Les éco-gestes informatiques au quotidienmultimedia.ademe.fr/telechargements/Eco-gestes... · ISBN : 979-10-297-0601-1 - avril 2017 - 1000 exemplaires Dépôt légal : ©ADEME éditions,

Les éco-gestes informatiques au quotidienUn gUide pratiqUe poUr agir...

Quelques mois après la COP22 de Marrakech, nous nous devons d’accélérer le rythme pour une meilleure prise de conscience. Convaincre de l’intérêt collectif et individuel d’adopter de nouveaux comportements apparaît, à nos yeux, comme une urgence. On a tout à y gagner. Nous avons la conviction que les petits ruisseaux font les grandes rivières. Les éco-gestes proposés ici sont simples à appliquer. Chacun peut agir sur le cycle de vie du matériel informatique à trois étapes : acquisition du matériel, usage, fin de vie(s). L’immatérialité apparente du numérique ne favorise pas la perception des enjeux. Le rappel de chiffres-clés tout au long de cet ouvrage permettra au lecteur de lever cette illusion et de prendre la mesure des impacts environnementaux des technologies de l’information et de la communication.Ce guide invite le citoyen-consommateur, conscient des multiples enjeux, à agir, à porter un nouveau regard sur le numérique et à tendre vers un usage sobre et responsable.

Bela Loto HiffLer a été compositeur-arrangeur, dans une première grande étape de sa vie, et a publié un premier ouvrage en 2002, "Le son sur le web", aux éditions Dunod. Elle a ensuite emprunté d’autres chemins.Après de précieuses expériences pédagogiques en lycées et au sein de structures telles que l’université Paris-Est Marne-la-Vallée, Telecom Paris Tech, etc., elle s’est consacrée à la formation professionnelle. Elle anime depuis une dizaine d’années des modules en bureautique pour de nombreuses entreprises, centres de formation et des publics d’une grande diversité.Déjà très engagée sur les questions de développement durable, la dimension responsable est désormais fondamentalement intégrée dans les formations qu’elle propose et dans sa réflexion sur le numérique. Elle vient récemment de terminer un master 2 "Développement durable & Organisations" à Paris-Dauphine et est à l’initiative de nombreux projets liés à l’informatique responsable.

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ISBN : 979-10-297-0601-1

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Ce document est édité par l’ADEME

ADEME 20 Av. du Grésillé BP 90406 | 49004 ANGERS CEDEX 01

Coordination technique : Claire Raffray - ADEME

Auteur : Bela LOTO HIFFLER

Crédits photo : ADEME / Sciences & Avenir / Jane Tregelles - Alamy Stock Photo

Création graphique : Empreinte Studio & Th. Peters Communication - ANGERS

Impression : Imprimerie SETIG-ABELIA, BEAuCOuzé (49) - FRANCE - certification PEFC, AFAQ ISO 14001, Imprim’vert

Brochure réf. 010048

ISBN : 979-10-297-0601-1 - avril 2017 - 1 000 exemplaires

Dépôt légal : ©ADEME éditions, avril 2017

Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite selon le Code de la propriété intellectuelle (Art L 122-4) et constitue une contrefaçon réprimée par le Code pénal. Seules sont autorisées (Art L 122-5) les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, ainsi que les analyses et courtes citations justifiées par le caractère critique, pédagogique ou d’information de l’œuvre à laquelle elles sont incorporées, sous réserve, toutefois, du respect des dispositions des articles L 122-10 à L 122-12 du même Code, relatives à la reproduction par reprographie.

L’ADEME EN BrEfL’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) participe à la mise en œuvre des politiques publiques dans les domaines de l’environnement, de l’énergie et du développement durable. Elle met ses capacités d’expertise et de conseil à disposition des entreprises, des collectivités locales, des pouvoirs publics et du grand public, afin de leur permettre de progresser dans leur démarche environnementale.

L’Agence aide en outre au financement de projets, de la recherche à la mise en œuvre et ce, dans les domaines suivants : la gestion des déchets, la préservation des sols, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, les économies de matières premières, la qualité de l’air, la lutte contre le bruit, la transition vers l’économie circulaire et la lutte contre le gaspillage alimentaire.

L’ADEME est un établissement public sous la tutelle conjointe du ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer et du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

LES COLLECTIONS

DE L’ADEME

ILS L’oNt fAItL’ADEME catalyseur : Les acteurs témoignent de leurs expériences et partagent leur savoir-faire.

CLéS pour AgIrL’ADEME facilitateur : Elle élabore des guides pratiques pour aider les acteurs à mettre en œuvre leurs projets de façon méthodique et/ou en conformité avec la réglementation.

HorIzoNSL’ADEME tournée vers l’avenir : Elle propose une vision prospective et réaliste des enjeux de la transition énergétique et écologique, pour un futur désirable à construire ensemble.

