le soir et week-end. 07 53 05 76 49.

Maman cherche à garder des enfantsdurant toute la semaine et pendant les vacances, sérieuse, expérimentée et aimant les enfants. 07 55 72 54 14.

Étudiante diplômée en langues proposeaide aux devoirs en anglais et françaisde la 6e à la 3e. Contact par mail :[email protected]

Maths, physique et chimie par enseignant docteur en physique de la 6e

à bac +3. 06 51 73 66 69.

Maman sérieuse, patiente, affective,calme, ponctuelle, aimant le contactavec les enfants, avec beaucoup d’expérience avec les bébés de 2 mois à 3 ans, disponible pour garder vos enfants chez elle. 06 52 83 42 59.

Homme cherche quelques heures deménage ou lessivage. 06 27 67 33 85.

Cherche heures de ménage.06 03 41 32 69.

Ventes achatsVds lit bébé à barreaux en bois, 50€ ;lit bébé blanc à barreaux à roulettes,70€ ; chaise haute en bois, 5€ ; vêtements, adulte et bébé, de 1 à 50€ ; poussette 3 roues rouge, 80€ ; transatpour bébé, 5€. 01 48 29 08 56.

Vds radiateur Écotherm blanc en fonted’aluminium (très bon état), 100€(1 500 / 2 000 W, long. 105, haut. 50,prof. 11). 06 26 71 80 11.

Petites annonces…GRATUITES : recherche d’emploi,offre de services, achat et vented’objets divers… Les déposer oules envoyer sur papier libre au Jour-nal de Saint-Denis, 59 rue de la République, 93200 Saint-Denis, oupar mail : [email protected] :véhicules et immobilier(vente, achat, location). S’adresserà PSD, 121, rue Gabriel-Péri à Saint-Denis. Tél. : 01 42 43 12 12. Les annonces sont publiées sousl’entière responsabilité de leurs au-teurs. Le JSD rappelle à ses lecteursl’obligation qui leur est faite de res-pecter la légalité en matière d’em-ploi, notamment celle d’employerou de travailler en étant déclaré.

Vds tapis de marche roulant, non motorisé, très peu servi, 70€.06 87 79 87 24.

Vds caddy plein d’objets usuels, à 5€l’un ; petite cage à oiseaux, 3€ ; cocotte-minute 8 l, 12€.06 46 29 60 58.

Vds plusieurs articles de puériculture :une nacelle (ou couffin) noire, neuve jamais utilisée, marque Bébéconfort,compatible avec les poussettes de la même marque, 50€, table à langer,30€ ; l’appareil bibexpresso (chauffe et stérilise les biberons) neuve, 50€.06 14 43 32 17.

Vds commode 4 tiroirs en bois clair (hêtre), L 67 cm, l : 37 cm, h : 80 cm, trèsbon état ; meuble à chaussures en boisblanc, 2 grands abattants, L : 70 cm, l :25 cm, H : 80 cm, très bon état ; petitebibliothèque, 2 portes vitrées, L : 103 cm, l : 33 cm, H : 105 cm ; glaceovale, entourage pin, L : 103 cm, l : 33 cm, H : 105 cm, état neuf ; miroirsalle de bain, L : 60 cm, l : 42 cm ; étagères en fer forgé noir, neuves, L : 48 cm, l : 15 cm ; 2 grands bacs à fleur Riveria. 06 77 29 52 81.

Vds canapé en cuir beige clair, 2-3 places,200€ (acheté 800€). 06 08 78 33 51.

Divers Cherche monsieur bricoleuravec voiture, pour petit bricolage.01 48 09 45 11.

Vous souhaitez louer votrebien en toute sécurité, bénéficier d’avantagesfiscaux et valoriser votre

patrimoine ?

Tél. : 01 48 20 02 02 - E-mail : [email protected] - www.ispc93.fr

Optez pour l’habitat solidaire !

01 48 20 08 55.

L O C AT I O N

Petite annonce

15 services 1077.qxp_Mise en page 1 22/03/2016 18:32 Page15