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1 COUP DE THEATRE Cie Ancienne mairie 57640 VREMY 03 87 76 80 48 06 08 42 76 45 [email protected] www.coupdetheatrecie.fr Les Chevaux à la fenêtre Matei Visniec Mise en scène, scénographie, marionnettes : Françoise Giaroli Assistante : Sylvie Pellegrini Décor : Christophe Clerc Musique originale : Marc Hérouet Création lumière : Gillian Duda Interprétation : Jean Poirson

Les chevaux - dossier - Théâtre Universitaire de Nancy · 2 « Il y a eu une fois l’objet en parfait état. Il y a eu, on ne sait pas quand et pourquoi, l’explosion. » Matei

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COUP DE THEATRE Cie

Ancienne mairie

57640 VREMY

03 87 76 80 48

06 08 42 76 45

[email protected]

www.coupdetheatrecie.fr

Les Chevaux à la fenêtre

Matei Visniec

Mise en scène, scénographie, marionnettes : Françoise Giaroli

Assistante : Sylvie Pellegrini

Décor : Christophe Clerc

Musique originale : Marc Hérouet

Création lumière : Gillian Duda

Interprétation : Jean Poirson

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« Il y a eu une fois l’objet en parfait état.

Il y a eu, on ne sait pas quand et pourquoi, l’explosion. »

Matei Visniec

LA PIECE

Au loin, la bataille fait rage ! A la fenêtre, des chevaux. Le

messager annonce à la mère que son fils est mort accidentellement avant même de rejoindre les

premières lignes. Il dira à la fille que son père est devenu fou sur le champ des opérations. Enfin il

préviendra l’épouse que son mari a été piétiné par les siens dès le début de la charge. A la fenêtre,

des chevaux.

Les Chevaux à la fenêtre, est une allégorie grotesque sur le monde comme champ de

bataille. C’est la démolition en règle de la « comédie du patriotisme », comme si Godot, Vladimir et

Estragon partaient subitement à la guerre.

Les censeurs n’étant pas fatalement de bons lecteurs, ni des adeptes de l’humour au premier

et encore moins au deuxième degré, la pièce sera d’abord étrangement prise pour l’apologie de

l’héroïsme du combattant soviétique. Pourtant le Messager annonçant la mort du mari précise bien

que ce dernier a dérapé bien avant la bataille, qu’il a été piétiné par ses propres compagnons

d’armes, et que sa tombe consiste en un amas de bottes envahissant la scène. Ici l’allégorie tourne

au ridicule et l’héroïsme est dérisoire. La pièce sera finalement interdite dans la Roumanie de

Ceaucescu, mais elle sera la première à révéler son auteur au public français au début des années 90.

C’est que Visniec dépasse la farce et crée son univers propre, voisin de celui de Beckett.

Si le monde s’est transformé depuis l’écriture des Chevaux à la fenêtre, la pièce, elle, a pris

une coloration nouvelle. Le mur est tombé, le bloc soviétique n’existe plus : la métaphore de Visniec

résonne autrement. Cet univers qui se délite alors que chacun regarde ailleurs, ces personnages qui

se cramponnent à leurs certitudes pendant que leur demeure s’effondre parlent étonnement

d’aujourd’hui, de nos inquiétudes, de nos questions sans réponses, de nos idéologies qui s’effritent,

de nos combats qui nous semblent perdus d’avance.

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EXTRAIT

LA FEMME attend, intriguée, le retour de son mari. Coups frappés de l’intérieur du placard. LA

FEMME s’approche et l’ouvre. LE MESSAGER sort la tête.

LE MESSAGER - Je dérange? Je peux m’asseoir un instant?

LA FEMME - Je vous en prie! Ne faites pas attention au désordre.

LE MESSAGER s’extirpe avec beaucoup de difficulté du placard et abîme complètement son bouquet

de fleurs habituel. De son uniforme, il ne garde que le pantalon et les bottes. Il semble être très fier de

sa nouvelle chemise à rayures rouge cerise.

