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Depuis toujours, les gens aiment Lien les histoires qui leur permettent dese divertir, d’ouhlier leurs proiièmes quotidiens. Aujourd’hui, le cinéma et

la télévision conihlent en grandIe partie ce hesom. Jadis, nos ancêtres

éprouvaient ces mêmes désirs. Le soir autour du feu, on écoutait des récitsdexploits extraordinaires que déLiaient les conteuses et les conteurs.

Te rappelles-tu d’avoir écouté une belle histoire racontée ou lue parun membre de ta famille le soir avant de dormir?

1. Quel genre d’histoire était-ce?2. Dresse la liste des titres de contes dont tu te souviens

encore aujourd’hui. Fais part de tes souvenirs en comparanttes trouvailles à celles de tes camarades de classe.

3. Connais-tu les noms d’auteurs/es de contes?4. Qu’y avait-il dans ces histoires pour qu’elles exercent sur toi

une telle fascination?5. Quels types de personnages reviennent souvent dans les

contes?

6. Auxquels de tes besoins répondaient ces histoires?7. Comme adolescent ou adolescente, tu t’intéresses

maintenant à d’autres types d’histoires. Que recherches-tudans les livres, dans les films? Ces histoires répondent-ellesaux mêmes besoins que le faisaient les contes de tonenfance?

Tous les peuples ont leurs histoires. À l’époque où la télévision et la radio n’existaient pas, on se racontait ceshistoires, le soir, autour du feu. Ce n’était alors pas un divertissement d’enfants. Les adultes se les racontaientpour trouver un sens aux choses, une explication aux phénomènes mystérieux de l’univers et de la vie. Cesrécits apportaient un répit dans les dures contraintes de la vie quotidienne. C’est par leur entremise qu’onvéhiculait ses coutumes, ses valeurs: ou bien. on aimait les entendre tout simplement pour se divertir. Cescontes étaient transmis oralement de génération en génération. Aujourd’hui, plusieurs d’entre eux ont étéconservés par écrit. Nous les trouvons regroupés dans des recueils; ils font partie du patrimoine culturel despeuples. Peut-être aurais-tu le goût d’en lire quelques-uns?

Dans le présent dossier, nous te proposons d’abord d’écouter quelques contes pour le plaisir de redécouvrirla magie de ce genre littéraire issu de la tradition orale. Puis, nous t’invitons à la lecture d’une variété decontes. Tu pourras ensuite laisser libre cours à ton génie créateur et inventer un conte qui saura emporter teslecteurs et lectrices dans des sphères merveilleuses et inconnues. Tu pourras enfin raconter un conte de vivevoix à l’occasion d’une séance de contes.

Sur les ailes de irnaginavE

1E CONTE

Il existe une grande variété de genres de contes. Au cours de la présente unité, tu auras I’occasiode lire des contes folkloriques merveilleux, poétiques et réalistes. A l’origine, le conte était raconioralement. Les récits, transmis de bouche à oreille, faisaient partie de la culture. C’est pourquoi ilappartiennent au folklore. Trouve l’étymologie de ce mot dans le dictionnaire. Les croyances, lerites, les contes et légendes, les célébrations, la musique et les danses traditionnelles sont toudes manifestations du folklore d’une société. Les contes font aussi partie d’un genre littéraire«texte narratif» parce qu’ils relatent une histoire. D’autres textes s’inscrivent dans ce même genritels les récits de voyage, les romans d’aventures, les romans de science-fiction, les romanpoliciers, les biographies et les autobiographies.

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MISE EN . f.- I etait ana fois...

SITUATION; C’est drâce à la voix et à la mémoire que les humains ont pu assurer la lransrnissio

des plus vieux récits du monde. En effet, la tradition orale a résisté à 1 usure dtemps pendant lien des siècles. il est vrai que hon nornhre Je ces contes ont é

couchés sur papier dans le hut Je les préserver pour les générations à venir.Mais les contes relèvent rie la littérature ORALE. Idéalement, devraient être racontés par dpersonnes en chair et en os afin que le lien entre le récit traditionnel et l’auditoire reste authentiquT as peut-être eu l’occasion d’entendre la différence entre l’enreixtrement d’une chanson à la radiet la musique d’un concert en direct, en présence des musiciennes et musiciens. Leffet n’est pasmême. Il en est ie même pour le conte. Rien ne vaut un conte raconté de vive voix.

POUR BIEN RACONTER

Quelles sont les qualités d’une bonne conteuse ou d’un bon conteulQui sait? Chose certaine, pour bien raconter, il faut avoir une bonrmémoire, une imagination fertile en plus d’une langue riche

vocabulaire juste et aux tournures de phrases originales qpermettent de créer des images. Il faut aussi pouvoir vivsimultanément dans deux «zones du temps», le présent et l’avenir.

faut pouvoir se situer immédiatement dans son récit tout en repéradans sa mémoire la suite du conte.

