12
L L L es modes d’alimen- tation des vaches laitières évoluent avec le temps. Les ressources fourragères sur les exploi- tations étaient encore très diversifiées il y a seu- lement un demi-siècle : prairies naturelles (pâturées ou fanées), arti- ficielles (à base de trèfles violets, incarnats ou lu- zerne…), betteraves et au- tres crucifères (navet, choux ou colza). De- puis, dans les contex- tes favorables , le maïs fourrage s’est développé et a per- mis la simplification du système fourrager et la mécanisation ; la formule « maïs en- silage complémenté avec du tourteau de soja » s’est largement imposée en pé- riode hivernale mais aussi de plus en plus en saison de pâturage. Les modes d’apport se sont aussi orientés vers la ration plus ou moins complète mélangée mécanique- ment. L L L a simplification du travail et la réduc- tion de la taille du trou- peau pour un même droit à produire sont plus que jamais les objectifs re- cherchés. L’augmentation de la productivité indivi- duelle par optimisation des apports nutritionnels est une des voies choisies par beaucoup d’éleveurs. Leur souci est de mettre en pratique les connais- sances nutritionnelles ac- quises ces 20 dernières années, cela pousse à une utilisation de nom- breux aliments et, du coup, la gestion fermière des stocks coûte cher et exige du temps. Il y a alors contradiction avec la volonté de réduire le temps de travail. L L L es fabricants d’ali- ments ont perçu cette contradiction et pro- posent depuis quelques années des mélanges (mash) composés, concentrés et fibreux, correcteurs protéique et minéral. L L L a nouveauté techni- co-commerciale est dans le caractère fibreux du mélange qui reste un concentré protéique avec une bonne concentration énergétique. La dilution énergétique induite par l’apport de fibres est com- pensée par l’apport de li- pides potentiellement très énergétiques. C C C es mélanges que l’on appellera « mash » mériteraient d’ê- tre plus précisément ap- pelés MACAF : Mé- lange d’Aliments Concentrés, Azotés et Fibreux. F F F ace au succès de ces formula- tions et aux nombreu- ses interrogations d’ordre technico- économiques des éle- veurs, les professionnels de l’élevage laitier du Sud Ouest ont demandé à l’ARPEB et à l’Institut de l’Elevage d’évaluer ces aliments en production laitière bovine. C C C e bulletin vous li- vre les résultats de cette première évaluation. Les aliments « mash » . Evaluation technique et économique en production laitière bovine. Sommaire : Compositions des aliments mash pages 2 à 4 Valeurs nutritives pages 4 à 6 Réponses zoo- techniques pages 7 à 10 Réponses écono- miques pages 11 à 12 OGNOAS FLASH Bulletin d’information de l’Association Régionale Pour l’Expérimentation Bovine. Septembre 2003 Numéro 62

Les Aliments Mash

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Page 1: Les Aliments Mash

LLLL es modes d’alimen-tation des vaches

laitières évoluent avec le temps. Les ressources fourragères sur les exploi-tations étaient encore très diversifiées il y a seu-lement un demi-siècle : p r a i r i e s n a t u r e l l e s (pâturées ou fanées), arti-ficielles (à base de trèfles violets, incarnats ou lu-zerne…), betteraves et au-tres crucifères (navet, choux ou colza). De-puis, dans les contex-tes favorables , le maïs fourrage s’est développé et a per-mis la simplification du système fourrager et la mécanisation ; la formule « maïs en-silage complémenté avec du tourteau de soja » s’est largement imposée en pé-riode hivernale mais aussi de plus en plus en saison de pâturage. Les modes d’apport se sont aussi orientés vers la ration plus ou moins complète mélangée mécanique-ment.

LLLL a simplification du travail et la réduc-

tion de la taille du trou-peau pour un même droit à produire sont plus que jamais les objectifs re-

cherchés. L’augmentation de la productivité indivi-duelle par optimisation des apports nutritionnels est une des voies choisies par beaucoup d’éleveurs. Leur souci est de mettre en pratique les connais-sances nutritionnelles ac-quises ces 20 dernières années, cela pousse à une utilisation de nom-breux aliments et, du

coup, la gestion fermière des stocks coûte cher et exige du temps. Il y a alors contradiction avec la volonté de réduire le temps de travail.

LLLL es fabricants d’ali-ments ont perçu

cette contradiction et pro-posent depuis quelques années des mélanges ( m a s h ) c o m p o s é s , concentrés et fibreux, correcteurs protéique et minéral.

LLLL a nouveauté techni-co-commerciale est

dans le caractère fibreux

du mélange qui reste un concentré protéique avec une bonne concentration énergétique. La dilution énergétique induite par l’apport de fibres est com-pensée par l’apport de li-pides potentiellement très énergétiques.

CCCC es mélanges que l’on appellera

« mash » mériteraient d’ê-tre plus précisément ap-

pelés MACAF : Mé-lange d’Aliments Concentrés, Azotés et Fibreux.

FFFF ace au succès de ces formula-

tions et aux nombreu-ses interrogations d’ordre technico-

économiques des éle-veurs, les professionnels de l’élevage laitier du Sud Ouest ont demandé à l’ARPEB et à l’Institut de l’Elevage d’évaluer ces aliments en production laitière bovine.

CCCC e bulletin vous li-vre les résultats de

cette première évaluation.

Les aliments « mash » . Evaluation technique et économique en production laitière

bovine.

