Paroisse de Cergy

Les 20 bonnes raisons de découvrir et d’annoncer la foi chrétienne

ou

Les bienfaits de la Foi dans l’éducation des enfants et des jeunes

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Une conviction anime l’ensemble de ces textes :

la foi chrétienne fait grandir en nous ce qu’il a de meilleur. Oui, la foi chrétienne est la meilleure chose que nos enfants et nos jeunes

puissent découvrir car elle développe leur humanité.

« God is good for you » : Dieu est bon pour toi. Un slogan à comprendre dans ses deux dimensions :

Dieu est bon … et la foi en Dieu, fait du bien !

Chacun pourra compléter la liste de ces bienfaits selon son expérience personnelle !

Père Jean-Marc Pimpaneau Cergy, le 25 décembre 2019

Les 20 bienfaits de la Foi sont regroupés par 2 (paragraphes A et B) pour comprendre l’équilibre de la vie chrétienne.

La Sagesse se vit dans la rencontre des deux.

Par exemple : pour bien comprendre le premier binôme de bienfaits « un juste amour de la Vie » les propositions A et B sont à tenir ensemble :

Le paragraphe A (la foi cultive l’amour de la Vie) est « équilibré » par le second paragraphe B (La foi permet de ne pas idolâtrer la Vie)

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1 – Le juste amour de la Vie A - La Foi cultive l’amour de la Vie. Elle nous fait reconnaître que la vie est un don de Dieu. Elle prémunit contre les idées dépressives et nihilistes (du latin nihil, « rien ») : elle donne du sens à la vie. Les enfants découvrent que malgré les difficultés, la vie mérite d’être vécue. Elle a son origine et son but en Dieu. (Ap 22,13) B - En même temps, la foi va permettre aux jeunes de ne pas « idolâtrer la vie ». Le 1er commandement « Tu n’adoreras pas d’autres dieux que moi » évite de transformer une chose, une personne ou une activité humaine en idole (Ex 20,3) : il apprend la juste importance de chaque chose, sans en faire un absolu.

Facilement l’être humain se crée des idoles (Lire Exode 32 : le veau d’or) mais qui peuvent que le décevoir. « Les idoles des nations : or et argent, ouvrage de mains humaines. Elles ont une bouche et ne parlent pas, des yeux et ne voient pas. Leurs oreilles n'entendent pas, et dans leur bouche, pas le moindre souffle ». Psaume 134, 15-17 Jésus reprend ce thème pendant les quarante jours de tentation au désert : « l’Homme ne vit pas seulement de pain … mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » Mt 4,4

2 – Le sens de l’engagement et l’ouverture sur « l’au-delà » Les 3 piliers de La foi chrétienne (Incarnation - Trinité – Rédemption) ont une fonction profondément humanisante : A - Dieu s’est fait Homme en Jésus-Christ. Il rentre dans l’Histoire humaine. C’est le mystère (ou dogme) de l’incarnation. Pour connaître Dieu, nul besoin de « sortir du monde » : il suffit de connaître la vie de Jésus, « vrai homme et vrai Dieu ». Dans le même mouvement que celui de l’incarnation, la foi chrétienne favorise l’engagement dans le monde. Elle valorise l’instant présent et l’acceptation du réel. Cela est très important pour des jeunes qui ont du mal à vivre leurs idéaux. B - Il est dit aussi dans le credo de l’Eglise (symbole des Apôtres) : « Je crois à la résurrection de la chair, à la vie éternelle » La foi évite le désespoir existentiel dans lequel beaucoup de jeunes se trouvent face à la mort. « Mourir n’est pas finir écrivait Victor Hugo, c’est le matin suprême » (in les grandes lois ». Notre vie sur terre est « seulement » la première partie de notre vie. Nous sommes « citoyens des cieux ».

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« Nous, nous avons notre citoyenneté dans les cieux, d’où nous attendons comme sauveur le Seigneur Jésus Christ ». Saint Paul aux Philippiens (3,20) Voir aussi l’évangile selon Saint Jean 17,14-18 : « vous êtes dans le monde dit Jésus mais vous n’êtes pas du monde » Cette double identité du chrétien se retrouve dans la très belle lettre à Diognète « les chrétiens dans le monde » écrite à la fin du 2ème siècle.

