Les Drones Colas Antoine

Damour Benjamin

Hespel Audouard

Nguyen Tri Nam

Sow Papa Libasse

3eme Année, Electronique et Informatique Industrielle

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Remerciements Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont participé à l’élaboration de cette monographie, tout au long de ce premier semestre. En effet, nous remercions Hélène Prigent, pour son suivi, ses nombreux conseils, le temps qu’elle a passé avec nous, et les corrections qu’elle nous a apportés lors de la construction de cette monographie. Nous remercions Chloé Loilic pour ses interventions en cours de monographies, ainsi que ses enseignements et ses conseils. Nous remercions également Simon Lebayon pour ses interventions dans le cadre de notre formation aux sciences humaines et pour les conseils qu’il nous a fournis. Nous remercions Evelyne Dargay pour le suivi qu’elle a eu sur la monographie dans le cadre des cours d’anglais et pour la documentation qu’elle nous a fourni concernant les drones. Enfin, nous remercions l’entreprise R&D Tech pour l’invitation dans leurs locaux et Philippe Michel pour l’entretien qu’il nous y a accordé.

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Table des matières I. Les drones dans leur généralité -------------------------------------------------------------------------------------------- 6

1. Définition du terme drone, et présentation des différents types existants -------------------------------------- 6

a. Qu’est-ce qu’un drone ? ------------------------------------------------------------------------------------------------ 6

b. Présentation des trois grandes catégories de drones et de leurs utilisations -------------------------------- 6

2. Un aperçu historique des drones : retour aux origines -------------------------------------------------------------- 8

a. L’apparition des drones ------------------------------------------------------------------------------------------------ 8

b. Une transition du domaine militaire au civil --------------------------------------------------------------------- 10

II. Les drones au sein des sociétés du 21eme siècle ------------------------------------------------------------------------ 12

1. Les drones au quotidien des hommes -------------------------------------------------------------------------------- 12

a. Des appareils d’usage professionnel ou de loisirs --------------------------------------------------------------- 12

b. Une étude de la législation actuellement en vigueur ------------------------------------------------------------ 13

2. Une immersion dans le monde militaire avec les drones --------------------------------------------------------- 15

a. L’apparition des drones de combats, et leur utilisations massives ------------------------------------------- 15

b. La contre-offensive : la lutte contre les drones ------------------------------------------------------------------ 19

III. Prospective sur les drones : quel part occuperont les drones à l’avenir ? ------------------------------------- 23

1. L’arrivée des drones dans nos maisons ------------------------------------------------------------------------------ 23

a. Vers une démocratisation des drones : l’arrivée d’un nouvel objet connecté ------------------------------ 23

b. Vers une nouvelle forme de pollution ----------------------------------------------------------------------------- 23

2. Les drones, un secteur porteur et innovant ------------------------------------------------------------------------- 24

a. Un marché en pleine expansion ------------------------------------------------------------------------------------ 24

b. De nouveaux outil de travail ----------------------------------------------------------------------------------------- 25

c. Le développement d’un nouveau pôle technologique ---------------------------------------------------------- 28

3. Les évolutions de la législation ---------------------------------------------------------------------------------------- 30

IV. Annexes -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 33

1. Retranscription de l’entretien chez R&D Tech ---------------------------------------------------------------------- 33

2. Bibliographie -------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 37

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Introduction

« Avec le drone armé, entre la gâchette sur laquelle on a le doigt et le canon d'où va sortir le

projectile, ce sont des milliers de kilomètres qui s'intercalent ». Cette citation tirée du livre de Bruno

Marzloff intitulé La Théorie Du Drone, illustre bien la nouvelle ère qui commence pour l’homme vis-à-

vis de la technologie. En effet, comme ce fut le cas avec l’invention du téléviseur, ou celui du téléphone

portable, le drone est en train de connaitre une phase de croissance exponentielle au sein des sociétés

du 21eme siècle. En effet, que ce soit dans le domaine civil ou dans le domaine militaire, ces appareils

sans pilote occupent progressivement une place de plus en plus volumineuse dans notre quotidien.

Qu’ils soient maritimes, terrestres ou aériens, les drones permettent d’accomplir facilement des

tâches qui, jusque-là, étaient ou bien impossibles à l’homme ou bien beaucoup trop dangereuses : les

R.O.Vs (Remotly Operated Underwater Vehicles) par exemple, permettent de plonger à des

profondeurs inaccessibles aux sous-marins conventionnels, d’effectuer du déminage, des opérations

de sauvetages etc... Les drones militaires sont quant à eux en train de réécrire les règles de la guerre à

notre époque, avec la possibilité de réaliser des missions d’une plus grande dangerosité, très loin

derrière les lignes ennemies.

Par ailleurs, les exemples cités plus haut se situent dans le cadre de l’utilisation professionnelle dans

les domaines militaires et civils. Cependant, l’utilisation des drones à des fins de loisirs connait elle

aussi sa part de croissance. En effet, comme l’indique Philippe Michel, professionnel travaillant chez

R&D Tech, «Le marché des drones est en plein essor et va exploser en 2015». Les drones sont

devenus un effet de mode dans les sociétés de notre époque. De grandes entreprises se sont d’ailleurs

pleinement spécialisées dans la fabrication de ces appareils, et leur bonne santé économique prouve

par ailleurs que le commerce de ces engins sans pilote se porte à merveille. Qu’ils soient de petite,

moyenne ou grande taille, des drones aux caractéristiques plus impressionnantes les unes que les

autres sont aujourd’hui en vente. Ceux-ci offrent la possibilité d’emporter des charges pouvant être

dans l’ordre du kilogramme, sinon plus.

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Ainsi, le nombre croissant de ces appareils dans notre environnement, la facilité de s’en procurer un

voir même plusieurs et leur capacités ne cessant de croître soulèvent de nombreuses controverses. En

effet, devons-nous laisser ces engins se développer sans aucun (ou presque) contrôle comme c’est le

cas actuellement, ou devons-nous prendre des mesures afin de limiter cette prolifération ? De plus le

fait que les drones évoluent dans notre environnement met en exergue plusieurs problèmes :

Celui de la protection de la vie privée d’autrui (étant donné qu’ils peuvent être équipés de

caméras et d’appareils photos)

Celui de la sécurité des personnes et la protection des sites sensibles comme les aéroports, les

zones fortement urbanisées etc…

Et enfin la nécessité d’une formation pour les gens qui pilotent ces appareils

Tous ces problèmes et bien d’autres qui seront évoqués dans la suite de cette monographie amènent à

se poser des questions quant au futur des drones et à réaliser une prospective sur ces appareils.

Quelles sont leurs perspectives d’évolution dans les prochaines décennies ? Auront-ils un rôle

important dans l’économie de demain, et si oui dans quel sens ? Comment pourra-t-on encadrer et

réguler leur utilisation et leur expansion à travers les institutions judiciaires? Autant de questions sur

lesquelles nous nous appuierons pour proposer une prospective sur les drones.

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I. Les drones dans leur généralité

1. Définition du terme drone, et présentation des différents types existants

a. Qu’est-ce qu’un drone ?

Le terme « drone » est issu de la langue anglaise et signifie « faux bourdon ». Il désigne un

système pilotable à distance, capable d’emporter une charge utile, présentant différentes formes selon

les besoins et ayant un niveau d’IA (Intelligence Artificielle) plus ou moins évolué suivant les modèles

et les applications auxquelles ils sont destinés. Ce niveau d’IA lui permet d’être partiellement ou

totalement indépendant d’actions humaines afin de remplir ses tâches.

b. Présentation des trois grandes catégories de drones et de leurs utilisations

Les drones peuvent être regroupés dans trois grandes catégories, déterminant

l’environnement dans lequel ils évoluent. En effet, on distingue :

Les drones terrestres : comme leur nom l’indique, ces engins sont conçus pour se

déplacer sur la terre ferme. Pour cela, ils utilisent différents types de propulsions, des

roues, des chenilles, des pattes à l’instar des insectes, des pieds etc.

Leur utilisation est variée comme leur nombre. Ainsi, ces machines sont principalement

employées pour effectuer du déminage, de la reconnaissance de terrain, du transport de

fret, de la prévention des risques chimiques, de la lutte anti-incendie, du désherbage

dans le monde de l’agriculture etc.

« Big Dog », conçu par Boston Dynamics (USA), il est destiné à effectuer du transport de fret en tout

terrain

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« Scarab Vulcain », conçu par la société TECDRON(France) et destinée à la lutte anti incendie

Les drones maritimes : évoluant dans un environnent aquatique, ils sont subdivisés en

deux sous-catégories, les drones de surfaces et les drones sous-marins. Ils sont

principalement utilisés pour effectuer du déminage, de la recherche sous-marine, de la

cartographie des fonds, des interventions sur des installations sous-marines (pipelines,

forages, câbles sous-marins …), de la sécurité côtière. Ils sont souvent totalement

autonomes, leurs missions ayant été préprogrammées dans leur mémoire, ou bien

filoguidés depuis des navires en surfaces (pour les R.O.Vs en particulier).

