LES INSCRIPTIONS ROYALES SUMÉRO-AKKADIENNES D'ÉPOQUE PALÉO-BABYLONIENNE

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CHRONIQUES BIBLIOGRAPHIQUES7. Les inscriptions royales sumro-akkadiennes d'poque palo-babylonienneDominique Charpin P.U.F. | Revue d'assyriologie et d'archologie orientale2006/1 - Vol. 100 pages 131 160

ISSN 0373-6032

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-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------palo-babylonienne, Revue d'assyriologie et d'archologie orientale, 2006/1 Vol. 100, p. 131-160. DOI : 10.3917/assy.100.0131Document tlcharg depuis www.cairn.info - - - 89.181.189.49 - 21/02/2012 04h25. P.U.F.

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Charpin Dominique, Chroniques bibliographiques 7. Les inscriptions royales sumro-akkadiennes d'poque

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CHRONIQUES BIBLIOGRAPHIQUES 7. LES INSCRIPTIONS ROYALES SUMRO-AKKADIENNES D'POQUE PALO-BABYLONIENNE*PAR

Dominique CHARPIN

* Cette chronique rend compte des deux ouvrages suivants: S. Seminara, Guerra e pace ai tempi di Hammu-rapi. Le iscrizioni reali sumero-accadiche d'et paleobabilonese, Testi del Vicino Oriente antico 2. Letterature mesopotamiche 7, 461 p. en 2 vol., Paideia Editrice, Brescia, 2004 (cit ci-dessous comme Guerra). !S. Seminara, Le iscrizioni reali sumero-accadiche d'et paleobabilonese. Un'analisi tipologica e storicoletteraria, Atti della Accademia Nazionale dei Lincei Anno CDI - 2004. Classe di scienze morali, storiche e filologiche. Memorie Serie IX Volume XVIII fascicolo 3, Rome, 2004, p. 515-685 (cit ci-dessous comme Le iscrizioni). On commentera galement l'occasion sa contribution sur Kultur, Ideologie und Propaganda' in den altbabylonischen Knigsinschriften", dans R. Rollinger (d.), Von Sumer bis Homer. Festschrift fr Manfred Schretter zum 60. Geburtstag am 25. Februar 2004, AOAT 325, Mnster, 2005, p. 595-612 (cit cidessous comme Ml. Schretter). 1.!E. Sollberger & J.-R. Kupper, Inscriptions royales sumriennes et akkadiennes, coll. Littratures anciennes du Proche-Orient 3, Le Cerf, Paris, 1971. 2.!A. K. Grayson, Assyrian Rulers of the Third and Second Millennia BC (to 1115 BC), RIMA 1, Toronto, 1987. 3.!D. R. Frayne, Old Babylonian Period (2003-1595 BC), RIME 4, Toronto, 1990. 4.!Rpertories par l'A. dans Le iscrizioni, p. 678. Revue d'Assyriologie, volume C (2006), p. 131-160

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Malgr l'largissement des sources utilises par les historiens du Proche-Orient ancien, les inscriptions royales conservent un statut privilgi dans la recherche. Il est donc normal qu'une collection destine faire connatre les textes msopotamiens un public largi consacre un ou plusieurs volumes ce genre de documents: ce fut le cas en 1971, pour le public francophone, avec le volume IRSA de E. Sollberger et J.-R. Kupper1. La srie Testi del Vicino Oriente antico, dont la section sur la littrature msopotamienne comprend dj six volumes, s'est augmente rcemment d'un ouvrage quivalent: G. Pettinato en a confi la ralisation S. Seminara, qui s'est fait connatre notamment par ses travaux sur l'akkadien d'Emar et la traduction akkadienne du mythe sumrien du Lugale. Le titre retenu pour l'ouvrage, Guerra e pace ai tempi di Hammu-rapi, n'est pas trs heureux plusieurs gards: on croit le livre consacr la vie militaire et diplomatique et limit au rgne de Hammu-rabi. Son sous-titre montre qu'il s'agit en fait d'un recueil d'inscriptions royales palo-babyloniennes (mais aussi palo- et mme mdio-assyriennes) traduites en italien. Le lecteur, allch par le titre, se sentira sans doute du par des textes qui commmorent avant tout la construction de temples, le creusement de canaux ou la ddicace d'objets: les inscriptions clbrant les victoires des souverains sont trs minoritaires. Il est dans le livre beaucoup plus question de religion et de littrature que de vie politique ou militaire. Le travail tait, comme l'A. le reconnat lui-mme, bien balis: les recueils publis dans la srie du RIM Project par A. K. Grayson2 et par D. Frayne3 datent respectivement de 1987 et 1990; il n'tait donc pas trs difficile de les metter jour, en tenant compte des recensions4 et des inscriptions parues depuis. L'ouvrage de S. Seminara comprend une introduction (p. 11-94), puis la traduction des textes, rpartis thmatiquement en 7 sections, et enfin divers instruments de consultation. L'utilit mme d'un tel recueil n'est pas mettre en doute: les tudiants et le public cultiv italiens auxquels s'adresse la collection ont besoin d'avoir accs aux textes du Proche-Orient ancien traduits dans leur langue. On

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verra cependant qu'un certain nombre de choix effectus par l'A. laissent le lecteur perplexe. Les ouvrages que les spcialistes crivent pour un public largi constituent souvent la version allge, ou le sous-produit, de leurs travaux plus rudits. En l'occurrence, la dmarche a t inverse: la rdaction de l'introduction de Guerra a peu peu pris des proportions incompatibles avec les normes de la collection, de sorte que l'A. en a livr dix-huit mois plus tard une version plus labore, Le iscrizioni. Son but a t de livrer une analyse structurale et historico-littraire des inscriptions royales: c'est donc le genre littraire en lui-mme qui est l'objet de l'tude. Aucun travail d'une telle ampleur n'avait jusqu' prsent t consacr une analyse des inscriptions royales palo-babyloniennes; elle se situe explicitement dans la ligne des travaux de M. Liverani, qui ont essentiellement trait des inscriptions no-assyriennes. Les observations qui suivent porteront donc sur les deux livres, tant donn l'unit qu'ils forment. On analysera d'abord la faon dont le corpus a t constitu et prsent; puis on s'attachera aux textes traduits; on se penchera ensuite sur l'tude du genre littraire, pour finir par des remarques sur les instruments de consultation. 1. LE CORPUS Etant donn le point de vue retenu, celui de l'analyse typologique, l'A. a exclu de son corpus les inscriptions trop lacunaires. Il a pris en compte toutes les inscriptions d'poque palo-babylonienne, de ca. 2000 ca. 1600 selon la chronologie moyenne qu'il utilise: son corpus inclut donc les inscriptions provenant d'Iran, ainsi que celles issues d'Assur. 1.1. Les inscriptions palo-babyloniennes La mise jour porte d'abord sur les publications relatives des inscriptions dj intgres RIME 4, mais parues aprs 19905. Lorsque c'tait ncessaire, l'A. a indiqu les duplicats publis depuis cette date6. Il est videmment regrettable que le livre ait t achev sans que l'A. ait pu incorporer les trois ajouts les plus importants au corpus depuis la parution de RIME 4: l'inscription du roi Iddin-Sn de Simurrum (signale dans Guerra p. 94 n. 4 et p. 3837); la stle du roi d'Enunna Ddua (il y est fait une brve allusion dans Guerra, p. 323, commentaire de Anu-banini 1, ainsi que p. 3838); l'inscription de Sn-iddinam commmorant la construction de la muraille de Makan-pir9. On ne peut reprocher ces manques l'A.: il s'agit d'une simple malchance dans le calendrier de publication10. Il est tout de mme dommage qu'il n'ait pas davantage tenu compte de ces inscriptions, alors5.!Ou bien, dans de rares cas, l'A. a rpar quelques omissions de RIME 4. 6.!J'ai indiqu ci-dessous quelques complments; pour Iddin-Dagan 1, Lipit-Etar 3, et Rim-Sin 16, le Register de AfO 42/43, 1995/96, p. 479a renvoie O. Pedersn, Ancient Near Eastern Objects with Cuneiform Inscriptions. Part I. Sumerian and Old Babylonian Royal Inscriptions", Medelhavsmuseet Bulletin 26/27, 1991/92, p. 3-16, que je n'ai pas pu consulter. Il arrive parfois que les ajouts" de Guerra figurent en ralit dj dans RIME 4; plusieurs reprises, la bibliographie renvoie Grgoire, MVN 10, alors que cette publication tait dj mentionne dans RIME 4 (vg p. 164 Hammu-rapi 9, p. 166 Samsu-iluna 6 ou p. 218 Sinkaid 2). 7.!Voir dsormais A. Shaffer, N. Wasserman & U. Seidl, Iddi(n)-Sn, King of Simurrum: A New RockRelief Inscription and a Reverential Seal", ZA 93, 2003, p. 1-52. 8.!On disposait depuis longtemps des informations donnes par B. Khalil Ismail, Eine Siegesstele des Knigs Dadua von Enunna", dans Ml. Oberhuber, Innsbruck, 1986, p. 105-108, que l'A. ne cite pas. Voir dsormais B. K. Ismal & A. Cavigneaux, Dduas Siegesstele IM 95200 aus Enunna. Die Inschrift", BaM 34, 2003, p. 129-156 et pl. 1-7; cf. depuis D. Charpin, Donnes nouvelles sur la rgion du Petit Zab au XVIIIe sicle av. J.-C.", RA 98, 2004, p. 151-178. Voir galement la traduction anglaise de ce texte donne tout rcemment par F. van Koppen dans M. Chavalas (d.), The Ancient Near East. Historical Sources in Translation, Blackwell Sourcebooks in Ancient History, Oxford, 2006, p. 98-102. 9.!P. Steinkeller, A Building Inscription of Sin-iddinam and Other Inscribed Materials from Abu Duwari", dans E. Stone & P. Zimansky (d.), The Anatomy of a Mesopotamian City, Winona Lake, 2004, p. 135152. L'inscription de Zabaya publie dans cette tude avait dj t incorpore dans RIME 4 (p. 112 no2). 10.!Il aurait cependant t possible l'A. de prendre contact avec les diteurs de ces textes, de faon savoir quand ils seraient publis; la sagesse aurait alors consist repousser la finition des deux ouvrages de quelques mois, ce qui aurait permis de les incorporer.

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que des rapports prliminaires avaient signal leur existence, et qu'elles ont de ce fait dj reu un numro dans RIME 411. Par ailleurs, la mise jour du corpus n'tait pas complte la date de clture du manuscrit. A la liste fournie par Le iscrizioni p. 523-524, il faut ajouter: le sceau-cylindre avec inscription votive au dieu Marum pour la vie de Hammu-rapi", publi en 1987 et signal par M. Stol dans sa recension de RIME 4 (BiOr 51, 1992, col. 113); !A. George, Another Piece of Ab-eu", NABU 1992/75 (galement signal par M. Stol, ibid.); H. Waetzoldt, Eine neue Snkid-Inschrift aus Uruk", BaM 23, 1992, p. 163-167 et pl. 14-15 (deux briques qui ressemblent Sin-kaid 7, mais offrent un texte diffrent); F. N. F. Al-Rawi, Tablets from de Sippar Library X. A Dedication for Zabaya of Larsa", Iraq 64, 2002, p. 247248 (signal comme indit dans RIME 4, p. 112 Zabaya 3);

