les permanents de la RØserve Nationale de Camargue (sur la … · 1.1 Sortie sur Amphise (AssemblØe GØnØrale) de l OPIE 57 1.2 Liste des espŁces d hØtØrocŁres (papillons de

ONT PARTICIPE AU SUIVI SCIENTIFIQUE DE LA RESERVE NATIONALE DE CAMARGUE EN 2009/2010 :

les permanents de la Réserve Nationale de Camargue (sur la photo de gauche à droite) :

Mireille GIBERT, Jérôme PAOLI, Silke BEFELD, Catherine DUBUIS, Philippe VANDEWALLE, Otello BADAN,

François LESCUYER, Laurence MOYNE, Yves CHERAIN, Eric COULET, Véronique PALIARD

avec la collaboration :

de l�Université d�Orsay (laboratoire d�écologie et écotoxicologie aquatique) de la Station Biologique de la Tour du Valat (hydrologie, dénombrements)

de Martin Schmidt, Université de Bern, (inventaire des invertébrés) Philippe Bruneau de Miré et Philippe Ponel (inventaire des coléoptères)

L'Office Pour les Insectes et leur Environnement (OPIE) PACA - (inventaire des invertébrés) de l�IFREMER (Sète et Toulon) (suivi DCE)

de l�Université de Provence Aix-Marseille I � CEREGE

et avec l’aide des stagiaires :

Gabriel CAUCAL, Jonathan GARRIDO, Madison GRANGE, Anne Lyse MEILLE, Anthony MONNET, Katharina PRZYBILL, Laurianne VALLET �

… et des bénévoles de la S.N.P.N

SOMMAIRE

A. INTRODUCTION

7

B. CLIMATOLOGIE

9

1. Caractéristiques climatiques de l’année 2009

9

2. Caractéristiques climatiques du premier semestre 2010

14

C. HYDROLOGIE

15

1. Relevés mensuels de salinité dans les étangs du système Vaccarès en 2009 et début 2010

15

2. Niveaux des étangs du système Vaccarès en 2009 et début 2010

18

3. Evolution du stock de sel dissous dans le système Vaccarès en 2009 et début 2010

22

4. Suivi physico-chimique des lagunes de la Réserve

24

D. GEOMORPHOLOGIE

29

1. Evolution du littoral

29

E. VEGETATION

31

1. Transect ligne de végétation 31

1.1 Rappel méthodologique 31

1.2 Résultats 31

SOMMAIRE

F. HYDROBIOLOGIE

35

1. Phytoplancton (dosage de la chlorophylle a) 35 1.1 Rappel méthodologique 35 1.2 Résultats

36

2. Herbiers du Vaccarès

39

2.1 Transect de végétation aquatique Vaccarès Est Capelière 39 2.2 Transect de végétation aquatique 8ème Bois des Rièges 40 2.3. Herbier du Vaccarès � Cartographie

41

3. Invertébrés aquatiques des étangs des Impériaux 46 4. Peuplements de poissons du Vaccarès 49 4.1 Méthodologie 49 4.2 Résultats

49

G. INVERTEBRES TERRESTRES

57

1. Capture et piégeage sur le territoire d’Amphise

57

1.1 Sortie sur Amphise (Assemblée Générale) de l�OPIE 57

1.2 Liste des espèces d�hétérocères (papillons de nuit) 58

1.3 Liste des espèces de libellules 58

1.4 Capture de nuit (piège lumineux)

59

2. Collaboration avec l’université de Berne (Suisse)

62

2.1 Listes d�espèces 62

2.2 Etudes 65

2.2.1 Comparaison de la faune des araignées et des coléoptères se trouvant dans le secteur du Phare de la Gacholle et sur Amphise 66

2.2.2 Composition de la faune des hyménoptères sur les friches d�Amphise 69

SOMMAIRE

3. Suivi des coléoptères : recherche du Scarabée sacré

71

4. Lestes macrostigma sur le territoire de la Réserve

72

5. Observations de Zerynthia polyxena (Diane)

74

H. REPTILES 77 1. Mise en place d’un protocole pour l’inventaire qualitatif des reptiles (en particulier des serpents) sur Amphise

77

I. AVIFAUNE

81

1. Dénombrement des oiseaux d’eau sur le système Vaccarès 81


1.2 Résultats (saison 2009/2010)

81

2. Dénombrement des oiseaux d’eau à Salin de Badon

90

3. Passereaux nicheurs recensés à la Capelière 96

J. MAMMIFERES

99

1. Lapins 99


1.2 Résultats

99

SOMMAIRE

K. BASES DE DONNEES

101

L. PROSPECTIONS ET INVENTAIRES D’ESPECES PATRIMONIALES

103

1. Inventaire (partiel) d’Althenia filiformis dans la Réserve

103

2. Inventaire des espèces patrimoniales des dunes de la Réserve

104

M. AMPHISE

105

1. Relevés botaniques Amphise 2009/2010

105

2. Friches Amphise 2009/2010. Simulation (suite)

106

N. ETUDES ET ARTICLES

109

1. Projet « Fumemorte »

109

2. Synthèse des suivis et études sur les étangs du système Vaccarès

116

3. Directive Cadre Eau (DCE). Mise en œuvre du contrôle opérationnel 2010

118

4. Numérisation du Cadastre Napoléon en Camargue

119

5. Quantification du bilan hydrologique de l’étang du Vaccarès (Camargue) : apport du traçage géochimique à la quantification de l’évaporation et des contributions d’eaux souterraines

122

6. GIZCAM : Gestion Intégrée de l'île de CAMargue

123

INTRODUCTION

S.N.P.N. Réserve Nationale de Camargue – Compte rendu scientifique 2009/2010 7

A. INTRODUCTION

Un compte rendu volontairement succinct en termes d'analyses, même si quasiment tous les résultats obtenus sont présentés ici : nous sommes en pleine évaluation du plan de gestion 2006 / 2010, en particulier pour tout ce qui touche au suivi scientifique. Nous pouvons déjà dire qu'il y a eu un effort certain de restructuration de ce suivi avec un chemin plus clair et plus opérationnel de la donnée à l'analyse en passant par sa conservation : fin 2010 nous devrions, enfin, disposer d'une base de données actualisée comportant toutes les informations en notre possession sur le territoire de la réserve, pour certaines, avant même sa création ! La mise en place de cet outil avait deux objectifs : - avoir une vue d'ensemble de ce que nous connaissons et mettre ainsi en évidence nos "manques" les plus criants : certains sites de la réserve sont évidemment moins prospectés, certains groupes sont moins abordés que d'autres (cela va de familles d'hyménoptères hors de nos compétences en terme d'identification à la connaissance précise du nombre de sangliers sur la réserve !), certains suivis "linéaires" ou ponctuels ont montré leur limites... C'est l'aspect "moteur" d'une base de données (incitation qualitative et quantitative) - Etre en mesure d'apporter des éléments de mémoire pour les terrains de la réserve, ou d'ailleurs en Camargue, qui changent d'affectation (Salins) ou dont les gestionnaires souhaitent se doter de plan de gestion (Impériaux) C'est le côté "communication" de données que nous possédions sans les avoir jamais organisées, au moins jusqu'aux années 80. Se doter d'une base de données c'est donc faire le premier pas vers une restructuration de son mode d'actualisation, donc de la quasi totalité des activités de la réserve ... en particulier au niveau de la "veille écologique" que l'on pratique actuellement avec plus ou moins de rentabilité, en sus des activités de suivis précis et rodés. Le Vaccarès : suite aux préconisations des Conseils de la réserve, face à la dégradation quantitative et qualitative du système Vaccarès, des progrès ont été accomplis par l'élaboration d'un plan de restauration complet qui devrait se doubler d�une réactivation de sa liaison quasi permanente avec la mer via les lagunes littorales. Enfin, autre serpent de mer de nos Conseils, enfin maîtrisé, la numérisation du cadastre Napoléonien sur l'ensemble de la Camargue est terminée !!! Et, pour terminer, quelques nouveautés « naturalistes » 2010 : nidification de la talève sultane (Capelière), d�au moins un couple de cailles (Amphise), nidification du pic épeiche (Capelière), présence d�Althenia filiformis et Lamprothamnium, d�Evax pygmea, de la « Diane » (Amphise), d�Allium chamaemoly et A. roseum, etc.

CLIMATOLOGIE


B. CLIMATOLOGIE 1. Caractéristiques climatiques de l’année 2009 Les données météorologiques utilisées dans ce chapitre sont obtenues depuis 1988 grâce à la station météo située à la Capelière, à l�est du Vaccarès (4°38'37"E, 43°32'09"N). On y mesure journellement les températures minimum et maximum, les précipitations, l�hygrométrie et l�évaporation. Les données antérieures proviennent de l�ancienne station du C.N.R.S. Camargue et de la Météorologie Nationale. Depuis octobre 2000, nous avons remplacé l�ancienne station par une station automatique directement reliée à un ordinateur ; en plus des données collectées précédemment qui sont maintenant enregistrées toutes les deux minutes, nous mesurons dorénavant la force du vent et sa direction (à 2 m au-dessus du sol) et le rayonnement global. L�année 2009 fut une année humide, avec un total des précipitations largement supérieur à la moyenne (Tableau 1 et Fig. 3). Un épisode neigeux, rare en Camargue, s�est produit en janvier 2009 (du 5 au 9), les chutes de neige importantes (25 cm) et des températures restant autour de zéro ont rendu la circulation compliquée, mais nous ont offert des paysages splendides ! Après ce mois de janvier froid et normalement arrosé, février a été venté et pluvieux (plus de 100 mm), mais c�est surtout avril avec plus de 153 mm de pluie qui a marqué ce début d�année exceptionnellement arrosé (cf. niveau très fort du Vaccarès au printemps dans le chapitre hydrologie).

2009 - Station météorologique de la Capelière Janv. Févr. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.Total 2009

Précipitations (mm) 2009 73,0 103,2 38,0 153,2 25,0 23,2 2,4 0,4 101,4 100,4 31,4 83,4 735,0Moyenne 44/09

Précipitations moyennes (mm) 1944/2009 53,8 47,4 43,0 47,1 43,6 25,3 15,0 27,0 70,8 95,3 62,8 60,2 591,3

Temp. minimale absolue (°C) 2009 -2,3 0,2 3,1 5,6 10,0 13,7 15,1 13,2 10,1 3,4 3,5 -4,5

Temp. maximale absolue (°C) 2009 15,8 18,7 21,7 24,7 31,7 33,6 34,5 35,8 31,3 25,8 20,7 18,1

MoyenneTempérature moyenne (°C) 2009 4,9 7,7 11,3 14,5 19,2 22,3 24,1 24,7 20,4 15,7 12,7 7,4 15,4

Moyenne 44/09Température moyenne (°C) 1944/2009 6,5 7,7 10,5 13,2 16,9 20,6 23,1 22,6 19,5 15,5 10,4 7,2 14,5

Evapotranspiration (mm) 2009 20,9 42,6 82,1 82,6 140,7 166,4 172,3 152,1 94,6 67,9 29,8 25,5 1077,5Moyenne 01/09

Evapotranspiration moyenne(mm) 1944/2009 29,9 37,7 64,1 93,2 107,2 141,7 157,5 142,2 101,4 53,1 38,8 31,3 998,1

Total 2009Rayonnement global (J/cm2) 2009 18 990 27 272 47 630 50 925 69 429 75 968 76 682 69 080 49 997 34 542 19 346 15 312 555 173

Moyenne 01/09Rayonnement global moyen (J/cm 2 ) 1944/2009 18 839 25 945 42 264 54 325 66 160 75 364 73 213 65 919 49 005 31 122 21 411 18 905 542 472

CLIMATOLOGIE

10 S.N.P.N. Réserve Nationale de Camargue – Compte rendu scientifique 2009/2010

De mai à août, des pluies faibles voire inexistantes et des températures élevées ont caractérisé l�été (Fig. 2). L�automne et le début de l�hiver se sont révélés normalement arrosés avec des températures proches des moyennes (Tableau 1 et Fig. 1),

Fig 1 : Précipitations mensuelles 2009 et moyennes 44/09 (données Météorologie Nationale et SNPN)

0

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Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

mm

Précipitations 2009

Précipitationsmoyennes 1944/2009

Fig 2 : Diagramme ombrothermique de l'année 2009

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re (°C

)

Précipitations2009

Températuresmoyennes 2009

153.4

Fig. 3 : Précipitations annuelles de 1944 à 2009, comparaison avec la moyenne 44/09

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(mm) Moyenne

591 mm

CLIMATOLOGIE


La température moyenne annuelle 2009 se situa à près de 1°C au-dessus de la moyenne 1944-2009 (Fg.4), confirmant la tendance observée ces 20 dernières années. Cette évolution est encore plus marquée si l�on considère l�année « saisonnière » qui commence en décembre (Fig. 4a). Dans le détail on s�aperçoit que cette tendance à l�élévation générale des températures moyennes est essentiellement dépendante des températures printanières et estivales (Fig. 4b et 4c � noter la forte anomalie de l�été 2003 : + 3°C !), les températures moyennes automnales et hivernales étant bien plus fluctuantes (Fig. 4d et 4e). Notons par ailleurs que cette série d�années plus chaudes (depuis 1988) succède à une autre série d�années plutôt froides (1968/1987), en particulier aux intersaisons.

Fig. 4 : température moyenne, écart à la moyenne (1944-2009) année légale

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°C

Fig. 4a : température moyenne, écart à la moyenne (1944-2009) année saisonnière (déc à nov)

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°C

CLIMATOLOGIE


Fig. 4b : température moyenne, écart à la moyenne (1944-2009) printemps (mars, avr, mai)

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2009°C

Fig. 4c : température moyenne, écart à la moyenne (1944-2009) été (juin, juil, août)

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°C

CLIMATOLOGIE


Fig. 4e : température moyenne, écart à la moyenne (1944-2009) hiver (déc, janv, fév)

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Fig. 4d : température moyenne, écart à la moyenne (1944-2009) automne (sept, oct, nov)

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°C

CLIMATOLOGIE


2. Caractéristiques climatiques du premier semestre 2010 Un premier semestre très pluvieux, avec trois épisodes neigeux, phénomène exceptionnel en Camargue, d�autant que la dernière neige tomba début mars ! Le premier trimestre fut logiquement plus froid que la moyenne, le second dans la moyenne. Avec plus de 442 mm de pluie, ce premier semestre augure d�une année 2010 vraisemblablement très humide ; comme en 2008 et 2009, la végétation a bien profité de ces conditions pluvieuses nous offrant un printemps tardif extraordinairement fleuri.

Fig 1 bis : Précipitations mensuelles 2010 et moyennes 44/10 (données Météorologie Nationale et SNPN)

02040

6080

100120

140160


mm


Précipitations moyennes 1944/2010

Fig 2 bis : Diagramme ombrothermique du premier semestre 2010

0

20

40

60

80

100

120


Préc

ipitat

ions

(mm)

0

10

20

30

40

50

60

Tempé

ratu

re (°C

)


Températures moyennes 2010

HYDROLOGIE


C. HYDROLOGIE 1. Relevés mensuels de salinité dans les étangs du système Vaccarès en 2009 et début 2010 Le jour du dénombrement mensuel des oiseaux d�eau, des mesures de salinité sont effectuées dans la plupart des étendues d�eau du système Vaccarès. Une mallette multi paramètres « WTW multi 340i » permet une lecture directe sur le terrain d�une partie de ces relevés, les autres étant échantillonnés puis analysés au laboratoire. La mention �nr� (non relevé), présente dans le tableau ci-après, correspond souvent à des sites difficilement accessibles lorsque les niveaux sont faibles. Les salinités sont exprimées en g/l Localisation des points de prélèvements voir la carte ci-contre

1 : Vaccarès centre 10 : Impérial2 : Vaccarès est 11 : Batayolles3 : Vaccarès ouest 12 : Tampan4 : Pointe de Mornès 13 : Dame5 : Baisse de Mornès 14 : Lion6 : Baisse des cormorans 15 : Ulmet7 : Radeau de Monro 16 : Baisse des flamants8 : 8° Bois 17 : Baisse des aigrettes9 : Malagroy 18 : Fournelet

HYDROLOGIE


Tab.1 : Relevés mensuels de salinité dans les étangs et baisses du système Vaccarès en 2009 et 2010 (g/l)

N° 13/1 20/2 17/3 14/4 18/5 15/6 15/7 18/8 15/9 22/10 17/11 22/12 18/1 16/2 18/3 16/4 13/5 15/6

Vaccarès centre 1 21,3 18,3 18,5 18,2 18,0 17,7 18,7 15,0 17,6 16,9 17,0 17,2 15,9 15,8 14,5 14,8 14,5 14,3Vaccarès est 2 20,4 18,6 18,1 15,0 17,3 16,0 16,4 15,5 10,3 16,8 17,2 15,8 15,8 15,2 14,5 14,0 12,1 14,1Vaccarès ouest 3 21,4 18,7 18,5 18,1 17,8 18,5 19,5 20,2 18,0 17,3 17,4 16,9 15,8 15,9 14,9 14,8 14,3 14,7

Niveau moyen Vaccarès 0,33 0,44 0,24 0,23 0,17 0,12 0,05 -0,02 -0,04 -0,06 0,01 0,04 0,21 0,27 0,28 0,21 0,18 0,10(m NGF)Pointe de Mornès 4 21,1 18,8 18,4 nr 18,1 18,3 20,6 19,5 19,9 27,5 17,9 19,1 14,9 15,9 14,8 14,7 14,7 15,2Baisse de Mornès 5 23,4 19,2 20,4 18,4 21,7 24,9 33,4 42,0 nr 22,5 27,2 21,4 17,0 22,5 16,8 18,0 nr 20,8Baisse des cormorans 6 22,8 18,6 20,8 19,0 25,0 33,1 75,0 sec sec 50,0 44,2 34,1 nr 19,0 19,3 21,2 nr 41,7Etang de Monro 7 24,4 19,0 18,9 18,0 19,2 20,8 26,7 25,1 22,8 43,2 32,1 29,0 22,5 17,2 15,0 15,2 16,4 18,48ème bois 8 27,9 21,5 nr 19,2 20,8 23,6 32,4 33,5 44,1 43,5 36,4 31,6 23,9 20,5 17,0 16,9 17,0 19,3Etang du Malagroy 9 28,1 21,3 20,1 19,2 21,0 25,0 32,3 41,2 49,4 42,0 36,4 31,1 23,8 20,9 17,6 17,2 17,0 21,0Impérial 10 27,7 20,5 20,3 19,4 21,4 26,2 35,6 49,6 61,0 40,0 36,4 29,7 24,1 21,2 18,0 17,0 17,5 20,8Lagune des Batayolles 11 27,0 17,4 23,9 19,8 25,8 42,9 143,0 sec sec 52,9 37,6 36,1 27,4 26,2 25,0 28,4 26,9 59,1Etang du Tampan 12 30,1 17,1 21,4 17,0 17,4 22,5 10,8 9,0 32,1 32,7 37,5 33,1 13,7 20,2 11,7 25,7 21,0 27,4Etang de la Dame 13 22,3 15,6 17,9 12,8 16,4 17,8 24,2 22,8 30,8 24,3 24,1 28,0 18,1 12,0 14,9 16,9 14,6 17,6Etang du Lion 14 21,4 16,1 18,0 17,7 18,9 19,5 24,4 25,6 28,5 22,6 23,5 19,8 20,0 16,8 15,3 16,6 15,3 17,6Baisse d'Ulmet 15 17,7 8,1 11,1 9,2 11,7 23,2 36,5 70,0 sec 33,5 32,9 23,7 11,7 11,6 10,4 8,8 9,8 23,4Baisse des Flamants 16 8,0 7,0 7,8 6,7 8,2 11,4 19,9 sec sec 28,9 21,1 14,8 9,8 9,9 8,3 7,5 nr 5,3Baisse des Aigrettes 17 6,0 6,2 7,2 6,3 8,3 12,2 43,8 sec 4,7 10,6 10,8 8,5 5,8 6,3 6,0 5,5 6,6 10,4Etang du Fournelet 18 31,6 18,8 20,8 18,3 20,9 25,7 37,0 54,7 73,2 41,6 49,8 36,2 28,8 25,3 19,4 21,1 22,6 27,8

2009 2010

En 2009, la salinité du Vaccarès s�abaisse régulièrement à la faveur des fortes pluies de l�hiver et du printemps pour atteindre un minimum en août (15 g/l), malgré un été sec : ceci traduit l�importance des apports d�eau de drainage agricole pendant la période estivale. La salinité va remonter légèrement à l�automne autour de 17 g/l puis baisser à nouveau pendant le premier semestre 2010 très pluvieux pour atteindre un peu plus de 14 g/l en juin. La salinité des Impériaux évolue dans une fourchette plus large avec un pic à 61 g/l en septembre 2009, du fait de l�isolement relatif de cet étang par rapport au Vaccarès en été et automne, induisant par évaporation une augmentation de sa concentration en sel ; les fortes précipitations de début 2010 vont entraîner là aussi une importante baisse de la salinité (17 g/l en avril 2010). Les étangs du Lion et de la Dame restent en 2009 à une salinité estivale inhabituellement faible (moins de 30 g/l) du fait de l�apport d�eau moins salée du Vaccarès, mais surtout de l�importante arrivée d�eau douce agricole par le canal du Versadou (qui se rejette en théorie dans le Tampan, mais reflue vers le nord de la digue par les martellières percées de la Comtesse qui seront remises en état à l�automne) (Tab. 1 et Fig. 1).

HYDROLOGIE


Fig.1 : Evolution de la salinité mensuelle des étangs du système Vaccarès depuis janvier 1991

0

25

50

75

janv

-91

juil-

91

janv

-92

juil-

92

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-93

juil-

93

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-94

juil-

94

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-95

juil-

95

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-96

juil-

96

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juil-

97

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-98

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98

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-99

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99

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-00

juil-

00

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-01

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01

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03

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04

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05

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07

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08

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-09

juil-

09

janv

-10

salin

ité

(g/l)

Vaccarès Impériaux Lion/Dame

HYDROLOGIE


2. Niveaux des étangs du système Vaccarès en 2009 et début 2010 Les niveaux sont suivis en continu à l�aide de 8 limnigraphes à flotteurs, les données de niveau (en m NGF 94) étant stockées toutes les 15 minutes (toutes les 5 minutes à Fourcade Sud) par un enregistreur électronique (Thalimèdes de marque Ott). Ces valeurs, après relevé mensuel, sont ramenées à des moyennes journalières, décadaires et mensuelles. Vaccarès : le limnigraphe utilisé pour le calcul du niveau Vaccarès est situé au débouché du canal du Fumemorte ; la valeur moyenne mensuelle peut être biaisée (en général majorée) en particulier lors des périodes prolongées de Mistral. Lion et Dame : Pour améliorer la qualité des données relevées anciennement au niveau du pertuis de la Comtesse (niveau influencé par les flux d�eau et par les apports du canal du Versadou), un nouveau limnigraphe (Dame) fonctionne depuis janvier 2008 dans le sud de l�étang de la Dame : ses données remplacent dorénavant celles de Comtesse nord qui est cependant maintenu en service, car utile pour évaluer les échanges de part et d�autre de la digue. Impériaux : le limnigraphe utilisé pour le calcul du niveau des Impériaux est situé au nord du pertuis de la Fourcade ; ce limnigraphe a été déplacé en 2002 de 15 mètres vers le nord pour limiter l�influence du fonctionnement des vannes sur le niveau. Niveau marin : le limnigraphe utilisé pour le calcul du niveau marin est situé au sud du pertuis de la Fourcade. Nappe plage : le limnigraphe utilisé pour le calcul du niveau de la nappe superficielle est situé au sud de la dune des Douanes.

HYDROLOGIE


En 2009, le niveau du Vaccarès augmente fortement, les pluies diluviennes amenant sa cote moyenne à près de 0.50 m en février, entraînant un début d�inondation sur les bordures de l�étang. Le niveau va heureusement baisser ensuite grâce à une période de mistral soutenu, mais il restera à l�intérieur de la plage de variation accidentelle supérieure jusqu�en septembre du fait des apports de drainage agricole estivaux. Il rejoint ensuite sa plage de variation normale jusqu�en fin d�année. Début 2010, le niveau va de nouveau augmenter, mais une meilleure répartition des pluies et des évacuations importantes vers la mer vont lui permettre de rester en-dessous de la cote 0.30 m. Il va cependant sortir de sa plage de variation normale dès le mois de mars (Fig. 2 et 2 bis).

