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Que faire? Les producteurs souffrent du faible niveau des prix actuels du café

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Que faire?

Les producteurs souffrent du faibleniveau des prix actuels du café

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Cours moyen ducafé 1989-2003Source: Indicecomposite del’Organisationinternationaledu café

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1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003

Le fond du problème:trop de café!

Les prix du café à la production sonten ce moment à un niveau particu-lièrement bas; cette situation estdue à une surproduction persistantepar rapport à la demande.En 2002/2003, la production de caféa atteint 111 millions de sacs, alorsque la consommation n’ena absorbé qu’environ 109 millions.L’excédent s’est ajouté aux impor-tants stocks d’invendus déjà accu-mulés ces dernières années. Cettesituation aggrave la pauvretéde nombreux planteurs de caféet de leur famille.

Le prix du café vert est cyclique.La phase actuelle succède à unelongue période de prix largementsupérieurs aux coûts de production.Lorsque les prix étaient élevés, lespaysans – parfois encouragés pardes tiers – ont été nombreux à aug-menter leur production ou à se lan-cer tout simplement dans la culturedu café.

En même temps, beaucoup deplanteurs brésiliens ont réussià diminuer leurs coûts de produc-tion grâce aux techniques de culturemodernes, alors qu’au Vietnam,de gros investissements ont été réa-lisés pour financer des programmesd’extension des zones de produc-tion. Ces efforts ont conduit à uneoffre excédentaire, aboutissantà une accumulation de stocks avoi-sinant 50% de la consommationannuelle mondiale. Il faudra beau-coup de temps pour revenirà un niveau normal.

Qui détermineile prix du café?i

Les prix du café s'élaborent au niveau de deux bourses de matières premières: le LIFFE à Londres et le New York Board of Trade. Les marchés à terme de matières premières sont un instrument de gestion du risque permettant la définition du prix d’un produit pour les différents acteurs: producteurs, exportateurs, transporteurs et consommateurs. A l’origine, seules les sociétés directement concer-nées par le commerce du café opé-raient sur ces marchés. Aujourd’hui, la présence très active des fonds d’investissement sur les marchés à terme risque de renforcer encore la volatilité des prix. L’ampleur des volumes traités sur les marchés du café – plus de dix fois la produc-tion mondiale annuelle – illustre bien ce phénomène.

Sur le fond, seuls deux facteurspeuvent corriger le déséquilibreactuel du marché: une baissede la production et une augmenta-tion de la demande. Compte tenude ces réalités, que peut-on fairepour augmenter les revenus desproducteurs de café et améliorerla situation économique et socialede leur famille?

Ce document indique quellessont, pour Nestlé, les principalesmesures à prendre pour changerle sort des producteurs de caféet décrit ce que Nestlé entreprendpour promouvoir leur bien-être.

Prix du café (US cents par livre)

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Miser sur des spécialités et des marchés de niche

Une bonne stratégie pour obtenirde meilleurs prix consiste, pour lesplanteurs de café, à se tourner versdes marchés de niche tels que lescafés de spécialité (speciality coffees) et les productions bénéfi-ciant d’un label bio ou de com-merce équitable.

Les cafés de spécialité sont desproduits de qualité supérieure disponibles en quantité limitée, dont les prix, fixés en fonction del’origine et de la qualité, se répercu-tent favorablement sur les revenusde leurs producteurs.

Des entreprises telles queNespresso, qui sont en forte crois-sance, vendent ces produits. Ellesoffrent aux producteurs de café despossibilités accrues d’obtenir un prixplus élevé pour les qualités spécialesqu’elles leur achètent.

Grâce aux cafés de qualité supé-rieure ou bénéficiant de labels, certains producteurs ont une réellepossibilité d’accroître leurs revenus.Ces produits ne s’adressent cepen-dant qu’à un public relativementlimité et ne représentent qu’unefaible part de la consommation.De ce fait, cette voie ne s’appliqueguère au marché de masse dansson ensemble.