Sommaire :

• Compositions des

aliments mash

pages 2 à 4

• Valeurs nutritives

pages 4 à 6

• Réponses zoo-

techniques

pages 7 à 10

• Réponses écono-

miques

pages 11 à 12

OGNOAS FLASH

B u l l e t i n d ’ i n f o r m a t i o n d e l ’ A s s o c i a t i o n R é g i o n a l e P o u r l ’ E x p é r i m e n t a t i o n B o v i n e . Septembre 2003

Numéro 62

Page 2: Les Aliments Mash

Trois traitements alimentaires ont été mis en place sur 3 x 21 vaches en début de lactation (après 3 à 5 semaines de lactation en guise de pré-expérimentation). Le dispositif expérimental est du type « blocs complets équilibrés ». ���� Traitement « Traitement « Traitement « Traitement « témointémointémointémoin » corres-pondant à une pratique courante des éleveurs, techniquement bien évaluée. ���� Traitement « Traitement « Traitement « Traitement « mash 1mash 1mash 1mash 1 » » » » avec du Pro Régal de Landal MPro Régal de Landal MPro Régal de Landal MPro Régal de Landal Maïsadouraïsadouraïsadouraïsadour. . ���� Traitement « Traitement « Traitement « Traitement « mash 2mash 2mash 2mash 2 » » » » avec un ali-ment de fabrication espagnolefabrication espagnolefabrication espagnolefabrication espagnole. La démarche expérimentale n�est pas une démarche analytique (variations alimentaires mono facto-rielles contrôlées). C�est une démar-che globale sur les concepts d�ali-mentation (modes d�emplois préco-nisés).

Les compositions des aliments mashs utilisés.

Le dispositif mis en place

3 x 21 vaches laitières

en début de lactation

ont servi à déterminer

les valeurs

alimentaires des

aliments mash.

Page 2

Trois traitements

• « Témoin »

ensilage de maïs ad libi-

tum, foin de luzerne,

concentrés protéiques et

de production, AMV

• « Mash 1 » ou « 50/50 »

concentré « mash 1 » mé-

langé à raison de 50 %

avec de l’ensilage de maïs .

Le tout est distribué à vo-

lonté. Du foin et du

concentré de production

(pour les productions supé-

rieures à 35 kg).

• Mash 2 ou « 67 / 33 »

concentré « mash 2 » mé-

langé à raison de 67 % avec

de l’ensilage de maïs (33 %

du poids sec).

En % MS Mash 1 Mash 2

Son de blé 7

Maïs grain 13,5 4

Corn gluten feed 16

Corn distillers 23

T de soja 18 13

pulpes 2

Graines de colza 2

palmistes 5

T de coprah huileux 12

Graine de coton 14 15

luzerne 20 26

Pré mélange et autre 7,5 2

La formulation en matiè-res premières est variée pour les 2 mashs : 10 à 11 types d�ingrédients. Celle du mash 1 nous a été confirmée par le fabricant, tandis que celle du mash 2 ne nous l�a pas été . Elle a, uniquement, été estimée par séparation microscopi-que. Le pré mélange du mash 1 contient de la mélasse (2%), de l�huile de palme (0,5%), de l�urée (0,5%) et des minéraux vitamines. Le pré mélange de mash 2 doit contenir de la mé-lasse, acides aminés proté-gés, et autres minéraux et tampons

Tableau 1 : formulation des mashs

Ognoas Flash n° 62

Page 3: Les Aliments Mash

Page 3

LLLLes graines de coton es graines de coton es graines de coton es graines de coton (GC)(GC)(GC)(GC): Elles sont délitées et ont été incorporées à raison de 14 et 15 % . Elles sont à l�origine de l�essentiel de la matière grasse (44%) avec une forte pro-portion d�acide gras (AG) longs insaturés (C18=2). La protection des lipides dans le rumen par l�enve-loppe de la graine entière est jugée moyenne . Ces seuils d�incorporation dans les mashs ont été raisonnés en fonction de l�apport lipidique à ne pas dépasser dans la ration.(6 %). Le seuil éventuel lié au gossypol est au delà des taux d�incorporation pratiqués. Ce produit est assez variable mais il est économique, il permet de constituer un aliment énergétique relativement riche en fibres. La GC ap-porte 19 à 20 % des pro-téines des mashs avec

une dégradabilité assez élevée (DT de 70 à 72%). Le foin de luzerne (FL)Le foin de luzerne (FL)Le foin de luzerne (FL)Le foin de luzerne (FL): est la matière première la plus incorporée : 20 % pour le « mash 1 » et envi-ron 26 % pour le « mash2 ». Un FL de quali-té correcte (19 à 20 % de MAT) apporterait respecti-vement 18 et 21 % des MAT du mash1 et du « mash 2 ». Le FL est la principale source de fibre physique . La maîtrise de la qualité, de hachage et de son mélange reste un point clef de la valeur alimen-taire des aliments mash. Le tourteau de soja (TS) : Le tourteau de soja (TS) : Le tourteau de soja (TS) : Le tourteau de soja (TS) : est en plus forte quantité dans le « mash 1» (18%) que dans le « mash 2 » (13%). Il apporte respecti-vement 35 et 23 % des MAT des mashs. Ce tour-teau est réputé pour sa bonne valeur énergétique et sa faible fibrosité. La

porte 10 % de l�amidon avec une dégradabilité as-sez rapide dans le rumen. L’huile de palme L’huile de palme L’huile de palme L’huile de palme apporte , entre autre, des acides gras longs saturés (C16=0) pour lesquels c�est un des principaux pourvoyeurs du « mash1 » Mais il apporte aussi des AG mono insaturés

LLLLe corn gluten feed (CGF)e corn gluten feed (CGF)e corn gluten feed (CGF)e corn gluten feed (CGF): est apporté à raison de 16 % dans le « mash 1 » ; il apporte 20 % de l�ami-don (plus rapidement dé-gradable que celui du maïs grain) et 14 % des MAT. Le son de blé (SB)Le son de blé (SB)Le son de blé (SB)Le son de blé (SB): Incorporé à raison de 7 % dans le « mash 1 », il ap-

Les ingrédients communs aux deux « mashs ».

Les ingrédients propres au « mash 1 ».

10 à 12 aliments

différents composent

les mashs étudiés

dont du foin de

luzerne : le seul

pourvoyeur en fibre

physique.

