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1 Les chiffres clés de l’agriculture biologique en Languedoc-Roussillon : Par Patrick MARCOTTE, FRABLR Les chiffres sur l’agriculture biologique qu’on vous donne là, sachez que ce sont des chiffres qui sont issus des statistiques de l’Agence Bio et que ce sont les statistiques 2009. Pourquoi pas 2010 ? On n’est que début février et on les aura définitivement fin mars début avril. On peut quand même déjà vous dire que les résultats provisoires qui vont être annoncés pendant le salon de l’agriculture donnent un chiffrage de 2200 producteurs bio en 2010 dans la région Languedoc-Roussillon. Deux mots sur ce diagramme pour montrer qu’en fait il y a une évolution positive du secteur de consommation bio dans tous les domaines d’activité, dans tous les types de produits qui sont proposés au consommateur et que toute cette progression ne se dément pas malgré le contexte qu’on connaît tous de la crise économique. Vous voyez que les chiffres de 2009 dans tous les secteurs sont en progression. Vous avez en principe tous ces éléments dans les dossiers participants. La région Languedoc-Roussillon avait déjà atteint en 2009 les 6% qui étaient l’objectif fixé par le ministère de l’agriculture pour fin 2012 ; On est en avance. On est la 2 ème région en pourcentage de surface agricole cultivée en bio, derrière nos amis de PACA.

Les chiffres clés de l’agriculture biologique en … · Vous voyez que les chiffres de 2009 dans tous les secteurs sont en progression. ... avec les savoir-faire qu’on nous onnaît

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Les chiffres clés de l’agriculture

biologique en Languedoc-Roussillon :

Par Patrick MARCOTTE, FRABLR Les chiffres sur l’agriculture biologique qu’on vous donne là, sachez que ce sont des chiffres qui sont issus des statistiques de l’Agence Bio et que ce sont les statistiques 2009. Pourquoi pas 2010 ? On n’est que début février et on les aura définitivement fin mars –début avril. On peut quand même déjà vous dire que les résultats provisoires qui vont être annoncés pendant le salon de l’agriculture donnent un chiffrage de 2200 producteurs bio en 2010 dans la région Languedoc-Roussillon.

Deux mots sur ce diagramme pour montrer qu’en fait il y a une évolution positive du secteur de consommation bio dans tous les domaines d’activité, dans tous les types de produits qui sont proposés au consommateur et que toute cette progression ne se dément pas malgré le contexte qu’on connaît tous de la crise économique. Vous voyez que les chiffres de 2009 dans tous les secteurs sont en progression. Vous avez en principe tous ces éléments dans les dossiers participants. La région Languedoc-Roussillon avait déjà atteint en 2009 les 6% qui étaient l’objectif fixé par le ministère de l’agriculture pour fin 2012 ; On est en avance. On est la 2

ème région en pourcentage de surface agricole

cultivée en bio, derrière nos amis de PACA.

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Le bilan, bien qu’on ne puisse pas donner les statistiques globale des hectares fin 2010, c’est que courant 2010 il y a eu plus de 500 dossiers de conversion qui ont été déposés dans les différentes directions départementales de l’agriculture pour une surface nouvellement convertie de plus de 6000 hectares. On l’avait déjà constaté en 2009, en 2010 ça se poursuit. Je pense que dans tous nos travaux de cet après-midi on aura tous bien ça en tête qu’il faut réussir ces conversions pour faire en sorte qu’elles se pérennisent et même qu’on soit en en capacité d’en accueillir encore plus.

Le palmarès, quelle que soit la catégorie on a toujours un champion départemental qui peut répondre présent : le Gard en nombre de productions, les PO en pourcentage de superficie agricole, l’Hérault en nombre d’exploitants. Tous les territoires participent à cette dynamique.

Un petit résumé de ce qu’on vient dire, les statistiques de fin 2009 c’était 1785 exploitations. On va arriver à plus de 2200 puisque vous comprenez dans les conversions aidées il peut y avoir déjà des gens déjà convertis. Au final, on aura bien 2200 producteurs bio dans la région.

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La viticulture participe le plus à la conversion des nouvelles surfaces parce que sur 6000 hectares plus de 3000 convertis en viticulture bio.

Une première région française ce n’est pas un hasard si le salon Millésime bio qui est un salon international des vins organisés par nos amis de l’AIVB. Ce n’est pas un hasard si ça se déroule à Montpellier puisque la région Languedoc-Roussillon est leader au niveau national sur ce segment de production suivi par les régions traditionnelles de Provence et d’Aquitaine.

Survol rapide de l’ensemble des productions.