3 – Des convictions fortes sans fanatisme La foi est aussi basée sur le dogme de la Trinité. La foi en la Trinité évite de tomber dans une vision totalitaire de Dieu. C’est la Foi sans le fanatisme. A - Elle permet aux jeunes l’apprentissage de la vrai connaissance de Dieu. « Dieu est unique. Il n’y a en pas d’autres ». (Isaïe 44,6) La foi en la Sainte Trinité donne une haute conviction sur Dieu. Les chrétiens peuvent rendre compte de leur foi de manière assurée et répondre aux affirmations sectaires ou fanatiques. La foi apporte des réponses fortes et justes aux jeunes générations.

03 Un temps viendra où les gens ne supporteront plus l’enseignement de la saine doctrine ; mais, au gré de leurs caprices, ils iront se chercher une foule de maîtres pour calmer leur démangeaison d’entendre du nouveau. 04 Ils refuseront d’entendre la vérité pour se tourner vers des récits mythologiques. Saint Paul 2 Tim 4,3-4

B - Il y a un seul Dieu mais l’unicité de Dieu n’est pas une solitude de Dieu. Dieu est Trinité. C’est le « face à face » du Père et du Fils dans l’unité de l’Esprit Saint. La foi trinitaire c’est l’initiation à « l’Autre » différent de moi. L’amour universel de Jésus nous apprend à aimer, en acceptant les différences. (Saint Paul aux Galates 3,28). La Trinité c’est l’acceptation des différences. Le mystère de la Trinité exprime aussi que Dieu est insaisissable par l’intelligence humaine :

4 – La capacité d’assumer et de dépasser les épreuves A -. Au cœur de la foi chrétienne, il y a la mort et la résurrection de Jésus. C’est le mystère de la rédemption, vécue et célébrée à Pâques. L’expérience de la Pâque permet de vivre nos épreuves non pas comme la « fin du monde » mais comme une « traversée », comme une expérience de résilience.

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En psychologie, la résilience c’est « la capacité de résistance psychique face aux aléas de la vie ». De nombreux suicides chez les jeunes seraient évités, s’ils s’ouvraient à la foi en la mort et la résurrection. La vie est un cheminement. Il y a un « au-delà » de l’épreuve. (Béatitudes Mt 5,1-12a) L’expérience spirituelle de la Pâque permet de comprendre et de vivre une épreuve comme un passage. B - La rédemption c’est l’affirmation de la résurrection mais aussi la compréhension de la mort de Jésus. Le « mystère de la Croix » contient toute la réalité du Mal, de la souffrance et de l’injustice. La foi chrétienne n’est pas une fuite en avant dans un monde imaginaire. Elle reconnait et assume la puissance du mal qui a mis à mort « l’auteur de la vie ». Ce réalisme est très précieux dans l’apprentissage de la vie : savoir assumer les échecs, les épreuves, la réalité de la mort …

Pendant la messe, après la consécration du pain et du vin le prêtre dit « Il est grand le mystère de la Foi ». L’assemblée répond « Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus, nous célébrons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire » « Nous proclamons ta mort » : signifie le grand réalisme de la foi chrétienne. Proclamer la mort de Jésus c’est reconnaître la réalité du mal et de la souffrance en ce monde.

5 – Le juste amour de soi et l’humilité A - La foi est un puissant moteur de valorisation personnelle pour les jeunes qui manquent souvent de confiance en eux. La foi, ce n’est pas seulement « croire que Dieu existe » c’est croire que « moi-même j’existe aux yeux de Dieu » (G. Blaquière, théologienne). La foi valorise mon identité personnelle : Je suis crée à l’image de Dieu. Je suis unique au monde. Je suis aimé de manière personnelle par Dieu (Isaïe 43,4). Je suis voulu par Dieu. J’ai une vocation. Dieu attend quelque chose de moi, personnellement. Il compte sur moi. B – En même temps, l’enseignement de Jésus développe le sens de l’humilité. Je suis très important et unique au monde mais je ne suis rien sans les autres. D’ailleurs, je ne me suis pas fait par moi-même. Je ne suis pas à l’origine de moi-même. Je reçois ma vie. L’éducation chrétienne évite le « tout à l’ego ». Elle développe la juste estime de soi et favorise les relations humaines vraies et simples.