1.2. Les inscriptions assyriennes et lamites On est tonn par le choix de l'A. d'tendre son corpus, au-del des textes de RIME 4, aux inscriptions royales assyriennes et lamites. L'inclusion des inscriptions royales lamites peut se prvaloir du prcdent de IRSA. Disons seulement que les incertitudes considrables concernant la chronologie lamite ne faciliteront pas le travail du lecteur12. Ajoutons qu'au moment mme o paraissaient les deux ouvrages de S. Seminara, de nouvelles inscriptions extrmement importantes, en lamite il est vrai, taient portes la connaissance du monde savant13. Ce n'est pas tant l'extension gographique qui surprend, que le cadre chronologique retenu. En ce qui concerne les inscriptions assyriennes, la limite temporelle n'est en effet pas la mme que pour les inscriptions palo-babyloniennes. Ces dernires s'arrtent la fin du XVIIe sicle (fin de la Ire dynastie de Babylone); en revanche, les inscriptions mdio-assyriennes ont t incluses jusqu' la fin du XIVe sicle (Arik-den-ili, petit-fils d'Assur-uballi Ier). L'A. justifie ainsi ce parti pris (Guerra, p. 12): le genre des inscriptions royales n'a chang en Assyrie qu' partir d'Adad-nirari Ier (1305-1274). Avant cette date, on a affaire la mme tradition: il aurait donc t artificiel de ne pas les incorporer14. D'un point de vue pdagogique, un tel choix n'est gure raisonnable. En outre, les inscriptions mdio-babyloniennes se situent elles aussi dans la continuit des inscriptions palo-babyloniennes (rsultat d'une claire volont des souverains kassites): pourquoi ne pas les avoir incorpores? On ne peut s'empcher de penser que c'est parce que le volume correspondant du RIM Project" (RIMB 1) n'est pas encore paru Par ailleurs, si l'on considre le dbut du XIIIe sicle comme une rupture dans le dveloppement des inscriptions royales en tant que genre littraire en Assyrie, il faut bien avouer que le choix de 2004 la chute d'Ur III pour faire dbuter le corpus est totalement inappropri et relve d'une tradition historiographique reposant sur les vnements politico-militaire, avec laquelle l'A. prtend rompre15 De ce point de vue, les auteurs de IRSA ou E. Braun-Holzinger me semblent avoir t mieux inspirs, en commenant avec la priode prsargonique; les commentaires de Guerra comme de Le iscrizioni remontent d'ailleurs constamment au IIIe millnaire, auquel il est parfois consacr plus d'espace qu' la priode11.!Respectivement p. 712 Iddi(n)-Sn 4; p. 562 Ddua 1; p. 179 Sn-iddinam 16. Il reste encore paratre la fameuse inscription sumrienne grave sur une statue de Samsu-iluna, laquelle l'A. fait allusion dans Guerra, p. 383. Une transcription faite par un minent collgue en circule depuis des annes sous le manteau. On a dj connu une telle situation avec la stle de Ddua (cf. D. O. Edzard, OBO 160/4, p. 550 n. 240); souhaitons qu'il y soit mis fin rapidement. 12. La bibliographie est insuffisante. Il faut signaler notamment F. Vallat, L'lam l'poque palobabylonienne et ses relations avec la Msopotamie", Amurru 1, Paris, 1996, p. 297-319. Voir depuis M.-J. Steve, F. Vallat & H. Gasche, Suse", dans SDB 73/74, Paris, 2002/3, p. 359-651. 13.!Elles figurent sur des vases en argent; seul le no 7 est rdig en sumro-akkadien. Voir H. Mahboubian, Elam. Art and Civilization of Ancient Iran (3000-2000 BC). A Collection of Fine Decorated Ancient Iranian Silver Vessels 3000-2000 BC, Mahboubian Gallery, Salisbury, 2004, qui donne des traductions en anglais de ces textes, en attendant leur dition par F. Vallat. Ces inscriptions manent de Kindattu (p. 46 no9), de ilhaha (p. 48 nos 10-11), de Pala-ian (p. 40 no7b) et iwe-palar-huhpak (p. 44 no 8: 59 lignes!). Je!tiens remercier P. Amiet, grce qui j'ai eu connaissance de cet ouvrage. 14.!Mais on notera que pour le type dcrit par l'A. comme Costruzione di palazzi e di altri edifici secolari", l'volution dbute ds le rgne d'Aur-uballi Ier (Guerra, p. 212). 15.!La responsabilit incombe ici au directeur de la collection; G. Pettinato y a dj publi I re di Sumer I. Iscrizioni reali presargoniche della Mesopotamia, TVOA 5/1, Brescia, 2003, ce qui sous-entend qu'un tome II consacr aux inscriptions no-sumriennes est en prparation.

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L'A. a souhait prsenter les inscriptions, non par dynasties et en ordre chronologique (comme dans les RIM), mais de manire thmatique. Cependant, comme il cite les inscriptions par numros selon l'ordre du RIME 4 (Warad-Sin 5, Hammu-rapi 3, etc.), on ne peut retrouver les textes qu'avec un recours constant la table de concordance (vol. 2, p. 451-455); une renumrotation des textes (comme l'avait fait L. Cagni dans le volume de la mme collection consacr aux prophties de Mari) aurait t plus agrable pour le lecteur, mais cela n'est pas bien grave. J'ai ci-dessous conserv les rfrences aux textes telles qu'elles sont donnes par l'A., mme quand je transcris le nom du roi diffremment (par ex. Hammu-rapi 1 # Hammu-rabi). 1.3.1. La rpartition des textes L'A. indique trs justement (Le iscrizioni, p. 631) que les lments discriminants permettant d'tablir une typologie sont: le support de l'inscription (et donc son emplacement et son contexte archologique); le contenu (lexique et formulaire particuliers); le schma de composition (i.e. la distribution des lments significatifs l'intrieur du texte); la fonction et le but de l'inscription. Il ajoute que selon qu'on prend comme point de dpart l'un ou l'autre de ces lments discriminants, on aboutit des classifications diffrentes, et dclare (p. 633) privilgier le contenu (i.e. le thme central), sans lgitimer la raison de ce choix. Les inscriptions ont donc t rparties par lui en sept catgories (seule la numrotation ci-dessous est de mon fait17; les pages renvoient Guerra). 1) Le roi architecte. Cette catgorie comprend plusieurs sous-sections: 1a) Inscriptions standard (p. 101-113): il s'agit d'inscriptions brves, sans verbe conjugu, ne comportant que le nom du roi, ses titres et pithtes, et ventuellement son patronyme. Le support est toujours identiques: des briques. 1b) Inscriptions standard avec pithtes relatives aux activits de construction (p. 114-116). Il s'agit toujours de temples (mais noter plus bas la catgorie 4b des inscriptions standard caractre ddicatoire). 1c) Inscriptions du palais (p. 117-119). 1d) Inscriptions de temples et autres difices sacrs (p. 120-210). 1e) Constructions de palais et autres difices civils (p. 211-222). 2) Le roi civilisateur: fondation d'une ville neuve (p. 241-253) L'A. distingue juste titre les forteresses (bd = drum) cres ex nihilo par les rois qui leur donnent gnralement leur nom (Dr-NR), des murs de villes (galement bd = drum), lesquels sont (re)construits par les rois, mais avec des noms diffrents (les inscriptions relatives ces murailles sont regroupes au 3a). 3) Le roi pasteur 3a) Dfense du troupeau" et rection d'une muraille urbaine (p. 257-294). 3b) Ouvrages d'ingnirie hydraulique (p. 295-299). 4) Le roi pieux 4a) Ddicaces et dons aux dieux de la part des souverains (p. 303-334). Les ddicaces sont des textes gravs sur des objets (butin de guerre ou produit des ateliers royaux18) offerts aux dieux. 4b) Inscriptions standard caractre ddicatoire (p. 335).16.!Au point que dans Le iscrizioni, la totalit du 4 (p. 547-556) est consacre Il Linguaggio delle iscrizioni reali del III millennio". 17.!On notera que la typologie dans Le iscrizioni (p. 633-654) n'est pas exactement la mme que dans Guerra: l'ordre de succession des textes est identique, mais on a une rpartition en types et sous-types qui diffre un peu dans sa hirarchie de celle de Guerra. C'est l'inconvnient d'avoir poursuivi l'tude aprs la conclusion du corpus 18.!Pour cette question, voir ci-dessous p. 151.

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4c) Ddicaces de statues votives aux dieux de la part des souverains ou d'autres personnes (p. 336-353). 5) Longue vie au roi! Hommages (ddicaces, dons, constructions) aux dieux pour la vie du roi de la part de fonctionnaires et familiers (p. 357-373). 6) Le roi comme garantie suprme: dons de sceaux des fonctionnaires ou membres de la famille royale (p. 377-379). 7) Le roi guerrier: inscriptions triomphales (p. 383-389). 1.3.2. L'ambigut: rpartition thmatique ou typologie? L'A. prtend avoir labor une typologie; en ralit, il a plutt rparti ses inscriptions thmatiquement, ce qui n'est pas la mme chose. Comme je l'ai indiqu dans une chronique prcdente19, une vritable typologie aurait d prendre en compte trois critres: un critre extrinsque: la nature du support; deux critres intrinsques: le formulaire du texte; l'objet de l'inscription. La rpartition thmatique de l'A. aboutit des rsultats illogiques. Les poids sont ainsi spars: p. 117 Sin-iribam (1) et p. 378 (Dadua 2). On note aussi dans le type 4a de nombreuses inscriptions qualifies par l'A. d'hybrides", parce qu'elles sont mi-chemin entre ddicace (4a) et inscription triomphale (7). L'incohrence de cette typologie, qui mlange l'objet et le mode de rdaction du texte, ressort particulirement dans le groupe 1: les types 1c et 1e concernent en effet les palais, tandis que les types 1b et 1d concernent les temples. La confusion est complte s'agissant des inscriptions relatives aux diffrents Gipar, demeures des grandes-prtresses: certaines figurent dans la section relative aux temples (type 1d: p. 168 Sin-kaid 9; p. 172 Anam 1), d'autres dans celle ayant trait aux palais et autres difices civils" (type 1e: p. 214 Lipit-Itar 6; p. 216-218 Rim-Sin I 20). On voit qu'ici les catgories sont inadquates20. En fait, la question est simplement que dans certains textes, le Gipar est vou la divinit (type 1d), et pas dans d'autres cas (type 1e). La typologie ne permet pas non plus de signaler que dans un cas, l'auteur de l'inscription n'est pas le roi, mais l'entum elle-mme (Enanedu, dans Rim-Sin I 20, p. 216). Il s'agit d'ailleurs l d'un problme plus gnral, qui dcoule du choix fait dans RIME 4: aux inscriptions royales proprement dites, sont indistinctement mles des inscriptions dues d'autres personnes, comme la reine-mre Lamassatum (Lipit-Etar 7), des pouses du roi comme Simat-Itar (Rim-Sin I 16 et 17) ou Rm-Sn-ala-batau (Rim-Sin I 23), des filles du roi (l'entum E'annatumma dans Ime-Dagan 13 et dans Gungunum 1 et 2; ou encore des particuliers dont le statut n'est pas toujours indiqu (comme un certain Ubar-Adad dans Ilum-gamil 2001, etc.). 2. LES TEXTES TRADUITS Les textes sont tous prsents de manire uniforme: bibliographie; support; provenance; langue21; personne (1e ou 3e); description (rsum du contenu). Les traductions sont le plus souvent proches du texte, parfois plus loignes; dans ce cas, la traduction littrale figure gnralement en note. La description est parfois sans rapport avec la longueur de l'inscription: l'A. a en effet pris le parti de commenter les lments, comme les titres et pithtes, au fur et mesure de leur apparition dansDocument tlcharg depuis www.cairn.info - - - 89.181.189.49 - 21/02/2012 04h25. P.U.F.

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19.!La commmoration d'actes juridiques: propos des kudurrus babyloniens", RA 96, 2002, p. 169191 (p. 188). 20.!L'A. lui-mme a eu conscience du caractre artificiel de son dcoupage dans le cas de Hammu-rapi 1, qui commmore la construction du mur du clotre (gagm) de Sippar: Visto il carattere sacro dell'edificio, si potrebbero avere dubbi se collocare questo testo qui o tra le iscrizioni di fundazione dei templi" (p. 273). Inversement, il observe propos du temple d'Ea et Damkina Malgium (Takil-ilissu 1): L'iscrizione ha tutti i caratteri dei testi di edilizia secolare" (p. 290). 21.!Dfinir la langue dans laquelle est rdige une inscription n'est pas vident pour les textes les plus brefs, si le scribe recourt une notation par idogrammes: le cas extrme est fourni par les inscriptions du type -gal +NR. On notera ce sujet que l'A. manque de cohrence p. 117-118, puisqu'une partie de ces textes est considre comme rdige en sumrien et l'autre en akkadien (crit entirement en sumrogramme); le choix repose sur la provenance de l'inscription et la langue dans laquelle les autres textes de la mme capitale sont rdigs.

