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LES DÉFAILLANCES

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Page 1: LES DÉFAILLANCES

LES DÉFAILLANCES

Page 2: LES DÉFAILLANCES

I – DEFAILLANCES ET PANNES

II – CLASSIFICATION DES DÉFAILLANCES

III – ÉVOLUTION DES DEFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

V – LES MODES DE DEFAILLANCE

3.1 – Évolution dans le temps 3.2 – Processus d'évolution d'une défaillance mécanique

4.1 – Les défaillances mécaniques 4.3 – Les défaillances par corrosion

5.1 – Modes de défaillance des pièces plastiques et composites 5.2 – Modes de défaillance des parties commandes

PLAN

Page 3: LES DÉFAILLANCES

I – DEFAILLANCES ET PANNES

Les défaillances sont à la maintenance ce que les maladies sont à la médecine. Il serait donc illusoire de vouloir effectuer un dépannage ou une réparation sur un matériel sans avoir au préalable élucidé la nature de la défaillance à remédier.

Une défaillance est la cessation de l'aptitude d'un bien à accomplir une fonction requise. Après une défaillance, le bien est en panne, totale ou partielle. (NF EN 13306).

Synonymes usuels non normalisés : « failure » (anglais), dysfonctionnement, dommages, dégâts, anomalies, avaries, incidents, défauts. On appelle dégradation une défaillance progressive.

Page 4: LES DÉFAILLANCES

I – DEFAILLANCES ET PANNES

Après défaillance, un bien est donc en état de panne. La défaillance est donc le passage d’un état à un autre, par opposition à une panne qui est un état.

La panne est l’état d'un bien inapte à accomplir une fonction requise, excluant l'inaptitude due à la maintenance préventive ou à d'autres actions programmées ou à un manque de ressources extérieures.

Page 5: LES DÉFAILLANCES

I – DEFAILLANCES ET PANNES

• Cause de défaillance : circonstances liées à la conception, à la fabrication, à l’installation, à l’utilisation et à la maintenance qui ont conduit à la défaillance.

• Mécanisme de défaillance : processus physiques, chimiques ou autres qui conduisent ou ont conduit à une défaillance.

• Mode de défaillance : effet par lequel une défaillance se manifeste.

• Dégradation : évolution irréversible des caractéristiques d’un bien liée au temps ou à la durée d’utilisation.

Page 6: LES DÉFAILLANCES

II - CLASSIFICATION DES DÉFAILLANCES

La classification d'une défaillance peut se faire en fonction des critères suivants (norme X60-500) :

Page 7: LES DÉFAILLANCES

La classification d'une défaillance peut se faire en fonction des critères suivants (norme X60-500) :

II - CLASSIFICATION DES DÉFAILLANCES

Page 8: LES DÉFAILLANCES

• Défaillances de causes intrinsèques : défaillances dues à une mauvaise conception du bien, à une fabrication non conforme du bien ou à une mauvaise installation du bien. Les défaillances par usure (liées à la durée de vie d’utilisation) et par vieillissement (liées au cours du temps) sont des défaillances intrinsèques.

• Défaillance de causes extrinsèques : défaillances de mauvais emploi, par fausses manœuvres, dues à la maintenance, conséquences d’une autre défaillance.

II - CLASSIFICATION DES DÉFAILLANCES

Page 9: LES DÉFAILLANCES

Une défaillance se caractérise également par le moment où elle se manifeste par rapport au cycle de vie de l’entité. • Elle peut être précoce en se manifestant au début ; dans ce

cas elle se rapporte à la période de déverminage.

• Elle peut être aléatoire ; dans ce cas elle se produit durant le cycle de vie utile de l’entité.

• Elle peut être d’usure ; dans ce cas elle se rapporte à la fin du cycle de vie du produit par des processus de détérioration par usure, corrosion, échauffement, etc.