« Série Alister », développé par ECA robotique (France) et destiné à l’étude des fonds marins

Les drones aériens : Ils sont de loin les plus connus et les plus répandus, que ce soit dans

le domaine civil ou militaire. Ces drones sont très largement utilisés pour effectuer des

tâches extrêmement variées : de la surveillance, de la destruction de cibles terrestres,

des prises de vidéos et de photos, de la reconstitution trois dimensions, de l’inspection,

du relevé de terrain etc. Leurs caractéristiques sont extrêmement variées, allant du

simple drone de 50 centimètres d’envergure et télé piloté à distance, à des drones furtifs

totalement autonomes ayant des envergures supérieur de l’ordre de la dizaine de

mètres.

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2. Un aperçu historique des drones : retour aux origines

a. L’apparition des drones

C’est durant la première guerre mondiale que les premiers drones firent leur apparition. Ces

drones étaient en réalité des avions équipés d’un système de guidage TSF (Transmission Sans Fil) et

ayant pour mission de s’écraser sur les troupes ennemies. Ce système de pilotage a été développé à

l’époque par un aviateur Français nommé Max Boucher. En septembre 1918, il permit le premier vol

d’un drone sur un circuit fermé d’une centaine de kilomètres. Cependant, un mois après, la guerre prit

fin, et son idée tomba dans l’oubli avant même d’avoir été testé sur le terrain.

Outre Atlantique, les Américains aussi se mirent à expérimenter des vols d’avions sans pilote à bord

grâce au Kettering Bug, un petit Biplan d’environ 4 mètres d’envergure et destiné lui aussi à s’écraser

sur les troupes ennemies. Cet avion est une invention de Charles Franklin Kettering et le premier vol

eu lieu le 2 octobre 1918. Cependant, le projet fut abandonné, l’état-major jugeant que l’appareil

faisait courir beaucoup de risques pour les troupes alliées.

Le Kettering Bug

Finalement, c’est en Angleterre que les drones firent leur entrée en service. Ces derniers étaient

utilisés par la Royal Air Force à des fins d’entrainements. En effet, cela permettait à leurs pilotes de

simuler des combats aériens contre des avions, leur permettant ainsi d’utiliser des vraies munitions.

Par ailleurs, cette pratique est toujours utilisée de nos jours par l’armée de l’air Américaine, qui

transforme en drone leurs avions de combat retirés du service actif. Ces drones jouent alors le rôle de

cible pour entrainer les pilotes à l’utilisation de munitions réelles.

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Le QF-16, avion retiré du service, transformé en cible volante

Durant la seconde guerre mondiale le développement des drones repris dans les deux camps,

cependant cela n’aboutit pas. Il faut attendre la guerre froide pour voir l’apparition de drones de

surveillances sophistiqués du côté des Américains. On peut citer en exemple le Lockheed D-21, un

drone conçu pour effectuer des missions de surveillances jugées trop dangereuses pour un véhicule

habité. Celui-ci étant lancé depuis un avion porteur, et était capable d’atteindre des vitesses supérieur

à Mach 3, soit 3672 kilomètres par heures.

Le Lockheed D-21, un des principaux projets issus de la course aux armements ayant opposée les Etats-Unis et l’URSS

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b. Une transition du domaine militaire au civil

Finalement, comme beaucoup de technologies que nous utilisons aujourd’hui pour des

applications civils (internet, le GPS, etc.), le drone est issu d’un transfert de technologie provenant des

militaires. Grâce aux avancés effectuées sur la microélectronique, la technologie du guidage sans fil et

sur les systèmes optoélectroniques, les drones ont commencés à faire leur apparitions dans le civil.

Ainsi, c’est en 2006 que la première entreprise spécialisée dans la fabrication des drones commence

ses activités dans ce secteur. Cette entreprise porte le nom de DJI et est basée à Shenzhen (ville

chinoise analogue à la Silicon Valey). A ces débuts, cette entreprise proposait des drones capables de

filmer ou de prendre des photos à l’aide d’une caméra embarqué. On peut citer comme exemple de

modèle le Phantom 1.

Le Phantom 1, l’un des premiers drones à usage civil commercialisé

En France, Parrot est la première entreprise à se lancer dans ce nouveau secteur d’activité, en

proposant l’AR Drone qui fut commercialisé en Août 2010. Ce drone a pour vocation de permettre aux

utilisateurs de jouer d’une nouvelle façon grâce à la réalité augmentée. On peut ainsi voir apparaître

des effets d’animations visuelles sur l’écran de contrôle issues de la technique de la réalité augmentée.

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Ecran de contrôle de L’AR Drone de Parrot

Les drones font aussi leur arrivée dans le monde du professionnel, avec l’apparition de nouvelles

entreprises comme R&D Tech, spécialiste de la conception de drone destiné à l’usage professionnel.

Dans des pays comme le Japon, ils sont utilisés dans le domaine de l’agriculture pour la surveillance et

l’épandage, ou pour effectuer des mesures chimiques comme en 2011 lors de la catastrophe de

Fukushima, où ils étaient utilisés pour déterminer les taux de radiations. En 2008, 2012, et 2014, ils

sont respectivement employés lors des Jeux Olympiques de Pékin, ceux de Londres, lors de la coupe

du monde et des Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi afin d’effectuer des photos des vidéos de ces

événements. Ainsi, comme nous l’a mentionné Philippe Michel lors de notre interview à R&D Tech, il

faut considérer le fait que la prise de photo et de vidéo représente 90% à 95% des utilisations des

drones dans le domaine professionnel.

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II. Les drones au sein des sociétés du 21eme siècle

1. Les drones au quotidien des hommes

a. Des appareils d’usage professionnel ou de loisirs

Tout d’abord, force est de constater que les drones sont de plus en plus présents dans notre

quotidien. En effet, ils s'invitent déjà sur les catalogues de jouets pour enfant en bas âge, là où

auparavant ils étaient présentés comme des pièces de très haute technologie, fabriquées à un nombre

d’exemplaires limitée et nécessitant un investissement conséquent pour leur achat. Actuellement, le

prix d’un drone se situe entre 30€ pour un simple jouet volant, et 2 500€ hors taxes pour un aéronef

performant pouvant servir à des activités professionnelles de manières occasionnelles. Ces machines

suscitent un intérêt énorme au prêt des civils, en effet, que ce soit pour du loisir, ou pour un usage

professionnel, par exemple, l’AR Drone de Parrot coûtant environ 300€ c’est à lui seul écoulé à plus de

500 000 exemplaires en moins de trois ans.

Cependant, pour exercer un métier axé autour d’un drone il faut compter entre 30 000 à 50 000€ afin

d’obtenir des fonctions tels que le retour vidéo sur télécommande et les stabilisateurs d’image. Les

drones servant spécifiquement aux cinéastes quant à eux, coutent beaucoup plus chers à cause de

leurs options de stabilisation plus précise et leurs caméras professionnelles. A cela s’ajoute des heures

d’apprentissage pour être capable de manier convenablement l’appareil. Il faut aussi compter dans le

budget, l’entretien et le changement régulier des batteries (environ toute les années), or un pack peut

atteindre le prix de 100€ pour des drones de qualité professionnelle et tout bon utilisateurs doit avoir

plusieurs packs de batterie afin d’augmenter l’autonomie de sa machine.

De plus, l'utilisation de ces outils permet de se distraire avec une dimension nouvelle, celle de la

hauteur. Que ce soit pour se filmer ou filmer des personnes lors d’un événement sportif ou artistique,

un paysage ou une scène de film, les possibilités restent très grandes. Mais le plus intéressant est le

fait de pouvoir faire des prises de vue de hauteur stables avec une installation rapide et peu couteuse

comparée à l’utilisation d’une grue de cinémas. Par ailleurs, chaque année des personnes réalisent des

ballets aériens composés de dizaines de drones dans le but de divertir ou de présenter les résultats

des recherches menées afin de faire avancer les capacités des drones.

Enfin, la nécessité de distinguer des sous-catégories de drones dans le domaine civil est présente. En

effet, regrouper tous les drones civils dans un même ensemble serait erroné. Comme on a pu le voir, il

existe beaucoup de type de drones, et cette diversité ne cesse de s’accroître. On observe le fait que

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l’étendue entre les prix de ces appareils est énorme, permettant ainsi de séparer les drones à usage

strictement professionnel coûtant relativement cher, des drones de loisirs accessibles à tout le monde.

b. Une étude de la législation actuellement en vigueur

Comme nous l’a expliqué Philippe Michel lors de notre interview, la législation française est

dirigée par la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile). Celle-ci est fondée sur la loi du 11 Avril

2012 concernant les aéronefs. Cette loi s’articule autour de quatre différents types de scénario de vols,

dépendant des caractéristiques du drone utilisé :

Scénario S1 : Il correspond à un plan vol en dehors des agglomérations, avec une

altitude maximal de 150 mètres et une masse au décollage de maximale de 25

kilogrammes pour le drone. Le vol doit être obligatoirement effectué à vue, ce qui

implique d’avoir toujours un visuel sur l’appareil que l’on pilote.