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l'ouvrage, sauf exceptions22. Je ne suis pas sr que l'ide soit trs bonne: elle suppose en effet que le lecteur lise le livre d'un bout l'autre. A celui qui aura besoin de consulter une inscription particulire, il sera impossible de retrouver l'endroit o tel titre ou telle pithte a t comment, en l'absence d'un index gnral du contenu de l'ouvrage. Par ailleurs, les notes sont parfois redondantes23. En outre, les commentaires sont irrguliers: dans Lipit-Itar 1, l'adjonction de me-te l'pithte EN unu-ga est commente (p. 106 n. 3) de mme que celle de me-a-tm-ma dans Bur-Sin 1 (p. 107 n. 5), mais l'adjonction de e-ga la mme pithte dans Ur-Ninurta 1 est passe sous silence (p. 107). Il aurait mieux valu traiter systmatiquement les pithtes: EN unu-ga (commente p. 104 n. 3) aurait alors pu tre explique avec ses diffrentes adjonctions (me-te, e-ga, etc.). L'explication sur les me aurait t plus facile comprendre si elle n'avait pas t coupe en deux (p. 107 n. 5 et p. 124 n. 1), etc. Un tel regroupement aurait galement permis l'A. de conserver toujours les mmes traductions pour les mmes pithtes (selon le principe qu'il dfinit p. 23, mais qu'il ne suit pas toujours24). En prparant cette chronique, j'ai relu tous les textes qui ont t traduits dans Guerra. En plus des corrections ncessaires, j'ai profit de l'occasion pour formuler quelques suggestions nouvelles concernant certaines de ces inscriptions25. p. 103 Ime-Dagan 1: il est vrai qu'Enlil est le garante () della regalit su tutto il paese di Sumer", mais inexact de dire que Nippur la citt del dio Enlil": la divinit poliade de Nippur est Ninurta26. p. 106 et n. 6 Lipit-Itar 1: l'A. traduit (14) lugal n-si-s (15) ki-en-gi ki-uri-a (16) -ni-in-gar-ra par il re che ha stabilito l'ordine in Sumer e Akkad" et commente en note: Consueta allusione alla promulgazione di un atto-marum da parte del sovrano". Il ne s'agit pas d'une allusion, mais d'une mention explicite: il faut 22.!Par exemple, l'pithte re dei quattro quadranti" apparat pour la premire fois p. 114 (Hammurapi 13), mais est commente seulement p. 386 n. 1 propos de Hammu-rapi 4. De mme, le titre de lugal ki se rencontre p. 115 (ami-Adad I 8), mais n'est commente qu' propos de Sami-Adad I X p. 332 n. 2 (et, employ dans Samsu-iluna 8, p. 247 n. 3). Le titre de padre di Emut-bala" de Kudur-mabuk n'est comment que p. 266 n. 1 (Warad-Sin 18), alors qu'on l'a dj rentre plus haut (premire apparition p. 145 Warad-Sin 23). L'pithte fils de la sur de" des souverains lamites est explique p. 333 n. 2, alors qu'on l'a dj rencontre de multiples reprises p. 207-210 (Atta-huu A Kuk-kirma A). Ce dcalage vaut aussi pour d'autres termes. Ainsi, la traduction de a-r par oracolo" (p. 135 et n. 1) pourra surprendre l'assyriologue; il devra attendre p. 295 n. 2 pour avoir la rfrence qui justifie ce choix. Pour le profane, temmenum est seulement comment p. 252 n. 6, alors que le mot figurait dans bien des inscriptions antrieures (comme dans Ipiq-Itar 1 l. 39, p. 179); il l'est encore p. 263 n. 6. De mme, la prsence de l'expression u-da-r- n'est commente que p. 266 n. 6 (Sin-iddinam 14), alors que le lecteur l'a dj rencontre bien des fois. Ce qu'est une marum n'est expliqu que p. 388 n. 1, alors que le terme a dj t rencontr plus haut (il est employ ds la p. 106 n. 6). Dans certains cas, on a l'impression que les notes ont t rdiges dans l'ordre de RIME 4, avant que les inscription ne soient rparties en fonction de la typologie. Ainsi, la prsence d'un GUDU dans les maldictions est comment p. 291 n. 7 propos de Takil-ilissu 1, et non auparavant, comme on l'aurait attendu, p. 180 propos de Takil-ilissu 2. Mais cela n'est pas toujours vrai; ainsi, p. 272, une note explique della citt, il KUR della vita" (Warad-Sin 21 l. 70: uru kur nam-tila), mais l'expression figurait dj (sans tre commente) p. 268 (Warad-Sin 20). 23.!Ainsi, GIGUN est comment p. 134 n. 2, nouveau p. 142 n. 2 et encore p. 279 n. 2. Noter aussi que kur-g-gar-gar-$utu-ke donne lieu deux explications diffrentes p. 108 n. 6 et 129 n. 1. Le terme bala est galement comment plusieurs fois (p. 129 n. 10, p. 250 n. 5 et encore p. 269 n. 6). L'expression vita chi si sempiterna come quelle di Sin e ama" est commente p. 249 n. 5 et p. 285 n. 11. Il aurait mieux valu faire un glossaire d'une slection de termes et expressions comments une seule fois la fin de l'ouvrage (comme pour les noms propres). 24.!Ainsi, engar e-mah uri-ma est traduit tantt fattore che fa crescere alto l'orzo per Ur" (par ex. Enlil-bani 1, p. 108), tantt fattore que fa (crescere) altissimo l'orzo per Ur" (par ex. Enlil-bani 4, p. 124). Autre exemple: p. 153 Rim-Sin I 6: l. 16-17 sag-n-tar gr-su ki-laga-a est traduit cui sono stati affidati Girsu (e) il territorio di Laga" (de mme que dans toutes les inscriptions postrieures de ce roi o figure cette pithte), alors que p. 148 dans Warad-Sin 27 l. 9-10 la mme pithte tait traduite al quale stata affidata Girsu nel territorio di Laga" et dans Warad-Sin 14 (p. 315) simplement curatore di Girsu e di Laga". 25.!J'ai parfois fait rfrence des travaux publis depuis 2002: on ne saurait videmment en vouloir l'A. de ne pas les avoir connus. Pour ne pas trop alourdir les rfrences, j'ai renvoy l'occasion ma contribution Histoire politique du Proche-Orient amorrite (2002-1595)", dans D. Charpin, D.O. Edzard et M. Stol, Mesopotamien. Die altbabylonische Zeit = P. Attinger, W. Sallaberger & M. Wfler (d.), Annherungen 4, Orbis Biblicus et Orientalis 160/4, Fribourg & Gttingen, 2004, p. 25-480 (cite ci-dessous comme O B O 160/4). 26.!Cf. en dernier lieu W. Sallaberger, CDOG 1, Sarrebrck, 1997, p. 162 et notes 63 et 64. Corriger de mme Le iscrizioni p. 534: Enli, dio poliade della citt di Nippur".

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traduire le roi qui a instaur une marum dans Sumer et Akkad" (l'akkadien sous-jacent est arrum a maram ikunu27). La correction est introduire dans les autres inscriptions o figure le mme passage. p. 107 Bur-Sin 1: l. 10 dam n'est pas traduit: ajouter lo sposo" devant degno etc.". p. 108: on ne peut dire que le rgne de Nr-Adad ait t un moment de rcession" dans l'histoire de Larsa, puisque ce souverain eut les moyens de construire un nouveau palais dans sa capitale. Mais il est vrai qu'il connut des difficults (cf. OBO 160/4, p. 101-103). Par ailleurs, la conqute d'Ur aux dpens d'Isin est bien documente et remonte Gungunum (prcision qu'on aurait d trouver n. 3; cf. OBO 160/4, p. 71). p. 110 Ipiq-Adad I 1: il est paradoxal de voir dans la traduction l'indication dynastique Ipiq-Adad I". p. 111 Ipiq-Adad II 1: il n'aurait pas t pdagogiquement inintressant d'expliquer les difficults qui existent pour attribuer cette inscription I.-A. II, puisqu'elle est rigoureusement identique une autre attribue I.-A. I; cf. p. 110 Ipiq-Adad I 1. Jacobsen avait tranch sur la base de la stratigraphie. p. 112 Naram-Sin 1: l'A. a eu raison de traduire figlio del divino Ipiq-Adad",; il faut signaler que le dterminatif divin est ajouter dans RIME 4, p. 554 l. 5. p. 114 Hammu-rapi 13: corriger dans la description tempio di ama a Sippar" en a Larsa". p. 116 ami-Adad I 9: on ne comprend pas pourquoi on a une note 2 qui prcise que creatore" traduit bni, d'autant que bni tait traduit p. 115 dans ami-Adad I 8 par costruttore". Les quatre inscriptions qui suivent sur cette page reprennent la traduction creatore". p. 118 Hammu-rapi 18: voir dsormais J. Curtis, Maceheads from Tell Mohammed in the British Museum", dans Ml. Grayson, Leyde, 2004, p. 57-66. p. 123-124 Lipit-Itar Y: l'A. a omis les l. 21-23 dans sa traduction. Ajouter: quando ebbi stabilito l'ordine in Sumer (e) Akkad". Ds lors, on s'aperoit que l'inscription est rigoureusement la mme que LipitItar X, au nom du temple prs (l. 17). Mais comme celui-ci a t transcrit -%dilmun& par M. Civil (les demicrochets indiquant une lecture incertaine), il est clair que le cne qu'il a eu entre les mains tait moins bien conserv que ceux publis par G. Pettinato (il parle d'ailleurs d'un passage heavily incrusted"). Tous ces cnes tant vraisemblablement arrivs sur le march des antiquits au mme moment (les publications des deux auteurs datent de 1997), il me semble hors de doute que Lipit-Itar Y est en ralit un exemplaire supplmentaire de Lipit-Itar X. Les l. 18-20 peuvent tre restitues sur cette base (et on supprimera du glossaire p. 410 Etilmun(a) 2. tempio di Nanaja"); un nettoyage de l'original permettra sans doute de vrifier cette proposition qui me parat presque assure. Ajoutons qu'on sait quel point le site de Ian Bahriyat a t pill aprs la guerre du Golfe: que le pseudo Lipit-Itar Y provienne d'Ur comme l'A. en fait l'hypothse est beaucoup moins vraisemblable. p. 124 Enlil-bani 4: il aurait t intressant d'expliquer au public auquel le livre s'adresse que Nininsina/Gula est la desse de la mdecine, qui a un rapport particulier au chien et qu'on a retrouv Isin un cimetire de chiens proximit du temple de cette desse; il y a toute une littrature ce sujet (en plus de celle indique dans RIME 4, voir B. Hrouda, Isin In Bahryat I, Munich, 1977, en particulier les ch. 10-12). L'E'urgirra n'est pas proprement parler le temple de Nininsina/Gula (lequel est l'Egalmah), mais le nom d'une sorte de chenil o taient levs les chiens qui servaient soigner les plaies des malades en les lchant. Le lecteur nophyte ne saura rien de tout cela; le point d'interrogation dans la traduction du nom du temple E'urgirra Casa del cane domestico (?)" (p. 411a) pourrait laisser croire que l'A. lui-mme n'est pas au courant. p. 127 Sumu-El 1. Le commentaire de la n. 1 est tonnant: Sumu-El, capo amorreo, si definisce re di Ur (in vista della destinazione dell'iscrizione) e non di Larsa, perch doveva essere ancora forte la componente tribale del suo dominio". Sumu-El ne porte nulle part le titre de rabin mar-tu, la diffrence de son prdcesseur Abi-sare 28 . Il est vrai qu'il ne porte dans aucune inscription le titre de roi de Larsa", mais les deux seules inscriptions que nous possdons de lui proviennent d'Ur. Par ailleurs, le fait qu'il ait perdu, puis repris Ur, explique sans doute pourquoi il mit l'accent sur cette ville dans ses inscriptions (cf. OBO 160/4, p. 77). p. 128 Nur-Adad 2: corriger l. 7 Eganunmah en Ganunmah; il n'existe pas d'Eganunmah, santuario di Nanna e Ningal": il est ici question du g-nun-mah grand entrept", dans lequel taient stocks la fois les objets prcieux (cf. Warad-Sin 10) et les denres ncessaires aux offrandes faites aux dieux, l'exception des crales (cf. mon Clerg d'Ur, p. 249). 27.!La traduction par ordine" correspond en revanche ce qui figure dans le texte akkadien de LipitItar 3 (p. 213): (30) i-nu-mi (31) ki-i-ta-am (32) i-na ma-at (33) u-me-ri-im (34) a-k-d-im (35) a-ku-nuni. La prsence de kittum cet endroit au lieu de marum tonne, comme l'a justement relev l'A. (p. 213 n. 6; Kraus avait dj parl d'une fr uns unerwarteten Wiedergabe von n g - s i - s durch kittum", SD XI, p. 19). 28.!Voir dsormais P. Steinkeller, A History of Mashkan-shapir and Its Role in the Kingdom of Larsa", dans E. Stone & P. Zimansky (d.), The Anatomy of a Mesopotamian City, Winona Lake, 2004, p. 26-42 (p. 35) et A. Seri, Local Power in Old Babylonian Mesopotamia, SENAE, Londres, 2005, p. 55.