Les ingrédients propres aux « mash 2 ».

LLLLes corn distillers (CD))es corn distillers (CD))es corn distillers (CD))es corn distillers (CD)): sont des drêches et des solubles de maïs déshy-dratés. Incorporés à rai-son de 20 à 25 % dans le « mash2 », ils apportent 23 à 25 % des MAT avec

une DT lente de l�ordre de 55 %. Ils possèdent un peu d�amidon assez rapi-dement dégradable dans le rumen mais très peu de sucres solubles et de cellulose. Ces CD sont de

composition très variable et dépendent beaucoup du process de l�industrie amidonnière d�origine. L�approvisionnement en cette matière est jugé

(Suite page 4)

Ognoas Flash n° 62

La réglementation sur

les aliments compo-

sés du commerce est

aussi appliquable aux

mashs.

La traçabilité reste

toujours une exi-

gence.

(C18=1). L�éventuelle pro-tection de cette matière grasse n�a pas été déter-minée. L’uréeL’uréeL’uréeL’urée, est en faible quan-tité (0.5 %), elle permet de pourvoir la ration de mash 1 en azote rapide-ment fermentescible.

teneur en azote peut être élevée et sa dégradabilité est jugée bonne et adap-tée au rationnement des vaches laitières par du maïs fourrage. Si la te-neur en lysDI est bonne, celle en methDI est faible. Les profils d�AG sont longs et insaturés. Le maïs grain (MG)Le maïs grain (MG)Le maïs grain (MG)Le maïs grain (MG): Est en plus forte quantité dans le « mash1 » (13.5%) que dans le « mash 2 » (4%), il apporte 60 % de l�amidon du « mash 1 » et 28 % de l�amidon du « mash 2« . Le maïs grain est le principal pour-voyeur en amidon à dé-gradation lente. La mélasse : La mélasse : La mélasse : La mélasse : est un fac-teur d�appétence et ap-porte des sucres solubles rapidement dégradables.

Page 4: Les Aliments Mash

(Suite de la page 3)

aléatoire en France. Le tourteau de coprah Le tourteau de coprah Le tourteau de coprah Le tourteau de coprah huhuhuhuiiiileux (TCH)leux (TCH)leux (TCH)leux (TCH): incorporé à raison de 10 à 13 % dans le « mash 2 »; il couvre 10 % de l�apport en MAT ; il apporte aussi environ 15 % de matière grasse (MG) dont la particularité est la teneur en AG saturés

(C12:0 et C14:0) et en AG courts (de C6 à C10). Le tourteau de palmiste Le tourteau de palmiste Le tourteau de palmiste Le tourteau de palmiste (TP) (TP) (TP) (TP) : avec un taux d�incor-poration de 5 % environ, a aussi la particularité de pourvoir en AG courts et en protéines à faible DT (43 % environ). Sa partici-pation dans la MAT reste de l�ordre de 6 %.

Autres matières premiAutres matières premiAutres matières premiAutres matières premiè-è-è-è-resresresres: La composition du noyau du pré mélange ne nous a pas été communi-quée. Des granules blan-ches ont été observées : il s�agit sans doute d�acides aminés protégés.

Ces aliments mash sont des aliments secs, dont la conservation ne pose pas de problème. Néanmoins la présenta-tion vrac peut capter l�hu-midité de l�air ou l�écoule-ment de sa condensation sous les charpentes. Les critères intervenant Les critères intervenant Les critères intervenant Les critères intervenant dans la valeur énergétdans la valeur énergétdans la valeur énergétdans la valeur énergéti-i-i-i-que.que.que.que. Les teneurs en ADF et cel-lulose sont sensiblement les mêmes. Par contre les teneurs en parois totales (NDF) et lignine (ADL) les différencient. Le « mash 1 » est plus pauvre en pa-rois car il comporte moins de foin de luzerne que le « mash2 ». Cet écart pro-vient aussi de la moindre utilisation de tourteau de soja (faible en NDF) dans les formulations du « mash2 » au profit de matières premières plus riches en parois : Corn distillers et T de coprah et de palme . Ces mêmes raisons influencent aussi la teneur en lignine un peu plus forte dans le « mash2 ». Les teneurs en MG sont légèrement plus élevées dans le « mash 1 » (0.8 points p-cent). L�énergie bruteL�énergie bruteL�énergie bruteL�énergie brute est donc quasiment la même pour

Les valeurs énergétiques des aliments « mash ».

Comme pour les

aliments composés

classiques, la

digestibilité des mashs

dépend d’abord de la

teneur en lignine.

Reste à savoir si le

critère « parois totales »

est pertinent pour ces

mélanges concentrés,

fourrages et huiles

végétales.

En p-cent MS Mash 1 Mash 2

M sèche 90,8 89,5

M minérales 9,2 10,4

MAT (N*6.25) 22,3 24,6

Solubilité azotée % 29,1 17,9

DE 1 sur MAT (Aufrère) 39,8 29,4

Cellulose brute (Weende) 14,2 13,8

M grasses 6,8 6,0

Amidon (Ewers) 15,1 9,6

Sucres 6.3 6.0

NDF vs 35,8 40,4

ADF vs 19,7 19,9

ADL vs 3,9 4,4

Lysine totale 0,98 1,06

Méthionine totale 0,30 0,41

P 0,63 0,55

Ca 1,50 1,38

Na 0,42 0,55

Tableau 2 : composition nutritive des mashs

Page 4

les 2 « mashs » : environ 4990 kCal/kg MO. L�énergie digestible L�énergie digestible L�énergie digestible L�énergie digestible est dif-férente d�un « mash » à l�autre du fait d�une diges-tibilité (d MO) prédite moindre du « mash2 ». Rappelons que les parois

totales (NDF) et la lignine (ADL) influencent négative-ment la digestibilité. Si l�on prend en compte la lignine, NDF et l�ADF, l�écart de dMO est estimé à 2,6 points au détriment du « mash 2 » .Si l�on ne prend

Ognoas Flash n° 62

Page 5: Les Aliments Mash

Page 5

(Suite de la page 4) en compte que la lignine, cet écart n�est que 1,2 points. Une des conclu-sions des résultats zoo-techniques sera de ne prendre en considération que le critère ADL pour le calcul de l�énergie digesti-

ble, métabolique et nette. L�énergie nette �énergie nette �énergie nette �énergie nette des mashs la plus plausible serait de 0,96 UFL / kg de MS pour le « mash 2 » et de 1,0 UFL pour le « mash

1 » , ceci en ne prenant en compte que la lignine.