Scénario S2 : On est dans le cas d’un vol en immersion. Le drone n’est plus visible de

l’opérateur. Ce dernier le pilote grâce à un affichage déporté sur un écran ou des

lunettes.

Scénario S3 : Il correspond à 80% des vols réalisés. On est dans le cas d’un vol à vue en

agglomération. La masse maximale autorisée au décollage pour le drone est de 4

kilogrammes, avec une altitude maximale de 150 mètres. De plus, il faut autorisation

préfectorale afin de pouvoir effectuer un vol en ville.

Scénario S4 : Ce cas de figure est le plus complexe. En effet, il consiste à faire voler des

drones à voilure fixe (des drones avions). On peut citer par exemple, la société

DelairTech basée à Toulouse qui assure la surveillance de dizaines de kilomètres de

pipelines et de lignes haute tension EDF.

Ensuite, du point de vue législatif, les drones sont répartis en sept catégories allant de A à E :

Catégorie A : Ce sont les aéromodèles de moins de 25 kilogrammes, propulsés ou

captifs, utilisés exclusivement pour le loisir ou la compétition.

Catégorie B : Ce sont tous les aéromodèles de plus de 25 kilogrammes n’ayant pas les

critères de propulsion de la catégorie A.

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Catégorie C : Elle regroupe tous les aéronefs de moins de 25 kilogrammes qui sont

utilisés à des fins professionnelles (photos, vidéo, imagerie etc.)

Catégorie D : Elle rassemble tous les aéronefs à usages professionnels ayant une masse

au décollage inférieur à 2 kilogrammes.

Catégorie E : Elle correspond à tous les aéronefs n’appartenant pas aux classes C et D et

ayant une masse inférieur à 25 kilogrammes, ou par dérogation, inférieur à 4

kilogrammes. Les drones de ce groupe sont obligatoirement équipés de parachutes

pour freiner leur chute en cas de problèmes.

Catégorie F : Ce sont tous les aéronefs ayant une masse inférieure à 150 kilogrammes.

Catégorie G : Ce sont les aéronefs ayant une masse supérieure à 150 kilogrammes.

La réglementation mis en place a cependant du mal à suivre le rythme auquel les drones évoluent. En

effet, celle-ci est constamment mise à jour pour tenter de contrôler l’avancé de ces appareils. C’est

ainsi que beaucoup d’amendements ont vu le jour après divers accidents de drones.

De plus, le fait d’ignorer les risques de collisions entre un drone et une personne pouvant survenir

lors de son utilisation est appelé le délit de « mise de danger délibérée de la vie d’autrui ». En cas de

poursuites judiciaires basées sur ce motif, le prévenu risque jusqu'à une année d'emprisonnement et

15000€ d'amande. C'est la peine maximale qui peut être appliquée, mais pour cela il faudrait que le

pilote du drone ait volontairement blessé quelqu'un. Par ailleurs, des personnes ont déjà été arrêtées

en France pour ce motif. Cependant, elles ont finalement été inculpées pour cause de négligence

d'obligations générales de sécurités telles que l'établissement d'un périmètre de sécurité, le contrôle

de l'appareil, le respect d'un plan de vol prédéterminé. Le risque de tuer, mutiler ou infliger une

infirmité permanente n’est pas négligeable. C’est pour cela que les drones commercialisés en France

respectent des normes près précises qui réduisent fortement le risque de blessures physiques avec

l’appareil.

Finalement, la législation comporte aussi volet de protection de la vie privée d’autrui. En effet, les

drones étant capables d’opérer des caméras et des appareils photos, ils sont une menace non

négligeable pour la vie privée des gens. Pour cela, l’article 9 du code civil (« Chacun à droit au respect

de sa vie privée») permet de couvrir les personnes victime d’une intrusion dans leur vie privée au

travers des drones, en donnant la possibilité à la victime d’attaquer en justice le pilote.

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2. Une immersion dans le monde militaire avec les drones

a. L’apparition des drones de combats, et leur utilisations massives

La guerre du Kosovo qui s’est déroulée en 1994 a vu l’apparition des premiers drones high-

tech de combat. Ceux-ci ont été déployés par les américains : le premier drone de combat avancé au

monde est ainsi leur MQ-1 Predator.

Un MQ-1 Predator en vol

Depuis cette date, le monde militaire a connu une croissance fulgurante dans ce domaine. Ainsi la

plupart des armées (même celles des pays en développement), se sont dotées de ces engins sans

pilote. Cette croissance a aussi touché le secteur des entreprises. En effet, de par le monde, beaucoup

de grands groupes de l’aéronautique ont orienté une partie de leurs activités dans la construction des

UCAV (Unmanned Combat Air Vehicle), tels qu’Airbus, Boeing, Lockheed Martin, Dassault Aviation,

etc.

En 20 ans, on a eu l’apparition d’une grande diversité d’appareils sans pilote dans le monde et une

évolution exponentielle de leur capacité de combat. En effet, des drones entièrement pilotés, nous

sommes passés à des drones quasi-automatiques, ne nécessitant que peu d’intervention humaine, afin

de remplir leur mission. L’exemple le plus marquant est celui du X-45, un prototype de qui était

destiné à l’US Air force, mais qui finalement a été abandonné, au profil du programme du X-47B.

Cependant, les technologies développées durant le programme du X-45 sont pleinement réemployées

pour développer le nouveau X-47B, qui servira à la marine américaine.

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Le prototype du X-45 en vol d’essai

Lors des phases de tests en vol des X-45, deux de ces appareils ont automatiquement coordonné une

frappe terrestre, en s’auto-désignant leurs propres cibles : Le 4 février 2005, à l’occasion de leur 50eme

vol, une patrouille composée de deux X-45A, totalement autonome, choisit lequel des deux appareils

était le mieux placé afin de réaliser une frappe sur une cible terrestre, le second appareil attaqua par

la suite une seconde cible révélée plus tard. Cet exemple permit de démontrer que ces appareils

peuvent travailler sans aucune intervention humaine, et réagir à un changement de leur

environnement d’évolution (apparition d’une cible à l’improviste).

Le second exemple que l’on peut citer est celui du X-47B, un drone destiné à la marine américaine. Cet

appareil a pour caractéristique le fait de pouvoir décoller et atterrir de manière autonome sur des

porte-avions. Le 17 août 2014, la première série de décollage et d’atterrissage de l’histoire effectuée

par un drone sur un porte-avion a eu lieu. Lors des tests suivants, l’appareil a intentionnellement

interrompu un atterrissage, estimant par lui-même que la situation n’était pas propice à l’appontage.

Ce fut la première fois qu’un drone prenait une telle décision.

Un X-47B à l’appontage sur un porte avion

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Cependant, l’arrivée de ces nouveaux engins apporte aussi son lot de problèmes. En effet, l’utilisation

de ces appareils représente tellement d’opportunités pour les forces armées, que celles-ci préfèrent à

toutes les occasions possibles, les utiliser à la place d’un avion conventionnel et son (ses) pilote(s).

Ceci entraine un coût moindre, et ne met plus en danger la vie des pilotes. Néanmoins, cela conduit à

des abus de la part de ces armées, on peut notamment le voir avec le nombre de victimes civiles qu’il y

a lors des frappes de ces appareils. De plus cela crée un réel problème psychologique chez les pilotes

de ces appareils. Effectivement, le fait de pouvoir mener des attaques et tuer des vies, tout en étant

tranquillement situé à une distance de 10 000km dans une salle climatisée, et d’avoir juste à appuyer

sur des boutons de clavier pour faire cela, crée chez les pilotes, des perturbations psychologiques.

Certains pilotes ne supportant pas cela, démissionnent de leur poste à l’armée.

On peut notamment citer le cas de Brandon Bryant, ancien pilote de drone de l’US Air Force. Cet

ancien opérateur de drone a selon son estimation participé à la mort de 1626 personnes, pour la

plupart à partir d’une base aux Etats-Unis située à des milliers de kilomètres des zones de combats.

Cet ancien pilote, toujours hanté par les heures qu’il a passé à suivre ses cibles sur des écrans pendant

des heures avant de les tuer, a préféré se retiré de cette vie.

Poste de pilotage d’un drone de l’armée de l’air Américaine

De plus le fait de laisser tant de liberté à ces appareils représente un réel danger, étant donné que l’on

n’est pas à l’abri de problèmes informatiques ou électroniques. En effet, tout au long de leur

utilisation, on a eu des cas où les drones ont subi des dysfonctionnements informatiques,

électroniques, voire même des situations où ils ont été piratés.