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p. 129 n. 8 Nur-Adad 3: les l. 49-50 (u-luh-u-ul-l-a-ka-ni ki-b mu-na-gi il a restaur ses antiques rites de purification") sont commentes de faon tonnante: Forno e calderone dovevano essere utilizzati anche per la preparazione dell'acqua nei rituali di abluzione (u-luh)". L'A. s'imaginerait-il que l'on faisait bouillir l'eau pour qu'elle soit pasteurise?! Il s'agit bien sr des rites de purification du four et aussi du dieu luimme, dont les mains taient laves avant chaque repas (cf. Le Clerg d'Ur, p. 336-340 et p. 377). p. 130 Nur-Adad 4: l. 4 nin-ki-g-a-ni-ir, plutt que sua regina" est traduire sua amata regina". p. 134 n. 5: l'A. n'est pas familier de la documentation conomique et cela se voit. Le malheureux lecteur aura en effet du mal comprendre l'explication donne pour un siclo d'argento": Unit ponderale (1/6 di SILA)". Le SILA est (justement) dfini dans la note prcdente comme unit di misura-standard per aridi e liquidi, pari a circa 1 litro". La confusion vient de ce que 1 GN peut tre tantt une mesure pour les liquides (corriger: 1/60 de SILA)29, tantt une mesure pondrale (ca. 8 grammes). p. 135 Sin-iddinam 10: la mention atypique de la l. 16 per la vita di mio padre" (= Nr-Adad) aurait mrit un commentaire (cf. OBO 160/4, p. 105; remarquer en outre que Sn-iddinam ne fait pas suivre ici le titre de roi de Larsa" par celui de roi de Sumer et d'Akkad" comme dans d'autres inscriptions). p. 137 Warad-Sin 1: (14) -i-l-ru-g-kalam-ma () (18) temen-bi nu-mu-un-kr est traduit le fondamenta dell'E'idlurugukalamma () non modific". Cependant, dans les inscriptions de Larsa, temen ne dsigne jamais les fondations, mais les inscriptions de fondation; voir en dernier lieu P. Steinkeller dans E. Stone & P. Zimansky (d.), The Anatomy of a Mesopotamian City, Winona Lake, 2004, p. 136 n. 6. p. 138 Warad-Sin 3: la provenance de l'inscription pose problme. Un des deux cnes a t achet (Louvre), l'autre a t retrouv Uruk. Mais l'poque, Uruk est indpendante de Larsa (voir le point dans OBO 160/4, p. 118); il n'est donc pas sr que le temple de Nergal vou par Kudur-mabuk et Warad-Sn s'y trouve. L. 8, ad-da kur-mar-tu, plutt que padre del paese di Martu", serait traduire padre del paese amorreo". L'incise des l. 32-34 n'est pas si exceptionnelle que l'indique l'A. (p. 139 n. 5), puisqu'on en retrouve plusieurs semblables (p. 141 Warad-Sin 10 l. 22-24; p. 144 Warad-Sin 16 l. 42-44). Il aurait plutt fallu indiquer qu'il s'agit d'une particularit des inscriptions de Kudur-mabuk/Warad-Sn. p. 140 Warad-Sin 5: ajouter figlio primogenito di Enlil" (la l. 3 dumu-sag-$en-ll-l a t omise dans la traduction). p. 146 Warad-Sin 24: le titre de padre di Emut-bala" aurait mrit un commentaire (d'autant que la consultation du glossaire p. 415b s. n. Jamutbala n'clairera gure le lecteur). p. 151 Rim-Sin I 3: la provenance du texte pose un problme analogue celui de Warad-Sin 3. La ddicace conjointe par Kudur-mabuk et Rm-Sn situe le texte dans les sept premires annes de Rm-Sn, alors que la conqute d'Uruk est clbre dans le 21e nom d'anne de Rm-Sn. Certes, il a t propos qu'Uruk ait t brivement place sous la coupe de Larsa sous le rgne de Warad-Sn; la situation aurait pu se prolonger au tout dbut de celui de Rm-Sn, mais l'hypothse a t abandonne avec une bonne vraisemblance (OBO 160/4, p. 118). Une provenance de Kazallu est beaucoup moins probable: la ville avait t vaincue par Sabium et semble tre reste sous la coupe de Babylone jusque sous Hammu-rabi (OBO 160/4, p. 113). Quoi qu'il en soit, l'argument de D. Frayne me semble rester valable: les inscriptions Rim-Sin 2 et 3, voues respectivement Inanna et Nananya, sont trs parallles30 et les deux temples doivent avoir t situs au mme endroit. Il n'est pas impossible que plusieurs temples vous Nanaya aient eu le mme nom (Eahulla): tous les temples de Gula/Nininsina connus s'appellent Egalmah. p. 156 Rim-Sin I 10: ce n'est pas suite la conqute d'Uruk que Rm-Sn fit prcder son nom du dterminatif divin31 , mais suite celle de Nippur (voir ce sujet mon Clerg d'Ur, p. 300). Il est d'ailleurs significatif que les aides divines reues par le roi numres dans ce texte soient en premier celles des dieux de Nippur: Enlil, Ninlil, Ninurta et Nuska (dans Rim-Sin I 9 figurait seulement Ninurta). p. 158 Rim-Sin I 12: le nom de Rm-Sn (l. 7) n'est pas ici suivi par l'pithte nita kal-ga: supprimer de la traduction maschio potente". p. 159 Rim-Sin I 16: supposer (n. 3) que nin-gal (l. 2) est un jeu de mot sur le nom de la desse $nin--gal est fort peu probable; en Warad-Sin 22, la desse Nininsina est de mme qualifie l. 2 de nin-gal. p. 165 Hammu-rapi 14: l'pithte de Utu l. 25 en-giskim-ti-la-ni a t traduite il signore in cui confida" (avec n. 2 Lett.: il suo signore della speranza (giskim-ti-la)"". D. Frayne avait traduit de faon encore plus vague: the lord in whom he trusts". Je traduirais plutt: le matre de son prsage de vie". L'pithte me 29.!Il aurait fallu commenter de cette faon le 2 sicli di olio" de la l. 54. 30.!Noter aussi que les supports des deux inscriptions sont les mmes: bronzes canphores et tablettes de pierre. 31.!Comme le rpte l'A. aprs D. Frayne (RIME 4, p. 287), qui suit Leemans (OBM, p. 116 n. 289).

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semble faire trs prcisment allusion aux prsages favorables donns par Utu avant la conqute de Larsa (cf. de faon plus explicite Hammu-rapi 16 l. 21-25). Pour cette valeur de giskim (= akk. ittum), cf. N. Wasserman, RA 86, 1992, p. 14 n. 25; le commentaire de ittum par l'A. p. 282 n. 11 ( propos de Samsu-iluna 7: 38) est juste. p. 167 Samsu-iluna 6: corriger la ziqqurat di Inanna (e) Zababa" en la ziqqurat di Zababa e Inanna". Dans la connurbation" de Ki, Zababa a toujours la prsance sur Inanna, divinit de Hursagkalamma: cf. aussi par ex. Samsu-iluna 7 ou le prologue du CH (ii: 56-67). p. 169 Sin-kaid 11: l. 9 gur-ra dub-bu che stipa (i magazzini di) balle di cereali". Les parenthses sont mal places, car gur (akk. karm) dsigne le magasin crales (cf. Le Clerg d'Ur, p. 245-250); donc plutt che stipa i magazzini (di balle di cereali)". Corriger de mme p. 171 Sin-kaid 15. p. 170 Sin-kaid 13: le four o ont t trouvs les cnes n'appartenait pas vraiment au palais de Sn-kid, puisqu'il a t dcouvert sous un mur de celui-ci (cf. OBO 160/4, p. 110 n. 447). p. 170-171 Sin-kaid 13, 14 et 15: le titre de gouverneur [agin] de Drum" pourrait fort bien ne pas tre all'occasione" comme l'indique l'A. p. 170 n. 2: W. W. Hallo a mis l'hypothse que Sn-kid ait t un fils du roi d'Isin Lipit-Enlil, install comme prince apanag Drum selon une coutume hrite d'Ur III encore atteste par Ime-Dagan 11 (p. 258), et qui aurait fait scession en s'installant comme roi Uruk (cf. OBO 160/4, p. 108 n. 435). p. 171: Sin-gamil 1: il pourrait aussi s'agir d'une inscription de son frre Ilum-gamil, comme l'a indiqu R. D. Biggs, Ml. Oppenheim, p. 1 n. 5. p. 174 Anam 5: il faut renvoyer la p. 286, o la comparaison avec Anam 4 est faite. p. 176-177 Jahdun-Lim 2: (64) bi-il-ta-am ka-ia-an-ta-am (65) i-mi-s-nu-ti-ma (66) bi-la-s-nu na-u-nii-um. La traduction de la l. 66 me semble un peu large et fleurant le no-assyrien: Impose loro un tributo periodico, in modo che avessero lo statuto di suoi tributari". p. 178 Jahdun-Lim 2. Traduire l. 149 $a-a ka-la-tum par Aja, la sposa" serait parfait si l. 150 bltum rabtum n'avait t oubli. Et pourquoi commenter n. 4: Cio: quella che vive ancora nella casa del padre" (kallatum)"? Aja est la fois pouse principale (kallatum) de ama et reine (bltum), l'image de ce qui est attest, sur le plan terrestre, par les archives de Mari; cf. N. Ziegler, FM IV, 1999, respectivement p. 45-46 et p. 42. p. 180 Takil-ilissu 2: pour les l. 52-54, l'A. en est rest au texte et la traduction de RIME 4, mais il n'est pas ici question de due tamburi-manzm", encore moins de tente (una grande tenda (?)") ou de vase bire (un'appropriata tinozza per la birra"). Il aurait d consulter le CAD /III, 1992, p. 146b, qui a amlior de manire dcisive la lecture et la comprhension du passage: (52) %2& me-at* ti-gi-a-tim (53) i-i-ra-am ra-bia-am (54) hu-bu-ra-am wa-s-ma-am two hundred women drum players, (to perform) great music, an appropriate clangor". Th. Krispijn a cependant dmontr que l'instrument tigm est une lyre32 . Le fait qu'il y ait 200 joueuses de cet instrument explique qu'elles soient qualifies l. 53 de grand orchestre" (i-it-ra-am ra-bi-a-am); le point sur itrum se trouve chez N. Ziegler, FM IV, 1999, p. 70. Pour les sceptiques, rappelons qu'il y avait Mari sous Zimr-Lm une vingtaine de joueuses de lyre dans le bt tegtim (FM IV, 1999, p. 9496). On traduira donc les l. 52-57: J'ai vritablement install dans ce temple deux cents joueuses de lyre-tigi, un grand orchestre, une musique (hubrum) noble qui convient sa grande divinit" (voir en dernier lieu N. Ziegler, Les Musiciens et la musique d'aprs les archives de Mari, FM IX, Paris, sous presse). p. 180 n. 7 Takil-ilissu 2: Dan-bitum et Raub-bitum ne sont pas seulement due figure di leoni apotropaici, solitamente posti a guardia degli edifici pubblici nell'architettura mesopotamica": loin d'tre statiques, ces divinits secondaires, gardiennes de la porte du temple, taient censes transmettre aux dieux les prires des visiteurs et leur rapporter les oracles des divinits (cf. les maldictions la fin du texte). Voir le parallle Ur de l'hymne UET VI 103: 36-47 (commentaire dans Le Clerg d'Ur, p. 286). p. 182 n. 1 Ajabum 1: La restitution l. 3 du titre ra-b-an [MAR.TU] semble la seule possibilit (cf. dsormais A. Seri, Local Power in Old Babylonian Mesopotamia, SENAE, Londres, 2005, p. 58). Le nom de la desse Batirtum (La-(desse-)de-Batir", l. 6) se retrouve dans A. K. Muhamed, Old Babylonian Cuneiform Texts from the Hamrin Basin: Tell Haddad, Edubba 1, Londres, 1992, no11: 7 (son arme" est utilise dans une affaire de vol). On relve galement dans la lgende d'un sceau de Tell Suleimah la mention l. 3 du titre de gudu $ba-ti-ri-tum paum de Batirtum" (cf. L. al-Gailani, Sumer 38, 1982, p. 80-81 n41). On pourrait tre tent avec D. Frayne de localiser Batir Tell Suleimah, mais ce site a t par ailleurs identifi Awal (rf. dans OBO 160/4, p. 363 n. 1898). Noter galement la mention de Batir et de imurrum dans la maquette de foie avec prsage historique" publie par F. N. H. Al-Rawi, Texts from Tell Haddad and elsewhere", Iraq 56, 1994, p. 3543 (p. 39 no5). 32.!Cf. Akkadica 70, 1990, p. 3.

