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Vous trouverez dans ce guideUne description étoffée de chaque parc, leurs caractéristiques naturelles, leurs installations et leurs activités.
Une foule de conseils pour maximiser vos chances d’apercevoir les animaux dans leur milieu naturel.
De nombreuses suggestions pour la pratique de sports de plein air, qu’il s’agisse de randonnée pédestre, de vélo, de kayak de mer, de raquette ou de ski de fond.
Des renseignements sur les possibilités d’hébergement: campings, yourtes, refuges, gîtes et autres.
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Votre passeport pour la belle vie… au grand air!
Voici un ouvrage unique pour découvrir les cinq merveilleux parcs nationaux des régions québécoises du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie : Bic, Miguasha, Gaspésie, Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé et Forillon.
Ce guide propose un survol géographique et historique de chacun de ces splendides sites protégés, en plus d’en expliquer les particularités. Il recense en outre toutes les activités de plein air que l’on peut y pratiquer, sans oublier les animations qui y sont proposées.
Les parcs nationaux de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent
19,95 $19,99 € TTC en France
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Les parcs nationaux de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent
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Parc national de la Gaspésie
Le plus haut sommet des Chic-Chocs, le mont Albert, culmine à 1 154 m.
Le caribou des bois représente le dernier troupeau à l’état sauvage au sud du fleuve Saint-Laurent.
Le Gîte du Mont-Albert, situé au cœur des montagnes, représente une valeur sûre avec son confort et sa table de grande qualité.
La zone du lac aux Américains est considérée à juste titre comme l’un des plus beaux cirques glaciaires du Québec.
Plusieurs emplacements de camping rustique sont accessibles à pied ou en canot. Ils promettent une expérience unique dans les grands espaces naturels du parc national de la Gaspésie.
De nombreux sentiers de randonnée pédestre se transforment l’hiver venu en pistes de raquette.
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Parc national du Bic
Une balade du côté d’un marais salé pourrait mener à la rencontre d’un cerf de Virginie (chevreuil) ou d’oiseaux aquatiques.
De juillet à septembre, le parc national du Bic est le lieu idéal pour observer des phoques gris.
Dans le secteur de l’Île-aux-Amours, deux yourtes confortables sont en location hiver comme été, pour une expérience hors du commun!
Au bout de la péninsule du cap à l’Orignal, le randonneur a un beau point de vue sur le fleuve.
Au coucher du soleil, une excursion en kayak de mer prend une allure grandiose.
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Parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé
Le parc comprend plus de 574 espèces de plantes vasculaires et près de 200 espèces d’algues marines.
Le célèbre rocher Percé s’est formé en grande partie par l’accumulation de sédiments calcaires dans une mer alors chaude, il y a des millions d’années.
L’île Bonaventure abrite la plus grande colonie de fous de Bassan au monde, avec une population de 120 000 individus.
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Parc national de Miguasha
Les responsables du parc national de Miguasha ont fait aménager une passerelle qui donne aisément accès à la richesse fossilière de sa falaise et au monde fascinant de la paléontologie.
Incontournable pour bien saisir les phénomènes géologiques qui ont façonné le parc, la visite guidée vous fera remonter le temps, jusqu’à 380 millions d’années!
Les fossiles de Miguasha ont alimenté de nombreuses études internationales, et environ 500 nouveaux spécimens sont découverts chaque année par les équipes de fouilles.
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Parc national du Canada Forillon
Rien ne vaut une escapade en kayak de mer, à la tombée du jour, aux abords de l’Anse-Blanchette.
Dans le secteur de Cap-Bon-Ami, les grèves peu fréquentées offrent des points de vue extraordinaires.
Les falaises du secteur Nord de la presqu’île de Forillon forment une avancée en mer au décor éblouissant.
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Entre mer et montagnes 3Des espaces protégés 5Des comportements responsables 7L’observation de la faune 10La randonnée pédestre: bien se préparer 11Camper bien équipé 15
Parc national du Bic 19Nos coups de cœur 20Temps consacré à la visite du parc 21Un peu d’histoire 22Présentation géographique 25Particularités du parc 26Observation de la faune 32Survol des activités 45Renseignements pratiques 55
Parc national de la Gaspésie 59Nos coups de cœur 60Temps consacré à la visite du parc 61Un peu d’histoire 62Présentation géographique 66Particularités du parc 68Observation de la faune 71Survol des activités 80Renseignements pratiques 93
Parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé 99Nos coups de cœur 100Temps consacré à la visite du parc 101Un peu d’histoire 102Particularités du parc 108Observation de la faune 111Survol des activités 130Renseignements pratiques 135
Parc national de Miguasha 139Nos coups de cœur 140Temps consacré à la visite du parc 141Un peu d’histoire 142Présentation géographique 144Particularités du parc 148Survol des activités 150Renseignements pratiques 152
Parc national du Canada Forillon 155Nos coups de cœur 156Temps consacré à la visite du parc 157Un peu d’histoire 159Présentation géographique 162Particularités du parc 166Observation de la faune 168Survol des activités 176Renseignements pratiques 190
Références 197Index 198Tous les guides Ulysse 200Nos coordonnées 203Écrivez-nous 203Carte du parc national du Bic 204Carte du parc national de la Gaspésie 206Carte du parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé 207Carte du parc national du Canada Forillon 208
Sommaire
Liste des encadrésÀ propos des animaux domestiques 9Centre de découverte et de services 77Consignes de sécurité et règlements concernant les activités en mer au parc Forillon 186Films sur le comportement des orignaux 73Gaspé 165Grande-Grave 178L’exploitation des ressources naturelles dans le parc 65L’île Bonaventure: d’où vient son nom? 109L’Ombre de l’épervier, un roman et une télésérie 179La baie des Marigots 105La cueillette des œufs de fous de Bassan 106La fossilisation 147
La Gougou 107La pêche au homard, un métier 113La sorcière du rocher Percé 131Le cimetière de l’île 108Le prisonnier du rocher Percé 103Les algues sont partout 110Les avalanches 70Les phoques du parc 37Les rosiers sauvages du parc 29Les temps géologiques 145Maîtres renards 134Noir et blanc 125Présence militaire dans le parc 64Provenance du nom « eider » 40Rencontre avec les caribous 74
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Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Vedette principale au titre: Les parcs nationaux de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent (Guide de voyage Ulysse) Comprend un index. ISBN 978-2-89464-838-4 1. Parcs nationaux - Québec (Province) - Bas-Saint-Laurent-Gaspésie - Guides. 2. Bas-Saint-Laurent-Gaspésie (Québec) - Guides. I. Collection.FC2913.P37 2007 363.6’80971477 C2007-941573-3
Recherche et rédaction France Charest et Olivier Matton (parc national de Miguasha)Alexis de Gheldere (parc national de la Gaspésie)Alain Demers (parcs nationaux du Bic et de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé)Yves Ouellet (parc national du Canada Forillon)
Éditeur Claude Morneau
Éditeur adjoint Pierre Ledoux
Directeur de production Olivier Gougeon
Correcteur Pierre Daveluy
Infographistes Pascal BietMarie-France DenisPascale DetandtIsabelle Lalonde
PhotographiesPage de gardeLac Cascapédia, Parc national de la Gaspésie, © Mathieu Dupuis, Sépaq; Orignal, Parc national de la Gaspésie, © Steve Deschênes, SépaqParc national de la Gaspésie 1: © Mathieu Dupuis, Sépaq 2: © Claude Isabel, Sépaq 3: © Jean-Pierre Huard, Sépaq 4 à 6: © SépaqParc national du Bic 1, 4 et 5: © Mathieu Dupuis, Sépaq 2: © Fred Klus, Sépaq 3: © Steve Deschênes, SépaqParc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé 1 et 3: © Jean-Pierre Huard, Sépaq 2: © Maurice Pitre, SépaqParc national de Miguasha 1: © Fred Klus, Sépaq 2: © Jean-Pierre Huard, Sépaq 3: © Roger Mazerolle, SépaqParc national du Canada Forillon 1 et 2: © Parcs Canada / Serge Ouellet 3: © Parcs Canada
Toute photocopie, même partielle, ainsi que toute reproduction, par quelque procédé que ce soit, sont formellement interdites sous peine de poursuite judiciaire.
© Guides de voyage Ulysse inc.Tous droits réservésBibliothèque et Archives nationales du QuébecDépôt légal – 3e trimestre 2008ISBN 978-2-89464-838-4Imprimé au Canada
Remerciements Merci aux employés et gestionnaires des parcs nationaux du Québec et des parcs nationaux du Canada pour leur collaboration.
La réalisation de cet ouvrage a été rendue possible grâce au support fi nancier de Parcs Québec et de Parcs Canada.
Les Guides de voyage Ulysse reconnaissent l’aide fi nancière du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour leurs activités d’édition.
Les Guides de voyage Ulysse tiennent également à remercier le gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.
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ENTRE MER ET MONTAGNES
Des espaces protégés 5
Des comportements responsables 7
L’observation de la faune 10
La randonnée pédestre: bien se préparer 11
Camper bien équipé 15
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Pourquoi ce guide sur les parcs nationaux du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie? Parce que ces territoires protégés constituent ensemble un circuit unique pour des vacances avec mer et
montagnes en toile de fond. Randonneurs d’occasion, kayakistes d’ex-périence, cyclistes du dimanche, amateurs de camping ou passionnés d’histoire naturelle, vous trouverez dans ces parcs matière à satis-faire vos désirs d’aventure et de dépaysement. Ce guide vous aidera d’ailleurs à planifi er votre séjour selon vos intérêts et préférences.
À eux seuls, les paysages des régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie suscitent l’émerveillement. Nul doute que la visite des parcs de ces territoires s’inscrira parmi vos plus beaux souvenirs de voyage. Des souvenirs qui deviendront impérissables grâce à ce guide.
Dans l’estuaire, le parc national du Bic charme à coup sûr par ses îles, ses caps et ses anses. Le milieu marin, avec ses phoques communs et ses eiders à duvet, contraste vivement avec la forêt et la prairie.
Au cœur de la péninsule, le parc national de la Gaspésie impressionne avec sa succession de hautes montagnes encore vierges et se dressant à plus de 1 000 m d’altitude. Au pied des Chic-Chocs, l’auberge le Gîte du Mont-Albert accueille les randonneurs avec classe.
Près de la baie des Chaleurs, le parc national de Miguasha se révèle un véritable trésor grâce à l’abondance de fossiles bien préservés. La noto-riété du site s’est confi rmée en 1999, alors que le parc a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Si tout le monde connaît le rocher Percé, beaucoup de gens ignorent qu’il fait partie d’un territoire protégé de 5,8 km²: le parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé. L’île est surtout connue pour sa grande colonie de fous de Bassan, mais il y a plusieurs autres espèces d’oiseaux marins à épier.
Des paysages grandioses de montagnes, des falaises escarpées qui se fondent dans le golfe du Saint-Laurent, des plages de galets, une fl ore et une faune riches et diversifi ées. Voilà ce que le parc national Forillon offre au regard du visiteur. Ce territoire de 245 km2, situé à l’extrémité est de la péninsule gaspésienne, témoigne aussi de l’histoire humaine captivante des pêcheurs et marchands du XXe siècle.
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Des espaces protégésLe Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie comptent plusieurs espaces protégés par le gouvernement du Québec ou par le gouvernement du Canada qui sont accessibles à des fi ns éducatives et de plein air. Les activités doivent toutefois être compatibles avec la vocation de protection de ces milieux naturels.
Parcs Québec
S’inscrivant dans un courant nord-américain datant de la fi n du XIXe siècle, le gouvernement québécois crée en 1895 le premier parc national du Québec, la Montagne Tremblante (maintenant le parc national du Mont-Tremblant). Dès lors, le souci de protéger des territoires et de les rendre accessibles pour des activités de plein air prend forme.
À la faveur de la montée des valeurs environnementales, les années 1970 marqueront une volonté affi rmée de doter le Québec d’un réseau de parcs nationaux. À cet égard, la Loi sur les parcs est adoptée en 1977, puis la Politique sur les parcs est lancée en 1982. Ces initiatives ont mené à la création du réseau Parcs Québec, dont la gestion a été confi ée à la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) en 1999.
L’assise du réseau Parcs Québec repose sur le découpage du ter-ritoire québécois en 43 régions naturelles et sur l’identifi cation de sites exceptionnels du patrimoine naturel québécois. La mission dévolue aux parcs est la suivante: « assurer la conservation et la protection permanente de territoires représentatifs des régions naturelles du Québec ou de sites à caractère exceptionnel, notam-ment en raison de leur diversité biologique, tout en les rendant accessibles au public pour des fi ns d’éducation et de récréation extensive ».
Ce faisant, le réseau québécois des parcs nationaux répond aux critères émis par l’Union mondiale pour la conservation de la nature (UICN). Ainsi, la vocation de chacun des parcs québécois est d’assurer la conservation de son territoire, notamment par l’in-termédiaire d’un Programme de suivi de l’intégrité écologique,
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mais aussi de mettre en place différentes activités de découverte et de plein air afi n de permettre aux visiteurs de mieux en découvrir toute la valeur, la richesse et les particularités. Constamment, Parcs Québec s’assure que les aménagements favorisant la découverte de ses parcs (centre de découverte et de services, sentier, aire de camping, etc.) respectent les zones sensibles du territoire ou qu’ils n’exercent qu’un impact minimal sur le milieu.
Le présent guide de découverte des parcs nationaux de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent vous offre de nombreuses pistes pour un séjour mémorable.
Parcs Canada
Le réseau de parcs nationaux canadiens fi gure parmi les plus anciens au monde. Depuis 1885, le Canada a créé 42 parcs nationaux et réserves de parcs nationaux. Ces aires abritent des écosystèmes représentatifs des grandes régions naturelles du Canada.
Forillon est le premier parc national canadien en territoire qué-bécois. Depuis sa création en 1970, il assure la sauvegarde d’un territoire représentatif des monts Notre-Dame et Mégantic, et de certains éléments de la région naturelle marine du golfe du Saint-Laurent. Il est reconnu comme un endroit important pour la protection d’environnements naturels uniques, d’une diversité d’habitats et d’espèces en péril. Il témoigne également de l’his-toire humaine, dont plusieurs empreintes sont inscrites dans le paysage du parc. Ces traces représentent une importante valeur culturelle et historique, car le mode de vie à l’origine de ces manifestations est intimement lié à l’adaptation de l’homme au milieu naturel.
Au parc national Forillon, on offre aux visiteurs une panoplie d’activités récréatives et d’interprétation sur terre, sur mer et sur bord de mer. L’expérience de visite se conjugue ici avec décou-verte, apprentissage, ressourcement et dépassement de soi.
Le mandat de Parcs Canada lie intimement protection, découverte et appréciation du patrimoine. Le maintien de l’intégrité écolo-gique et la protection des ressources culturelles du parc national
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Forillon permettent ainsi d’offrir aux visiteurs d’aujourd’hui et de demain une expérience unique de rapprochement avec la mer et la montagne et un contact privilégié avec l’histoire ancienne et récente des communautés qui ont peuplé ce territoire.
Ce rapprochement avec les milieux naturels et culturels se veut à la fois une occasion de se familiariser avec le mandat de Parcs Canada et une source d’inspiration qui incite à agir pour protéger les ressources écologiques et culturelles. L’expérience de visite fi gure donc au cœur des responsabilités liées au mandat de Parcs Canada comme la protection des ressources écologiques et culturelles et l’éducation.
Des comportements responsablesChaque année, des milliers de personnes visitent les parcs natio-naux. Cette fréquentation intense peut avoir un impact sur le milieu naturel. Contribuer à la préservation des parcs suppose d’adopter des comportements responsables. À cet effet, il est très important de prendre connaissance de la réglementation qui encadre les activités pratiquées dans les parcs. On peut également suivre les recommandations du Programme national et interna-tional Sans trace, version québécoise du programme américain Leave No Trace. Ce programme vise à sensibiliser les adeptes du plein air à l’impact sur la nature des activités récréatives ainsi qu’aux techniques qui permettent de prévenir et de réduire cet impact. Sans trace se veut un programme éducatif et éthique et non un ensemble de règlements. En voici un aperçu.
Les principes Sans trace
Préparez-vous et prévoyez
Connaissez la réglementation et les particularités du lieu visité.
Préparez-vous aux intempéries, aux urgences, etc.
Planifi ez vos sorties en périodes de faibles fréquentations.
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8Explorez en petits groupes formés de quatre à six personnes.
Remballez la nourriture; réduisez au minimum les déchets.
Utilisez cartes et boussole afi n d’éliminer l’utilisation de cairns, de rubans et autres marques de peinture.
Utilisez les surfaces durables
Utilisez les sentiers existants, les dalles rocheuses, le gravier, l’herbe sèche et la neige.
Protégez les berges des cours d’eau; campez à plus de 70 m des lacs et des rivières.
Un bon emplacement de camping se trouve, il ne se fabrique pas. Altérer un site n’est pas nécessaire.
Dans les zones fréquentées:
Utilisez les sentiers et les emplacements de camping désignés. Marchez en fi le indienne au milieu du sentier, même s’il est boueux ou mouillé. Veillez à ne pas étendre votre campement. Concentrez votre activité là où la végétation est absente.
Dans les zones sauvages:
Dispersez-vous afi n d’éviter de créer de nouveaux emplacements de camping ou sentiers. Évitez les endroits ayant subi un impact faible et récent afi n de ne pas l’endommager davantage.
Gérez adéquatement les déchets
Remportez ce que vous apportez. Inspectez les lieux de halte et les emplacements de camping; ne laissez aucun déchet, reste de nourriture ou détritus.
Déposez les excréments humains dans des trous profonds de 15 cm à 20 cm creusés à plus de 70 m de tout campement, sentier ou source d’eau. Camoufl ez l’endroit après avoir remblayé le trou.
Remportez le papier de toilette utilisé et les produits d’hygiène.
Transportez l’eau souillée de la vaisselle et de votre hygiène personnelle à 70 m de tout ruisseau ou lac et répandez-la sur le sol. Utilisez une quantité minimale de savon biodégradable.
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Là où les feux sont autorisés, utilisez les emplacements qui ont déjà servi, des tôles à feu ou des remblais de terre.
Faites des feux de petite taille.
Réduisez tout le bois et les braises en cendres. Éteignez chaque feu complètement et dispersez les cendres refroidies.
Respectez la vie sauvageObservez la faune à distance. Ne suivez pas et n’approchez pas les animaux sauvages.
Ne donnez jamais de nourriture aux animaux sauvages. Cela peut nuire à leur santé, altérer leur comportement, les exposer à des prédateurs et à d’autres dangers.
Protégez la faune et votre nourriture en déposant vos rations et vos déchets dans un endroit sûr.
Soyez maître de vos animaux domestiques ou laissez-les à la maison.
Évitez de déranger la faune durant les périodes sensibles de reproduction, de nidifi cation, lors de la croissance des petits ou encore pendant l’hiver.
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À propos des animaux domestiques
Dans les parcs sous juridiction québé-coise, comme les parcs nationaux du Bic, de Miguasha, de la Gaspésie et de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé, seuls les chiens d’assistance qui pallient les incapacités visuelles ou motrices d’une personne, ou qui sont en formation pour accomplir cette tâche, sont acceptés.
Dans les parcs sous juridiction cana-dienne, comme le parc national Forillon, les animaux domestiques sont autorisés à certains endroits, à condition d’être maintenus en laisse en tout temps.
Laissez intact ce que vous trouvez
Préservez notre héritage: ne touchez pas aux objets historiques et culturels, observez-les.
Laissez les pierres, plantes et tout objet naturel tels que trouvés.
Évitez de cueillir et de transporter des plantes.
Ne bâtissez pas de structures ou de meubles. Ne creusez pas de tranchées.
Minimisez l’impact des feux
Les feux de camp ont un impact irrémédiable sur le paysage. Emportez un réchaud de petite taille et optez pour une lanterne à bougie pour vous éclairer.
10Respectez les autres usagers
Soyez respectueux des autres visiteurs et soucieux de la qualité de leur expérience.
Soyez courtois. Laissez le passage aux autres sur le sentier.
Quittez le sentier et postez-vous aux abords de celui-ci lors du passage de randonneurs à cheval.
Faites halte et campez loin de tout sentier et des autres usagers.
Évitez de parler fort et de faire du bruit; soyez attentif aux sons de la nature.
L’observation de la faune
Certaines espèces d’animaux sont peu abondantes. D’autres évo-luent dans des endroits bien précis. Pour augmenter ses chances de les observer, il faut opter pour des valeurs sûres. En juillet par exemple, dans le parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé, le visiteur est assuré de voir une multitude d’oiseaux marins et, en particulier, la colonie de fous de Bassan.
Dans le parc national de la Gaspésie, des randonneurs aper-çoivent parfois des caribous aux sommets des monts Albert et Jacques-Cartier. Les probabilités sont bonnes, mais les obser-vations ne sont pas garanties. En effet, le troupeau de caribous compte à peine plus de 200 têtes et le territoire est vaste. Une exposition thématique sur cette bête majestueuse est par ailleurs présentée au pied du mont Jacques-Cartier et le long du sentier qui mène à son sommet.
Mais il y a plus que l’abondance qui garantisse au visiteur de pouvoir observer des animaux. Il faut aussi qu’il soit constam-ment aux aguets. Se faire discret en marchant et se montrer curieux est gage de succès. De même, ralentir sa vitesse de croi-sière dans les sentiers et porter son regard au loin sur les berges favorisent l’observation.En
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Des lunettes d’approche rendent un « safari-nature » nettement plus intéressant, mais il demeure préférable de scruter les envi-rons à l’œil nu d’abord. Il est aussi recommandé d’apporter dans son sac à dos un bon guide d’identifi cation d’oiseaux. Mis à part les librairies, ces guides sont aussi vendus dans les Boutique nature des parcs nationaux. Les visiteurs peuvent aussi consulter les sites Internet de la Sépaq (www.sepaq.com) et de Parcs Canada (www.pc.gc.ca) pour s’informer des différentes espèces d’oiseaux présentes dans chaque parc.
La randonnée pédestre: bien se préparer Voici quelques conseils pour faire de votre excursion dans les sentiers une expérience des plus agréables.
Bien s’orienter
Chaque année, des gens se perdent en forêt parce qu’ils vont n’im-porte où et qu’ils manquent de points de repère. Heureusement, il est facile de se retrouver dans les parcs nationaux grâce à leurs réseaux de sentiers aménagés et signalisés.
Comme la signalisation n’est qu’un repère, mieux vaut se fi er à une carte des sentiers. On peut habituellement se la procurer au centre d’accueil. De plus, la carte permet de choisir un circuit sur mesure. En tout temps, on sait où on se trouve, comme si on était sur la route. Ne partez jamais sans elle!
Si vous êtes novice ou si des enfants vous accompagnent, optez de préférence pour de courts sentiers avec faible dénivellation. Vous revenez ainsi au point de départ en peu de temps et vous êtes libre ensuite d’emprunter ou non un autre parcours. En
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12Connaître les conditions
Pour savoir le temps qu’il fait ou qu’il fera durant la journée, consultez le site Internet d’Environnement Canada. Même quand il fait beau et chaud en ville, il peut y avoir un écart de tempéra-ture avec le parc, surtout si celui-ci est situé en altitude.
Bien choisir ses chaussures
Les grosses bottes de marche en cuir ne conviennent pas aux randonnées d’une heure ou deux. Il vaut mieux alors opter pour des chaussures sport confortables qui supportent bien le pied.
En revanche, si vous avez l’intention de marcher régulièrement une bonne partie de la journée, dans des sentiers en pente qui mènent à de beaux points de vue, des bottes de marche légères conviennent davantage. Ces chaussures, souvent faites en cuir mince et en cordura, offrent un bon support latéral, car elles sont renforcées à la cheville. Grâce à elles, on se fatigue moins qu’avec des souliers, et il y a moins de risques de foulures.
La randonnée pédestre étant de plus en plus populaire, on trouve des bottes de marche légères même dans les boutiques à la mode. Attention, il s’agit souvent d’imitations! Ces bottes sont en général inconfortables. La semelle intérieure est plate plutôt que moulée à votre pied. La semelle extérieure est de mauvaise qualité et peut fendre. Achetez plutôt dans les boutiques de plein air spécialisées.
Apporter de l’eau
On ne devrait jamais emprunter un sentier sans apporter de l’eau. Avoir soif enlève tout le plaisir de la randonnée, parce qu’on a hâte de revenir. Dépenser de l’énergie et avoir chaud font que l’on se déshydrate rapidement. L’eau fait fi gure de carburant.
Pour une petite balade, une bouteille de 500 ml suffi t. Pour deux heures ou plus, mieux vaut en apporter deux. Certains sacs de taille permettent justement d’en transporter deux, sans que ce ne soit trop lourd ni encombrant.
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Si claire soit-elle, l’eau en forêt n’est pas nécessairement potable. N’en buvez pas. Elle peut contenir des parasites provenant d’ex-créments d’animaux, lesquels causent la fi èvre du castor, dont les symptômes (faiblesse et diarrhée) rappellent la « tourista ».
Dans le cas de longues randonnées, il est impossible de trans-porter toute l’eau dont on aura besoin. On s’abreuve alors à une source ou à un petit ruisseau, en prenant soin de rendre l’eau potable.
À cet effet, des fi ltres, vendus dans certaines boutiques d’articles de plein air, ont la capacité de retenir le parasite Giardia (res-ponsable de la fi èvre du castor). Selon le fabricant, les pores sont d’une grosseur de 2 microns (dans l’eau, la taille du Giardia varie de 8 à 15 microns).
Un autre moyen consiste à purifi er l’eau avec de la teinture d’iode 2 %, vendue dans certaines pharmacies. La quantité recom-mandée: deux à quatre gouttes par litre. On ajoute l’iode à l’eau et on mélange le tout, 30 minutes avant la consommation, le temps que le produit tue les parasites.
Faire bouillir l’eau demeure aussi un excellent moyen de pré-vention. Il est cependant conseillé de la laisser reposer quelques minutes, puis de la remuer énergiquement pour l’oxygéner et ainsi lui faire perdre son goût fade.
Porter les bons vêtements
Si vous partez en jeans ou en bermuda avec un t-shirt, apportez tout de même d’autres vêtements dans votre sac à dos pour vous protéger des insectes ou pour vous tenir au chaud lors d’une halte. Évitez les vêtements de coton et favorisez le multi-couches.
Les vêtements de couleurs claires attirent moins les mouches. Accordez la préférence aux chemises et aux pantalons amples se refermant bien aux extrémités. Une casquette protège la tête des piqûres et des morsures d’insectes, mais aussi du soleil et de la pluie.
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À ne pas oublier: un chandail, un coupe-vent ou une veste imperméable légère. La température peut changer en cours de route et, quand on fait une pause sur un belvédère, le vent rend souvent l’air plus frais.
Bien préparer son sac à dos
Même pour une petite promenade dans un sentier, on ne devrait jamais partir sans sac à dos. Que doit-il contenir? À boire et à manger. La bouteille d’eau, évidemment, avec des noix et quelques fruits. Des sandwichs bien garnis, si vous partez plus longtemps.
Pour ne pas subir l’assaut des mouches noires et des autres bes-tioles, apportez un répulsif. Une lotion à la citronnelle convient, tout en étant moins toxique que les traditionnels produits au DEET (diéthyltoluamide). Ce répulsif s’avère effi cace à condition de s’en couvrir la peau fréquemment.
Ne manquez pas d’ajouter un ensemble compact de survie avec une trousse de premiers soins et une couverture isolante. Vous dénicherez des ensembles de base dans les boutiques de plein air. Un canif multi-usages, couramment appelé « couteau suisse », fi nit toujours par servir. Aussi à inclure: un briquet. Rien n’est plus effi cace pour allumer un feu en cas d’urgence.
Les bâtons de marche
Les bâtons de marche sont de plus en plus populaires. Offerts en boutique, ils peuvent s’avérer très utiles sur une longue distance ou dans les pentes. Non seulement aident-ils à tenir l’équilibre et à s’appuyer au besoin, mais ils contribuent aussi à réduire l’effort des jambes. En descente, les bâtons réduisent la pression dans les genoux.
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15Se protéger des moustiques
Se vêtir correctement et apporter de l’insectifuge ne sont pas les seules protections contre les moustiques. Il faut aussi éviter d’uti-liser des produits parfumés, même légèrement, car ils attirent les insectes. Dans votre trousse de toilette, apportez un savon neutre inodore. Le shampoing et les déodorants ou anti-transpirants doivent être les plus neutres possible.
Si, malgré toutes ces précautions, vous vous faites piquer, appli-quez de la calamine sur la région affectée. La démangeaison peut aussi être soulagée avec une pâte composée de bicarbonate de soude et d’eau.
Toutes ces précautions en valent la peine car les désagréments causés par des piqûres ou des morsures d’insectes auront tôt fait de rendre votre excursion beaucoup moins plaisante.
Camper bien équipé Pour passer plus de temps dans les parcs nationaux, les visiteurs peuvent loger dans l’un des gîtes, chalets, yourtes ou refuges mis à leur disposition. Mais s’ils désirent vivre une expérience de plein air plus complète, ils préféreront séjourner sous la tente (les réservations sont vivement conseillées). S’il n’y a pas de place ou que le parc n’offre pas ce mode d’hébergement, ils pourront toujours opter pour un terrain de camping privé situé à proximité du parc national.
Les parcs nationaux du Bic et de la Gaspésie proposent un nombre limité d’emplacements de camping selon la formule « clé en main », qui comprend une tente-roulotte ou une tente Huttopia, le nécessaire à la préparation des repas, l’électricité, le chauffage d’appoint, l’eau courante potable et l’accès à un bloc sanitaire. Mais, pour la grande majorité des emplacements, les installations demeurent plus rustiques, même si certains services peuvent être offerts. Il importe donc d’être équipé convenable-
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ment. À la tente et au sac de couchage s’ajoutent nombre d’ac-cessoires visant à rendre la vie au grand air agréable:
Une grande toile. Pour augmenter votre espace vital, apportez une grande toile de nylon en guise de bâche. Un peu de corde et quelques piquets seront utiles à l’occasion du montage de l’abri, parfait pour la cuisine.
Un matelas de sol. Ceux qui ont connu les matelas gonfl ables apprécieront le matelas autogonfl able. Finie la pompe! Lorsque plié dans son sac, le matelas autogonfl able est compact. Une fois ouvert, il se déploie. La mousse à cellules ouvertes qui reprend sa forme à l’intérieur assure le confort.
Une lanterne munie de tubes fl uorescents et d’une pile rechargeable. Dans une petite tente, une lanterne ultra-compacte alimentée par une chandelle éclaire suffi samment et chasse l’humidité.
Un poêle au propane. Le modèle à deux brûleurs s’avère le plus pratique pour une famille. Il prend beaucoup plus de place que les petits réchauds, mais il est beaucoup plus stable. Par contre, si espace et poids comptent, un réchaud convient davantage. Certains modèles sont si compacts qu’ils peuvent être insérés à l’intérieur des gamelles.
Une batterie de cuisine. Les gamelles ont bien changé. Les formats ne sont plus individuels. Certains ensembles comportent un jeu de trois chaudrons dont les couvercles peuvent aussi servir de poêlons, grâce à une poignée amovible. Le fond est recouvert de tefl on.
Vaisselle et ustensiles. Plusieurs commerces spécialisés vendent de la vaisselle incassable en lexan (plastique haute densité) et des ustensiles assortis. On retrouve des ensembles individuels dans un sac en fi let, lesquels comprennent un bol, une assiette, une tasse et des ustensiles.
Glacière. Pour conserver aliments et boissons, la glacière est indispensable. Un format de 70 litres convient bien à une famille de quatre. Pour éviter les désagréments de la fonte de la glace, mieux vaut ranger les aliments dans des contenants de plastique.
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17Pour débuter, louez!
Plusieurs boutiques de plein air louent l’équipement de base pour le camping. Voilà une option à considérer, si vous n’êtes pas certains d’aimer dormir sous la tente.
L’équipement de base peut comprendre une tente de six à huit places (idéal pour une famille de quatre avec accessoires), des sacs de couchage trois saisons, des matelas autogonfl ants et un poêle au propane à deux ronds.
Chaque article peut être loué séparément. Un dépôt de garantie est habituellement exigé. À votre retour, si vous décidez d’acheter un produit similaire à celui loué, certaines boutiques déduisent, en tout ou en partie, le montant versé en location sur le prix d’achat.
Pour réserver un emplacement de camping
Dans les parcs nationaux, on offre aux amateurs de camping la possibilité de vivre un séjour des plus agréables en milieu naturel. Plusieurs formules sont proposées: emplacements de camping semi-aménagés, aires de camping sauvage, aires de camping de groupe.
Parcs Québec
Dans les parcs nationaux sous juridiction québécoise, les réser-vations pour le camping débutent le 15 janvier. Pour les autres formules d’hébergement (chalets, gîtes, auberges, yourtes, etc.), les réservations peuvent se faire toute l’année.
Pour obtenir un meilleur choix de sites aux périodes qui vous conviennent, vous pouvez réserver jusqu’à quatre mois à l’avance. En pleine saison, il reste souvent des places mais rien ne garantit que ce soit dans le secteur de votre choix. Vous pouvez réserver par internet ou par téléphone en payant la totalité des frais du site de camping par carte de crédit.
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18Parcs Canada
Au parc national Forillon, le service de réservations est offert à compter du mois d’avril, par ligne téléphonique et par Internet.
Par ailleurs, le quart des 367 emplacements de camping semi-aménagés du parc demeurent à la disposition des campeurs qui n’ont pas fait de réservation. Ces emplacements sont attribués selon le principe du premier arrivé, premier servi.
Information et réservations
Parcs Québecp1-800-665-6527www.sepaq.com
Parcs Canadap1-877-737-3783 ou 514-335-4813 (de l’extérieur de l’Amérique du Nord)www.pccamping.ca
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PARC NATIONAL DU BIC
Nos coups de cœur 20
Temps consacré à la visite du parc 21
Un peu d’histoire 22
Présentation géographique 25
Particularités du parc 26
Observation de la faune 32
Survol des activités 45
Renseignements pratiques 55
Carte du parc 204
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RimouskiRimouski
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Gaspésie
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Parc national du Bic (voir carte p. 204-205)
3382, route 132 OuestC. P. 2066Le Bic (Québec) G0L 1B0p418-736-5035o418-736-5039www.sepaq.com/bic
Nos coups de cœur• Le sentier d’interprétation qui permet de découvrir le patrimoine historique,
archéologique et naturel du parc.
• Le belvédère du Pic-Champlain, pour une vue imprenable sur l’ensemble du parc, y compris l’estuaire et les îles.
• L’observation de la faune: selon les saisons, les visiteurs courent notamment la chance de voir des cerfs de Virginie (chevreuils), des phoques et des eiders à duvet.
• Les magnifi ques couchers de soleil.
Année de création1984
Superficie33 km²
Localisationà 215 km au nord-est de Québec
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Temps consacré à la visite du parc
Une heure
Si vous ne faites que passer par le parc national du Bic, faites un arrêt au centre de découverte et de services pour voir l’exposition Un paysage hérité de la mer, qui propose un survol des attraits du parc. Vous en ressortirez sans doute avec l’envie d’étirer votre séjour ou de planifi er une visite plus longue …
Une demi-journée
Avec une demi-journée à votre disposition, vous pourrez profi ter de la balade en minibus qui permet de découvrir les incontournables du parc: l’île aux Amours, le cap Caribou, la pointe aux Épinettes, la ferme Rioux et le spectaculaire bel-védère du Pic-Champlain.
Une journée et plus
Si vous passez une journée ou plus dans le parc, vous pourrez partir à l’explo-ration de façon plus autonome. Selon la saison, vous pourrez ainsi découvrir le magnifi que littoral au gré des sentiers de randonnée, de vélo, de raquette ou de ski nordique. Vous pourrez également monter à bord d’un kayak de mer ou d’un bateau de plaisance pour aller à la rencontre des phoques et des oiseaux marins.
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Des montagnes qui plongent dans les eaux du fl euve, de nom-breux oiseaux marins qui fréquentent les anses et les baies et nichent à même les caps et les îles, des phoques qui se
prélassent sur le littoral, c’est un peu tout ça, le parc national du Bic. Son nom viendrait du mot français « bec » et de la variante « biec » qui voudrait dire « pointe » ou « pic ». Ces pointes et ces pics sont le théâtre de couchers de soleil extraordinaires, parmi les plus beaux au monde. Pourtant, ce parc national demeure encore à découvrir pour beaucoup d’amants de la nature du Québec et d’ailleurs.
Un peu d’histoire
Les premiers habitants
Après la dernière glaciation, il y a environ 13 000 ans, le territoire n’est que mer, glace, désert de sable, de roche et de gravier. Il a fallu au moins 3 000 ans pour que s’établisse une végétation comme dans la toundra. Dans la région, la forêt de type conifé-rienne s’est développée il y a 8 500 ans.
Les premiers indices de l’occupation humaine remontent jus-tement à une époque située entre 8 000 et 9 000 ans avant aujourd’hui. Ce sont des petits groupes d’Amérindiens en pro-venance du sud qui explorèrent le territoire « récemment » libéré de la glaciation. Le niveau de l’eau dans la région a atteint 155 m au-dessus du niveau actuel. Les nouveaux arrivants se sont tem-porairement installés sur les rives d’un bras de mer de la vallée de la rivière du Sud-Ouest formant alors un milieu semblable à l’estuaire.
Ces nomades qui vivaient de chasse et de pêche étaient les descendants des premiers occupants du continent. Ces derniers sont arrivés d’Asie 12 000 ans avant aujourd’hui par le détroit de Béring, un ancien fond marin qui a émergé.
Ils auraient chassé les troupeaux de caribous et peut-être aussi du gros gibier du Pléistocène. Les premiers habitants auraient
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aussi largement bénéfi cié de la présence de mollusques, de pois-sons et de mammifères marins caractéristiques des eaux froides arctiques.
Au cours de la période Archaïque (de 2 500 à 8 000 ans avant aujourd’hui), non seulement les occupants prélèvent une gamme plus variée de gibiers et poissons, mais ils ne connaissent pas encore la technique de fabrication de la poterie ni l’agriculture.
Durant les 2 000 dernières années, les indices de présence humaine se font de plus en plus abondants, refl étant probable-ment une augmentation de la population. La grande variété des artefacts retrouvés au Bic lors de fouilles archéologiques indique que la région a été habitée temporairement par des groupes nomades effectuant du troc avec des peuplades très éloignées.
Lors de la période de contact avec les Européens, la région était régulièrement fréquentée par de petits groupes de Montagnais (Innus) provenant du nord de la région du golfe. En fait, le territoire semble avoir été un lieu de halte pour tous ceux qui passaient le fl euve.
Le pic Champlain était un repère très utilisé alors que le havre du Bic ainsi que les îles Bic et Bicquette marquaient une étape pour les expéditions qui traversaient le Saint-Laurent. De plus, la vallée de la rivière du Sud-Ouest et les vallées connexes offraient un axe de déplacement vers l’intérieur des terres.
Des seigneuries à aujourd’hui
Jadis, les Amérindiens, les explorateurs et les missionnaires pas-saient par ici mais sans s’établir. D’abord constitué en seigneuries, soit celle du Bic (1675) et celle de la baie du Ha! Ha! (1751), le territoire s’est développé au début à partir des activités saison-nières de pêche et de traite des fourrures.
Les premiers habitants se sont implantés en bordure du Saint-Laurent. En 1822, avec l’arrivée du premier seigneur résidant, Archibald Campbell, des colons se sont installés et ont cultivé les terres.
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24Après l’abolition du régime seigneurial en 1855, les paroisses du Bic et de Saint-Fabien sont devenues des municipalités. Tout au long de la deuxième moitié du XIXe siècle, la région vit surtout de l’exploitation forestière.
Au tournant du XXe siècle, l’agriculture prend beaucoup d’essor. À l’intérieur des limites du parc national actuel, il reste d’ailleurs encore une maison et une ferme ayant appartenu à la famille Rioux pendant plusieurs générations.
De tout temps, l’infl uence du fl euve est demeurée importante sur le territoire protégé aujourd’hui par le parc. Les navigateurs reconnaissaient aisément le pic Champlain, et nombreux sont ceux qui ont amarré leurs bateaux dans le havre du Bic, lieu de rendez-vous pendant plus d’un siècle.
Les gens de la région sont nombreux à s’être rendus sur le site pour faire une promenade ou encore pour cueillir des myes. De nombreux botanistes sont venus y observer et répertorier la fl ore si particulière en ces lieux où mer et montagnes cohabitent. On compte entre autres plusieurs plantes rares et arctiques-alpines.
Dans le secteur Cap-à-l’Orignal, un camp de vacances a contribué à faire découvrir un peu plus la richesse du site. Le caractère enchanteur du territoire en a fait un lieu de villégiature très prisé, accueillant des Américains et des Canadiens anglais très riches.
Le parc national du Bic a enfi n été créé par le gouvernement du Québec en 1984, protégeant ainsi un échantillon représentatif de la région naturelle du littoral sud de l’estuaire du Saint-Laurent. Ce nouveau statut mettait fi n à certaines activités jugées non compatibles avec la vocation du territoire dont la coupe de bois et la villégiature privée. La cueillette des myes a été maintenue dans certains secteurs, car elle fait partie de la tradition locale.
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Présentation géographique
Les Appalaches dans l’estuaire
Lieu d’une spectaculaire rencontre entre les Appalaches et l’es-tuaire du Saint-Laurent, le territoire du parc national du Bic s’étire entre les municipalités de Saint-Fabien-sur-Mer et du Bic, au nord de la route 132. Un peu plus de la moitié (18,8 km²) se trouve sur la terre ferme alors que l’autre partie (14,4 km²) baigne en milieu marin, recouverte d’eau en tout temps ou lors de la marée haute.
Particulièrement découpée, la rive qui fait 30 km cache bien des secrets dans ses baies et ses anses échancrées, depuis l’anse à Capelans à l’ouest jusqu’au havre du Bic, à l’est. Le relief acci-denté du territoire frappe au premier coup d’œil, avec ses crêtes rocheuses parallèles au fl euve. Plusieurs sommets font partie des Appalaches, cette chaîne de montagnes qui s’étend sur 3 000 km entre l’île de Terre-Neuve et l’Alabama.
Des îles s’égrènent le long du littoral, mais elles sont vraiment petites. Située à l’est, la plus grande, l’île aux Amours, fait à peine 0,1 km².
Un peu de géologie
Les Appalaches ont subi l’érosion sur une période de 200 millions d’années, ce qui a eu pour effet de les arrondir. Les glaciations et envahissements marins du Quaternaire ont également contribué à sculpter le paysage.
Le relief du Bic s’est en bonne partie façonné par les mouve-ments tectoniques, le passage des glaciers et la présence des anciennes mers. Il s’agit en fait d’anciennes formations rocheuses sculptées par l’érosion.
Même aplani par l’érosion, le chaînon côtier est resté accidenté avec ses crêtes, ses failles de chevauchement et de décroche-ment et ses terrasses marines. En ce nouveau millénaire, les eaux froides et salées vont continuer de transformer petit à petit le
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26paysage. Les vagues, par exemple, dégagent les sédiments pour les remanier et les redistribuer sous forme de plage, de queue de comète, etc.
Tous ces phénomènes et plusieurs autres sont d’ailleurs expli-qués en détail au centre de découverte et de services du parc et dans les activités de découverte.
Particularités du parc
Les milieux naturels
Le parc national donne sur l’estuaire du Saint-Laurent, un milieu de transition entre le fl euve et l’océan. L’amplitude des marées varie de 3 m à 5 m. L’impression d’immensité rappelant la mer s’explique par la largeur de l’estuaire: de 30 km à 50 km.
La profondeur de l’estuaire oscille entre 300 m et 350 m. L’eau est particulièrement froide, soit moins de 4,5°C. Par contre, la température de l’eau à l’intérieur des anses et des baies du parc varie entre 10°C et 15°C.
Le climat est fortement infl uencé par l’estuaire qui joue un rôle stabilisateur, limitant ainsi les écarts extrêmes de température. Il en résulte des hivers plus doux et des étés moins chauds qu’à l’intérieur des terres.
L’automne est tardif, mais le printemps aussi. La moyenne des températures du mois le plus chaud (juillet) est de 17°C, tandis que celle du mois le plus froid (janvier) est de –12°C.
Dans le Bas-du-Fleuve, le littoral et la zone marine ne sont pas les seuls milieux naturels du parc national du Bic. On y retrouve également une forêt, des champs et des tourbières.
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27La forêt
Ce qui frappe surtout, c’est cette remarquable transition de la forêt de feuillus, familière dans les régions densément peuplées, à la forêt boréale, constituée de conifères et typiquement nordique.
Sur le sentier du Pic-Champlain se trouve une petite érablière qui fut jadis exploitée. La forêt qui peuple le sommet du pic Champlain comprend davantage de conifères comme le sapin baumier et l’épinette blanche.
Dans le parc national du Bic, pas moins de sept écosystèmes forestiers exceptionnels (EFE) ont été identifi és par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune. Parmi ceux-ci, mention-nons la présence d’une pessière blanche à lichens, qui s’étend sur le tombolo au sud du cap Enragé, une large bande faisant le lien avec le continent. Une sapinière à thuyas et à épinettes blanches coiffe quant à elle une partie du pic Champlain, et une pinède grise, au sud de la baie du Ha! Ha!, fi gure également parmi les trésors du territoire.
Les champs
Le parc national du Bic abrite quelques champs, certains cultivés et d’autres en friche. De nos jours, seules la culture de céréales et la coupe de foin se pratiquent encore.
Les champs en friche permettent d’observer la régénération gra-duelle de la forêt. Situé sur le tombolo reliant le cap Caribou au cap Enragé, le plus vieux champ abandonné nous en fait une belle démonstration avec la repousse de l’épinette blanche et d’une grande variété de plantes.
Les tourbières
Après le retrait de la mer de Goldthwait, amorcé il y a 12 500 ans, des bassins d’eau se sont formés ici et là le long du littoral. Peu à peu, la végétation s’est installée. À cause de l’abondance des sphaignes, l’eau est devenue acide, ce qui a empêché la décom-position et favorisé l’accumulation de matières organiques.
C’est ainsi que se sont formées les tourbières, lesquelles, contrai-rement aux marécages, se remplissent à partir de la surface.
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Le littoral
Le littoral prend différentes formes: caps, falaises, baies… Sur les côtes souvent balayées par le vent se dressent des conifères aux variétés résistantes: épinette blanche, sapin baumier, thuya occidental…
Il y a bien quelques feuillus, mais il s’agit souvent de petits grou-pements de bouleaux blancs, d’aulnes ou de genévriers. Sur des rochers poussent lichens et mousses, comme dans la toundra.
Les marais salés
Le littoral comprend également trois marais salés dont l’un près de la pointe aux Épinettes, un autre en face de l’île aux Amours et un troisième à l’embouchure de la rivière du Sud-Ouest. Les rives, léchées par les marées, sont vaseuses. La végétation est principalement constituée de spartines, puis de joncs et de carex dans les secteurs moins inondés.
Les marais sont bordés par des arbustes comme des aulnes et des saules. Plusieurs espèces d’oiseaux aquatiques vivent dans ces habitats, pour se nourrir ou pour faire un nid. On retrouve entre autres des bécasseaux, des canards noirs et des grands hérons.
La flore
La grande variété des milieux naturels et des habitats entraîne une étonnante diversité de plantes. La fl ore du parc compte environ 700 espèces de plantes vasculaires, soit près du tiers de l’inventaire québécois. C’est énorme pour un si petit territoire. Dans les lignes qui suivent, nous décrivons quelques-unes des espèces présentes dans les limites du parc. Ceux qui désirent en apprendre davantage devraient s’informer des diverses activités de découverte de la nature organisées au départ du centre de découverte et de services.