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L’exemple le plus flagrant est celui du RQ-170 Sentinel, un drone américain qui a été piraté par les

forces armées iraniennes le 4 décembre 2011. Après avoir pris le contrôle du drone, celles-ci l’ont

forcé à atterrir sur le territoire iranien, le RQ-170 étant un drone High-Tech et gardé secret par les

Américains. Des mois plus tard, les Iraniens réussirent à décoder toutes les informations contenues

dans la mémoire électronique de l’appareil.

Le RQ-170 Sentinel

Un autre exemple est celui d’un drone du gouvernement américain qui a été piraté par un groupe de

chercheurs du laboratoire de Radionavigation de l’université d’Austin au Texas. En effet, suite à un

défi qu’avait lancé le département de la défense Américaine qui consistait à piraté un drone

appartenant à ce département même, ces chercheurs ont réussi à prendre le contrôle de l’appareil

grâce à une technique dite « Spoofing ». Cette technique consiste à émettre un signal ayant les mêmes

caractéristiques que le signal original émit par les opérateurs du drone.

Tous ces exemples montrent bien que ces appareils ne sont pas à l’abri d’être détournés de leurs

fonctions initiales.

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b. La contre-offensive : la lutte contre les drones

Depuis l’avènement des drones dans le monde militaire, une nouvelle facette de la guerre s’est

créée, celle de la lutte anti-drone.

Tout d’abord, de nos jours, de plus en plus de pays garnissent leur arsenal militaire avec des appareils

sans pilotes, que ce soit des drones aériens, maritimes ou terrestres. Ces machines représentent un

potentiel de combat considérable. En effet, ils peuvent intervenir sur un champ de bataille n’importe

où dans le monde durant de longues heures. Ils permettent de prendre des risques que l’on ne

prendrait pas si on avait des véhicules pilotés par un ou des hommes présents à bord. Enfin leur

temps de disponibilité est très avantageux, du fait que l’on a plus à prendre en compte la fatigue

humaine comme facteur limitant les missions. Toutes ces caractéristiques poussent la plupart des

armés à se doter de ces systèmes de combat d’une génération nouvelle. C’est ainsi que ces armes

constituent une nouvelle forme de menace pour beaucoup de pays.

Un RQ-4 Global Hawk en préparation pour une mission de reconnaissance

De plus, on assiste à une augmentation exponentielle du nombre de drones présents dans le domaine

du civil. Même s’ils ne sont équipés pour la plupart que de caméra et d’appareils photos, ces drones

représentent tout de même un danger non négligeable. En effet, dans le commerce de ces appareils, on

retrouve de plus en plus des drones de très grande envergure, avec des capacités d’emport en charge

utile de plus en plus élevées (supérieur au kilogramme). Ces drones sont en libre vente et tout le

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monde peut en acquérir, que cela soit pour un usage professionnel, ou juste pour le plaisir de faire

voler un de ces appareils. Il va de soi qu’aucun élément n’empêche une personne malintentionnée

d’acheter un de ces appareils, et d’y placer des équipements létaux comme des explosifs ou des armes,

afin de les utiliser contre des structures publiques : les hôpitaux, les gares, les grandes artères et voies

de circulations où bien même des sites sensibles comme le montre l’exemple de l’épisode des survols

des centrales nucléaires Françaises par des drones inconnus : en effet, entre le mois d’octobre 2014 et

celui de décembre 2014, plus de 17 centrales nucléaires Française ont été survolées par des drones

non identifiés, et d’apparence très sophistiqués. L’origine de ces vols n’a jusqu’à ce jour pas été

déterminée. Le survol des centrales nucléaires est strictement réglementé, celui-ci est interdit dans un

rayon de 5 kilomètres et en dessous d’une altitude de 1000 mètres. L’espace aérien des centrales est

d’ailleurs surveillé par l’armée de l’air.

Carte localisant tous les cœurs nucléaires en France

Ainsi, le survol par ces appareils de sites aussi sensibles que des installations nucléaires montre qu’un

pays comme la France, dépendant à 75 % de l’énergie produite par la fission de l’atome, n’est pas à

l’abri d’une attaque qui pourrait être mené par ces drones.

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Enfin, ces différents exemples ont mis au grand jour la nécessité de développer des armes contre ces

machines volantes sans pilotes. Cependant, certains pays ont d’ores et déjà mis en service des armes

spécialement conçu pour venir à bout des drones. C’est notamment le cas avec les Etats-Unis et la

chine qui ont mis au point des canons lasers de types LAWS (Laser Weapon System). Ces systèmes

lasers émettent des faisceaux infrarouges permettant de faire monter la température sur un point de

la cible jusqu’à la destruction de celle-ci. Ces armes sont notamment employées pour protéger les

navires militaires ainsi que les sites sensibles.

Un système LAWS monté sur un navire de l’US Navy

Un autre moyen de lutte contre les drones mis en place consiste au brouillage électronique. En effet, la

lutte se fait aussi sur le champ de bataille hertzien. Des dispositifs de brouillages des signaux

électriques ont été développés afin de pouvoir empêcher les drones de survoler des espaces qui leurs

sont interdits. Ces armes sont répandues dans les arsenaux des militaires, cependant elles sont plus

adaptées pour lutter contre des cibles complexes comme des avions de combats, des missiles etc. …

Leur utilisation n’est donc pas directement destinée à la protection civile.

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Système de brouillage krashua 4 (Russie)

Les armes lasers quant à elles, sont pour l’instant plus aptes à lutter contre les drones de taille

moyenne, et qui volent relativement près de leur cible, de plus elles coûtent cher et sont complexe à

mettre en œuvre. Par ailleurs, la Chine a utilisé ce système laser dans le domaine du civil uniquement

pour garantir la sécurité du Forum de coopération économique Asie-Pacifique(APEC) de 2014, dans

l’attente de faire évoluer cette arme pour totalement l’intégrer au système de défense militaire du

pays.

Pour lutter contre des drones plus avancés comme les UCAVs (Unmanned Combat Areal Vehicles) et

les UAVs (Unmanned Areal Vehicles) massivement utilisés par les grandes armées, on recourt à des

tactiques et des équipements beaucoup plus pointus comme les missiles sol – air, capables de détruire

des cibles de grandes tailles volant à très haute altitude.

Système de défense sol-air S-300 (Russie)

Ainsi, la lutte contre les drones se révèle être beaucoup plus complexe qu’elle ne le parait. Cette

complexité vient d’abord du fait que le nombre de ces appareils est dans une phase de croissance

exponentielle, que ce soit dans le domaine du militaire, comme dans le domaine du civil. De plus, les

moyens développés pour lutter contre ces engins volants sans pilotes sont très onéreuses, et la

plupart d’entre eux sont d’une complexité telle qu’elles sont pour l’instant strictement réservés au

domaine militaire. Finalement, la protection contre les drones peut être considérée comme

satisfaisante à l’échelle des forces armées, cependant elle présente un très gros retard dans le

domaine civil.

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III. Prospective sur les drones : quel part occuperont les drones à l’avenir ?

1. L’arrivée des drones dans nos maisons

a. Vers une démocratisation des drones : l’arrivée d’un nouvel objet connecté Les drones deviennent de véritables objets connectés. Ils se

dirigent désormais via le Smartphone ou la tablette de l’utilisateur.

Certains drones sont guidés par des interfaces homme-machine,

constitués d’une tablette avec des joysticks et des boutons de

commandes, spécialement conçu pour eux. D’autres peuvent être

guidés avec des lunettes immersives qui vous mettent à la place du

drone. Encore plus impressionnant, la collaboration entre Parrot

et l’entreprise Thalmic Labs a permis de contrôler le drone avec le

bracelet connecté MYO pour une conduite encore plus intuitive. Ce

bracelet détecte les vibrations et déformations des muscles grâce à

plusieurs capteurs intégrés et les transforme en informations pour le drone. De plus, des applications

sont développées pour contrôler votre appareil, pour enregistrer vos photos ou vos vidéos, pour

visualiser le parcours effectué et pour partager vos expériences de pilotage avec les autres

utilisateurs.

Les drones deviendront peut être dans quelques dizaines d’années un élément indispensable de

chaque foyer. Connectés à notre Smartphone, ils permettront d’effectuer des tâches diverses et variés

dans la maison ou, pourquoi pas, de transporter des colis vers un destinataire.

b. Vers une nouvelle forme de pollution L’accessibilité des drones à tous ne possède pas que des côtés positifs. En effet, la diversité et le

nombre de ces appareils pour le grand public peuvent être source de perturbation pour la tranquillité

des citoyens.

Les pilotes des drones achetés dans un cadre récréatif ne sont pas toujours au courant de la législation

en rigueur concernant ces engins volants. Aucune formation n’est requise pour diriger ces drones et

jusqu’à maintenant, peu d’informations sur la loi sont transmises aux utilisateurs. Une forme de

pollution auditive peut apparaître si des vols sont effectués près de lieux résidentiels. Mais la plus

grande inquiétude repose sur le respect de la vie privée puisque le nombre de drones en activités

augmente et ces derniers ont pour la plupart, des caméras embarquées.