La composition des

sucres et des matières

grasses différencient

les aliments « mash »

étudiés.

.kCal / kg de MO

Mash 2 Mash 1

Energie brute 4997 4987

Critères retenus ADL / NGF/ADL (1)

ADL (2) ADL / NGF/ADL (1)

ADL (2)

.dMO % 74,3 76,8 71,7 75,4

Energie digesti-ble ED

3711 3837 3575 3760

EM/ED 0,80 0,80 0,80 0,80

Energie métabo-lisable EM

2984 3063 2848 2992

.q

.k 0,60 0,61

0,61 0,61

0,57 0,60

0,60 0,61

Energie nette EN

1820 1868 1708 1825

UFL /kg de MS 0,97 1,00 0,90 0,96

Tableau 3 : Valeurs énergétiques des « mashs« ». (1) équations h et e équations a et b des aliments concentrés composés de Giger et al, 1990.

DDDDégradabilité des amégradabilité des amégradabilité des amégradabilité des ami-i-i-i-donsdonsdonsdons. Les teneurs en amidons du « mash 1 » sont plus importantes que celles du « mash 2 » : 15,1 % vs 9.6 %. La fraction rapidement dégradable (a) est de l�or-dre de 36 % pour le « mash 1 » et de 40 % pour le « mash 2 ». . Cet écart n�est pas jugé très important, car, mal-gré tout, le « mash 1 » ap-porte plus d�amidon rapi-dement dégradable que le « mash 2« . Les glucides fermentesci-bles et les amidons by-pass seront raisonnés par rapport à la ration totale. Teneurs en matières Teneurs en matières Teneurs en matières Teneurs en matières

gragragragrassssses (MG) et acides ses (MG) et acides ses (MG) et acides ses (MG) et acides gras (AG).gras (AG).gras (AG).gras (AG). Les teneurs en MG ne sont pas très différentes d�un mash à l�autre (6,8 % et 6% de la MS). La proportion d�AG satu-rés est significativement plus importante dans le mash2 que dans le mash 1 (42,7% vs 26,6%).Cette différence provient essentiellement des C12 (A laurique provenant du T de coprah et du pal-miste). Les AG courts (C<12) sont aussi à l�ori-gine de cette saturation. Pour le « mash1 », c�est l�huile de palme qui ap-porte majoritairement les AG saturés. (C16=0).

A l�inverse, les AG mono ou polyinsaturés (AGPI) sont plus fréquents dans le « mash 1« ». Les grai-nes de coton (riches en C18=2) ne sont pas à l�o-rigine de cet écart. Le son de blé, le maïs grain, la graine de colza et l�huile de palme sont à l�origine de cet insaturation plus élevée du « mash 1« . Les AG courts sont quasi-m e nt abs e nt s d u « mash1 » alors qu�ils sont présents dans le « mash 2« (4,6 % de C<10). Les T de coprah et de palmiste sont à l�ori-gine de cette différence. La teneur en C18=3 par

(Suite page 6)

Ognoas Flash n° 62

Les conditions de

prévision de la valeur

énergétique des mashs

devront sans doute

être précisées.

Page 6: Les Aliments Mash

(Suite de la page 5) rapport aux C18=2 sont de 3,1 pour le »mash 1 » et de 3,8 pour le « mash2 ». Il y a peu de chance que cela se réper-cute sur les rapports ω3/ω2 des produits lai-tiers.

Les valeurs nutritives

des mashs sont à

vérifier pour chaque

nouvelle formulation

commercialisée.

Page 6

En % des AG Mash 1 Mash 2

MG totales % MS 6,8 6,05

AG saturés

26,6 42,7

AG mono insaturés 19,8 16,0

AG poly insaturés 53,7 41,3

AG courts C<10 0 4,6

A linoléique (C18=2) 52,10 39,80

A linolénique (C18=3)

1,60 1,50

Tableau 5 : composition en acides gras des mashs.

Les valeurs azotées des aliments « mash ».

Ces 2 aliments diffèrent par la teneur en MAT (1,3 points de plus pour le « mash 2 »). Ce dernier a la MAT la moins soluble et avec une dégradabilité plus faible que le « mash 1 » (10 à 11 points de moins pour chacun des critères) . Il en résulte une dégradabilité théori-que (DT) de 69 % pour le « mash1 » et 60 % pour celle de « mash 2 ». Dé-terminées de façon addi-tive à partir des matières premières incorporées dans chacun des ali-ments, les valeurs de MAT seraient les mêmes que celles obtenues au laboratoire, les DT se-raient un peu plus fai-bles : 65 % pour le « mash 1 » et 55 % pour le « mash 2 », et in fine les PDIE ne seraient plus faibles que de 10 % par rapport aux résultats du tableau 6. Les compositions estLes compositions estLes compositions estLes compositions esti-i-i-i-mées en Acides aminés mées en Acides aminés mées en Acides aminés mées en Acides aminés digestibles (AADI).digestibles (AADI).digestibles (AADI).digestibles (AADI). Seules les teneurs en ly-sine et méthionine tota-les ont été déterminées analytiquement ; il en ré-sulte des valeurs supé-rieures pour le « mash2 » de 0,8 g/kg pour la lysine

et de 1 g/kg pour la mé-thionine. En calculant les teneurs en AADI (en % des PDIE), pour les 2 mashs, sans supplémentation, les te-neurs en LysDi et methDi seraient plus faibles que les recommandations IN-RA (7,3 % des PDIE pour la LysDi et 2,5 % pour la methDi) (cf tableau 7). Or, le « mash2 » a eu une

supplémentation ; la quantité ne nous a pas été communiquée. Le « mash1 » a donc un han-dicap nutritionnel de ce point de vue par rapport à « mash2 ».

