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LesProtocolesdesSagesdeSion
MathieuGolovinski
ExportédeWikisourcele30/06/2019
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NOTEDEWIKISOURCE
Les Protocoles des Sages de Sion est l’œuvre de MathieuGolovinski,Russeprofessionneldelapropagande,quitravaillaità la fin du XIXe siècle pour l’agence parisienne de la policepolitiquedel’empirerusse,etfutplustardcompagnonderoutedes bolcheviks. Réalisé pour des besoins de la politiqueintérieuredelaRussietsariste,cetexteillustrelemytheduplansecretdesJuifspourdominerlemonde,quiavaitdéjàproduitleDiscours du grand rabbin au cimetière de Prague (Biarritz,roman de Hermann Goedsche, 1868) et d’autres textesfantaisistes. La plus grande partie du texte, présenté comme latranscription (protocol) de réunions du conseil del’internationale juive, est un assemblage de morceaux duDialogueauxenfersentreMachiaveletMontesquieu,ouvragesatiriquedeMauriceJoly(1864)enremplaçantdanslediscoursdeMachiavel le comploteur Louis-Napoléon Bonaparte par laJuiveriemondiale.L’ouvrage arrivé en Russie vers 1901 a été plusieurs fois
publiéenrussejusqu’en1917,avecdesvariationsdecontenuetde découpage (de 22 à 27 protocoles). Les versions de SergeNilus, mystique orthodoxe, et de Georges Boutmi, nationalisterusse, tous deux antisémites convaincus, apportées enOccidentpar lesRussesBlancsaprès lavictoiredesBolcheviks,ontététraduites du russe en allemand, anglais et français, avec de
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nombreuseséditionssensiblementdifférentes.Danstouslescas,le document a été présenté comme authentique.Le succès a étéimmédiat et durable, consolidé par des tentatives d’interdire lapublication, la plus récente en France en 1990. Dès 1921, leTimes de Londres, qui avait d’abord présenté commevraisemblablel’authenticitédutexte,l’areliéàceluideMauriceJoly, révélant l’imposture. Plus près de nous, Le cimetière dePrague, d’Umberto Eco (2010) met en roman la naissance dutexte.
Wikisourceaenligneplusieursvariantesdutexte.
SergeNilus,publiéparRogerLambelinen1921.Ce texteestfidèleàl’originalrusse,etreprendlesommairedétailléen tête des chapitres. Il traduit par "Chrétiens" le motгоевскойquelesautresversionstraduisentpar"Goyims"ou"Gentils".GeorgesBoutmi, publié parErnest Jouin en 1922, sous letitreProtocolsde1901.Fac-similé,et textereprissanslessous-titres ni les notes de l’éditeur, avec des numéros deparagraphe.SergeNilus,publiéparUrbainGohieren1924,sousletitreProtocolesdesSagesd’Israël.Fac-similé.SergeNilus,publiéen1943parleséditionsC.E.A.(Cercled’ÉtudesAntibolcheviques).Ce texte, avec des sous-titresqui ne sont pas dans l’original, est le plus souvent diffuséaujourd’hui.
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Lesfac-similésdel’éditionGrassetdeRogerLambelinetdel’éditionC.E.A.sontenpréparation.
Voir l’article de Wikipedia pour l’histoire et l’analyse dutexte, et le développement historique et contemporain de soninfluence.Voiraussilapagedediscussion.LeDialogueauxenfersentreMachiaveletMontesquieu de
MauriceJolyestdisponiblesurWikisource.
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LesProtocolesdesSagesdeSion
VersiondeSergeNilusÉditiondeRogerLambelin(1921)
Chapitres1.2.3.4.5.6.7.8.9.1011.12.13.14.15.16.17.18.19.20.21.22.23.24.
CHAPITREPREMIER
Le droit est dans la force. La Liberté est uneIdée.LeLibéralisme.L’or.LaFoi.L’autonomie.Ledespotismeducapital.L’ennemiintérieur.Lafoule.L’Anarchie.Lapolitiqueetlamorale.Ledroitduplus fort.Lepouvoir juif franc-maçonest invincible. Le but justifie les moyens. Lafoule est aveugle. L’alphabet politique. Lesdiscordesdespartis.LaformedeGouvernementquiconduitlemieuxàvotrebutestl’autocratie.Les liqueurs fortes. Le classicisme. Ladébauche. Le principe et les règles duGouvernement Juif et franc-maçon. La terreur.Liberté, Egalité, Fraternité. Le principe duGouvernement dynastique. Les privilèges de
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l’aristocratie des chrétiens détruits. Lanouvelle aristocratie. Calcul psychologique.Abstraction de la Liberté. Amovibilité desreprésentantsdupeuple.
« Abandonnons toute phraséologie ; étudions en elle-mêmechaque idée, éclairons la situationpardes comparaisonsetdesdéductions.Jevaisdoncformulernotresystèmedevotrepointdevueetdu
pointdevuedeschrétiens.Ilfautremarquerqueleshommesquiontdemauvaisinstincts
sontplusnombreuxqueceuxquienontdebons.C’estpourquoionatteintlesmeilleursrésultatsengouvernantleshommesparlaviolence et la terreur, non par les discussions académiques.Chaque homme aspire au pouvoir, chacun voudrait devenirdictateur, s’il le pouvait ; enmême temps, il en est peu qui nesoient prêts à sacrifier les biens de tous pour atteindre leurpropre bien. Qu’est-ce qui a contenu les bêtes féroces qu’onappelle des hommes ? Qu’est-ce qui les a guidés jusqu’àprésent?Audébutdel’ordresocialilssesontsoumisàlaforcebrutaleetaveugle,plustardàlaloi,quin’estquelamêmeforce,maismasquée.J’enconclusqued’aprèslaloidenature,ledroitestdanslaforce.Lalibertépolitiqueestuneidéeetnonunfait.Ilfaut savoir appliquer cette idée quand il devient nécessaired’attirerlesmassespopulairesàsonpartiparl’appâtd’uneidée,si ce parti a formé le dessein d’écraser le parti qui est aupouvoir. Ce problème devient facile si l’adversaire tient cepouvoirdel’idéedeliberté,decequ’onappellelibéralisme,etsacrifiequelquepeudesapuissancepourcetteidée.Etvoilàoù
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apparaîtra le triomphedenotre théorie : les rênes relâchéesdupouvoirsontaussitôtsaisiesenvertudelaloideviepard’autresmains,parcequelaforceaveugledupeuplenepeutresterunseuljoursansguide,etquelenouveaupouvoirnefaitqueprendrelaplace de l’ancien, affaibli par le libéralisme. De nos jours lapuissance de l’or a remplacé le pouvoir des gouvernementslibéraux.Ilfutuntempsoùlafoigouvernait.L’idéedelalibertéestirréalisable,parcequepersonnenesaitenuserdansunejustemesure.Ilsuffitdelaisserquelquetempslepeuplesegouvernerlui-même pour que cette autonomie se transforme aussitôt enlicence.Dèslorssurgissentdesdissensions,quisetransformentbien vite en batailles sociales, dans lesquelles les États seconsument et où leur grandeur se réduit en cendres.Que l’États’épuise dans ses propres convulsions ou que ses querellesintestines leréduisentà lamercidesennemisextérieurs, ilpeutdèslorsêtreconsidérécommeirrémédiablementperdu:ilestennotrepouvoir.Ledespotismeducapital,quiesttoutentierentrenosmains,luiapparaîtcommeuneplanchedesalutauquelilestobligé, bon gré mal gré, de se cramponner, sous peine desombrer.A celui que son âme libérale porterait à traiter ces
raisonnements d’immoraux, je demanderai : si tout État a deuxennemis, et s’il lui est permis d’employer contre l’ennemiextérieur,sansquecelasoitconsidérécommeimmoral, touslesmoyens de lutte, comme, par exemple, de ne pas lui faireconnaîtresesplansd’attaqueoudedéfense,delesurprendredenuit ou avec des forces supérieures ; pourquoi ces mêmesmesures employées contre un ennemi pire, qui ruinerait l’ordresocialetlapropriété,seraientellesditesillicitesetimmorales?
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Unespritbienfaitpeut-ilespérermeneravecsuccèslesfoulespardesexhortationssenséesouparlapersuasion,quandlavoieest ouverte à la contradiction même déraisonnable, pourvuqu’elle paraisse séduisante au peuple qui comprend toutsuperficiellement?Leshommes,qu’ilssoientdelaplèbeounon,sont guidés exclusivement par leurs petites passions, par leurssuperstitions, par leurs usages, par leurs traditions et leursthéoriessentimentales:ilssontesclavesdeladivisiondespartisquis’opposentàl’ententelaplusraisonnable.Toutedécisiondela foule dépend d’une majorité de hasard ou, tout au moins,superficielle ; dans son ignorance des secrets politiques, elleprend des résolutions absurdes ; une sorte d’anarchie ruine legouvernement.Lapolitiquen’ariendecommunaveclamorale.Le gouvernement qui se laisse guider par la morale, n’est paspolitiqueetparconséquentsonpouvoirestfragile.Celuiquiveutrégner doit recourir à la ruse et à l’hypocrisie. Les grandesqualitéspopulaires–lafranchiseetl’honnêteté–sontdesvicesdans la politique parce qu’elles renversent les rois de leurstrônesmieuxquel’ennemilepluspuissant.Cesqualitésdoiventêtre les attributs des royaumes chrétiens, nous ne devonsaucunementlesprendrepourguides.Notrebutestdeposséderlaforce. Le mot de « droit » est une idée abstraite que rien nejustifie.Cemotsignifiesimplementceci:«Donnez-moice’quejeveuxafinquejepuisseprouverparlàquejesuisplusfortquevous.»0ùcommenceledroit,oùfinit-il?DansunÉtat,oùlepouvoirestmalorganisé,oùlesloisetle
gouvernementsontdevenus impersonnelsdufaitdesdroitssansnombreque le libéralismea créés, jevoisunnouveaudroit demejeter,deparlaloiduplusfort,surtouslesordresettouslesrèglementsétablisetdelesrenverser;demettrelamainsurles
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lois,dereconstruiretouteslesinstitutionsetdedevenirlemaîtrede ceux qui nous ont abandonné les droits que leur force leurdonnait,quiyontrenoncévolontairement,libéralement…En raison de la fragilité actuelle de tous les Pouvoirs, notre
puissance sera plus durable que toute autre, parce qu’elle serainvincible jusqu’au moment où elle sera si bien enracinéequ’aucunerusenepourrapluslaruiner…Dumalpassagerquenoussommesobligésmaintenantdefaire
naîtra le bien d’un gouvernement inébranlable, qui rétablira lamarcherégulièredumécanismedel’existencenationale,troublépar le libéralisme.Lerésultat justifie lesmoyens.Portonsnotreattentiondansnosprojets,moinssurlebonetlemoralquesurlenécessaireetl’utile,Nousavonsdevantnousunplan,danslequelestexposéestratégiquementlaligne,dontnousnepouvonsnousécarter sans courir les risques de voir détruits les travaux deplusieurssiècles.Pourtrouverlesmoyensquimènentàcebut,ilfaut tenircomptedelalâcheté,del’instabilité,del’inconstancede la foule, de son incapacité à comprendre et à estimer lesconditions de sa propre vie et de sa prospérité. Il fautcomprendrequelapuissancedelafouleestaveugle,insensée,neraisonne pas, écoute à droite et à gauche. Un aveugle ne peutconduireunaveuglesansleconduireauprécipice;demêmelesmembres de la foule, sortis du peuple, fussent-ils doués d’unespritgénial,fautederiencomprendreàlapolitique,nepeuventprétendrelaguidersansperdretoutelanation.Seul,unindividupréparédèsl’enfanceàl’autocratie,peutconnaîtrelelangageetlaréalitépolitiques.Unpeuplelivréàlui-même,c’est-à-direauxparvenus de son milieu, se ruine par les discordes de partis,qu’excitent la soif du pouvoir, et par les désordres qui en
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proviennent.Est-ilpossibleauxmassespopulairesderaisonnertranquillement,sansrivalitésintestines,dedirigerlesaffairesdupays qui ne peuvent être confondues avec les intérêtspersonnels ? Peuvent-elles se défendre contre les ennemisextérieurs?C’est impossible.Unplan,diviséenautantdetêtesqu’ilyenadanslafoule,perdsonunité;ildevientinintelligibleet irréalisable. Il n’y a qu’un autocrate qui puisse élaborer desplans vastes et clairs, donner sa place à toutes choses dans lemécanisme de la machine gouvernementale. Concluons doncqu’un gouvernement utile au pays et capable d’atteindre ce butqu’il se propose, doit être concentré dans les mains d’un seulindividuresponsable.Sans ledespotismeabsolu, lacivilisationnepeutexister;ellen’estpasl’œuvredesmasses,maisdeleurguide, quel qu’il soit. La foule est un barbare qui montre sabarbarieentouteoccasion.Aussitôtquelafouleprendenmainslaliberté,ellelatransformebienviteenanarchie,quiestleplushaut degré de barbarie. Voyez ces animaux ivres d’eau-de-vie,hébétésparlevin,auquelledroitdeboiresanslimitesestdonnéenmêmetempsquelaliberté.Nous ne pouvons permettre que les nôtres tombent à ce
degré… Les peuples chrétiens sont abrutis par les liqueursfortes;leurjeunesseestabrutieparlesétudesclassiquesetparla débauche précoce à laquelle l’ont poussée nos agents –précepteurs, domestiques, gouvernantes – dans les maisonsriches, nos commis ailleurs, nos femmes dans les lieux dedivertissements des chrétiens. Au nombre de ces dernières, jecompte aussi ce qu’on appelle « les femmes du monde »initiatrices volontaires de leur débauche et de leur luxe. Notremot d’ordre est : la force et l’hypocrisie. Seule la force peuttriompherenpolitique,surtoutsielleestcachéedanslestalents
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nécessairesauxhommesd’État.Laviolencedoitêtreunprincipe,la ruse et l’hypocrisieune règlepour lesgouvernementsquineveulent pas remettre leur couronne auxmains des agents d’unenouvelleforce.Cemalestl’uniquemoyendeparveniraubut,lebien.C’estpourquoinousnedevonspasnousarrêterdevant lacorruption, la tromperie et la trahison, toutes les fois qu’ellespeuvent nous servir à atteindre notre but. En politique il fautsavoirprendrelapropriétéd’autruisanshésiter,sinouspouvonsobtenir par ce moyen la soumission et le pouvoir. Notre État,dans cette conquête pacifique, a le droit de remplacer leshorreurs de la guerre par des condamnations à mort moinsvisibles et plus, profitables, nécessaires pour entretenir cetteterreurquifaitobéirlespeuplesaveuglément.Unesévéritéjuste,maisinflexible,estleplusgrandfacteurdelaforced’unÉtat,cen’estdoncpasseulementnotreavantage,c’estnotredevoir,pourobtenirlavictoire,denousenteniràceprogrammedeviolenceet d’hypocrisie. Une pareille doctrine basée sur le calcul, estaussiefficacequelesmoyensqu’elleemploie.Cen’estdoncpasseulement par ces moyens, mais aussi par cette doctrine de lasévéritéquenous triompheronsetquenousasservirons tous lesgouvernementsànotregouvernementsuprême.Ilsuffiraquel’onsache que nous sommes inflexibles pour que touteinsubordinationcesse.C’estnous,qui lespremiers,danscequiest encore l’antiquité, avons jeté au peuple lesmots « Liberté,Égalité,Fraternité»:parolesrépétéestantdefoisdanslasuitepardesperroquetsinconscients,quiattirésdetoutespartsparcetappât,n’enontuséquepourdétruirelaprospéritédumonde,lavéritable liberté individuelle, autrefois si bien garantie de lacontraintede la foule.Deshommesqui secroyaient intelligentsn’ont pas su démêler le sens caché de ces mots, n’ont pas vu
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qu’ils se contredisaient, n’ont pas vu qu’il n’y a pas d’égalitédanslanature,qu’ilnepeutyavoirdeliberté,quelanatureelle-même a établi l’inégalité des esprits, des caractères et desintelligences, si fortementsoumisàses lois ;ceshommesn’ontpascomprisquelafouleestuneforceaveugle;quelesparvenusqu’elle élit pour la gouverner, ne sont pas moins aveugles enpolitiquequ’elle-même,quel’initiéfût-ilunsot,peutgouverner,tandis que la foule des non-initiés, même pleins de génie,n’entendrienàlapolitique.Toutescesconsidérationsnevinrentpas à l’esprit des chrétiens ; cependant, c’est là-dessus quereposait le principe du gouvernement dynastique ; le pèretransmettait à son fils les secrets de la politique, inconnus endehorsdesmembresde la famille régnante, afinquenul nepûttrahir le secret. Plus tard le sensde la transmissionhéréditairedesvraisprincipesdelapolitiqueseperdit.Lesuccèsdenotreœuvre en fut accru. Pourtant, dans lemonde, lesmots Liberté,Égalité,Fraternitémirentdansnosrangs,parl’entremisedenosagents aveugles, des légions entières d’hommes qui portèrentavecenthousiasmenosétendards.Etcependantcesmotsétaientdes vers qui rongeaient la prospérité de tous les non-juifs, endétruisantpartout lapaix, la tranquillité, lasolidarité,ensapanttous les fondementsde leursÉtats.Vousverrezpar la suitequecela servit à notre triomphe ; cela nous donna, entre autres, lapossibilité d’obtenir l’atout le plus important, autrement dit,d’abolir les privilèges, l’essence même de l’aristocratie deschrétiens, et l’uniquemoyen de défense qu’ont contre nous lespeuplesetlesnations.Surlesruinesdel’aristocratienaturelleethéréditaire,nousavonsélevénotrearistocratiede l’intelligenceetdelafinance.Nousavonsprispourcritériumdecettenouvellearistocratielarichesse,quidépenddenous,etlasciencequiest
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dirigée par nos sages.Notre triomphe fut encore facilité par lefait que dans nos rapports avec les hommes dont nous avionsbesoin,noussûmestoujourstoucherlescordeslesplussensiblesde l’esprit humain : le calcul, l’avidité, l’insatiabilité desbesoins matériels de l’homme, chacune de ces faiblesseshumaines,priseàpartestcapabled’étoufferl’espritd’initiativeenmettant la volonté des hommes à la disposition de celui quiachète leur activité. L’idée abstraite de la liberté a donné lapossibilitédepersuaderauxfoulesqu’ungouvernementn’estpasautrechosequ’ungérantdupropriétairedupays,c’est-à-diredupeuple, et qu’on peut les changer comme on change des gantsusés. L’amovibilité des représentants du peuple les mettait ànotredisposition;ilsdépendaientdenotrechoix.
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CHAPITREII
Les guerres économiques sont le fondement dela suprématie juive.L’administrationvisibleetles « Conseillés secrets ». Le succès desdoctrines destructives. L’assimilation enpolitique.Lerôledelapresse.Leprixdel’oretlavaleurdesvictimesjuives.
Il nous est nécessaire que les guerres ne donnent pas, autantque cela est possible, d’avantages territoriaux. La guerre ainsitransportée sur le terrain économique, et lesNations verront la
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force de notre suprématie, et cette situation mettra les deuxpartiesàladispositiondenosagentsinternationaux,quiontdesmilliers d’yeux que nulle frontière n’arrête. Alors nos droitsinternationauxeffaceront lesdroitsnationaux,ausenspropredumotetgouverneront lespeuplesdemêmeque ledroitcivildesÉtats règle les rapports de leurs sujets entre eux. Lesadministrateurs, choisis par nous dans le public, en raison deleurs aptitudes serviles, ne seront pas des individus préparéspourl’administrationdupays.Ainsiilsdeviendrontaisémentdespionsdansnotrejeu,danslesmainsdenosconseillerssavantsetgéniaux, de nos spécialistes, élevés dès l’enfance en vued’administrer les affaires dumonde entier. Vous savez que nosspécialistes ont puisé les renseignements nécessaires pouradministrer dans nos plans politiques, dans les expériences del’histoire,dansl’étudedetouslesévénementsremarquables.Leschrétiens ne se guident pas sur la pratique d’observationsimpartiales tirées de l’histoire, mais sur une routine théorique,incapable d’atteindre aucun résultat réel. C’est pourquoi nousn’avons pas à compter avec eux ; qu’ils s’amusent encorequelque temps, qu’ils vivent d’espoirs ou de nouveauxdivertissements, oudu souvenirdes amusementsqu’ilsontdéjàeus. Laissons-les croire à l’importance que nous leur avonsinspirée des lois de la science – des théories. C’est dans cedesseinquenousaugmentonsconstamment,parnotrepresse,leurconfianceaveugleenceslois.Laclasseintelligentedeschrétienssera fière de ses connaissances et, sans les examinerlogiquement, mettra en action tous les renseignements de lascience,rassemblésparnosagentspourguiderleursespritsdansle sensquinous est nécessaire.Necroyezpasnos affirmationssansfondement;remarquezlessuccèsquenousavonssucréerau
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Darwinisme, au Marxisme, au Nietzschéisme. Pour nous aumoins,l’influencedélétèredecestendancesdoitêtreévidente.Il nous est nécessaire de compter avec les idées, les
caractères, les tendances modernes des peuples pour ne pascommettre d’erreurs en politique et dans l’administration desaffaires.Notre système, dont les parties peuvent être disposéesdifféremment selon les peuples que nous rencontrons sur notreroute, ne peut avoir de succès si son application pratique n’estbaséesurlesrésultatsdupasséconfrontésavecleprésent.LesÉtatsmodernesontenmainsunegrandeforcecréatrice:la
presse.Lerôledelapresseestd’indiquerlesréclamationssoi-disant indispensables,de faireconnaître lesplaintesdupeuple,decréerdesmécontents,deleurdonnerunevoix.Lapresseincarnelalibertédelaparole.MaislesÉtatsn’ont
passuutilisercetteforce,etelleesttombéeentrenosmains.Parelle nous avons obtenu de l’influence tout en restant dansl’ombre,grâceàellenousavonsamassédansnosmainsl’or,endépitdes torrentsdesangetde larmesaumilieudesquelsnousavons dû les prendre... Mais nous nous sommes rachetés, ensacrifiantbeaucoupdesnôtres.ChacunedenosvictimesvautdesmilliersdechrétiensdevantDieu.