Tablette de contrôle et lunettes immersives

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Ces appareils représentent aussi un danger pour les autres aéronefs, on peut citer l’exemple de

l’avion long-courrier Airbus A320 qui a failli percuter un drone à l’aéroport londonien d’Heathrow

tandis que ce dernier volait à une altitude de 213 mètres. L’appareil, qui transportait 180 passagers à

son bord, aurait pu subir de graves conséquences. Les inquiétudes sont donc légitimes face à la facilité

d’accès de ces engins. De ce fait, face à l’accroissement du nombre de drones, il devient nécessaire de

mettre en place une campagne de sensibilisation sur les devoirs et les obligations des nouveaux

utilisateurs de drones.

2. Les drones, un secteur porteur et innovant

a. Un marché en pleine expansion Bien que les drones se développent vite dans le domaine militaire, le domaine civil tire lui aussi son

épingle du jeu.

En effet, ce secteur est certes émergent mais il est aussi très porteur. Le chiffre d’affaires en France de

ce dernier pourrait tripler et atteindre près de 300 millions d’euros en 2015, selon une étude de Xerfi.

En comptabilisant tous les types d’acteurs (constructeurs et opérateurs), le chiffre d’affaires du

secteur s’élevait à 100 millions d’euros en 2013, toujours selon la même étude. Selon Flavien Vottero,

l’un des deux co-auteurs de l’étude de Xerfi, ‘’Le marché des drones civils est bien plus dynamique que

celui des objets connectés’’. Les acteurs se sont multipliés en France ces dernières années et certaines

entreprises du secteur ont vu leur chiffre d’affaires grimper en flèche. On recense environ 20

constructeurs en amont et près de 400 opérateurs et exploitants de drones en aval de la filière. Ces

drones offres diverses applications puisque ce sont 200 utilisations différentes qui ont vu le jour en

moins de trois ans ce qui expliquent notamment le fort engouement autour de ces appareils. De plus,

ce marché est porteur d’emplois comme le précise Emmanuel de Maistre, président de la

Fédération professionnelle du drone civil, ’’Difficile de donner un chiffre précis, mais le secteur

pourrait créer plusieurs dizaines de milliers d'emplois en France d'ici quelques années’’.

De nombreuses start-up ont vu le jour et commencent à occuper des rôles non négligeables dans ce

secteur, notamment pour les applications professionnelles. La conception de drones dans le cadre

d’un usage de loisir est dominé par la société française Parrot avec un chiffre d’affaire s’élevant à 11

millions d’euros en 2013 et un peu plus de 500 000 drones vendus en trois ans. Ces drones pilotés par

tablette et équipés d’une caméra séduisent de plus en plus de particuliers. Mais l’entreprise Parrot

commence à s’intéresser à l’utilisation des drones dans un cadre professionnelle. De nombreuses

entreprises ont déjà nourris de grands projets dans ce domaine et commencent à intéresser de

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nombreux autres professionnels. Dans ce cadre, Delta Drone, un fabricant de micro-drones basé à

Grenoble, vient notamment de rentrer en bourse NYSE Alternext, l'indice des PME à Paris, en doublant

son capital puisque que l’entreprise a vendu avec succès 3 millions d’euros d’actions à des

investisseurs privés.

Autre exemple, avec la start-up Delair Tech, fondée en mars 2011 à Toulouse, qui a vu son chiffre

d’affaires augmenté de manière significative, passant de 100.000 euros, en 2012, à 700.000 euros de

revenus en 2013. Selon le directeur des opérations Bastien Mancini, il pourrait atteindre plusieurs

millions en 2014 et en grande partie grâce à sa filière internationale. Même verdict pour la société

Fly’n Sense, basé à Mérignac (Gironde) et fondé en juillet 2008, qui a notamment conclu un accord sur

un drone de surveillance SECuR avec la grande entreprise spécialisée en électronique : Thalès.

De nombreuses entreprises proposent désormais des prestations pour se démarquer de la forte

concurrence. Delta Drone, Helipse ou encore R&D Tech, fabriquent des drones en fonction du besoin

de leur client, louent leur drone et un pilote agréé et elles proposent même de former au métier de

pilote de drone.

b. De nouveaux outil de travail Les drones vont être de plus en plus présents

au fils des proches années, notamment dans

la sécurité civile. Ces petits aéronefs

pourront bientôt permettre de sauver de

nombreuses vies. En effet, de nombreux

prototypes de drones sont en cours de

développement pour cette finalité.

Ils seront capables d’apporter les premiers soins aux personnes dans le besoin, ce qui est primordial

puisque plutôt les soins sont réalisés, plus les chances de survie et de non complications augmentent

pour la victime. Dans ce cadre, un « drone-ambulance » a été imaginé par un étudiant Belge de 23ans,

à l’université de Belft aux Pays-Bas. Il permettra un accès aux premiers soins plus rapide puisque,

contrairement à une ambulance, le drone se déjoue des problèmes de circulation.

Les drones apportent un soutien non négligeable aux secours lors de catastrophes telles que des

inondations, des incendies ou même des catastrophes nucléaires. Après de fortes inondations, un

drone équipé d’une caméra permet d’effectuer plusieurs vols de quelques minutes chacun pour

Le drone ambulance, apportant de l’aide à une victime

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mesurer l’ampleur des dégâts. Champs et jardins inondés, routes submergées, les images filmées par

le drone apportent une aide précieuse aux secouristes sur le terrain. Les secouristes peuvent donc

savoir quels bâtiments sont touchés afin de contacter les propriétaires. Les images les aident aussi

pour localiser et sauver des victimes de noyades ou en milieu périlleux. De plus, la location d’un drone

à la journée coûte environ 2500€, soit le tarif horaire d’un hélicoptère. Ces drones sont aussi très

robustes puisqu’ils peuvent supporter des vents jusqu’à 70 km/h et voler sous la pluie grâce à un

traitement hydrofuge appliqué sur les parties électroniques de l’appareil.

Toujours dans la sécurité civile, les drones sont aussi capables de suppléer les pompiers lors

d’incendies. Même s’ils ne sont encore que très peu utilisés dans ce genre de circonstances, les drones

permettent de repérer facilement des victimes bloquées par les flammes en s’approchant au plus près

de l’incendie. De plus, ils permettent aussi aux pompiers de déterminer le chemin le moins risqué

pour secourir les victimes.

Le domaine de la surveillance sera également un enjeu majeur pour les drones ces prochaines

années. En effet, la surveillance et la maintenance de grands sites sont souvent très onéreuses et

compliquées pour les entreprises. Désormais, les drones pourront les aider dans ces taches. La SNCF

commence à étudier et à tester cela afin de lutter contre le vol des câbles en cuivre qui représente une

perte d’environ 70 millions d’euros par an. Ces drones de surveillance parcourront le long des

chemins de fer et fourniront une image en direct des voies ferrées. Les agents SNCF scrutent alors la

moindre activité suspecte sur les écrans de contrôle. S’ils repèrent des voleurs de câbles, un

hélicoptère de la gendarmerie est alors envoyé sur place pour préparer une interpellation en flagrant

délit.

ERDF et l’entreprise Flying Eye ont travaillés ensemble pour inspecter

les lignes à haute tension grâce à un drone. Les drones permettent de

réaliser l’inspection visuelle des câbles, des isolateurs, des pylônes et

de détecter toutes défaillances grâce à des photos de hautes qualités et

une caméra possédant un zoom puissant. Ils ont l’avantage d’être plus

rapide que les visites à pied qui peuvent parfois être très compliquées

à cause du dénivelé ou de la végétation. De plus, ils évitent de recourir

systématiquement à des cordistes et permettent donc de gagner en

sécurité.

Contrôle de la superstructure d’un barrage par un drone

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GRTgaz, qui gère et surveille plus de 32 000 kilomètres de gazoducs à l’aide d’avions, d’hélicoptères,

de voitures ou à pieds, s’intéresse également à l’utilisation de ces appareils. Des drones équipés de

capteurs, de la vision infrarouge et se dirigeant grâce à une cartographie du réseau mise en mémoire

pourrait alors réaliser ces opérations de surveillance. Ils doivent permettre de détecter les risques

(végétation trop envahissante, actes de malveillance, fuites…). Même si l’autonomie et le traitement

des images faites par le drone ne sont pas encore assez avancés : « l’objectif à terme est d’automatiser

toute la chaîne d’acquisition des données, leur traitement et leur restitution au central », comme le

précise Benjamin Hugonnet, directeur commercial et marketing de l’entreprise de drones RedBird.

