Leçon n° 3 : Un monde de migrants

Introduction : Selon l’ONU, un migrant est une personne née dans un pays et qui vitdans un autre pays pour une durée supérieure à un an, quelles qu’en soient lesraisons. Le réfugié est quant à lui une personne forcée de quitter son pays à caused’une crise majeure. La migration concerne donc le passage des frontières politiqueset administratives pour un minimum de temps.

En quoi peut-on dire que les migrations sont révélatrices d’un monde interconnectéet des inégalités sur la planète ?

I – Itinéraires de migrants

A – Bilal, syrien d’Alep : de la Syrie à la France

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Exercice : D'Alep à Paris, le périple d'un migrant syrien

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Pour gagner Paris, depuis Alep, en Syrie, Bilal Agha a mis trois mois, en bateau, à pied, en train et même en taxi,et a dépensé 2.250 euros. Pour fuir l'oppression et la guerre.En novembre 2013, "j'ai quitté mon pays pour Istanbul en Turquie, car j'étais recherché. Je participais auxmanifestations pour la démocratie, j'avais été emprisonné à quatre reprises. Et c'était facile de passer lafrontière turque", raconte Bilal.Ex-comptable à la Western Union à Alep, ce Syrien âgé de 34 ans, père d'un enfant de deux ans, vit aujourd'huien région parisienne, après avoir obtenu l'asile en France."Vers la mi-janvier 2014, j'ai quitté Istanbul avec un passeur, pour aller près d'Izmir". Son objectif: l'îlegrecque de Mytilène, également appelée Lesbos, en face de la côte turque."J'ai payé 1.000 euros pour passer en Grèce. Nous sommes partis vers minuit à bord d'un bateau à moteur de 15mètres, et 32 passagers, dont deux enfants et une femme enceinte. Certains avaient payé 1.500 euros"."Personne à bord ne savait piloter l'embarcation. Le moteur s'est arrêté en pleine mer. On a contacté lespasseurs sur leurs téléphones portables. Aucune réponse".- "Mytilène, c'est l'Europe" -"Heureusement, un Soudanais à bord avait le numéro d'un organisme auquel nous avons pu indiquer nos latitudeet longitude, et nous avons été sauvés par les garde-côtes grecs".Vers 05H00 du matin, Bilal débarque. "Mytilène, c'est l'Europe. Pour moi c'est la plus belle ville du monde".

Exercice : D'Alep à Paris, le périple d'un migrant syrien

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"Je suis resté une semaine dans un camp de rétention. Des gens du HCR (ndlr, Haut-commissariat aux réfugiésde l'Onu) sont venus nous expliquer nos droits en tant que migrants syriens. Nous sommes partis pour Athènes.On pouvait y dormir pour 5 euros la nuit, mais je me sentais nerveux, il y avait beaucoup de migrants. Alors j'aipensé aller à Paris. La France est un pays civilisé, on m'avait dit que la Suède était plus accueillante mais pourmoi, Paris c'est Paris".Bilal rejoint alors Thessalonique au nord de la Grèce, puis part à pied pour la Macédoine avec un groupe de 15personnes. "Nous sommes entrés de nuit. Un Pakistanais nous indiquait le chemin. On a marché parfois jusqu'à 20heures d'affilée. On a traversé des vallées, des ravins. C'était très dur. J'ai dormi dans une forêt sous la pluie."Puis Bilal est pris en main par un réseau qu'il qualifie de "trafiquants", et embarque clandestinement à l'arrièred'un camion avec d'autres migrants. Trois jours via la Serbie sans voir le paysage."Lorsqu'on nous a fait descendre du camion, j'étais complètement déboussolé, nous étions en Croatie, j'ai vu unpanneau indiquant Zagreb. Notre groupe s'est séparé. Je suis resté avec un compagnon syrien".- Un GPS et deux cartes -"En arrivant à Ljubljana en Slovénie, on a d'abord essayé d'aller en Autriche pour prendre le train, mais nousavons été arrêtés à la frontière. On nous a retenus trois jours, puis on nous a laissés partir en nous fixantrendez-vous le lendemain pour faire notre demande d'asile. Mon compagnon est resté, moi j'ai continué monchemin"."Je me guidais avec le GPS de mon téléphone et deux cartes. Un taxi m'a emmené à la gare de Trieste en Italiepour 70 euros. De là, j'ai pris un train pour Milan".

