3
« Innovation et adaptation : quelles nouvelles pratiques en forêt méditerranéenne ? » La sylviculture du chêne blanc (Grand Gubian, 1 er juin 2012) Les forêts de chêne blanc en Italie (Quercus pubescens Willd. subsp. pubescens) Superficie forestière en Italie (« hautes forêts ») : 30 130 028 ha Superficie forêts de Q. petraea, Q. pubescens, Q. dalechampii, Q. robur : 1 084 247 ha (12,63%) Superficie forêts de chêne blanc (Q. pubescens e Q. dalechampii) : 850 159 ha (9,91%) Superficie autres forêts de chênes à feuilles caduques (Q. cerris, Q. frainetto, Q. macrolepis, Q. trojana) : 1 010 986 ha (11,78%) Répartition des forêts dominées par le chêne blanc dans les régions italiennes. Pourcentage calculé par rapport à la superficie de « hautes forêts »: Données INFC, 2005 Différents «écotypes», précédemment considérées comme des espèces différentes ou sous-espèces, récemment reclassés le tout dans les mêmes sous-espèces : Quercus amplifolia Guss., Quercus apennina Auct. Fl. Ital., Quercus cuneata Ten., Quercus cupaniana Guss. p.p., Quercus lanuginosa Thuill., Quercus nicotrae Lojac., Quercus sicula Borzì, Quercus tenoreana Borzì, Quercus tommasinii Kotschy ex Vis., Quercus virgiliana (Ten.) Ten…

Les forêts de chêne blanc en Italie - Accueil · Répartition des forêts dominées par le chêne ... Historiquement, ces forêts ont été utilisées pour le bois de construction,

  • Upload
    lamhanh

  • View
    219

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

« Innovation et adaptation : quelles nouvelles pratiques

en forêt méditerranéenne ? » La sylviculture du chêne blanc (Grand Gubian, 1er juin 2012)

Les forêts de chêne blanc en Italie (Quercus pubescens Willd. subsp. pubescens)

Superficie forestière en Italie (« hautes forêts ») : 30 130 028 ha Superficie forêts de Q. petraea, Q. pubescens, Q. dalechampii, Q. robur : 1 084 247 ha (12,63%) Superficie forêts de chêne blanc (Q. pubescens e Q. dalechampii) : 850 159 ha (9,91%) Superficie autres forêts de chênes à feuilles caduques (Q. cerris, Q. frainetto, Q. macrolepis, Q. trojana) : 1 010 986 ha (11,78%)

Répartitiondesforêtsdominéesparlechêneblancdanslesrégionsitaliennes.Pourcentagecalculéparrapportàlasuperficiede«hautesforêts»:DonnéesINFC,2005

Différents «écotypes», précédemment considérées comme des espèces différentes ou sous-espèces, récemment reclassés le tout dans les mêmes sous-espèces : Quercus amplifolia Guss., Quercus apennina Auct. Fl. Ital., Quercus cuneata Ten., Quercus cupaniana Guss. p.p., Quercus lanuginosa Thuill., Quercus nicotrae Lojac., Quercus sicula Borzì, Quercus tenoreana Borzì, Quercus tommasinii Kotschy ex Vis., Quercus virgiliana (Ten.) Ten…

Les forêts de chêne blanc en Ombrie Données Charte Forestière Régionale Superficie de forêts de chêne blanc (Q. pubescens et Q. dalechampii) : 21 350 ha

Altitude : 200 – 300 (700) m Taillis = 90% environ (19 150 ha) Futaie = 10% environ (2 200 ha) Traitement prévalant appliqué = taillis avec baliveaux Rotation > 18 ans N baliveaux (par hectare) = 80-150 N baliveaux 2-3T (par hectare) = 25-30 Ces forêts poussent sur des sols de diverses natures, généralement riches en argile, principalement sur les débris à la base des montagnes. Le type Quercus virgiliana est particulièrement répandu