La France ne compte pas moins de 30 000 ouvrages d’art. Encore un domaine où les drones vont jouer

un rôle important à travers l’inspection de ces sites. Les ponts, les viaducs, les tunnels, les barrages

nécessitent des contrôles fréquents pour repérer des défauts de constructions, limiter leur

vieillissement et atténuer les risques d’accidents. Ces ouvrages sont souvent difficiles d’accès, et il

nécessite parfois de couper des axes de circulations et de mettre en place de lourds dispositifs pour

les examiner (échafaudages, nacelles). Les drones permettent de palier à ces difficultés. En 2011 par

exemple, le drone U130 de la société Novadem a analysé les 24 000 mètres carrés du viaduc de Millau,

en divisant le temps d’inspection par quatre.

L ‘agriculture de précision et la cartographie sont d’autres domaines dans

lesquels les drones apparaissent. Les drones sont pourvus de différents

types de capteurs, de caméra infrarouge, vidéo etc. Ils peuvent mesurer la

croissance végétale des plantes, calculer le stress hydrique, aider à mieux

doser les engrais et pesticides, fractionner les récoltes suivant leur qualité

etc. Ces relevés sont effectués de nos jours par avion ou par tracteur en

abimant les terres ou polluant fortement. Le drone est donc une bonne

solution économique et écologique. De plus, les autorisations pour faire

voler ces engins au-dessus des plantations sont faciles à obtenir car ce sont des zones très peu

peuplées.

Ces drones sont de véritables atouts pour la création de cartes extrêmement précises de carrières, de

chantier du BTP ou encore de réserves animales. En quelques secondes ils peuvent prendre des

centaines de photos d’un lieu. Ces photos sont ensuite traitées par un logiciel qui permet de

reconstituer ces cartes en 3D. On peut citer en exemple la société Delta Drone qui a aidé la station de

ski de l’Alpe d’Huez à aménager de nouvelles pistes en analysant la topographie des montagnes.

Drone de mesure pour l’agriculture

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Les drones de la société ID² propose quant à eux, la possibilité d’effectuer des mesures scientifiques

pouvant aider notamment à la prévention de la pollution atmosphérique. Face à la recrudescence des

pics de pollutions dans les grandes villes, ces dispositifs permettront de faire des relevés de la qualité

de l’air, de la température, de l’humidité sous forme de cartes 3D.

Le domaine de l’audiovisuel (médias, communications) représentant à l’heure actuelle plus de 90%

des applications civils des drones, nous les retrouvons lors de grands événements comme le Tour de

France. Ce grand rendez-vous cycliste est filmé en partie par drones grâce à la société de production

Freeway Prod. De plus en plus d’événements seront retransmis par des drones. La prestation fournit

par les entreprises est intéressante puisqu’elle fournit l’appareil, un pilote agréé et s’occupe des

modalités administratives concernant les autorisations de vol. De plus, les images filmées par drones

sont impressionnantes et permettent de donner une réalité du terrain plus intense. C’est pour cela

que certaines universités des Etats-Unis forment leurs étudiants en journalisme au pilotage de drones

pour des reportages.

Le secteur du transport quant à lui est un domaine très

porteur mais encore au stade de projet. Lors de la fin 2013,

Amazon annonçait déjà un système de livraisons de colis par

drones. Aujourd’hui, de nombreux projets ont continués de

voir le jour. La Poste en France a même testé les conditions

d’utilisation d’un drone. Ils ont effectués une séquence

complète et totalement automatisée d’un transport de colis

de 2kg sur 1200m. Cependant de nombreux facteurs freinent l’avancé de ce nouveau moyen de

transport. La sécurité en cas de chute du colis ou du drone, le vol du colis ou du drone, l’affectation de

couloirs aériens, la faible autonomie des drones sont des problèmes qu’il faut encore résoudre dans

les prochaines années.

c. Le développement d’un nouveau pôle technologique Le potentiel du marché des drones n’est plus à démontrer. Malgré le fait que les drones aient permis

d’automatiser de nombreuses tâches dans le domaine professionnel, ils vont aussi permettre de créer

beaucoup d’emplois variés.

De nombreuses start-up sont apparues depuis quelques années dans ce domaine créant de nombreux

emplois directs. La création de drones nécessite de la main d’œuvre que ce soit pour l’usinage des

pièces, l’assemblage, la partie électronique du système ou le guidage de l’appareil. De nombreux

modules sont de plus en plus utilisés sur les drones : caméra haute-définition, caméra infrarouge,

Drone d’essai de la poste pour la livraison des colis

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caméra thermique, logiciels d’acquisitions de données et de traitement des images, des capteurs

variés. L’immense diversité des applications des drones fait de ce dernier un atout majeur pour de

nombreux secteurs d’activités.

La recherche et développement sur les drones est un domaine prépondérant. Beaucoup de personnes

travaillent sur les nouvelles applications et les améliorations des drones. L’amélioration de

l’autonomie, du traitement des images, de la sécurité des drones sont des axes importants de

recherches. Un autre grand axe de recherche est celui de l’automatisation et de la communication des

drones entre eux. En effet, l’objectif est de pouvoir automatiser complètement la maintenance et la

prévention d’un site. Par exemple, un drone, chargé de repérer des anomalies sur un site, avertirait un

autre drone capable de remettre en état le disfonctionnement observé par le premier drone. Un

véritable travail d’équipe serait alors mis en place.

Selon l'Association internationale pour les systèmes de véhicule sans pilote (AUSSI), les États-Unis

pourraient contribuer à la création sur son territoire de 70 000 emplois dans les trois années qui

suivront 2015, puis près de 104 000 d'ici 2025. Environ 15 000 emplois seront créés dans les cinq

prochaines années en France selon les prévisions de la Fédération Professionnelle du Drone Civil

(FPDC).

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3. Les évolutions de la législation Les lois changent toutes les semaines, notamment avec les nouvelles technologies telles que les

drones qui modifient la perception de notre environnement. Lorsque l’on veut préserver notre

intimité, on érige un mur assez haut pour se protéger de la vue des autres, mais avec les drones, on

peut très facilement franchir ce genre obstacle. Les règles qui ont été établies jusqu’ici n’évaluaient

pas la possibilité de contrôler un engin volant. Les lois se sont donc adaptées à ces changements.

La DGAC s’occupant des lois concernant l’aviation civile devrait durant l’année 2015 augmenter le

poids maximal des drones permettant d’embarquer plus de matériel ou d’avantage de batteries, ainsi

qu’établir de nouveaux contrôles pour les écoles de formations de pilotes de drones.

Un arrêté a notamment été publié, et celui-ci devrait être appliqué au courant du premier trimestre

de 2015, afin d’autoriser officiellement les prises de vue en aéromodélisme si toutefois elles ne sont

pas exploitées à des fins commerciales et que le drone est piloté à vue. Cette nouvelle loi se montrera

donc plus tolérante vis-à-vis à des personnes qui ont acheté un drone et qui voudrait l’utiliser sans

crainte d’une amende.

La DGAC fait évoluer les lois concernant les drones avec beaucoup de minutie pour ne pas être tenu

responsable d’un manque d’encadrement.

Cependant, la législation sur les drones civils change suivant les pays. Dans certains pays ils sont

autorisés, dans d’autres ils sont purement interdits comme en Espagne, où ils sont considérés comme

un vecteur potentiel de terrorisme.

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Conclusion Cette monographie a permis d’étudier les drones sous un angle autre que celui de la technicité, en

mettant plutôt en valeur les relations qui lient l’homme et son environnement à ces appareils.

Ainsi, elle a permis d’analyser les possibilités de développement des au sein même de nos sociétés, en

prenant en considération les types de contrôles possibles, à savoir un contrôle minimal, ou au

contraire, une limitation de la prolifération et la mise en place d’un maximum de normes afin de

réguler le développement et l’utilisation de ces appareils. Effectivement, il est nécessaire de rappeler

que l’utilisation des drones au milieu des hommes met en jeu un grand nombre de variables à

considérer, à l’instar de la sécurité des gens, la protection de la vie privée, la nécessité d’une formation

pour les opérateurs etc…

Par ailleurs, ce document démontre le fait qu’en l’état actuel des choses, malgré le fait que le nombre

de drones augmente, leur liberté d’utilisation dépend fortement des pays dans lesquels ils sont situés.

En effet, étant donné qu’il n’existe aucune législation solide concernant ces appareils, certains pays

comme l’Espagne, ou même le Sénégal ont décidé de tout bonnement interdire l’utilisation de ces

machines (dans le cadre professionnel ou pour le loisir) sauf dans des zones bien particulières,

dédiées les faire voler. En revanche d’autres pays comme la France essayent d’imposer quelques

restrictions, cependant l’utilisation de des drones y reste malgré tout très forte, que ce soit pour le

loisir ou pour le domaine professionnel. Tous ces pays ont pour point commun, le fait qu’aucun

ensemble de lois viables n’a pour l’instant été mis en place, avec toute la logistique nécessaire pour les

faire appliquer. Ainsi, même si leurs utilisations reste interdite dans certaines zones ou à l’échelle d’un

pays entier, rien n’empêche actuellement les utilisateurs de drones de pouvoir contourner les

quelques lois actuellement en vigueur. Néanmoins, les instances juridiques ainsi que les organisations

sont actives pour mettre en place des lois permettant de régir l’utilisation des drones pour les années

à venir.

