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les jardins de louis xiv en peinture soutenez la restauration des tableaux de la galerie du grand trianon

les jardins de louis xiv en peinture - Palace of Versaillessulte un état de conservation médiocre et de présentation peu satis-faisant : repeints, chancis, état de surface chaotique

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titre rubrique

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les jardins de louis xiv en peinture

soutenez la restauration des tableaux de la galerie du

grand trianon

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Le grand trianon,palais de flore

Un palais d’agrément pour le roi

Construit en 1687 par Jules Hardouin Mansart sur l'emplacement du "Trianon de Porcelaine", le Grand Trianon est sans doute l'ensemble de bâtiments le plus raffiné de tout le domaine de Versailles. "Petit palais de marbre rose et de porphyre avec des jardins délicieux", selon la description de Mansart qui respecte à la lettre les indications de Louis XIV, il est un lieu de repos où le Roi peut se retirer et goûter les beautés de la nature entouré d'une compagnie choisie.

un hymne au printemps perpétuel

Très influencé par l'architecture italienne, ce palais, surnommé "palais de Flore", s'étend sur un seul niveau, placé entre cour et jardin, recouvert d'un toit plat, dissimulé par une balustrade autrefois agrémentée de groupes d'enfants, de vases ou de figures sculptées. Renommé pour ses jardins à la française, ordonnés et géométriques, "rempli de toutes sortes de fleurs, d’orangers et d’arbrisseaux verts" nous rapporte Félibien, le "Trianon de marbre" est entouré, dès sa construction, de plusieurs dizaines de milliers de plantes vivaces et tubéreuses. Enterrées en pots, afin de pouvoir être changées tous les jours, et créer ainsi, en toutes saisons, un spectacle fleuri et enbaumé, ces plantes offrent un décor vivant qui dialogue avec cette architecture ouverte sur les jardins.

l’empire de flore à trianon

La végétation pénètre à l'intérieur du "palais de Flore" par la vue des fenêtres mais aussi en envahissant les tableaux qui en ornent les murs. La galerie, reliant de part et d'autre du péristyle les deux bâtiments qui composent le Grand Trianon, est tout entière consacrée à l'évocation des jardins sous Louis XIV.

Vue du Grand Trianon en premier plan et du château de Versailles en arrière plan ToucanWings - Creative Commons By Sa 3.0

Vue du Grand Trianon et de ses parterres ©Thomas Garnier

Tableau de Jean-Baptiste Martin l'Aîné, Vue perspective du bosquet de la galerie des Antiques à Versailles

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la galerie des cotelle, un livre d'images

peintes des jardins de louis XIV

la commande de 1688

Au moment même où Louis XIV rédigeait la première ver-sion de Manière de montrer les jardins de Versailles, le mo-narque avait aussi désiré joindre l’image aux mots. Aussi, en 1688, ordonna-t-il de peindre un cycle ambitieux de 24 tableaux décrivant ces mêmes jardins. L’ornementation de la galerie reliant Trianon à Trianon-sous-bois fut confiée à trois artistes peintres entre 1688 et 1689. Jean Cotelle (1645-1708) se vit octroyer l’essentiel de la commande, Jean-Baptiste Martin l'Aîné (1669-1733) en réalisa un et Antoine Allegrain (1644-1736) deux.

un ensemble unique dans la peinture de paysage

Jean-Baptiste Martin l'Aîné et Etienne Allegrain animent leurs œuvres de personnages de la cour habillés en costumes contemporains. Jean Cotelle, rompu à la peinture d’his-toire, agrémente chaque vue topographique peinte, au premier plan, par un sujet mytho-logique ou littéraire faisant souvent référence à Ovide : à la fidélité de la description des bosquets répond le charme poétique des scènes s’y déroulant. La formation de Jean Cotelle comme miniaturiste est sensible dans son goût pour la pré-

cision des détails. A Trianon, il fut l’un des rares artistes à remettre au Roi des modèles miniatures de ses toiles : il exé-cuta ainsi toutes les vues de la galerie en petit format peintes à la gouache.

le témoignage du génie de le Nôtre

Ces toiles imposantes de la "galerie des Cotelle" témoignent du goût de Louis XIV pour le paysage et pour la nature dans la deuxième partie de son règne. Cet ensemble unique de peintures constitue un livre d’images, séduisant et précis, des bosquets, bassins, fontaines, pour certains disparus ou modifiés. Il permet de faire revivre les grandes inventions décoratives réalisées par Le Nôtre pour le Roi, par exemple

le boquet du Labyrinthe disparu en 1775, ou encore celui de l’Etoile modifié dès 1706 par Jules Hardouin-Mansart...

La galerie des Cotelle du Grand Trianon

Tableau d'Etienne Allegrain, La salle des festins ou salle du conseil

Vue du Grand Trianon ToucanWings - Creative Com-mons By Sa 3.0

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les jardins imaginés par louis XIV,une mémoire à préserver

des jardins de versailles...

Bien plus qu’un simple écrin de verdure, les jardins de Versailles constituent un prolongement du Palais. Véritable architecture végétale répondant aux perspectives des châteaux, ils en sont le contrepoint de plein air. Quadrillés par une succession de terrasses, de bassins, de parterres et de perspectives, ils incarnent le modèle du « Jardin à la Française ». Les Bosquets, dissimulés au coeur des espaces boisés, apportent par leur dessin, leurs

sculptures et leurs jeux d’eaux, surprise et fantaisie à cette stricte ordonnance. Autrefois utilisés comme lieux de réceptions et de concerts, ce sont de véritables salons en plein air, clos par des treillages. Ils furent maintes fois remaniés, sous Louis XIV d’abord, puis par ses successeurs et tout au long du XIXème siècle.

L'eau, jaillissante, cascadante ou calme reflet de la lumière, et la statuaire animent le Jardin. Vases, groupes sculptés et statues, dieux, héros de la mythologie et figures allégoriques, entraînent les millions de visiteurs, qui chaque année parcourent le parc dans un voyage de mémoire. Les bancs, en marbre et en pierre, accompagnent chaque promeneur dans sa découverte du jardin offrant, le temps d'une halte, l'occasion d'une rencontre, avec la nature, l'art, les autres, soi-même. Depuis la tempête de 1990, un magnifique projet se déploie: faire revivre dans leur précision, leurs contrastes, leur audace, leur beauté les jardins de Versailles. Depuis plus de vingt ans,

restaurations, reconstitutions de tracés historiques, plantations, projets ouverts à la création d'aujourd'hui ont pu voir le jour grâce au soutien, passionné et fidèle, de tous les mécènes de Versailles.