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Ces plantes qui poussent géné-ralement au nord de la limite de croissance des arbres se retrou-vent plus rarement au sud dans des habitats ouverts et suffi sam-ment froids. C’est le cas le long de la côte du parc national du Bic, notamment sur les falaises et escarpements perturbés par l’érosion et par l’exposition au vent. À ces endroits, la forêt n’a pu pousser, car le sol est trop cal-caire, trop mince ou trop exposé à l’air froid et salin.
Le parc national du Bic est réputé pour ses espèces rares. Cela s’ex-plique en bonne partie par la présence de la côte constituée de sable, de roche et de calcaire, combinée au climat maritime. Peu d’espèces peuvent y croître.
Sur un peu plus de 400 taxons rares répertoriés au Québec, le
parc national du Bic en abrite un peu plus d’une vingtaine. Pas moins de 17 espèces fi gurent sur la liste québécoise des plantes vasculaires susceptibles d’être désignées menacées ou vulnéra-bles, une raison de plus de bien respecter la réglementation, en ne quittant pas les sentiers de randonnée, par exemple.
Certains de ces végétaux fragiles, qui colonisent la corniche du pic Champlain, furent affectés dans le passé par la visite de randonneurs téméraires. Depuis 2001, la mise en place d’un fi let de protection et d’un panneau d’information assure leur protection. Pa
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Le parc national du Bic est reconnu pour abriter une merveilleuse fl ore très diversifi ée, dont fait partie notamment la superbe rose indigène. En fait, parmi les espèces de rosiers sauvages présen-tes au Québec, deux d’entre elles (Rosa williamsii et Rosa rousseauiorum) sont particulières au territoire qué-bécois. D’ailleurs, on observe l’espèce Rosa williamsii uniquement dans le Bas-Saint-Laurent, et la plus grande population de ce rosier se trouve dans le parc national du Bic.
Profi tez-en lors de votre visite pour la re-pérer, car vous aurez ainsi sous les yeux et le nez l’une des plus belles fl eurs sau-vages du monde, qui se couvre d’une jolie teinte et dégage un parfum unique.
Les rosiers sauvages du parc
Les plantes arctiques-alpines
Les plantes rares
30Les plantes non indigènes envahissantes
Parmi les centaines d’espèces de plantes vasculaires présentes dans le parc, environ 25 % sont d’origine exotique. L’espèce non indigène la plus préoccupante est certainement le gaillet mol-lugine (Galium mollugo). Cette plante prolifi que menace même la diversité écologique des prés.
Par ailleurs, une autre plante exotique, l’anthrisque sylvestre (Anthriscus sylvestris), est largement répandue le long des sentiers pédestres.
Finalement, la salicaire pourpre (Lythrum salicaria) s’est implantée dans le marais d’eau douce qui longe la partie est du marais salé de la baie des Cochons. On la retrouve aussi dans la bordure sud du marais du havre du Bic.
Originaire d’Eurasie et très répandue en Amérique du Nord, la salicaire abonde dans les marais et les fossés en bordure des routes. Malheureusement, elle prend graduellement la place des autres plantes. Toutefois, dans le parc national du Bic, l’expan-sion de la salicaire demeure limitée par la présence d’eau salée à proximité.
La végétation des milieux humides
En marais salé: Milieu riche et productif, le marais salé change d’as-pect selon son immersion par la mer. Dans les zones plus éloi-gnées de l’eau et rarement inondées, poussent en abondance du jonc de la Baltique, ainsi que des carex et du scirpe maritime.
Quand la mer ne lèche la rive qu’à l’occasion, le milieu s’avère propice pour la spartine alternifl ore. Enfi n, sur les battures tantôt vaseuses, tantôt sablonneuses, des fucus s’agrippent aux surfaces graveleuses ou aux rochers.
Dans les tourbières: Le lédon du Groenland, le gaillet du Labrador et le bouleau nain sont parmi les plantes les plus fréquentes de cet écosystème. On y trouve aussi des plantes carnivores telles que la sarracénie pourpre, exclusive aux tourbières.
Au bord des lacs et des rivières: Seulement en 2005, on a identifi é 56 espèces de plantes vasculaires jamais vues auparavant dans le
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31parc. Selon ces inventaires, les secteurs les plus riches en décou-vertes sont les plans d’eau douce. Mentionnons les rives du lac à Crapauds, les marais d’eau douce situés au sud du mont Chocolat et près du marais salé de la baie des Cochons, les étangs du camping ainsi que les berges de la rivière du Sud-Ouest.
La rivière est surtout bordée de feuillus comme les saules et les aulnes. Les sous-bois abritent des fougères, entre autres la fou-gère à l’autruche qui ressemble à une grosse plume. Près de la chute, dans un ancien champ agricole, poussent le frêne noir et le frêne rouge, peu communs dans la région.
Au bord de la mer: Le littoral du parc abrite environ 70 espèces de plantes de bord de mer, soit une vingtaine d’espèces d’al-gues vertes, à peu près autant d’espèces d’algues rouges et une trentaine d’espèces d’algues brunes. Ainsi donc, les algues ne sont pas toutes vertes. Elles se répartissent selon l’intensité de la lumière qui pénètre dans l’eau.
Le niveau des plus basses marées correspond à une limite que les algues rouges franchissent peu. C’est le cas de la mousse d’Irlande crépue. Entre le niveau des marées les plus basses et celui des marées hautes moyennes, c’est le milieu privilégié de l’ascophylle noueuse, du fucus bifi de et du fucus vésiculeux. Ces algues brunes abritent et nourrissent une quantité d’invertébrés marins tels que les gammares, les buccins et les littorines.
Sur les plages ou sur les roches de la côte gisent de nombreux amas d’algues échouées, dont font partie la laminaire à long stipe, la main-de-mer palmée et l’agare criblée.
Entre la zone des hautes marées et la végétation forestière côtière, sur un sol rocailleux ou sablonneux, s’établit une fl ore halophile, c’est-à-dire qui vit en eau saumâtre. C’est le cas de différentes espèces d’arroches et de certaines plantes herbacées. S’y ajoute entre autres le sénéçon faux-arnica, dont une très belle colonie croît sur la crête de la plage de la baie du Ha! Ha!.
En bordure de la forêt, l’élyme des sables forme de grandes colo-nies avec le rosier sauvage. Sur le sol rocheux, on rencontre des iris versicolores, des gadelliers amers et des amélanchiers.
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Observation de la fauneLa variété de milieux naturels qui caractérise le parc national du Bic amène également une grande variété d’espèces animales. De la forêt au marais, sans oublier le littoral, le parc national est un milieu particulièrement riche pour la faune.
La présence de plusieurs espèces animales dans le parc national du Bic ne garantit pas pour autant que vous en verrez. Il n’empêche que, pour certaines espèces, les chances sont plus élevées.
Les poissons
Une cinquantaine d’espèces de poissons nagent dans l’estuaire. Les côtes servent de zone de frai au hareng et au capelan, les-quels contribuent pour une part importante à l’alimentation des phoques et des baleines.
Le capelan
De mai à juillet, les visiteurs peuvent profi ter d’un spectacle extraordinaire, alors que les couples de capelans se jettent par milliers sur la plage à la brunante pour pondre et féconder des millions d’œufs. Des oiseaux de rivage et de mer profi tent de cette manne, notamment les goélands et les sternes.
Le poulamon
En été, on retrouve des poulamons, ceux-là même qui, en décembre et janvier, remontent par milliers certains cours d’eau, en particulier la rivière Sainte-Anne, entre Trois-Rivières et Québec. À Sainte-Anne-de-la-Pérade, des milliers de pêcheurs les attendent alors dans des cabanes installées sur la glace. Ils les nomment « poissons des chenaux ».
Le saumon
La rivière du Sud-Ouest abrite par ailleurs une population de saumons estimée à une quarantaine d’individus. Ce petit nombre
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33s’explique entre autres par la présence d’une petite chute qui ne rend accessible qu’une faible portion de la rivière aux géniteurs. Compte tenu de la situation précaire du saumon, la pêche fut ici interdite avant même la création du parc, et elle le demeure toujours aujourd’hui.
L’anguille d’Amérique
Jusqu’à tout récemment, en automne, la pêche à l’anguille était une activité importante dans la région. On capturait ce poisson selon une méthode que les premiers Européens apprirent des Amérindiens. Il s’agit de la pêche à fascines. Le principe consiste à ériger des murs à l’aide de piquets et de fi lets disposés perpen-diculairement à la rive afi n d’amener l’anguille vers des coffres de capture.
En 1997, il y avait environ une centaine de pièges de ce genre dans l’estuaire du Saint-Laurent. Mais la pêche a été fermée en 2004, à cause d’une baisse inquiétante des stocks depuis les 20 dernières années.
Une étude effectuée dans la rivière du Sud-Ouest a d’ailleurs permis d’en savoir plus sur l’anguille d’Amérique. Ainsi, ces poissons y passent de 6 à 20 ans avant d’entreprendre leur voyage vers la mer des Sargasses, située dans l’Atlantique, à 1 500 km des côtes de la Floride entre les Bermudes et les Bahamas. Les anguilles s’y reproduisent de février à avril, avant de mourir.
Au terme d’un lent périple de sept ans, les petites anguilles nées en mer arrivent à l’embouchure de la rivière du Sud-Ouest vers la fi n de juin et au début de juillet. Plusieurs anguillettes demeurent en eau saumâtre et salée.
Des causeries avec des gardes-parc ont lieu, au sujet de ces mys-térieuses voyageuses, au centre de découverte et de services.
Les petits organismes de la mer
La mye commune
Fréquemment appelée du nom anglais clam, la mye commune est probablement le mollusque le plus connu du parc national du
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34Bic. Elle fait partie de l’alimentation de nombreux animaux, entre autres le cormoran, le goéland et la mouette. Plusieurs poissons en mangent, en particulier la plie rouge, le fl étan et la morue.
La mye commune fait l’objet d’une importante cueillette, régle-mentée par le gouvernement fédéral pour la taille, la quantité, la période et la zone autorisées. Les interdictions de cueillette doivent être prises au sérieux, particulièrement en cas de conta-mination par des toxines. Certaines algues microscopiques dont se nourrissent les mollusques contiennent une toxine paralysante ou encore de l’acide domoïque.
Les manger peut alors engendrer des troubles du système ner-veux allant jusqu’à provoquer la mort. Par ailleurs, sans être mortelles, d’autres biotoxines produites par les algues du fl euve Saint-Laurent peuvent occasionner des troubles digestifs et intes-tinaux graves.
La moule bleue
Très répandue sur le littoral du Bic, la moule bleue commune est facilement visible sur la surface de l’estran à marée basse. Elle est presque toujours fi xée à des rochers ou à des graviers par un faisceau de petits fi laments qui porte le nom de « byssus ». Cet organisme fi ltreur, doté d’une coquille d’un noir bleuté, forme l’alimentation de base de l’eider à duvet.
La macoma
La macoma, qui vit au bas de la plage, se classe au troisième rang des bivalves (mollusques à deux coquilles) les plus répandus sur les côtes du Bic. Assez semblable à la mye, ce mollusque ne fait guère plus de 1,5 cm de diamètre.
C’est également un mollusque fouisseur. En certains endroits du littoral, on a relevé une densité moyenne de plus de 1 300 individus par mètre cube.
Les littorines
Agrippées aux surfaces submergées des rochers, parmi les algues, se trouvent les littorines. Appelés familièrement « escargots de
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35mer » ou « bigorneaux », ces petits mollusques à coquille conique peuvent survivre hors de l’eau à l’abri des rayons du soleil. De plus, ils résistent bien à des variations de salinité.
Les oursins
On trouve d’importantes densités d’oursins verts au nord du cap à l’Orignal et particulièrement autour du récif à l’Orignal. Ces petits organismes constituent une part non négligeable de l’alimentation de l’eider à duvet.
Il est même possible que leur abondance infl uence la distribu-tion hivernale des groupes d’eiders le long de la côte. Avant que la glace ne se forme, ces canards de mer ont une préférence marquée pour les secteurs peu profonds à proximité des récifs où ils retrouvent aisément oursins et moules.
Les mammifères
La forêt du parc national du Bic abrite au moins une quinzaine de mammifères tant terrestres que marins. Voici ceux qui retiennent le plus l’attention.
Le porc-épic
Outre le castor, le porc-épic d’Amérique est le plus gros rongeur du territoire. Au début des années 1990, la population de porcs-épics de la montagne à Michaud et du cap à l’Orignal atteignait l’une des plus fortes densités en Amérique du Nord, soit environ 40 individus/km² !
Les scientifi ques expliquaient la situation par la qualité des habitats. La topographie favorise la présence d’amoncellements rocheux et d’éboulis qui peuvent servir de tanières au porc-épic, surtout pendant la saison froide. De plus, on trouve à proximité de ces abris plusieurs conifères dont il ronge l’écorce pour sur-vivre en hiver, tels le pin blanc et le sapin baumier.
Ajoutons à cela que son prédateur naturel, le pékan, était rela-tivement rare sur le territoire. Ce n’est toutefois plus le cas aujourd’hui: le pékan est de plus en plus abondant et le porc-épic, de plus en plus rare. Dans des secteurs où le porc-épic était
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36si foisonnant, on n’en voit plus. Du moins, pour l’instant, car son abondance est cyclique.
Le cerf de Virginie
Si l’orignal est peu présent dans le parc, le cerf de Virginie, com-munément appelé « chevreuil », ne passe plus inaperçu. Il profi te des nombreux boisés en régénération pour se nourrir.
En moins d’une décennie, la population est passée de quelques individus à une centaine. Il faut dire que les hivers sont moins rigoureux. Il y a donc moins de cerfs qui meurent d’épuisement et de famine à cause de la neige épaisse les empêchant de se déplacer librement pour se nourrir.
Contrairement à ce qu’on croit, cet animal ne cherche pas à se cacher au fi n fond de la forêt. Au contraire, il n’hésite pas à se déplacer dans des milieux ouverts, surtout en fi n de journée, ce qui facilite son observation.
Ce cervidé fréquente, entre autres lieux, le marais salé de la pointe aux Épinettes, les champs de même que les abords des terrains de camping de la Rivière-du-Sud-Ouest et Rioux.
Les phoques
Il n’est pas surprenant que les phoques soient les mammifères marins qui suscitent le plus d’intérêt. Le phoque commun réside en permanence dans l’estuaire. Le phoque gris fréquente aussi le parc mais comme visiteur saisonnier. Les deux espèces vont aux abords du cap à l’Orignal ainsi que sur les récifs de l’anse à l’Orignal et de l’anse des Pilotes.
En explorant le territoire du parc, vous apercevrez probablement le phoque commun, emblème du parc national du Bic. Il s’agit d’un phoque de petite taille, facile à repérer à partir du littoral. Il est deux fois plus petit que le phoque gris, lequel arrive vers la mi-juillet.
Le phoque commun se distingue par sa petite tête ronde et son nez légèrement retroussé. Sur les sites d’échouerie, il adopte la position caractéristique de la « banane », soit la tête dressée et
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37les membres postérieurs relevés et serrés ensemble.
À marée haute, comme les blocs rocheux sont immergés, les phoques se retrouvent en nageant. Ils sont alors plus diffi ciles à aper-cevoir. Il faut alors surveiller les têtes qui émergent à la surface. Par contre, si vous n’êtes pas trop loin, vous allez les repérer aisément.
Puisqu’il n’est pas rare pour les visiteurs d’observer des phoques communs, on pourrait croire qu’ils sont abondants partout. Or, bien que le secteur du parc national du Bic et les récifs en périphérie a britent, en saison estivale, environ 150 phoques communs et une cinquantaine de phoques gris, la population de l’estuaire est considérée comme fragile. Le phoque commun, rési-dent permanent de l’estuaire, est soumis aux mêmes pressions que le béluga.
Il y a donc lieu d’en tenir compte quand vous voulez les épier.
Ainsi, si vous approchez de trop près, le phoque a peur, il quitte son rocher et s’éloigne. Or, les moments que ces animaux passent hors de l’eau sont essentiels, que ce soit pour l’allaitement, la mue ou simplement pour le repos. Les phoques ont besoin de périodes de calme et de bains de soleil.
Il ne faut surtout pas tenter d’aider un jeune phoque échoué qui semble en détresse. En plein apprentissage et peu conscient du danger, le petit n’a tout simplement pas suivi le retrait de la marée. Le prendre dans ses bras pour le transporter ne ferait que lui transmettre l’odeur humaine. Le jeune phoque pourrait alors être abandonné par sa mère qui se trouve probablement dans les parages…
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Un des meilleurs endroits au Québec pour l’observation des phoques, le parc national du Bic, en attire deux espèces: le phoque commun (Phoca vitulina) et le phoque gris (Halichoerus grypus). D’ailleurs, le phoque commun est l’em-blème du parc. Facilement observable depuis le littoral, ce petit phoque enjoué réside dans l’estuaire du Saint-Laurent toute l’année. Le phoque gris, quant à lui, arrive dans les eaux du parc vers la fi n du mois de juillet. Selon l’amplitude de la ma-rée, on peut observer les deux espèces sur les sites d’échouerie (blocs rocheux dans les anses et les baies du parc) où ils se rassemblent pour entre autres se reposer, se reproduire ou muer, notamment dans les secteurs de la Pointe-aux-Épinettes et de l’Anse-aux-Bouleaux-Ouest, où les visiteurs doivent respecter la limite de la zone d’observation des phoques.
Les phoques du parc
38Le phoque commun: Le phoque commun passe beaucoup de temps à se prélasser sur les blocs rocheux ou sur les récifs découverts. Ces sites lui offrent la tranquillité et un accès rapide à la mer en cas de danger. Au retour de la marée, les phoques quittent leur échouerie (aire de repos et de rassemblement pour la mue) pour se nourrir de poissons, entre autres de harengs ou de plies.
En été, les femelles sont accompagnées de leurs petits. Elles mettent bas en mai ou juin sur les promontoires rocheux abrités des vagues. La plupart du temps, la mère n’a qu’un seul chiot à la fois, mais des cas de jumeaux ont été signalés.
Le phoque gris: Les phoques gris des alentours font partie de la population de l’Atlantique du Nord-Ouest qui se reproduit prin-cipalement sur les glaces du détroit de Northumberland (entre l’Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick) et sur l’île de Sable (au large de la Nouvelle-Écosse). Cette population est en croissance depuis le début des années 1960. Cependant, la taille du troupeau de l’estuaire est inconnue. Le secteur du parc national du Bic compte une cinquantaine de phoques gris.
Bien que quelques individus aient été aperçus en avril, l’accrois-sement des effectifs de l’estuaire aurait lieu avant la période de mue qui survient au cours des mois de mai et de juin. Les phoques gris sont alors attirés par l’abondance de poissons.
Après la saison d’alimentation, ils quittent l’estuaire pour aller se reproduire. Ils sont donc présents dans l’estuaire entre les mois de mai et de novembre.
Le phoque gris passe relativement peu de temps sur les sites d’échouerie. De plus, il évite les plages de sable et les sites accessibles par la terre ferme. Dans le golfe et l’estuaire du Saint-Laurent, le phoque gris consomme une vingtaine d’espèces de poissons et quelques espèces d’invertébrés. Le capelan et la morue constituent ses principales proies.
La faune ailée Au moins 200 espèces d’oiseaux ont déjà été aperçues dans le parc national du Bic. Sur la côte estuarienne, les eaux sont
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39riches en poissons et en invertébrés, nourriture recherchée par les oiseaux aquatiques et les oiseaux de rivage.
S’il est impossible d’attribuer un seul type de site à une espèce, il demeure néanmoins que certains lieux sont plus propices à l’observation. Ainsi, le long du fl euve et dans les baies, on peut retrouver le huart, le grèbe et le cormoran. Ce dernier fréquente également le marais salé situé dans la baie des Cochons, aussi lieu de prédilection du butor, du grand héron et du bihoreau.
Durant la migration, au printemps ou en automne, la bernache du Canada et l’oie blanche font une halte dans le parc national du Bic. Plusieurs espèces de canards transitent aussi par le parc, notamment l’eider à duvet. Farouche et rare près des régions densément peuplées, le canard noir niche pour sa part dans les marais et les étangs, aussi habités par le canard pilet ou la sarcelle à ailes vertes.
Les oiseaux de rivage abondent, comme leur nom l’indique, sur le rivage de même que sur les plages ou dans les baies. On y rencontre fréquemment pluviers, bécasseaux et chevaliers, sans parler des goélands, mouettes et cormorans à aigrettes. On sait aussi qu’il y a au moins deux sites de nidifi cation du guillemot à miroir sur le territoire du parc et au moins un autre en périphérie.
L’eider à duvet
À elle seule, la population d’eiders à duvet du parc national du Bic est plus importante que celle de toutes les autres espèces de canards réunis, particulièrement entre les mois de mai et août. Ceux qui souhaitent en faire l’observation peuvent donc planifi er de visiter le parc pendant cette période de l’année.
L’île Bicquette, au large du parc, abrite 10 000 nids, ce qui en fait le plus important site de nidifi cation de cet oiseau dans l’estuaire du Saint-Laurent. Propriétaire de l’île, le Service canadien de la faune en gère la protection et la cueillette du duvet, lequel est surtout vendu en Europe et au Japon. On l’utilise comme isolant, entre autres pour les vêtements et les sacs de couchage.
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40L’eider à duvet, dont le nom scientifique en latin Somateria mollissima signifi e « le plus doux des corps de laine », est le plus gros canard en Amérique du Nord. Aussi appelé « moyac » sur la Côte-Nord, il est un canard de mer typique des côtes maritimes nordiques. Il fréquente tous les littoraux maritimes du Québec, où il se nourrit de moules, de littorines et d’algues.
Dès le début d’avril, l’eider à duvet fréquente les eaux du parc, autour de l’île Bicquette et de ses récifs. On l’observe également sur les îlets du havre du Bic et de l’anse à l’Orignal.
L’accouplement a lieu entre la mi-avril et le mois de mai. Dès l’éclosion, vers le début de juin, les petits sont rapidement conduits dans les eaux du fl euve, mais, au cours de ce trajet, les goélands, qui chassent en groupe, en capturent une importante proportion.
Dans le parc national du Bic, c’est l’anse à l’Orignal qui est nettement la plus utilisée aux fi ns d’élevage. Plusieurs groupes, adultes et jeunes, sont facilement observables dans les anses et les baies du parc.
Le garrot d’Islande
Distribué de manière fragmentaire en Amérique du Nord et en Islande, le garrot d’Islande ou garrot de Barrow est un canard plongeur faisant partie des espèces préoccupantes au Canada. La chasse et l’exploitation forestière sur les lieux de reproduction potentiels ont soulevé des interrogations quant à leur impact.
Selon les évaluations du Service canadien de la faune, la popula-tion du garrot d’Islande de l’est du Canada compte tout au plus 4 500 individus. On estime à 10 % la population qui s’arrête dans le parc national du Bic en automne, et ce, principalement dans la baie du Ha! Ha!.
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Le nom « eider » provient de l’islandais aeder. On lui doit le terme « édredon », de l’allemand eiderdawn, qui désignait à l’origine une couverture remplie de du-vet récolté sur les nids d’eider.
Provenance du nom « eider »
41Le bruant de Nelson
Le bruant de Nelson est un oiseau d’Amérique du Nord dont au moins les trois quarts des effectifs nichent au Canada. Cette espèce est susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable au Québec à cause du petit nombre et de la dimension souvent restreinte de sites protégés pour la nidifi cation.
Au Québec, c’est habituellement aux alentours d’un marais salé ou saumâtre que niche le bruant de Nelson. Quelques individus ont récemment été observés, ce qui confi rme la présence de l’es-pèce dans les limites du parc national du Bic, plus précisément dans le secteur Havre-du-Bic.
Les oiseaux de proie
La variété des milieux naturels et le relief favorisent beaucoup la présence des rapaces. Ainsi, pour se nourrir, l’aigle pêcheur survole souvent le rivage et le marais salé. On aperçoit réguliè-rement des faucons émerillons sur l’île Ronde ou encore sur le mont Chocolat, d’où il a un bon point de vue.
Vers la fi n des années 1980, le faucon pèlerin a été réintroduit dans le parc national du Bic avec succès. Des nichées et des fauconneaux en vol ont été observés.
Même si le parc national du Bic est surtout associé aux oiseaux marins, l’observation des oiseaux de proie réserve d’agréables surprises. L’endroit par excellence demeure le belvédère Raoul-Roy, qui a été nommé ainsi en l’honneur du regretté chansonnier originaire de Saint-Fabien-sur-Mer et jadis propriétaire du Centre d’art Le Pirate dans la même localité, l’une des boîtes les plus renommées de l’Est québécois où se sont produits entre autres les Félix Leclerc, Gilles Vigneault, Claude Léveillée, Claude Gauthier et Pauline Julien. Ce belvédère est situé à l’ouest du pic Champlain et est accessible par la route de Saint-Fabien-sur-Mer.
La présence quasi constante de courants d’air ascendants le long des parois rocheuses permet aux rapaces de voler avec moins d’effort, et ce, sur de plus longues distances. Pour le grand plaisir des observateurs, le passage des oiseaux est donc concentré dans un corridor relativement étroit à proximité du belvédère.
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Quand observer la faune?
Espèces Accès Périodes Probabilités*
Phoque commun La marée régit la présence des phoques dans les différents secteurs du parc. Lorsque la marée est suf-fi samment haute pour permettre aux phoques d’accéder aux blocs rocheux face à la pointe aux Épinettes ou de la ferme Rioux, ces derniers privilé-gient ces secteurs. Si la marée est trop basse dans ces secteurs, ils sont alors observables à partir des plages de l’anse aux Bouleaux Ouest et de l’anse aux Bouleaux Est ou au récif à l’Orignal.
Dès le départ des glaces jusqu’à la mi-juillet
Rencontres occasionnelles
Mi-juillet à mi-septembre
Valeur sûre
Mi-septembre à l’arrivée des glaces
Rencontres occasionnelles
Phoque gris Mi-juillet à fi n septembre
Rencontres occasionnelles
Eider à duvet L’ensemble des anses et baies du parc. L’anse à l’Orignal est privi-légiée pour l’obser-vation des couvées.
Début avril à fi n juin
Juillet à fi n août
Valeur sûre
Rencontres occasionnelles
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Du mois d’avril à la fi n de juin, le visiteur peut y observer la plupart des oiseaux de proie qui se reproduisent dans l’est du Québec, car ce site exceptionnel se trouve au centre d’un cou-loir de migration. La majorité des rapaces – vautours, buses, éperviers, aigles et faucons – migrent vers le sud durant l’hiver et reviennent au printemps pour se reproduire.
Depuis 1982, en collaboration avec le parc national du Bic, les membres du Club d’ornithologie du Bas-Saint-Laurent dressent, chaque printemps, l’inventaire des espèces d’oiseaux de proie observées depuis le belvédère de Saint-Fabien-sur-Mer. Ainsi, parmi la quinzaine d’espèces reconnues, la buse à queue rousse et l’épervier brun sont les plus courantes. Le pic Champlain est de plus l’un des meilleurs sites d’observation de l’aigle royal au Québec.
Oiseaux de proie
Le belvédère Raoul-Roy est l’endroit privilégié pour l’observation des oiseaux de proie lors de leur migra-tion printanière.
Avril à fi n juin
Valeur sûre
Cerf de Virginie (chevreuil)
Répartition généra-lisée. Milieux pri-vilégiés: le marais salé de la pointe aux Épinettes, les champs du parc et les abords des cam-pings Rivière-du-Sud-Ouest et Rioux.
Printemps et automne
Été
Valeur sûre
Rencontres occasionnelles
* Les probabilités d’observer la faune sont reliées aux conditions du milieu. Les marées appropriées, l’absence de grands vents, de brouillard ou de pluie abon-dante, tout cela a beaucoup d’infl uence.
Note: l’observation des phoques à bord d’un canot pneumatique qui se rend près du récif du sud-est de l’île du Bic, au large du parc, représente une valeur sûre de juin à la mi-septembre.
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Outre la buse à queue rousse, la petite buse et la buse pattue sur-volent champs et plaines à l’affût de petits mammifères. On peut également y voir l’autour des palombes et le busard Saint-Martin. Parmi les petits rapaces, nous pouvons distinguer trois espèces de faucons: le faucon pèlerin, qui a été réintroduit avec succès dans le parc, le faucon émerillon et la crécerelle d’Amérique.
Jadis très rare, l’urubu à tête rouge est aperçu de plus en plus souvent. Il niche probablement à proximité du parc, dans la falaise située juste en face du poste d’accueil Rivière-du-Sud-Ouest, au sud de la route 132.
Lors de la migration printanière, plusieurs rapaces traversent l’estuaire du fl euve Saint-Laurent, soit une distance de 35 km entre le parc et la Côte-Nord. Dans la plupart des cas, il s’agit de pygargues à tête blanche.
Le faucon pèlerin: Au Québec, le faucon pèlerin est désigné offi ciel-lement comme espèce vulnérable. La baisse catastrophique de la population de cet oiseau de proie au milieu du siècle dernier a été causée par l’utilisation de DDT, un pesticide.
À la fi n des années 1980, le Service canadien de la faune et le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche ont participé à un programme de réintroduction du faucon pèlerin. Le parc national du Bic a ainsi relâché 15 fauconneaux.
À la suite de cette réintroduction, il y a eu régulièrement nidifi -cation dans le secteur de la falaise située au sud de la baie du Ha! Ha!. Un nid a d’ailleurs été localisé à 80 m d’altitude.
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Des découvertes au programme
Avant même d’entreprendre votre exploration du parc, un arrêt s’im-pose au centre de découverte et de services, ne serait-ce que pour voir l’exposition permanente intitulée Un paysage hérité de la mer. Plusieurs présentations audiovisuelles per-mettent de survoler le parc national du Bic en un clin d’œil.
Des gardes-parc naturalistes aident les visiteurs à découvrir les diffé-rents visages du territoire: les rudes conditions de vie des organismes littoraux, les paysages en constante évolution, l’occupation humaine.
Des activités d’animation théâtrale sont présentées entre autres sur l’histoire de la région. Des activités spéciales et des causeries révèlent les richesses de la faune, de la fl ore ou de la géomorphologie.
Pour suivre la trace du passage des Amérindiens, il suffi t d’emprunter le sentier archéologique, d’une lon-gueur de 200 m. Grâce à six pan-neaux de découverte, on remonte dans le temps jusqu’à 2 500 ans. D’autres panneaux dispersés à
travers le parc permettent d’en apprendre davantage sur le pay-sage, la faune, la fl ore et l’histoire de ses différents secteurs.
Plaisirs d’été
Exploration en minibus
Durant la saison estivale, un tour de minibus permet de découvrir les paysages, l’histoire et les légendes du parc. Le circuit révèle des vues entre autres sur l’île aux Amours, le cap Caribou et la pointe aux Épinettes. Une halte au belvédère du Pic-Champlain (346 m) dévoile de superbes panoramas. Une navette motorisée qui mène du stationnement du Pic-Champlain au belvédère du même nom sans parcourir le reste du circuit est éga-lement proposée.
Kayak de mer
Pour un contact privilégié et spec-taculaire avec les phoques ou les oiseaux marins, rien ne vaut une balade en kayak de mer. Bien entendu, il faut savoir garder ses distances pour ne pas qu’ils se sentent harcelés. La sensation de
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Survol des activitésLa thématique du programme d’interprétation du parc, Un paysage hérité de la mer, est bien présente puisque toutes les activités ou presque sont reliées au littoral et à la mer. Bref, il y a bien des façons d’explorer ce joyau de l’estuaire qu’est le parc national du Bic.
46flotter au ras de l’eau, en plein estuaire, est une expérience en soi. Au coucher du soleil, l’excursion prend alors une allure grandiose.
Canot pneumatique
Le fameux Zodiac, comme on appelle souvent ce canot pneu-matique, offre sécurité et confort tout en donnant cette enivrante sensation d’explorer l’estuaire. Une excursion organisée permet de voir l’île Bicquette et l’île du Bic, tout en apprenant plein de choses sur l’histoire maritime de la région.
Navigation de plaisance
Pour assurer toute la tranquillité requise aux oiseaux et aux phoques , toutes les embarcations sont inter-dites dans la majeure partie de la zone de préservation marine de l’anse à l’Orignal. Par contre, on a tout le loisir de se promener à bord d’un bateau de plaisance dans les zones d’ambiance, soit la baie du Ha! Ha! et le havre du Bic. Dans ce dernier secteur, les plaisanciers ont accès à une rampe de mise à l’eau et à un bassin d’amarrage.
Vélo
Des voies cyclables traversent diffé-rents milieux, de la prairie jusqu’au rivage. S’étirant sur quelque 15 km, le réseau ne s’adresse pas tant aux sportifs qui veulent rouler toute la journée qu’aux visiteurs dési-
reux de découvrir les beautés du parc national du Bic sous un autre angle. Plusieurs sentiers sont aisé-ment accessibles avec des enfants.
Départ: Par sa localisation au milieu du parc, le centre de découverte et de services demeure le point de départ idéal pour toutes les voies cyclables.
Le Portage
Longueur: 4 km Durée: 15 min Niveau: facile
Ce qui frappe sur ce tronçon, c’est l’harmonieux découpage de ter-rasses et de crêtes montagneuses typiques du Bas-du-Fleuve. Plutôt champêtre, le trajet passe par une toute petite halte d’où l’on a un coup d’œil sur l’anse à l’Orignal.
Vers la fi n de la voie cyclable, on croise un sentier pédestre de 0,5 km qui mène au mont Chocolat.Il vaut la peine de s’arrêter et de garer son vélo pour y aller. On y découvre de petits abris sous roches. Et puis, on a une belle vue sur la baie des Cochons.
Il y a quelques décennies, un incendie a rasé la forêt du mont Chocolat, le laissant dénudé et brunâtre. Inspirés par sa couleur et par sa forme rappelant la fameuse Cherry Blossom (friandise au cho-colat), les jeunes de la colonie de
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La Grève
Longueur: 5 km Durée: 25 min Niveau: facile
Le tracé longe d’abord la baie du Ha! Ha! où l’air marin nous enivre, surtout quand le vent souffle de l’ouest ou quand il y a du brouillard. Des rosiers sauvages en bordure de la piste viennent à leur tour ajouter des odeurs agréables à la balade.
La voie cyclable passe près de la ferme Rioux, où quatre générations ont tour à tour pratiqué l’agricul-ture, l’élevage d’animaux, la pêche et la coupe de bois. Tout en sillon-nant une dentelle d’anses et de barres rocheuses, le circuit conduit au point le plus avancé de la pénin-sule du cap à l’Orignal. On raconte qu’à cet endroit un orignal pour-suivi par des chasseurs s’est jeté à la mer, d’où le nom des lieux.
La Coulée-à-Blanchette
Longueur: 5 kmDurée: 45 minNiveau: intermédiaire
Vraiment tranquille, cette voie cyclable plutôt forestière est dominée à l’ouest par le pic Champlain. Vers la fi n du parcours, on croise le lac à Crapauds, un
étrange petit plan d’eau rectangu-laire bordé de végétation fl ottante très dense.
Le circuit se termine à l’anse à Capelans, égayée d’une petite plage. Voilà donc le moment de descendre du vélo pour faire une pause.
Tout près, un sentier pédestre suit les rives de l’îlet au Flacon. Ce nom fait référence au naufrage sur la côte, en 1749, d’un navire français chargé d’une cargaison de vin et d’eau-de-vie. Une partie seulement de la cargaison a pu être récupérée, laissant croire que des fl acons se sont retrouvés sur des hauts-fonds de l’île.
La Pointe-aux-Épinettes
Longueur: 0,7 kmDurée: 5 minNiveau: facile
Ce parcours mène à la pointe aux Épinettes, où un belvédère donne un bon point de vue sur le marais salé. Il n’est pas rare de voir des phoques à marée haute. En saison estivale, un garde-parc naturaliste guide les visiteurs dans leur décou-verte du littoral.
Un conseil
Si vous manquez de temps et si vous voulez quand même avoir un bon aperçu du parc national en vélo, empruntez le sentier La Grève
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aller-retour, toujours en partance du centre de découverte et de ser-vices. Il vous reste encore un peu de temps? Roulez sur le sentier Le Portage, puis bifurquez sur le sen-tier La Pointe-aux-Épinettes jusqu’à la pointe aux Épinettes.
Randonnée pédestre
On n’a pas tous les jours la chance de marcher au bord de l’eau, par-ticulièrement sur les rives de l’es-tuaire du Saint-Laurent. Dans le parc national du Bic, c’est possible grâce à des secteurs accessibles à pied le long du littoral. Le visiteur doit cependant consulter au préa-lable la table des marées puisque certains passages peuvent s’avérer diffi ciles à marée haute.
Pas moins de 25 km de sentiers sillonnent le territoire. Les belvé-dères de Saint-Fabien et du Pic-Champlain constituent des haltes de choix pour voir les oiseaux de proie au printemps. Un détour s’impose par l’anse à l’Orignal pour repérer les phoques ou les eiders à duvet.
Voici quelques sentiers que vous pourrez explorer au départ du centre de découverte et de services.
Secteur Cap-à-l’Orignal
Le Contrebandier
Longueur: 1,1 kmDurée: 20 minNiveau: facileDépart: centre de découverte et de services ou ferme Rioux
Ce sentier sillonne d’anciennes terrasses marines. En sortant de la forêt, l’air du large charrie ses odeurs vivifi antes venant de l’anse à Mouille-Cul. Ce drôle de nom prend son origine à l’époque de la prohibition, alors que des contre-bandiers allaient chercher, avec leurs barques, des cargaisons de whisky apportées par des bateaux en provenance de Saint-Pierre-et-Miquelon. Comme ils devaient accoster sans faire de bruit, ils se jetaient à l’eau parfois jusqu’à la taille pour pousser leurs embarca-tions jusqu’à la rive. Une activité de découverte sur ce thème réserve bien des surprises aux visiteurs.
Le Miquelon
Longueur: 1,9 kmDurée: 40 minNiveau: facileDépart: centre de découverte et de services ou ferme Rioux
Sur ce sentier se dressent les chalets Wooton et Feindel. À l’origine une grange et une maison, ces deux anciens bâtiments se trouvent sur ce que les gens du coin appelaient la « terre du nord », cultivée mais
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aussi exploitée pour son bois. Dans la montagne, la forêt aux allures mystérieuses rend la randonnée vraiment particulière.
Les Escaliers
Longueur: 0,9 kmDurée: 30 minNiveau: diffi cileDépart: centre de découverte et de services ou ferme Rioux
Ce tronçon relie les sentiers Le Scoggan et Le Miquelon. En pre-nant ce raccourci, on grimpe à pic sur la montagne à Michaud.
La Pinède
Longueur: 1 kmDurée: 35 minNiveau: diffi cileDépart: centre de découverte et de services ou ferme Rioux
Dans la forêt de pins gris, ça sent bon. Du côté nord, le regard embrasse l’estuaire. Du côté est, l’anse à l’Orignal s’étend au loin.
Le Scoggan
Longueur: 2,9 kmDurée: 1 h 30Niveau: intermédiaireDépart: centre de découverte et de services ou ferme Rioux
Ce sentier fut désigné ainsi en l’honneur du renommé botaniste canadien Homer J. Scoggan, qui répertoria quelque 710 espèces
de plantes vasculaires dans le parc au cours des années 1940. Le sen-tier qui porte son nom traverse la montagne à Michaud et longe les crêtes d’est en ouest. À vos pieds se trouvent un paysage fortement mor-celé ainsi que la baie du Ha! Ha!. Depuis les deux belvédères que rencontre le sentier, les Murailles et le pic Champlain se révèlent au loin dans toute leur splendeur.
Le Sentier archéologique
Longueur: 0,2 kmDurée: 20 minNiveau: facileDépart: centre de découverte et de services ou ferme Rioux
Sur ce parcours, six panneaux de découverte relatent une page d’his-toire du territoire et la présence des Amérindiens.
Le Chemin-du-Nord
Longueur: 2,2 kmDurée: 50 minNiveau: facileDépart: ferme Rioux
Quel beau sentier pour apprécier les charmes du littoral! Face à la ferme Rioux, à marée haute, il n’est pas rare de voir des phoques. Près de l’anse à Wilson, on hume le parfum des rosiers sauvages.
À la jonction avec le sentier Le Miquelon, on remarque deux anciens bâtiments: les chalets Wootton et Feindel. Ils témoignent
50d’une occupation qui fut reliée à l’agriculture, à la coupe de bois et à la chasse et à la pêche. Les chalets furent ensuite affectés à la villégia-ture dans les années 1920.
La terre et les deux bâtiments, soit une grange et une maison, ont d’abord appartenu à la famille Michaud. Après plusieurs transac-tions et un héritage, la maison est devenue la propriété de la femme du capitaine T. A. Wootton. Quant à la grange, après avoir été vendue et transformée en chalet, elle a fi na-lement échu à la fi lle d’un colonel du nom de Lyman, mariée à un docteur Feindel.
Plus au nord sur le sentier se trouve le domaine Lyman, qui faisait à l’origine partie de la même terre. Il s’agit de cinq bâtiments et d’un chalet, très particulier avec son style « renouveau colonial ».
Secteur centre
La Colonie
Longueur: 2,7 kmDurée: 1 hNiveau: facile
Sillonnant tantôt les champs, tantôt la crête d’une petite colline, ce petit sentier relie le sentier La Citadelle au secteur de la ferme Rioux. Il traverse l’un des premiers camps de vacances à avoir vu le jour au Québec, le Cap à l’Orignal, fondé en 1948 par l’abbé Louis-Georges
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Lamontagne et encore en acti-vité aujourd’hui. Il donne de plus accès au centre de découverte et de services.
Le Pic-Champlain
Longueur: 3 kmDurée: 1 h 30Niveau: intermédiaireDépart: centre de découverte et de services
Lors de son premier voyage en 1603, Champlain s’est servi de cette montagne comme point de repère sur une carte d’aide à la navigation, d’où son nom. Signe des temps, on remarque aujourd’hui la présence d’une tour de communications.
Le sentier monte graduellement vers le sommet, le point culmi-nant du parc (346 m). Un belvé-dère donne un point de vue à 180 degrés, couvrant ainsi une grande partie du territoire. La beauté du relief et la richesse de la végétation en font le panorama le plus remar-quable du parc.
Un minibus fait la navette jusqu’au belvédère à partir du stationnement du Pic-Champlain. Les visiteurs peuvent donc utiliser ce service pour le trajet aller-retour ou encore choisir de ne l’emprunter que pour l’ascension ou la descente.
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51Les Murailles
Longueur: 4,5 kmDurée: 2 hNiveau: diffi cileDépart: stationnement du belvédère Raoul-Roy
Ce sentier vous mène entre ciel et terre sur une crête rocheuse. La vue du paysage appalachien et d’une portion de l’estuaire vous ravira. Vous aurez de plus accès au belvédère Raoul-Roy, ce lieu privilégié pour l’observation des oiseaux de proie au printemps. Le sentier débute en lion avec une série d’escaliers, mais devient beau-coup plus plat au fur et à mesure que l’on approche du belvédère du Pic-Champlain.
Secteur La Citadelle
La Citadelle
Longueur: 4,6 kmDurée: 1 h 50Niveau: intermédiaireDépart: centre de découverte et de services et stationnement Rivière-du-Sud-Ouest
Ce tracé suit un ancien chemin forestier datant de l’époque d’une modeste coupe forestière artisa-nale. La végétation y a conservé toute sa richesse et sa variété.
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Secteurs du Cap-Caribou et de l’Île-aux-Amours
Les Anses
Longueur: 1,4 kmDurée: 25 minNiveau: intermédiaireDépart: stationnement de l’Île- aux-Amours
Sur ce parcours mi-forestier et mi-côtier, on découvre la diversité du littoral et une plage remarquable. Peu fréquenté, le sentier mène aux anses aux Bouleaux Est et Ouest, cette dernière étant l’un des meilleurs lieux pour observer les phoques à marée basse.
À marée basse, un banc de sable qui émerge mène à l’île aux Amours dont on peut faire le tour à pied. Selon les rumeurs, de jeunes couples s’y rendaient mais restaient quand la marée montait, ce qui leur permettait d’être seuls pendant quelque heures…
Il y a plusieurs autres versions quant aux origines du nom de cette île. L’une d’elles veut qu’un jour de l’été 1938 deux pêcheurs qui scru-taient le large avec des jumelles aient aperçu des femmes nues sur l’île. La nouvelle a vite fait le tour du patelin.
Tandis que certains hommes se racontaient l’anecdote avec amu-sement, des Filles d’Isabelle et des Dames de Sainte-Anne en ont été scandalisées, au point où l’on
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réveilla l’évêque de Rimouski au beau milieu de la nuit. Des prêtres ont fait enquête, mais sans décou-vrir les pécheresses…
Un conseil
Pour une visite condensée du parc, rendez-vous au belvédère du Pic-Champlain en empruntant le sen-tier desservi par une navette. Vous y verrez de superbes panoramas de l’estuaire, avec ses anses et ses baies. Pour de beaux couchers de soleil, il suffit d’aller près de la baie du Ha! Ha! ou dans le secteur Havre-du-Bic, près de la rampe de mise à l’eau.
Pour les lève-tôt, une petite visite du côté du marais salé pourrait mener à la rencontre d’un cerf de Virginie. Si vous voulez mar-cher seulement une heure, prenez le Chemin-du-Nord pour humer l’odeur agréable des rosiers sau-vages et pour admirer ce véritable paysage de carte postale.
Plaisirs d’hiver
Peu de gens savent que le parc national du Bic est accessible pour la pratique d’activités d’hiver. Comme havre de paix, on ne peut espérer mieux.
Le principal point de départ des sentiers est situé à l’accueil Rivière-du-Sud-Ouest sur la route 132. On y trouve un poste d’accueil avec les services habituels: renseignements
sur les activités et l’hébergement, toi-lettes, boutique de plein air ainsi que location d’équipement (raquettes et trottinettes des neiges).
Les randonneurs trouvent sur leur chemin deux relais chauffés: Le Porc-épic à 900 m et Le Pékan à 4,5 km.
Ski nordique
Le skieur de fond habitué à circuler à la queue leu leu sur des sentiers tracés sera à coup sûr dépaysé. Les pistes, d’une longueur totale de 20 km, sont balisées mais ne sont pas travaillées mécaniquement. Laissées à l’état sauvage, elles per-mettent un contact privilégié avec la forêt et les paysages grandioses du littoral.
Raquette
Se promener en raquettes tout en ayant une vue panoramique de l’estuaire du Saint-Laurent, voilà qui n’est pas banal. Novices et aventu-riers ont à leur portée un réseau de 30 km de sentiers balisés.
Randonnée sur la neige
On peut désormais marcher en hiver dans le parc national du Bic grâce à des sentiers de neige battue. Le réseau fait 5 km. Les randonneurs ont l’occasion de vivre une toute nouvelle expérience en louant sur place une trottinette des neiges.
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Le réseau de sentiers
Le Sentier multifonctionnel
Longueur: 4,5 kmNiveau: facileDépart: accueil Rivière-du-Sud-OuestActivités: ski de fond, raquette ou randonnée pédestre
Ce sentier traverse le cœur du parc pour mener au relais Le Pékan. Chauffé avec un poêle à bois, cet abri permet de faire une halte agréable pour siroter un chocolat chaud et casser la croûte.
La Pointe-aux-Épinettes
Longueur: 0,7 kmNiveau: facileDépart: Sentier multifonctionnel Activités: ski de fond, raquette ou randonnée pédestre
À partir du Sentier multifonctionnel, ce tronçon mène justement à la pointe aux Épinettes, d’où l’on a un beau point de vue sur la banquise et l’anse à l’Orignal.