Concernant ce dossier cependant, nos avis sont partagés, en effet, trois personnes parmi les membres

du groupe (Antoine Colas, Audouard Hespel et Nguyen Tri Nam) pensent que le fait de laisser les

drones se développer, tout en appliquant un contrôle limité est une bonne chose. Selon leurs

arguments, ces drones peuvent être un catalyseur dans la relance de l’économie. En effet, ils

représentent un nouveau secteur qui pourrait potentiellement être une grande source de

recrutement, permettant de créer des emplois. Ils mettent pour cela à l’appui les projets sur lesquels

veulent se lancer les entreprises comme Amazon par exemple. Cependant, Benjamin Damour et Sow

Papa Libasse pensent que ces drones apportent plus de problèmes que de solutions pour les sociétés

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actuelles et que leur développement doit être strictement contrôlé. A l’appui, ils citent le fait que le

nombre d’éléments mis en jeu par ces appareils est trop grand et trop complexe pour être totalement

maîtrisé (sécurité, vie privée etc…). Il est clair pour eux que des personnes malintentionnées

utiliseront les drones à des fins de destructions ou d’attaques. Et étant donné que ces appareils sont

de plus en plus performants, et très facile à obtenir, rien ne garantit que les pays soient préparés à

répondre à de telles menaces.

Finalement, au vu des choses, la balle semble plutôt être du côté des drones. Effectivement, tout

comme les smartphones, les drones semblent être dans une phase d’expansion, qui devrait prendre de

l’ampleur au fil des années. Cela se voit notamment à travers le fait que de grandes entreprises comme

Amazon ou Google s’appliquent à vouloir banaliser les drones dans notre quotidien. Il se pourrait

même que ceux-ci remplacent l’homme dans des tâches encore plus variées (des drones domestiques

par exemple), leur permettant d’acquérir une place beaucoup plus importante dans nos vies. Ceci

pourrait alors bien influencer la loi, la forçant à être plutôt du côté des utilisateurs de ces appareils, et

leur apportant même un soutien (ouvrir aux drones des espaces aériens dédiés au sein même des

villes par exemple), accélérant ainsi leur développement.

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IV. Annexes

1. Retranscription de l’entretien chez R&D Tech Dans le cadre de notre monographie, nous avons interviewé Philippe MICHEL, représentant commercial de l’entreprise R&D Tech en France. Cette société qui a été fondée en octobre 2008 et qui est installée à Saint Jacques de la Lande à Rennes, est spécialisée dans la conception et la réalisation de drones terrestres, aériens ou encore maritimes. Le drone est un outil de travail, performant, léger, peu encombrant, économique et écologique. R&D Tech, qui compte 7 salariés pour un chiffre d’affaires d’environ 300 000 euros, est donc l’une des premières entreprises de ce domaine en plein essor. Comment construisez-vous vos drones ? La conception et l’impression 3D est une partie importante de notre métier. Toutes les pièces de nos drones terrestres et une grande majorité des drones aériens sont modélisées puis confectionnées par impression 3D. Seules quelques formes de pièces échappent encore à notre conception cependant des recherches sont faites afin de pouvoir les fabriquer. Le fait de pouvoir concevoir une grande partie des pièces de nos produits, nous permet de maîtriser le coût et le temps de production, de pouvoir personnaliser l’agencement et le placement des composants des drones, d’éviter l’appel d’un sous-traitant et donc de gagner en productivité et en rapidité. Cependant, exceptionnellement ils nous arrivent d’appeler des sous-traitants lorsque nous avons besoin de certaines structures particulièrement solides dans nos produits. A quelle clientèle vous adressez-vous ? Pour les drones terrestres, la majorité de nos clients sont des entreprises. Concernant les drones volants, nous recensons deux catégories de clients : soit des entreprises qui ont déjà une activité et dont l’obtention d’un drone leurs permettraient d’obtenir une plus-value ou un temps d’avance sur le concurrent. Soit des personnes, souvent au chômage, qui souhaitent se reconvertir dans le domaine de la photographie et de la prise de vidéo par drone. Ce marché est très prisé en ce moment et nous les mettons en garde sur la difficulté du métier concernant le stress, l’organisation, les règles de sécurité à respecter, puisque nous sommes aussi homologués à former au pilotage des drones. Il faut prévenir les personnes sur le fait qu’il est préférable d’avoir des antécédents ou des compétences dans la photographie ou la vidéo avant de pouvoir percer dans ce métier. Est-ce qu’un particulier peut vous acheter un drone ? Nous pouvons vendre un drone à un particulier cependant nous le mettons en garde sur plusieurs points. Il faut tout d’abord qu’il prenne conscience des différentes normes de la DGAC, des dangers et de la difficulté de faire voler un drone. L’utilisation d’une caméra impose de répondre à la législation française concernant le droit à l’image et à la commercialisation des images. Cependant, libre à l’acheteur d’écouter ou non ces conseils lors de l’utilisation de son drone. D’ailleurs, un jeune homme à Nancy s’est fait arrêter pour avoir survolé la ville avec un drone équipé d’une caméra sans autorisation et posté les vidéos sur internet.

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Faites-vous attention à qui vous vendez vos drones ? Nous vérifions certains appels d’offre qui nous semblent suspect. Nous pouvons connaître l’identité de ces personnes et nous cherchons uniquement à vendre à des gens qui utiliseront le drone de façon adéquate. De plus, il faut savoir que tout le monde ne peut pas s’offrir un drone. Un petit drone coute environ 2500€ hors taxe et peut monter jusqu'à 30 000 ou 50 000€ avec le retour vidéo et un package complet. D’autres drones atteignent des prix beaucoup plus élevés, notamment ceux réservés pour le cinéma qui possèdent une nacelle extrêmement stable et des caméras très onéreuses. Quels types de drones concevez-vous ? Chez R&D Tech nous concevons majoritairement des drones terrestres et aériens. Nous avons un drone maritime, le BICA, conçu pour le déminage en mer. Mais nos prochains projets ne seront pas tournés vers ce domaine. Comment les drones sont-ils homologués ? Il faut remplir un dossier auprès de la DGAC pour que le drone soit agréé. Les documents sont assez complexes et il nécessaire d’avoir des compétences en aéronautique. Ces démarches sont assez longues, environ trois mois. Il y a une obligation de personnaliser le drone pour le constructeur, c’est pour cela que nous mettons une coque R&D Tech sur nos drones. A quelles applications professionnelles les drones sont-ils utilisés ? Tout d’abord, la première application est la photo et la vidéo qui représente environ 90% activités. Les drones se développent beaucoup dans l’évènementiel. On peut par exemple citer des courses à pied, à vélo comme le tour de France qui est suivi par drones depuis quelques années ou encore la coupe du monde de football au Brésil cet été, la publicité, les clips vidéo voir même des films. Ensuite, nous avons l’inspection, c’est à dire le fait de visualiser l’état de certains endroits difficiles d’accès comme les façades de maisons, des ponts ou bien des plateformes pétrolières par exemple. Les types d’utilisations pour cette application sont très diverses et variées. Ces drones pourront être équipés soit de caméra GoPro soit de caméra thermique pour vérifier l’isolation ou la thermographie par exemple. Ils permettront donc un gain de temps et de rentabilité. Il est aussi possible d’utiliser ces drones pour de la reconstitution 3D. Par exemple, on peut prendre des photos de la mairie de Rennes avec différents points de vue par l’intermédiaire d’un drone, puis, grâce à un logiciel de reconstitution, modéliser en 3D cette dernière. En outre, le domaine de l’agriculture de pointe profite de l’essor des drones. Ils permettent d’apporter une nouvelle analyse sur les techniques agricoles, la surveillance des terres, la cartographie et l’analyse. Aujourd’hui les relevés des terres agricoles se font essentiellement par avion, par hélicoptère ou par quad. Le drone permet de calculer les superficies des plantations, le rendement, de choisir au mieux les dates d’arrachage et aussi de déterminer la maturité optimale en effectuant des analyses thermiques. Les drones offrent donc de nombreux avantages dans ce milieu : ils fournissent un résultat instantané, des coûts d’analyses moins onéreux et une rentabilité accrue. Enfin, la sécurité est aussi un milieu propice au développement des drones. On peut imaginer que des drones pourront survoler un convoi présidentiel, afin d’en assurer la sécurité. Commercialisez-vous vos drones à l’international ? Nous avons quelques demandes assez rares provenant de l’international. Il faut savoir que les drones sont interdits dans certains pays comme le Sénégal dernièrement ou l’Algérie car considérés comme des vecteurs du terrorisme. Il y a quatorze pays dans le monde qui ont établis des législations différentes concernant les drones. Certains pays n’ont encore aucune règle concernant les drones, il faut donc se renseigner avant.