...Aux jardins peints de la galerie des cotelle

Dans la continuité des campagnes de mécénat « adoptez un arbre, un banc, une statue des jardins de Versailles », qui ont fédéré depuis 2005 plus de 700 mécènes, le château de Versailles propose aujourd'hui un nouveau projet mettant à l’honneur les jardins : la restauration des toiles peintes de la galerie des Cotelle au Grand Trianon représentant les jardins de Versailles tels qu'ils étaient sous Louis XIV. Chaque mécène, entreprise ou particulier, peut "adopter" le tableau de son choix et contribuer ainsi à rendre à cet ensemble d'exception sa splendeur d'antan en perpétuant le souvenir du Grand Siècle.

une restauration devenue indispensable

Les peintures de la galerie des Cotelle montrent des faiblesses, que le visiteur saisit au pre-mier coup d’œil. Il suffit de déambuler dans la galerie pour apercevoir sur un certain nombre des peintures des papiers japon posés sur les soulèvements de matière picturale. Ces « pansements » sont un palliatif temporaire à une situation préoccupante qui résulte de l’histoire matérielle des tableaux et de leurs conditions de conservation. Comme sou-vent, la vie des œuvres est peu connue au XVIIIème siècle, mieux documentée au XIXème-

siècle : ces toiles ont été décrochées des cimaises du Grand Trianon, mises en réserve au musée du Louvre, modifiées dans leur format, voire pliées pour certaines. En 1837, elles reviennent au Château pour être exposées dans le musée d’histoire de France. Mais c’est seule-ment en 1913, qu’elles reprennent leur place à Trianon après avoir été de nouveau restaurées. Des différentes restaurations réalisées au cours du XXème siècle, il ré-sulte un état de conservation médiocre et de présentation peu satis-faisant : repeints, chancis, état de surface chaotique. Sur les 24 ta-bleaux de la Galerie, 15 requièrent une restauration fondamentale concernant le support et la couche picturale, confiée à des restaura-teurs spécialisés dans chacun de ces domaines.

la science au service de l'art

Chaque tableau sera restauré dans les ateliers du Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF), situés dans la Petite Ecurie du Roi à Versailles. Conjointement au conservateur du Château en charge de la collection de peintures du XVIIème siècle, le C2RMF assurera le suivi scientifique des restaurations : organisation de comités de restauration ; recours à l’imagerie scientifique (ultra-violets ; infrarouge, radiographie) et si nécessaire, aux analyses chimiques et aux stratigraphies, documentation photographique à chaque étape de la restauration. Cette assistance technique permet de connaître les matériaux constitutifs de l’œuvre ; de mieux appréhender la technique de l’artiste et de comprendre les mécanismes d’altérations en vue des choix de restauration.

les tableaux de la galerie des cotelle

Faites revivre le jardin de plaisir et d’orgueil du Roi Soleil et reprenez le chemin jadis conseillé par Louis XIV dans Manière de montrer les jardins de Versailles.

Tableau de Jean Cotelle Vue de la fontaine de l'Encelade avec le festin de Lycaon

Tableau d'Etienne Allegrain Le bassin du Miroir d'eau et l'Isle royale

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Vue aérienne du bosquet de l'Arc de Triomphe et du bosquet des Trois FontainesToucanWings - Creative Commons By Sa 3.0

Tableau de Jean Cotelle Vue de l'Arc de Triomphe avec Vénus accueillant Mars

Tableau de Jean Cotelle Vue des Trois Fontaines avec Vénus exerçant les amours à tirer à l'arc

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choisissez votre tableau

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plan des jardins

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les tableaux À restaurer

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Budget estimatif pour la restauration fondamentale d'un tableau: 25 000 €

2013-2014

le bassin du miroir

Etienne AllegrainLe Bassin du Miroir d'Eau et l'Isle Royale

Bosquet de

l'encelade

Jean Cotelle Vue de la fontaine de l'Encelade avec le festin de Lycaon

Bosquet

du plat-fond

Jean Cotelle Vue des cinquante-deux jets de trianon avec Mars et Vénus devant Apollon et Vulcain

Bosquet des

trois fontaines

Jean CotelleVue perspective des Trois Fontaines avec des amours qui ratissent et qui s'arrosent

Bosquet de

l'Obélisque

Etienne AllegrainLa salle des Festins ou salle du Conseil

Bosquet des

trois fontaines

Jean Cotelle Vue des Trois Fontaines avec Vénus exerçant les amours à tirer à l'arc

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14Bosquet de la reine

Jean Cotelle Vue de l'entrée du Labyrinthe avec le cabinet des Oiseaux, des nymphes et des amours

bosquet du

thÉâtre d'eau

Jean CotelleVue du Théâtre d'Eau avec les nymphes s'apprétant à recevoir Psyché

bosquet de

l'arc de triomphe

Jean Cotelle Vue de l’Arc de Triomphe et de la France Triomphante avec des nymphes enchainant des captifs devant Mars et Vénus

parterre d'eau

Jean Cotelle Vue du Parterre d'Eau et des Cabinets des Animaux avec les prêtresses préparant un sacrifice à Vénus

bosquet de

l'arc de triomphe

Jean Cotelle Vue de l’Arc de Triomphe avec Vénus accueillant Mars

la salle des

maronniers

Jean-Baptiste Martin l'AînéVue perspective du bosquet de la galerie des Antiques à Versailles

parterres de TRianon

Jean CotelleVue des Parterres de Trianon avec Flore et Zéphyr

Bosquet

de l'Étoile

Jean CotelleVue de l’Étoile ou Montagne d'Eau avec Alphée poursuivant Aréthuse

Bosquet

des bains d'apollon

Jean CotelleVue du Marais avec Vénus consolant la nymphe Echo

les tableaux À restaurer

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Le bosquet de l'EnceladeSitué à proximité du bassin d’Apollon et du Grand Canal, il fut créé en 1675 sous le règne de Louis XIV lors des derniers travaux d’embellissement de cette partie du domaine du château de Versailles. C’est le seul bosquet subsistant de cette époque. Le lieu offrait une scénographie parmi les plus baroques des jardins de Versailles mettant en scène l’histoire d’Encelade, chef des géants révoltés contre Jupiter et les dieux. Après avoir entassé montagne sur montagne, Encelade, vaincu, disparaît sous les rochers qu’il a lancés contre le ciel; il tient à la main un dernier bloc et sa bouche s’ouvre pour une dernière imprécation que matérialise, au milieu du bassin, un jet d’eau vertical de 25 mètres, l’un des plus hauts de Versailles, conçu comme une allégorie, et faisant allusion à la victoire de Louis XIV sur la Fronde. A l’image du reste du parc, ce bosquet fut une œuvre collective puisqu’y collaborèrent la plupart des grands noms qui firent Versailles: Le Nôtre dessina le bosquet; Le

Brun projeta le groupe de l’Encelade, Marsy en réalisa la sculpture et les Francine, célèbre dynastie de fontainiers de Versailles, équipèrent le bassin de jeux d’eau. Le bosquet est triangulaire avec en son centre le bassin dont les rocailles imitent la lave de l’Etna. Tout autour, une pelouse est bordée par huit fontaines en pierre ainsi que par des topiaires en forme d’amphores et de fleurs. Une galerie en treillage entoure le bosquet, elle est ponctuée de quatre pavillons.Le tableau fut particulièrement précieux lors de la restauration, entre 1995 et 1998, du bosquet de l’Encelade dans son état de la fin du XVIIème siècle.

vue de la fontaine de l'encelade avec le festin de lycaon

jean cotelle (1645-1708)Peinture, huile sur toile, 1688Inv. M.V. 735Dimensions de l'œuvre: 201,5 x 137,5 cm

Le tableauAfin de renforcer le caractère exceptionnel du bosquet, Jean Cotelle n’hésita pas à ajouter à sa vue topographique la figure de Jupiter. Depuis le ciel, le roi des dieux foudroie le géant audacieux et suscite la terreur parmi les convives de Lycaon, ce roi d’Arcadie qui, selon Ovide, avait cherché à éprouver la divinité du père des dieux en lui servant à souper les membres de l’un de ses hôtes.Sur le devant est figuré le repas renversé de Lycaon. Dans le ciel, Jupiter lance la foudre.