Au cours de la narration d’un conte, il s’établit une complicientre le conteur ou la conteuse et l’auditoire qui leur perm

d’échapper à la réalité pendant quelque temps pour viv- un divertissement commun. Le conte se passe aus

bien dans la tête de la personne qui écoute qdans celle qui raconte!

Les textes nsrrat

Ti-Jean et les trois petits cochons

Bienvenue dans le merveilleux mondedes contes, celui des textes quit’emmènent loin, loin, au royaume del’imaginaire, là où il t’est permis dedécoller de la réalité le temps d’un récit.Pour commencer ce voyage, noust’invitons à écouter le conte intitulé TiJean et les trois petits cochons.

Est-ce qu’on t’a déjà raconté, lorsque tuétais enfant, le conte Le loup et les troispetits cochons? Ce conte est destiné àun jeune auditoire. Tu écouteras plutôtun autre conte qui parle aussi de troispetits cochons. Tu constateras sansdoute que ce conte s’adresse à despersonnes de ton âge. La voix est cellede Camille Perron, «Pepére Cam», unconteur franco-ontarien.

Aide-mémoire

I registre de langue

1. À l’aide d’exemples, illustre commentle conteur varie les niveaux de languede ses personnages pour distinguerles classes sociales. Comment adapte-t-il sa voix pour mieux incarner lespersonnages?

2. Pourquoi, à ton avis, le conteurchoisit-il ce registre de langue?

3. En se servant de marques énonciatives, on peut créer l’impression quele conteur ou la conteuse interpelleson auditoire. Il s’agit d’insérer desremarques destinées directement àson public. Dans Ti-Jean et les troispetits cochons, le conteur s’adressedirectement aux personnes quil’écoutent, par exemple en ajoutantdes expressions telles que «mesvieux» ou «c’est pour vous direque...». Ce n’est qu’une des différences entre le conte raconté et leconte lu. Nommes-en d’autres.

Questions de compréhension1. À quel type d’auditoire ce conte convient-il? Justifi

ta réponse.2. Par quelle formule le conteur invite-t-il son auditoir

à entrer dans le monde imaginaire du conteComment termine-t-il son récit?À quel milieu social appartenait Ti-Jean?Crois-tu que les effets sonores (musique, bruitagesont utilisés avec efficacité? A ton avis, rehaussentils ou nuisent-ils à l’interprétation?

5. Le ton de ce conte est plutôt humoristique. Relèvquelques exemples de vocabulaire, de situationsd’intonation qui contribuent à l’atmosphère comiqude ce récit.

6. Compare la perception de Ti-Jean à celle de soipère quant aux limites imposées par leur rang danla hiérarchie sociale.

7. Lorsqu’une personne naît dans une classe socialcest-elle destinée à y rester toute sa vie? Connais-ticertaines sociétés d’aujourd’hui ou du passé qaccordent une plus grande importance aux classesociales? Crois-tu qu’il devrait y avoir une hiérarchie

8. Quelle leçon peut-on tirer de ce conte?

Aide-mémoire

les figures de style: les comparaisons, lesinetaphores, les repétitions de S0fl5 OU demots, l’énumération, les onomatopées

Parce que le conteur ou la conteuse n’a recours qu’sa voix pour transmettre des images, il est importande se servir de mots et d’expressions riches ecolorés. Les personnes qui racontent ont souvenrecours à des figures de style telles que lecomparaisons ou les métaphores, les répétitions dcsons ou de mots, les onomatopées.1. Trouve, dans ce conte, des mots ou des expressions

qui servent à décrire des objets, des personnagesdes animaux. Tu devras t’assurer, toi aussi, de tEservir de plusieurs figures de style lorsque tLraconteras tes propres contes à ton auditoire.

2. As-tu remarqué que le conteur varie le rythme dcses paroles lorsqu’il raconte une histoire? Relèvcquelques endroits où son débit est plus rapide eun autre endroit où, volontairement, il ralentit sordébit.

3.4.

Sur es a,Ies de I Irnag[naire

LES MENTS CONS11TU11FS DU CONTE

Le conte présente deux grandes caractéristiques. C’est un récit bref et c’est un genre universelTous les contes ont certains éléments en commun. Tout conte merveilleux, par exemple, a commpoint de départ un personnage qui doit combler un manque dans sa vie ou chercher à réparer urméfait initial qu’on lui a fait subir. Le conte est donc le récit expliquant comment l’héroïne ou khéros obtient sa récompense ou répare le méfait.