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CHAPITREIII
Le serpent symbolique et sa signification.
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Instabilité de la balance constitutionnelle. Laterreur dans les palais. Le pouvoir etl’ambition. Les machines à parlerparlementaires, les pamphlets. Les abus dupouvoir.L’esclavageéconomique.«Lavéritédupeuple ». Les accapareurs et l’aristocratie.L’armée des francs-maçons Juifs. Ladégénérescence des chrétiens. La faim et ledroitducapital.Lavenueetlecouronnementdu« maître universel ». L’objet fondamental duprogramme des futures écoles populaires desfrancs-maçons. Le secret de la science del’ordre social. Crise économique générale.Sécurité des « Nôtres ». Le despotisme desfrancs-maçons est le règne de la raison.Perted’un guide. La franc-maçonnerie et la«grande»Révolutionfrançaise.LeroidespoteestdusangdeSion.Causesdel’Invulnérabilitéde la franc-maçonnerie. Le rôle des agentssecretsdelafranc-maçonnerie.LaLiberté.
Jepuisaujourd’huivousannoncerquenoussommesdéjàprèsdu but. Encore un peu de chemin, et le cercle du SerpentSymbolique (qui représentenotrepeuple) sera fermé.Quandcecercle sera fermé, tous lesÉtats de l’Europey seront enserrés,commedansunfortétau.Labalanceconstitutionnelleserabientôtrenversée,parceque
nousl’avonsfausséepourqu’ellenecessedepencherd’uncôtéoudel’autrejusqu’àcequ’enfinlefléausoitusé.Leschrétiens
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croyaient l’avoir construite assez solidement, ils attendaienttoujoursque lesplateauxde labalancesemissentenéquilibre.Maislespersonnesrégnantes–lefléau–sontprotégéesparleursreprésentants,quifontdessottisesetselaissententraînerparleurpouvoir sans contrôle et sans responsabilité. Ils doivent cepouvoir à la terreur qui règne dans les palais. Les personnesrégnantesn’ayantplusd’accèsauprèsdeleurpeuple,nepeuventplus se concerter avec lui et se fortifier contre les personnesaspirant au pouvoir. La force clairvoyante des personnesrégnantes et la force aveugle du peuple, divisées par nous, ontperdu toute importance ; séparées,elles sontaussi impuissantesque l’aveugle sans son bâton. Pour pousser les ambitieux àabuserdupouvoir,nousavonsopposé l’uneà l’autre toutes lesforces, en développant toutes leurs tendances libérales versl’indépendance…Nousavonsencouragédanscebuttouteentreprise,nousavons
armétouslespartis,nousavonsfaitdupouvoirlacibledetoutesles ambitions.Nous avons transformé en arènes lesÉtats où sedéveloppent les troubles… Encore un peu de temps et lesdésordres, les banqueroutes apparaîtront partout. Les bavardsintarissables ont transformé les séances de Parlements et lesréunions administratives en luttes oratoires. De hardisjournalistes, despamphlétaires sansvergogne attaquent tous lesjourslepersonneladministratif.Lesabusdupouvoirpréparerontfinalementlachutedetouteslesinstitutions,ettoutserarenversésouslescoupsdelafouledevenuefolle.Lespeuplessontenchaînésaulourdtravailplusfortementque
nelesenchaînaitl’esclavageetleservage.Onpouvaitselibérerde l’esclavage et du servage d’une manière ou de l’autre. On
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pouvaittraiteraveceux,maisonnepeutselibérerdesamisère.Les droits que nous avons inscrits dans les constitutions sontfictifspourlesmasses,etnonréels.Touscesprétendus«droitsdu peuple » ne peuvent exister que dans l’esprit, ils ne sontjamais réalisables. Qu’est-ce pour le travailleur prolétairecourbésurson travailpénible,écraséparsonsort,que ledroitdonné auxbavards de bavarder, le droit donné aux journalistesd’écriretoutessortesd’absurditésenmêmetempsquedeschosessérieuses, du moment que le prolétariat ne tire pas d’autresavantagesdelaconstitutionquelesmisérablesmiettesquenousluijetonsdenotretable,enéchanged’unsuffragefavorableànosprescriptions, à nos suppôts, à nos agents ? Les droitsrépublicains pour le pauvre diable sont une amère ironie : lanécessité d’un travail presquequotidien ne lui permet pas d’enjouir :enrevancheils luiôtent lagarantied’ungainconstantetsûr,enlemettantsousladépendancedesgrèvesdespatronsoudes camarades. Sous notre direction le peuple a détruitl’aristocratie qui était sa protectrice et sa mère nourricièrenaturelle, elle dont l’intérêt est inséparable de la prospérité dupeuple. Maintenant que l’aristocratie est détruite, il est tombésouslejougdesaccapareurs,desfilousenrichisquil’oppressentd’unemanièreimpitoyable.Nous apparaîtrons comme des libérateurs de ce joug à
l’ouvrierquandnous luiproposeronsd’entrerdans lesrangsdecette armée de socialistes, d’anarchistes, de communards, quenous soutenons toujours sous prétexte de solidarité entre lesmembres de notre franc-maçonnerie sociale. L’aristocratie quijouissaitdepleindroitdutravaildesouvriers,avaitintérêtàcequelestravailleursfussentrassasiés,sainsetforts.Notreintérêtestaucontrairequeleschrétiensdégénèrent.Notrepuissanceest
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danslafaimchronique,danslafaiblessedel’ouvrier,parcequetoutcelal’asservitànotrevolontéetqu’iln’auraensapuissanceniforceniénergiepours’opposeràcettevolonté.Lafaimdonneau capital sur l’ouvrier plus de droits que l’aristocratie n’enrecevait du pouvoir royal et légal. Par la misère et la haineenvieusequ’elleproduitnousmanœuvronslesfoules,nousnousservons de leursmains pour écraser ceux qui s’opposent à nosdesseins.Quandviendraletempspournotresouverainuniverseld’être
couronné, ces mêmes mains balayeront tout ce qui pourrait luiêtreunobstacle.Leschrétiensontperdul’habitudedepenserendehorsdenosconseilsscientifiques.C’estpourquoiilsnevoientpas lanécessitéurgentedefairecequenousferontquandnotrerègne sera venu, c’est-à-dire d’enseigner dans les écolesprimaires la seule science véritable, la première de toutes lessciences de l’ordre social, de la vie humaine, de l’existencesocialequidemande ladivisiondu travail etpar conséquent ladivision des hommes en classes et conditions. Il est nécessaireque chacun sache qu’il ne peut y avoir d’égalité par suite desdifférentes activités auxquelles chacun est destiné ; que tous nepeuvent être également responsables devant la loi ; que, parexemple,laresponsabilitén’estpaslamêmedeceluiqui,parsesactes,compromettouteuneclasseetdeceluiquineporteatteintequ’à son honneur. La vraie science de l’ordre social, dans lesecretdelaquellenousn’admettonspasleschrétiens,montreraitàtousquelaplaceetletravaildechacundoiventêtredifférents,pournepasêtreunesourcede tourmentsparsuitedudéfautdecorrespondanceentre l’éducationet le travail.Enétudiant cettescience,lespeuplesobéirontvolontiersauxpouvoirsetàl’ordresocialétablipareuxdansl’État.Aucontraire,dansl’étatprésent
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de la science telle que nous l’avons faite, le peuple, croyantaveuglémentàlaparoleimprimée,nourrit,parsuitedeserreursqui lui sont insinuées dans son ignorance, de l’inimitié contretoutes lesconditionsqu’ilcroitau-dessusde lui,parcequ’ilnecomprend pas l’importance de chaque condition. Cette inimitiéaugmenteraencoreparsuitedelacriseéconomiquequifinirapararrêterlesopérationsdelaBourseetlamarchedel’industrie.Quandnousauronscréépartouslesmoyenscachésdontnous
disposonsàl’aidedel’or,quiesttoutentierentrenosmains,unecriseéconomiquegénérale,nouslanceronsdanslaruedesfoulesentièresd’ouvrierssimultanémentdanstouslespaysdel’Europe.Ces foules semettrontavecvoluptéà répandre le sangdeceuxqu’elles envient dès leur enfance, dans la simplicité de leurignorance,etdontellespourrontalorspiller lesbiens.Ellesnetoucherontpaslesnôtres;parcequelemomentdel’attaquenousseraconnuetquenousauronsprisdesmesurespourgarantirlesnôtres. Nous avons affirmé que le progrès soumettrait tous leschrétiens au règne de la raison. Tel sera notre despotisme : ilsauracalmertouteslesagitationspardejustessévérités,ilsauraextirperlelibéralismedetouteslesinstitutions.Quandlepeuplevitqu’onluifaisaitaunomdelalibertétantdeconcessionsetdecomplaisances, il s’imagina être le maître et se jeta sur lepouvoirmaisilseheurtatoutnaturellementcommeunaveugle,àquantité d’obstacles ; il se mit à chercher un guide, n’eût pasl’idéederetourneràl’ancienetdéposatoussespouvoirsànospieds. Rappelez-vous la révolution française à laquelle nousavonsdonnélenomde«grande»;lessecretsdesapréparationnous sont bien connus, car elle fut tout entière l’œuvre de nosmains. Depuis lors, nous menons le peuple d’une déception àl’autreafinqu’ilrenoncemêmeànous,auprofitduroidespote
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dusangdeSionquenouspréparonspourlemonde.Actuellementnous sommes invulnérables comme force internationale, car,quand on nous attaque dans un État, on nous défend dans lesautres. La lâcheté infinie des peuples chrétiens qui rampentdevant la force, qui sont impitoyablespour la faiblesse et pourles fautes, mais indulgents pour les crimes, qui ne veulent passupporter les contradictions de la liberté, qui sont patientsjusqu’aumartyredevantlaviolenced’unhardidespotisme.Voilàcequifavorisenotreindépendance,Ilssouffrentetsupportentdespremiersministresactuelsdesabuspourlemoindredesquelsilsdécapiteraientvingt rois.Commentexpliquerun telphénomène,une telle inconséquence des masses populaires en faced’événements qui semblent de même nature ? Ce phénomènes’explique par ce fait que ces dictateurs — les premiersministres—fontdiretoutbasaupeupleparleursagentsques’ilscausent du détriment aux États, c’est dans le but dernier deréaliser lebonheurdespeuples, leurfraternité internationale, lasolidarité,lesdroitségauxpourtous.Naturellementonneleurditpas que cette unité ne doit se faire que sous notre autorité. Etvoilàlepeuplequicondamnelesjustesetabsoutlescoupables,se persuadant de plus en plus qu’il peut faire tout ce qu’il luiplaît.Danscesconditions,lepeupledétruittoutestabilitéetcréele désordre à chaque pas. Lamot « Liberté »met les sociétéshumainesenluttecontretouteforce,contretoutepuissance,mêmecontre celle de Dieu et de la nature. Voilà pourquoi à notreavènementnousdevronsexclurecemotduvocabulairehumain,comme principe de la brutalité qui change les foules en bêtesféroces. Il est vrai que ces bêtes s’endorment chaque foisqu’ellessesontabreuvéesdesangetqu’alorsilestfaciledelesenchaîner.Maissionneleurdonnepasdesang,ellesnedorment
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pasetluttent.@
CHAPITREIV
Les différents stades d’une République. Lafranc-maçonnerie extérieure. La liberté et lafoi.Laconcurrenceinternationaleducommerceet de l’industrie. Le rôle de la spéculation. Lecultedel’or.
Toute République passe par différents stades. Le premiercomprendlespremiersjoursdefolied’unaveuglequisejetteàdroiteetàgauche.Ledeuxièmeestceluideladémagogie,d’oùnaîtl’anarchie,puisvientinévitablementledespotisme:nonpasun despotisme légal et déclaré et par conséquent responsable,maisundespotismeinvisibleetinconnu,etnéanmoinssensible;despotisme exercé par une organisation secrète qui agit avecd’autantmoinsdescrupulesqu’elleagitsouslecouvertdediversagents,dontlechangementnonseulementneluinuitpas,maislasoutient en la dispensant de dépenser ses ressources àrécompenserdelongsservices.Quipourraitrenverseruneforceinvisible ? Car telle est notre force. La franc-maçonnerieextérieurenesertqu’àcouvrirnosdesseins;lepland’actiondecetteforce,lelieudesonséjourmêmeresteronttoujoursinconnuau peuple. La liberté elle-même pourrait être inoffensive etexisterdansl’Étatsansnuireàlaprospéritédespeuples,sielle
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reposaitsurlesprincipesdelacroyanceenDieu,delafraternitéhumaine,endehorsdel’idéed’égalitécontrediteparlesloisdelacréationelle-même,quiontétabli lasubordination.Avecunetelle foi le peuple se laisserait gouverner par la tutelle desparoisses etmarcherait humble et paisible sous lamain de sonpasteurspirituel,soumisàladistributiondivinedesbiensdecemonde.Voilàpourquoiilestnécessairequenousruinionslafoi,quenousarrachionsdel’espritdeschrétiensleprincipemêmedelaDivinitéetdel’Esprit,pourleursubstituerdescalculsetdesbesoinsmatériels.Pourquelesespritsdeschrétiensn’aientpasle temps de penser et d’observer, il faut les distraire parl’industrie et le commerce.De cettemanière, toutes les nationschercheront leurs avantages et, luttant chacune pour leursavantages propres, ne remarqueront pas leur ennemi commun.Mais pour que la liberté puisse ainsi désagréger et détruisecomplètement la société des chrétiens, il faut faire de laspéculation la base de l’industrie ; de la sorte, aucune desrichessesquel’industrietireradelaterreneresteradanslamaindesindustrielsmaistoutess’enirontenspéculations,c’est-à-diretomberontdansnoscaisses.Lalutteardentepourlasuprématie,les heurts de la vie économique créeront et ont déjà créé dessociétésdésenchantées,froidesetsanscœur.Cessociétésaurontunerépugnanceabsoluepour lapolitique
supérieure et pour la religion. Leur seul guide sera le calcul,c’est-à-dire l’or, pour lequel elles auront un vrai culte à causedesbiensmatérielsqu’ilpeutprocurer.Alorslesbassesclassesdes chrétiens nous suivront dans notre lutte contre la classeintelligente des chrétiens au pouvoir, nos concurrents, non pourfaire lebien,nonpasmêmepouracquérir larichesse,maisparhaineseulementdesprivilégiés.
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CHAPITREV
Création d’une forte centralisation duGouvernement. Les manières de s’emparer dupouvoir de la franc-maçonnerie. Pourquoi lesÉtatsnepeuvents’entendre.«Préélection»desJuifs. L’or est le moteur desmécanismes dansles États. Les monopoles dans le commerce etl’industrie. L’importance de la critique. Lesinstitutions « comme on les voit ». Fatiguescausées par les discours. Comment prendre enmains l’opinion publique ? L’importance del’initiativeprivée.LeGouvernementSuprême.
Quelle forme d’administration peut-on donner à des sociétésdanslesquelleslacorruptionapénétrépartout,oùl’onn’arriveàla richesse que par ces surprises habiles qui sont des demi-filouteries;oùrègnelalicencedesmœurs;oùlamoraliténesesoutient que par des châtiments et des lois austères, et non pardes principes volontairement acceptés ; où les sentiments dePatrie et de Religion sont étouffés par des croyancescosmopolites ? Quelle forme de Gouvernement donner à cessociétés, si ce n’est la forme despotique que je décrirai plusloin?Nousrégleronsmécaniquementtouteslesactionsdelaviepolitique de nos sujets par de nouvelles lois. Ces lois
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reprendront une à une toutes les complaisances et les tropgrandes libertés,qui furentaccordéespar leschrétiens,etnotrerègnesesignaleraparundespotismesimajestueuxqu’ilseraenétat,entouttempsetentoutlieu,defairetaireleschrétiensquivoudrontnousfairedel’oppositionetquiserontmécontents.Onnousdiraqueledespotismedontjeparlenes’accordepasavecles progrès modernes. Je prouverai le contraire. Lorsque lepeuple considérait les personnes régnantes comme une pureémanationdelaVolontéDivine,ilssesoumettaientsansmurmureàl’absolutismedesrois,maisdujouroùnousleuravonssuggérél’idée de leurs propres droits, ils ont considéré les personnesrégnantes comme de simples mortels. L’Onction Divine esttombée de la tête des rois ; puis que nous lui avons enlevé sacroyance en Dieu ; l’autorité a passé dans la rue, c’est-à-diredans un lieu de propriété publique et nous nous en sommesemparés.Deplus,l’artdegouvernerlesmassesetlesindividusau moyen d’une théorie et d’une phraséologie habilementcombinée,pardesrèglementsdelaviesocialeetpartoutesorted’autres moyens ingénieux, auxquels les chrétiens n’entendentrien, fait aussi partie de notre génie administratif, élevé dansl’analyse, dans l’observation, dans de telles finesses deconceptionquenousn’yavonspasderivaux,demêmequenousn’enavonspaspourconcevoirdesplansd’actionpolitiqueetdesolidarité. Seuls les Jésuites pourraient nous égaler sous cerapport,maisnousavonspulesdiscréditerauxyeuxdelafoulestupide, parce qu’ils formaient une organisation visible, tandisque nous restions nous-mêmes dans l’ombre avec notreorganisation secrète. Du reste, qu’importe au monde le maîtrequ’ilaura?Que lui importequecesoit lechefducatholicisme,ounotre
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despotedusangdeSion?Maispournous,quisommeslepeupleélu, la question est loin d’être indifférente. Une coalitionuniverselle des chrétiens pourrait nous dominer pour quelquetemps,maisnoussommesgarantisdecedangerparlesprofondessemencesdediscordequ’onnepeutplusarracherdeleurcœur.Nousavonsopposé lesunsauxautres lescalculs individuelsetnationauxdeschrétiens,leurshainesreligieusesetethniques,quenousavonscultivéesdepuisvingtsiècles.C’estpourquoiaucungouvernement ne trouvera de secours nulle part : chacun croirauneententecontrenousdéfavorableàsespropresintérêts.Noussommestropforts, il fautcompteravecnous.Lespuissancesnepeuvent conclure l’accord le plus insignifiant sans que nous yprenions part maintenant. Per me reges regnant – « par moirègnent lesrois».Nosprophètesnousontditquenoussommesélus par Dieu même pour dominer tonte la terre. Dieu nous adonné le génie afin que nous puissions venir à bout de ceproblème.Fût-ilungéniedanslecampopposé,ilpourraitluttercontrenous,maislenouveauvenunevautpaslevieilhabitant;la lutteentrenousserait impitoyable, telleque lemonden’enapas encore vue. Et puis ces hommes de génie viendraient troptard.Tous les rouagesdumécanismegouvernementaldépendentd’unmoteurquiest entrenosmains, et cemoteurc’est l’or.Lascience de l’économie politique inventée par nos sages nousmontre depuis longtemps le prestige royal de l’or. Le capital,pour avoir tes mains libres, doit obtenir le monopole del’industrieetducommerce ; c’estcequ’esten trainde réaliserdéjàunemain invisibledans toutes lespartiesdumonde.Cettelibertédonnera laforcepolitiqueauxindustriels, lepeuple leurserasoumis,Ilimporteplusdenosjoursdedésarmerlespeuplesque de les mener à la guerre, il importe plus de servir des
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passions échauffées pour notre profit que de les calmer, ilimporteplusdes’emparerdesidéesd’autruietdelescommenterquedelesbannir.Leproblèmecapitaldenotregouvernementestd’affaiblir l’esprit public par la critique ; de leur faire perdrel’habitude de penser, car la réflexion crée l’opposition ; dedétourner les forces de l’esprit en vaines escarmouchesd’éloquence.Detouttempslespeuples,demêmequelessimplesindividus,ontprislesparolespourdesfaits,carilssecontententde l’apparence des choses, et se donnent rarement la peined’observer si l’accomplissement a suivi les promesses quitouchentàlaviesociale.C’est pourquoi nos institutions auront une belle façade, qui
démontrera éloquemment leurs bienfaits en ce qui concerne leprogrès. Nous nous approprierons la physionomie de tous lespartis, de toutes les tendances et nous les enseignerons à nosorateurs qui parleront tant, que tout le monde sera las de lesentendre. Pour prendre l’opinion publique en mains, il faut larendreperplexeenexprimantdediverscôtésetsilongtempstantd’opinions contradictoires que les chrétiens finiront par seperdre dans leur labyrinthe et par comprendre qu’il vautbeaucoupmieuxn’avoiraucuneopinionenpolitique.Cesontdesquestionsquelasociétén’apasàconnaître.Iln’estdonnédelesconnaîtrequ’àceluiquiladirige.C’estlà
le premier secret. Le second secret, nécessaire pour gouverneravecsuccès,consisteàmultipliertellementlesdéfautsdupeuple,leshabitudes, lespassions, les règlesde lavieencommunquepersonnenepuisse débrouiller ce chaos, et que les hommes enarriventàneplussecomprendrelesunslesautres.Cettetactiqueauraencorepoureffetdejeterladiscordedanstouslespartis,de
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désunirtouteslesforcescollectives,quineveulentpasencoresesoumettre à nous ; elle découragera toute initiative personnellemêmegéniale,etserapluspuissantequedesmillionsd’hommeschez qui nous avons semé la discorde, Il nous faut dirigerl’éducation des sociétés chrétiennes de telle sorte que leursmainss’abattentdansuneimpuissancedésespéréedevantchaqueaffairequidemanderade l’initiative.L’effort,quis’exercesouslerégimedelalibertésanslimites,estimpuissantparcequ’ilseheurte aux efforts libres d’autrui. De là naissent de péniblesconflitsmoraux,desdéceptions, des insuccès.Nous fatigueronstant les chrétiensde cette libertéquenous les forcerons ànousoffrir un pouvoir international, dont la disposition sera tellequ’elle pourra sans les briser englober les forces de tous lesÉtatsdumondeetformerleGouvernementSuprême.A la place des Gouvernements actuels nous mettrons un
épouvantail qui s’appellera l’administration du GouvernementSuprême. Ses mains seront tendues de tous côtés comme despinces,etsonorganisationserasicolossale,quetouslespeuplesnepourrontmanquerdeluiêtresoumis.