Nestlé et le commerce équitablei

Nestlé considère le commerce équi-table comme un moyen utile pourfavoriser la prise de consciencedu consommateur et lui permettred’exprimer sa solidarité envers desgroupes de planteurs dans les paysen développement.

Mais si l’on appliquait à grandeéchelle le principe du commerceéquitable en payant aux produc-teurs des prix plus élevés que ceuxdu marché, on encouragerait lesbénéficiaires à augmenter leur pro-duction. Ce faisant, on aggraveraitle déséquilibre entre offre etdemande, provoquant ainsi unenouvelle chute du prix du café vert.

Actuellement, l’action du com-merce équitable porte sur moinsde 25 000 tonnes de café vert.

Nestlé achète directement auxproducteurs 110 000 tonnes de cafévert par an. Ce système leur permetde toucher une plus grande partdu prix que paie Nestlé, et doncd’augmenter leurs revenus (voir page 6).

La marqueNespresso deNestlé permetaux producteursqui ont opté pourles cafés de spécialité d’obtenir un prixplus élevé

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«J’ai grandi dans le caféet je tiens à avoir ma propre exploitation»

Bongsong Kanakrut exploite undomaine de deux hectares à Sawien Thaïlande, où il cultive du caféet des fruits exotiques (durianset rhambutans). «J’ai commencéà produire des durians il y a troisans, au moment où les prix du cafése sont mis à baisser. Mais il fautpatienter six ans avant la premièrerécolte. C’est pourquoi je travailleactuellement pour Nestlé, afinde gagner un peu plus d’argent».

Pendant la récolte, il est chauf-feur à la station d’achat de Nestlé;le reste de l’année, il cultive ducafé pour le compte d’un projetde recherche de Nestlé. «Mon travail dans le cadre du projet deNestlé me permet de me familiari-ser avec de nouvelles techniquesde culture, que je peux ensuiteappliquer sur ma ferme».Sa femme s’occupe des cultures,mais il lui donne un coup de mainpendant les week-ends.

Leurs deux filles vont à l’écolelocale. Bongsong Kanakrut aime-rait bien qu’elles puissent pour-suivre leurs études à l’université.«Cela dépendra de leurs aptitudeset de ma façon de menerma ferme. Si je réussis, je pourraifinancer leurs études». Il espèrequ’à l’université, elles choisirontl’agronomie et reviendront ensuiteà l’exploitation. «Parce que j’aimela culture du café et je sais quec’est une bonne activité. Avec lesrevenus que je tirerai des durians,je m’assurerai une bonne situationdans l’avenir».

Diversifier les cultures

Les paysans qui n’ont pas la possi-bilité de produire les qualités requi-ses pour les cafés de spécialité doi-vent impérativement réduire leurdépendance à l’égard du café. Ilsleur faut d’autres sources de revenupour s’affranchir des fluctuationsinévitables des prix du café. Cessources de revenu peuvent provenirsoit d’autres types de cultures,soit d’activités non agricoles.

Pourtant, se diversifier dansd’autres cultures ne va pas de soi.Les subventions dont bénéficie l’agriculture aux Etats-Unis et dansl’Union européenne ainsi qued’autres entraves commercialesempêchent souvent les producteursdu tiers-monde d’accéder à desmarchés importants. Ces obstaclesconstituent autant de freinsà la vente de produits agricolesà des conditions rentables enEurope et aux Etats-Unis. Nestlés’est régulièrement prononcéen faveur de l’élimination de telles barrières commerciales.

«Une réduction substantielle destaxes qui frappent les produits agri-coles de même que la suppressiondéfinitive des subventions agricoleset des autres mesures de protectiondans les pays riches offriraient auxproducteurs des pays du tiers-monde des avantages réels»Peter Brabeck-Letmathe,iAdministrateur déléguéide Nestlé, The Guardian,i08.09.2003i

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Les achats directs:un moyen d’aiderles producteurs à obtenirune part plus importantede la valeur de leur café

Le programmede distributionde jeunes plantsde café permetaux producteursde cultiver demeilleures variétés

Le café pousse souvent dans desrégions éloignées. L’acheminementde la récolte passe alors par desintermédiaires pas toujours très per-formants et parfois portés à abuserde leur position. Les prix peuventainsi se voir chargés de commis-sions et de frais de transport exces-sifs, alors que les planteurs doiventse contenter d’un prix misérablepour leur café vert.