ExpErtISESL’ADEME expert : Elle rend compte des résultats de recherches, études et réalisations collectives menées sous son regard.

fAItS Et CHIffrESL’ADEME référent : Elle fournit des analyses objectives à partir d’indicateurs chiffrés régulièrement mis à jour.

À ma fille Nooki grâce à qui ce projet a pu prendre forme, qui m’accompagne et me conseille dans tous mes chantiers,

avec efficacité et grande lucidité ;

À mon fils Kolia , mon précieux relecteur et rigoureux correcteur ;

À ma sœur Isa, grâce à qui l’idée de ce guide a pu se développer concrètement et qui me soutient dans

tous mes projets ;

À mes frères François et Laurent, dont j’admire les engagements humanitaires et artistiques ;

À ma mère Jacqueline, à qui je dois tout ;

Merci à Alain Anglade pour son aide précieuse, ses conseils et sa relecture attentive ;

Merci à Erwann Fangeat et Emily Spiesser pour leurs corrections ;

Merci à Katharina pour ses suggestions pertinentes ;

Merci à Philippe Bihouix, grâce à qui mon regard sur le monde technologique a changé ;

À l’exceptionnelle promotion dauphinoise DDO13 ;

À Yu ;

À Rosa.

page 2 Les éco-gestes informatiques au quotidien

Avertissement

Les informations contenues dans cet ouvrage n’engagent que la responsabilité de son auteur

et ne représentent pas nécessairement l’opinion de l’ADEME

page 3Les éco-gestes informatiques au quotidien

Préface

Le numérique n’a rien de virtuel. Derrière nos terminaux (téléphones, tablettes, ordinateurs, imprimantes), il mobilise, pour le traitement, le transport et le stockage des données, un complexe système d’équipements et d’infrastructures : millions de serveurs locaux, de bornes Wifi, d’antennes-relais, de transmetteurs, centaines de milliers de répéteurs et de routeurs, milliers de câbles terrestres et sous-marins, de satellites, milliers de centres de données (data centers) remplis de serveurs et de disques durs …

Une économie 2.0 au souffle sulfureux (et même sulfurique)Toutes ces technologies ont un impact environnemental majeur, à tous les stades de leur cycle de vie.

Dès l’extraction des matières premières, notamment les dizaines de métaux rares contenus dans les ordinateurs – argent, lithium, cobalt, étain, indium, germanium, tantale, or, palladium … –, car les industries minières et métallurgiques comptent parmi les activités humaines les plus polluantes : destruction de sites naturels, consommation d’eau et d’énergie, rejets de soufre ou de métaux lourds, utilisation de produits chimiques nocifs comme le cyanure, génération de déchets miniers …

Au cours de leur fabrication, car la réalité de l’industrie électronique est fort éloignée de l’image du technicien en blouse blanche. Pour produire les fameuses puces au silicium par exemple, on utilise une grande quantité d’eau qu’il faut purifier en amont puis traiter en aval, mais aussi du coke de pétrole, du charbon, toute une gamme de produits chimiques – ammoniaque, chlore, acides … fournis par le cœur du capitalisme "carbonifère", comme le qualifie Lewis Mumford dans Technique et Civilisation (Seuil, 1950).

Pendant l’utilisation, car le numérique consomme environ 10 % de l’électricité mondiale – 1500 à 2000 TWh –(milliards de kWh). Il faut en effet faire tourner les serveurs


et ordinateurs, émettre les ondes électromagnétiques des antennes-relais et des bornes Wifi et climatiser les centres de données pour maintenir une température de fonctionnement acceptable. Les économies domestiques réalisées par l’électroménager A+++ ou l’éclairage basse-consommation ont été annihilés par l’informatique ; la "box" reste désormais allumée en permanence, là où le téléphone au fil de cuivre ne consommait d’électricité qu’une fois décroché ...

En fin de vie, car les déchets électroniques sont parmi les plus complexes à traiter. Une partie – majoritaire – n’est pas triée et termine en incinération ou en décharge ; une autre rejoint les circuits "informels" en Afrique de l’Ouest ou en Chine, où les déchets sont brûlés à l’air libre, où les sols, les rivières et les nappes phréatiques sont pollués durablement. La partie restante rejoint des usines spécialisées, qui ne récupèrent que la partie rentable des matières premières. In fine, le taux de recyclage de nombreux métaux rares est ridiculement bas, souvent inférieur à 1 %, un terrible gâchis pour les générations futures.