Le Contrebandier
Longueur: 1 kmNiveau: facileDépart: Chemin-du-NordActivités: ski de fond ou raquette
Après avoir emprunté le Chemin-du-Nord, on croise sur la gauche le sen-
tier Le Contrebandier. Le trajet, en bonne partie boisé donne sur l’anse à Mouille-Cul, où notre regard porte sur l’accumulation des glaces.
La Citadelle
Longueur: 5,7 kmNiveau: intermédiaireDépart: pont Rivière-Sud-OuestActivités: ski de fond ou raquette
Le trajet en forêt passe à côté des vestiges d’un camp de bûcheron. De bonnes pentes obligent les fon-deurs à utiliser la technique du pas de canard pour monter. Comme il s’agit d’un sentier à sens unique, le retour peut se faire par le Sentier multifonctionnel.
La Coulée-à-Blanchette
Longueur: 4,5 kmNiveau: intermédiaireDépart: sentier La Citadelle Activités: ski de fond ou raquette
Menant à l’îlet au Flacon, le sentier en forêt est aménagé à même la piste cyclable. Il s’agit en fait du prolongement vers l’ouest à partir du sentier La Citadelle, avec ce que ça comporte de montées et de descentes.
Le Chemin-du-Nord
Longueur: 4 kmNiveau: facileDépart: relais Le Pékan
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Activités: ski de fond ou raquette Après vous être reposé un peu au relais Le Pékan et avoir parcouru le sentier La Colonie, empruntez le Chemin-du-Nord. Le trajet longe le littoral, du côté de l’anse à l’Orignal. Faites une pause sur le balcon des chalets Lyman et Feindel, puis allez voir le cap à l’Orignal.
La Pinède
Longueur: 2 kmNiveau: intermédiaireDépart: Chemin-du-Nord et Le Scoggan Activité: raquette
Comme nous sommes dans la mon-tagne à Michaud, il y a des chances d’y voir des arbres rongés par les porcs-épics ou d’autres signes de leur présence. Plutôt abrupt, le sen-tier mène à deux belvédères. On y a de beaux points de vue sur l’anse à l’Orignal et l’anse à Mouille-Cul.
Les Anses
Longueur: 2,2 kmNiveau: intermédiaireDépart: Sentier multifonctionnel ou relais Porc-ÉpicActivité: raquette
Ce circuit porte bien son nom, car il longe l’anse aux Bouleaux Ouest et l’anse aux Bouleaux Est. On passe ainsi près des igloos, des yourtes et du relais Porc-Épic. La boucle se termine par la remontée
du cap Caribou. Assurez-vous de garder un peu d’énergie pour entreprendre cette montée, courte mais soutenue.
Le Pic-Champlain
Longueur: 7,2 kmNiveau: diffi cileDépart: accueil Rivière-du-Sud-OuestActivité: raquette
Pour aller au belvédère du Pic-Champlain et se régaler du pano-rama, il faut avoir des mollets entraînés, surtout si l’on s’y rend en empruntant d’abord le sentier La Citadelle. Après avoir parcouru les sentiers, il faut ensuite gravir la montagne. Bref, il y a lieu de pré-voir une bonne journée.
Important!
Tous les kilométrages sont basés sur l’aller seulement. Pour connaître la distance exacte d’une randonnée, n’oubliez pas d’additionner le kilo-métrage de chaque tronçon. Par exemple, si vous désirez aller au cap à l’Orignal en partant de l’ac-cueil Rivière-du-Sud-Ouest, vous devez prendre le Sentier multifonc-tionnel (4,5 km) et le Chemin-du-Nord (4 km), un trajet linéaire de 8,5 km. Aller-retour, il s’agit donc d’un parcours de 17 km.
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Hébergement
Sous la tente
En été, le parc national du Bic dis-pose de trois terrains de camping totalisant près de 200 emplace-ments. La majorité de ceux-ci se trouvent dans le camping Rivière-du-Sud-Ouest, qui fut dès les années 1950 une des premières haltes pour les visiteurs dans la région. Depuis la création du parc, sa localisation a été remise en question à cause des bruits de la route et de la voie ferrée situées à proximité.
Par contre, il n’aurait pas été pos-sible d’aménager, sans consé-quences pour le milieu naturel, un camping avec autant d’emplace-ments et doté de services à l’inté-rieur d’un parc de cette superfi cie.
Le camping Rioux, qui se trouve près de la ferme Rioux, n’offre que 50 emplacements, et ce, sans ser-vices. Il est situé dans une ancienne zone agricole. Au fi l des années, la végétation croît et rend les empla-cements plus intimes. Les empla-cements à l’ouest offrent de belles vues sur la baie du Ha! Ha!.
Le camping La Coulée, situé près du littoral, n’est doté à son tour que de huit emplacements boisés sur plates-formes. Ce camping est isolé et paisible. Pour s’y rendre, il
faut y aller en vélo ou à pied par le sentier La Coulée-à-Blanchette. C’est à un peu plus de 1 km du sta-tionnement de l’Îlet-au-Flacon. Le terrain de camping est également accessible en kayak de mer par l’estuaire.
La saison de camping s’étend de la mi-mai au début d’octobre. Pour le camping d’hiver, il faut se rendre dans les secteurs de l’Île-aux-Amours et de la Pointe-aux-Épinettes. La présence d’au moins deux adultes par secteur est exigée pour des raisons de sécurité.
Dans une yourte
Vous savez ce qu’est une yourte? Il s’agit de l’habitation traditionnelle des nomades dans les steppes de l’Asie centrale, soit une tente circu-laire. Hiver comme été, sept yourtes pouvant accueillir chacune quatre personnes sont en location dans le secteur de l’Île-aux-Amours. D’un diamètre de 6 m, elles sont munies d’un plancher de mélèze, meublées et adaptées pour plus de confort.
On y trouve un poêle à bois, un réfrigérateur, un système d’éclai-rage au propane et tout le néces-saire pour la préparation des repas. De grandes fenêtres donnent un point de vue sur l’estuaire. À la tombée de la nuit, on y observe les étoiles grâce au dôme vitré qui
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56orne le toit. À côté de la yourte s’ajoutent un foyer et une table de pique-nique. De plus, on a accès au rivage.
En refuge
À moins de 1 km du poste d’ac-cueil Rivière-du-Sud-Ouest, le refuge Le Harfang reçoit jusqu’à huit personnes pour la nuit. Ce bâtiment moderne comprend quatre chambres -dortoirs. Saison: du début septembre à la mi-juin.
En igloo
Également à moins de 1 km du poste d’accueil Rivière-du-Sud-Ouest, quatre igloos peuvent abriter chacun jusqu’à quatre per-sonnes. Ces igloos sont construits selon la méthode quinzy, qui se caractérise par la fabrication d’un amoncellement de neige creusé de l’intérieur. Cette technique est très effi cace pour l’isolation et la conservation de la chaleur, puisque la température à l’intérieur se main-tient autour de 0°C. Avec la location d’un sac de couchage pour tempé-rature jusqu’à –20°C, une couver-ture en tissu polaire, la proximité d’un relais ainsi que la possibilité de faire un feu à l’extérieur, l’ex-périence s’avère même confortable! Comme pour le camping d’hiver, la présence d’au moins deux adultes dans le secteur est exigée pour des raisons de sécurité.
Camp Cap à l’Orignal
Ce camp de vacances situé au cœur du parc offre aux jeunes un séjour agrémenté d’une grande variété d’activités de plein air comme la randonnée pédestre et le vélo. Les aventuriers en herbe ont l’occasion de découvrir le monde des pho-ques et des oiseaux marins.
Durée des séjours: 7 à 28 jours. Saison: mi-mai à la troisième semaine de septembre. Pour plus de détails, il suffi t de s’informer auprès de la corporation respon-sable (www.capalorignal.com).
Aux alentours
On peut aussi séjourner à Saint-Fabien ou au village du Bic, les deux villages voisins du parc. Toute l’année ou presque, plusieurs gîtes touristiques y ouvrent leurs portes. Toutes plus confortables et coquettes les unes que les autres, ces maisons où les propriétaires nous accueillent sont devenues de petites auberges chaleureuses idéales pour un séjour à peu de frais.
Louer un chalet permet aussi de s’offrir un séjour agréable et à prix abordable tout près du parc national. Même les charmantes auberges du Bic offrant une bonne table pratiquent des tarifs générale-ment bas pour la région. Pa
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Ferme Rioux
La ferme Rioux dispose d’un comp-toir alimentaire et de machines distributrices.
Aux alentours
Un beau choix de restaurants s’offre à vous dans le village du Bic. Pour une ambiance de bistro tranquille et des prix abordables, attablez-vous au restaurant Chez Saint-Pierre (129, rue Mont-St-Louis, p418-736-5051), qui propose de bons plats et une sélection inté-ressante de bières. Pour une cui-sine gastronomique plus recher-chée, rendez-vous à l’Auberge du Mange Grenouille (148, rue Ste-Cécile, p418-736-5656).
Services
Poste d’accueil Rivière-du-Sud-Ouest
Ce poste d’accueil renferme un comptoir de location de vélos, un dépanneur et la petite Boutique nature, où l’on vend les produits de la collection Parcs Québec, soit des vêtements et des articles de qualité.
Ferme Rioux
La Boutique nature de la ferme Rioux propose des œuvres d’ar-
tistes et d’artisans de la région ainsi que des produits signés Parcs Québec.
À découvrir à proximité
En se promenant dans les vil-lages environnants, on découvre le cachet riverain de l’estuaire, rehaussé de belles maisons ances-trales bien préservées.
Saint-Fabien
En mai, on dit que le capelan « roule » sur les plages de Saint-Fabien. À défaut de pouvoir le voir de vos yeux, vous serez ravi de l’al-lure de ce village et de son secteur côtier (Saint-Fabien-sur-Mer), avec ses résidences d’été près des hautes falaises. Chemin faisant, défi lent des champs cultivés et des tour-bières en exploitation. La richesse du sol a permis l’établissement de fermes prospères, et ce, dès les premiers temps de la colonisation, il y a presque deux siècles.
Le village se laisse aisément décou-vrir à vélo. On a le loisir de faire une halte dans une galerie d’art ou de passer de bons moments au théâtre. Il vaut la peine d’aller voir la vieille église, habilement restaurée il y a 30 ans, et très coquette avec son revêtement de briques rouges.
Pour une excursion bien parti-culière, un détour s’impose pour prendre le chemin de la Mine et explorer l’ancienne mine Barytine.
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58Il y a un guide sur place tous les jours, de juin à septembre.
Le Bic
Plus à l’est, le village du Bic séduit avec ses paysages tout en relief. Que dire aussi de ses jolies rues, de sa galerie d’art et de sa boulan-gerie artisanale. Pour bien en pro-fi ter, mieux vaut garer sa voiture au centre du village pour ensuite se promener à pied.
Mis à part les pittoresques mai-sons anciennes et bien préservées, l’église de Sainte-Cécile du Bic, d’architecture néogothique, saisit du premier coup d’œil avec sa façade qui surplombe le havre. En été, on y offre des visites guidées.
Pour se divertir un peu en saison estivale, il est toujours agréable d’aller voir une pièce de théâtre. Si vous êtes un adepte inconditionnel du golf, vous trouverez deux ter-rains pour vous adonner à votre loisir préféré.
Pointe-au-Père
Le Lieu historique national du Phare-de-Pointe-au-Père, qui se trouve à une trentaine de kilomètres à l’est du parc national du Bic, pré-sente l’un des plus hauts phares au Canada sur un site où était jadis en activité l’un des plus importants centres d’aide à la navigation au Canada.
Le p arc marin du Saguenay–Saint-Laurent
En traversant la région du Bas-Saint-Laurent pour atteindre le parc national du Bic, vous longerez le majestueux fleuve Saint-Laurent dont une zone de 1 245 km2 est protégée. Première aire marine de conservation au Québec, le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent est géré conjointement par le gouvernement du Québec (Parcs Québec, Sépaq) et le gouverne-ment du Canada (Parcs Canada). Son mandat est de conserver les espèces et les écosystèmes d’une partie du fl euve Saint-Laurent et du fjord du Saguenay. Pour connaître les diverses façons de découvrir les richesses du Saint-Laurent qui s’offrent à vous rendez-vous à l’un des deux carrefours d’accueil et d’orientation du parc marin du Bas-Saint-Laurent (Rivière-du-Loup et Trois-Pistoles), ou, consultez le site Internet au www.parcmarin.qc.ca.
Décidément, dans le parc national du Bic et aux alentours, il y a tout ce qu’il faut pour passer un agréable séjour, le temps d’une longue fi n de semaine ou de vos vacances.
Tourisme Bas-Saint-Laurent p418-867-3015 ou 1-800-563-5268www.tourismebas-st-laurent.com
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PARC NATIONAL DE LA GASPÉSIE
Nos coups de cœur 60
Temps consacré à la visite du parc 61
Un peu d’histoire 62
Présentation géographique 66
Particularités du parc 68
Observation de la faune 71
Survol des activités 80
Renseignements pratiques 93
Carte du parc 206
Québec
Rivière-du-Loup
Saguenay
Rimouski
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GaspéGaspé
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F l e u v e S a i n t - L a u r e n tÎ l e d ’ A n t i c o s t i
Bas-Saint-Laurent
Gaspésie
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Nos coups de cœurLes attraits incontournables du parc national de la Gaspésie commencent avec les montagnes elles-mêmes. Entre le massif des Chic-Chocs et celui des McGerrigle, la route qui traverse le parc permet d’apprécier cet environnement montagnard exceptionnel. Le Gîte du Mont-Albert, situé au cœur des montagnes, vaut un arrêt, histoire de goûter à sa table et son confort tout en appréciant la perspective toute verticale qui l’entoure.
La haute montagne, celle accessible par les sentiers menant notamment aux sommets du mont Albert et du mont Jacques-Cartier, donne accès à des pay-sages uniques au Québec: de hauts plateaux où les arbres ont fait place à la toundra. On y observe parfois quelques spécimens de l’unique troupeau de caribous vivant au sud du fl euve Saint-Laurent, le caribou des bois, espèce en danger.
La randonnée pédestre ou en skis de fond vaut ici son pesant d’or, que l’on parte à la conquête des hauts plateaux ou des vallées au relief moins exigeant.
Parc national de la Gaspésie(voir carte p. 206)
1981, route du ParcSainte-Anne-des-Monts (Québec) G4V 2E4p418-763-7494o418-763-9492www.sepaq.com/gaspesie
Année de création
1937
Superficie802 km2
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Localisationà 540 km au nord-est de Québec et à 770 km au nord-est de Montréal
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61La rivière Sainte-Anne et ses fosses à saumons constituent un autre arrêt de choix. Tout comme le lac Cascapédia et ses rives tout en rondeur bordées par la forêt infi nie.
Temps consacré à la visite du parcUne heure
Une heure, c’est bien peu, mais c’est suffi sant pour s’en mettre plein la vue et avoir envie de revenir plus longtemps. En effet, cette heure vous permettra de traverser le parc le long de sa route principale nord-sud, et ce, entre les plus grands massifs. Prenez un quart d’heure pour sortir du véhicule et visiter le centre de découverte et de services, situé près du Gîte du Mont-Albert et où est présentée l’exposition permanente Une mer de montagnes au cœur de la Gaspésie. Vous y verrez la haute montagne sous tous ses angles.
Une demi-journée
Une visite d’une demi-journée vous donne l’occasion de fouler le sol du parc national de la Gaspésie de manière plus concrète. Une option intéressante est de garer votre véhicule au centre de découverte et de services et d’explorer un des nombreux sentiers au départ du Gîte du Mont-Albert. Les sentiers La Saillie, La Lucarne et de la Chute-Sainte-Anne représentent de courts trajets qu’on effectue en moins de 2 h. Une fois votre randonnée (en skis ou à pied, selon la saison) terminée, un apéritif au bar du Gîte du Mont-Albert, à contempler le paysage unique des Chic-Chocs, est tout indiqué.
Une journée et plus
Ceux qui ont la chance de se réveiller sous l’enchantement du parc national de la Gaspésie « courent un danger »: celui de ne plus vouloir repartir. En effet, les occasions de randonnée sont innombrables en toutes saisons et peu importe votre condition physique. Vous pouvez ainsi commencer par de courts sentiers avant de vous lancer à l’assaut d’un dénivelé de 1 000 m. Le lac Cascapédia s’avère une paisible option si vous désirez pagayer non-chalamment dans un paysage de carte postale.
Le Gîte du Mont-Albert représente une valeur sûre avec son confort et sa table de grande qualité. Des chalets sont également disponibles pour ceux qui désirent davantage d’intimité. Enfi n, le camping et la longue randonnée en autonomie complète constituent d’autres moyens de découvrir le parc sur plusieurs jours.
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Résumer la démesure du parc national de la Gaspésie est impos-sible. Quelques images marquantes suffi sent pour le mettre en perspective: une mer de montagnes aux nombreux sommets
au-dessus de 1 000 m d’altitude, le seul troupeau de caribous au sud du fl euve Saint-Laurent et d’étroits sentiers pour explorer les paysages, à pied en été ou en raquettes et en skis en hiver. Vous êtes ici sur les ultimes soubresauts de la majestueuse chaîne des Appalaches avant sa disparition sous le golfe du Saint-Laurent.
Un peu d’histoire
Occupation humaine
Les Micmacs
À l’arrivée des premiers colons européens, les Micmacs vivent en Gaspésie et empruntent les routes naturelles le long des rivières et des vallées, incluant la vallée de la rivière Sainte-Anne. Au XVIe siècle, les Micmacs comptent une population d’environ 20 000 individus et occupent un territoire qui s’étend jusqu’aux pro-vinces actuelles de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick et de l’Île-du-Prince-Édouard, ce qui en fait la nation amérindienne dominante dans l’est du Canada.
Chasseurs-cueilleurs, les Micmacs étaient aussi d’excellents pêcheurs et des constructeurs de canots d’écorce très résistants. Ils se déplaçaient entre leurs villages côtiers et leurs quartiers d’hiver (à l’intérieur des terres) où la chasse au gros gibier était meilleure. De nombreux toponymes gaspésiens, notamment « Chic-Chocs », sont d’origine micmaque. De nos jours, la population micmaque du Québec se chiffre à moins de 5 000 personnes.
Les premiers explorateurs du parc
Ce seront d’abord des scientifi ques qui viendront explorer la région plus en profondeur. Au milieu du XIXe siècle, plusieurs géologues déferlent sur ce qui sera plus tard le parc national de
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63la Gaspésie, en quête de données exotiques sur cet environne-ment unique. Guidés par les habitants de la côte, les membres de ces expéditions utilisent les cours d’eau pour découvrir de nouveaux horizons. Véritables explorateurs au sens le plus pur, ces passionnés de nature trappent et pêchent pour assurer leur subsistance.
Le géologue William Logan, avec son expédition, pénètre en 1844 à l’intérieur de la péninsule gaspésienne. Son parcours lui fait d’abord remonter la rivière Cap-Chat, avant de gravir le mont qui portera son nom en son honneur et de descendre la rivière Cascapédia. Assistant de Logan l’année précédente, Alexandre Murray, également géologue, revient en 1845 et se concentre sur la rivière Sainte-Anne. Il foule également un haut sommet qu’il nomme mont Albert en l’honneur du prince Albert, époux de la reine Victoria.
Un troisième géologue, James Richardson, entreprend une expé-dition quelques années plus tard. La rivière Madeleine et les monts Jacques-Cartier et Richardson (nommé en souvenir du géologue) seront parcourus par Richardson et son équipe en 1857.
À ces pionniers s’ajoute une génération de scientifi ques d’autres disciplines. Botanistes, biologistes, cartographes et géographes viennent enrichir le travail amorcé par les géologues. Ainsi, à partir des années 1880, le territoire sera tour à tour arpenté par John Macoun, Albert Peter Low et R. Hugh Ells. Ce dernier, membre de la Commission géologique du Canada, est le premier à rapporter des clichés photographiques de la région en plus de cartographier le lac Cascapédia. De leur côté, Macoun et Low séjournent sur les hauts sommets et identifi ent des centaines d’espèces végétales.
Entre 1905 et 1923, Merritt Lyndon Fernald, botaniste américain et professeur à l’université Harvard, effectue quatre voyages dans le massif gaspésien. La contribution de Fernald et de son équipe a permis de mettre en évidence la spécifi cité de la fl ore du futur parc national de la Gaspésie.
Éminent botaniste québécois, l’enthousiaste Frère Marie-Victorin ne manque pas de séjourner en Gaspésie à deux reprises, soit
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en 1923 et en 1940. Emballé par ce qu’il voit, il fait référence à la flore des Chic-Chocs dans son célèbre ouvrage la Flore laurentienne. D’autres scienti-fi ques, tels le père Louis-Marie Lalonde, Camille Gervais et Harold William McGerrigle (qui a donné son nom à un massif granitique gaspésien), vien-dront poursuivre la quête du monde mystérieux du territoire au cours des mêmes années.
La création du parc
Au fi l des ans, la réputation du territoire se cristallise, et les scien-tifi ques reviennent d’expédition en complète admiration devant les richesses du territoire. On propose aux autorités de protéger cet éden afi n de soustraire une portion du territoire au dévelop-pement incontrôlé. À la fi n du XIXe siècle s’amorce aux États-Unis un mouvement mondial de conservation avec la création du parc Yellowstone (1872), suivie de celle du parc national de Banff (1885) au Canada. Au Québec, le parc de la Montagne-Tremblante (actuel parc national du Mont-Tremblant) et le parc des Laurentides (actuelle réserve faunique des Laurentides) voient le jour quelque 10 ans plus tard, respectivement en 1894 et en 1895.
Aussi, le 14 avril 1937, sous le premier mandat du gouvernement de Maurice Duplessis, le parc de la Gaspésie devient le troisième parc du Québec. Des objectifs clairs sont établis: protection du mont Albert et du massif Tabletop (aujourd’hui McGerrigle), sau-vegarde du saumon de la rivière Sainte-Anne, protection du trou-peau de caribous, promotion du développement touristique en Gaspésie. Ces quatre objectifs sont encore et toujours au cœur de la mission de conservation du parc national de la Gaspésie.
Dès 1938, on voit s’ériger sur le site actuel du Gîte du Mont-Albert cinq bâtiments et les fondations de la future auberge. Les travaux sont cependant momentanément suspendus avec l’avènement de la Seconde Guerre mondiale.
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Entre 1942 et 1945, l’armée canadienne érige une base de télécommunication sur le sommet du mont Jacques-Cartier, à 1 270 m d’altitude. L’armée quitte le sommet lorsque la Seconde Guerre mon-diale se termine. Les seules traces visibles de nos jours sont des fondations de béton et des antennes radio.
Présence militaire dans le parc
65Graduellement, des sentiers sont tracés. Puis, en 1956, l’ouverture de la route transgaspésienne permet enfi n de relier Sainte-Anne-des-Monts (en bordure du fleuve Saint-Laurent) à New Richmond et à la baie des Chaleurs, en pas-sant par le cœur du parc de la Gaspésie.
En 1950, le Gîte du Mont-Albert ouvre ses portes et devient rapi-dement un incontournable du paysage touristique québécois. La première gérante, Mme Laurette Gagné, travaille d’arrache-pied pour faire fonctionner l’établis-sement, tout comme le chef cui-sinier Euclide Béland, arrivé en 1953. À cette époque, les services de téléphone et d’électricité ne se rendent pas au Gîte du Mont-Albert. Ce qui n’empêche pas des projets audacieux d’être mis sur
pied, tel un cours de cuisine donné par le chef et sanctionné par l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec.
Les gigantesques feux de forêt n’épargnent pas le parc de la Gaspésie. Le 24 juillet 1959, l’un d’eux dévaste près de 35 km2 de forêt et menace d’incendier le Gîte du Mont-Albert avant de modifi er sa course. D’autres feux font rage en 1965 et 1968, ce dernier étant combattu pendant un mois par une centaine d’hommes.
Les années 1984 et 1985 voient l’érection du centre d’interpréta-tion et l’aménagement des campings. Puis, en 1993, le Gîte du Mont-Albert entreprend de grands travaux qui verront l’ajout d’un nouveau bâtiment d’hébergement de 48 chambres. La salle à manger d’origine demeure en place, et la réputation culinaire, toujours au cœur de la démarche des chefs cuisiniers qui se succèdent aux fourneaux, demeure intacte.
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L’autorisation de la coupe forestière, dans une partie du parc, pour des arbres de 50 ans et plus est accordée dès 1938, et ce, pour une période indéterminée. On invoque l’épidémie de la mouche à scie et les risques de feu de forêt pour justi-fi er ces mesures. En quelques endroits, les ressources minières (cuivre, argent, zinc) feront également l’objet d’une exploitation au cours des premières dé-cennies suivant la création du parc. En 1981, le parc obtient enfi n le statut de « parc de conservation » et sa protection défi nitive est désormais encadrée par la nouvelle Loi sur les parcs de 1977.
L’exploitation des ressources
naturelles dans le parc
66Le centre d’interprétation a récemment été agrandi pour devenir le centre de découverte et de services, plus fonctionnel. Situé à proximité du Gîte du Mont-Albert, il présente une exposition permanente qui introduit les visiteurs au territoire du parc et au patrimoine naturel et historique: Une mer de montagnes au cœur de la Gaspésie. On y trouve également nombre de services, y com-pris la location d’équipement de plein air comme des raquettes et des skis de fond.
Présentation géographique
Géographie
Le parc national de la Gaspésie est situé sur la partie septentrio-nale de la longue chaîne de montagnes des Appalaches. Celle-ci s’étend sans interruption sur des milliers de kilomètres entre l’Alabama et l’île de Terre-Neuve, ce qui en fait la plus impor-tante chaîne de montagnes de l’est de l’Amérique du Nord. À l’échelle du Québec, les montagnes de la Gaspésie représentent les sommets les plus élevés de la province, après les lointains et peu accessibles monts Torngat, près de la baie d’Ungava et à la frontière du Labrador.
Le secteur couvert par le parc fait partie de la portion des Appalaches connue sous l’appellation des monts Notre-Dame. Quant au parc lui-même, il compte deux importants massifs emblématiques: les monts Chic-Chocs et les monts McGerrigle.
Avec 25 sommets de plus de 1 000 m, dont plusieurs à une vingtaine de kilomètres à peine du fl euve Saint-Laurent, on ne peut qu’être d’accord avec les Micmacs, à qui l’on doit le nom du massif des Chic-Chocs. En effet, le mot micmac sigôg signifi e « parois infranchissables ». Sans être dans les montagnes Rocheuses de l’Ouest canadien, on est ici devant des géants de roc dont le plus haut sommet (le mont Jacques-Cartier, dans le massif des McGerrigle) culmine à 1 270 m, ce qui en fait le deuxième plus haut sommet du Québec. À lui seul, le massif des McGerrigle compte d’ailleurs 7 des 10 plus hauts sommets
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67de la province. Cette altitude, si particulière au parc national de la Gaspésie, donne l’impression d’être dans le Grand Nord qué-bécois, avec une faune et une fl ore correspondantes (caribou, plantes arctiques-alpines, etc.).
La route qui parcourt le parc du nord au sud remonte le cours de la rivière Sainte-Anne. Voie d’accès naturelle, la vallée gla-ciaire de la rivière Sainte-Anne a de tout temps constitué la porte d’entrée du territoire. Cette rivière sépare les deux grands massifs (Chic-Chocs et McGerrigle). À moins de 10 km, de chaque côté de la route, sont alignés des géants qui dépassent les 1 000 m d’altitude. Les monts Richardson, Joseph-Fortin et Albert, avec ses deux sommets, Nord et Sud, offrent un spectacle saisissant avec leurs sommets souvent perdus dans les nuages. Lorsqu’on grimpe sur les fl ancs de ces majestueuses montagnes, les voitures deviennent plus petites que des jouets.
Géologie
La Gaspésie, comme le parc du même nom, s’est formée à partir de l’accumulation de sédiments dans les fonds marins. Une série de soulèvements de la croûte terrestre, suivis de puissants plis-sements, a mis en place les hauts massifs que nous connaissons aujourd’hui. Les glaciations successives achevèrent de donner au paysage son allure actuelle. Parce que l’érosion des glaciers a eu l’effet d’un gigantesque rabot, les sommets du parc national de la Gaspésie sont très arrondis. À tel point qu’en certains endroits on dirait qu’il en manque une partie, comme si l’on avait tronqué le sommet d’une pyramide.
L’âge du massif des Chic-Chocs est évalué à 600 millions d’années. La roche y est d’origine volcanique et sédimentaire. Toutefois, exception à la règle, la couleur orangée du mont Albert est attri-buable à la présence de roc nommé serpentine, qu’on retrouve normalement sous les océans. C’est que, lors de la formation des Chic-Chocs, cette partie profonde de la croûte est remontée des entrailles de la Terre avant de s’exposer au ciel après des centaines de millions d’années d’érosion et de succession d’ères glaciaires.
Par ailleurs, les soulèvements de la croûte, suivis de puissantes périodes d’érosion, ont dévoilé de nombreux blocs de granit
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68dans le massif des McGerrigle, âgé de seulement 380 millions d’années. Les monts McGerrigle sont surtout composés de roches granitiques issues de la pression et de la chaleur de roche en fusion venue des profondeurs de la Terre et infi ltrée vers la couche supérieure. La roche métamorphique entourant les monts McGerrigle est également observable dans les secteurs du mont Richardson et du lac aux Américains.
Particularités du parc
La haute montagne
Plus petites que leurs cousines de l’ouest du continent, les Appalaches n’en constituent pas moins la plus importante chaîne de montagnes de l’est de l’Amérique du Nord. Les mas-sifs que protège le parc national de la Gaspésie appartiennent à ce vaste ensemble qui naît en Alabama et remonte jusqu’à l’île de Terre-Neuve, après un interlude sous-marin sous le golfe du Saint-Laurent.
Le massif des Chic-Chocs se trouve à l’ouest de la rivière Sainte-Anne. Il s’étend parallèlement au fl euve sur environ 90 km de longueur et une dizaine de kilomètres de largeur. En arrivant du nord, on a le spectacle vertigineux des parois très abruptes, tandis qu’au sud le relief est plus doux et redescend lentement jusqu’à de plus basses altitudes. Le plus haut sommet des Chic-Chocs, le mont Albert, culmine à 1 154 m.
Du côté est de la rivière Sainte-Anne, le massif des monts McGerrigle (anciennement Tabletop) est reconnaissable à ses sommets arrondis. Moins étendu que son voisin (le massif des monts Chic-Chocs), il fait 18 km sur environ 6 km, mais s’élève jusqu’à 1 270 m au-dessus du niveau de la mer (mont Jacques-Cartier).
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69Le climat
Le climat du parc national de la Gaspésie est intimement lié à la présence des géants rocheux. Si la zone du parc est comprise dans un climat dit « tempéré continental humide », à mesure que l’on s’élève vers les hauts sommets, celui-ci se transforme en un climat de toundra.
Pouvoir ainsi partir d’une vallée à la végétation touffue et, dans la même journée, fouler un sommet tout de roc vêtu, c’est quelque chose de résolument extraordinaire. Cette variabilité de zones climatiques sur un si petit territoire, de surcroît dans le sud de la province, est unique au Québec.
L’écart entre les froids hivernaux et les chaleurs de juillet est plus prononcé dans le parc que sur la côte, dont le climat est infl uencé par la proximité du Saint-Laurent. Par contre, les eaux du fl euve jouent pour beaucoup dans les chutes de neige, parmi les plus abondantes de tout le Québec. Les plus fébriles amateurs de poudreuse du Québec fréquentent les fl ancs des monts Chic-Chocs en skis hors-piste, sur un terrain où il n’y a ni remonte-pentes ni pistes tracées. Uniquement la blancheur infi nie.
Il n’est pas rare de voir le total des précipitations dépasser les 7 m de neige annuellement. Au mont Logan, par exemple, la neige recouvre le sommet pendant neuf mois, et la température moyenne annuelle est de –3,6°C. Quant au vent, les plus fortes rafales jamais enregistrées au mont Logan atteignaient 180 km/h. Ce climat plus frais, avec de grandes quantités de précipitations sous forme de neige, explique la période tardive de la crue printanière des cours d’eau. La rivière Sainte-Anne atteint son plus haut niveau en juin.
Les milieux naturels
Dans le parc national de la Gaspésie, on passe d’une zone de végétation à une autre à mesure qu’on s’élève en altitude. Le contraste est d’autant plus frappant que quelques heures de marche à peine séparent la dense forêt de sapins et de bouleaux du roc nu d’une cime balayée par le vent.
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70L’étage montagnard
Ce milieu correspond aux plus basses altitudes du parc, c’est-à-dire entre 60 m et 900 m de hauteur. La sapinière à bou-leaux jaunes occupe les basses terres, et la sapinière à bouleaux blancs, la plus grande partie de l’étage montagnard.
Outre les bouleaux jaunes et les bouleaux blancs, des épinettes blanches et d’autres résineux, tels le sapin baumier et le thuya, y croissent également.
L’étage subalpin
Cet étage couvre la tranche entre 900 m et 1 100 m d’altitude et est dominé par les conifères. La densité d’arbres y est plus faible qu’à l’étage montagnard, et de petites prairies apparaissent. Les principales essences de l’étage subalpin sont l’épinette blanche, l’épinette noire et le sapin baumier.
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La neige abondante, les parois à forte inclinaison et les vents violents qui com-pactent la neige sont autant d’éléments propices à la formation d’avalanches. Mais l’élément déclencheur est parfois lié à la pratique d’un sport de plein air hi-vernal. Un passage au mauvais moment et au mauvais endroit d’un raquetteur, d’un skieur ou d’un planchiste suffi t parfois à faire décrocher une plaque de neige déclenchant l’avalanche.
Le Centre d’avalanche de la Haute-Gaspésie (www.centreavalanche.qc.ca), à Sainte-Anne-des-Monts, s’active depuis 1999 à sensibiliser et à prévenir les accidents de ce type, auxquels on doit une trentaine de décès depuis 1970 au Québec. La Gaspésie compte pour 40 % des accidents répertoriés, incluant deux accidents mortels en 2000. Avant de partir à l’aventure, il est nécessaire de se renseigner sur les risques d’avalanche en vigueur le jour de sa visite du parc national de la Gaspésie.
Les avalanches
L’étage alpin
Le domaine de la terre sans arbres et des hauts sommets de plus de 1 100 m correspond à l’étage alpin. On y retrouve des com-posantes similaires à la toundra arctique. Toutefois, contrairement au Grand Nord, c’est la haute altitude et non la haute latitude qui crée ici les conditions nécessaires à l’implantation de cette végétation. Les plantes qui y poussent sont semblables: conifères rabougris (appelés krummholz) et lichens. Véritable enclave de toundra arctique dans le Québec méridional, cette zone alpine représente plus de 32 km2.
71La forêt ancienne
Désignés « écosystème forestier exceptionnel », une vingtaine d’îlots de forêt ancienne ont été identifi és dans le parc. Il s’agit là d’une forêt laissée à l’état sauvage et peu perturbée par les catas-trophes naturelles (épidémies, feux, etc.). Épargnée par l’homme, cette forêt est dominée par des arbres matures très âgés, notam-ment certains spécimens d’épinette blanche de 260 ans et de sapin baumier de 150 ans. Non seulement y rencontre-t-on ces doyens, mais on y voit aussi leurs prédécesseurs désormais cou-chés au sol, à différents stades de décomposition. De jeunes pousses grandissent dans les petites éclaircies laissées par leur chute fi nale.
Chaînon essentiel du maintien de la biodiversité de la forêt boréale, ces îlots permettent à nombre d’espèces animales et végétales de s’épanouir. Certains animaux, comme les cari-bous, les rongeurs et les amphibiens, de même que certains oiseaux (les pics à dos noir, les grimpereaux bruns et les mésanges à tête brune) affectionnent particulièrement la forêt ancienne.
La toundra du mont Albert
Si la haute altitude crée les conditions nécessaires à l’implanta-tion de la toundra, il ne s’agit pas de l’unique facteur infl uençant le milieu naturel du mont Albert. En effet, l’assise rocheuse de cette montagne est composée de serpentine, une roche rare-ment exposée à la surface du globe. Or, celle-ci est carrément toxique pour certaines espèces végétales qui ne peuvent la tolérer. Par contre, d’autres espèces ne poussent que sur ce type de substrat, comme l’armérie du Labrador et la minuartie de la serpentine.
Observation de la fauneAvec ses hauts sommets et ses profondes vallées, le parc national de la Gaspésie permet la rencontre d’un nombre surprenant d’animaux dans un espace restreint. Plusieurs espèces, ordinaire-
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72ment éloignées de centaines de kilomètres les unes des autres au Québec, deviennent des voisins sur le territoire du parc. C’est le cas des trois cervidés du Québec: le cerf de Virginie (chevreuil), l’orignal (élan d’Amérique) et le caribou des bois.
Les mammifères
Le cerf de Virginie
Au bas des montagnes, dans les vallées de la rivière Sainte-Anne et de ses affl uents, on trouve une petite population de cerfs de Virginie. Les conditions de survie du cerf de Virginie sont beau-coup plus diffi ciles en Gaspésie que dans les autres régions du sud du Québec. Les hivers rigoureux et les abondantes chutes de neige, qui entravent les déplacements des bêtes, causent nombre de décès.
L’orignal
Mieux adapté aux rigueurs du climat parce que plus imposant que son cousin qu’est le cerf de Virginie, l’orignal est le plus grand cervidé présent sur le territoire québécois. Il est facilement observable dans le parc national de la Gaspésie, où sa densité atteint 20 individus par 10 km2. La sapinière à bouleaux blancs de certains secteurs de l’étage montagnard, les jeunes pousses et l’absence de chasse sont autant de conditions réunies dans le parc pour que la population d’orignaux s’y sente à l’aise, pour le plus grand plaisir des visiteurs, avides d’observer cette faune extraordinaire.
Le caribou des bois
L’appellation « caribou » viendrait de la langue micmaque et signi-fi erait « gratteur », en référence à la façon dont ce mammifère cherche sa nourriture, en grattant le sol avec ses pattes avant. Le caribou des bois du parc national de la Gaspésie représente le dernier troupeau à l’état sauvage au sud du fl euve Saint-Laurent. On le dit « troupeau relique » d’une espèce qui peuplait auparavant tout l’est de l’Amérique du Nord. Depuis la fi n du XIXe siècle, le caribou a complètement disparu des provinces maritimes, de la région des Grands Lacs et de la Nouvelle-Angleterre. En
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73Gaspésie, le troupeau de caribous représente environ le quart de ce qu’il était il y a un demi-siècle.
Actuellement, environ 80 % (542 km2) de l’habitat de la popu-lation de caribous du parc est situé à l’intérieur des limites du parc national de la Gaspésie. Comme cette population a été isolée des autres troupeaux du Québec nor-dique, on la dit « distincte », en ce sens que sa génétique a évolué de façon différente des troupeaux du nord du Québec.
Selon une étude de télémétrie réalisée entre 1998 et 2001, les caribous du parc sont divisés en trois sous-groupes qui fréquentent les zones respectives des monts Logan, Albert et McGerrigle. Ils regroupent environ 200 bêtes
(2006), et leur survie est loin d’être acquise. Le rétablissement du caribou de la Gaspésie est entre les mains d’un comité réunis-sant l’ensemble des représentants gouvernementaux de la faune et des habitats.
Parmi les facteurs qui expliquent la diffi culté du caribou à main-tenir ses effectifs, il y a la prédation. Les ours noirs et les coyotes profi tent en effet de la vulnérabilité des jeunes caribous durant les six premiers mois de leur vie. On sait maintenant que les modifi cations aux habitats situés à proximité du parc ont un effet important. À la suite de l’exploitation forestière, les forêts matures propices aux caribous sont remplacées par de jeunes peuplements qui favorisent l’augmentation des densités d’ours et de coyotes.
Un plan de redressement de la population de caribous du parc a été mis sur pied au début des années 1990. Un second plan de rétablissement (2002-2012) vise à ce que la population des faons atteigne annuellement 17 % de la population de caribous,
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des orignaux
La naturaliste Gisèle Benoit a produit d’excellents fi lms sur le comportement des orignaux de la Gaspésie. Primés à plusieurs reprises, les documentaires En compagnie des orignaux et L’Esprit de l’orignal racontent sa rencontre avec les cervidés, fruit d’une douzaine d’années de patientes observations des mœurs du grand mammifère. À la fois scientifi ques et anecdotiques, les documentaires mon-trent des images du rapprochement inu-sité des orignaux et de Gisèle Benoit dans un respect complet du monde animal.
Films sur le comportement
74et qu’ainsi le troupeau ait les meilleures chances de survie.
Le coyote
Contrairement à l’orignal ou au caribou, le coyote est un nouveau venu dans le parc national de la Gaspésie. Ce rôdeur, qu’on associe davan-tage aux plaines du centre de l’Amérique du Nord, n’est arrivé au Québec qu’en 1944. Le développement de l’agricul-ture, l’exploitation forestière et l’extermination du loup dans le sud du Québec auraient favo-risé son implantation. À Sainte-Anne-des-Monts, le coyote est apparu en 1972.
Très polyvalent, le coyote est un des rares animaux à avoir étendu son territoire au cours du dernier siècle. Toutefois, la forêt boréale et le parc national de la Gaspésie ne rassemblent pas les conditions
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On a remarqué que l’utilisation du ter-ritoire par les randonneurs augmentait les déplacements des caribous. Certaines restrictions de sentiers ainsi que de nouveaux horaires de fréquentation des sommets ont depuis été mis en place. On vous suggère d’être discret si vous ren-contrez des caribous lors d’une sortie. Ne quittez pas le sentier, demeurez si-lencieux et cessez de bouger car, malgré tous les efforts, la situation du caribou dans le parc national de la Gaspésie de-meure préoccupante. En 2001, la popu-lation de caribous du parc a été désignée « en voie de disparition » par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC). Cette désignation pourrait être renversée si le plan de rétablissement (2002-2012) s’avère une réussite.
Rencontre avec les caribous
idéales à sa survie. Le coyote peut s’attaquer aux faons, mais il préfère le cerf de Virginie, le lièvre, le castor, la marmotte et les petits fruits.
L’ours noir
Avec une aire de distribution qui s’étend de la Floride à l’Alaska, il n’est guère surprenant de trouver l’ours noir sur le territoire du parc national de la Gaspésie. Si l’ours noir jeûne pendant plusieurs mois lors de son hibernation, il est en revanche omni-vore et l’un des plus gros carnassiers du Québec. Il peut manger aussi bien des plantes et des fruits que des fourmis et participer activement à la prédation des faons.
75Les oiseaux
Depuis 1920, par l’observation des oiseaux, les données orni-thologiques se sont accumulées, et l’on recense aujourd’hui 158 espèces d’oiseaux dans le parc national de la Gaspésie.
Notons que, selon le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), cinq espèces présentes dans le parc parmi ces 158 se retrouvent sur la liste des espèces « menacées ou vulnérables ou susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables ». Parmi ces espèces en danger, la grive de Bicknell, l’aigle royal et le canard arlequin plongeur sont celles qui sont les plus susceptibles d’être observées lors d’un séjour dans le parc national de la Gaspésie.
Les nicheurs alpins
Trois espèces d’oiseaux nicheurs fréquentent le milieu alpin du parc. L’alouette hausse-col aime les sommets dégarnis. Le pipit d’Amérique, un habitué de la toundra, a également été observé dans le parc, tout comme le sizerin fl ammé.
Les poissons
Le saumon atlantique et l’omble de fontaine sont les espèces dominantes des cours d’eau du parc national de la Gaspésie. Toutefois, les lacs cachent également d’autres espèces, tels le touladi, l’omble chevalier, les épinoches à neuf et cinq épines et l’anguille.
Le saumon atlantique
La rivière Sainte-Anne, où la première partie de pêche remonte à 1870, fait partie des 18 rivières à saumons que compte la péninsule gaspésienne. Une vingtaine de fosses sont accessibles aux pêcheurs.
Pour se reproduire, les saumons reviennent dans leur rivière d’origine qu’ils reconnaissent mystérieusement par son « odeur », remontent le cours de la rivière Sainte-Anne au début de l’été et terminent leur périple à la chute de la rivière Sainte-Anne, située au niveau du Gîte du Mont-Albert. La reproduction se fait
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76en automne, et certains saumons retournent ensuite à la mer. Quelques-uns passent l’hiver dans la rivière avant de rejoindre la mer avec la crue du printemps.
Les autres espèces
Parmi les autres espèces que recèle le parc national de la Gaspésie, il y a le touladi, qui a été introduit au lac Thibault. Par ailleurs, l’omble de fontaine et l’omble chevalier sont présents dans de nombreux lacs. L’omble chevalier (comme le caribou) est considéré comme une espèce relique issue de la fonte du dernier glacier il y a 8 000 ans et emprisonnée depuis dans certains lacs de la Gaspésie.
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Les espèces en péril
Espèces Problématique Répartition
Arlequin plongeur
Faible population de 1 500 spé-cimens dans l’est de l’Amérique du Nord à cause de déverse-ments maritimes polluants.
Quelques rivières gaspésiennes, notammentla rivière Sainte-Anne.
Pygargue à tête blanche
Seulement 26 couples réperto-riés au Québec où les humains occupent leurs lieux de nidifi cation.
En bordure des rivières et des plans d’eau.
Grive de Bicknell Fragmentation et perte de l’aire d’habitat. Pollution atmosphérique.
Forêt alpestre entre 450 m et 915 m d’altitude.
Aigle royal Population estimée à 60 couples au Québec.
Zones montagneuses aérées et falaises inaccessibles.
Faucon pèlerin Capture, chasse, perturbation de nids.
Montagnes et falaises.
77Où observer la faune?
Dans le parc national de la Gaspésie, il est fréquent de sur-prendre un orignal. En été, on peut l’observer au lac Paul alors qu’il s’alimente de plantes aqua-tiques. Le mont Ernest-Laforce offre d’excellentes chances d’ob-server l’orignal en été comme en automne. Le cerf de Virginie est plus diffi cilement observable en raison de sa faible population, dans les forêts de basse altitude, c’est-à-dire principalement la vallée de la rivière Sainte-Anne. Quant au caribou, puisqu’il fré-quente les forêts plus ouvertes de l’étage subalpin, voire carrément les hauts sommets sans arbres, on peut l’apercevoir plus facile-ment. Le mont Jacques-Cartier est l’endroit où on l’observe le plus souvent.
Une section peu profonde de la rivière Sainte-Anne est utilisée par le saumon lors de la reproduction. Elle est facilement acces-sible à partir du Gîte du Mont-Albert. Les conditions d’observa-tion ici présentes sont inespérées et permettent de contempler le comportement reproducteur fascinant du saumon. La section en question de la rivière Sainte-Anne se trouve à côté du sentier qui relie le camping de la Rivière à la chute Sainte-Anne.
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et de services
Peu importe le nombre d’heures de route que vous venez de faire et l’irrésistible en-vie de dégourdir sur-le-champ vos jam-bes sur les sentiers, un arrêt au moderne centre de découverte et de services est essentiel. Ce bâtiment situé à proximité du Gîte du Mont-Albert offre de précieux renseignements sur le milieu naturel dans lequel vous venez de pénétrer. En effet, l’exposition permanente Une mer de montagnes au cœur de la Gaspésie dresse un portrait des différents recoins du parc national de la Gaspésie et de son patrimoine historique et naturel. La visite s’effectue en moins d’une heure, de façon autonome.
