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habituel rapporte ´ de plus de 4 heures/jour (ou 20 heures/semaine) avec utilisation de la souris donne un metaOR sur ces 6 e ´tudes a ` 1,67 [0,79 ; 3,55]. Il est inte ´ressant que les deux meilleures e ´tudes (large e ´chantillon, longitudinale, pre ´cision) retrouvent des re ´sultats oppose ´s y compris en termes de relation dose-effet. Conclusion.– Outre l’he ´te ´roge ´ne ´ite ´ des e ´tudes, de la difficulte ´ de de ´finir le SCC et d’e ´valuer l’exposition au travail sur ordinateur, cette me ´ta-analyse rejoint les conclusions de revues re ´centes : il n’est pas possible actuellement de retenir un lien causal entre utilisation de l’outil informatique et SCC. Cela n’exclut pas pour autant que certai- nes circonstances de travaux particuliers avec utilisation de la souris a ` cadence intensive par exemple, peuvent e ˆtre associe ´es au SCC. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2013.09.026 Surveillance e ´pide ´miologique de la hernie discale ope ´re ´e en 2007– 2008 dans les Pays de la Loire Epidemiological surveillance of lumbar disc surgery in 2007–2008 in the general population from the Pays de la Loire region, France N. Fouquet a,b , C. Ha a , N. Andreu b,c , A. Petit b,c , Y. Roquelaure b,c a De ´partement sante ´ travail, Institut de veille sanitaire (InVS), Saint- Maurice, France b Laboratoire d’ergonomie et d’e ´pide ´miologie en sante ´ au travail (LEEST), LUNAM universite ´, universite ´ d’Angers, Angers, France c CHU d’Angers, Angers, France Mots cle ´s : Hernie discale, Surveillance, Risque attribuable Objectif.– Dans le cadre du programme de surveillance e ´pide ´miologique des troubles musculo-squelettiques mis en place par l’Institut de veille sanitaire, la hernie discale ope ´re ´e (HDO) a e ´te ´ retenue comme traceur de la pathologie rachidienne. L’objectif est ici de de ´crire les risques de HDO selon les secteurs d’activite ´ et les cate ´gories professionnelles et mesurer leur contribution a ` la survenue de cette pathologie. Me ´thode.– Une e ´tude a e ´te ´ mene ´e en population ge ´ne ´rale a ` l’aide des donne ´es du Programme de me ´dicalisation des syste `mes d’information (PMSI) dans les centres de chirurgie rachidienne de la re ´gion des Pays de la Loire. Les cas sont les sujets ope ´re ´s en 2007–2008, a ˆge ´s de 20 a ` 64 ans et habitant la re ´gion : 3150 cas ont e ´te ´ identifie ´s par le PMSI des centres participants, quel que soit leur a ˆge. Ils ont rec ¸u un questionnaire permettant de recueillir leur histoire professionnelle et me ´dicale. Les risques de HDO selon les secteurs d’activite ´ et cate ´gories pro- fessionnelles ont e ´te ´ estime ´s par le risque relatif ajuste ´ sur l’a ˆge (RRa). La contribution des secteurs ou des cate ´gories professionnelles a ` la survenue de la HDO a e ´te ´ quantifie ´e par la fraction de risque attribuable dans la population (Frap). Re ´sultats.– Parmi les questionnaires, 1860 ont e ´te ´ comple ´te ´s (taux de re ´ponse : 66,5 %). Parmi les re ´pondants, 1670 (909 hommes et 761 femmes) e ´taient e ´ligibles. Quatre-vingt pour cent d’entre eux occupaient un emploi au moment de l’ope ´ration. Chez les hommes, la cate ´gorie professionnelle pre ´sentant le risque le plus e ´leve ´e ´tait celle des ouvriers (RRa = 1,5 [1,4–1,8]), notamment des ouvriers qualifie ´s de type industriel ou artisanal ainsi que ceux de la manutention, du magasinage et du transport. La cate ´gorie profession- nelle pesant le plus dans la survenue de la HDO dans la population e ´tait celle des ouvriers (qui contribuent pour 15 % des cas : Frap = 15 [10–19]). Chez les femmes, un exce `s de risque e ´tait trouve ´ pour les employe ´es (RRa = 1,3 [1,1–1,5], Frap = 9 [4–15]), surtout les employe ´es civiles et agents de service de la fonction publique, les employe ´es de commerce et les personnels des services directs aux particuliers. Les secteurs d’activite ´ les plus a ` risque e ´taient chez les hommes la construction (RRa = 1,6 [1,3–1,9]) et chez les femmes, le transport et l’entreposage, l’he ´bergement et la restauration, les arts, spectacles et activite ´s re ´cre ´atives, les activite ´s des me ´nages en tant qu’employeurs. Conclusion.