Figure 2 : Niveaux 2009 comparés aux objectifs de niveaux du Vaccarès pour la gestion des milieux naturels (plan de gestion 2006-2010 de la Réserve Naturelle Nationale de Camargue)

-0,6

-0,4

-0,2

0

0,2

0,4

0,6

janv févr mars avr mai juin juil août sept oct nov déc

nive

au (m N

GF)

Plage de variation accidentellePlage de

variation normale

Plage de variation accidentelle

Niveau

2009

Figure 2 bis : Niveaux 2010 comparés aux objectifs de niveaux du Vaccarès pour la gestion des milieux naturels

(plan de gestion 2006-2010 de la Réserve Naturelle Nationale de Camargue)

-0,6

-0,4

-0,2

0

0,2

0,4

0,6

janv févr mars avr mai juin juil août sept oct nov déc

nive

au (m N

GF) Plage de variation accidentelle

Plage de variation normale

Plage de variation accidentelle

Niveau 2010

HYDROLOGIE


La figure 3 montre clairement que les possibilités d�évacuation vers la mer ont été faibles en 2009, le niveau marin restant en général supérieur au niveau des étangs (Impériaux). Cependant, entre janvier et mars 2009 la situation s�inverse, permettant de fortes sorties d�eau des étangs vers la mer. On retrouve en 2010 une période favorable aux évacuations vers la mer en mars avril qui va permettre d�éviter une trop forte hausse du niveau Vaccarès.

Figure 3 : Evolution comparée des niveaux journaliers moyens mer/Vaccarès en 2009-2010

-0,5

-0,4

-0,3

-0,2

-0,1

0,0

0,1

0,2

0,3

0,4

0,5

0,6

0,7

janv.-09

févr.-09

mars-09

avr.-09

mai-09

juin-09

juil.-09

août-09

sept.-09

oct.-09

nov.-09

déc.-09

janv.-10

févr.-10

mars-10

avr.-10

mai-10

juin-10

nive

au (m N

GF94

)

Vaccarès Fumemorte Fourcade sud

HYDROLOGIE


La figure 4 utilise les données de deux limnigraphes : celui de Fourcade sud qui indique l�évolution du niveau marin et celui de la plage des Douanes indiquant le fonctionnement de la nappe phréatique située sous la plage (Cf. carte de localisation des limnigraphes). On constate que le niveau de la nappe de la plage évolue souvent de façon indépendante de celui de la mer, en particulier pendant la période estivale avec une décote de près de 40 cm liée à l�évaporation. En période hivernale par contre, le niveau d�eau sur la plage est souvent supérieur à celui de la mer, la plage étant régulièrement noyée (l�eau de pluie ou des tempêtes reste « piégée » sur la plage par le bourrelet sableux de bord de mer, le creux de plage étant réalimenté par les eaux des lagunes littorales poussées par le mistral).

Figure 4 : Evolution comparée des niveaux journaliers moyens Nappe plage/Mer en 2009 et 2010

-0,4

-0,2

0,0

0,2

0,4

0,6

0,8

janv.-09

févr.-09

mars-09

avr.-09

mai-09

juin-09

juil.-09

août-09

sept.-09

oct.-09

nov.-09

déc.-09

janv.-10

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mars-10

avr.-10

mai-10

juin-10

nive

au (m N

GF94

)

Nappe plage (Douanes) Mer (Fourcade sud)

Cote de submersionde la plage

HYDROLOGIE


3. Evolution du stock de sel dissous dans le système Vaccarès en 2009 et début 2010 Le stock de sel global a régulièrement baissé pendant cette période, passant de 3.2 à 1.9 millions de tonnes (fig. 5 et 6) ; ceci traduit l�importance des évacuations d�eau des étangs vers la mer à la faveur des coups de vent du nord et du fort niveau des étangs pendant les printemps 2009 et 2010. Le système va perdre en un an et demi 1.3 million de tonnes de sel correspondant à l�évacuation d�environ 65 millions de m3 d�eau (de salinité moyenne 20 g/l), soit plus de la moitié de la contenance totale du système Vaccarès à la cote 0 !

Figure 5 : Stocks de sel des étangs et niveaux mensuels moyens du Vaccarès en 2009 et 2010

0

500 000

1 000 000

1 500 000

2 000 000

2 500 000

3 000 000

3 500 000

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sept09

sept09

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janv10

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mars10

avr10

mai10

juin10

tonn

es d

e se

l

-0,3

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-0,1

0,0

0,1

0,2

0,3

0,4

0,5

m N

GF 9

4

Etang du Vaccarès Impériaux, Malagroy, Monro Lion, Dame Niveau moyen (NGF 94)

HYDROLOGIE


Fig. 6 : Evolution du stock de sel du système Vaccarès et du niveau du Vaccarès depuis janvier 1990

0

500 000

1 000 000

1 500 000

2 000 000

2 500 000

3 000 000

3 500 000

janv

90

juil

90ja

nv 9

1ju

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92ja

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il 93

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il 95

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nv 9

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il 97

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juil

98ja

nv 9

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il 99

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00

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00ja

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il 07

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juil

08ja

nv 0

9ju

il 09

janv

10

sel diss

ous

(t)

-0,50

-0,40

-0,30

-0,20

-0,10

0,00

0,10

0,20

0,30

0,40

0,50

nive

au V

acca

rès

(m N

GF 9

4)

Stock total du système Vaccarès Niveau moyen Vaccarès (NGF 94)

HYDROLOGIE


4. Suivi physico-chimique des lagunes de la Réserve La qualité des eaux peut être suivie par analyse de différents paramètres abiotiques et biotiques du milieu. Différents objectifs justifient un suivi physico-chimique des eaux : - pour connaître la qualité physico-chimique initiale du site, avant et pendant toute opération d�amélioration, - pour détecter des changements dans les facteurs biotiques et abiotiques du site tant d�origine naturelle qu� humaine (nouveaux rejets en amont du site, modifications de pratiques culturales, passage d�une crue, etc.) et ajuster la nature et les fréquences des prélèvements, - pour suivre le fonctionnement de la fonction « épuration » si elle existe, - pour suivre l�évolution de la qualité physico-chimique des eaux du bassin drainé à l�amont du site. Dans le cadre du Forum Interrégional des Lagunes Méditerranéennes (FIL-MED) piloté par le pôle relais lagunes méditerranéennes, nous avons mis en place depuis janvier 2008 un nouveau suivi physico-chimique sur les principaux plans d�eau de la Réserve, ce suivi respectant le protocole commun défini pour tous les gestionnaires de lagunes (ancien suivi « FOGEM »). Une convention de mise en commun et d�analyse comparée des données des gestionnaires de lagunes a été signée début 2009 avec le Pôle Relais Lagunes Méditerranéennes hébergé par la Tour du Valat. A l�aide d�une mallette d�analyse multi paramètres « WTW multi 340i », nous mesurons chaque mois sur huit points d’échantillonnage (la station « Consécanière » a été ajoutée au suivi -> voir la carte de localisation ci-contre) les paramètres suivants : - Température de l�eau (°C), - salinité (g/l et mS/cm), - pH, - oxygène dissous (mg/l et %) - potentiel Red-Ox (mV). Les stations ont été choisies en fonction de leur accessibilité en toutes saisons, conformément au protocole commun établi dans le cadre de ce projet « FIL-MED », de façon à apporter des éléments supplémentaires au suivi du phytoplancton, et en fonction des principaux apports d�eau au système (canaux de drainage).

HYDROLOGIE


Résultats : Les valeurs de la chlorophylle a (si disponibles pour la station) ont été ajoutées dans les graphiques suivants (fig. 3-10), afin de comparer les effets de la biomasse du plancton sur les valeurs physico-chimiques. Ce suivi s�inscrit sur du long terme, le recul est encore très insuffisant pour tirer des conclusions sur les états ou l�évolution de ces étangs. Les différences observées durant ces trois premières années de suivi peuvent également pour partie être liées aux conditions météorologiques très contrastées (2008 : année sèche / 2009 et 2010 : années à fortes pluviométries printanières). Globalement, on constate que les valeurs d�oxygène et de redox sont plus élevées au printemps et en automne (fig. 1 et 2). Les fortes augmentations d'oxygène en août 2008 (fig. 3-10) dans les étangs semblent cohérentes avec les fortes valeurs de la chlorophylle a et une baisse du potentiel redox. La quantité de macro-algues observées sur le terrain laisse supposer qu�elles contribuent également pour partie aux hautes valeurs en oxygène observées au mois d�août. L�ensemble des résultats nous amène à considérer que l�on a bien eu durant l'été 2008 un début d'eutrophisation, observé sur l�ensemble des échantillons! Mais une forte valeur en oxygène ne signifie en aucun cas systématiquement un « bon état » du plan d�eau. La présence de bloom d�algues unicellulaires peut contribuer à une bonne oxygénation du milieu pendant la journée, mais provoquer des baisses importantes pendant la nuit. En milieu saumâtre et en mer, le pH se situe généralement autour de 8,2. Dans les milieux moins salés, le pH tend à s�approcher de la neutralité. Le pH est très fortement influencé par la photosynthèse et influence lui-même un grand nombre de processus biologiques et chimiques. On manque de recul pour l�étang de Consécanière, mais on peut noter que le pH est très élevé pour un étang faiblement saumâtre (fig. 7). Les valeurs de la chlorophylle-a (plancton) sont extrêmement fortes. Elles sont supérieures aux valeurs observées sur toutes les autres stations, y compris dans les canaux qui pourtant amènent des nutriments en abondance. Même en hiver, les valeurs de chlorophylle a sur cet étang dépassent souvent le seuil de 20µg/l. En considérant les valeurs de référence établies par l�IFREMER, la qualité des eaux de cet étang doit être qualifiée de « médiocre ». Voir aussi le site Internet : http://www.pole-lagunes.org/ftp/FILMED/Reunions/02032010/Compte-rendu02032010.doc http://www.pole-lagunes.org/web/index.php

HYDROLOGIE


Fig. 1 Oxygène dissous : moyennes sur l'ensemble des années de suivi (2008-2010)

0

5

10

15

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12mois

oxyg

ène

diss

ous

[mg/

l] Batayolles

Cacharel

Dame

Gerle

Roselière Vaccarès

Vaccarès port

Vaccarès Rousty

Fig. 2 Redox : moyennes sur l'ensemble des années de suivi (2008-2010)

100

120

140

160

180

200

220

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12mois

redo

x [m

V]

Batayolles

Cacharel

Dame

Gerle

Roselière Vaccarès

Vaccarès port

Vaccarès Rousty

HYDROLOGIE


Fig. 3-6 : Mesures des paramètres suivi physico-chimiques (2008 à juin 2010)

Dame

7,5

8

8,5

9

9,5

10

10,5

11

janv

-08

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s

mai

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sept nov

janv

-09

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s

mai

juil

sept nov

janv

-10

mar

s

mai

pH

0

50

100

150

200

250

300Chlorophylle a Salinité g/l Redox mV oxygène calculé % pH

redo

x (m

V) +

oxy

cal

culé

(%) +

sal

(g/l

) +

Chlo

roph

ylle

a (µ

g/l)

Batayolles

7,5

8

8,5

9

9,5

10

10,5

11

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-08

mar

s

mai

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sept nov

janv

-09

mar

s

mai

juil

sept nov

janv

-10

mar

s

mai

pH

0

50

100

150

200

250


sec

redo

x (m

V) +

oxy

cal

culé

(%) +

sal

(g/l

) +

Chlo

roph

ylle

a (µ

g/l)

Gerle -Impérial

7,5

8

8,5

9

9,5

10

10,5

11

janv

-08

mar

s

mai

juil

sept nov

janv

-09

mar

s

mai

juil

sept nov

janv

-10

mar

s

mai

pH

0

50

100

150

200

250


redo

x (m

V) +

oxy

cal

culé

(%) +

sal

(g/l

) +

Chlo

roph

ylle

a (µ

g/l)

Cacharel - Malagroy

7,5

8

8,5

9

9,5

10

10,5

11

janv

-08

mar

s

mai

juil

sept nov

janv

-09

mar

s

mai

juil

sept nov

janv

-10

mar

s

mai

pH0

50

100

150

200

250


redo

x (m

V) +

oxy

cal

culé

(%) +

sal

(g/l

) +

Chlo

roph

ylle

a (µ

g/l)

329 %

HYDROLOGIE


Fig. 7-10 : Mesures des paramètres suivi physico-chimiques (2008 à juin 2010)

Consécanière

7,5

8

8,5

9

9,5

10

10,5

11ja

nv-0

8

mar

s

mai

juil

sept nov

janv

-09

mar

s

mai

juil

sept nov

janv

-10

mar

s

mai

pH

0

50

100

150

200

250


début du suivi de cette station pour les paramètres physico-chimique

début du suivi de cette station pour le paramètre chlorophylle a

redo

x (m

V) +

oxy

cal

culé

(%) +

sal

(g/l

) +

Chlo

roph

ylle

a (µ

g/l)

Vaccarès Rousty

7,5

8

8,5

9

9,5

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10,5

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-08

mar

s

mai

juil

sept nov

janv

-09

mar

s

mai

juil

sept nov

janv

-10

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s

mai

pH

0

50

100

150

200

250


redo

x (m

V) +

oxy

cal

culé

(%) +

sal

(g/l

)

Vaccarès Roselière

7,5

8

8,5

9

9,5

10

10,5

11

janv

-08

mar

s

mai

juil

sept nov

janv

-09

mar

s

mai

juil

sept nov

janv

-10

mar

s

mai

pH

0

50

100

150

200

250

300Salinité g/l Redox mV oxygène calculé % pH

sec sec

redo

x (m

V) +

oxy

cal

culé

(%) +

sal

(g/l

)

Vaccarès Port - Capelière

7,5

8

8,5

9

9,5

10

10,5

11

janv

-08

mar

s

mai

juil

sept nov

janv

-09

mar

s

mai

juil

sept nov

janv

-10

mar

s

mai

pH

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50

100

150

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250


redo

x (m

V) +

oxy

cal

culé

(%) +

sal

(g/l

) +

Chlo

roph

ylle

a (µ

g/l)

GEOMORPHOLOGIE


D. GEOMORPHOLOGIE

1. Evolution du littoral

Fin décembre 2009, une tempête importante, remarquable plus par sa durée que par la hauteur atteinte (autour de + 1 m NGF) (Fig. 1) a durement endommagé le littoral de la plage est des Saintes Maries de la mer, en particulier dans le secteur renforcé en galets à l�est du pertuis de la Fourcade (photo 1). Nous avons réalisé le 14 février 2010 un relevé GPS du trait de côte depuis le grau de la Fourcade jusqu�aux pompes de Beauduc. On constate clairement une érosion marquée à l�est de la Fourcade (Fig. 2 : le trait rouge sur la carte représente le relevé 2010, le trait noir celui de 2009, le fond cartographique IGN date de mai 2003) avec un recul de plus de 40 mètres et un transit observé des galets vers l�est (photo 2). Plus à l�est, une grande partie des ganivelles a été arrachée et la grande dune érodée. Sur le littoral en réserve, l�érosion a été bien moindre, avec un recul d�une quinzaine de mètres par rapport à 2009, recul compensé dans les mois suivants par le rééquilibrage des masses de sable de la plage. Cette érosion a permis pour la première fois le dégagement complet de l�épave ancienne déjà mentionnée dans un précédent compte rendu (photo 3).

0

0,2

0,4

0,6

0,8

1

1,2

00:0521/12/2009

00:0522/12/2009

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00:0531/12/2009

Fig.1 : Niveau de la mer (m NGF) au limnigraphe Fourcade Sud lors de la tempête de décembre 2009

GEOMORPHOLOGIE


Photographies janvier 2010

VEGETATION


E. VEGETATION 1. Transect ligne de végétation 1.1 Rappel méthodologique Un protocole d�échantillonnage de la végétation terrestre, sous la forme d�un transect permanent orienté nord-sud et long de 4700 mètres (de la plage de la réserve au Bois des Rièges) a été mis en place en 1989, avec la collaboration de P. Grillas et F. Mesleard (Station Biologique de la Tour du Valat). La méthodologie retenue consiste en une lecture mixte par points et par segments, avec une maille de un mètre, des données suivantes : espèces présentes (sur le point et sur le segment), espèce ayant le plus fort recouvrement sur le segment, espèce dominante en hauteur sur le segment et hauteur maximale. Les objectifs de ce suivi sont essentiellement les suivants : - inventaire et étude de la distribution de la végétation, en fonction de variables environnementales, - suivi de la végétation à moyen et long terme, - utilisation de ce transect matérialisé sur le terrain pour d�autres échantillonnages ou suivis (invertébrés, passereaux, petits mammifères...). Une première lecture complète de la végétation a eu lieu au printemps 1990. Un relevé topographique tous les mètres a été effectué durant l�été 1990, ainsi que le relevé de plusieurs paramètres physiques (hauteur de la nappe, salinités de la nappe et du sol à diverses profondeurs). Des lectures complètes du transect ont été réalisées en 1990 (première année de test et mise au point du protocole), 1991, 1994, 1995, 1996, 2002, 2008 et cette année (2010). Après une analyse des deux premières années de suivi complet (1990 et 1991), sept secteurs échantillons de cent mètres ont été sélectionnés, répartis de manière à couvrir les principales unités de végétation rencontrées sur le transect. Seuls ces échantillons ont été �lus� en 1992 (où l�un d�eux n�a pu être lu en raison de la présence permanente de taureaux appartenant à Monsieur Pourquier), 1993, de 1997 à 2001, de 2003 à 2007 et 2009. 1.2 Résultats En raison des conditions climatiques particulières de cet hiver 2009-2010 (vagues de froid, neige�) et du printemps (fortes pluviométries entraînant une submersion importante et prolongée), nous avons pris cette année la décision d�effectuer une lecture complète de ce transect, bien que la dernière soit récente (2008). Les figures des pages suivantes retracent l�évolution des principales espèces (ainsi que du sol nu) sur la totalité du transect depuis 1990 (en ordonnées, nombre d�occurrences de l�espèce). Les trois espèces de salicornes pérennes présentent globalement une remarquable stabilité, que ce soit en comparaison du précédent échantillonnage complet ou par rapport au premier relevé datant de vingt ans, et ce pour chaque espèce comme toutes espèces confondues.

VEGETATION


Lors d�années comparables aux deux dernières années en termes de pluviométries et par conséquent de submersion hivernale (1995 et 1996), S. fruticosa et A. glaucum avaient accusé une régression sensible. Ce n�est donc pas le cas cette année, et cela confirme l�absence apparente d�impact de ces fortes submersions (et du gel cette année) constaté l�année dernière sur les seuls secteurs échantillons. S. radicans, sensiblement plus présente sur ce transect qu�il y a vingt ans, présente une forte stabilité également sur les dernières années, mais une abondance et une couverture moindres qu�à la fin des années 1990. Les conditions climatiques ont en revanche profité de façon assez spectaculaire aux autres espèces présentes sur le transect. G. faestuciformis et J. subulatus sont à leur abondance maximale (alors que ce dernier était presque totalement absent en 2008, année du dernier relevé complet). Quant à Aeluropus littoralis, son occurrence est quasiment du double de ce que l�on a jusqu�alors pu observer sur vingt ans de suivi. Insistons également sur une forte pousse de salicornes annuelles (S. herbacea), espèce qui avait été contactée sur ce transect deux années seulement (totalement absente lors des autres relevés) avec un taux d�occurence bien plus faible. Signalons enfin la présence inédite de Ruppia maritima dans les sansouires (à Arthrocnemum glaucum érigé), encore submergées lors de la lecture mi-juin, au nord du transect (entre l�étang du Lion et les bois des Rièges). Nous n�avions jamais observé cette espèce (aquatique) dans ces sansouires (très rarement submergées à cette époque de l�année), et nous n�en avons pas contacté dans les deux tiers sud du transect (également submergés�), alors qu�elle est régulière (mais peu abondante) dans cette partie nord.

Sol nu

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1991 1994 1995 1996 2002 2008 2010

Total des salicornes vivantes

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1991 1994 1995 1996 2002 2008 2010

VEGETATION


S. fruticosa

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1991 1994 1995 1996 2002 2008 2010

S. fruticosa morte

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1991 1994 1995 1996 2002 2008 2010

A. glaucum

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1991 1994 1995 1996 2002 2008 2010

A. glaucum mort

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1991 1994 1995 1996 2002 2008 2010

S. radicans

0100200300400500600700

1991 1994 1995 1996 2002 2008 2010

O. portulacoïdes

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1991 1994 1995 1996 2002 2008 2010

VEGETATION


G. fæstuciformis

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J. subulatus

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S. Herbacea

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Æ. littoralis

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1991 1994 1995 1996 2002 2008 2010

HYDROBIOLOGIE


F. HYDROBIOLOGIE 1. Phytoplancton (dosage de la chlorophylle a) Le dosage des pigments photosynthétiques constitue un bon indicateur de la biomasse des algues planctoniques. Cependant, en raison de leurs déplacements, tributaires des courants, et du développement des populations en forme de nuages, il n�est pas possible d�extrapoler les valeurs de chlorophylle-a mesurées à l�ensemble de l�étang, d�autant qu�il s�agit de mesures ponctuelles. Toutefois, ces échantillonnages permettent de suivre l�évolution de la biomasse du phytoplancton au cours de l�année sur une station donnée, même si le dosage des pigments chlorophylliens ne peut conduire à une estimation exacte de la biomasse comme l�a indiqué Travers (1971), le contenu pigmentaire du phytoplancton étant lié à un grand nombre de facteurs. Notons, en particulier, que la concentration en chlorophylle a n�est pas forcément proportionnelle au nombre de cellules (Maestrini ; 1966 ; Blanc et Leveau, 1970).

1.1 Rappel méthodologique Suivi de la chlorophylle sur 12 stations du système Vaccarès (voir carte ci-contre) sur lesquelles un relevé est effectué une fois par mois. A chaque prélèvement des mesures de salinité sont effectuées. Les 12 stations sont les suivantes : Etang de Monro, Pointe de Mornès, Capelière (Vaccarès), étang de l�Impérial (Pointe de Mouillot) et étang de Malagroy (Pointe de Cacharel), lagune du Tampan (1 et 2), lagune des Batayolles, étang de la Dame, Gaze du Phare, mer et canal du Fumemorte. Depuis le mois de septembre 2009 nous avons ajouté un point de prélèvement dans le sud du l�étang de Consécanière sur le terrain du Conseil Général 13.

Carte de localisation des stations d’échantillonnage

HYDROBIOLOGIE


2000 ml d�eau sont prélevés à chaque station au milieu de la colonne d�eau, et stockés durant le transport dans des flacons opaques maintenus au frais, afin de limiter toute prolifération d�algues. 1250 ml d�eau sont ensuite filtrés (le plus tôt possible au retour, ou conservés au réfrigérateur) à l�aide d�une pompe à vide, à travers un filtre en fibres de verre Whatman GF/C 47 mm de diamètre. Le filtre est placé dans un tube bouché hermétiquement contenant 10 ml d�éthanol, et conservé au réfrigérateur pendant 12 heures, ce qui permet l�éclatement des chloroplastes. Ensuite, le tube est agité pendant une minute environ et placé dans un bain-marie à 60° pendant 3 minutes. Après avoir retiré le filtre, l�extrait est centrifugé pendant 5 minutes à 4000 tours/min. Le contenu du tube est une dernière fois filtré à l�aide d�une seringue (2,5 ml) porte filtre avec un filtre en fibre de verre Whatman GF/C 25 mm pour limiter au maximum la turbidité, puis recueilli dans une cuvette en verre de 1 cm diamètre et 4 cm de hauteur. Une lecture de l�absorption est ensuite effectuée. La lecture au spectrophotomètre (aux fréquences 750 nm pour la turbidité, 665 nm pour la chl a, 649 nm pour la chl b et 645 nm pour la chl c) permet d�obtenir l�absorbance de l�extrait, à partir de laquelle on calcule la concentration de chlorophylle a présente. La formule suivante nous permet d�obtenir la quantité de chlorophylle a en µg / l : Chlorophylle a (µg/l) = (13,7 x (A 665 � A 750) �5 ,76 x (A 649 � A 750)) x volume éthanol 10 ml /volume filtré 1250 ml. 1.2 Résultats Phytoplancton (Chlorophylle a) Nous avions pour objectif, d�une part de définir un profil annuel de l�activité phytoplanctonique (ce que nous commençons à bien approcher, même avec des années très différentes), d�autre part de mettre en évidence des anomalies qui, on l�a vu en 2009, peuvent atteindre le stade « malaïgue » au niveau 3, et surtout d�établir un point « 0 » avant la mise en �uvre du plan « Fumemorte ». Il est clair que toute avancée dans ce programme, ne serait-ce qu�en terme de réduction des volumes et donc des fertilisants aura une influence sur les cycles chlorophylliens : ce sera, avec le dosage des phytosanitaires entrant et la mesure des flux un élément important de suivi de la santé des étangs. Depuis deux ans, nous avons des automnes secs et des fins d�hiver � printemps anormalement pluvieux. Il est clair que nous avons largement drainé des zones agricoles en cours de fertilisation (azote), des zones « urbaines » (phosphore) au début des cycles planctoniques très vite « essoufflés » et relayés par des bactéries anaérobies voire sulfato-réductrices. La quasi disparition des macro algues et des herbiers en est la conséquence brutale : à contrario, le rinçage des rizières en septembre conduit à un apport brutal d�azote, qui sans être très important quantitativement « relance » la machine dans un contexte de forte chaleur, de bas niveau et de clarté des eaux (salinité plus élevée). Ce phénomène est sensible sur l�ensemble des étangs du système Vaccarès et se propage rapidement du Fumemorte jusqu�à l�Impérial sans atteindre l�étang de la Dame � coupé du Vaccarès. Il semble provoquer une réponse significative des herbiers. Ce même étang reçoit quand même sa dose de fertilisants par le Versadou et les vannes non étanches de la Comtesse, le rinçage des rizières se faisant directement au Rhône sans utiliser ce canal. Enfin, notons que nous avons retrouvé de bas niveaux de la chlorophylle a en mer durant l�été, ce qui est beaucoup plus « normal ».