Les intermédiaires jouent certesun rôle important pour acheminerle café depuis les sites de produc-tion éloignés jusqu’à la porte desnégociants et des centres d’usinagedu café. Une simplification de lachaîne des intervenants représentecependant pour les producteurs unmoyen de s’assurer une part accruede la valeur de leur production.

Toute une série de mesures ontété prises pour accroître l’efficacitéde la chaîne d’approvisionnement.Ainsi, les producteurs se sont-ilsorganisés au sein de sociétéscoopératives pour prendre eux-mêmes en mains la commer-cialisation de leur production;de grandes plantations de café, particulièrement au Brésil, ont aussidéveloppé des relations privilégiéesavec certains torréfacteurs.

Nestlé, pour sa part, a développéson système d’approvisionnementdirect depuis plus de 20 ans. Dansles pays producteurs dans lesquelsse trouve une usine de Nescafé,Nestlé a ouvert ses propres stationsd’achat, où les planteurs peuventvendre leur production directement.Ils ont ainsi la possibilité de conser-ver pour eux-mêmes une part plusimportante de la valeur de leur café.

Achats directs en Thaïlande:iPart de valeur accrueien faveur du producteuri

Nestlé est le principal acheteurdirect de café au monde. En 2002,l’entreprise a acheté sans intermé-diaires quelque 110 000 tonnesde café auprès des producteursou de coopératives de producteurs.Ce chiffre est en augmentation de10% par rapport à celui de l’annéeprécédente.

En Thaïlande, les achats directssont en usage depuis 1991. Nestléy achète quelque 34 000 tonnesde café vert par an, directementauprès des planteurs de café.L’entreprise a ouvert six stationsd’achat au sud du pays, où quelque16 000 producteurs ont la possibilitéde vendre leur café à des conditionsparfaitement transparentes.En 2002/2003, le prix moyen payépar Nestlé a atteint THB 38,7 (environ USD 0,97) alors queles négociants locaux pratiquaientun prix oscillant entre THB 17et THB 25.

Les ingénieurs agronomes res-ponsables des stations d’achat pendant la récolte consacrent leurtemps, en dehors de cette période,à prodiguer des conseils techniquesà titre gracieux aux producteursde café. Ils leur fournissent aussigratuitement des plants pour lesaider à renouveler leurs culturesgrâce à des variétés plus efficaces.

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«En faisant du compostet en utilisant moins d’engrais,je fais des économies»

«Je suis arrivé ici en 1985.Au début, je vendais mon caféaux négociants locaux et je faisais confiance à mes voisins pourqu’ils me montrent comment biencultiver le café» raconte SurachetSilpsorn.

Depuis 1992, l’année mêmeoù furent lancés les achats directsdans la région du Sawi, Nestléfournit une aide technique auxproducteurs. Ces conseils gratuitsportent en priorité sur l’améliora-tion de la qualité, un meilleurusage des engrais et une plusgrande productivité.

«J’ai beaucoup profité de l’aidegratuite fournie par Nestlé. L’unedes principales leçons que j’airetenues, c’est la méthode quiconsiste, juste après la récolte,à faire flotter les cerises dansun bac rempli d'eau. C’est unetechnique facile à appliquer, quime permet d’identifier les cerisesde moindre qualité. Depuis, j’aiconstruit deux cuves de trempage.Désormais, je maîtrise la ventede mon café à un meilleur prix,parce qu’il est de meilleure qualité.

»L’ingénieur agronome de Nestlém’a appris à faire du compostet à le mélanger aux engrais.C’est un bon moyen de faire deséconomies. Depuis que je pratiquecette technique, j’ai davantagede ressources à la fin de l’année».