– Cette identification des secteurs et cate ´gories profes- sionnelles les plus a ` risque peut contribuer a ` l’e ´laboration de politi- ques de pre ´vention en milieu de travail. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2013.09.027 Les douleurs oste ´oarticulaires favorisent-elles une mise a ` l’abri des contraintes posturales ? Does musculoskeletal pain contribute to be sheltered from postural constraints? A. Leroyer a,c , A.-F. Molinie ´ b,c a Universite ´ Lille 2, Lille, France b Centre d’e ´tudes de l’emploi, Noisy le Grand, France c GIS Evrest, Lille, France Introduction.– Une des missions des e ´quipes de sante ´ au travail est de veiller a ` l’adaptation du travail a ` l’homme. Lorsqu’un salarie ´ pre ´sente des proble ` mes de sante ´, quelle qu’en soit l’origine, on peut s’attendre a ` ce que ses conditions de travail soient modifie ´es. C’est ce que nous avons tente ´ d’explorer au travers de l’e ´tude du devenir de salarie ´s expose ´s a ` des postures contraignantes. Me ´thodes.– Cette exploration a e ´te ´ re ´alise ´e a ` partir des donne ´es de l’observatoire Evrest recueillies entre 2007 et 2011, sur un e ´chantillon de salarie ´s ne ´s en octobre des anne ´es paires interroge ´s au moment d’une visite pe ´riodique de sante ´ au travail. Les salarie ´s indiquent si leur poste est caracte ´rise ´ par des postures contraignantes (non/parfois/souvent) et s’ils souffrent de douleurs oste ´oarticulaires. Parmi les salarie ´s vus 2 fois a ` plus de 18 mois d’intervalle et expose ´s a ` des postures contrai- gnantes en T1, l’e ´volution de cette exposition entre T1 et T2, a e ´te ´ e ´tudie ´e en fonction des proble `mes oste ´oarticulaires mentionne ´s en T1. Cette analyse a e ´te ´ mene ´ea ` l’aide de mode `les polytomiques ajuste ´s sur l’a ˆge, afin de de ´terminer l’e ´volution des postures contraignantes entre T1 et T2 soit comme stables, aggrave ´es ou ame ´liore ´es ; ces analyses ont e ´te ´ mene ´es se ´pare ´ment chez les hommes et les femmes. Re ´sultats.– Parmi les 40 666 salarie ´s interroge ´s entre 2007 et 2011, 5757 ont e ´te ´ revus 2 fois a ` plus de 18 mois d’intervalle, avec un de ´lai me ´dian de 2 ans (P5 = 1,6 ans ; P95 = 2,9 ans) ; ces salarie ´s sont proches de ceux n’ayant pas e ´te ´ revus, a ` la fois en termes d’exposition et de sante ´. Parmi les salarie ´s revus, 3232 (66 % d’hommes) se disaient expose ´s a ` une posture contraignante lors de leur premie `re participation a ` Evrest. Deux ans plus tard, 56 % mentionnaient la me ˆme exposition aux contraintes posturales, 12 % e ˆtre plus souvent expose ´s et 32 % moins souvent. Ni les douleurs aux membres supe ´rieurs ni les douleurs rachidiennes en T1 ne s’accompagnaient d’une e ´volution diffe ´rente des contraintes posturales par rapport aux salarie ´s non algiques ; chez les femmes uniquement, les douleurs aux membres infe ´rieurs ge ˆnantes dans le travail en T1 e ´taient lie ´es a ` des contraintes posturales plus fre ´quentes en T2 qu’en T1 (OR = 1,9 IC95 % = [1,0–3,5]), indiquant plus probablement une perception accrue des contraintes du fait de leur e ´tat de sante ´. Conclusion.– Avoir des douleurs oste ´oarticulaires ne permet pas un alle `gement des contraintes posturales, tout au moins apre `s un suivi de 2 ans, et en restant au travail. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2013.09.028 Approche de la sous-de ´claration des troubles musculo-squelettiques dans 10 re ´gions franc ¸aises en 2009 Estimation of underreporting of musculoskeletal diseases (MSDs) in 10 French regions in 2009 Recueil des re ´sume ´s 671