Exercice : D'Alep à Paris, le périple d'un migrant syrien

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"J'avais vu que l'une des premières villes côté français s'appelait Modane, et j'ai trouvé un bus"."Il neigeait à Modane. Je suis allé à la gendarmerie. Je leur ai dit que je fuyais la guerre et que je demandais l'asile. Un Tunisien, détenu, traduisait de l'arabe. Les gendarmes ont fait leur rapport et pris mes empreintes. A minuit, ils m'ont dit de partir. Je leur ai demandé de m'emprisonner pour la nuit, car je n'avais pas d'endroit où aller. Ils m'ont laissé dormir dans la cellule à condition que je parte à 08H00. Le lendemain, j'ai pris un train. Je suis arrivé gare de Lyon à Paris, le 18 février 2014".Selon le collectif Migrants Files, le tarif moyen payé par les migrants pour venir de Méditerranée orientale en Europe est de 2.000 euros. Pour son Alep-Paris en trois mois, Bilal a dépensé "2.250 euros".20/06/2015 11:01:01 - Paris (France) (AFP) - Par Isabel MALSANG - © 2015 AFP

Exercice : D'Alep à Paris, le périple d'un migrant syrien

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A – Bilal, syrien d’Alep : de la Syrie à la France

Trace : La crise syrienne débutée en 2011 a mis sur les routes de nombreusespersonnes fuyant le régime de Bachar El Assad et la guerre. Abdul, militant pour ladémocratie, a quitté Alep en Novembre 2013. Depuis la Turquie, il est entré enEurope par l’île de Lesbos. C’est ici qu’il resta 1 semaine dans un camp de rétentionafin d’être identifié et enregistré comme demandeur d’Asile. Il a ensuite traversél’Europe et 7 nouveaux pays pour parvenir à Paris en février 2014. Son périple de 3mois lui a coûté 2250 euros notamment pour payer ses multiples transports enbateau, voiture, bus, train et même taxi.

B – Les principaux flux migratoires

Evolution du nombre de migrants dans le monde

Source : Nations unies

Cette augmentation s'explique par la globalisation des flux (mobilité accrue, accès facilité à l'information), l'instauration d'une liberté de circulation dans certains espaces régionaux, l'importance des conflits et les inégalités de développement.

http://www.senat.fr

Les réfugiés

La Convention de 1951 relative au statut des réfugiés qui a institué le HCR énonce que le terme'réfugié' s'applique à « toute personne qui, craignant avec raison d'être persécutée du fait de sarace, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de sesopinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cettecrainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays »…Les réfugiés sont dans l’obligation de sedéplacer s'ils veulent sauver leur vie ou préserver leur liberté. Ils n'ont aucune protection de la partde leur propre Etat - c'est même souvent leur propre gouvernement qui les menace de persécution. Sid'autres pays ne les laissent pas entrer et ne les aident pas une fois qu'ils sont entrés, ils peuventles condamner à mourir - ou à vivre dans des conditions intolérables, en cachette, sans moyen desubsistance ni droits.

http://www.unhcr.org

Les réfugiés

http://www.unhcr.org

B – Les principaux flux migratoires

Trace : En 2015, le monde compte 244 millions de migrants (3% de la populationmondiale), 41% de plus qu’en 2000. Cette augmentation est rendue possible par lespossibilités accrues de déplacements liées à la mondialisation. Parmi les migrants, lesréfugiés sont plus de 21 millions, la moitié sont originaires de seulement 3 pays : laSyrie, l’Afghanistan et la Somalie.