HYDROBIOLOGIE


Fumemorte

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janv févr mars avril mai juin juil août sept oct nov déc janv févr mars avril mai juin

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chlorophylle a max min salinité2009 2010

Vaccarès Capelière

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Monro

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Chlo

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g/l]

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HYDROBIOLOGIE


Malagroy

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[g/l

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32 µg/l

Dame

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Chlo

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[g/l

]


Mer

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Chlo

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a [µ

g/l]

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]


HYDROBIOLOGIE


2. Herbier du Vaccarès 2.1 Transect de végétation aquatique Vaccarès Est Capelière Comme en 2008, le relevé réalisé en août 2009 indique une absence totale de zostères sur ce transect, alors qu�un précédent relevé réalisé en 2006 (fig. 1 pour mémoire) montrait un herbier assez dense jusqu�à 600 mètres au large. La cause probable de cette disparition (déjà mentionnée dans le paragraphe « cartographie des herbiers du Vaccarès ») est celle d�un apport important de résidus d�herbicides utilisés dans les rizières associée à un rinçage du bassin à l�occasion de fortes pluies (apport de nutriments) et d�un développement conséquent de cyanobactéries responsables de l�asphyxie de l�herbier. Rappelons à ce sujet les données publiées dans le compte rendu 2006/2007 (Evaluation de la toxicité globale des sédiments du littoral des bouches du Rhône par un bio essai : développement larvaire de l�huître creuse Crassostrea gigas en présence d�élutriats de sédiments - F. Galgani, IFREMER ) qui montraient qu�à l�automne 2006, le taux de mortalité des larves d�huitres mises en contact avec des sédiments du secteur est du Vaccarès atteignait 70 à 100 % �

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/10m

ZostèresCapelière 2006

berge large

Fig. 1 : Hauteur moyenne de l’herbier de zostères sur le transect « Capelière » en septembre 2006 (pour mémoire)

HYDROBIOLOGIE


2.2 Transect de végétation aquatique 8ème Bois des Rièges

Effectués en septembre, ces relevés montrent des herbiers en bonne santé contrastantavec leur effondrement dans le Vaccarès. Pas de traces, ici, de ce qui s�est passé quatre mois plus tôt dans les étangs centraux. Nous en sommes réduits aux hypothèses : les nutriments et bien d�autres produits sont entrés dans le Vaccarès par le Fumemorte, créant des désordres rapides avec surconcentration d�azote et de phosphore. Il faut admettre que la vague « nocive » n�est pas parvenue jusque là, ou tout du moins très atténuée : on note l�absence totale de macro algues qui nous indique qu�il y a eu déficit en début de saison mais reprise au moment de la pousse des Zostères, repousse particulièrement vigoureuse avec des étangs peu profonds (forte luminosité) et peu envasés (sol compact sableux) bénéficiant de l�élimination de leur principal concurrent, les macro algues (nous avions vu cela dans les transects des années 2000 (Chaetomorphes et Ulves). Ce qui a été désastreux dans le Vaccarès a été plutôt bénéfique ici, le rinçage de début septembre ayant amené une deuxième vague de nutriments sans produits nocifs, confortant cette croissance (cf « phytoplancton » et « Impérial »). Notre pseudo malaïgue aurait pu s�étendre à partir de secteurs protégés à distance par des bourrelets sableux « fossiles » (Nord Mornès et Fiélouse), avec accumulation de Zostères pourrissantes, sans brassage par le vent et sans minéralisation depuis plusieurs années (forts niveaux estivaux du Vaccarès). Tout était prêt pour un « démarrage explosif » avec l�arrivée simultanée de nutriments exogènes et du printemps�

Fig. 2 : Hauteur moyenne de l’herbier de zostères sur le transect « Bois des Rièges » en été 2009

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Zostères

Bois des Rièges Mornès

Bois des Rièges 2010

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ères

mor

te

HYDROBIOLOGIE


2.3 Herbiers du Vaccarès - cartographie

Depuis 1996, la recolonisation du Vaccarès par les herbiers est suivie en collaboration avec la Tour du Valat, plus particulièrement chargée de mettre en évidence les mécanismes et la causalité des phénomènes observés, la réserve se chargeant dorénavant des relevés de terrain. Par ailleurs, dans le cadre de la mise en place en 2006 des suivis liés à l�application de la Directive Cadre sur l�Eau (DCE), nous avons rationalisé et simplifié l�échantillonnage macrophytes de l�étang du Vaccarès en le ramenant à 55 points échantillons permanents (Fig.1). Nous avons pu traiter les données depuis 1996 en les ramenant à cette grille et présentons dans les pages suivantes l�évolution du recouvrement des herbiers de zostères depuis cette date (cartes 1 à 10).

On observe que l�herbier a largement régressé entre 2007 et 2009, ne se maintenant que sur certaines zones peu profondes de l�étang. Plusieurs hypothèses éventuellement combinées peuvent expliquer ce phénomène : -un apport exceptionnel de résidus d�herbicides par les canaux du Fumemorte et de Roquemaure situés à l�est de l�étang -un rinçage important du bassin versant à la suite des fortes pluies du printemps (favorisant les apports de polluants et nutriments) et entrainant par ailleurs de forts niveaux -le développement massif constaté de cyanobactéries formant une gangue au fond de l�étang susceptible d�étouffer les zostères, ces cyanobactéries étant favorisées par les apports de nutriments et entrainant un début d�anoxie. Nous attendons les résultats du suivi DCE 2009 pour affiner ces interprétations. Par ailleurs, un projet « Fumemorte » présenté dans le chapitre « Etudes » doit nous permettre de contrer cette situation alarmante.

HYDROBIOLOGIE


HYDROBIOLOGIE


HYDROBIOLOGIE


10

HYDROBIOLOGIE


Recouvrement total annuel moyen des herbiers de zostères du Vaccarès sur 55 stations-échantillons entre 1996 et 2010 ; comparaison avec la salinité en juillet

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salin

ité

(g/l)

recouvrement zostère salinité en juillet

non renseignénon

renseigné

Le graphe ci-dessus met en évidence la forte baisse en 2009 du recouvrement annuel moyen du Vaccarès calculé sur les 55 stations échantillons, malgré le maintien d�une salinité tout à fait compatible avec le développement de l�herbier. Notons cependant que cet échantillonnage réduit à 55 stations nous semble susceptible de sous-évaluer le recouvrement réel de l�herbier qui nous est apparu en 2009 comme très discontinu et sous forme de petites tâches qui échappent souvent à la lecture des stations. Ce maintien laisse espérer une recolonisation rapide de l�étang en cas d�amélioration des conditions environnementales. On assiste effectivement en 2010 à une nette augmentation de la présence de l�herbier de zostères (carte 11) dans les secteurs sud et ouest de l�étang, même si le recouvrement reste encore deux fois plus faible que celui de 2007. En comparant les cartes 11 et 12, on observe clairement que le développement des cyanobactéries en 2010 concurrence encore fortement le maintien de l�herbier de zostères (en 2009, le couvert de cyanobactéries était encore plus important et plus généralisé).

HYDROBIOLOGIE


3. Invertébrés aquatiques des étangs des Impériaux

Dans le cadre de l�étude « plan de gestion des Impériaux » nous avons réactualisé nos données (88 et 2008) car nous avions noté beaucoup de changements en cours (marinisation forte). La baisse importante de salinité dans le système Vaccarès a entraîné un coup d�arrêt à la marinisation constatée avec la disparition des Scrobicularia plana et la fin de la reproduction des crevettes grises tandis que le reste des peuplements, plus classiques, paraissent en cours de restructuration. Nous avons donc affaire à des peuplements extrêmement pauvres, même dans les herbiers de Zostères qui sont actuellement florissants dans ces étangs. Une algue rouge marine est en cours de colonisation de tous les espaces « inter herbiers » mais n�a pas encore été déterminée tandis que les macro algues et en particulier les Chaetomorphes ont fortement diminué en biomasse (problème de nutriments en début de printemps ?) L�absence de Sphaeromes au cours de tous les échantillonnages depuis que nous en faisons montre que cette espèce est vraiment typique des « étangs salés à saumâtres » à l�exclusion des lagunes. Le zooplancton doit être à un bas niveau si l�on en juge par l�absence de Mysidacés, le prédateur typique des eaux salées. L�ensemble des étangs est dans une meilleure santé qu�en 2008, la disparition du caractère « marin » n�est pas liée à cette qualité mais à un niveau de salinité et à une intensité des échanges avec la mer.

HYDROBIOLOGIE


Tab. 1 : Résultats des carottages et chalutages des dernières années dans les différentes stations du système Vaccarès

1988 2008 2010 1988 2008 2010 1988 1999 2001 2008 1988 2008 2004 2008 1988 2008 1988 2008

SALINITES 35 36 28 32 37 26 20 22 18 33 30 32 30 32 18 26 18 24

CAROTTAGES

MOLLUSQUESCardium 7,5 3 8,5 4,5 6 11,5 7,5 0 14 4 8 4 19 0,5 25 0,8 28 3Abra 0 7 8,5 5,6 2 10 32,5 0 17 9 21 12 12 5 0,1 15 3 11Akera 11,5 0 0 0 1 0 1Scrobicularia 0 0,15 0 0 0,15 0 0 0 0 0 0 0 2 0 3 0 8

ANNELIDESNereis 24 0,5 0,1 14,5 1 0,3 8 0,5 4 7 4 2 5 4 2 0,6 3 0,8

CHALUTAGES

MOLLUSQUESHydrobies 0 20 7 0 7 1250 2,6 4660 23 23 9100 0 8 5

CRUSTACESCyathura carinata 8,5 21 2Idotea 4 1,5 10 20 207 247 30 51 96 4 2 21Gammares 13 3,5 16 11 117 80 27 52 257 1 0,6 4Sphéromes 0 0 0 0 15 185 14 67 568 0,2 0,2 15Mysis 5 0 4 0 0 33 2 4 45 5 0 0,3Crevette grise 29 3 52 1 1,5 3 16 8 3 7 2 6Crevette rose 0 0 0 0 0 0,2 0 0 2 0 0 0Crabes 0,4 0,5 0 0,3 1,1 3 0,25 0 0 0 0 0

POISSONSSyngnathes 6 0,8 4 0,5 14 70 12 6 27 2 0,4 4Gobies 16 1,7 13 2,5 33 46 6 8 132 4 0,2 5Epinoche 145 28

IMPERIAL MALAGROY LIONVAC.SUDMONRO VAC PERIVAC CENTRE

HYDROBIOLOGIE


Cardium* Mysis2010 2008 2010 2010 2008 2010 2008 2010 2008 2010 2008 2010 2008 2010 2008 2010 2008 2010 2008 2008

L-6 350 10 6 1 19 42 9 34 7 0 19 0 2 7 30 0 0 0 0 0L-4 2400 0 11 1 81 4 5 0 0 0 0 0 1 3 1 0 0 0 64 0L-2 550 17 37 1 34 24 1 0 1 1 0 0 2 7 3 0 0 0 6 0L 0 2100 0 26 0 70 4 6 0 0 0 0 0 0 0 5 0 0 0 91 0L 2 90 10 5 2 55 6 4 0 2 0 0 0 1 0 13 0 0 0 0 10N2 3700 5 13 1 57 58 40 44 98 1 0 3 22 0 25 0 0 0 0 0N-4 0 140 0 0 61 0 2 0 0 0 0 0 0 7 14 0 0 0 0 12P 2 0 0 0 0 34 0 1 0 54 0 0 0 7 6 17 0 0 0 0 0P-2 0 0 0 4 60 3 0 6 0 0 0 2 0 0 10 0 0 0 0 0P-4 24 0 71 1 21 0 3 0 3 1 0 0 1 0 11 0 0 0 0 0P-6 0 0 1 5 8 1 2 2 0 0 0 0 0 0 9 0 0 0 0 0R-6 0 0 11 6 23 0 3 0 0 0 0 0 2 0 16 0 0 0 0 0R-4 0 0 0 0 41 0 7 0 10 0 0 1 1 0 2 0 0 0 0 40P 0 1300 0 1 1 19 8 17 24 25 3 3 2 31 6 40 0 0 0 0 0

Crabe Gobies Sphaeromes Abra*SyngnathesCrangon Idotea GammarusHydrobies

Tab. 2 : Chalutage (* le chalutage n’est pas une méthode adaptée à la capture des cardium et des abras. Nous indiquons cependant ces résultats, qui corroborent ceux des carottages).

Tab. 3 : Carottages

Juil.2010 Juil.2008 Juil.2010 Juil.2008 Juil.2010 Juil.2008L-6 1 4 8 1 1 2L-4 8 16 6 0 0 3L-2 12 0 16 4 2 3L 0 29 3 17 0 0 0L 2 20 8 8 1 0 1N2 0 4 7 9 0 0N-4 22 9 12 2 0 1P 2 8 6 15 33 0 3P 0 7 0 12 15 1 1P-2 0 0 0 0 0 0P-4 14 9 5 0 0 0P-6 7 1 7 0 0 0R-6 12 7 0 1 0 0R-4 3 1 0 0 0 0

C ardium Abra ovata Nereis

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4. Peuplements de poissons du Vaccarès 4.1 Méthodologie

La méthodologie est restée inchangée en 2008 et 2009 : - cinq nuits consécutives de pêche, avec analyse pondérale globale ; - quatre séries par an (deux au printemps et deux en automne) ; - une analyse fine des captures, avec trois nuits échantillonnées par série (E1, E2, E3), à partir d'un même secteur de filet. 4.2 Résultats Un suivi de plus de vingt années permet une analyse rapide : nous nous retrouvons exactement dans la situation 91/92 pour ce qui concerne la salinité, à savoir 15/16 grammes/litre. Les peuplements n�ont pas évolué mais les biomasses de chaque espèce ont chuté de deux à dix fois ! La pêche professionnelle est en train de vivre ses dernières années alors qu�elle n�exploite qu�une toute petite partie des étangs, le reste étant en « réserve ». On peut énumérer les causes potentielles de cet effondrement : elles sont si nombreuses que l�on devine intuitivement que c�est leur somme qui a conduit les étangs à une diminution globale de productivité. Citons, pêle mêle : la qualité des eaux, l�absence de baisse estivale des niveaux qui assainissait les rives, l�inversion des polarités hydrauliques entre mer et étangs, la pêche et l�exportation massives de très jeunes anguilles dans les années 80, l�état de santé déplorable de ces anguilles et même les invasions de « pseudo méduses carnassières » en passant par la canicule et les sautes brutales de salinité � et maintenant les débuts de « malaïgue » ! C�est l�ensemble des conditions hydrologiques et biologiques qu�il faut assainir et rapidement. A titre d�exemple, regardons les pêches d�Athérines en 2008 et 2009 et comparons-les à celles de 91/92, au lieu dit Mornès à plusieurs kilomètres de toute activité de pêche : le constat est terrible, à la hauteur de la colère des pêcheurs professionnels et des protecteurs de la nature. A défaut de savoir quelles sont précisément les priorités d�actions, on est au moins sûr d�une chose : si l�on ne fait rien de « radical », c�est tout l�écosystème aquatique des étangs qui va s�effondrer et qui n�abritera bientôt plus que des espèces invasives �et encore !

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Tab. I Richesse spécifique des peuplements piscicoles à la Capelière depuis 1988 année

saison p a p a p a p a p a p a p a p a p a p a p a p a p a p a p a p a p a p a p a p a p a p aAlose du Rhône Alosa falax rhodanensisAnguille Anguilla anguillaEpinoche Gasterosteus gymnurusAthérine Atherina boyeriLoup Dicentrarchus labraxFlet Platichtys flesusGobie Pomatoschistus spSyngnathe Syngnathus abasterAnchois Engraulis encrassicolusBlennie Salaria pavoDorade royale Sparus auratusGobie noir Gobius nigerLamproie marine Petromyzon marinusMulet doré Liza aurataMulet à grosse tête Mugil cephalusMulet porc Liza ramadaMuge spOrphie Belone beloneSar commun Diplodus sargusSardine Sardina pilchardusSole Solea soleaSparaillon commun Diplodus annularisTurbot Scophthalmus maximaAblette Alburnus alburnusBarbeau fluviatil Barbus barbusBrème spBrochet Esox luciusCarpe Cyprinus carpio Chevaine Squalius cephalusGardon Rutilus rutilusGremille Gymnocephalus cernuusHotu Chondrostoma nasusRotengle Scardinius erythrophtalmusTanche Tinca tincaBlack-bass à grande bouche Micropterus salmoidesCarassin Carassius auratus Carpe piscicole Cyprinus carpio ssp.Gambusie Gambusia affinisGoujon Gobio gobioPerche-soleil Lepomis gibbosusPseudorasbora Pseudorasbora parvaPoisson-chat Ameiurus melasSandre Sander luciopercaSilure Silurus glanis

Richesse spécifique 11 8 14 8 13 10 13 10 13 16 11 13 15 16 31 27 26 28 26 27 24 23 19 25 23 22 23 27 16 17 20 23 16 18 16 18 22 16 22 13 15 15 14 14Salinité (g/l) 16 17 25 23 19 16 14 14 16 13 15 6 7 5 7 6 5 4 5 5 10 10 13 12 13 14 13 14 14 12 12 13 13 10 14 15 21 17 19 27 24 24 18 16

Espè

ces

dulcicoles

int

rodu

ites

2000 2001Es

pèce

s eu

ryha

lines

Espè

ces

mar

ines

1993 1994 1995 19991998Es

pèce

s du

lcicoles

1989 1990 1991 1996 199719921988 200920062003 20042002 2005 20082007

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Tab. II : Richesse spécifique des peuplements piscicoles à la Mornès depuis 1988

année 2007saison p a p a p a p a p a p a p a p a p a p a p a p a p a p a p a p a p a p a p a p a p a p a

Alose du Rhône Alosa falax rhodanensisAnguille Anguilla anguillaEpinoche Gasterosteus gymnurusAthérine Atherina boyeriLoup Dicentrarchus labraxFlet Platichtys flesusGobie Pomatoschistus spSyngnathe Syngnathus abasterAnchois Engraulis encrassicolusBlennie Salaria pavoDorade royale Sparus auratusGobie noir Gobius nigerLamproie marine Petromyzon marinusMulet doré Liza aurataMulet à grosse tête Mugil cephalusMulet porc Liza ramadaMuge spOrphie Belone beloneSar commun Diplodus sargusSardine Sardina pilchardusSole Solea soleaSparaillon commun Diplodus annularisAblette Alburnus alburnusBarbeau fluviatil Barbus barbusBrème spBrochet Esox luciusCarpe Cyprinus carpio Chevaine Squalius cephalusGardon Rutilus rutilusGremille Gymnocephalus cernuusHotu Chondrostoma nasusRotengle Scardinius erythrophtalmusTanche Tinca tincaBlack-bass à grande bouche Micropterus salmoidesCarassin Carassius auratus Carpe piscicole Cyprinus carpio ssp.Gambusie Gambusia affinisGoujon Gobio gobioPerche-soleil Lepomis gibbosusPseudorasbora Pseudorasbora parvaPoisson-chat Ameiurus melasSandre Sander luciopercaSilure Silurus glanis

Richesse spécifique 10 9 15 9 10 10 9 15 7 17 13 16 19 17 19 19 21 24 11 18 14 21 17 19 13 17 10 16 8 14 11 13 11 13 11 15 13 10 13 16 10 11Salinité (g/l) 18 17 25 15 14 15 18 13 16 6 7 6 7,5 6 5,5 4,5 5 5 10 10 14 13 14 15 15 15 15 14 15 14 12 12 15 17 17 20 20 31 27 25 18 20

2002 20031997 1998 1999 2009Es

pèce

s du

lcicoles

int

rodu

ites

Espè

ces

dulcicoles

Espè

ces

eury

halin

esEs

pèce

s mar

ines

1988 1989 1990 1991 20082004 2005 20061992 1993 1994 1995 1996 2000 2001

HYDROBIOLOGIE


Tab. III : Poids (en g) de chaque espèce représentée dans chacun des échantillons au printemps 2009

E1 E2 E3 E1 E2 E3 E1 E2 E3 E1 E2 E3Poids en g Poids en g Poids en g Poids en g Poids en g Poids en g Poids en g Poids en g Poids en g Poids en g Poids en g Poids en g

Alose du Rhone Alosa falax rhodanensis 12,0 35,5 1083,0 833,0 1500,0Anguille Anguilla anguilla 500,0 1 417,0 914,6 1750,0 1683,0 1000,0 1417,0 1083,0 4084,0

Joel Atherina boyeri 83,0 83,3 417,0 18,8 267,8 2,4 208,0 1,3 8373,6Gobie des sables Pomatoschistus sp 4,5 167,0 210,4 7,1 1,2 3,7 0,3 7,5 4,0 4,6Syngnathe mâle Syngnathus abaster 13,9 0,1 1,0 0,1 0,1 0,1 0,1

Syngnathe femelle Syngnathus abaster 0,7 0,1 2,0 0,8Epinoche Gasterosteus gymnurus 0,1 6,7 0,2 0,2 0,1 0,4 1,2 11,4 0,7 1,9

Dorade royale Sparus aurata 1,0 2,9 1,2Blennie Blennius pavo 0,5 66,7 1,0

Loup Dicentrarcus labrax 0,4 0,8 0,4 330,0 0,4 1,5Mulet à grosse tête Mugil cephalus 4,9 13,2 272,0 1,1

Mulet doré Liza aurata 16,3Mulet porc Liza ramada 2,7 114,2 15,1 120,0 19,0 21,8 526,5 41,0 36,0Mulet sp Mugil spSardine Sardina pilchardus

Sar commun Diplodus sargusAblette Alburnus alburnus 0,3Bréme Bréme sp

Rotengle Scardinius Gambusi Gambusioa affinis 0,5

Carpe commune Cyprinus carpio Carassin carassius auratus

Poisson chat Ameiurus melasPseudorasbora Pseudorasbora parva 0,1

Crabe mâle Carcinus aestuarii 135,0 99,0 250,0 66,0 24,0 99,0 18,0Crabe femelle Carcinus aestuarii 7,0Crevette rose Palaemon sp. 1,4 196,0 4,7 3,1 5,6Crevette grise Crangon crangon 5,4 62,1 5,1 13,3 8,5 7,4 4,9 1,2 0,2 8,50

Ecrevisse Procambarus clarkii 43,0 2,3 1,0 0,2

mai-09 mai-09 juin-09 juin-09Capelière Mornès Capelière Mornès

HYDROBIOLOGIE


Tab. IV : Poids (en g) de chaque espèce représentée dans chacun des échantillons à l’automne 2009

E1 E2 E3 E1 E2 E3 E1 E2 E3 E1 E2 E3Poids en g Poids en g Poids en g Poids en g Poids en g Poids en g Poids en g Poids en g Poids en g Poids en g Poids en g Poids en g

Alose feinte Alosa falax 5,7Anguille Anguilla anguilla 3 250,0 1 500,0 330,0 6 083,0 2 083,0 83,3 1 083,0 28,4 585,0 2 250,0 2 667,0Epinoche Gasterosteus aculeatus 294,0 118,2 159,0 0,2 12,4 12,3 38,0 31,4 7,3 11,2

