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LETTRE D’INFORMATION DE L’ADEA VOLUME 13, NUMERO 1 JANVIER-MARS 2001 Les Groupes de travail de l’ADEA en 2000 Année de l’évaluation Que sont les groupes de travail de l’ADEA ? Que font-ils ? Quels sont leurs objectifs ? Qui participe à leurs activités et comment opèrent-ils ? Comment les contacter ? Nos lecteurs trouveront les réponses à ces questions dans le présent numéro où les groupes de travail et les activités de l’année écoulée sont passés en revue. L ADEA compte actuellement dix grou- pes de travail (GT). Ils sont au coeur de l’ac- tion menée par l’association. Leur rôle est de se pencher sur les questions concernant l’édu- cation, qui, dans le contexte africain, ont été iden- tifiées comme exigeant une attention particu- lière : l’analyse sectorielle de l’éducation, l’en- seignement à distance, l’enseignement supérieur, les livres et le matériel éducatif, le développe- ment de la petite enfance, la profession ensei- gnante, les finances et l’éducation, les statisti- ques de l’éducation, l’éducation non-formelle, la participation féminine. En outre, les groupes de travail sont l’instrument au moyen duquel les partenaires de l’ADEA élaborent des réponses aux problèmes soulevés par l’éducation en Afri- que. Ils ont également pour mandat de favoriser le développement d’un consensus dans leurs domaines respectifs. Pour toutes ces rai- sons, les GT sont une composante essen- tielle de l’ADEA. Pilotage et coordination La plupart des groupes de travail sont nés peu après l’étude intitulée « L’Education en Afrique subsaharienne : pour une stratégie d’ajustement, de revitalisation et d’expansion ». L’étude, qui est à la base de la créa- tion de l’ADEA, identifia les problèmes auxquels les groupes auraient à s’attaquer et définit les gran- des lignes de leur mission. Plus récemment d’autres groupes de travail ont été créés pour répondre aux nouveaux besoins perçus par la communauté afri- caine de l’éducation : l’éducation à distance, le dé- veloppement de la petite enfance et l’éducation non- formelle. Le pilotage des GT est assuré par des or- ganismes de développement, des ministères de l’éducation africains (par exemple, le Groupe de tra- vail sur l’éducation à distance, piloté par le minis- tère de l’Education de Maurice), ou encore, par des ONG africaines (le Groupe de travail sur la partici- pation féminine, piloté par le Forum des éducatri- ces africaines (FEA) basé à Nairobi). Si le pilotage des groupes de travail est encore en majeure partie assuré par des organismes de fi- nancement, la coordination des activités est effec- tuée, dans la plupart des cas, par une institution afri- caine. C’est le cas notamment du Groupe de travail sur les finances et l’éducation, dont la coordination est assurée par le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales (CODESRIA), basé à Dakar. Les activités du Groupe de travail sur la profession enseignante, section francophone, sont coordonnées par le ministère de l’Edu- cation de la Côte d’Ivoire et celles du Groupe de travail sur la participation fé- minine par le FEA, qui assure en outre le pilotage du groupe. Tous les groupes visent à long terme à transférer les fonc- tions de leadership et de coordination à un pays ou à une institution africaine.

Les Groupes de travail de l’ADEA en 2000

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Page 1: Les Groupes de travail de l’ADEA en 2000

LETTRE D’INFORMATION DE L’ADEA VOLUME 13, NUMERO 1 JANVIER-MARS 2001

Les Groupes de travailde l’ADEA en 2000Année de l’évaluation

Que sont les groupes de travail de l’ADEA ? Que font-ils ? Quels sont leurs objectifs ? Qui participe à leurs activités etcomment opèrent-ils ? Comment les contacter ? Nos lecteurs trouveront les réponses à ces questions dans le présent numérooù les groupes de travail et les activités de l’année écoulée sont passés en revue.

L’ADEA compte actuellement dix grou-pes de travail (GT). Ils sont au coeur de l’ac-tion menée par l’association. Leur rôle est

de se pencher sur les questions concernant l’édu-cation, qui, dans le contexte africain, ont été iden-tifiées comme exigeant une attention particu-lière : l’analyse sectorielle de l’éducation, l’en-seignement à distance, l’enseignement supérieur,les livres et le matériel éducatif, le développe-ment de la petite enfance, la profession ensei-gnante, les finances et l’éducation, les statisti-ques de l’éducation, l’éducation non-formelle,la participation féminine. En outre, les groupesde travail sont l’instrument au moyen duquel lespartenaires de l’ADEA élaborent des réponses

aux problèmes soulevés par l’éducation en Afri-que. Ils ont également pour mandat de favoriser

le développement d’un consensus dans leursdomaines respectifs. Pour toutes ces rai-

sons, les GT sont une composante essen-tielle de l’ADEA.

Pilotage et coordination

La plupart des groupes detravail sont nés peu

après l’étude

intitulée « L’Education en Afrique subsaharienne :pour une stratégie d’ajustement, de revitalisation etd’expansion ». L’étude, qui est à la base de la créa-tion de l’ADEA, identifia les problèmes auxquelsles groupes auraient à s’attaquer et définit les gran-des lignes de leur mission. Plus récemment d’autresgroupes de travail ont été créés pour répondre auxnouveaux besoins perçus par la communauté afri-caine de l’éducation : l’éducation à distance, le dé-veloppement de la petite enfance et l’éducation non-formelle. Le pilotage des GT est assuré par des or-ganismes de développement, des ministères del’éducation africains (par exemple, le Groupe de tra-vail sur l’éducation à distance, piloté par le minis-tère de l’Education de Maurice), ou encore, par desONG africaines (le Groupe de travail sur la partici-pation féminine, piloté par le Forum des éducatri-ces africaines (FEA) basé à Nairobi).

Si le pilotage des groupes de travail est encoreen majeure partie assuré par des organismes de fi-nancement, la coordination des activités est effec-tuée, dans la plupart des cas, par une institution afri-caine. C’est le cas notamment du Groupe de travailsur les finances et l’éducation, dont la coordinationest assurée par le Conseil pour le développementde la recherche en sciences sociales (CODESRIA),basé à Dakar. Les activités du Groupe de travail surla profession enseignante, section francophone,

sont coordonnées par le ministère de l’Edu-cation de la Côte d’Ivoire et celles du

Groupe de travail sur la participation fé-minine par le FEA, qui assure en outrele pilotage du groupe. Tous les groupesvisent à long terme à transférer les fonc-tions de leadership et de coordinationà un pays ou à une institution africaine.

Page 2: Les Groupes de travail de l’ADEA en 2000

La lettre d’information de l’ADEA2

Pour cette raison, le Groupe de travail surl’enseignement à distance travaille en col-laboration étroite avec l’Association desuniversités africaines (AUA).

Que ressort-il aujourd’hui de la ma-nière d’opérer des GT et de leur impactdans leurs domaines respectifs? En2000, l’ADEA a conduit une évaluationde ses groupes de travail [cf. l’article enpage 3] afin d’apprécier l’impact des GTdans les pays africains et dans quelle me-sure ils répondent aux besoins des par-tenaires de l’ADEA. Bien que les GTprésentent des situations variées et con-trastées, les articles de ce numéro ré-vèlent de grandes tendances confirméespar l’évaluation.

Des réseaux à représentationlarge…

A l’image de l’ADEA, les GT sont desréseaux informels constitués de spécia-listes et de professionnels de l’éducations’intéressant aux problèmes soulevés parles GT, auxquels ils apportent leurs com-pétences diverses et leurs préoccupa-tions professionnelles. Parce qu’ils re-groupent une grande diversité d’acteursdu Sud et du Nord – en provenance deministères de l’éducation africains, d’or-ganismes de développement, d’institu-tions de recherche, d’ONG, et parfois, degroupes représentatifs de la société ci-vile – les GT sont devenus de véritablesespaces de concertation, d’échange d’ex-périences et de coordination. A titred’exemple, le GT sur les livres et le ma-tériel éducatif, qui opère dans un domaineoù des intérêts économiques importantssont en jeu, réussit à être un lieu d’inte-raction positive pour de nombreux par-

… favorisant la formation decommunautés professionnelles

Le renforcement des capacités est une acti-vité majeure des GT, menée de front avecdes travaux de recherche, d’analyse et de plai-doyer. Les GT contribuent au développementde communautés professionnelles spécia-lisées dans leurs domaines respectifs. Ainsi,le programme SISED du Groupe de travailsur les statistiques, dont l’objectif est d’aiderau développement de systèmes nationauxd’informations pérennes, contribue à la for-mation d’une communauté professionnellede spécialistes de la gestion de l’informa-tion en Afrique. L’influence concrète de cesspécialistes a été mise en évidence récem-ment par la participation de la quasi-totalitédes pays africains au bilan 2000 de l’Educa-tion Pour Tous (EPT).

Ce résultat ne doit en aucun cas êtreattribué uniquement à l’ADEA. Cependant,il illustre les atouts de l’ADEA, qui uti-lise ses capacités de maillage pour étayeret coordonner les différentes activités desautres organismes et partenaires ayant lesmêmes objectifs – dans ces cas les gou-vernements africains, les services de pla-nification des ministères de l’éducation,les institutions de recherche, les univer-sités, ONG et organismes de développe-ment de la Suède, du Royaume Uni, desPays-Bas et de la France ainsi que les agen-ces multilatérales telles que l’UNESCO,l’UNICEF, le PNUD, le FNUAP et la Ban-que mondiale. Ces synergies sont néces-saires à la poursuite de nos efforts pouraméliorer l’éducation en Afrique.�

1. Le programme SISED de renforcement descapacités est au coeur des activités du GT del’ADEA sur les statistiques.

Focus : Les groupes de travail de l’ADEA, activités en 2000L’évaluation des groupes de travail de l’ADEA ..................... 3

Groupes de travail de l’ADEA

Les livres et le matériel éducatif ...................................... 6Développement de la petite enfance ................................. 8Participation féminine ................................................. 10Finance et éducation .................................................. 12

tenaires impliqués dans l’industrie du li-vre : ministères de l’éducation, organis-mes de développement et ONG, éditeurs,libraires, foires du livre, utilisateurs.

… ancrés en Afrique

L’ancrage en Afrique est une préoccupa-tion commune à tous les groupes de tra-vail. Ainsi, le Groupe de travail sur l’ana-lyse sectorielle de l’éducation donneaujourd’hui la priorité à la réalisationd’analyses sectorielles par les pays afri-cains eux-mêmes. La stratégie adoptéepar le Groupe de travail sur l’éducationnon- formelle est d’appuyer les dynami-ques locales existant au sein des profes-sionnels de l’éducation et de constituerdes groupes de travail nationaux à partirde forums nationaux sur l’éducation non-formelle. Les GT sur la profession en-seignante et sur les finances opèrent àpartir d’équipes nationales où sont repré-sentées les principales parties prenantes.Les équipes reçoivent dès le départ unmandat officiel du ministre de l’éduca-tion afin que le travail de l’équipe béné-ficie du soutien du gouvernement ets’inscrive dans la politique éducative dupays. En 1998, le GT sur les statistiquesa décidé de transférer ses bureaux deParis à Harare, où sont maintenant situésle centre régional du programme SISEDet le bureau sous-régional pour l’Afriquede l’Est et l’Afrique australe. Un bureauSISED pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afri-que centrale a été ouvert à Dakar en 1999.L’ouverture de ces bureaux est un pas im-portant vers l’établissement d’un réseauSISED de professionnels en Afrique etle renforcement de la coopération avecles pays de la région.

Profession enseignante, section francophone ..................... 14Profession enseignante, section anglophone ..................... 16Enseignement supérieur .............................................. 18Les statistiques de l’éducation ....................................... 20Comment contacter les groupes de travail ............... 5Nouveautés .................................................... 23Calendrier ..................................................... 24

Page 3: Les Groupes de travail de l’ADEA en 2000

3janvier - mars 2001

Pour faire suite à une demande deses partenaires (ministères et or-ganismes bailleurs de fonds),

l’ADEA s’est livrée à une évaluation, ins-tructive, de ses groupes de travail ; elle aété terminée à la fin du 1

er semestre

2000. Trois grands facteurs étaient àl’origine de cet exercice : a) un senti-ment général selon lequel les ministresde l’éducation et les professionnels afri-cains étaient mal informés des activitésdes groupes de travail ; b) le souhait ex-primé par les ministres que les activitésdes groupes de travail soient davantageintégrés à leurs propres programmes detravail ; c) le besoin d’instituer une plusgrande responsabilité comptable, en rai-son du succès croissant des groupes detravail à lever des fonds.

L’évaluation a porté sur les résultatsgénéraux des groupes de travail, ainsi quesur la qualité de leur réponse face aux at-tentes des partenaires de l’ADEA. L’ob-jectif principal de l’évaluation était de ga-rantir un développement des groupes detravail qui soit utile aux partenaires del’ADEA dans un cadre de gestion et deresponsabilité comptable acceptable.Tâche peu facile, chaque groupe de tra-vail ayant développé une structure adap-tée à ses besoins et disposant d’unegrande autonomie. Cette autonomie a étéencouragée afin d’accroître le dyna-misme de l’association et l’on conser-vera donc cette diversité.

L’évaluation a abordé divers sujets :l’impact des groupes de travail, leur visi-bilité et leur durabilité ; la coordinationentre groupes de travail ; leur degréd’africanisation ; la façon dont ils collec-tent, traitent et diffusent l’informationrecueillie ; leur gestion globale et admi-nistrative.

La méthodologie

Deux évaluateurs indépendants, l’un venudu Burkina Faso, l’autre des Etats-Unisd’Amérique, ont constitué l’équipe d’éva-luation. A eux deux, ils réunissaient tou-tes les compétences et l’expérience né-cessaires dans les domaines de la recher-che et des politiques éducatives enAfrique. Ils ont commencé leur travail enaoût 1999, avec un examen de la littéra-ture recensant les travaux de tous lesgroupes de travail et leur évolution.L’équipe a ensuite participé à des activi-tés organisées par les groupes de travail,puis elle a rencontré et interrogé un grandnombre d’acteurs – leaders et coordon-nateurs de groupes de travail, ministres,représentants d’organismes bailleurs defonds et quantité d’autres spécialistes tra-vaillant dans le domaine de l’éducationen Afrique. Au total, 425 personnes ontété interrogées (305 personnes résidanten Afrique, le reste travaillant dans lesorganismes bailleurs de fonds), dont13 ministres, 16 secrétaires permanentsou ministres adjoints et quatre recteursd’université. Enfin, deux études de cas ontété menées au Burkina Faso et au Séné-gal, pour évaluer les actions des groupesde travail et leur impact au niveau natio-nal, là où leur présence a été significa-tive (l’Ouganda aurait dû faire l’objetd’une étude de cas, mais le tragique ac-cident d’avion qui a coûté la vie auxauteurs de l’étude a mis un terme brutalau projet – le rapport d’évaluation leurest d’ailleurs dédié).