Centre de découverte
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Observation d’espèces fauniques populairesParc national de la Gaspésie
Espèces Lieu Période Probabilité d’observation
Caribou de la Gaspésie
Mont Jacques-Cartier
24 juin au 30 septembre Excellente
Caribou de la Gaspésie
Mont Albert Mi-juin au 30 septembre Bonne
Orignal Mont Ernest-Laforce
Mi-mai à début novembre Excellente
Orignal Lac Paul Mi-juin à début août Bonne
Orignal Belvédère Le Brûlé
Mi-mai à début novembre Excellente
Aigle royal Mont Ernest-Laforce
Mi-mai à mi-août Excellente
Aigle royal Mont Olivine Mi-août à début novembre Bonne
Arlequin plongeur
Rivière Sainte-Anne
Fin avril à début juin Excellente
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Tétras du Canada
Parc national de la Gaspésie
Toute l’année Bonne
Grive de Bicknell
Mont Jacques-Cartier
24 juin à mi-juillet Très bonne
Grive de Bicknell
Mines Madeleine
24 juin à mi-juillet Excellente
Saumon atlantique
Rivière Sainte-Anne (sanctuaire)
Mi-octobre à mi-novembre Excellente
Saumon atlantique
RivièreSainte-Anne (Grande fosse)
Fin juin à fi n septembre Bonne
Truite mouchetée
Lac aux Américains
Mi-mai à début novembre Excellente
Truite mouchetée
Mont Jacques-Cartier (lac à René)
24 juin au 30 septembre Excellente
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Sentier autoguidé
Le parc vous offre à plusieurs endroits des sentiers de décou-verte munis de panneaux explica-tifs. Ces parcours vous permettront de bien saisir les différences entre les milieux naturels et leur impor-tance pour la survie des espèces animales. La carte générale du parc vous indique où sont situés ces sentiers.
Randonnée de découverte avec un garde du parc
Il existe une infi nité de manières de découvrir les richesses du parc national de la Gaspésie. Les ran-données avec garde-parc offrent
l’avantage d’ouvrir des portes vers des dimensions du territoire auxquelles on ne s’attarderait pas nécessairement. Et ces portes sont nombreuses.
Terre de contrastes et de trésors naturels à conserver, le parc national de la Gaspésie propose plusieurs randonnées guidées à la décou-verte de ses richesses naturelles. Selon votre condition physique et votre curiosité, vous pouvez ainsi choisir entre une exploration des phénomènes rares et spéci-fi ques au parc, la découverte du plateau du mont Albert et de son origine géologique particulière, ou la randonnée vers le deuxième plus haut sommet du Québec, le mont Jacques-Cartier (1 270 m).
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Survol des activitésÉté comme hiver, le parc national de la Gaspésie offre aux amateurs de plein air ses grandioses horizons, accessibles comme peu d’autres le sont sur le territoire du Québec. À pied ou en raquettes sur un sentier, une rame ou une canne à pêche à la main sur un plan d’eau, plus d’un chemin mène à la nature gaspésienne.
Au centre de découverte et de services, on peut se familiariser avec les sentiers du parc grâce à une maquette. Celle-ci donne une meilleure idée de l’effort à fournir sur les sentiers. De plus, le personnel du parc répond aux questions et complète l’information. Évidemment, de nom-breux ouvrages spécialisés et des guides d’identifi cation sont aussi dis-ponibles sur place.
Le centre compte également un dépanneur, une Boutique nature, un service de location d’équipement de plein air, des douches (chaudes!), une laverie et un local pour laisser en consigne les bagages qu’on ne souhaite pas traîner jusqu’en haut du mont Albert.
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L’environnement de toundra de ce sommet vous plongera dans un univers aux caractéristiques clima-tiques et végétales semblables au Grand Nord québécois.
Une activité moins exigeante est celle qui vous mène dans l’éco-système du roi du parc, l’orignal (élan d’Amérique). Avec un peu de chance, de volonté et de silence, vous aurez peut-être un échange de regard avec le plus grand cer-vidé du monde. Dans un registre encore plus calme, il est également possible de pagayer en canot pour faire la découverte des merveilles du long lac Cascapédia, encaissé de toutes parts par des montagnes de plus de 800 m d’altitude.
Autres activités de découverte
Les autres activités de découverte du parc national de la Gaspésie donnent l’occasion de découvrir (au choix) la géologie du parc, son histoire, et l’un de ses plus illus-tres habitants au futur incertain: le caribou. Une activité d’animation théâtrale pour tous ayant pour thème la rencontre des habitants de la toundra et une activité de contes et légendes sur des pion-niers façonnés par la rudesse des éléments permettent de se fami-liariser avec d’autres aspects du territoire.
Activités d’été
En montagne ou le long de la rivière, à pied ou en canot, le parc étale ses saveurs estivales pour qui le veut. Si la saison estivale est de loin la plus confortable pour une virée au parc national de la Gaspésie, attention aux intempéries intempestives! Les vents violents et même une averse de neige tardive (ou précoce) au sommet ont de quoi raviver les esprits.
Randonnée pédestre
Une marche de 1,5 km ou un sen-tier de 110 km et plusieurs jours d’effort, voilà ce qui vous attend dans l’univers montagneux appa-remment sans fi n du parc national de la Gaspésie. Notez qu’une navette propose un service de transport vers plusieurs points stratégiques du parc, notamment le point de départ du sentier du mont Jacques-Cartier.
Randonnée d’une journée
Les randonnées décrites ci-des-sous se font en un jour. Elles n’ex-cèdent pas plus de 17,2 km pour un maximum de 8h de marche. Les plus courtes mènent à des lieux d’observation du patrimoine naturel, alors que d’autres se ren-dent jusqu’à différents sommets dans divers secteurs du parc. Tous les sentiers sont ouverts du 24 juin au 30 septembre; certains sont même ouverts de mai à novembre.
82Notez que les distances données ci-dessous le sont pour un trajet aller-retour ou en boucle, selon le sentier concerné.
Sentiers au départ du centre de découverte et de services
La chute Sainte-Anne
Bonne introduction au parc, parti-culièrement si l’on dispose de peu de temps, ce sentier est le plus court avec à peine 1,6 km à fran-chir en une demi-heure environ. Tout près de la route 299, ce sen-tier facile longe la rivière Sainte-Anne. D’ailleurs, un point de vue sur la chute Sainte-Anne donne un plan rapproché des escarpements du mont Albert. Il constitue l’at-trait principal de la sortie. La chute Sainte-Anne tombe d’une hauteur de 10 m. Son débit est impression-nant lors de la fonte des neiges au mois de juin, mais il peut gonfl er soudainement après une grosse averse en plein été.
La Lucarne
Autre courte et facile randonnée, en boucle celle-là, La Lucarne est d’une longueur de 1,9 km pour environ 1h de marche. Le sentier mène à un point de vue de La Lucarne, suffi samment élevé pour offrir un panorama à 360°.
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La Saillie
Un peu plus sérieux avec un léger dénivelé et un parcours de 3,2 km qu’on effectue en 1h30 environ, ce sentier intermédiaire s’éloigne à l’ouest du Gîte du Mont-Albert et de la rivière Sainte-Anne. Il emprunte le début du sentier du mont Albert mais s’arrête en chemin, après un dénivelé de 150 m, au point de vue La Saillie. La vue sur le Gîte du Mont-Albert et la vallée de la rivière Sainte-Anne est magnifi que, au même titre que la dense forêt boréale dans laquelle évolue le sentier.
La chute du Diable
La chute du Diable nécessite un effort plus soutenu avec ses 7 km de sentier intermédiaire pour environ 3h de trajet et 200 m de dénivelé. En ce qui concerne la chute elle-même, on ne s’en approche pas complètement et on ne peut distinguer que sa partie supérieure. Cette chute est en fait une section du ruisseau du Diable, lui-même une voie d’écoulement naturelle du versant est du mont Albert et un affl uent de la rivière Sainte-Anne.
La Serpentine
Ce sentier classé « diffi cile » emprunte la même voie que celui de la chute du Diable, de sorte que, si vous êtes en avance sur votre horaire,
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83vous pouvez pousser un peu plus loin jusqu’à l’abri de La Serpentine. Après la chute du Diable, vous lon-gerez une partie du lac du Diable. À partir de là, les arbres deviennent déjà plus rares. Vous retrouverez le ruisseau du Diable en amont du lac et le suivrez jusqu’à l’abri de La Serpentine. En tout et pour tout, cela signifie 12,5 km, 300 m de dénivelé et quelque 4h de marche depuis le centre de découverte et de services.
Le mont Albert
Pour atteindre le sommet du mont Albert (sommet Albert Nord) et ses 1 070 m d’altitude (ne pas confondre avec le sommet Albert Sud: 1 154 m mais aucun sentier), une option s’offre au marcheur: le parcours le plus rapide emprunte un sentier aller-retour de 11,4 km. Il s’effectue en 5h et passe par le belvédère La Saillie. Les 870 m de dénivelé font en sorte que ce sen-tier est classé « diffi cile ».
L’abri des Rabougris est votre porte d’entrée sur l’immense plateau du sommet de 13 km2. Sur ce grand plateau, il n’est pas rare d’aperce-voir quelques caribous broutant les plantes arctiques-alpines. N’oubliez pas vos jumelles! Un peu plus loin, le belvédère du Versant offre une vue impressionnante sur la vallée du Diable. Il représente le point où vous devrez rebrousser chemin si vous ne faites que l’ascension du
mont Albert et non le tour de la montagne.
Le tour du mont Albert
L’autre façon de contempler le mont Albert dans toute sa splen-deur consiste à prendre la journée entière (de 6h à 8h) pour en faire le tour. S’il s’agit du même sommet que l’ascension aller-retour du mont Albert décrite ci-dessus, le tour du mont Albert se fait cependant par un sentier en boucle qui propose l’agréable possibilité de ne pas revenir sur ses pas. Cette piste est donc plus longue (17,2 km) et plus exigeante (niveau: très difficile). En effet, une fois parvenu au belvédère du Versant, vous vous engagerez dans la gigantesque vallée glaciaire du Diable en suivant le ruisseau du même nom. Puis vous rejoindrez l’abri de La Serpentine avant de longer la rivière Sainte-Anne lors des derniers kilomètres.
Ce parcours, aussi long soit-il, a l’avantage de vous faire voir nombre d’attraits: les belvédères La Saillie et Le Versant, les chutes du Diable et de la rivière Sainte-Anne, les abris Les Rabougris et La Serpentine, en plus, évidemment, du sommet Albert Nord et de son grand plateau sommital de 13 km2 où paissent des caribous. Beaucoup d’effort, mais quelle journée de découverte!
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84Sentiers au départ du secteur des monts McGerrigle
Le lac aux Américains
Considérée à juste titre comme l’un des plus beaux cirques glaciaires du Québec, la zone du lac aux Américains est accessible grâce à un sentier facile d’à peine 2,6 km et sans dénivellation importante. Le sentier du lac est bordé par deux géants: au sud, le mont Joseph-Fortin (1 080 m), et au nord, le mont Xalibu (1 140 m). Le lac aux Américains est le point de pas-sage obligé pour l’ascension du mont Xalibu. Comptez environ 1h30 pour votre balade au lac aux Américains.
Le mont Ernest-Laforce
Cette boucle de 4,5 km représente un défi intermédiaire (150 m de dénivelé pour atteindre une alti-tude de 820 m), car votre véhicule aura comblé une bonne partie du dénivelé avant de vous déposer au stationnement. Qu’à cela ne tienne, les panoramas sont époustoufl ants, et votre regard embrassera le pla-teau du mont Albert, les monts McGerrigle et la vallée du Diable. Comptez 2h seulement, et cela, à travers une forêt en régénéres-cence qui facilite l’observation de la faune.
Le mont Jacques-Cartier
Champion de la hauteur avec ses 1 270 m d’altitude, le mont Jacques-
1 Cartier propose l’expérience la plus extrême de la montagne gaspé-sienne. À l’échelle québécoise, seul le lointain mont D’Iberville, dans les monts Torngat du Grand Nord, le surpasse en altitude. Au sommet du mont Jacques-Cartier, par temps clair, on peut contempler les monts Chic-Chocs et le plateau du mont Albert, le fl euve Saint-Laurent et parfois même la Côte-Nord. Mais c’est aussi et surtout l’endroit idéal pour rencontrer les caribous, qui profi tent ici d’une vaste étendue de toundra alpine.
Ce sentier difficile et rocailleux totalise 8,2 km pour 450 m de dénivelé et 4h ou 5h de marche. Une boucle supplémentaire de 1 km (sentier du Caribou), près du sommet, mène à une grande vallée alpine d’où l’on peut découvrir la majestueuse vallée du Cor tout en augmentant ses chances d’aperce-voir des caribous.
Pour protéger ces caribous, les res-trictions les plus importantes du parc encadrent la randonnée sur le sentier du mont Jacques-Cartier: accès au sentier entre 10h et 16h (il faut quitter le sommet à 14h30 pour s’assurer de sortir du sentier à temps) du 24 juin au 30 septembre inclusivement. Une navette relie le camping du mont Jacques-Cartier jusqu’au point de départ du sentier chaque demi-heure entre 10h et midi, et effectue le trajet inverse à partir de 14h15. Un autobus fait également l’aller-retour matin et soir entre le centre de découverte
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85et de services et le mont Jacques-Cartier. Une exposition thématique sur le caribou a lieu au camping et le long du sentier qui mène au sommet du mont Jacques-Cartier.
Le mont Xalibu
Les premiers kilomètres de ce sentier diffi cile correspondent au parcours pour se rendre au lac aux Américains. Une fois le lac passé, vous traverserez une dense forêt sur un sentier étroit, jusqu’à la toundra alpine, qui correspond au dernier tiers de la randonnée. Au-dessus de la limite supérieure des arbres, le panorama est extra-ordinaire, entre autres avec le lac aux Américains devenu minuscule tout en bas. Comptez de 5h à 6h de marche pour 540 m de dénivelé (1 140 m d’altitude) et 10,7 km sur le sentier.
Le mont Joseph-Fortin et le mont Richardson
Avec ses 1 080 m, le mont Joseph-Fortin est cette autre montagne qui, avec le mont Xalibu, entoure le cirque glaciaire du lac aux Américains. Son ascension, consi-dérée comme diffi cile, nécessite de 4h à 5h de marche pour une dis-tance de 10 km et un dénivelé de 480 m. Quant au mont Richardson, il faut compter un effort plus sou-tenu (niveau de diffi culté: très dif-fi cile), car le dénivelé à franchir est de 600 m sur une distance de 16 km. Il faut prévoir 6h pour se
rendre au sommet de 1 180 m et en redescendre.
Un ancien chemin de prospecteurs fait ici offi ce de sentier. Une petite bifurcation de 0,7 km mène au bel-védère de La Falaise, d’où le regard plonge dans la vallée du ruisseau du Portage, avec le mont Ernest-Laforce en arrière-plan. De retour sur le sentier, vous arriverez bientôt à une fourche: à gauche vers le mont Joseph-Fortin et à droite vers le mont Richardson. Une section du sentier du sommet du mont Joseph-Fortin est en forme de boucle. Elle permet de rejoindre le vertigineux belvédère Le Surplomb, d’où la vue donne sur le lac aux Américains, quelque 400 m plus bas.
De son côté, le mont Richardson impressionne par sa beauté vierge et sauvage. Plus pointue que les sommets arrondis caractéristiques de la région, cette montagne ne compte aucun abri, belvédère ou quoi que ce soit d’autre que la vaste toundra alpine des monts McGerrigle.
Sentier au départ du camping du Lac-Cascapédia
Le pic du Brûlé et le mont Ernest-Médard
La boucle de 13,2 km qui mène au pic du Brûlé et à ses 790 m d’al-titude forme un sentier considéré comme difficile. C’est 330 m de dénivelé qui vous attendent pour environ 5h de marche. Le belvédère
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86de L’Éboulis, qui s’ouvre sur l’ho-rizon, offre une vue aérienne sur le piedmont.
Sentier au départ du ruisseau Isabelle ou du centre de décou-verte et de services
Le mont Olivine
Deux sentiers donnent accès au mont Olivine, de sorte que vous n’êtes pas obligé de revenir sur vos pas. Si c’est cette option que vous choisissez, prévoyez stationner un véhicule à l’autre extrémité du sen-tier. L’ascension dure 4h pour un dénivelé de 450 m et une distance de 8 km. De ce promontoire juché à 670 m, la vue sur le mont Albert vaut vraiment le coup.
Longue randonnée
La Grande Traversée
Le réseau de longue randonnée du parc national de la Gaspésie existe depuis 1992 et totalise 110 km de sentiers qui relient entre eux 14 refuges (capacité de 8 personnes par refuge) et plusieurs emplace-ments de camping. Les refuges sont séparés les uns des autres par une distance variant de 6,6 km à 19 km. Il est capital de réserver sa place en refuge ou en camping auprès des autorités du parc.
Aussi appelée « La Grande Traversée », cette randonnée fait partie de la portion québé-coise du Sentier international des
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Appalaches. Vous pouvez choisir une petite section de deux jours, comme vous pouvez décider de traverser toute la zone en 10 jours. Le parcours décrit ici se rend de la portion la plus à l’ouest du parc jusqu’à son extrémité est, au camping du Mont-Jacques-Cartier. Notez qu’il est possible de l’en-treprendre encore plus à l’ouest, dans la réserve faunique de Matane, où le Sentier international des Appalaches se prolonge. Ce sentier se rend vers l’est jusqu’au cap Gaspé dans le parc national Forillon.
La Grande Traversée parcourt un territoire habité par l’orignal et le caribou. Les sommets de plus de 1 000 m, la toundra alpine, quel-ques zones humides, des vallées étroites, les neiges quasi éternelles des cimes, les crêtes à fl anc de mon-tagne et le sommet des sommets de la Gaspésie, le mont Jacques-Cartier, sont autant de splendeurs que La Grande Traversée permet de goûter.
D’ouest en est, ce sentier linéaire traverse le parc et passe tour à tour par le mont Logan, à l’extrémité ouest, par la zone de services du lac Cascapédia, au centre du parc, avant d’atteindre, plus à l’est, le mont Albert et le centre de décou-verte et de services. À l’extrémité est du parc, le mont Jacques-Cartier s’impose comme le dernier sommet de la randonnée et le deuxième plus haut du Québec.
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87Afin de faciliter votre séjour, le parc propose un service de trans-port à partir des zones de services (Cascapédia ou Mont-Albert) vers certains refuges de l’arrière-pays. Ce service vous permet d’accéder aux extrémités du parc pour revenir vers votre véhicule.
Canot, canot-camping et kayak
Long de 4,5 km, le lac Cascapédia est à la fois le plus grand lac du parc national de la Gaspésie et le plan d’eau le plus accessible. On s’y balade en kayak ou en canot, embarcations que l’on peut louer au camping du Lac-Cascapédia. Un site avec emplacements pour tentes, aménagé aux abords d’une baie à mi-chemin entre les deux extrémités du lac, permet de pra-tiquer le canot-camping dans l’en-vironnement enchanteur du lac Cascapédia. Par un petit matin frais et brumeux ou un après-midi tor-ride, c’est aussi l’occasion d’aperce-voir de plus près les orignaux qui fréquentent les lieux.
Pêche en ruisseau et en lac
Il existe plusieurs manières d’at-traper de la truite dans le parc national de la Gaspésie. Si vous souhaitez pêcher, vous devez obtenir au préalable une autorisa-tion du parc. Il est préférable de réserver à l’avance.
Les pêcheurs peuvent profi ter d’un réseau de plusieurs lacs et cours d’eau pour pratiquer leur activité favorite sur le bord d’un ruisseau ou dans un canot loué sur place. D’autres voudront s’offrir de vraies vacances de pêche échelonnées sur plusieurs jours. Ceux-là seront intéressés par le forfait de pêche avec séjour en chalet.
Pêche sportive au saumon
Les eaux fraîches drainées par les Chic-Chocs offrent un habitat pro-pice aux saumons. La pêche au saumon est offerte dans le secteur en amont de la rivière Sainte-Anne, entre la limite nord du parc et la chute Sainte-Anne, près du Gîte du Mont-Albert.
Des services aux pêcheurs sont offerts par un partenaire sur l’en-semble de la rivière. On y propose un ensemble de formules pour apprendre à pêcher la précieuse bête à la mouche, ce qui inclut le service d’un guide. La remise à l’eau des grands saumons est obli-gatoire durant toute la période de pêche, c’est-à-dire entre le 15 juin et le 30 septembre.
Les forfaits avec guide et canot incluent l’hébergement en plan américain aux chalets du Petit-Sault, situés à une douzaine de kilomètres en aval du Gîte du Mont-Albert. Pa
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Le vélo de montagne
Il existe trois parcours de vélo de montagne. Ils sont situés dans le secteur du lac Cascapédia. Un pre-mier parcours, de niveau facile, entre le lac Paul et le refuge du Huard, fait 13 km aller-retour. Le deuxième, de niveau intermédiaire, du lac Cascapédia au refuge du Huard, fait 40 km aller-retour. Enfi n, le troisième, de niveau expert, part du refuge du Huard et se rend au mont Logan (44 km aller-retour). L’hébergement au refuge du Huard est possible sur réservation.
Activités d’hiver
Avec quelque 7 m de poudreuse qui tombe comme par enchan-tement chaque année, le parc national de la Gaspésie fait le bon-heur des inconditionnels des sports d’hiver. Chaussé de raquettes, de
skis de fond, de télémark ou de skis nordiques, vous vivrez de plu-sieurs façons la saison froide dans le parc. Ici, pas de remonte-pente. C’est la force de vos jambes qui vous mène aux plus hauts sommets du Québec.
Ski de fond
Le parc national de la Gaspésie pos-sède un réseau de 24 km de pistes de ski de fond tracées et entretenues mécaniquement. Elles ont toutes leur origine au centre de découverte et de services.
Randonnée en skis nordiques (longue randonnée)
Voici l’activité idéale pour pénétrer dans les profondes forêts enneigées du parc national de la Gaspésie et découvrir ses sommets dégarnis et venteux. Il faut être prêt à affronter
Pistes de ski de fond
Pistes Longueur Durée Diffi culté
Du Camping 4,5 km 1h (aller-retour) Facile
Des Fourches 4,5 km 1h30 (boucle) Facile
Du Ruisseau-du-Portage 10 km 3h (boucle) Diffi cile
Du Lac-aux-Américains 16 km 5h (aller-retour) Diffi cile
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89des conditions très variables allant d’une journée ensoleillée de –30°C à la tempête de 40 cm de neige tombée en une nuit. Pour cette raison, nous vous recommandons de faire ces excursions avec au moins deux autres personnes.
Quelque 190 km de sentiers balisés sont accessibles ici. Le long de ces sentiers, on trouve 14 refuges pour se réchauffer et reprendre des forces jusqu’au lendemain. La vie dans le refuge le soir venu et les paysages côtoyés pendant la journée font de la longue randonnée un moyen privilégié de « vivre » et de « sentir » le parc national de la Gaspésie.
Les circuits décrits ci-dessous sont des exemples d’excursions qui peuvent être entreprises sur les sentiers de randonnée de ski nordique. Notez qu’un service de transport des bagages par moto-neige est disponible moyennant des frais additionnels.
Les monts McGerrigle
Ce parcours en boucle de 31 km s’effectue en trois jours au départ du centre de découverte et de ser-vices. En forêt, le sentier s’éloigne d’abord sur 8 km du centre de découverte et de services, avant d’atteindre le refuge du Roselin, à côté du lac aux Américains. De là, c’est 11 km qui vous séparent du refuge des Mines-Madeleine, par un sentier qui longe le bas du massif. Le retour s’effectue le
troisième jour sur 12 km jusqu’au centre de découverte et de ser-vices. Cette boucle est considérée comme facile.
La Paruline et le Pluvier
Idéale pour une initiation, cette boucle de 34 km (trois jours et deux nuits) se trouve dans le secteur du lac Cascapédia. Un stationnement situé à 4 km au sud de l’entrée du parc, sur la route 299, vous y donne accès. Vous chaussez vos skis et affrontez une montée de 9,5 km jusqu’au refuge de la Paruline. Les deux journées suivantes complè-tent la boucle au refuge du Pluvier sur le lac Cascapédia, avant le retour vers le stationnement de la Boussole sur une pente descen-dante bienvenue.
Cascapédia
Ce parcours de 57 km fait le tour du lac Cascapédia et atteint les refuges du Pluvier (première et quatrième nuits), du Huard et de la Mésange. La première journée vous promet une longue montée d’une dizaine de kilomètres sur un large faux plat qui n’en fi nit plus. Après, la piste s’enfonce dans des sentiers plus étroits où l’on sent davantage le couvert forestier nous envelopper. De-ci de-là apparaissent quelques lacs grâce à des points de vue tout en plongée.
La deuxième journée est la plus longue avec 20 km, tandis que la
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Les sentiers de raquettes
Sentiers Départ Niveau de diffi culté
Longueur Dénivelé Durée Type
La chute Sainte-Anne
Centre de découverte et de services
Facile 1,6 km Faible 30 min Aller-retour
La Lucarne Centre de découverte et de services
Facile 1,9 km Faible 45 min Boucle
La Saillie Centre de découverte et de services
Intermé-diaire
3,2 km 150 m 1h30 Aller-retour
La chute du Diable
Centre de découverte et de services
Intermé-diaire
9 km 200 m 3h Aller-retour
La Serpentine
Ruisseau Isabelle
Intermé-diaire
10 km Faible 3h Aller-retour
La Serpentine
Centre de découverte et de services
Diffi cile 12,2 km 300 m 5h Aller-retour
Le mont Olivine
Ruisseau Isabelle
Intermé-diaire
8 km 400 m 4h Aller-retour
Le mont Olivine
Centre de découverte et de services
Diffi cile 12 km 450 m 6h Aller-retour
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troisième journée n’en compte que 6. La boucle est considérée comme un parcours intermédiaire, mais les journées sont inégales, certaines étant difficiles et d’autres plus faciles. Il faut compter cinq jours pour la boucler.
Logan
Ce circuit aller-retour débute à l’extérieur du parc national de la Gaspésie, au Relais Chic-Chocs de Saint-Octave-de-l’Avenir, vil-lage que l’on atteint en quittant la route 132 (le long du fl euve) à la hauteur de Cap-Chat pour entrer à l’intérieur des terres. Avec des journées variant entre 8 km et 22 km de randonnée, ce parcours comporte davantage de journées diffi ciles que de journées faciles. Il mène aux refuges du Huard, du Carouge, de la Chouette et de la Nyctale, mais aussi au sommet du mythique mont Logan (1 128 m). Il
faut compter cinq jours pour par-courir cet aller-retour de 70 km.
Randonnées en raquettes
Les randonnées en raquettes dans le parc national de la Gaspésie empruntent, pour la plupart, les sentiers de randonné pédestre esti-vale. Ainsi, pour une description plus complète des attraits à voir lors de votre randonnée, veuillez vous référer à la section où sont décrites les randonnées pédestres (voir p. 81).
Soulignons qu’en hiver seule la route 299 est déneigée; les sentiers débutent donc tous à partir de cette route.
Les randonnées en raquettes du mont Hog’s Back et du Champ-de-Mars s’ajoutent à la liste. Elles permettent d’atteindre des som-mets d’environ 800 m d’altitude.
Le lac aux Américains
Réserve faunique des Chic-Chocs
Diffi cile 16 km 350 m 5h Aller-retour
Le Champ-de-Mars
Réserve faunique des Chic-Chocs
Intermé-diaire
5,2 km 330 m 2h30 Aller-retour
Le mont Hog’s Back
Réserve faunique des Chic-Chocs
Diffi cile 6 km 350 m 3h30 Aller-retour
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S’effectuant au sud du parc national de la Gaspésie, dans la réserve fau-nique des Chic-Chocs, elles sont néanmoins gérées par la Sépaq.
Sports de glisse
Voici des activités taillées sur mesure pour les fous d’aventure qui n’en ont jamais assez. Les sports de glisse regroupent le télé-mark, le surf des neiges et le ski de haute route. Ce que vous trou-verez ici la plupart du temps, ce sont des conditions de neige pou-dreuse sèche qui font cruellement défaut à la plupart des centres
de ski du sud-ouest du Québec. Comme il n’y a ici ni centre de ski ni remonte-pente, il y a aussi moins d’adeptes. Tant mieux, vous apprécierez encore plus la beauté des paysages et la sérénité de ces espaces vierges. Et les descentes que vous y ferez vous donneront la précieuse satisfaction de laisser votre empreinte unique… jusqu’à la prochaine tempête.
Le parc national de la Gaspésie et ses alentours comptent cinq sen-tiers donnant accès à des endroits où se pratique le ski hors-piste. Ces lieux nécessitent des marches
Sports de glisse
Sentiers Départ Longueur Dénivelé Durée
Champ-de-Mars Réserve faunique des Chic-Chocs
5,2 km 330 m 2h30
Mont Blanche-Lamontagne
Réserve faunique des Chic-Chocs
16 km 650 m 6h
Mont Hog’s Back
Réserve faunique des Chic-Chocs
6 km 350 m 3h30
Mur des Patrouilleurs
Stationnement du ruisseau Isabelle
10 km 650 m 4h
La Grande Cuve Stationnement du ruisseau Isabelle
16,2 km 300 m 5h30
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Hébergement
Camping rustique
Plusieurs emplacements de cam-ping rustique sont accessibles à pied ou en canot. Ils promettent une expérience unique dans les grands espaces naturels du parc national de la Gaspésie. Ces empla-cements sont composés d’une plate-forme de bois sur laquelle on dresse sa tente et de toilettes sèches à proximité. Il est toutefois interdit de faire des feux.
Camping aménagé
Plus faciles d’accès, les 212 empla-cements de camping aménagés sont situés dans quatre secteurs boisés et emblématiques du parc: le mont Albert, le mont Jacques-Cartier, le lac Cascapédia et la rivière Sainte-Anne. Il s’agit donc de terrains tout indi-qués pour servir de « camp de base » entre différentes randonnées. On s’y rend en voiture et on y trouve des douches, des toilettes, des emplace-ments électrifi és et des foyers.
Camping d’hiver
Activité tout indiquée pour ceux qui n’ont pas froid aux yeux, le camping d’hiver n’est autorisé
Renseignements pratiques
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d’approche qui peuvent atteindre plusieurs heures. Les deux sec-teurs dans lesquels ils se trouvent sont celui du mont Albert et celui de la réserve faunique des Chic-Chocs. Ces sentiers sont considérés comme très diffi ciles, particulière-ment le sentier en boucle qui mène au mont Blanche-Lamontagne. Peu importe les conditions, on sug-gère d’utiliser les peaux d’ascen-sion (anciennement les peaux de phoque) pour monter plus rapi-dement et plus effi cacement. Cela dit, il convient d’être prudent et de faire attention aux conditions sou-
vent très venteuses de poudrerie et de tempête sur les sommets.
Attention également aux risques d’avalanche nettement plus pré-sents. Les autorités du parc ne permettent de pratiquer le ski hors-piste qu’à la condition d’être familier avec le phénomène des avalanches, de savoir évaluer la stabilité de la neige au moment de se rendre sur place, de pos-séder du matériel d’intervention et de pratiquer cette activité au sein d’un groupe de trois personnes ou plus.
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94qu’au camping du Mont-Albert. Le bloc sanitaire avec évier et douche fonctionne pendant toute la saison d’hiver, mais les feux de camp demeurent interdits même en hiver.
Refuges
Plus confortable que la tente mais moins que le chalet, l’expérience en refuge a quelque chose de particu-lier qui tient à son éloignement. En effet, pour atteindre les refuges, on doit marcher, skier ou « raquetter » quelques heures avant de chauffer la cabane avec le poêle à bois. Les 16 refuges du parc sont conçus pour accueillir au plus 8 personnes chacun, à l’exception du refuge du Huard, qui peut en accueillir 16.
Chalets
Situés près de la rivière Sainte-Anne, du Gîte du Mont-Albert et du lac Cascapédia, les 33 chalets du parc proposent charme et confort. Tous équipés de cuisinette et de matelas (seuls les 25 chalets du Gîte du Mont-Albert fournissent la literie), ils peuvent loger entre deux et six personnes.
Le Gîte du Mont-Albert
Le long bâtiment tout de blanc du Gîte du Mont-Albert, qui se fond parfaitement dans l’atmos-phère de montagne, est un joyau de la villégiature en terre gaspé-sienne. Le Gîte du Mont-Albert,
classé quatre étoiles, compte pour beaucoup dans le rayonnement du parc national de la Gaspésie à l’étranger.
Niché depuis 1950 dans un site montagnard enchanteur entre les massifs des monts Chic-Chocs et McGerrigle, le Gîte du Mont-Albert a une réputation de qualité et d’hospitalité hors du commun. Il compte 60 chambres (48 en auberge et 12 en pavillon), toutes orientées de manière à offrir une vue sur le mont Albert. L’auberge est entourée de 25 chalets.
Restauration
La salle à manger du Gîte du Mont-Albert
À l’image des grands espaces natu-rels qui l’entourent, la salle à manger du Gîte du Mont-Albert est aérée, avec de hauts plafonds zébrés de poutres apparentes. Malgré son caractère distingué, la salle à manger, d’une capacité de 200 convives, conserve une chaleureuse ambiance détendue. La lumière chaude des lustres, le souci du détail jusqu’à la minutieuse disposition des couverts, tout ça ne fait que rehausser l’expé-rience véritable.
Après une journée à avoir goûté les mille et une joies de l’aventure en montagne, l’expérience gastro-nomique du Gîte du Mont-Albert sublime le séjour. Le chef concocte ses plats de fi ne cuisine à partir
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95des produits du terroir. Saumon fumé, champignons forestiers, mor-ceaux de caribou, bref, le menu ne manque pas de surprendre.
Un arrêt au bar du Gîte du Mont-Albert débute ou termine bien la soirée. Un verre de bière en main avant le repas ou encore avec un digestif devant soi, on relaxe en admirant l’imprenable vue sur le majestueux mont Albert. Les fl ammes du feu de foyer, contem-plées à loisir, complètent le senti-ment de relaxation.
Le Piedmont
Situé au cœur du centre de décou-verte et de services et ouvert de juin à septembre, Le Piedmont offre un menu varié et familial. Le décor y est enchanteur, particuliè-rement grâce à la grande verrière qui dévoile le mont Albert dans toute sa splendeur.
Boîtes à lunch
Le Gîte du Mont-Albert propose un service de boîtes à lunch.
Services
Centre de découverte et de services
Outre l’exposition permanente Une mer de montagnes au cœur de la Gaspésie, qui permet de se familia-riser avec l’environnement du parc national de la Gaspésie, le centre
de découverte et de services est un point de passage obligé pour quiconque souhaite organiser effi cacement son périple dans le parc. Accueil, information, autori-sation d’accès, enregistrement des campeurs, comptoir-dépanneur, vente de glace et de bois, bou-tique, douches, laverie et services sanitaires, il y a ici de tout pour dépanner et partir l’âme en paix.
La Boutique nature vend une sélec-tion d’articles de plein air et de sou-venirs. Des vêtements et objets de la collection « Parcs Québec » sont également disponibles. Notez que tous les profi ts de cette boutique sont réinvestis dans la conservation du parc national de la Gaspésie.
Ouvert de mai à octobre et de décembre à mars.
Accueil du camping du Mont-Albert
Les services offerts à ce poste sont les suivants: accueil et information, autorisation d’accès, enregistrement des campeurs, vente de glace et de bois, et services sanitaires.
Accueil du camping du Lac-Cascapédia
Les services offerts à ce poste sont les suivants: accueil et information, enregistrement des campeurs, pro-duits de dépannage, vente de bois, location de kayaks, de canots et de chaloupes, et services sanitaires.
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96Accueil du camping du Mont-Jacques-Cartier
Les services offerts à ce poste sont les suivants: accueil et informa-tion, autorisation d’accès, enregis-trement des campeurs, Boutique nature et produits de dépannage, vente de bois, services sanitaires et billetterie pour navettes. Une expo-sition thématique sur le caribou a lieu au camping et le long du sen-tier qui mène au sommet du mont Jacques-Cartier.
Location d’équipement
La location d’équipement de plein air est proposée par la Boutique nature du centre de découverte et de services. Les équipements disponibles en été sont les chaus-sures de randonnée, les bâtons de marche, les imperméables, les sacs à dos, les sacs de couchage et les tentes.
En hiver, la Boutique nature du centre de découverte et de ser-vices offre la location de raquettes et d’équipement de ski nordique, de bâtons de ski, d’appareils de recherche de victimes d’avalanche (ARVA), de peaux d’ascension (à installer sous les skis pour pou-voir monter en ligne droite) et de raquettes.
Service de transport
Les autorités du parc national de la Gaspésie ont mis sur pied un
service de transport permettant d’atteindre les points de départ de certains sentiers.
• Navette du camping du Mont-Jacques-Cartier au sentier du mont Jacques-Cartier.
Période: du 24 juin au 30 septembre
• Autobus du centre de découverte et de services du Mont-Albert au mont Jacques-Cartier.
Période: du 24 juin au 30 septembre
• Service de transport de passa-gers pour la longue randonnée vers diverses destinations.
Période: du 24 juin au 9 octobre. Il est nécessaire de réserver au moins 72h à l’avance.
• Service de transport de bagages (en hiver) pour faciliter les longues ran-données en skis. Il est nécessaire de réserver au moins 72h à l’avance.
À découvrir à proximité
Sainte-Anne-des-Monts
La majorité des visiteurs du parc national de la Gaspésie arrivent par le nord de la péninsule et pas-sent par la petite ville de Sainte-Anne-des-Monts avant de bifurquer vers le parc. Il y a un siècle, en 1915, Sainte-Anne-des-Monts a été ravagée par un grand incendie. Les collines qui se dressent derrière
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97la ville sont autant de belvédères naturels pour admirer l’immensité du fl euve Saint-Laurent.
La localité s’est construite près de la rivière Sainte-Anne. Encore de nos jours, la pêche au saumon et la pêche à la truite sont des activités populaires dans les environs. On peut aussi pêcher sur le quai.
Quelques auberges offrent tous les services et la possibilité de s’atta-bler autour de copieux repas avec vue sur la mer.
À Sainte-Anne-des-Monts se trouve aussi Exploramer (www.exploramer.org), une entreprise dont la mission est de présenter la biodiversité du Saint-Laurent. Ainsi, on découvre, dans des aquariums et des bassins, des espèces halieutiques qui peu-plent les eaux du Saint-Laurent. De plus, des excursions en canot pneu-matique permettent de découvrir d’autres aspects de l’écosystème: pêche au crabe et au bourgot, recherche scientifi que, présence de mammifères marins, etc.
Mont-Saint-Pierre
La route qui longe le pourtour nord de la péninsule gaspésienne voit s’égrener un chapelet de petits villages aux noms improbables, pareils aux sonorités d’un poème: Marsoui, Mont-Louis, Manche-d’Épée, Grande-Vallée. Cette route coincée entre la mer et les monta-
gnes gaspésiennes est tout simple-ment fabuleuse.
Reconnaissable entre tous par sa grande falaise de 411 m qui tombe à pic dans le fl euve Saint-Laurent, le village de Mont-Saint-Pierre attire les amateurs de plein air. Outre des excursions en kayak de mer et des sentiers de vélo et de marche, c’est surtout le deltaplane qui fait la réputation de l’endroit. En effet, en raison de la présence d’une falaise abrupte, la pratique du vol libre s’est développée au mont Saint-Pierre. Les instructeurs de l’École de Vol Libre de Mont-Saint-Pierre enseignent aux novices comment s’y prendre.
Le camping de Mont-Saint-Pierre se trouve en retrait du village, dans un boisé bordé par la rivière Mont-Saint-Pierre. Ses 163 empla-cements sont un point de départ tout indiqué pour des randonnées dans la région. Une route estivale relie Mont-Saint-Pierre au camping du Mont-Jacques-Cartier, dans le parc national de la Gaspésie.
Auberge de montagne des Chic-Chocs
Située au cœur de la réserve fau-nique de Matane, à proximité du parc national de la Gaspésie, l’Auberge de montagne des Chic-Chocs (55 km au sud de Cap-Chat, p1-800-665-3091 pour réservation) permet aux heu-reux visiteurs qui y séjournent de s’adonner au ski de haute route, à la
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98raquette, à la randonnée pédestre, au vélo de montagne, à la pêche ou à l’observation de la faune. Misant sur l’intimité, l’auberge ne compte que 18 chambres. On y retrouve égale-ment un salon commun avec foyer, un sauna, un bain à remous extérieur et une salle à manger réputée pour ses plats où les produits régionaux comme le poisson, le canard, le caribou, l’orignal et le cerf de Virginie sont à l’honneur. L’auberge met à la disposition des visiteurs une équipe de guides qui ont le mandat d’enca-drer les activités de plein air et de
faire découvrir le magnifi que terri-toire de la réserve. Le bureau d’ac-cueil et de départ de la navette pour l’auberge (vous ne pouvez pas vous y rendre par vos propres moyens) se trouve au Bistro Chez Valmont (10, rue Notre-Dame E., route 132, p418-786-1355), à Cap-Chat.
Association touristique régionale de la Gaspésie357, route de la Mer Sainte-Flavie (Québec) G0J 2L0p1-800-463-0323 ou 1-877-77J-AIME www.tourisme-gaspesie.com
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PARC NATIONAL DE L’ÎLE-BONAVENTURE-ET-DU-ROCHER-PERCÉ
Nos coups de cœur 100
Temps consacré à la visite du parc 101
Un peu d’histoire 102
Particularités du parc 108
Observation de la faune 111
Survol des activités 130
Renseignements pratiques 135
Carte du parc 207
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Québec
Rivière-du-Loup
Saguenay
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F l e u v e S a i n t - L a u r e n tÎ l e d ’ A n t i c o s t i
Bas-Saint-Laurent
Gaspésie
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Parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé (voir carte p. 207)
4, rue du QuaiC. P. 310Percé (Québec) G0C 2L0p418-782-2240o418-782-2241www.sepaq.com/ilebonaventure
Nos coups de cœur• Le rocher Percé: au coucher du soleil, quand les derniers rayons rendent les
parois dorées.
• Les fous de Bassan: les visiteurs, du haut des falaises de l’île Bonaventure, ont vue sur la plus accessible et la plus grosse colonie de fous de Bassan au monde.
• Le Chafaud: l’ampleur et l’authenticité de ce bâtiment de bois offre un voyage dans le temps dès qu’on y entre, car on a vraiment la sensation de passer au même endroit que les pêcheurs de morue à l’époque.
Année de création1985
Superficie5,8 km²
Localisationà 800 km au nord-est de Québec
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Temps consacré à la visite du parc
Une heure
Si vous vous trouvez ici, c’est sans doute que vous voulez voir le rocher Percé. Eh bien allez-y, admirez! Et pour en savoir plus sur cet attrait emblématique de la Gaspésie, faites un arrêt à La Neigère, qui abrite le poste d’accueil et la Boutique nature du parc.
Une demi-journée
Avec une demi-journée à votre disposition, vous pourrez aussi visiter le centre de découverte Le Chafaud, où vous découvrirez la grande époque de la pêche à la morue, en plus d’en apprendre davantage sur la géologie, la faune et la fl ore de la péninsule gaspésienne, du rocher Percé et de l’île Bonaventure.
Une journée et plus
Un séjour d’une journée et plus vous permettra de vous offrir la totale! En plus de voir les attraits décrits ci-dessus, vous pourrez monter à bord d’un des bateaux privés qui font la navette entre la côte et l’île Bonaventure. Une fois arrivé sur l’île, vous pourrez remonter dans le temps en visitant la Maison Le Boutillier, jouer à l’ornithologue en participant à une visite guidée dans la colonie de fous de Bassan ou enfi ler vos chaussures de marche pour une ran-donnée dans un des sentiers de l’île. Vous pourrez aussi prendre part à l’une des nombreuses croisières qui permettent d’observer les oiseaux de mer, les phoques et les baleines qui habitent tout autour.
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Pour beaucoup de Québécois, le « tour de la Gaspésie » évoque de beaux souvenirs de vacances. Nombreux sont ceux qui, chaque été ou presque, n’hésitent pas à faire 8h, voire 12h de route,
pour voir (ou revoir) le rocher Percé. Plusieurs d’entre eux se rendent jusqu’à l’île Bonaventure en bateau pour y observer de près les milliers de fous de Bassan.
Évidemment, on y va aussi pour apercevoir la mer et respirer l’air du large. Mais encore faut-il se donner le temps de s’arrêter. Même si en Gaspésie les distances sont grandes, il serait dommage de passer tout son temps sur la route et de se contenter d’une pause au rocher Percé, juste pour faire quelques photos.
À lui seul, le parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé vaut une halte de quelques jours, histoire de pousser davantage son explo-ration et de se donner le temps de mieux connaître les lieux. Tout est organisé pour en faciliter la découverte. Mais avant de partir, un petit voyage dans le temps s’impose.
Un peu d’histoire
Rocher Percé: qui a fait le trou?
D’une longueur de 475 m et d’une hauteur de 85 m, le rocher Percé s’est formé en bonne partie par des sédiments de nature calcaire dans une mer alors chaude, il y a des millions d’années. Par sa composition, il demeure sujet à l’érosion et fragile malgré son poids de 5 millions de tonnes.
On estime que le rocher perd 300 tonnes par année. Bref, tout indique qu’il va fi nir par disparaître, ce qui est prévu d’ici 20 000 ans!
Cette sensibilité à l’érosion est à l’origine du fameux trou dans le rocher Percé, lequel fait 20 m de diamètre. Mais il semble qu’il ait déjà eu jusqu’à quatre trous!
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103Selon les récits des premiers marins venus d’Europe aux XVIe et XVIIe siècles, il y avait alors quatre arches. En 1675, le père Leclercq mentionne la présence de trois ouvertures dans ses écrits. Cette observation corrobore celle de Nicolas Denys, seigneur de Percé, qui relate en 1672 que le rocher a une ouverture mais que deux autres sont en train de s’agrandir.
Une peinture de 1760 (année de la conquête anglaise), réalisée par un aide de camp de l’armée de Wolfe, illustre le rocher avec deux arches. La troisième arche se serait donc effon-drée. En 1812, l’arpenteur général du Bas-Canada, Joseph Bouchette, évoque également les deux trous.
Puis, en 1845, une arche croule, créant ainsi une drôle de tour isolée et ramenant le célèbre rocher à un seul trou. Par la suite, l’obélisque s’est passablement effrité, au point de perdre jusqu’au tiers de sa struc-ture dans les années 1950.
Fossiles
La nature fragile du rocher, conçu de très anciens sédiments marins, nous oblige à souligner un tout autre aspect: la présence de 150 espèces de fossiles dont fait partie une espèce propre à la région, un trilobite dénommé « dalmanite percéen ».
Chose frappante, on ne relève pas de poissons. Cela suppose que le rocher s’est constitué à une époque antérieure, voilà plus de 400 millions d’années.
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Un jour, un jeune chef iroquois capturé par les Micmacs est condamné à être ex-posé au soleil sur le rocher Percé jusqu’à ce que mort s’ensuive. Entre-temps, des jeunes femmes micmacques vont voir le prisonnier pour le maltraiter en lui tirant les cheveux et en lui plantant des arêtes de poisson dans les cuisses.
Prise de compassion, leur consœur Méjiga le nourrit en cachette. Devenue amoureu-se de l’ennemi, la fi lle projette de le déli-vrer et de fuir avec lui. Mais avant qu’elle ne l’ait fait, on a retrouvé le cadavre du prisonnier, la gorge ouverte, sur la grève de l’anse du Nord.
Méjiga a disparu: la légende veut que le Grand Esprit l’ait changée en goéland pour lui faire oublier la mort de l’être aimé. Inconsolable, elle tournoie la nuit autour du rocher en se lamentant.