Il faut que l’utilité de nos équipements électroniques soit bien grande pour accepter collectivement un tel coût environnemental. Internet est sans doute un bien commun, mais il n’est pas plus "écologiquement gratuit" qu’il n’est "économiquement gratuit" : si l’information, les réseaux sociaux, les sites collaboratifs, les plateformes de messagerie et de stockage sont gratuits, c’est que nous ne sommes pas les consommateurs, mais le produit vendu. Et la part de publicité, incluse dans le prix des produits achetés, permet de payer les équipements installés, les factures d’électricité, les salaires du personnel de nettoyage et de gardiennage, etc.

Green IT ou accélération mortifère ?Malgré cela, nous plaçons de grands espoirs quant aux effets environnementaux bénéfiques permis par le numérique : économies de papier, déplacements


professionnels remplacés par des téléréunions ... surtout, les applications mobiles permettent d’imaginer un monde où tout sera bien mieux optimisé, où les outils et services numériques seront facteurs d’efficacité et de sobriété : covoiturage plus accessible, transports collectifs simplifiés et mieux interconnectés, déplacements urbains fluidifiés dans des "villes intelligentes" (smart cities), économie de la fonctionnalité réduisant le besoin en équipement individuel, prêt de matériel, revente d’occasion …

Las, ce serait oublier l’effet rebond. La consommation globale de papier n’a pratiquement pas baissé : et si on imprime une faible proportion des documents, on en manipule bien plus … et il est devenu bien plus simple et bien moins coûteux d’imprimer.

Certes, des progrès techniques sont faits et vont être faits, pour réduire l’impact environnemental, consommation énergétique en tête. Le Green IT, l’informatique "verte", inclut un vaste champ de réflexions et d’actions, qui vont de l’optimisation des logiciels ou des pages Web, à la mutualisation des serveurs dans les centres de données – le cloud computing, qui délocalise le stockage des données et des capacités de calcul, peut être bien plus efficace grâce au partage des équipements et à leur meilleure utilisation.

Malheureusement, en parallèle, le volume des données traitées, échangées et stockées explose. Malgré tous les progrès techniques, il faut donc agrandir en permanence les centres de données, dérouler de nouveaux câbles océaniques, compléter ou upgrader les réseaux d’accès … Et l’avènement combiné des objets connectés (on nous en promet des dizaines de milliards pour bientôt) et du Big data, c’est-à-dire la massification et la multiplication des données brutes captées et conservées à des fins d’analyse et d’exploitation futures, s’apprête à faire encore bondir les chiffres.


Se retrousser les manchesPourtant, les pistes sont nombreuses, et nous pourrions réduire drastiquement – de plus de 90 %, sans aucun doute – l’impact environnemental du système numérique : en évitant les réseaux d’infrastructure et les systèmes redondants ; en privilégiant les accès filaires, bien moins énergivores ; en concevant correctement les logiciels et l’architecture des centres de données; en renonçant à la course au débit, au temps réel et à l’immédiateté, très consommateurs d’équipement et générateurs de trafic supplémentaire ; en réduisant les fonctionnalités et les performances superflues ; en travaillant sur la durée de vie des équipements, par la modularité, la "réparabilité", la compatibilité entre eux ; en freinant l’innovation, souvent dispendieuse, du secteur ; en améliorant, dès la conception, l’efficacité de la récupération de matériaux au recyclage …

Mais bien sûr, tout cela ne dépend pas, loin s’en faut, des simples consommateurs que nous sommes. Il faudrait une profonde remise en cause des pratiques existantes, des modèles économiques, des approches réglementaires, des schémas culturels, des méthodes d’éducation, pour réfléchir à nos besoins réels et réussir la mise en œuvre d’une sobriété intelligente. Nous en sommes très loin.

En suivant les nombreux et judicieux conseils de cet ouvrage, vous ne sauverez pas la planète, sans doute – et telle n’est pas son ambition. Tandis que vous effacerez les messages stockés dans votre boîte aux lettres et lutterez contre les pourriels pour soulager les serveurs du cloud de quelques dizaines de gigaoctets, quelque part dans une lointaine "ferme" de serveurs, Facebook, Google et les autres y auront ajouté quelques centaines de teraoctets ; tandis que vous aurez déniché un bon plan pour faire réparer ou remettre à niveau votre ordinateur, des tombereaux d’équipements rejoindront les décharges, et les objets connectés, déchets électroniques en puissance, envahiront votre quotidien ; tandis que vous économiserez consciencieusement le papier


et l’encre de votre imprimante en rognant sur les marges et en choisissant les bonnes polices de caractère, quelqu’un bourrera votre boîte aux lettres – la vraie cette fois – de prospectus publicitaires. Ainsi va le monde …

Mais ce n’est pas une raison pour ne rien faire, et il faut bien commencer quelque part. Balayer devant sa porte, par exemple, en prenant conscience des enjeux, en ouvrant les yeux sur la réalité, en réfléchissant sur ses besoins et ses pratiques, au quotidien, avant de porter dehors la bonne parole, de diffuser les bonnes idées, de prendre un immense plaisir à expérimenter le ralentissement et le partage dans une ambiance furieusement "accélérationniste" et individualiste. Sans oublier de déconnecter et débrancher autant que possible. Il y a aussi tellement à faire dans la vie non numérique.