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Aider les producteursà améliorer la qualitéde leur café

Le niveau de qualité exerce à l’évi-dence une influence sur les revenusdes producteurs. Un café de qualitésupérieure s’achète à un prix plusélevé, qui compense la moindrequantité produite.

L’assistance technique fournie auxproducteurs représente un moyenefficace de les aider à améliorer leurstechniques de production.L'assistance gratuite fournie par lesServices agricoles Nestlé offre auxbénéficiaires une formation qui leurassure en retour un niveau de qualitécorrespondant aux besoins desfabriques de Nescafé.

Nestlé et la Résolutioni407 de l’OICi

L’Organisation internationale ducafé (OIC) a récemment adopté unerésolution visant à éliminer les cafésde qualité inférieure (Résolution 407de l’OIC).

Les Centres de contrôle de qua-lité Nestlé (Nestlé Quality ControlCentres – NQCC) ont été créésil y a plus de 30 ans dans les paysproducteurs de café pour s'assurer,avant embarquement, que la qualitédes cafés importés par les sociétésopérationnelles Nestlé correspondbien à leurs exigences.

Nestlé a la conviction que,le réseau NQCC contribue à mieuxfaire comprendre la notion de qua-lité et contribue ainsi à la réalisationdes objectifs visés par la résolution407 de l’OIC.

L’assistance technique fourniepar Nestlé contribue à améliorerla qualité du café

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«Si le café que nous produisonsici n’était pas de haute qualité,je n’attendrais pas de Nestléqu’elle l’achète»

«Je m’appelle Florentino AsísAnastacio. Je suis responsabledu contrôle de qualité aucentre d’usinage du café deLimonestitla à Veracruz,au Mexique. Quand les paysansapportent leur café pour levendre, je procède à un contrôlepour en vérifier la qualité».

Le centre de Limonestitlaa été construit en 1997, aumoment où les planteurs dela région ont décidé de créerun centre commun pour la ventede leur production.

Ils escomptaient ainsi, en tra-vaillant en groupe, obtenir demeilleures conditions de vente.Ils y ont réussi. Auparavant, ilsvendaient leur café chacun poursoi à des marchands locaux.Désormais, ils traitent globale-ment avec Nestlé.

«La première chose queje fais, c’est de contrôler le pour-centage d’humidité du café. S’ilest trop élevé, le café est rejetéet doit être de nouveau séché!Ensuite, je contrôle la présencede défauts – comme des caillouxou des grains de mauvaise qua-lité – dans l’échantillon que j’exa-mine. Là encore, s’il y en a trop,le lot est rejeté pour être trié unenouvelle fois. Enfin, je torréfieet mouds un échantillon de cafépour le déguster.

»J’ai appris mon travail grâceau soutien de Nestlé. J’ai suivideux cours à México City etdeux autres ici, à Veracruz.

Martín Vásquez, qui travaillepour Nestlé, m’a aussi aidé.Si j’ai des questions, je peux tou-jours m’adresser à lui. Je doisbien reconnaître que j’ai étéun peu troublé lorsque j’ai faitce travail pour la première fois.La deuxième fois, c’est alléun peu mieux. Et la troisième,j’ai su exactement ce que j’avaisà faire.

»Pour moi, comme pour tousles membres de notre commu-nauté, le café est très important.Mon travail aussi, bien sûr.Si le café que nous produisonsici n’était pas de haute qualité,je ne m’attendrais pas à ce queNestlé l’achète.

»Oui, je bois du café. En fait,la première chose que je faischaque matin avant d’allerau travail, c’est d’en boireune tasse».

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Soutenir le développementde l’économie localedes pays producteurs

Trop souvent, les pays en dévelop-pement se contentent de cultiverdes produits agricoles bruts quisont ensuite exportés pour êtretransformés dans les pays déve-loppés. Le résultat, c’est qu’ainsila valeur ajoutée ne bénéficie pasaux pays de production.