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p. 183 alim-ahum 1: au lieu de la casa BUMI", lire la casa dipinta" ( bu-ur-mi). Voir ma note sur Le temple aux peintures" d'Aur", NABU 1991/78. p. 183 Iluuma 1: traduire andurrum par libert" (ou p. 189 Irium I 2 libert (di circolazione?)") n'est pas trs heureux. Depuis M. T. Larsen, Mesopotamia 4, 1976, le dossier a avanc: cf. AfO 34, 1987, p. 36-44. La trad. des l. 53-54 e-ru-u-nu am-si raffinai il loro rame" aurait pu tre taye par une rf. J. G. Dercksen, The Old Assyrian Copper Trade in Anatolia, PIHANS 75, Leyde, 1996, p. 34-35. Je prfre cependant l'interprtation du CAD E, p. 321, qui voit dans le texte une allusion une remise de dettes portant sur du cuivre; pour l'emploi de mesm dans ce contexte, voir F. R. Kraus, SD IX, p. 104-105 (hubullam mesm). p. 195 ami-Adad I 1 (et p. 196 n. 4): l'A. souligne que l'abandon du site de l'ancien temple d'Aur par Sams-Addu, qui prfra crer un nouveau btiment vou Enlil, est un fait exceptionnel que seul pouvait se permettre un usurpatore del trono assiro". Cette interprtation doit tre corrige sur plusieurs points. On peut d'abord rappeler l'inscription de Nur-Adad 6 (p. 131): le roi de Larsa ne put restaurer les ruines de l'ancien temple d'Enki Eridu et construisit ct un nouveau btiment. En outre, d'aprs les fouilles, il n'y a pas eu changement de site entre le temple d'Aur et celui d'Enlil33 . Enfin, et surtout, on n'oubliera pas que Salmanasar Ier (qui n'tait pas un usurpatore del trono assiro") emploie lui aussi le verbe ussuku exactement dans le mme contexte: bt Aur ana sihirtiu unekkir qaqqaru uamsik (RIMA 1 p. 185 no1: 129-131; cf. CAD N/2, p. 20a). p. 196 n. 2: l'A. rpte un certain nombre de considrations traditionnelles concernant l'idologie royale de Sams-Addu, qui ont t corriges depuis vingt ans. On ne peut parler d'un abbandono del titolo di vicario" (ens in sumerico, ii'akkum in accadico)", puisqu'on retrouve le titre ensi $Aur dans ami-Adad I 2 (p. 199), 3 (p. 201), 4 (p. 328) et 7 (p. 330), ainsi que dans le sceau de ce roi (MARI 3, p. 51); ce dernier montre galement qu'il n'y a pas systmatiquement mancanza del patronimico" (cf. mon commentaire explicite dans MARI 3, p. 51-5234). p. 197-198 ami-Adad I 1: a-na 1 gn k-babbar est rpt trois fois (l. 64, 66 et 68), insistance dont la traduction doit rendre compte: pour 1 sicle d'argent, 2 gur de grain; pour 1 sicle d'argent, 15 mines de laine; pour 1 sicle d'argent, 2 BAN d'huile". p. 200 n. 4 ami-Adad 2: l'A. indique propos de la prise de Nurrugu (I 17): Sembrerebbe che l'espugnazione di questa citt avesse aperto a ami-Adad I (originariamente, come anticipato sopra, capo amorreo) l'accesso al trono assiro". J'avoue tre rest pantois devant une telle affirmation: o l'A. a-t-il pu trouver une pareille indication? ( toutes fins utiles, voir en dernier lieu N. Ziegler, The conquest of the holy city of Nineveh and the kingdom of Nurrugm by Sams-Addu", dans CRRAI 49/1 = Iraq 66, Londres, 2005, p. 19-26). Plus bas, te-[em-m]e-ni-u (iii 4) a t oubli dans la traduction. On ajoutera aprs accan[to alle] sue [stel]e": e le sue iscrizioni di fondazione". p. 203 Aur-uballi I 4: dans la bndiction finale, remplacer e Inanna" par e Itar-kudnittu".Document tlcharg depuis www.cairn.info - - - 89.181.189.49 - 21/02/2012 04h25. P.U.F.

p. 204 n. 2 Arik-den-ili 1: l'A. souligne la rforme de la titulature qui est intervenue, le titre de roi" (lugal) remplaant celui de vicaire (ens). Il aurait aussi fallu attirer l'attention sur l'innovation que constitue l'apparition au XIVe sicle de l'Assyrie en tant que pays (kur ($ )Aur), au lieu de la seule ville d'Aur comme prcdemment. p. 210 Kuk-kirma (A): l'hypothtique rapprochement de -ur-KU (l. 9) avec l'-ur-gi-ra de Gula Isin ne doit pas tre retenu: Inuinak n'a rien voir avec les chiens (cf. supra p. 137 ad p. 124 Enlil-bani 4). p. 212 Lipit-Itar 2: du point de vue typologique, ce qui est frappant dans cette inscription relative au palais bti par ce roi, c'est qu'elle correspond tout fait aux ddicaces de temples contemporaines: le palais reoit un nom sumrien (E-mete-namlugala) et est qualifi de -ki-tu-gu-la-mu, de mme que le temple de Nanna, nomm Ekinugal, reoit l'pithte de -ki-tu-mah (Abi-sare 1: 9', p. 343). Simplement, le bnficiaire est identique au constructeur: le roi. On peut penser que cette volution est directement lie la divinisation royale (cf. infra p. 155). p. 212 Lipit-Etar 3: l'ex. 31 de RIME 4 a t republi par H. Neumann, Historische Keilschrifttexte im Kestner-Museum Hannover I. Gudea, Lipit-Etar, Sanherib", dans Mm. Cagni, Naples, 2000, p. 783-795 (p. 785-787 noII). p. 213 Lipit-Etar 4: deux nouveaux duplicats ont t publis en transcription par M. Sigrist, Documents from Tablet Collections in Rochester New York, Bethesda, 1991 (nos 241 et 242). Un duplicat supplmentaire a t publi par H. Neumann, Mm. Cagni, Naples, 2000, p. 787-788 noIII). 33.!Cf. J.-R. Kupper, ami-Adad et l'Assyrie", dans Ml. Birot, Paris, 1985, p. 147-152 (p. 149, qui cite la bibliographie antrieure sur ce sujet fort dbattu). 34.!On pourra ajouter que le nom de Sams-Addu est suivi en ami-Adad I 3 (Obv. 10) par DUMU [] x (x) []: la lacune devrait avoir contenu le nom d'Ila-kabkabbu, qui n'tait donc nullement tabou.

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p. 214 n. 1 Lipit-Itar 4: sans le dire explicitement, l'A. rcuse l'explication de nam-GA-ru-um donne par D. Frayne (I built the House of Justice" by the irrigation canal") et prfre celle de E. Sollberger & J.-R. Kupper (avalise par le CAD N/1, p. 231a), qui font de Namgarum un nom de lieu; il s'agit cependant d'un hapax, dpourvu en outre de dterminatif gographique. Cette Casa della giustizia" (-n-si-s l. 20) reste bien mystrieuse: de quelle faon peut-elle avoir un rapport avec le Code de Lipit-Itar (comme le suggre l'A. p. 213)? S'agirait-il d'un btiment abritant la stle sur laquelle le code tait grav35, l'image de ce que prsente la (trs trange) inscription Kudur-mabuk 2 (p. 215)? Une autre hypothse peut tre formule. On sait que le temple de Kittum" ( $Kittum ou -n-gi-na) d'Ur avait une fonction trs claire: il s'agissait d'une sorte de bureau des poids et mesures, auquel taient rattachs des personnages comme le vrificateur des poids (k-l) Sn-uselli, dont des empreintes de sceau ont t retrouves Larsa36 . Dans la mesure o l'inscription LipitItar 3 atteste une (tonnante!) confusion entre kittum et marum 37 , on pourrait envisager que cet -n-si-s ait t le bureau des poids et mesures" du royaume d'Isin. p. 214 n. 3 Enlil-bani 9: le texte de RIME 4 (l. 13 -gal x-bi) n'avait pas retenu la lecture nir, D. O. Edzard n'ayant pas jug pouvoir lire ce signe avec certitude (Sumer 15, p. 28; voir sa copie pl. 4). p. 215 n. 1 Abi-sare 2: la correction l. 10 -gal ad-me-e-u n'est pas accepte par l'A. Mais palazzo del suo pronunciamento (?)" n'a pas de sens; en outre, l'interprtation est exclue du fait qu' l'poque OB, le mot est attest sous la forme atwm. L'ide d'un nom sumrien du palais (comme celui de la muraille l. 7, ou celui du palais d'Isin dans Lipit-Itar 2), qui avait t suggre par J.-M. Durand (RA 71, 1977, p. 21 n. 2: -gal me-dag[al]-u-[tum]), reste d'actualit. p. 215 n. 4 Kudur-mabuk 2: la cl de cette inscription mystrieuse rside dans le na-WA-tam de la l. 23, qui rsiste toujours l'interprtation (cf. CAD N/2 p. 134 s.v. nawtu) En revanche, les l. 33-35 peuvent dsormais tre mieux comprises. (26) a (31) ig-s i-na-s-hu- (32) s-ip-pi-u i-na-!- (33) pi-s-anna-u i-na ma-q-tim (34) a-na a-ri-i-u (35) la -te-er-ru. L'A. traduit (p. 215-216: Quanto a colui che () divellerne i battenti della porta, smurarne i montanti, non rimettere al suo posto il cesto in caso di crollo", avec commentaire p. 216 n. 1: S'intenda: il cesto contenente i documenti di fondazione". Le problme est que ina maqtim semble porter prcisment sur pisannau, et qu'on voit mal comment un coffre o se trouve un document de fondation pourrait tomber, mme en prenant maqtum au sens figur tomber (en ruine)". D. Frayne a eu l'ide que ce pisannum tait le systme de drainage du toit attest par divers documents. Sa suggestion a t reprise par le CAD P, p. 423b (3a drainpipe"): anyone who removes its door, carries away(?) its threshold, fails to restore its drain work when it falls down". Cependant, le sens de crapaudine" est galement attest pour pisannum (2 door socket"). On notera en particulier eper pisanni el u apl eper pisanni dalti dust from the upper and lower drainpipe, dust from the door socket" (Kcher BAM 248 iii 47f). En ralit, on a affaire la crapaudine (pisanni apl) et ce qu'on appelle la contre-crapaudine (pisanni el), qui maintient la partie haute du montant de la porte. Par dfinition, on en retrouve trs peu en place, tant donn l'effondrement des structures exhumes lors des fouilles; cependant, la ziggurat de Tchoga Zanbil en a fourni un trs bel exemple38 . Il me semble donc que dans le texte de Kudur-mabuk 2, on peut galement considrer que le pisannum qui tombe est la contre-crapaudine, sans laquelle le montant de la porte ne peut rester en place. p. 217 Rim-Sin I 20. La traduction du dbut de la l. 34 est difficile (cf. Le Clerg d'Ur, p. 203). Le passage a t transcrit par D. Frayne dans RIME 4 p. 300: (34) u-ba nu e ba-an-tm ki-u-nam-tar-ra- (35) en-en-e-nelibir-ra-me-e et traduit At that time the place of the Hall-that-brings-bitterness', the place of those (who had gone to their) destiny, the former en priestesses". L'A. traduit: L'area del sacello (detta) il fratello ha portato" (?), il luogo destinato alle sacerdotesse-EN morte in passato", avec n. 5: Si confronti il tempio detto e--gar-ra ed -e-gar (dove e significa fratello" e gar porre")". A. George a effectivement traduit -e-egar-ra House Established by the Brother" (House Most High, p. 146), mais le contexte est bien diffrent. L'A. ne semble-t-il pas implicitement considrer que les entum, sans enfants, taient portes en terre par leur frre? p. 218 n. 1 Rim-Sin I 20. A propos du nom donn au mur du cimetire des entum dans le gipar, l'A. indique: Da notare che, del tutto eccezionalmente, il nome dell'opera sumerico anzich accadico". J'avoue ne pas comprendre: les noms des murailles sont trs souvent en sumrien (comme celui de la muraille de Larsa dans Gunugunum 3 p. 262 et Abi-sare 2 p. 215); voir S. S. Dalton, Canal, Wall and Temple Names of the Old Babylonian Period, Diss. Brandeis University, Winona Lake, 1983. 35.!Rappelons que le Code de Lipit-Etar n'est pas seulement attest par des copies sur tablettes, mais aussi par des fragments de stle en pierre (Kraus, SD XI, p. 20 1 A; cf. M. Roth, WAW 6, p. 35 n. 1, qui parle de two fragments of a stone stela that could be Lipit-Ishtar's original monument"). 36.!Cf. D. Arnaud, Syria 56, 1979, p. 18 et 56 et M. Stol, JCS 34, 1982, p. 151 n. 76. 37.!Voir ci-dessus p. 127 n. 27. 38.!Voir R. Girshman et al., Tchoga Zanbil (Dur-Untash). Volume I: la ziggurat, MDP 39, Paris, 1966, p. 29 fig. 18 et p. 31 (fig. 20); R. Girschman parle de gond suprieur".