Les douleurs ostéoarticulaires favorisent-elles une mise à l’abri des contraintes posturales ?

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habituel rapporte de plus de 4 heures/jour (ou 20 heures/semaine)avec utilisation de la souris donne un metaOR sur ces 6 etudes a 1,67[0,79 ; 3,55]. Il est interessant que les deux meilleures etudes (largeechantillon, longitudinale, precision) retrouvent des resultats opposesy compris en termes de relation dose-effet.Conclusion.– Outre l’heterogeneite des etudes, de la difficulte dedefinir le SCC et d’evaluer l’exposition au travail sur ordinateur, cettemeta-analyse rejoint les conclusions de revues recentes : il n’est paspossible actuellement de retenir un lien causal entre utilisation del’outil informatique et SCC. Cela n’exclut pas pour autant que certai-nes circonstances de travaux particuliers avec utilisation de la souris acadence intensive par exemple, peuvent etre associees au SCC.

http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2013.09.026

Surveillance epidemiologique de lahernie discale operee en 2007–2008 dans les Pays de la LoireEpidemiological surveillance of lumbar disc surgery in 2007–2008 inthe general population from the Pays de la Loire region, FranceN. Fouqueta,b, C. Haa, N. Andreub,c, A. Petitb,c,Y. Roquelaureb,c

a Departement sante travail, Institut de veille sanitaire (InVS), Saint-Maurice, Franceb Laboratoire d’ergonomie et d’epidemiologie en sante au travail(LEEST), LUNAM universite, universite d’Angers, Angers, Francec CHU d’Angers, Angers, France

Mots cles : Hernie discale, Surveillance, Risque attribuable

Objectif.– Dans le cadre du programme de surveillance epidemiologiquedes troubles musculo-squelettiques mis en place par l’Institut de veillesanitaire, la hernie discale operee (HDO) a ete retenue comme traceur dela pathologie rachidienne. L’objectif est ici de decrire les risques de HDOselon les secteurs d’activite et les categories professionnelles et mesurerleur contribution a la survenue de cette pathologie.Methode.– Une etude a ete menee en population generale a l’aide desdonnees du Programme de medicalisation des systemes d’information(PMSI) dans les centres de chirurgie rachidienne de la region des Pays dela Loire. Les cas sont les sujets operes en 2007–2008, ages de 20 a 64 anset habitant la region : 3150 cas ont ete identifies par le PMSI des centresparticipants, quel que soit leur age. Ils ont recu un questionnairepermettant de recueillir leur histoire professionnelle et medicale.Les risques de HDO selon les secteurs d’activite et categories pro-fessionnelles ont ete estimes par le risque relatif ajuste sur l’age (RRa).La contribution des secteurs ou des categories professionnelles a lasurvenue de la HDO a ete quantifiee par la fraction de risqueattribuable dans la population (Frap).Resultats.– Parmi les questionnaires, 1860 ont ete completes (taux dereponse : 66,5 %). Parmi les repondants, 1670 (909 hommes et761 femmes) etaient eligibles. Quatre-vingt pour cent d’entre euxoccupaient un emploi au moment de l’operation.Chez les hommes, la categorie professionnelle presentant le risque leplus eleve etait celle des ouvriers (RRa = 1,5 [1,4–1,8]), notamment desouvriers qualifies de type industriel ou artisanal ainsi que ceux de lamanutention, du magasinage et du transport. La categorie profession-nelle pesant le plus dans la survenue de la HDO dans la population etaitcelle des ouvriers (qui contribuent pour 15 % des cas : Frap = 15 [10–19]).Chez les femmes, un exces de risque etait trouve pour les employees(RRa = 1,3 [1,1–1,5], Frap = 9 [4–15]), surtout les employees civiles etagents de service de la fonction publique, les employees de commerceet les personnels des services directs aux particuliers.Les secteurs d’activite les plus a risque etaient chez les hommes laconstruction (RRa = 1,6 [1,3–1,9]) et chez les femmes, le transport et