Mash 1 Mash 2

% MAT (N T K) 22,3 24,6

Solubilité en % 29,1 17,9

DE1 en % (1) 39,8 29,4

DT en % (2) 69,1 60,0

PDIA g/kg de MS 66 94

PDIN g/kg de MS 150 173

PDIE g/kg de MS (3) 125 154

Lysine Di % PDIE 6,6 6,3

Methionine Di % PDIE 1,8 1,8

Tableau 6 : valeurs azotées des mashs. (1) DE1 dégradabilité enzymatique Aufrère 1989

(2) DT = 0.87 DE1 + 0.345 (3) le calcul ne tient pas compte de l’éventuelle pénalisation

liée aux MG

Ognoas Flash n° 62

La teneur en matières

azotées du « mash2 »

est jugée élevée

Page 7: Les Aliments Mash

Page 7

Les ingestions des

rations avec les mashs

ont été supérieures de

10 % à celles de la

ration classique

témoin.

La granulométrie des mashs et des rations.

La mesure de la granulo-métrie des mashs n�est pas facile à réaliser du fait du mélange d�ali-ments concentrés classi-ques (farine, miettes, condensés en bouchons) et de foin de luzerne ha-ché.

Avec la méthode ARVA-LIS, nous l�avons néan-moins estimée. Il est apparu que le « mash2 » est plus fin que le « mash1 ».Le dia-mètre médian (D50) du mélange avec l�ensilage de maïs est d�environ de

4,2 mm pour la ration « mash2 », 4,9 mm pour «mash1 » et 6,3 mm pour le témoin.

gestion. -4� L�appétence des ma-tières premières et la pré-sence parfois élevée de sodium contribuent à ce phénomène. -5� L�effet « ration com-plète » est connu pour être mieux ingérée de 1 kg de MS/v/j environ (toute chose égale par ail-leurs). In fine, malgré la pré-sence de foin de luzerne ,

l�encombrement des pré-sentations mash est pro-che des concentrés com-posés sans fibre. Les du-rées d�ingestion et de ru-mination devraient être nettement plus faibles que celles du maïs ensi-lage en plat unique.

Les modalités alimentaires et les ingestions

Kg de MSc/v/j Mash 2 Mash 1 témoin

Nombre de semaines 16 16 16

Nombres de blocs (vaches)

21 21 21

Mélanges — E de maïs — Mash

8,83

17,53

12,76 12,36

17,39

0

C protéique 0 0 2,68

C de production 0 1,06 1,96

Foin de luzerne 0 0 1,74

Foin de graminée 0 0,27 0

AMV 0 0 0,30

Total kg MSci : v/j 26,34 26,45 24,07

En % poids vif 3,79 3,68 3,49

Les niveaux d�ingestion to-tale sont élevés et similai-res pour le lot « mash1 » (26,45 kg MS/v/j) et le lot « mash2 » (26,34 kg). Le lot témoin est en retrait signifi-catif de 2,3 kg de MS/v/j par rapport aux lots « mashs ». L�ingestion de cette ration « témoin » est pourtant en parfaite cohé-rence avec les très nom-b r e u s e s r é f é r e n c e s connues sur ce type de ra-tion. Au moins 5 causes différen-tes peuvent expliquer l�ef-fet positif des rations « mash » sur l�ingestion. -1- Les teneurs élevées en MS des aliments distribués à volonté améliorent l�inges-tibilité : � E de maïs + mash 2 : 60 à 62 % de MSc � E de maïs + mash 1: 49 à 51 % MSc � E de maïs témoin : 36 % de MSc. -2- La multiplicité des ali-ments proposés à volonté suscite la consommation : � modalité « mash 2 » : 11 aliments différents � modalité « mash 1 » : 9 aliments différents � modalité « témoin » : 1 seul aliment. -3- Les granulométries fines des mashs favorisent l�in-

Tableau 7 : Les ingestions moyennes

Ognoas Flash n° 62

La granulométrie des

rations mash est fine

mais reste au dessus

du seuil d’efficacité de

4 mm en diamètre

médian.

Page 8: Les Aliments Mash

L’augmentation de la

production laitière

permise par le

« mash2 » a été de 10

% par rapport à celle

du « témoin »

Page 8

Les productions laitières et la composition des laits.

LLLLes productions laitières es productions laitières es productions laitières es productions laitières brutesbrutesbrutesbrutes, corrigées des biais de pré � expérimen-tation par analyse de co-variance , sont de 34,4 kg/v/j pour le lot « mash2», soit 0,8 kg de plus que la moyenne du lot « mash1 » et 2,7 kg de p lus qu e le lot «témoin». L�effet trai-tement alimentaire est hautement significatif sur la production laitière des 2 lots « mash » par rap-port à celle du témoin. Cet effet est similaire, quelque soit le rang de lactation (multipare / pri-mipare), la fraîcheur en lait et le niveau de pro-duction en général. Il n�y a pas d�interaction avec ces paramètres. Les taux butyreux (TB) et Les taux butyreux (TB) et Les taux butyreux (TB) et Les taux butyreux (TB) et les productions de matiles productions de matiles productions de matiles productions de matiè-è-è-è-res grasses (MG)res grasses (MG)res grasses (MG)res grasses (MG) La modalité alimentaire « mash 2 » a permis la production laitière la plus riche en MG à raison de 42,1 g/l soit 2 g/l de plus que le lot « mash1 » et 1,2 g/l de plus que le