Le prisonnier du rocher Percé
104Pour découvrir les premiers poissons et leurs origines, il faut plutôt aller au sud-ouest, en longeant la côte jusqu’au parc national de Miguasha (voir p. 139). Malgré une superfi cie de seu-lement 0,8 km, le site est réputé internationalement pour ses fos-siles du Dévonien, une période de l’histoire géologique reconnue comme l’âge des poissons. Un musée d’histoire naturelle permet aux visiteurs de découvrir plantes et poissons conservés dans la pierre depuis 380 millions d’années.
Île et falaisesL’île Bonaventure était vraisemblablement rattachée au rocher Percé, si l’on se fi e à la section nord faite de calcaire. La hauteur des falaises dans les parties est et nord s’avère à peu près la même, soit 90 m. L’effritement des parois a un effet hautement bénéfi que pour la nidifi cation des oiseaux marins, en créant des corniches, des crevasses et de petites grottes.
À son point le plus haut, l’île atteint 136 m au-dessus du niveau de la mer. Par contre, le côté sud, qui donne sur la baie des Chaleurs, présente un relief nettement moins prononcé, avec des escarpements d’à peine 15 m de haut.
Côté ouest, en face de la ville de Percé, on retrouve de petites falaises entrecoupées de quelques grèves. L’accès plus facile dans ce secteur en a d’ailleurs favorisé le peuplement.
Comme la superfi cie de l’île est de 4 km², la dénivellation à l’intérieur se fait donc graduellement et en douceur. De loin, le profi l ressemble à une baleine.
L’épopée de la morue
En Gaspésie, la pêche à la morue a longtemps été au cœur de la vie des hommes, qu’ils soient de passage dans la région ou qu’ils y soient nés. Source de nourriture parmi tant d’autres pour les Autochtones, elle a été une occasion d’enrichissement pour les conquérants, mais une cause de tourments pour plusieurs générations de pêcheurs....
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105Au XVIIe siècle, la région de Percé, incluant l’île Bonaventure, s’af-fi rme comme le poste de pêche le plus important du golfe du Saint-Laurent. En saison, des cen-taines de barques de pêcheurs s’y rassemblent.
Temporaires durant le Régime français, les installations de pêche deviennent permanentes après la conquête anglaise. En fait, la région de Percé a vraiment commencé à se peupler avec la venue d’entreprises morutières anglo-normandes, entre autres la Charles Robin Company, la John Le Boutillier Company et la Le Boutillier Brothers.
En 1831, la population de l’île Bonaventure s’élève à plus de 170 habitants. Plusieurs nouveaux arri-vants viennent de l’île de Jersey, notamment les dénommés Aubert, Brochet et Duval. Venus d’Irlande, les Cody fi gurent parmi les plus
anciennes familles de l’île. D’autres individus arrivent d’Angle-terre et du Bas-Canada.
Indépendance diffi cile
L’île Bonaventure a beau être indépendante de la péninsule, elle ne l’est pas de la compagnie Le Boutillier Brothers, à qui des familles de pêcheurs doivent de l’argent, entre autres pour l’achat d’équipement. Cette même entreprise est aussi la source de rares emplois en période hivernale de famine, notamment pour la construction de tonneaux et le fi lage de la laine des moutons.
Cette dépendance n’est pas sans inquiéter le curé en poste en 1881 qui souligne ceci dans un rapport: Presque toutes les familles catholiques sont pauvres. La compagnie Le Boutillier Brothers paie une
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eÀ l’époque des entreprises morutières, les pêcheurs allaient se réfugier dans la baie des Marigots pour ne pas avoir à travailler. Le nom de l’endroit vient d’ailleurs de la vieille expression fran-çaise « courir le marigot », qui signifi e « paresser ». Les pêcheurs venaient faire cuire du maquereau, prendre un coup et même dormir un peu.
Sous le Régime français, les pêcheurs, vers la fi n de l’après-midi, allaient captu-rer un peu de morues, pour fi nalement re-venir en se plaignant que la journée avait été dure. Le lendemain serait cependant meilleur, disaient-ils. Il eut été risqué pour eux de se faire prendre s’ils avaient couru le marigot deux fois de suite.
La baie des Marigots
106somme considérable pour tenir l’école ouverte. Leur agent a toutes les affaires scolaires en main. Pourvu que ne soit pas engagée une institu-trice protestante.
La communauté n’aura donc pas été si fortunée. À preuve, le clocher de la chapelle n’a jamais eu de cloches, faute d’argent! Les insulaires n’avaient même pas les moyens de posséder leur propre cheval, pour leurs déplacements ou pour les aider aux travaux de la terre.
En 1926, la fermeture défi nitive de la Le Boutillier Brothers va entraîner l’exode des familles insulaires. Le XXe siècle marque ainsi la fi n du règne des entre-prises morutières anglo-nor-mandes, remplacées par des coopératives de pêche qui ne connaîtront pas le succès escompté. Tant bien que mal, ce coin de la Gaspésie se tourne ensuite vers l’exploitation des forêts et des terres. Durant un certain temps, l’élevage du mouton devient même une spé-cialité sur l’île Bonaventure.
Villégiature et tourisme
Malgré tout, le déclin de la population s’est poursuivi au point où à peine quelques personnes y passaient l’hiver au début des années 1960. En été, quelques dizaines de personnes y séjour-naient, dont plusieurs Américains ayant acheté des propriétés pour une bouchée de pain.
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de Bassan
Avec la colonie de fous de Bassan, les insulaires avaient à leur portée un « poulailler » à ciel ouvert. Interdite aujourd’hui, la cueillette des œufs était autrefois pratique courante. Toutefois, comme la colonie était moins grande à l’époque, les oiseaux nicheurs étaient principalement installés à même la falai-se, ce qui exigeait l’utilisation de cordes.
Cette forme d’escalade artisanale n’était pas de tout repos. Se maintenir sur la falaise en subissant l’agressivité des fous de Bassan comportait des dangers. Des cueilleurs se seraient fait crever les yeux. On rapporte un mort en 1836. L’infortuné se serait fracassé le crâne sur les roches quand le câble le retenant sur la falaise s’est rompu.
Puisque les insulaires étaient occupés toute la semaine à pêcher ou à cultiver la terre, la cueillette se faisait le diman-che. Les cueilleurs manquaient la messe, ce que condamnait vivement le curé…
La cueillette des œufs de fous
107Lentement mais sûrement, Percé et l’île Bonaventure deviennent un lieu de villégiature réputé. Le tourisme se développe. Au début du XXe siècle, ce coin de la Gaspésie accueillait peintres, chercheurs, naturalistes, poètes et autres vacanciers. Dans l’île Bonaventure, l’auberge Maloney et certains habitants recevaient les visiteurs.
Dans les années 1950 et 1960, de plus en plus de familles, de cou-ples et de groupes en voyage orga-nisé viennent passer des vacances dans la région. À l’hiver 1967, l’île Bonaventure est désertée et devient uniquement un site de villégiature estivale. Il reste tout de même quelques maisons de pêcheurs pour rappeler l’épopée de la morue.
La création du parc national
En 1971, le gouvernement du Québec achète l’île Bonaventure pour créer une réserve natu-relle. L’île avait déjà été désignée comme refuge, en 1919, par la Convention sur la protection des oiseaux migrateurs liant le Canada et les États-Unis. Il s’agissait d’un premier geste pour y protéger la colonie de fous de Bassan.
En 1974, l’ensemble de l’île Bonaventure et du rocher Percé obtient le statut de réserve natu-relle. En 1985, le rocher Percé est
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Depuis le Régime français, une légende micmaque fait référence à une ogresse appelée la Gougou, qui aurait vécu sur l’île Bonaventure. Les Européens ont dé-veloppé leur version.
Afi n de voir si cette histoire de monstre est vraie, un jeune pêcheur breton a volé une pirogue amérindienne pour se rendre jusqu’à l’île. S’en étant rendu compte, le propriétaire s’est mis à chercher son embarcation avec d’autres Autochtones. Au large, ils ont retrouvé la pirogue à la dérive, avec le jeune homme évanoui.
Ramené au bord, le pêcheur breton ra-conta son aventure... En marchant dans la forêt, une créature effrayante l’a poursui-vi. Le corps du monstre ressemblait à un lion marin mais en beaucoup plus gros, et sa face, ridée comme celle d’une sorcière, laissait voir de longues dents pointues. Deux yeux méchants brillaient, et des poils jaunes pendaient jusqu’au menton.
Poursuivi jusqu’à une falaise, le garçon a préféré sauter à la mer et périr noyé plutôt que de se faire dévorer. Mais ô mi-racle! Une fois dans les airs, il sentit deux grandes ailes le supporter et le déposer tout doucement dans une embarcation. Après, il perdit conscience. C’est tout ce dont il se rappelait…
Seuls les anges pouvaient être respon-sables d’un tel sauvetage, s’est-on dit. Plus jamais on ne revit la Gougou. Des Amérindiens ont raconté avoir vu la car-casse de la bête au pied de la falaise où le jeune pêcheur avait sauté…
La Gougou
108annexé à l’île pour en faire un parc de conservation: le parc de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé. Cette étape indiquait une volonté de la part du gouverne-ment du Québec de rendre le site accessible au grand public, de le sauvegarder et de le mettre en valeur. Composé d’un cimetière et d’une vingtaine de bâtiments encore préservés, le patrimoine historique s’ajoute aux extraordinaires richesses naturelles.
Le secteur zoné parc comprend une bande de protection marine de 100 m autour de l’île ainsi qu’un espace compris entre la marée haute et la marée basse autour du rocher.
Depuis 2003, le parc de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé bénéficie du statut de parc national du Québec.
Particularités du parcLa mer est un milieu plein de vie. Dans le parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé, la fl ore comprend plus de 574 espèces de plantes vasculaires et près de 200 espèces d’al-gues marines.
On retrouve plus de 130 espèces de poissons et près de 225 espèces d’oiseaux dont une soixantaine niche sur le territoire. Situation tout aussi exceptionnelle, nous pouvons observer, dans les eaux
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En 1857, un dénommé Georges Aubert a donné de l’argent et un lopin de terre pour la construction d’une église et l’aménagement d’un cimetière. Il faut dire que l’insulaire avait lui-même grand besoin d’une église pour sa famille. Il s’est marié deux fois et a eu 11 enfants.
Au fi l du temps, le cimetière a changé d’allure. Les croix de bois, signe de la pauvreté des familles, ont disparu. Quelques pierres tombales ont été éri-gées à partir des années 1920, mais seulement trois d’entre elles, qui datent des années 1950 et qui sont donc plus récentes, sont encore là.
Pour que les disparus ne sombrent pas dans l’oubli, le parc national a installé une grande plaque commémorative sur laquelle sont inscrits les noms de 89 per-sonnes inhumées au cimetière. Les causes des décès y sont même inscrites.
Le cimetière de l’île
109environnantes du parc, une ving-taine d’espèces de mammifères marins.
Les marées
Deux fois par jour, le niveau de la mer s’élève pendant environ 6h sur la plupart des côtes pour ensuite redescendre. C’est le phé-nomène des marées, dicté par la force d’attraction de la lune et, dans une moindre mesure, du soleil. Des tables de marées éta-blies par le ministère des Pêches et Océans Canada indiquent les heures du phénomène avec une grande précision.
À Percé, le marnage moyen (différence de niveau entre les marées haute et basse) se situe aux environs d’un mètre. Ces inondations temporaires condi-tionnent la vie marine sur les rives et contribuent à l’extraor-dinaire variété de la fl ore et de la faune.
Eaux froides et salées
Les eaux du golfe du Saint-Laurent sont-elles aussi froides qu’on le dit? En fait, elles sont probablement encore plus froides que l’on pense. En été, la couche de surface (0 m à 50 m)
varie de –1°C à 16°C, la couche moyenne (50 m à 180 m) de –1°C à 2°C et la couche profonde (180 m à 400 m) de 2°C à 6°C.
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Si l’on se doute fort bien de l’origine du nom du rocher Percé, il en est tout autrement pour l’île Bonaventure. Pourquoi s’appelle-t-elle ainsi? Il y a un nombre étonnant de versions. En voici quelques-unes:
• Lors d’une tempête, Jacques Cartier aurait fait amarrer ses navires dans la baie de Percé, près d’une île qu’il ne nomme pas. C’était le 14 juillet 1534, jour de la Saint-Bonaventure…
• À la fi n du XVIe siècle, un navire fran-çais dénommé le Bonaventure serait venu dans le golfe du Saint-Laurent afi n de « tuer et faire de l’huile des bêtes appelées morses avec de gran-des dents... ».
• Une carte de cette époque désignait déjà l’île du nom de « Bonne aven-ture », selon la Commission de to-ponymie du Québec. Il semble donc plausible que le nom était connu avant 1600, d’où son utilisation par des explorateurs et des pêcheurs. D’ailleurs, en 1603, dans ses écrits, Champlain parle de « l’isle de Bonne-adventure ».
L’île Bonaventure: d’où
110Puisque les eaux sont salées, peuvent-elles geler? Absolument. À Percé comme ailleurs dans les eaux du golfe, une couche de glace se formait auparavant presque chaque année. Selon la rigueur de l’hiver, un pont de glace pouvait apparaître durant 10 ans, puis ne pas y être pen-dant deux ou trois ans. Mais avec les redoux d’hiver et le passage des brise-glace pour l’ouverture de la voie maritime, le golfe se couvre moins souvent de glace.
Le barachois
Contrairement aux rives de l’es-tuaire, le territoire ne s’avère pas très propice au développement
de milieux humides. Par contre, dans les environs de Percé, on retrouve le barachois de la baie de Saint-Georges-de-Malbaie. Cette étendue de marais salants, de type estuarien, est une baie fermée alimentée par des rivières. Le seul contact avec la mer se fait par une passe étroite.
Il s’agit là d’un habitat particulièrement riche. Plusieurs espèces de poissons vont s’y reproduire et s’y alimenter. Beaucoup d’oiseaux de rivage fréquentent également le secteur.
Les algues
Le milieu marin et les algues vont de pair. Elles sont à la mer ce que la forêt est aux montagnes. Sans elles, il y aurait beaucoup moins de vie. Sur les côtes de Percé, leur variété est étonnante et peu connue.
Tout juste au-delà de la zone des marées s’étendent les forêts de grandes laminaires, qui créent une frontière entre les bas-fonds et les hauts-fonds. Larges et aux bords ondulés, ces algues res-semblent à de grandes lasagnes.
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Visqueuses, les algues sont parfois consi-dérées comme repoussantes. Pourtant, elles font partie de notre vie quoti-dienne. Les algues servent entre autres comme liant pour la crème glacée et les cosmétiques.
Lors des activités de découverte dans le parc national, les visiteurs ont l’occasion de goûter à deux espèces d’algues:la sa-lade de mer et la main de mer palmée.
Les algues sont partout
111Sur le rivage, on voit souvent du varech, ces tas d’algues échouées au lendemain des tempêtes.
Observation de la faune
Les mollusques
Plusieurs espèces de mollusques peuvent être aperçues le long du rivage à marée basse. Il suffi t d’avoir les yeux bien ouverts.
Le bigorneau
Doté d’une coquille spiralée et rigide, le bigorneau est originaire d’Europe. Introduit au début du XIXe siècle, il s’est vite multiplié. Aussi dénommé « littorine », il abonde dans les algues.
La patelle
Aussi appelée « chapeau chinois », la patelle se distingue par sa coquille conique simple. Elle se tient sur les rochers et dans les cuvettes de marée.
La moule bleue
On voit souvent des moules bleues accrochées aux roches, et ce, en grande quantité. Durant certaines périodes, ces mollusques peuvent accumuler des toxines mortelles pour l’homme.
Les crustacés
Munis de deux paires d’antennes, les crustacés sont dotés d’une carapace résistante et fl exible sans être extensible. Ils doivent donc muer durant leur croissance. Ainsi, un homard peut muer environ 25 fois dans sa vie, avant de se retrouver dans notre assiette. ...
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112Le homard d’Amérique
Autrefois, le homard servait à engraisser les jardins ou à nourrir les pauvres. De nos jours, il fait l’objet d’une pêche contrôlée et il se retrouve sur les tables des grands restaurants.
Le homard d’Amérique est le plus grand des crustacés. Sa colo-ration va du bleu à l’orangé.
Ayant une préférence pour les fonds rocheux, il vit dans les eaux profondes en hiver et se rapproche de la côte en été. Comme sa maturité sexuelle est atteinte seulement à partir de 5 ans, voire 8 ans, on comprend pourquoi les spécimens plus petits capturés par les pêcheurs doivent être remis à l’eau.
Dans le parc national, la pêche au homard est autorisée à l’in-térieur de la bande marine, par respect des droits acquis des pêcheurs locaux. La saison se déroule de la mi-avril au début de juillet. Si vous voulez manger du homard frais local, vous devez donc prendre vos vacances assez tôt.
Le crabe commun
Répandu sur les côtes rocheuses, le crabe commun, aussi appelé « crabe de roche », se reconnaît par sa carapace particulièrement aplatie et ses membres courts. Une croyance veut qu’une patte coupée repousse, ce qui est en partie vrai. Un membre peut effectivement être remplacé par un nouveau, mais au terme de mues successives.
Au retrait des vagues et à marée basse, le crabe commun s’en-fouit dans le sable ou se cache sous les roches. Il est une proie recherchée, entre autres par les goélands et le bar d’Amérique.
Le bernard-l’hermite
Doté d’un abdomen mou et donc vulnérable, le bernard-l’hermite ne se contente pas toujours de sa coquille pour se protéger, car il peut adopter celle d’un buccin. Même s’il vit au fond de l’océan, on le retrouve à l’occasion sur les rives de vase ou de sable et dans les cuvettes de marée.
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Très petit, le gamarre peut se retrouver dans l’eau de mer qu’on vient de ramasser avec un récipient. Son nom anglais (side swimmer) le décrit bien: le gamarre nage de côté, car les bords aplatis de sa carapace l’obligent à se déplacer ainsi en pliant ses pattes.
S’il habite la mer jusqu’à une pro-fondeur de 30 m, il vit aussi dans la zone des marées. Au retrait de l’eau, il se cache sous les roches, dans les cuvettes de marée ou dans les algues.
Avec son comportement consis-tant à s’agripper aux rochers, aux piliers de quais et aux coques de bateaux, la balane est souvent prise pour un mollusque. Il s’agit bel et bien d’un crustacé, qui a tendance à se tenir du côté non exposé aux vagues.
D’autres organismes de la mer
Les étoiles de mer, les oursins et les concombres de mer ont quelque chose en commun: leurs épines sont imbriquées dans leur squelette. Peu mobiles, ces invertébrés vivent sous la limite de la marée basse.
Si l’on ne peut les voir lors d’une balade sur le rivage, les plon-geurs, quant à eux, ont la chance d’explorer les fonds marins où vivent ces organismes particuliers. ...
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De prime abord, prendre du homard semble simple. Au petit matin, le pê-cheur place un morceau de hareng ou de maquereau en guise d’appât dans un casier qu’il descend ensuite au fond. Le lendemain matin, il lève les casiers, aussi appelés « trappes ». Quand il y en a 200 à appâter et à lever tous les matins, c’est beaucoup de boulot.
Mais le métier de pêcheur de homard exige beaucoup plus que ça. Les casiers doivent être placés en tenant compte des courants et de la profondeur. Et bien entendu, il n’y a pas de homard partout. Le sixième sens du pêcheur fait souvent toute la différence. Et cette intuition pro-vient de l’expérience transmise de géné-ration en génération.
La pêche au homard, un métier
Le gamarre
La balane
114Les étoiles de mer
Le golfe du Saint-Laurent abrite une dizaine d’espèces d’étoiles de mer. D’apparence inoffensive, elles sont carnivores. Elles se nourrissent de crustacés, de mollusques et parfois même de petits poissons.
Fait surprenant, une étoile de mer peut consommer jusqu’à 10 moules par jour. Chose rare dans le monde animal pour un orga-nisme de petite taille, elle n’est la proie d’aucun prédateur.
Vivant habituellement sur des fonds rocheux, les étoiles de mer s’enfouissent parfois dans le sable ou sous les algues en attendant le retour de la marée.
Les oursins
En forme de boule couverte d’épines, les oursins sont les porcs-épics des mers. Ils se nourrissent d’ailleurs principalement de végétaux et ils se déplacent lentement.
Mais là s’arrête la comparaison, les oursins étant des invertébrés marins. Abondants près des talles de laminaires, ils broient les végétaux du fond des mers à l’aide de leur bouche puissante munie de cinq dents, dénommée « lanterne d’Aristote ».
Malgré la protection que sont censées leur procurer leurs épines, les oursins comptent parmi les proies des goélands, des crabes et même des étoiles de mer. Leur gonade (partie supérieure de la coquille) et leurs œufs sont comestibles.
Les concombres de mer
Se déplaçant lentement en rampant sur les fonds vaseux, les concombres de mer sont des invertébrés au corps cylindrique mou, munis de tentacules autour de la bouche. En cas de danger, ils peuvent émettre des toxines dangereuses, voire mortelles pour les prédateurs marins. Ils sont pêchés dans le golfe du Saint-Laurent pour exportation sur les marchés asiatiques.
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115Les poissons
La région ne serait pas ce qu’elle est sans la présence d’espèces de poissons de pêche comme la plie, le fl étan, le sébaste et sur-tout la morue. L’île Bonaventure n’abriterait pas autant d’oiseaux marins sans l’abondance de capelans, maquereaux et harengs dont ils se nourrissent. En d’autres mots, la base de la vie sur le territoire, ce sont d’abord les poissons.
La morue
Pendant longtemps, la morue a été l’espèce la plus commune des eaux du golfe du Saint-Laurent. Comme nous l’avons vu auparavant, elle est étroitement liée à l’histoire humaine de Percé et des côtes gaspésiennes. Elle a beaucoup été pêchée pour être ensuite conservée salée et séchée. Au Québec, l’huile de son foie a déjà été très populaire comme tonique en hiver.
Comme la morue vit par bancs massifs et qu’elle passe l’été dans les eaux côtières du golfe, c’était l’espèce idéale pour une exploitation intense. On l’a capturée à la ligne, à la trappe, au chalut ou au fi let maillant. Au cours des années 1970, les quotas de capture autorisés par Pêche et Océans Canada ont fréquem-ment été dépassés.
Dans les années 1980, le poids des prises oscillait entre 2 kg et 4 kg, alors qu’il était supérieur à 20 kg autrefois. Les gros géniteurs semblent avoir disparu. En 1994, la pêche a donc été fermée jusqu’à ce que la morue revienne en grand nombre. Pourtant, huit ans plus tard, la situation n’avait pas changé.
Le réchauffement climatique et la croissance des populations de phoques ont alors été mis en cause. La pêche est encore fermée.
Le cycle de la nature auquel prend part la morue demeure com-plexe. Ses proies sont entre autres le hareng, le capelan, les crustacés et les mollusques, alors qu’elle est elle-même la proie des phoques, des requins et des baleines. ...
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116Le hareng
Pour se nourrir en été, le hareng nage sur de longues distances à partir de ses aires d’hivernage. Certains groupes de géniteurs vont se reproduire le long des côtes au printemps, alors que d’autres le font vers la fi n de l’été et en automne.
Le hareng fait l’objet d’une pêche commerciale avec des sennes et des fi lets maillants. On l’exploite non seulement pour sa chair mais aussi pour les œufs. Après une baisse dans les années 1970, les harengs sont redevenus abondants.
Le capelan
Le capelan vit en permanence dans les eaux du golfe. Le frai se produit en juin et juillet sur les plages de sable et de gravier fi n. On dit alors que le capelan « roule ». Phénomène fascinant, le capelan arrive autour de l’île Bonaventure au moment de l’éclo-sion des œufs de fous de Bassan, devenant alors une importante source de nourriture.
On le pêche de plusieurs façons: à l’épuisette, à la senne ou à la trappe. L’espèce n’en demeure pas moins abondante et semble épargnée de la surexploitation.
Le maquereau
Aux mois de juillet et d’août, le maquereau arrive dans le golfe pour se reproduire. Il est alors la proie de plusieurs prédateurs, entre autres le fou de Bassan, le marsouin commun et le phoque gris.
Les pêcheurs le capturent au fi let maillant ou à la trappe. Malgré tout, les maquereaux demeurent nombreux.
Les phoques
Souvent considérés comme un fléau par les résidants, les phoques sont accusés de causer des dommages aux agrès de pêche, de transmettre des parasites à la morue et d’empêcher le rétablissement des stocks de morue. Mais pour les touristes, voir
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117ces mammifères marins constitue une agréable surprise durant leur séjour.
Sur les côtes de l’île Bonaventure, on retrouve le phoque gris et le phoque commun d’avril à novembre. Les deux espèces résident à longueur d’année dans les eaux du golfe.
Le phoque gris
On appelle aussi le phoque gris « loup-marin », vraisemblablement à cause de ses grognements. Espèce très répandue, le phoque gris vit non seulement dans le golfe du Saint-Laurent et autour des Maritimes mais aussi le long des côtes, du Labrador jusqu’au Massachusetts. C’est la même espèce qu’on retrouve sur les côtes des îles Britanniques, de la Norvège et de l’Islande.
Comment le reconnaître des autres phoques? Par son museau allongé et sa plus grande taille. Les mâles se distinguent clai-rement par leur pelage noir tacheté de gris pâle, alors que les femelles et les jeunes sont gris, tachetés de noir.
D’avril à juin, les adultes se regroupent sur la terre ferme durant la mue. En été, ils sont un peu moins grégaires. Les phoques gris se tiennent alors souvent sur les récifs découverts à marée basse. Quand il fait plus chaud, on les voit parfois nager au large, la température de l’eau étant sans doute plus confortable pour eux qu’à l’extérieur.
Ils ont les aptitudes requises pour rejoindre même des poissons de fond comme la plie ou la morue, car ils peuvent plonger jus-qu’à plus de 200 m de profondeur et rester immergés pendant près de 25 min! Ils capturent aussi du maquereau, du hareng, du capelan et même, à l’occasion, des oiseaux marins.
Pour l’observation lors d’une excursion guidée, le phoque gris se laisse approcher moins facilement que le phoque commun. S’il est à découvert sur la côte pendant que le bateau s’approche, il risque de s’enfuir sans tarder vers la mer. Malgré tout, l’observa-tion doit toujours se faire sans le déranger. ...
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118Le phoque commun
Comme le phoque gris, on nomme couramment le phoque commun « loup-marin ». Outre son nez court, il se reconnaît par sa tête ronde. Les adultes sont gris avec des taches noires et des anneaux blanchâtres.
Le phoque commun est vraiment une espèce internationale. En plus du golfe du Saint-Laurent, le phoque commun fréquente presque toutes les côtes du continent, depuis le nord jusqu’au sud, en Virginie. Il se retrouve même sur les côtes septentrionales de l’Europe et de l’Asie.
Cette espèce fréquente assidûment les eaux peu profondes, près des baies, des îlots ou de récifs. En été, le phoque commun passe beaucoup de temps sur des grèves et des rochers à découvert à la marée basse. Quand la marée revient, il plonge pour aller se nourrir ou il se dispute les endroits encore émergés avec ses congénères.
De juillet à septembre, pendant la saison des amours, mâles et femelles se regroupent dans des lieux de rassemblement appelés « échoueries ».
Le phoque commun se nourrit de crabes et de crevettes, mais il mange aussi une grande variété de poissons comme le hareng et le maquereau. Il capture des poissons de fond, car il peut plonger encore plus profondément que le phoque gris, soit à plus de 400 m! Il peut alors rester sous l’eau une trentaine de minutes. Toutefois, ses incursions habituelles durent trois minutes en moyenne, à une profondeur moyenne de 50 m.
Les cétacés
Au large du parc national, des croisières sont réservées à l’obser-vation des baleines. Ces mammifères à sang chaud allaitent leur petit. C’est aussi le cas des autres cétacés comme les dauphins et les rorquals.
Chez les cétacés, certaines espèces ont des dents et d’autres n’en n’ont pas. Les baleines dotées de dents sont habituellement de petite taille et se reconnaissent par leur nageoire dorsale
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119prononcée. Dans le secteur de Percé, c’est le cas du dauphin à fl ancs blancs.
Dépourvues de dents, les plus grosses baleines, soit celles d’une longueur de plus de 8 m, sont plutôt dotées de fanons. Aux alentours du parc national, on retrouve alors comme espèces le rorqual à bosse, le rorqual commun et le petit rorqual. Si tout le monde veut apercevoir le fameux rorqual bleu, il faut tout de même avoir de la chance.
Puisque la plupart des baleines sont sociables, on les rencontre donc souvent en groupe. Pour se nourrir, elles se déplacent sur de longues distances. Cela explique pourquoi il y a toujours une grande part d’imprévu quand on veut en voir.
Le dauphin à fl ancs blancs
De la mi-juillet à la fi n d’août, le dauphin à fl ancs blancs se retrouve couramment au large de Percé. À première vue, on peut le prendre pour un marsouin commun, mais deux points le distinguent: sa nageoire dorsale plutôt pointue et courbée vers l’arrière mais aussi sa propension à suivre les bateaux d’observa-tion. De temps à autre, on l’aperçoit avec des rorquals communs, en troupeau de 50 à 500 individus.
Le petit rorqual
D’une longueur moyenne de 8 m, le petit rorqual est, comme son nom l’indique, le plus petit des rorquals. On le voit régulièrement le long des côtes de Percé. Quand il plonge, le petit rorqual se reconnaît par son dos arqué doté d’une nageoire émergeant à la surface alors que sa queue reste sous l’eau. À l’occasion, il saute plusieurs fois de suite hors de l’eau en se laissant tomber sur le dos.
Facile à observer, le petit rorqual va même jusqu’à s’approcher des bateaux arrêtés. On l’aperçoit souvent seul ou deux à la fois, mais il arrive d’en voir plusieurs dans des secteurs où le krill et les bancs de petits poissons sont concentrés. ...
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120Le rorqual à bosse
Souvent rencontré à Percé, le rorqual à bosse, aussi appelé « baleine à bosse » ou « mégaptère », donne parfois tout un spec-tacle aux observateurs. Malgré sa taille pouvant atteindre 14 m, le rorqual à bosse demeure très agile; il peut ainsi sauter plusieurs fois hors de l’eau pour ensuite retomber à plat. Son souffl e diffus, parfois en forme de V, s’élève à 3 m de haut, mais atteint jusqu’à 10 m lorsque propulsé bien droit.
Trapu, le dos bossu, le rorqual à bosse se distingue également par ses longues nageoires pectorales. Sa tête est couverte de petites bosses dotées de poils servant d’organes tactiles qui aide-raient à détecter les poissons.
Souvent en groupe de quelques individus, le rorqual à bosse est fréquemment aperçu en compagnie de dauphins qui chassent au même moment. Quand il poursuit des proies, il se prend à l’occasion dans des fi lets, ce qui cause non seulement des dom-mages aux engins de pêche mais parfois sa noyade.
Protégée par une entente internationale, sauf au Groenland, la population augmente. L’espèce est tout de même considérée vulnérable dans les eaux canadiennes dont celles de Percé.
Le rorqual commun
Pouvant atteindre une longueur de 24 m, le rorqual commun ne passe pas inaperçu. Espèce répandue au large de Percé, il vient parfois tout près des côtes.
Une fois à la surface, le rorqual commun peut pousser un jet d’eau de 6 m de hauteur. Il se nourrit souvent en nageant sur un côté, de façon à bien se placer pour avaler un banc de capelans ou de krill. Quand la concentration de nourriture est importante, jusqu’à 100 individus peuvent se retrouver dans le même sec-teur. Autrement, le rorqual se tient seul, ou en groupe de deux ou trois.
Le rorqual commun émet des sons dont la fréquence est si basse que nous ne pouvons les entendre. Pour y arriver, il faut accé-lérer l’écoute d’un enregistrement à l’aide d’un amplifi cateur hydroacoustique.
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121Considérée vulnérable, l’espèce a été chassée jusqu’au mora-toire international (1972) imposé par le déclin des populations. Seuls les habitants du Groenland en capturent, et ce, pour leur subsistance.
Le rorqual bleu
Au large de Percé, la présence du rorqual bleu demeure occa-sionnelle. Pour l’ensemble du golfe du Saint-Laurent, on a recensé environ 200 individus. Le rorqual bleu s’avère donc un visiteur de marque. Avec une taille pouvant atteindre 33 m, c’est le plus grand mammifère au monde et de tous les temps, déclas-sant même de loin les dinosaures les plus imposants. D’ailleurs, chaque jour, il consomme quatre tonnes métriques de krill.
Son souffl e vertical monte jusqu’à 9 m de haut. Quand le rorqual bleu plonge, on voit parfois sa très large queue, ce qui est vrai-ment spectaculaire. Habituellement solitaire, il nage parfois avec deux ou trois autres congénères.
Autrefois, la chasse en haute mer et sur les côtes a bien failli faire disparaître l’espèce. Après plus de 30 ans de protection, la population n’augmente pas beaucoup, mais donne à croire en de meilleurs jours. Dans les eaux canadiennes dont celles de Percé, le rorqual bleu est considéré comme une espèce vulnérable.
La baleine noire de l’Atlantique Nord
Si vous voyez une baleine dont le souffl e double forme un V jusqu’à 5 m de hauteur, ça pourrait bien être une baleine noire de l’Atlantique Nord. L’espèce se reconnaît aussi par l’absence de nageoire dorsale et par sa queue émergée avant de plonger. Sa taille varie de 15 m à 18 m.
Dénommée aussi « baleine franche », la baleine noire nage un peu partout le long des côtes du continent, soit du Labrador jusqu’au golfe du Mexique. Peu farouche, elle se laisse approcher de près par les bateaux, ce qui a sans doute contribué à son déclin. Autrefois, la baleine noire de l’Atlantique Nord était l’une des plus communes le long de nos côtes. Dans la mer du Labrador, elle a été l’objet d’une chasse excessive, la menant au statut d’espèce rare. Malgré l’interdiction de chasse en vigueur depuis 1937, la
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122baleine noire demeure une espèce menacée de disparition. Au large de Percé, on en voit de façon très occasionnelle.
Les oiseaux
L’île Bonaventure abrite plus de 250 000 oiseaux marins et côtiers. Nulle part ailleurs on retrouve une aussi grande concentration d’oiseaux sauvages observables d’aussi près.
On en voit partout: perchés à même les falaises, concentrés en grand nombre sur des plateaux ou encore planant au-dessus de la mer. On y entend sans cesse un bruit de fond. Cette musique bien particulière, composée avec le vent du large et les cris d’oiseaux, crée une ambiance tantôt calme, tantôt frénétique.
L’île Bonaventure abrite la plus grande colonie de fous de Bassan au monde, avec une population de 120 000 individus. Et c’est aussi la plus accessible de la planète! D’autre part, la population de mouettes tridactyles de l’île est la plus nombreuse du golfe du Saint-Laurent.
Comme l’île comprend d’autres habitats propices, notamment les rivages, les prairies et la forêt, on y retrouve plus de 200 espèces d’oiseaux. D’ailleurs, l’ornithologue et auteur de renommée mon-diale Roger Tory Peterson classe l’île Bonaventure parmi les 12 meilleurs sites d’observation en Amérique du Nord.
Pourquoi cette abondance?
Comment expliquer le si grand nombre d’oiseaux marins et côtiers? Tout d’abord, l’isolement de la côte empêche un trop grand dérangement, ce qui est crucial en période de nidifi ca-tion. Grâce aux falaises dont la structure comprend beaucoup de petits plateaux, de crevasses et de corniches, il y a des mil-liers d’endroits où les oiseaux peuvent nicher. Les caps offrant des espaces ouverts près de la mer accueillent aussi beaucoup d’oiseaux nicheurs.
Et puis, la nourriture se trouve à quelques coups d’ailes seu-lement. Autour de l’île, des bancs de capelans, de harengs et d’autres petits poissons arrivent sans cesse tout au long de la saison.
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123L’abondance des oiseaux s’explique aussi par leur mode de vie en colonie, ce qui assure une certaine protection contre les pré-dateurs. Quand un oiseau crie pour réagir à la présence d’un rapace ou d’un renard, d’autres font de même. Une telle cohésion peut éventuellement effrayer un prédateur.
La vie en colonie offre un autre avantage vital, soit la synchroni-sation de la reproduction. Stimulés sexuellement par les premiers accouplements des autres, les oiseaux ont tendance à les imiter. Les femelles étant alors fécondées assez tôt, le développement des poussins sera plus avancé en fi n de saison, ce qui augmente de beaucoup leurs chances de survie. De plus, la croissance des poussins se trouve avantagée, car synchronisée avec l’arrivage de bancs de petits poissons à des moments bien précis de la saison. Leurs parents pourront donc les nourrir à satiété.
Protégés par la loi
Enfi n, rappelons que les oiseaux marins et côtiers sont protégés par la loi. Pendant longtemps, ils ont été l’objet d’une chasse excessive pour leur viande et leurs plumes. Les œufs étaient considérés comme une source de nourriture pour les navigateurs et les pêcheurs.
Le fou de Bassan
Les cris rauques du fou de Bassan sont caractéristiques, tout comme son corps allongé et son bec effi lé. Déployant des ailes d’une envergure atteignant 1,8 m, le fou de Bassan est le plus grand oiseau du parc.
Maladroit au sol, il plane et plonge du haut des airs avec une aisance incroyable. Les fous de Bassan survolent en groupe un banc de poissons, tournent en rond, puis s’élancent tour à tour sur leurs proies. Désorientés, les petits poissons sont capturés à la vitesse de l’éclair. Plongeant d’une hauteur de 30 m, en repliant les ailes sur son dos, le fou de Bassan atteint ainsi une vitesse de 100 km/h!
Un individu mange en moyenne un demi-kilo de poissons de surface par jour: harengs, capelans, lançons, éperlans et même des maquereaux jusqu’à 43 cm de long! C’est donc environ 40 tonnes de poissons que la colonie mange quotidiennement.
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De retour sur terre et plus précisément dans son nid, le fou de Bassan redevient territorial. Chose étonnante, il y a une distance constante de 80 cm entre les nids, soit la distance nécessaire à un coup de bec assurant la défense du territoire.
Comme les oiseaux sont à nos pieds, on voit souvent les couples dans les nids communiquer entre eux par toutes sortes de rituels comme le bichonnage et le jeu d’escrime avec les becs. C’est aussi une façon pour eux de réduire l’agressivité au nid, causée par le stress de la vie en colonie.
Le moment de la ponte correspond à l’arrivée des premiers bancs de harengs. Lors de l’éclosion des œufs, le capelan fait son appa-rition. Durant tout l’été, il y a du maquereau alors que l’oisillon est en pleine croissance, se développant en taille et en plumes.
Le guillemot marmette
Avec son dos et son cou noirs contrastant avec sa gorge et son ventre blancs, le guillemot marmette semble porter un smoking. D’ailleurs, il ressemble au petit manchot qu’on retrouve dans l’hémisphère Sud.
Ses ailes courtes, qui lui permettent de voler jusqu’à 75 km/h, lui servent aussi à nager sous l’eau pour capturer capelans, harengs et petites morues. Des pêcheurs ont pris accidentellement plusieurs fois des guillemots marmettes dans leurs fi lets à 180 m de profondeur.
Un individu mature consomme l’équivalent de son poids (1 kg) en une semaine, alors que le poussin le fait en deux jours. Après seulement trois semaines d’élevage, alors qu’il ne sait pas encore voler, le jeune quitte son nid au début d’août, en sautant en bas d’une falaise. Il plane ensuite jusqu’à la mer pour rejoindre les adultes, puis entreprend la migration principalement à la nage. Ce phénomène est unique: aucune autre espèce ne voyage si loin à un si jeune âge sans même voler.
Sur l’île Bonaventure, on estime la population à plus de 28 000 couples alors qu’au rocher Percé il y en aurait seulement une vingtaine.
125Le guillemot noir
Plutôt solitaires, les guillemots noirs ne sont pas tellement abondants: 100 couples sur l’île Bonaventure et un peu moins au rocher Percé. Aussi appelé « guillemot miroir » et « pigeon de mer », le guillemot noir est presque entièrement noir. Ses pattes sont rouges ainsi que l’intérieur de sa bouche. Il peut nager sous l’eau jusqu’à 50 m de profondeur.
Le petit pingouin
Rappelant l’allure du manchot, le petit pingouin plonge depuis la surface à quelques mètres sous l’eau, pouvant atteindre une pro-fondeur de 120 m. Chose surpre-nante, il peut tenir dans son bec
jusqu’à neuf petits poissons à la fois.
En Islande, le dernier couple a été éliminé en 1844 par une chasse excessive et non suffi samment réglementée. Dans le parc national, la population, qui tend à augmenter, est estimée à près de 1 300 couples sur l’île Bonaventure et à plus de 100 couples au rocher Percé.
Le macareux moine
Le gros bec triangulaire et coloré du macareux moine, qui contraste vivement avec son dos noir et son ventre blanc, lui a valu le surnom de « perroquet de mer ». Même si on l’associe beau-coup plus à la réserve de parc national du Canada de l’Archipel-de-Mingan, sur la Côte-Nord, on aperçoit le macareux moine de temps à autre sur une côte rocheuse de l’île Bonaventure. Malgré sa rareté, il demeure moins diffi cile à voir vers la mi-août, après le départ des guillemots marmettes et des petits pingouins.
Beaucoup plus adaptées à la nage sous l’eau, ses ailes courtes rendent son décollage et même son amerrissage laborieux.
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L’observateur le moindrement attentif remarquera que les oiseaux marins n’affi chent pas une couleur uniforme. En fait, ils sont plutôt pâles en dessous, ce qui les rend quasi invisibles pour leurs proies.
Sur le dessus, leurs quelques plumes foncées attirent davantage le soleil et donc la chaleur. Cela les aide aussi à se voir plus facilement les uns les autres lorsqu’ils pourchassent des bancs de poissons.
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Quand observer la faune?
Espèces Accès Périodes Probabilités
Phoque gris La présence des phoques sur les grèves dépend des marées. Autour de l’île, nous les retrou-vons sur les roches du côté est, dans le secteur des Colonies ou dans la baie des Marigots le long de la façade nord-ouest. Accessible à pied par les sen-tiers. Aussi: observation en bateau.
Juin à octobre Valeur sûre
Phoque commun
Juin à octobre Rencontres occasionnelles
Rorquals et baleine noire
L’abondance de krill et de bancs de petits poissons attire les baleines. On peut voir les cétacés et apprendre à les connaître lors des excursions en bateau commentées par les gardes du parc. Sur l’île, plusieurs points de vue acces-sibles à pied sont propices à l’observation, notamment sur le chemin du Roy.
Juin à octobre Rencontres occasionnelles
Dauphin à fl ancs blancs
Mi-juillet à mi-août
Rencontres occasionnelles
Fou de Bassan
Le tiers de la colonie se trouve sur les falaises alors que les deux tiers sont concentrés sur le plateau, facile d’accès à pied par le sentier des Colonies.
Fin mars à fi n octobre
Valeur sûre
Petit pingouin
Cet oiseau côtier niche en colonie dans les falaises. Comme cette espèce est moins abondante que les autres, il faut être vigilant pour l’apercevoir. Il est possible d’en voir en bateau ou à pied dans la baie des Marigots.
Fin mars à début août
Valeur sûre
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Guillemot marmette
Plutôt abondants, les guillemots marmettes sont régulièrement aperçus dans les falaises où ils nichent, lors des croisières commentées.
Fin mars à début août
Valeur sûre
Guillemot noir
Espèce peu abondante mais toujours fi dèle au rendez-vous. Il faut bien regarder et être patient pour l’apercevoir. Observation possible par bateau ou sur l’île à pied, dans la baie des Marigots et à l’anse Mauger.
Mars à août Valeur sûre
Macareux moine
Cette espèce niche à un endroit précis dans une falaise. Comme il y a seulement 40 individus, ils sont diffi ciles à voir à cause de l’abondance des autres espèces. Par bateau seulement.
Fin mars à septembre
Observation incertaine
Mouette tridactyle
Elle niche un peu partout dans les falaises. On peut l’observer par bateau ou sur l’île à pied, dans la baie des Marigots.
Fin mars à fi n août
Valeur sûre
Goéland argenté, goéland marin
Sans être nombreux, ces oiseaux côtiers se retrouvent un peu partout au rocher Percé et sur l’île. On en voit lors des visites en bateau.
Avril à octobre
Valeur sûre
Canard arlequin
Sa présence est essentiellement saisonnière. On aperçoit cette espèce de canard de mer dans la baie de Percé et à proximité de l’île.
Printemps et automne
Rencontres occasionnelles
Cormoran à aigrettes
On en retrouve un peu sur l’île, mais beaucoup plus au rocher Percé, où il est plus facile à voir.
Avril à octobre
Valeur sûre
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Le macareux moine doit conserver un rythme très rapide de 300 à 400 battements d’ailes par minute pour maintenir son vol. Il plonge jusqu’à 60 m de profondeur pour se nourrir de capelans, de lançons, de crustacés ou de calmars.
La mouette tridactyle
Ventre blanc, ailes grises, bec jaune. Voilà qui ressemble au goé-land, son prédateur, mais la mouette tridactyle est plus agile et vraiment plus petite. De plus, on en voit beaucoup sur les petites corniches des falaises. On a recensé plus de 23 000 couples sur l’île Bonaventure et 1 400 couples au rocher Percé.
Cet oiseau marin se nourrit de petits poissons et de plancton à la surface de la mer. En groupe, il suit les bateaux de pêche pour saisir les résidus de poisson.
Le goéland
Pour la plupart d’entre nous, les goélands sont de gros oiseaux blancs abondant au bord de la mer. Opportunistes, ils sont à la fois vidangeurs et prédateurs d’œufs et d’oisillons. Comme ils
Grand cormoran
Moins abondants que les cormorans à aigrettes, les grands cormorans peuvent être aperçus sur l’île près du chemin du Roy.
Avril à octobre
Observation incertaine
Busard Saint-Martin
Ce rapace compte parmi les visiteurs réguliers de l’île. On peut en voir près du chemin du Roy.
Août Rencontres occasionnelles
Pygargue à tête blanche (aigle à tête blanche)
Oiseau de proie de grande taille, il fréquente entre autres le chemin du Roy et le secteur des Colonies.
Printemps Rencontres occasionnelles
Note: l’île Bonaventure est accessible par bateau seulement, de l’ouverture du parc (fi n de mai) jusqu’à la mi-octobre.
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fl ottent trop pour nager sous la surface, ils profi tent de la marée basse pour se nourrir.
À Percé, il y a beaucoup moins de goélands depuis la fermeture de plusieurs types de pêche. Ils sont encore moins nombreux sur l’île Bonaventure. On y observe principalement deux espèces.
Plutôt solitaire, le goéland marin se distingue par ses ailes et son dos noirs, d’où son autre nom de « goéland à manteau noir ». Nichant en petites colonies, le goéland argenté se reconnaît plutôt par ses ailes grises à bout noir.
Le cormoran
Des oiseaux noirs au long cou se tenant en petits groupes isolés, voilà sans doute la façon la plus simple de reconnaître les cor-morans. On en voit au sommet du rocher Percé et à même les falaises le long de la côte.
Ces oiseaux côtiers plongent sous la surface pour se nourrir de poissons et d’invertébrés. On observe principalement des cormorans à aigrettes et un peu de grands cormorans, de plus grande taille.
Le canard arlequin
Le canard arlequin est un canard de mer qui tire son nom d’un personnage de comédie italienne au visage et au costume bariolés. D’ailleurs, on peut le reconnaître du premier coup d’œil avec sa lunette blanche ovale sur les oreilles. On le dénomme parfois « canne de roches », du fait qu’il fréquente souvent les côtes rocheuses pour se nourrir d’insectes et d’invertébrés marins.
Menacé de disparition en 1990, le canard arlequin est considéré comme une espèce au statut vulnérable. Faisant l’objet d’un plan de rétablissement, la population dans l’Atlantique serait inférieure à 1 000 individus.