Les productions bio se trouvent naturellement dans leur terroir de prédilection donc pas étonnant qu’on retrouve Pyrénées-Orientales et Gard un peu en tête de la production de fruits et légumes. Vous voyez qu’au niveau des fruits il y a eu une forte progression depuis 2 ou 3 ans et que ça amène cette progression à presque plus de 8,5% des vergers cultivés en bio dans la région. Dans les vergers on mélange un peu tout mais il y a bien sûr d’abord les fruits à noyau, les pêches, nectarines, abricots, cerises et, on a tendance un peu à l’oublier, un segment d’activité très fort et en progression, c’est l’oléiculture : on recensait déjà 518 hectares en 2009. Il y a eu encore un grand mouvement de conversion en 2010 également.

Surface maraîchère : même progression, même pourcentage à peu près entre 6,5% et 8,5%, on est largement au-delà du symbolique avec bien sûr une diversité de structure d’exploitation qui vont du plus petit à la plus importante, plus petit pour les marchés des circuits courts et de ventes directes sous toutes ses formes et des exploitations de tailles plus importantes : on a des arboriculteurs qui peuvent avoir jusqu’à 30 à 40 hectares de verger et des maraichers avec des surfaces consistantes aussi en hectares pleins champs et sous abris. Ça nous donne la capacité à être présent sur les marchés aussi d’extérieur et au Nord de l’Europe notamment avec les savoir-faire qu’on nous connaît au niveau des produits comme vous le voyez sur la diapo.

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Pour les grandes cultures, un pourcentage peut-être plus modeste, c’est vrai qu’on doit pouvoir mieux faire et le dispositif d’aide à la conversion précédente n’était pas de nature à encourager cette production et pourtant, on aura l’occasion d’en parler au moment de l’exposer des filières, il y a une dynamique de transformation possible et de valorisation à travers des filières pains, régionales, à travers des semouleries qui sont demandeuses et qui sont en recherche de volume de production et ce sera tout l’enjeu du travail qui sera à mener par les différents opérateurs pour satisfaire leurs attentes en matière d’approvisionnement.

Concernant l’élevage, les départements traditionnels au premier rang, la Lozère investit sur ce type de production et de filière. Ce qui a le plus bougé c’est la filière lait au travers de production en ovin lait et des fromageries qui contrairement à ce qu’on peut malheureusement connaître dans le secteur traditionnel, ont des développements d’activités toute proportion gardée sont importantes et qui nécessitent de reconvertir plus d’élevage et c’est en place. Nous avons des ateliers, des entreprises telles que les Bergeries de Lozère, Lou Passou bio qui sont en recherche constante d’accroissement de leur approvisionnement.

Une autre diapo : on trouve le secteur lait en plein développement, un développement plus modeste pour la viande bovine mais je pense que là aussi il faudra que la commission travaille à essayer de faire mieux en termes de valorisation et il y a des perspectives, à nous de les travailler.

On a tendance à l’oublier, il y a aussi l’apiculture malgré les difficultés que connaît le secteur apicole, l’apiculture est un secteur qui bouge beaucoup où on constate pas mal de conversions notamment en Lozère mais aussi dans le PO où on a assisté à une certification de nouveaux élevages apicoles et c’est intéressant.

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En plante aromatique, un secteur en plein devenir, un secteur qui pour l’instant ne connaît que des surfaces modestes mais on a la chance d’avoir dans la région des opérateurs dont Bernard qui sont en recherche d’un développement important de leur approvisionnement en région et là il y a un vrai travail à faire qui a déjà été engagé et qu’il nous faut consolider pour faire en sorte que la production régionale puisse satisfaire le besoin de ces entreprises.

Pour terminer ce panorama, on vient de mettre en place une association interprofessionnelle ça veut dire qu’on a réuni tous les corps de métiers de la filière bio depuis la production en passant par la transformation jusqu’à la distribution. On a bien invité tous les opérateurs qui ont notifié leur activité auprès de l’agence bio pour participer à cette assemblée générale et vous voyez qu’on a un monde très divers. On a parlé de 2200 producteurs mais on a aussi plus de 300 préparateurs notifiés auprès de l’Agence bio avec toute la diversité que vous pouvez voir exposée, pas mal de distributeurs du magasin bio de détail jusqu’ à la grande surface.

Vous voyez qu’il y a aussi des boucheries, de boulangeries artisanales, des grandes surfaces parce que ces grandes surfaces dès lors qu’elles ont une activité de transformation, de cuisson-pain voire même de découpe de viande doivent faire notifier leur activité. Ca représente tout un ensemble diversifié sur lequel il faudra qu’on travaille puisque on a un marché régional et des distributeurs régionaux avec qui ont a intérêt à souder des liens pour, ensemble, valoriser nos savoir-faire, nos productions et les leurs. Du magasin de détails vous voyez que 78 magasins de détail et des formes particulières de distributions qui sont les Amap, les constitutions de paniers avec des associations de consommateurs et de producteurs. On a mis les paniers distinctement des Amap. C’est simplement des sociétés qui distribuent, qui livrent des paniers sans que ce soit forcément lié ni a un producteur en particulier ni à une association de consommateurs.