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« L’Homme ! Ses jours sont comme l’herbe ; comme la fleur des champs il fleurit : dés que souffle le vent, il n’est plus ; même la place où il était l’ignore ». Psaume 102. « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière ». Cf célébration du mercredi des cendres.

6 – Le sens de la confiance et le sens de l’engagement A- La Foi enseigne la présence de Dieu et le sens de la confiance. Je ne suis pas seul. Je suis accompagné (Mt 28,20). La foi est la forme spirituelle de la confiance. Dans le livre de la Genèse, Dieu dit à Abraham (Gn 15,1) : « ne crains pas ». Avoir foi c’est avoir confiance, d’une confiance animée par la présence de Dieu.

« Observez les lis des champs, comme ils poussent : ils ne peinent ni ne filent. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux ». Mt 6,28-29

Un enfant connait sa fragilité. Le sens de la confiance lui permet de s’épanouir et de grandir en déployant ses dons et ses compétences. B – La Bible enseigne la Foi et aussi le sens de l’engagement et de la responsabilité. « Mes frères, si quelqu’un prétend avoir la foi, sans la mettre en œuvre, à quoi cela sert-il ? Sa foi peut-elle le sauver ? » (Saint Jacques chapitre 2, v14) Comme le judaïsme, la religion chrétienne est une religion de l’Alliance : la relation à Dieu n’est pas une relation passive mais de collaboration. La foi évite l’esprit de superstition :

Jésus disait à ses disciples : « Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. Mt 7,21-22

7 – Le sens de la Loi et la capacité «d’indignation» A – L’apprentissage de la foi passe par l’apprentissage de la loi c’est-à-dire de la limite. Tout n’est pas possible tout n’est pas permis. L’acceptation de la loi c’est le refus de la toute-puissance. Dans l’apprentissage de la vie chrétienne le jeune chrétien découvre l’importance de la « Loi » comme un tuteur nécessaire à sa croissance. Mais il découvre aussi que la Loi n’est pas un but en soi : elle doit être vécue dans l’Esprit Saint.

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La Bible permet un juste apprentissage de l’autorité. Elle dit «d’honorer son père et sa mère » (Ex 20,12) mais en reconnaissant que nous n’avons qu’un seul Dieu et Père. (Mt 23,8) B – Apprendre le respect de la Loi (divine et humaine) ce n’est pas apprendre la soumission. Dans la bible et l’histoire de l’Eglise, les prophètes et les saints sont des hommes et des femmes de caractères qui savent dénoncer le mal et s’opposer aux autorités quand leur pouvoir est tyrannique. Dans sa Parole et sa vie, Jésus témoigne d’une liberté hors du commun qui dénonce l’injustice des puissants et l’hypocrisie des religieux. Quand il chasse les vendeurs du temple de Jérusalem (Jn 2,13-17) il manifeste sa capacité de dénonciation.

8 - Le sens de la responsabilité personnelle et le sens du pardon A – Le sens du péché c’est le sens de la responsabilité. Je suis pécheur parce que je suis responsable de mes actes et que certains de mes actes sont mauvais. Le péché ce n’est pas la culpabilité, c’est la responsabilité. Il y a le « bien » il y a le « mal ». Je peux faire le bien, je peux faire le mal. Le sens du péché va développer chez l’enfant le sens de la responsabilité et donc aussi du discernement : avant de faire quelque chose, je réfléchis pour savoir ce qui est Bien ou Mal. L’enfant dit souvent « c’est pas de ma faute ». B – La foi chrétienne enseigne la notion de péché en même temps que la notion de Pardon (Mt 18,22). Le pardon est une attitude très précieuse pour l’enfant ou le jeune qui découvre la réalité du mal et de l’injustice, dans le monde mais aussi en lui-même. Il fera la différence entre la « culpabilité » qui replie la personne sur elle-même et la « contrition » qui est une reconnaissance du péché dans l’Amour de Dieu. Le sens du pardon développe chez l’enfant et le jeune, un profond sens humain qui l’aidera tout au long de sa vie, dans ses relations humaines.