II – CLASSIFICATION DES DÉFAILLANCES

Page 10: LES DÉFAILLANCES

faill

an

ce

s

d’usure

Défaillances aléatoires

faill

an

ce

s p

réco

ce

s

Tx de défaillance

Temps

II – CLASSIFICATION DES DÉFAILLANCES

Page 11: LES DÉFAILLANCES

Les défaillances se manifestent selon l’un des 2 modèles :

Niveau de performance

Temps

seuil de

perte

de la

fonction

TBF

Modèle de dégradation

III – ÉVOLUTION DES DEFAILLANCES

3.1 – Évolution dans le temps

Page 12: LES DÉFAILLANCES

Niveau de performance

Temps

seuil de

perte

de la

fonction

TBF

t

Les défaillances se manifestent selon l’un des 2 modèles :

Modèle catalectique

3.1 – Évolution dans le temps

III – ÉVOLUTION DES DEFAILLANCES

Page 13: LES DÉFAILLANCES

3.2 – Processus d'évolution d'une défaillance mécanique

III – ÉVOLUTION DES DEFAILLANCES

Page 14: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillance par usure

Le mode de défaillance par usure est présent dès que deux surfaces en contact ont un mouvement relatif (plan/plan ou cylindre/cylindre)

Remarque : Les usures mécaniques provoquent plus de 50% des coûts de maintenance.

Page 15: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillance par usure

Définition de l'usure

L'usure est une conséquence du phénomène de frottement entraînant un échauffement puis une production de débris avec perte de dimensions, forme et poids.

Page 16: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillance par usure

Mécanisme de l'usure

La surface théorique de contact se limite en fait à de petites aires de contact entre les aspérités plastiquement déformées de chaque surface. Les pressions de contact entre aspérités et la chaleur dissipée créent des microsoudures instantanées constituées d'un composé dépendant de la nature des matériaux en contact. La force de "frottement" est la résultante des efforts de cisaillement qui rompent toutes ces liaisons avec transfert ou libération des particules du composé formé.

Page 17: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillance par usure

Mécanisme de l'usure

Page 18: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillance par usure

Différence entre usure et rodage

• Le rodage correspond au cas où les déformations de contact sont permanentes mais sans détachement de grains de matière. Il y a adoucissement des aspérités (et augmentation de la zone de contact).

• L'usure correspond au cas où des grains se détachent.

Page 19: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillance par usure

Les lois d'usure

L'usure est progressive mais non constante. Elle se décompose en 3 phases présentant chacune une allure différente

Page 20: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillance par usure

Les lois d'usure

Page 21: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillance par usure

Les lois d'usure

Phase I C'est le rodage au cours duquel l'usure est relativement rapide. A l'examen microscopique, les surfaces présentent des irrégularités qui sont arasées jusqu'à l'obtention d'une surface portante correspondant à un équilibre entre dureté des matériaux et pression. Cette phase inévitable peut être diminuée dans le temps par un pré-rodage avant utilisation.

Page 22: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillance par usure

Les lois d'usure

Phase II Elle est représentative d’une usure naturelle, stable et linéaire dans le temps. L’usure est reportée principalement sur l’une des surfaces de contact. Elle est ralentie par la lubrification (huile ou graisse) ; d'où une prolongation de cette phase d'usage.

Page 23: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillance par usure

Les lois d'usure

Phase III C’est la période de dégradation accélérée. Au cours de cette phase, l'usure des surfaces en présence s'accélère sous l'action de plusieurs phénomènes conjugués : amplification des jeux fonctionnels (vibrations, broutage, chocs, etc.), altération des traitements de surface destinés à augmenter la dureté superficielle, vieillissement de la matière par modification structurelle par effet d’échauffements répétés. Cette phase, dite phase d’usure catastrophique consiste en des émissions particulaires. Ces débris engendrant un labourage de la surface la plus tendre et une dégradation rapide. L’analyse des lubrifiants met en évidence cette succession de phases en caractérisant le nombre et la taille croissante des particules métalliques libérées.

Page 24: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillance par usure

Prévention de l'usure

Il y a 4 moyens pour prolonger la phase II d'usure normale et d'exploitation :

• le graissage et la lubrification,

• l'emploi de matériaux antifriction,

• les traitements thermiques et revêtements de surfaces,

• les règles technologiques.