Joel Atherina boyeri 1 025,0 750,0 2 530,0 31,1 79,7 660,5 1 670,0 1 112,0 1 500,0 754,2 417,0 443,0Gobie des sables Pomatoschistus sp 121,0 15,0 22,0 32,0 44,3 13,8 101,0 258,0 39,8 45,0 92,5Syngnathe mâle Syngnathus abaster 2,7 1,8 ? 0,1 0,2 40,8 0,1

Syngnathe femelle Syngnathus abaster 3,8 0,6 0,1 0,2Anchois Engraulis encrasicholus

Dorade royale Sparus aurata 59,6 196,0 140,0 29,4Mulet à grosse tête Mugil cephalus 128,5 1,6 0,6

Bar commun Dicentrarcus labrax 40,0Sole commune Solea solea 121,0 79,3 0,7 46,1 23,0Muget doré Liza aurata 98,0 220,3 355,0

Mulet Liza sp. 31,9 177,0 55,2 0,1 75,3 0,8 1,6 0,4Mulet pointu Liza ramada 657,0 28,0 66,4 420,3 73,8 321,0 87,4 25,0 21,0 61,1 24,1 63,4

Sardine Sardina pilchardusSar commun Diplodus sargusSparaillon Diplodus annularisGambusi Gambusi affinis 0,4

Barbeau fluviatil Barbus barbus 8,5Pseudorasbora Pseudorasbora parva 0,4Poisson- chat Ameiurus melas 9,5

Carassin Carassius sp. 108,3Crabe mâle Carcinus aestuarii 147,0 294,0 129,0 141,0 129,0 81,0 39,0 54,0 48,0 15,0 69,0 60,0

Crabe femelle Carcinus aestuarii 44,0 91,0 23,0 11,0 33,0 11,0 23,0 15,0 20,0 11,0 13,0Crevette rose Palaemon sp. 208,0 10,4 0,2 1,9 0,3 2,6 3,7 3,7 1,0 3,0Crevette grise Crangon crangon 321,0 82,4 22,0 23,0 259,0 170,0 612,0 444,3 72,3 119,0

oct.-09 oct.-09 nov.-09 nov.-09Capelière Mornès Capelière Mornès

HYDROBIOLOGIE


Capelière Printemps 88-09

05

101520253035

88 89 90 91 92 9394 95 96 97 98 99 00 01 02 03 0405 06 07 08 09

Tax

ons

05101520253035

Salinité

(g/l)

Sp euryhaline Sp marineSp dulcicole Sp dulcicole introduiteSalinité

Mornès Printemps 88-09

05

101520253035

88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09

Tax

ons

05101520253035

Salinité

(g/l)


sec

Capelière Automne 88-09

05

101520253035

88 89 90 91 92 9394 95 96 97 98 99 00 01 02 03 0405 06 07 08 09

Tax

ons

05101520253035

Salinité

(g/l)


Mornès Automne 88-09

05

101520253035

88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09

Tax

ons

05101520253035

Salinité

(g/l)


sec

Fig. 8 : Richesse spécifique des peuplements piscicoles par station depuis 1988 comparée avec l’évolution de la salinité

HYDROBIOLOGIE


Athérines de la station "Capelière"

0

50

100

90 91 92 93 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09années

Moy

enne

jour

naliè

re (k

g)

0

5

10

15

20

25

30

35

Sal

init

é ( g

/l )

printemps automne Salinité

Athérines de la station "Mornès"

0

50

100

90 91 92 93 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09

années

Moy

enne

jour

naliè

re (k

g)

0

5

10

15

20

25

30

35

Sal

init

é ( g

/l )


Anguilles de la station "Capelière"

0

50

100

90 91 92 93 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09années

Moy

enne

jour

naliè

re (k

g)

0

5

10

15

20

25

30

35

Sal

init

é ( g

/l )


Anguilles de la station "Mornès"

0

50

100

90 91 92 93 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09années

Moy

enne

jour

naliè

re (k

g)

0

5

10

15

20

25

30

35

Sal

init

é ( g

/l )


119 kg 153 kg

. Fig. 9 : Poids (en kg) des captures d’Athérines et Anguilles à la Capelière et Mornès depuis 1990 comparée avec l’évolution de la salinité

INVERTEBRES TERRESTRES


Famille espèce Famille espècePAPILLIONIDAE Papilio machaon, NYMPHALIDAE Pyronia bathseba,PIERIDAE Pieris brassicae, Manolia jurtina,

Pieris rapae, Melanargia galatheaPieris napi, Brintesia circe,Colias crocea, Vanessa cardui,

LYCAENIDAE Lycaena phlaeas, Melitaea didyma,Everes argiades, ZYGAENIDAE Zygaena filipendulae,Polyommatus icarus, Zygaena trifolii,

NYMPHALIDAE Lasiommata megeara, Zygaena erythrus.Coenonympha pamphilus

G. INVERTEBRES TERRESTRES

1. Capture et piégeage sur le territoire d’Amphise Dans le cadre du programme « invertébrés terrestres », trois protocoles différents sont utilisés : - Les captures ponctuelles : elles sont menées depuis 10 ans pour compléter l�inventaire des invertébrés de la réserve. Des sorties avec des spécialistes en entomologie sont organisées (en priorité pour les coléoptères, araignées, hyménoptères, libellules, orthoptères et papillons). - Les études à court terme : elles sont réalisées dans le cadre d�un stage en collaboration avec l�université de Berne, qui a lieu depuis 3 ans en début d�été sur Amphise. - Les suivis des espèces protégées ou rares, qui présentent une forte valeur patrimoniale : des prospections de terrain sont menées pour récolter plus d�informations sur leur présence et/ou leur cycle de vie.

1.1 Sortie sur Amphise (Assemblée Générale) de l’OPIE L�assemblée générale de l�OPIE (Office Pour les Insectes et leur Environnement) a eu lieu à la Capelière le 14 juin 2009. Après la réunion et un pique-nique, une sortie sur Amphise a été proposée à laquelle 8 membres de l�OPIE ont participé. En plus du plaisir d�une balade, le but a été également de faire un inventaire en profitant des compétences des participants sur les différents groupes d�invertébrés (papillons de jours, coléoptères, araignées, hétéroptères). La récupération des données récoltées sur le terrain par contre a été plus délicate que prévue et malheureusement une seule liste de papillons de jour peut être présentée dans ce rapport (Tab. 1). D�autres résultats suivront.

Tab. 1 : Liste des papillons de jours capturés et déterminés par André Chauliac



famille espèce famille espèceArctiidae Spilosoma urticae Geometridae Idaea ochrataCossidae cf. Phragmataecia castaneae Lasiocampidae Gastropacha quercifoliaCrambidae Euchromius cf. superbellus ? Lasiocampidae Malacosoma franconicumCrambidae Nomophila noctuella Noctuidae Autographa gammaCrambidae Cataclysta lemnata Noctuidae Eublemma ostrinaCrambidae Parapoynx stratiotata Noctuidae Euclidia glyphicaGeometridae Ematurga atomaria Noctuidae Mythimna obsoletaGeometridae Aspitates ochrearia Noctuidae Mythimna vitellinaGeometridae Eupithecia ultimaria Pyralidae Actenia brunnealisGeometridae Phaiogramma etruscaria Tortricidae Olethreutinae: cf. Endothenia ?

1.2 Liste des espèces d’hétérocères (papillons de nuit)

Le tableau ci-dessous liste les espèces d�hétérocères prises en photos pendant des sorties naturalistes et des captures de nuit au cours des années 2009/10. La détermination des photos de ces papillons de nuit a été faite par Olivier Pineau (Station Biologique de la Tour du Valat).

Tab 2 : Liste des hétérocères observés sur Amphise

1.3 Liste des espèces de libellules

Une sortie « libellule » a été effectuée le 2 juin 2010 avec Michel Papazian sur les terrains d�Amphise et de Salin de Badon.

Tab. 3 : Listes des libellules observées sur Amphise et Salin de Badon

Lestes barbarus Orthetrum cancellatum Lestes barbarus Orthetrum cancellatumLestes macrostigma Orthetrum albistylum Lestes macrostigma Orthetrum albistylumIschnura elegans Libellula fulva Ischnura elegans Sympetrum striolatumIschnura pumilio Sympetrum fonscolombii Ischnura pumilio Sympetrum fonscolombiiPlatycnemis acutipennis Anax parthenope Erythromma viridulum Anax parthenopeCrocothemis erythraea Aeshna isosceles Crocothemis erythraea Anax imperator

Salin de Badon:Amphise :

A l�occasion d�autres « sorties insectes », les espèces suivantes ont pu être ajoutées à l�inventaire d�Amphise 2009/2010 : Sympecma fusca, Sympetrum strialatum, Aeshna mixta, Hemianax ephippiger. Un individu d�un Gomphide (probablement G. pulchellus) a été vu, mais n'a malheureusement pu être capturé pour être déterminé jusqu�à l�espèce.



1.4 Capture de nuit (piège lumineux) Deux captures de nuit ont été faites sur Amphise le 30 juillet 2009 (avec P. Bruneau de Miré) et le 27 août 2009 (avec P. Bruneau de Miré et P. Ponel). Les résultats de la première capture sont reportés dans le tableau suivant.

Tab. 4 : Liste des Coléoptères capturés le 30 juillet 2009 et déterminés par P. Bruneau de Miré

Famille Genre Espèce auteur Nbre ObservationsCarabidae Pogonus littoralis Duftschmid 3 espèce halophile TC

Tachys scutellaris Stephens 4 espèce halophile TCNotaphus varius Olivier 3 espèce des vasières, tolérante à la salinité TCEgadroma marginatum Dejean 2 seule espèce française d'un genre tropical, bords des roubines RAcupalpus meridianus Linné 2 lieux marécageux TCOphonus ardosiacus Lutshnik 1 (=rotundicollis Fairmaire) milieux sablonneux herbacés, jachères chaudes ACPseudophonus pubescens Müller 1 ubiquiste, à tendances rudérales TCAgonum permoestum Puel 1 phragmitaies AC

Dytiscidae Guignotus pusillus Fabricius 3 aquatique ubiquiste TCGraphoderus austriacus Sturm 3 surtout fréquent en Camargue ARRhantus suturalis MacLeay 7 (=pulverosus Stephens =punctatus Geoffroy) roubines TC

Hydrophilidae Limnoxenus niger Zschach 2 partout, tolérant à la salinité TCEnoplurus spinosus Steven 10 eaux saumâtres CBerosus affinis Brullé 28 id° TCEnochrus testaceus Fabricius 1 id° TC

bicolor Fabricius 9 id° TCHeteroceridae Heterocerus obsoletus Curtis 3 id° AC

fenestratus Thunberg 3 indifférent à la salinité TCStaphylinidae Bledius juvencus Erichson 6 (=unicornis Germar) halophile C

Aleochara sp. 6 pourrait être tenuicornis Kraatz que je ne connais pas en naturePhilonthus sp. 1 (elytres clairs) 2

sp. 2 (élytres foncés) 2Scarabaeidae Aphodius (Nialus) varians Duftschmid 7 crottin de cheval TC

Pentodon sp. (non récolté) 1 milieux ouverts peu perturbés ; sans doute un bon indicateur de naturalité ACAnthicidae Pseudotomoderus compressicollis Motschulsky 3 bords des eaux saumâtres TCCerambycidae Chlorophorus figuratus Scopoli polyxylophage, non signalé jusqu'à présent de la Réserve semble-t-il ACBuprestidae Agrilus integerrimus Ratzeburg (capturé aux assiettes jaunes) vit sur les Daphne ARNombre d'espèces 25Nombre d'individus pris en compte 113 TC= très commun ; C=commun ; AC=assez commun ; AR=assez rare ; R=rare

Nota - Seules les espèces terricoles ou aquatiques, sensibles aux altérations du milieu, ont été prises en compte. Les phytophages indiquent la présence de la plante-hôte, comme les charançons du genre Corimalia (tamaris) ou Galeruca luteola (ormes). Les Staphylins, la plupart détritiphages, n'ont pu être identifiés au rang d'espèce faute de documentation disponible. Diagnostic - Faune banale de roubine saumâtre, pauvre en espèces de valeur patrimoniale. Les conditions météorologiques médiocres ce soir là sont probablement en cause.



famille espèce famille espèceANTHICIDAE Cyclodinus bremei HYDROPHILIDAE Berosus hispanicusCARABIDAE Acupalpus notatus Berosus jaechi

Badister meridionalis Cercyon laminatusBrachynus exhalans Enochrus bicolorBradycellus distinctus Enochrus quadripunctatusDyschirius chalybaeus Enochrus segmentinotatusDyschirius salinus Helochares lividusEmphanes minimus Limnoxenus nigerEmphanes normannus Paracymus aeneusEmphanes rivularis LATHRIDIIDAE Melanophthalma suturalisLebia scapularis MYCETOPHAGIDAE Typhaea stercoreaNotaphemphanes ephippium PHALACRIDAE Stilbus testaceusNotaphus varius SCARABAEIDAE Aphodius granariusPogonistes gracilis Aphodius lividusPogonistes testaceus Aphodius sturmiPogonus littoralis Pentodon algerinumTachys scutellaris Pleurophorus caesus

CHRYSOMELIDAE Galerucella luteola STAPHYLINIDAE Bledius furcatusPachnephorus bistriatus = impressus Bledius spectabilis

COCCINELLIDAE Harmonia axyridis Bledius unicornisCURCULIONIDAE Bagous argillaceus Gabrius primigeniusDYTISCIDAE Coelambus impressopunctatus Oxytelus fulvipes

Guignotus pusillus Paederus fuscipesHydaticus leander Philonthus dimidiatusHydrovatus cuspidatus Philonthus punctusLaccophilus variegatus Philonthus quisquiliarius

DYTISCIDAE Rantus pulverosus Throbalium dividumHYDROPHILIDAE Berosus affinis Aleochara tenuicornis

Notons un incident survenu durant la deuxième capture effectuée de nuit par P. Bruneau de Miré. Les insectes ont été englués dans une gangue collante secrétée par les filaments ovigères de milliers d'éphéméroptères formant des paquets d'où il était difficile d'extraire un insecte intact. Quelques prélèvements d'espèces ont été malgré tout identifiables. Voici le compte rendu de P. Bruneau de Miré : « Il y a un nombre considérable de Tachys scutellaris qui représente de très loin chez les Carabiques l'espèce dominante. Mais il me semble trouver aussi le T. centromaculatus qui est une espèce voisine du Maghreb. Il y a aussi divers Emphanes et Notaphus, plusieurs espèces de Pogonus, de Bledius, des Bagous, etc. La biomasse est importante, ce qui montre que les conditions météo prédominent et qu'on ne peut effectuer d'évaluation numérique valable pour un suivi. La faune est sans doute plus variée que la fois précédente, mais je n'ai encore vu aucun Harpalide. Le petit Guignotus est très abondant. Il faudrait compléter ces données au printemps car ces carences ne sont peut être que saisonnières. » Tab. 5 : Liste des coléoptères observés sur Amphise (capture et détermination par P. Ponel)

Les résultats de la détermination de P. Ponel figurent dans le tableau ci-contre.

.

Photo : P. Bruneau de Miré et P. Ponel à la chasse aux insectes sur Amphise.



Remarques de P. Ponel sur les espèces capturées : Dyschirius salinus et Bradycellus distinctus sont les moins communs. Il y a quelques espèces notables dans cette liste : -tous les Pachnephorus sont rares, il n'y a que sur le littoral méditerranéen qu'on en rencontre occasionnellement, ils vivent sur les plantes des terrains salés. Donc la présence de Pachnephorus bistriatus (= impressus) est remarquable, -Bagous argillaceus est un charançon aquatique qui pullulait lors de la chasse UV. Il doit vivre sur des plantes aquatiques des roubines salées. -Autre capture intéressante : Aphodius sturmi. 2 ou 3 données de Bigot aux Saintes-Maries-de �la-mer. Il doit être bien présent en Camargue, mais on le voit rarement ; en revanche il vient bien à la lumière. -A noter aussi : la coccinelle asiatique Harmonia axyridis. Ce n�est peut-être pas une bonne nouvelle mais elle est bien présente dans la réserve de Camargue ! - Cyclodinus bremei : un anthicide facile à reconnaître à sa coloration. Sa présence n'est pas surprenante dans le coin mais ce n'est pas le Cyclodinus le plus commun, loin de là. -Hydaticus leander : parmi les Dytiscides, c'est peut-être l'espèce la plus intéressante, il est commun sur le littoral méditerranéen et en particulier en Camargue, mais ailleurs en France ce n'est pas une espèce commune. - Cercyon laminatus est une espèce introduite qui ne se trouve qu'à la lumière. On se demande où elle vit ! - Berosus jaechi appartient à un groupe révisé récemment. C'est le plus commun de ceux à élytres épineux en Camargue. - Enochrus: bicolor et segmentinotatus ont été séparés, mais sont difficiles à distinguer ! E. segmentinotatus serait le plus commun en Camargue (espèce thermophile). Il me semble avoir les 2 espèces au bois de la Ville. - Throbalium dividuum : On ne le trouve peut-être qu'à la lumière. Il doit vivre dans les fissures des argiles salées. - Gabrius primigenius est une espèce rare et méconnue déjà signalée de Camargue. - Aleochara tenuicornis est très abondant en Camargue. (Les individus du genre Trogophloeus ne sont pas déterminés à l�espèce, car la détermination est plus difficile.)



famille espèce Amphise Douanes Salin de Badon

Chrysopidae Chrysoperla cf carnea 1Mantispidae Mantispa styriaca 1Myrmeleontidae Creoleon lugdunensis 3

Myrmeleon inconspicuus 2Neuroleon nemausiensis 1

Ascalaphidae Libelloides ictericus 1

famille espèce Amphise (est) Amphise (ouest) Dunes Douanes BadonAeschnidae Aeshna isoceles ×

Aeshna mixta × ×Anax ephippiger × × ×Anax parthenope × × × ×

Coenagrionidae cf Coenagrion scitulum ×Erythromma viridulum × ×Ischnura elegans × × × ×Ischnura pumilio ×

Lestidae Lestes barbarus ×Lestes macrostigma × ×Lestes virens ×

Libellulidae Crocothemis erythraea × ×Orthetrum albistylum ×Orthetrum cancellatum × × ×Orthetrum coerulescens ×Sympetrum cf depressiusculum ×Sympetrum fonscolombii × ×

2. Collaboration avec l’université de Berne (Suisse) (Contact : Dr. Martin H. Schmidt, Zoological Institute, Community Ecology, University of Berne, Baltzerstrasse 6, CH-3012 Berne) En 2008, nous avons débuté une collaboration avec l�université de Berne, avec pour priorité des travaux d�inventaires, puis quelques courtes études sur les différents groupes d�invertébrés. Un stage comprenant 8 étudiants et 2 accompagnateurs a eu lieu en 2009, du 22 juin au 03 juillet en Camargue. Cinq jours ont été consacrés au domaine d�Amphise (cette collaboration a fait l�objet d�une convention entre la SNPN et l�Université de Berne). Ils avaient notre accord pour capturer des invertébrés (de préférence les araignées, hyménoptères, coléoptères, orthoptères, libellules et papillons) pour détermination. Tous les invertébrés déterminables sur place ont été relâchés directement. Les autres individus ont été tués et préparés pour une collection de référence, laquelle servira pour les futurs stages. Les résultats ont été envoyés sous forme d�un rapport de stage (en allemand) de tous les stagiaires de l�université de Berne. Seuls quelques extraits sont présentés dans ce compte rendu 2009-2010. 2.1 Listes d’espèces Tab. 7 : Liste des Odonates sur la réserve de Camargue Les tableaux suivants présentent les espèces des différents ordres, déterminées au cours de ce stage en 2009 sur le terrain de la réserve, en particulier sur Amphise. Des validations par les spécialistes de l�université de Berne pour certains groupes sont toujours en cours.

Photo : Ascalaphe loriot (L. ictericus)

Tab. 6 : Liste des Névroptères sur la réserve de Camargue



Tab. 8 : Liste des espèces d’araignées capturées sur la réserve et déterminées par les étudiants de l’université de Berne.

famille espèce Amphise Douanes Gacholle Badon famille espèce Amphise Douanes Gacholle Badon

Araneidae Araniella cucurbitina 1 Lycosidae Arctosa cf lutetiana 1Argiope bruennichi 4 Arctosa fulvolineata 1 5Argiope lobata 3 cf Hogna radiata 1 1Gibbaranea gibbosa 1 Pardosa cf cribrata 81 39Larinioides folium 3 2 Pardosa cf proxima 2Neoscona adiata 3 Pirata piraticus 1Zygiella x-notata 1 Oxyopidae Oxyopes sp1 1 1

Dictynidae Dictyna sp1 1 Philodromidae Philodromus cf fallax 1Lathys sp1 1 Philodromus cf histro 1Nigma flavescens 1 Thantus sp1 1

Dysderidae Dystera crocata 3 Pholcidae Holocnemus plucheiDystera erythrina 1 Pisauridae Pisaura mirabilis 4

Gnaphosidae Aphantaulax cf seminiger 2 1 1 Salticidae cf Carrhotus xanthogramma 1Drassodes cf pubescens 1 Evarcha michailovi 1Drassodes lapidosus 1 Mendoza canestrini 1Gnaphosa sp1 3 Pellenes arcigerus 1Haplodrassus cf minor 2 Phlegra fasciata 1Haplodrassus dalmatensis 1 Pseudicius sp1 1Tachyzelotes cf barbatus 2 Salticus sp1 1Zelotes cf mundus 1 4 Segestriidae Segestria bavarica 1Zelotes cf nilicola 4 Segestria florentina 30Zelotes cf tenuis 2 Tetragnathidae Tetragnatha cf extensa 3 2 2Zelotes sp1 1 1 Theridiidae Achaearanea lunata 1Zelotes sp2 5 1 Crustulina guttata 1Zelotes sp3 1 Enoplognatha ovata 1Zelotes sp4 1 Thomisidae Coriarachne depressa 1Zelotes sp5 1 Misumena vatia 1

Linyphiidae Erigone dentipalpis 1 1 Ozyptila cf brevipes 1Leptorhoptrum sp1 1 Runcinia grammica 1Oedothorax sp1 2 1 Xysticus kochi 2

Liocranidae Phrurolithus nigrinus 1 Titanoecidae Titanoeca cf albomaculata 2Zodariidae Zodarion sp1 8



Douanesfamille espèces Friche Jonchaie Pelouse Ruine Sansouire DuneSphecidae Ammophila heydeni 1 1

Ammophila laevicollis 1Bembecinus tridens 1Bembix bidentata 1Bembix olivacea 2Cerceris ibericella 1Cerceris rubida 2 1Ectemnius hypsae 1Isodontia mexicana 1Palmodes occitanicus 1Podalonia tydei 1Prionyx kirbii 1 1 2Sceliphron caementarium 1 1Sceliphron madraspatum tubifex 2Stizoides crassicornis 1Tachysphex nitidior 1 1

Amphise

sous-ordre super-famille famille Amphise DouanesApocrita Apoidea Apidae 54

Sphecidae 20Chalcidoidea 158Chrysidoidea 44Evanoidea 1Ichneumonoidea Braconidae 14

Ichneumonidae 9Vespoidea Eumeninae 10

Formicidae 7Mutillidae 1Polistinae 40Pompilidae 2 3Sapygidae 1ScoliidaeVespinae

Symphyta 2

Tab. 9 : Liste des espèces (et nombres d’individus) d’hyménoptères capturés sur la réserve et déterminés par les étudiants de Berne.

Tab. 10 : Ci-contre : Liste d’autres familles d’hyménoptères (nombre d’individus) capturées sur la réserve de Camargue et déterminées par les étudiants de l’université de Bern.