LE MESSAGER - Mais non! Mais non! (Il a du mal à refermer la porte du placard, comme si quelque

chose lui faisait opposition de l’intérieur.) C’est à moi de m’excuser de vous déranger à table.

LA FEMME - L’homme aux fleurs, c’est vous?

LE MESSAGER - Vous avez deviné, madame.

L'eau continue à couler. Un petit ruisseau avance vers le milieu de la pièce.

LA FEMME - Vous avez quelque chose à me dire, non?

LE MESSAGER - Oui, madame.

LA FEMME - Dites ce que vous avez à dire et allez-vous en.

LE MESSAGER - Oui, madame.

LA FEMME - Mon mari doit revenir d'un moment à l'autre... ou peut-être l'avez-vous déjà croisé dans

l'entrée?

LE MESSAGER (paniqué à cause de l'eau qui avance dans la pièce ; visiblement, il a horreur de

marcher dans l'eau) - Oui, madame.

LA FEMME - Il est sorti voir qui a encore claqué la porte. Ce n'était pas vous par hasard...

LE MESSAGER - Non, madame. Moi, je ne claque jamais rien.

LA FEMME - Dites-moi, encore des mauvaises nouvelles?

LE MESSAGER (il cherche un lieu pour déposer les fleurs) - Oui, madame.

LA FEMME - Ah bon! Je m'y attendais.

LE MESSAGER - Je peux m'asseoir un peu sur la valise?

Finalement, il dépose les fleurs dans l'eau qui se répand doucement dans la pièce. Il monte ensuite sur

la valise pour ne pas se mouiller les pieds.

LA FEMME (elle récupère les fleurs et les serre sur sa poitrine) - Il est mort! Il est mort mon pauvre

Hans, n'est-ce pas?

LE MESSAGER (en ramassant la nappe qui a servi tout à l'heure de drapeau et qui est maintenant

imbibée d'eau) - Oui, madame.

LA FEMME - Il n'est pas mort comme un héros, n'est-ce pas?

LE MESSAGER - Bof! Oui... et non, madame.

LA FEMME - C'est le cheval qui l'a tué, non?

LE MESSAGER (en examinant la nappe) - Non, madame.

LA FEMME - Comment ça, non?

LE MESSAGER - Non, madame, il n'y a pas de cheval cette fois.

LA FEMME - En temps de guerre, ou en temps de paix?

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LE MESSAGER - C'était pendant l'assaut, madame. Le dernier assaut. L'assaut de la victoire. Et il est

justement tombé sous l'oeil terrifié et exorbité de l'ennemi.

LA FEMME - Ils l'ont criblé de balles, n'est-ce pas?

LE MESSAGER - Non, madame.

LA FEMME - Ils l'ont mis en pièce, n'est-ce pas?

LE MESSAGER (il essaie de tordre la nappe) - Non, madame.

LA FEMME - Mais alors?

LE MESSAGER - Il a trébuché et il est tombé par terre. L'assaut venait juste d'être lancé. Lui, il était

dans les premiers rangs... Et il se précipitait toujours le premier en avant... en avant... comme un vrai

héros... et il hurlait de toutes ses forces... et il courait, il courait... tout le régiment derrière lui... et

tous couraient derrière lui, de toutes leurs forces, et tous hurlaient... Ni diable ni dieu n'aurait pu les

arrêter, et l'ennemi les regardait stupéfié... et votre mari était toujours le seul en première ligne...

avec un drapeau énorme... Le drapeau flottait dans l'air, et... c'est justement peut-être à cause de

l'air que votre mari a trébuché... et alors il a roulé par terre... Il est tombé, madame, sous son

drapeau alourdi par l'air, et il ne s'est plus relevé... Parce que l'air, flap, flap, dégringolait toujours sur

lui...

LA FEMME - Et il est resté cloué au sol?

LE MESSAGER - Oui.

LA FEMME - Et les autres?

LE MESSAGER - Les autres l'ont piétiné, madame.

LA FEMME - Quoi? Piétiné par les siens?