Les grandes tendances

Si chaque groupe de travail a sa propre his-toire, l’évaluation a néanmoins identifiédes tendances générales. Nous revenons

ici sur un certain nombre d’entre elles.• Développement : si l’on exclut les

groupes de travail les plus récents(développement de la petite enfance,éducation non formelle, enseigne-ment à distance), et le groupe de tra-vail sur la recherche et l’analyse despolitiques, dissous en 2000, la plu-part des groupes de travail se sont dé-veloppés, que ce soit en termes d’ac-tivité (diversification), de couverture(davantage de pays concernés) ou denombre de spécialistes de l’éducationtouchés au delà des ministères del’éducation (en pleine croissance).

• Ancrage en Afrique : les groupes detravail de l’ADEA sont de plus en plussoucieux d’ancrer leurs activités enAfrique ; ils cherchent à intégrer leursactions dans les réalités du continentet tiennent compte des conditions detravail du secteur

1. L’évaluation a

montré que les groupes de travail engénéral contribuent largement à en-courager les échanges régionaux etentre pays ; l’expertise africaine esttoujours plus sollicitée et davantagede réunions sont organisées en Afri-que. Cependant, le rapport signale quedes efforts supplémentaires sont né-cessaires pour renforcer la directionet la représentation par le Sud. Deplus, les groupes de travail doiventinstaurer des mécanismes plus effi-caces leur permettant de mieux con-naître les priorités ministérielles etde la communauté éducative en géné-ral.

• Visibilité : si la visibilité de l’ADEAsur la scène internationale s’est amé-liorée, grâce essentiellement auxbiennales de l’ADEA, les groupes detravail sont quant à eux plutôt

L’évaluation des groupesde travail de l’ADEA

L’ADEA s’est livrée l’an dernier à une évaluation de ses groupes de travail. Résumé des principales conclusions et des actionsprévues pour améliorer l’efficacité des GT et faire de telle sorte que leurs activités répondent de plus près aux préoccupations etaux besoins éducatifs exprimés par les pays.

Page 4: Les Groupes de travail de l’ADEA en 2000

RAPPEL A TOUS NOS LECTEURS !L’ADEA entreprend une évaluation de sa lettre d’information auprèsde ses lecteurs. Un questionnaire a été envoyé à tous les lecteursavec le Vol. 12, No. 3 (juillet-septembre 2000) sur les statistiques del’éducation.

Nous envoyons de nouveau le questionnaire à ceux qui ne nous ontpas répondu. Si vous n’avez pas encore rempli votre questionnaire, ilest encore temps de le faire !

Le questionnaire ainsi que la lettre d’information de l’ADEA peuventêtre téléchargés à partir du Site Web de l’ADEA ou obtenu auprès dusecrétariat de l’ADEA.

..Evaluation de la lettre d’information... Evaluation de la lettre...

La lettre d’information de l’ADEAAssociation pour le développement del’éducation en Afrique (ADEA)Institut international de planification de l’éducation7-9 rue Eugène-Delacroix - 75116 Paris, FranceTél. : +33 (0)14503 3796Fax : +33 (0)14503 3965Mél : [email protected] Web : http://www.adeanet.org

méconnus au niveau national. L’ADEAreste mal connue dans les pays endehors d’un cercle restreint d’acteurs.L’évaluation montre qu’en général,l’ADEA a plutôt eu un rôle en coulis-ses d’incitation à l’action et au chan-gement. Les situations où les deuxprincipaux partenaires de l’ADEA –les fonctionnaires des ministères etles représentants des organismesbailleurs de fonds – n’avaient pas tou-jours conscience des apports signifi-catifs des groupes de travail dans lespolitiques et les activités en cours enont témoigné.

• Impact et influence : il s’agit ici desrépercussions que les activités desgroupes de travail peuvent avoir surle travail quotidien des spécialistes dusecteur. Dans la plupart des cas, lesindividus impliqués dans tel ou telgroupe de travail considèrent que leurparticipation a considérablement en-richi leur travail. Cependant, ces per-sonnes ne représentent qu’un faiblepourcentage des spécialistes de l’édu-cation travaillant dans le secteur.

Conclusions

L’évaluation a montré que l’ADEAcontribue à renforcer les capacités despays africains à améliorer l’accès et laqualité même de l’éducation. Grâce à desmodes de fonctionnement et de gestionuniques, l’ADEA a réussi à instaurer uneconfiance et un respect mutuels parmi les

spécialistes et les responsables politi-ques. Ce résultat est largement dû au dé-vouement des leaders et des coordonna-teurs des groupes de travail, et à la quan-tité de travail qu’ils abattent, qui relèvedavantage du travail désintéressé que del’accomplissement de tâches administra-tives.

Si l’évaluation n’a pas identifié dedysfonctionnements graves, elle montrenéanmoins que les efforts des groupesde travail ne sont pas exploités au mieuxet qu’un meilleur ancrage au niveau despays est indispensable. L’évaluation aconclu que, en général : a) les groupes detravail doivent être plus sensibles auxbesoins des pays, tels que relayés par leministère ou toute autre institution, dontles ONG ; b) une meilleure coordinationest nécessaire entre groupes de travailagissant dans un pays donné ; c) les grou-pes de travail doivent s’efforcer d’amé-liorer leur notoriété auprès des ministè-res de l’éducation et des organismesbailleurs de fonds présents dans les paysoù ils interviennent.

Face à ces constats, et pour amélio-rer son efficacité, l’ADEA a développéune stratégie reposant sur des ateliers na-tionaux. Ces ateliers rassembleront tousles membres du GT d’un pays, mais aussides acteurs de l’éducation, qu’il s’agissede fonctionnaires des ministères, de re-présentants de la société civile ou des or-ganismes bailleurs de fonds présents lo-calement. Outre l’échange d’informa-tions qu’ils permettront, ces ateliers

offriront également la possibilité auxgroupes de travail de s’impliquer davan-tage pour relever deux grands défis aux-quels l’éducation africaine est confron-tée : l’épidémie du SIDA et les objectifsd’éducation pour tous tels qu’ils ont étéfixés au dernier Forum mondial pourl’éducation, à Dakar. Figureront parmi lesrésultats attendus de ces ateliers : a) unecommunication et un échange d’informa-tions améliorés et plus directs entre mi-nistères de l’éducation et groupes de tra-vail ; b) une meilleure prise de cons-cience dans les pays des travaux menéspar les groupes de travail qui y sont ac-tifs, garantissant ainsi une meilleure ré-ponse de leur part face aux besoins ex-primés au niveau national.

D’APRÈS LE RAPPORT D’ÉVALUATION

DES GROUPES DE TRAVAIL

PRÉPARÉ PAR AIME DAMIBA

ET DIANA VAN BELLE-PROUTY

1. Les indicateurs d’ancrage, tels qu’identifiéspar les personnes interrogées pendantl’évaluation, sont les suivants : capacité deréponse aux priorités ministérielles ; direction etreprésentation par le Sud plus visibles ; recoursaccru à des experts ou consultants africains ;augmentation du nombre d’Africains membresdes comités directeurs des groupes de travail ;augmentation de la participation africaine auxréunions des groupes de travail ; accroissementdes réunions tenues en Afrique ; échangesrégionaux et entre pays renforcés ; échange Nord-Sud permanent ; participation financière accruede la part des ministères et des partenairesafricains.

Page 5: Les Groupes de travail de l’ADEA en 2000

5janvier - mars 2001

.GT sur les livres et lematériel éducatif

Carew TreffgarneLeaderDepartment for InternationalDevelopment (DfID)94 Victoria Street,London SW1E 5JL, UKTél. : +44 (0)207 917 0658Fax : +44 (0)207 917 0287Mél : [email protected]

Kelvin SmithCenter for Publishing StudiesOxford Brookes UniversityRichard Hamilton BuildingHeadington Hill CampusOxford OX3 0BP, UKTél. : +44/(0)1865 484 987Fax : +44/(0)1865 484 952Mél : [email protected]

.GT sur l’éducation sur l’éducation sur l’éducation sur l’éducation sur l’éducationà distanceà distanceà distanceà distanceà distance

Anand R. RumajogeeLeaderTertiary Education Commission41 Mère Barthelemy StreetPort Louis, Ile MauriceTél. :+230/212 8986/7 / 211 3213Fax :+230/212 6473Mél : [email protected]

.GT Analyse sectorielle

Alexandra DraxlerLeaderUNESCO - ED/EDC7 place de Fontenoy75732 Paris 07 SP, FRANCETél. : +33 (0)14568 1123Fax : +33 (0)14568 5632Mél : [email protected]

.GT sur le développementde la petite enfance

Jeannette VogelaarLeaderDutch Ministry of Foreign AffairsDCO/OO/BEBezuidenhoutseweg 67P.O. Box 20061 - 2500 EB The HagueThe NetherlandsFax : +31/70 348 64 36Mél : [email protected]

Kate TorkingtonCoordonnateur du projetd’examen des politiques41 Appleby Lodge, Wilmslow Road,Fallowfield, Manchester M14 6HQ UKTél. : + 44 161 224 7836Fax : + 44 161 225 2818Mél : [email protected]

.GT sur les statistiquesde l’éducation

Kees Van den BoschLeaderRoyal Netherlands Embassy Hararec/o P.O Box 200612500 EB The HagueTHE NETHERLANDSTél. :+263/4 776 701Fax :+263/4 776 700Mél : [email protected]/[email protected]

Ko-Chih TungCoordonnateurUNESCO Office - HarareP.O. Box H.G 4358 Kenilworth Road, HighlandsHarare - ZIMBABWETél. : +263/4 332 222Fax : +263/4 332 344Mél : [email protected]

.GT sur l’éducation nonformelle

Ahlin Byll-CatariaLeaderSwiss Agency for Developmentand Cooperation (SDC)Freiburgerstrasse 130CH-3003 Bern, SUISSETél. : +41 31 322 3428Fax : +41 31 324 87 41Mél : ahlin.byll@ deza.admin.ch

Cream WrightCoordonnateurSecrétariat du CommonwealthMarlborough House - Pall MallLondon SW1Y 5HX, UKTél. : +44 (0)207 747 6274Fax : +44 (0)207 747 6287Mél : [email protected]

Adama OuaneCoordonnateurUNESCO Institute for EducationFeldbrunnenstrasse 58Hamburg D-20148 - GERMANYTél. :+49 40 448 041 30Fax : +49 40 410 7723Mél : [email protected]

.GT sur l’enseignementsupérieur

Bill SaintLeaderThe World Bank1818 H Street, N.W.Washington, D.C. 20433 - USATél. :+1/202 473 7578Fax :+1/202 473 8065Mél : [email protected]

David CourtBanque mondiale1818 H Street, N.W.Washington, D.C. 20433 - USATél. : +1 202 473 7578Fax : +1 202 473 8065Mél : [email protected]

.GT sur les financesde l’éducation

Lorraine BelisleLeaderCanadian InternationalDevelopment Agency200 Promenade du PortageHull, Québec K1A OG4 CANADATél. : +1/819-997 0983Fax : +1/819-997 5453Mél : [email protected]

Coffi Rémy NoumonCoordonnateurCODESRIAB.P. 3304 Dakar, SENEGALTél. : +221 825 98 22Fax : +221 824 12 89Mél : [email protected]

.GT sur la professionenseignante/sf

Jean-Claude MantesLeaderMinistère des affaires étrangèresDirection générale de la coopérationinternationale et du développementDCT/HEA20, rue Monsieur - 75700 Paris 07 SP-FranceTél. : +33 (0)1 5369 3124Fax : +33 (0)1 5369 3783

Paul Dogoh BibiCoordonnateur06 B.P 1634- Abidjan 06, Côte d’IvoireTél. : +225 2221 8393Fax : +225 2221 8393

Marlène ZibangoCoordonnateurUNESCO Commission nationale01 BP 748 Ouagadougou 01Burkina FasoTél. : +226 30 72 15 / 31 56 14Fax : +226 31 56 14

.GT sur la professionenseignante/sa

Henry KalubaLeaderSecrétariat du CommonwealthMarlborough House Pall MallLondon SW1Y 5HX - UKTél. : +44 (0)207 747 6276Fax : +44 (0)207 747 6287Mél : [email protected]

.GT sur la participationféminine

Professeur Penina MlamaLeaderDirecteur exécutifForum des éducatrices africaines (FEA ou FAWE)International House,Mama Ngina StreetP.O. Box 53168 - Nairobi, KenyaTél. : +254 2 330 352Fax : +254 2 210 709Mél : [email protected] web : www.fawe.org

Page 6: Les Groupes de travail de l’ADEA en 2000

La lettre d’information de l’ADEA6

(GTLME) pour exonérer de taxes les li-vres, a pris de l’ampleur en 2000. Lan-cée en collaboration avec le réseau deséditeurs africains (APNET) à la biennalede l’ADEA (qui a eu lieu à Johannesburg

Contre les taxes sur les livreset pour la lecture pour tous

La campagne menée par le Groupe de tra-vail sur les livres et le matériel éducatif

Les livres etle matériel éducatif

Le groupe de travail sur les livres et le matériel éducatif (GTLME) apporte son soutien aux processus qui mènent à la formulationde politiques nationales du livre appropriées, dans le but d’améliorer l’approvisionnement en matériels éducatifs de qualité,l’alphabétisation et l’efficacité de la scolarisation dans les pays d’Afrique subsaharienne L’année 2000 a été riche en activités derecherche, de publication, de plaidoyer, de diffusion et de maillage. Ces activités sont toutes liées aux efforts poursuivis par legroupe de travail dans les domaines de la planification et de la mise en œuvre de politiques du livre.

en décembre 1999), la campagne a étépoursuivie en 2000. Elle a reçu une cou-verture médiatique à Nairobi lors de la réu-nion des leaders et coordonnateurs desgroupes de travail de l’ADEA (juin 2000),

et à Harare, lors dela foire internatio-nale du livre (juillet2000). La campa-gne a été évoquéelors d’une tableronde du forummondial de l’édu-cation (Dakar, avril2000) portant surles choix stratégi-ques dans le déve-loppement et l’uti-lisation des

ressources pédagogiquespour l’enseignement etl’apprentissage. Lesdiscussions de la ta-ble ronde se sont ap-puyées sur uneétude menée par leGroupe de travailsur les livres etle matériel édu-

catif etl’UNESCO

sur le con-texte afri-cain del’approvi-s i o n n e -

ment en

UN

ESC

O/d

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ECKE

R

❛❛ Les manuels scolaires sont parfois la seule introduction à la lecture pour lesélèves venant de familles illettrées, la seule occasion de lire pour les jeunes vivantdans des villages si reculés qu’on n’y trouve ni journaux, ni magazines, ni mêmed’enseignes de boutiques. Les manuels scolaires sont indispensables à l’alphabétisationdans de nombreuses parties du monde où la pénurie de livres est endémique, oùl’enseignement se fait en répétant par coeur et en mémorisant une information pastoujours fiable et rarement à jour. ❞Bilan EPT 2000. Etude thématique sur les environnements d’enseignement et d’apprentissage préparée par l’UNESCO etle Groupe de travail de l’ADEA sur les livres et le matériel éducatif/Ian Montagnes .