2.2 Etudes 2.2.1 Comparaison de la faune des araignées et des coléoptères se trouvant dans le secteur du Phare de la Gacholle et sur Amphise (Ulmet). Méthodologie : Nous avons mis en �uvre un protocole pour comparer une montille et des sansouires d�Amphise avec un autre site de la réserve, près du Phare de la Gacholle où l'on retrouve les mêmes milieux, mais avec beaucoup moins d�influence anthropique au cours des dernières années. Des pièges Barber (6 par milieu) ont été posés sur et autour de la Montille d�Ulmet et également sur et autour d�une Montille à l�est du phare de la Gacholle (voir la carte ci-dessous). Les sansouires du Phare de la Gacholle restent plus longtemps en eau car la hauteur du terrain (NGF) est plus faible. Le facteur pâturage est négligeable depuis de nombreuses années. Les captures des 36 pièges ont été triées par groupe (pour les coléoptères et les araignées). Les résultats de ces deux groupes vont être présentés séparément. Résultats : En résumé, on peut dire que le piégeage a fait apparaître un plus grand nombre d�espèces (coléoptères et araignées) sur Amphise qu�à la Gacholle. Cela peut s�expliquer par une mosaïque d�habitats plus fine. Les lieux de capture sur Amphise sont entourés par des roselières, canaux d�eau douce et arbres (tamaris). Nous avons trouvé également plus d�individus d�araignées dans les pièges sur Amphise qu�au Phare de la Gacholle. Pour les coléoptères, c�est le contraire. Beaucoup plus d�individus de coléoptères ont été capturés autour du Phare de la Gacholle, surtout dans les sansouires pérennes. Pièges Barber sur la Réserve :

SS = Sansouires pérennes = S.fructicosa + S. radicans ; SA = Salicornes annuelles = Salicornia herbacea ; Montille = M ; U= Ulmet)



0

5

10

15

20

25

MP MU SA SAU SS SSU

Habitat

Indi

vidu

en p

ro F

alle

Phare

Amphise

Montille Sansouire einj. Sansouire mehrj.0

2

4

6

8

10

12

14

MP MU SA SAU SS SSU

Habitat

Arte

n pr

o H

abita

tMontille Sansouire einj. Sansouire mehrj.

Phare

Amphise

A) Araignées : 263 individus d�araignées ont été récupérés dans les 36 pièges de Barber qui ont été disposés dans les différents milieux. Sur la Montille de la Gacholle, moins d�individus d�araignées ont été piégés, comparé à la Montille d’Ulmet (Amphise). Dans les stations à Salicorne annuelle, le nombre d�individus a été plus important sur Amphise qu�au Phare de la Gacholle. Par contre dans les sansouires pérennes cela a été le contraire (Fig. 1 ). Au total, 30 espèces différentes d�araignées ont été déterminées. Pardosa cf. cribrata, l�espèce la plus commune, a été trouvée sur les deux lieux de piégeage dans les sansouires, mais est absent sur les Montilles. Sur la Montille de la Gacholle, 4 espèces ont été capturées. La diversité sur la Montille d’Ulmet (Amphise) a été plus grande avec 11 espèces rencontrées. Cinq espèces ont été piégées dans chacun des secteurs à Salicornes annuelles d�Amphise et Gacholle. Les sansouires pérennes du Phare (Fig. 2) montrent une diversité (avec 9 espèces) un peu plus grande que sur Amphise (7 espèces). Toutes les espèces déterminées sont inclues dans la liste des espèces d�araignées du chapitre 2.1. Toutes les données, plus détaillées, sont disponibles dans des listes informatisées.

En résumé, la faune d�araignées est globalement plus diversifiée sur Amphise qu�au Phare de la Gacholle, bien que dans les sansouires pérennes ce soit le contraire. Dans cette étude il manque malgré tout l�intégration d�autres facteurs influents comme la diversité des habitats, les milieux proches, la stucture et salinité du sol et la durée d�inondation, pour pouvoir mieux interpréter les résultats.

Fig. 1 : Nombre d’individus capturés dans les différents milieux Fig. 2 : Nombre d’espèces capturées dans les différents milieux

Sansouires pérennes « Gacholle » Sansouires pérennes « Amphise »

Salicornes annuelles « Gacholle » Salicornes annuelles « Amphise »

Montille « Gacholle » Montille « Amphise »

Montille Sans.annuelles Sans. pérennes

Montille Sans. annuelles Sans. pérennes



famille sous-famille SAU SSU MU SA SS MPCarabidae Bembidiinae 10 2 4 2

Brachininae 1Callistinae 23Pogoninae 93 3 1 202 480Scaritinae 38 2 1 2 2

Anthicidae 3 7 2 1Chrysomelidae 2Curculionidae 2 2 2 1Heteroceridae 2Histeridae 1Lampyridae 1Pselaphidae 1Staphylinidae 12 22 130Tenebrionidae 1 1 8

Phare de la GarcholleAmphise

B) Coléoptères Tab. 11 : Individus des coléoptères piégés dans les différents milieux

En raison du temps disponible, seuls 4 Barber par milieu ont été pris en compte. En tout, 1067 individus de coléoptères ont été capturés dans les pièges Barber (864 à la Gacholle et 203 sur Amphise). Le nombre de sous-familles de Carabidae rencontrées dans les sansouires annuelles, a été plus important sur Amphise (5 sous-familles) qu�à la Gacholle (3 sous-familles). La quasi totalité des individus capturés appartenait à la sous-famille des Pogoninae et à la famille des Staphylinidae (Tab. 11 et Fig. 3). Par contre dans les sansouires pérennes (S. fructicosa et S. radicans) de la Gacholle, le nombre d�individus a été beaucoup plus important (618 individus) que dans les sansouires pérennes sur Amphise (9 individus, voir Fig. 4). Au vu des résultats des deux sites, on peut dire que la diversité de la faune sur Amphise est comparable à celle de la Gacholle, mais on ne retrouve pas forcément les mêmes espèces. Le nombre plus important d�espèces trouvé dans les sansouires annuelles d�Amphise s�explique peut-être par un territoire plus varié.

Les Pogoninae, halophiles, bien adaptés aux terrains salés, se réfugient dans les fissures des vastes sansouires pérennes du Phare de la Gacholle où ils retrouvent encore un peu d�humidité et une protection. Sur le terrain d�Amphise, plus haut (NGF) et plus tôt asséché au printemps que le reste de la réserve, les coléoptères s�abritent plutôt dans les sansouires annuelles qui restent plus longtemps humides. Les sansouires pérennes sur Amphise ont peu (ou pas du tout) de fentes de retrait, car le sol est sableux (ancien bourrelet alluvial). Dans des piégeages précédents on avait déjà constaté que les coléoptères du genre Pogonus, essentiellement, suivaient l�eau. A la mi-printemps, ils étaient plus nombreux dans les sansouires à Salicornia fructicosa et S. radicans et plus tard dans l�année (début de l�été), on les trouvait plutôt dans les sansouires de plus bas niveaux à Athrocnemum glaucum et Salicornia herbacea (Salicornes annuelles).



Unterfamilien Carabidae

10 123

93

384

202

10

50

100

150

200

250

Bembidiinae Brachininae Callistinae Pogoninae Scaritinae

Anz

ahl I

ndiv

idue

n

Amphise Phare de la Garcholle

Sansouire mehrjährig

9 2.3 4 2

618

154.5

5 30

200

400

600

800

Anz

ahl I

ndiv

idue

n

Amphise Phare de la Garcholle

Amphise 9 2.3 4 2

Phare de la Garcholle 618 154.5 5 3

Anzahl Individuen ø Anzahl Individuen / Falle

Anzahl Familien Anzahl Gattungen Carabidae

Sous-famille Carabidae

Fig. 3 : Nombre d’individus des sous-familles de Carabidae dans les sansouires à Salicornes annuelles

Fig. 4 : Nombre d’individus de Carabidae dans les sansouires pérennes par rapport au nombre global d’individus, individus par piège, au nombre de familles et au nombre de genres

nom

bre

d'individu

s n

ombr

e d'

individu

s

nombre d�individus /individus par piège / nombre famille / nombre genre de Carabidés



2.2.2 Composition de la faune hyménoptère sur les friches d’Amphise Méthodologie : 12 assiettes jaunes ont été installées le 24.06.2009 sur les friches d�Amphise (carte ci-contre). Elles contenaient de l�eau avec quelques gouttes de liquide vaisselle. Après environ 30 heures, les insectes ont été récupérés et mis dans l�alcool à 70 %. Au laboratoire, tous les hyménoptères ont été triés pour comptage et détermination jusqu�aux familles (sauf les Chalcidoidea) (voir Tab 9 chapitre 2.1). Pour les résultats (Fig. 6-8), les hyménoptères sont séparés en trois groupes en fonction de leur régime alimentaire au stade larvaire.

Résultats : Dans l�ensemble des pièges nous avons capturé environ 300 individus d�hyménoptères. Les graphiques (Fig. 5-8) montrent la répartition de ces 8 familles (+ 1 super-famille) dans les 12 pièges (cuvettes jaunes). Dans la plupart des cuvettes, les Chalcidoidea présentent plus de 50 % de l�ensemble des hyménoptères (Fig.5). Cette super-famille regroupe une vingtaine de familles composées en large majorité d'insectes entomophages. La famille la plus répandue après le groupe des Chalcidoidea est celle des Chrysidae. Nous avons rencontré plus d�individus de la famille des Sphecidae dans les friches au sud/ouest que dans les friches du nord/est. Pour les Polistinae, cela a été le contraire (Fig. 6). On ne peut pas dégager de modèle très clair, quant à la répartition des différentes familles d�hyménoptères dans les friches (nord/sud ou terrain haut/bas). La végétation, par endroit très différente, doit être prise en compte surtout pour les pollinisateurs (mais aussi pour d�autres familles). Il faudrait certainement une étude sur plusieurs semaines qui examinerait et incluerait d�autres facteurs (végétation, densité des proies, etc�).

« mangeur » de pollen parasite prédateur Apidae Braconidae Eumeninae

Chalcidoidea Polistinae Chrysidae Pompilidae Ichneumonidae Sphecidae

Assiettes jaunes sur les friches d’Amphise

Nombre d�individus d�hyménoptères par assiette jaune



0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

G1 G2 G3 G4 G5 G6 G7 G8 G9 G10 G11 G12

ChalcidoideaChrysidaeIchneumonidaeBraconidae

0%

20%

40%

60%

80%

100%

G1 G2 G3 G4 G5 G6 G7 G8 G9 G10 G11 G12

PompilidaeSphecidaeEumeninaePolistinaeApidaeBraconidaeIchneumonidaeChrysidaeChalcidoidea

0

2

4

6

8

10

12

14

G1 G2 G3 G4 G5 G6 G7 G8 G9 G10 G11 G12

Apidae

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

G1 G2 G3 G4 G5 G6 G7 G8 G9 G10 G11 G12

EumeninaePolistinaePompilidaeSphecidae

Fig..5-8 : Pourcentage et nombre d’individus des différents familles d’hyménoptères capturés dans les cuvettes jaunes sur les friches d’Amphise

= n

ombr

e d'

individu

s

= n

ombr

e d'

individu

s =

nom

bre

d'individu

s



3. Suivi des coléoptères : recherche du Scarabée sacré Rappel méthodologique Trois dunes littorales ont été échantillonnées du 26 au 28.04.2010 pour rechercher l�espèce Scarabeus sacer. La capture de cette espèce nécessite l�emploi de bouses de bovins fraîches pour attirer les individus. Des bouses (« bio » du Mas Saint Germain) sont récoltées fraîches et congelées jusqu� à leur utilisation. Trois pots de Barber sont installés avec une bouse posée sur une grille dans chaque dune comme les années précédentes : dune des Douanes, dune du Gênois et dune de la Comtesse (voir la carte ci-dessus). Un autre lieu de piégeage a été ajouté cette année : il s�agit de la « Montille de la Bergerie » sur Amphise qui n�est pas sur le littoral, mais a été longtemps pâturée par des bovins. Les pièges sont relevés au bout de 48 heures. Toutes les espèces ont été déterminées sur place et relâchées directement. Pour les espèces plus difficiles à déterminer, seule la famille (ou genre) a été notée. Résultats Après plusieurs années sans capture de scarabée sacré (la dernière capture remonte au mois de juin 2006 lors d�un piégeage sur la Dune de la Comtesse) deux scarabées sacrés ont été trouvés cette année dans le même piège sur la même dune (photo ci-contre). Les autres espèces récupérées dans les pièges sont comparables à la faune déjà rencontrée pendant les années précédentes, mais diversité et abondance sont moindres : Pimelia bipunctata, Halammobia pellucida, Scarites buparius, Ontophagus cf. vaccer et Ontophagus cf. taurus Cette année les bousiers ont été plus nombreux, mais moins d�espèces et d�individus de la famille de Ténébrionidés ont été capturés. La raison pourrait être un printemps plutôt tardif, froid et très pluvieux. Sur la « Montille de la Bergerie », le scarabée sacrén'a pas été capturé. La composition spécifique des captures est différente de celle des dunes littorales. Les Bousiers (du genre Ontophagus et Aphodius) ont été trouvés en plus grand nombre (jusqu�à 20 par piège) que sur les dunes. Les Ténébrionidés étaient absents. D�autres invertébrés, comme des fourmis, cloportes, perce-oreille et des araignées étaient en revanche présents.



4. Lestes macrostigma sur le territoire de la Réserve Lestes macrostigma (Eversmann, 1836) est une espèce rare et très localisée en France comme dans d�autres pays d�Europe occidentale et d�Afrique du Nord et figure sur la liste rouge des espèces menacées en France (Dommanget, 1987). L�espèce a été retrouvée l�année dernière à nouveau à Salin de Badon, après 14 ans d�absence d'observation, ainsi que sur Amphise. Nous avons rencontré L. macrostigma à partir de mi-mai 2010 à Salin de Badon et sur Amphise, avec une plus grande densité globale que l�année dernière. Des prospections dans la plupart des marais temporaires ont été réalisées sur Amphise en 2010. Les sorties pour L. macrostigma ont eu lieu dans les semaines du 18 mai au 02 juin. Les cercles rouges sur la carte montrent les mares temporaires où Lestes macrostigma a été rencontrée au stade adulte. La taille des ronds donne un indice de la densité de la population (quelques individus par site--> jusqu�à une dizaine par mètre carré, par endroit). C�est une estimation approximative, car la météo n�était pas toujours favorable (beaucoup de vent) et les individus étaient souvent concentrés dans les zones plus abritées. Le tableau (Tab. 12) page suivante présente les mares temporaires (quelques-unes encore en eau ou parfois déjà asséchées) où L. macrostigma (adulte) a été rencontrée, et les salinités mesurées le jour de la prospection. L�espèce est bien répartie sur l�ensemble du terrain d�Amphise avec une population assez importante cette année. Les fortes pluies de ce printemps 2010, comme l�année dernière, ont vraisemblablement favorisé la présence de Lestes macrostigma (mise en eau prolongée) bien que cette espèce ait besoin de marais qui s�assèchent régulièrement en été. Carte ci-contre : numéros des mares temporaires et présence de Lestes macrostigma sur Amphise



mare temp. sal [g/l] présence L.m. mare temp. sal [g/l] présence L.m.1 3,5 ++ 13' 13,5 ++2 7,1 +++ 14 ? ?3 sec - 15 ? ?3' sec ++ 16 ? ?4 sec ? 17 sec -5 sec - 18 ? ?5' 4,1 ++ 19 sec -6 ? ? 20 sec -7 sec ++ 21 ? -8 ? ? 22 ? -9 ? ++ 23 sec -10 5 ++ 24 ? -11 10,4 + 25 ? -12 7,8 + 26 ? +++13 7,8 (8,4) + 27 ? +++

Tab. 12 : Mares temporaires avec leurs salinités fin juin et présence/absence de L. macrostigma Photo :Lestes macrostigma sur Amphise

C�est dans la mare temporaire n° 2 que la plus importante population de L. macrostigma a pu être observée. Sur une distance de 50 mètres une estimation donne le chiffre de 1000 individus. De très jeunes individus (pas encore colorés comme les adultes, avec des ailes très brillantes) ont été trouvés autour de la mare, indiquant une émergence très récente. Dans les deux mares n° 26 et n°27 (beaucoup plus petites en surface que la n° 2) plus d�une centaine d�individus ont pu être dénombrés dans chaque mare. Pendant une sortie avec Philippe Lambret et Michel Papazian (le 2 juin 2010) nous avons trouvé des pontes de L. macrostigma dans des tiges de scirpes mais également de joncs, sur la berge de la baisse. Nous avons pu observer de nombreux couples de L. macrostigma pondre dans les deux espèces de plantes, ce qui laisse supposer que cette espèce est capable de s�installer même dans les milieux ou le scirpe est plutôt rare (« remplacement » par le jonc maritime).

Photos : Mare temporaire N° 2 Ponte de L.macrostigma sur jonc maritime Ponte de L.macrostigma sur scirpe maritime



5. Observations de Zerynthia polyxena « Diane » sur Amphise Zerynthia polyxena, (papillon de la Famille des Papilionidae) protégé en France (Annexe IV de la Directive Habitat) et au niveau international (Convention de Bern : Annexe II) a été trouvée pour la première fois l�année dernière (en avril 2009) sur Amphise (voir la carte page suivante). La répartition en est localisée, mais l�espèce est assez abondante dans 13 départements du sud de la France (voir la carte ci-contre). Cette année une prospection plus intense a été menée par une stagiaire (Anne Lyse Meille) quelques jours en avril et pendant la période du 03 au 24 juin 2010. Pendant la première partie du stage, environ 40 individus adultes de la Diane ont été observés sur les friches Nord-Est d�Amphise. Par contre dans la deuxième période, en juin, aucun papillon n�a été repéré ce qui correspond bien au cycle de vie de cette espèce (voir le cycle de vie Zerynthia polyxena ci-dessous).

Nous avons retrouvé quelques pieds d�Aristoloche (plante hôte de cette espèce) à l�endroit où la Diane avait été observée l�année dernière, mais aucun individu de cette espèce de papillon (adulte ou chenille) n�a été repéré pendant la période d�étude en 2010 sur cet endroit. Environ 100 pieds d�Aristolochia rotunda ont été recensés au bord du chemin longeant les friches (voir la carte page suivante). Mais ces pieds, proches des peupliers (dans l�ovale, voir carte), n�ont pas été occupés par cette espèce. Au contraire, sur les Aristoloches plus exposées au soleil, (signalées par les croix sur la carte), la présence de la Diane a pu être confirmée. Nous avons trouvé au maximum 4 chenilles par jour sur les différents pieds d�Aristoloche. Les chenilles mesurées mesuraient entre 17 et 25 mm de longueur. Des �ufs, (déjà éclos) sous des feuilles d�Aristoloche ont été observés et comptés. Nous avons trouvé jusqu�à 36 �ufs sur la même plante hôte (22 sur une feuille et 14 sur une autre, voir photo page suivante), mais le plus souvent nous avons trouvé 1 à 2 �ufs par feuille et par plante.

Des prospections de la Diane ont été faites régulièrement pour compter les chenilles sur les plantes hôtes. Elles ont été retrouvées quelques fois sur d�autres pieds d�Aristoloche voisins, mais souvent elles n�ont pas été retrouvées. A la fin du stage, seule une chenille a été revue au dernier comptage. On peut estimer que les grandes chenilles sont dans leur dernier stade et qu�elles ont déjà trouvé des lieux pour leur phase «d�hibernation » en chrysalide. Un rapport de stage plus complet d�Anne Lyse Meille sera disponible pour le compte rendu de l�année prochaine.

Cycle de vie de Zerynthia polyxena : (Source : http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/DGALN_Zerynthia_polyxena_faune_19.pdf)



Chenille de Diane Oeuf de Diane sur Aristoloche

22 oeufs sur une feuille

Aristolochia rotunda

La Diane

REPTILES


H. REPTILES 1. Mise en place d’un protocole pour l’inventaire qualitatif des reptiles (en particulier des serpents) sur Amphise La fréquence des rencontres sur le terrain avec des serpents est souvent limitée, et les observations très ponctuelles pendant l�année. Les animaux sont généralement sous-détectés, en comparaison avec d�autres groupes taxonomiques (Foster 1996). La plupart des espèces présentes dans nos régions ont des m�urs et une coloration discrète. De plus, elles sont souvent présentes en faibles densités et peuvent être inactives et ainsi inaccessibles durant de longues périodes. Cette étude doit nous aider à inventorier les espèces qui vivent sur la réserve et à quantifier sur le long terme les peuplements. Il s�agissait donc de réaliser un inventaire qualitatif (absence/présence) basé sur le comportement thermophile des serpents qui utilisent l�environnement de contact pour réguler leur température corporelle. La technique dite « des plaques » fait appel à la différence de température qui existe sous les plaques et le milieu environnant également soumis au rayonnement solaire, mais n�ayant pas la même inertie thermique. Les serpents utilisent donc ces supports artificiels pour se réchauffer à certains moments de la journée. C�est une des méthodes les plus utilisées en France, car facile à installer et efficace dans la plupart des terrains qui ne présentent pas beaucoup d�abris naturels. Les plaques peuvent aussi être utilisées par les serpents pour leur alimentation car elles sont également utilisées par des micromammifères, proies de nombreux serpents (X. Bonnet, D. Lucchini, O. Lourdais et C. Hiburce, 1999). Les matériaux utilisés sont différents, mais en France, les tôles ondulées galvanisées sont les plus utilisées comme abris artificiels (e.a. Rossi 1999, Bernez 2003), cependant, les plaques ondulées en fibrociment sont les plus fréquentées par les reptiles (Naulleau et al. 2000, Naulleua 2002). La taille de l’abri doit être importante (normalement entre 0,5 m² pour les plaques et 4 m² pour les bâches). Si l�on veut chercher des individus adultes d�espèces atteignant de grandes tailles, il faut placer des abris adaptés. Il faut trouver un compromis entre la taille des plaques et les facilités de manutention et de capture. Localisation : le choix de l�emplacement des plaques est un facteur essentiel pour la détection des reptiles. Celles-ci doivent non seulement être disposées dans des sites présentant de bonnes potentialités pour l�accueil des reptiles, mais aussi dans des microbiotopes appréciés par les animaux ; la fréquentation des plaques par les reptiles pouvant être extrêmement variable sur à peine quelques mètres. Les abris doivent ainsi être placés dans les microhabitats les plus favorables aux espèces recherchées. Il faut surtout tenir compte de l�effet lisière, ce critère essentiel est souligné dans la plupart des études. On placera par exemple les abris dans les ourlets herbeux buissonnants, sur les talus, à la base des murs en pierre sèche et des rochers�

REPTILES


Les abris devront être placés à différentes expositions, est, sud-est, sud, sud-ouest et ouest. Il est souhaitable que ces abris puissent être partiellement à l�ombre, ce qui favorise un gradient thermique en-dessous, toujours favorable aux reptiles. Les abris artificiels seront préférentiellement déposés dans des plages herbacées plutôt que sur du sol nu. En outre, ils ne doivent pas être plaqués parfaitement au sol, les matériaux ondulés (tôles métalliques et de fibrociment) ainsi que les grandes bâches en toile répondent bien à ces exigences. Il est préférable de dissimuler les abris en déposant un peu d�herbe dessus, surtout si le site d�étude est fréquenté par le public. Un entretien de la végétation au-dessus des plaques et dans leur environnement immédiat doit être fait régulièrement afin qu�elles ne disparaissent pas complètement dans la végétation et ne soient pas en permanence à l�ombre (E. Graitson et G. Naulleau, 2005). Il est préférable de déposer les plaques au moins deux mois avant le début de l�étude, car l�efficacité des abris augmente avec l�ancienneté de leur pose (Naulleau 2002). Dans les milieux les plus favorables, certaines espèces peuvent toutefois fréquenter les abris très rapidement. Période et fréquence des relevés : Dans les différentes études, les visites se font durant la période active des reptiles, principalement de mars à octobre, mais le meilleur moment pour chercher les reptiles correspond à la fin du printemps et au début de l�été (fin avril, mai et juin) puis à la fin de l�été et au début de l�automne (septembre octobre (Reading, 1996). La fréquence des visites dépend de l�objectif de l�étude. Pour Inns (1996), si l�on se limite à un inventaire des espèces présentes, la visite des abris doit se faire au moins 5 fois par an et être étalée dans le temps. Les espèces de serpents : Tous les serpents de France sont protégés par l�arrêté du 22/07/1993 fixant la liste des amphibiens et reptiles protégés sur l�ensemble du territoire français. Sur la réserve, les espèces potentielles sont : couleuvre à échelons, couleuvre de Montpellier, couleuvre vipérine, couleuvre à collier, couleuvre d’Esculape et coronelle girondine. Au printemps 2010 (mars + avril en deux séances) vingt-quatre plaques ondulées en fibrociment (1, 10 m x 0,90 m, photo page suivante) ont été placées sur le terrain d�Amphise pour réaliser cet inventaire. Les localisations sont représentées sur la carte (page suivante). Quelques semaines après la pose, deux observations ont pu être faites lors d�un relevé ponctuel. Le 29 avril une couleuvre à échelon était déjà installée sous la plaque n° 12 (photo page suivante) et une couleuvre vipérine sous la plaque n° 14. Lors du premier relevé complet de toutes les plaques le 20 mai, un seul individu d�une couleuvre vipérine (photo page suivante) a été rencontré (plaque n° 22). Le troisième relevé des plaques a eu lieu le matin du 26 juillet 2010. Aucun serpent n�a été observé, probablement du fait de l�activité réduite en plein été. Ce protocole d�inventaire restera opérationnel au moins durant de deux ans.