LE MESSAGER - Oui, madame. Personne ne pouvait plus s'arrêter. Ils l'ont écrasé sans le vouloir. Ça

poussait en arrière.

LA FEMME - Mais c'est horrible! Piétiner un homme vivant, mais c'est horrible!

LE MESSAGER - C'est ça. Que pouvait-on faire? C'était une incroyable bousculade. Personne ne savait

plus sur quoi il posait les pieds.

LA FEMME - Et après, vous l'avez relevé?

LE MESSAGER - On n'a pas pu le faire, madame. Mais j'ai apporté les bottes.

Il entrouvre doucement la porte du placard d'où on voit surgir quelques bottes.

LA FEMME - Ses bottes?

LE MESSAGER - Non, madame, les bottes de ceux qui l'ont piétiné.

LE MESSAGER ouvre la porte du placard et un immense tas de bottes roule par terre.

LA FEMME - Je n'y comprends rien.

LE MESSAGER - Je n'avais pas d'autre solution, madame. Tout ce qui reste de lui est sous les semelles

des bottes qui l'ont piétiné. C'est pour ça que je les ai apportées.

LA FEMME - Mais que voulez-vous que j'en fasse, de ces bottes?

LE MESSAGER - Ce sont dix mille bottes, madame. Sa tombe est là, sous les semelles de ces bottes.

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REINVENTER UNE TRADITION

Longtemps la marionnette, art considéré comme mineur, a permis la diffusion des œuvres du

répertoire plus « noble » : opéra, théâtre. Opéras pour marionnettes, adaptations ou détournements

de classiques, théâtres de papier, les exemples fourmillent sans jamais avoir été considérés comme

un genre à part entière et c’est regrettable. Ubu n’est-il pas l’héritier de l’humour iconoclaste des

nombreux Faust en castelets et de la verve anarchisante de Punch et Judy ? C’est d’ailleurs avec brio

qu’Antoine Vitez avait revisité le Guignol anglais dans la Ballade de Mister Punch pour Alain Recoing

dans les années 70, démontrant la pertinence de ce théâtre de foire où un seul homme, le montreur,

crée et anime tout un univers baroque fait de bouts de ficelles et de bricolages.

Dans cet esprit, Coup de Théâtre Cie a entrepris, depuis plusieurs années, de réinventer

cette tradition en en proposant une lecture résolument contemporaine. Ici, la marionnette a quitté le

castelet. Elle est de taille humaine. Le manipulateur, seul en scène, n’est jamais caché.

Au début de notre démarche en ce sens, Molière s’est immédiatement imposé à nous : la

marionnette, par son rythme propre, sa stylisation, pouvait proposer une lecture originale de

l’œuvre. Malade ! ! ! une version du Malade Imaginaire pour un seul comédien et 15 marionnettes,

dépasse la simple performance d’acteur, pour donner une véritable épure de la pièce. La mise en

scène en souligne les enjeux : Angélique ou le mariage forcé, l’acharnement thérapeutique, la

solitude d’Argan face à la mort… Le Bourgeois, prolonge cette recherche en développant le rôle du

marionnettiste : il devient manipulateur aux deux sens du terme, animant pas moins de 20

marionnettes, et endossant également le rôle de Covielle, le valet, qui manigance, intrigue et permet

le happy end dans cette tragédie du ridicule qu’est Le Bourgeois gentilhomme.

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La compagnie a décidé de persévérer dans cette voie tout en s’affrontant à une expérience

différente avec une écriture contemporaine, celle de Mattei Visniec dans sa pièce- fable qui traverse

le temps : les Chevaux à la fenêtre.

VISNIEC ET LA MARIONNETTE

Un peu comme pour ceux de Beckett, la marionnette est une métaphore qui s’impose pour

les personnages de Visniec. Ils semblent perdus dans un univers qui les dépasse et qui se déglingue

inexorablement. Ils sont manipulés, on ne sait comment, on ne sait par qui.