Page 25: LES DÉFAILLANCES

• le graissage et la lubrification,

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillance par usure

Prévention de l'usure

Le graissage et la lubrification sont les moyens les plus simples d'application et aussi les plus économiques. Cependant, ils imposent une attention permanente et continue et supposent, dans certains cas, un accès aux organes à lubrifier. Par l'interposition d'un film à faible coefficient de frottement entre les organes en mouvement, le graissage et la lubrification assurent 4 fonctions.

Page 26: LES DÉFAILLANCES

• le graissage et la lubrification

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillance par usure

Prévention de l'usure

– diminution du frottement et donc limitation de l'érosion,

– évacuation des particules favorisant l'abrasion,

– évacuation de la chaleur provoquée par le frottement,

– isolation du milieu ambiant pouvant induire de la corrosion.

Page 27: LES DÉFAILLANCES

• Les matériaux antifriction

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillance par usure

Prévention de l'usure

II en existe plusieurs sortes. Les plus répandus sont les alliages cuivreux : le bronze (cuivre-étain), le laiton (cuivre-zinc), le maillechort (cuivre-nickel-zinc). Avec parfois une addition de cadmium et/ou d'antimoine, ces alliages sont dotés d'un coefficient de frottement relativement faible atténuant ainsi le phénomène de l'usure.

Page 28: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillance par usure

Prévention de l'usure

• Les matériaux antifriction

Les céramiques qui sont des oxydes, des carbures ou des nitrures, ont des qualités de dureté, de résistances aux températures extrêmes et de résistance chimique. Elles sont un moyen efficace pour lutter contre l'abrasion, l'usure à toutes températures et la corrosion.

Page 29: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillance par usure

Prévention de l'usure

• Les matériaux antifriction

Les matériaux frittés, dont les plus utilisés sont les frittés à base de cuivre ou de fer, peuvent être imprégnés d'huile. Qualifiés alors d'autolubrifiants, les particules qui les composent se dilatent lors de l'échauffement crée par le frottement et expulsent l'huile qu'ils contiennent. Lors du refroidissement, par effet inverse, ils aspirent l'huile en leur structure.

Page 30: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillance par usure

Prévention de l'usure

• Les matériaux antifriction

Les matériaux composites permettent des frottements dits secs grâce à leur excellente résistance au grippage. Ils résistent désormais de mieux en mieux aux sollicitations mécaniques. On peut ainsi les utiliser pour l'élaboration de pièces complexes. Un matériau composite peut être constitué d'une matière présentant d'excellentes caractéristiques mécaniques à cœur pour la résistance et rigidité de la pièce et en périphérie d'une autre matière améliorant le comportement face au frottement.

Page 31: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillance par usure

Prévention de l'usure

• Les matériaux antifriction

Les plastiques tels que le PTFE (polytétrafluoroéthylène), PA (polyamides), polyimides, Téflon, PVCU (polychlorure de vinyle rigide), permettent, entre autres par leur facilité de mise en œuvre et leur faible coût, la construction de toutes sortes de pièces comme des engrenages, des aubes de pompes, des axes, etc.

Page 32: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillance par usure

Prévention de l'usure

• Les traitements de surface et revêtements de surface

Les traitements et revêtement de surface visent essentiellement à augmenter la dureté superficielle d’une pièce.

Les traitements de surface tels que, la cémentation, la trempe superficielle, la nitruration, la chromisation dure, le chauffage par induction sont des procédés thermiques relativement simples à mettre en œuvre et d'une efficacité très convenable.

Page 33: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillance par usure

Prévention de l'usure

• Les traitements de surface et revêtements de surface

D'autres traitements, plutôt mécaniques, comme le sablage, le grenaillage, le microbillage, le martelage, le galetage offrent également un accroissement de la résistance à la fatigue par le ralentissement de la formation de fissures.

L'usinage pur et simple, parce qu'il crée un écrouissage superficiel, améliore lui aussi la résistance à l'usure.