témoin. Cet effet est d�au-tant plus significatif qu�il accompagne une produc-tion laitière du « mash2 »déjà plus élevée . La syn-thèse de MG du lait y est significativement plus im-portante que dans le « mash1 » : 1392 vs 1289 g/j. Comment expliquer ces diComment expliquer ces diComment expliquer ces diComment expliquer ces dif-f-f-f-férences de TB ? férences de TB ? férences de TB ? férences de TB ? L�hypothèse la plus crédi-ble est celle des apports et de la composition des MG alimentaires. La seule te-neur en MG des rations ne peut pas expliquer la totali-té des écarts de MG du lait ; notons que les diffé-rences de taux de MG des rations s�inversent par rap-port à celles entre mashs : (4,4 % pour le « mash 1 » et 4,8 % pour le « mash2« ).. C�est sans doute l�apport le plus important en AGPI per-mis par le « mash 1 » (68 % de 1,162 kg de MG ingé-rées) et non par le « mash 2 » ( 55% des 1,254 kg de Mgi) qui devrait être la prin-cipale raison. La lipogé-nèse de novo dans la ma-

melle est d�autant plus inhibée que les AG ont une chaîne longue, sont plus insaturés et sont ri-ches en doubles liaisons de type trans (Chilliard, 2001). Cet éventuel effet « acide gras » n�a pas influencé le rapport acétates / propio-nates dans le rumen, mais (seulement) la concentration en propio-nates et en précurseurs d�AG courts (butyrates du rumen) qui sont plus di-lués dans les rumens du lot « mash 1 ». Pour expliquer ces diffé-rences de TB du lait, l�hy-pothèse de l�amaigrisse-ment des vaches du « mash 2 » ne peut pas être retenue. Le lot « témoin » repré-sente une situation inter-médiaire aux « mashs » ; sans doute que la produc-tion laitière a moins dilué la matière grasse. Les taux protéiques (TP) Les taux protéiques (TP) Les taux protéiques (TP) Les taux protéiques (TP) et la production de matiet la production de matiet la production de matiet la production de matiè-è-è-è-res protéiques (MP)res protéiques (MP)res protéiques (MP)res protéiques (MP)

(Suite page 9)

Lot « mash2 » Lot « mash1 » Lot « témoin » P

Nombre de blocs 21 21 21

Lait brut kg/v/j 34,35a 33,70a 31,68c 0,01

TB en g/l 42.12 40.15 40.95 0,16

TP en g/l 32,86 32,51 32,65 NS

Lait à 4 % MG 34,60a 33,0b 31,43c 0,001

MG en g/v/j 1392a 1289b 1260c 0,01

MP en g/v/j 1092a 1047a 992c 0,01

Protéines coagu-lables en %

75,3 77,2 74,3

Lactose g/l 51,4 51,3 50,7

Spores butyriques milliers/ml

788 542 445

Tableau 8 : Les productions laitières corrigées par analyse de covariance. ab : P<0.05 ac : P<0.01

Ognoas Flash n° 62

Page 9: Les Aliments Mash

Page 9

(Suite de la page 8) Les TP des productions laitières des 3 lots sont sensiblement les mêmes. Il n�y a pas eu de dilution des MP malgré la meil-leure production des 2 lots «mash ».(cf tableau 8) Les apports plus élevés de lipides des «mashs » ne semblent pas avoir perturbé la synthèse pro-téique du lait.

Ces TP révèlent d�abord des valorisations équiva-lentes des apports éner-gétiques et une bonne adéquation de ces ap-ports avec la lactogénèse accrue des lots « mash » Cependant, en ne prenant en compte que les 13 blocs les plus productifs, le TP moyen du lot « mash2 » est supérieur de 1 g/l à celui du « mash1 ». La supplémen-

tation en AA protégés du lot « mash2 » a dû contri-buer quand même à lever des limitations nutritives.

Le mash le plus

amylacé et le plus

riche en acides gras

insaturés a été le plus

favorable à la reprise

de poids vif .

Les reprises de poids vifs et d’état d’engraissement.

kg Lot « mash2 » Lot « mash1 » Lot « témoin » signification

Poids fin corrigés 690 717 702

GMQ vif 0,355a 0,536b 0,351a 001

GMQ corrigé 0,147b 0,382a 0,260ab 0,001

EE début (note) 2,8 2,7 2,6

EE fin (note) 3,0 3,0 2,8 NS (1)

Tableau 9 : Les gains de poids vifs et notes d’état d’engraissement. (1) test de KS II bilatéral : Dmax = 6 / D0.05 = 8

La correction des poids vifs par les contenus di-gestifs s �est imposée. On constate que la meilleure reprise de poids vif a été réalisée par le « mash1 » avec une moyenne de 382 g/j. Le lot « mash2 » a eu

aussi une reprise de poids vif mais d�intensité moin-dre (150 g/ j) (P<0.001). Le lot « témoin » est inter-médiaire aux autres lots avec 260 g/j. Les régimes les plus amy-lacés et les plus riches en

AGPI ont donc favorisé la reprise de poids vif après vêlage.

630

650

670

690

710

730

750

0 20 40 60 80 100 120 140jours

poid

s co

rrig

és e

n kg

MASH2MASH1TEMOIN

Graphique 1 : Evolution des poids vifs corrigés des contenus digestifs.

Ognoas Flash n° 62

Page 10: Les Aliments Mash

Les interactions négatives fourrages / concentrés sont similaires pour les 2 rations « mash » (prés de 2 UFL/j), et bien supérieu-res au témoin (0,86 UFL/j). Les valorisations énergéti-ques globales ont été sen-siblement les mêmes pour les 3 modalités (0.89 à 0.90 UFL/kg de MS). Les valorisations azotées sont très contrastées en-tre traitements . Le « mash2 » a eu les excé-dents les plus élevés. Le « mash1 » et le « témoin » ont été beaucoup plus équilibrés.