Philippe BihouixIngénieur, auteur de L’âge des low tech (Seuil, 2014)

Novembre 2016



¹ BEDNIK A., Extractivisme, Exploitation industrielle de la nature : logiques, conséquences, résistances, Le passager clandestin, 2016

(…) Voilà qu’aujourd’hui le tout numérique, le tout-mobile, le tout-sans-fil nous donnent l’illusion de flotter dans l’éther. Il est facile de se laisser convaincre (…) un email parvient effectivement en une dizaine de secondes à l’autre bout du monde, mais à la différence d’un pigeon voyageur ou d’un postier à pied ou à cheval, son apparente immatérialité est tributaire d’infrastructures et de machines complexes, impossibles à édifier et à maintenir sans apports considérables de matières premières et d’énergie. (…)



Dédicaces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1

Préface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

I . La première action responsable, l’acquisition du matériel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

A . Au cœur de nos ordinateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 B . Le cadre juridique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 C . La consommation et l’obsolescence programmée . . 39 D . Le rôle crucial du consommateur . . . . . . . . . . . . . . . . 44 E . Les labels et les guides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 F . Quelques recommandations techniques

par catégories de matériels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64

II . Les éco-gestes au quotidien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81

A . La gestion de l’énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81 B . Le poste de travail et son environnement . . . . . . . . . 102 C . La navigation Internet et la gestion de la messagerie 130 D . L’impression. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170

III . La fin de vie du matériel informatique . . . . . . . . . 197

A . Les déchets électriques et électroniques : définitions et réglementations . . . . . . . . . . . . . . . . . . 199 B . La collecte des DEEE ménagers . . . . . . . . . . . . . . . . . 220 C . Le consommateur face aux alternatives . . . . . . . . . . 225

conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 245

check list éco-gestes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 249

fiches pratiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 253

Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 283

Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 293

carnet d’entretien (en annexe de ce guide)

TaBLe Des maTIères



Aujourd’hui, dans la vie quotidienne des ménages comme dans le monde professionnel, la circulation de l’information est permanente. On assiste à une accélération des échanges, à des besoins de réactivité, de simultanéité toujours croissants. Ce phénomène se traduit par une démultiplication des supports numériques et une connectivité en évolution constante. Toujours plus de services en ligne, toujours plus de connexions, toujours plus d’applications. Aussi n’est-il pas surprenant de constater que les dépenses consacrées aux technologies de l’information et de la communication (TIC) sont celles qui ont le plus fortement progressé ces dernières années après celles affectées à la santé.

Les technologies de l’information et de la communication, définies par l’OCDE2, recouvrent les secteurs suivants :

. Secteurs producteurs de TIC (fabrication d’ordinateurs et de matériel informatique, de TV, radios, téléphone, etc.) ;

. Secteurs distributeurs de TIC (commerce de gros de matériel informatique, ...) ;

. Secteurs des services de TIC (télécommunications, services informatiques, services audiovisuels, ...).

Le cabinet Gartner3 révélait, dès 2007, que le secteur des TIC était à l’origine de 2 % des émissions globales des gaz à effet de serre, soit l’équivalent des émissions de l’aviation civile. Ce chiffre fut largement repris par la presse et dans les médias. Plus récemment, des études indiquent que les TIC représentent entre 2 et 10 % des émissions, avec un consensus autour de 4-5 %⁴.

Aujourd’hui, 82 % des 12 ans et plus sont équipés en ordinateur à domicile et 36 % ont accès à plusieurs

InTroDucTIon

2 Organisation de coopération et de développement économiques3 Entreprise américaine de conseil et de recherche dans le domaine des techniques

avancées, fondée en 1979 <http://www.gartner.com>4 Forgerie C., chargée de recherche au CNRS, <http://www.pourlascience.fr/

ewb_pages/a/article-l-informatique-emet-plus-de-gaz-a-effet-de-serre-que-l-aviation-36037.php#w0hmzoL0XCufbpQb.99>


ordinateurs dans leur foyer. La tablette tactile a séduit près d’une personne sur trois et il s’en vend désormais plus que de PC. 89 % de la population de 12 ans et plus sont équipés d’un téléphone mobile, et 46 % des personnes interrogées revendiquent l’usage d’un smartphone⁵.