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CHAPITREVI
CHAPITREVILesmonopoles;lesfortunesdeschrétiens dépendent de ces monopoles.L’aristocratie privée de richesse foncière. Lecommerce,l’industrieetlaspéculation.Leluxe.
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Lahaussedu salaire et le renchérissementdesobjets de première nécessité. L’anarchie etl’ivrognerie. Le sens secret de la propagandedesthéorieséconomiques.
Bientôtnousinstitueronsd’énormesmonopoles,réservoirsderichesses colossales, dont les fortunes même grandes deschrétiens dépendront tellement qu’elles y seront englouties,comme le crédit des États le lendemain d’une catastrophepolitique…Messieurs les économistes, ici présents, considérez
l’importancedecettecombinaison!…Il nous faut développer par tous les moyens possibles
l’importancedenotreGouvernementSuprême,enlereprésentantcomme le protecteur et le rémunérateur de tous ceux qui sesoumettent à lui volontairement. L’aristocratie des chrétiens, entantque forcepolitiqueadisparu,nousn’avonsplusà compteravec elle ;mais, commepropriétaire de biens territoriaux, ellepeut nous nuire dans la mesure où ses ressources peuvent êtreindépendantes.Ilnousfautdoncabsolumentladéposséderdesesterres.Lemeilleurmoyenpour cela est d’augmenter les impôtssur la propriété foncière, afin d’endetter la terre. Cesmesuresretiendrontlapropriétéfoncièredansunétatdesujétionabsolue.Les aristocrates chrétiens ne sachant pas, de père en fils, secontenter de peu, seront vite ruinés. En même temps il fautprotéger le commerce et l’industrie fortement, et surtout laspéculation,dontlerôlesertdecontrepoidsàl’industrie;sanslaspéculation, l’industrie multiplierait les capitaux privés, elleaméliorerait l’agriculture, en libérant la terre des dettes créées
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parlesprêtsdesbanquesfoncières.Ilfautquel’industrieôteàlaterrelefruitdutravailcommeducapital,qu’ellenousdonneparla spéculation l’argent dumonde entie. Jetés par làmêmedansles rangs des prolétaires tous les chrétiens s’inclineront devantnouspouravoirseulementledroitd’exister.Pour ruiner l’industrie des chrétiens nous développerons la
spéculation, le goût du luxe, de ce luxe qui dévore tout. Nousferonsmonter lessalairesqui,cependant,nerapporterontaucunprofitauxouvriers,carnousauronsfaitnaîtreenmêmetempsunrenchérissement des objets de première nécessité, dû, dirons-nous, à la décadence de l’agriculture et de l’élevage ; de plus,nous saperons adroitement et profondément les sources de laproduction,enhabituantlesouvriersàl’anarchieetauxboissonsspiritueusesaussibienqu’enprenanttouteslesmesurespossiblespour exilerde la terre les chrétiens intelligents.Pour empêcherque la situation ne soit vue prématurément sous son vrai jour,nousmasqueronsnosvraisdesseinsd’undésirprétendudeservirles classes ouvrières et de propager les grands principeséconomiquesquenousenseignonsaujourd’hui.
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CHAPITREVII
Pourquoi il faut augmenter les armements.Fermentations, discordes et haines dans lemonde entier. Coercition de l’opposition des« chrétiens » par les guerres et par la guerre
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générale. Le secret est le gage du succès enpolitique. LaPresse et l’opinion publique. Lescanonsaméricains,japonaisetchinois.
L’augmentationdesarmementsetdupersonneldelapoliceestuncomplémentnécessaireduplanquenousavonsexposé.Ilfautqu’iln’yaitplus,danstouslesÉtats,endehorsdenous,quedesmasses de prolétaires, quelques millionnaires qui nous soientdévoués,despoliciersetdessoldats.Danstoutel’Europeaussibien que dans les autres continents nous devons susciterl’agitation, la discorde et la haine. Le profit est double. D’uncôté,noustenonsparlàenrespecttouslespaysquisauronsquenous pourrons, à notre gré, provoquer le désordre ou rétablirl’ordre ; tous ces pays seront ainsi habitués à nous considérercomme un fardeau nécessaire. Secondement, nos intriguesembrouilleront tous les fils que nous aurons tendus dans lescabinets d’État et cela au moyen de la politique, de contratséconomiques,d’engagementsfinanciers.Pouratteindrenotrebut,il nous faudra faire preuve d’une grande astuce au cours despourparlersetdesnégociations;maisdanscequis’appelle«lalangue officielle » nous suivrons une tactique opposée et nousparaîtronshonnêtesetconciliants.Delasorte,lespeuplesetlesgouvernements des chrétiens que nous avons habitués à neregarder que la facedes choses quenous leur présentons, nousprendronsune foisdepluspour lesbienfaiteurset les sauveursdugenrehumain.Achaqueopposition,nousdevronsêtreenétatdefairedéclarerlaguerreparlesvoisinsdupaysquioseraientnouscontrecarrer;etsicesvoisinseux-mêmess’avisaientdeseliguer contre nous, nous devrions les repousser par une guerre
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générale.Laplussûrevoiedusuccès,enpolitique,estlesecretdeses
entreprises;laparoledudiplomatenedoitpass’accorderavecsesactes.Nousdevonscontraindrelesgouvernementschrétiensàagir selon ce plan que nous avons conçu avec ampleur, et quitouche déjà au but. L’opinion publique, nous y aidera, cetteopinionpubliqueque« la grandepuissance», la presse a déjàmise secrètement entre nosmains.A peu d’exceptions près, eneffet,aveclesquellesilestinutiledecompter,lapresseestdéjàtoute entière sous notre dépendance. En un mot, pour résumernotre système de coercition des gouvernements chrétiens del’Europe, nous ferons voir à l’un notre force par des attentats,c’est-à-dire par la terreur ; à tous, si tous se révoltaient contrenous, nous répondrons par les canons américains, chinois oujaponais.
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CHAPITREVIII
Usage équivoque du droit juridique. Lescollaborateurs du régime franc-maçon. Écolesparticulières, éducation supérieure touteparticulière.Économistesetmillionnaires.Aquiil faut confier les postes responsables dans legouvernement.
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Nous devons nous approprier tous les instruments que nosadversaires pourraient employer contre nous. Nous devronstrouverdans les subtilités et les finessesde la langue juridiqueune justification pour les cas où nous devrons prononcer dessentencesquipourrontparaîtrepartrophardiesetinjustes,carilimported’exprimercessentencesentermesquiaientl’aird’êtredes maximes morales très élevées, tout en ayant un caractèrelégal. Notre régime doit s’entourer de toutes les forces de lacivilisation,aumilieudesquellesildevraagir.Ils’entoureradepublicistes,dejurisconsultesexpérimentés,d’administrateurs,dediplomates, enfin d’hommes préparés par une éducationsupérieure spéciale dans des écoles spéciales. Ces hommesconnaîtronttouslessecretsdel’existencesociale,ilsconnaîtronttous les langages, formés de lettres et de mots politiques, ilsaurontconnaissancedetouslesdessousdelanaturehumaine,detoutes ses cordes sensibles, sur lesquelles ils devront savoirjouer. Ces cordes sont la tournure d’esprit des chrétiens, leurstendances, leurs défauts, leurs vices et leurs qualités, leursparticularitésdeclassesetdeconditions.Ilestbienentenduquecescollaborateursdegéniedenotregouvernementneserontpaspris parmi les chrétiens, qui sont habitués à faire leur travailadministratif sans se soucier de son utilité. Les administrateursdes chrétiens signent les papiers sans les lire ; ils servent parintérêtouparambition.Nousentoureronsnotregouvernementdetout un monde d’économistes. Voilà pourquoi les scienceséconomiques sont les plus importantes à enseigner aux Juifs.Nous serons entourés de toute une pléiade de banquiers,d’industriels, de capitalistes et surtout de millionnaires, parcequ’ensommetoutseradécidépardeschiffres.Durantuncertaintemps, jusqu’au moment où il sera sans danger de confier les
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postes responsables de nos États à nos frères juifs, nous lesconfieronsàdesindividusdontlepasséetlecaractèresoienttelsqu’il y ait un abîme entre eux et le peuple, à des hommes telsqu’en cas de désobéissance à nos ordres, il ne leur reste autrechose à attendre que la condamnation ou l’exil, afin qu’ilsdéfendentnosintérêtsjusqu’àleurderniersoupir.
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CHAPITREIX
Application des principes maçonniques en vuede refaire l’éducation des peuples. Le motd’ordre franc-maçon. Importance del’antisémitisme. La dictature de la franc-maçonnerie. La terreur. Ceux qui servent lafranc-maçonnerie.Laforce«intelligente»etlaforce « aveugle » des royaumes chrétiens.Communion du pouvoir avec le peuple.L’arbitrairelibéral.Usurpationdel’Instructionet de l’éducation. Interprétation des lois. Lesmétropolitains.
En appliquant nos principes, faites attention au caractère dupeuple,aumilieuduquelvousvoustrouverezetvousagirez;uneapplication générale, uniforme de ces principes avant que nousayonsrefaitl’éducationdupeuple,nepeutavoirdesuccès.Mais,en les appliquant prudemment, vous verrez qu’il ne se passera
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pasdixans,quelecaractèreleplusobstinénesoitchangé,etquenous ne comptions un peuple de plus dans votre dépendance.Quandnotrerègneviendra,nousremplaceronsnotremotd’ordrelibéral–«Liberté,Égalité,Fraternité»–nonparunautremotd’ordre,maisparlesmêmesmotsramenésàleurrangd’idées;nousdirons«ledroitàlaliberté,ledevoirdel’égalité,l’idéaldelafraternité…»Noussaisironsletaureauparlescornes…Enfait, nous avons déjà détruit tous les gouvernements excepté lenôtre,quoiqu’ilenexisteencorebeaucoupendroit.Denosjours,siquelquesÉtatsélèventdesprotestationscontrenous,c’estpourlaformeetsurnotredésiretnotreordre,carleurantisémitismenousestnécessairepourgouvernernospetits frères.Jenevousexpliqueraipascelaplusclairement,carcesujetadéjàététraitéplus d’une fois dans nos entretiens. En réalité il n’y a plusd’obstaclesdevantnous.NotreGouvernementSuprêmeestdansdesconditionsextralégalesqu’ilestconvenud’appelerd’unmotforteténergique:ladictature.Jepuisdireenconsciencequenoussommes actuellement des législateurs ; nous rendons lessentencesdela justice,nouscondamnonsàmortetnousfaisonsgrâce,noussommescommelechefdetoutesnostroupes,montéssurlechevaldugénéralenchef.Nousgouverneronsd’unemainferme, parce que nous avons en mains les débris d’un partiautrefoisfort,aujourd’huisoumisparnous.Noustenonsdansnosmains des ambitions démesurées, des avidités ardentes, desvengeances impitoyables,deshaines rancunières.C’estdenousquevientlaterreurquiatoutenvahi.Nousavonsànotreservicedeshommesdetouteslesopinions,detouteslesdoctrines;desrestaurateursdemonarchie,desdémagogues,dessocialistes,descommunardsettoutessortesd’utopistes;nousavonsattelétoutlemondeà labesogne:chacund’euxsapedesoncôté lesderniers
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débrisdupouvoir,s’efforcederenversertoutcequitientencoredebout.Tous lesÉtatssoufrentdecesmenées, ilsdemandent lecalme, ils sontprêts à tout sacrifier pour lapaix;maisnousneleurdonneronspaslapaixtantqu’ilsnereconnaîtrontpasnotreGouvernement Suprême ouvertement, humblement. Le peuples’est mis à crier qu’il est nécessaire de résoudre la questionsociale au moyen d’une entente internationale. La division dupeuple en partis les a tous mis à notre disposition, car poursoutenirunelutted’émulation,ilfautdel’argent,etc’estnousquiavonstoutl’argent.Nouspourrionscraindrel’alliancedelaforceintelligentedes
personnesrégnantesaveclaforceaveugledupeuple,maisnousavons pris toutes les mesures possibles contre une telleéventualité:entrecesdeuxforcesnousavonsélevéunmur,c’est-à-dire une terreur réciproque. De la sorte la force aveugle dupeuple restenotreappuietnous serons seulsà laguider ;noussaurons ladiriger sûrementversnotrebut.Afinque lamaindel’aveuglenepuisserejeternotredirection,nousdevonsdetempsà autre être en communication directe avec lui, sinonpersonnellement,aumoinsparnosfrèreslesplusfidèles.Quandnous serons un pouvoir reconnu, nous causerons nous-mêmesaveclepeuplesurlesplacespubliquesetnousl’instruironsdesquestions politiques, dans le sens qui nous sera nécessaire.Comment vérifier ce qu’on lui enseigne dans les écoles devillage?Cequedira l’envoyédugouvernementou lapersonnerégnante elle-même, ne peut manquer d’être connuimmédiatementdanstoutl’État,carcelaseraviterépanduparlavoix du peuple. Pour ne pas détruire prématurément lesinstitutions des chrétiens, nous y avons touché d’une mainsavante, nous avons pris dans nos mains les ressorts de leur
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mécanisme.Ces ressorts étaientdisposésdansunordre sévère,mais juste;nous l’avonsremplacéparunarbitrairedésordonné.Nousavonstouchéàlajuridiction,auxélections,àlapresse,àlalibertéindividuelle,etsurtoutàl’instructionetàl’éducationquisont les pierres angulaires de l’existence libre. Nous avonsmystifié, hébété et corrompu la jeunesse chrétienne par uneéducation fondée sur des principes et des théories que noussavonsfaux,maisquisontinspirésparnous.Pardessuslesloisexistantes, sans les changer essentiellement, mais en lesdéfigurantseulementpardesinterprétationscontradictoires,nousavons obtenus des résultats prodigieux. Ces résultats se sontd’abord manifesté en ce que les commentaires ont masqué lesloisetqu’ilslesontensuitecomplètementcachéesauxyeuxdesgouvernementsincapablesdesereconnaîtredansunelégislationsi embrouillée. De là la théorie du tribunal de la conscience.Vousditesqu’onsesoulèveracontrenouslesarmesàlamain,sil’ons’aperçoittroptôtdequoiils’agit,maisnousavonspourcecas dans les pays d’Occident unemanœuvre si terrible que lesâmeslespluscourageusestrembleront:lesmétropolitainsserontd’icilàétablisdanstouteslescapitales,etnouslesferonssauteravectouteslesorganisationsettouslesdocumentsdespays.
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CHAPITREX
La force des choses en politique. « Lagénialité»de labassesse.Quepromet lecoup
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d’Étatfranc-maçonnique.Lesuffrageuniversel.L’estime de soi-même. Les chefs des francs-maçons. Le guide génial de la franc-maçonnerie.Les institutions et leurs fonctions.Le poison du libéralisme. La constitution estl’école des discordes de partis. L’èrerépublicaine. Les présidents sont les créaturesde la franc-maçonnerie. Responsabilité desprésidents. Le « Panama ». Le rôle de lachambredesdéputésetduprésident.Lafranc-maçonnerie est une force législative. Lanouvelle constitution républicaine. Passage à« l’autocratie » franc-maçonnique.Moment dela proclamation « du roi universel ».Inoculationdemaladiesetautresméfaitsde lafranc-maçonnerie.