REPTILES


Couleuvre à échelons

Couleuvre vipérine

Plaque ondulée en fibrociment = abri artificiel

Position des plaques pour l�inventaire « reptiles » sur Amphise

AVIFAUNE


I. AVIFAUNE 1. Dénombrement des oiseaux d’eau sur le système Vaccarès

1.1 Rappel méthodologique Le suivi mensuel des oiseaux d�eau sur la totalité de la Réserve de Camargue a été mis en place depuis le mois d�août 1988, avec les objectifs principaux suivants : - connaître la potentialité des différentes zones de la Réserve (sansouires, étangs, îlots...) en fonction des paramètres du milieu (niveaux d�eau, salinités...), - étendre le suivi des anatidés et foulques, réalisé en avion sur l�ensemble de la Camargue depuis 1965 de septembre (puis d�août) à mars, aux autres

espèces d�oiseaux d�eau (ardéidés, limicoles, foulques...), y compris durant la période estivale. La Réserve a été divisée en différents secteurs (découpage légèrement remanié en 1996) qui sont, chaque mois, parcourus sur une journée à pied, en bateau ou en voiture. Les oiseaux dénombrés sont localisés de façon précise sur des cartes, de manière à éliminer d�éventuels �doubles comptages�. La date est choisie, dans la deuxième quinzaine du mois, en fonction des conditions climatiques : il est en effet nécessaire d�effectuer ce type de dénombrement dans de bonnes conditions de visibilité, en particulier absence de brume, de fortes pluies ou de vent violent (fort clapot sur les étangs rendant grèbes, canards et foulques difficiles à observer). Durant la saison de chasse, d�août à février, les dénombrements n�ont jamais lieu le lundi : la forte pression de chasse du week-end autour de la réserve a des conséquences importantes sur la distribution, les oiseaux se concentrant sur les espaces protégés. Les chiffres bruts présentés ci-après doivent être considérés de façon indicative, la marge d�erreur inhérente à ce type d�estimation étant fonction des effectifs présents, de leur répartition (agrégative ou non) et de la taille des groupes. En outre, en particulier en période de migration ou lors d�accidents climatiques (vague de froid, brusque modification des niveaux d�eau...), des mouvements importants peuvent brusquement se produire, leurs effets n�étant pas détectables le jour du dénombrement. Cette méthode, les mêmes personnes dénombrant tous les mois les mêmes secteurs, permet néanmoins de connaître avec une bonne représentativité les effectifs d�oiseaux à la date du dénombrement, et leur évolution depuis le début de l�hivernage 1988.

1.2 Résultats (saison 2009/2010)

Canards : Toutes espèces confondues, l�hivernage 2009 � 2010 est globalement inférieur à la moyenne, excepté au mois de janvier 2010 où il se situe dans cette moyenne. Pour toutes les espèces excepté le canard siffleur, les effectifs sont importants en janvier 2010, en relation avec les vagues de froid successives observées à cette époque. Cet apport d�oiseaux hivernants, accompagné de changements de répartition spatiale, a également été observé à l�échelle de l�ensemble du delta (Gauthier-Clerc, com. pers.). Comme les années précédentes, les canards colverts représentent l�essentiel (70 à 80 %) des effectifs stationnant sur la réserve en début d�hivernage (qui sont cependant très inférieurs cette année aux hivers précédents) et constituent ensuite, au c�ur de l�hivernage (et particulièrement en janvier) au minimum la moitié des effectifs totaux. Les effectifs de colverts cet hiver se situent cependant dans la moyenne, hormis au mois de janvier où les chiffres atteignent le maximum observé depuis le début de ce suivi.

AVIFAUNE


Les stationnements de canards siffleurs et de sarcelles d�hiver ont, à l�image des derniers hivers, été extrêmement faibles cet hiver sur le territoire de la réserve (excepté au mois de janvier concernant les sarcelles). De nouvelles zones de remises en Camargue, jusqu�à maintenant marginales, ont accueilli cet hiver, de façon durable, de très importants stationnements de sarcelles, au « détriment » des stationnements sur les espaces protégés.

Hivernage très tardif pour le canard souchet sur la réserve, l�espèce ne stationnant réellement qu�à partir du mois de novembre. Notons des effectifs dans la moyenne (contrairement à l�hiver passé) en novembre et janvier, avec une baisse sensible des stationnements en décembre.

Effectifs de canards pilets sensiblement inférieurs à la moyenne, avec un « pic » relatif au mois de janvier.

Les stationnements de canards chipeaux se situent dans une moyenne assez haute cet hiver sur la réserve, alors qu�ils sont plutôt maximaux à l�échelle du delta. Concernant les canards plongeurs, la tendance observée ces dernières années se confirme et s�accentue encore : aucune des trois espèces n�a hiverné de façon significative sur la réserve, et les « traditionnels » stationnement de fuligules morillons en fin d�hiver sur la Capelière n�ont, comme les deux derniers hivers, pas été observés. Cette tendance, en particulier pour cette dernière espèce, est observée à l�échelle de l�ensemble du delta et, concernant le morillon, sur l�ensemble du territoire français.

Grèbes : stationnements très importants pour les deux espèces en tout début d�hivernage (août � septembre), particulièrement pour le grèbe à cou noir qui atteint le maximum observé au mois d�août. Les stationnements de grèbe huppé sont ensuite très faibles durant l�hiver, tandis que ceux des grèbes à cou noir sont assez fluctuants, alternant des mois dans la moyenne (octobre, décembre et février-mars) et des mois de très faibles stationnements (novembre et janvier). Les échanges avec d�autres sites (mer, étang de Berre) semblent être importants et peuvent être rapides.

Foulque : début d�hivernage conforme aux moyennes observées ces vingt dernières années, suivi, comme tous ces derniers hivers de faibles à très faibles effectifs stationnant sur le Vaccarès au c�ur de l�hiver. Chez cette espèce également, on note un changement de répartition notable à l�intérieur du delta, de nouvelles zones de remises concentrant des effectifs de foulques de plus en plus importants. La forte réduction des herbiers de zostères (en superficie comme en densité) est également une explication probable à ces faibles stationnements hivernaux de foulques.

Cygne tuberculé : comme sur l�ensemble de la Camargue, nouvelle augmentation des effectifs hivernant sur la réserve (après une « pause » l�hiver dernier), qui atteignent leurs maximums de novembre à février (hormis une chute ponctuelle en janvier).

Oie cendrée : faibles effectifs cet hiver sur les zones d�hivernage dans la réserve (Amphise, Cassieu). Les effectifs hivernants continuent à augmenter à l�échelle du delta, mais l�espèce utilise de plus en plus de zones d�hivernage, les sites « traditionnels » (Tour du Valat, Réserve nationale, Vigueirat) concentrant moins exclusivement les oies hivernantes. Spatule blanche : cette espèce est désormais présente de façon régulière et avec des effectifs qui continuent d�augmenter toute l�année. Les effectifs reproducteurs, nichant dorénavant sur plusieurs îlots des Impériaux, sont également en augmentation. Signalons les forts stationnements estivaux sur Salin de Badon, où plus de cent spatules peuvent ponctuellement être présentes après l�envol des poussins.

AVIFAUNE


Nombre total de canards

0

50000

100000

150000

Juillet Août Sept Oct Nov Déc Janvier Février Mars Avril Mai Juin

2009-2010

Moyenne 1989 - 2010

Maxi 1989 - 2010

AVIFAUNE


Canard siffleur

0

5000

10000

15000

20000


2009-2010

Moyenne 1989 - 2010

Maxi 1989 - 2010

Canard chipeau

0

5000

10000

15000

20000


2009-2010

Moyenne 1989 - 2010

Maxi 1989 - 2010

Sarcelle d'hiver

0

10000

20000

30000

40000


2009-2010

Moyenne 1989 - 2010

Maxi 1989 - 2010

AVIFAUNE


Canard colvert

0

25000

50000

75000


2009-2010

Moyenne 1989 - 2010

Maxi 1989 - 2010

Canard souchet

0

10000

20000

30000

40000


2009-2010

Moyenne 1989 - 2010

Maxi 1989 - 2010

Canard pilet

0

5000

10000

15000


2009-2010

Moyenne 1989 - 2010

Maxi 1989 - 2010

AVIFAUNE


Nette rousse

0

2000

4000

6000


2009-2010

Moyenne 1989 - 2010

Maxi 1989 - 2010

Fuligule milouin

0

10000

20000

30000


2009-2010

Moyenne 1989 - 2010

Maxi 1989 - 2010

Fuligule morillon

0

2000

4000

6000


2009-2010

Moyenne 1989 - 2010

Maxi 1989 - 2010

AVIFAUNE


Aigrette garzette

0

350

700

1050

1400


2009-2010

Moyenne 1989 - 2010

Maxi 1989 - 2010

Grande aigrette

0

50

100

150

200

250


2009-2010

Moyenne 1989 - 2010

Maxi 1989 - 2010

Flamant rose

0

10000

20000

30000

40000


2009-2010

Moyenne 1989 - 2010

Maxi 1989 - 2010

AVIFAUNE


Foulque macroule

0

25000

50000

75000


2009-2010

Moyenne 1989 - 2010

Maxi 1989 - 2010

Cygne tuberculé

0

100

200

300

400


2009-2010

Moyenne 1989 - 2010

Maxi 1989 - 2010

Oie cendrée

0

600

1200

1800

2400


2009-2010

Moyenne 1989 - 2010

Maxi 1989 - 2010

AVIFAUNE


Spatule blanche

0

50

100

150

200


2009-2010

Moyenne 1989 - 2010

Maxi 1989 - 2010

Grèbe huppé

0

1000

2000

3000

4000

5000


2009-2010

Moyenne 1989 - 2010

Maxi 1989 - 2010

Grèbe à cou noir

0500

100015002000

25003000


2009-2010

Moyenne 1989 - 2010

Maxi 1989 - 2010

AVIFAUNE


2. Dénombrement des oiseaux d’eau à Salin de Badon Comme à la Capelière, la fréquentation des marais de Salin de Badon (Tamarguiron, Baisse des Flamants, Baisse des Aigrettes) par les oiseaux d�eau fait l�objet d�un suivi particulier. Depuis 1977, un dénombrement hebdomadaire est réalisé sur l�ensemble des marais. Les dénombrements de Salin de Badon servent à séparer ce qui est général (sur l�ensemble de la réserve) de ce qui est géré (même légèrement, avec si besoin mise en eau des marais en fin d�été). On voit clairement ici que l�influence négative sur les stationnements est liée au contexte climatique : les oiseaux d�eau sont attirés durablement par une adéquation entre leur présence potentielle en Camargue et des événements hydrologiques précis. Si les automnes sont très secs (en sansouires), on n�a pas de stationnements de canards tout l�hiver et, évidemment, pas de limicoles. Si l�on a des forts niveaux en fin d�hiver / début de printemps c�est trop tard pour les canards (sauf vague de froid) et sans intérêt pour les limicoles. Pour ces derniers, il semble bien qu�il faille « une maturation » des eaux et des vasières à partir de l�automne. Le développement des invertébrés et du plancton connaît deux pics liés à la température (automne / début de printemps) s�il y a maintien en eau entre les deux.

Total Limicoles

0

1000

2000

3000

89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

AVIFAUNE


Flamant rose

0

130

260

390

520

89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

Grand Cormoran

0

20

40

60

80

89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

Spatules blanches

0

55

110

165

220

89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

AVIFAUNE


Grande Aigrette

0

10

20

30

89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

Aigrette garzette

0

90

180

270

360

89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

Héron cendré

0

25

50

75

100

89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

AVIFAUNE


Foulque macroule

0

400

800

1200

1600

89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

Canard chipeau

0

150

300

450

89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

Canard colvert

0

600

1200

1800

2400

89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

AVIFAUNE


Canard souchet

0

200

400

600

800

89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

Sarcelle d'hiver

0

1050

2100

3150

4200

89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

Tadorne de Belon

0

60

120

180

240

89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

AVIFAUNE


Cygne tuberculé

0

25

50

75

100

89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

Total Canards

0

1500

3000

4500

6000

89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

AVIFAUNE


3. Passereaux nicheurs recensés à la Capelière Les passereaux nicheurs de la Capelière sont recensés chaque année au printemps (entre mars et juin) par des parcours d�écoute systématiques du territoire de la Capelière (25 ha) durant lesquels sont notés tous les contacts d�oiseaux chanteurs, en particulier quand ils sont simultanés. Depuis 1992, le recensement concerne l�ensemble des espèces nicheuses. On note en 2010 (tableau ci-dessous) un retard général dans l�installation des nicheurs lié au printemps pluvieux et frais. Soulignons la forte augmentation du nombre de Fauvettes mélanocéphales nicheuses, le maintien à un bon niveau des rossignols et bouscarles, l�absence de la Tourterelle turque et du Choucas des tours. La cisticole revient quant à elle à un niveau habituel, après une forte augmentation en 2007 et une baisse en 2009 : l�hiver froid et long ne semble pas avoir eu d�impact sur cette espèce (ni sur la bouscarle). Hypolais polyglotte et Chardonneret élégant reviennent à des niveaux classiques après deux années à fort effectif nicheur. Les hirondelles rustiques nichent à nouveau régulièrement dans les observatoires du sentier nature (trois couples), même si plusieurs tentatives n�ont pas abouti et que leur installation a été tardive. D�autres espèces que celles mentionnées dans le tableau nichent plus ou moins régulièrement à la Capelière, il s�agit du coucou (dont au moins 5 parasitages différents ont été repérés par Gérard Rossini, fidèle ornithologue amateur de la Capelière), des pics (l�épeiche et l�épeichette irrégulièrement), du moineau domestique et de la corneille noire. En dehors des passereaux, notons que quatre couples de hérons cendrés ont à nouveau tenté de nicher en 2010 au nord du domaine dans les peupliers blancs (3 en 2006, 5 en 2007, 3 en 2008), leur reproduction se soldant cette année par un seul jeune observé alors que le succès de reproduction était meilleur les années précédentes. Un couple de cigognes blanches installé depuis 2006 a produit en 2010 (comme en 2009) 3 jeunes à l�envol dans le même secteur que les hérons cendrés. Par ailleurs, plusieurs couples de Faisan de Colchide nichent dans la pelouse au sud-est du domaine. Dans les marais, colvert, nette rousse, foulque, poule d�eau, râle d�eau se reproduisent régulièrement.

Poule d’eau

AVIFAUNE


Espèce (nom latin) Espèce (nom français) 1982 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010Columba palumbus Pigeon ramier 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 1 à 2 1 à 2 2 à 3 2 1 2Streptopelia decaocto Tourterelle turque 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 1 1 1 1 à 2 1 à 2 1 1 2 0Streptopelia turtur Tourterelle des bois Présence irrégulière 1 1 0 0 0 1 1 0 1 1 1 0 1 1 1 0 1 3 2Strix aluco Chouette hulotte Présence régulière (1 couple) 1 1 1 1 1 1 1 1Picus viridis Pic vert Présence régulière (1 à 2 couples) 2 1 1 1 1 1 1 1Hirundo rustica Hirondelle rustique Présence irrégulière 2 3 3 3 5 0 1 à 2 3Luscinia megarhynchos Rossignol philomèle 16 17 14 19 16 17 23 19 17 17 17 17 18 18 18 19 20 18 18 13 à 14 21 20 19 à 20 20 16 18 19Turdus merula Merle noir Présence irrégulière 1 2 0 1 0 0 0 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1Cettia cetti Bouscarle de Cetti 16 15 15 0 0 2 4 9 13 16 18 18 19 20 19 15 16 19 17 14 17 17 à 18 16 18 16 18 18Cisticola juncidis Cisticole des joncs Pr. irr Pr. irr Pr. irr 0 0 0 0 0 2 2 2 3 4 2 2 2 2 à 3 4 2 2 2 2 3 5 3 1 2Acrocephalus melanopogon Lusciniole à moustache Présence irrégulière 3 0 0 0 0 0 0 1 0 2 2 0 1 0 0 0 0 0 0Acrocephalus scirpaceus Rousserolle effarvate 9 9 7 5 5 7 7 5 6 5 6 4 7 6 3 à 5 4 4 5 4 4 à 5 7 5 5 3 3 4 à 5 3 à 4Acrocephalus arundinaceus Rousserolle turdoïde 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0 1 1 1 0 0 0 1 ? 0 1 0Hippolais polyglotta Hypolaïs polyglotte 11 9 11 6 ? 8 11 6 4 4 4 4 9 9 8 à 9 8 à 9 7 à 8 6 5 à 6 5 à 6 6 à 7 5 à 6 6 5 8 9 à 10 6Sylvia melanocephala Fauvette mélanocéphale Présence irrégulière 0 1 1 1 1 2 à 3 3 1 0 à 1 2 2 1 à 2 2 1 à 2 3 3 2 2 6 à 7Sylvia atricapilla Fauvette à tête noire 5 5 7 7 6 6 9 5 7 5 8 6 6 7 4 7 à 8 5 6 5 5 5 à 6 5 à 6 6 8 8 7 8Aegithalos caudatus Mésange à longue queue Présence régulière 1 0 1 1 1 1 à 2 1 2 à 3 1 3 2 2 1 2 à 3 3 3 2 4 à 5 3 à 4Parus caeruleus Mésange bleue Présence irrégulière 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 à 2 0 0 0 0Parus major Mésange charbonnière 3 3 3 5 3 4 3 3 4 5 6 3 3 4 5 à 6 6 6 6 6 5 7 6 à 7 9 8 7 6 à 7 6 à 7Corvus monedula Choucas des tours Présence régulière (1 à 2 couples) 2 2 1 2 2 2 1 0Sturnus vulgaris Etourneau sansonnet Présence irrégulière 0 1 1 1 2 2 2 2Carduelis carduelis Chardonneret 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 3 3 3 3 à 4 4 3 4 à 5 3 1 à 2 1 1 à 2 5 5 à 6 3Emberiza schoeniclus Bruant des roseaux Présence irrégulière 2 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Tableau : recensement annuel des principaux passereaux nicheurs à la Capelière depuis 1985 (nombre de couples)

Rouge gorge

MAMMIFERES


J. MAMMIFERES 1. Lapins

1.1 Rappel méthodologique

Depuis 1987 (1989 pour le secteur "Douanes - Rousty", impraticable jusqu'à cette date), des dénombrements de nuit au phare en voiture sont effectués durant l'hiver sur la digue à la mer et sur la route en bordure des clos au sud du domaine d'Amphise. Il s'agit d'une méthode largement éprouvée par ailleurs, qui permet une comparaison interannuelle fiable de l'évolution des effectifs de lapins à cette saison (les populations sont alors exclusivement constituées d'individus adultes). Les indices pris en compte sont les chiffres maximums obtenus sur des séries de quatre comptes successifs chaque mois. Le circuit effectué a été découpé en trois grandes zones homogènes : la digue à la mer, du parking de la Comtesse au chemin des Douanes, puis du chemin des Douanes à Rousty (limite ouest de la réserve), et le domaine d'Amphise. 1.2 Résultats Aucun changement dans la situation des populations de lapins depuis l�hiver précédent : un seul contact (sur la digue à la mer) en trois sorties lors de cet hiver 2009-2010 ! Rappelons que cette quasi-disparition du lapin de garenne est observée sur l�ensemble du delta, aussi bien dans les espaces protégés (où des dénombrements similaires sont réalisés) ou dans les espaces chassés, où l�espèce a disparu des tableaux de chasse. Hors protocole de dénombrement, seules quelques rarissimes observations de lapin de format adulte ou d�indices de présence ont été réalisées sur Amphise et Salin de Badon. Aucun lapin juvénile n�a été observé au printemps 2010, excepté sur la digue à la mer (deux individus) et, à l�extérieur de la réserve, sur la montille de la Gerle, au sud des Impériaux (avec la présence également d�assez nombreux terriers utilisés). La « recolonisation » des espaces favorables à l�espèce semble très hypothétique, dans la mesure où les populations sont maintenant très fragmentées, ne subsistant plus - comme le montrent les observations ci-dessus - qu�à l�état de petits noyaux de « populations » isolées, où la reproduction est aléatoire� ainsi que les possibilités de recrutement (immigration difficile en raison de la distance entre noyaux de populations), et la circulation des anticorps (myxomatose et VHD)� ceci même si le virus de la VHD (probablement le principal facteur responsable de l�effondrement des populations) ne circulait plus� Par ailleurs, les habitats potentiellement favorables à l�espèce régressent du fait même de sa disparition par embroussaillement et disparition des pelouses rases. Dans le cadre du plan de gestion de la réserve, et plus particulièrement du territoire d�Amphise, des mesures de soutien au renforcement de ces populations (aménagements�) vont peut être devoir être envisagées (sous réserve qu�il subsiste au minimum quelques « noyaux » de colonies viables), le lapin de garenne constituant un élément important de l�écosystème (proie préférentielle, lorsque ses populations sont abondantes, de nombreux grands rapaces et de carnivores terrestres).

MAMMIFERES


Indices d'abondance de lapins sur le secteur "Amphise" ( * = furetage)

0

60

120

180

240

300

360

D87

M88

J89

N89

J90

M90

N90

J91

M91

D91

O92

J93

N93

J94

N94

F95

N95

N96

N97

N98

N99

D00

D01

D02

D03

D04

D05

D06

D07

D08

D09

* * * * * *

Indices d'abondance de lapins sur le secteur "Comtesse-Douanes" ( * = furetage)

0

25

50

75

100

D87

M88

J89

N89

J90

M90

N90

J91

M91

D91

O92

J93

N93

J94

N94

F95

N95

N96

N97

N98

N99

D00

D01

D02

D03

D04

D05

D06

D07

D08

D09

* * ** * *

Indices d'abondance de lapins sur le secteur "Douanes - Rousty" (* = furetage)

0

10

20

30

N89

J90

M90

N90

J91

M91

D91

O92

J93

N93

J94

N94

F95

N95

N96

N97

N98

N99

D00

D01

D02

D03

D04

D05

D06

D07

D08

D09

* * * *

VHD

VHD

VHD

BASES DE DONNEES


K. BASES DE DONNEES Bases de données Rappel Projet à long terme prévu au plan de gestion, la mise en place de bases de données a été entreprise il y a cinq ans. Ce travail a abouti à l'élaboration (sous Access) de bases de données, conçues sur une structure commune.

Ces bases de données ont été conçues, dans la mesure du possible, pour répondre aux contraintes suivantes :

- permettre d'inclure et d'homogénéiser des données extrêmement diversifiées (observations ponctuelles, inventaires, suivis écologiques, données bibliographiques) et pas toujours complètes ;

- permettre une saisie simplifiée par l'ensemble des salariés de la réserve ; - répondre aux demandes futures des divers utilisateurs ; autoriser des requêtes variées prenant en compte non seulement des données "espèces",

mais également des données physiques ; - permettre un lien direct, simple et évolutif avec le système d'information géographique de la réserve.

Etat d'avancement Après la (longue) phase de conception et de test, la phase de saisie des données recueillies durant la dernière décennie via les observations naturalistes et par les différents suivis effectués est maintenant terminée. Nous parvenons également à actualiser les données dans des délais raisonnables� A ce jour, les bases de données totalisent près de 80 000 observations, réparties comme suit :

- Oiseaux : 76 500 observations, incluant les dénombrements mensuels depuis leur début (1989), les observations ponctuelles du personnel de la réserve et celles des « log » laissés à la disposition des visiteurs depuis 1994.

- Insectes : 1500 observations - Poissons : 1300 observations, pour la quasi-totalité issues des résultats des campagnes de pêche depuis 1988. - Amphibiens et reptiles : 400 observations, incluant l�inventaire réalisé en 2000 et les données bibliographiques rassemblées à cette occasion.

Restent à mettre à jour les données acquises en particulier sur le territoire d�Amphise en 2008 � 2009. - Mammifères : 1100 observations, incluant les données ponctuelles depuis 1994 et les données des dénombrements de lapins. - Flore : 7 500 observations, pour l�essentiel issues des inventaires botaniques de 1991 à 1995, de l�inventaire des lichens de 2001.

BASES DE DONNEES


Depuis l�automne 2003, la base de données "oiseaux" alimente également le site Internet de la réserve, avec la mise en ligne tous les mois des résultats du dénombrement d'oiseaux sur tout le territoire, et de l�ensemble des observations ornithologiques réalisées par le personnel de la réserve et les visiteurs tous les deux mois. Ces bases de données sont également exploitées régulièrement pour répondre à des demandes de renseignements, des enquêtes (mise à jour de l�inventaire du patrimoine des réserves naturelles, compte-rendu ornithologique camarguais�). 2009 – 2010

- La participation de plusieurs personnes supplémentaires a permis cette année de considérablement commencer à intégrer les données anciennes (bibliographiques). Ce sont ainsi près de 4 000 observations issues des Actes de la Réserve et des plus anciens Comptes-rendus ornithologiques qui viennent enrichir la base « oiseaux », et 2 000 données issues des Actes et des principaux inventaires de Tallon et Mollinier qui s�ajoutent à la base « flore ». Dans la mesure du possible, ce travail de saisie indispensable à l�utilité et à la valorisation de ces bases de données va se poursuivre dans les mois qui viennent.