Nous sommes aussi persuadés, pour l’avoir constaté lors de nos précédentes réalisations,

que paradoxalement, en s’affranchissant du réalisme de la présence physique de comédiens,

l’interprétation par la marionnette peut apporter un supplément d’humanité à une pièce comme les

Chevaux à la fenêtre. Cet être désincarné, par sa stylisation, par l’épure nécessaire de son jeu, peut

explorer tous les recoins de la fable.

Comme le note Benoit Vitse dans sa préface à la pièce: « Son art est de modeler le monde

qui nous revient méconnaissable et pourtant plus vrai que nature ».Cette définition rend

parfaitement compte de notre ambition pour ce projet.

Bien entendu, une réécriture de la pièce s’impose afin que sa parole s’épure et s’adapte au

rythme propre de la marionnette. Ce travail sera fait en relation avec Matei Visniec lui-même.

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LA PLACE DU MANIPULATEUR

Déjà abordée avec Malade !!! et surtout Le Bourgeois la place du manipulateur sera

essentielle dans la mise en scène des Chevaux à la Fenêtre.

Omniprésent bien qu’effacé, il est à la fois le « montreur » et celui qui assiste, impuissant, à

cette inexorable tragédie ridicule. C’est pour cela que s’impose tout naturellement à lui le rôle du

Messager. Il intervient. Il met en garde. A l’image du chœur antique.

Le manipulateur aura donc à s’intégrer totalement à l’univers esthétique de la pièce. Cela

devra s’opérer par le costume, par le maquillage, et surtout par le jeu du comédien qui devra

échapper au réalisme pour approcher la stylisation de la marionnette.

Néanmoins, la scénographie devra également permettre l’effacement complet du

manipulateur lorsque la dramaturgie l’exigera.

Marionnette - prototype pour Des Chevaux à la fenêtre

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LA SCENOGRAPHIE

UN MONDE QUI SE DESAGREGE

Le décor aura un rôle primordial. Il sera le quatrième personnage de chacun des trios de la

pièce. Il sera le principal signe de la désagrégation de cet univers.

Pensé par Françoise Giaroli comme un prolongement des marionnettes, il sera créé par

Christophe Clerc, dont la mission principale sera de mettre au point les systèmes qui provoqueront

les dislocations, les dégradations.

Dans ce décor, la présence de l’eau sera obsédante : les robinets fuient, l’eau qui goutte sur

des casseroles, la pluie imprègne les murs.

Les objets accumulés auront une vie propre. Par paquets, ils dégringolent dans l’espace

scénique. Ils sont rebelles, autonomes, à la fois comiques et effrayants. Ils participent à la destruction

du lieu. Ils rendent l’insécurité palpable.

Dans l’Avertissement à son THEATRE DECOMPOSE, Georges Banu définit Matei Visniec

comme trouvant « sa raison secrète dans ce qui inquiète le plus : l’homme décomposé ». C’est ce

que la scénographie devra donner à voir sur scène, là où se joue le vrai drame, loin du champ de

bataille.

L’UNIVERS MUSICAL

Nous avons une complicité de près de vingt ans avec le compositeur Marc Hérouet. Ses

talents multiples l’ont amené à travailler pour le cinéma (Chantal Ackerman) le théâtre (il est entre

autre le pianiste de l’Etrange Mister Knight faux film muet et vraie pièce de théâtre qui a triomphé

dans le monde entier) et des groupes aussi variés que Wallace Collection (il est l’arrangeur du tube

planétaire Daydream) ou du plus confidentiel E411. Pour ce spectacle nous lui demanderons une

musique qui se fondra dans les sons familiers, bruitages, gouttes d’eau, pluie. Elle participera

pleinement à cette ambiance de désagrégation.

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LA COMPAGNIE

Fondé en 1954 par Raymond POIRSON, sculpteur et comédien de formation, le THEATRE DE

MARIONNETTES DE METZ s'installe rapidement comme une Compagnie phare en Lorraine. Elle

réalise un véritable travail de pionnier alors que tout est encore à faire dans le domaine de l'action

culturelle. Sans aucune aide des collectivités et sous les regards souvent sceptiques, elle se spécialise

dans une technique théâtrale de marionnettes à gaine et se forge une réputation qui dépasse

rapidement les frontières françaises. Les spectacles jeune public du TMM sont joués en Afrique

francophone, aux Pays-Bas…etc.