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p. 218 Sin-kaid 2: une tablette supplmentaire a t publie par D. Owen, MVN 15, Rome, 1991, no382. p. 218 Sin-kaid 3: deux tablettes supplmentaires ont t publies par D. Owen, MVN 15, nos383-384. p. 219 Sin-kaid 5: l'A. a suivi D. Frayne en considrant l. 9 ki-tu--hl-la-ka-ni comme le nom du palais. Cela n'est pas sr, car dans Lipit-Itar 2, -ki-tu-gu-la-mu (l. 18) est une pithte du palais, dont le nom est donn la ligne prcdente (E-mete-namlugala, l. 17). Un duplicat supplmentaire conserv au Erie Historical Museum a t signal par R. Veenker, JCS 46, 1994, p. 126 (EM 6). p. 220 Zimri-Lim 3. Il n'est pas sr qu'on doive restituer [di Tuttul] la fin de la l. 3 (cf. FM V, p. 182 n. 90). Sur la glace Mari, depuis l'article de P. Charlier signal n. 1, voir F. Joanns, L'eau et la glace", dans FM II, Paris, 1994, p. 137-150. p. 242-243 Lipit-Itar 5. Le rapprochement fait par l'A. la suite de M. Sigrist entre l'inscription Lipit-Itar 5 et le nom d'anne commmorant le creusement du canal de Ninki est abandonner. Le mot akkadien hirtum dsigne avant tout le foss qui borde l'extrieur le mur des villes (voir les ex. runis par le CAD H, p. 198b 39 ; dans ARM I 139, on voit que ce foss peut tre rempli d'eaux poissonneuses). Dans ce sens, hirtum n'a pas d'quivalent en sumrien et c'est pourquoi les scribes utilisent dans ce cas le mot akkadien. Ce dont parle Lipit-Itar 5, c'est donc du creusement des douves" d'Ur (cf. le possessif -bi): D. Frayne avait parfaitement raison de traduire I dug its moat". On retrouve exactement la mme expression, propos de la muraille d'Ur (re)btie par Warad-Sn: davvero scavato il fossato (p. 273 Warad-Sin 21 l. 94 hi-r-tum-bi hu-mu-baal). De mme dans le rcit de la construction de Dr-Samsu-iluna (Samsu-iluna 8, p. 249), o l'A. a traduit le texte sumrien (70) i hi-ri-tum-bi (71) im-mi-in-ba-al par ne scav l'alveo", le creusement du foss tant suivi par l'accumulation de terre, puis la confection des briques et enfin la construction de la muraille40 . Lipit-Itar 5 n'est donc pas une iscrizione politematica", qui mlangerait des vnements de dates diffrentes. p. 244 Hammu-rapi 7: ka i (l. 48) n'est pas l'imboccatura" d'un canal (embouchure", c'est--dire son extrmit), mais l'endroit de la prise d'eau41 : c'est bien entendu cet endroit qu'il faut protger militairement, pour viter que l'ennemi ne vienne condamner la drivation. Par ailleurs, le nom de la forteresse a t malencontreusement coup: ce n'est pas Mura di Sin-muballi", il padre mio, che m'ha generato": abim wlidiya fait partie du nom, comme l'avait indiqu D. Frayne (Dr-Sn-muballi-abim-walidiia"). L'A. commente la fin de l'inscription ainsi: Qui, tutto eccezionalmente, il re si preoccupa della fama di suo padre" (p. 244-245 n. 5). On a d'autres exemples: ainsi, Sn-iddinam fit faire post mortem une statue de son pre Nr-Adad, qu'il installa dans la cour de l'Ebabbar de Larsa (Sin-iddinam 1, p. 344-345). On peut noter par ailleurs que la mmoire de Sn-muballi fut galement clbre par son petit-fils, lorsqu'il rpara la muraille de Nippur (Samsu-iluna 2). p. 245 Samsu-iluna 5. L'A. a eu raison de mettre en doute le rapprochement de cette inscription avec le nom de l'an 17, qui a t suggr par D. Frayne (RIME 4, p. 380). Aux arguments lexicaux qu'il donne, on peut ajouter un autre, de nature gographique: le nom d'anne parle des forteresses de l'Emutbal, donc de l'ancien royaume de Larsa annex par Hammu-rabi. Or les forteresses restaures par Samsu-iluna avaient t bties par Sumu-la-El, donc en Babylonie du nord (c'est sr pour Lagaba, proche de Ki, et Pada, proche de Dilbat): il ne peut donc s'agir des mmes. On notera que dans Le iscrizioni p. 660, l'A. n'a pas maintenu de distance avec l'hypothse de D. Frayne, ce qui le conduit tort voir dans cette inscription un esempio di autentica mistificazione della verit storica" (p. 660; idem dans son article des Ml. Schretter, p. 599). p. 250 n. 4 Ammi-ditana 2: la nouvelle traduction propose pour la l. 4' est convaincante: ana bltiya mansu'am la nam (quand les dieux eurent dcid) que ma seigneurie n'aurait pas lever un signal de reddition". p. 252 Jahdun-Lim 1. Contrairement ce qu'indique l'A. (p. 252 n. 4), Dagan (l. 9-14) n'est pas il dio dinastico" de Yahdun-Lim (cf. infra p. 156). L'expression hippam nashum (l. 21-23) est maintenant lucide; elle signifie mettre fin aux problmes" (cf. en dernier lieu J.-M. Durand, LAPO 17, 1988, p. 199 avec biblio. antrieure). Le passage l. 28-30 a fait l'objet d'une nouvelle interprtation par J.-M. Durand42: J'ai suspendu 39.!Voir en particulier la variante du nom de l'an 6 d'Abi-sare: mu i hi-ri-tum bd Larsa ba-ba-al (M. Sigrist, Larsa Year Names, IAPAS 3, Berrien Springs, 1990, p. 13). Et noter dsormais l'interprtation trs neuve de TCL XVII 77 par K. R. Veenhof dans AbB XIV no131. 40.!Voir aussi en akkadien Jahdun-Lim 1 (31) bd ma-ri e-pu-u (32) hi-ri-s ah-ri (Costruii le mura di Mari e ne scavai il fossato", p. 252); idem l. 33-34 et 43-44. Le canal (nrum) qui alimente DrYahdun-Lim (l. 47) est bien distingu du foss (hirtum) qui entoura la ville (l. 44). Voir galement ci-dessous ad p. 274-276 Hammu-rapi 2. 41.!Plus loin, l'A. a montr qu'il tait au courant (p. 297 n. 10); il s'agit donc ici d'un simple lapsus. 42.!J.-M. Durand, La matrise de l'eau dans les rgions centrales du Proche-orient", Annales, Histoire, Sciences sociales 57/3, 2002, p. 561-576 (p. 566).

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le baquet puiser dans mon pays" (en considrant que l. 30 -ha-al-li-iq venait du verbe ulluqum suspendre"). Le mme auteur propose galement de traduire sawm (l. 35) par terrain non accident". p. 253 Jahdun-Lim 1: l. 75, hidirtum a t traduit par malheur" (J.-R. Kupper), bad news" (D. Frayne), suivis par l'A. (calamit"). Cependant, trois exemples dans des lettres de Mari montrent que le mot tait employ avec le sens technique de lamentation" en contexte funraire43 ; un tel sens convient trs bien au contexte de la prsente maldiction. p. 261 Damiq-iliu 1: corriger che provvede al mantenimento di Ur" en di Nippur" (2) sag-s- (3) nibru. L. 11: n'est pas traduit (retto approvvigionatore dell'santuario Egalmah"). p. 262 Nur-Adad 7. L'A. indique que tra il regno di Sumu-El e quello di Nur-Adad, Larsa sub un attacco dall'esterno (forse a opera di Ilu-umma, re d'Assiria". Il s'agit d'une hypothse formule par van Dijk en 1965, mais l'tat du dossier a bien chang. L'A. aurait pu consulter M. Van de Mieroop, Society and Entreprise in Old Babylonian Ur, BBVO 12, Berlin, 1992, p. 58-60, qui donne une interprtation bien diffrente. De toute faon, la nouvelle chronologie palo-assyrienne (cf. infra p. 150) situe la fin du rgne d'Iluuma vers 1974, donc bien avant l'avnement de Nr-Adad (1865). Par ailleurs, faire un lien entre la prsence d'une liste de prix (tarif") la fin de l'inscription et le statut d'usurpateur de Nr-Adad pourrait sembler premire vue une ide intressante et susceptible d'tre prolonge. Sn-kid (lui aussi mont sur le trne vers 1865) termine galement nombre de ses inscriptions avec des tarifs"; et c'est lui aussi un usurpateur. L'on pense aussi Sams-Addu (cf. ami-Adad 1, p. 197); mais Sn-iddinam tait le fils et successeur de Nr-Adad et il a lui aussi donn un tarif" (Sin-iddinam 6, p. 134). De mme, Sn-iqam tait le fils de son prdcesseur Snerbam, et dans son inscription no 1 figure aussi un tarif" (p. 347). L'ide me semble donc abandonner. Enfin, ce n'est pas seulement l'evidenza interna" qui permet d'attribuer cette inscription Nr-Adad; D. Frayne a pu mettre Nur-Adad 7 en rapport avec un nom d'anne de ce roi, ce qui confirme la restitution de son nom l.!17. p. 265 n. 5 Sin-iddinam 14: que Dumuzi ait t la divinit poliade de Bad-tibira ressort aussi de nombreux documents administratifs, en particulier deux dossiers dats de Ab-sar/Sm-El et Samsu-iluna44. p. 266 Warad-Sin 18: aprs estendere la citt", ajouter di Ur"; idem p. 268 dans Warad-Sin 20 (l. 15). p. 269 Warad-Sin 21: le barrillet de Babylone n'y fut sans doute pas apport comme bottino di guerra", mais faisait partie des biens apports avec eux par les habitants du Sud qui durent se rfugier dans le Nord aprs l'an 11 de Samsu-iluna (voir CRRAI 38, p. 212). p. 271 Warad-Sin 21: la l. 52 est difficile comprendre, mais n'est pas endommage: il faut donc supprimer les crochets de [restaurarne (?) i ] caduti in rovina". p. 272 n. 3 et 4 Warad-Sin 21: il est trs peu vraisemblable que le roi se vante (l. 80) d'avoir difi la muraille d'Ur cinque mesi (appena) dopo la sua intronizzazione": l'A. oublie ici que cette construction a t commmore dans le nom donn l'an 10 (11 selon la liste de Chicago) de Warad-Sn. Par ailleurs, dans l'inscription Warad-Sin 20, relative la mme construction, Kudur-mabuk porte le titre de ab-ba Emut-bala, qui a succd vers l'an 7 celui de ad-da- kur mar-tu (D. Frayne, RIME 4, p. 202). Ces cinq mois" n'indiquent pas le moment o la muraille a t faite, mais la dure de sa prparation. C'est un topos que d'voquer la rapidit avec laquelle les briques sont fabriques: en deux mois dans Samsu-iluna 5 (sum. l. 59-60 // akk. l. 55-56), une anne dans Samsu-iluna 3 (l. 76-77, dification de la muraille comprise, et il s'agit de celle de Sippar). p. 273 Warad-Sin 21: on aurait aim une note expliquant davvero ammassato il terrapieno" (traduisant l. 95 ma-du-um-bi hu-mu-dub, que D. Frayne avait rendu par I heaped up its "). C'est manifestement par analogie avec une inscription comme Samsu-iluna 845 que ma-du-um apparat comme quivalent de sahar. Par ailleurs, la l. 111 aurait mrit commentaire: l'A. traduit gi-ub ti n-du# ha-la-nam-lugal-la, de faon trop large, par come sorte une vita piacevole (tutte cose che sono) appannaggio della regalit". La ligne forme une unit en soi; la deuxime partie ne conclut pas l'numration qui dbute l. 109. Ce qui est ici remarquable (et qui ma connaissance n'a pas encore t remarqu), c'est l'allusion aux procdures de partage d'hritage46 : ha-la est la part de l'hritier, qui lui a t dvolue par tirage au sort (gi-ub). Warad-Sn demande Nanna comme lot: la vie, chose bonne, part qui revient la royaut".