Ces données ne sont pas sans conséquence : la consommation électrique liée à l’usage des TIC a augmenté de plus de 10 % par an sur les dix dernières années et cette consommation est due pour moitié aux ménages et pour moitié aux entreprises et activités intermédiaires. Cela signifie que l’usager au quotidien a une vraie responsabilité.

La plupart du temps, l’impact écologique des produits que nous utilisons est ignoré car l’immatérialité apparente de ce domaine ne favorise pas notre perception des enjeux. Tout semble invisible et open bar. Seul le thème des data centers, fortement médiatisé, semble avoir sensibilisé. Mais c’est en quelque sorte l’arbre qui cache la forêt. Certes, les millions de serveurs sont de grands consommateurs d’énergie et le big data (ou métadonnées) a un vrai coût écologique. Mais les principaux impacts ont lieu lors de l’étape de la fabrication du matériel.

Nous verrons donc dans le détail que les TIC ont un impact très important sur l’environnement. Ces technologies peuvent cependant, dans le même temps, participer à la réduction de cet impact, permettre de réduire les gaz à effet de serre générés par les autres secteurs et avoir un potentiel d’amélioration pour les autres domaines de l’économie. C’est ce que l’on appelle l’IT for Green ou Green by IT. Il s’agit d’une démarche d’amélioration continue qui vise à réduire l’empreinte économique, écologique et sociale d’un produit ou d’un service, grâce aux TIC. Mais il est impératif de soulever la question des effets rebond et des besoins en ressources lorsque l’on évoque une démarche Green by IT.

5 CREDOC, La diffusion des technologies de l’information et de la communication dans la société française, 2014


En ce qui nous concerne ici, nous nous concentrerons sur les problèmes, sur le périmètre Green IT (terminologie utilisée jusqu’ici dans le cadre de l’entreprise - on parle désormais de numérique responsable -) c’est-à-dire la démarche qui vise à réduire l’empreinte écologique des TIC et développerons les solutions et astuces permettant de maîtriser par l’usage l’énergie consommée et de participer à l’économie des ressources naturelles qui sont nécessaires pour assurer leur production. Nous nous proposons de nous mobiliser pour agir au quotidien.

Nous reviendrons sur ces points. Retenons pour le moment que les TIC peuvent être alternativement considérées comme des problèmes ou comme des solutions.


De nombreuses initiatives de sensibilisation des publics ont vu le jour sous des formes diverses mais il est urgent d’en accélérer le rythme pour une meilleure prise de conscience individuelle. Convaincre de l’intérêt collectif et individuel d’adopter de nouveaux comportements apparait comme une urgence.

Pour rédiger cet ouvrage, nous avons étudié de très nombreux rapports pendant des mois et constaté non seulement que l’état des lieux était alarmant mais que les moyens pour remédier à cette situation ainsi que les astuces dans ce domaine étaient très dispersés, à travers de multiples plateformes, sites Internet parfois très spécialisés (trop pour le grand public), blogs et documents offrant des informations parfois contradictoires. Nous avons tenté de faire un tri pertinent et avons sélectionné des données chiffrées pouvant avoir un sens. Nous avons été prudents mais néanmoins curieux, nous avons cherché à être rigoureux et nous avons systématiquement comparé les résultats de nos recherches. Nous avons identifié les acteurs reconnus du domaine et fréquenté les sites de références.

En démarrant la rédaction de cet ouvrage, nous nous sommes prêtés à un petit sondage informel, auprès d’un échantillon non représentatif (124 personnes très exactement, amis et amis d’amis, l’âge des participants allant de 13 à 80 ans). Le questionnaire soumis était anonyme. Cette enquête artisanale n’avait bien entendu, du fait de la taille de l’échantillon et de la méthodologie employée, aucune prétention scientifique mais un certain nombre de réponses nous ont interrogés. Pour la moitié des personnes qui se sont prêtées au jeu, l’expression informatique éco-responsable ou durable n’était pas du tout familière et les trois-quarts n’avaient aucune idée des impacts environnementaux des TIC. A la question "souhaiteriez-vous en savoir plus ?" 90 % ont répondu positivement. Et à cette autre question "seriez-vous prêts à changer vos habitudes dans votre pratique informatique quotidienne ?", 87 % ont répondu par l’affirmative. Cependant, une difficulté ressortait pour un


bon tiers : "J’ai déjà eu du mal à me former à l’informatique, alors modifier mes habitudes me paraît difficile".

L’idée de ce guide est donc d’accompagner, de rassembler les bonnes pratiques et les éco-gestes pour agir sur le cycle de vie du matériel informatique à trois étapes : achat, usage et fin de vie. Son contenu se veut pratique et s’adresse au plus grand nombre. Il vise les particuliers dans leur quotidien qui pourront dans l’idéal faire ensuite "au bureau comme à la maison". Mais il est aussi destiné aux associations au sens large et celles qui sont concernées par la cause environnementale en particulier. Les écoles formeront également un public de choix, compte tenu des nouveaux usages et équipements numériques massifs. Les villes et plus généralement les collectivités territoriales pourront également parfaitement relayer le message.