Jecommenceaujourd’huiparrépétercequej’aidéjàditetjevouspriedevousrappelerquelesgouvernementsetlespeuplesne voient que l’apparence des choses. Et comment endémêleraient-ilslesensintimequandleursreprésentantssongentavanttoutàs’amuser?Ilimportebeaucouppournotrepolitiquedeconnaîtrecedétail:ilnousaideraquandnouspasseronsàladiscussiondeladivisiondupouvoir,dela libertédelaparole,delapresse,delalibertédeconscience,dudroitd’association,de l’égalité devant la loi, de l’inviolabilité de la propriété, del’habitation,del’impôt,delaforcerétrospectivedeslois.Toutesces questions sont telles qu’il ne faut jamais y toucherdirectementetouvertementdevant lepeuple.Dans lescasoù il
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est nécessairede les aborder, il ne faut pas les énumérer,maisdéclarer en bloc que les principes du droit moderne sontreconnus par nous. L’importance de cette réticence consiste enceci qu’un principe qui n’est pas nommé nous laisse la libertéd’en exclure ceci ou cela sans que l’on s’en aperçoive, tandisquesinouslesénumérions,ilfaudraitlesacceptersansréserve.Lepeuple aun amourparticulier et unegrande estimepour lesgéniespolitiquesetrépondàtousleursactesdeviolenceparlesmots : « C’est canaille, c’est bien canaille, mais comme c’esthabile!...,c’estuntourd’adresse,maiscommeilestbienjoué,comme c’est insolent !... ». Nous comptons attirer toutes lesnations à la construction d’un nouvel édifice fondamental dontnousavonsprojetéleplan.Voilàpourquoiilnousfautavanttoutfaireprovisiondecetteaudaceetdecettepuissanced’espritqui,danslapersonnedenosacteurs,briseronttouslesobstaclessurnotreroute.Quandnousauronsfaitnotrecoupd’État,nousdironsauxpeuples:«Toutallaitaffreusementmal,tousontsouffertaudelàde cequ’onpeut supporter.Nousdétruisons les causesdevos tourments, les nationalités, les frontières, la diversité desmonnaies.Sansdoutevousêteslibresdenousjurerobéissance,mais pouvez-vous le faire avec justice, si vous le faites avantd’avoiréprouvécequenousvousdonnons?»...Alorsilsnousexalterontetnousporterontentriomphedansun
enthousiasmeunanimed’espérances.Le suffrageuniversel, dontnous avons fait l’instrumentdenotre avènement, et auquel nousavonsaccoutumélesunitéslesplusinfimesquifassentpartiedesmembresdel’humanitépardesréunionsdegroupesetd’ententes,joueraunedernièrefoissonrôlepourexprimerledésirunanimedel’humanitédenousconnaîtredeplusprèsavantdejuger.Pourcelailnousfautamenertoutlemondeausuffrageuniversel,sans
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distinction de classe et de cens électoral, afin d’établirl’absolutismedelamajoritéquel’onnepeutobtenirdesclassescensitairesintelligentes.Ayanthabituédelasortetoutlemondeàl’idée de sa propre valeur, nous détruirons l’importance de lafamillechrétienneetsavaleuréducatrice,nousnelaisseronspasse produire les individualités auxquelles la foule, guidée parnous,nepermettranidesefaireremarquer,nimêmedeparler:elle est habituée à n’écouter que nous qui lui payons sonobéissanceetsonattention.Ainsinousferonsdupeupleuneforcesiaveuglequ’ilneseranullepartenétatdesemouvoirsansêtreguidéparlesagentsquenousauronsàlaplacedeseschefs.Ilsesoumettra à ce régime, parce qu’il saura que de ces nouveauxchefs dépendront les gains, les dons gratuits et toutes sortes debiens.Unplandegouvernementdoitsortir toutprêtd’uneseuletête
parcequ’ilseraitincohérent,siplusieursespritssepartageaientla tâche de l’établir.C’est pourquoi nous pouvons connaître unpland’action,maisnousnedevonspaslediscuter,afindenepasbriser son caractère génial, la liaison de ses parties, la forcepratiqueet lasignificationsecrètedechacundesespoints.Quelesuffrageuniversellediscuteetleremanie,ilgarderalatracede toutes les fausses conceptions des esprits qui n’auront paspénétré laprofondeuret la liaisondesdesseins. Il fautquenosplanssoientfortsetbienconçus.C’estpourquoinousnedevonspasjeterletravailgénialdenotrechefauxpiedsdelafoule,nimêmelelivreràunesociétérestreinte.Cesplansnerenverserontpas pour le moment les institutions modernes. Ils changerontseulement leur économie et par conséquent, tout leurdéveloppement qui s’orientera ainsi selon nos projets. Lesmêmes choses à peu près existent dans tous les pays sous
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différents noms : laReprésentation, lesMinistères, leSénat, leConseild’État, leCorpsLégislatifet leCorpsExécutif. Jen’aipasbesoindevousexpliquer lemécanismedesrapportsdecesinstitutionsentreelles,carcelavousestbienconnu;remarquezseulementquechacunedeces institutionscorrespondàquelquefonctionimportantedel’État,etjevouspriederemarquerencoreque c’est la fonction, et non l’institution que je nommeimportante ; donc, ce ne sont pas les institutions qui sontimportantes,maisleursfonctions.Lesinstitutionssesontpartagétoutes les fonctions du gouvernement : fonctions administrative,législative,exécutive.C’est pourquoi elles agissent dans l’organisme de l’État,
commelesorganesdanslecorpshumain.Sinousendommageonsunepartiedelamachinedel’État,l’Étattomberamalade,commele corps humain et mourra. Quand nous avons introduit dansl’organisme de l’État le poison du libéralisme, toute saconstitution politique a été changée : les États sont tombésmaladesd’unemaladiemortelle : ladécompositiondusang ; ilne reste plus qu’attendre la fin de leur agonie. Du libéralismesont nés les gouvernements constitutionnels, qui ont remplacépour les chrétiens l’Autocratie salutaire et la Constitution,commevouslesavezbien,n’estpasautrechosequ’uneécoledediscordes,demésintelligence,dediscussions,dedissentiments,d’agitationsstérilesdepartis;enunmot,c’estl’écoledetoutcequifaitperdreàunÉtatson individualitéetsapersonnalité.Latribune aussi bien que la presse, a condamné les gouvernants àl’inaction et à la faiblesse ; elle les a rendus par là peunécessaires, inutiles ; c’est ce qui explique qu’ils ont étérenversés. L’ère républicaine est alors devenue possible, nousavons remplacé le gouvernant par une caricature du
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gouvernement,parunprésident,prisdanslafoule,aumilieudenoscréatures,denosesclaves.Làétaitlefondementdelamine,creuséeparnoussouslepeupledeschrétiens,ouplutôtsouslespeuplesdeschrétiens.Dans un avenir prochain nous créerons la responsabilité des
présidents.Alorsnousferonspassersansnousgêner leschosespourlesquellesnotrecréatureimpersonnellerépondra.Quenousimportesi les rangsdeceuxquiaspirentaupouvoirdeviennentplus rares, s’il se produit, faute de présidents, des embarrascapables de désorganiser complètement le pays ?... Pouratteindre ce résultat, nousmachinerons l’élection de présidentsquiontdansleurpasséunetarecachée,quelque«panama».Lacraintedesrévélations,ledésirpropreàchaquehommearrivéaupouvoir, de conserver ses privilèges, les avantages et leshonneurs,attachésàsaconditionenferontlesfidèlesexécuteursdenosprescriptions.Lachambredesdéputéscouvrira,défendra,éliralesprésidents,maisnousluiretireronsledroitdeproposerdes lois, de les changer ; ce droit sera attribué au présidentresponsable, qui sera un jouet entre nos mains. Le pouvoir dugouvernement deviendra sans doute la cible de toutes lesattaques. Nous lui donnerons pour se défendre le droit d’enappeleràladécisiondupeuple,sanspasserparl’intermédiairede ses représentants, c’est-à-dire de recourir à notre serviteuraveugle la majorité. Nous donnerons en outre au président ledroitdedéclarerlaguerre.Nousmotiveronscedernierdroitendisantqueleprésident,commelechefdetoutel’arméedupays,doit l’avoir à sa disposition pour défendre la nouvelleconstitution républicaine, dont il sera le représentantresponsable. Dans ces conditions, le Chef du sanctuaire seraentre nos mains et personne, excepté nous, ne dirigera plus la
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force législative. Nous retirerons de plus à la Chambre, enintroduisant la nouvelle Constitution républicaine, le droitd’interpellationsousprétextedesauvegarderlesecretpolitique.Nous restreindrons par la nouvelle constitution le nombre desreprésentants auminimum, ce qui aura pour effet d’y diminuerd’autant les passions politiques et la passion pour la politique.Si, contre toute attente, elles s’éveillent même dans ce petitnombredereprésentants,nouslesréduironsànéantparunappelàlamajoritédupeuple...Du président dépendra la nomination des présidents et des
vice-présidentsdelaChambreetduSénat.Aulieudessessionsparlementaires constantes, nous bornerons les séances lesParlementsàquelquesmois.Enoutre,leprésident,commeChefdupouvoirexécutif,auraledroitdeconvoqueroudedissoudreleParlementet,danslecesdedissolution,d’ajournerlemomentd’unenouvelleconvocation.Maispourquelesconséquencesdetoutes ces actions, en réalité illégales, ne retombent pas sur laresponsabilité,établieparnous,duprésident,cequinuiraitànosplans,noussuggéreronsauxministresetauxautresfonctionnairesqui entoureront le président l’idée de passer outre à sesdispositions par leurs propresmesures ; de la sorte, ils serontresponsables à sa place... Nous conseillons de confier ce rôlesurtout au Sénat, au Conseil d’État, au Conseil des Ministres,plutôtqu’àunseul individu.Leprésident interprétera,surnotredésir,lesloisexistantes,quel’onpeutinterpréterdifféremment;illesannulera,quandnousluienmontreronslanécessité;ilaurale droit de proposer les lois provisoires et même un nouveauchangementdelaconstitution,sousprétextedubiensuprêmedel’État.Cesmesuresnousdonnerons lemoyendedétruirepeuàpeu, pas à pas, tout ce que, d’abord, lors de notre prise de
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pouvoir, nous aurons été forcés d’introduire dans lesConstitutionsdesÉtats;nouspasseronsainsiimperceptiblementà lasuppressionde touteconstitution,quandle tempsseravenude grouper tous les gouvernements sous notre autocratie. Lareconnaissance de notre autocratie peut arriver avant lasuppression de la Constitution, si les peuples, fatigués par lesdésordres et la frivolité de leurs gouvernants s’écrient :« Chassez-les et donnez-nous un roi universel qui puisse nousréuniretdétruirelescausesdenosdiscordes:lesfrontièresdesnations,lesreligions,lescalculsdesÉtats;unroiquinousdonnecette paix et ce repos, que nous ne pouvons obtenir avec nosgouvernantsetnosreprésentants.»Voussaveztrèsbienvous-mêmesquepourrendrepossiblede
telsdésirs, il faut troublerconstamment,dans tous lespays, lesrapports du peuple et du gouvernement, afin de fatiguer tout lemonde par la désunion, l’inimitié, la haine et même par lemartyre,lafaim,l’inoculationdesmaladies,lamisère,pourqueleschrétiensnevoientpasd’autresalutquederecourirànotresouveraineté pleine et entière. Si nous donnons aux peuples letemps de respirer, le moment favorable n’arrivera peut-êtrejamais.
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CHAPITREXI
Le programme de la nouvelle Constitution.Quelques détails du coup d’État proposé. Les
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chrétiens sont des moutons. La franc-maçonneriesecrèteetseslogesde«façade».
Le Conseil d’État sera là pour souligner le pouvoir dugouvernement:sousl’apparenced’uncorpslégislatif,ilseraenréalité un comité de rédaction des lois et des décrets dugouvernant.Voicidoncleprogrammedelanouvelleconstitutionquenouspréparons.Nouscréeronslaloi,ledroitetletribunal:1) sous forme de propositions au corps législatif : 2), par desdécretsduprésidentsousformed’ordresgénéraux,pardesactesdu Sénat et par des décisions du Conseil d’État, sous formed’ordres ministériels : 3) au cas où cela serait jugé opportun,sous forme de coup d’État. Maintenant que nous avonsapproximativement établi ce modus agendi, occupons-nous dudétaildesmesuresquinousservironsàacheverlatransformationdel’Étatdanslesensquenousavonsdit.J’entendsparlerdelaliberté de la presse, du droit d’association, de la liberté deconscience, du principe électif, et de beaucoup d’autres chosesquidevrontdisparaîtredurépertoirehumainouêtreradicalementchangées dès que la nouvelle constitution aura été proclamée.C’estseulementàcemomentqu’ilnousserapossibledepubliertousnosordresàlafois.Danslasuitetoutchangementsensibleseradangereuxetvoicipourquoi:sicechangements’opèredansle sens de sévérité rigoureuse, il peut amener un désespoirprovoquéparlacraintedenouveauxchangementsdanslemêmesens ; si au contraire il s’opère dans le sens de complaisancesultérieures, on dira que nous avons reconnu nos torts, et celaaffaiblira l’auréole d’infaillibilité du nouveau pouvoir ou bienl’ondiraquenousavonseupeuretquenoussommesobligésde
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faire des concessions, pour lesquelles personne ne nousremerciera,caron lescroiradues…L’unet l’autrenuiraientauprestigedelanouvelleconstitution.Nousvoulonsquedujourdesa proclamation, quand les peuples seront stupéfaits du coupd’État qui vient de s’opérer, quand ils seront encore dans laterreuretdanslaperplexité,nousvoulonsqu’àcemoment-làilsreconnaissent que nous sommes si forts, si invulnérables, sipuissants que nous ne compterons en aucun cas avec eux ; quenonseulementnousneferonspasattentionà leursopinionsetàleursdésirs,maisquenoussommesprêtsetenmesure,avecuneautorité indiscutable de réprimer toute expression, toutemanifestation de ces désirs et de ces opinions, que nous noussommes emparés d’un seul coup de tout ce qui nous étaitnécessaire,etquenousnepartageronsenaucuncasnotrepouvoiravec eux… Alors ils fermeront les yeux et attendront lesévénements.Leschrétiens sontun troupeaudemoutons, etnoussommes pour eux des loups. Et vous savez ce qui arrive auxmoutons quand les loups pénètrent dans la bergerie ? Ilsfermeront encore les yeux sur tout parce que nous leurpromettronsdeleurrendretoutesleslibertésenlevéesquandlesennemis de la paix seront apaisés et les partis réduits àl’impuissance. Inutile de dire qu’ils attendront longtemps ceretourverslepassé…..Pourquoiaurions-nousinventéetinspiréaux chrétiens toute cette politique, sans leur donner lesmoyensdelapénétrer,pourquoi,sicen’estpouratteindresecrètementcequenotreracedisperséenepouvaitatteindredirectement?Celaa servi de base à notre organisation de la franc-maçonneriesecrètequel’onneconnaîtpas,etdontlesdesseinsnesontpasmêmesoupçonnésdesbruteschrétiennes,attiréesparnousdansl’armée visible des loges, pour détourner les regards de leurs
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frères.Dieunousadonné,ànoussonpeupleélu,ladispersion,etdans cette faiblessedenotre race, s’est trouvéenotre forcequinousaamenésaujourd’huiauseuildeladominationuniverselle.Ilnousrestepeudechoseàédifiersurcesfondations.
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CHAPITREXII
Interprétation maçonnique du mot « liberté ».Avenirdelapressedansleroyaumedesfrancs-maçons. Le contrôle de la presse. Les agencesdes correspondants. Qu’est-ce que le progrèspour les francs-maçons ? La solidarité desfrancs-maçons dans la presse moderne.Excitation des exigences « sociales »provinciales.Infaillibilitédunouveaurégime.
Le mot « liberté » que l’on peut interpréter de différentesmanières,nousledéfinironsainsi:Lalibertéestledroitdefairecequepermetlaloi.Unetelle
interprétationdecemotdanscetemps-làferaquetoutelalibertéseraentrenosmains,parcequelesloisdétruirontoucréerontcequi nous sera agréable suivant le programme exposé plus haut.Avec la presse nous agirons de lamanière suivante.Quel rôlejouemaintenantlapresse?Ellesertàembraserlespassionsouàentretenir les égoïsmes des partis. Elle est vaine, injuste,
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mensongère,etlaplupartdeshommesnecomprennentpasdutoutàquoiellesert.Nouslaselleronsetnousluimettronsdefortesrênes,nous feronsdemêmepour lesautresouvrages imprimés,caràquoinous servirait-ildenousdébarrasserde lapresse sinous devions servir de cible à la brochure et au livre ? Noustransformeronslapublicitéquinouscoûtecheraujourd’huiparceque c’est elle qui nous permet de censurer les journaux, en unobjetderevenupournotreÉtat.Nouscréeronsunimpôtspécialpourlapresse.Nousexigeronsunecautionlorsquesefonderontdes journaux ou des imprimeries. Ainsi sera garanti notregouvernementdetouteattaqueducôtédelapresse.Al’occasionnous mettrons sans merci à l’amende. Timbres, cautions etamendes,donnerontunénormerevenuàl’État.Ilestvraiquelesjournauxdepartispourraientêtreau-dessusdespertesd’argent.Nous les supprimerons dès la seconde attaque. Personne netouchera impunément à l’auréole de notre infaillibilitégouvernementale.Leprétextepoursupprimerunjournalseraquel’organeenquestionagitelesespritssansmotifetsansraison.Jevouspriederemarquerqueparmiceuxquinousattaquerontilyaura des organes créés par nous, mais ils attaquerontexclusivementdespoints,dontnoussouhaiteronslechangement.Rienneseranotifiéàlasociétésansnoirecontrôle.Cerésultatestdéjà atteintdenos jourspar le fait que toutes lesnouvellessont reçuesparplusieurs agences,qui les centralisentde touteslespartiesdumonde.Ces agences seront alors entièrementnosinstitutionsetnepublierontquecequenousleurprescrirons.Simaintenantdéjànousavonssunousemparerdesespritsdes
sociétés chrétiennes à tel point que presque tous regardent lesévénementsmondiauxàtraverslesverresdecouleurdeslunettesque nous leurmettons sur les yeux, si déjàmaintenant il n’y a
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dansaucunÉtatdeverrousquinousinterdisentl’accèsdecequeleschrétiensappellentsottementlessecretsdel’État,quesera-cequand, nous serons les maîtres reconnus de l’univers dans lapersonne de notre roi universel ?… Quiconque voudra êtreéditeur, bibliothécaire ou imprimeur, sera obligé d’obtenir undiplôme,qui,aucasoùsonpossesseurserendraitcoupabled’unméfait quelconque, serait immédiatement repris. Avec de tellesmesures l’instrument de la pensée deviendra un moyend’éducation entre les mains de notre gouvernement, qui nepermettra plus aux masses populaires de divaguer sur lesbienfaits du progrès. Lequel d’entre nous ne sait pas que cesbienfaitsillusoiresmènentdirectementàdesrêvesabsurdes?Decesrêvessontnéslesrapportsanarchiquesdeshommesentreeuxet avec le pouvoir, parce que le progrès ou plutôt l’idée duprogrès a donné l’idée de toutes sortes d’émancipations, sansfixer leurs limites…Tousceuxquenousappelons libérauxsontdes anarchistes sinon de fait, tout aumoins de pensée. Chacund’euxpoursuitlesillusionsdelalibertéettombedansl’anarchieenprotestantpourlesimpleplaisirdeprotester…Revenonsà lapresse.Nous la frapperonscomme toutcequi
s’imprime, d’impôts en timbre à tant par feuille, et denantissements ; les livres ayant moins de 30 feuilles serontimposés doublement. Nous les enregistrerons dans la catégoriedesbrochuresd’unepart afinde réduire lenombredes revues,quisontlepiredespoisons,d’autrepartparcequecettemesureobligeralesécrivainsàproduiredesilongsouvragesqu’onleslirapeu,surtoutàcausedeleurcherté.Aucontraire,cequenouséditeronsnous-mêmespour lebiendesespritsdans la tendancequenousauronsétablie,serabonmarchéetlupartoutlemonde.L’impôtferatairelevaindésird’écrire,etlacrainteduchâtiment
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mettra les littérateurssousnotredépendance.S’il se trouvedespersonnesdésirantécrirecontrenous,ilnesetrouverapersonnepourlesimprimer.Avantd’accepterunouvragepourl’imprimer,l’éditeur ou l’imprimeur devra aller chez les autorités pourobtenir l’autorisation de le faire. De la sorte nous connaîtronsd’avance les pièges qu’on nous tend et nous les détruirons endonnant des explications à l’avance sur le sujet traité. Lalittératureet le journalismesont lesdeux forceséducatrices lesplus importantes, c’est pourquoi notre gouvernement sera lepropriétaire de la plupart des journaux. Par là l’influencenuisiblede lapresseprivéeseraneutraliséeetnousacquerronsune influence énorme sur les esprits. Si nous autorisons dixjournaux,nousenfonderonstrenteetainsidesuite.Lepublicnes’en doutera pas. Tous les journaux édités par nous seront enapparence des tendances et des opinions les plus opposées, cequiéveilleralaconfianceeneuxetattireraàeuxnosadversairessansméfiance;ilstomberontdanslepiègeetserontinoffensifs.Lesorganesd’uncaractèreofficielserontaupremierplan.Ils
veilleronttoujourssurnosintérêts,c’estpourquoileurinfluenceserapresquenulle.Ausecondplanseront lesofficieux,dont lerôleserad’attirerlesindifférentsetlestièdes.Autroisièmeplannous mettrons notre prétendue opposition. Un organe au moinsseraàl’antipodedenosidées.Nosadversairesprendrontcefauxopposantpourunalliéetnousmontrerontleurjeu.Nosjournauxserontdetouteslestendances:lesunsaristocratiques,lesautresrépublicains, révolutionnaires ou même anarchistes, tant quevivra la constitution, bien entendu. Ils auront, comme le dieuhindouVishnu,centmainsdontchacuneaccéléreralechangementde la société ; cesmainsconduiront l’opiniondans ladirectionqui conviendra à notre but, car un homme trop agité perd la
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faculté de raisonner et s’abandonne facilement à la suggestion.Les imbéciles qui croiront répéter l’opinion du journal de leurparti, répéteront notre opinion ou celle qui nous plaira. Ilss’imaginerontqu’ilssuiventl’organedeleurpartietilssuivrontenréalitéledrapeauquenousarboreronspoureux.Pourdirigerdanscesensnotrearméedejournalistesnousdevronsorganisercetteœuvreavecunsointoutparticulier.Souslenomdebureaucentral de la presse nous organiserons des réunions littéraires,dans lesquelles nos agents donneront, sans que l’on s’enaperçoivelemotd’ordreetlessignaux.Discutantetcontredisantnotre initiative d’une manière superficielle, sans aller au fonddes choses, nos organes auront une vaine polémique avec lesjournaux officiels pour nous donner les moyens de nousprononcer plus clairement que nous ne pourrions le faire dansnos premières déclarations officielles. Ces attaques jouerontencorecerôlequenossujetssecroirontsûrsdepouvoirparlerlibrement;celadonnerad’autrepartànosagentsunmotifdedireetd’affirmerquelesorganesquisedéclarentcontrenousnefontquebavarder,puisqu’ilsnepeuventtrouverdevéritablesraisonspour réfuter sérieusement nosmesures.Ces procédés inaperçusde l’opinion publique, mais sûrs, nous attireront certainementl’attentionetlaconfiancepublique.Grâceàeuxnousexciteronset nous calmerons autant qu’il le faudra les esprits dans lesquestions politiques, nous les persuaderons ou nous lesdérouterons, imprimant tantôt la vérité, tantôt le mensonge,confirmant les faits ou les contestant, selon l’impression qu’ilsfontsurlepublic,entâtanttoujoursprudemmentleterrain,avantd’y mettre le pied… Nous vaincrons nos adversairesinfailliblement parce qu’ils n’auront pas à leur dispositiond’organes où ils puissent se prononcer jusqu’au bout, par suite
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des mesures que nous avons dites. Nous n’aurons pas mêmebesoin de les réfuter à fond… Nous réfuterons énergiquementdans nos officieux les ballons d’essais lancés par nous dans latroisième catégorie de notre presse, en cas de besoin. Déjàmaintenant, dans les formes du journalisme français tout aumoins, il existe une solidarité franc-maçonnique. Tous lesorganes de la presse sont liés entre eux par le secretprofessionnel; semblables aux anciens augures, aucun de sesmembres ne livrera le secret de ses renseignements, s’il n’enreçoitl’ordre.Aucunjournalistenesedécideraàtrahircesecret,car aucun d’eux ne sera admis dans la littérature s’il n’a unetache honteuse dans son passé : ces taches seraientimmédiatement révélées. Tant que ces taches sont le secret dequelques-uns, l’auréole du journaliste attire l’opinion de lamajorité du pays, et on le suit avec enthousiasme.Nos calculss’étendent surtout sur la province. Il est nécessaire que nous yexcitionsdesespérancesetdesaspirationsopposéesàcellesdelacapitale,àquinous lesdonneronspour lesespéranceset lesaspirationsspontanéesdesprovinces.Ilestclairquelasourceensera toujours lamême ; elle partira de nous. Tant que nous nejouirons pas encore d’un pouvoir complet nous aurons parfoisbesoin que les capitales soient enveloppées des opinions dupeuple,c’est-à-diredelamajorité,manœuvréeparnosagents.Ilnous faut que les capitales, au moment psychologique, nediscutentpaslefaitarrivé,parcelaseulqu’ilseradéjàacceptéparlamajoritéprovinciale.Quand nous entrerons dans le nouveau régime, qui préparera
notrerègne,nousnepourronsadmettrelarévélationparlapressede la malhonnêteté publique; il faudra que l’on croie que lenouveaurégimeasibiensatisfait tout lemonde,quelescrimes
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mêmeontdisparu…Lescasdemanifestationdelacriminaliténedevront être connus que de leurs victimes et de leurs témoinsaccidentels.