43.!Voir ARM XXVI/1 11: 9, XXVIII 17: 7, ainsi que FM VII 45: 5; les trois exemples (hasard de la documentation?) concernent la cour d'Alep. Cf. mon tude Le roi est mort, vive le roi!" Les funrailles des souverains amorrites et l'avnement de leur successeur", paratre. 44.!Voir en dernier lieu R. Kutscher, The Cult of Dumuzi/Tammuz", dans Ml. Artzi, Bar-Ilan, 1990, p. 29-44. 45.!RIME 4, p. 390-391 Samsu-iluna 8: (68) bd-sa-am-su-i-lu-na-a (69) b-in-d (70) i hi-ri-tum-bi (71) im-mi-in-ba-al (72) sahar-bi im-mi-in-dub. 46.!Voir Archives familiales, p. 176.

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p. 273-274 Hammu-rapi 1: selon l'A., il s'agit d'une inscription politematica", qui clbrerait la fois l'dification d'un mur et le creusement d'un canal. Le dbut de l'inscription est clair: Hammu-rabi commmore l'dification d'une digue (e si-ga) pour viter que les champs ne soient inonds (l. 15-16). On est donc dans un contexte agricole. L'ide que le mur du clotre soit construit sur cette digue (selon l'interprtation de D. Frayne 47 ) parat difficile admettre, vu ce contexte. Or on doit remarquer que la l. 17 manque dans l'exemplaire B et que gu(A.KA)-ba n'est pas identique ugu(U.KA)-ba, de sorte que la traduction upon it" est conjecturale: il n'est donc pas certain que le mur du clotre soit construit sur cette digue. J'hsiterais par consquent suivre les conclusions topographiques de D. Frayne: Hammurapi merely re-dug the [Aya-hegal] canal to pile up the dike on which the cloister wall was built. This also tells us that the cloister at Sippar, at least at Hammurapi's time, fronted the Aya-hegal canal" (ARRIM 2, p. 30a). p. 274-276 Hammu-rapi 2. Il aurait t intressant d'indiquer la discordance observe en l'occurrence entre les donnes textuelles et archologiques. en croire l'inscription de Hammu-rabi, son but tait double. Il s'agissait d'abord d'assurer la protection militaire de Sippar grce une haute muraille. En tmoigne le nom que celle-ci reut: Sur l'ordre de Utu/ama, Hammu-rabi n'a pas de rival". Le roi souhaitait ensuite assurer la prosprit de la rgion grce au creusement d'un canal: J'ai ainsi mis la disposition de son territoire une eau perptuelle". Or les recherches archologiques sur le Tell Abu Habbah48 ont montr que la muraille entourant le site tait avant tout une digue destine le protger contre les inondations, ce dont le texte ne parle pas49 ; on constate donc un dcalage entre la rhtorique traditionnelle et le but rel des travaux50 . De ce point de vue, Hammu-rapi 12 est intressant, car il y est bien question d'un marcage (apparum) qui entoure la ville. Celui-ci est cependant prsent de manire positive, ce que l'A. a ainsi interprt: L'operazione contribuiva a un tempo all'inespugnabilit della citt e alla creazione di grandi aree coltivabili" (p. 277 n. 1). Quand on voit les efforts renouvels de Hammu-rabi et de Samsu-iluna pour diminuer les inondations dans la rgion51 , on peut douter de cette interprtation; de toute faon, un apparum est riche en ressources naturelles (roseaux, poissons, etc.) mais ne constitue nullement une zone cultivable. En fait, la cl est donne par Samsu-iluna 7, o est dcrite la construction de la muraille de Ki: (120) hi-ri-s ih-ri (121) ambar u-ta-s-hi-ir-u. La traduction de l'A. ne rend pas compte de la ralit: ne scav il canale; la circond tutt'intorno di terreni allagati" (p. 284). Il faut comprendre: j'ai creus son foss, j'en ai fait faire le tour par un apparum". On voit ici que la traduction traditionnelle de apparum par marcage" est inapproprie: hirtum dcrit le foss proprement dit, apparum le rsultat, une fois le foss rempli d'eau. p. 274 Hammu-rapi 2: un duplicat NB comportant la fois le texte sumrien et akkadien, dcouvert dans la fameuse bibliothque de l'Ebabbar, a t publi par K. Al-Adhami, A New Hammurabi's Text from Sippar", Sumer 50, 1999/2000, p. 1-6 (copie, transcription et traduction). p. 277 Hammu-rapi 12: la traduction ajoute des lments inutiles: davvero scavai (il letto del)l'Eufrate (per ricaverne un nuovo canale che arrivasse) fino a Sippar": Abu Habbah se situait directement sur un des bras de l'Euphrate.Document tlcharg depuis www.cairn.info - - - 89.181.189.49 - 21/02/2012 04h25. P.U.F.

p. 277-278 Samsu-iluna 2: une domination de Sn-muballi sur Nippur n'est pas autrement atteste. Ce qui est document, c'est la prise d'Ere (cf. nom de l'an 15). Il serait d'autre part tonnant qu'un seul exemplaire de ce cne ait t retrouv Nippur, si l'inscription concernait vraiment la muraille de cette ville. On peut alors se demander si Samsu-iluna n'aurait pas lgrement distordu l'histoire, en confondant Ere et Nippur. Une autre possibilit serait que l. 23 on doive restituer un autre nom que celui de Nippur. J. Oelsnser, ARRIM 8, 1990, p. 47 a transcrit [B]D $E[n-ll]"# ; sa copie p. 48 montre bien qu'il ne reste pas grand'chose du toponyme. Par ailleurs, le nom de la muraille (l. 39) a t corrig en -!ur-ma-ta-t[im] = Schtze-die-Lnder" par R. Borger, Die Stadtmauer von Nippur zur Zeit Samsuilunas", NABU 1995/5. L'abandon de la lecture antrieure (markas mattim) supprime tout rapprochement avec le nom de Nippur (corriger en ce sens la n. 6 p. 278). p. 280 Samsu-iluna 3: doit-on ici prendre Samsu-iluna en flagrant dlit de mensonge", lorsqu'il dit qu'aucun de ses prdcesseurs n'a pu (re)construire la muraille de Sippar? Son affirmation est d'autant plus tonnante que pour Nippur, il cite le travail de son grand-pre: pourquoi oublierait-il ici le travail de Hammurabi (cf. Hammu-rapi 2 et 12)? 47.!D. Frayne & V. Donbaz, Hammurapi and the Wall of the Cloister", ARRIM 2, 1984, p. 28-30. 48.!H. Gasche & R. Paepe, The Surrounding Wall of Ab Habbah(Sipar) in Relation to That of Tell edDr and to the Regional Fluviatile System", dans L. De Meyer (d.), Tell ed-Dr 3, Louvain, 1980, p. 37-52. 49.!La ralit de celles-ci apparat clairement, en revanche, dans Hammu-rapi 1. 50.!C'est un aspect qui est ajouter mon tude sur La politique hydraulique des rois palobabyloniens", Annales, Histoire, Sciences sociales 57/3, 2002, p. 545-559. 51.!Voir S. W. Cole & H. Gasche, Second- and First-Millennium BC Rivers in Northern Babylonia", dans H. Gasche & M. Tanret (d.), Changing Watercourses in Babylonia, MHEM V/1, Gand & Chicago, 1998, p. 1-64, qui ont interprt en ce sens le nom de l'an 3 de Samsu-iluna (p. 13 n. 53); j'ai prolong leur proposition dans OBO 160/4, p. 173 n. 809.

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p. 282 Samsu-iluna 7: l. 8 uru ki ma-ha-za-am re-e-ti-a-am est traduit de manire inexacte la pi antica tra le citt sacre". Il n'y a ici aucune comparaison avec d'autres villes (cf. en dernier lieu le CAD R, p. 275a: Kish, the age-old cult center"). Par ailleurs, la traduction a omis deux lignes aprs Inanna/Itar, la sua figlia prediletta": (24) be-el-tam a i-lu-s (25) la i-a-an-na-nu la dame dont la divinit ne peut tre gale". p. 283 n. 1 et p. 284 n. 7 Samsu-iluna 7: le lien entre guerre et activits de construction peut tre ici prcis. En effet, la squence chronologique est loin d'tre immditate: les victoires sur Rm-Sn II et sur Iluni (l. 93110) datent de l'an 11 (cf. NABU 1998/29 et depuis OBO 160/4, p. 340-341), alors que la construction de la muraille de Ki n'a t commmore que dans le nom de l'an 24. p. 283 n. 2 Samsu-iluna 7: la l. 59, qui dfinit Samsu-iluna comme cration" (lipit qtim) de Zababa et Itar, n'est nullement une incoerenza". Elle permet simplement de montrer que le commentaire de Samsuiluna 3: 34-35 donn p. 279 n. 5 est faux. L'A. avait cru que la dfinition de Samsu-iluna comme lipit qtim de ama avait un rapport avec son nom (thophore de ama, sous la forme amorrite Samsu-). On voit qu'il n'en est rien: le roi est dcrit comme lipit qtim de la (ou des) divinit(s) poliade(s) de la ville laquelle se rapporte l'inscription, ama Sippar (Samsu-iluna 3) ou Zababa et Inanna Ki (Samsu-iluna 7). p. 285 Ammi-ditana 1: l'pithte l. 6 lugal-da-ga-a[n]-kur-mar-tu-a est traduite re del territorio insediato (?) di Martu". La mme pithte est traduite re del territorio del paese di Martu" dans Hammu-rapi 8 et 9 (p. 164) et re del distretto (?) di Martu" en Hammu-rapi 11 (p. 317). En fait, elle signifie roi de tout le pays amorrite", comme l'a montr M. Stol, Studies in OB History, p. 84 et n. 54 (pour da-ga-an dans un autre contexte, cf. Guerra p. 270 n. 4). p. 287 n. 1 Anam 4: la note aurait pu prciser que le pre d'Anam, Ilan-eme'a, n'tant pas connu comme roi d'Uruk, la carrire" de son fils pose problme: s'agirait-il d'un usurpateur? Cf. OBO 160/4, p. 111. Par ailleurs, gu-nu-un-di-dm l. 10 n'est sans doute pas le nom d'une structure hydraulique, mais un qualificatif de l'eau du foss qui entoure le mur. Le rapprochement avec Anam 5 (p. 174) pose toujours un problme. p. 287 Aduni-jarim 1: les l. 14-18 sont difficiles. Comme le texte est tout entier en akkadien, y compris, fait rarissime, les indications de nombre (l. 10, 14, etc.), la lecture sumrienne S'.A propose par D. Frayne l. 17 est peu probable. Cependant, la traduction retenue par l'A., d'aprs une suggestion ancienne de Edzard, est invraisemblable dans le contexte: all'ottavo anno il mio prezzo sul mercato era sceso davvero a mezzo siclo", et suppose en outre de corriger la l. 17: (14) i-na sa-mu-un-tim (15) a-tim (16) ma-hi-ri (17) a-na zu-za (18) [l]u i-tu-r. Les auteurs de IRSA avaient bien compris que l. 16 il ne peut s'agir que de mhirum adversaire". La lecture ba-a (de b ou ba'u moiti") pour la l. 17 et la traduction du CAD B (1965), p. 297b me semblent la meilleure solution: my adversary was reduced to half" (on corrigera de mme p. 289 Aduni-jarim 2). On s'tonne que l'A. ne connaisse que la proposition antrieure du CAD Z (1961). Une nouvelle fois, il ne s'agit pas d'une iscrizione politematica": on a affaire la construction de deux murailles (intrieure et extrieure) et de leur foss respectif.Document tlcharg depuis www.cairn.info - - - 89.181.189.49 - 21/02/2012 04h25. P.U.F.