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7janvier - mars 2001

livres. Cette étude, lancée en 1999 par legroupe de travail, fut élargie, pour l’exer-cice d’évaluation d’Education Pour Tous(EPT) 2000, en une étude générale sur lesmanuels scolaires et le matériel éducatif.Les membres de la table ronde de Dakaront repris les recommandations du groupede travail : les politiques gouvernementa-les visant à promouvoir la lecture pourtous doivent intégrer des mesures exoné-rant les livres de toutes taxes et droits dedouane.

La présentation de la deuxième phasede l’étude du GTLME et de l’UNESCO,sur les barrières aux échanges intra-afri-cains de livres, a été relayée lors d’une desséances de l’Indaba, à la Foire interna-tionale du livre du Zimbabwe (ZIBF), quia eu lieu fin juillet 2000. Ruth Makotsi,le chercheur principal, a animé une dis-cussion sur les implications des résultatsde la recherche pour les communautéséconomiques régionales. En outre, lesmembres d’une mission conjointeAPNET/ADEA ont participé à une confé-rence interministérielle de la SADC surla culture, organisée à Maputo en novem-bre, pour discuter d’un projet de protocolesur la culture, l’information et les sports.La mission a recommandé que l’on ac-corde aux livres le statut de produits cul-turels et que l’édition soit reconnuecomme une industrie liée à la culture.

Améliorer l’accès aux livres

Tout au long de l’année 2000, le groupede travail a apporté son soutien aux ate-liers de renforcement des capacités del’Association panafricaine des libraires(PABA), ateliers qui font la promotionde bonnes pratiques dans la vente des li-vres et renforcent les associations natio-nales de libraires. Nous notons avec sa-tisfaction que ces ateliers ont aidé à dé-velopper le réseau de la PABA, quicompte désormais 17 associations mem-bres (contre quatre en 1997).

Le groupe de travail a joué un rôledécisif dans l’organisation d’une réuniontechnique sur l’interface édition/vente,qui a eu lieu lors de la convention annuellede la PABA. Pendant la séance de clô-ture, organisée par le groupe de travail à

la foire internationale du livre duZimbabwe, le ministre de l’éducation duGhana, M. Ekwow Spio-Garbrah, invitéd’honneur, a encouragé les membres ducomité exécutif de la PABA à poursuivrele dialogue pendant la foire internatio-nale du livre du Ghana, au mois de no-vembre. C’est ainsi que la première réu-nion officielle entre représentants del’APNET et de la PABA, portant sur lacomplémentarité du rôle des éditeurs etdes libraires, a eu lieu à Accra, le 13 no-vembre 2000.

Les travaux de recherchesur les questions politiquesclés

Le groupe de travail a souligné, tout aulong de l’année, l’importance de dispo-ser d’une recherche à jour sur les ques-tions politiques clés. La recherche lan-cée sur les systèmes de distribution deslivres a été achevée en mars, ses résul-tats servant de cadre de référence à uneautre séance de l’Indaba à la Foire du li-vre du Zimbabwe.

Outre une version plus complète dePour le développement du commerce dulivre à travers l’Afrique, trois nouveauxtitres ont paru dans la série « Perspecti-ves sur le développement du livre afri-cain » du groupe de travail. Ils s’intéres-sent au financement, à l’accès et auxquestions de genre dans le développe-ment du matériel éducatif. La stratégiedu groupe a été d’encourager les auteursde ces ouvrages à s’occuper de la ques-tion de la diffusion des résultats et leursconséquences au niveau des politiques.

Les rédacteurs du premier manuel deformation du groupe de travail, « Pourune édition sensible aux questions degenre » (numéro 12 de la série « Pers-pectives sur le développement du livreafricain »), assumeront un rôle de forma-teurs lors des ateliers prévus en 2001.L’ouvrage a reçu un accueil enthousiastede la part des membres du groupe de tra-vail. Nous avons l’intention, début 2001,de discuter avec les différentes associa-tions nationales de libraires de la possi-bilité de publier des versions françaiseet en kiswahili de l’ouvrage.

Faire connaîtreles implications politiques

Le ministère de l’Education du Lesothoa organisé, en septembre, un atelier à Ma-seru, avec le soutien de la coopérationirlandaise, pour discuter des implicationsde l’étude de cas sur le pays présentéesdans Le financement des manuels sco-laires et des matériels de formation desenseignants. Des discussions sont encours sur la diffusion des autres étudesde cas recensées dans cet ouvrage, ainsique dans la publication Des livres pourles écoles – Améliorer l’accès auxouvrages de lecture en Afrique.

L’atelier régional organisé à Dakarfin septembre sur la « Planification stra-tégique des manuels scolaires » a égale-ment permis de partager les implicationspolitiques de la recherche menée par legroupe de travail. Celui-ci avait organisél’atelier pour des représentants des sec-teurs publics et privés au Burkina Faso,en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Mali etau Sénégal, à la demande du bureau ré-gional de la Banque mondiale dans le ca-dre du programme de l’Initiative spécialedes Nations unies pour l’Afrique(ISNUA).

Un autre atelier sur les statistiquesde l’éducation a été organisé avec l’aidedu groupe de travail à Lusaka, en octo-bre, pour assurer le suivi du module pi-lote du programme SISED (Systèmesnationaux d’informations statistiques surl’éducation) du groupe de travail sur lesstatistiques concernant l’information surles livres et le matériel éducatif. Cela apermis, une fois encore, de relancer ledialogue entre le ministère de l’Educa-tion et l’Association des libraires et deséditeurs.

Ces ateliers se poursuivront en2001, en mettant davantage l’accent surl’aide à apporter aux intervenants des sec-teurs publics et privés ainsi que des ONG,pour qu’ils partagent les bonnes pratiquesen matière de mobilisation des ressour-ces d’enseignement et d’apprentissage enfaveur de l’éducation pour tous.

CAREW TREFFGARNELEADER DU GROUPE DE TRAVAIL SUR

LES LIVRES ET LE MATÉRIEL ÉDUCATIF

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La lettre d’information de l’ADEA8

Les activités du groupe de travail surle développement de la petite en-fance (GTDPE) ont pris de l’am-

pleur en 2000. Elles ont été soutenuespar la reconnaissance croissante de l’im-portance cruciale du développement dela petite enfance comme condition préa-lable à un développement harmonieuxdes enfants dans leur formation et dansleur vie. Cette reconnaissance s’est ex-primée à l’occasion de réunions interna-tionales, comme la biennalede l’ADEA et la conférenceEPT pour l’Afrique sub-saharienne qui se sont tenuesà Johannesburg en 1999, ouencore le Forum mondial del’éducation, organisé à Dakaren 2000. Le directeur exécu-tif de l’UNICEF, CarolBellamy, s’est récemmentouvertement prononcé en cesens, en déclarant, à l’occa-sion de la publication du rap-port L’Etat des enfants dumonde en 2001 qu’il fallaitchercher la clé d’un meilleurdéveloppement humain chezles plus jeunes :

« La plupart des déci-deurs ignorent tout simple-ment à quel point les troispremières années de la vied’un être humain sont fon-damentales. Et c’est bien làle drame. Mais nous avonsfait de grands progrès dansla compréhension du déve-loppement humain et nous savonsmaintenant que ces années sont déci-

sives pour l’avenir. Un investissementréalisé aujourd’hui sera récompensépar des effets bénéfiques immensespour les enfants et la société dedemain. »

Le projet d’examendes politiques

Les décideurs auxquels Carol Bellamyfait allusion, tout comme les politiques

destinées aux jeunesenfants dont ils ont la

responsabilité, sont au centre du champd’étude du projet d’examen des politi-ques du GTDPE. Ce projet est né de laconviction qu’un engagement et un inves-tissement renforcés des gouvernementsen faveur du développement de la petiteenfance (DPE) étaient indispensablespour déployer (et améliorer lorsqu’ellesexistent déjà) des initiatives de dévelop-pement de la petite enfance, durables etadaptées à l’Afrique. Le groupe de travail

Développementde la petite enfance

Le groupe de travail sur le développement de la petite enfance (GTDPE) est un des plus récents groupes de travail de l’ADEA. Il aété créé en 1997 pour aider à la mise en place de prestations DPE, abordables et de qualité, afin que les enfants aient des chanceségales de compléter leur éducation de base et de développer leurs capacités. La première tâche que le groupe de travail s’estdonnée est d’explorer les politiques DPE qui existent en Afrique subsaharienne. Ce projet d’examen des politiques passe enrevue les politiques de développement de la petite enfance et comprend également trois études de cas concernant le Ghana,Maurice et la Namibie.

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❛❛ La plus grande tra-gédie est que les preneursde décisions ignorent àquel point les trois pre-mières années de la viesont essentielles. Maisnous avons fait de grandsprogrès dans la compré-hension du dévelop-pement humain, et noussommes désormais cer-tains que ces années sontvitales pour l’avenir. Lesinvestissements faitsaujourd’hui auront desretombées importantespour les enfants et la so-ciété du futur.❞Déclaration de Carol Bellamy,Secrétaire exécutif de l’UNICEF. L’étatdes enfants dans le monde 2001.

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espère inciter les gouvernements afri-cains à s’engager activement en faveur duDPE en leur donnant des informations surles politiques de DPE qui ont été misesen œuvre sur le continent, et sur les ré-flexions et les stratégies qui ont débou-ché sur de telles politiques.

Le projet d’examen des politiques dugroupe de travail s’articule autour de deuxactions : une grande enquête sur les po-litiques de DPE et la réalisation d’étu-des de cas sur les politiques menées danstrois pays africains. Pour ce qui est del’enquête, le groupe de travail a envoyéen novembre 2000 un questionnaire àtous les ministères de l’éducation afind’obtenir des informations générales surle DPE et des informations plus préci-ses sur la politique de DPE. Une dizainede questionnaires (sur la cinquantaine quiont été envoyés) sont revenus début dé-cembre. L’information ainsi obtenue seraintégrée dans la phase d’analyse globaledu projet, qui interviendra après achève-ment des trois études de cas.

La réalisation des trois études de cass’est accélérée au mois d’août après lestravaux d’approche menés pour transfor-mer ce projet en une entreprise conjointedu groupe de travail, de l’UNICEF et detrois ministères (Ghana, île Maurice etNamibie). Ces trois pays ont été choisisen raison de leur expérience, passée ouen cours, de mise en œuvre de politiquesorientées spécifiquement sur le DPE.Chaque pays a constitué une équipe, réu-nissant des chercheurs, un représentantdu bureau local de l’UNICEF et un re-présentant du gouvernement. Dès le dé-but, le travail d’équipe et la création deliens avec les réseaux nationaux de DPEsont apparus comme indispensables aubon déroulement du processus.

Deux ateliers ont été organisés enAfrique du Sud, l’un en août et l’autre àla fin du mois de novembre. Chaqueéquipe nationale a pris part à ces ateliersanimés par le coordonnateur du projet etun formateur DPE expérimenté. Les par-ticipants du premier atelier ont produitles termes de référence des études de caset un plan de travail sur deux mois pourchacune des équipes nationales. Pendantle second atelier, ils ont passé en revueles progrès réalisés, aplani les difficul-

tés rencontrées par les équipes et travaillésur des stratégies de diffusion des étu-des de cas. Le Ghana et l’île Maurice ontprésenté leurs projets d’études de cas ;celui de la Namibie devrait être achevéau début de l’année 2001.

Un atelier est également prévu dé-but 2001 pour procéder à une analyse glo-bale des résultats des trois études de caset des informations retirées des question-naires envoyés aux ministères de l’édu-cation. Chacun des bureaux de l’UNICEForganisera des conférences dans le payspour diffuser les résultats des études decas ; le groupe de travail s’efforcera defaire participer les représentants des paysà des conférences internationales afinqu’ils puissent présenter les études de caset le rapport de l’analyse globale. Legroupe de travail publiera intégralementl’analyse globale.

Le problème du SIDA

En réponse à la préoccupation constantede l’Afrique face au virus du SIDA, legroupe de travail a lancé les bases d’uneétude menée en partenariat avec les bu-reaux régionaux de l’UNICEF pour exa-miner quels sont les effets du SIDA surles jeunes enfants et leurs familles. Lorsd’une réunion prévue pour 2001, les re-présentants des pays d’Afrique les plustouchés par le SIDA travailleront ensem-ble à identifier quels sont les grands pro-blèmes, questions et options, et à exa-miner certaines des initiatives déjà pri-ses. Le groupe de travail envisage definancer des études de cas sur les initia-tives prises face au SIDA, en partenariatavec d’autres organisations et dans le ca-dre de la deuxième étape de son projetd’examen des politiques. On notera tou-tefois que le questionnaire envoyé auxministères intégrait aussi une questionsur les effets du SIDA sur les jeunes en-fants et leurs familles.

Structure et organisation

L’année 2000 ayant été essentiellementoccupée par le lancement du projetd’examen des politiques, le groupe de tra-vail n’a consacré que peu de temps à cequi est pourtant à la base de toute exten-sion de ses activités, à savoir des instan-

ces solides et la désignation d’un comitédirecteur. Les réponses aux questionnai-res devraient nous permettre de voir quelspays africains sont véritablement enga-gés en faveur du DPE ; un certain nom-bre de pays ont déjà fait connaître leurintérêt pour une collaboration avec legroupe de travail. Le ministère néerlan-dais des Affaires étrangères, qui pilotele groupe de travail, organisera en 2001une réunion pour diffuser les résultats duprojet d’examen des politiques et pourréunir les représentants des paysintéressés.

Le groupe est confronté à undilemme…

Le principe d’un développement globalde l’enfant, qui donne une importanceégale au développement satisfaisant àtous les niveaux et reconnaît l’interdé-pendance de ces différents niveaux, estl’une des règles de conduite du groupede travail. La façon dont les gouverne-ments nationaux s’organisent dans la plu-part des pays vient contredire ce principe,dans la mesure où les besoins des enfantsne sont envisagés qu’au travers de pro-grammes sectoriels. Par ailleurs, l’ADEAest une organisation qui s’intéresse sur-tout à l’éducation formelle, alors que ladéfinition que donne le groupe du travaildu DPE intègre les enfants de la nais-sance à sept ou huit ans, au sein ou nond’institutions éducatives. En choisissantde travailler sur le projet d’examen despolitiques, le groupe de travail s’est re-trouvé face à ce paradoxe : le représen-tant du gouvernement dans l’équipe for-mée pour chacune des trois études de casne venait pas du ministère de l’éducationcar ce sont d’autres ministères qui s’oc-cupent du DPE. La réaction des ministè-res de l’éducation à la publication qui ren-dra compte du projet d’examen des poli-tiques nous renseignera sur l’étendue del’acceptation du principe global du déve-loppement de la petite enfance.