État de conservation

La couche picturale de ce tableau présente un réseau de craquelures très saillant ainsi que des soulèvements localisés. Ces altérations trahissent une grande perte de cohésion des enduits du support transposé. De plus, la surface est recouverte d’un vernis oxydé hétérogène et de repeints désaccordés, qui altèrent les coloris et gênent l’appréciation du sujet.

Emplacement du bosquet : voir plan p. 10

Budget estimatif de restauration 25 000 €

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Le bassin du Plat-FondLe bassin des « Cinquante-deux jets », appelé aujourd’hui le Plat-Fond, se trouve dans les jardins du Grand Trianon. Il fut créé lors de la reconstruction de ceux-ci par Le Nôtre à partir de 1687 lorsqu’il s’occupa de modifier leur plan initial en leur donnant plus d’ampleur. De la même façon que pour les bosquets de Versailles, ceux de Trianon ont évolué en prenant différentes formes au cours des années.Le bassin du Plat-Fond d’abord dessiné de forme circulaire avec goulette d’où jaillissaient des jets d’eau, fut redessiné d’une manière plus élaborée. Il fut demandé au sculpteur Jean Hardy d’y placer des dragons de plomb en 1702.D'autres sculptures en plomb, Deux Amours fôlatrant sur un ilôt jonché de coquillages, de François Girardon vinrent compléter ultérieurement l’ornement du bassin.

vue des cinquante-deux jets de trianon avec mars et vénus devant apollon et vulcain

jean cotelle (1645-1708)Peinture, huile sur toile, 1688Inv. M.V. 777Dimensions de l'œuvre: 204,7 x 142 cm

Le tableauSur le tableau, Mars et Vénus, sont assis sur un lit de repos; dans le ciel on distingue Vulcain et Apollon.

État de conservation

La couche picturale de ce tableau présente un réseau généralisé de craquelures en saillie ainsi que des soulèvements localisés, sur lesquels des papiers de protection provisoires ont été posés. Ces altérations trahissent une grande perte de cohésion des enduits du support transposé. De plus, la surface est recouverte d’un vernis oxydé, hétérogène et de repeints désaccordés, qui altèrent les coloris et gênent l’appréciation du sujet.

Emplacement du bassin : voir plan p. 10

Budget estimatif de restauration25 000 €

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Le bosquet des Trois FontainesCréé par André Le Nôtre en 1677 en remplacement du Berceau d’Eau, le bosquet des Trois Fontaines est le seul mentionné sur un plan ancien comme étant « du dessin du

Roy», au point que certains auteurs ont été jusqu’à voir dans cette précision une participation directe du souverain à la conception et au tracé du bosquet. Situé dans la partie nord des jardins du château de

Versailles, entre le bosquet de l’Arc-de-Triomphe et celui de Rond-vert, à proximité du bassin de Neptune, il a retrouvé en 2005 sa magnifique composition et ses jeux d’eau voulus par le souverain grâce au mécénat de The American Friends of Versailles. Trois terrasses, dont chacune présente un bassin différent orné de rocailles, le composent. Dans le bassin inférieur, les jets forment une fleur de lys, au centre, des lances verticales et une voûte d’eau, en haut enfin, une colonne d’eau de cent quarante jets. Au contraire du Bosquet, symétrique, de l’Arc de Triomphe, le Bosquet des Trois Fontaines se caractérisait par l’absence complète de toute statuaire et même de tout décor sculpté ou architecture en élévation. Exemple unique parmi les quinze bosquets ornant les jardins de Versailles, il tirait exclusivement ses effets de l’association du végétal aux jeux d’eaux et se singularisait ainsi par son caractère naturel et son extrême pureté.Bien dissimulé par les treillages, ce bosquet avait été aménagé de manière à ce que le Roi, ne se déplaçant plus qu’ avec difficulté à la fin de son règne, puisse y venir en "roulette" grâce à des plans inclinés en marbre.

vue perspective des trois fontaines avec des amours qui ratissent et qui s'arrosent

jean cotelle (1645-1708)Peinture, huile sur toile, 1688Inv. M.V. 769Dimensions de l'œuvre: 200,5 x 137,5 cm

Le tableauCette vue est prise du côté du bassin du Dragon. Derrière le bosquet des Trois Fontaines représenté au premier plan, l’aile nord et l’avant corps du château de Versailles sont visibles. Sur la toile peinte de Jean Cotelle, de petits amours exécutent des travaux de jardinage.

État de conservation

La couche picturale de ce tableau présente un réseau généralisé de craquelures en saillie ainsi que des soulèvements localisés, sur lesquels des papiers de protection provisoires ont été posés. Ces altérations trahissent une grande perte de cohésion des enduits du support transposé. De plus, la surface est recouverte d’un vernis oxydé, hétérogène et de repeints désaccordés, qui altèrent les coloris et gênent l’appréciation du sujet.

Emplacement du bosquet : voir plan p. 10

Budget estimatif de restauration 25 000 €

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Le bosquet de l'Obélisque - anciennement salle des festinsSitué à l’extrémité nord-est du Château, le Bosquet de la Salle des Festins ou Salle du Conseil fut conçu par André Le Nôtre en 1671. Il était constitué d’une île entourée d’un canal de 50 jets d’eau dont l’accès se faisait par deux petits ponts tournants. Sur chacune des extrémités de l’île et aux quatre points cardinaux de celle-ci, des jets d’eau jaillissaient de quatre bassins. Le pourtour était animé de topiaires et d'amours en plomb doré provenant des quatre bassins des Saisons : Cérès, Flore, Bacchus et Saturne.Sous la direction de Jules Hardouin-

Mansart, le bosquet fut entièrement remanié en 1704. Le décor de plomb servit alors à l’ornementation des bassins du jardin du Grand Trianon. L’île centrale fut remplacée par un grand bassin élevé sur une base à cinq gradins entourée d’un canal. La fontaine centrale se composait de 230 jets d’eau allant jusqu'à 23 mètres de haut qui, lors du jeu de la fontaine, formait un obélisque qui donna son nouveau nom au bosquet.

La salle des festins ou salle du conseil

Etienne allegrain (1644-1736)Peinture, huile sur toileInv. M.V. 754Dimensions de l'œuvre: 260 x 137 cm

Le tableauLe tableau représente l'état Le Nôtre de la Salle des Festins. Sur le devant, un seigneur salue une dame accompagnée d’un cavalier. Plus loin d’autres personnages se promènent ou sont assis sur les gazons. Dans le fond, Louis XIV portant le cordon bleu, donne la main à une dame masquée.