Dans les années 70, Raymond Poirson innove. Il met au point plusieurs techniques nouvelles

de marionnettes, manipulées par tiges ou par des comédiens vêtus de noir, et dont la taille est de

plus en plus importante: les marottes géantes du Maléfice de la Phalène, d'après Garcia Lorca font

toutes près de 2 mètres de hauteur.

L’AGE ADULTE

Mais la véritable "révolution" intervient en 1977. Raymond Poirson crée, à la stupeur

générale, son premier spectacle pour adultes: Oratorio pour une vie sur un texte de Gabriel Cousin.

Le début de carrière de ce spectacle est des plus chaotiques, personne ne veut croire, en effet, que la

marionnette puise s'adresser à l'adulte. Puis c'est la révélation dans plusieurs festivals

internationaux: Tokyo, Dresde. Le Théâtre de Marionnettes de Metz prend un nouveau départ.

Délaissant le jeune public, Raymond Poirson montera encore trois spectacles: Don Quichotte,

Un Vol d’oies sauvages et Passion. Ils se caractérisent tous par des recherches esthétiques et

techniques de plus en plus épurées et un temps de gestation très long (environ deux ans). La

réputation internationale de la Compagnie ne fait que croître: Inde, Grèce, Espagne Maroc…

Mais la maladie force Raymond Poirson à prendre une retraite prématurée en 1989.

LA SECONDE GENERATION

Jean Poirson entré dans la troupe en 1979 succède alors à son père et c’est Françoise Giaroli

qui réalise les marionnettes à partir de cette date. Sans jamais abandonner la marionnette, la

Compagnie diversifie ses centres d'intérêts. Jean Poirson est appelé à mettre en scène des spectacles

théâtraux dans des sites patrimoniaux (Merlin, Le Capitaine Fracasse ou Roland furieux), il

s'intéresse également au théâtre de tréteaux (Les Amours du Baron de Crac de Cami, Pochade

millénariste d'Eugène Durif).

Plus spécifiquement pour les marionnettes, il aborde des auteurs contemporains: Un rêve égaré

(création d'un inédit de Bernard Marie Koltès ) et développe des mises en scène de marionnettes sur

table incluant objets et comédiens: Moi, François Lepic dit Poil de Carotte d'après Jules Renard et

Candid’Parad’ d'après Voltaire.

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2003 : Le THEATRE DE MARIONNETTES DE METZ devient COUP DE THEATRE Cie

Mais voilà qu'à l'aube de ses cinquante ans, le Théâtre de Marionnettes de Metz se voit atteint

de ce que Rabelais (qui n'aimait pas Metz!) nomme le "mal d'argent!" En effet, la Ville qui soutenait

la Compagnie qui porte son nom depuis les années 70 décide brutalement d'interrompre son aide.

Le Théâtre de Marionnettes de Metz cesse d'exister après une dernière représentation de

Candid’Parad’ au Festival d'Arad en Roumanie. La Compagnie prend le nom de COUP DE THEATRE

Cie avec l'intention de donner un nouveau souffle à une aventure artistique riche et atypique.

Ce seront des spectacles comme : Dragon , Malade !!! ou Le Couteau à histoires.

La Compagnie prend un nouvel essor en participant tous les ans avec succès au Festival off

d’Avignon. Malade !!! par exemple, y est joué trois ans. Ce spectacle a été donné dans la France

entière (Nord-Pas de Calais, Auvergne, Tarn et Garonne…) et a connu une tournée d’un mois au

Maroc (13 représentations dans 7 Instituts Français)

Avec Les Chevaux à la fenêtre la Compagnie souhaite approfondir sa recherche entamée avec

ses Molière. Mais ce qui faisait la force et l’unité de ces créations : une équipe artistique très réduite

compensée par un temps de recherche et de répétitions extrêmement long risque de s’avérer

pénalisant. En effet, nous aurons nécessairement besoin de l’apport des talents de Christophe Clerc,

Marc Hérouet et Sylvie Pellegrini en plus d’un temps de répétition important. C’est pourquoi Coup de

Théâtre Cie sollicite une subvention d’aide à la création de la part de la DRAC Lorraine.