Limiter l’impact des TIC que nous utilisons passe par un questionnement en permanence, par un refus de la passivité et des valses marketing hypnotiques. Nous proposons d’acheter le moins possible, de faire de meilleurs choix en dépassant le rapport qualité-prix classique, en utilisant mieux les produits et en nous impliquant à toutes les étapes du cycle de vie du matériel.

Nous avons volontairement mis l’accent sur un environnement informatique classique et sur le poste de travail en particulier mais ce qui suit est tout aussi valable pour les périphériques et le matériel nomade (smartphone, etc.), notamment au moment de l’acquisition et en fin de vie(s). L’idée est d’adopter une attitude cohérente et réfléchie face au numérique au sens large.

Chaque chapitre comportera des chiffres-clés pour marquer les esprits et proposera trois niveaux d’actions : action simple, action abordable, action plus poussée. Des fiches pratiques, situées en fin d’ouvrage, accompagneront le lecteur pas à pas pour certaines procédures. Enfin, des liens vers de nombreuses ressources complémentaires lui permettront d’aller bien plus loin s’il le souhaite.


Avec ce guide, nous invitons à tendre vers une informatique responsable, qui n’est autre que l’application des idées et des principes du développement durable aux technologies de l’information et de la communication et ce, dans le quotidien. Nous partons résolument en campagne pour sensibiliser le plus grand nombre, pour partager nos préoccupations, encourager à faire mieux pas à pas et contribuer à une société moins carbonée. Pour les plus sceptiques, l’évaluation des économies à réaliser pourra être une des motivations pour agir au quotidien.

Enfin, si ce guide pouvait encourager le lecteur à poser un autre regard, à engager une réflexion profonde sur ses besoins et à emprunter naturellement les chemins de la sobriété, nous aurions en grande partie gagné notre pari.


I. La PremIère acTIon resPonsaBLe, L’acquIsITIon Du maTérIeL

Savez-vous que...

La fabrication d’un ordinateur de bureau nécessite 100 fois son poids final en matières premières6

240 kg de combustibles fossiles, 22 kg de produits chimiques et 1,5 tonne d’eau seraient nécessaires à la fabrication d’un ordinateur et de son écran7

Les ventes d’appareils électroniques explosent et le chiffre d’affaires réalisé actuellement à l’échelle mondiale est évalué à près de 2 000 milliards de dollars8

La hausse des achats en TIC (technologies de l’information et de la communication) a été de 12,6 % en moyenne par an sur les 45 dernières années ! Le prix d’acquisition divisé par 20 en 25 ans9

6 WILLIAMS Eric et KUEHR R., Computer and the environnement, Université des Nations Unis, 2003.

7 Idem.8 ACTION DE CAREME / PAIN POUR LE PROCHAIN, Repères, 2014.9 INSEE, Consommation des ménages globale et en TIC de 1960 à 2005.

Adopter une attitude éco-responsable pour l’achat d’un matériel informatique, c’est prendre en compte les matières premières nécessaires à sa fabrication, les conditions sociales et sanitaires dans lesquelles il a été fabriqué, la consommation d’énergie et sa durée de vie. Les impacts principaux ont lieu lors de l’étape de sa fabrication. C’est pourquoi nous devons jouer sur la durée. S’il n’y avait qu’un seul geste à retenir, ce serait d’utiliser le plus longtemps possible son matériel et de considérer que ce dernier a plusieurs vies, au-delà de notre propre usage. Il est important, par conséquent, d’être très attentif lors de l’action d’achat. Ce dernier doit se préparer en amont. En tant que consommateur, nous devons sélectionner un appareil adapté à nos besoins, peu énergivore, robuste et réparable, mais également nous intéresser aux conditions sanitaires et sociales. Soyons conscients que pour acheter à un prix défiant toute concurrence, il a bien fallu fabriquer des équipements à bas prix quelque part. Ce "quelque part" se


10 Voir glossaire

situant où la législation sociale est la moins contraignante. Mais à quel prix humain ? Le dumping social a en effet des conséquences graves. Nous évoquerons ces questions plus loin dans ce chapitre.

Les producteurs, pour la plupart, au lieu de financer une meilleure conception et d’utiliser moins de substances toxiques, préfèrent, en externalisant les coûts, continuer de "concevoir pour la décharge". Gardons en tête qu’au moment où nous découvrons tel ou tel nouveau gadget, celui que nous venons de jeter empoisonne peut-être des familles en Inde, au Ghana, au Nigeria … S’agissant des déchets électroniques, on observe quelques progrès, mais on est loin du compte.