dans les zones de plaine avec des eaux souterraines élevées, des sols très évolués et très acides. Le type Quercus pubescens s.s. pousse principalement sur les argiles - sableux et les argiles du Pliocène moyen-inférieur, ou alluvions holocèniques sur les terrasses plus élevées. Dans les régions avec sols argileux ou à marnes argileuses, en particulier dans les pentes méridionales, prévaut le Quercus dalechampii. Dans une situation intermédiaire entre ceux préférés par le Quercus virgiliana ou le Quercus pubescens s.s. (zones avec pentes faibles, sols profonds et limoneux-sableux, neutre ou faiblement acides) on trouve des formes généralisées associées à Quercus amplifolia, plus similaire au rouvre (Quercus petraea). Du point de vue structurel, il existe des forêts mixtes avec une prévalence de feuillus thermophiles, dans lequelles les espèces les plus communes sont Quercus pubescens et / ou Q. dalechampii. Ces espèces, cependant, couvrent rarement plus de 50% du couvert forestier. Parmi les autres espèces que l’on trouve fréquemment dans ces forêts, nous pouvons citer : Quercus cerris, Q. ilex, Fraxinus ornus et Ostrya carpinifolia. Parmi les espèces sporadiques, sont souvent présentes : Sorbus domestica, Sorbus torminali, Ulmus minor et Acer campestris. La densité de ces bois est généralement faible, conséquence d’une forte exigence en lumière du chêne blanc, avec un nombre d’arbres en général entre 1000 et 3000 plants par hectare et avec un couvert forestier compact, mais ne dépassant pas 80%. La hauteur moyenne des populations dépasse rarement 15 m. Les forêts de chêne (statut de conservation) ne sont pas dans des conditions optimales, principalement en raison de fréquentes attaques d’insectes défoliateurs, d’une forte sensibilité au feu, au stress causé par la sécheresse et les étés chauds. Un contrôle effectué par la Région Ombrie (Ferretti et al., 2002) a montré des valeurs plus élevées de transparence totale du houppier, avec une légère augmentation sur la période 1992-2001. Historiquement, ces forêts ont été utilisées pour le bois de construction, le pâturage, le bois de chauffage. En ce qui concerne les caractéristiques écologiques de cette espèce, les conditions du site où elle était présente et ses principales utilisations jusqu’à la fin du XIXe siècle, ont conduit très souvent à des forêts claires ou des pâturages boisés. A la fin du XIXe siècle, la plupart des grands chênes ont été coupés pour la construction des chemins de fer italiens. Après le déclin du pâturage, les forêts de chênes ont été la plupart traitées en taillis et c’est encore la forme de gestion la plus commune.

Les prix moyens des bois de chêne blanc BOIS DE CHAUFFAGE BOIS « EN PIEDS »

13-20 €/t (2010) 13-15 €/t (2009)

IMPOSEE 60-75 €/t (2011)

SITE DE STOCKAGE 75-100 €/t frais – L= 200 cm (2010) 120-130 €/t séché – L= 50 cm (2010)

DOMICILE DE L'ACHETEUR

140-150 €/t séché – L= 50 cm (2011) POUTRES SITE DE STOCKAGE 100 – 200 €/mc (2011)

Perspectives et expérimentation

La présence d'un haut degré de diversité structurelle spécifique permet la réalisation d’interventions diversifiées, en particulier pour améliorer la présence de feuillus précieux (Sorbus spp., Prunus avium, Acer spp., Pyrus spp.). Voir projet LIFE+ PProSpoT (www.pprospot.it).

Les méthodes de traitement applicables semblent aussi celles relatives à “saltamacchione modificato” (www.prosilva.it/%5Cfiles/documenti/Articolo%20int%20saltamacchione_Bernetti.pdf), balivage par groupe : (ec.europa.eu/environment/life/project/Projects/index.cfm?fuseaction=home.showFile&rep=file&fil=LIFE99ENVIT000003_matricinatura.pdf).

Le produit principal est le bois de chauffage, mais il y a certaines initiatives pour la production de poutres avec de grands baliveaux.

Les chantiers de broyage “arbre entier” ont été testés en Ombrie dans des taillis de chênes feuillus dans le cadre du projet SU.MMACOP, mais il n’y avait pas de différences significatives sur la productivité par rapport aux méthodes traditionnelles d'utilisation des tracteurs (avec des cages). Un grand intérêt est porté à une organisation différente des chantiers forestiers qui permet le transport du bois en tas (voir photos ci-dessous).

Fiche rédigée par Mauro Frattegiani