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Les otages libres, Viroflay éclate de joie

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Page 1: Les otages libres, Viroflay éclate de joie

Faits divers et justice 15Mercredi 24 avril 2013

[email protected]✆ 01.30.97.72.36 et www.lesnouvelles.fr

Libération de la famille Moulin-Fournier

Les otages libres, Viroflay éclate de joie

VENDREDI MATIN, 9H. Les Viro-flaysiens s’échangent labonne nouvelle: les otages

Moulin-Fournier sont libres! Lesmessages d’affection déferlenten direction de Régine et EricMoulin-Fournier. Parents etgrands-parents des otages, lecouple demeure à Viroflay. Il fré-quente la paroisse Saint-Symphorien de Versailles oùavaient eu lieu des veillées deprière. Régine est égalementvice-présidente de l’Associationgénérale des familles de Viro-flay.A Viroflay, l’annonce de la libé-ration a provoqué une secoussepresque aussi importante quecelle de leur enlèvement.Samedi matin, quelques famillesde Viroflay se sont réunies de-vant La Forge, où se trouvent leslocaux de l’Association généraledes familles. Chacun commente,surexcité, cet événement.• Odile Lachaud, présidente de l’Association générale desfamilles de Viroflay :Pendant les deux mois écoulés,Odile Lachaud a relayé les té-moignages de soutien auprès deRégine Moulin-Fournier, et aproposé à tout le monde de par-ticiper aux groupes de prière.Lorsqu’elle a appris la nouvelle,elle «était bien sûr enchantée.Je n’ai ressenti que de l’enthou-siasme, du bonheur pour eux.On est tous très heureux queça se termine de manière se-reine. Je pensais à eux enpermanence. Je suis moi-mêmegrand-mère et j’imagine ce que

peuvent ressentir ces gens, quin’avaient aucune nouvelle pen-dant tout ce temps-là. C’étaittrès angoissant.» • Geneviève a prié tous les soirsavec ses cinq enfants :«Je suis hyper émue et joyeuse.J’avais envie de le dire à mesfilles de 9 ans. Je leur ai parlétous les soirs des Moulin-Four-nier pendant la prière familiale.Elles ont maintenant l’impres-sion de les connaître. Et ellesse sont posé beaucoup de ques-tions sur les otages. Cela les aconfrontées à la dure réalité dela vie. Elles se demandaient s’ilsétaient tous ensemble, s’ilsavaient à manger…»• Cécile : «Nous étions tous proches de cette famille» :Cécile, qui ne semble pas tout àfait remise du choc, semble pres-que étouffer. «C’est une bellejournée! Même pour les gens

qui ne les connaissent pas, onest tous des amis des Moulin-Fournier en ce moment.»Enseignante en CP à l’Aulnette,Cécile rencontre souvent RégineMoulin-Fournier dans le quar-tier. Elle est aussi membre del’Association générale des famil-les de Viroflay. «Cet enlèvementavait créé une énorme émo-tion à Viroflay. Tout le mondes’est senti proche de cette fa-mille. Ce sont des gens qui ontnos âges, et des enfants quiont l’âge de nos enfants. Nousavons été très touchés par lecalvaire qu’ils vivaient. Et il y aeu cette photo mise en scènepar les terroristes, où l’on voyaitla mère en burqa avec les en-fants… Je l’avais trouvéeperturbante, et en même tempsc’était un soulagement de voirqu’ils étaient tous ensemble.Pendant la durée de la prise

d’otage, il y a eu cette chaîne desolidarité qui s’est mise enplace, avec les prières du soir.Souvent, on se demandait lesuns les autres si on avait desnouvelles.»• Anne-Blandine de La Rivière :«On ne relâche pas nos prières»Anne-Blandine de La Rivière aconnu Cyril et Tanguy quand ilsavaient 17 ou 18 ans, au coursd’un voyage commun en Polognepour assister aux Journées mon-diales de la jeunesse. Elle sembleprofondément soulagée. «C’estun gros nuage noir qui vientde s’envoler. On n’a pas vouluy croire tout de suite. Et puis,ça a été confirmé par l’Elysée…Ma fille l’a appris au collège.C’est la première chose qu’ellem’ait dite quand je l’ai vue. C’estune grande joie pour les en-fants. On avait une grosse pierre dans

le ventre depuis deux mois. Mafamille a participé aux chaînesde prière. J’ai quatre enfantsqui ont les quatre âges des en-fants de Tanguy. Chacun priaitpour celui qui avait son âge.

Aujourd’hui, on est très heu-reux mais on ne relâche pasnos prières, car le retour à lavie normale va être difficilepour eux.»

Emilie Lay

�Soulagées, les familles de Viroflay expriment leur joie par un message de bienvenue à l'intention des ex-otages.

Prise en otage depuis deux mois au Cameroun, la famille Moulin-Fournier a recouvré la liberté ven-dredi dernier. Cyril, Tanguy, Albane et leurs quatre enfants âgés de 5 à 12 ans sont rentrés en France. Dansleur ville d’origine, Viroflay, la joie et le soulagement ont pris le pas sur l’incertitude de les revoir vivants.

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CARNET DESFAMILLES

■ Le maire de Viroflay soulagé

«C’EST FACILE D’IMAGINER le bonheur que j’ai ressenti quandj’ai entendu l’annonce de leur libération à la radio.

Quelle joie!» Olivier Lebrun, maire (UMP) de Viroflay, est l’undes premiers à s’être entretenu avec la mère de Cyril et Tan-guy. C’était vendredi, le matin de l’annonce de leur libération.«Notre conversation a été très rapide. Elle venait d’avoirson fils au téléphone et m’a exprimé sa très grande joie, aapprécié le premier élu. Pour nous tous, pour toute la com-munauté, c’est un véritable soulagement. Il y a eu un tel élande solidarité, par des veillées de prière, des messages desoutien sur Internet. Mais lorsqu’ils vont rentrer, il fautque les retrouvailles soient avant tout familiales. Tout ce quiva se passer maintenant leur appartient. C’est à eux deprofiter de leur bonheur. C’est leur histoire.» F. D.