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CHAPITREXIII
Le besoin du pain quotidien. Les questionspolitiques. Les questions industrielles. Lesdivertissements. Les maisons du peuple. Lavéritéestune.Lesgrandsproblèmes.
Le besoin du pain quotidien fait taire les chrétiens et en faitnos humbles serviteurs. Les agents pris parmi eux pour notrepresse discuteront sur notre ordre ce qu’il nous sera peucommode de faire imprimer directement dans des documentsofficiels, et nous-mêmes pendant ce temps, profitant du bruitprovoqué par ces discussions, nous prendrons les mesures quinoussemblerontutilesetnouslesprésenteronsaupublic,commeun fait accompli. Personne n’aura l’audace de réclamerl’annulation de ce qui aura été décidé, d’autant plus qu’on leprésentera comme un progrès. La presse d’ailleurs attireraaussitôt l’attention sur de nouvelles questions (nous avons,commevouslesavez,habituéleshommesàcherchertoujoursdunouveau).Quelquesimbéciles,secroyantlesinstrumentsdusort,se jetteront surcesnouvellesquestions, sanscomprendrequ’ilsn’entendentrienàcequ’ilsveulentdiscuter.Lesquestionsdela
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politiquenesontaccessiblesàpersonne,exceptéàceuxquil’ontcréée,ilyadéjàbiendessiècles,etquiladirigent.Par tout ceci vous verrez qu’en recherchant l’opinion de la
foule, nous ne faisons que faciliter l’accomplissement de nosdesseins, et vous pouvez remarquer que nous semblonsrechercher l’approbationnondenosactes,maisdenosparolesprononcées en telle ou telle occasion. Nous proclamonsconstamment que dans toutes nos mesures nous prenons pourguidel’espoiruniàlacertituded’êtreutilesaubiendetous.Pourdétournerleshommestropinquietsdesquestionspolitiques,nousmettrons en avant des questions prétendues nouvelles, lesquestionsindustrielles.Qu’ilsexhalentleurfuriesurcesujet.Lesmasses consentiront à rester inactives, à se reposer de leurprétendue activité politique (à laquelle nous les avons habituésnous-mêmes pour lutter par leur intermédiaire avec lesgouvernements des chrétiens), à condition d’avoir de nouvellesoccupations ; nous leur y indiquerons à peu près la mêmedirection politique. Afin qu’elles n’arrivent à rien par laréflexion, nous les détournerons de la pensée par desdivertissements, par des jeux, par des amusements, par despassions,pardesmaisonsdupeuple...Bientôtnousproposeronsparlapressedesconcoursenart,ensportdetoutessortes:cesintérêtsdétournerontdéfinitivementlesespritsdesquestionsoùilnous faudrait lutter avec eux. Les hommes, se déshabituant deplus en plus à penser par eux-mêmes, finiront par parler àl’unisson de nos idées, parce que nous serons les seuls quiproposerons de nouvelles directions à la pensée... parl’intermédiairedetellespersonnesdont,bienentendu,onnenouscroira pas solidaires. Le rôle des utopistes libéraux seradéfinitivement fini, quand notre régime sera reconnu. Jusque-là
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ilsnousrendrontunbonservice.C’estpourquoinouspousseronsencore les esprits à inventer toutes sortes de théoriesfantastiques, nouvelles et soi-disant progressistes ; car nousavons tourné la tête à ces imbéciles de chrétiens avec unpleinsuccèsaumoyendecemotprogrès,etiln’yapasunseulespritparmieuxquivoiequesouscemotsecacheuneerreurdanstouslescasoùiln’estpasquestiond’inventionsmatérielles,puisquelavéritéestuneetnesauraitprogresser.Leprogrès,commeuneidée fausse, sert à obscurcir la vérité, afin que personne ne laconnaisse, excepté nous, les élus deDieu, ses gardiens.Quandnotre règne sera venu, nos orateurs raisonneront sur les grandsproblèmes qui ont ému l’humanité pour l’amener enfin à notrerégime salutaire. Qui se doutera alors que tous ces problèmesavaient été inventés par nous suivant un plan politique quepersonnen’adevinépendantdelongssiècles?
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CHAPITREXIV
La Religion de l’avenir. Le servage futur.Impossibilité de connaître les mystères de laReligion de l’avenir. La pornographie etl’avenirdelaparoleimprimée.
Quandnotrerègneseravenu,nousnereconnaîtronsl’existenced’aucune autre religion que celle de notre dieu unique, aveclequel notre destin est lié parce que nous sommes le Peuple
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choisi et par lequel ce même destin est uni aux destinées dumonde.C’estpourquoinousdevonsdétruiretouteslescroyances.Sicelafaitnaître lesathéescontemporains,cedegré transitoirenegênerapasnosvues,maisservirad’exempleauxgénérations,quientendrontnosprédicationssurlareligiondeMoïse,dontlesystèmestoïqueetbienconçuauraaboutià laconquêtede tousles peuples. Nous ferons voir en cela sa vérité mystique, où,dirons-nous, repose toute sa force éducatrice. Alors nouspublierons en toute occasion des articles où nous compareronsnotre régime salutaire avec ceux du passé. Les avantages d’unrepos obtenu par des siècles d’agitations, feront ressortir lecaractère bienfaisant de notre domination. Les erreurs desadministrationsdeschrétiensserontdépeintesparnoussous lesplus vives couleurs.Nous exciterons une telle répugnance pourelles,quelespeuplespréférerontlereposduservageauxdroitsdelafameuselibertéquilesatellementtourmentés,quileuraôtéleursmoyensd’existence,qui lesafaitexploiterparunetrouped’aventuriers ne sachant pas ce qu’ils faisaient... Leschangements inutilesdegouvernementsauxquelsnouspoussionsleschrétiensquandnoussapionsleursédificesgouvernementaux,auront tellement lassé les peuples à cette époque qu’ilspréféreront tout supporter de nous, au risque de nouvellesagitations. Nous soulignerons tout particulièrement les fauteshistoriques des gouvernements chrétiens, qui faute du bienvéritable ont tourmenté pendant tant de siècles l’humanité, à lapoursuited’illusoiresbienssociaux;sanss’apercevoirqueleursprojets ne faisaient qu’aggraver, au lieu de les améliorer, lesrelationsgénérales,delaviehumaine...Nos philosophes discuteront tous les défauts des croyances
chrétiennes,mais personne ne discutera jamais notre religion à
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sonvraipointdevue,parcequepersonnenelaconnaîtraàfondsi ce n’est les nôtres, qui n’oseront jamais trahir ses secrets...Dans les pays qu’on appelle avancés nous avons créé unelittérature folle, sale, abominable. Nous la stimulerons encorequelque tempsaprèsnotrearrivéeaupouvoir,afindesoulignerle contraste de nos discours, de nos programmes avec cesturpitudes... Nos Sages, élevés pour diriger les chrétiens,composeront des discours, des projets, des mémoires, desarticles, qui nous donneront l’influence sur les esprits et nouspermettrontdelesdirigerverslesidéesetlesconnaissancesquenousvoudronsleurimposer.
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CHAPITREXV
Coup d’état mondial d’un jour. Lescondamnationsàmort.Lesortfuturdesfrancs-maçons chrétiens. Le caractère mystique dupouvoir.Multiplicationdes logesmaçonniques.L’administration centrale des sages. L’affaireAzeff. La franc-maçonnerie est le guide detoutes les sociétés secrètes. Importance dusuccès public. Le collectivisme. Les victimes.Les condamnations à mort de francs-maçons.Chute du prestige des lois et de l’autorité. Lapréélection.Brièvetéetclartédesloisdurègnefutur. Obéissance à l’autorité. Mesures contre
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l’abus du pouvoir. Cruauté des châtiments.Limited’âgepourlesjuges.Lelibéralismedesjuges et du pouvoir. L’argent mondial.L’absolutismedelafranc-maçonnerie.Droitdecassation. « L’aspect » patriarcal du futur« gouvernement ». Déification dugouvernement.Ledroitduplusfortcommedroitunique. Le roi d’Israël est le patriarche dumonde.
Quand nous commencerons enfin à régner, à l’aide de coupsd’Étatpréparéspartoutpourlemêmejour,aprèsl’aveudéfinitifdenullité de tous les gouvernements existants, (et il se passeraencore beaucoup de temps jusque-là, un siècle peut-être), noustâcherons qu’il n’y ait pas de complots contre nous. Dans cedessein, nous condamnerons àmort tous ceux qui accueillerontnotre avènement les armes à la main. Toute nouvelle créationd’unesociétésecrètequelconqueseraaussipuniedemort.Cellesqui existent de nos jours, qui nous sont connues, qui nous ontservi,etquinousserventencore,serontaboliesetenvoyéesdanslescontinentséloignésdel’Europe.C’estainsiquenousagironsavec les francs-maçons chrétiens, qui en savent trop ; ceuxquenous épargnerons pour une raison quelconque seront dans uneterreur perpétuelle de l’exil. Nous publierons une loi d’aprèslaquelletouslesanciensmembresdessociétéssecrètesdevrontquitterl’Europe,centredenotregouvernement.Lesdécisionsdenotre gouvernement seront définitives et sans appel. Dans lessociétés chrétiennes, dans lesquelles nous avons semé de siprofondes racines de dissentiment et de protestantisme, on ne
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peut rétablir l’ordre que par des mesures impitoyables,témoignantd’unpouvoirinflexible:inutiledefaireattentionauxvictimes qui tombent en vue du bien futur. Le devoir de toutgouvernement qui reconnaît qu’il existe, n’est pas seulement dejouirdesesprivilèges,maisd’exercersesdevoirs,etd’atteindrele bien, fût-ce au prix des plus grands sacrifices. Pour qu’ungouvernement soit inébranlable il faut renforcer l’auréolede sapuissance,et cetteauréolene s’obtientqueparune inflexibilitémajestueuse du pouvoir, qui doit porter les signes d’uneinviolabilitémystique,de l’électiondeDieu.Telleétait jusqu’àces derniers temps l’Aristocratie russe – notre seul ennemisérieux dans le monde entier, avec la Papauté. Rappelez-vousl’exemple de l’Italie inondée de sang, ne touchant pas à uncheveu de la tête de Sylla qui a répandu ce sang : Sylla étaitdéifiéparsapuissanceauxyeuxdupeuple,martyriséparlui,etsonretourcourageuxenItalielerendaitinviolable.....Lepeuplenetouchepasàceluiquil’hypnotiseparsoncourageetsaforced’âme.Mais en attendant notre avènement nous créerons et
multiplierons au contraire les logesmaçonniques dans tous lespays du monde ; nous y attirerons tous ceux qui sont ou quipeuvent être des agents éminents. Ces loges formeront notreprincipal bureaude renseignements et lemoyen leplus influent(de notre activité).Nous centraliserons toutes ces loges en uneadministrationconnuedenousseuls,composéedenosSages.Lesloges auront leur représentant, derrière lequel sera cachéel’administration dont nous parlons, et c’est ce représentant quidonnera lemot d’ordre et le programme.Nous formerons dansces loges le noyau de tous les éléments révolutionnaires etlibéraux.Leurcompositionappartiendraà toutes lescouchesde
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la société. Les projets politiques les plus secrets nous serontconnus et tomberont sous notre direction dès le jour de leurapparition.Aunombredesmembresdeceslogesserontpresquetous les agents de la police nationale et internationale (commedans l’affaired’Azeff,parceque leur serviceest irremplaçablepournous,attenduquelapolicepeutnonseulementprendredesmesures contre les récalcitrants, mais aussi couvrir nos actes,créer des prétextes demécontentements, etc....Ceux qui entrentdanslessociétéssecrètessontordinairementdesambitieux,desaventuriers et en général des hommes, légers pour la plupart,avec lesquels nousn’auronspas depeine à nous entendrepouraccomplir nos projets. Si des désordres se produisent, celasignifieraquenousavonseubesoindele troublerpourdétruireunesolidaritétropgrande.S’ils’élèveuncomplotdanssonsein,lechefdececomplotneserapersonned’autreque l’undenosplusfidèlesserviteurs.Ilestnaturelquecesoitnous,etpersonned’autre,quimenionslesaffairesdelafranc-maçonnerie,carnoussavons où nousmenons, nous connaissons le but final de touteaction, tandis que les chrétiens ne savent rien, pas même lerésultat immédiat : ils se contentent ordinairement d’un succèsmomentané d’amour-propre dans l’exécution de leur plan, sansmême remarquer que ce plan ne relève pas de leur initiative,maisqu’illeuraétésuggéréparnous.Leschrétiensvontdansleslogesparcuriositéoudansl’espoir
degoûteraugâteaupublicparleuraide,quelques-unsmêmepouravoir la possibilité d’exprimer devant le public leurs rêvesirréalisablesquine reposentsur rien : ilsont soifde l’émotiondusuccèsetdesapplaudissements,dontnousnesommesjamaisavares. Nous leur donnons ce succès pour profiter ducontentement de soi-même qui en résulte, grâce auquel les
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hommes acceptent nos suggestions sans y prendre garde, étantpleinement persuadés qu’ils expriment dans leur infaillibilitéleurs idées et qu’ils sont incapablesde s’approprier celles desautres...Vousnepouvezvousfigurercommeonpeutamenerlesplus intelligents des chrétiens à une naïveté inconsciente, àconditiondelesrendrecontentsd’eux-mêmes,etenmêmetempscommeilestfaciledelesdécouragerparlepluspetitinsuccès,nefût-cequ’enarrêtantlesapplaudissements,etdelesameneràune obéissance servile afin d’obtenir un nouveau succès.....Autant les nôtres dédaignent le succès, pourvu qu’ils fassentaboutir leurs projets, autant les chrétiens sont prêts à sacrifiertous leurs projets, pourvu qu’ils aient du succès. Cettepsychologie nous facilite considérablement la tâche de lesdiriger.Cestigresenapparenceontdesâmesdemoutons,etleurstêtes
sontcomplètementvides.Nousleuravonsdonnécommemarottele rêve de l’absorption de l’individualité humaine par l’unitésymboliquedu collectivisme. Ils n’ont pas encoredémêlé et nedémêleront pas de sitôt que cette marotte est une violationévidentede laplus importantedes loisde lanature,qui a créédepuis le premier jour de la création chaque être différent desautres, précisément pour qu’il affirme son individualité. Quenousayonspulesameneràcefolaveuglement,celaneprouve-t-ilpasavecuneclarté frappanteàquelpoint leuresprit estpeudéveloppé en comparaison du nôtre ?Cette circonstance est laprincipalegarantiedenotre succès.Combiennosanciens sagesfurentclairvoyantsendisantquepouratteindreunbut,ilnefautpas s’arrêter devant les moyens et compter le nombre desvictimessacrifiées !Nousn’avonspascompté lesvictimesdesbruteschrétiennes,etquoiquenousayonssacrifiébeaucoupdes
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nôtres, nous avons donné sur cette terre, à notre peuple unpouvoir qu’il n’aurait jamais osé rêver. Les victimesrelativement peu nombreuses des nôtres l’ont préservé de saperte. La mort est la fin inévitable de chacun. Il vaut mieuxaccélérerlafindeceuxquimettentobstacleànotreœuvrequelanôtreànousquiavonscréécetteœuvre.Nousmettonsàmortlesfrancs-maçons de façon que personne, excepté leurs frères nepeuts’endouter,pasmêmelesvictimesdenotrecondamnation;ilsmeurenttous,quandcelaestnécessaire,commed’unemaladienormale...Sachantcela, laconfrérieelle-mêmen’osepasprotester.Ces
mesuresontextirpéduseindelafranc-maçonnerietoutgermedeprotestation.Toutenprêchantauxchrétiens le libéralisme,noustenonsnotrepeupleetnosagentsdansuneobéissancecomplète.Parnotreinfluence,l’exécutiondesloisdeschrétiensestréduiteauminimum.Leprestigedesloisestsapéparlesinterprétationslibérales que nous y avons introduites. Dans les causes et lesquestions de politique et de principe, les tribunaux décident,commenous le leur prescrivons, voient les choses sous le joursous lequel nous les leur présentons. Nous nous servons pourcela de l’intermédiaire de personnes avec lesquelles on croitque. nous n’avons rien de commun, de l’opinion des journaux,d’autres moyens encore. Les sénateurs eux-mêmes etl’administration supérieure accepte aveuglément nos conseils.L’esprit purement animal des chrétiens n’est pas capabled’analyseetd’observation,encoremoinsdeprévoiràquoipeutaboutirunecertainemanièredeprésenterlaquestion.C’estdanscette différence d’aptitude à penser entre les chrétiens et nousqu’onpeutvoirclairementlesceaudenotreélectionetlamarquedenotrehumanité.L’espritdeschrétiensestinstinctif,animal.Ils
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voient mais ne prévoient pas et n’inventent pas (excepté leschosesmatérielles).Onvoitparlàclairementquelanatureelle-mêmenousadestinésàdirigeretàgouvernerlemonde.Quandletemps sera venu pour nous de gouverner ouvertement, et demontrerlesbienfaitsdenotregouvernement,nousreferonstoutesles législations : nos lois seront brèves, claires, inébranlables,sanscommentaires,sibienquechacunpourrabienlesconnaître.Le trait prédominant de ces lois, ce sera l’obéissance auxautorités, poussé à un degré grandiose. Alors tous les abusdisparaîtront par suite de la responsabilité de tous jusqu’audernier devant l’autorité supérieure du représentant du pouvoir.Lesabusdepouvoirdesfonctionnairesinférieursserontpunissisévèrement que chacun perdra l’envie de faire l’essai de sesforces. Nous suivrons d’un œil inflexible chaque acte del’administration, d’où dépend la marche de la machinegouvernementale,car la licencedans l’administrationproduit lalicence universelle : tout cas d’illégalité ou d’abus sera punid’unemanièreexemplaire.Le recel, la complicité solidaire parmi les fonctionnaires de
l’administration,disparaîtrontaprès lespremiersexemplesd’unchâtiment rigoureux. L’auréole de notre pouvoir demande deschâtiments efficaces, c’est-à-dire cruels pour la moindreinfraction aux lois, parce que toute infraction atteint le prestigesupérieur de l’autorité. Le condamné, serait-il trop sévèrementpunide sa faute, sera commeun soldat, tombé sur le champdebatailleadministratifpourl’autorité,lesPrincipesetlaLoi,quin’admettent pas que l’intérêt privé l’emporte sur la fonctionpublique, même de la part de ceux qui dirigent le char de lasociété. Nos juges sauront qu’en voulant se vanter d’une sottemiséricorde, ils violent la loi de la justice, qui a été instituée
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pourédifierleshommesenchâtiantlesfautes,etnonpourquelejugemontresabontéd’âme.Ilestpermisdefairepreuvedecesqualités dans la vie privée, non sur le terrain public, qui estcommelabasedel’éducationdelaviehumaine.Notrepersonneljudiciaireneservirapasaudelàdecinquante-cinqansd’abordparceque lesvieillards tiennentavecplusd’obstinationà leursopinions préconçues et sontmoins aptes à obéir aux nouvellesordonnances,ensecondlieuparcequecelanouspermettraplusfacilementderenouvelerlepersonnel,quinousseraainsimieuxsoumis : celui qui voudra conserver son poste devra obéiraveuglément pour mériter cette faveur. En général nos jugesserontchoisisparnousparmiceux-làseulementquisaurontbienqueleurrôleestdechâtieretd’appliquer les lois,nondefairedu libéralisme, au détriment de l’État, comme se l’imaginentactuellement les chrétiens. Les mutations serviront encore àentamer la solidarité collective des collègues et les attacheratous aux intérêts du gouvernement, dont dépendra leur sort. Lanouvellegénérationdes juges sera élevéede telle sortequ’elleconsidéreracommeinadmissibleslesabusquipourraientporteratteinteàl’ordreétablidanslesrapportsdenossujetsentreeux.De nos jours les juges chrétiens, n’ayant pas une juste idée deleur destination,montrent de l’indulgence pour tous les crimes,parce que les gouvernants actuels, en nommant les juges à leuroffice, ne prennent pas soin de leur inspirer le sentiment dudevoiretlaconsciencedel’œuvrequ’onexiged’eux.Demêmequel’animalenvoiesespetitsà larecherched’une
proie, demême les chrétiens donnent à leurs sujets des placesdonnant un bon revenu, sans songer à leur expliquer pourquoicette place est faite. C’est pourquoi leurs gouvernements sedétruisentpar leurspropresforces,par lesactesde leurpropre
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administration.Tironsdoncdes résultatsdecesactesune leçonde plus pour notre régime.Nous expulserons le libéralisme detouslespostesimportantsdenotreadministration,d’oùdépendral’éducationdessubordonnésenvuedenotreordresocial.Serontadmisàcespostesceux-làseulementquenousauronsélevésparnous pour le gouvernement administratif, on peut nous faireobserverquelerenvoidesanciensfonctionnairescoûteracherauTrésor.Nousrépondronsd’abordqu’onleurtrouveraaupréalableun
serviceprivépourremplacerceluiqu’ilsperdent;ensecondlieuquetoutl’argentdumondeétantconcentréentrenosmains,notregouvernementn’apasàcraindrelesdépensesexcessives.Notreabsolutismeseraconséquententout.C’estpourquoinotregrandevolontéserarespectéeetaccompliesanscontestationchaquefoisque nous commanderons. Elle ne tiendra compte d’aucunmurmure,d’aucunmécontentement;ellearrêteratouterévolteparun châtiment exemplaire. Nous abolirons le droit de cassation,dont nous disposerons seuls, nous les gouvernants, car nous nedevonspas laissernaîtredans lepeuple l’idéequ’unedécisioninjuste ait pu être rendue par des juges nommés par nous. Siquelquechosedesemblablearrive,nouscasseronsnous-mêmesla sentence,mais avecunchâtiment si exemplairedu jugepourn’avoirpascomprissondevoiretsadestinationquecescasneserépéterontpas.Jerépèteencoreunefoisquenousconnaîtronschaquepasdenotreadministration,qu’ilsuffitdesurveillerpourque le peuple soit content de nous, car il est en droit d’exigerd’unbongouvernementunbonfonctionnaire.Notregouvernementaural’aird’unetutellepatriarcale,paternelledelapartdenotregouvernant.Notrepeupleetnossujetsverrontenluiunpère,quise souciede tous lesbesoins,de toutes les actions,de tous les
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rapports réciproques des sujets entre eux ainsi que de leursrelations avec le gouvernant.Alors ils se pénétreront tellementdelapenséequ’illeurestimpossibledesepasserdecettetutelleetdecettedirection,s’ilsveulentvivreenpaixetdanslecalme,qu’ils reconnaîtront l’autocratie de notre gouvernant avec unevénération proche de l’adoration, surtout quand ils seconvaincront que nos fonctionnaires ne remplacent pas sonpouvoir par le leur, mais ne font qu’exécuter aveuglément sesprescriptions.Ilsserontbienaisesquenousayonstoutréglédansleur vie, comme le font des parents sages, qui veulent éleverleursenfantsdanslesentimentdudevoiretdel’obéissance.Carlespeuples,parrapportauxsecretsdenotrepolitique,sontdesenfants éternellement mineurs aussi bien que leursgouvernements... comme vous le voyez, je fonde notredespotisme sur le droit et sur le devoir : le droit d’exigerl’accomplissement du devoir est le premier devoir d’ungouvernement,quiestunpèrepoursessujets.Ilaledroitduplusfortetdoitenuserpourdirigerl’humanitéversl’ordreétabliparlanature,versl’obéissance.Toutobéitdanslemonde,sinonauxhommes,aumoinsauxcirconstancesouàsaproprenature,etentout cas au plus fort. Soyons donc le plus fort en vue du bien.Nous devrons savoir, sans hésiter, sacrifier quelques individusisolés, violateurs de l’ordre établi, car il y a une grande forceéducatricedanslechâtimentexemplairedumal.Sileroid’Israëlmet sur sa tête sacrée la couronne que lui offrira l’Europe, ildeviendra le patriarche du monde. Les victimes nécessaires,faites par lui, à cause de leur utilité, n’atteindront jamais lenombredesvictimes,offertespendantdessièclesà lafoliedesgrandeursparlarivalitédesgouvernementschrétiens.Notreroisera dans une communion constante avec le peuple ; il lui
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adressera des discours de la tribune, que la renommée porteraimmédiatementdanslemondeentier.