130
Survol des activitésIl y a tellement à découvrir dans le parc national que vous pouvez y aller plusieurs jours sans jamais faire la même chose. La saison se déroule de la troisième semaine de mai jusqu’à la mi-octobre. Toutefois, comme plusieurs activités ont lieu sur une moins longue période, informez-vous avant votre départ.
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Attraits
Percé
La Neigère
Dans la Neigère, un bâtiment autrefois rempli de blocs de glace couverts de brin de scie, la Charles Robin Company entreposait la « bouette », soit des appâts (comme le hareng et le maquereau) pour pêcher la morue à la ligne.
Aujourd’hui, la Neigère loge le salon d’accueil et la Boutique nature du parc, une halte obligée avant de vous rendre au rocher Percé ou sur l’île Bonaventure. En posant des questions et en discu-tant avec les gardes du parc, vous aurez tout de suite un aperçu des attraits.
Le Chafaud
Monté sur des échafaudages, le bâtiment qu’est le Chafaud servait à la transformation de la morue séchée et salée. Le travail à la chaîne, lors duquel on prélevait aussi le foie de la morue, se fai-sait au rez-de-chaussée. Aux étages
supérieurs étaient rangés poissons et marchandises.
Les étapes de transformation, mais aussi l’épopée de la morue avec les compagnies jersiaises, sont d’ailleurs expliquées sous le même toit, le bâtiment étant devenu le centre de découverte. C’est ici que commence l’exploration du parc, avec son exposition (photos, illus-trations, vidéos, commentaires). On y découvre comment la péninsule gaspésienne et le rocher Percé se sont formés.
Il vaut aussi la peine de regarder le fi lm de 30 min sur les oiseaux marins, en guise de prélude à votre visite de l’île Bonaventure. La visite autonome de l’exposition du centre de découverte donne également une bonne idée de la flore de l’île, sans oublier les mammifères marins.
La Saline
Le bâtiment de la Saline servait autrefois à entreposer le sel des marais salants provenant de Cadix en Espagne. La morue était par contre salée au Chafaud.
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En haute saison sont présentées des causeries différentes à chaque soir de la semaine. Les gardes du parc nous parlent des baleines, des phoques, des oiseaux marins et de l’histoire de la région.
La Cantine
Un des anciens dortoirs pour 300 personnes, le bâtiment de la Cantine était réservé aux employés de la Charles Robin Company, pêcheurs et gens de terre, ces derniers travaillant principalement à la transformation de la morue.
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Il était une fois une orpheline amérindienne qui vivait dans une grotte creusée à même la falaise de l’Escuménac. Quand elle préparait du poisson, elle donnait les restes à ses amis les oiseaux. La jeune femme était d’ailleurs connue sous le nom de Shenandaha, la fi lle aux oiseaux.
Séduit par la beauté et la bonté de l’orpheline, un jeune homme du nom de Pentagoët lui fi t re-mettre un manteau de caribou et un bracelet avec broderies en poils de porc-épic. Après réfl exion, Shenandaha accepta les offrandes en guise de consentement à se fi ancer. Elle lui donnerait une réponse offi cielle à la prochaine pleine lune.
Malheureusement, Gouhou-Gouhou, la sorcière du grand Rocher, avait entendu les conversations. Amoureuse de Pentagoët et résolue à empêcher ce mariage, elle trouva le moyen de capturer Shenandaha en l’attirant avec un oiseau blessé, puis l’enferma dans un cachot sombre creusé à même le grand Rocher.
À la pleine lune, Pentagoët ne retrouva pas la belle. Il en fut très peiné.
Pendant qu’il broyait des idées noires, il vit venir à lui Gadalou, une bonne sorcière qui l’avait toujours aimé comme un fi ls. Sachant que la bien-aimée était prisonnière dans le grand Rocher, Gadalou conseilla au jeune homme de partir au plus tôt, après lui avoir remis des coquillages magiques pour se protéger.
Une fois dans le grand Rocher, Pentagoët tomba dans le vide lorsqu’une trappe s’ouvrit sous ses pieds, et il se retrouva prisonnier avec sa fi ancée.
En lançant un coquillage, une énorme explosion s’est produite. Les murs du cachot volèrent en éclats, et, des deux côtés, la mer est apparue. Une arche venait de se former dans le grand Rocher désormais percé…
La sorcière du rocher Percé
132Des employés étaient recrutés jusque dans le Bas-Saint-Laurent pour contribuer à l’effort de pêche. Aujourd’hui, le bâtiment abrite le bureau administratif du parc.
Le rocher Percé
C’est en marchant à marée basse entre la côte et le rocher Percé qu’on aperçoit des coquillages, et même un crabe en soulevant une roche. Toutefois, il est interdit de s’aventurer près du rocher. À cause de l’érosion, des morceaux peuvent se détacher et tomber.
Une activité à ne pas manquer en haute saison: « Petit peuple de la mer ». Toujours à marée basse, un garde du parc manipule, sous les yeux des visiteurs, des organismes marins du secteur conservés dans des bassins. On y apprend com-ment ces habitants de l’océan s’adaptent aux marées, bref com-ment ils vivent.
Mise en garde: le rocher Percé perd 300 tonnes de roches par année. Marcher autour est dangereux. L’accès au rocher est d’ailleurs interdit aux visiteurs autonomes, mais permis avec accompagnement pendant la haute saison. L’accès y est interdit hors saison.
Île Bonaventure
La Maison Le Boutillier
Remontez dans le temps en visi-tant l’ancienne maison maintenant restaurée du gérant d’un poste de pêche de la Le Boutillier Brothers, compagnie morutière anglo-nor-mande établie dans l’île au XIXe siècle.
Blanche et rouge, car elle était à l’époque chaulée et teinte avec du sang-de-bœuf, cette résidence cossue servait à accueillir des invités de marque (et éventuellement à les impressionner…). Le gérant devait y vivre seul, sans famille.
Autour de la maison se dressent quatre autres bâtiments de la compagnie de pêche. Un ancien entrepôt avec son œil de bœuf servait à stocker la morue séchée et salée. Une goélette de la com-pagnie y prenait la cargaison pour l’amener à Paspébiac, au centre de distribution.
C’est d’ailleurs de là qu’on avait transporté le bois déjà coupé et prêt à assembler pour construire l’entrepôt. Aujourd’hui, on voit encore les numéros sur les poutres et les planches! L’entrepôt abrite maintenant le Resto des Margaux.
Une ancienne cantine, à l’époque un pied-à-terre avec dortoir pour les ouvriers de la compagnie, sert aujourd’hui de poste d’accueil. Enfi n, les deux autres anciens bâti-
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133ments de la Le Boutillier Brothers étaient des laiteries, c’est-à-dire des entrepôts pour conserver le lait et d’autres produits périssables.
Aux alentours, on remarque éga-lement quatre autres maisons; de construction plus récente, elles appartenaient à des habitants de l’île. La maison Mauger (1940) abrite aujourd’hui la Boutique nature du parc.
Activités
Les croisières
Proposées par des partenaires, les croisières commentées par les gardes du parc suscitent l’émer-veillement des passagers. Le bateau navigue au pied des falaises où s’ébattent des dizaines de milliers d’oiseaux de mer. Des phoques se donnent aussi en spectacle. D’autres croisières sont réservées à l’observation des baleines.
Une croisière de découverte du homard d’une durée de 2h a lieu du début de juillet à la mi-août. À partir du quai de Percé, le bateau emmène les visiteurs au large de L’Anse-à-Beaufils. Des casiers à homards sont levés par un authen-tique pêcheur qui nous entretient de ses commentaires colorés.
La randonnée pédestre
Le territoire du parc national n’étant pas très grand, les quatre
sentiers pédestres situés sur l’île Bonaventure totalisent quand même 15 bons kilomètres. Certains tronçons chevauchent les pistes des premiers habitants, alors que d’autres ont été aménagés pour faciliter la découverte de beaux points de vue et de différents milieux naturels.
Depuis la zone de services, les sentiers convergent vers l’attrac-tion ultime: la colonie de fous de Bassan. Plus de 120 000 oiseaux se donnent en spectacle juste à nos pieds, sans même qu’ils s’envolent.
Le sentier des Mousses
Longueur: 3,5 km Durée: 75 min Niveau: facile
Le sentier des Mousses, qui cou-vrent certains affleurements rocheux, offre un trajet peu acha-landé. On y explore une forêt boréale en régénération.
À l’est, sur la côte, deux belvédères permettent de contempler au loin la baie de Saint-Georges-de-Malbaie et les caps de Gaspé.
Le sentier des Colonies
Longueur: 2,8 km Durée: 45 min Niveau: facile ...
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Le sentier des Colonies est de loin le sentier le plus achalandé qui se rend à la colonie des fous de Bassan. Le parcours nous fait monter un dénivelé de 130 m. Des bancs ont été disposés ici et là pour que les visiteurs puissent faire une pause et, du même coup, admirer le paysage.
Le trajet passe successivement par une prairie, par une zone de régénération, puis par la forêt boréale. Comme il y a une très grande variété de fl eurs sauvages et d’autres plantes, la nature se fait exubérante, avec une vaste palette de couleurs et des odeurs agréables.
Les gardes du parc sont sur place à la colonie pour donner de l’in-formation sur le comportement typique et le cycle de vie du fou de Bassan.
Le chemin du Roy
Longueur: 4,9 km Durée: 90 min Niveau: facile
Le nom de ce sentier fait référence à la route qui relie les anciennes habitations de l’île, reliques d’une petite communauté de pêcheurs et de cultivateurs du siècle dernier.
À partir du secteur des Colonies, le trajet offre de superbes points de vue sur la mer. Soyez attentif: vous pourriez voir une baleine au large.
Des mouettes tridactyles, des petits pingouins et des guillemots noirs nichent dans la falaise, plus particu-lièrement dans la baie des Marigots. Il vaut la peine de faire une halte sur la plage pour en apprécier le paysage.
Passé la baie des Marigots, le par-cours mène hors de la forêt et s’ouvre sur une prairie. C’est le sec-teur agro pastoral, là où les pêcheurs au XIXe siècle ont construit leurs maisons et leurs installations.
Le sentier longe certains vestiges des maisons de ces habitants aux noms évocateurs: Duval, Wall, Maloney…
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Il se pourrait que vous rencontriez un ou deux renards en marchant dans les sen-tiers. Habitués aux visiteurs, ils ne sont vraiment pas farouches.
Il y en a seulement quelques-uns sur l’île. Le territoire n’est pas grand mais suffi t à les nourrir. S’ils n’ont pas l’occa-sion de capturer un oisillon abandonné, ils ont toutefois des lièvres et des petits rongeurs à se mettre sous la dent. En tout temps, il ne faut pas s’approcher des renards ou les nourrir.
Maîtres renards
Dans un modeste cimetière repo-sent d’anciens défricheurs.
Avec le temps, la nature a presque effacé toutes les traces du passé, mais sans pour autant nous plonger dans la nostalgie. Dans un secteur en régénération, les plantes indi-gènes profi tent amplement de la lumière pour coloniser les champs. Des oiseaux des champs égaient parfois le parcours.
Le sentier Le Paget
Longueur: 3,7 km Durée: 60 min Niveau: facile
Le sentier Le Paget traverse une forêt d’épinettes, pour fi nalement
aboutir au centre de services. Chose rare, il n’y a pas de mou-ches noires ou de maringouins pour nous harceler. C’est que le type de sol (conglomérat) fait en sorte que l’eau ne s’accumule pas. Phénomène particulier, beaucoup de roches sont rouges, ce qui s’ex-plique par la présence d’oxyde de fer.
Un conseil
Le trajet idéal consiste à prendre le sentier des Mousses et à revenir par le chemin du Roy. Si vous avez encore envie de marcher ensuite, libre à vous d’emprunter les autres sentiers.
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Hébergement
Percé
De l’hôtel luxueux au motel plus sobre, sans oublier les terrains de camping, vous avez le choix entre plusieurs types d’hébergement avec vue sur la mer et le rocher Percé. Aussi bien vous installer pour quel-ques jours et même pour toutes vos vacances, car vous ne risquez pas de vous ennuyer.
Restauration
Île Bonaventure
Zone de services: le Resto des Margaux propose entre autres des salades, des sandwichs ainsi que sa fameuse soupe du pêcheur. Préparation de casse-croûte à emporter, sur demande. Une Boutique nature dispose d’articles pratiques pour vos activités. En attendant le bateau, libre à vous de
Renseignements pratiques
136vous procurer un souvenir parmi les produits de la collection « Parcs Québec ».
La Colonie
Si vous n’avez pas apporté de quoi boire et grignoter au site d’obser-vation des fous de Bassan, un point de service peut vous y dépanner.
Percé
À Percé, le patrimoine de la Charles Robin Company nous rappelle la houleuse époque de l’épopée de la morue. L’ancien magasin général, rouge et blanc comme il se doit, a encore son allure d’époque. On y retrouve aujourd’hui un marché d’alimentation. Aux couleurs habi-tuelles, la grange de la compagnie, exploitée alors pour subvenir aux besoins des employés, abrite main-tenant deux restaurants.
La maison du gérant de l’entre-prise de pêche est aujourd’hui une auberge. À côté se trouve un res-taurant installé dans un immense bâtiment que les employés habi-taient en saison de pêche. Au fait, à Percé, on retrouve non seulement de très bonnes tables, mais aussi plusieurs restaurants plus aborda-bles pour la famille.
Location d’équipement
Percé
La Neigère: en plus de l’accueil, elle abrite une Boutique nature propo-sant les produits de la collection « Parcs Québec », soit des vêtements et des articles de qualité.
À Percé, les plongeurs trouveront tous les services requis pour pra-tiquer leur activité. Des excursions guidées en kayak de mer ont lieu à trois endroits: au Barachois (pour les oiseaux), dans la bande marine du parc autour de l’île Bonaventure (pour les oiseaux et les phoques) et autour du rocher Percé.
À découvrir à proximité
Percé
En plus du parc national, il y a d’autres grands espaces à explorer. Un réseau de 13 km de sentiers pédestres sillonne le mont Sainte-Anne et le mont Blanc. Niveaux: de facile à intermédiaire. Des randonnées guidées en véhicule tout-terrain se font sur les monta-gnes de Percé, avec arrêt au mont Sainte-Anne, à la grotte ou au pic de l’Aurore.
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137Achats
Se promener à Percé permet de faire bien d’autres découvertes. Dans une boutique de métier d’art, on déniche un fou de Bassan en grès. Une ancienne école d’agricul-ture dirigée par les Clercs de Saint-Viateur explique comment sont aménagés les jardins ornementaux et les jardins d’eau.
Sorties
Tantôt on sirote un verre à une ter-rasse, tantôt on va voir un spectacle:
bref, on passe de bons moments. Dans un authentique magasin général du début du siècle dernier, une visite animée donne l’occasion de remonter dans le temps jusqu’à l’épopée de la morue.
Association touristique de la Gaspésiep1-800-463-0323www.tourisme-gaspesie.com
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PARC NATIONAL DE MIGUASHA
Nos coups de cœur 140
Temps consacré à la visite du parc 141
Un peu d’histoire 142
Présentation géographique 144
Particularités du parc 148
Survol des activités 150
Renseignements pratiques 152
Québec
Rivière-du-Loup
Saguenay
Rimouski
Matane
GaspéGaspé
F l e u v e S a i n t - L a u r e n tÎ l e d ’ A n t i c o s t i
Bas-Saint-Laurent
Gaspésie
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Année de création1985
Superficie0,8 km2
Localisationà 535 km au nord-est de Québec et à 825 km au nord-est de Montréal
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Parc national de Miguasha 270, route Miguasha Ouest C. P. 183 Nouvelle (Québec) G0C 2E0 p418-794-2475 o418-794-2033www.sepaq.com/miguasha
Nos coups de cœur Dans le parc national de Miguasha, l’incontournable est sans contredit la visite guidée de l’exposition De l’eau à la terre, que présente le musée d’histoire naturelle: on y découvre des dizaines de fossiles de poissons, d’invertébrés et de plantes qui ont été mis au jour dans la falaise du parc. Cette visite permet de s’initier au monde des fossiles en compagnie d’un garde-parc et offre un voyage dans le temps, il y a 380 millions d’années, bien avant l’apparition des dinosaures, lorsque les poissons étaient les seuls vertébrés sur Terre et que certains d’entre eux s’apprêtaient à fouler la terre ferme...
141Temps consacré à la visite du parc
Une heure
Prenez cette heure pour parcourir le sentier qui longe la falaise et pour admirer la vue splendide sur l’estuaire de la rivière Ristigouche et les montagnes envi-ronnantes. Un escalier de 220 marches permet de continuer la randonnée sur la plage, d’où il est possible de contempler la falaise qui préserve les fossiles de poissons disparus.
En une heure, il est aussi possible de faire la visite de l’exposition permanente de façon autonome et de découvrir à quoi ressemblait Miguasha il y a 380 millions d’années. Des textes explicatifs complets sont présentés tout au long de la salle d’exposition. Prenez quelques minutes pour apprécier les fossiles de poissons exposés, car ils sont parmi les plus beaux au monde.
Une demi-journée
Pour vraiment prendre le temps de découvrir et de s’imprégner de la magie du parc national de Miguasha, un arrêt d’une demi-journée est plus indiqué. La demi-journée permet de visiter la salle d’exposition et la plage pour découvrir un monde fascinant, celui de la paléontologie, soit l’étude des fossiles. Des expositions itinérantes sont aussi présentées pour faire d’autres découvertes intéressantes. Durant la saison estivale, des conférences abordent plusieurs thèmes liés à l’évolution de la vie sur Terre et à l’histoire de la falaise et des fouilles. Laissez les gardes-parc vous transmettre leur passion et gardez ainsi un souvenir indélébile de votre visite au parc national de Miguasha.
Sur place, le restaurant Le Dévonien permet de casser la croûte avant de pour-suivre votre route. Vous pourrez aussi faire un arrêt à la boutique L’Échoppe du musée, où de petits trésors vous attendent.
Une journée et plus
Relaxez et prenez le temps de faire toutes les activités (décrites plus loin) à votre rythme. La terrasse du musée offre un point de vue impressionnant sur le paysage. Des tables ont été installées pour prendre les repas, et des chaises de jardin permettent de s’asseoir pour lire ou contempler la vue. Deux maisons tout équipées sont disponibles pour une location d’une ou plusieurs nuits. Ici les couchers de soleil sont merveilleux, et l’environnement est paisible et tranquille. Vous pourrez ainsi profi ter des autres attraits de la région en logeant dans un cadre enchanteur.
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Plus petit parc du réseau des parcs nationaux québécois, le parc national de Miguasha se distingue de tous les autres établisse-ments de la Sépaq par son attrait principal: la richesse fossilifère
de sa falaise. Ce site offre en effet une chance unique au Québec de découvrir le monde fascinant de la paléontologie et d’admirer et de s’instruire sur des fossiles vieux de 380 millions d’années. Des fossiles qui ont si bien traversé les âges géologiques que scientifi ques et visi-teurs continuent d’être ébahis devant le spectacle de ces organismes qui semblent presque encore en vie. Et c’est au musée d’histoire natu-relle du parc national de Miguasha et sur la falaise que les fossiles reprennent vie grâce à la visite guidée qu’on vous y propose. Le tout dans un cadre naturel enchanteur, celui de la pointe de Miguasha, avec ses vallons boisés et sa falaise donnant sur l’estuaire de la rivière Ristigouche.
Un peu d’histoire
Les premiers explorateurs
Les premiers Européens ont commencé à peupler la pointe de Miguasha au XVIIe siècle. Par contre, les Micmacs furent les pre-miers habitants de la région. Il a fallu la visite d’un premier scientifi que pour que débute la grande histoire du parc national de Miguasha.
C’est en 1842 qu’un premier scientifi que découvrit les trésors fos-siles de Miguasha. Le Dr Abraham Gesner, géologue employé par le Service géologique du Nouveau-Brunswick, avait pour tâche de trouver du charbon. De Dalhousie, il traversa au Québec, espérant faire une découverte de ce côté-ci de l’estuaire de la rivière Ristigouche. Il ne trouva pas de charbon, mais découvrit plutôt des fossiles de plantes, de poissons et les restes de ce qui lui sembla être une tortue, mais qui s’avéra plutôt une espèce de poisson fossile très commune dans la falaise, soit le Bothriolepis canadensis. En 1843, il mentionna ses découvertes dans son rap-port, qui tomba dans l’oubli.
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143En 1879, une équipe de la Commission géologique du Canada redécouvrit les fossiles de Miguasha lors d’un travail de carto-graphie de l’ouest de la région de la Baie-des-Chaleurs. À la suite de cette redécouverte, une série d’expéditions de terrain fut organisée en 1880 et 1881, pour recueillir de nombreux spé-cimens de plantes et de poissons. Ces expéditions ont mené aux premières publications scientifi ques sur les fossiles de Miguasha entre 1880 et 1882.
À la suite des premières publications, beaucoup de scientifi -ques étrangers, américains et européens, sont venus récolter des fossiles. Des milliers de spécimens furent prélevés. En 1922, Erik Stensio, un grand paléontologue suédois, et son équipe recueillirent jusqu’à 1 200 spécimens, soit environ 30 tonnes de roche! Beaucoup de chercheurs étrangers ont pu compter sur la collaboration de familles locales, notamment les Plourde et les Landry, pour les aider dans leurs fouilles.
L’éveil québécois
En 1937, les premiers scientifi ques québécois débarquent à Miguasha. Le frère Léo-G. Morin, de l’Université de Montréal, et l’abbé J.W. Laverdière, de l’Université Laval, en visite dans la région, aperçurent un écriteau sur les abords de la route: Fossiles à vendre. Cet écriteau les mena chez la famille Plourde, qui les informa que beaucoup de chercheurs étrangers venaient régulièrement récolter des fossiles sur la falaise. Les autorités de la province de Québec furent averties sur-le-champ. M. René Bureau, du ministère des Mines, fut mandaté pour constituer une première collection québécoise de fossiles de Miguasha. Tout de suite, il entama des démarches visant la protection du site. Ses efforts ne portèrent pas fruit immédiatement, car la Seconde Guerre mondiale fi t sombrer les fossiles de Miguasha dans l’oubli. C’est tout de même grâce à l’acharnement de M. Bureau que la suite de l’histoire de Miguasha fut possible. D’ailleurs, à l’été 2007, 70 ans après sa première visite, la falaise fossilifère a reçu l’appellation de « falaise René-Bureau ».
C’est à partir de 1970 que tout s’enchaîna rapidement, avec l’achat d’une portion de la falaise par le gouvernement du Québec, l’ouverture du premier musée en 1978 et la création du parc de conservation en 1985. Puis, le travail acharné de toute une
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équipe de passionnés permit au site d’obtenir en 1999 le statut de site du Patrimoine mondial de l’UNESCO. Depuis, le parc ne cesse de se développer et de rayonner au niveau international. Des chercheurs de partout dans le monde continuent d’affl uer pour étudier les fossiles de Miguasha. Le développement d’une chaire de recherche en paléontologie des vertébrés inférieurs est en cours depuis 2004, conjointement avec l’Université du Québec à Rimouski, afi n de faciliter la recherche pour les paléontologues d’ici et d’ailleurs et de favoriser la diffusion des découvertes faites à partir de l’étude des fossiles de Miguasha.
Présentation géographique
Géographie
Le parc national de Miguasha est situé sur la côte sud de la Gaspésie et est niché au creux de la région de la Baie-des-Chaleurs. À l’endroit où les eaux douces de la rivière Ristigouche se mélangent aux eaux salées de la baie, une avancée des terres dans l’estuaire forme la pointe de Miguasha. Cette péninsule, située à 25 km à l’ouest de Carleton-sur-Mer, est réputée dans la région pour la quiétude et la beauté de ses paysages. Le parc lui-même se trouve du côté ouest de la pointe, face au majestueux estuaire de la rivière Ristigouche, et forme une mince bande courant le long de la falaise fossilifère qui a fait sa réputation.
Géologie
L’histoire géologique de la pointe de Miguasha est intime-ment liée à celle des Appalaches. Cette chaîne de montagnes s’étend sur des milliers de kilomètres le long de la bordure est du continent nord-américain et forme l’épine dorsale de la péninsule gaspésienne. Les Appalaches se sont formées en plusieurs épisodes s’étendant sur une très longue période de temps. La portion gaspésienne de ces montagnes a été mise en place entre l’Ordovicien moyen et le Dévonien moyen
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À la fi n du Dévonien, le paysage de ce qui deviendra la Gaspésie était dominé par les toutes jeunes Appalaches, qui, aujourd’hui arrondies et usées par les intem-péries (pluies, vents, etc.) et des glaciers, offraient à l’origine un tout autre spectacle visuel. Au départ, elles devaient en effet res-sembler aux actuelles montagnes Rocheuses ou aux Alpes, avec un relief en pics acérés atteignant des altitudes de plusieurs milliers de mètres. Leur érosion progres-sive sur des centaines de millions d’années les a façonnées jusqu’à leur allure actuelle. Le matériel arraché à la chaîne appalachienne à partir de la fi n du Dévonien était entraîné par les cours d’eau vers les basses terres. Ces sédiments (cailloux, sable et argile) se dépo-saient ensuite dans les plaines ou les plans d’eau entourant les mon-tagnes. Au fi l de leur accumula-
tion, les sédiments se sont compactés, pour former graduellement des roches sédimentaires.
Les roches retrouvées à l’intérieur des limites du parc national de Miguasha sont justement issues de l’érosion des Appalaches. Initialement déposées en couches horizontales, les strates sédi-mentaires ont été légèrement plissées par des déformations tec-toniques subséquentes. En observant la falaise, on reste sans voix en tentant d’imaginer la puissance des forces géologiques capa-bles de déformer des couches de roches épaisses de plusieurs dizaines de mètres. Trois formations géologiques sont exposées sur la falaise du parc. Elles datent toutes trois soit du Dévonien, soit du Carbonifère (il y a 290 à 354 millions d’années) et corres-pondent donc aux premiers stades d’érosion des Appalaches.
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La Terre est âgée d’environ 4,5 milliards d’années. Par convention, les géologues ont divisé l’histoire de la planète en différentes périodes. La plus longue pé-riode est le Précambrien, qui s’échelonne de la formation de la Terre jusqu’à il y a environ 543 millions d’années. C’est durant cette période que les premières formes de vie sont apparues. Les der-niers 550 millions d’années sont divisés en périodes géologiques plus courtes durant lesquelles la vie s’est diversifi ée, complexifi ée, et a conquis tous les types d’habitats. Le Dévonien est la cinquième période géologique de l’histoire de la pla-nète. Elle s’échelonne d’environ 354 à 417 millions d’années avant aujourd’hui. Par comparaison, une autre période géologi-que beaucoup plus connue, le Jurassique, s’étend de 144 à 206 millions d’années avant aujourd’hui.
Les temps géologiques
146 Formation de Fleurant
À la base de la falaise se trouve la plus ancienne formation géolo-gique visible dans le parc national de Miguasha, la Formation de Fleurant. L’âge probable de cette formation est le Dévonien supé-rieur. Il s’agit d’un conglomérat, soit un type de roche sédimentaire constituée de galets de tailles variées pris dans une matrice plus fi ne, tel le sable. On observe le même type de dépôts dans certains cours d’eau douce actuels, telles les rivières à fort courant. Il faut en effet un débit puissant pour charrier de tels galets. La Formation de Fleurant est donc interprétée comme étant le résultat d’une accumulation sédimentaire mise en place dans un cours d’eau à fort débit prenant son origine dans les jeunes Appalaches.
Formation d’Escuminac
Juste au-dessus de la Formation de Fleurant, et donc légère-ment plus jeune que cette dernière, se trouve la Formation d’Escuminac. D’une épaisseur totale de 117 m, cette formation constitue l’essentiel de la falaise. Ses strates ne sont pas parfai-tement horizontales: elles sont plutôt légèrement basculées sur le côté, à la manière d’un jeu de cartes qu’on étendrait sur une table, et se répartissent le long de la falaise qui peut atteindre jusqu’à une trentaine de mètres de hauteur. C’est dans ces dépôts d’argile, de silt et de grès que sont retrouvés les fossiles qui ont fait la renommée internationale du site. La présence de ces fos-siles est la principale cause de la création du parc national de Miguasha. La Formation d’Escuminac est âgée d’environ 380 mil-lions d’années. Elle représente littéralement une fenêtre ouverte sur le passé, une chance unique de connaître la vie à un moment crucial de son évolution, le tout conservé dans des roches ayant survécu à près de 400 millions d’années d’histoire géologique!
On considère actuellement qu’il y a 380 millions d’années Miguasha correspondait à un environnement de transition entre un vaste cours d’eau douce, qui prenait sa source dans les Appalaches, et une masse d’eau salée. Le Québec était alors situé à quelques degrés sous l’équateur, et Miguasha se trouvait ainsi soumis à un climat chaud et humide de type tropical ou équatorial. Dans les eaux saumâtres de cet estuaire grouillait une riche faune de poissons étranges et d’invertébrés tels des vers, de minuscules crustacés et des euryptérides, soit des scorpions
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147aquatiques d’un mètre de long! Les bordures de l’estuaire étaient le refuge d’inverté-brés comprenant notamment des scorpions qui pouvaient atteindre plusieurs dizaines de centimètres de longueur, ainsi que des mille-pattes. Ces orga-nismes terrestres vivaient sous un couvert végétal composé de petites plantes marécageuses et de véritables arbres pouvant s’élever à près de 10 m. Le feuillage de ces derniers était comparable à celui des fou-gères. Ces arbres, considérés en termes évolutifs comme des formes de transition entre les véritables fougères et les plantes à graines, soit les coni-fères et les plantes à fleurs, constituaient à l’époque les toutes premières forêts que la Terre ait connues.
Un véritable écosystème tropical fl orissait donc à Miguasha, en bordure d’un vaste estuaire dont les seules traces qui subsistent aujourd’hui sont les sédiments qui s’y sont accumulés et les êtres vivants qui y sont morts. Ces organismes se retrouvaient parfois emprisonnés dans les sédiments qui s’accumulaient dans l’estuaire, soit sous forme de dépôts calmes et réguliers ou de dépôts soudains et massifs, accumulés lors de glissements de terrain sous-marins.
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Un fossile se défi nit comme étant le reste ou la trace d’un organisme ayant vécu dans le passé. Il s’agit donc, soit d’une partie de l’organisme lui-même, par exemple une coquille, des os, des poils, soit une évidence de son activité, par exemple un terrier ou une empreinte de pas. Pour qu’un être vivant qui meurt soit préservé sous forme de fossile, certaines conditions doivent être réunies. D’abord, l’organisme doit être enseveli rapidement, afi n d’être protégé de la destruction mécanique qu’oc-casionnent les charognards et les éléments naturels. L’ensevelissement se fait dans les sédiments, boues et sables, se déposant au fond des cours d’eau. Ensuite, l’organisme doit être épargné par la décomposition bactérienne. Cette dernière est réduite ou stoppée en absence d’oxygène, car de nombreuses bactéries requièrent cet élé-ment pour décomposer un organisme. On considère que le fond de l’estuaire dévonien de Miguasha était, du moins occasionnelle-ment, pauvre en oxygène. Cela expliquerait en partie l’état de conservation exception-nel de certains spécimens fossiles.
Par la suite, l’accumulation progressive de nouvelles couches sédimentaires va compacter ces dernières et chasser l’eau des sédiments. Éventuellement, des réac-tions chimiques vont lier les particules sédimentaires entre elles pour former de la roche. Les structures minéralisées des organismes, comme les dents, les écailles, les os et les coquilles, résistent habituel-lement bien au processus de fossilisation. Si les roches contenant les fossiles sont épargnées par l’érosion, on peut espérer les trouver au hasard des fouilles.
La fossilisation
148 Formation de Bonaventure
Finalement, trônant au sommet de la falaise et couvrant la plus grande surface de la pointe de Miguasha, se trouve la Formation de Bonaventure. Chapeautant les deux autres formations, elle présente une coloration rouge distinctive tranchant avec les teintes grises du reste de la falaise. Datée du Carbonifère infé-rieur, elle est constituée d’une alternance de conglomérats, de grès et d’argile. La Formation de Bonaventure est bien plus vaste que les deux autres précédemment citées, puisqu’on la retrouve sur presque tout le côté sud de la Gaspésie, de Percé jusqu’à Miguasha. Cette grande étendue sédimentaire représente une sédimentation dans les chenaux entrecroisés d’une très vaste plaine alluviale qui s’étendait encore une fois au pied des Appalaches vieillissantes. La teinte rougeâtre est due à l’oxyda-tion du minerai de fer contenu dans les sédiments; elle témoigne d’une sédimentation en contact avec l’air de façon sporadique. C’est d’ailleurs cette particularité de la Formation de Bonaventure qui a donné le nom à la localité puisque le nom de Miguasha vient d’un mot micmac qui signifi e « terre rouge ».
Particularités du parcPlus petit parc national québécois, le parc de Miguasha n’a de petit que sa superfi cie. Il se distingue des autres parcs par son statut particulier, misant sur des activités qui permettent de découvrir son patrimoine fossilifère exceptionnel.
Les fossiles
La Formation d’Escuminac regorge littéralement de spécimens fossiles d’invertébrés terrestres et aquatiques, de plantes et de poissons. Ainsi, plus de 18 000 fossiles ont été mis au jour depuis les premières fouilles en 1879, dont plus de la moitié est conservée dans la collection nationale du musée d’histoire natu-relle du parc. L’autre moitié des spécimens est préservée dans
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149de nombreuses institutions muséales, tels l’American Museum of Natural History de New York et le Muséum national d’His-toire naturelle de Paris, et dans différentes universités, comme l’Université McGill, l’Université Laval et la Harvard University. Les fossiles de Miguasha ont alimenté de nombreuses études internationales, mais la falaise est loin d’avoir dévoilé tous ses secrets, car environ 500 nouveaux spécimens sont découverts chaque année par les équipes de fouilles.
Ce nouveau matériel représente autant de nouvelles possibi-lités de recherches, d’autant plus que de nombreux fossiles sont trouvés dans un état de conservation exceptionnel. Ainsi, alors que de nombreux sites fossilifères n’offrent que des spécimens désarticulés et fragmentaires, la Formation d’Escuminac donne la possibilité de réaliser des études hors du commun. Des spé-cimens complets, parfois conservés en 3D, sont à la fois des mines d’information pour les paléontologues et des œuvres d’art naturelles qui éblouissent les visiteurs.
Reconnaissance internationale
Les spécimens trouvés permettent de reconstituer, sous les yeux des visiteurs, une période importante de l’histoire de la vie, le Dévonien. Cette période géologique, aussi appelée « l’Âge des poissons », est une période charnière dans l’évolution du vivant. Le développement des premières forêts, la diversifi cation des arthropodes terrestres, tels les scorpions, les araignées et les mille-pattes, l’apparition et la disparition de nombreux groupes de poissons et la transition de l’eau à la terre entre les poissons et les tétrapodes, soit les premiers vertébrés à quatre pattes, sont autant d’étapes cruciales qui sont clairement représentées à Miguasha. Pour cette raison, le site fossilifère de Miguasha s’avère le plus représentatif de cette période géologique, ce qui lui a valu en 1999 le statut prestigieux de site naturel du Patrimoine mondial de l’UNESCO. Le parc national de Miguasha est l’un des 14 sites canadiens, et le deuxième site au Québec, à être inscrit sur cette liste prestigieuse.
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150Un centre national de recherche
Un tel patrimoine fossilifère attire nécessairement l’intérêt de la communauté paléontologique internationale. Chaque année, plu-sieurs chercheurs visitent les installations du parc pour effectuer des recherches. Ils ont accès à la collection nationale abritant les fossiles extraits de la falaise, à un laboratoire de préparation et à une salle de recherche pourvue de matériel d’observation à la fi ne pointe de la technologie. Les connaissances nouvelle-ment acquises par ces études sont ensuite directement partagées avec les visiteurs par le biais du programme d’éducation qui est constamment mis à jour. Ce souci de communication et de vul-garisation scientifi ques fait du parc national de Miguasha le seul musée d’histoire naturelle d’État au Québec.
Survol des activitésLe musée d’histoire naturelle du parc est ouvert toute l’année, mais c’est en été qu’il est le plus vivant et offre le plus d’activités.
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Activités de découverte
Visite guidée de l’exposition De l’eau à la terre
L’éducation a toujours été une priorité pour le parc national de Miguasha depuis l’ouverture du premier musée en 1978. La visite de l’exposition peut être faite de façon autonome, avec la lecture de panneaux explicatifs bien détaillés, mais c’est en faisant une visite guidée qu’on peut vraiment comprendre et apprécier l’histoire racontée par les fossiles… D’une durée d’environ 1h30, la visite est animée par des gardes-parc dyna-
miques et bien formés. Le garde-parc entraîne le visiteur dans un voyage dans le temps jusqu’à une époque charnière, soit le moment où les tout premiers tétrapodes, issus de certains poissons du Dévonien, s’apprêtaient à fouler le sol. C’est donc un véritable retour aux origines qui vous attend!
La visite guidée débute avec une mise en situation de ce qu’était l’écosystème de Miguasha il y a 380 millions d’années. Le tout s’amorce devant une immense et magnifi que fresque murale réalisée par un artiste de la région, François Miville-Deschênes. Cette œuvre
151permet, en un coup d’œil, d’em-brasser du regard le paléoenvi-ronnement de Miguasha, tel qu’in-terprété actuellement. La visite se poursuit avec diverses sections por-tant sur la fossilisation, l’historique du site et le travail de recherche en paléontologie. Cependant, le cœur de la visite reste encore à venir. En effet, vous ferez la rencontre des espèces de poissons, certaines très étranges, qui peuplaient l’es-tuaire de Miguasha au Dévonien. Chacune de ces espèces permet d’en apprendre sur les processus d’apparition, d’extinction et d’évo-lution des espèces. C’est aussi à ce moment que vous aurez la chance de rencontrer le Prince de Miguasha (Eusthenopteron foordi) et son cousin (Elpistostege watsoni), qui sont parmi les acteurs de la transition entre les poissons et les tétrapodes.
La visite guidée se termine à l’ex-térieur, où vous aurez la chance de descendre sur la plage pour admirer la falaise, véritable tombeau des fossiles admirés dans l’exposition. Le garde-parc vous fournira des explications sur la géologie de la falaise et sur les fouilles. La visite se termine devant le site de fouilles systématiques, affectueusement surnommé « le trou des esclaves ». Vous aurez peut-être la chance de discuter avec les fouilleurs qui y travaillent, ou encore avec le garde-parc. Ces derniers sont toujours très heureux de parler de leur tra-
vail et de présenter leurs dernières trouvailles!
Les causeries estivales
Au cours de l’été, une program-mation de causeries permet de découvrir d’autres sujets passion-nants concernant l’évolution de l’Univers et de la vie. Ces cause-ries, d’une durée d’environ 1h, offrent un contenu adapté pour toute la famille sur des sujets tels que le big-bang, l’apparition de la vie sur Terre, le règne des dino-saures, l’évolution des mammifères, la grande aventure de l’espèce humaine et l’apport de la géné-tique dans l’étude des origines d’Homo sapiens. Autant de sujets permettant de comprendre que l’histoire racontée par les fossiles de Miguasha est une petite partie de la grande histoire de l’Univers et de la vie sur notre planète.
Les expositions temporaires
Chaque année, des expositions itinérantes de vulgarisation scienti-fi que sont présentées dans la salle d’expositions temporaires. Tantôt à saveur scientifi que, tantôt à saveur artistique, ces expositions permet-tent d’en découvrir encore plus sur la géologie et la paléontologie. Le reste de l’année, la salle accueille des expositions axées sur les arts visuels. Pa
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Le sentier L’évolution de la vie
D’une longueur de 1,9 km, ce sen-tier de niveau débutant parcourt le boisé surplombant la falaise fos-silifère. De nombreux belvédères offrent une vue panoramique imprenable sur l’estuaire de la rivière Ristigouche. Des panneaux explicatifs, aux abords du sentier,
résument 4,6 milliards d’années d’histoire de la Terre. À l’extrémité du sentier, un escalier permet de poursuivre la randonnée sur la plage pour ainsi admirer les strates fossilifères. Bien que tolérée, la baignade est non recommandée puisque aucune surveillance n’est effectuée.
Renseignements pratiques
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Hébergement
Propriété du parc, deux maisons tout équipées, avec vaisselle, literie, etc., permettent de profi ter des beautés de Miguasha et de la région. La Maison de l’Estuaire peut accueillir jusqu’à 10 personnes, alors que la Maison Parent a une capacité de 6 personnes. De plus, vous trouverez des campings, des gîtes et une auberge dans un péri-mètre de 3 km à 10 km.
Restauration
Il est possible de déguster un délicieux repas au restaurant Le Dévonien. Le menu propose un choix succulent de petits déjeu-ners et de déjeuners préparés sur place. Un choix de plats de type
restauration rapide (frites, hot-dogs, poutines) ainsi que des spécia-lités régionales, tels les savoureux sandwichs et salades aux fruits de mer gaspésiens, sont proposés. Le tout est servi avec le sourire! Vous pourrez savourer votre repas dans la salle à manger ou à la magni-fi que terrasse qui vous permet de goûter littéralement le panorama. Des tables de pique-nique sont également mises à votre disposi-tion sur le site, si vous préférez les repas plus champêtres.
À proximité du parc, quelques res-taurants de cuisine familiale et des cantines vous accueillent aussi. De plus, à Carleton-sur-Mer, à 25 km du parc, vous aurez accès à des tables plus raffi nées qui mettent en valeur les produits locaux.
Achats
Dans le musée du parc, la boutique L’Échoppe offre une sélection de produits à l’effi gie du parc, soit des vêtements et autres chapeaux. Par contre, c’est véritablement la vaste collection de fossiles, de minéraux et de pierres qui font la particula-rité de cette boutique. On y trouve même des bijoux fabriqués à partir d’une pierre précieuse très rare, l’ammolite. Il s’agit de restes fossi-lisés de coquilles d’ammonites, ces invertébrés éteints depuis 65 mil-lions d’années. Aussi, la boutique propose de nombreuses pièces d’artisans locaux, uniques à la région! Il est aussi possible de se procurer des moulages de certains des plus célèbres poissons fossiles de Miguasha. Ces derniers sont faits sur place et ne sont disponi-bles qu’ici.
À découvrir à proximité
Pour les amateurs de plein air, de nombreux sentiers pédestres et pistes cyclables, tronçons de la Route verte, sont accessibles dans les environs. À proximité du parc national de Miguasha, les sentiers de Shoolbred sont accessibles aux cyclistes et aux randonneurs. De plus, les sentiers pédestres Carleton-Maria offrent une belle diversité de sentiers de niveaux débutant à expert, dans un vaste
réseau d’une trentaine de kilomè-tres. Des points de vue à couper le souffl e, sur les montagnes et la mer, attendent les randonneurs!
Pour les friands d’histoire, le Lieu historique national du Canada de la Bataille-de-la-Ristigouche, à Pointe-à-la-Croix, présente des vestiges des fouilles archéologiques entre-prises dans la rivière Ristigouche sur l’épave d’une frégate française, Le Machault. Le site témoigne de la dernière grande bataille en Nouvelle-France, en 1760.
Pour les amateurs de panoramas exceptionnels, le mont Saint-Joseph et l’oratoire Notre-Dame-du-Mont-Saint-Joseph, à Carleton-sur-Mer, sont des incontournables. Des visites commentées de l’ora-toire sont offertes. Contemplez la beauté des environs au sommet d’une montagne haute de 555 m! La montée peut se faire en voiture ou à pied.
Ceux qui visiteront le parc au mois de mai pourront profi ter des diffé-rentes activités qui sont organisées dans la municipalité de Nouvelle dans le cadre du Festival de la famille. Pour leur part, les pêcheurs pourront tenter leur chance dans la rivière Nouvelle, habitat de la truite de mer et du saumon de l’Atlantique.
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PARC NATIONAL DU CANADA FORILLON
Nos coups de cœur 156
Temps consacré à la visite du parc 157
Un peu d’histoire 159
Présentation géographique 162
Particularités du parc 166
Observation de la faune 168
Survol des activités 176
Renseignements pratiques 190
Carte du parc 208
Québec
Rivière-du-Loup
Saguenay
Rimouski
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GaspéGaspé
F l e u v e S a i n t - L a u r e n tÎ l e d ’ A n t i c o s t i
Bas-Saint-Laurent
Gaspésie
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Nos coups de cœur
La montagne
Le secteur Nord offre les attraits géologiques les plus spectaculaires avec les falaises abruptes du cap Bon Ami et ses longues plages de galets. Le sentier de randonnée pédestre conduisant au mont Saint-Alban donne l’occasion d’observer de près les falaises et de découvrir ultimement l’ensemble du paysage montagneux de Forillon.
Le secteur Sud n’est pas en reste pour autant puisqu’il donne accès au cap Gaspé, extrémité de la péninsule de la Gaspésie et de la presqu’île de Forillon, dont l’environnement est extrêmement impressionnant. La côte sud, quoique moins élevée, permet d’apprécier le travail de l’érosion et la juxtaposition des couches rocheuses.
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Année de création
1970
Superficie
245 km2, frange littorale de 4,4 km2, du cap des Rosiers (nord) à Petit-Gaspé (sud)
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Thème
L’harmonie entre l’Homme, la terre et la mer
Localisation
à 890 km au nord-est de Montréal et à 660 km au nord-est de Québec
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Parc national du Canada Forillon (voir carte p. 208)
122, boulevard GaspéGaspé (Québec) G4X 1A9p418-368-5505 ou 1-888-773-8888o418-368-6837www.pc.gc.ca/forillon
157La mer
Avec son relief moins escarpé, le secteur Sud offre plusieurs accès à la baie de Gaspé, qu’on appelle ici « la mer » sans exagérer. Toute l’histoire de ce secteur est défi nitivement orientée vers la mer. Ce versant est aussi le point de départ des activités de kayak de mer et d’observation des mammifères marins.
Du côté du secteur Nord, le panorama quasi infi ni du golfe du Saint-Laurent, qui fait plus de 100 km de largeur à cette hauteur, révèle une réalité maritime très contrastée par rapport au sud. Ce secteur est également le point de départ d’une croisière d’interprétation.
Quant à la presqu’île de Penouille, elle se démarque radicalement par sa longue plage sablonneuse, son relief plat et le marais salé qu’elle abrite.
L’histoire
Tout le secteur Sud du parc est profondément marqué par l’histoire des pêches, l’essentiel du destin de tous ceux qui ont vécu sur cette côte diffi cile à partir du XVIIIe siècle. À Grande-Grave, plusieurs bâtiments d’origine témoi-gnent encore de cette période qui ne s’est terminée qu’à la fi n des années 1960. Tout un programme d’animations et d’activités d’interprétation permet aux visiteurs de mieux comprendre cette époque.
Temps consacré à la visite du parcUne heure
Secteur Nord
Visite du centre d’interprétation et arrêt au belvédère de Cap-Bon-Ami avec une marche sur la grève.
Secteur Sud
Visite de Grande-Grave et de l’Anse-Blanchette, où se trouvent le magasin Hyman & Sons et la maison Blanchette. Un court sentier pédestre relie les deux sites, et le parcourir donne une bonne idée de la géologie de la côte ainsi que des plages de galets (graves). De ce sentier, on peut aussi apercevoir des oiseaux marins et terrestres.
Penouille
Randonnée sur le sentier de la pointe de Penouille et sa plage. On y observe une fl ore étonnante, des coquillages et des oiseaux.