Etat de conservation

Ce tableau est dans un mauvais état de conservation. La cohésion et l’adhésion de la couche picturale au support sont faibles, et le réseau de craquelures en saillie. Ces altérations trahissent une grande perte de cohésion des enduits du support. De plus, une hétérogénéité très marquée du vernis, des coulures et des tâches sombres maculant le ciel gênent considérablement l’appréciation du sujet : un important travail de nettoyage devra donc être entrepris.

Emplacement du bosquet : voir plan p. 10

Budget estimatif de restauration 25 000 €

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Le bosquet des trois fontainesCréé par André Le Nôtre en 1677 en remplacement du Berceau d’Eau, le bosquet des Trois Fontaines est le seul mentionné sur un plan ancien comme étant « du dessin du

Roy», au point que certains auteurs ont été jusqu’à voir dans cette précision une participation directe du souverain à la conception et au tracé du bosquet. Situé dans la partie nord des jardins du château de

Versailles, entre le bosquet de l’Arc-de-Triomphe et celui de Rond-vert, à proximité du bassin de Neptune, il a retrouvé en 2005 sa magnifique composition et ses jeux d’eau voulus par le souverain grâce au mécénat de The American Friends of Versailles. Trois terrasses, dont chacune présente un bassin différent orné de rocailles, le composent. Dans le bassin inférieur, les jets forment une fleur de lys, au centre, des lances verticales et une voûte d’eau, en haut enfin, une colonne d’eau de cent quarante jets. Au contraire du Bosquet, symétrique, de l’Arc de Triomphe, le Bosquet des Trois Fontaines se caractérisait par l’absence complète de toute statuaire et même de tout décor sculpté ou architecture en élévation. Exemple unique parmi les quinze bosquets ornant les jardins de Versailles, il tirait uniquement ses effets de l’association du végétal aux jeux d’eaux et se singularisait ainsi par son caractère naturel et son extrême pureté.Bien dissimulé par les treillages, ce bosquet avait été aménagé de manière à ce que le Roi, ne se déplaçant plus qu’ avec difficulté à la fin de son règne, puisse y venir en "roulette" grâce à des plans inclinés en marbre.

vue des trois fontaines avec vénus exerçant les amours à tirer à l'arc

jean cotelle (1645-1708)Peinture, huile sur toile, 1688Inv. M.V. 768Dimensions de l'œuvre: 200,5 x 137 cm

Le tableauCette vue est prise du côté du Bassin du Dragon. Sur le devant de la scène du tableau, des nymphes tressent des guirlandes et des amours, plus loin, se livent à divers jeux.

Etat de conservation

La couche picturale de ce tableau présente un réseau généralisé de craquelures en saillie ainsi que des soulèvements localisés, sur lesquels des papiers de protection provisoires ont été posés. On relève quelques lacunes de couche picturale, qui rendent compte de l’état avancé et évolutif des dégradations. Les altérations décrites trahissent une grande perte de cohésion des enduits du support transposé. De plus, une hétérogénéité très marquée du vernis, des coulures et des tâches sombres maculant le ciel gênent considérablement l’appréciation du sujet.

Emplacement du bosquet : voir plan p. 10

Budget estimatif de restauration 25 000 €

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Le bassin du MiroirEntouré d'allées en faisceaux, cette partie des jardins se focalisait sur deux grandes pièces d'eau : l'Ile Royale et le bassin du Miroir. Conçu de 1671 à 1680, l'aménagement de ce bosquet servit à assainir le terrain par la création de grands bassins. Commandé par Louis XIV vers 1702, le bassin du Miroir a bénéficié d'un dessin de lignes remarquables d'équilibre où deux forts jets animaient la géométrie. Il se trouvait à l’extrémité d’une grande pièce d’eau construite en 1674 et appelée l’Île d’Amour ou Île Royale sur laquelle avaient lieu les essais des maquettes de navires de guerre dans la partie nord-ouest des jardins du château de Versailles. Le thème de l'île au centre d'un bassin, récurrent chez André

Le Nôtre - il en réalise à Fontainebleau et à Chantilly - n'aura pas une longue vie à Versailles puisque l'île située au milieu du grand bassin s'effondrera en 1684. Non entretenue pendant la période révolutionnaire, l'île fut supprimée en 1817 par l’architecte Dufour, sur ordre de Louis XVIII et remplacée par le Jardin du Roi, jardin clos, tracé à l’anglaise. Seule la partie inférieure de la grande pièce d'eau du bassin du Miroir subsiste de l’aménagement originel, encore aujourd'hui accompagnée d'une partie de son décor sculpté original: deux grands vases de marbre blanc et les statues colossales d'Hercule et de Flore, copies des antiques romains Farnèse.

Le bassin du miroir d'eau et l'isle royale

Etienne allegrain (1644-1736)Peinture, huile sur toileInv. M.V. 753Dimensions de l'œuvre: 203 x 139 cm

Le tableauLe tableau représente les deux bassins, séparés par une allée transversale, et leurs sept gerbes d'eau jaillissantes. Sur le devant, des dames de la cour donnent à manger à des cygnes. A droite et un peu loin, Louis XIV conduit une dame masquée.

Etat de conservation

Ce tableau est dans un très mauvais état de conservation. Son support présente une tension faible et de légères déformations en partie basse, qui résultent de l’accumulation de corps étrangers au revers de l’œuvre, appelés scrupules. De nombreux papiers de protection sont visibles dans le ciel : ils jouent le rôle de « pansements » provisoires et préviennent les pertes de matière. Un réseau de craquelures en saillie accompagné de soulèvements trahissent une grande perte de cohésion des enduits du support transposé. La surface est très empoussiérée, et de nombreuses retouches anciennes sont désaccordées.

Emplacement du bassin : voir plan p. 10

Budget estimatif de restauration 25 000 €

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LE bosquet du théâtre d'eauCréé entre 1671 et 1674 par André Le Nôtre, le Bosquet du Théâtre d'Eau se situe dans la partie Nord du parc, à environ 200 mètres du corps central du Château. Parmi les bosquets du jardin de Versailles, celui du Théâtre d’eau avait la composition la plus aboutie, avec une multitude de fontaines dont les effets d’eau jouaient avec les architectures végétales et de treillages. La scénographie organisée selon trois perspectives en pattes-d’oie, était inspirée du Théâtre Olympique à Vicence de l'architecte italien Andrea Palladio. Le Bosquet du Théâtre d'Eau, conçu comme un théâtre de verdure avec une partie surélevée réservée aux acteurs et des gradins pour les spectateurs, fut le cadre de nombreuses fêtes sous le règne de Louis XIV. Archétype d'un décor baroque, il associe des matériaux contrastés - rocailles, plomb doré, topiaires - où l’eau se donne en spectacle, dans une savante composition de bassins, goulottes et fontaines, réalisées par Denis

jolly et la célèbre dynastie de fontainiers Francine. Son décor allégorique est l’œuvre de Charles Le Brun. Conçu à l'origine comme un bosquet à découvrir, le Théâtre d’Eau s’offrait à voir progressivement et jouait sur le secret de la révélation graduelle. Fragile et avec un coût d’entretien élevé, il fut modifié dés 1704. Très détérioré par la suite, le Théâtre d’eau fut détruit en 1775 sous le règne de Louis XVI pour faire place à un dessin d’allées et d’engazonnement sans aucune trace ou évocation de la magnificence de la composition d’origine. Cette nouvelle disposition lui valut son nom longtemps utilisé de Bosquet du Rond Vert. Trèsendommagé par les tempêtes de 3996 et 3999, il est depuis fermé au public.

vue du théâtre d'eau avec les nymphes s'apprétant à recevoir psyché

jean cotelle (1645-1708)Peinture, huile sur toile, 1688Inv. M.V. 737Dimensions de l'œuvre: 201 x 137,5 cm

Le paysagiste Louis Benech, associé à l'artiste Jean-Michel Othoniel,ont été choisis pour mener le réaménagement de l’un des bosquets préférés de Louis XIV. Ils redonneront vie au Théâtre d'Eau,aujourd'hui entièrement disparu mettant à l'honneur, au cœur desjardins, et pour la première fois de façon pérenne, la création contemporainefrançaise. Les travaux ont commencé en mai 2013 pour une réouverture au public prévue à l’été 2014, sous son nom originel de bosquet du Théâtre d’Eau.