Malade !!! Le Malade imaginaire pour 1 comédien et 15 marionnettes

Une performance d’acteur saluée en France et à l’étranger

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L’EQUIPE ARTISTIQUE

Françoise Giaroli

Comédienne, marionnettiste, metteur en scène, elle est également plasticienne et réalise les

marionnettes et les décors de Coup de Théâtre Cie depuis 1989.

Elle a réalisé plus d'un centaine d'objets dans des domaines aussi différents que la marionnette à

doigt (MALADE!!!), la gaine, la marionnette sur table ou les marottes géantes (plus de 2 mètres de

hauteur) du TIERS COMME DU QUART. Elle a en outre été sollicitée par la MAISON DE LA CULTURE

d'ARLON pour créer les marionnettes-statues de BETHSABEE, mise en scène de Gérard VIVANE. Elle

réalise les marionnettes s'inspirant de la statuaire romane de LA LEGENDE DU GRAOULLY production

de l'OPERA THEATRE DE METZ en coproduction avec l’ENSEMBLE STRAVINSKY.

Manipulatrice, elle sera de toutes les aventures de la Compagnie depuis COLOMB OU LES GRANDES LARGEURS. La marionnette lui donnera l'occasion d'être Poil de Carotte (mais aussi la vieille servante

Honorine) dans MOI, FRANCOIS LEPIC DIT POIL DE CAROTTE. Elle sera également Candide dans

CANDID'PARAD'...

Comédienne, elle sera La Pompadour dans LES AMOURS DU BARON DE CRAC, la Gueulante dans

POCHADE MILLENARISTE d'Eugène DURIF, un des trois personnages atypiques des TROIS JOURS DE LA QUEUE DU DRAGON de Jacques REBOTIER. Enfin elle sera Hildr Heddinsdottir dans LE PUITS DE VERITE, visite d'un parc archéologique qui « dérape ».

En 2004, elle se lance dans la mise en scène avec SKRAELLING et persévère avec MALADE!!! DRAGON et cette année LE BOURGEOIS.

Parallèlement à son travail avec la Compagnie, elle poursuit une recherche plastique personnelle

avec une série de sculptures composées à partir d'objets de récupération en métal, de préférence

chargés de rouille et d'existence, exclusivement assemblés par ligature. Ce cycle VOILA COMMENT TOUS NOS BEAUX JOURS DEVIENNENT se développe maintenant sur plusieurs années avec des

expositions à Goviller, Mont St Martin, Villerupt, Hagondange…

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Jean Poirson

Metteur en scène, Comédien, Auteur dramatique

Formé au conservatoire de Metz dans la classe de Colette Allègre,

Il entre au Théâtre de Marionnettes de Metz dirigé par son père, Raymond Poirson, en 1979 comme

marionnettiste et comédien. Il prend la direction artistique de cette Compagnie de 1989 à 2003 dont

il signe les mises en scène et, le plus souvent, l’écriture originale ou l’adaptation. Depuis 2004, il est à

la tête de Coup de Théâtre Cie.

Ces derniers temps, il a été remarqué dans MALADE !!! une adaptation du Malade imaginaire pour 1

comédien et 15 marionnettes. Il vient de créer LE BOURGEOIS, un Bourgeois Gentilhomme qu’il

interprète seul au milieu d’une vingtaine de marionnettes. Il a également mis en scène LA LEGENDE

DU GRAOULLY d’Alain Celo pour l’OPERA THEATRE de Metz

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Sylvie Pellegrini

Comédienne, chanteuse

Formée au théâtre par le biais de nombreux stages très variés (voix, chanson française, clown,

danse…) elle devient professionnelle en 1994.