KATE TORKINGTONCOORDONNATEUR DU PROJET D’EXAMEN DES

POLITIQUES DU GROUPE DE TRAVAIL SUR LEDÉVELOPPEMENT DE LA PETITE ENFANCE

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La lettre d’information de l’ADEA10

Le Forum des éducatrices africainesa inauguré le nouveau millénaire enrenouvelant son engagement en fa-

veur de la réduction de l’écart éducatifentre les filles et les garçons. Depuis qu’ila pris la direction du GTPF en octobre1999, le FEA doit relever le défi qui con-siste à être à la fois l’animateur de cegroupe de travail et une composante pos-sédant son propre programme de travail.

Les quatre composantes ont parti-cipé durant l’année 2000 à un certainnombre d’activités visant à promouvoirl’éducation des filles et des femmes.Nous rappelons ici les grands résultatsobtenus par chacune des composantes.

Les activités du FEA

Les nouvelles responsabilités de direc-tion assumées par le FEA l’ont conduit àréexaminer sa relation avec les autrescomposantes du groupe de travail,l’ACAFE, le FEMSA et le PSR, pour voircomment ces programmes pourraientêtre intégrés au programme général detravail du FEA. La première étape a con-sisté à organiser une série d’ateliers na-tionaux pour toutes les composantes duGTPF. Ils se sont déroulés aux moisd’octobre et de novembre, au Ghana, auMali, en Ouganda, au Tchad et en Zambie ;les participants ont eu l’occasion de faireconnaître leurs points de vue sur l’inté-gration envisagée.

De plus, le FEA a mis en œuvre lesactivités qui étaient prévues aux termesde son propre programme de travail pourl’année 2000, parmi lesquelles :• l’organisation d’une réunion régionale

au niveau ministériel, à Nairobi, les 7et 8 novembre, sur le thème « Réduc-tion du fossé entre les sexes : mettre

Participation féminineLe groupe de travail de l’ADEA sur la participation féminine (GTPF) a été créé en 1990 pour contribuer à la réduction desdifférences qui existent en Afrique entre les garçons et les filles au niveau de la scolarisation et des résultats scolaires. Le groupede travail est constitué de quatre composantes : l’Alliance pour une action communautaire sur l’éducation des filles (ACAFE), leprogramme Education des femmes en mathématiques et en sciences en Afrique (FEMSA), le Forum des éducatrices africaines(FEA ou FAWE) et le Partenariat pour la planification stratégique des ressources en Afrique (PSR). Le FEA pilote le groupe detravail sur la participation féminine depuis octobre 1999.

un frein à l’abandon scolaire des filles ».Cette consultation régionale a réuni desreprésentants venus de 13 pays d’Afri-que de l’Est et d’Afrique australe : ilsont étudié ensemble les principaux fac-teurs conduisant à l’abandon scolairedes filles, parmi lesquels la pauvreté,le SIDA, la grossesse ou le harcèlementsexuel. Les participants ont partagéleurs expériences lesplus utiles pour la réduc-tion de ces taux d’aban-don. Les représentants dechaque pays se sont en-gagés à mettre en œuvreau moins une action pen-dant l’année 2001 pourmettre un frein à cetabandon scolaire ;

• la participation à des fo-rums internationaux, na-tionaux et régionaux surl’éducation des filles,dont : un atelier sur la communica-tion pour l’éducation et le dévelop-pement, qui s’est tenu en février àHarare ; l’organisation du congrèsde la recherche en sciences socia-les en Afrique de l’Est et en Afri-que australe, qui a eu lieu en avrilà Dar-es-Salaam ; la conférencede Beijing + 5 (New York, 5-9 juin) ; la réunion d’Action Aid(session sur le trafic et l’édu-cation des filles, New York,3 juin) ; le débat public del’UNICEF sur l’éducation desfilles (« Les défis de Dakar »,New York, 6 juin) ;

• le soutien financier ac-cordé à des projets fai-sant la promotion del’éducation des

filles en Afrique ;• l’aide apportée à la mise au point de

modules destinés à renforcer l’auto-nomie des filles et la création à leurintention, de clubs et de bureauxd’orientation et de conseil ;

• l’implication dans les projets d’éco-les d’excellence au Kenya, au Rwandaet en Tanzanie ;

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❛❛ Fille-enfant d’Afrique subsaharienne,quels sont tes espoirs, tes rêves et tes projetspour ton avenir ? Alors que nous rentronsdans le nouveau millénaire, qui voudrais-tuêtre ? J’ai vécu suffisamment longtemps pourbien connaître le statut des filles et desfemmes au Kenya. Je veux faire de lapolitique.❞Winnie A., Ouganda, 13 ans.

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• la mise au point de modules de forma-tion, destinés aux sections nationales duFEA, sur la sensibilisation à l’égalité dessexes et la défense de cette égalité ;

• la conduite d’une analyse des résultatsscolaires de 20 pays ;

• la production et la distribution d’ouvra-ges sur le SIDA, la réduction des tauxd’abandon scolaire des filles et l’édu-cation pour tous ;

• le lancement, dans plusieurs pays, duprix Agathe Uwilingiyimana pour ré-compenser les innovations issues duterrain ;

• la défense active de l’éducation des filleslors de différentes interventions télévi-sées ou entretiens radiophoniques ;

• l’amélioration du site Internet du FEAet la révision de sa stratégie de commu-nication aux niveaux national et régional.

Les activités de l’ACAFE

L’Alliance pour une action communautairesur l’éducation des filles (l’ACAFE oul’Alliance) a été créée pour canaliser lesressources et l’aide sous toutes ses for-mes à destination des ONG qui sont sus-ceptibles de faire progresser l’accès desfemmes à l’éducation. Cinq pays partici-pent aux activités de l’Alliance – le Ghana,le Mali, l’Ouganda, le Tchad et la Zambie.

Les programmes 2000 pour le Ghana,le Mali, l’Ouganda et la Zambie ont conti-nué d’aider les ONG locales et les orga-nisations communautaires (OC) à pro-mouvoir l’éducation des femmes et desfilles dans leurs communautés. AllianceMali a identifié les ONG ou les OC quipeuvent prétendre à l’aide de l’Alliance.Alliance Tchad vient juste de trouver uncoordonnateur national pour s’occuperdes activités inscrites au programme.

Le FEA a accueilli à Nairobi en aoûtle troisième atelier national de l’Al-liance. Y ont pris part les coordonnateursnationaux des cinq pays de l’Alliance, lesprésidents des comités directeurs natio-naux, des membres de l’UNICEF/NewYork et quelques représentants des bu-reaux régionaux de l’UNICEF. Les parti-cipants ont reçu des rapports d’étape surchacun des pays et les ont revus en s’at-tachant surtout à la question de l’intégra-tion de l’Alliance dans le programme detravail du FEA.

Le secrétariat de l’ACAFE a ététransféré en septembre dernier del’UNICEF/New York au secrétariat ré-gional du FEA, à Nairobi.

Les activités du FEMSA

Le programme Éducation des femmes enmathématiques et en sciences en Afrique(FEMSA) a été créé afin d’améliorer lesrésultats qu’obtiennent les filles et les jeu-nes femmes dans les matières scientifiqueset les mathématiques, et de revoir le niveaudes cours dispensés à l’école. Le FEMSAa mené les activités suivantes en 2000 :• mise en œuvre d’interventions au ni-

veau national et au niveau des écoleset de la communauté, pour promouvoirla participation des filles en sciences,mathématiques et technologie (SMT) ;

• renforcement des services de docu-mentation dans les centres nationaux duFEMSA ;

• conduite d’une analyse sur les sujets etles programmes d’examen ;

• collation de documents sur les modè-les d’identification ;

• production de brochures sur divers su-jets, tels que « L’attitude des parents etde la communauté à l’égard de la parti-cipation et de l’accès des filles à l’en-seignement SMT », l’« État de la ques-tion sur la participation et la perfor-mance des filles dans les disciplinesSMT au primaire » ou l’« État de laquestion sur la participation et la per-formance des filles dans les discipli-nes SMT à l’école secondaire » ;

• conception et lancement du site Inter-net du FEMSA ;

• renforcement des liens avec d’autresinstitutions, dont l’AFCLIST, le Fondsmondial pour les femmes et la fonda-tion allemande pour le développementinternational (DES) ; examen d’une col-laboration possible avec l’UNESCOpour la production de modules de sen-sibilisation aux questions d’égalité dessexes, modules destinés à la formationdes enseignants et aux institutions res-ponsables de la mise au point des pro-grammes ; prise de contact avec d’autresorganisations, telles que le WIGSAT(Women in Global Science andTechnology) ou l’OFAN (Once and Fu-ture Action Network).

Les activités de PSR

L’objectif principal du programme PSR(Planification stratégique des ressour-ces) est de renforcer les capacités despays participants à : a) mener des recher-ches sur les contraintes et les moyens defaire progresser l’éducation des filles engénéral ; b) identifier les ressources dusecteur national de l’éducation qui pour-raient être mieux utilisées, afin de per-mettre le financement d’interventionssusceptibles de contribuer à augmenterl’égalité des sexes face à l’offre éduca-tive. Le programme PSR découle des étu-des menées par le FEA sur les barrièresà l’éducation des filles et sur la planifi-cation stratégique des ressources enÉthiopie, au Ghana, en Guinée, au Ma-lawi, au Mali, en Ouganda, au Sénégal, enTanzanie et en Zambie. Ces études révè-lent que des réformes rentables sont pos-sibles en utilisant les ressources éduca-tives existantes et que des redistributionsplus équitables peuvent réduire les char-ges pour les familles, améliorer la qua-lité et influer sur la demande des parentsen faveur d’une éducation de leurs filles.

En 2000, le FEA a été l’initiateurd’un programme de consultation avec lesministères de l’éducation des neuf paysparticipants, qui a débouché sur la miseau point de documents d’option qui ontété discutés lors de la réunion ministé-rielle du mois de mars sur la planifica-tion stratégique des ressources (à Lusakaen Zambie). Il s’agissait là d’une grandepremière, dans la mesure où les ministè-res présents se sont engagés à intégrerles résultats du programme PSR. Les neufpays participants ont identifié les zonesde priorité et vont mettre au point desplans d’action.

Entre temps, les rapports PSR derecherche par pays, préparés en collabo-ration avec l’Institute of DevelopmentStudies (IDS, dans le Sussex) ont été fi-nalisés et publiés. Les rapports de re-cherche des pays de la phase I (l’Ethio-pie, la Guinée et la Tanzanie) avaient étépubliés en 1997.

MAREMA DIOUMSPÉCIALISTE DE PROGRAMME,

FORUM DES EDUCATRICES AFRICAINES (FEA)

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La lettre d’information de l’ADEA12

Les études de cas nationales

Depuis 1998, le GTFE conduit des étu-des de cas nationales explorant les poli-tiques, pratiques et mécanismes de finan-cement de l’éducation dans les différentspays d’Afrique subsaharienne. Les étudess’intéressent également aux accords ins-titutionnels existant entre les ministèresdes finances et de l’éducation en matièrede planification et d’affectations budgé-taires. Elles sont conduites par des équi-pes nationales constituées de représen-tants des ministères chargés de l’éduca-tion, de l’économie et des finances, ainsique des chercheurs des universités etcentres de recherche. La finalité des étu-des est d’établir un premier diagnostic dufinancement de l’éducation dans un paysdonné, diagnostic qui servira à détermi-ner des actions spécifiques pour amélio-rer la gestion financière et budgétaire dusystème éducatif de ce pays. Les étu-des permettent : a) de passer en re-vue les mécanismes de finance-ment de l’éducation en Afriquesubsaharienne ; b) d’analyserles contraintes, les gouletsd’étranglement et les fai-blesses de ces mécanismes ;c) de sensibiliser un plusgrand nombre d’acteurs auxquestions et problèmes definancement de l’éducation(décideurs politiques, organis-mes de développement et ONG,syndicats d’enseignants, associa-tions de parents d’élèves, etc.) lorsdes séminaires nationaux de lancementet de dissémination des résultats des étu-des nationales. A ce jour, six études decas ont été réalisées dans les pays sui-

vants : Bénin, Niger, Sénégal, Swaziland,Tanzanie et Maurice. En 2000, six nou-velles études ont été lancées au BurkinaFaso, au Burundi, au Kenya, à Maurice,au Mozambique et en Egypte.

■ Les séminaires de dissémination :Une fois terminées les études de cas,leurs résultats sont discutés lors de sé-minaires dedissémina-tion auxquelssont conviésles princi-paux acteursde l’éduca-tion dans lepays con-cerné. En2000, un sé-

minaire de dissémination a été organiséau Kenya, auquel ont participé une tren-taine de personnes : universitaires, repré-sentants du ministère des Finances, duministère de l’Education, représentantsde la société civile, de l’UNICEF etd’ONG. Présentés par les membres del’équipe nationale responsables de

UNICEF/ Giacomo Pirozzi

❛❛ D’une façon générale, il y a peu de relationentre le volume global de ressources publiquesmobilisées pour un système éducatif et la couverturequantitative de ce système. C’est davantage l’efficacitédans l’usage des ressources que le volume de celles-ci qui compte.❞Les systèmes éducatifs africains, Une analyse économique comparative, AlainMingat et Bruno Suchaut, De Boeck & Larcier, 2000.

Finance et éducationLes activités du Groupe de travail Finances et Education (GTFE) ont pour but d’améliorer la planification, le financement et lagestion de l’éducation. Le groupe de travail est un forum où se rencontrent planificateurs de l’éducation africains, économistes etorganismes de financement pour échanger des informations et développer des outils et des politiques qui conduiront à unemeilleure gestion des fonds destinés à l’éducation. Les études de cas du GTFE, qui explorent les politiques et pratiques liées aufinancement de l’éducation, sont une composante importante du programme de travail du GTFE. Le GTFE apporte également sonsoutien au développement des capacités au sein des ministères de l’éducation et des finances, dans les domaines de la planification,de l’affectation et de la gestion des ressources.