Le tableauLe tableau de Jean Cotelle conserve le souvenir d’un des bosquets disparus de Versailles. En premier plan, il illustre la toilette de Vénus. Dans le fond, des amours dansent sur la scène.

Etat de conservation

L’état de présentation de cette peinture est très mauvais. Le vernis est oxydé, hétérogène et jauni. De nombreux repeints débordants et désaccordés perturbent l’appréciation des volumes et des coloris. De plus, toutes les frondaisons ont un aspect blanchi : cet effet visuel gênant est probablement lié à une altération de la matière originale. Le diagnostic de cette altération sera étayé par une étude des pigments verts utilisés par Jean Cotelle, que nous envisageons d’initier, à l’occasion de cette restauration, avec l’aide du C2RMF.

Emplacement du bosquet : voir plan p. 10

Budget estimatif de restauration 25 000 €

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Le bosquet de l'arc de triompheAménagé de 1679 à 1683 par André Le

Nôtre à l’est de l’allée des Marmousets, entre le Château et le bassin de Neptune, le Bosquet de l'Arc de Triomphe remplace le Pavillon d'Eau démoli en 1677. Seul bosquet à Versailles à acquérir une portée politique, il est dédié à la victoire de la France sur la Quadruple Alliance qui clôture la guerre de Hollande lors de la paix de Nimègue le 10 août 1678. A l'extrémité d'une des deux salles vertes composant le bosquet, sur un bassin de marbre blanc, trône le groupe en plomb doré de la fontaine de la France Triomphante, exécuté par les artistes Jean-

Baptiste Tuby et antoine Coysevox. La France est représentée vêtue à la romaine et assise sur son char. Elle brandit une lance de la main droite et de la gauche s’appuie sur un bouclier représentant le soleil et des fleurs de lys. Au pied du char, des trophées militaires et deux captifs, incarnant les puissances vaincues, se détournent de la France. A gauche, se trouvent l'Espagne, représentée par un homme assis sur un lion, et le Saint-Empire, identifiable à l'aigle impérial. Les deux animaux semblent terrassés et deux jets d’eau jaillissent de leurs bouches. Enfin, sur le bas du gradin, un dragon à trois têtes agonise, symbolisant l’échec de la ligue des Provinces-Unies, de l’Espagne et du Saint-Empire.Ce bosquet a perdu aujourd’hui une grande partie de son décor et seule la fontaine de la France Triomphante subsiste. A l'époque de Louis XIV, un grand arc de triomphe s'élévait dans la deuxième salle verte, donnant ainsi son nom au salon de verdure. Deux autres groupes sculptés en plomb doré décoraient les fontaines de la Victoire et de la Gloire qui, probablement fondues au XIXème siècle, n'ont pas traversé les époques.

vue de l’arc de triomphe et de la france triomphante avec des nymphes enchainant des captifs devant mars et vénus

jean cotelle (1645-1708)Peinture, huile sur toile, 1688Inv. M.V. 773Dimensions de l'œuvre: 201 x 137 cm

Le tableauLa vue du bosquet sur le tableau est prise du côté du parterre Nord. Les fontaines de la Victoire et de la Gloire encadraient encore la fontaine de la France Triomphante lorsque Jean Cotelle peignit ce tableau. Plusieurs personnages mythologiques viennent enrichir cette vue. Tandis que dans le ciel Vénus et Mars sont accompagnés par Cupidon, sur terre, au premier plan des nymphes libèrent des soldats de leurs chaînes et facilitent le triomphe de l’amour.

Etat de conservation

Ce tableau est dans un très mauvais état de conservation. Son support est faiblement tendu. De nombreux papiers de protection sont visibles dans le ciel : ils jouent le rôle de « pansements » provisoires et préviennent les pertes de matière. Un fin réseau de craquelures court sur toute la surface. De plus, un vernis irrégulier et microfissuré par endroits, créant des effets de blanchiment des tons, altère la fraîcheur et la vivacité de certains coloris.

Emplacement du bosquet : voir plan p. 10

Budget estimatif de restauration 25 000 €

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vue du parterre d'eau et des cabinets des animaux avec les prêtresses préparant un sacrifice à vénus

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LE PARTERRE D'eauEn face de l’avant-corps du Château, le Parterre d'eau est composé d'une grande terrasse rectangulaire ornée de deux grands bassins bordés d'une tablette de marbre blanc. Initialement entouré de gazon, cet ensemble fut modifié à plusieurs reprises et ne reçut sa forme définitive qu’en 1685. Le décor sculpté fut conçu et dirigé par Charles Le Brun. Chaque bassin est décoré de quatre statues couchées figurant les fleuves et les rivières de France : la Loire et le Loiret, le Rhône et la Saône, la Seine et la Marne, la Garonne et la Dordogne, auxquelles s’ajoutent quatre nymphes et quatre groupes d’enfants. De 1687 à 1694, les frères Keller, fondeurs, coulent dans le bronze, à l’Arsenal de Paris, les modèles fournis par les sculpteurs Jean-Baptiste

Tuby et antoine Coysevox. Les deux bassins du Parterre d'Eau reflètent la lumière et éclairent la façade de la galerie des Glaces. Pour Le Nôtre, la lumière est un élément du décor, au même titre que la verdure ; l'ombre s'équilibre avec la clarté. Ces deux compositions apparaissent comme le prolongement de la façade du Château et dominent la grande perspective d' André Le

Nôtre s’étendant sur 3200 mètres. Ouverte sur l’infini jusqu’à l’extrémité du Grand Canal, elle donne un aperçu sur le bassin de Latone et le bassin d’Apollon, bassins importants liés à la symbolique solaire chère à Louis XIV.Le parterre d’Eau ne saurait être séparé des deux fontaines, dites des Combats des Animaux, achevées en 1687, qui encadrent le grand escalier descendant vers le bassin de Latone. Six statues allégoriques décorent l’ensemble : l’Air, le Soir, le Midi et le Point du Jour, le Printemps et l’Eau. Elles font partie de la « Grande Commande » de statues en marbre faite par Colbert en 1674.

jean cotelle (1645-1708)Peinture, huile sur toile, 1688Inv. M.V. 766Dimensions de l'œuvre: 201 x 138 cm

Le tableauSur le devant du tableau, des prêtresses couronnées de fleurs offrent un sacrifice. Dans les airs, Jupiter et Junon, assis sur des nuages, sont environnés des dieux de l’Olympe.