Page 34: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillance par usure

Prévention de l'usure

• Les traitements de surface et revêtements de surface

Les revêtements de surface comme la sulfuration, le placage, permettent d'obtenir des surfaces d'une plus grande plasticité sans altération de la résistance à l'usure. Bien que généralement plus complexes que les traitements précédents, ils offrent l'avantage de permettre le dépôt de métaux purs (aluminium ou titane qui agissent aussi contre le vieillissement ; tantale, chrome, cadmium, etc.) ainsi que celui d'alliages ou de composés métaux-métalloïdes (nitrure de titane, carbure de silicium, alumine, sulfate manganeux, etc.). De plus, de nombreux types de support peuvent en bénéficier: aciers, alliages légers, alliages cuivreux, mais aussi des matériaux aussi différents que le verre ou les plastiques. Une surface métallique peut également être revêtue de matériaux antifriction comme les PTFE, le nylon ou encore le Téflon

Page 35: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillance par usure

Prévention de l'usure

• Les règles technologiques

L'importance du frottement est d'autant moins grande que les matériaux en présence sont plus difficilement soudables l'un dans l'autre. C'est ce que l'on nomme les couples de frottement basés sur la compatibilité des métaux. Les règles technologiques président aux conceptions et prennent également en compte l'orientation des stries d'usinage qui peut favoriser l'élimination des particules, la formes des pièces, le refroidissement de la pièce supposée emmagasiner le plus la chaleur, etc. Ces règles, en générale simples et très efficaces, sont souvent méconnues…. Par exemple, pour diminuer le phénomène d'usure, il faut faire frotter des structures les plus différentes possibles, ou bien encore, croiser les traits d'usinage.

Page 36: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillance par usure

Paramètres d’usure

Maintenance préventive conditionnelle

Page 37: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillance par usure

Exploitation des lois d'usure

Connaître une loi d'usure, c'est pouvoir anticiper cette usure et donc mettre en place des solutions préventives.

Pour cela, il faut:

Page 38: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillance par usure

Exploitation des lois d'usure

• Identifier et sélectionner un paramètre significatif (direct ou induit),

• Déterminer expérimentalement ou en fonction de données constructeur une performance minimale admissible (seuil),

• Effectuer des relevés (mesures) à des périodicités à définir,

• Tracer la loi d'usure à partir des valeurs relevées,

• Extrapoler la courbe pour déterminer la date d'intervention,

• Préparer et programmer l'intervention.

Page 39: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillance par usure

Exploitation des lois d'usure

Un retour d'expérience est souhaitable pour affiner les valeurs du seuil et des périodicités de visites.

Page 40: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillances mécaniques par déformation plastique

Les différentes déformations

Il existe, suivant la sollicitation appliquée, une zone de déformation élastique et réversible, puis plastique et non réversible. La déformation élastique sous contrainte de fonctionnement n'est pas une défaillance en soi, de par sa réversibilité, sauf cas d'application particulier : un allongement peut par exemple créer une perte d'étanchéité. Par contre, les déformations plastiques permanentes sont des défaillances en elles-mêmes, puisque irréversibles. De plus, elles constituent un risque de rupture ultérieure de nature catalectique, donc dangereux.

Page 41: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillances mécaniques par déformation plastique

Déformation plastique sous contrainte mécanique

Ces déformations dues à un dépassement de la limite élastique (à cause d'un choc, d'une surcharge) peuvent être locales (marquage, empreintes sur engrenage) ou étendues à un profil ou une section. Une inspection à ce stade d'apparition d'une striction (zone de diminution de la section) peut prévenir le risque d'une rupture prochaine.

Page 42: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillances mécaniques par déformation plastique

Déformation plastique sous contrainte thermique : le fluage

Le fluage est une déformation apparaissant sous contrainte mécanique associée à une température de service supérieure à 0.4 Tf (température de fusion), soit à partir de 450°C pour les aciers.

Page 43: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillances mécaniques par fatigue

On entend par fatigue, la modification des propriétés des matériaux consécutive à l'application de cycles d'efforts, cycles dont la répétition conduit à la rupture des pièces constituées avec ces matériaux. Le phénomène de fatigue peut apparaître pour des contraintes inférieures à la limite élastique du matériau. L'origine de la rupture est due à une fissuration progressive qui s'étend jusqu'à ce que la section transversale ne puisse plus supporter l'effort appliqué.

Page 44: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillances mécaniques par fatigue

Page 45: LES DÉFAILLANCES

• Zone I Fatigue plastique : la contrainte est supérieure à la

limite élastique et ne peut être appliquée qu'un nombre limité de cycles.