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l’étude, les résultats ont fait l’objet dedébats riches et constructifs, précisé-ment au moment où le pays est en trainde rédiger un document qui servira debase à l’élaboration d’une stratégie pourla réduction de la pauvreté. A l’issue duséminaire, il a été suggéré que l’étude de-vienne un document de référence régu-lièrement mis à jour. Il a également étérecommandé : 1) d’analyser plus en pro-fondeur les données recueillies ; 2)d’étendre l’analyse faite à partir des coûtsunitaires à tous les niveaux et types d’en-seignement afin d’étayer des proposi-tions budgétaires concrètes ;3) de com-pléter l’étude par une analyse du systèmede bourses et de prêts aux étudiants et dela participation du secteur privé au finan-cement de l’éducation ; 4) d’approfondirl’analyse du cadre des dépenses à moyenterme (CDMT) ainsi que le problème dela coordination de l’aide extérieure.

■ Séminaires de mise en oeuvre :Le GTFE facilite également l’organisa-tion de séminaires de mise en oeuvre per-mettant aux pays engagés dans une étudede cas de discuter plus en profondeur desrecommandations faites par les équipesnationales. Les séminaires sont censésaboutir à des stratégies pour la mise enoeuvre des actions recommandées. En2000, un séminaire de mise en oeuvre aété organisé au Sénégal. Co-présidé parM. Abdoul Aziz Fall, directeur de cabi-net du ministère de l’Education nationale,de l’Enseignement technique et de la For-mation professionnelle, et par M. Alé Lo,président de l’Association des collecti-vités locales et des communautés rura-les, le séminaire de mise en œuvre duSénégal a eu lieu le 17 juillet à Mbour. Ila rassemblé une trentaine de participants,essentiellement des représentants desministres chargés de l’éducation, des fi-nances, et de la société civile. Au coursdu séminaire, les participants ont discutédes moyens de mise en oeuvre de certai-nes recommandation. A ce jour, plusieursrecommandations à court terme ont étéprises en compte au niveau du ministèreet commencent à être appliquées. Enoutre, les recommandations de stratégieà long terme ont servi à l’élaboration duPDEF (Programme Décennal de l’Edu-cation et de Formation).

Renforcement des capacités

Un des objectifs du GTFE est de renfor-cer les capacités des ministères de l’édu-cation et des finances en matière d’éla-boration et de mise en œuvre des politi-ques de planification et de gestionbudgétaire et financière pour une utili-sation optimale des fonds destinés àl’éducation. A cet effet, des modules deformation ont été élaborés pour contri-buer au perfectionnement technique despersonnels de ces ministères.

Elaborés en collaboration avec l’Ins-titut international de planification del’éducation (IIPE), les modules couvrentles aspects théoriques de la planificationet de la gestion budgétaire et financièremais présentent aussi des exercices pra-tiques. Ils font également référence à dessituations concrètes révélées dans lesétudes de cas nationales du GTPE (Uneanalyse de l’évolution des dépenses del’éducation : le cas de l’Ile Maurice ; Lessources de financement du système édu-catif du Swaziland ; Les procédures bud-gétaires : le cas du Sénégal ; Les procé-dures budgétaires : le cas de la Tanzanie :la planification et la budgétisation del’éducation au Swaziland ; La préparationet l’exécution du budget de l’éducation :le cas de l’Ile Maurice).

S’appuyant sur ces modules, deuxséminaires régionaux de formation ontété organisés en 2000, en collaborationavec l’IIPE. Y ont participé des directeursde la planification, de l’administration etdes finances de ministères de l’éducationainsi que des directeurs du budget de mi-nistères des finances.

Le premier séminaire, pour les paysfrancophones, a eu lieu en Côte d’Ivoire(Grand Bassam, 10-21 avril 2000). Onzepays étaient représentés : Bénin, BurkinaFaso, Congo, Burundi, Côte d’Ivoire,Guinée, Madagascar, Niger, Sénégal,Tchad, Togo. Le second, pour les pays an-glophones, a eu lieu à Maurice (Quatre-Bornes, 11-22 septembre 2000). Il a ras-semblé 23 participants représentants 10pays (Maurice, Kenya, Ethiopie, Lesotho,Namibie, Zimbabwe, Mozambique,Botswana, Ouganda, Gambie).

En outre, deux séminaires natio-naux de formation ont été organisés en

2000. Le premier a eu lieu à Lomé (Togo)du 2 au 6 octobre 2000 pour les six di-recteurs régionaux de l’éducation, etvingt quatre cadres des ministères del’éducation et des finances. Le deuxièmea eu lieu à Koudougou (Burkina Faso) du6 au 10 novembre pour les gestionnairesdes directions régionales de l’éducationde Base et de l’alphabétisation (DREBA)et pour les cadres des services centrauxdes ministères en charge de l’éducationdu Burkina Faso.

Activités prévues en 2001

En 2001, les études de cas nationales se-ront poursuivies et des séminaires de dis-sémination seront organisés. Plusieursrapports d’études de cas nationales se-ront publiés et certains pays (Bénin, Bur-kina, Burundi, Mozambique) seront enmesure d’organiser des séminaires natio-naux de mise en oeuvre. Le GTFE orga-nisera également deux à trois séminai-res nationaux et un séminaire régional deformation en collaboration avec l’IIPE.En outre, un séminaire sous régional seraorganisé autour du thème: Défis du fi-nancement de l’enseignement supé-rieur en Afrique. Destiné essentielle-ment aux ministres africains francopho-nes chargés de l’éducation ou del’enseignement supérieur, le séminaireaura pour objectifs d’évoquer les diversproblèmes qui se posent au financementde l’enseignement supérieur en Afriqueet d’analyser les solutions réussies ap-portées tant en Afrique que dans d’autresrégions.

Enfin, le GTFE s’intéressera au pro-blème du SIDA, qui a eu des effets di-rects (coûts de l’absentéisme, coûts durecrutement et de formation de nouveauxenseignants, etc) et indirects sur l’édu-cation (ponction sur la part du budget del’Etat réservée aux secteurs sociaux). Uneéquipe sera mise en place pour analyserles effets de la propagation du Sida surl’effort de financement de l’éducationen Afrique.

COFFI REMY NOUMONCOORDONNATEUR DU GROUPE DE TRAVAIL

SUR LES FINANCES ET L’ÉDUCATION

Page 14: Les Groupes de travail de l’ADEA en 2000

La lettre d’information de l’ADEA14

Le GTPE/sf est engagé depuis 1993dans un programme intitulé Ges-tion et mobilisation du personnel

enseignant (GME). Les équipes nationa-les du GTPE/sf, présentes dans 14 paysfrancophones, sont amenées à élaborerdes plans d’action destinés à améliorerla gestion des personnels enseignantsainsi que les conditions d’emploi (ges-tion, rémunération, encadrement pédago-gique, profil de carrière…) et à releverle niveau de motivation et de perfor-mance du personnel enseignant.

Thèmes de recherche

En Septembre 1998, il avait été décidéde procéder à un recentrage du travail deséquipes nationales. Chaque équipe natio-

nale avait été chargée, avec l’aval de sonministère, de définir deux thèmes de re-cherche correspondant à une probléma-tique particulière de chacun des pays. Leséquipes nationales ont ensuite entreprisdes études/actions plus ciblées portant surcertains aspects du plan d’action généralde chaque pays. Les thèmes définis sontles suivants :� le malaise enseignant� les solutions alternatives au recrute-

ment classique d’enseignants (ensei-gnants volontaires, vacataires etc…)

� le problème spécifique de l’ensei-gnante en zone défavorisée et la sous-scolarisation des filles

� le redéploiement des personnels (ques-tion liée à la carte scolaire et aux rela-tions du ministère de l’éducation avec

les minis-

tères de la fonction publique et des fi-nances)

� le rôle des syndicats dans la gestionparticipative de l’école

� la gestion des personnels centrée surle triptyque « emplois/postes/person-nels »

� la formation, l’encadrement et l’ani-mation des personnels enseignants

� les conditions faites à l’enseignant enmilieu éloigné ou déshérité

� la politique salariale et l’ajustementstructurel.Le bilan à mi-parcours réalisé par le

comité de pilotage du GTPE/sf qui s’estréuni à Paris, les 24 et 25 février 2000, aréparti les équipes nationales en deuxgroupes, en fonction du degré d’avance-

ment des études : les pays en phase dedémarrage et ceux dont les études

sont relativement avancées.L’atelier de Niamey (8-10

mai 2000) a réuni les pays mem-bres du premier groupe (Bénin,Niger, Togo, Madagascar). Il a

permis d’identifier les be-soins des équipes (maté-

riels, financiers et enappui technique)

pour permettrela poursuite desétudes en coursde démarrage etdans certainscas, de ré-orienter les étu-des. Ainsi,l’équipe nigé-rienne, quis ’ i n t é r e s s eaux volontai-

Profession enseignanteSection francophone

L’objectif principal du Groupe de travail sur la profession enseignante (GTPE) est d’aider les ministères africains de l’éducation àdévelopper une éducation de base de qualité en contribuant à améliorer les systèmes de gestion et de soutien aux personnels del’éducation. Pour réaliser ces objectifs, le Groupe de travail s’efforce de développer un réseau d’experts capables d’analyser lesproblèmes de gestion et de mobilisation des enseignants et d’initier des actions au sein de leurs ministères. La section francophone dugroupe de travail est engagée dans un ensemble d’activités visant à favoriser une meilleure gestion des personnels enseignants et àmobiliser ces personnels pour les rendre plus performants. Il opère à partir de groupes de travail nationaux établis dans 14 pays.

UNESCO/Dominique Roger

Page 15: Les Groupes de travail de l’ADEA en 2000

15janvier - mars 2001

res de l’éducation a décidé, lors du regrou-pement, de centrer son étude sur une ana-lyse des conditions du volontariat (recru-tement, insertion professionnelle, forma-tion pédagogique et encadrement) tel qu’ilest pratiqué actuellement au Niger.L’équipe a en effet réalisé qu’une étudede l’impact de l’emploi des volontaires surle système éducatif n’était pas réaliste carl’expérience nigérienne dans ce domaineest récente.

Un second atelier a eu lieu à Ba-mako (4,5 et 6 décembre 2000). Il a con-cerné le deuxième groupe de pays (Bé-nin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée,Mali, Togo, Sénégal, Tchad) dont les tra-vaux sont plus avancés. Un premier bilande l’avancement des études a été dressé,les difficultés rencontrées ont été expri-mées et des solutions ont été proposéespour permettre de finaliser les études.Les sujets abordés par les différents payssont les suivants :• La problématique du redoublement

dans le premier cycle de l’enseigne-ment fondamental, et la gestion etmobilisation du personnel ensei-gnant (Mali). L’étude explore et ana-lyse les facteurs liés au redouble-ment, notamment les résistances etles attitudes négatives présentes chezles parents et les enseignants. Des ac-tions de sensibilisation, de mobilisa-tion et de formation des acteurs deterrain en faveur de la réussite sco-laire sont préconisées.

• Le malaise enseignant (Sénégal) :L’étude cherche à mesurer le malaiseenseignant et ses causes profondes encomparant notamment la façon dontla société des enseignants est perçuedans l’opinion publique et la percep-tion d’eux-mêmes qu’ont les ensei-gnants .

• Les solutions alternatives au recru-tement classique ; les contractuelset l’impact de leur emploi sur le sys-tème éducatif guinéen (Guinée)

• La situation des enseignantes enmilieu rural (Burkina Faso) : Le rap-port d’étape indique que les ensei-gnantes en milieu rural sont confron-tées à des problèmes d’ordre écono-mique, familial, culturel et decommunication avec leurs supérieurs

hiérarchiques immédiats. L’équipechargée de l’étude a fait une série derecommandations qui seront appli-quées progressivement.

• La participation des syndicats aufonctionnement du système éduca-tif (Bénin). L’étude analyse le cadreinstitutionnel et réglementaire del’action syndicale, ainsi que la parti-cipation des organisations syndicales.Une enquête par questionnaire doitêtre menée pour compléter l’étude.

• L’adéquation des emplois et des pos-tes de personnel par le biais de l’im-matriculation (Côte d’Ivoire). L’étudeidentifie les obstacles à la réalisationde l’immatriculation des postes ; ellepropose une démarche pour mettre enplace ce mode de gestion ; enfin, elleprésente les réalisations.

• L’introduction d’un système de ges-tion « emploi – poste- personnel »dans le secteur de l’éducation (Togo)Trois études sont presque achevées

(Burkina Faso, Mali, Sénégal). Un appuifinancier supplémentaire est nécessairepour achever les études du Bénin et de laGuinée.

La question du SIDA

Compte tenu de l’importance prise dansles pays africains par le problème du SIDAet ses conséquences sur l’éducation etpour tenir compte des recommandationsfaites par les ministres de l’Education lorsde la dernière biennale de l’ADEA (Johan-nesburg, décembre 1999), le GTPE/sf ainscrit à son agenda une recherche sur lapandémie du VIH/SIDA.

Un atelier sous-régional a été orga-nisé à cet effet à Lomé (29-31 mai 2000)sur le thème « Ecole et VIH/SIDA, in-formation et sensibilisation à la problé-matique de la pandémie du SIDA en mi-lieu scolaire ». Des plans d’actions na-tionaux on été élaborés par les équipesnationales des pays membres du GTPE/sf (hormis la Mauritanie) pour une pé-riode de trois ans (2001-2003).

A titre d’exemple, le plan d’action deMadagascar prévoit l’élaboration d’un cur-riculum de formation pour des program-mes de prévention dans le primaire. Deson côté, la République centrafricaine en-

visage la production de matériels audio-visuels sur le SIDA, la création d’infirme-ries et de pharmacies dans les établisse-ments scolaires et l’approvisionnementdes centres de santé scolaire en médica-ments contre les maladies sexuellementtransmissibles et le SIDA.

Les membres du comité scientifique« SIDA » du GTPE/sf ont, lors de la réu-nion du comité de pilotage à Paris (20-22septembre 2000), fait la synthèse de cesdifférents plans d’action nationaux et ontmis en place le programme de recherche,d’études et d’action pour contribuer à lalutte contre cette pandémie. Le GTPE/sfidentifiera les initiatives déjà en coursdans chacun des pays et en communiquerales termes et contenus aux autres pays. Ilprévoit également d’appuyer des initiati-ves visant à : 1) sensibiliser, informer etformer les enseignants sur les mesuressimples de prévention qu’il convient deprendre ; 2) promouvoir une éducation àla problématique du VIH/SIDA, à la foisdans les formations initiales des ensei-gnants, mais aussi dans les stages de re-cyclage de ces personnels ; 3) faciliter undépistage précoce ; 4) diffuser l’informa-tion sur les effets de la pandémie sur lepersonnel enseignant et donc sur tout lesystème éducatif, afin de mieux gérerl’absentéisme dû à la maladie et le pro-blème crucial des remplacements.