Etat de conservation

Sur ce tableau, des lacunes en partie basse ainsi qu’un réseau de craquelures saillant sont le signe d’une dégradation évolutive de la cohésion et de l’adhésion de la couche picturale à son support transposé. De plus, le vernis est épais, irrégulier, oxydé et encrassé et quelques repeints désaccordés et débordants ponctuent la surface. Ces anciens matériaux de restauration ne sont plus intégrés visuellement : ils altèrent les coloris originaux et gênent l’appréciation du sujet.

Emplacement du parterre : voir plan p. 10

Budget estimatif de restauration 25 000 €

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Lebosquet de l'arc de triompheSitué au nord du Château à proximité immédiate du Bassin de Neptune, le Bosquet de l'Arc de Triomphe, construit par André

Le Nôtre entre 1679 et 1683, remplaçait le Pavillon d’eau démoli en 1677. A l’époque de Louis XIV le bosquet de l’Arc de Triomphe était considéré par certains comme la sixième merveille de Versailles.Le nouveau bosquet était composé de deux salles vertes dont l’une comportait dans le fond un arc de triomphe qui a donné son nom à ce salon de verdure. Ce frontispice était composé de trois portiques en fer doré et orné d'un grande quantité de jets d'eau. Il était entouré de chaque côté de buffets dorés accompagnés d'obélisques triangulaires percés à jour et au travers desquels on apercevait des jets d'eau. Au sol des goulottes ou petits canaux en marbre blanc avaient des gradins qui formaient de petites cascades. Dans la deuxième salle verte, les fontaines de la Gloire et de la Victoire, probablement fondues au XIXème siècle, n’ont pas traversé le temps. Au Nord, la fontaine de la France Triomphante par Jean-Baptiste Tuby et antoine Coysevox célèbre la victoire de la France sur la Quadruple Alliance clôturant la guerre de Hollande lors de la paix de Nimègue le 10 août 1678. C’est grâce à cette victoire que Louis XIV acquiert son surnom de « Louis le Grand ». À Versailles, ce triomphe est célébré sur le plafond du Salon de la Guerre afin de faire connaître à tous les hauts faits du souverain.Ce bosquet n’abrite aujourd’hui plus que la fontaine de la France triomphante qui a été récemment remise en place.

vue de l’arc de triomphe avec vénus accueillant mars

jean cotelle (1645-1708)Peinture, huile sur toile, 1688Inv. M.V. 772Dimensions de l'œuvre: 201,5 x 137 cm

Le tableauLa vue sur ce tableau est prise du côté du bassin du Dragon. Jean Cotelle y représente le triomphe de l’amour. Sur le premier plan, des nymphes et des amours portant les attributs de la chasse accompagnent Apollon sur son char. Dans le ciel, Vénus et les grâces accueillent Mars.

Etat de conservation

Le support de ce tableau est faiblement tendu et présente des déformations localisées. Des soulèvements ponctuels ainsi qu’un fin réseau de craquelures sont le signe d’une dégradation évolutive de la cohésion et de l’adhésion de la couche picturale à son support transposé. De plus, une hétérogénéité très marquée du vernis, des coulures, des tâches sombres maculant le ciel et des repeints désaccordés gênent considérablement l’appréciation du sujet.

Emplacement du bosquet : voir plan p. 10

Budget estimatif de restauration 25 000 €

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Le bosquet de la reine - anciennement bosquet du labyrintheConstruit dès 1669 par André Le Nôtre, le Bosquet du Labyrinthe fut achevé en 1675 lorsque Charles Perrault conseilla à Louis XIV de le remanier de manière à servir à l’éducation du Dauphin. Situé à l’ouest de l’Orangerie et au sud du parterre du Bassin de Latone, il fut l’un des bosquets les plus célèbres de Versailles. Il était composé d’une infinité de petites allées, tellement mêlées les unes aux autres qu’il était malaisé de les suivre et de ne pas s’égarer. Sur son parcours, à chaque carrefour, il comprenait trente-neuf fontaines ornées d’un bassin de rocaille fine où les animaux de plomb peints au naturel illustraient les Fables d’ésope. C'est avec les vers du poète Isaac de Benserade expliquant le sujet de chaque fable inscrit en lettres d'or sur une lame de bronze, que le fils de Louis XIV apprit à lire. A l’entrée de ce bosquet, deux statues étaient présentées: l’une était celle d'Esope par pierre Le Gros et l’autre était celle d'Amour tenant entre ses mains le fil d’Ariane par Jean-Baptiste

Baptiste Tuby. La première fontaine illustrait la fable "Le duc et les oiseaux". Tandis que le rapace paraissait au milieu d’un bassin de rocailles, de nombreux oiseaux remplissant un demi-dôme de treillage lui jetaient de l’eau en grande abondance, indignés par son chant lugubre et son vilain plumage. D’un réalisme extraordinaire, les sculptures de Jacques

Houzeau réhaussaient la fontaine de mille plumes colorées. Mal entretenu au XVIIIème siècle, le bosquet du Labyrinthe fut détruit sous Louis XVI lors de la replantation des jardins en 1775-1776. En 1778, dans sa nouvelle composition, le bosquet ne comportait ni vase ni statue, les allées serpentines des jardins anglais se mêlaient à la rigueur des tracés à la française.

vue de l'entrée du labyrinthe avec le cabinet des oiseaux, des Nymphes et des amours

jean cotelle (1645-1708)Peinture, huile sur toile, 1688Inv. M.V. 730Dimensions de l'œuvre: 201,5 x 137 cm

Ce serait dans cette partie des jardins qu’en 1785, un épisode de l’affaire du Collier eut lieu, évènement qui compromit Marie-Antoinette. Ce bosquet, dont le décor sculpté actuel fut mis en place à la fin du XIXème siècle, est aujourd’hui connu sous le nom de Bosquet de la Reine.

Le tableauLe tableau de Jean Cotelle représente l'état du Bosquet de 1675. Au premier plan, des nymphes et des amours prennent des oiseaux dans leurs filets.

Etat de conservation

La couche picturale de ce tableau présente un réseau généralisé de craquelures en saillie ainsi qu’un soulèvement dans le ciel, sur lequel un papier de protection provisoire a été posé. L’état de présentation de cette peinture est très mauvais. Le vernis est encrassé. De nombreux repeints débordants et désaccordés perturbent l’appréciation des volumes et des coloris. De plus, toutes les frondaisons ont un aspect blanchi : cet effet visuel gênant est probablement lié à une altération de la matière originale. Le diagnostic de cette altération sera étayé par une étude des pigments verts utilisés par Jean Cotelle, que nous envisageons d’initier à l’occasion de cette restauration, avec l’aide du C2RMF.