Les flux de migrants

Les migrations sud-sud (37 % del'ensemble des migrants) se développent(migrations de travail à destinationnotamment des pays du Golfe ou desBRICS) et sont aujourd'hui supérieuresaux migrations sud-nord (35 % en 2015),les migrations nord-nord portant, quantà elles, sur des flux moins importants(23 %).

http://www.senat.fr

Source : Nations unies

Presque la moitié des personnes migrantes dans le monde est originaire d’Asie (104 millions), et unquart est originaire d’Europe (62 millions). Bien après, viennent les personnes originaires d’Amériquelatine et centrale (37 millions). Enfin, seulement 14 % sont nées en Afrique et parmi elles, la moitiéest installée dans un autre pays africain.

Répartition des migrants internationaux par zone géographique

Source : Nations unies

71 % d'entre eux vivent dans les pays les plus développésAvec 54 millions de migrants internationaux en 2015, l'Union européenne est la plus importante zone d'immigration à l'échelle mondiale, devant les Etats-Unis (47 millions), les pays du Golfe (28 millions) et la Russie (12 millions). www.senat.fr.

Vidéo Géo

Répartition des migrants internationaux par zone géographique

www.lacimade.org

Quand les personnesquittent leur pays,c’est le plus souventpour s’installer dansun pays voisin : lesSyriens en Turquieet au Liban, lesAfghans au Pakistanet en Iran, lesSoudanais et lesSomaliens enEthiopie, etc… Ainsi,la majorité desmigrants qui viventen Europe viennentd’un autre payseuropéen (66%).

Les migrations internationales

Manuel Lelivrescolaire

2016, p. 239.

B – Les principaux flux migratoires

Trace : Les flux migratoires majoritaires concernent des déplacements « Sud-Sud »(37%) devant les déplacements « Sud-Nord » (35%) et « Nord-Nord » (23%).L’Europe (UE en particulier), l’Asie et l’Amérique du nord sont les espaces quiaccueillent le plus de migrants avec en particulier les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite,l’Allemagne, la Russie et les EAU. Presque la moitié des personnes migrantes dans lemonde est originaire d’Asie, les pays émettant le plus de migrants sont l’Inde, leMexique, la Russie, la Chine et le Bangladesh.

Un profil de migrants ?

48% des migrants internationaux sont des femmes mais elles ne sont que 42% en Asie. L’âge médianest de 39 ans, mais varie de 29 ans en Afrique à 44 ans en Océanie. Ces profils sont souvent le refletdes sociétés d’origine.

http://www.lacimade.org

Entre octobre 2014 et janvier 2015, le Secours catholique a mené une série d’entretiens avec des migrants à Calais. Selon ces 54 entretiens, 48% des migrants appartenaient à des classes sociales supérieures dans leur pays d’origine et 20% aux classes moyennes. Les migrants sont aussi la plupart du temps des personnes éduquées.Car fuir son pays coûte cher. Pour traverser la Méditerranée, un passeur coûte entre 500 et 2000 euros. Auxquels il faut ajouter 170 euros pour un gilet de sauvetage, 250 pour un coup de fil avec un téléphone satellitaire. Et ce montant ne comprend pas les frais engendrés par le périple jusqu’aux côtes libyennes.

www.nordeclair.fr

La route migratoire la plus fréquentée relie le Mexique aux Etats-Unis et a ainsi été empruntée en2015 par 13 millions de personnes. Suivent les départs depuis la Russie vers l'Ukraine,du Bangladesh vers l'Inde, et de l'Ukraine vers la Russie.

Source : Nations unies

B – Les principaux flux migratoires

Trace : Les profils de migrants sont très divers cependant l’image de l’homme jeune,célibataire et peu qualifié est dépassée. Les femmes (48%) sont désormais presqueautant représentées que les hommes, la moyenne d’âge du migrant est de 39 ans, ilappartient souvent à la classe moyenne voire supérieure car les déplacementscoûtent cher, il est de plus en plus qualifié. Enfin, la plus grande partie des migrantsse déplace à l’échelle régionale, en direction d’un pays proche, la route migratoire laplus fréquentée étant celle qui relie le Mexique aux Etats-Unis (13 millions depersonnes en 2015).

II – Pourquoi migrer

A – Les raisons économiques

Migrer dans les pays du golfe persique

Manuel Hatier 2016, p. 246.