Certaines entreprises ontcependant décidé d’installer leursusines de transformation dans lespays émergeants. Chez Nestlé,par exemple, près de la moitié dupersonnel et des usines se trou-vent dans des pays en dévelop-pement. Prenons plus précisémentle cas du Nescafé: sur 27 usines,11 se trouvent dans des pays pro-ducteurs de café et 55% environ

55% du Nescaféest fabriqué dansles pays en développement,notamment danscette usined’Abidjan en Côte d’Ivoire

du Nescafé est fabriqué dans despays en développement.

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«J’ai dégusté au moins undemi-million de tasses de café»

Koffi Kouame travaille commedégustateur de café à l’usineNescafé d’Abidjan. Il a 42 ans,est marié et a quatre enfants.Il commence son travail à 7h45et le termine à 16h30, avec unepause de 45 minutes pourle déjeuner.

«Mon travail consiste princi-palement à échantillonnerdu café. J’échantillonne aussidu cacao, mais ce que je préfèrec’est déguster le café. Chaquejour, j’en déguste environ120 tasses. Mais je n’en boisque deux: une le matin au petitdéjeuner et l’autre dans l’après-midi.

»Oui, j’aime bien mon travail.Je suis fier d’être en quelquesorte responsable de la qualitédu Nescafé que nous produi-sons ici. J’estime être tout à faitqualifié pour la tâche qui m’estconfiée parce que j’ai 15 ansd’expérience dans cette fonc-tion. Cela signifie que j’aidégusté un bon demi-millionde tasses de café».

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Les efforts de l’industriepour améliorer la situationdes producteurs

Le SAI coffee working groupL’Initiative pour le développementdurable dans l’agriculture(Sustainable Agriculture Initiative –SAI) a été lancée conjointement en2001 par Nestlé, Unilever et Danone.Cette action a pour but de promou-voir des méthodes de culture quipermettent aux producteurs de vivredécemment, de respecter l’environ-nement naturel et de garantir desconditions de travail socialementresponsables. Depuis son lance-ment, Nestlé a assuré la promotionde cette plate-forme auprès desentreprises du secteur agroalimen-taire; elle cherche aussi à promou-voir un débat réaliste visant à faireadopter un ensemble de règlesacceptées par l'ensemble de l’indus-trie pour le développement durable.En 2003, face à la complexité dela chaîne d’approvisionnement dansle cas du café, les membres dela plate-forme SAI impliqués dansce secteur ont décidé de créer legroupe de travail SAI sur le café,dans le but de traduire dans les faitsla notion de développement durable.Jusqu’ici, 17 entreprises ont ralliéla plate-forme SAI; le groupe de travail SAI sur le café, qui comprendactuellement huit entreprises,a défini les orientations stratégiquespour une culture du café conformeaux principes du développementdurable.

CCCCL’association allemande du café(Deutscher Kaffeeverband – DKV)et l’agence allemande pour la coopé-ration technique (Gesellschaft fürtechnische Zusammenarbeit – GTZ)ont conjointement décidé de créerun code commun au monde du café

(Common Code for the CoffeeCommunity – CCCC). Il s’agit d’uneplate-forme réunissant tous lesacteurs de la filière café dans le butd’établir les règles de conduite d’undéveloppement durable allantdu caféier jusqu’au produit fini.Des représentants de l’industriedu café, de la société civile et desproducteurs œuvrent de concertpour définir la voie vers un modede production du café conforme auxprincipes du développementdurable. Nestlé compte parmi lesfondateurs du CCCC et participeactivement au comité directeur.

Augmenter la consommationde café pour réduire les stocksComme cela a déjà été relevé enpage 3, le prix du café se heurte àun problème de fond, à savoir uneoffre qui excède la demande. De fait,les fabricants de café ont un rôleimportant à jouer, dans la mesureoù ils peuvent influencer la consom-mation de café.