p. 289 Aduni-jarim 2: j'ai du mal comprendre pourquoi l'A. considre cette inscription, plus brve, comme postrieure Aduni-jarim 1. Il me semble que cette dernire, par l'ajout d'une guerre et de travaux supplmentaires la fin du texte (l. 43-51), doit naturellement tre tenue pour plus rcente: ds lors, les considrations de l'A. sur la dformation des vnements par le roi (a scopo di propagandistica mistificazione degli eventi") ne sont pas retenir (corriger de mme Le iscrizioni, p. 659-66052). p. 291 n. 8 Takil-ilissu 1. L'une des maldictions est ainsi formule: que Ea (et)Damkina arrachent ses fondations (idum) et dtruisent sa semence (= descendance)". La longue note sur cette maldiction aurait d relever le jeu de mot: le terme idum l. 32, seulement attest par l'onomastique dans cette acception et unique dans ce contexte, est ici employ parce que le travail consiste renforcer le temple par un mur de soutnement dont les fondations (idum l. 17) sont stables. p. 293 n. 8 Puzur-Sin 1001: l'A. en est rest la vision de Sams-Addu originariamente capo di una trib amorrea". Plus rcemment, il a t propos que sa famille ait exerc la royaut Agad (rf. dans OBO 160/4, p. 149). Mettre jour galement p. 330 n. 1 (o la bibliographie s'arrte Birot 1980). p. 295 Sin-iddinam 2: l'A. a omis d'indiquer les 4 duplicats (barrillets) dcrits par G. Beckman, New Examples of an Inscription of Sn-iddinam", NABU 1997/85. La traduction de a-du# (l. 18) par acqua potabile" est trop large (de mme qu'ailleurs). Il s'agit en fait d'une eau non saumtre, permettant notamment l'irrigation des champs de crales. Le seul endroit o une telle traduction est possible est Rim-Sin 15: 52, o anag eau potable" est prcd par -k: l, le roi parle explicitement de la nourriture et de la boisson procures son peuple. Voir galement le nom de l'an 24 du mme Rm-Sn53: Anne o le pasteur fiable Rm52.!L'A. a encore repris ce cas pour le moins douteux comme exemple de Verflschung' der historischen Wahrheit'" dans sa contribution aux Ml. Schretter, p. 599. 53.!Cf. M. Sigrist, Larsa Year Names, IAPAS 3, Berrien Springs, 1990, p. 52.

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Sn () creusa un canal double, procurant de l'eau potable (a-nag) une population nombreuse et transformant leur territoire en surfaces cultivables." p. 296 Sin-iddinam 2: la trad. des l. 45-46 est intressante: le passage (45) a-gam-ma-bi- (46) si-gal h-emmi-s avait t rendu par D. Frayne ainsi: I directed its great (course) straight into a swamp". L'A. propose de faon plus sduisante: davvero diedi un corso assolutamente diritto alle sue acque, che avevano deviato perdendosi in mille meandri" (avec n. 1: Lett.: le sue acque piegate"). L. 56: la bire se monte 4 SILA par jour (et non 2). p. 296 Rim-Sin I 15: ajouter la bibliographie Le Clerg d'Ur, p. 427 (rf. qui manque RIME 4, p. 291). L. 6, l'A. a suivi la restitution de D. Frayne, mais s'il s'agit bien de Larsa (n. 6), le terme bala est tonnant (on l'attendrait pour un roi, pas pour une ville; cf. d'ailleurs, propos du roi, l. 57 [ba]la-h-gl-la). Je proposerais plutt [i]-n[am-h] (cf. l. 12 i-h-gl). Les l. 6-7 deviennent: ils firent don d'un fleuve d'abondance et d'une eau ininterrompue". L. 26, 28 et 48: le nom de Rm-Sn est chaque fois prcd du dterminatif divin: Io, () il divino Rim-Sin". p. 298 Sin-abuu (?) 1001: j'ai propos qu'il s'agisse en fait d'une inscription du roi d'Enunna Ipiq-Adad II, en raison de la prsence de la desse Inanna-Kittum (OBO 160/4, p. 130 n. 558). p. 299 Aur-uballi I 3: on aurait attendu un commentaire de ce texte extraordinaire. Le roi indique qu'il a bouch un puits devenu inutile et ajoute: l'avenir, un roi qui aura besoin de ce puits pourra en ter la terre et en atteindre l'eau". Cette inscription est doublement contraire l'habitude: Aur-urballi annule le travail de son prdcesseur, Aur-nadin-ahhe, qui avait creus ce puits. Mais lui-mme invite un roi futur revenir en arrire en annulant son propre travail! p. 306 et n. 1 u-iliu 2: l'emblme offert par le roi aurait t montato su un legno altissimo". Cette traduction est intressante, mais n'est pas vraiment lgitime (le texte de RIME 4 l. 16 est gi buru#-a tum-ma; la traduction a tree fit for a (rich) harvest"). p. 306-7 Iddin-Dagan 2: la l. 6 en aa-ni dingir pa--a est traduite comme s'il n'y avait qu'une seule pithte: il signore che l'unico dio a manifestarsi visibilmente". D. Frayne a coup la ligne en deux: the lord who alone is a god, who shines forth". Il a sans doute raison, car on note, propos d'Enlil cette fois, en Ime-Dagan 6 i: 3 aa-ni dingir-ra-m, traduit (p. 307) che l'unico a essere dio", comme dans RIME 4 (who alone is a god"). p. 307 Ime-Dagan 6: Provenienza: ignota". Le texte provient en ralit de Nippur. C'est l'emplacement prcis sur le site qui est inconnu, d'aprs l'indication de RIME 4, p. 33: the clay tablet CBS 13996, excavated by the Hilprecht expedition, provenance unknown". Comparer avec Ime-Dagan 7 (RIME 4, p. 35): ex. 3. CBS 8634. From the Hilprecht expedition. From a platform located to the south of the Ekur". p. 308 Ime-Dagan 7: tant donn toute l'importance que l'A. accorde la question de savoir si c'est le nom du dieu ou celui du roi qui figure en tte du texte, on s'tonne de la traduction: Quando Enlil ebbe fatto prendere al divino Ime-Dagan, re di Sumer e Akkad, Ninurta, il suo amato campione, come esecutore (responsabile delle sue volont)". En outre, cette traduction (qui suit celle de D. Frayne) me parat inexacte: c'est Enlil qui choisit Ninurta comme commissaire-makim. Je prfre donc considrer que les l. 3-7 forment une incise et traduire (en suivant l'ordre du texte): Ime-Dagan, roi de Sumer et d'Akkad quand Enlil eut fait de Ninurta, son hros puissant, un commissaire-makim il (= Ime-Dagan) fit pour lui (= Ninurta) une arme-ita, masse cinquante ttes." p. 310 n. 9 Sin-iddinam 15: pour un commentaire des pithtes du dieu Ikur extraordinairement abondantes dans ce texte, voir D. Schwemer, Die Wettergottgestalten Mesopotamiens und Nordsyriens, Wiesbaden, 2001 (index p. 921b sub RIME 4.2.9.15). p. 311 n. 2 Sin-iddinam 15: L. 27: u-nigin-bi du# avait t traduit par D. Frayne ( la suite de P. Michalowski) whose compassion is good". L'A. propose: che fa tornare positivi i bilanci", ce qui ne correspond pas au texte. p. 312 n. 4 Warad-Sin 13: corriger le lapsus ai domin di Laga" en di Larsa". Les l. 7-9, qui indiquent que Nanna reoit respectueusement dans l'Ekur les instructions de son pre, peuvent tre vues comme un cho de la situation institutionnelle que connaissait alors le royaume de Larsa, Warad-Sn recevant ses instructions de Kudur-mabuk, qualifi ailleurs de padre naturale" (a-a-ugu; cf. Warad-Sin 11: 8; 12: 9; 16: 36), comme ici Enlil l. 9. p. 313 n. 5 Warad-Sin 13: Si tratta di una sorta di celdonomanzia (i-gar)" ( la suite de Falkenstein, Divination, p. 66) . En ralit, i-gar (akk. egirrum) est le mot favorable que le dieu (ou le roi) envoie celui qui se prsente la porte du temple (ou du palais): voir Le Clerg d'Ur, p. 286. P. 313 n. 7 et 8 Warad-Sin 13: les l. 72-74 (alam u-de-a-mu () ma-ab-l) sont traduites de faon aberrante: una statua, (rappresentante un personaggio) che si tende verso di me(?), verso l'(opera) creazione delle mie mani". D. Frayne avait indiqu

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qu'on a l. 72 une graphie phontique pour d (RIME 4, p. 220) et traduit juste titre the statue of me praying". Il s'agit d'une statue de Kudur-mabuk dans la posture du kribum, main leve54. p. 316: corriger Warad-Sin (?) 2002 en 1002. p. 316 Kudur-mabuk 3: la bibliographie aurait d mentionner C. Wilcke, Kudurmabuk in Terqa", dans Ml. Kupper, Lige, 1990, p. 179-182. p. 318 n. 2 Hammu-rapi 11: on peut prciser que le nom d'anne du colophon correspond l'an 14 de Samsu-iluna. p. 322 Ipiq-Adad II 3: je me permets de renvoyer l'interprtation que j'ai donne de ce texte dans RA 93, 1999, p. 178-180 (la ville de Nerebtum, voue jusqu'alors au dieu Sin, a t donne par Ipiq-Adad II la desse Kititum). L'A. a raison de qualifier cette inscription d'unicum, mais l'uso del verbo donare"" (qium) n'a rien d'exceptionnel: il se retrouve en Sum-Amnanim 2 ou dans Ammi-itamar 1 (et dans bien des textes en sumrien: ba). p. 325 Iddi(n)-Sin 1: corriger la description: consacrazione (qudduum) di una tavola a Etar da parte del re". C'est la ville rebelle de Kulunnum qui est voue (qudduum) aux dieux, l. 21; l'offrande d'une table Etar est dcrite l. 25 avec le verbe aknum (comme celle d'une table Adad en Iddi(n)-Sin 2: 25 et Niba en Iddi(n)-Sin 3: 25). p. 327: cette inscription de Hammu-rapi, roi du pays de Hana", n'aurait pas d tre incluse, puisqu'on sait maintenant que ce souverain date de l'poque mdio-babylonienne (cf. A. Podany, JCS 43/45, 1991-93, p. 5362, l'A. n'ayant pu connatre le livre du mme auteur paru en 2002). p. 330 ami-Adad I 6: il me parat aujourd'hui que j'ai eu tort en 1984 de considrer que le pronom personnel dans ana simat qarrdtiu luku renvoyait Sams-Addu et non Etar. D. Frayne m'a suivi, ainsi que l'A. (cf. p. 330 n. 3). Cependant, dans tous les autres exemples analogues, le pronom renvoie la divinit laquelle l'objet est offert (on dispose maintenant des nombreux ex. runis par le CAD S, p. 179). Or la divinit est ici Etar-LUGAL. Certes, les permansifs l. 2, 4 et 5 sont au fminin; mais quand il est question de l'hrosme de cette divinit sexuellement ambigu, on conoit que le masculin soit employ. Sur ce problme, cf. B. Groneberg, Die sumerisch-akkadische Inanna/Itar: Hermaphroditos?", WO 17, 1986, p. 25-46. Peut-tre ce changement fminin/masculin explique-t-il que ce projet d'inscription n'ait pas t retenu (cf. NABU 1997/93). Par ailleurs, noter que ARM XXV 105 nous donne peut-tre la date de fabrication de ce lilissum, pour lequel 2 talents de cuivre auraient t dpenss (cf. N. Ziegler, FM V, p. 126 n. 409-410). p. 331 ami-Adad I 2001: corriger la traduction du nom du premier lion (et la n. 1): ce n'est pas Colui che ha messo il sigillo a chi era ostile a Samsi-Addu", mais celui qui trangle l'ennemi de Sams-Addu". Cf. J.M. Durand, kanqum = trangler"", NABU 1993/112 et sa suggestion dans FM V, p. 11 n. 72. Ces deux lions ne sont pas votifs": ils ont d tre placs par Sams-Addu la porte du temple d'Etar (cf. plus haut p. 139 ad p. 180 n. 2 Takil-ilissu 2).Document tlcharg depuis www.cairn.info - - - 89.181.189.49 - 21/02/2012 04h25. P.U.F. Document tlcharg depuis www.