- Plusieurs personnes extérieures au personnel de la réserve (outre de nombreux ornithologues amateurs via le log) participent au recueil des données. Que soient en particulier remerciés ici André Blasco, qui nous a gracieusement fourni sans restrictions d�usage l�ensemble de ses observations réalisées en Camargue, et Isabelle Giergasz qui recueille de façon assidue des observations ornithologiques sur le territoire d�Amphise. Nous envisageons par ailleurs de fournir à quelques-uns de nos plus fidèles et plus compétents visiteurs ornithologues des « fiches d�observation », dans le but de nous aider à combler un manque crucial de données concernant les espèces les plus communes,

- Les référentiels taxonomiques, pour l�ensemble des groupes (et en particulier pour la base de données « flore » et la base de données « insectes et arachnides » où le retard et les difficultés dans ce domaine étaient pour le moins conséquents) a été totalement remis à jour, en conformité avec les référentiels de l�INPN.

- Une nouvelle base de données « mollusques » a été construite. Son « alimentation » (données bibliographiques) a également débuté. Perspectives à court terme

- Nous n�avons toujours pas progressé dans le domaine de l�automatisation du lien entre ces bases de données et le SIG de la réserve. Des contacts ont cependant été noués avec un spécialiste SIG, que nous devrions rencontrer prochainement�

- Autre priorité (récurrente�), la mise en forme et l�intégration des données physiques disponibles (niveaux d�eau, salinités, bathymétrie�), étroitement liées à la possibilité d�établir un lien automatisé avec le SIG.

- Poursuite de la saisie des données anciennes, en fonction des disponibilités au sein de l�équipe. - Nous avons eu une première réunion concernant la mise en �uvre du projet « SILENE », portail internet de la donnée naturaliste en PACA.

Dans l�état actuel du projet, nous n�avons pas acté notre participation (intégration des bases de données « faune » de la réserve dans ces bases de données publiques), attendant une prochaine table ronde où devraient être précisés un certain nombre de points importants concernant en particulier les questions de : validation des données, « propriété » des données, référencement des sources, protection des données sensibles� sans parler des aspects purement techniques de transferts informatiques, qui sont le plus souvent très consommateurs de temps !...

PROSPECTION ET INVENTAIRES D’ESPECES PATRIMONIALES


L. PROSPECTIONS ET INVENTAIRES D’ESPECES PATRIMONIALES �> espèces nouvelles ou nouveaux lieux de reproductions

1. Inventaire (partiel) d’Althenia filiformis dans la Réserve (réalisé en collaboration avec le Cabinet Barbansson Environnement)

X = Musculista senhousia X = Lamprothamnium X = Allium chamaemoly X = Suncus etruscus X = plusieurs œdicnème criard (Burhinus oedicnemus)

Lestes macrostigma sur Amphise et Salin de Badon

Reproduction de la talève sultane et du pic épeiche à la Capelière

Reproduction de cailles + Pomatias elegans Plusieurs centaines des calamites Zerynthia polyxena (La Diane) Evax pygmaea (présence étonnante loin de bâtiments) Ruppia maritima

PROSPECTION ET INVENTAIRES D’ESPECES PATRIMONIALES


2. Inventaire des espèces patrimoniales des dunes de la Réserve Ce travail en cours réalisé en 2009 et 2010 entre la limite est de la Réserve et la dune de la Foux-Vieille (comprise) vise à inventorier et localiser précisément les espèces protégées du cordon dunaire et les espèces remarquables (y compris arbres et arbustes isolés). Cet inventaire se poursuivra jusqu�à la limite ouest de la Réserve. Nous présentons ci-dessous deux exemples de cartographies de répartition. Carte 1 : Crucianella maritima (espèce protégée) Elle n�est présente que sur les premières dunes « jeunes » de l�est de la Réserve (mais les stations sont fournies) : c�est une espèce d�arrière-dune favorisée par les perturbations (érosion, inondation �). Comme la plupart des espèces patrimoniales des dunes, elle ne subsiste que lorsque le fonctionnement naturel du littoral est préservé � Carte 2 : Eryngium maritimum (Chardon des sables, espèce protégée symbole du Conservatoire du Littoral) Il est largement présent sur cette portion de littoral, particulièrement sur les dunes « jeunes » de l�est de la Réserve et sur les secteurs d�avant-dune en érosion. Il est la plupart du temps en sommet de dune vive.

AMPHISE


M. Amphise 1. Relevés botaniques Amphise 2009/2010 Nous avons terminé ce printemps une troisième série de relevés sur chacun des 25 « points cornières ». Nous les effectuons sur un rayon de cinq mètres autour de chaque piquet. Nous ne reprendrons pas la liste des plantes contactées (ceci est un autre travail en cours et quasiment terminé, celui de l�inventaire exhaustif de la flore d�Amphise, que nous pourrons comparer utilement aux relevés de G. Tallon, des années 25, avant tout pâturage. Plusieurs botanistes ont participé ce printemps à des sorties « inventaires » : MM. Mathez et Michaud, le labo de botanique de la Faculté de Pharmacie de Montpellier, le Conservatoire botanique de Porquerolles, les botanistes de la TdV etc. �). La liste (déjà plus de 200 espèces !!!) sera fournie en 2010, certaines périodes, et notamment le tout début de printemps méritant un complément « d�enquête » ! Le tableau ci-après rend compte du nombre d�espèces contactées par piquet sur les points « terrestres », le total indiqué correspond au nombre de contacts avec des plantes sur ces relevés (c�est un indice) Tab. 1 : Nombre d’espèces contactées par piquet sur les points (quadrillage) sur Amphise

A4 A5 A6 A7 A8 A9 A10 A11 A12 A13 A14 A15 A16 A17 A18 A19 A20 A24 A25 A26 "diversité"2008 8 13 7 9 9 16 9 12 7 8 2 3 17 4 3 7 7 4 9 9 1632009 13 14 7 13 10 12 11 12 15 7 7 9 14 3 8 9 12 6 18 15 2152010 9 15 5 11 12 9 8 10 14 10 6 10 12 2 9 15 16 11 19 9 212

On constate une stabilisation de ce nombre au cours des deux dernières années, ce qui semble indiquer une relative cicatrisation des habitats. En fait, le phénomène est plus complexe et mériterait une approche plus fine : au cours des trois années on a bien augmentation lente et régulière des contacts sur les points originellement les plus « pauvres » en espèces (habitats contraignants car spécifiques), alors que les points ayant montré une forte augmentation entre les deux premières années perdent des espèces en troisième année. L�arrêt du pâturage intensif a généré sur les sols non contraints (par des excès ou des manques d�eau ou une salinité) une colonisation dès le premier printemps par des espèces opportunistes, colonisation rapidement stoppée par adaptation plus fine aux conditions de milieu. Le phénomène est exacerbé sur les friches qui accueillent au début un grand nombre d�ubiquistes caractéristiques des friches récentes. Reste à attendre les résultats d�une année « moyenne », les deux précédentes ayant été particulièrement humides au printemps�et les enseignements spécifiques des peuplements des friches, eux aussi suivis par relevés.

AMPHISE


2. Friches Amphise 2009/2010. Simulation (suite) Nous avons observé d�assez nettes différences entre la composition floristique des différents clos présents sur les friches. Le fait que l�altitude des clos décroisse du nord au sud et que la végétation soit de plus en plus influencée par la nappe salée pouvait être la cause des changements de flore observés. Mais il est apparu une forte discontinuité du phénomène qui nous a incités à rechercher une autre causalité. Au printemps 2010 nous avons prélevé des carottes de terre (20cm) sur l�ensemble de nos points de suivi sur les friches puis nous avons mesuré leur humidité relative et leur salinité (après passage en étuve). Les résultats ci-après ne montrent pas de résultats clairs concernant l�humidité sauf une baisse de réserve en eau du nord au sud, mais par contre nous avons pu identifier une zone salée dont nous pressentions l�existence (Salicornia herbacea). Pour mieux tester la méthode nous avons fait la même opération sur des points de relevés botaniques « hors friches », dans des secteurs à végétation clairement halophile. Enfin, nous avons relevé la position et reporté sur orthophoto l�emplacement des pieds de Tamaris et des taches de végétation xérophile (Lepturus). L�ensemble (carte) montre clairement la présence en sous-sol d�un accident édaphique, dessinant nettement un ancien parcours de canal ou de bras d�eau naturel, dépression ensuite comblée pour les besoins agricoles. Ce comblement par des sables fluviatiles, n�empêche pas l�expression d�une couche plus profonde qui serait en relation directe avec la nappe salée correspondant à l�ancienne plage antique. L�explication la plus rationnelle, dans l�état de nos connaissances, fait remonter ce « cours d�eau » au début du XVIIème siècle, quelques décennies après la création du bras de fer : toutes les eaux pluviales (et celles liées à des inondations amont) ont dû se trouver piégées au nord du bourrelet alluvial en construction, laissant environ 20 000 ha sans exutoire direct à la mer. Naturellement ou avec l�aide des hommes, ce cours d�eau venu du nord a contourné vers l�ouest le « bras de fer », jusqu�à ce que ce dernier vienne créer un nouveau méandre juste à son emplacement, le noyant rapidement sous ses alluvions sableuses. Le nivellement des terres a sans doute été complété plus tard par les agriculteurs. Nous retrouvons cette hypothèse dans divers écrits concernant «l�impossibilité d�évacuer toutes les eaux du nord, via l�étang Redon (TdV) sur les seuls paluds d�Amphise « (1664) et les premières tentatives pour creuser un canal de contournement plus éloigné, le futur « Fumemorte ». Plus tard, ce Fumemorte sera envoyé plein ouest vers l�étang de la Dame (cadastre Napoléon) avant que les saliniers ne parviennent à le faire détourner vers son emplacement actuel : le Vaccarès. Il n�est pas impossible que l�on trouve au niveau des pompes du Pèbre, trois cours d�eau fossiles superposés : celui du Rhône antique, dit d�Ulmet, celui dont nous venons de parler et celui du Bras de fer. Il est évident qu�une telle histoire géomorphologique, aussi mouvementée, a conduit à la mise en place d�un sous sol pour le moins complexe qui initie, en surface, une grande diversité d�habitats jusqu�alors masquée par les pratiques agricoles. C�est un point supplémentaire qui nous engage à laisser plus longtemps au « repos » ces terrains qui sont loin de nous avoir révélé leur potentialité en matière de biodiversité.

AMPHISE


ETUDES ET ARTICLES


N. ETUDES ET ARTICLES 1. Projet « Fumemorte »

Projet de courrier commun parc régional de Camargue/SNPN Réserve de Camargue Liste destinataires : SMGAS ASA de Fumemorte Chambre d’agriculture Centre français du Riz / Syndicat des riziculteurs Tour du Valat NADDEO

Copie :

Ville d’Arles Ville des Saintes Maries de la Mer Sous préfecture Parc RNC DDTM 13 Agence de l’eau RMC Madame, Monsieur, Depuis quelques mois un groupe de travail élabore un programme d’actions visant à reconquérir la qualité chimique et biologique des eaux de l’étang du Vaccarès. Ce groupe de gestionnaires, scientifiques et acteurs locaux a identifié un certain nombre d’actions prioritaires permettant d’éviter la mise en œuvre d’actions réglementaires contraignantes. En effet, on constate depuis quelques années des crises dystrophiques inquiétantes et une disparition presque totale de l’herbier de zostère. Ces phénomènes sont à rapprocher des importants volumes d’eau introduits dans le système Vaccarès et des pratiques exercées en particulier sur le bassin de Fumemorte. Si le non aménagement marque la spécificité de ce bassin, il apparaît devant l’évolution de la situation que les diverses discussions en cours depuis un demi siècle doivent maintenant se formaliser en actions. Vous ou votre structure ont été identifié pour porter, soutenir ou accompagner une ou des actions du programme ci-joint. Afin de démarrer au plus tôt ce long processus de reconquête de la qualité des eaux du Vaccarè,s je vous demande de bien vouloir valider ou amender les informations que nous avons pu récolter. Une réunion se tiendra en septembre afin d’affiner ce travail qui sera présenté au conseil scientifique de la Réserve nationale de Camargue et au Comité de Delta. Devant l’urgence et l’importance de la situation qui nous oblige tous à agir, nous vous remercions pour votre implication.

Nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos salutations distinguées.

Etang de Vaccarès

Canal de Fumemorte

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Problématique : En septembre 2009, le conseil scientifique de la Réserve nationale de Camargue a acté l�impérieuse nécessité d�agir face à la gravité de la situation de la qualité des eaux de l�étang du Vaccarès. En effet, les dystrophies observées en 2007, 2008 et 2009, la disparition de 90% de l�herbier de zostère, confirment les études et recherches sur les contaminants et la mise en danger de l�écosystème. Une première action de la SNPN a été d�alerter les différents acteurs locaux de l�urgence de la situation et de les convaincre de mettre en place une cellule d�action permettant d�élaborer et mettre en �uvre un programme d�actions pour la reconquête de la qualité des eaux du Vaccarès. Après quelques réunions de travail, les principes d�intervention suivants ont été validés : Il a été convenu de mener plusieurs actions simultanément, car aucune de celles envisagées ne suffit seule à assurer le retour à un bon état des eaux du Vaccarès. En particulier, le transfert des eaux agricoles du bassin de Fumemorte par un rejet au Rhône via un nouveau canal, est à priori la plus simple et la plus « définitive » des solutions. Certes, cette solution reste à l�ordre du jour mais ne redeviendrait prioritaire qu�en cas d�échec des autres opérations. En effet, d�une part, le coté « éthique » du transfert d�une pollution d�un milieu à un autre, et d�autre part, son coût élevé dans un contexte d�incertitude « PAC », le rendent peu défendable et peu opérationnel. Seule une priorité « ressuyage », dans le cadre du plan Rhône, pourrait le replacer en tête des solutions si les volumes introduits dans le système Vaccarès étaient jugés incompatibles avec le maintien d�un niveau suffisamment bas. La SNPN refuse l�idée d�une gestion « aval », c'est-à-dire l�installation de forts moyens de pompage au niveau de la digue à la mer pour assurer le rejet des eaux excédentaires agricoles après leur collecte dans la réserve, et ce aux motifs suivants : cette infrastructure permettrait de collecter l�ensemble des eaux agricoles du delta et amènerait au rejet de 200 millions de m3 d�eaux usées agricoles dans la réserve, d�où son adoucissement complet, l�augmentation des intrants et enfin un résultat contraire à l�objectif recherché de l�opération. De plus cette introduction d�eau volontaire est en contradiction avec les actes juridiques en vigueur. L�acquisition de l�exutoire ouest naturel des eaux du Vaccarès (Mer par le Galabert) étant actée, sa remise en �uvre doit être prioritaire, car couplée avec la diminution simultanée des entrées d�eaux agricoles, la remise en service de ce débouché à la mer permettrait de se rapprocher sensiblement des objectifs du Plan Rhône et du SDAGE. Les opérations à mettre en �uvre : A. Suivi et évaluation du programme d’action : Suivi Quantitatif : mesure de débit du canal de Fumemorte - Porteur : Association syndicale Autorisée de Fumemorte - Objectif : le canal de Fumemorte est le principal tributaire du système Vaccarès avec 50 millions de m3 d�eau estimés. Il s�agit pour l�ASA de connaître les volumes transitant par son ouvrage, pour la Réserve les volumes entrant dans le Vaccarès. Ces données sont importantes pour la gestion courante, la gestion de crise, la connaissance de l�hydrologie du delta et la recherche autour de la modélisation du fonctionnement du système. De plus, sur le plan qualitatif afin de calculer des flux de polluants, les mesures de débit en parallèles des mesures de concentration sont indispensables. - Méthode / descriptif : installation d�un débitmètre à ultrasons avec câbles et sonde niveau.

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- Lien avec les autres opérations : les données sont indispensables pour plusieurs acteurs locaux (ASA, SNPN, Tour du Valat, Commission Exécutive de l'Eau), le maître d �ouvrage de l�opération s�engage donc à fournir celles-ci en fonction des besoins qui seront déterminés par convention. Volet inondation du Plan Rhône : le bassin de Fumemorte constitue le principal bassin gravitaire alimentant le Vaccarès. Le niveau du Vaccarès est une variable fondamentale, car il détermine les capacités de stockage, de transfert à la mer et de ressuyage de l�île de Camargue. Commission Exécutive de l'Eau : en fonctionnement classique la Commission Exécutive de l'Eau effectue des bilans du fonctionnement hydrologique de l�île de Camargue. Ces bilans sont très restreints depuis que les données de pompages et de débit du Fumemorte ne sont plus renseignées. Le bulletin mensuel de l�hydrologie n�est plus réalisé depuis fin 2003. En période de crise, il parait fondamentale de pouvoir connaître et prévoir le comportement du système Vaccarès. Recherche : afin de continuer le programme de recherche sur la modélisation du fonctionnement hydrologique de la Camargue, ces données sont indispensables surtout si l�on souhaite pouvoir déboucher sur un outil d�aide à la décision basé sur des simulations. - Mise en place / planning : Afin de pouvoir suivre la campagne culturale 2011 d�un point de vue quantitatif et qualitatif, il est indispensable que le matériel puisse être installé au maximum en janvier ou février 2011. La demande de financement est donc à faire en septembre 2010. - Montant : 50 000 euros - Financement : Plan Rhône / Suivi qualitatif : analyses des eaux et du sédiment dans le Vaccarès - Porteur : SNPN Réserve de Camargue - Objectif : il s�agit sur différents points du système Vaccarès et sur le compartiment eau et sédiment de pouvoir mesurer d�une part le degré de contamination du milieu sur la base de 27 molécules répertoriées et d�autre part de permettre à partir de ce point zéro de déterminer le suivi de l�état du milieu et de l�impact du plan d�action sur celui-ci. - Méthode / descriptif : analyses de 9 échantillons d�eau par mois pendant 9 mois et analyses de 4 échantillons de sédiments par mois pendant 9 mois. - Lien avec les autres opérations : DCE : le système Vaccarès est une masse d�eau au titre de la DCE et le bon état écologique devra être atteint en 2021, la problématique des phytosanitaires a été ciblée comme une des principales pressions. Réseau de suivi qualitatif : dans le cadre du contrat de delta, une réflexion est menée pour mettre en place au niveau de la Camargue insulaire un réseau de suivi qualitatif qui puisse répondre aux différentes problématiques des gestionnaires locaux. Le travail réalisé par la SNPN permettra d�affiner le dispositif sur le volet phytosanitaire. Commission Exécutive de l'Eau : la Commission Exécutive de l'Eau donne des préconisations sur la gestion hydrosaline des eaux. Le manque de données qualitatives ne peut lui fournir les éléments factuels pour orienter la gestion des ouvrages vers une prise en compte qualitative des échanges. - Mise en place / planning : Afin de pouvoir suivre la campagne culturale 2011 d�un point de vue quantitatif et qualitatif, il est indispensable que la campagne d�analyse puisse commencer en mars 2011. La demande de financement est donc à faire en septembre 2010. - Montant : 45 000 euros - Financement : Plan Rhône / contrat de delta

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Evolution de l�herbier de zostère : - Porteur : SNPN Réserve de Camargue - Objectif : La zostère naine est une espèce protégée au niveau régional, les herbiers sont indicateurs d�une bonne qualité du milieu. Son suivi fait donc partie du suivi scientifique de la SNPN. - Méthode / descriptif : depuis 1996 la SNPN suit l�évolution du recouvrement du Vaccarès par les herbiers de zostères sur 55 points échantillons permanents. - Lien avec les autres opérations : toutes opérations ayant un impact sur la gestion qualitative ou hydrosaline du Vaccarès - Mise en place / planning : annuel dans plan de gestion de la RN - Financement : en régie fond propre de la Réserve. B. Modification des pratiques culturales : Programme « Naddeo » - Porteur : Profession / Parc naturel régional de Camargue - Objectif : développer au maximum des pratiques agricoles plus économes en eau et traitements. - Méthode / descriptif : Mise en �uvre de pratiques culturales plus économes en eau et en traitements. Cultures « plus sèches » - Lien avec les autres opérations : Permet de réduire « à la source » les volumes d�eaux et la quantité de produits phytosanitaires, ce type de changement cultural n�est pas applicable sur tout type de terrain. Mise en place / planning : 2011 Montant : à définir Financement : Plan Rhône Phytosanitaire : Participation de la profession agricole pour la réduction des pollutions diffuses et ponctuelles sur le delta de Camargue - Porteur : Chambre d�agriculture des Bouches-du-Rhône - Objectif : Adapter le fonctionnement, les techniques et les équipements dans le but de réduire leur incidence potentielle sur les milieux de Camargue. - Méthode / descriptif : Diagnostic des pratiques agricoles, diagnostics des eaux, analyses techniques et environnementale, proposition d�aménagement. - Lien avec les autres opérations : il s�agit d�une opération indépendante au départ de la problématique Fumemorte mais dont la mise en �uvre dénote le caractère fondamental d�une réduction de la pression phytosanitaire sur le territoire. En raison de l�actualité, le bassin de Fumemorte a été jugé comme prioritaire dans le cadre de cette étude. Contrat de delta : L�étude portée par la Chambre d�agriculture doit permettre de définir des actions à mettre en place dans le contrat de delta. Réseau de suivi : une meilleure connaissance des pratiques culturales permettra d�affiner la pertinence des réseaux de suivi.

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- Mise en place / planning : en cours : finalisation en 2011 - Montant : 79 430 euros - Financement : acquis Conception des aménagements permettant de réduire les pollutions diffuses et ponctuelles chez les exploitants - Porteurs : exploitants et chambre d�agriculture - Objectif : améliorer la gestion des produits phytosanitaires au niveau de l�exploitation - Méthode / descriptif : mise en �uvre des recommandations prescrites dans l�étude Participation de la profession agricole pour la réduction des pollutions diffuses et ponctuelles sur le delta de Camargue - Lien avec les autres opérations : Concentrer les efforts individuels et collectifs sur les bassins à enjeux dont Fumemorte en priorité. - Mise en place / planning : 2012 - Montant : à définir - Financement : contrat de delta Recherche de produits phytosanitaires moins impactants et diversification des molécules utilisées. - Porteur : Centre Français du Riz - Objectif : actuellement les riziculteurs disposent d�un nombre très réduit de produits phytosanitaires homologués sur le riz. Ce manque de choix dans les produits disponibles (qui se résume pratiquement seulement au Boa / pénoxsulame) engendre d�une part des risques de résistance et donc de surdosage, mais aussi d�autre part des effets de chocs potentiels sur le milieu. - Méthode / descriptif : discussion sur les produits homologués avec une recherche concertée d�efficacité à long terme, de vulnérance écologique et de coûts notamment. Echange d�expérience avec les pays ayant un panel de produits plus large. - Lien avec les autres opérations : Tout comme le transfert d�une pollution d�un milieu à un autre ne peut apparaître comme une solution en soi, la recherche de nouvelles molécules accessibles légalement pour la culture du riz peut compenser les impacts induits par l�utilisation massive d�une seule molécule. - Mise en place / planning : engagement de la réflexion en 2011 - Montant : à définir - Financement : profession

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Limitation des volumes rejetés au système : Limitation des volumes d�eau utilisés - Porteur : Etat (Agriculture) - Objectif : Limitation des volumes d�eau utilisés pour l�agriculture par une répartition plus équitable des frais de pompages entre les agriculteurs, ceux qui l�économisent et ceux qui la gaspillent : les consommations d�eau à l�hectare selon l�origine privée ou collective de leur pompage montrent qu�une économie importante est réalisable. On peut se rapprocher d�une équation ; eau utilisée = eau évaporée + eau infiltrée + éventuels rinçages. Les aspects quantitatifs seraient en grande partie résolus et les aspects qualitatifs fortement diminués (maintien des matières actives pendant leur période efficace). Deux contraintes : la fin du lourd travail d�examen des canaux et roubines par le smgas, sans doute en fin d�année 2010 et la pose d�éventuels systèmes de contrôle ou de quantification des eaux utilisées par chaque propriétaire - Méthode / descriptif - Lien avec les autres opérations - Mise en place / planning - Montant : à définir - Financement : à définir Transfert d�eau hors du bassin de Fumemorte vers le grand Rhône - Porteur : syndicat mixte de gestion des Associations syndicales du pays d�Arles / ASA de Fumemorte - Objectif : Reprendre les études techniques conduites en 1974 et 1994 par les services de l�Etat. Rejeter une partie des eaux du canal de Fumemorte au Grand Rhône pendant la période culturale. - Méthode / descriptif : sur la base des relevés topographiques récents, du MNT « Plan Rhône », des données du projet de 1994 ; définir les modalités techniques, financières et juridiques d�un rejet partiel des eaux du Fumemorte par la création d�une station de pompage et de son rattachement au réseau d�assainissement ou le transfert relevage des eaux vers un autre bassin. - Lien avec les autres opérations : opération permettant de réduire l�impact des eaux agricoles sur le Vaccarès non pas par une amélioration de leur qualité mais par un transfert de pollution. Cette action est à envisager seulement en cas d�échec des solutions précédentes ou d�une nécessité de jouer sur les volumes et niveaux du Vaccarès vis-à-vis du volet inondation du Plan Rhône. - Mise en place / planning : étude 2011/2012 - Montant : à définir - Financement : Plan Rhône

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Action complémentaire : amélioration de l’évacuation des eaux du système à la mer Réhabilitation du cheminement des eaux entre l�étang de la Dame, le Pertuis de la Comtesse, l�étang du Galabert et le golfe de Beauduc - Porteur : Conservatoire du littoral ou son gestionnaire, Symadrem pour les travaux sur digue - Objectif : retrouver un débouché à la mer « naturel » et optimiser les échanges hydrauliques et biologiques et notamment les évacuations d�eau du système Vaccarès par vent favorable (Mistral). - Méthode / descriptif : étude et travaux. - Lien avec les autres opérations : étude de ressuyage, plan de gestion des terrains du Conservatoire du Littoral - Mise en place / planning : étude 2011, travaux 2012 - Montant : à définir - Financement : Plan Rhône Suivi de l�opération : les opérations seront mises en �uvre par différents partenaires réunis au sein d�un groupe technique en charge de les coordonner et de veiller à leur bonne mise en �uvre et au besoin de faire évoluer le programme défini ci-dessus. Au-delà de ce groupe, les actions doivent s�intégrer dans les procédures suivantes et seront donc évaluées à ces différents titres : Le plan de gestion de la Réserve, la DCE, le contrat de delta En cas d’échec, la SNPN gestionnaire se réserve la possibilité dans le cadre de ses missions telles que définies dans son plan de gestion approuvé par l’Etat, d’obtenir par voie réglementaire l’interdiction effective des rejets d’avril à août du principal émissaire conduisant les eaux usées agricoles dans le Vaccarès.