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CHAPITREXVI
Les universités rendues inoffensives. Leclassicisme remplacé. L’éducation et laprofession. Réclame de l’autorité du« Gouvernant » dans les écoles. Abolition del’enseignement libre. Les nouvelles théories.Indépendancedelapensée.L’enseignementparl’image.
Danslebutdedétruiretouteslesforcescollectivesexceptélesnôtres, nous supprimerons les universités, première étape ducollectivisme, et nous en fonderons d’autres dans un nouvelesprit. Leurs chefs et leurs professeurs seront préparéssecrètementà leurœuvrepardesprogrammesd’actionssecretset détaillés, dont ils ne pourront s’écarter en rien. Ils serontnommés avec une prudence toute particulière et serontentièrementdépendantsduGouvernement.Nousexcluonsdel’enseignementledroitciviquecommetout
ce qui concerne les questions politiques. Ces objets serontenseignésàquelquesdizainesdepersonnes,choisiespour leursfacultés éminentes.Lesuniversités nedoivent pas laisser sortir
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de leurs murs des blancs-becs qui forment des projets deconstitution, comme s’ils composaient des comédies ou destragédies, et qui s’occupent de questions politiques, auxquellesleurs pères eux-mêmes n’ont jamais rien compris. Lamauvaiseconnaissance qu’ont la plupart des hommes des questionspolitiques en fait des utopistes et de mauvais citoyens, vouspouvez voir vous-mêmes ce que leur éducation générale a faitdeschrétiens. Ilnousafallu introduiredans leuréducationtousles principes, qui ont si brillamment affaibli leur ordre social.Mais quand nous serons au pouvoir nous écarterons del’éducationtouslesobjetsd’enseignementquipeuventcauserdutrouble, et nous feronsde la jeunessedes enfantsobéissant auxautorités,aimantceluiqui lesgouverne,commeunappuietuneespérance de paix et de calme. Nous remplacerons leclassicisme, ainsi que toute étude de l’histoire ancienne, quiprésenteplusdemauvaisexemplesquedebons,par l’étudeduprogramme de l’avenir. Nous rayerons de la mémoire deshommes tous les faits des siècles passés, qui ne nous sont pasagréables,neconservantqueceuxd’entreeuxquidépeignentlesfautes des gouvernements chrétiens, La vie pratique, de l’ordresocial naturel, les rapports des hommes entre eux, l’obligationd’éviter lesmauvais exemples égoïstes, qui sèment la semencedu mal et d’autres questions semblables d’un caractèrepédagogique, seront au premier plan du programmed’enseignement, différent pour chaque profession, et qui negénéralisera l’enseignement sans aucun prétexte. Cette manièredeposerlaquestionauneimportanceparticulière.Chaqueclassesociale doit être élevée dans des limites sévères, d’après ladestination et le travail qui lui sont propres. Les géniesaccidentels ont toujours su et sauront toujours se glisser dans
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d’autresclasses,maislaisserpasserdansdesclassesétrangèresdes non-valeurs, leur permettre de prendre des places quiappartiennentàcesclassespar lanaissanceet laprofession,envue de ces cas exceptionnels, est une vraie folie. Vous savezvous-mêmescomment tout cela a finipour les chrétiensquiontpermis cette criante absurdité. Afin que le gouvernement ait laplacequiluirevientdanslescœursetlesespritsdesessujets,ilfaut,tantqu’ildurera,enseigneràtoutlepeupledanslesécoleset sur les places publiques, quelle est son importance et quelssontsesdevoirsetenquoisonactivitéamènelebiendupeuple.Nous abolirons tout enseignement libre. Les étudiants auront ledroitdese rassembleravec leursparents,commeauclub,danslesétablissementsscolaires:pendantcesréunions, les joursdefête, lesprofesseursferontdesconférencessoi-disant libressurlesrapportsdeshommesentreeux,surlesloisdel’imitation,surlesmalheursprovoquésparlaconcurrenceillimitée,enfinsurlaphilosophiedesnouvelles théories, inconnuesencoreaumonde.Nousferonsdecesthéoriesundogmeetnousnousenservironspouramenerleshommesànotrefoi.Quand j’aurai terminé l’exposé de notre programmed’action
dans le présent et dans l’avenir, je vous dirai les bases de cesthéories. En un mot, sachant par l’expérience de plusieurssiècles,queleshommesviventetsedirigentpardesidées,queces idées ne sont inculquées aux hommes que par l’éducation,donnée avecun succès égal à tous les âges, avecdesprocédésdifférents,bienentendu,nousabsorberonsetadopteronsànotreprofit les dernières lueurs de pensée indépendante, que nousdirigeons déjà depuis longtemps vers les matières et les idéesqu’ilnousfaut.Lesystèmederépressiondelapenséeestdéjàenvigueur,dans lesystèmeappelé l’enseignementpar l’image,qui
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doittransformerleschrétiensenanimauxdocilesquinepensentpas,quiattendentlareprésentationdeschosesenimagespourlescomprendre.....EnFranceundenosmeilleursagents,Bourgeois,adéjàproclamélenouveauprogrammed’éducationparl’image.
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CHAPITREXVII
Lebarreau. Influencedesprêtreschrétiens.Laliberté de conscience. Le roi des Juifs,patriarche et pape. Moyens de lutte avecl’Église existante. Problèmes de la pressecontemporaine. Organisation de la policevolontaire.L’espionnagesurlemodèledeceluidelasociétéJuive.Lesabusdupouvoir.
Le barreau crée des hommes froids, cruels, opiniâtres, sansprincipes, qui se mettent en toute occasion sur un terrainimpersonnel,purement légal. Ilssonthabituésà toutrapporteràl’avantage de la défense, et non au bien social. Ils ne refusentgénéralement aucune défense, tâchent d’obtenir l’acquittement àtoutprix,s’accrochantauxsubtilitésdelajurisprudence:parlà,ils démoralisent le tribunal. C’est pourquoi en permettant cetteprofession dans d’étroites limites, nous ferons de sesmembresdes fonctionnaires exécutifs. Les avocats seront privés, aussibienquelesjuges,dudroitdecommuniqueraveclesplaideurs;ils recevront les causes du tribunal, ils les analyseront d’après
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les mémoires et les documents des rapports judiciaires, ilsdéfendrontleursclientsaprèsleurinterrogatoireautribunal,unefoislesfaitséclaircis.Ilsrecevrontdeshonorairesindépendantsdelaqualitédeladéfense.Delasorte,nousauronsunedéfensehonnête et impartiale, guidée non par l’intérêt, mais par laconviction.Celasupprimera,entreautres, lacorruptionactuelledes assesseurs qui ne consentiront plus à donner gain de causeseulement à celui qui paye. Nous avons déjà pris soin dediscréditerlaclassedesprêtreschrétiensetdedésorganiserparlà leurmission, qui pourrait actuellement nousgêner beaucoup.Son influence sur les peuples tombe chaque jour. La liberté deconscienceestproclaméemaintenantpartout.Par conséquent, iln’yaplusqu’uncertainnombred’annéesquinousséparentdelaruinecomplètedelareligionchrétienne;nousviendronsencoreplusfacilementàboutdesautresreligions,maisilestencoretroptôtpourenparler.Nousmettronslecléricalismeetlescléricauxdans des cadres si étroits que leur influence sera nulle encomparaisondecellequ’ilsavaientautrefois.Quandviendra lemomentdedétruiredéfinitivementlacourpapale,ledoigtd’unemain invisiblemontrera auxpeuples cette cour.Maisquand lespeuples se jetteront dessus, nous apparaîtrons comme sesdéfenseurs,afindenepaspermettrel’effusiondusang.Parcettediversionnouspénétreronsdansl’intérieurdelaplacedontnousne sortironspoint quenousne l’ayons complètement ruinée.Leroi des juifs sera le vrai pape de l’univers, le patriarche del’Égliseinternationale.Mais,tantquenousn’auronspasélevélajeunessedanslesnouvellescroyancesdetransition,puisdanslanôtre,nousneloucheronspasouvertementauxÉglisesexistantes,mais nous lutterons contre elles par la critique, en excitant lesdissensions.Engénéralnotrepressecontemporainedévoilerales
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affaires d’État, les religions, l’incapacité des chrétiens et toutceladanslestermeslesplusmalhonnêtes,afindelesdénigrerdetoutesmanières, comme sait seule le faire notre race de génie.Notre régime sera l’apologie du règne deVishnu, qui en est lesymbole, nos cent mains tiendront chacune un ressort de lamachinesociale.Nousverronstoutsansl’aidedelapoliceofficielle,quitelle
que nous l’avons élaborée pour les chrétiens, empêcheaujourd’huilesgouvernementsdevoir.Dansnotreprogrammeuntiers des sujets surveillera les autres par sentiment du devoir,pour servir volontairement l’État. Il ne sera pas honteux alorsd’êtreespionetdélateur;aucontraireceseralouable,maislesdélations mal fondées seront cruellement punies, afin qu’onn’abuse pas de ce droit. Nos agents seront pris dans la hautesociétéaussibienquedanslesbassesclasses,danslemilieudela classe administrative qui s’amuse, parmi les éditeurs, lesimprimeurs, les libraires, lescommis, lesouvriers, lescochers,leslaquais,etc...Cettepolicedépourvuededroits,nonautoriséeà agir par elle-même, et par conséquent sans pouvoirs, ne feraquetémoigneretdénoncer;lavérificationdesesdépositionsetles arrestations dépendront d’un groupe responsable decontrôleurs pour les affaires de police ; les arrestations elles-mêmesserontfaitesparlecorpsdesgendarmesetparlapolicemunicipale.Celuiquin’aurapasfaitsonrapportsurcequ’ilauravu et entendu sur les questions de politique sera considérécomme aussi coupable de recel ou de complicité que s’il étaitprouvéqu’ilavaitcommiscesdeuxcrimes.De même qu’aujourd’hui nos frères sont obligés, sous leur
propre responsabilité, de dénoncer à leur communauté leurs
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renégats, ou les personnes qui entreprennent quelque chose decontraireàleurcommunauté:ainsidansnotreroyaumeuniversel,il sera obligatoire pour tous nos sujets de servir l’État de lasorte.Unetelleorganisationdétruira lesabusde laforce,de lacorruption, tout ce que nos conseils, et nos théories des droitssurhumainsontintroduitdansleshabitudesdeschrétiens...Maiscomment aurions-nous obtenu autrement l’accroissement descausesdedésordresdans leuradministration?parquelsautresmoyens ?... Un des plus importants de cesmoyens, ce sont lesagents chargés de rétablir de l’ordre.A ceux-ci sera laissée lapossibilité de faire voir et de développer leurs mauvaisesinclinationsetleurscaprices,d’abuserdeleurpouvoirenfin,aupremierchef,d’accepterdespots-de-vin.
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CHAPITREXVIII
Mesures de sûreté. Surveillance desconspirateurs. Une garde ouverte est la ruinedu pouvoir. La garde du roi des Juifs. Leprestige mystique du pouvoir. Arrestation aupremiersoupçon.
Quand il nous sera nécessaire de renforcer les mesures deprotectionpolicière,(quiruinentsiviteleprestigedupouvoir),nous simulerons des désordres, des manifestations demécontentement,expriméespardebonsorateurs.Despersonnes
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nourrissant lesmêmes sentiments se joindront à eux.Cela nousservira de motif pour autoriser des perquisitions et dessurveillances dont les agents seront les serviteurs que nousaurons parmi la police des chrétiens. Comme la plupart desconspirateurs agissent par amour de l’art, par amour dubavardage, nous ne les dérangerons pas avant qu’ils n’agissentd’unemanièrequelconque ;nousnouscontenteronsd’introduiredans leur milieu des éléments de surveillance... Il ne faut pasoublierqueleprestigedupouvoirbaisse,s’ildécouvresouventdes complots contre lui-même : cela implique un aveu de sonimpuissance,ou,cequiestpisencore,del’injusticedesaproprecause. Vous savez que nous avons détruit le prestige despersonnes régnantes sur les chrétiens par de fréquents attentatsorganisésparnosagents,moutonsaveuglesdenotretroupeau;ilest aisé aumoyen de quelques phrases libérales de pousser aucrime, pourvu qu’il ait une teinte politique.Nous forcerons lesgouvernants à reconnaître leur impuissance par lesmesures desûretéouvertesqu’ilsprendrontetparcemoyennousruineronsle prestige du pouvoir.Notre gouvernement sera gardé par unegardepresqueimperceptible,carnousn’admettonspasmêmelapenséequ’ilpuisseexistercontreluiunefactioncontrelaquelleilnesoitpasenétatdelutteretsoitobligédesecacher.Sinousadmettionscettepensée,commelefaisaientetlefontencoreleschrétiens,noussignerionsunesentencedemort ; sinoncelledusouverain lui-même, tout aumoins cellede sadynastiedansunavenirprochain.D’après les apparences sévèrement observées notre
gouvernant n’usera de son pouvoir que pour le bien du peuple,nullement pour ses avantages personnels ou dynastiques. C’estpourquoienobservantcedécorum,sonpouvoirserarespectéet
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sauvegardéparsessujetseux-mêmes ;on l’adoreradans l’idéeque le bien-être de chaque citoyen dépend de lui, car de luidépendra l’ordre de l’économie sociale... Garder le roiouvertement, c’est reconnaître la faiblesse de l’organisationgouvernementale.Notre roi, quand il sera aumilieu du peuple,sera toujours entouré d’une foule d’hommes et de femmes quel’onprendrapourdescurieux,quioccuperontlespremiersrangsautourdelui,commeparhasard,etquicontiendrontlesrangsdesautrescommepourfairerespecterl’ordre.Celaseraunexemplede retenue. S’il se trouve dans le peuple un solliciteur quis’efforcedeprésenterunesupplique,ensefrayantunpassageàtravers les rangs ; les premiers rangs doivent accepter cettesuppliqueet,auxyeuxdusolliciteur,laremettreauroi,afinquetoussachentqueceque l’onprésentearriveàsadestination,etqu’il existe par conséquent un contrôle du roi lui-même.L’auréoledupouvoirexigequelepeuplepuissedire:«Sileroilesavait»,ou«Leroilesaura».Avecl’institutiondelagardeofficielledisparaîtleprestigemystiquedupouvoir;tout,homme,douéd’unecertaineaudace,secroit lemaîtredecepouvoir, lefactieux connaît sa force et guette l’occasion de commettre unattentatsurcepouvoir.Nousprêchionsautrechoseauxchrétiens,maisaussinousvoyonsàquoilesmesuresouvertesdesûretélesontamenés!...Nous arrêterons les criminels au premier soupçon plus ou
moinsfondé:lacraintedesetrompernepeutêtreuneraisondedonnerlemoyendefuiràdesindividussoupçonnésd’undélitoud’un crime politique, pour lesquels nous serons vraimentimpitoyables.Si l’onpeutencore,enforçantunpeulesensdeschoses,admettrel’examendesmotifsdanslescrimesordinaires,il n’y a pas d’excuse pour les personnes qui s’occupent de
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questionsdanslesquellespersonne,exceptélegouvernement,nepeutriencomprendre.Encoretouslesgouvernementsnesont-ilspascapablesdecomprendrelavraiepolitique.