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158Une demi-journée
Secteur Nord
• Visite du centre d’interprétation• Arrêt au belvédère et à la plage de Cap-Bon-Ami• Ascension du sentier Mont-Saint-Alban
Secteur Sud
• Visite de Grande-Grave et de l’Anse-Blanchette• Déplacement jusqu’à l’Anse-aux-Amérindiens• Randonnée (vélo ou à pied) jusqu’à Cap-Gaspé• Combinaison des deux secteurs• Visite du centre d’interprétation ou arrêt au belvédère
et à la plage de Cap-Bon-Ami• Visite de Grande-Grave et de l’Anse-Blanchette
Penouille
Randonnée et observation sur la pointe de Penouille, puis baignade et pique-nique sur la plage située au bout du sentier (2 km).
Une journée et plus
Secteur Nord (jour 1)
• Visite du phare de Cap-des-Rosiers• Visite du centre d’interprétation du parc• Croisière d’interprétation• Pique-nique au belvédère de Cap-Bon-Ami et marche sur la plage• Randonnée sur le sentier du Mont-Saint-Alban• Camping dans le secteur Nord
Secteur Sud (jour 2)
• Visite de Grande-Grave et de l’Anse-Blanchette• Randonnée (vélo ou à pied) jusqu’à Cap-Gaspé• Déjeuner au centre récréatif• Choix d’excursion: observation des mammifères marins ou
excursion en kayak de mer• Camping dans le secteur Sud
Ou une combinaison des deux séjours d’une demi-journée proposés ci-dessus.
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Si l’air marin vous apporte les odeurs du large comme un frais parfum. Si le refl ux de la mer couvre à peine le chant des oiseaux. Si la montagne vertigineuse ne vous laisse qu’une toute
petite place au bord de la mer. Si les mots des gens sont devenus une musique souriante... Pas de doute! Vous approchez de Forillon!
Malgré tout l’espace séparant la Gaspésie des grands centres urbains du Québec, la large péninsule qui s’avance vers l’Atlantique, entre le golfe du Saint-Laurent et la baie des Chaleurs, a séduit l’imagination des voyageurs depuis l’époque des découvreurs et, plus encore, depuis que la notion de vacances existe.
Premier parc national canadien aménagé au Québec, en 1970, Forillon, avec son décor éblouissant, occupe l’avancée ultime de la Gaspésie en mer. On y retrouve des centaines d’espèces d’oiseaux, une faune marine et terrestre luxuriante ainsi que des formations géologiques stupéfi antes.
Le parc comporte deux secteurs distincts (Nord et Sud), différents quant à leur géographie, leur histoire, leurs attraits, et séparés l’un de l’autre par quelques kilomètres de route. À cela s’ajoute la pointe de Penouille, au centre-sud du parc, qui constitue une étape à elle seule. Le secteur Nord donne sur le golfe du Saint-Laurent alors que le secteur Sud donne sur la baie de Gaspé. Chacun des deux secteurs dispose d’un camping et d’un centre d’accueil tout en proposant des activités d’interprétation et de plein air différentes ou complémentaires. Il ne faut pas espérer voir les deux secteurs en une heure.
Un peu d’histoire
L’occupation humaine
La préhistoire
Les fouilles archéologiques effectuées en Gaspésie et, plus spéci-fi quement, dans le parc Forillon, laissent croire que le passage de l’être humain remonte à plusieurs millénaires (9 000 ans dans la vallée de l’Anse au Griffon et 4 000 ans à Penouille). Comme les
sites utilisés par les Autochtones cueilleurs et pêcheurs n’étaient fréquentés que de façon saisonnière, on détient cependant peu d’information sur les premiers occupants.
L’arrivée des Européens
Au tournant du XVe siècle, au moment où les morutiers et balei-niers européens commençaient à fréquenter de façon assidue le golfe du Saint-Laurent, des Amérindiens de la nation micmaque, appelés « Souriquois », s’étaient déjà installés en Gaspésie. Deux autres groupes de la famille algonquienne occupaient le sud-ouest de la région gaspésienne: les Malécites et les Etchemins.
Premiers « estivants » à visiter la Gaspésie régulièrement, les Iroquois, établis dans la région de Québec, venaient pêcher le long de la côte nord de la péninsule. C’est eux que Jacques Cartier rencontre en 1534 et revoit à Québec l’année suivante.
La région de Gachepay, comme l’écrivait Samuel de Champlain en 1603, a été utilisée puis occupée par des pêcheurs durant les premiers siècles de la colonisation, et elle a constitué égale-ment à cette époque une escale importante pour la navigation trans atlantique. (Voir l’encadré sur Gaspé pour les détails sur les débuts de l’occupation permanente du territoire).
L’exploitation des pêches
Dans le secteur de Forillon, comme ailleurs en Gaspésie, le commerce de la morue a été monopolisé par des compagnies anglo-normandes qui exerçaient une oligarchie sans partage. La stratégie alors utilisée par toutes les grandes compagnies consis-tait à instaurer un système de crédit et d’avance qui rendait les travailleurs totalement dépendants économiquement. La compa-gnie devenait à la fois le seul patron et le pourvoyeur exclusif des biens de consommation essentiels. Elle déterminait les prix de la ressource et se remboursait le crédit qu’elle accumulait avec la morue séchée et salée que les pêcheurs lui vendaient. Le contrôle était donc total.
À partir de 1777, plusieurs compagnies anglo-normandes s’établissent et prospèrent à Grande-Grave grâce à la qualité
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161exceptionnelle des pêches et au travail de dizaines d’hommes « engagés », comme on disait jadis. Le commerçant William Hyman, dont le parc national du Canada Forillon évoque la mémoire à Grande-Grave, débarque sur la presqu’île de Forillon vers 1845 et y demeure près de 60 ans. Son entreprise, Hyman & Sons, perpétue la pratique traditionnelle des pêches jusqu’en 1967, année de sa faillite.
De génération en génération, la population de Forillon est main-tenue dans ce système et dans une société conservatrice dont elle ne peut s’échapper.
Création du parc
En 1970, à l’heure où les habitants de Forillon prennent contact avec la modernité et jouissent d’une aisance relative grâce aux nouveaux programmes sociaux mis en place par les gouverne-ments, une entente fédérale-provinciale crée le parc national Forillon. Son aménagement nécessite l’expropriation de quelque 200 familles qui, pour la plupart, se rapprochent de leur parenté dans les villages voisins. Cette délocalisation n’est pas vécue de la même façon par tous. Pour certains, une majorité, ce déraci-nement est la cause de grandes perturbations. Pour d’autres, il s’agit là d’une opportunité de quitter une vie de misère. Le sujet, qui demeure toujours délicat, a fait l’objet de nombreux débats ainsi que d’une large couverture médiatique.
Aujourd’hui, plusieurs familles dont les racines sont ancrées dans le territoire de Forillon vivent non loin de leurs terres ancestrales. Parcs Canada est loin d’avoir évacué leur souvenir, en faisant de Forillon un territoire qui célèbre la diversité naturelle tout en commémorant la vie diffi cile de ceux qui ont eu la force, le courage et la détermination d’y vivre jadis.
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Présentation géographique
Le théâtre de l’évolution terrestre
Théâtre privilégié de l’évolution de la Terre, les paysages de Forillon témoignent du plus grandiose des ballets qui s’est déroulé dans notre monde, ceci avec une incroyable lenteur. Les mouvements de la croûte terrestre, ses déplacements, ses ondulations et ses redressements ont laissé ici des traces dont on peut faire la lecture sans être un grand spécialiste. Le passage du temps a gravé à grands coups de pluie et de vent sa signature indélébile sur une ardoise volatile. La mer y a mis son grain de sel, modelant la côte de façon très diverse en y sculptant des plates-formes littorales, de hautes falaises, des anses ainsi que des grottes.
L’humain s’est ajouté aux artisans de ce tableau en y faisant son nid, à l’exemple des dizaines de milliers d’oiseaux marins. Dénudant le sol pour le cultiver, soutirant de la mer des res-sources vitales et occupant les rives pour offrir au soleil la chair de la morue, il a lui aussi marqué la physionomie et le destin de cet espace incomparable, aujourd’hui protégé.
Description du territoire
Le territoire du parc national du Canada Forillon forme une péninsule montagneuse de 36 km de longueur qui pointe vers le golfe du Saint-Laurent comme le doigt d’une main. Sa situa-tion et sa forme géographiques ne sont pas sans rappeler le cap Corse sur l’île du même nom. La pointe de Forillon constitue l’extrémité continentale de la longue chaîne des Appalaches qui s’étend de l’île de Terre-Neuve jusqu’au centre de l’Alabama. Pour les Amérindiens de la nation micmaque, cette région s’appelait Gespeg, ce qui signifi e de façon on ne peut plus imagée « la fi n des terres ». Lorsqu’on l’admire à partir des eaux du golfe, on constate que la presqu’île présente un relief fortement incliné au sud, vers la baie de Gaspé. Les parois rocheuses qui bordent son versant nord peuvent atteindre près de 200 m de hauteur. L’extrême pointe de Forillon forme une presqu’île à cause de l’étranglement observé entre le cap Bon Ami et Grande-Grave.
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163Créé en 1970, le 22e parc national du réseau canadien couvre 244,8 km2, dont une frange de 4,4 km² qui englobe le milieu marin. Il s’avère représentatif de la région naturelle des monts Notre-Dame et Mégantic, et il protège aussi un échantillon de la région marine du golfe du Saint-Laurent. La splendeur de ses paysages tourmentés n’évoque pas l’harmonie bucolique de prime abord, mais une connaissance plus approfondie du milieu et de son histoire permet de comprendre à quel point l’homme, la terre et la mer s’y côtoient dans une symbiose vitale. Malgré la dureté de l’environnement et l’exiguïté des lieux, la diversité de la faune et de la fl ore lui confère une identité unique qui alimente de toutes parts les multiples points d’intérêt du parc.
Géologie
Apprendre à lire les paysages
Le parc national du Canada Forillon constitue un site tout à fait exceptionnel pour l’observation des formations rocheuses, une sorte de calendrier des temps géologiques. Ses falaises exposées à la vue révèlent un phénomène inusité, soit une dizaine de formations distinctes qui se juxtaposent en une série de bandes parallèles. L’histoire de la construction de ce paysage s’étend sur deux périodes successives durant lesquelles les sédiments marins se sont accumulés. On parle alors de l’Ordovicien (460 millions d’années), pour la première, et du Silurien-Dévonien (395 à 420 millions d’années), pour la seconde. Les structures rocheuses qui affleurent dans le parc traduisent conséquemment une longue histoire géologique. Elles illustrent de façon éloquente les mouvements de la croûte terrestre à l’origine de la création de la chaîne de montagnes des Appalaches. Les fossiles que l’on retrouve dans les strates de calcaire, en plus de témoigner de la dérive des continents, sont d’autres manifestations révélatrices de l’âge relatif des roches, des séquences d’apparition de la vie sur Terre ainsi que des conditions climatiques qui prévalaient alors.
Forillon, par la diversité impressionnante des éléments et leur grande accessibilité, recèle un immense intérêt géologique ren-forcé par la teneur même de sa mission: protéger, conserver et mettre en valeur.
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164Un relief accentué
Le parc est situé dans une région de falaises côtières qui se veut caractéristique de cette partie de la Gaspésie. On ne s’étonne donc pas qu’il accuse un relief relativement prononcé révélant à la vue la structure géologique du sol. La topographie a été modelée par les strates rocheuses auxquelles les forces tectoni-ques ont imposé une inclinaison de 20 à 30 degrés. Il en résulte un système de chaînons montagneux légèrement inclinés vers la mer au sud et se terminant abruptement, au centre du parc, par des murailles rocheuses alignées parallèlement à la côte. Dans la moitié nord, on retrouve un relief plus ondulé, d’altitude généralement inférieure à 300 m. Le paysage y est entrecoupé de nombreuses vallées étroites et encaissées, toutes orientées vers le golfe du Saint-Laurent.
Climat
La presqu’île de Forillon bénéfi cie d’un climat plus doux que celui auquel on pourrait s’attendre sous une latitude aussi nor-dique, principalement en raison de la proximité de la mer qui a pour effet de rafraîchir les étés et de modérer les rigueurs de l’hiver. À Forillon, les températures moyennes de juillet et de janvier sont de 17°C et –10°C respectivement, alors qu’elles sont de 19°C et –10,6°C à Québec et de 21°C et –9,5°C à Montréal. Une différence presque négligeable bien que ces deux villes soient situées plus au sud et beaucoup plus à l’intérieur du continent. Les précipitations annuelles moyennes enregistrées dans le secteur de Forillon sont de 100 cm, comparativement à 92 cm pour le Québec méridional. La plus ou moins grande proximité de la mer, la physiographie particulière du territoire, l’altitude ainsi que l’orientation des vents dominants demeurent des facteurs qui infl uencent grandement les conditions climati-ques à l’intérieur du parc, même de façon très locale.
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Le parc national du Canada Forillon fait partie du territoire de la municipalité de Gaspé, le pôle régional de la Gaspésie. Par rapport au parc, Gaspé se trouve du côté sud, à l’intérieur de la grande baie de Gaspé, à l’ouest de la presqu’île de Forillon.
Son histoire
Le toponyme « Gaspé » provient du micmac Gespeg, qui signifi e « la fi n des terres ». Gaspé entre dans l’histoire de la Nouvelle-France dès 1534, lors du premier voyage au Nouveau Monde du navigateur malouin Jacques Cartier, considéré comme le « découvreur » du Canada. Il s’est alors abrité dans la baie de Gaspé et a planté une croix pour affi rmer la prise de possession du territoire au nom du roi de France. Ce geste vaut à Gaspé le titre de « berceau du Canada ».
Ce n’est toutefois qu’au XVIIIe siècle que des communautés s’installent de façon permanente sur les abords de la baie de Gaspé. En 1765, au lendemain de la conquête britannique, des offi ciers et soldats anglais licenciés se voient offrir gracieusement des terres à Gaspé. Ils sont ensuite rejoints par 315 loyalistes en 1784. L’arrivée de ces anglophones coïncide avec la naissance de véritables empires fondés sur la pêche et la commercialisation des ressour-ces halieutiques. En 1833, John Le Boutillier se lance dans l’exploitation de la morue, très abondante à l’époque dans la baie de Gaspé. En 1838, la Le Boutillier Brothers (à ne pas confondre avec John Le Boutillier) vient s’ajouter aux entreprises maritimes établies dans le secteur. Cette compagnie devient, au milieu du XIXe siècle, l’une des deux principales sociétés exportatrices de morue séchée de la Gaspésie avec la Charles Robin and Co.
Le transport au cœur de l’activité économique
Le port de Gaspé obtient le statut de port franc entre 1861 et 1866. Entre 40 et 50 navires européens y font escale annuellement et alimentent l’économie locale. Phénomène étonnant et révélateur, le consulat italien s’installe à Gaspé en 1862, puis les consulats des États-Unis, du Brésil, du Portugal et de la Norvège. Le 9 décembre 1873, Gaspé est érigée en municipalité.
Le port est ensuite rejoint par le rail en 1911, ce qui, 50 ans plus tard, permettra au port de mer de devenir un important carrefour de transit de marchandises, d’autant plus qu’il pro-fi te d’avantages précieux puisqu’il peut rester ouvert toute l’année et servir d’abri pour les fl ottes. Il semble alors permis de rêver que Gaspé devienne un port international. Toutefois, les ports de Montréal et d’Halifax supplantent rapidement les activités de Gaspé.
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Particularités du parc Une dizaine de loges écologiques différentes abritent la très large variété du règne végétal sur le territoire du parc Forillon: la forêt, les falaises, les prairies alpines, les champs en friche, les dunes, les lacs, les cours d’eau, les marais d’eau douce et d’eau salée ainsi que le littoral.
On peut constater au premier coup d’œil que la forêt occupe la plus grande part de cet espace en couvrant 95 % de la superfi cie
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La Seconde Guerre mondiale
Le golfe du Saint-Laurent occupant une situation stratégique lors de la Seconde Guerre mon-diale, particulièrement pour la fl otte allemande et ses sous-marins qui y étaient présents dès 1941, Gaspé est devenue l’une des positions militaires tactiques de la Défense nationale canadienne. Une base navale de 3 000 hommes s’installa à Sandy Beach, avec pour mission de patrouiller le golfe, et des positions stratégiques furent disséminées le long de la côte. Certains vestiges de cette époque sont toujours visibles, entre autres les galeries et batteries côtières de Fort-Péninsule, à l’entrée sud du parc Forillon, de même que les sites de Fort Prével et de la base navale Fort Ramsay de Sandy Beach.
De nos jours
Plus près de nous, le 24 décembre 1970, la fusion de 12 localités est décrétée par le gouverne-ment du Québec, faisant de Gaspé l’une des villes nord-américaines les plus étendues avec ses 1 440 km² et ses 150 km de littoral.
La création du parc national du Canada Forillon en 1970, le premier parc national fédéral créé au Québec, constitue aussi l’une des pages les plus marquantes de l’histoire de Gaspé. Reconnaissant la valeur environnementale et historique exceptionnelle de la presqu’île de Forillon, le Parlement canadien autorise de nombreuses expropriations pour protéger ce lieu symbolique. Cette vague majeure d’expropriations libère 23 900 ha de terres sur lesquelles se trouvaient alors 350 propriétés construites et 1 690 propriétés boisées.
De nos jours, Gaspé a développé une vocation industrielle qui s’appuie sur ses avantages portuaires, ses liens ferroviaires et aéroportuaires, ses trois parcs industriels et sa population largement bilingue.
167terrestre du parc. On trouve ici un paysage représentatif d’en-vironnements naturels très présents sur l’ensemble du Québec, soit la forêt boréale coniférienne et la forêt mixte. Le type de climat en Gaspésie favorise la présence de la sapinière à bou-leaux jaunes, de l’érablière à bouleaux jaunes, de la sapinière à bouleaux blancs et de la dryoptéride spinuleuse.
À l’intérieur de ces environnements familiers, le déploiement d’une diversité végétale encore plus grande est accentué par une foule de facteurs, comme la présence de dépôts meubles, le drainage du sol, les multiples pentes et l’exposition au soleil ou aux diverses manifestations climatiques. Dans ce contexte, on a identifi é un total de 63 groupements forestiers et de 696 espèces végétales qui composent le portrait fl oristique du parc Forillon. De ce nombre, certaines communautés végétales s’avè-rent particulièrement intéressantes, telle la fl ore arctique alpine des falaises, la taïga de Penouille, ainsi que la végétation des dunes et des marais salés.
Plantes rares
Les falaises marines de la Gaspésie, tout spécialement celles du parc Forillon, abritent depuis l’époque glaciaire des plantes habituellement à distribution beaucoup plus nordique. Certaines de ces plantes se retrouvent dans des régions aussi lointaines que l’île de Baffi n et le Yukon ou dans les massifs de l’Alberta et de l’Oregon. Les prairies alpines du cap Gaspé, de même que les talus d’éboulis et les parois des falaises calcaires exposés aux intempéries du golfe du Saint-Laurent, servent ainsi de domaine à quelque 115 plantes d’affi nité arctique ou alpine. On dénombre une trentaine de ces espèces, souvent rares, qui nous permet-tent de remonter dans le temps et de retracer des événements, comme la dernière glaciation, qui ont modelé le paysage de Forillon et du Québec en entier. Certaines de ses plantes ne sont représentées dans les limites du parc que par une dizaine ou une centaine d’individus, ce qui explique leur grande fragilité et les précautions extrêmes qu’on doit leur réserver, les moindres d’entre elles étant d’éviter de les piétiner et, plus encore, de les cueillir. Rappelons que toute cueillette est interdite sur le terri-toire d’un parc.
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168 Penouille
La pointe de Penouille recèle des groupements végétaux uniques qui s’installent au gré de l’instabilité du substrat des dunes, de la nature siliceuse du sable et de l’épaisseur des sols organiques. On y remarque la présence d’une taïga, constituée d’épinettes noires isolées et de lichen recouvrant le sol, dont l’origine est encore inexpliquée. Aussi, nombre de plantes poussent au bord de la mer ou de la forêt et cohabitent ici: l’élyme des sables, l’épi-lobe à feuilles étroites, la gesse maritime, la salicorne d’Europe, l’hudsonie tomenteuse et des dizaines d’autres.
Le marais salé situé à proximité de Penouille représente un autre type d’habitat spécifi que où croissent des plantes bien adaptées à la nature saumâtre de l’eau et au jeu des marées.
Observation de la fauneLorsqu’on constate la richesse « insoupçonnée » de la fl ore et de la forêt du parc Forillon ainsi que l’environnement très complexe engendré par plusieurs facteurs naturels, on ne s’étonne plus de retrouver dans ces nombreuses niches écologiques une aussi grande diversité faunique. Les espèces animales s’y répartissent depuis les invertébrés marins jusqu’aux ongulés, en passant par les oiseaux et les mammifères marins.
Les mammifères terrestres
Même si la mer impose sa présence de toutes parts dans le pano-rama de l’avancée rocheuse exiguë, le parc Forillon bénéfi cie d’une population de mammifères représentative des espèces les plus communes de la forêt boréale. L’orignal, le plus imposant des mammifères terrestres, se trouve tout à fait à son aise sur ces terrains accidentés, couverts de forêts de résineux qui s’éten-dent en bordure d’anciennes terres agricoles où il se nourrit de broussailles. L’ours noir, généralement de plus petite taille que ses congénères du reste du Québec, est également chez lui dans cet environnement où l’on peut aussi observer de nombreux
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169petits mammifères qui contribuent à l’équilibre écologique. Les plus visibles sont le castor, le renard roux, le coyote, le lynx, le lièvre d’Amérique, le porc-épic, la marmotte, le vison, l’hermine, le tamia rayé (suisse) ainsi que l’écureuil roux.
Abords routiers
Si vous êtes attentif, vous observerez régulièrement des ours ou des orignaux et même un barrage de castor aux abords de la route 132 en direction de Cap-des-Rosiers. Les ours, même de petite taille, ne sont pas des toutous en peluche que l’on peut nourrir et caresser. Il s’agit bien de bêtes sauvages capables de blesser et de tuer. Idéalement, on les admire donc de loin, à partir de sa voiture lorsqu’elle est bien rangée sur le côté de la route. Évitez de descendre du véhicule pour des raisons de sécurité, mais aussi parce que, si vous êtes en présence d’oursons, la mère n’est jamais loin et vous n’êtes pas le bienvenu parmi eux.
La chaleur et les insectes font sortir les orignaux des bois et les amènent aux abords de la route ou carrément sur la route. Il est vital de prendre garde à leur présence, surtout en début de soirée et la nuit. Une seconde suffi t à un orignal pour passer du fossé à la route. La collision avec cet animal est toujours tragique, puisque son corps est à hauteur de pare-brise.
Sur les terrains de camping, on aperçoit nombre de lièvres et de marmottes, ainsi que des porcs-épics grassouillets dont vous remarquerez souvent les traces dans les sentiers puisqu’ils se nourrissent de l’écorce des arbres en dénudant de grandes parties du tronc, ce qui entraîne la mort de ces arbres.
Les oiseaux
Le parc national du Canada Forillon recèle un extraordinaire potentiel d’observation pour les amateurs d’ornithologie. La mer et les étendues quasi infi nies du golfe du Saint-Laurent confè-rent au parc son caractère distinct ainsi qu’une large part de son pouvoir de fascination sur les visiteurs. La présence des oiseaux marins, leur vol gracieux toujours visible à l’horizon, l’ambiance sonore qu’ils apportent et le privilège qu’ils nous accordent en nous permettant de les admirer en pleine liberté… tout cela contribue pour beaucoup au charme de Forillon et à sa magie.
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170Oiseaux marins
Certaines espèces d’oiseaux se retrouvent en grand nombre dans le secteur de Forillon. Lors de comptages effectués en 1989, on a constaté que six d’entre elles (mouette tridactyle, cormoran à aigrettes, goéland argenté, goéland à manteau noir, guillemot à miroir et petit pingouin) regroupaient plus de 25 000 indi-vidus nichant dans les falaises de la presqu’île. Une septième, l’eider à duvet, niche directement sur la plage au pied des parois rocheuses.
On constate que Forillon est le seul endroit sur l’ensemble de la côte nord de la Gaspésie à accueillir d’importantes colonies d’oiseaux marins. Ce constat s’explique par la structure géo-logique du secteur dont les innombrables corniches formées dans les strates des falaises offrent un habitat de choix pour ces oiseaux. Alors que le littoral nord de la Gaspésie est surtout com-posé de schistes très friables dont les stratifi cations irrégulières offrent peu d’espace habitable, les falaises de Forillon, de com-position calcaire, comblent les besoins des oiseaux marins avec la régularité et la résistance de leurs nombreuses corniches. Seule l’île Bonaventure, plus au sud et au large de la côte gaspésienne, surpasse Forillon quant à l’envergure des colonies.
Magnifi que petit canard de mer, l’arlequin plongeur est l’un des visiteurs les plus remarquables et remarqués des côtes du parc Forillon. Considéré comme une espèce au statut précaire depuis le début des années 1980, ce canard aux couleurs éclatantes fréquente encore de vastes territoires nordiques en période de nidifi cation, la péninsule gaspésienne constituant une étape sur son parcours migratoire. Aimant plonger dans des eaux agitées près des côtes rocheuses, il se trouve comblé par l’environne-ment du nord de la presqu’île de Forillon.
Migrations
Point de confl uence stratégique, Forillon se trouve sur l’une des grandes routes migratoires en Amérique du Nord, celle de l’Atlantique. Il s’agit d’un véritable carrefour qui constitue une halte pour des milliers d’oiseaux qui se déplacent dans l’axe nord-sud. Une centaine d’espèces terrestres ou aquatiques fait halte à Forillon, ce qui contribue largement à la diversité des espèces observables.
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171Les oiseaux marins vont et viennent selon la saison. Les migra-tions printanières ramènent chaque année le cormoran à aigrettes, le guillemot à miroir, la mouette tridactyle, le petit pingouin et les goélands, attirés par les sites qui se prêtent à leur nidifi cation et par l’abondance de la nourriture dans les eaux du golfe du Saint-Laurent et de la baie de Gaspé. Les falaises du cap Bon Ami abritent le plus grand rassemblement d’oiseaux du parc en période de nidifi cation dont plusieurs milliers de mouettes tridactyles.
Dès le début du mois d’août, les oiseaux marins commencent à quitter leurs nids alors que la plupart des oiseaux forestiers ne partent qu’en septembre ou octobre.
En hiver, comme la mer entourant le territoire du parc demeure relativement libre de glace, des milliers d’oiseaux viennent hiverner près des côtes. On observe des rassemblements bruyants de quelque 6 000 canards kakawis ainsi que trois espèces de macreuses, le goéland arctique et le goéland bourgmestre, qui nichent dans des régions plus nordiques.
Oiseaux terrestres
Face à l’exubérance de l’avifaune marine criarde et exhibition-niste, les oiseaux terrestres demeurent plutôt discrets bien que très abondants puisqu’on en dénombre plus de 225 espèces dont 124 sont nicheuses. Une foule de petits oiseaux envahissent les forêts et les champs, principalement des bruants, des parulines, des geais, des pics et des grives. Ces étendues de terre et ces bois sont également des milieux favorables à l’observation des 26 espèces d’oiseaux de proie qui fréquentent le parc et dont les plus abondantes sont la buse pattue (en période de migration seulement), le busard Saint-Martin et la crécerelle d’Amérique.
Au nombre des espèces ailées qui fréquentent le littoral, le grand héron, un échassier à l’allure fl egmatique, vient s’alimenter dans le marais de Penouille. La sterne pierregarin, le balbuzard et divers bécasseaux sont aussi observés sur le littoral. Plusieurs rapaces refont une apparition durant l’automne. Pa
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Secteur Nord
L’étang de Cap-des-Rosiers
À cause de sa très grande proximité du littoral nord de Forillon, cette étendue d’eau douce attire parfois certaines espèces très rares comme l’ibis falcinelle, l’oie rieuse, le petit butor, le canard roux, la foulque d’Amérique et le râle de Caroline. D’autre part, une vingtaine d’espèces rares a déjà été observée ailleurs dans le parc.
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L’ancien secteur agricole qui s’étend du phare de Cap-des-Rosiers jusqu’au pied des falaises présente un excellent potentiel pour l’observation des oiseaux de proie diurnes.
L’anse du cap des Rosiers constitue un point d’observation pri-vilégié pour voir s’alimenter les oiseaux marins qui nichent dans les falaises. C’est l’endroit où admirer les plongeons périlleux du fou de Bassan ainsi que les exploits de plongeurs de quelques autres espèces.
Les falaises de Forillon
Rien de mieux qu’une croisière au pied des falaises de Forillon pour trouver le meilleur accès visuel et auditif aux colonies d’oiseaux marins qui y séjournent. À lui seul, le spectacle des milliers de mouettes tridactyles qui tourbillonnent dans le ciel vaut le déplacement.
Du côté du cap Gaspé, quelques fous de Bassan en provenance de l’île Bonaventure escortent parfois le bateau de l’excursion Panorama-Découverte.
Belvédère de Cap-Bon-Ami
À partir du belvédère de Cap-Bon-Ami, situé non loin du station-nement, les visiteurs peuvent apercevoir les oiseaux qui nichent dans les falaises. Avec de bonnes jumelles, on distingue les nuées de mouettes au sud-est, alors que le site de nidifi cation du goé-
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Secteur Sud
De confi guration très différente des escarpements du versant nord, la côte sud présente une frange de caps et d’anses bordées de plages de galets. Entre Petit-Gaspé et Cap-Gaspé, le paysage déploie ses champs en friche et ses bouquets de conifères. On y observe conséquemment divers oiseaux terrestres ainsi que certains oiseaux de proie.
La passe des cormorans
Tout comme le faisaient autrefois les habitants de la presqu’île qui se déplaçaient entre les communautés de Cap-des-Rosiers et de Grande-Grave, les cormorans à aigrettes et les goélands argentés empruntent eux aussi la « passe » étroite entre Grande-Grave et Cap-Bon-Ami afi n d’aller se nourrir dans la baie de Gaspé. Le meilleur point de vue pour les observer à cet endroit se trouve sur la route principale dominant le havre de Grande-Grave.
Sentier Les Graves
Ce sentier des plus fréquentés offre de nombreuses possibilités d’observation intéressantes. Son tracé, qui épouse la côte de cap en cap et de baie en anse, conduit aux abords de Cap-Gaspé, où l’on peut voir de près plusieurs espèces comme le goéland argenté et le goéland marin, le cormoran à aigrettes, l’eider à duvet et le guillemot à miroir. Des lunettes d’approche publiques sont disponibles à l’Anse-aux-Amérindiens.
Secteur de Penouille
Concentré de diversité, le secteur de Penouille est privilégié par nombre d’ornithologues amateurs à cause de ses multiples habi-tats naturels. Sur cette pointe sablonneuse, on passe de la taïga forestière aux dunes, puis au pré salé. Plusieurs oiseaux fores-tiers des champs et de rivage fréquentent ces lieux, entre autres le pic fl amboyant, le pluvier à collier et le bruant des prés. Un marais salé se trouve à la limite nord de Penouille. Il attire des canards barboteurs, colverts et sarcelles, le grand héron et quel-
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174ques échassiers. Du côté du pré salé et du marais, on observe fréquemment des oiseaux de proie.
La vallée de L’Anse-au-Griffon
Protégée par les montagnes, la vallée de L’Anse-au-Griffon béné-fi cie d’un microclimat plus chaud qui permet la croissance des feuillus dans la forêt mixte. Cet environnement favorise la pré-sence d’espèces qui nous sont relativement familières: le char-donneret, le carouge à épaulettes, le merle d’Amérique et les bruants chanteurs. Les espaces ouverts des basses terres sont fréquemment survolés par des oiseaux de proie. On accède à la vallée à pied, à vélo ou à cheval, par les entrées situées au nord et au sud du parc.
La vie marine
À Forillon, la rencontre de la mer et de la terre crée un milieu naturel privilégié pour la vie marine puisqu’il conjugue les apports nutritifs et les avantages des environnements physiques des deux zones (terrestre et marine).
En bordure du parc, on retrouve des invertébrés marins comme les moules, les oursins, les crabes et les homards, qui occu-pent les fonds rocheux ou sableux. Partant des quais du parc, les pêcheurs de homards sont encore actifs en saison sur les deux versants de Forillon. La côte de la baie de Gaspé, avec ses cuvettes marines, est particulièrement riche à ce point de vue. D’autre part, le phoque commun, qui s’y reproduit, ainsi que le phoque gris, utilisent régulièrement les côtes rocheuses du parc comme sites de repos et de séjour. On les observe fréquemment sur les affl eurements à peu de distance du rivage.
Les phoques
Dans la partie sud du parc, à la sortie du camping de Petit-Gaspé ou partout sur les plages du secteur, on ne sera pas surpris de voir un phoque confortablement juché sur un rocher, à quelques mètres à peine de la rive, indifférent à l’approche des curieux. Le belvédère qui se trouve à l’est du phare de Cap-des-Rosiers et la route secondaire qui longe le fl euve entre le phare et le centre d’interprétation du secteur Nord, soit la route du Banc,
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175constituent deux aires d’observation privilégiées. L’excursion en kayak de mer à partir de Grande-Grave permet aussi de faire des rencontres excitantes avec les phoques qui séjournent tout près, sur la côte. Décidément, les phoques semblent moins farouches ici que partout ailleurs, on dirait.
Les baleines
Sept espèces de baleines fréquentent les eaux riches en nour-riture qui entourent le parc. De ce nombre, le plus grand et le plus petit cétacé s’y côtoient: le rorqual bleu, le plus gros animal à avoir jamais existé sur Terre, et le petit marsouin commun, qui ne dépasse guère 2 m de longueur.
Croisière d’observation
Une croisière d’observation des baleines est toujours une expé-rience inoubliable. En particulier dans le secteur de Forillon, où les mammifères marins profi tent des conditions idéales d’alimen-tation. Les néophytes y découvrent l’excitation merveilleuse de l’anticipation et du moment fatidique de la rencontre. Les amants des baleines trouvent, tout autour de l’extrémité de Forillon, un environnement radicalement différent de l’estuaire et, s’ils sont très chanceux, peuvent avoir le privilège d’apercevoir une ou deux espèces rares qui ne fréquentent habituellement pas les eaux intérieures du Saint-Laurent, comme le globicéphale noir. De plus, comparativement à l’estuaire, on peut parfois observer plus tôt, au printemps, et plus tard, en automne, certaines espèces qui s’attardent ici en cours de migration.
Croisières Baie de Gaspé
L’excursion sur le Narval III, un grand pneumatique à coque en aluminium, d’une capacité de 48 passagers assis, dure environ 2h30 et permet d’acquérir toute l’information pertinente sur les mammifères marins de la part d’un guide-interprète bilingue et professionnel. Ce bateau puissant et stable de la compa-gnie Croisières Baie de Gaspé, concessionnaire offi ciel du parc Forillon, atteint rapidement les zones d’observation à la vue des souffl es (même lointains), où les passagers vivent pleinement la rencontre avec les plus grands animaux de la planète. À l’arrêt des moteurs, le souffl e des cétacés retentit comme une détona-
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176tion, et l’on s’émerveille de voir défi ler le dos de la baleine bleue, du rorqual commun et du petit rorqual ou, récompense ultime, de regarder s’élever hors de l’eau la queue du rorqual à bosse et, mieux encore, celle de la baleine bleue. On peut aussi en profi ter pour admirer à partir du large les paysages spectaculaires de Forillon et du cap Gaspé.
Départ du quai de Grande-GraveDe 1 à 4 départs par jourImperméable fourni. Il est important de s’habiller chaudement.Réservations et information: p418-892-5500 ou 1-866-617-5500www.baleines-forillon.com
Survol des activitésLe parc national du Canada Forillon est un lieu de prédilection pour les amateurs de plein air avec ses réseaux de sentiers de randonnée pédestre auxquels s’ajoutent des circuits équestres et de vélo de montagne. En plus de profi ter de ses plages, ceux qui affectionnent les sports nautiques peu-vent y pratiquer la plongée sous-marine, la plongée-tuba, le kayak de mer et l’observation des baleines.
Programme d’activités d’interprétationLe parc national du Canada Forillon se démarque par la panoplie d’ac-tivités d’interprétation qu’il propose. Que ce soit de façon autonome, à l’aide des nombreux outils d’information mis à sa disposition, ou dans le cadre d’activités encadrées par des spécialistes, le visiteur peut explorer à fond la thématique de l’harmonie qui règne sur ce territoire entre l’homme, la terre et la mer. Le programme d’activités d’interprétation débute tôt en saison, en juin, et s’étend jusqu’en automne, à la mi-octobre.
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Centres d’accueil et de renseignement
L’Anse-au-Griffon et Penouille
Avant-postes du parc sur la route 132, les centres d’accueil de L’Anse-
au-Griffon et de Penouille offrent aux visiteurs toute l’information et la documentation qui leur seront utiles.
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À Penouille, du côté sud du parc, le centre d’accueil présente quel-ques panneaux d’exposition sur les nombreux points d’intérêt de cette pointe sablonneuse. Le per-sonnel en place peut seconder les amateurs de botanique ou d’orni-thologie dans leurs efforts d’iden-tifi cation de même qu’informer les visiteurs sur les services du parc.
Cap-des-Rosiers
Centre d’interprétation (secteur Nord)
À l’accueil du secteur Nord, le centre d’interprétation propose une synthèse brève mais complète des particularités du parc national du Canada Forillon. L’exposition per-manente présentée dans la salle principale brosse un tour d’horizon de l’histoire naturelle et humaine du parc. Pour ce qui est de la vie marine, les visiteurs apprécient beaucoup les bassins qui contien-nent plusieurs spécimens vivants de la faune aquatique de la côte. Un choix de fi lm est présenté sur demande, et une exposition tem-poraire renouvelée chaque année aborde un thème extérieur au parc. Le personnel sur place donne de l’information sur tous les aspects de la visite et du séjour dans le parc ainsi que sur les services offerts à proximité.
Centre récréatif (secteur Sud)
Situé aux abords du camping, ce centre de services est au cœur de
la vie des villégiateurs. On y trouve une piscine chauffée, une patau-geoire, des courts de tennis et des aires de jeux. Le casse-croûte, le bar laitier et la terrasse servent aux repas et aux collations. Le centre propose aussi une boutique-dépannage pour les activités récréa-tives, un accès Internet et un service de boîte à lunch pour les pique-niqueurs. La laverie automatique et le distributeur de produits pour la lessive sont également installés à proximité du centre récréatif.
Site patrimonial de Grande-Grave
À Grande-Grave, le magasin Hyman & Sons symbolise le joug subi par les pêcheurs de morues et un dur épisode de l’histoire des Gaspésiens. Le bâtiment, admira-blement bien conservé et brillam-ment animé, s’avère d’un intérêt certain pour tous les visiteurs. Un sentier pédestre épouse la côte fl eurie et peut vous conduire jus-qu’au bout de la presqu’île. La visite du magasin général Hyman & Sons et de l’entrepôt permet de bien saisir l’importance déterminante de la pêche à la morue pour la Gaspésie et ses habitants. On y illustre avec réalisme les liens qui unissaient les commerçants et les pêcheurs ainsi que la portée inter-nationale des pêcheries à l’époque où le marché européen était très dépendant de l’apport des Grands-Bancs de Terre-Neuve et des eaux poissonneuses le long des rives du fl euve Saint-Laurent.
178L’Anse-Blanchette
Tout près, dans la maison et les bâtiments de la famille Blanchette, on dirait que le temps s’est arrêté. La reconstitution d’époque sait convaincre même ceux qui ont vécu cette période. Tout autour, il suffi t de lever la tête pour être imprégné de cette magnifique nature de mer et de falaises, par-semée de longs champs d’épi-lobes frissonnant au vent. C’était souvent une existence de misère et de travail pour les familles des pêcheurs-cultivateurs installées près de la côte. Mais ces gens savaient aussi profi ter des petits plaisirs de la vie, et surtout ils étaient profondément attachés à leur coin de pays. Les interprètes en costumes d’époque de l’Anse-Blanchette nous font pénétrer dans le quotidien de ces familles qui avaient choisi de vivre à « la fi n des terres ».
Interprétation culturelle
Les nombreuses activités d’inter-prétation développées à Forillon permettent aux visiteurs de tous les âges de se familiariser avec l’environnement et l’histoire du parc de façon amusante, ludique et accessible. Il s’agit là souvent d’ani-mations théâtrales lors desquelles les interprètes incarnent des per-sonnages qui ont été au cœur de la vie de la région. Ou encore, ce sont des présentations informelles durant lesquelles toute la famille
peut apprendre en se divertissant. Les responsables du parc démon-trent une volonté certaine d’aller au-devant de leur clientèle et de délaisser une approche quelque peu dogmatique et pédagogique qui a longtemps prévalu dans les parcs nationaux. Aucuns frais sup-plémentaires ne sont exigés pour participer aux activités d’interpré-tation du parc.
L’occupation humaine sur la presqu’île de Forillon
Autour de la presqu’île de Forillon, on n’a souvent d’yeux que pour cette nature magistrale qui impres-sionne tout un chacun. Mais, plus particulièrement sur le versant sud du parc, on aperçoit des maisons, des cimetières, un chemin, une église, des quais et des sites qui ont
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Le terme de « grave », utilisé depuis le XVIIIe siècle, désigne la plage de galets sur laquelle les pêcheurs faisaient sécher la morue. Plus tard, le mot « grave » est devenu un toponyme englobant l’ensem-ble des lieux où se déroulaient les acti-vités de séchage du poisson, incluant les bâtiments. L’expression « Grande-Grave » donne encore plus de solennité à ce sec-teur qui abritait autrefois les installations des entreprises exportatrices de poisson.
Grande-Grave
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autrefois abrité des petites commu-nautés de pêcheurs. Avec un peu d’imagination, on pourrait presque entendre les cris des enfants qui couraient sur l’herbe; ou encore les discussions des femmes qui apprêtaient la morue sur les gra-
ves ou les palabres des hommes au magasin général. À la fi n du XIXe et au début du XXe siècle, Grande-Grave était le lieu d’une activité soutenue entre les mois de mai et d’octobre. Des centaines de familles établies le long de la côte et des travailleurs saisonniers s’affairaient à capturer la morue et à la transformer en un produit salé et séché réputé, la « Gaspé Cure », exportée en Italie, au Portugal, en Espagne et dans les Antilles. Toute cette vie se concen-trait autour des installations des compagnies qui contrôlaient les pêches et, conséquemment, la vie des habitants.
Grande-Grave n’est pas un décor de théâtre ou une reconstitution. Il s’agit de l’endroit même où des milliers de personnes ont vécu, travaillé, aimé, sont nées et ont été enterrées. Les personnages que vous pouvez voir et entendre durant les animations proposées par le parc redonnent vie à ceux et celles qui ont vraiment vécu ici. Des gens simples qui, même s’ils évoluaient dans un décor naturel merveilleux, ont connu la misère et la domination sans jamais perdre leur humanité et leur joie de vivre.
Hyman & Sons, un magasin au centre du village
Lors de la création du parc Forillon, en 1970, ça ne faisait que trois ans que le magasin Hyman & Sons n’était plus
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La saga L’Ombre de l’épervier, de l’auteur Noël Audet (1938-2005), origi-naire de Maria, a été portée à l’écran en 1998. Cette grande fresque historique ri-che en émotions a été réalisée par Robert Favreau, coauteur du scénario avec Guy Fournier. On a présenté 13 épisodes mettant en vedette deux des meilleurs comédiens québécois: Luc Picard et Isabel Richer. La qualité de la production et la force du jeu des acteurs ont valu de nom-breux prix à la télésérie. Pour sa part, le roman de Noël Audet, paru aux Éditions Québec Amérique, s’est vendu à plus de 75 000 exemplaires.
L’environnement naturel extraordinaire de Forillon a servi de toile de fond à cette passionnante chronique du village gaspé-sien de L’Anse-aux-Corbeaux. On y suivait Pauline, une femme forte et ambitieuse, et Noum, un batailleur obstiné, qui vivent une émouvante histoire d’amour et ten-tent d’améliorer leur sort et celui de leur famille en luttant contre l’exploitation des pêcheurs.
L’Ombre de l’épervier, un roman
et une télésérie
180en activité. Bien plus qu’un magasin général, ce commerce incarne encore aujourd’hui le pouvoir des compa-gnies de pêche sur la population de la péninsule de la Gaspésie, et la visite permet de mieux distinguer les enjeux économiques internationaux de l’industrie des pêches. Au-delà de ces considérations, toute la famille s’amuse à découvrir les produits de consommation les plus en vogue au siècle dernier, qui se retrouvent toujours sur les étalages, fi dèlement reproduits ou parfois authentiques.
Monsieur Blanchette vous attend…
En mettant pied dans la maison des Blanchette, on pénètre dans le quotidien d’une famille de l’Anse-Blanchette… Et pas n’importe laquelle puisque Monsieur Blanchette était un homme affranchi, débrouillard et particulièrement « d’adon ». Vous le constaterez en rencontrant sa réincar-nation qui vaque encore autour de la maison. Habile conteur et musicien dépareillé, Monsieur Blanchette sait répondre du tac au tac aux questions des visiteurs tout en enchaînant avec des histoires pas possibles. Dans la résidence, entièrement meublée comme autrefois, des interprètes cos-tumés lèvent le voile sur la vie simple des occupants.
Interprétation de l’environnement naturel
Une équipe de naturalistes pas-sionnés propose plusieurs rendez-vous un peu partout sur le territoire
afi n de faire apprécier aux visiteurs toutes les particularités naturelles les plus fascinantes du parc. Ces activités informelles, qui durent généralement 1h30, allient information, démonstra-tion puis observation et se déroulent toujours en complicité avec le public. Informez-vous auprès du personnel ou consultez les panneaux d’affi-chage pour connaître le jour, l’heure et les lieux de présentation. N’hésitez pas non plus à poser toutes les ques-tions que vous avez en tête aux natu-ralistes que vous croiserez sur le ter-ritoire du parc. Ils sont là pour ça!
Randonnée pédestre Aucun autre moyen d’exploration et de découverte ne surpasse la randonnée pédestre sur le terri-toire du parc Forillon. Parmi les neufs sentiers proposés, plusieurs conviennent à toute la famille ou aux clientèles de tous les âges, peu importe leur condition physique. D’autres raviront les marcheurs de niveau intermédiaire ou avancé en raison de leur seuil de diffi culté plus élevé. Chacun de ces sentiers comporte un ou plusieurs points d’intérêt notoires qui sont liés aux écosystèmes traversés, à l’histoire des lieux, aux observations possi-bles ou aux points de vue auxquels ils nous font accéder. Par exemple, on jouit d’une perspective éblouis-sante sur la mer et les montagnes à partir de la tour du mont Saint-Alban, à 283 m d’altitude. Le sen-tier Les Graves épouse la ligne de
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181rencontre des Appalaches et de la mer. Ailleurs, en quelques minutes de marche, le sentier La Chute nous conduit devant un phéno-mène naturel de toute beauté.
D’autre part, pour les adeptes de la longue randonnée, le Sentier international des Appalaches (SIA) traverse le parc d’ouest en est sur plus de 50 km. Le SIA Québec se termine (ou débute) à Cap-Gaspé, à l’extrémité est de Forillon, pour se raccorder au mont Katahdin, dans l’État américain du Maine. Il s’étend sur environ 650 km.
Renseignements: p418-562-7885
Sentiers d’interprétation
Prélude à Forillon
Longueur: 0,6 km (boucle) Durée: 30 minNiveau: facile
Ce court sentier d’interprétation, accessible aux personnes ayant une défi cience physique ou visuelle, fait appel à tous nos sens pour présenter les principaux éléments qui défi nissent le thème du parc: L’harmonie entre l’Homme, la terre et la mer. La visite du centre d’in-terprétation, situé à quelques pas, sert de complément à cette marche d’une trentaine de minutes.