La fibrosité et le

pouvoir tampon

engendré par les

mashs ont été

suffisants, mais sans

excès...

Page 10

Les valorisations globales des rations alimentaires

La période de 17 semai-nes a été trop courte pour apprécier les consé-quences de ces condui-tes alimentaires sur la fécondité. Les interven-tions liées à la reproduc-tion n�ont pas été plus fréquentes dans les lots « mash » que dans le « témoin ». Au niveau de la patholo-gie mammaire, la fré-quence d�apparition a été similaire sur la totali-té de l�essai. Toutefois il faut signaler que cette fréquence a été beau-coup plus faible les 3 premiers mois dans le lot « mash 2 ». Au niveau de la patholo-gie ruminale, on n�a constaté, dans aucun lot, d�acidose clinique. Pour-tant les pH ruminaux ont été dans l�ensemble fai-

bles (pH de 5,7 à 6,0) . La fibrosité et le pouvoir tam-pon des ces rations ont été suffisants , mais sans ex-cès, avec une efficacité

équivalente à celle du lot « témoin ».

« mash2 » « mash1 » témoin

Valorisation brute UFL /jour

21,68 21,92 20,62

Interaction F/C UFL/j

-1,98 -1,96 -0,86

Valorisation totale UFL/kg de MSi

0,90 0,90 0,89

ITL (1) kg MS/kg de lait

0,76 0,80 0,76

Bilan azotés g/j PDIN PDIE

+1195 +1031

+392 +395

+29

+219

Rejets kg N/tonne de lait

17,0 12,9 11,1

Urée du lait mg/l 366 316 272

Tableau 10 : quelques critères de valorisation des inges-tions

ITL : indice de transformation laitier.

Les incidences des régimes alimentaires sur la reproduction et la pathologie

Mash 2 Mash 1 Témoin

Mammites primo 9 11 10

Mammites récidives 1 2 4

CCS milliers/ml 140 165 264

boiteries 2 0 0

Interventions anoestrus

3 2 4

Interventions retours répétés

2 2 1

Tableau 11 : Pathologie observées en période d’essai

Ognoas Flash n° 62

L’excès azoté du

rationnement avec

« mash 2 » est à

proscrire car il est

inutile techniquement

et risqué vis à vis de

l’environnement.

Page 11: Les Aliments Mash

Page 11

L�étude économique a été réalisée à partir des résul-tats de cet essai et des conditions de rationne-ment mis en place. Les coûts alimentaires di-rects ont été paramétrés en fonction des prix d�a-chat des al iments « mash » et des coûts du maïs ensilage stocké. Par contre on n�a pas tenu compte d�éventuelles dif-férences de temps de tra-vail dans l�utilisation des divers concepts d�alimen-tation. Avec nos prati-ques, du déstockage à la distribution à l�auge, le temps passé n�a pas fon-damentalement varié en fonction des régimes. Par contre, le temps passé pour les cultures, leurs ré-coltes et leurs stockages sont comptabilisés dans le paramètre « prix du maïs ensilage ». Trois contextes de produc-tion ont servi à des simu-lations de budgets par-tiels sur une durée de 100 jours : ���� un contexte de maîtrise un contexte de maîtrise un contexte de maîtrise un contexte de maîtrise des productions (quota) des productions (quota) des productions (quota) des productions (quota) avec une situation de avec une situation de avec une situation de avec une situation de large autonomie alimelarge autonomie alimelarge autonomie alimelarge autonomie alimen-n-n-n-taire fourragèretaire fourragèretaire fourragèretaire fourragère et donc de possibilité de ventes de grain. Le quota de lait est celui permis par le té-moin sur une période de 100 jours avec 40 vaches (125 000 litres à 4 % MG). Pour arriver à cette production il faut 36 va-ches avec le « mash2 », 38 vaches avec le « mash 1 » et 40 avec le témoin. (contexte 36/38/40)(contexte 36/38/40)(contexte 36/38/40)(contexte 36/38/40) � un contexte de maîtrise un contexte de maîtrise un contexte de maîtrise un contexte de maîtrise des effdes effdes effdes effectifs ectifs ectifs ectifs à cause de divers facteurs limitants : bâtiments, main d��uvre �. L�effectif retenu est de 36 vaches. (contexte . (contexte . (contexte . (contexte 36/36/36)36/36/36)36/36/36)36/36/36) ���� un contexte de libre un contexte de libre un contexte de libre un contexte de libre prprprprooooduction relativeduction relativeduction relativeduction relative cal-

(Suite page 12)

Les prix d’intérêt des

aliments mash

dépendent beaucoup

du contexte de la

production laitière.

L’intérêt économique des aliments « mash ».

Conditions de prix :Conditions de prix :Conditions de prix :Conditions de prix : prix du lait : Euros / tonne: « mash2 » : 333,7 « mash1 » : 326,1 « témoin » : 329,1 maïs grain : 0,08 Euros /kg concentré protéique : 0,28 Euros/kg sec concentré de production : 0,25 Euros / kg sec foin de luzerne : 0,18 Euros / kg rendement maïs fourrage : 17,5 t MS/ha et 105 q / ha perte au silo : 10 % Contexte 36/38/40 Contexte 36/38/40 Contexte 36/38/40 Contexte 36/38/40 : Pm2 = 0,6639 P em + 0,1316 Pm1 = 0,4486 P em + 0,1414 Contexte 40/40/40 :Contexte 40/40/40 :Contexte 40/40/40 :Contexte 40/40/40 : P m2 = 0,3722 P em +0,1817 P m1 = 0,3746 P em + 0,1742 Contexte 36/36/36Contexte 36/36/36Contexte 36/36/36Contexte 36/36/36 P m2 = 0.4888 P em + 0,1873 P m1 = 0,3746 P em +0,1815 Pm1 : prix d�intérêt du mash 2 en Euros /kg de MSPm1 : prix d�intérêt du mash 2 en Euros /kg de MSPm1 : prix d�intérêt du mash 2 en Euros /kg de MSPm1 : prix d�intérêt du mash 2 en Euros /kg de MS Pm2 : prix d�intérêt du mash 1 en Euros Pm2 : prix d�intérêt du mash 1 en Euros Pm2 : prix d�intérêt du mash 1 en Euros Pm2 : prix d�intérêt du mash 1 en Euros / kg de MS/ kg de MS/ kg de MS/ kg de MS P em : prix du maïs ensilage en Euros/ kg de MSP em : prix du maïs ensilage en Euros/ kg de MSP em : prix du maïs ensilage en Euros/ kg de MSP em : prix du maïs ensilage en Euros/ kg de MS