Missions d’appui

Des missions d’appui et de conseil ont eulieu en 2000 pour aider à mettre en placeune équipe nationale (en République cen-trafricaine) ou pour aider à poursuivre cer-taines études nationales (au Bénin, au Bur-kina Faso, au Mali et au Sénégal). Ces mis-sions favorisent le développement d’uneexpertise africaine de haut niveau sur lesdifférentes problématiques qui mobilisentle GTPE/sf.

En 2001, le GTPE/sf continuera letravail entamé au niveau des études na-tionales, et accompagnera la mise enoeuvre des plans d’actions nationaux, no-tamment ceux pour lutter contre le SIDA.

PAUL DOGOH-BIBICOORDONNATEUR RÉGIONAL DU GROUPE

DE TRAVAIL SUR LA PROFESSION ENSEIGNANTE,SECTION FRANCOPHONE

Page 16: Les Groupes de travail de l’ADEA en 2000

La lettre d’information de l’ADEA16

L’ADEA a lancé en 1993 la sectionanglophone du groupe de travail surla profession enseignante (GTPE/

sa), avec 16 ministères africains de l’édu-cation et les représentants de 18 orga-nismes de développement partenaires.L’agence leader du GTPE/sa est le secré-tariat du Commonwealth. Parmi lespartenaires du groupe de travail, ci-tons la fondation Aga Khan, les or-ganisations africaines d’ensei-gnants, le British Council, le CFBT,la Danida, le Jica, la Finlande, laNorad, l’USAID, l’agence néerlan-daise de développement, la fonda-tion Rockefeller, l’UNICEF,l’UNESCO et le FEA (ou FAWE).Les ministères africains de l’éduca-tion ont également participé à la di-rection du groupe de travail et ontjoué un rôle primordial dans la miseen place des activités de pro-gramme.

Au cours de ces sept annéesd’existence, le GTPE/sa et les minis-tères de l’éducation ont considéra-blement progressé dans leur appro-che des problèmes relatifs aux sys-tèmes de gestion et à la mobilisationdes enseignants (TMS) dans la sous-région. On compte au nombre des ré-sultats obtenus :• la création, au sein des ministè-

res de l’éducation et des régions,d’un réseau TMS puissant ;

• la mise en œuvre de processusd’action TMS dans les ministèresde l’éducation ;

• l’analyse des questions et des pro-

blèmes liés aux TMS ;• l’augmentation des échanges entre le

personnel professionnel et les minis-tres et premiers secrétaires sur lesquestions de TMS ;

• la mise au point de matériaux de baseet la réalisation de formations.

Le groupe de travail s’est réuni en1998 à Zanzibar pour revoir le pro-gramme TMS. Depuis, le groupe a foca-lisé son action sur la mise en place duprogramme d’aide aux inspecteurs et desautres activités TMS préconisées lors decette réunion.

Profession enseignanteSection anglophone

Le groupe de travail sur la profession enseignante (GTPE) a été créé en 1993 pour venir en aide aux ministères de l’éducationdans la création de systèmes de gestion et de mobilisation des enseignants (TMS) et améliorer les environnements d’enseignementet d’apprentissage. Reconnaissant l’influence des chefs d’établissement, des inspecteurs et des autres hauts fonctionnaires del’éducation dans la formulation des politiques et les réformes, la section anglophone du groupe de travail s’est attachée àrenforcer leurs capacités. Les activités menées ont eu pour objectif de consolider leurs compétences en gestion et en supervision etde développer leurs capacités à concevoir des matériaux de base. Un résultat notable de l’activité du groupe de travail est laproduction de modules de formation à destination des inspecteurs, désormais utilisés dans plusieurs pays africains.

❛❛ L’exigence d’un plus grand professionnalisme de l’enseignementn’a cessé de croître au fil des années, pour les raisons suivantes :l’augmentation exponentielle des savoirs et des contenus dont les écolesont la responsabilité ; une sophistication accrue des qualités pédagogiquesexigées pour faire face aux nouveaux programmes ; des évolutionsradicales du type de société auquel il faut préparer les apprenants ;l’émergence d’un vaste éventail de rôles supplémentaires que nos sociétésdemandent aux enseignants de jouer.❞Cream Wright, Secrétariat du Commonwealth, réunion TMS, Zanzibar, 1998.

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Page 17: Les Groupes de travail de l’ADEA en 2000

17janvier - mars 2001

L’aide aux inspecteurs

Le renforcement des capacités des su-perviseurs des enseignants a été au cen-tre du programme du groupe de travail.Les responsables haut placés de l’éduca-tion, comme les chefs d’établissements,les inspecteurs ou les directeurs, ont uneinfluence considérable sur la formulationdes politiques, les changements et les ré-formes ; c’est la raison pour laquelle legroupe de travail les a aidés à développerleurs capacités de gestion, de supervisionet de conception de matériauxpédagogiques.

Convaincu qu’une bonne supervisiondes écoles et une aide consultative sontles conditions sine qua non pour garan-tir la qualité de l’éducation, le groupe detravail a lancé en 1995 une initiative ré-gionale visant à améliorer l’inspectiondans les écoles et à mettre au point desmatériaux de formation pour les inspec-teurs. Le groupe régional de travail TMSde la Communauté de développement del’Afrique australe (SADC) a identifié lesbesoins prioritaires de formation des ins-pecteurs et a élaboré des modules de for-mation, qui ont été testés au Botswana,au Lesotho, au Malawi, en Namibie, enZambie et au Zimbabwe. En Namibie en1998, ce groupe de travail a animé un ate-lier régional de formation de formateurspour les inspecteurs. D’autres pays n’ap-partenant pas à la SADC, dont le Came-roun, le Cap Vert, Djibouti, l’Ethiopie, laGambie, le Ghana, le Kenya, le Liberia,et la Tanzanie ont demandé des modulespour leurs propres programmes deformation.

Les centres de ressourcespour enseignants

La réunion de Zanzibar avait préconiséque le groupe de travail revoie le rôle descentres de ressources pour enseignants(CRE) et qu’il élabore des stratégies pourles aider à contribuer au développementprofessionnel des enseignants. Le GTPE/sa a donc financé des études sur les cen-tres de ressources pour enseignants auBotswana, au Kenya, en Namibie, enOuganda, en Tanzanie, en Zambie et auZimbabwe. Toutes ont été achevées pen-dant l’année 2000.

Depuis le début des années 80, lesgouvernements ont intégré peu à peu lescentres de ressources pour enseignantsdans leurs cadres de politique éducativeet ont aidé à restructurer ou absorber lesCRE qui avaient été créés à la suite d’ini-tiatives locales. Certains pays, comme leBotswana et la Namibie, ont construit desCRE stratégiquement placés et bien équi-pés. D’autres, comme la Zambie ou leZimbabwe, ont plutôt aidé les CRE situésà proximité des écoles, tout comme lescentres régionaux, en utilisant au mieuxles ressources disponibles. Si l’objectifde départ des CRE était de remettre à ni-veau les enseignants et d’améliorer l’en-vironnement pédagogique des écoles,leurs activités se sont progressivementétendues pour venir soutenir les réfor-mes gouvernementales. On leur demandesouvent de répondre à davantage d’objec-tifs – fournir des ressources et des ser-vices divers aux écoles ou agir commecentres de maillage.

Une analyse des premiers résultatsde chacune des études signale des pro-blèmes dans les accords existant, auniveau de l’administration, de l’organisa-tion et du financement, dont des problè-mes de personnel, d’accréditation desprogrammes et de rentabilité.

Le GTPE/sa a tenu un atelier régio-nal début décembre à Dar-es-Salaam,pour réviser les rapports par pays et pla-nifier les prochaines étapes. Les partici-pants de l’atelier ont mis sur pied un ca-dre et des lignes directrices provisoirespour les CRE situés dans des écoles. Ceséléments seront publiés en 2001.

Autres activités

• Echanges intra-africains et Sud-Nord : En 2000, le groupe de travail aagi comme modérateur dans deux ty-pes d’échanges. Tout d’abord, à la suited’une demande émanant du ministèrede l’éducation des Seychelles, legroupe a animé les voyages d’étudesde deux hauts fonctionnaires seychel-lois dans des CRE au Botswana, enNamibie et en Ouganda. Ces voyagesvisaient à alimenter en informationsles plans de développement desSeychelles pour la création de nou-

veaux CRE. Ensuite, les commissairesresponsables de l’avancement profes-sionnel des enseignants du Botswanaet du Lesotho ont pu enrichir leur ex-périence professionnelle en Ecosse,grâce à un financement de leurs mi-nistères de l’éducation respectifs. Cesvoyages ont été encouragés par le sé-minaire du groupe de travail sur lesCommissions pour l’avancementprofessionnel des enseignants, animépar l’Ecossais Ian Halliday, et qui a eulieu au Kenya en septembre.

• Bibliographie TMS annotée : legroupe de travail est en train de com-piler des bibliographies annotées surla gestion des enseignants et les sys-tèmes de soutien aux enseignants dansun certain nombre de pays – leBotswana, le Ghana, le Kenya, leLesotho, l’Ouganda, la Tanzanie, laZambie et le Zimbabwe. Elles serontpubliées en 2001.

• Réunions : le coordonnateur dugroupe de travail a assisté à plusieursréunions et conférences tout au longde l’année, dont : la conférence pourl’éducation pour tous (à Dakar, auSénégal) ; la conférence du Com-monwealth pour les ministres del’éducation (à Halifax, en Nouvelle-Écosse) ; la réunion de l’OUA pourl’Afrique de l’Est sur la décennie del’éducation (à Nairobi, au Kenya).Lors de la réunion régionale del’OUA, le GTPF/sa a présenté sonprogramme de travail ; il a reçu desréponses qui l’ont aidé à formuler unplan d’action pour l’année 2001.

Activités prévues en 2001

Les principales activités prévues en 2001sont les suivantes :• le renforcement du programme de

formation des inspecteurs via les in-terventions des groupes de travail na-tionaux ;

• le soutien aux activités favorisant lemaillage, les échanges professionnelset les voyages d’études ;

• la mise au point de matériaux de ré-férence et pédagogiques, tels que lesbonnes pratiques à adopter dans lescommissions d’avancement profes-

➠ suite à la page 22

Page 18: Les Groupes de travail de l’ADEA en 2000

La lettre d’information de l’ADEA18

L’enseignement supérieurredécouvert

L’année 2000 s’est distinguée par un re-nouveau notable de l’intérêt manifesté parles organismes de développement pourl’enseignement supérieur. Presque tousles organismes, dont la Banque mondiale,ont témoigné tout au long de cette annéed’un intérêt renouvelé pour l’enseigne-ment supérieur au travers, qui d’un ate-lier, qui d’une déclaration d’intention, quid’une réorganisation des priorités de fi-nancement.

L’UNESCO a donné le ton avec son« année pour l’enseignement supérieur »,suivie par la création d’un consortium dequatre fondations américaines (Ford,Rockefeller, MacArthur et Carnegie)destiné à augmenter l’aide financière ac-cordée à certaines universités du conti-nent africain. L’année a également étémarquée par la parution d’un ouvrage quia fait date – le rapport de la commissionsur l’enseignement supérieur intituléL’enseignement supérieur dans les paysen développement : promesses et dan-gers. Ce regain d’intérêt en faveur del’enseignement supérieur donne davan-tage d’importance au rôle moteur quepeut jouer le Groupe de travail sur l’en-seignement supérieur (GTES) del’ADEA. Néanmoins, ce nouvel intérêts’est manifesté au moment où les univer-sités africaines obtenaient de remarqua-bles résultats, et qu’augmentaient aussila mondialisation et le rythme du progrèstechnique, de sorte que les efforts dugroupe sont devenus encore plus néces-saires qu’avant, bien que le contexte dans

lequel le groupeopère ait été égale-ment modifié.

Plusieurs fac-teurs soulignent ceregain d’intérêt de lapart des organismespour l’enseigne-ment supérieur etlaissent penser qu’ilne s’agit pas là d’unsimple mouvementde balancier, habituel chez les donateurs.Une reconnaissance, nouvelle, de l’impor-tance de l’enseignement supérieur dans ledéveloppement d’un pays explique ce re-nouveau d’attention. Cinq indices de cettereconnaissance peuvent être identifiés.Tout d’abord ce constat, selon lequel l’en-seignement supérieur ne peut être laisséde côté dans des considérations sectoriel-les. Viennent ensuite les exemples trèsfrappants de réforme des universités, cel-les de Dar Es Salam, Makerere ou EduardoMondlane, qui démontrent avec brio ce àquoi les universités peuvent parvenir pourpeu que leur engagement, leur imaginationet leurs ressources soient associés à unenvironnement national favorable. Troisiè-mement, les théories conventionnellesd’évaluation de la valeur de l’enseignementsupérieur par une analyse des taux de re-tour sont remises en question : ce typed’analyse pourrait bien sous-estimer sa

contribution, surtout quand il s’agit de ceque l’on appelle désormais le « bien pu-blic ». Quatrième indice, les nouvellestechnologies de l’information et des com-munications sont, potentiellement, plusadaptées à l’enseignement supérieur qu’àtout autre échelon du système. Enfin, l’ex-pression dans l’éducation de la mondiali-sation et de la privatisation se traduit parla diversification et l’internationalisationdes prestataires d’enseignement supérieur,de sorte que les rôles des universités, enAfrique et ailleurs, et le contexte dans le-quel elles évoluent, est en train de changer.

Quelles conséquencespour le groupe de travail ?

Les évolutions frappantes de certainesuniversités, tout comme la reconnais-sance croissante de l’importance de l’en-seignement supérieur, sont l’aboutisse-

Enseignement SupérieurLe contexte dans lequel l’enseignement supérieur enAfrique évolue est en pleine mutation. La globalisation,la privatisation, Internet, les nouvelles technologiesde l’information et de la communication et le SIDAapportent de nouveaux défis. Le Groupe de travailsur l’enseignement supérieur est en train de s’adapteren changeant la manière dont il opère, et en mettanten oeuvre de nouvelles activités.

❛❛ Pour de nombreux pays, l’enseignementsupérieur est un moyen rationnel et réalisted’atténuer ou de prévenir une détériorationsupplémentaire de leurs revenus tout en lespositionnant plus haut sur une trajectoire pluspointue du développement. ❞Higher Education in Developing Countries – Peril and Promise, The TaskForce on Higher Education and Society, The International Bank forReconstruction and Development, 2000.

Page 19: Les Groupes de travail de l’ADEA en 2000

19janvier - mars 2001

ment d’objectifs que le groupe de travaila longtemps voulu atteindre. On peut voirdans les résultats des trois universités quenous venons d’évoquer la traduction desprincipes que le groupe de travail a cher-ché sans relâche à populariser et àappliquer. Les plans stratégiques en sontl’exemple le plus évident. Ayant insistésur la valeur des plans stratégiques et luttépour leur mise au point par les universi-tés, le groupe de travail est très impres-sionné par la façon dont ces plans ont étépris en charge et transformés en vecteursgrâce auxquels les universités peuventprendre le contrôle de leur destin, lan-cer des réformes et trouver des ressour-ces. L’obstination avec laquelle le GTSEa encouragé les universités à exiger unecoordination des actions des bailleurs defonds et à saisir les occasions offertespar les technologies de l’information estun autre exemple de la mise en œuvre desprincipes du groupe de travail.