• Zone II Endurance limitée : la sollicitation est inférieure à la

limite élastique et est répétée un certain nombre de cycles.

• Zone III Sécurité : un nombre illimité de cycle peut être

appliqué.

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.1 – Les défaillances mécaniques

Défaillances mécaniques par fatigue

Page 46: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.2 – Les défaillances par corrosion

La corrosion est l'ensemble des phénomènes chimiques et électrochimiques sur les matériaux métalliques résultant du milieu ambiant. L'influence du milieu ambiant conduit un métal à passer de son état métallique à l'état de sels (oxydes, sulfures, carbonates,…). Il est à noter que la corrosion ne fait que conduire à l'état originel du métal, celui-ci existant dans la nature sous forme d'oxydes, de sulfures ou de carbonates (à l'exception de l'or ou du platine que l'on peut trouver à l'état métallique).

Page 47: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.2 – Les défaillances par corrosion

Les causes de la corrosion

• Les facteurs climatiques et géographiques

• Les assemblages hétérogènes

• Les contraintes mécaniques

• La circulation de courants électriques

• Les traitements thermiques

Page 48: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.2 – Les défaillances par corrosion

Les causes de la corrosion

• Les facteurs climatiques et géographiques

– Degré hygrométrique de l'atmosphère, précipitations,

– Variations de la température et de la pression qui provoquent de la condensation,

– Vents transportant des matières abrasives,

– Degré de salinité de l'air,

– Taux de produits chimiques en suspension dans l'atmosphère.

Page 49: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.2 – Les défaillances par corrosion

Les causes de la corrosion

• Les assemblages hétérogènes – le contact de deux matériaux différents, même non

corrodables, peut conduire à la corrosion électrolytique ou chimique.

• Les contraintes mécaniques

– La corrosion se propage et pénètre plus facilement dans un métal sous tensions internes.

– Un métal écroui est capable de céder des électrons plus facilement qu'un métal recristallisé.

Page 50: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.2 – Les défaillances par corrosion

Les causes de la corrosion

• La circulation de courants électriques – En présence d'humidité, la circulation de courant dans

les assemblages conduit à des phénomènes d'oxydation.

• Les traitements thermiques

– En modifiant la structure d'un métal, un traitement thermique peut faire apparaître une dissymétrie entre les grains et leur voisinage immédiat, et être à l'origine d'une corrosion intergranulaire localisée aux joints des grains.

Page 51: LES DÉFAILLANCES

IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE

4.2 – Les défaillances par corrosion

Protection contre la corrosion

+ protections électrochimiques : exemple les anodes sacrificielles

Page 52: LES DÉFAILLANCES

V – LES MODES DE DEFAILLANCE

5.1 – Modes de défaillance des pièces plastiques et composites

Les pièces à base de polymères, généralement associées au sein des systèmes à des pièces métalliques, ont des modes de défaillance semblables : usure, fatigue, rupture statique, fluage,… De plus, elles sont sensibles à l'influence du milieu ambiant : température, rayons ultraviolets, atmosphère,…

Page 53: LES DÉFAILLANCES

V – LES MODES DE DEFAILLANCE

5.1 – Modes de défaillance des pièces plastiques et composites

Rupture mécanique des plastiques

Comme pour les métaux, l'initiation provient d'un défaut matière ou d'une zone faible à partir de laquelle une fissuration va se propager sous contrainte et sous influence de l'environnement. Les thermoplastiques, formés de chaînes macro-moléculaires non liées, se déformeront, évoluant vers une rupture plus ou moins ductile. Les thermodurcissables, formés de réseaux tridimensionnels, donc peu déformables, évoluent vers une rupture "fragile".

Page 54: LES DÉFAILLANCES

V – LES MODES DE DEFAILLANCE

5.1 – Modes de défaillance des pièces plastiques et composites

Vieillissement des composites

Le vieillissement est l'altération des propriétés des matériaux au cours du temps. Il est caractérisé par une modification structurelle par rupture de chaînes de polymères. Il s'agit en général d'un vieillissement "combiné" sous des actions thermiques, photochimiques, atmosphériques, chimiques, mécaniques ou biologiques.

