APPA 01/02/07

http://www.appa.asso.fr/national/Pages/article.php?art=1271 http://irevues.inist.fr/pollution-atmospherique/

Les habitants de l’espace rural : quelle exposition à la pollution atmosphérique ?

Les espaces périurbains : entre pollution des villes et pollution des champs aux échelles régionale et locale - Patrick STELLA, Carole BEDOS, Les habitants de l’espace rural : quelle exposition à la pollution atmosphérique ? - Isabelle ROUSSEL

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Les habitants de l’espace rural : quelle exposition à la pollution atmosphérique ?

Ø HypothèsesdedépartSelon l’institut de santé publique I, l’espace rural compte 8 000 décès par an attribuables à la pollution atmosphérique, pour une population estimée, en 2009, à 14,2 millions d’habitants. Aucun territoire ne peut échapper à la pollution I http://invs.santepubliquefrance.fr/Publications-et-outils/Rapports-et-syntheses/Environnement-et-sante/2016

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Les habitants de l’espace rural : quelle exposition à la pollution atmosphérique ?

Ø Ques1onspréalables

• Quelles seraient les sources spécifiques??? • Quelles sont les personnes exposées? • Quelle est la réalité de ce monde rural?

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Quelle est la réalité des espaces ruraux selon le dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés ? « globalement, les campagnes dans leur complexité, sans réduire celles-ci aux manifestations des activités agricoles. (…) Il s’agit ici d’espaces dont la faible densité relative de peuplement laisse une large place aux champs et à la forêt dans l’utilisation des sols, mais pas nécessairement à l’agriculture dans l’économie comme dans la société. Le rural comprend les villages et les petites villes qui en sont des centres de services publics et privés ». . Dictionnaire de la géographie et de l'espace des sociétés, Belin, 1033 p.

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Quelle est la réalité de ce monde rural ? Ø La ruralité est souvent considérée, en creux, comme l’espace du vide, le seuil de densité retenu par l’ OCDE est de 150 habitants par km². Ø L’INSEE a identifié des unités urbaines puis des Aires urbaines dont la visualisation suggère un processus d’intégration lent mais régulier d’une part majoritaire de la population. Le monde rural est devenu le « négatif » du monde urbain

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Quelle est la réalité de ce monde rural ? Cette réalité géographique a-t-elle encore un sens sociologique puisque, selon J. Viard (2012), « nous sommes tous devenus urbains » et que Jacques Attali déclare : « la France a été rurale et elle ne l’est plus » ? Viard J. (2012). Nouveau portrait de la France, la société des modes de vie, éditions de l'Aube, 204 p. Le Point. (2016), 2 juin, p. 124.

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l’espace rural :une grande diversité

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Des espaces présentant une dynamique démographique

Solde migratoire des communes entre 1962-68 et 1990-1999 (source : M. Talandier).

Évolution de la population entre 1999 et 2009 selon le découpage en unités urbaines (%) (source : INSEE).

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L’exposition de ces territoires moins bien connue

§  Un réseau de mesure plus lâche, des modèles moins fiables §  Une grande diversité de conditions topoclimatiques:

importance des inversions de rayonnement et des brouillards

Représentation schématique des principales étapes à considérer pour l’évaluation du risque sanitaire dû aux polluants atmosphériques (Derbez, Mosqueron, Nedellec 2001)

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L’espace rural :des contextes très différents

Ø Desespaces,souventagricoles,appartenantaururalprofond

Ø Desespacesrurbainsoupériurbainsgagnésparl’extensionurbaine

Ø Desespacestouris1questrèsrecherchés

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Desespaces,souventagricoles,appartenantaururalprofond

Ø Descentresindustrielssensiblesàl’emploi

Ø Espacessensiblesauxpollu1ontransfrontalières

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Desespaces,souventagricoles,appartenantaururalprofond

Ø C’estlàquelevieillissementdelapopula1onestleplusmarqué

Ø Despollu1onsagricolesdeproximitéintermiCentes

Ø Descentresindustrielssensiblesàl’emploi

Ø Espacessensiblesauxpollu1onstransfrontalières

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L’importance des émissions d’ammoniac

L’ammoniac (NH3), précurseur de particules secondaires et le principal contributeur aux processus d’acidification et d’eutrophisation. L’élevage contribue pour 76 %, aux émissions agricoles de NH3, Les cultures contribuent pour 24 %

Contribution de l’agriculture aux émissions de différents polluants Secten 2012

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Les pesticides qui s’invitent dans les maisons

Ø Etude de l’Anses lancée, en juillet 2014, (plan Écophyto). Ø Une enquête menée par Générations futures, février 2016, portant des échantillons de poussière prélevés dans 22 maisons Entre 8 et 30 pesticides par habitation ont été détectés dans la poussière des habitations testées, Ainsi, on retrouve en moyenne 17,6 mg de pesticides quantifiés par kg de poussières, dont 17,3 mg sont des PE potentiels. La concentration diminue en hiver.