9 – Savoir écouter et savoir parler A - « Ecoute, Israël, : le Seigneur notre Dieu est le seul Seigneur » (Dt 6,4 : le Chema Israël). Le christianisme s’inscrit dans la lignée du judaïsme pour lequel « l’écoute de Dieu » est la disposition fondamentale du croyant. Pendant le temps du catéchisme, l’initiation à la prière est en grande partie, une initiation à l’Ecoute. Elle passe par une familiarisation avec le silence comme « porte de la prière ». L’enfant apprend à « se poser » pour se mettre en disposition de recevoir.

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B – L’apprentissage de la vie chrétienne, c’est aussi la valorisation de la Parole : c’est l’importance de la « parole donnée » et de la vérité d’une parole. « Etre un homme - une femme – de parole » c’est être un homme et une femme « de confiance » sur lequels « on peut compter ». L’évangéliste Jean présente Jésus comme « la Parole de Dieu faîte chair »

« 01 AU COMMENCEMENT était le Verbe (le Logos, la Parole), et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. 02 Il était au commencement auprès de Dieu. 03 C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. (…) 14 Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité » (Jean 1)

« La vérité c’est ce qui est » (Jean Goss) : l’enfant va apprendre la valeur du réel et la valeur d’une parole qui exprime la réalité des choses. La foi respecte et promeut la vérité dans toutes ses dimensions scientifiques et philosophiques.

10 – Le sens de l’intériorité et le sens des autres A - La foi enseigne et développe le sens de l’intériorité. Par l’expérience de la prière, l’enfant et le jeune apprennent à se poser, à écouter : il y a une profondeur en moi ou agit l’Esprit Saint. Dieu demeure au fond de mon cœur. La lecture de la Bible et la méditation des Ecritures va développer chez l’enfant le sens de l’Ecoute et de l’intelligence profonde des choses et des êtres.

« Alors, nous ne serons plus comme des petits enfants, nous laissant secouer et mener à la dérive par tous les courants d’idées, au gré des hommes qui emploient la ruse pour nous entraîner dans l’erreur ». Au contraire, en vivant dans la vérité de l’amour, nous grandirons pour nous élever en tout jusqu’à celui qui est la Tête, le Christ ». Saint Paul aux Ephésiens 4,14-15

Transmettre aux enfants les bases de la foi chrétienne les prémunit contre les dérives sectaires. Ils pourront répondre et se positionner dans les discutions à caractère religieux. B– La vie chrétienne c’est l’imitation de la vie de Jésus. C’est la valorisation des valeurs humaines les plus élevées. L’exemple du Christ (et de la vie des saints) est un puissant moteur d’élévation. La foi reconnait et favorise les vertus humaines les plus positives. La foi permet de reconnaître l’action de Dieu dans le cœur d’hommes et de femmes qui ne se reconnaissent pas chrétiens. La foi est un puissant vecteur d’ouverture et d’amour.

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« Dieu est Amour. Tout homme qui aime est enfant de Dieu et connaît Dieu » 1 Jean 4 « 8 Enfin, mes frères, tout ce qui est vrai et noble, tout ce qui est juste et pur, tout ce qui est digne d’être aimé et honoré, tout ce qui s’appelle vertu et qui mérite des éloges, tout cela, prenez-le en compte ». Saint Paul (Ph 4)

En conclusion : L’éducation chrétienne transmet une vision de la vie et des valeurs très positives qui permettent la meilleure croissance possible de l’enfant et du jeune. 1 - La foi cultive l’amour de la vie mais évite « d’idolâtrer la vie ». 2 - Elle développe le sens de l’engagement et apporte l’espérance d’une vie éternelle. 3 - Elle donne des convictions fortes dans l’amour de Dieu et des autres. 4 - La foi permet d’assumer et de dépasser les épreuves. 5 - La foi contribue à l’amour de soi et en même temps à l’humilité. 6 - La foi apporte la confiance et encourage le sens de l’engagement. 7 - Elle permet l’apprentissage de la loi dans un esprit de liberté. 8 - Elle développe le sens de la responsabilité et apprend à pardonner. 9 - Elle favorise le sens de l’écoute et de la parole. 10 - Elle donne de la profondeur aux enfants (intériorité) et les ouvre aux autres

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Les bienfaits de la foi chrétienne que j’ai expérimentés