Une démarche responsable est contraignante et nous amènera ici à étudier :. Les spécifications techniques des équipements ;. Les spécifications environnementales qui sont

communiquées ;. Les critères de choix pour l’usage escompté.

Un travail de comparaison doit être effectué et nous pouvons y être aidé par des structures et associations qui offrent au public les résultats de leurs recherches.

Retenons ici que c’est donc la phase de production qui est la plus impactante. En outre, plus l’objet est petit, plus l’impact de cette phase est important. Les impacts transport ne sont pas significatifs (à l’exception d’un transport effectué en avion qui restera plus faible si l’on compare aux autres phases).

a . au cœur De nos orDInaTeurs 1 . Matières premières et toxicitéLes analyses du cycle de vie10 avancent que 80 % de l’énergie utilisée par un ordinateur l’est au moment de sa

Gardons en tête qu’au moment où nous découvrons tel ou tel nouveau gadget, celui que nous venons de jeter empoisonne peut-être des familles en Inde, au Ghana, au Nigeria …


11 L. M. Hilty et T. F. Ruddy, "Towardsa sustainableinformation society", Informatik, 4, août 2000, relayé par Berthoux F., Ecoinfo, conf. du 8/04/2014, Délégation Normandie du CNRS, semaine du développement durable.

fabrication. Sachant que la durée moyenne d’utilisation d’un ordinateur portable est de 2 à 3 ans et celle d’un ordinateur de bureau de 4 à 5 ans, cela fait de l’ordinateur un appareil très énergivore. Malgré les directives que nous verrons plus loin dans ce chapitre, les constructeurs, et par extension les consommateurs qui ne sont pas encore au fait de ces questions, sont en train de provoquer une situation d’urgence toxique à l’échelle planétaire, selon une règle simple : toxics in, toxics out. On injecte des éléments toxiques au moment de la fabrication d’un appareil et on en rejette au moment de sa fin de vie.

Une quantité très importante d’énergie et de produits chimiques est nécessaires à l’industrie des TIC et les méthodes d’extraction sont polluantes et énergivores. Seulement 2 % des matériaux dont on a besoin pour la production des TIC se retrouvent dans le produit final, les 98 % qui restent se transforment en déchets11. En comparaison avec d’autres secteurs, c’est l’industrie qui exige le plus de ressources.

La fabrication des TIC produit des effets environnementaux et a une part de responsabilité dans les phénomènes suivants : réchauffement climatique, augmentation des gaz à effet de serre, acidification des océans, eutrophisation des eaux (prolifération des algues, asphyxie des écosystèmes aquatiques), déplétion (diminution) de la couche d’ozone, désertification, impact sur la santé humaine, perte de la biodiversité.

Les appareils électroniques contiennent des substances toxiques nocives et sont composés d’un ensemble de plus en plus sophistiqué de matériaux. Parmi ces derniers, on trouve des substances chimiques dangereuses, comme les retardateurs de flamme bromés, utilisés pour contrer les risques d’incendie (polybromodiphényles éthers ou PBDE,

La fabrication des TIC produit des effets environnementaux et a une part de responsabilité ...


12 Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec, <http://www.ceaeq.gouv.qc.ca/analyses/nouv_para_org.htm>

13 United Nations Environment Programme, Metal Recycling Opportunities, Limits, Infrastructure, 2013.

14 Les terres rares, ou lanthanides, forment un groupe de minéraux aux propriétés voisines dans lesquels se trouvent certaines matières premières essentielles pour les secteurs de l’informatique et de l’électronique. Elles ont été découvertes au début du XIXe s. dans des minerais que l’on appelait "terres", peu courants à l’époque.

polybromobiphényles ou PBB). Les effets toxiques de ces composés ne sont pas tous connus mais ils sont soupçonnés d’être responsables d’hyperthyroïdie et de troubles du développement du système nerveux12.

Ces substances chimiques provoquent une pollution importante et de hauts risques sanitaires pour les travailleurs qui produisent ces appareils au moment de la fabrication ou qui les éliminent au moment du démantèlement : émission de gaz cancérigènes pendant la fabrication des circuits imprimés, émission de C02, de S02, de dioxines, de composés bromés et brominés, poussières contenant du plomb, du cuivre, du nickel, du zinc, des métaux lourds, de l’arsenic, du cadmium, etc. Les métaux très toxiques peuvent porter atteinte aux enfants et aux femmes enceintes, même lorsque ces derniers sont faiblement exposés. Nous verrons plus loin dans ce chapitre que certaines substances dangereuses ont été limitées par la directive RoHS.