Emplacement du bosquet : voir plan p. 10

Budget estimatif de restauration 25 000 €

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la Salle des Maronniers - anciennement galerie des antiquesSituée entre le bosquet de la Colonnade et le Jardin du Roi dans la partie sud-ouest des jardins du château de Versailles, la Galerie des Antiques ou Galerie d'Eau fut aménagée entre 1680 et 1683 pour héberger la collection des statues antiques et des copies acquises par l’Académie de France à Rome. A cette époque les antiques sont répandus à Versailles, originaux de second choix ou copies dans les jardins, et pièces importantes dans les grands appartements, sorte de musée imaginaire, fascination pour un monde de références nécessaire à un grand roi, maître de la beauté idéale. Ce bosquet contenait une allée centrale bordée d’orangers, d’ifs taillés, ponctué de bassins. L’espace central, pavé de cailloux polychromes, était entouré de 24 statues sur socles, restaurées par les frères Marsy, chacune séparée par trois jets d’eau.Entièrement remanié en 1704, ce bosquet fut remplacé par celui qui porte encore aujourd'hui le nom de Salle des Marronniers, d'après les arbres placés à l'emplacement des statues. Il fut orné de huit bustes antiques et de deux statues représentant Antinoüs et Méléagre.

vue perspective du bosquet de la galerie des antiques à versailles

jean-baptiste martin l'aîné (1669-1735)Peinture, huile sur toile, 1688Inv. M.V. 758Dimensions de l'œuvre: 202 x 138 cm

Le tableauSur le tableau représentant l'ancienne Galerie des Antiques, des personnages du temps de Louis XIV se promènent dans le bosquet. Sur le devant, on remarque plusieurs charettes à bras servant à la promenade dans les jardins.

Etat de conservation

Le support de ce tableau est faiblement tendu. Des soulèvements ponctuels ainsi qu’un fin réseau de craquelures sont le signe d’une dégradation évolutive de la cohésion et de l’adhésion de la couche picturale à son support transposé. De plus, un encrassement prononcé du vernis, des coulures, des tâches et de nombreux repeints désaccordés gênent considérablement l’appréciation du sujet.

Emplacement de la salle : voir plan p. 10

Budget estimatif de restauration 25 000 €

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a d op t é

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LEs PARTERREs DE trianonSitués à l'extrémité du bras nord du Grand Canal, les jardins du Grand Trianon furent réalisés par le jardinier Michel II Le

Bouteux dès la construction du Trianon de Porcelaine en 1670 par Louis Le Vau.

Ils sont composés de deux parterres plantés de buis formant des rinceaux et des broderies. Ornés de plusieurs dizaines de milliers de plantes vivaces et tubéreuses en pots enterrées, leur dessin pouvait être changé tous les jours, à volonté, créant un spectacle fleuri et embaumé totalement unique. Des caisses d’orangers en faïence bleue et blanche venaient en ponctuer les angles et chaque parterre possédait des bassins. Ces plantes offraient un décor vivant qui animait la perfection de cette architecture tout entière ouverte sur les jardins. Lors de la reconstruction du Trianon de Marbre en 1687 par Jules

Hardouin-Mansart, André Le Nôtre s’occupa de modifier le plan initial des jardins en leur donnant plus d’ampleur. Il y traça des figures géométriques compartimentées en salles de verdure treillagées et maintint aux fleurs un rôle essentiel contribuant à la renommée de ce lieu et à son surnom de "Palais de Flore". Les jardins furent achevés après sa mort, en 1700, par Jules Hardouin-Mansart qui, en 1702, créa des bosquets et des salles de verdure. Il les agrémenta, entre autres, du Buffet d’eau, une fontaine décorée de marbres de différentes couleurs ornés de plombs sculptés. Les principales composantes de ces jardins subsistent de nos jours mais leurs dispositions s'avèrent appauvries par rapport à celles d'origine. Un programme de restauration permettra de redonner toute leur importance à cette composition majeure du Domaine de Versailles.

vue des parterres de Trianon avec flore et zéphyr

jean cotelle (1645-1708)Peinture, huile sur toile, 1688Inv. M.V. 776Dimensions de l'œuvre: 202,2 x 138,5 cm

Le tableauLe tableau montre les deux parterres, haut et bas, symétriques par rapport à l’allée menant au péristyle du Grand Trianon, entièrement recouverts de fleurs rares et odoriférantes. Les plantations dont les massifs étaient assez touffus formaient des compositions en bleu, blanc et rouge, couleurs du roi aussi bien que de la Vierge, à laquelle le vœu de Louis XIII de 1636 avait voué le royaume.Au premier plan, devant les parterres de Trianon, la déesse Flore endormie est visitée par Zéphyr voltigeant dans les airs. Flore est entourée de nymphes et d’amours. Lys, roses, tubéreuses composent un bouquet devant sa couche. Au fond, on distingue le palais de Trianon.

Etat de conservation

Sur ce tableau, le réseau de craquelures est généralisé mais non saillant. Le support est dans un bon état de conservation. En revanche, l’état de présentation de cette peinture est mauvais : on relève de nombreux résidus d’un ancien vernis oxydé et jauni, qui sont le témoin d’un ancien nettoyage irrégulier. De légers chancis de vernis et des repeints désaccordés perturbent l’appréciation des volumes et des coloris.

Emplacement des parterres : voir plan p. 10

Budget estimatif de restauration 25 000 €

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Le bosquet de l'ÉtoileLe Bosquet de l’Etoile, l’un des premiers bosquets à être aménagé dans la partie Nord des jardins du château de Versailles, a été conçu par André Le Nôtre en 1666 comme un cabinet de verdure aux allées tracées en étoile. Après sa création, le bosquet fut enrichi, en 1671, de nouvelles allées, qui lui conférèrent l’aspect d’une sorte de labyrinthe et d'un décor central de rocailles d’où s’élançaient une lance d’eau et onze jets, à l'origine de la nouvelle appellation de Montagne d’eau. Ce bassin fut détruit vers 1705. La partie nord des jardins, une des plus fantaisistes et brillantes de l'œuvre de Le Nôtre, est une de celle qui a le plus souffert des ravages du temps. Ce n’est que lors d’un dernier remaniement tardif, en 1706, que le bosquet sera à nouveau simplifié par Jules

Hardouin-Mansart et reprendra sa première appellation de bosquet de l’Etoile.Un mur circulaire de treillages - proche du système réalisé dans le Bosquet de l'Encelade - couronné d’une corniche décorée de vases de fleurs en faïence, formant cinq niches ornées de fontaines de rocailles, venait entourer la salle centrale s'ouvrant sur les allées en étoile. Suite à la tempête de 1999, une replantation complète des franges boisées du bosquet de l’Etoile a été effectuée. Il ne subsiste aujourd’hui que le tracé de ses allées dans l’attente d’un programme spécifique de restauration.

vue de l’étoile ou montagne d'eau avec alphée poursuivant aréthuse

jean cotelle (1645-1708)Peinture, huile sur toile, 1688Inv. M.V. 736Dimensions de l'œuvre: 201,5 x 137,5 cm

Le tableauLe peintre a représenté, au milieu du bassin, le dieu fleuve Alphée poursuivant la nymphe Aréthuse devant les autres nymphes effrayées au premier plan ; dans le ciel, Diane conduit son char.

Etat de conservation

Sur ce tableau, des soulèvements ponctuels ainsi qu’un réseau de craquelures légèrement saillant sont le signe d’une dégradation évolutive de la cohésion et de l’adhésion de la couche picturale à son support transposé. De plus, le vernis est irrégulier et microfissuré par endroits, créant des effets de blanchiment des tons : la profondeur des verts des feuillages est altérée. Quelques usures gênent la lisibilité des formes et des volumes.