Il faut entreprendre des effortscoordonnés et lancer des cam-pagnes de marketing propresà chaque marque pour promouvoirla consommation partout dansle monde. Pour se faire une idéede l’impact de la promotion, onretiendra qu’au cours de la décennieécoulée, la consommation mondialede café a augmenté de 17%.Pendant la même période, notam-ment sous l’impulsion de Nestlé,la consommation de café solubles’est globalement accrue de 35%,et même de 40% pour Nestlé.

Les principaux fabricants de caféont récemment lancé un projetde communication positive surle café (Positively Coffee Initiative),

Durant la dernièredécennie, Nestléa augmenté sesventes deNescafé de 40%

lancé sous les auspices del’Organisation internationale ducafé (OIC). Ce projet entend promou-voir la consommation de café encommuniquant aux consommateursles aspects positifs de cette boisson.

Durant les vingt dernières années,le public a entendu trop de mes-sages négatifs sur le café et la néces-sité de réduire la consommationde caféine. Pourtant, les donnéesscientifiques les plus récentes four-nies par des centres de recherchedu monde entier font apparaître unetoute autre perspective. C’est pour-quoi le Positively Coffee Projectentend bien faire passer une infor-mation crédible et équilibrée surles bienfaits de la consommationde café.

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«Mon objectif, c’estde permettre aux producteursde café de profiter durablementd’un niveau de vie décent»

Patrick Leheup est ingénieuragronome. Il travaille pourNestlé. Il consacre une grandepartie de son temps aux planta-tions de café, partout dansle monde, en conseillant les producteurs. Il est membredu groupe de travail SAI surle café et du comité directeurdu CCCC. A son avis, le soutienapporté aux producteurs n’estpas une question de charité,mais de responsabilité. «Pourune entreprise telle que Nestlé,il est essentiel que les planteursde café obtiennent des prix cor-rects. Sinon, ils n’auraient aucunmotif de produire le café de qua-lité dont nous avons besoin pourle Nescafé».

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Nestlé: notre contribution

Nestlé contribue au bien-être desproducteurs de café depuis long-temps déjà. Au cours de l’annéedernière, cet effort a été renforcésur deux plans: par des actions duesà notre propre initiative, et pard’autres projets, de concert avecles autres industries de la branche.Voici quelques exemples de ce queNestlé entreprend:

A l’école, dans la régionde Tezonapaau Mexique

Assistance techniqueau VietnamNestlé a engagé un ingénieur agro-nome qui fournit une assistancetechnique dans la province de Dong Nai au Vietnam.

Diversification et formationau MexiqueNestlé apporte son soutien au projetTezonapa dans la province deVeracruz au Mexique. Cette action,qui vise à améliorer la qualité ducafé et sa productivité, consisteà fournir gratuitement de jeunesplants aux planteurs. Le projetencourage aussi la diversificationdes sources de revenu, en soute-nant la pisciculture et la productionde bois tropicaux. Une école secon-daire bénéficie en outre du soutienfinancier de Nestlé (pour laconstruction, les équipementset la rémunération du personnelenseignant).

Achats directsPar rapport à l’année précédente,Nestlé a augmenté son approvision-nement direct auprès des produc-teurs de 100 000 tonnes à 110 000tonnes, ce qui représente 14% desachats de café vert de l’entreprise.

Groupe de travail SAI sur le caféDans le cadre de l’Initiative pourun développement durable dansl’agriculture, Nestlé a suscitéla création d’un groupe de travailréunissant des milieux industrielsde la branche, dans le but de déve-lopper un mode de culture du caféconforme au principe du dévelop-pement durable. Huit entreprisesdu secteur du café sont actuelle-ment membres du groupe de travailSAI sur le café.

Code commun au mondedu café (CCCC)L’initiative prise par GTZ et DKVa pour but de développer et demettre en pratique des principesdirecteurs s’appliquant à l'ensemblede la filière café. Nestlé est membredu comité directeur de cette insti-tution.