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Comment pouvons-nous acquérir vos drones ? Tous les des drones sont proposés à la vente. Cependant, nous offrons aussi des prestations pour les photos et les vidéos pour les entreprises qui n’ont pas forcément les moyens de s’offrir un drone et qui ont un besoin ponctuel des drones. Nous leurs proposons donc un drone et un pilote. Nous louons donc plus un service que le drone en lui-même. Concevez-vous des drones sur mesures lors de certaines demandes de clients ? Nous sommes concepteur de vecteurs intégrateur de capteurs. C’est-à-dire que nous avons une base fixe et nous pouvons rajoutons des capteurs sur la nacelle tels que des caméras thermiques, une Go Pro, un appareil photo ou autre. Nous satisfaisons les demandes des clients en leurs proposant une nacelle qui respecte leurs besoins, l’investissement souhaité et le poids maximum de l’appareil correspondant à la législation. Cependant ils nous arrivent d’avoir des demandes de drones spécifiques. Dans ce cas nous faisons un prototype qui peut se conclure par un achat. Nous travaillons actuellement avec la Direction Général de l’Armement sur un prototype. Vos projets de recherches sont-ils donnés par des entreprises ? Pour tous nos drones il n’y a pas vraiment de recherches entreprises. Nous avons pris des structures déjà existantes avec un peu de personnalisation. Les recherches sont beaucoup axées sur les batteries et la gestion de l’autonomie. L’autonomie de nos drones peut aller jusqu’à 30 minutes avec des batteries qui peuvent peser jusqu’à 2,5kilos. Il faut savoir que les batteries n’aiment pas le froid et qu’il est donc difficile de faire voler un drone par temps frais. Un investissement de batterie est aussi à prévoir lorsque l’on envisage d’acheter un drone puisque certains comportent 10 à 20 batteries, coutant 200€ à l’unité pour certaine. Pensez-vous évoluer vers d’autres sources énergétiques ? Ce n’est pas à l’ordre du jour puisque des installations comme le solaire sont très lourdes sur le drone et donc l’autonomie n’est pas augmentée. Aujourd’hui les drones utilisent la technologie électrique par batterie mais cela changera peut être d’ici quelques dizaines d’années. Comment voyez-vous le marché des drones aujourd’hui ? Le marché est en plein essor et va exploser en 2015. Il devrait ensuite diminuer lorsque les gens s’apercevront de la grande concurrence sur le marché. Le drone sera aussi un des cadeaux les plus achetés à Noël. Il y a un bel avenir pour le drone compte tenu de toutes les applications pour lesquelles il peut être utilisé dès aujourd’hui mais aussi dans plusieurs années avec, par exemple, le transport des colis d’Amazon. Mais tout cela est encore utopique à cause des problèmes de sécurité, de vols du drone ou du colis et de gestion de l’espace aérien. Parlez-nous de la concurrence dans la région ? Nous avons un concurrent, ancien partenaire, basé à 3km de notre entreprise. Nous avons aussi trois concurrents sur Nantes et une grande majorité dans le Sud Est de la France. Il y a encore très peu d’entreprises sérieuses en France et R&D Tech est leader dans ce domaine en Bretagne. Nous avons ouvert une agence à Paris pour améliorer notre visibilité et nous avons aussi un partenaire à Antibes, Flying Eye, qui est leader en France en termes de ventes de drones.

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Parlez-nous de la législation en France concernant les drones aériens ? La législation française concernant les drones aériens est dirigée par la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile). Elle repose essentiellement sur la loi du 11 avril 2012 sur les aéronefs. Cette loi met en place différents scénarios de vols : les scénarios S1, S2, S3 et S4. Ces différents scénarios se différencient par le lieu de vol, l’altitude et le poids autorisé. Le scénario S1 correspond à du vol hors agglomération, 150 mètres d’altitude maximum, une masse maximum de 25 kilos. Le vol est toujours à vue. Le scénario S2 est en immersion c’est-à-dire qu’on ne pilote pas le drone à vue mais avec des lunettes. Le scénario S3 correspond à 80% des vols, le vol se fait à vue en agglomération, la masse maximum du drone est de 4 kilos et toujours 150 mètres d’altitude maximum. Il faut des autorisations préfectorales pour pouvoir voler en ville afin de contrôler ces vols. Concernant le scénario S4, il équivaut aux ailes volantes à voilure fixe comme la société Delair-Tech, basée à Toulouse, qui assure la surveillance de dizaines de kilomètres de pipelines et de lignes EDF. La masse totale du drone correspond à l’armature du drone, les capteurs, les batteries et le parachute qui est obligatoire à partir de la catégorie E qui correspond aux drones de moins de 4 kilos au décollage. Le parachute permet, en théorie, d’éviter des collisions en décélérant le drone. De nombreux amendements ont vu le jour suites aux derniers fait divers concernant le survol de drones au-dessus des centrales nucléaires ou au-dessus de grandes agglomérations, et la loi devrait évoluer très prochainement afin de renforcer la réglementation des vols et des pilotes. Il y a environ 700 personnes agréées en France et le chiffre risque d’exploser en 2015. L’évolution possible des lois a-t-elle un impact sur votre manière de développer votre activité ? Cette évolution ne va pas changer fondamentalement notre activité puisqu’il s’agirait d’une augmentation de la masse maximum des drones. Au contraire, les professionnelles pourront embarquer plus de matériels. Il pourrait y avoir juste un changement au niveau des écoles de formation des pilotes de drones. Il y aura peut-être des contrôles au niveau de ces établissements car il y a de plus en plus d’écoles qui se forment en France. Beaucoup de personnes se lancent dans ce nouveau domaine mais il n’y aura pas de parts de marché pour tout le monde. Quelles sont vos perspectives d’avenir ? Nous avons un employé qui travaille sur une thèse afin de pouvoir faire communiquer les drones entre eux. Par exemple on peut imaginer un drone qui, lorsqu’il repère une défaillance, appelle un autre drone pour régler ce problème. Les drones vont remplacer beaucoup de tâches domestiques et professionnelles, ils vont changer notre quotidien.

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2. Bibliographie Dominique, Nora. « Le marché du drone civil atteindra 2 milliards de dollars en 2015 », s. d.

http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20140626.OBS1940/le-marche-du-drone-civil-atteindra-2-

milliards-de-dollars-en-2015.html.

Fédération Professionnelle du Drone Civil. « Histoire du drone », s. d.

http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20140626.OBS1940/le-marche-du-drone-civil-atteindra-2-

milliards-de-dollars-en-2015.html.

Greg. « Une infographie sur l’usage des drones de loisirs par Dronestagram », s. d.

http://www.journaldugeek.com/2014/10/22/une-infographie-sur-lusage-des-drones-de-loisirs-

pardronestagram/.

Le Monde. « La Première guerre mondiale a (aussi) inventé les drones », 11 novembre 2014.

http://drones.blog.lemonde.fr/2014/11/11/la-premiere-guerre-mondiale-a-aussi-invente-les-drones/.

ONERA. « Mieux connaître les drones », s. d.

http://www.onera.fr/sites/default/files/ressources_documentaires/cours-exposes-conf/mieux-connaitre-les-

drones.pdf.

Salmon, Loïc. « Les drones : un peu d’histoire », s. d.

http://www.onera.fr/sites/default/files/ressources_documentaires/cours-exposes-conf/mieux-connaitre-les-

drones.pdf.

ALAMONE, Nicolas. « Notre sélection de drones », 6 août 2013.

http://www.lexpress.fr/diaporama/diapo-photo/tendances/produit-high-tech/dix-dronestelecommandes-

parrot-ar-drone-walkera-w100-mecam-ziphius_1271702.html.

Arrêté du 11 avril 2012 relatif à la conception des aéronefs civils qui circulent sans aucune personne à

bord, aux conditions de leur emploi et sur les capacités requises des personnes qui les utilisent.

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000025834953&dateTexte&categorieLi

en=idXXXX.

BROCHOT, Julien. « Drone civils : objets volants pénalement non identifiés. », 26 février 2014.

http://www.village-justice.com/articles/Drones-civils-Objets-volants-penalement,16276.html.

« Drones civils : loisir ? Aéromodélisme ? Activité professionnelle ? », 30 avril 2014.

http://www.developpement-durable.gouv.fr/Drones-civils-loisir-aeromodelisme.

Fred. « Précisions sur la loi et les drones... », 17 février 2014.

http://www.helicomicro.com/precisions-sur-la-loi-les-drones/.

« Réglementation : le point de la DGAC », s. d. Consulté le 20 décembre 2014.

« Législation Drone (UAV) ». Consulté le 20 décembre 2014.

http://www.airshoot-technologie.com/contents/fr/d66_reglementation-drone.html.