Emplacement du bosquet : voir plan p. 10

Budget estimatif de restauration 25 000 €

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Le bosquet des bains d'apollon - anciennement bosquet du maraisSitué dans la partie nord des jardins de Versailles, au voisinage du Château, le Bosquet des Bains d'Apollon a remplacé le bosquet anciennement appelé "Le Marais" aménagé durant le règne de Louis XIV, entre 1670 et 1673, à l’instigation de Madame de Montespan. Au milieu d'un grand bassin carré dit du "Marais", de nombreux jets d’eau sortaient d’un chêne artificiel, ce qui lui valut également le nom de Chêne-Vert. En 1705, Jules Hardouin-Mansart conçut pour ce lieu un nouveau bosquet destiné à accueillir les trois groupes de marbre blanc, réalisés entre 1672 et 1677 pour la Grotte de Thétys. Le premier groupe représente, sous les traits d’Apollon, le Soleil accueilli, au terme de sa course diurne, par six nymphes. Ces sculptures sont de François

Girardon et de Thomas Regnaudin. Les deux autres groupes représentent des Chevaux du Soleil. Le groupe des chevaux cabrés pansés par les Tritons sont l’œuvre des frères Marsy et le groupe des chevaux s’abreuvant de gilles Guérin. Le bosquet se présente aujourd’hui sous le nom des Bains d’Apollon selon un décor conçu et réalisé en 1776, sous le règne de Louis XVI, par le peintre Hubert Robert. Le nouvel aménagement transforma le bosquet en un « jardin du sentiment » entre 1778 et 1781 dans le style, alors à la mode, des jardins anglo-chinois. Une petite montagne couronnée d’ifs et de sapins fut créée. Sa partie centrale fut creusée d’une grotte artificielle acceuillant les trois groupes sculptés, d’où jaillissent de multiples cascatelles recueillies par un bassin. Le bosquet se découvre, une fois les grilles passées, par un labyrinthe d’allées sombres et sinueuses. La composition principale, quasi théâtrale, est visible depuis le grand espace central.

vue du marais avec vénus consolant la nymphe écho

jean cotelle (1645-1708)Peinture, huile sur toile, 1688Inv. M.V. 767Dimensions de l'œuvre: 201,5 x 137,5 cm

Cet ensemble des Bains d’Apollon constitue un exemple parfait de ces jardins pré-romantiques de la fin du XVIIIème siècle. Ce bosquet de Versailles est sans doute, avec ceux de la Salle de Bal et de la Colonnade, l’un des plus extraordinaires encore aujourd’hui conservés.

Le tableauLe tableau représente le Bassin du Marais avec son chêne artificiel. On distingue aux deux extrémités du bassin carré, deux grandes tables en marbre; sur chacune était placée une corbeille de bronze doré remplie de fleurs et d'où jaillissait un jet d'eau. Des buffets de marbre garnis de vases dorés décoraient les deux autres côtés. Sur le devant de la scène du tableau, des nymphes et des amours se reposent ou se livrent à divers jeux. Dans les airs, d'autres amours suspendent des guirlandes aux arbres.

Etat de conservation

Le support de ce tableau est faiblement tendu et présente des déformations localisées, appelées « godets d’angle ». La surface est très encrassée et recouverte d’un vernis oxydé hétérogène et de repeints désaccordés, qui altèrent les coloris et gênent l’appréciation du sujet.

Emplacement du bosquet : voir plan p. 10

Budget estimatif de restauration 25 000 €

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vos contreparties de mécénat

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vous êtes un particulier

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Vous bénéficiez d’une réduction d’impôt égale à 66% des sommes versées (dans la limite de 20% du revenu imposable, avec la possibilité de reporter le bénéfice de la réduction sur les cinq années suivantes si le plafond de 20% est dépassé).

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Votre mécénat  Votre réduction d'impôt de 66% Le coût réel de votre mécénat

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MentionsVotre nom figure dans la galerie des Cotelle sur le cartel du tableau restauré grâce à votre soutien.

suivi de la restaurationvous êtes invité à suivre les étapes de la restauration du tableau "adopté" lors de visites dans les ateliers de restauration du C2RMF en présence des équipes scientifiques (restaurateurs, conservateurs).

Droits Photographiquesvous pouvez utiliser, libres de droits, les photographies du tableau "adopté" pour votre carte de voeux.

Carte d’abonnement « Un an À Versailles »vous bénéficiez d'une carte d’abonnement « Un an à Versailles » permettant un accès illimité au Château pendant un an.

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L’entreprise mécène bénéficie d’une réduction d’impôt de 60% au titre de l’impôt sur les sociétés du montant du don (dans la limite d’un plafond de 0,5% du chiffre d’affaires, avec la possibilité de reporter l’excédent – si dépassement du seuil – sur les cinq exercices suivants).

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mentionsLe nom de l’entreprise Mécène figure dans la galerie des Cotelle sur le cartel du tableau "adopté".

Visites de ChantierL'entreprise Mécène est invitée à suivre les étapes de la restauration lors de visites de chantier dans les ateliers de restauration du C2RMF en présence des équipes scientifiques (restaurateurs, conservateurs).

Droits PhotographiquesL'entreprise Mécène a la possibilité d’utiliser, libres de droits, les photographies

du tableau "adopté" appartenant à l’Établissement public de Versailles pour la commu-nication autour de l’opération de mécénat et pour la communication institutionnelle de l'entreprise (rapports d’activité, cartes de vœux...).

Laissez-passer L’entreprise mécène bénéficie de la mise à disposition gracieuse de laissez-passer

pour la visite du château et du domaine de Versailles aux heures d’ouverture au public.

Carte d’abonnement « Un an À Versailles »l'entreprise mécène bénéficie de cartes d’abonnement « Un an à Versailles » permettant un accès illimité au Château pendant un an à destination de ses collaborateurs ou partenaires.

Mise À disposition d’espaces L’entreprise mécène bénéficie de la mise à disposition gracieuse d’espaces du

Château et du domaine de Versailles pour l’organisation de manifestations de relations publiques (visites privées en-dehors des heures d’ouverture au public, cocktails, dîners).

Le péristyle du Grand Trianon

Dîner dans la galerie des Cotelle

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devenez mécène de versailles

En participant à la campagne de restaura-

tion des tableaux de la galerie des Cotelle au Grand Trianon, non seulement vous inscrivez votre nom près de l’œuvre d’art rendue à elle-même, mais vous nouez aussi un lien durable avec le château de Ver-sailles et son Domaine, rejoignant son cercle d’Amis.

Vous retrouverez tous les acteurs des

campagnes de restauration des jardins, mécènes, restaurateurs, conservateurs et architectes, lors de la réception au Château qui est organisée régulièrement pour fêter cette fructueuse collaboration.

ContactS

Serena GavazziChef du service mécénatTél : 01 30 83 77 04 / 06 74 00 81 [email protected]

Clara savouréChargée de mécénatTél : 01 30 83 79 [email protected]

Vue du château de Versailles©

Thomas G

arnier

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