Reporte-toi à la fiche <‘Les éléments constitutifs du conte» Voici certairis éIments OLU sont souvent

que te remettra ton enseignante ou ton enseignant. présents claris les contes le héros ouI’hrdine; les adjuvants; les opposants;la oLu&e, la rkomperise; la punition.

Un OEil, Deux-Yeux, Trois-Yeux

Écoute maintenant le conte intitulé Un OEil, Deux-Yeux, Trois-Yeux. Il terappellera sans doute une histoire déjà entendue. En écoutant, essaie detrouver les éléments constitutifs du conte l’héroine, les adjuvants, lesopposants, la récompense.

Questions de compréhension1 Remplis la fiche «Les éléments constitutifs du conte» qu’on te remettra. ç

-.<J 2. Tu as sans doute remarqué que ce conte ressemble à celui de Gendrillon.

: A l’aide d’exemples, dresse un tableau comparatif qui illustre les ressemblances et les différences.

: 3. Résume une section du conte où le ton ou l’atmosphère est neutre, comique, tragique ou sérieux.

: 4. Relève certains mots de vocabulaire qui ajoutent de la couleur au langage, des expressions qu’on n’utilis’• pas beaucoup aujourd’hui.

5. Les conteurs et conteuses se servent parfois de «formulettes» en racontant. Ce sont des petite:

: comptines qui sont répétées à quelques reprises. Par exemple, lorsque l’héroïne demande à manger

: son petit mouton, elle récite : «P’tit mouton à la laine toute blanche, mets-moi la table pour que j• mange».

: a) À quels autres moments dans ce conte se sert-on de «formulettes»?

b) Cite ces «formulettes».

c) Quelles fonctions ces «formulettes» remplissent-elles auprès de la personne qui raconte eauprès de son auditoire?

d) Connais-tu des «formulettes» qui sont présentes dans d’autres contes?

6. Souvent, dans les contes folkloriques, on peut repérer la présence de coutumes qui faisaient parti• du rythme de vie des Anciens, mais qui sont aujourd’hui disparues. L’expression ci-après tirée di

conte est un exemple d’une coutume qui n’existe plus «Le prince a fait battre un ban.» Cherche danle dictionnaire le sens de l’expression «battre un ban». A quelles autres grandes occasions les roi

• et les reines faisaient-ils «battre» les bans?

7. En t’inspirant des descriptions fournies par le conteur, rédige un texte ou fais un dessin d’un de• personnages.

Le» textes narratif

Ti-Jean et la boule de ter

Écoute maintenant Ti-Jean etia boule de fer. C’est un récit captivant rempli d’actionset d’aventures. Essaie de te rappeler de toutes les péripéties. Tu devras par la suitedégager le schéma narratif de ce récit. Reporte-toi à la fiche «Le schéma narratif duconte» que te remettra ton enseignant ou ton enseignante.

Questions de compréhension1. Résume l’action du conte en t’inspirant du modèle du schéma narratif. Reporte-toi à la fiche sur

schéma narratif.

: 2. Remplis la fiche «Les éléments constitutifs du conte» qu’on te remettra: 3. Le registre de langue: a) Quel est le registre de langue utilisé par ce conteur?

b) Trouve trois exemples de mots ou d’expressions qui relèvent de ce registre de langue. Transpoces expressions dans un registre courant. Amuse-toi à récrire ces expressions dans un registi

• soutenu.:

, Trouve des exemples des figures de style suivantes I répétitions, onomatopées, comparaisons.

: 5. Quelle morale ou quel message peut-on tirer de ce conte?6. Au début de l’enregistrement que tu as écouté, on entend les paroles du père Germain Lemieux

• me rappelle qu’un vieux conteur me disait après son conte «Des folies, des blagues, dE“menteries”, mais qu’il faut respecter parce qu’elles viennent de très loin.»a) Crois-tu qu’il est important de conserver ces récits pour les générations à venir? Seront-ils encoi

: pertinents dans cent ans? Explique ta réponse.

: b) Crois-tu qu’il existe des récits modernes, des émissions de télévision, des films qui seront encoi• aussi pertinents dans cent ans? Explique ta réponse.

MISE EN Avant l’ère moderne, les contes et légendes seSITUATION transmettaient surtout verijalement, d’une

personne à l’autre. Aujourd’hui, un grandnomljre (le ces récits traditionnels ont été mis parécrit. Laisse-toi prendre au charme de ces contes Imême ne sont que des histoires inventées. IEnvole-toi Jans un monde qui existait il y alongtemps, longtemps, dans un pays loin, loin -. —

j:.Pour t aider a te replonger dans 1 amhiance ...

imaginaire J05 contes, amuse-toi à remanier unconte populaire ou féerique que tu connais.

Sur les a,les de l’imaginaire