Migrer pour travaillerSelon les Estimations mondiales de l’OITconcernant les travailleuses et les travailleursmigrants , en 2013, le nombre de travailleursmigrants dans le monde était de 150 millions sur232 millions de migrants internationaux…L’accélération de la mondialisation de l’économie acréé plus de travailleurs migrants que jamaisauparavant. Le chômage et la pauvreté croissanteont amené de nombreux travailleurs dans les paysen développement à rechercher du travail ailleurs.Dans les pays industrialisés, la demande de main-d’oeuvre, en particulier de main-d’oeuvre nonqualifiée, a augmenté. C’est pourquoi, des millionsde travailleurs et leur famille émigrent pourtrouver du travail... ils bénéficient souvent d’uneprotection sociale insuffisante et sont à la merci del’exploitation et de la traite…les risquesd’exploitation sont moindres pour les travailleursmigrants qualifiés.

http://ilo.org

Migrer pour travailler

http://ilo.org

A – Les raisons économiques

Trace : Parmi les migrants internationaux, les plus nombreux sont ceux qui migrentpour trouver un emploi (150 millions sur 232 en 2013). Nombreux sont ceux quicherchent à échapper au chômage et à la pauvreté et ce sont majoritairement deshommes. Les pays du golfe persique accueillent beaucoup de migrants de travail àcause de leur faiblesse démographique et du fait que les femmes sont peu sur lemarché du travail. Ainsi aux Emirats Arabes unis et au Qatar, les immigrés (migrantinstallé dans un autre pays que son pays d’origine) constituent plus de 90% de lapopulation active.

B – Les raisons politiques

Les migrants Érythréens

http://www.lefigaro.fr

Les migrants ÉrythréensSituée dans la Corne de l'Afrique, l'Érythrée est un pays jeune, qui compte quelque 6 millionsd'habitants. L'indépendance de cet État remonte tout juste à 1993. Celle-ci a été a acquise au termed'un conflit qui aura duré plus de trente ans contre le voisin éthiopien. Depuis cette date, le pays estgouverné par le même homme: Asaias Afeworki, l'ancien chef des indépendantistes. De plus, cetterégion du monde est particulièrement instable. Un conflit larvé oppose toujours l'Éthiopie àl'Érythrée…De libérateur du pays, Asaias Afeworki s'est rapidement transformé en despoteparanoïaque. L'Érythrée est à présent, avec la Corée du Nord, l'un des régimes les plus fermés dumonde. «La situation a même empiré au cours des deux dernières années après un coup d'Étatraté»…Le pays est quasiment devenu une prison à ciel ouvert. Selon Amnesty International,l'Érythrée comptait au bas mot 10.000 prisonniers politiques, détenus dans «des conditions atroces,inimaginables». Par ailleurs, pour bon nombre de majeurs qui souhaitent éviter une conscriptionobligatoire et dont la durée est aléatoire, l'exil est l'unique espoir d'avenir. «C'en est quasimentdevenu un rite initiatique pour les jeunes», ajoute Léonard Vincent. En dix ans, 305.000 Érythréensont ainsi pris la fuite, affirme l'agence des Nations unies pour les réfugiés.

http://www.lefigaro.fr – 5 août 2014.

Reportage dans un camp de réfugiés syriens en TurquieVidéo Euronews 9 septembre 2015

www.lemonde.fr et ddc.arte.tv

Camp de Nizip

Autres camps de réfugiés

Le conflit syrien a généré plus de 4,8 millions de réfugiés, et ce flux a principalement été absorbé par ses trois voisins que sont la Turquie (2,5 millions de réfugiés syriens), le Liban (1,06 million) et la Jordanie (628 000). A eux trois, ces pays ont accueilli plus de 86 % des déplacés du conflit syrien. En 2015, la Turquie était le pays accueillant le plus de réfugiés au monde. Le nombre de personnes déracinées dans le monde en 2015 a dépassé les 60 millions, atteignant le seuil historique de 65,3 millions de personnes (Plus de 20millions de réfugiés + les déplacés internes).