Les résultats de certaines universi-tés africaines et la reconnaissance ac-crue de l’importance de l’enseignementsupérieur pour la région ont créé, à leurtour, un nouveau contexte de responsa-bilité ; ils soulignent l’importance de lamission du groupe de travail dans un ave-nir plus dynamique et plus complexe.Une grande partie de ce dynamisme etde cette complexité provient de la mon-dialisation, de la privatisation et de larévolution technologique incarnée parInternet. Si le groupe de travail veut con-tinuer à fournir des lignes directricesutiles, il va devoir penser à, et agir sur,la façon dont l’ancien monde des cam-pus est remplacé par de nouvelles for-mes d’enseignement, dispensées par desintervenants nouveaux, différents, pri-vés et souvent éloignés ainsi que par denouvelles divisions institutionnelles dutravail et par de nouvelles attentes surle contenu des programmes. Dans undomaine d’instrumentation et de com-mercialisation tel que celui-ci, il est depremière importance de réfléchir à lafaçon dont les valeurs universellementrespectées d’une université, si elles nesont pas assurées par les forces du mar-ché, pourront être préservées et renfor-cées pour garantir le bien-être de la nation.

Les leçons à tirer

Plusieurs leçons peuvent être tirées desdix premières années d’existence duGTSE :• Il est souvent dit que réformer des

universités s’apparentait au déplace-ment d’une cathédrale. L’expériencedu groupe de travail est plus positive :les réformes sont possibles mais el-les demandent du temps et de la per-sévérance ;

• la transformation institutionnelle né-cessite l’existence d’un partenariatfondé sur la confiance entre les or-ganismes bailleurs de fonds, les gou-vernements et les institutions d’en-seignement supérieur. Les plans stra-tégiques instaurent un processus parlequel ce type de relations peut senouer et se développer ;

• les progrès ont été grandement faci-lités par le partenariat du groupe detravail avec l’Association des univer-sités africaines (AUA), avec qui lesactivités ont été coordonnées ;

• l’enseignement que l’on peut tirer desuniversités de Dar Es Salaam, Makerereet Eduardo Mondlane est la suivante :bien que la réforme ne dépende pas definancements extérieurs, une aide al-louée stratégiquement peut faciliter etaccélérer la réforme.

La réponse du groupede travail face aunouvel environnement

La capacité du groupe de travail à répon-dre aux défis que nous venons de souli-gner peut être évaluée en partie par noschoix d’actions et de fonctionnement.Plusieurs initiatives ont vu le jour en2000 pour tenter d’intégrer un environ-nement en pleine évolution. L’une desplus importantes a concerné le rôle et lastructure du groupe lui-même. Convaincuque l’enseignement supérieur ne pouvaitplus relever de la seule responsabilité desreprésentants des universités et des or-ganismes de développement, le groupe detravail a créé un comité directeur ras-semblant des représentants de diversesinstances, dont le gouvernement et lesinstitutions de troisième cycle non uni-

versitaires. Le comité directeur s’estréuni en juin 2000 ; sa prochaine réunionest prévue en février 2001.

Répondant au rythme plus poussédes évolutions dans le monde de l’ensei-gnement supérieur, le groupe de travail aégalement accéléré son programme, enmettant l’accent sur la mise en œuvre decinq nouvelles activités :• Un répertoire de l’aide au dévelop-

pement de l’enseignement supé-rieur en Afrique subsahariennevient d’être achevé ; il sera publié enanglais et en français et distribué lorsde la conférence générale de l’AUA,prévue en février 2001 ;

• le nombre des Etudes sur l’impactdu SIDA sur les communautés uni-versitaires a été augmenté : il passede six à huit. Les résultats seront syn-thétisés dans un rapport analytique quisera distribué lors de la conférencegénérale de l’AUA ;

• le recours aux TIC pour l’ensei-gnement et l’apprentissage dans letroisième cycle a été l’un des thè-mes prioritaires du groupe de travail.Un financement du groupe de travaila permis au Projet pour l’accès à l’in-formation et la connectivité (PIAC)d’associer ses forces à celles du Ré-seau international pour la disponibi-lité des ouvrages scientifiques(NADSP) afin d’organiser un atelierd’évaluation des ressources en dé-cembre 2000, à Addis-Abeba. L’ate-lier produira un répertoire des res-sources d’enseignement et d’appren-tissage pour l’enseignementsupérieur disponibles sur Internet ;

• une proposition d’Enquête sur lesinnovations de l’enseignement su-périeur a été préparée, soumise etapprouvée pour financement au coursde l’année, et une équipe de recher-che de quatre personnes issues ducontinent africain a été constituée.L’équipe devra travailler à l’identifi-cation et à la documentation des in-novations de l’enseignement supé-rieur mises en œuvre dans des insti-tutions de toute l’Afriquesubsaharienne ; son rapport devraitêtre achevé pour le mois d’août 2001 ;

➠ suite à la page 22

Page 20: Les Groupes de travail de l’ADEA en 2000

La lettre d’information de l’ADEA20

❛❛ Disposer d’informations pertinentes est une condition sine quanon d’ une prise de décision et d’ un discours public éclairés ; demême, la mise au point de systèmes d’information est un maillonessentiel dans le processus de transformation de bureaucratiesrigides en organisations apprenantes, capables de réagirrapidement et de résoudre en Afrique subsaharienne les questionscruciales du développement.❞Ko-Chih Tung, Coordonnateur du Groupe de travail de l’ADEA sur les statistiques, Lettred’information de l’ADEA, Vol. 12, No. 3 (juillet-septembre 2000)

Le programme de renforcement descapacités SISED ( Systèmes natio-naux d’information statistique sur

l’éducation) est au centre des activités dugroupe de travail sur les statistiques del’éducation. Il reçoit le soutien de neuforganismes et de plus de 40 pays d’Afri-que subsaharienne. Son objectif princi-pal est de mettre au point, pour les poli-tiques éducatives, des systèmes d’infor-mation statistique durables.

L’équipe SISED travaille à partir deHarare, où sont situés le centre régionaldu SISED et le bureau sous-régional pourl’Afrique de l’Est et l’Afrique australe,et de Dakar, où est situé le bureau sous-régional pour l’Afrique de l’Ouest etl’Afrique centrale. Elle gère les activi-tés de renforcement des capacités, lesopérations de mise en œuvre dans lespays et les échanges d’expériences d’unerégion à l’autre ; elle assume égalementle secrétariat du groupe de travail.

Renforcement des capacitéspour le bilan EPT 2000

Au cours de l’année 1999 et du premiersemestre 2000, le groupe de travail a mo-bilisé le réseau SISED pour aider, for-mer et coordonner les pays dans la pro-duction de leurs indicateurs statistiquesafin d’évaluer les progrès réalisés en di-rection des objectifs de Jomtien. Legroupe de travail a reçu à cette occasionl’aide du DfID, des Pays-Bas, del’UNICEF, de l’UNESCO, de l’Asdi et dela coopération française et a collaboré

Les statistiquesde l’éducation

Des services d’informations statistiques bien gérés, capables de répondre rapidement aux besoins des utilisateurs, sont essentielsà la formulation de politiques viables et aux investissements éducatifs pertinents. Ce principe est à la base des activités du Groupede travail sur les statistiques (GTSE). Depuis la création du groupe de travail en 1989, les efforts se sont portés sur le renforcementdes capacités au niveau de la mise en place, de la maintenance et de la gestion de systèmes d’information sur l’éducation. Legroupe de travail a réussi à développer un réseau structuré et grandissant de gestionnaires de l’information et de statisticiens àtravers l’Afrique subsaharienne. En 2000, le groupe a poursuivi ses efforts de renforcement des capacités et aidé les paysd’Afrique subsaharienne à participer au bilan EPT.

Educ

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nationales et la conférence de l’Afriquesubsaharienne sur l’éducation pour tous

avec le Forum mondial sur l’éducationpour tous (EPT). Après les évaluations

Page 21: Les Groupes de travail de l’ADEA en 2000

21janvier - mars 2001

(Johannesburg, décembre 1999), leSISED et l’équipe EPT d’Harare ont or-ganisé en mars 2000 une réunion des re-présentants des groupes consultatifstechniques régionaux (GCTR), en vue depréparer le quatrième forum mondial surl’éducation (Dakar, avril 2000). L’équipeSISED a rédigé un rapport de synthèsesur les évaluations nationales, intitulé« Évaluation de l’éducation de base enAfrique subsaharienne, 1990-99 », dontune première version a été présentée pen-dant la conférence de Dakar. Ce rapportest sous presse actuellement. L’équipe acréé une base de données reprenant lesindicateurs et les données par pays (miseà jour en cours), et a préparé une publi-cation statistique.

Les débats de la réunion des chefsdes bureaux régionaux de l’UNESCO enAfrique subsaharienne, qui s’est tenue endécembre à Dakar (BREDA), ont portésur le suivi du forum ; l’équipe SISED aprésenté ses stratégies et ses activités derenforcement des capacités liées au con-trôle et à l’évaluation des progrès faitsvers l’Education Pour Tous (EPT).

Les autres activités en 2000

Le groupe de travail a également parti-cipé à d’autres activités, dont la mise aupoint de programmes de formation régio-naux. Les projets suivants ont été mis enœuvre :

� Information sur les livres et les ma-tériels éducatifs (ILME) : Lancé en1999, ILME est une initiative con-jointe de deux groupes de travail del’ADEA : le GTSE et le groupe de tra-vail sur les livres et le matériel éduca-tif. Il met au point un système de suivides livres, de leur conception à leurutilisation dans les salles de classe,dans le but d’en améliorer la produc-tion et la distribution. Les premièresconclusions du projet ont été commu-niquées dans la lettre d’information del’ADEA

1. Le groupe de travail aide à

mettre au point une base de donnéesILME qui sera intégrée dans le pro-gramme zambien d’investissementsous-sectoriel pour l’éducation debase (BESSIP). Ce module sera appli-qué à d’autres pays quand il sera achevé.

� Systèmes d’information sur l’édu-cation non formelle : le GTSE a or-ganisé à Nairobi en décembre 2000,en collaboration avec le groupe de tra-vail sur l’éducation non-formelle(GTENF), un atelier destiné à des sta-tisticiens et à des spécialistes de l’édu-cation non-formelle (ENF), afin dedresser un bilan des statistiques surl’ENF. Alors que de nombreuses ONGont des activités d’éducation et de for-mation, ces programmes sont souventabsents des statistiques officielles surl’éducation. Les deux groupes de tra-vail ont donc proposé deux projets pi-lotes pour la mise au point de systè-mes d’information, l’un portant sur unrépertoire national des formations etdes prestataires d’ENF (au Kenya),l’autre portant sur les statistiquesd’inscription et de résultats en éduca-tion de base dans les formations pa-rallèles assurées par le secteur non-formel (au Zimbabwe).

� Utilisation des recensements etdes enquêtes sur les ménages :l’UNICEF et le SISED travaillent en-semble à un projet destiné à mieuxcomprendre les raisons de la non-sco-larisation des enfants. L’objectif estd’envisager, dans trois pays pilotes,une meilleure utilisation combinée desdonnées courantes des systèmes sta-tistiques des ministères de l’éducationet de celles provenant des recense-ments et des enquêtes sur les ména-ges, afin de pouvoir identifier les ca-ractéristiques des enfants non scola-risés et les raisons pour lesquelles ilsne sont pas inscrits. Les résultats de-vraient être disponibles mi-2001.

� Activités de publication et d’infor-mation : les Pays-Bas soutiennent unprojet sur la conception, la mise au pointet la gestion de publications statistiqueset de services d’information. Un plande travail et des termes de référencepour les projets pilotes ont été prépa-rés en octobre 2000 et un responsable,recruté en décembre 2000, assurera lacoordination de la réalisation et de lamise au point des matériels.

� Module technique sur la collecteet le traitement de données

statistiques : Développé en collabo-ration avec l’Ecole supérieure d’in-formatique de Bobo Dioulasso, auBurkina Faso, ce module est basé surle nouveau système d’information degestion de l’éducation (SIGE) du payset les résultats d’un atelier sur la res-tructuration des systèmes d’informa-tion dans un environnement décentra-lisé. Il propose : 1) un document surles approches et la conception du sys-tème ; 2) un CD-Rom comprenant lelogiciel de gestion des données, desquestionnaires types, une base de don-nées et des séries de données. Uneéquipe d’experts nationaux venus duBurkina Faso et du Sénégal est en trainde mettre au point ce module, avecl’aide d’experts de la coopérationfrançaise et du bureau SISED basé àDakar.

� Autres activités du bureau SISEDpour l’Afrique de l’Ouest etl’Afrique centrale : Diverses acti-vités ont été organisées à partir du bu-reau SISED basé à Dakar, notamment: des séminaires interactifs pour lesplanificateurs de l’éducation via leserveur RESAFAD de Ouagadougou ;des contributions à l’évaluation del’OUA sur « L’état de l’éducation enAfrique de l’Ouest en l’an 2000 » ; ledéveloppement de modules de forma-tion sur les statistiques de l’éducationpour les journalistes, en collaborationavec le programme Communicationpour l’éducation et le développement(COMED) de l’ADEA et l’Institut in-ternational de planification de l’édu-cation (IIPE).

� Connexion à Internet : l’USAID fi-nance les connexions Internet des mi-nistères de l’éducation dans les paysSISED ; elle fournit des abonnementsaux fournisseurs d’accès locaux, uneformation pour le démarrage et lamaintenance, et quelques équipe-ments. En 2000, la Côte d’Ivoire,l’Erythrée, les Seychelles, la SierraLeone et la Zambie ont été connectés.

� SIGE au Nigéria et banque de don-nées fédérale : Le coordonnateurSISED a participé à une mission con-jointe UNESCO/Banque mondiale au

Page 22: Les Groupes de travail de l’ADEA en 2000

La lettre d’information de l’ADEA22

Nigéria, en septembre et octobre2000. Cette mission a débouché surla décision de ce pays de mener uneétude de diagnostic SISED et élabo-rer un plan d’action ;

� Séminaire de l’OUA : Des représen-tants des pays d’Afrique de l’Est sesont retrouvés à Nairobi en décem-bre pour examiner et planifier la miseen oeuvre d’activités dans le cadre dela décennie de l’OUA sur l’éducation.Le coordonnateur SISED a présentédes stratégies de renforcement descapacités, insistant sur les aspectsinstitutionnels, techniques et hu-mains.