Ce sont les agriculteurs qui sont les plus exposés. Précautions à prendre lors de l’épandage

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Desespacessensiblesauxpollu1onstransfrontalières

Azotesousformed'ammonium(N-NH4)enmg/l

pH

Soufresousformedesulfates(S-SO4)enmg/l

Azotesousformedenitrates(N-NO3)enmg/l

Calcium(Ca)enmg/l

4,5

5,0

5,5

6,0

1993 1996 1999 2002 2005 2008 2011 2014

+0.30%/an(p<0,01)+0.46%/an(p<0,01)

0,0

0,2

0,4

0,6

0,8

1993 1996 1999 2002 2005 2008 2011 2014

-3,14%/an (p<0,001)-2,75%/an (p<0,001)

0,0

0,1

0,2

0,3

0,4

1993 1996 1999 2002 2005 2008 2011 2014

-1,38%/an (p<0,01)-1,07%/an (p<0,01)

0,0

0,2

0,4

0,6

0,8

1,0

1993 1996 1999 2002 2005 2008 2011 2014

-1,96%/an (p<0,01)-1,98%/an (p<0,001)

0,0

0,2

0,4

0,6

0,8

1993 1996 1999 2002 2005 2008 2011 2014

-1,90%/an (p<0,001)-0,50%/an (p>0,10)

Évolution de la composition chimique des retombées atmosphériques collectées de 1993 à 2014 sur les observatoires nationaux MERA (en rouge, moyenne de 8 à 12 stations) et CATAENAT (en bleu, moyenne de 27 stations hors couvert forestier) : pH et concentrations moyennes annuelles en soufre (sulfates) et en azote (nitrates, ammonium).

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Desespacessensiblesauxpollu1onsrégionales

Uniformisa1onpendantlesépisodesdepointes

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L’ozone,polluantdescampagnes

-  indicateur du cumul annuel d’ozone sur une période donnée et au-dessus d’un seuil donné (AOT 40)

-  - ne tient pas compte de l’état de stress hydrique de la plante qui la conduit à réduire ses flux stomataux, et donc son exposition à l’ozone

- risque de surestimation (sous-estimation) des dommages imputés à l’ozone dans les régions méditerranéennes (de l’Europe du Nord)

• Nouvelle approche tenant compte des flux d’ozone transitant à travers les stomates de la plante

- indicateur des flux d’ozone décrivant la dose phytotoxique d’ozone au-dessus d’un seuil « y » exprimé en nmol/m3 (PODy)

- tient compte de l’état de stress hydrique et de la phénologie de la plante dans le calcul du flux stomatal d’ozone

- les impacts observés sur les plantes pendant leur période de croissance sont mieux corrélés au flux d’ozone à travers leurs stomates qu’aux concentrations ambiantes

Effets sur les plantes: baisse de rendements Et sur les habitants

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L’ozone,polluantdescampagnes

Tendances moyennes annuelles pour l’ozone en France sur la période 1999-2012: concentration moyenne annuelle, maximum horaire, (P.Sicard, 2016)

L’ozone est un polluant régional ce qui ne veut pas dire que les variations locales sont faibles. Cf thèse de N.Martin et de P.Codeveille qui montrent l’importance des brises de mer sur les variations des niveaux locaux d’ozone. La formation de l’ozone est amplifiée par les échanges villes-Campagne, d’où les fortes valeurs dans les espaces périurbains

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Desespacesrurbainsoupériurbainsgagnésparl’extensionurbaine

Le reflux de la ville vers la campagne Le phénomène de l’étalement urbain a un caractère mondial. Magali Reghezza-Zitt constate « la diminution de la densité moyenne dans l’espace urbain, 400 habitants par km2, contre 600 en 1962. La superficie totale des grandes agglomérations a augmenté de 30 % entre 1999 et 2010. Les communes entre 2 000 et 10 000 habitants participent à plus de la moitié de la croissance urbaine alors que seulement 16 % de la population urbaine y vit ». La ville dense ne participe que pour 25 % à la croissance démographique de la France. Reghezza-Zitt M. (2013). La France et ses territoires, SEDES, p. 28.