Page 55: LES DÉFAILLANCES

V – LES MODES DE DEFAILLANCE

5.2 – Modes de défaillance des parties commandes

Modes de défaillance relatifs à la logique câblée

Les modes de défaillance les plus fréquents sont : • bobine de commande coupée ou en court-circuit,

• contacts soudés, collés fermés, érodés, corrodés…

• armature mobile bloquée,

• défaut d'isolement d'un contact avec la carcasse métallique.

relais électromagnétiques

Page 56: LES DÉFAILLANCES

V – LES MODES DE DEFAILLANCE

5.2 – Modes de défaillance des parties commandes

Modes de défaillance relatifs à la logique câblée

composants électroniques passifs

Les résistances ne s'usent pas, mais peuvent subir des surintensités qui créent des coupures ou des courts-circuits. Leur valeur peut être affectée par des variations thermiques. Les condensateurs s'usent sous tension et ils sèchent hors tension (gare à l'allumage après arrêt prolongé). Les surcharges provoquent la rupture du diélectrique.

Page 57: LES DÉFAILLANCES

V – LES MODES DE DEFAILLANCE

5.2 – Modes de défaillance des parties commandes

Modes de défaillance relatifs à la logique câblée

composants électroniques actifs

Ce sont les transistors, circuits intégrés, thyristors… De par l'intégration de plus en plus poussée des technologies, la fiabilité d'un circuit est plus à considérer collectivement qu'au niveau du composant. Les causes potentielles de défaillance peuvent être : • les surcharges, • les décharges électrostatiques, • les chocs thermiques, • le fonctionnement à basse température.

Page 58: LES DÉFAILLANCES

V – LES MODES DE DEFAILLANCE

5.2 – Modes de défaillance des parties commandes

Modes de défaillance relatifs à la logique câblée

Conducteurs et connexions

La connectique est la source de bien des défaillances intermittentes ou fugitives qu'il faut suspecter et vérifier avant de chercher à localiser des défauts internes. La fiabilité des connecteurs (cosses, soudures,...) devrait être au moins de même valeur que celle des technologies associées, en logique câblée ou programmée. La fiabilité opérationnelle de la connectique est dépendante des conditions de l'environnement (corrosion et vibrations principalement).

Page 59: LES DÉFAILLANCES

V – LES MODES DE DEFAILLANCE

5.2 – Modes de défaillance des parties commandes

Modes de défaillance relatifs à la logique programmée

La logique programmée est par nature sensible aux perturbations énergétiques (surtension d'entrée), thermiques et surtout électromagnétiques de l'environnement. Dans un système programmable, se retrouvent les composants actifs et passifs précédents, mais également des composants électroniques programmables, de fonction paramétrable et modifiable.

Page 60: LES DÉFAILLANCES

V – LES MODES DE DEFAILLANCE

5.2 – Modes de défaillance des parties commandes

Modes de défaillance relatifs à la logique programmée

Défaillance des automates programmables

Un automate est plus vulnérable par son intégration à son environnement et par son utilisation que par ses faiblesses intrinsèques. 90% des défaillances proviennent des cartes d'entrée-sortie et sont dues principalement à des surtensions en entrée.

Page 61: LES DÉFAILLANCES

V – LES MODES DE DEFAILLANCE

5.2 – Modes de défaillance des parties commandes

Modes de défaillance relatifs à la logique programmée

Défaillances logicielles

Les défaillances logicielles sont dues principalement à des erreurs humaines ayant pour cause un manque de rigueur (syntaxe), de logique ou d'attention (oublis).

Page 62: LES DÉFAILLANCES

V – LES MODES DE DEFAILLANCE

5.2 – Modes de défaillance des parties commandes

Modes de défaillance par incompatibilité électromagnétique

La compatibilité électromagnétique est l'aptitude d'un équipement à bien fonctionner dans son environnement électromagnétique, et sans produire lui-même de perturbations à cet environnement (pollution électromagnétique). Les perturbations se matérialisent sous forme de pannes fugitives ou de perte de mémoire. Exemple d'appareils perturbateurs : téléphones portables, radars.