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CHAPITREXIX
Le droit de présenter des suppliques et desprojets. Les factions. Les crimes politiquesjugés par les tribunaux. La réclame pour lescrimespolitiques.
Sinousn’admettonspasquechacun s’occupedirectementdepolitique, nous stimulerons en revanche tout rapport et toutepétition qui inviterait le gouvernement à améliorer la conditiondu peuple : cela nous permettra de voir les défauts ou lesfantaisies de nos sujets, auxquels nous répondrons parl’exécution du projet en question, ou par une réfutation sensée,quidémontrera l’inintelligencede leursauteurs.Les factionsnesont autre chose que l’aboiement d’un petit chien contre unéléphant. Pour un gouvernement bien organisé, non au point devue policier,mais social, le petit chien aboie contre l’éléphantparce qu’il ne connaît pas sa place et sa valeur. Il suffit dedémontrer par un bon exemple l’importance de l’une ou del’autre pour que les petits chiens cessent d’aboyer et qu’ils semettentàremuerlaqueue,aussitôtqu’ilsaperçoiventl’éléphant.Pourôter leprestigede lavaillanceaucrimepolitiquenous le
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mettrons sur le banc des accusés aumême rang que le vol, lemeurtre et tout autre crime abominable et bas. Alors l’opinionpublique confondra, dans sa pensée, cette catégorie de crimesavecl’ignominiedetouslesautresetleflétriradumêmemépris.Nous nous sommes proposé (et j’espère que nous y sommesparvenus)d’empêcherleschrétiensdecombattrelesfactionsdecettemanière.Danscedessein,parlapresse,dansnosdiscourspubliés,dansdesmanuelsd’histoirebienfaits,nousavonsfaitdelaréclamepourlemartyre,soi-disantacceptéparlesfactieux,envue du bien commun.Cette réclame a augmenté les contingentsdeslibérauxetajetédesmilliersdechrétiensdanslesrangsdenotretroupeau.
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CHAPITREXX
Le programme financier. L’impôt progressif.Perception progressive on timbres. Caisse defonds des papiers. Valeurs et stagnation del’argent. Cour des Comptes. Abolition de lareprésentation. Stagnation des capitaux.Émission de l’argent. Le change de l’or. Lechange du coût du travail. Le budget. Lesemprunts de l’État. La série de papiers à 1%d’intérêt. Les papiers industriels. Lesgouvernants des chrétiens : les favoris : lesagentsdesfrancs-maçons.
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Nous parlerons aujourd’hui du programme financier que j’airéservé pour la fin de mon rapport, comme le point le plusdifficile,culminantetdécisifdenosplans.Enl’abordantjevousrappelleraiquejevousaidéjàdit,sousformed’allusion,quelasommedenosactesserésoutparunequestiondechiffres.Quandnotre règneviendra,notregouvernementabsoluévitera,poursapropre sauvegarde, de trop charger les masses populairesd’impôts, il n’oubliera pas son rôle de père et de protecteur.Mais comme l’organisation gouvernementale coûte cher, il fautcependanttrouverlesmoyensnécessaires.C’estpourquoiilfautpréparer soigneusement l’équilibre financier. Dans notregouvernement,leroiauralafictionlégaledelapropriétélégalede tout ce qui se trouve dans son État (ce qui est facile àréaliser) : il pourra donc recourir à la confiscation légale detoutessommesd’argentqu’iljugeranécessaire,afinderéglerlacirculation de l’argent dans l’État. On voit par là quel’imposition devra consister principalement par un impôtprogressifsurlapropriété.Delasortelesimpôtsserontprélevéssans gène et sans ruine dans une proportion de pourcentagerelativeàlapossession.Lesrichesdoiventcomprendrequeleurdevoirestdemettreunepartiede leursuperfluà ladispositiondel’État,puisquecelui-ci leurgarantit lasécuritéduresteet ledroitd’ungainhonnête,jedisd’ungainhonnête,carlecontrôlede la propriété supprimera tout pillage légal. Cette réformesociale doit venir d’en haut, car son temps cet venu, elle estnécessaire,commegagedepaix.L’impôtsurlepauvrediableestunesemencederévolutionetestnuisiblepourl’État,quiperdungrosbénéficeencourantaprèsdepetitsprofits.Indépendammentde cela, l’impôt sur les capitalistes diminuera l’accroissement
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desrichesseschez lespersonnesprivéesauxmainsdequinouslesavonsconcentréesactuellementpourcontrebalancer laforcegouvernementaledeschrétiens,àsavoirlesfinancesdel’État.Unimpôt progressif donnera un bien plus fort revenu, que l’impôtproportionnel d’aujourd’hui, qui ne nous est utile que pourexciterdesagitationsetdesmécontentementsparmileschrétiens.Laforcesurlaquellenotrerois’appuieraseradansl’équilibreetla garantie de la paix. Il est nécessaire que les capitalistessacrifient une petite partie de leurs revenus, pour assurer lefonctionnement de lamachine gouvernementale. Les besoins del’Étatdoiventêtrepayésparceuxàquileursrichessespermettentde lefairesanspeine.Cettemesuredétruira lahainedupauvrecontre le riche,dans lequel ilverraune force financièreutileàl’État, lesoutiendelapaixetde laprospérité,car ilverraquec’est lui qui pourvoit auxmesuresnécessairespourobtenir cesbiens.Pourquelespayeursdelaclasseintelligentenes’attristentpastropfortementdecesnouveauxpayements,illeurseraremisdes comptes rendus de la destination de ces sommes, àl’exception,bienentendu,dessommesquiseront répartiespourlesbesoinsdutrôneetdesinstitutionsadministratives.La personne régnante n’aura pas de propriété personnelle,
puisquetoutcequiestdansl’Étatestàlui,sinonl’uncontrediraitl’autre : les ressources personnelles annuleraient le droit depropriétésurlespossessionsdetous.Lesparentsdelapersonnerégnante,exceptéseshéritiers,quisontégalemententretenusauxfraisde l’État,doiventsemettresur lesrangsdesserviteursdel’État, ou travailler pour acquérir le droit de propriété : leprivilège d’appartenir à la famille royale ne doit pas servir deprétexte pour piller le Trésor. L’achat d’une propriété,l’acceptation d’un héritage seront imposés d’un droit de timbre
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progressif. La transmission d’une propriété en argent ouautrement, non déclarée par ce droit de timbre, nécessairementnominal, sera frappée d’une imposition de tant pour cent aucomptedel’ancienpropriétaire,deladatedutransfertjusqu’aujour où la fraude aura été découverte. Les titres de transfertdevront être présentés chaque semaine au Trésor de l’endroitavecladésignationduprénom,dunomdefamilleetdudomicilede l’ancien et du nouveau propriétaire. Cet enregistrement nesera imposé qu’à partir d’une somme fixe dépassant les fraisordinaires d’achat et de vente du nécessaire, ceux-ci ne serontpassibles que d’un droit en timbre assez minime pour chaqueunité. Calculez de combien ces impôts dépasseront les revenusdesÉtatschrétiens.Lacaissedesfondsdel’Étatdevraconteniruncertaincapitalderéserve,ettoutcequidépasseracecapitaldevraêtreremisencirculation.onorganiseraaveccesréservesdestravauxpublics.L’initiative de ces travaux, venant des ressources de l’État,
attacherafortementlaclasseouvrièreauxintérêtsdel’Étatetauxpersonnes régnantes.Unepartiedecessommesseraattribuéeàdes primes pour les inventions et la production. Il ne fautnullement, endehorsdes sommes fixées et largement comptées,retenir même une seule unité dans les caisses de l’État, carl’argent est fait pour circuler et toute stagnation d’argent a unerépercussionpernicieusesurlefonctionnementdumécanismedel’État, dont elles servent à graisser les rouages : le défaut degraissage peut arrêter la marche régulière du mécanisme. Leremplacementd’unepartiedel’argentparlesvaleursenpapierajustement produit une telle stagnation. Les conséquences de cefaitsontdéjàsuffisammentsensibles.Nousauronsaussiunecourdescomptes,etlegouvernantytrouveraentouttempsuncompte
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rendu complet des recettes et des dépenses de l’État, àl’exceptionducomptedumoiscourantnonencoreachevé,etducomptedumoisprécédentnonencorelivré.Leseulindividuquin’ait pas intérêt à piller les caisses de l’État, c’est leurpropriétaire, le gouvernant. C’est pourquoi son contrôle rendraimpossibles les pertes et le gaspillage. La représentation quiprend un temps précieux au gouvernant par les réceptionsqu’exige l’étiquette sera supprimée afin qu’il ait le temps decontrôleretderéfléchir.Sapuissanceneseraplusàlamercidesfavorisquientourentletrônepourluidonnerdel’éclatetdelapompe,maisn’observentqueleursintérêts,etnonceuxdel’État.Les crises économiques ont été produites par nous chez leschrétiens dans l’uniquebut de retirer l’argent de la circulation.Des capitaux énormes restaient stagnants, soutirant l’argent desÉtats, qui étaient obligés de s’adresser à ces mêmes capitauxpouravoirdel’argent.cesempruntschargeaientlesfinancesdesÉtats par le payement des intérêts ; ils les asservissaient aucapital. La concentration de l’industrie dans les mains descapitalistes, qui ont tué la petite industrie, a absorbé toutes lesforcesdupeuple,etenmêmetempscellesdel’État...L’émission actuelle de l’argent ne répond pas en général au
chiffre de la consommation par tête, et ne peut en conséquencesatisfaire tous les besoins des ouvriers. L’émission de l’argentdoitêtreenrapportavec l’accroissementde lapopulation,et ilfaut faire entrer dans ce compte les enfants, parce qu’ilsconsomment et coûtent dès leur naissance. La révision de lafrappedesmonnaiesestunequestionessentiellepour lemondeentier.Vous savezque le changede l’or futpernicieuxpour lesÉtatsqui l’adoptèrent,car ilnepeut satisfaire laconsommationd’argent,d’autantplusquenousavionsretirédelacirculationle
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plus d’or possible. Nous devons introduire une monnaie crééesurletravail,qu’ellesoitdepapieroudebois.Nousferonsuneémission d’argent suivant les besoins normauxde chaque sujet,augmentant cette quantité avec chaque naissance, la diminuantavec chaquemort. Chaque département, chaque arrondissementtiendra ses comptes à cet effet.Afinqu’il n’y ait pas de retarddanslaremised’argentpourlesbesoinsdel’État,lessommesetla date de leur livraison seront fixées par un décret dugouvernement;parlàseradétruitleprotectoratduministèredesfinances qui ne pourra favoriser une région au détriment desautres. Nous présenterons ces réformes que nous projetons defaçon à n’alarmer personne. Nous montrerons la nécessité desréformes par suite du gâchis où sont arrivés les désordresfinanciers des chrétiens. Le premier désordre, dirons-nous,consisteencelaqu’ilscommencentpararrêterunsimplebudget,qui s’accroît d’année en année pour la raison que voici : ontraînecebudget jusqu’à lamoitiéde l’année ;puisondemandeun budget rectifié que l’on gaspille en trois mois, puis ondemande un budget supplémentaire, et tout cela finit par unbudgetdeliquidation.Et comme lebudgetde l’année suivanteest arrêtéd’après le
total du budget général, l’écart annuel normal est de 50%, lebudget annuel triple tous lesdixans.Grâceàde telsprocédés,admis par l’insouciance des États chrétiens, leurs caisses sontvides.Lesempruntsquiontsuivi,ontmangélesrestesetamenétouslesÉtatsàlabanqueroute.Toutempruntprouvelafaiblessedel’Étatetl’incompréhensiondesdroitsdel’État.Lesemprunts,comme le glaive de Damoclès, sont suspendus sur la tête desgouvernants,qui,au lieudeprendrecedont ilsontbesoinchezleurs sujets par un impôt temporaire, viennent la main tendue,
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demanderl’aumôneànosbanquiers.Lesempruntsextérieurssontdessangsuesquel’onnepeutenaucuncasdétacherducorpsdel’État si elles ne tombent d’elles-mêmes, ou si l’État ne lesrejette radicalement. Mais les États chrétiens ne les arrachentpas,ilscontinuentàselesimposer,sibienqu’ilsdoiventpérir,àla suite de cette saignée volontaire. En réalité, qu’est-ce quel’emprunt représente d’autre, et surtout l’emprunt extérieur ?...L’empruntc’estl’émissiondelettresdechangedugouvernement,contenant une obligation à un certain taux, proportionnel à lasommeducapitalemprunté.Sil’empruntesttaxéà5%,envingtans l’Étatapayésansaucuneutilitéun intérêtégalà l’emprunt,enquarante ansune sommedouble, en soixante ans une sommetriple,et ladette reste toujoursunedettenonacquittée.Onvoitpar làquesous la formede l’impôt individuel, l’Étatprend lesderniers sous des pauvres imposés pour s’acquitter avec deriches étrangers, auxquels il a emprunté de l’argent, au lieu derassemblersesrichessespoursesbesoinssanspayerd’intérêts.Tant que les emprunts restèrent intérieurs, les chrétiens nefaisaientquedéplacerl’argentdelapochedupauvredanscelledu riche. Mais quand nous eûmes acheté les personnes qu’ilfallaitpourtransporterlesempruntssurleterrainétranger,toutesles richesses des États passèrent dans nos caisses, et tous leschrétiens se mirent à nous payer un tribut de sujétion. Si lalégèreté des chrétiens régnants en ce qui concerne les affairesd’État, si la corruptibilité des ministres, ou l’inintelligencefinancièredesautresgouvernantsontchargéleurspaysdedettesqu’ils ne peuvent rembourser à nos caisses, il faut que voussachiezcombiencelanousacoûtéd’argentetd’efforts!...Nous ne permettrons pas la stagnation de l’argent, c’est
pourquoi il n’y aura pas d’obligations sur l’État, à l’exception
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d’uneséried’obligationsà1%,afinquelepaiementdesintérêtsnelivrepaslapuissancedel’Étatàlasucciondessangsues.Ledroit d’émettre des valeurs sera réservé exclusivement auxcompagnies industrielles, qui n’auront pasdepeine àpayer lesintérêts avec leurs bénéfices ; tandis que l’État ne retire del’argent emprunté aucun bénéfice puisqu’il emprunte pourdépenser, et non pour faire des opérations. Les papiersindustrielsserontachetéspar legouvernement lui-même,quidetributaire des impôts qu’il est actuellement, se transformera enprêteurparcalcul.Unetellemesureferacesserlastagnationdel’argent, le parasitisme et la presse, qui nous étaient utiles tantque les chrétiens étaient indépendants, niais qui ne sont pasdésirablessousnotrerégime.Commelemanquederéflexiondescerveaux purement animaux des chrétiens est évident ! Ils nousempruntaient avec intérêts sans réfléchir qu’il leur faudraitprendrecemêmeargent,aveclesintérêtsenplusdanslespochesde l’État pour s’acquitter envers nous ! Qu’y avait-il de plussimple que de prendre l’argent dont ils avaient besoin à leurscontribuables ?... Cela prouve la supériorité générale de notreespritd’avoirsuleurreprésenter l’affairedesempruntssousunteljourqu’ilsyontmêmevudesavantagespoureux.Lescalculsque nous présentons, éclairés quand il sera temps à la lumièredes expériences séculaires, dont les États chrétiens nous ontfournilamatière,sedistinguerontparleurclartéetleurcertitudeetmontreront à tous avec évidence l’utilité de nos innovations.Ils mettront fin aux abus, grâce auxquels nous tenions leschrétiensennotrepuissance,maisquinepeuventêtreadmisdansnotreroyaume.Nousétablironssibiennotresystèmedecomptes,que ni le gouvernant, ni le plus petit fonctionnaire ne pourrontdétournerlapluspetitesommedesadestinationsansquecelase
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remarque, non plus que la diriger sur une destination autre quecellequi auraété indiquéeune foispour toutesdansnotrepland’actions. 0n ne peut gouverner sans un plan défini. Les hérosmêmes qui suivent un chemin certain, mais sans réservesdéterminées, périssent en route. Les Chefs chrétiens auxquelsnous conseillions autrefois de se distraire des soucis de l’Étatpar des réceptions représentatives, par l’étiquette, par desdivertissements, n’étaient que des paravents de notregouvernement. Les comptes rendus des favoris, qui lesremplaçaientauxaffaires,étaientfaitspoureuxparnosagentsetsatisfaisaient chaque fois les esprits peu clairvoyants par despromesses que l’avenir apporterait des économies et desaméliorations...Des économies de quoi ?... Des nouveaux emprunts ?..,
auraientpudemanderetnedemandaientpasceuxquilisaientnoscomptes rendus et nos projets... Vous savez à quoi une telleinsouciance les a conduits, à quel désordre financier ils sontarrivés,endépitdel’activitéadmirabledeleurspeuples.
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CHAPITREXXI
Lesempruntsintérieurs.Lepassifetlesimpôts.Les conversions. Les caisses d’épargne et larente. Suppression de la bourse des fondspublics.Taxationdesvaleursindustrielles.
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J’ajouteraiàcequejevousaiditdanslaréunionprécédenteune explication détaillée des emprunts intérieurs. Sur lesemprunts extérieurs je ne dirai plus rien, parce qu’ilsremplissaient nos coffres-forts avec l’argent national deschrétiens,maispournotreÉtatiln’yauraplusd’étrangers,c’est-à-dire qu’il n’y aura rien d’extérieur.Nous avons profité de lacorruption des administrateurs et de la négligence desgouvernantspourrecevoirdessommesdoubles,triplesetencoreplus fortes, en prêtant aux gouvernements des chrétiens del’argent qui n’était pas du tout nécessaire auxÉtats.Qui est-cequi pourrait faire la même chose par rapport à nous ?... C’estpourquoi je n’exposerai en détails que les emprunts intérieurs.Quandilslancentunemprunt,lesÉtatsouvrentunesouscriptionpour l’achat de leurs obligations. Afin que celles-ci soientaccessibles à tous, ils créent des coupures depuis cent jusqu’àmille ; en même temps, on fait une réduction aux premierssouscripteurs.Lelendemainilyaunehaussedeprixartificielle,soi-disantparcequetoutlemondesejettedessus.QuelquesjoursplustardlescaissesduTrésorsont,dit-on,comblesetonnesaitplus où mettre l’argent (pourquoi le prendre alors ?). Lasouscription dépasse plusieurs fois l’émission de l’emprunt :telle est la confiance que l’on a pour les lettres de change dugouvernement. Mais, quand la comédie est jouée, on est enprésence d’un passif qui vient de se former, et d’un passif fortlourd.Pourpayerlesintérêts,ilfautavoirrecoursàdenouveauxempruntsquin’absorbentpas,maisquiaugmententseulement ladette principale. Quand le crédit est épuisé, il faut par denouveaux impôts couvrir non l’emprunt, mais seulement lesintérêts de l’emprunt. Ces impôts sont un passif, employé pourcouvrirlepassif...
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Puisvient le tempsdesconversions,quidiminuent seulementlepayementdesintérêts,etnecouvrentpaslesdettes,etquideplusnepeuventêtrefaitessansleconsentementdesprêteurs:enannonçant une conversion on offre de rendre l’argent à ceux-làqui ne consentent pas à convertir leurs valeurs. Si tousexprimaientledésirdereprendreleurargent,lesgouvernementsseraient pris dans leurs propres filets, et se trouveraient dansl’impossibilitédepayerl’argentqu’ilsoffrent.Heureusementlessujetsdesgouvernementschrétiens,peuversésdans lesaffairesde finances, ont toujours préféré des pertes sur le cours et unebaisse des intérêts, au risquedenouveauxplacements d’argent,par quoi ils ont donné plus d’une fois la possibilité auxgouvernements de se défaire d’un passif de plusieursmillions.Maintenant,avec lesdettesextérieures, leschrétiensnepensentrienfairedesemblable,sachantquenousréclameronstoutnotreargent. Ainsi une banqueroute reconnue démontreradéfinitivementauxpaysl’absencedeliaisonentrelesintérêtsdespeupleset leursgouvernements.J’attire toutevotreattentionsurcefaitetsurlesuivant:aujourd’huitouslesempruntsintérieurssontconsolidéspardesdettesque l’ondésigne sous lenomdeflottantes,c’est-à-direpardesdettesdontleséchéancessontplusoumoins rapprochées.Cesdettes secomposentde l’argentmisdanslescaissesd’épargneetdanslescaissesderéserve.Commeces fonds restent longtemps aux mains du gouvernement, ilss’évaporentpourpayerlesintérêtsdesempruntsextérieurs,etàleurplaceonmetunesommeéquivalentededépôtsderente.Cesontcesderniersquibouchenttouslestrousdanslescaissesdel’État chez les chrétiens.Quandnousmonterons sur le trônedumonde, tous ces tours de finances seront abolis sans laisser detrace, parce qu’ils ne répondent pas à nos intérêts ; nous
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supprimeronségalementtouteslesBoursesdefondspublics,carnous n’admettrons pas que le prestige de notre pouvoir soitébranlé par la variation de prix de nos valeurs. Elles serontdéclarées par la loi au prix de leur valeur complète sansfluctuationpossible(lahaussedonnelieuàlabaisse;c’estainsiqu’audébutdenotrecampagnenousavonsjouéaveclesvaleursdes chrétiens). Nous remplacerons les Bourses par de grandsétablissementsdecréditspécial,dontladestinationseradetaxerles valeurs industrielles suivant les vues du gouvernement.Cesétablissementsserontenétatdejetersurlemarchépourcinqcentmillions de valeurs industrielles en un jour. De cette manière,toutes les entreprises industrielles dépendront de nous. Vouspouvezvousimaginerquellepuissancenousacquerronsparlà.