Mise au point de program-mes de formation à distance

Le programme SISED et l’Open Univer-sity du Zimbabwe travaillent à uneproposition pour la mise au point de pro-

• Les activités novatrices pilotes decoopération régionale dans la for-mation et la recherche de troi-sième cycle cherchent de nouvellesformes d’enseignement et d’appren-tissage au niveau du troisième cyclequi pourraient tirer parti des forcesrespectives de différentes institu-tions. Ce projet, qui devrait être misen œuvre au travers de l’Associationdes universités africaines, a reçu uncoup de pouce de lancement de 1million de dollars de la part del’Agence américaine de développe-

ment international (USAID). Ce dondevrait considérablement élargir lechamp des activités pilotes à soute-nir et permettra d’en faire l’une desplus importantes du groupe de travailen 2001.

Les perspectives

Le groupe de travail est prêt à faire faceaux défis et à saisir les occasions que feranaître le rythme de développement accé-léré de l’enseignement supérieur sur lecontinent. Conscients du rôle primordial,

dans nos succès, de notre partenariat avecl’Association des universités africaines(AUA), nous proposerons, au cours del’année, de transférer officiellement àl’AUA les responsabilités de coordina-tion du groupe de travail. Dans l’espoirque cela nous permettra de renforcernotre capacité à faire que l’enseignementsupérieur contribue davantage au déve-loppement de l’Afrique.

DAVID COURTGROUPE DE TRAVAIL

SUR L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

grammes de formation à distance. Lesmatériaux techniques conçus et testésdans les projets de pays pilotes lors desétapes précédentes du programme SISEDseront, dans le cadre de ce projet,perfectionnés et transformés en maté-riaux pédagogiques utilisables pour desprogrammes d’enseignement à distance.Il est envisagé de mettre en place un pro-gramme de formation des formateurs quisera animé par un réseau de spécialisteset d’institutions au niveau de la sous-région.

Pays participants pendantl’année 2000

Les pays suivants ont pris part à au moinsl’une des activités du groupe en l’an2000, par l’intermédiaire d’un représen-tant du ministère de l’éducation (qui estdans la majorité des cas le directeur dela planification ou un statisticien

confirmé) et du coordonnateur EPT :l’Afrique du Sud, le Bénin, le Botswana,le Burkina Faso, le Cameroun, la Côted’Ivoire, l’Érythrée, le Kenya,Madagascar, le Mozambique, le Nigeria,l’Ouganda, le Sénégal, les Seychelles, laSierra Leone, la Tanzanie, le Tchad, laZambie, Zanzibar et le Zimbabwe.

KO-CHIH R. TUNGCOORDONNATEUR DU GROUPE DE TRAVAIL

SUR LES STATISTIQUES

ANNA ERIKSSONCOORDONNATRICE SISED POUR L’AFRIQUE

DE L’EST ET L’AFRIQUE AUSTRALE

BERNARD AUDINOSCOORDONNATEUR SISED POUR L’AFRIQUE

DE L’OUEST ET L’AFRIQUE CENTRALE

1. cf. La lettre d’information de l’ADEA, juillet-septembre 2000, pp. 13-14, «A la recherchedes causes expliquant la pénurie des livres enZambie».

➠ suite de la page 19

sionnel des enseignants ;• le renforcement des commissaires

responsables de l’avancement profes-sionnel des enseignants au traversd’une étude et de sa publication ulté-rieure, menée sur les bonnes pratiquesidentifiées dans les commissions ;

• l’évaluation des activités par pays,dont l’accès aux outils TMS et leur

➠ suite de la page 17

utilisation, et l’effet initial sur l’amé-lioration des résultats des ensei-gnants. LINS (à Oslo) a proposé detravailler avec le groupe et les minis-tères de l’éducation en Ouganda, enTanzanie et en Zambie pour évaluerleurs programmes de formation desprofesseurs principaux ;

• le contrôle de l’impact du SIDA sur

l’éducation et la profession ensei-gnante. Des rapports par pays portantsur les conséquences de l’épidémie etles interventions des ministères del’éducation seront publiés.

HENRY KALUBALEADER DU GROUPE DE TRAVAIL SUR LA

PROFESSION ENSEIGNANTE,SECTION ANGLOPHONE

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23O c t o b r e - D é c e m b r e 2 0 0 0

Livres

Liv

resLivres

Liv

res

NouveautésLIVRES PUBLIÉS PAR L’ADEA EN 2000

Secrétariat de l’ADEARéussites et innovations en éducation : l’Afriqueparle !Synthèse d’un bilan prospectif de l’éducation en Afrique.Secrétariat de l’ADEA, 2000. ISBN : 92 9178 027 8.Réussites et innovations en éducation : l’Afriqueparle !Compte rendu de la biennale de l’ADEA (Johannesburg, Afri-que du sud, 5-9 décembre, 1999). Secrétariat de l’ADEA,2000. ISBN : 92 9178 025-1.La réinsertion scolaire des enfants soldatsen Ougandapar le Colonel Kale Kayihura. Collection : Expériences réus-sies. Secrétariat de l’ADEA, 2000. ISBN : 92-9178-019-7.Préparation du programme de développement dusecteur de l’éducation en Ethiopiepar John Martin, Ritta Oksanen, Tuomas Takala. Secrétariatde l’ADEA, 2000, ISBN : 92-9178-021-9.

Groupe de travail sur l’analyse sectorielleen éducationRevue de l’analyse sectorielle en éducation auLesotho, 1978 – 1999par E.M. Sebane, D.P. Ambrose, M.K. Molise, A. Nmothibeli,S.T.S Motlomelo, H.J. Nenty, E.M. Nthunya et V.M. Ntoi.Groupe de travail de l’ADEA sur l’analyse sectorielle en édu-cation, 2000. ISBN : 92-9178-023-5.Revue de l’analyse sectorielle en éducation auGhana, 1987 – 1998par D.K. Agyeman, J.J.K. Baku, R. Gbadamosi, assisté par E.Addaabor, K. Adoo-Adeku, M. Cudjoe, A.A. Essuman, E.E.K.Gala et C. Pomary. Groupe de travail de l’ADEA sur l’analysesectorielle en éducation, 2000. ISBN : 92-9178-017-0.

Groupe de travail sur la participationféminineGenre et fréquentation scolaire dans l’enseigne-ment élémentaire au SénégalPartenariat des projets stratégiques des ressources pour l’édu-cation des filles en Afrique. FAWE, IDS, 2000. ISBN :1 85864 316 3.Genre et fréquentation scolaire au premier cycle del’enseignement fondamental au MaliPartenariat des projets stratégiques des ressources pour l’édu-cation des filles en Afrique. FAWE, IDS, 2000. ISBN :1 85864 322 8.

Groupe de travail sur les livres etle matériel éducatifStratégies pour le développement d’un secteuréditorial en langues nationales dans les pays duSahelBurkina Faso, Mali, Niger, Sénégal. Par Hassina AlidouNgame. Collection : Perspectives sur le développement dulivre africain. Groupe de travail de l’ADEA sur les livres et lematériel éducatif, 2000. ISBN : 1-901-830-11X.

TITRES DISPONIBLES EN ANGLAIS UNIQUEMENT...Gender-Sensitive Editing1

by Monde Sifuniso et al. Perspectives on African BookDevelopment Series. ADEA Working Group on Books andLearning Materials, 2000. ISBN: 1-901830-13-6.Expanding the Book Trade Across Africa: A Study ofCurrent Barriers and Future Potential2by Ruth Makotsi in collaboration with Flora Musonda. Perspec-tives on African Book Development Series. ADEA WorkingGroup on Books and Learning Materials, 2000. ISBN:1-901830-19-5.Books for Schools: Improving Access toSupplementary Reading Materials in Africa3

edited by Diana Rosenberg. Perspectives on African BookDevelopment Series. ADEA Working Group on Books andLearning Materials, 2000. ISBN: 1-901830-09-8.Gender and Primary Schooling in Ghana4

by Ruby Avotri, Lucy Owuso-Darko, Hilda Eghan, Sylvia Ocansey.Partnership for Strategic Resource Planning for Girls’ Educationin Africa, FAWE, IDS, 2000. ISBN : 1 85864 321 X.Gender and Primary Schooling in Malawi5by Esme C. Kadzamira, Mike P. Chibwana. Partnership forStrategic Resource Planning for Girls’ Education in Africa,FAWE, IDS, 2000. ISBN : 1 85864 318 X.Gender and Primary Schooling in Uganda6

by Joseph Tumushabe, Catherine A Barasa, Florence K.Muhanguzi, and Joyce F. Otim- Nape. Partnership for StrategicResource Planning for Girls’ Education in Africa, FAWE, IDS,2000. ISBN : 1 85864 323 6.Gender and Primary Schooling in Zambia7

by Sophie Kasonde- Ng’andu, Winnie Namiloli Chilala, andNjekwa Imutowana-Katukula.Partnership for Strategic ResourcePlanning for Girls’ Education in Africa, FAWE, IDS, 2000.ISBN : 1 85864 315 5.

Pour commander ces publications, merci decontacter directement les Groupes de travail(pour les livres publiés par les GT) ou le secrétariatde l’ADEA (pour ceux publiés par le Secrétariat).

1. Pour une édition sensible aux questions de genre2. Pour le développement du commerce du livre à travers l’Afrique : Uneétude des barrières actuelles et des possibilités futures3. Des livres pour les écoles : Améliorer l’accès aux ouvrages de lectureen Afrique4. Genre et fréquentation scolaire au Ghana5. Genre et fréquentation scolaire au Malawi6. Genre et fréquentation scolaire au Ouganda7. Genre et fréquentation scolaire en Zambie

Page 24: Les Groupes de travail de l’ADEA en 2000

Activités de l’ADEA

Symposium de l’ADEA sur la contributiondes groupes de travail à l’éducation pourtousDakar, Sénégal. 26-28 février 2001.

Réunion ADEA sur le VIH/SIDAElmina, Ghana. 17-18 mars 2001

Programme Communication pour l’éduca-tion et le développement (COMED)• Atelier de formation de formateurs. Revue du

programme et des kits de formation pour les ateliersnationaux de formation COMED. Accra, Ghana.26-31 mars 2001.

Groupe de travail sur les livreset le matériel éducatif (GTLME)• Réunion du comité directeur. Londres, RU. 22-23

mars 2001.• Test dans différents pays des fiches d’enseignement

visant une meilleure sensibilisation sur la questiondu genre. Les tests seront conduits conduit dans lespays suivants : Cameroun, Ghana, Kenya,Tanzanie, Afrique du sud, Zambie. Janvier-mars2001.

Groupe de travail sur la professionenseignante, section francophone (GTPE/sf)• la réunion présentera les résultats de travaux de

recherche, l’impact du VIH/SIDA, le rôle et lagestion du GTPE/sf. Libreville, Gabon. 9-23 mars2001.

Groupe de travail sur les statistiques del’éducation (GTSE)• Réunion du comité directeur/réunion technique

SISED. Dakar, Sénégal. 12-16 mars 2001.

Groupe de travail sur l’enseignementsupérieur (GTES)• Forum du GTES. Université de Kenyatta, Nairobi,

Kenya. 5-9 février 2001.• Réunion du comité directeur du GTES. Nairobi,

Kenya. 10 février 2001.

Groupe de travail sur les finances etl’éducation (GTFE)• Atelier de formation pour les administrateurs

gouvernementaux. Abidjan, Côte d’Ivoire. 26 février-2 mars 2001.

• Séminaire sur la mise en oeuvre desrecommandations des études de cas. Niamey,Niger. 16-17 mars 2001.

• Atelier de formation pour les administrateursgouvernementaux. Guinée Bissau et Cap Vert. 26-30 mars 2001.

1 Jeu2 Ven3 Sam4 Dim5 Lun6 Mar7 Mer8 Jeu9 Ven GTPE/sf Réunion

10 Sam Libreville, Gabon11 Dim12 Lun GTSE Comité directeur13 Mar Dakar, Sénégal14 Mer15 Jeu16 Ven GTFE Séminaire17 Sam Niamey, Niger18 Dim19 Lun20 Mar21 Mer22 Jeu GTLME Comité directeur23 Ven Londres, RU24 Sam25 Dim26 Lun GTFE Atelier de formation27 Mar Guinée Bissau, Cap Vert28 Mer29 Jeu30 Ven31 Sam

1 Jeu2 Ven3 Sam4 Dim5 Lun GTES Forum6 Mar Nairobi, Kenya7 Mer8 Jeu9 Ven

10 Sam GTES Comité directeur11 Dim Nairobi, Kenya12 Lun13 Mar14 Mer15 Jeu16 Ven17 Sam18 Dim19 Lun20 Mar21 Mer22 Jeu23 Ven24 Sam25 Dim26 Lun GTFE Atelier de formation27 Mar Abidjan, Côte d’Ivoire28 Mer

1 Lun2 Mar3 Mer4 Jeu5 Ven6 Sam7 Dim8 Lun9 Mar

10 Mer11 Jeu12 Ven13 Sam14 Dim15 Lun16 Mar17 Mer18 Jeu19 Ven20 Sam21 Dim22 Lun23 Mar24 Mer25 Jeu26 Ven27 Sam28 Dim29 Lun30 Mar31 Mer

Les points de vue et opinions exprimés dansles articles signés de la lettre d’informationde l’ADEA sont ceux des auteurs et nedoivent pas être attribués à l’ADEA, à touteautre organisation, ou à tout autre individu.

Lettre d’information trimestriellepubliée par l’ADEA

Prière d’adresser toute correspondance à :Association pour le développement

de l’éducation en Afrique7-9 rue Eugène-Delacroix,

75116 Paris, France

Tél. : +33 (0) 1 4503 3796Fax : +33 (0) 1 4503 3965

Mél : [email protected] Web : http://www.adeanet.org

Conférence générale del’AUA

Nairobi, Kenya5 - 9 février

Symposium de l’ADEA surla contribution des

groupes de travail àl’éducation pour tous

Dakar, Sénégal26-28 février

ConférenceUNESCO/ONUSIDA

sur le VIH/SIDA et l’éducationElmina, Ghana

19-23 mars

Foire du livre de LondresLondres, U K. 26-27 mars

Atelier COMED deformation des

formateursAccra, Ghana

26-31 mars

Autres Réunions

Conférence générale de l’Association desUniversités africaines.Université Kenyatta, Nairobi, Kenya. 5-9 février 2001.

Foire du livre de LondresLondres, Royaume-Uni. 26-27 mars 2001.

Conférence UNESCO/ONUSIDA sur le VIH/SIDA et l’éducation – Bâtir un partenariatinternational contre le VIH/SIDAElmina, Ghana. 19-23 mars 2001.