Une tournée dans les parages
Longueur: 3 km (boucle)
Durée: 2hNiveau: facile
L’histoire est en vedette au fi l de cette tournée durant laquelle se multiplient les points d’intérêt. L’expérience débute aux abords du havre de pêche, puis le sentier par-court la grave de Fruing en passant par les bâtiments Hyman et l’Anse-Blanchette, avant de ramener les randonneurs à travers les champs et la forêt où l’on aperçoit plusieurs anciennes maisons et des granges. Des objets d’époque dispersés le long du tracé permettent au passé de Grande-Grave de se matérialiser sous nos yeux.
Sentiers de randonnée pédestre
La Chute
Longueur: 1 km (boucle)Durée: 30 minNiveau: facile
Agréable immersion en nature, ce court sentier permet d’apprécier les charmes ainsi que la diversité de la forêt tout en dépensant juste assez d’énergie pour mériter la superbe vue sur la chute de 17 m qui s’offre en récompense en bout de piste. Le sentier, qui présente un déni-velé d’environ 50 m, compte des segments aménagés avec des trot-toirs de bois ainsi que plusieurs marches.
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182Les Graves
Départ de Grande-Grave
Longueur: 15,2 km (aller-retour)Durée: 4h30Niveau: intermédiaire
Départ de l’Anse-aux-Amérindiens
Longueur: 8 km (aller-retour)Durée: 2h30Niveau: facile
C’est le sentier de la mer. Celui qui longe presque toute la côte sud du parc et conduit le marcheur jusqu’à la pointe extrême de la presqu’île de Forillon. On y côtoie des plages de gravier, des anses bucoliques et des falaises moins escarpées que sur le fl anc nord. De plus, il arrive qu’on puisse observer des mammi-fères marins au large. Il est aussi possible d’emprunter la route de gravier sur 3,2 km pour se rendre jusqu’à Cap-Gaspé.
Mont Saint-Alban
Départ de la plage Petit-Gaspé
Longueur: 7,2 km (boucle)Durée: 3hNiveau: intermédiaire
Départ de Cap-Bon-Ami
Longueur: 7,8 km (boucle)Durée: 3hNiveau: intermédiaire
C’est toute la grande scène natu-relle la plus spectaculaire de Forillon qui se déploie au fi l de ce sentier qui grimpe jusqu’à une tour d’observation située à 283 m d’alti-tude. Bien que la piste soit quelque peu abrupte au départ, il vaut lar-gement la peine de faire l’effort durant les premiers kilomètres puisque la satisfaction est grande à l’approche du sommet. Rappelez-vous, au cours de l’ascension, que les habitants de L’Anse-au-Griffon franchissaient autrefois ce sentier avec bœuf et charrette pour aller s’approvisionner à Grande-Grave.
Les Crêtes
Longueur: 16,3 km (aller seulement) ou 18,2 km (aller seulement) incluant les tronçons d’accèsDurée: 6h30Niveau: expert
Ce sentier défi le par monts et par vaux au milieu d’un environne-ment forestier. Il offre quelques larges fenêtres sur la vallée de L’Anse-au-Griffon ainsi que sur le golfe du Saint-Laurent et la baie de Gaspé. Comme il s’agit là d’une longue randonnée, il est possible de monter sa tente sur une des deux aires de camping sauvage aménagées sur le parcours. Il est obligatoire de s’inscrire avant le départ dans un centre d’accueil ou un poste de perception. Pa
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Longueur: 16,8 km (aller seulement) ou 17,6 km (aller seulement) incluant le tronçon d’accèsDurée: 6hNiveau: expert
Porte d’entrée du Sentier interna-tional des Appalaches (SIA) sur le territoire du parc, ce sentier de longue randonnée permet au mar-cheur d’accéder à un point de vue grandiose sur la vallée de la rivière au Renard. Le parcours longe un chapelet de petits lacs pittores-ques situés entre deux crêtes. Les randonneurs peuvent utiliser l’aire de camping sauvage située sur le sentier.
Le Portage
Longueur: 10 km (aller seulement)Durée: 3hNiveau: intermédiaire
Il s’agit là d’un sentier polyvalent qui peut être utilisé aussi bien par les amateurs de randonnée pédestre que par les adeptes de la randonnée équestre ou du vélo de montagne. Il traverse un territoire propice à l’observation de l’ours, des oiseaux forestiers et des petits mammifères. Ainsi, du nord au sud, il passe de la forêt aux champs en friche.
La Vallée
Longueur: 9,2 km (aller-retour)Durée: 3hNiveau: intermédiaire
Un sentier pour les marcheurs, les cyclistes et les cavaliers qui savent observer et écouter la nature. Il longe la très belle rivière de L’Anse-au-Griffon et rejoint le sentier Le Portage en suivant l’orée des bois où s’activent les animaux, surtout en début et en fi n de journée.
Penouille
Longueur: 4 km (aller-retour)Durée: 1hNiveau: facile
Ce sentier polyvalent convient autant aux marcheurs qu’aux cyclistes et aux amateurs de patin à roues ali-gnées, bien que son intérêt véritable réside dans l’extrême diversité de ses points d’intérêt. Ici, les compa-gnons de marche idéaux sont les guides d’identifi cation de la fl ore et des oiseaux, les jumelles et l’ap-pareil photo. Le temps de marche devient très variable puisqu’on est tenté de s’y arrêter tous les 10 m. Si vous n’avez pas oublié votre maillot, vous pourrez l’enfi ler dans la salle d’habillage et vous baigner à la plus belle plage du secteur. Des tables de pique-nique sont disponibles au bout du sentier. Il est possible de faire tout le parcours sur la plage dans un sens ou dans l’autre. Demandez au personnel du centre d’accueil le feuillet intitulé La fl ore vasculaire du parc national Forillon pour noter vos observations. Pa
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184Renseignements et règlements:
Avant votre départ, vérifi ez toujours la distance et la durée de votre randonnée. Apportez de l’eau et un goûter, au besoin. Dans tous les cas, lorsque vous randonnez à Forillon, n’oubliez pas vos jumelles et votre appareil photo.
• Pour votre sécurité, demeurez dans les sentiers.
• Rapportez tous vos déchets, car il n’y a pas de poubelles le long des sentiers.
• Les animaux domestiques sont permis sur les sentiers, mais doivent être tenus en laisse en tout temps.
• Les feux de bois à ciel ouvert sont interdits dans l’arrière-pays.
• Des dépliants sur les sentiers ainsi que des cartes topographiques sont en vente dans les centres d’accueil et les postes de perception.
Vélo
La bicyclette est un moyen inté-ressant pour découvrir certaines parties du parc. Elle permet d’ob-server la nature sous un autre angle et de faire un sain exercice en même temps. Le vélo s’avère aussi particulièrement utile pour se déplacer sur les campings et se rendre aux centres de services ou aux activités.
On peut se balader sur les routes secondaires du parc (secteurs Nord et Sud), sur le chemin de la plage de Penouille, ou sur le sentier Le Portage. Les amateurs de vélo de montagne pourront également emprunter le sentier La Vallée ainsi que la route de gravier menant à Cap-Gaspé. Le vélo est toutefois interdit dans tous les autres sen-tiers pédestres. Un service de loca-tion de vélos est offert au centre récréatif du parc et au stationne-ment de l’Anse-aux-Amérindiens. De ce dernier point, on longe faci-lement la côte jusqu’au cap Gaspé, mais seuls les véritables sportifs se hissent sur la dernière pente jus-qu’au phare. Les autres laissent leur vélo en bas de la côte et montent à pied.
Patin à roues alignées
On peut pratiquer le patin à roues alignées sur les routes d’accès du parc et des campings qui sont goudronnées et qui, surtout au sud, comptent peu de dénivel-lation. Toutefois, l’endroit de prédilection pour pratiquer ce sport reste le chemin menant à la plage de Penouille (2 km de sen-tier asphalté). Il peut arriver que de fortes tempêtes endommagent de très courtes sections du début de la piste, qui reste en parfait état plus avant puisqu’elle s’éloigne légèrement de la rive. Le station-nement est situé à proximité du point de départ. On peut passer
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185du stationnement à la piste en patins.
ÉquitationLes cavaliers pourront explorer le parc en empruntant les sentiers Le Portage et La Vallée ainsi que certaines portions du corridor fron-talier du parc. Un service de ran-données accompagnées est offert à proximité du parc. Renseignez-vous auprès d’un préposé à l’accueil.
Pique-nique
Vous pourrez apprécier le calme et la beauté de la nature en utilisant les aires de pique-nique du parc. L’Anse-aux-Amérindiens, l’Anse-Saint-Georges et Fort Péninsule sont des lieux tout désignés pour cette activité. D’autres sites, tels que Grande-Grave et Cap-Bon-Ami, dis-posent d’abris de pique-nique. À Penouille, les pique-niqueurs peu-vent aussi profi ter d’une plage, d’un terrain de jeux et d’un bâtiment de services avec toilettes et douches. Vous pouvez vous y rendre à pied ou, à peu de frais, par le transport en commun.
Activités au centre récréatif
Situé dans le secteur Sud, le centre récréatif offre plusieurs activités et services pour toute la famille. Les vacanciers peuvent profi ter d’une
piscine extérieure chauffée ainsi que d’une pataugeoire pour se rafraîchir. Il est également possible de pratiquer le tennis et le volley-ball ou d’utiliser le jeu de galets ou le terrain de jeux. Un service de location de vélos est offert sur place. Veuillez noter qu’il y a des frais d’accès à la piscine et aux courts de tennis.
La piscine est ouverte tous les jours de 9h30 à 12h30 et de 13h à 17h, environ de la mi-juin à la troisième semaine d’août.
Activités nautiques
Croisière
Excursion Panorama-Découverte
Plusieurs fois par jour, une croi-sière d’interprétation permet de découvrir la beauté spectaculaire du littoral nord du parc avec ses falaises escarpées, ses mammifères marins et ses colonies d’oiseaux. La croisière mène du camping Des-Rosiers jusqu’à l’extrémité de la presqu’île en passant devant le cap Bon Ami.
Début juin à mi-septembre.
Départ près du centre d’interpréta-tion du secteur Nord.
Kayak de mer
De nombreuses excursions sont offertes, entre autres deux sorties
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186de 2h chacune. L’une mène près d’une colonie de phoques, là où vous pourrez observer ou prendre de magnifi ques photos des ani-maux au repos sur les rochers ou dans l’eau autour de vous. L’autre permet de longer le littoral sud du parc avec, pour toile de fond, les falaises érodées et les sites histori-ques. Que vous soyez un lève-tôt ou un couche-tard, le spectacle coloré du lever ou du coucher du soleil sur la baie de Gaspé s’offrira à vous ici. La navigation de nuit fait même partie du programme, avec des visions de bioluminescence, d’aurores boréales et d’étoiles fi lantes. Il est également possible, lorsque la température le permet, de faire une excursion d’une journée autour de la presqu’île de Forillon ou une autre vers la plage de Penouille. Quel que soit votre choix, vous pouvez être assuré d’un service attentionné dans le respect des règles de sécurité. Les guides sont accrédités par la Fédération de canot et de kayak du Québec. Tous les équipements sont fournis. Les randonnées guidées sont offertes du début du mois de juin à la mi-septembre.
Plongée sous-marine et plongée-tuba
Les fonds marins de Forillon comptent parmi les plus appré-ciés des plongeurs pour leur vie abondante, colorée et très diversi-fi ée. Effectivement, tous les blocs de pierre que l’érosion a arrachés
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Consignes de sécurité
et règlements concernant
les activités en mer au parc Forillon
La vocation marine du parc Forillon attire un nombre sans cesse croissant d’amateurs d’activités de plein air spécialisées telles que la navigation de plaisance, le kayak de mer et la plongée sous-marine. Pour votre sécurité et pour la protection des ressources, veuillez respecter les consignes de sécurité et les règlements spécifi ques à la pratique des activités marines.
Prévenez quelqu’un de la tenue de votre activité: dans la mesure du possible, ne pratiquez pas votre activité seul. Avertissez quelqu’un des points de dé-part et d’arrivée ainsi que de l’heure de votre retour.
Vérifi ez la météo et les heures de ma-rées: les conditions météorologiques peuvent changer rapidement en mer; par exemple, le vent et le brouillard peuvent surgir soudainement. Les ma-rées peuvent aussi causer des courants contre lesquels il peut être diffi cile de lutter.
Apportez le matériel de sécurité né-cessaire à votre activité et apprenez à l’utiliser en cas d’urgence. Et surtout, ne dépassez pas vos limites!
187aux falaises de Forillon et projetés sur les plateaux marins constituent un habitat privilégié tant pour la faune que pour la fl ore aquatique. Ajoutons à cela une mer exception-nellement active et riche en nutri-ments à cause de la rencontre des eaux du golfe du Saint-Laurent et de la baie de Gaspé, et vous avez tous les éléments qui composent un milieu de plongée des plus fas-cinants autour de trois sites en par-ticulier: Petit-Gaspé, Grande-Grave et l’Anse-Saint-Georges. À Grande-Grave, les plongeurs ont accès à un bâtiment de services avec vestiaires et bassins pour le rinçage de leur équipement.
Au total, une douzaine de sites de plongée sont disséminés au sud de la presqu’île et à la pointe est de Forillon. Les eaux froides et oxygénées du secteur abritent de nombreuses anémones, du corail mou, des homards et des forêts de laminaires. Parfois, des phoques au comportement très amical viennent saluer les plongeurs.
Baignade
La plage sablonneuse de la pointe de Penouille se prête bien à la bai-gnade, d’autant plus que les eaux peu profondes se réchauffent pas-sablement en été. Une navette vous conduit à peu de frais directement du centre d’accueil à la plage, 2 km plus loin. Les baigneurs ont à leur disposition un terrain de jeux et un
bâtiment de services avec toilettes et douches.
Le centre récréatif du secteur Sud accueille toute la famille dans sa piscine chauffée ou dans sa pataugeoire.
Pêche
Le maquereau et la plie comptent parmi les espèces que les pêcheurs sportifs peuvent capturer à partir du quai de Grande-Grave (sec-teur Sud). Plus qu’un loisir, cette activité donne également l’occa-sion de rencontrer les résidants du coin (et de discuter avec eux) qui sont nombreux à se rendre sur les quais durant la saison estivale pour pêcher. Quelques règles sont de mise afi n d’assurer la sécurité des pêcheurs et la pérennité de la ressource:
• La limite de prises quotidienne, incluant la remise à l’eau, est de 10 maquereaux par pêcheur.
• En tout temps, une personne ne peut avoir en sa possession plus de 10 maquereaux.
• Chaque pêcheur ne peut utiliser qu’une seule ligne à pêche munie d’un hameçon simple ou triple.
• Aucun permis n’est requis.
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188Activités de plage
Quel plaisir de marcher sur une plage de galets, guidé par le rythme des vagues ou de la houle! Les plages de Cap-Bon-Ami, de Petit-Gaspé, de Grande-Grave et du camping Des-Rosiers vous procure-ront cette satisfaction. La très belle plage sablonneuse de Penouille, quant à elle, offre des possibi-lités de baignade (notez qu’il n’y a pas de service de surveillance à cet endroit). Vous trouverez sur place des aires de pique-nique, des terrains de jeux ainsi qu’un bâti-ment de services avec toilettes et douches.
Navigation de plaisance
Les plaisanciers qui souhaitent faire escale près du parc Forillon peuvent trouver refuge dans deux marinas: à Rivière-au-Renard, au nord, et à Gaspé, au sud.
Activités hivernales
Camping d’hiver
À l’instar de nombreux parcs natio-naux, Forillon permet et encourage la pratique du camping d’hiver. L’endroit prévu pour cette acti-vité est le camping de groupe de Petit-Gaspé (secteur Sud). Situé à environ 2 km du stationnement, il est accessible en raquettes ou en skis sur un parcours non tracé.
L’inscription est obligatoire pour le camping d’hiver. Les frais sont payables au bureau administratif du parc ou au centre opérationnel.
Ski de fond
Les fondeurs peuvent pratiquer leur sport favori sur plus de 40 km de pistes entretenues. Pour leur com-modité, des abris munis de poêles à bois, de tables de pique-nique et de toilettes sèches jalonnent la majorité des sentiers. Le réseau de sentiers de ski de fond comprend trois points de départ:
• Stationnement Le Portage, près de Penouille
• Stationnement La Vallée, à L’Anse-au-Griffon
• Stationnement Le Castor, près de Cap-des-Rosiers
La Vallée
Longueur: 9,2 km (aller-retour)Accès: à 1 km de la route 132, à L’Anse-au-Griffon
Sur un parcours peu accidenté, à l’abri du vent, on longe la rivière de L’Anse-au-Griffon et on rejoint le sentier Le Portage. Un abri est situé à mi-parcours.
La Cédrière
Longueur: 11 km (boucle)
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189Accès: par les sentiers La Vallée et Le Ruisseau.
Cette piste mène le skieur vers de hautes montagnes. En l’emprun-tant, on y découvre une importante cédrière bicentenaire.
Le Ruisseau
Longueur: 9,6 km (boucle)Accès: par les sentiers La Cédrière à l’ouest ou Le Castor à l’est
Le sentier Le Ruisseau permet de parcourir un paysage de monta-gnes et de collines.
Le Castor
Longueur: 7,6 km (boucle)Accès: par la route 132, à 5 km de Cap-des-Rosiers, ou par le sentier Le Ruisseau à l’ouest
Ce sentier traverse les basses terres de Cap-des-Rosiers. On y découvre une magnifi que érablière.
Le Portage
Longueur: 20 km (aller-retour)Accès: à 0,5 km de la route 132, près de Penouille, ou à 1 km de la route 132, à L’Anse-au-Griffon
Au sud, la piste longe un territoire forestier qui s’ouvre sur des champs vers le nord. Elle rejoint les sentiers La Vallée et La Cédrière.
Règlements
• Un permis journalier ou annuel est obligatoire pour les skieurs utilisant les pistes entretenues du parc. Les permis sont disponibles au bureau administratif du parc, au centre opérationnel, ainsi que chez certains marchands à proximité des sentiers.
• Les sentiers balisés et entretenus sont réservés à l’usage exclusif des skieurs.
• Les animaux domestiques ne sont pas permis dans les abris et dans les sentiers, excepté le sentier Le Portage, où les attelages de chiens sont acceptés.
• Il est interdit d’utiliser un abri de ski de fond comme dortoir.
• En cas de diffi culté: p418-892-5553 ou 418-368-6440 (en dehors des heures de bureau).
Raquette
Le parc national possède de nom-breux sites qui se prêtent magni-fiquement à la randonnée en raquettes.
Traîneau à chiens
De plus en plus populaire, cette activité se pratique sur le sentier Le Portage.
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Renseignements pratiquesAccès universel
Accueil
Les centres d’accueil de L’Anse-au-Griffon et de Penouille mettent à la disposition des personnes à mobilité réduite des places de stationnement, des toilettes, des fontaines et des comptoirs accessibles et adaptés. Les préposés à l’accueil ont reçu une formation pour mieux répondre aux besoins de cette clientèle.
Expositions
Pour répondre aux besoins de la clientèle à mobilité réduite, cer-tains endroits, telles Grande-Grave et l’Anse-Blanchette, offrent des programmes alternatifs. Ainsi des albums photo ont été produits pour y présenter les expositions qui sont diffi cilement accessibles à cette clien-tèle. À Fort-Péninsule, des panneaux d’interprétation et d’orientation ont été réalisés et relocalisés afi n d’en faciliter l’accès.
Pour répondre aux besoins des per-sonnes ayant une défi cience auditive, les documentaires Mémoire de sel, d’une durée de 15 min, Vie cachée sous-marine du golfe du Saint-Laurent, d’une durée de 54 min, et Homarus americanus, d’une durée de 27 min, sont tous sous-titrés en français et en anglais.
Randonnée
Le sentier d’interprétation Prélude à Forillon est aménagé pour les per-sonnes ayant une déficience phy-sique ou visuelle.
Hébergement
Le parc Forillon propose 367 empla-cements de camping semi-aménagés en plus d’un terrain de camping de groupe. Ils sont répartis dans trois camping: Des-Rosiers et Cap-Bon-Ami, dans le secteur Nord, et Petit-Gaspé, dans le secteur Sud.
Environ le quart de ces emplacements sont mis quotidiennement à la dispo-sition des campeurs qui n’ont pas fait de réservation au préalable. La majo-rité des emplacements sont en milieu boisé et bien isolés les uns des autres. Seul le camping Cap-Bon-Ami offre un environnement ouvert, exposé au vent, mais doté d’une vue panora-mique sur le golfe du Saint-Laurent et d’un accès à la plage. Ce camping sans service est réservé au camping rus-tique et aux petits véhicules récréatifs. Certains emplacements du camping Des-Rosiers ont vue sur le fl euve, et, dans tous les cas, une courte marche permet de se rendre à la plage.
Les emplacements avec services sont dotés d’une prise électrique indivi-duelle et d’une prise d’eau à proxi-mité. Les sites de vidange, les pou-
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191belles et les bacs de récupération se trouvent à la sortie des terrains.
Trois emplacements de camping sau-vage sont situés dans l’arrière-pays, le long des sentiers de randonnée Les Crêtes et Les Lacs.
Depuis l’hiver 2007, le parc offre également en location, par l’entre-mise du concessionnaire Les Petites Maisons du Parc (p418-892-5873 ou 1-866-892-5873, www.gesmat.ca), cinq yourtes et plusieurs refuges rustiques. Les yourtes peuvent loger quatre personnes et comptent un poêle, un réfrigérateur et toute la vaisselle nécessaire. Pour leur part, les refuges peuvent accueillir de six à huit personnes. Des toilettes sèches se trouvent à proximité des yourtes et des refuges, et le concessionnaire apporte de l’eau quotidiennement aux occupants.
Tarifi cation
Des droits d’entrée et des frais de service sont exigés dans la plupart des parcs nationaux et des lieux his-toriques nationaux, là où les recettes servent ensuite à assurer aux visiteurs des services et des installations de qualité. Donc, chaque fois que vous visitez un parc ou un lieu historique, vous investissez dans son avenir et dans l’héritage des générations à venir.
Les défi nitions suivantes s’appliquent aux catégories des droits d’entrée et
des frais de service, à moins d’indi-cation contraire:
Adulte: personne âgée de 17 à 64 ansAîné: personne âgée de 65 ans ou plusJeune: personne âgée de 6 à 16 ansFamille/groupe: jusqu’à concur-rence de 7 personnes qui arrivent dans un même véhicule dans un parc national ou qui visitent un lieu historique national ensemble.Groupes scolaires: élèves d’écoles pri-maires et secondaires.
Il est recommandé de vérifier les mises à jour des tarifs à partir du 1er avril de chaque année:
www.pc.gc.ca/forillon.
Service de réservation
Pour vous assurer d’avoir un empla-cement de camping lors de vos pro-chaines vacances à Forillon, il est recommandé d’utiliser le service de réservation des emplacements de camping de Parcs Canada:
p877-737-3783 ou 1-866-787-6221 (ATS pour les malentendants)www.pccamping.caPour une réservation au camping de groupe de Petit-Gaspé, commu-niquez directement avec le parc au p418-368-5505 ou 418-892-5911.
Environ le quart des 367 emplace-ments de camping du parc demeu-rent à la disposition des campeurs qui n’ont pas fait de réservation au préalable. Ils sont attribués selon le
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192principe du premier arrivé, premier servi.
Camping sauvage en sentiers
Les aires de camping sauvage sont situées sur les sentiers Les Crêtes et Les Lacs. On y trouve des installa-tions de base telles que toilettes sèches et tables de pique-nique. Le camping sauvage est gratuit, mais l’inscription est obligatoire et se fait dans un centre d’accueil ou un poste de perception. Les feux de bois à ciel ouvert sont interdits partout dans l’arrière-pays.
Renseignements et règlements
Afi n d’assurer la protection des res-sources de même que la sécurité et le bien-être des visiteurs, les parcs fédéraux sont régis par certains règle-ments dont voici les principaux.
Il est interdit de:
• chasser, piéger, harceler, attirer ou nourrir les animaux
• pêcher en eau douce (étangs, lacs, rivières, ruisseaux, etc.)
• cueillir, mutiler ou détruire tout élément naturel (faune, fl ore, fossiles, bois de plage, bois mort, etc.)
• faire des feux de bois ailleurs que dans les foyers prévus à cette fi n
• camper ailleurs que sur les emplacements prévus à cette fi n
• faire du bruit de nature excessive en tout temps
• laisser les animaux domestiques en liberté (sans laisse)
• circuler en motomarine dans les eaux du parc
Nous vous rappelons que le port de la ceinture de sécurité est obligatoire lors de vos déplacements en véhicule et que le Code de la sécurité routière s’applique en tout temps.
Pour plus de renseignements, vous pouvez communiquer avec un garde-parc au p418-892-5553.
Hébergement à l’extérieur du parc
Quelques campings privés sont situés à proximité du parc. Pour ceux qui privilégient d’autres types d’héber-gement, les villes et villages avoisi-nants (Gaspé et Rivière-au-Renard plus particulièrement) pourront les recevoir sans problème. Près des limites du parc se trouvent aussi des motels, des auberges, des chalets, des refuges, ainsi que plusieurs gîtes touristiques.
Pour plus d’information sur l’héber-gement, la restauration et les autres services offerts à proximité du parc, communiquez avec l’Office du Tourisme et des Congrès de Gaspé,
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Terrains de camping à l’intérieur du parc
Petit-Gaspé (secteur Sud) jusqu’à la mi-septembre
sans électricité: 136 emplacements • Terrain boisé• Centre récréatif (service de
restauration, piscine et laverie automatique à proximité)
• Causeries à l’amphithéâtre• Feux de bois interdits sur les
emplacements avec électricité• Station de vidange à l’entrée
du camping• Points d’eau le long des
boucles
avec électricité: 35 emplacements
Des-Rosiers (secteur Nord) jusqu’au début d’octobre
sans électricité: 113 emplacements • Terrain semi-boisé• Causeries à l’amphithéâtre• Station de vidange à l’entrée
du camping• Points d’eau le long des
boucles
avec électricité: 42 emplacements
Cap-Bon-Ami (secteur Nord) jusqu’au début de septembre
sans électricité: 41 emplacements • Terrain non boisé • Belvédère et sentier à
proximité
Camping de groupe de Petit-Gaspé (secteur Sud) toute l’année
sans électricité: 4 aires • Groupe de 10 personnes et plus, 100 campeurs au plusRéservations requises: p418-368-5505 p418-892-5911 (été)
194qui couvre une large partie du ter-ritoire de la pointe de la péninsule gaspésienne au-delà de la ville de Gaspé elle-même.
Offi ce du Tourisme et des Congrès de Gaspé27, boulevard York EstGaspé (Québec) G4X 2K9p418-368-8525o418-368-8549www.tourismegaspe.org
Restauration
Les visiteurs du parc Forillon pour-ront casser la croûte au restaurant du centre récréatif, situé dans le secteur Sud. Le restaurant est ouvert du début du mois de juin au début du mois de septembre. En outre, la région immédiate de Forillon pro-pose un service de restauration des plus variés. Du casse-croûte familial à la plus fi ne gastronomie régionale, les restaurateurs du coin sont capa-bles de combler les désirs des ama-teurs de restauration rapide et des plus fi ns gourmets.
Histoire de se sucrer le bec ou de savourer plus longuement le confort douillet de l’établissement, le Café du manoir, aménagé dans le Centre socioculturel du Manoir Le Boutillier à L’Anse-au-Griffon, sert quelques bons cafés avec des pâtisseries, à moins qu’on ne préfère y venir à l’heure du thé.
En camping, on finit toujours par manquer de lait ou de beurre.
Heureusement, deux épiceries où vous pourrez trouver de tout sont situées à proximité des entrées du parc. Si vous souhaitez faire pro-vision de poisson frais et de fruits de mer avant de vous installer à Forillon, faites escale dans la capitale québécoise des pêcheries et arrêtez-vous à l’une des poissonneries de Rivière-au-Renard.
À découvrir à proximité
Rivière-au-Renard
Centre d’interprétation des pêchesp418-269-3788 ou 418-269-7358Capitale des pêches au Québec, Rivière-au-Renard est dotée depuis longtemps d’infrastructures impor-tantes qui ont évolué de façon impressionnante. Au milieu de cet environnement toujours en pleine action, on propose une animation vivante et concrète sur les quais, au milieu des pêcheurs et près des usines de transformation du poisson. C’est l’occasion de découvrir l’univers des pêches sur le Saint-Laurent.
L’Anse-au-Griffon
Centre socioculturel du manoir Le Boutillierde la mi-juin au début d’octobre tous les jours 9h à 17hdroit d’entrée578, boulevard Griffonp418-892-5150www.lanseaugriffon.ca
Originaire de l’île anglo-normande de Jersey, John Le Boutillier a été l’un
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195des plus importants marchands de morue de son époque. Son magni-fi que manoir, construit vers 1850, est maintenant classé monument histo-rique et lieu historique national du Canada. Des visites commentées de 30 min permettent de nous replonger au milieu du XIXe siècle, alors que le bâtiment était le quartier général de la John Le Boutillier and Co. Un sen-tier permet de découvrir les environs à pied. Le Café du Manoir sert cafés et pâtisseries, en plus de perpétuer la tradition du thé (à 17h). Boutique de souvenirs La Morue Verte et exposition.
Centre culturel Le Griffon557, boulevard Griffonp418-892-0115www.lanseaugriffon.caInstallé dans un ancien entrepôt fri-gorifi que construit en 1942, ce centre culturel singulier abrite une salle d’exposition et un atelier d’artiste, en plus d’offrir le service Internet et de loger le Café de L’Anse. Spectacles et théâtre d’été du jeudi au samedi. Forfaits dîner-théâtre (réservations: p418-360-3688).
Cap-des-Rosiers
Lieu historique national du Canada du Phare de Cap-des-Rosiers884, boulevard Anse-à-la-Renomméep418-269-3310www.pc.gc.caLe phare de Cap-des-Rosiers demeure sans doute l’attrait historique et le site le plus photographié sur la pointe gaspésienne. Vu de l’est du cap des Rosiers, le coucher de soleil est
extraordinaire. L’endroit, parsemé de rosiers sauvages qui lui ont valu son nom, possède un charme irrésistible. En 1759, c’est de ce cap qu’un offi cier aperçut la fl otte du général anglais Wolfe remonter le Saint-Laurent à la conquête de Québec. Le courrier que le soldat envoya dans la capitale ne fut pas d’un grand secours pour les Français.
À la suite de très nombreux nau-frages, dont celui du Carrick’s, qui a marqué la mémoire des Gaspésiens, on a érigé le phare de Cap-des-Rosiers en 1858. Classé lieu histo-rique national en 1977, il conserve toujours le titre de plus haut phare du Canada avec ses 37 m.
Forillon
Fort-Péninsuleboulevard ForillonConstruit durant la Seconde Guerre mondiale, ce système de défense naval se retrouve aujourd’hui dans les limites du parc Forillon. La visite du site permet de prendre contact avec un fragment méconnu de l’histoire récente grâce au circuit d’interprétation.
Fontenelle
Site d’interprétation micmac de Gespeg783, boulevard Pointe-Navarrep418-368-7449www.gaspesie.com/gespegPrésente dans la région gaspésienne depuis plusieurs siècles, la nation micmaque nous invite à découvrir la vie des Amérindiens au XVIIe siècle
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196lors d’une visite guidée du village traditionnel. Un bâtiment multifonc-tionnel abrite une exposition artisa-nale, une boutique et des ateliers.
Gaspé
Musée de la Gaspésie80, boulevard de Gaspép418-368-1534www.museedelagaspesie.caEn plus de présenter des expositions mettant en valeur la culture et l’his-toire de la Gaspésie, le Musée de la Gaspésie propose Jacques Cartier,
la découverte d’un Nouveau Monde, la plus importante exposition jamais réalisée sur le premier voyage de l’explorateur malouin, en 1534.
Lieu historique national du Canada du Monument-à-Jacques-CartierSitué près du Musée de la Gaspésie, sur la pointe Jacques-Cartier, ce lieu historique national commémore la rencontre mémorable entre les cultures européenne et amérindienne en 1534, date de la découverte du Canada par Jacques Cartier.
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Références
Index 198
Tous les guides Ulysse 200
Nos coordonnées 203
Écrivez-nous 203
Carte du parc national du Bic 204
Carte du parc national de la Gaspésie 206
Carte du parc national de l’Île-Bonaventure-et- du-Rocher-Percé 207
Carte du parc national du Canada Forillon 208
Inde
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AIndex
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AActivités d’interprétation
parc national de la Gaspésie 80parc national de Miguasha 150parc national du Canada Forillon
176Aigle royal
parc national de la Gaspésie 76, 78
Anguille d’Amériqueparc national du Bic 33
Animaux domestiques 9Arlequin plongeur
parc national de la Gaspésie 76, 78
Auberge de montagne des Chic-Chocs 97
Avalanches 70
BBaignade
parc national du Canada Forillon 187
Balaneparc national de l’Île-Bonaventure-
et-du-Rocher-Percé 113Baleine
parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé 121, 126
parc national du Canada Forillon 175
Bernard-l’hermiteparc national de l’Île-Bonaventure
et-du-Rocher-Percé 112Bigorneau
parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé 111
Bruant de Nelsonparc national du Bic 41
Busard Saint-Martinparc national de l’Île-Bonaventure-
et-du-Rocher-Percé 128
CCamping
parc national de la Gaspésie 93parc national du Bic 55parc national du Canada Forillon
188, 192, 193Canard arlequin
parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé 127, 129
Canotparc national de la Gaspésie 87
Cantine, La (Percé) 131Cap-des-Rosiers 195Capelan
parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé 116
parc national du Bic 32Caribou
parc national de la Gaspésie 72, 78
Carleton-Mariasentiers pédestres 153
Carleton-sur-Mer 153
Centre culturel Le Griffon (L’Anse-au-Griffon) 195
Centre d’interprétation des pêches (Rivière-au-Renard) 194
Centre socioculturel du Manoir Le Boutillier (L’Anse-au-Griffon) 195
Cerf de Virginieparc national de la Gaspésie 72parc national du Bic 36, 43
Chafaud, Le (Percé) 130Concombre de mer
parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé 114
Cormoranparc national de l’Île-Bonaventure-
et-du-Rocher-Percé 127, 129Coyote
parc national de la Gaspésie 74Crabe commun
parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé 112
Croisièreparc national de l’Île-Bonaventure-
et-du-Rocher-Percé 133parc national du Canada Forillon
185Crustacés
parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé 111
DDauphin à fl ancs blancs
parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé 119
EEider à duvet
parc national du Bic 39, 42Équitation
parc national du Canada Forillon 185
Étoile de merparc national de l’Île-Bonaventure-
et-du-Rocher-Percé 114
FFaucon pèlerin
parc national de la Gaspésie 76parc national du Bic 44
Ferme Rioux (parc national du Bic) 57
Fontenelle 196Forillon 196Formation d’Escuminac
parc national de Miguasha 146Formation de Bonaventure
parc national de Miguasha 148Formation de Fleurant
parc national de Miguasha 146Fort Péninsule (Forillon) 196Fou de Bassan
parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé 123, 126
GGamarre
parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé 113
Garrot d’Islandeparc national du Bic 40
Gaspé 165, 196Gîte du Mont-Albert 94Goéland
parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé 127, 128
Grand cormoranparc national de l’Île-Bonaventure-
et-du-Rocher-Percé 128Grive de Bicknell
parc national de la Gaspésie 76, 79
Guillemot marmetteparc national de l’Île-Bonaventure-
et-du-Rocher-Percé 124, 127Guillemot noir
parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé 125, 127
HHareng
parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé 116
Hébergementparc national de l’Île-Bonaventure-
et-du-Rocher-Percé 135parc national de la Gaspésie 93parc national de Miguasha 152parc national du Bic 55parc national du Canada Forillon
190Homard d’Amérique
parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé 112
IÎle Bonaventure 132
KKayak
parc national de la Gaspésie 87parc national du Bic 45parc national du Canada Forillon
185
LL’Anse-au-Griffon 195Le Bic 58Lieu historique national du Canada
de la Bataille-de-la-Ristigouche (Pointe-à-la-Croix) 153
Lieu historique national du Canada du Monument-à-Jacques-Cartier (Gaspé) 196
Lieu historique national du Canada du Phare de Cap-des-Rosiers (Cap-des-Rosiers) 195
Index
199Littorine
parc national du Bic 34
MMacareux moine
parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé 125, 127
Macomaparc national du Bic 34
Maison Le Boutillier (île Bonaven-ture) 132
Maquereauparc national de l’Île-Bonaventure-
et-du-Rocher-Percé 116Mont-Saint-Pierre 97Mont Saint-Joseph (Carleton-sur-
Mer) 153Morue
parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé 115
Motoneigeparc national du Canada Forillon
190Mouette tridactyle
parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé 127, 128
Moule bleueparc national de l’Île-Bonaventure-
et-du-Rocher-Percé 111parc national du Bic 34
Musée de la Gaspésie (Gaspé) 196Mye commune
parc national du Bic 33
NNavigation de plaisance
parc national du Bic 46parc national du Canada Forillon
188Neigère, La (Percé) 130Nicheurs alpins
parc national de la Gaspésie 75
OObservation de la faune 10Oiseaux
parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé 122
parc national de la Gaspésie 75parc national du Bic 41, 43parc national du Canada Forillon
169, 171Oratoire Notre-Dame-du-Mont-
Saint-Joseph (Carleton-sur-Mer) 153
Orignalparc national de la Gaspésie
72, 78parc national du Canada Forillon
168Oursin
parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé 114
parc national du Bic 35Ours noir
parc national de la Gaspésie 74parc national du Canada Forillon
168
PParc marin du Saguenay–
Saint-Laurent 58Parc national de l’Île-Bonaventure-et-
du-Rocher-Percé 99Parc national de la Gaspésie 59Parc national de Miguasha 139Parc national du Bic 19Parc national du Canada Forillon 155Parcs Canada 6Parcs Québec 5Patelle
parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé 111
Patin à roues alignéesparc national du Canada Forillon
184Pêche
parc national de la Gaspésie 87parc national du Canada Forillon
187Penouille 168Percé 130, 136Petit pingouin
parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé 125, 126
Phoqueparc national de l’Île-Bonaventure-
et-du-Rocher-Percé 116, 126parc national du Bic 36, 42parc national du Canada Forillon
174Pique-nique
parc national du Canada Forillon 185
Plagesparc national du Canada Forillon
188Plongée
parc national du Canada Forillon 186
Pointe-à-la-Croix 153Pointe-au-Père 58Porc-épic
parc national du Bic 35parc national du Canada Forillon
169Poulamon
parc national du Bic 32Pygargue à tête blanche
parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé 128
parc national de la Gaspésie 76
RRandonnée pédestre
bien se préparer 11parc national de l’Île-Bonaventure-
et-du-Rocher-Percé 133parc national de la Gaspésie 81parc national de Miguasha 152parc national du Bic 48, 53parc national du Canada Forillon
180Randonnée sur la neige
parc national du Bic 52Raquette
parc national de la Gaspésie 91parc national du Bic 52parc national du Canada Forillon
189
Renardparc national de l’Île-Bonaventure-
et-du-Rocher-Percé 134Restauration
parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé 135
parc national de la Gaspésie 94parc national de Miguasha 152parc national du Bic 57parc national du Canada Forillon
194Rivière-au-Renard 194Rocher Percé 102, 132Rorqual
parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé 119, 126
SSaint-Fabien 57Sainte-Anne-des-Monts 96Saline, La (Percé) 130Saumon
parc national du Bic 32Saumon atlantique
parc national de la Gaspésie 75, 79
Site d’interprétation micmac de Ges-peg (Fontenelle) 196
Ski de fondparc national de la Gaspésie 88parc national du Bic 53parc national du Canada Forillon
188Ski nordique
parc national du Bic 52Sports de glisse
parc national de la Gaspésie 92
TTétras du Canada
parc national de la Gaspésie 79Traîneau à chiens
parc national du Canada Forillon 189
Truite mouchetéeparc national de la Gaspésie 79
VVélo
parc national de la Gaspésie 88parc national du Bic 46parc national du Canada Forillon
184
Inde
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ComprendreComprendre la Chine 16,95 $ 14,00 €Comprendre le Brésil 16,95 $ 14,00 €Comprendre le Japon 16,95 $ 14,00 €
Espaces verts Camping au Québec 24,95 $ 19,99 €Balades à vélo dans le sud du Québec 24,95 $ 22,99 €Cyclotourisme au Québec 24,95 $ 22,99 €Kayak de mer au Québec – Guide pratique 24,95 $ 22,99 €Les parcs nationaux de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent 19,95 $ 19,99 €Le Québec cyclable 19,95 $ 19,99 €Randonnée pédestre Nord-Est des États-Unis 24,95 $ 22,99 €Randonnée pédestre Montréal et environs 19,95 $ 19,99 €Randonnée pédestre au Québec 24,95 $ 19,99 €Raquette et ski de fond au Québec 24,95 $ 22,99 €Ski alpin au Québec 24,95 $ 22,99 €
FabuleuxFabuleuses Maritimes - Vivez la passion de l’Acadie 29,95 $ 24,99 €Fabuleux Montréal 29,95 $ 24,99 €Fabuleux Ouest canadien 29,95 $ 24,99 €Fabuleux Québec 29,95 $ 22,99 €
Guides de conversation UlysseL’Allemand pour mieux voyager 9,95 $ 6,99 €L’Anglais pour mieux voyager en Amérique 9,95 $ 6,99 €L’Anglais pour mieux voyager en Grande-Bretagne 9,95 $ 6,99 €Le Brésilien pour mieux voyager 9,95 $ 6,99 €L’Espagnol pour mieux voyager en Amérique latine 9,95 $ 6,99 €L’Espagnol pour mieux voyager en Espagne 9,95 $ 6,99 €L’Italien pour mieux voyager 9,95 $ 6,99 €Le Portugais pour mieux voyager 9,95 $ 6,99 €Le Québécois pour mieux voyager 9,95 $ 6,99 €Guide de communication universel 9,95 $ 8,99 €
Guides de voyage UlysseArizona et Grand Canyon 34,95 $ 27,99 €Bahamas 29,95 $ 24,99 €Boston 24,95 $ 19,99 €Canada 34,95 $ 27,99 €Cancún et la Riviera Maya 24,95 $ 19,99 €Cape Cod, Nantucket, Martha’s Vineyard 22,95 $ 19,99 €Chicago 24,95 $ 19,99 €Chili 34,95 $ 24,99 €Costa Rica 29,95 $ 22,99 €Cuba 29,95 $ 22,99 €Disney World 19,95 $ 22,99 €
Tous les guides Ulysse
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201Équateur - Îles Galapagos 29,95 $ 23,99 €Floride 27,95 $ 22,99 €Gaspésie, Bas-Saint-Laurent, Îles de la Madeleine 24,95 $ 19,99 €Guadeloupe 27,95 $ 19,99 €Guatemala 34,95 $ 24,99 €La Havane 17,95 $ 14,99 €Hawaii 37,95 $ 27,99 €Honduras 29,95 $ 24,99 €Las Vegas 19,95 $ 19,99 €Martinique 27,95 $ 19,99 €Miami et Fort Lauderdale 24,95 $ 19,99 €Montréal 24,95 $ 19,99 €New York 24,95 $ 19,99 €Nicaragua 29,95 $ 24,99 €Nouvelle-Angleterre 34,95 $ 27,99 €Ontario 32,95 $ 24,99 €Ouest canadien 32,95 $ 24,99 €Panamá 29,95 $ 22,99 €Pérou 34,95 $ 27,99 €Portugal 19,95 $ 19,99 €Provence - Côte d’Azur 19,95 $ 19,99 €Provinces atlantiques du Canada 24,95 $ 22,99 €Le Québec 34,95 $ 24,99 €Ville de Québec 24,95 $ 19,99 €Québec et Ontario 29,95 $ 19,99 €République dominicaine 24,95 $ 22,99 €Saint-Martin, Saint-Barthélemy 19,95 $ 17,99 €San Francisco 24,95 $ 19,99 €Sud-Ouest américain 37,95 $ 24,99 €Toronto 24,95 $ 19,99 €Tunisie 32,95 $ 23,99 €Vancouver, Victoria, Whistler 19,95 $ 19,99 €Washington, D,C, 24,95 $ 19,99 €
Hors collectionCroisières dans les Caraïbes 29,95 $ 23,99 €Dictionnaire touristique Ulysse Le Globe-Rêveur 39,95 $ Gîtes et Auberges du Passant & Tables et Relais du Terroir au Québec 24,95 $ 19,99 €Guide des longs séjours 24,95 $ 19,99 €Le tour du monde en 250 questions 9,95 $ 7,50 €Montréal en métro 24,95 $ 19,99 €Les plus belles escapades à Montréal et ses environs 24,95 $ 19,99 €Montréal pour enfants 9,95 $ 17,84 €Le Québec à moto 24,95 $ 22,99 €Passeport québécois 9,95 $ 7,99 €Tout savoir sur le Québec 12,95 $ 9,99 €Les meilleurs spas au Québec 24,95 $ 19,99 €Stagiaires sans frontières 19,95 $ 18,99 €Le tour du monde à Montréal 24,95 $ 22,99 €
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Petits bonheurs101 idées d’activités estivales au Québec 14,95 $ 13,99 €Montréal au fi l de l’eau 14,95 $ 12,99 €Balades et circuits enchanteurs au Québec 14,95 $ 13,99 €Délices et séjours de charme au Québec 14,95 $ 14,99 €Escapades et douces fl âneries au Québec 14,95 $ 13,99 €
Ulysse en têteMontréal en tête 12,95 $ 9,99 €
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Nos bureauxCanada: Guides de voyage Ulysse, 4176, rue Saint-Denis, Montréal (Québec) H2W 2M5,p514-843-9447, fax: 514-843-9448, [email protected], www.guidesulysse.comEurope: Guides de voyage Ulysse sarl, 127, rue Amelot, 75011 Paris, France,p01 43 38 89 50, [email protected], www.guidesulysse.com
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Écrivez-nousTous les moyens possibles ont été pris pour que les renseignements contenus dans ce guide soient exacts au moment de mettre sous presse. Toutefois, des erreurs peuvent toujours se glisser, des omissions sont toujours possibles, des adresses peuvent disparaître, etc.; la respon-sabilité de l’éditeur ou des auteurs ne pourrait s’engager en cas de perte ou de dommage qui serait causé par une erreur ou une omission.
Nous apprécions au plus haut point vos commentaires, précisions et suggestions, qui permet-tent l’amélioration constante de nos publications. Il nous fera plaisir d’offrir un de nos guides aux auteurs des meilleures contributions. Écrivez-nous à l’une des adresses suivantes, et indiquez le titre qu’il vous plairait de recevoir.
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Vous trouverez dans ce guideUne description étoffée de chaque parc, leurs caractéristiques naturelles, leurs installations et leurs activités.
Une foule de conseils pour maximiser vos chances d’apercevoir les animaux dans leur milieu naturel.
De nombreuses suggestions pour la pratique de sports de plein air, qu’il s’agisse de randonnée pédestre, de vélo, de kayak de mer, de raquette ou de ski de fond.
Des renseignements sur les possibilités d’hébergement: campings, yourtes, refuges, gîtes et autres.
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Votre passeport pour la belle vie… au grand air!
Voici un ouvrage unique pour découvrir les cinq merveilleux parcs nationaux des régions québécoises du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie : Bic, Miguasha, Gaspésie, Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé et Forillon.
Ce guide propose un survol géographique et historique de chacun de ces splendides sites protégés, en plus d’en expliquer les particularités. Il recense en outre toutes les activités de plein air que l’on peut y pratiquer, sans oublier les animations qui y sont proposées.
Les parcs nationaux de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent
19,95 $19,99 € TTC en France
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ISBN: 978-289464-838-4
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