B – Les raisons politiques

Trace : Ce sont aussi les crises politiques qui sont à la base de nombreusesmigrations. Craignant pour leur vie ou leur liberté, les migrants érythréens fuient ledictateur au pouvoir depuis plus de 20 ans ainsi que le service militaire obligatoiredans un pays particulièrement instable. Les migrants syriens fuient quant à eux laguerre entre le régime de Bachar El Assad, les rebelles et le groupe état islamique.Les réfugiés érythréens et syriens se retrouvent parfois dans des camps commecelui de Nizip en Turquie, ce pays accueillant plus de 2 millions de réfugiés syrienssur son sol.

C – Les raisons climatiques

Causes des migrations environnementales

Manuel Hatier

2016, p. 253.

Les migrations climatiques de demain

Manuel Hatier

2016, p. 252.

C – Les raisons climatiques

Trace : Le nombre de migrants environnementaux est estimé à près de 40 millions etces migrants pourraient être 250 millions en 2050. L’élévation du niveau des mers etles inondations, l’avancée des déserts, la fonte des glaciers continentaux et de lacalotte glaciaire dus au changement climatique sont à la source de ces mouvementsde population. En 2015, c’est le continent asiatique qui accueillait la grande majoritédes migrants climatiques.

III – Les conséquences sur les pays de départ et d’arrivée

A – Sur les pays de départ

Les remises migratoires

Les envois de fonds officiellement enregistrés vers les pays en développement sesont élevés à 431,6 milliards de dollars en 2015, soit une hausse de 0,4 % parrapport aux 430 milliards transférés en 2014…Si l’on comptabilise aussi les envoisde fonds à destination des pays à revenu élevé, le montant total des transfertsdans le monde a diminué de 1,7 %, passant de 592 milliards de dollars en 2014 à581,6 milliards en 2015…L’Inde conserve en 2015 son statut de premier paysdestinataire au monde avec environ 69 milliards de dollars transférés dans lepays, ce qui représente néanmoins une baisse de 1 milliard par rapport à 2014. Lesautres grands pays destinataires en 2015 ont été la Chine (64 milliards), lesPhilippines (28 milliards), le Mexique (25 milliards) et le Nigéria (21 milliards).« Les envois de fonds des migrants constituent une source importante etrelativement stable de revenu pour des millions de familles, mais aussi de réservesde change pour de nombreux pays en développement »... souligne Augusto Lopez-Claros, directeur du Groupe des indicateurs mondiaux de la Banque mondiale.

http://www.banquemondiale.org

Migrations et fuites des cerveaux

http://www.oecd.org

A – Sur les pays de départ

Trace : Les pays d’origine profitent de la migration d’une partie de leur populationnotamment grâce aux remises migratoires, des sommes d’argent transférées depuisles pays d’accueil vers les pays de départ. En 2015, ce sont 431 milliards de dollarsqui ont été transférés en direction des pays en développement. Ces envois d’argentviennent aider les familles restées au pays, leur permettent d’investir, de se soigner,de financer des études pour les enfants, ils sont indispensables au développementdes pays pauvres. Cependant, la migration des individus les plus qualifiés limite ledéveloppement autonome des PED.

B – Sur les pays d’arrivée

Les migrations en Europe

Manuel Nathan 2016, p. 237.

Des murs face aux migrantsVidéo

B – Sur les pays d’arrivée

Trace : Les pays d’accueil profitent aussi de l’arrivée des migrants. Ces derniersviennent occuper des emplois que les mains-d’œuvre locales ne veulent ou ne peuventpas occuper, les pays du golfe persique sont ainsi totalement dépendants de cestravailleurs immigrés. Ils peuvent aussi contribuer à stopper le déclindémographique dans certains états à la fécondité faible (Allemagne). Mais face auxmigrations, certains états décident aussi d’ériger des murs à leurs frontières, ainsientre l’Inde et le Bangladesh (3200 km de mur) et la planète compte aujourd’huiprès de 40 000 km de murs. Des centres de transit ou de rétention placés près desfrontières tentent aussi de contrôler les circulations comme sur l’île de Lesbos pourl’entrée en Europe.