l’entreposage, l’hebergement et la restauration, les arts, spectacles etactivites recreatives, les activites des menages en tant qu’employeurs.Conclusion.– Cette identification des secteurs et categories profes-sionnelles les plus a risque peut contribuer a l’elaboration de politi-ques de prevention en milieu de travail.

http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2013.09.027

Les douleurs osteoarticulairesfavorisent-elles une mise a l’abri descontraintes posturales ?Does musculoskeletal pain contribute to be sheltered from posturalconstraints?A. Leroyera,c, A.-F. Molinieb,c

a Universite Lille 2, Lille, Franceb Centre d’etudes de l’emploi, Noisy le Grand, Francec GIS Evrest, Lille, France

Introduction.– Une des missions des equipes de sante au travail est deveiller a l’adaptation du travail a l’homme. Lorsqu’un salarie presentedes problemes de sante, quelle qu’en soit l’origine, on peut s’attendrea ce que ses conditions de travail soient modifiees. C’est ce que nousavons tente d’explorer au travers de l’etude du devenir de salariesexposes a des postures contraignantes.Methodes.– Cette exploration a ete realisee a partir des donnees del’observatoire Evrest recueillies entre 2007 et 2011, sur un echantillon desalaries nes en octobre des annees paires interroges au moment d’unevisite periodique de sante au travail. Les salaries indiquent si leur posteest caracterise par des postures contraignantes (non/parfois/souvent)et s’ils souffrent de douleurs osteoarticulaires. Parmi les salaries vus2 fois a plus de 18 mois d’intervalle et exposes a des postures contrai-gnantes en T1, l’evolution de cette exposition entre T1 et T2, a eteetudiee en fonction des problemes osteoarticulaires mentionnes en T1.Cette analyse a ete menee a l’aide de modeles polytomiques ajustes surl’age, afin de determiner l’evolution des postures contraignantes entreT1 et T2 soit comme stables, aggravees ou ameliorees ; ces analyses ontete menees separement chez les hommes et les femmes.Resultats.– Parmi les 40 666 salaries interroges entre 2007 et 2011,5757 ont ete revus 2 fois a plus de 18 mois d’intervalle, avec un delaimedian de 2 ans (P5 = 1,6 ans ; P95 = 2,9 ans) ; ces salaries sont prochesde ceux n’ayant pas ete revus, a la fois en termes d’exposition et desante. Parmi les salaries revus, 3232 (66 % d’hommes) se disaientexposes a une posture contraignante lors de leur premiere participationa Evrest. Deux ans plus tard, 56 % mentionnaient la meme expositionaux contraintes posturales, 12 % etre plus souvent exposes et 32 % moinssouvent. Ni les douleurs aux membres superieurs ni les douleursrachidiennes en T1 ne s’accompagnaient d’une evolution differentedes contraintes posturales par rapport aux salaries non algiques ; chezles femmes uniquement, les douleurs aux membres inferieurs genantesdans le travail en T1 etaient liees a des contraintes posturales plusfrequentes en T2 qu’en T1 (OR = 1,9 IC95 % = [1,0–3,5]), indiquant plusprobablement une perception accrue des contraintes du fait de leur etatde sante.Conclusion.– Avoir des douleurs osteoarticulaires ne permet pas unallegement des contraintes posturales, tout au moins apres un suivide 2 ans, et en restant au travail.

http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2013.09.028

Approche de la sous-declaration destroubles musculo-squelettiques dans10 regions francaises en 2009Estimation of underreporting of musculoskeletal diseases (MSDs) in10 French regions in 2009

Recueil des resumes

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