Une étude de l’UNEP13 parue en 2013 indiquait les principaux matériaux utilisés : silice, zinc, cuivre, étain, fer, aluminium, plomb, nickel, plastiques. D’autres matériaux sont présents en toutes petites quantités : argent, manganèse, palladium, cobalt, antimoine, bismuth, chrome, cadmium, sélénium, niobium, yttrium, rhodium, platine, mercure, arsenic, germanium, gallium, baryum, tantale, indium, vanadium, béryllium, terbium, or, europium, titane, ruthénium.

Les ordinateurs portables (ainsi que les téléphones portables), contiennent aussi des éléments appartenant à la famille des terres rares14. Les applications industrielles de terres rares sont réalisées à des niveaux de pureté


15 Antimoine, béryllium, cobalt, fluorine, gallium, germanium, graphite, indium, magnésium, niobium, platine, terres rares, tantale et tungstène.

16 BIHOUIX P. de GUILLEBON B. Quel futur pour les métaux, EDP Sciences, 2010

très élevés, jusqu’à 99,9999 %. Le produit minier brut étant un mélange des 17 terres rares (mischmetal), un grand nombre d’opérations polluantes est nécessaire pour obtenir la séparation des éléments et le niveau de purification. Concrètement, les usines chinoises, à Baotou notamment, qui effectuent les premiers traitements des terres rares rejettent leurs effluents bruts dans le fleuve Jaune (le deuxième plus long fleuve de Chine après le Yangzi Jiang). Les premiers traitements appliqués nécessitent beaucoup d’eau, de l’acide nitrique, sulfurique ou chlorhydrique. On utilise aussi de la soude ou de l’oxyde d’ammonium. Pour donner un ordre de grandeur, il faut environ sept tonnes d’ammoniaque pour une tonne de terre. La suite des traitements exige un broyage très fin à ciel ouvert et l’utilisation d’ une méthode de flottation. Tout ceci demande encore beaucoup d’eau et d’additifs chimiques.

Ces terres rares, dont la Chine a presque le monopole de la production mondiale, font partie de la liste des quatorze matières premières critiques15 que Bruxelles a défini en fonction de la rareté de la ressource, de la concentration géographique et de la demande future.

La table de Mendeleïev, classification périodique des éléments, est de plus en plus sollicitée. En 1980, on comptait une dizaine de métaux utilisés. En 1990, on en comptait une quinzaine et en 2000, une soixantaine, en grande partie imputable à l’industrie des TIC16. Nos ordinateurs contiennent désormais une cinquantaine de métaux. Nos téléphones portables en contiennent presque autant.

La table de Mendeleïev de plus en plus sollicitée ...

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ISBN : 979-10-297-0601-1 - avril 2017 - 1 000 exemplaires

Dépôt légal : ©ADEME éditions, avril 2017

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Les éco-gestes informatiques au quotidienUn gUide pratiqUe poUr agir...

Quelques mois après la COP22 de Marrakech, nous nous devons d’accélérer le rythme pour une meilleure prise de conscience. Convaincre de l’intérêt collectif et individuel d’adopter de nouveaux comportements apparaît, à nos yeux, comme une urgence. On a tout à y gagner. Nous avons la conviction que les petits ruisseaux font les grandes rivières. Les éco-gestes proposés ici sont simples à appliquer. Chacun peut agir sur le cycle de vie du matériel informatique à trois étapes : acquisition du matériel, usage, fin de vie(s). L’immatérialité apparente du numérique ne favorise pas la perception des enjeux. Le rappel de chiffres-clés tout au long de cet ouvrage permettra au lecteur de lever cette illusion et de prendre la mesure des impacts environnementaux des technologies de l’information et de la communication.Ce guide invite le citoyen-consommateur, conscient des multiples enjeux, à agir, à porter un nouveau regard sur le numérique et à tendre vers un usage sobre et responsable.

Bela Loto HiffLer a été compositeur-arrangeur, dans une première grande étape de sa vie, et a publié un premier ouvrage en 2002, "Le son sur le web", aux éditions Dunod. Elle a ensuite emprunté d’autres chemins.Après de précieuses expériences pédagogiques en lycées et au sein de structures telles que l’université Paris-Est Marne-la-Vallée, Telecom Paris Tech, etc., elle s’est consacrée à la formation professionnelle. Elle anime depuis une dizaine d’années des modules en bureautique pour de nombreuses entreprises, centres de formation et des publics d’une grande diversité.Déjà très engagée sur les questions de développement durable, la dimension responsable est désormais fondamentalement intégrée dans les formations qu’elle propose et dans sa réflexion sur le numérique. Elle vient récemment de terminer un master 2 "Développement durable & Organisations" à Paris-Dauphine et est à l’initiative de nombreux projets liés à l’informatique responsable.

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ISBN : 979-10-297-0601-1

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