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Actualités pharmaceutiques n° 479 Novembre 2008
À l’occasion du 61e Congrès national des pharmaciens de France, qui s’est déroulé les 11 et 12 octobre à Deauville, Actualités pharmaceutiques a rencontré Thierry Barthelmé, président de l’Utip, organisme qui œuvre, dans un souci de santé publique, à la formation continue des pharmaciens d’officine, sujet d’actualité s’il en est.
Actualités pharmaceutiques :
Vous rentrez du 61e Congrès
national des pharmaciens de
France à Deauville. Comment
s’est-il passé ?
Thierry Barthelmé : Ce fut un excellent congrès, avec de très bons débats, autant en nombre qu’en qualité, et des échanges constructifs. Je pense que les pharma-ciens sont satisfaits de la vérité qui leur a été dite. Je dois aussi souligner la qua-lité des intervenants de forma-tion continue. Nous avons en particulier reçu des messages d’espoir pour le traitement de la maladie d’Alzheimer comme pour l’accompagne-ment des aidants quand la maladie est déclarée.
AP : À cette occasion, vous
avez reçu Roselyne Bachelot.
Vous a-t-elle rassuré ?
TB : Oui et non. Globalement, elle a confirmé le pharmacien dans le rôle qu’elle en attend, c’est-à-dire un scientifique de proximité. Elle a aussi rappelé son attache-ment aux trois piliers de la phar-macie. En revanche, il m’appa-raît inquiétant de ne pas avoir de réponse quant à l’économie de l’officine. Il doit exister un équi-libre entre le versant scientifique et le versant économique de l’ac-tivité. Il ne nous est pas possible de développer nos compétences ou de mettre en place l’éduca-tion thérapeutique si l’économie continue à se dégrader.
AP : La profession espérait que,
dans la loi Hôpital patients santé
et territoires, ses nouvelles mis-
sions soient clairement définies.
Les pharmaciens seraient-ils
les grands oubliés ?
TB : Effectivement, cette loi contient peu d’éléments quant à de nouvelles missions. Pour autant, je pense qu’elle constitue
un bon cadre. Elle pose pour la première fois la définition de pre-mier recours aux soins. Madame Bachelot a également bien insisté sur le renforcement nécessaire des liens entre la ville et l’hôpital. Je suis, bien sûr, en attente de textes d’application de la loi.
AP : L’article 19 du projet de loi
Hôpital patients santé et ter-
ritoires dessine les grandes
lignes de la formation phar-
maceutique continue. Êtes-
vous satisfait ?
TB : C’est un texte d’espoir même si je suis, là encore, en attente des décrets d’application. Cela démontre concrètement l’intention de la ministre de pla-cer le pharmacien dans un état de compétences supérieures au profit des patients, avec, pour axes principaux, l’éducation thé-rapeutique des malades atteints de pathologies chroniques, l’amélioration de la compliance, l’appropriation du traitement, la délivrance de conseils sur la thé-rapeutique, les habitudes alimen-taires, l’hygiène de vie...
Congrès
Pour le président de l’Utip, tout ce qui concourt à l’amélioration des pratiques professionnelles est bon à prendre
L e sondage réalisé par l’IFOP pour
Les Entreprises du Médicament (Leem)
confirme, s’il en était besoin, que les
Français sont satisfaits d’eux-mêmes.
Quand on leur demande s’ils estiment
conserver correctement leurs médica-
ments, ils sont 90 % à répondre « oui ». Pour-
tant, lorsqu’on observe la situation dans le
détail, leurs erreurs sont nombreuses.
Il est ainsi recommandé de ranger ces
produits dans un endroit sec et à l’abri
de la lumière. Ce sont pourtant dans les
salles de bains (67 %) ou dans les cui-
sines (13 %) que sont conservés le plus
fréquemment les médicaments.
Par ailleurs, bien qu’ils assurent faire
« régulièrement le tri » (81 %), nos com-
patriotes découvrent fréquemment dans
leur pharmacie des produits périmés :
cette mésaventure est avouée par 33 %
des personnes interrogées.
La conservation de leurs médicaments
permet aux Français de les réutiliser
avec une prudence sélective. Ainsi, la
très grande majorité (93 %) assure véri-
fier la date de péremption, mais ils sont
déjà moins nombreux à relire l’ordon-
nance (56 %) et encore moins à solliciter
un conseil (46 % auprès d’un médecin et
42 % auprès d’un pharmacien).
Heureusement pour mieux conserver et
utiliser leurs médicaments, nos com-
patriotes ont bénéficié d’une semaine
de rattrapage : la semaine du médica-
ment, organisée par le Leem du 13 au
19 octobre, qui s’est
employée à rappe-
ler les sept règles
d’or en matière de
conservat ion et
d’utilisation.
Aurélie Haroche
© jim.fr
Médicaments
Les Français ne voient pas leurs erreurs
© P
hani
e/G
aro