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Lefloudeslimitesdelaville:l’interpénétra9ondelavilleetdelacampagne

A Lyon, 75% des habitants de la métropole vivent en communes urbaines, sur 3,7% du territoire. La densité urbaine, baisse entre 1982 et 1999. Elle passe de 477 à 442 hab./km². C'est l'effet de la périurbanisation : entre 1990 et 2000, le tissu urbain discontinu a augmenté de 2,7% et l'artificialisation s'est accrue de 4,8%.

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L’espace périurbain, lieu d’échanges entre masses d’air

Ø  d’une manière générale, les polluants réactifs primaires comme les NOx ou le CO ont des distances de dispersion plus restreintes que les polluants secondaires comme l’ozone, et la distance de dispersion des particules est fortement conditionnée par leur taille.

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Lesniveauxd’ozoneamplifiésparleséchangesville-campagne

Les masses d’air urbaines, en régimes « COVs-limitées » car fortement chargées en NOx, sont transportées en milieu périurbain où, au contact d’une source de COVs (des forêts par exemple), elles aboutissent à la formation d’ozone . Les masses d’air des espaces ruraux, en régime « NOx-limitées » (Sillman, 1999).. Sont fortement chargées en COVs provenant des zones rurales sont transportées vers les milieux périurbains où, au contact des sources de NOx que sont l’agriculture et les transports, les concentrations en ozone augmentent. L’impact des COVs biogéniques est d’autant plus important que leur réactivité est beaucoup plus élevée que les COVs d’origine anthropique, Les plus fortes concentrations en ozone sont situées en aval, sous le vent des fortes sources d’émissions de COVs.

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D’autreséchangesville-campagnedanslesespacespériurbains

Le CO urbain peut être transporté sur plusieurs dizaines de Km vers la campagne. A Pékin et en Ile de France, on a pu démontrer le transport de PM de la ville vers la campagne

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L’espacepériurbaincumulelesexternalitésdelaville

Ex de la commune de Champlan (2 668 habitants) étudié en 2008: la France périphérique- Les territoires de l’automobile Roussel I. (2008). Impact de l’environnement sur la santé : le programme d’évaluation conduit à Champlan, commune d’Ile-de-France, Pollution Atmosphérique, 50.200, p. 307. A Champlan, le candidat frontiste est arrivé en tête au premier tour des élections régionales de 2015 avec 33,1 % des suffrages, Selon Médiapart, cette commune n’est pas une commune ordinaire. « Cernée par les pylônes à haute tension, encadrée par les autoroutes A6, A10 et la nationale 20, survolée chaque jour par des dizaines d’avions, elle connaîtrait le même niveau de pollution que la capitale. Une sorte d’enfer champêtre où il semble qu’il ne fasse pas si bon que ça d’y vivre... Ni d’y mourir ! » C. Guilly (2014) distingue le périurbain choisi du périurbain subi.

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L’espacepériurbaincumulelesexternalitésdelavilleavecdesémissionsendogènes

-L’importance du chauffage au bois

Le pourcentage de carbone suie issu de la combustion du fioul fossile et du chauffage au bois en Ile-de-France en 2015 (source Airparif)

Nombreux trajets: les territoires de l’automobile

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Ø La forte proportion, dans l’espace rural et surtout périurbain, de cet habitat pavillonnaire récent

Ø des comportements qui ne sont pas sans conséquences sur l’exposition des personnes :

•  chauffage au bois principal ou en appoint ; dans ces territoires, •  l’automobile règne en maîtresse, les interactions

entre les villes et les campagnes sont très importantes et génèrent des mouvements pendulaires domicile-travail ;

•  les pratiques de bricolage et du jardinage avec la manipulation de différents produits, sont fréquentes.

L’espacepériurbaincumulelesexternalitésdelavilleavecdesémissionsendogènes

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Desespacestouris1questrèsrecherchésL’exemple de la vallée de l’Arve

Ø Desespacestouris1questrèsrecherchés

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Desespacestouris1questrèsrecherchésL’exemple de la vallée de l’Arve

Ø Desinversionsdetempératurefréquentes

Ø Dessourcesliéesàl’ac1vitétouris1que:circula1onVLetpoidslourds

Ø Lechauffageauboisetsacontribu1onauxniveauxdepar1cules

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la vallée de l’Arve

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Pollution et inversion de température

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Conclusion:unegrandediversitédessitua1ons

Ø Une aCen1on par1culière doit êtreportée sur les popula1ons souvent jeunesdesespacespériurbains

Ø Les échanges et la mobilité despersonnes rend difficile d’intégrer lesexposi1ons dans des catégories spa1ales.Peut-on parler de l’exposi1on desterritoires???