Prix d'intérêt du mash 2 en €/kg MS

0,1

0,12

0,14

0,16

0,18

0,2

0,22

0,24

0,26

0,01 0,02 0,03 0,04 0,05 0,06 0,07 0,08 0,09 0,1prix du maïs ensilage en €/kg de MS

prix

du

mas

h2 e

n €/

kg d

e M

S

PM2 36/40PM2 40/40PM2 36/36

Prix d'intérêt du mash 1 en €/kg de MS

0,1

0,12

0,14

0,16

0,18

0,2

0,22

0,24

0,26

0,01 0,02 0,03 0,04 0,05 0,06 0,07 0,08 0,09 0,1prix du maïs ensilage €/kg de MS

prix

du

mas

h 1

en €

/kg

de M

S

PM1 36/40PM1 40/40PM1 36/36

Ognoas Flash n° 62

Graphiques 2 et 3 : Evolution du prix d’intérêt des mashs en fonction du contexte de production et du prix du maïs ensi-

lage.

Avec nos pratiques, du

dessilage à la

distribution à l’auge,

le temps de travail n’a

pas

fondamentalement

varié en fonction des

régimes alimentaires.

Page 12: Les Aliments Mash

Partenaires

individuelle des vaches, car ils induisent des systèmes de pro-duction très différents de ceux rencontrés fréquemment en France (avec une large auto-nomie fourragère).

C es concepts d’alimenta-tion d’inspiration nord-

américaine, à l’origine adap-tée à des conduites « hors sols » pourraient satisfaire les exigences d’élevages à des moments ponctuels de l’année (pénurie fourragère, manque de place …). Ils pourraient aus-si satisfaire les besoins de di-minution de temps de travail

mer qu’il y ait une interaction positive en-tre les nombreuses matières premières incorporées dans les rations. « mash ». Seules les ingestions supplémentai-res ont eu de bonnes valorisa-tions marginales, alors qu’el-les auraient pu être plus fai-bles que la valorisation moyenne du témoin.

M ais la mise en prati-que de ces concepts

d’alimentation a des consé-quences qui dépassent large-ment le seul contexte techni-que de la production laitière

exprimés par de plus en plus d’éleveurs. Ainsi, il est vrai que la distribution des rations tous les 2 jours serait possible avec ces concepts.

N éanmoins d’autres solu-tions existent pour dimi-

nuer le temps de travail ; la dé-connexion de la partie « élevage » de celle de la pro-duction fourragère n’est qu’une des nombreuses possi-bilités.

En conclusion

(Suite de la page 11) quée sur un effectif de 40 vaches pour les trois l o t s . ( c o n t e x t e 40/40/40) Les prix d�intérêt des « mashs » sont indiqués sur les graphiques 2 et 3. Le contexte où le prix du « mash » peut être le moins concurrentiel par rapport à un rationnement classique est celui avec limitation de production et large autonomie alimen-taire (36/38/40). Le contexte ou le prix du « mash » est le plus concurrentiel est celui avec un effectif contraint le plus faible (36/36/36)., dans ce cas il faut favori-ser la productivité indivi-duelle, et les « mashs » y contribuent.

Ognoas Flash n° 62 Bulletin d’information de l’Association Régionale Pour l’Expérimentation Bovine

ARPEB Domaine d’Ognoas

40190 Arthez d’Armagnac tél : 05 58 45 27 26 / 05 58 45 22 11

fax : 05 58 45 38 21 email : [email protected]

Coût P1P1

Coût P1P2

Coût P1P3

Coût P2P1

Coût P2P2

Coût P2P3

Prix me/kgMS 0,05 0,05 0,05 0,08 0,08 0,08

Prix mash/kgMS 0,20 0,23 0,26 0,20 0,23 0,26

Mash2 /v/100j 394 447 499 421 473 526

Mash1 /v/100j 341 378 415 380 416 454

Témoin /v/100j 256 256 256 308 308 308

Tableau 12 : coûts alimentaires / vache / 100 jours en Euros me : maïs fourrage ensilé

Le contexte « 40/40/40 » est assez proche du pré-cédent, mais la progres-sion de l�intérêt du « mash » est moindre. Une étude économique basée uniquement sur les prix des aliments est forcément réductrice au vu de la réalité. Bien d�autres paramètres peu-vent entrer en compte dans le choix d�un sys-tème d�alimentation : les

niveaux de production, les contraintes de bâtiments et de main d��uvre ...

• Le compte rendu complet de

cette étude est disponible.

• Retrouvez nous sur le site:

www.inst-elevage.asso.fr

I l est incontestable que ces aliments « mashs »

ont une très bonne valeur nu-tritive et une forte ingestibilité qui permettent des apports nutritifs adaptés à une amé-lioration importante des per-formances laitières en début de lactation. Les composi-tions des laits, les reprises de poids vifs et les états sanitai-res n’ont pas pâti de l’aug-mentation de production, mais la fécondité n’a pas été étudiée.

T outefois, cette étude ne permet pas d’affir-