Depuis cette date, elle multiplie les aventures avec des compagnies aussi diverses que

DERACINEMOA (RIEN A VOIR vraie-fausse visite guidée du haut-fourneau U4 à Hagondange) LES

BESTIOLES (CHANSONS RISSOLEES, chanson française loufoque et décalée d’Annie Cordy à Boris

Vian, HORS PISTE spectacle interactif sur la drogue) que COUP DE THEATRE Cie (DANS MON ZOO, Y A DES Z’AMIMOTS cabaret poétique pour jeune public LA LEGENDE DU GRAOULLY d’Alain Celo,

production de l’OPERA-THEATRE de METZ…)

Christophe Clerc

Technicien du spectacle / Création du décor

Après une maîtrise en Conception et mise en œuvre de projets culturels à l’Université de Metz, il

devient technicien plateau pour de nombreuses structures lorraines avant de se lancer plus

spécifiquement dans la construction de décors avec l’association Hama le castor.

Il a travaillé pour des événements comme La Nuit blanche, le festival Musiques volantes et des

compagnies comme Les Quatre coins ou Swirk Cie

Gillian Duda

Technicien du spectacle / Créateur lumière

Gillian poursuit un long compagnonnage avec la compagnie depuis 1990. Il y a été comédien,

musicien, régisseur plateau… Ces dernières années il crée essentiellement les éclairages et assure la

régie générale en Avignon.

Comme technicien, il a travaillé avec de nombreuses compagnies et structures de la Région avant de

s’installer depuis peu à Paris.

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Marc Hérouet

Professeur honoraire de musique de film et de musique populaire à l’Institut des Arts de Diffusion à

Louvain-la-Neuve (Belgique)

pianiste, arrangeur, compositeur, professeur, conférencier, réalisateur.

Né à Bruxelles le 30/11/1943

Co-créateur des groupes musicaux "Arkham" (1966), "Wallace Collection" (1968), "Salix Alba" (1972), "Marc

Hérouet's Ragtime Cats" et "Daydream" (1977), "Le Reliquaire des Braves", "Acousmie" et "Musikavomir"

(1979), , "Daleth" (1980), "Zar" (1982) , "Jazzbeek" (1984), "E411" (1995). Tournées et enregistrements

avec tous ces groupes.

Nombreuses musiques de films (réalisateurs: Maurice Rabinowicz, Thierry Michel, Chantal Akerman, Marian

Handwerker, Carole Lagagnère, Serge Dietrich, Alain Marcoen, Peter Anger, Jean-Marc Dauphin...) et une

centaine de musiques pour le théâtre.

Trois années de tournées mondiales avec le spectacle "L'Étrange Mister Knight".

A joué et enregistré avec Ann Gaytan, Roberto, Johan Verminnen, Jo Lemaire, Christiane Stefanski, Bruno

Genero Ensemble, Renaud Patigny, Buster & the Swing, Blue Saga, Trivelin, Willy Donni, Benny Waters,

Paul Closset, Wallace Davenport, Bud Freeman, Emmanuel Djob, Max Vandervorst…

Création de la "Wild Boar Blues Suite" pour groupe de Blues (Blue Saga) et Harmonie(OHPL) au Gaume Jazz

Festival 1999. Prix de la Sabam pour cette oeuvre.

Professeur de Musique et de Musique de Film à l'Institut des Arts de Diffusion (IAD) à Louvain-la-Neuve

jusqu’en 2009.

Président de la Commission Consultative de Musique non Classique jusqu'en 1998. Membre du CA

d'"Uradex"/ »Playright », association de défense des artistes exécutants.

Président des Jeunesses Musicales de la Communauté Française jusqu'en 2000.

Militant et responsable à Amnesty International depuis 1974.

Réalisateur et compositeur du film “SIEGES” en 2009.

Mise en scène de la pièce « La 5ème saison » de Joëlle Van Hee en 2011.