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2. Synthèse des suivis et études sur les étangs du système Vaccarès

intitulé/objectif protocole localisation début fin opérateur

SUIVIS PERM ANENTS

1. Suivi météorologique Station automatique complète La Capelière 1988 en cours

2. Suivi mensuel des salinités Mesure par conductimètre WTW sur prélèvements d'eau 29 points système Vaccarès (2 points Consécanières) 1980 en cours RNC

3. Suivi continu du niveau des étangs Limnigraphes à f lotteur-enregistreur Ott 7 points système Vaccarès 1982 en cours RNCEchelles limnimétriques 15 points système Vaccarès 1982 à 2005 en cours RNC

4. Suivi physico-chimique du système Vaccarès Protocole FOGEM (température, salinité, pH, O2 dissous, Red-Ox) 7 points système Vaccarès 2008 en cours RNC

5. DCE - hydrologie et phytoplancton Mesure des sels nutritifs, de la chloro-a et cytométrie centre Vaccarès juin juillet et août 2006 en cours IFREMER/RNC

5. DCE - macrofaune benthique Prélevement de sédiment (benne) macrofaune, granulo et mat orga est Vaccarès 2006 en cours CREOCEAN et labo Arago Banyuls

5. DCE - chimie de l'eau Cage à moules Malagroy/Monro 2006 en cours IFREMER Toulon/RNC

5. DCE - macrophytes voir 7. Suivi des herbiers du Vaccarès Vaccarès 1995 en cours RNC

6. Contamination par les produits phytosanitaires Mesure des métaux lourds, OC et PCB sur eau et sédiments 1 point Vaccarès juin-05 en cours IFREMER-RNO/RNC

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Mesure des sels nutritifs Ph, ortho phosphate, phosphore total, chlorophylle a, NO3-, 6 points Vaccarès et canaux mai-90 mai-91 RNC/De Groot - GoltermanNH4+, NO2- sur prélèvements d'eau

Mesure des métaux lourds Mesure de Cadmium, Cuivre, Plomb, Zinc sur sédiment 4 points ouest Vaccarès et rizière Méjanes mars-92 août-92 RNC/DEA Bonnaure

Recherche de polluants organiques Mesure en aveugle des résidus de traitements 1 point canal de drainage, 1 point est Vaccarès avr-96 juil-96 PNRC/Ecole des Mines d'Alès/RNCsur prélèvements d'eau

Contamination par les produits phytosanitaires Mesure des métaux lourds, OC et PCB sur eau et sédiments 5 points Vaccarès nov-96 nov-96 IFREMER-RNO/RNC

Bilan radio écologique Mesure de la répartition des radionucléides artif iciels sur 5 points sédiment et 2 points biologique 1998 1998 CEA/IPSN/RNC/Labo d'écotoxicologie Orsaysédiment et échantillons biologiques

Contamination des réseaux trophiques Mesure de l'imprégnation tissulaire (OC et HAP) 3 points de pêche Vaccarès 1996 1998 RNC/Labo d'écotoxicologie Orsaysur 4 espèces de poissons

Contamination des anguilles Mesure des HAP, OC et PCB dans le foie 3 points de pêche Vaccarès 1998 2001 RNC/Labo d'écotoxicologie Orsayet les muscles des anguilles

Qualité bactériologique des eaux littorales Mesure de la contamination par Escherichia coli 113 points entre les deux bras du Rhône 1999 1999 RNC/Flandrinksur des prélèvements d'eau

Description du réseau trophique Mesure de la bioamplif ication des OC sur 2 points de pêche Vaccarès 2001 2002 RNC/Labo d'écotoxicologie Orsay16 espèces animales (invertébrés et vertébrés)

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Analyse des sédiments Mesure de la granulométrie, de l'azote total 23 points sur le Vaccarès 2002 2003 RNC/Tour du Valatet du phosphore total sur carottage

Contamination dans les canaux Mesure des OC et PCB sur 3 espèces 4 points de pêche sur canaux d'irrigation et drainage 2003 2003 RNC/Labo d'écotoxicologie Orsay(1 poisson, 2 invertébrés)

Lésions histopathologiques des anguilles Mesure des OC, HAP, PCB et métaux dans 3 points de pêche Vaccarès 2003 2003 RNC/Labo d'écotoxicologie Orsayle foie et les muscles des anguilles

Modalités de contamination des espèces Mesure des résidus de traitements phytosanitaires 2 points de pêche Vaccarès (mars et septembre) 2004 2004 RNC/Labo d'écotoxicologie Orsaysur 16 espèces animales (invertébrés et vertébrés)

Contamination par les produits phytosanitaires Mesure sur prélèvements d'eau des résidus de 5 points système Vaccarès 2004 2006 Labo de chimie Université de Provence/RNCpesticides issus de la riziculture et du Rhône

Imprégnation par les pesticides Mesure PCB et OC sur invertébrés aquatiques des canaux canaux d'irrigation et drainage, rizières 2006 2007 RNC/Labo d'écotoxicologie Orsay

toxicologie des sédiments Prélevement de sédiment (benne, carottier) tests larves d'huitres 10 points système Vaccarès 2006 2006 IFREMER Toulon

SNPN Réserve Nationale de Camargue - Suivis et études sur les étangs du système Vaccarès - Faune et flore

SUIVIS PERM ANENTS

7. Suivi des herbiers du Vaccarès Transect sous-marins 3 transects Vaccarès et Malagroy 1987 en cours RNCCartographie des herbiers 55 points système Vaccarès 1995 en cours RNC/TDV

8. Suivi des poissons Détermination des espèces, pesée, 2 points Vaccarès, 4 campagnes de pêche par an 1988 en cours RNC/Pêcheurbiométrie (pêche au f ilet, chaluttage)

9. Suivi ornithologique Dénombrement mensuel des oiseaux de la Réserve Territoires Réserve et Impériaux 1988 en cours RNC

10. Suivi des invertébrés aquatiques Carottages sur les transects sous-marins 3 séries système Vaccarès 1988 en cours RNC

11. Suivi du phytoplancton Mesure mensuelle de la chlorophylle a 12 points système Vaccarès 2001 en cours RNCsur prélèvements d'eau

12. Suivi du zooplancton Détermination des espèces principales, 4 points système Vaccarès 2004 en cours RNC/Université de Toulonbiomasse

13. Suivi biodiversité Mesures qualitatives de la biodiversité 50 points échantillons sur l'ensemble du système Vacc 2008 en cours RNC

SNPN Réserve Nationale de Camargue - Suivis et études sur les étangs du système Vaccarès - Hydro-morphologie

SUIVIS PERM ANENTS

12. Bathymétrie des étangs et lagunes Cartographie des isobathes système Vaccarès et Consécanière 1988 en cours RNC

13. Erosion des rives du système Vaccarès Mesure GPS des rives, photo-interprètation système Vaccarès 2000 en cours RNC

14. Suivi du trait de côte Mesure GPS des rives, photo-interprètation Littoral Camargue 1998 en cours RNC

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Echanges nappes-étangs Mesure de concentration en radon 4 points Vaccarès 2006 en cours CEREGE/RNC

Echanges nappes-étangs Suivi mensuel des concentrations d'isotopes radio-actifs 10 points système Vaccarès 2008 en cours CEREGE/RNC

2006

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3. Directive Cadre Eau (DCE). Mise en œuvre du contrôle opérationnel 2010 Coordination : Bruno Andral, Valérie Derolez, Dominique Munaron, Morgane Hubert IFREMER Les programmes de surveillance liés à la mise en �uvre de la DCE sont coordonnés par le Ministère chargé de l�environnement. Avec l�Etat, dans chaque bassin hydrographique, les Agences de l�eau prennent en charge la mise en �uvre de ces réseaux. Sur la façade méditerranéenne, Ifremer assure pour le compte du Schéma Directeur des Données sur l�Eau la maîtrise d�ouvrage de la seconde campagne du contrôle de surveillance, en coordonnant l�ensemble de l�acquisition des données et de leur synthèse en collaboration avec de nombreux partenaires : Universités, bureaux d�études, structures locales de gestion, services de l�Etat. Après deux campagnes de mesures réalisées en 2006 et 2009 dans le cadre du contrôle de surveillance (qui prévoyait l�atteinte du Bon Etat Ecologique en 2015), nous sommes passés à un rythme annuel dans le cadre du contrôle opérationnel (qui repousse l�atteinte du Bon Etat Ecologique à 2021) car on a assisté, depuis deux ans, à une dégradation de l�état de la lagune. En 2010, nous avons réalisé trois sorties (15 juin, 5 juillet et 3 août) pour prélever des échantillons d�eau sur un point central du Vaccarès (coordonnées WGS 84 : 4°36.166� 43°32.143') destinés à suivre la concentration en NH4, les sels nutritifs, l�azote total, le phosphore total, la Chlorophylle a et les silicates. A cette occasion, nous avons testé des capteurs passifs de contaminants mis au point par IFREMER. L�un est resté immergé sur le point Vaccarès pendant deux jours (du 15 au 17 juin), l�autre pendant trois semaines (du 15 juin au 5 juillet). Les résultats 2009 ne nous étant pas encore parvenus, nous ne sommes pas encore en mesure de les commenter.

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4. Numérisation du Cadastre Napoléon en Camargue Commencé en 2006, ce travail de longue haleine s�est enfin terminé en juillet 2010 et ce grâce à la forte implication des salariés permanents, saisonniers et stagiaires de la Réserve qui ont réalisé avec conviction ce travail ingrat et répétitif de saisie de dizaines de milliers de données issues des états de sections et des plans cadastraux fournis par le service des archives du Conseil Général des Bouches du Rhône. En pratique, la numérisation et la saisie des informations a concerné la grande et la petite Camargue (y compris les îles du grand Rhône) soit 16 sections sur 2 communes (82 864 ha au total dont 45 973 ha sur la commune d�Arles et 36 891 ha sur la commune des Stes Maries). Arles : sections AG, AH, AI, AK, AL, AM, AN, AO, AP Saintes Maries de la Mer : sections B C D E F G H (soit toute la commune hors centre village) Parcelles numérisées : 17 279 dont 11 495 (Arles) et 5 784 (Stes Maries) Bâtiments numérisés : 780 dont 596 (Arles) et 184 (Stes Maries) 711 chemins, 59 traces de chemins, 64 levadons, 530 roubines ont aussi été numérisés. Il s�est agi dans un premier temps de caler sur l�orthophotographie IGN de 2003 les 91 planches cadastrales datant de 1823 (commune d�Arles) et de 1814 (commune des Stes Maries), ce calage étant peu aisé du fait du manque de repères fiables dans les zones littorales et de la mauvaise qualité de certaines planches. La précision du calage est cependant honorable (une vingtaine de mètres dans les zones habitées, l�erreur pouvant approcher les 50 mètres dans certaines zones littorales). Les états de sections ont ensuite permis d�associer à chaque parcelle et bâtiment numérisé les informations suivantes : propriétaire, surface, lieu-dit, nature du sol, classe d�imposition, type de bâtiment. De nombreuses remarques et commentaires présents sur les plans ont été notés. Ce travail historique présentant la Camargue d�avant la Digue à la mer est pour nous, gestionnaire de la Réserve, une source d�informations précieuses (en particulier concernant l�occupation des sols), sur le territoire de la Réserve, mais aussi sur le reste de la Camargue (terrain du Conseil Général et du Conservatoire du Littoral en particulier). Cette base de données historique, dont l�exploitation débute à peine, va nous permettre de nombreuses utilisations (classifications et représentations cartographiques des données historiques, croisement avec les couches actuelles, production d�expositions �)

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5. Quantification du bilan hydrologique de l’étang du Vaccarès (Camargue) : apport du traçage géochimique à la quantification de l’évaporation et des contributions d’eaux souterraines Christine Vallet-Coulomb, Philippe Chauvelon, Eric Coulet, Corinne Sonzogni, Olivier Radakovitch, Christelle Claude, Bruno Hamelin. L�étang du Vaccarès est alimenté en surface essentiellement par le drainage des eaux d�irrigation en excès dans le système rizicole et par l�eau de mer, à laquelle il est connecté au sud par l�intermédiaire d�un ensemble de petits étangs plus ou moins salés. Son niveau et sa salinité dépendent en grande partie de la dynamique spatiale et temporelle des superficies cultivées en riz qui contrôlent les entrées d�eau dans le système. Cependant, des travaux précédents suggèrent qu�il existe également des entrées d�eaux souterraines non quantifiées, qui apportent à la fois de l�eau et du sel. Cette étude vise à apporter une quantification précise du bilan hydro-salin du Vaccarès, nécessaire pour comprendre les paramètres qui contrôlent son évolution. Elle s�appuie sur un échantillonnage mensuel réalisé entre mai 2008 et avril 2009 dans l�étang principal, les étangs inférieurs, et les affluents, ainsi que sur des prélèvements réalisés dans la nappe phréatique. En outre, les paramètres qui régissent le fractionnement isotopique de l�évaporation sont déterminés en parallèle grâce à des mesures réalisées en conditions contrôlées sur bac d�évaporation. Les isotopes stables (18O et 2H) montrent clairement les contributions respectives du mélange avec la mer et de l�évaporation. La quantification de ces contributions passe par une modélisation dynamique du bilan hydrologique et isotopique de l�étang du Vaccarès et des étangs du sud. Dans les affluents du Vaccarès les résultats permettent de discriminer les apports « naturels », correspondant aux précipitations sur le bassin versant drainé, et les apports provenant de l�irrigation, dont la signature isotopique est clairement distincte. Dans un deuxième temps, les résultats des isotopes stables seront combinés avec ceux issus des isotopes radiogéniques (226Ra, 228Ra) afin d�apporter des contraintes supplémentaires sur la mise en évidence et la quantification des apports au système lagunaire par les nappes souterraines.

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6. GIZCAM : Gestion Intégrée de l'île de CAMargue Responsable : Philippe Chauvelon , Tour du valat Equipe :Marc Pichaud, Alain Sandoz, Tour du Valat Yves Chérain, SNPN-RNC ; Serge Chiron, Université de Provence LCE ; Eric Coulet, SNPN - Réserve Nationale de Camargue (RNC) ; Alain Dervieux, CNRS-DESMID ; Pierre Gaufres, CETMEF ; Patrick Höhener, Université de Provence LCE ; Bernard Picon, CNRS-DESMID ; Frédéric Pons, CETE Méditerranée ; Raphael Mathevet, CNRS CEFE ; Olivier Radakovitch, CEREGE ; François Sabatier, CEREGE La variabilité des forçages physiques naturels et anthropiques conditionnant l�évolution à court et moyen terme de l�hydrosystème de l�Ile de Camargue sont directement impactés par les changements globaux. Dans un contexte incertain, les gestionnaires doivent s�appuyer sur des bases de connaissances, des outils de simulation aussi opérationnels que possible, pour l�aide à la décision et la prospective. Plusieurs projets se sont succédés ou sont encore en cours dans le delta du Rhône, visant à mieux comprendre les processus physiques, biologiques, sociaux et leurs interactions. Le Service de la Recherche et de la Prospective du Ministère de l�Ecologie, de l'Energie, du Développement Durable et de la Mer (MEDDM) du gouvernement français coordonne en particulier deux programmes : LITEAU (« Quel appui scientifique apporter aux acteurs locaux pour une gestion intégrée des écosystèmes côtiers ? ») et GICC (« Gestion et Impact du Changement Climatique ») dans lesquels se sont inscrits récemment deux projets concernant la Camargue. Il s�agit dans le cadre de LITEAU 1, du projet «Conséquences de la variabilité hydro-saline d�un complexe lagunaire méditerranéen, induite par la gestion hydraulique et les contraintes climatiques, sur ses peuplements piscicoles : le cas du système Vaccarès » ; et dans le cadre de GICC-2, du projet « Impact des évènements extrêmes (tempêtes et surcotes) liés au changement climatique sur les hydro-systèmes du littoral méditerranéen français » (IMPLIT). En prolongement et en complément de ces activités de recherche passées et en cours, nous proposons dans le cadre du programme de recherche LITEAU 2, la coordination de plusieurs axes de recherche ayant pour objectif de tendre vers une gestion intégrée de cette zone côtière. Objectifs : Le projet a proposé la coordination de plusieurs axes de recherche avec pour objectif de tendre vers la gestion intégrée de la zone côtière. Il s�agissait de développer un modèle de simulation du fonctionnement hydrologique de l�Ile de Camargue, de le rendre plus modulaire afin de pouvoir intégrer de nouvelles options de gestion hydraulique, particulièrement en conditions critiques (crues et surcotes marines). Cet outil s�appuie en particulier sur des données générées par un Système d�Information Géographique (SIG), qui permet la mise en place d�un tableau de bord de l�état de l�occupation du sol et de l�évolution morphologique des étangs. - L�évolution récente du trait de côte et des profils bathymétriques dans les secteurs les plus sensibles, en relation avec les aménagements de protection réalisés et le forçage par la houle, ont été étudiés sur une base quantitative permettant de mettre en évidence l�érosion sous marine devant les digues frontales et l�érosion en aval dérive des épis, sans stabilisation sur 30 ans. - Les transferts de pesticides utilisés en riziculture, depuis l�entrée sur le bassin versant ont été modélisés à l�échelle d�une exploitation, et un modèle intégré de transfert dans l�hydrosystème a été développé et testé. Une expérimentation de terrain a été menée, basée sur les flux de radon, gaz radioactif naturel, pour quantifier les apports d�eaux souterraines aux étangs. Les flux de surface hydro-salins et de matière en suspension associés aux échanges entre le système lagunaire et la mer ont été quantifiés.

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- Une étude a été menée, visant la compréhension des actions, processus décisionnels, de leur impact sur le fonctionnement de la commission exécutive de l�eau de l�Ile de Camargue. La modélisation d�accompagnement, orientée jeu de rôle a été utilisée pour animer la réflexion dans la recherche d�un compromis dans la négociation sur les règles de gestion durable des zones humides littorales. Activités : Le rapport final du projet GIZCAM a été soumis en août 2009, les activités et les principaux résultats sont présentés sous la forme de fiches thématiques relatives à chaque action : Action 1 : Simulation du fonctionnement hydrologique de l�Ile de Camargue, en particulier en fonctionnement de crise hydro-climatique. Quantification des flux et variations de stock (sel et sédiments) associés au fonctionnement hydraulique de l�hydrosystème Vaccarès. Consulter en ligne le document ACTION 1, vous trouverez les fiches thématiques suivantes : - Les contraintes hydro-climatiques et hydrauliques pour l�Ile de Camargue - La modélisation du fonctionnement de l�hydrosystème Vaccarès dans l�Ile de Camargue en situation de crise hydro climatique - Quantification des flux hydro-salins et sédimentaires dans l�hydrosystème Vaccarès Action 2 : un Système d�Information Géographique (SIG), pour la partie occupation du sol agricole et le secteur endigué de transition (vers le milieu marin) des lagunes et sansouïres, permettant une analyse de son évolution morphologique récente. Consulter en ligne le document ACTION 2, vous trouverez les fiches thématiques suivantes : - SIG de l�occupation du sol sur le bassin de l�Ile de Camargue - Topo-bathymétrie du système Vaccarès et morphométrie de la zone des Etangs Inférieurs Action 3 - Volet 1 : Modélisation des flux et transferts de pesticides les plus couramment utilisés en Camargue. Consulter en ligne le document ACTION 3 Volet 1 Action 3 - Volet 2 : Quantifier expérimentalement les apports d�eaux souterraines aux étangs par la géochimie. Consulter en ligne le document ACTION 3 Volet 2 Action 4 : L�étude de l�évolution, dans des secteurs sensibles, du trait de côte et des profils bathymétriques, en relation avec les aménagements et le forçage par la houle. Consulter en ligne le document ACTION 4, vous trouverez les fiches thématiques suivantes : - Erosion du rivage en aval dérive des épis - Impact d�une digue frontale sur l�érosion des fonds. Le cas de la digue de Véran - Erosion sous-marine devant les Saintes-Maries-de-la-Mer Action 5 - Volet 1 : Une analyse de la gestion de l�eau, au travers du fonctionnement de la commission exécutive de l�eau de l�Ile de Camargue (CEDE). Consulter en ligne le document ACTION 5 Volet 1, vous trouverez les fiches thématiques suivantes : - Gestion de l�eau dans l�Île de Camargue et contraintes mer-fleuve climat : la Commission exécutive de l'eau - Gestion de l�eau dans l�Île de Camargue et contraintes mer-fleuve climat : de possibles alternatives à la gestion actuelle Action 5 - Volet 2 : L�utilisation de la simulation par modélisation d�accompagnement orientée jeu de rôle, pour animer la réflexion sur la gestion durable des zones humides littorales

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Consulter en ligne le document ACTION 5 Volet 2, vous trouverez les fiches thématiques suivantes : - Représentations systémiques individuelles et apprentissages au sein de la Commission Exécutive de l�Eau - CEDESIM : un jeu de territoire autour de la gestion sociale de l�eau Partenaires : • CEFE-CNRS • CEREGE (Centre Européen de Recherche et d�Enseignement des Géosciences de l�Environnement) • CETE-Méditerranée, Aix-en-Provence • CETMEF (Centre d�Etudes Techniques Maritimes et Fluviales) • DESMID (Dynamique Ecologique et Sociale en Milieu Deltaïque UMR ESPACE) • Hydrosciences Montpellier • INRA Avignon, Unité Climat, Sol et Environnement (CSE) • Laboratoire d�hydrogéologie de l�université d�Avignon • Laboratoire de Chimie et Environnement de l�Université de Provence • Maison de la télédétection de Montpellier • ORE RESYST • Parc Naturel Régional de Camargue • SNPN Réserve Nationale de Camargue Consultable en ligne sur : http://www.tourduvalat.org/nos_programmes/gestion_integree_et_dynamiques_des_ecosystemes/gizcam_gestion_integree_de_l_ile_de_camargu

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les permanents de la RØserve Nationale de Camargue (sur la … · 1.1 Sortie sur Amphise (AssemblØe GØnØrale) de l OPIE 57 1.2 Liste des espŁces d hØtØrocŁres (papillons de