Programmes «café»sur des stations FM du sudde la ThaïlandeDepuis le mois de juin 2003, l’émis-sion hebdomadaire spécialement destinée aux producteurs de café quiétait jusqu’alors diffusée sur deux sta-tions FM seulement, est égalementrelayé par une autre station FM,la Chumphon meteorological radiostation. Grâce à ce canal, Nestléatteint l’ensemble des producteurs,au nombre de 14 000, qui lui fournis-sent du café.

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Rédaction et éditionNestlé S.A., Affaires Publiques

Conception et graphismeNestec Ltd, Marketing Communications,Corporate Identity and Design

et Esterson Associates, Londres,Royaume-Uni

PhotosMarkus Bühler / Lookat Photos, Zurich, Suisse;

Harmen Hoogland / Nestec Ltd, Marketing Communications, Corporate Identity and Design;

Marc Latzel / Lookat Photos, Zurich, Suisse

Traduction et adaptationTexte original en anglais. Versions française, allemande et italienne:FTC Farner Teuber Communication S.A.,Lausanne, Suisse

ImpressionPresses Centrales Lausanne S.A.,Lausanne, Suisse

PapierMunken Lynx, sans chlore (TCF)

CouvertureVannage et nettoyage du café devant la station d’achat Nestlé de Gagnoa, Côte d’Ivoire

© Novembre 2003, Nestlé S.A., Affaires Publiques

Nestlé S.A.Avenue Nestlé 55 1800 VeveySuisse

www.nestle.com

Production de caféet développement durableaux PhilippinesNestlé Philippines s’est engagéeà fournir à l’organisation CAREPhilippines une assistance tech-nique dans le cadre de son projetAWESOME dans le Mt. MalindangRange National Park. Ce projet porte essentiellement sur la diversi-fication et l'introduction de culturesintercalaires.

Ferme pilote aux PhilippinesUn projet pilote de culture du cafébasé sur les principes du développe-ment durable, fait office d’exemplesur un domaine privé dans la pro-vince de Sultan Kudarat. La diversi-fication est au cœur de ce projet,qui inclut la culture d’arachides,de légumes, de tubercules, d’ananas et de bananes des hautsplateaux.

Cultures et développementdurable en IndonésieNestlé mène depuis l’an 2000 unecampagne visant à encouragerle développement durable desfermes. Là aussi, un accent particu-lier a été mis sur la diversification.

Côte d’IvoireDeux stations d’achat qui se trou-vaient au cœur de la zone la plusdangereuse du récent conflit armésont brusquement devenues inac-cessibles. Il a fallu en ouvrir unenouvelle dans les plus brefs délais.Le volume d’achat a pu être portéà 30 000 tonnes, en augmentationde 10% par rapport à 2002.

Soutien à la productionde café en EthiopieNestlé s’engage aux côtés du centrede recherche agronomique deJimma, en l’aidant à développer sescompétences scientifiques dansle domaine du café. Nestlé s’apprêteaussi à soutenir le centre de formationen technologie du café de Goma.

Plaidoyer en faveurd’un changementA la demande de l’Assemblée géné-rale des Nations Unies et sous lesauspices de la CNUCED, 15 person-nalités réunies au sein de l’EminentPersons Group ont lancé un appelen faveur, notamment, d’une libéra-lisation des échanges entre pays endéveloppement et nations industria-lisées. Peter Brabeck-Letmathe,Administrateur délégué de Nestlé,est l’un des signataires de cet appel.

Positively Coffee InitiativeLe projet de communication posi-tive sur le café (Positively CoffeeInitiative), lancé par l’Organisationinternationale du café (OIC), béné-ficie d’un appui marqué de Nestlé.Le projet entend promouvoir laconsommation de café en commu-nicant au public les aspects positifsdu café.

Projet FAO de préventiondes moisissuresNestlé soutient ce projet d’amélio-ration de la qualité du café.

Comité ISO du caféNestlé participe activementà ce projet de normalisation quivise à mettre en place un système d’évaluation de la qualité du café.