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CHAPITREXXII
Lesecretde l’avenir.Lemalséculairebasedubien futur. L’auréole du pouvoir et sonadorationmystique.
Danstoutcequejevousaiexposéjusqu’ici,jemesuisefforcédevousmontrerlesecretdesévénementspassésetprésents;ilsannoncentunavenirdéjàprèsdeseréaliser.Jevousaimontrélesecret de nos rapports avec les chrétiens et de nos opérationsfinancières. Ilmerestepeudechoseàdireencoresurcesujet.Nousavonsenmains laplusgrande forcemoderne, l’or :nous
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pouvonsendeuxjoursleretirerdenosdépôts,entellequantitéqu’il nous plaira. Devons-nous encore démontrer que notregouvernement est prédestiné par Dieu ? Est-ce que nous neprouverons pas par une telle richesse que tout lemal que nousavonsétéobligésdefairependanttantdesièclesaservienfinauvrai bien, àmettre tout en ordre..... La voilà, la confusion desnotions du bien et du mal. L’ordre sera rétabli, un peu par laviolence, mais enfin il sera établi. Nous saurons prouver quenous sommes des bienfaiteurs, nous qui avons rendu à la terretourmentéelevraibien,lalibertédel’individu,quipourrajouirdurepos,delapaix,deladignitédesrapports,àcondition,bienentendu,d’observerlesloisétabliesparnous.Nousexpliqueronsenmêmetempsquelaliberténeconsistepasdansladébaucheetdans le droit à la licence ; de même la dignité et la force del’homme ne consistent pas dans le droit pour chacun deproclamer des principes destructifs, comme le droit deconscience, ledroitdel’égalitéetautressemblables;demêmele droit de l’individu ne consiste nullement dans le droit des’exciter soi-même et d’exciter les autres, en faisantmontre deses talents oratoires dans des rassemblements tumultueux. Lavraie liberté consiste dans l’inviolabilité de la personne quiobserve honnêtement et exactement toutes les lois de la vie encommun; ladignitéhumaineconsistedanslaconsciencedesesdroitsetenmêmetempsdesdroitsquel’onn’apas,etnonpasdansleseuldéveloppementfantaisisteduthèmedeson«MOI».Notre pouvoir sera glorieux, parce qu’il sera puissant, qu’ilgouverneraetdirigera,etn’irapasàlaremorquedesleadersetdes orateurs qui crient des paroles folles, qu’ils appellent degrandsprincipesetquinesontautrechose,àvraidire,quedesutopies.Notre pouvoir sera l’arbitre de l’ordre qui fait tout le
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bonheurdeshommes.L’auréoledecepouvoirluiprocurerauneadorationmystiqueetlavénérationdupeuple.Lavraieforcenetransige avec aucun droit, pas même avec le droit divin :personnen’osel’attaquerpourluienleverlamoindreparcelledesapuissance.
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CHAPITREXXIII
Réduction de la production des objets de luxe.Lapetiteindustrie.Lechômage.Interdictiondel’ivrognerie. Condamnation à mort del’ancienne société et sa résurrection sous unenouvelleforme.L’éludeDieu.
Pour que les peuples s’habituent à l’obéissance il faut leshabitueràlamodestie,etdiminuerparconséquentlaproductiondes objets de luxe. Par là nous améliorerons les mœurscorrompues par la rivalité du luxe. Nous rétablirons la petiteindustriequiporteraatteinteauxcapitauxprivésdes fabricants.Celaestencorenécessaireparcequelesgrosfabricantsdirigent,souvent sans le savoir, il estvrai, l’espritdesmassescontre legouvernement. Un peuple qui s’occupe de petites industries neconnaîtpaslechômage,ilenestattachéàl’ordreexistant,etparconséquentàlaforcedupouvoir.Lechômageestlachoselaplusdangereuse pour le gouvernement. Pour nous son rôle seraterminé, aussitôt que le pouvoir passera en nos mains.
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L’ivrognerie sera aussi interdite par la loi et punie comme uncrimecontrel’humanité,puisqueleshommesquis’yadonnentsetransformentenbrutessousl’influencedel’alcool.Lessujets,jelerépèteencoreunefois,n’obéissentaveuglémentqu’àunemainferme, complètement indépendante d’eux, dans laquelle ilssententunglaivepourleurdéfenseetunsoutiencontrelesfléauxsociaux..... Qu’ont-ils besoin de voir dans leur roi une âmeangélique?Ilsdoiventvoirenluilapersonnificationdelaforceet de la puissance. Le souverain, qui prendra la place desgouvernements aujourd’hui existants, qui traînent leur existenceaumilieudessociétésdémoraliséesparnous,quiontreniémêmelepouvoirdeDieuetdans le seindesquels s’élèvede tous lescôtéslefeudel’anarchie,cesouveraindevraavanttoutéteindrecette flamme dévorante. C’est pourquoi il sera obligé decondamner àmort de telles sociétés, dût-il les noyer dans leurpropre sang, pour les ressusciter sous la forme d’une arméerégulièrement organisée, luttant consciemment contre touteinfectioncapabled’ulcérerlecorpsdel’État.Cet élu deDieu est nommé d’en haut, pour briser les forces
insensées, mues par l’instinct, et non par la raison, par labestialité, et non par l’humanité. Ces forces triomphentmaintenant, elles pillent, elles commettent toutes sortes deviolences sousprétextede liberté etdedroits.Ellesontdétruittoutordredanslasociété,pouréleversurcesruinesletrôneduroi d’Israël ; mais leur rôle sera terminé au moment del’avènementduroid’Israëlautrône.Alorsilfaudralesenleverde son chemin, sur lequel il ne doit pas y avoir le moindreobstacle.Alorsnouspourronsdireauxpeuples:remerciezDieuetinclinez-vousdevantceluiquiportesursonvisagelesceaudela prédestination, vers laquelle Dieu lui-même a conduit son
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étoile, afin que personne excepté lui, ne pût vous délivrer detouteslesforcesetdetouslesmaux.
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CHAPITREXXIV
Renforcement des racines au roi David.Préparation du roi. Écartement des héritiersdirects. Le roi et ses trois initiateurs. Le roi–destin. Irréprochabilité des mœurs extérieuresduroidesJuifs.
Maintenant je passerai aux moyens d’assurer les racinesdynastiquesduroi.Lesmêmesprincipesnousguideronsquiontdonné jusqu’à ce jour à nos Sages la conduite de toutes lesaffaires mondiales. Nous dirigerons la pensée de toutel’humanité.Plusieursmembresde la racedeDavidpréparerontlesroisetleurshéritiers,choisissantcesderniersnond’aprèsledroit héréditaire, mais pour leurs aptitudes éminentes ; ils lesinitieront aux secrets cachés de la politique, aux plans degouvernement,àlaconditiontoutefoisquepersonneneconnaissecessecrets.Lebutdecettemanièred’agirestquetoutlemondesache,quelegouvernementnepeutêtreconfiéàceuxquinesontpasinitiésauxmystèresdesonart.Acespersonnesseulesseraenseignée l’application des plans politiques, l’intelligence del’expérience des siècles, toutes nos observations sur les loispolitico-économiquesetsurlessciencessociales,enunmottout
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l’esprit de ces lois, que la nature même a établiesinébranlablement pour régler les rapports des hommes. Leshéritiers directs seront souvent écartés du trône si, dans leurtempsd’études,ilsfontpreuvedelégèreté,dedouceuretdecesautres qualités pernicieuses pour le pouvoir, qui rendentincapables de gouverner, et qui sont nuisibles à la fonctionroyale. Seuls ceux qui seront absolument capables d’ungouvernement ferme, inflexible jusqu’à la cruauté, en recevrontlesrênesdenosSages.En cas de maladie qui causerait l’affaiblissement de la
volonté, les rois devront d’après la loi remettre les rênes dugouvernementendesmainsnouvellesquiensoientcapables.Lesplans d’action du roi, ses plans immédiats, à plus forte raison,ses plans éloignés, seront inconnus même à ceux que l’ondésignerasouslenomdepremiersconseillers.Seulleroietsestrois initiateurs connaîtront l’avenir. Dans la personne du roi,maître de lui-même et de l’humanité grâce à une volontéinébranlable, tous croiront voir le destin avec ses voiesinconnues.Personnenesauracequeleroiveutatteindreparsesordres,c’estpourquoipersonnen’oserasemettreentraversd’unchemin inconnu. Il faut, bien entendu, que l’intelligence du roiréponde au plan du gouvernement qui lui est confié. C’estpourquoi ilnemontera sur le trônequ’une foisqu’elleauraétémiseàl’épreuveparlesSagesdontnousavonsparlé.Afinquelepeuple connaisse et aime son roi, il est nécessaire qu’ils’entretienne avec son peuple sur les places publiques. Celaproduit l’union nécessaire des deux forces, que nous avonsaujourd’hui séparées par la terreur. Cette terreur nous étaitindispensablequelque temps,pourquecesdeux forces tombentséparément sous notre influence... Le roi des Juifs ne doit pas
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être sous l’empire de ses passions, surtout sous l’empire de lavolupté:ilnedoitdonnerparaucuncôtédesoncaractèrepriseàses instinctsanimauxsurson intelligence.Lavoluptéagitd’unemanièrepernicieusesurlesfacultésintellectuellesetsurlaclartédesvues,endétournantlespenséessurlecôtéleplusmauvaisetleplusanimaldel’activitéhumaine.Lepilierdel’humanitéenlapersonnedusouverainuniversel
de la sainte semence deDavid doit sacrifier à son peuple tousses goûts personnels. Notre souverain doit être d’uneirréprochabilitéexemplaire.
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LesProtocolesdesSagesdeSion
VersiondeGeorgesBoutmiÉditiond'ErnestJouin(1922)
Chapitres1.2.3.4.5.6.7.8.9.1011.12.13.14.15.16.17.18.19.20.21.22.23.24.25.26.27.
Pasdequestion.
Nouspublionscetextequinousaétécommuniquédefaçonsurprenanteetimpromptue.Uninconnus’estprésentéànousetnousaenjointd’écrirecequisuitsoussadictée.Ensuite,iln’avoulurépondreàaucunequestion.D’entrée,ilavaitannoncé:«Je vous donne à connaître un court texte qui peut vousintéresser, mais vous ne me poserez pas de question ni netenterezdemesuivrequandjevousauraiquitté.»Aussinousest-ildifficilederédigercechapeauetdedonneruntitreàcetécritvenud’ailleurs.
Frères,
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Vousavezapprisàpeserlesmots.Aussisouvenez-vousdececiNouschangeonsdecap.Nosfrèressupérieurslesaventdepuis
untempsetontdécidémaintenantdevouseninformer.Atouslesniveaux,toutdoitêtreprêtpourquenouslancionsl’offensiveparlabande.Désormaisnouslaissonstomberlacoteriejuive.Ellearempli
son rôle, celui que nous lui avions imparti. Un peu d’histoire,quelques évidences. Nous avons toléré et favorisé la coteriejuivedans lamesureoùelle servaitnos intérêts.La courte vuedes dirigeants des appareils, l’arrivisme borné de nombreusesloges, qui ont cessé d’observer tout rituel, les impasses danslesquelles seprécipitent volontiers lesÉtats nousont amenés àutiliserlacoteriejuiveànospropresfins.Nulleautrepuissancen’auraitpusaperavecautantd’efficacité
lesfondementsdesinstitutionsétatiques.Soninternationalismeetses millions d’yeux ont contribué à renverser les derniersobstaclesquisetrouvaientsurnotrechemin.Aujourd’huienfinlatotalitédunordnous appartient.Lesdeuxgrandesplaces-fortesdudespotismeorientalsonttombées.Ilestgrandtempspourlesconquérantsdunordd’imposerleurpolitique.Danslaluttecontrelestroischaos,duponantaucouchant,le
nordpeutenfinêtreuni.C’estpourquoilesprédateursjuifssontdevenusdesparasites.
Nousl’avonsfaitsavoirindirectementauxBB,maisilssemblentoublier que leur puissance n’existe que par notre appui. Ils nejurentqueparleursprotocoles,enoubliantquec’estnousquilesleuravonsapportéssurunplateau.
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Notre main puissante doit donc s’affermir. Aujourd’hui lacoterie juive est synonyme d’aventure. Nous avons utilisé sescapacités de faiseuse de guerre pour juguler les excroissancesnationalistes,cequiaétéinterprétéainsiparsesdirigeants : laguerreestchoseprofitableensoi.Ce manque d’intelligence synthétique de la camarilla juive
n’est pas nouveau. Quand ils jurent par Salomon, ils oublientHiram. Or l’heure est venue pour Hiram de se passer deSalomon, l’heure est venue pour le nord de montrer sa vraiepuissance,celledetoujours.Lestechniquesàemployerpouropérercechangementdecap
serontpréciséesultérieurementetauxéchelonscompétents.Pourl’instant,ilnes’agitpourvousquedegraverceschèmedansvosmémoires.
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ChapitreI
Premièreséance
01 Laissons de côté toute phraséologie, nous discuteronsuniquementlesensdechaqueidéeetnouséclaireronslasituationpar des comparaisons et des déductions. C’est ainsi que nousallons formuler notre système, en examinant les faits de notrepointdevueetdeceluidesgoyim.02 Il faut remarquer que les gens aux instinctsmauvais sont
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plusnombreuxqueceuxauxnobles instincts, c’est pourquoi onpeut obtenir de meilleurs résultats par la violence etl’intimidation que par des dissertations convaincantes. Touthommeaspireaupouvoir;ilenestpeuquinedeviendraientpasdictateurs s’ils le pouvaient, et bien rares sont ceux qui neseraient prêts à sacrifier le bien général à des avantagespersonnels.03Qu’est-cequiacontenuetdirigécesbêtesdeproiequ’on
appelleleshommes?Auxpremièresépoquesdelaviesociale,ils se sont soumisà la forceaveugleetbrutale,ensuiteà la loiqui, elle aussi, est une force, mais une force masquée. J’enconclusque,parlaloidelanature,ledroitrésidedanslaforce.04La libertépolitiqueestune idée,maisnonune réalité ; il
fautsavoirappliquercetteidéequandilestnécessaired’attirer,aumoyend’unappâtidéalistelesforcespopulairesàsonparti,sicelui-ciadécidéd’abattreunpartigouvernemental.Cette tâchese trouve facilitée lorsque l’adversaireestpénétréde l’idéedelibertéoudelibéralismeets’ilperddesaforcepourcetteidée;c’estparlàquetriompheranotresystème:envertudelaloidelavie,lesrênesdugouvernement,àpeinerelâchées,sontaussitôtsaisies par d’autresmains, étant donnéque la force aveugle dupeuplenepeutexisterunjoursanschefetquelenouveaupouvoirnefaitqueremplacerl’ancien,affaibliparlelibéralisme.05Denos jours lapuissancede l’or—c’est-à-dire lanôtre
—aremplacélepouvoirdesgouvernementslibéraux.06 L’idée de liberté est irréalisable, parce que personne ne
sait enuseravec justemesure : il suffitde laisser lepeuple segouvernerlui-mêmependantquelquetempspourquecettelibertése transforme aussitôt en licence. Dès lors naissent des
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dissensions qui ne tardent pas à dégénérer en guerres sociales,dans lesquelles les États se consument et où leur grandeur seréduit en cendres. Qu’un État s’épuise dans ses convulsionsintestines ou que les guerres civiles le mettent à la merci desennemisextérieurs,ilpeut,dansl’unetl’autrecas,êtreconsidérécommeirrémédiablementperdu;ilestennotrepouvoir.07 Le despotisme de notre capital lui offre une planche de
salut, à laquelle il est obligé de se cramponner pour ne passombrer.08 A qui prétendrait que nos arguments sont immoraux, je
demanderais:si toutÉtatadeuxennemis,ets’ilestadmissiblequ’ilemploieàl’encontredel’ennemiextérieurtoutessortesdemoyensstratégiques,comme,parexemple,degardersecretslesplansd’attaqueetdedéfense,de le surprendre de nuit ou avecdes forces supérieures, pourquoi ces mêmes mesures seraient-elles immorales lorsqu’elles seraient prises contre notre pireennemi, celui qui menacerait notre pouvoir et ruinerait notrebien-être?09Unespritlogiqueetsensépeut-ilespérerréussiràmener
lesfoulespardesargumentsetdesraisonnements,quandlavoieest ouverte à la contradiction, même stupide, pourvu qu’ellepuisseséduirelepeupledontl’espritestsuperficiel?Lesfoulessont exclusivement guidées par des passions mesquines, dessuperstitions, des coutumes, des traditions et par des théoriessentimentales ; elles sont esclavesde ladivisiondespartisquis’opposent à toute entente un tant soit peu raisonnable. Toutedécisionde lafouledépendessentiellementdehasardsoubien,quand elle est préparée à l’avance, elle est pour le moinssuperficielle ; dans son ignorance des secrets politiques, elle
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prenddesdécisionsabsurdes,ellesèmeunesorted’anarchiequiruinelegouvernement.10 La politique n’a rien de commun avec la morale. Le
gouvernement qui se laisse guider par la morale n’est paspolitique et par conséquent son gouvernement est fragile.Celuiqui veut régner doit recourir à la ruse et à l’hypocrisie. Lesgrandesqualitéspopulaires,l’honnêtetéetlafranchise,sontdesvices en politique, elles détrônent les souverains mieux quel’ennemi le plus habile. Ces qualités doivent être des attributsdesgouvernementsgoyim,quenousnedevonsnullementprendrepourguides.11Notrebutestdeposséderlaforce.Lemot«droit»désigne
uneabstractionqueriennejustifie.Cemotsignifiesimplementceci:«Donnez-moicequejeveux
afinquejeprouvequejesuisplusfortquevous.»Oùcommenceledroit?oùfinit-il?enquoiconsiste-t-il?DansunÉtatoù lepouvoirestmalorganisé,oùlesloisetlerégimesontinopérantsdufaitdesdroitssansnombrequelelibéralismeetsesavantagesfictifsontcréés,jevoisunnouveaudroit,lenôtre,quiestceluid’attaquer, de par la loi du plus fort, de me jeter sur tous lesordres et les règlements établis pour les renverser ; dem’emparerdeslois,deréorganiserlesinstitutionsetdedevenirlemaître de ceux qui, volontairement et libéralement, nous ontabandonnéleurpouvoir.12Par rapport à la fragilité actuellede tous lespouvoirs, le
nôtreest invincibleparcequ’ilest invisible, etqu’il restera teljusqu’à cequ’il ait acquis undegrédepuissance tel qu’aucunerusenepourrapluslemenacer.13Dumalpassagerquenoussommesactuellementcontraints
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de faire naîtra le bienfait d’un gouvernement inébranlable, quirétablira le cours régulier de la vie du peuple, actuellementperturbé par le libéralisme. La fin justifie les moyens.Concentronsnotreattentionsurnosprojets,surcequiestutileetnécessaire et non pas sur ce qui est bon etmoral. Nous avonsdevantnousnotreplan;danslequelestexposéenotrestratégie,dont nous ne pouvons nous écarter sans courir le risque dedétruirel’œuvredeplusieurssiècles.14Pourtrouverlesmoyensdeparvenirànosobjectifs,ilfaut
tenircomptedelalâcheté,del’instabilité,del’inconstancedelafoule,desonincapacitéàcomprendreetàestimerlesconditionsde sa proprevie et de sonbien-être. Il faut comprendreque lafouleestaveugle,insensée,déraisonnée,qu’elle tendl’oreilleàdroiteetàgauche.Unaveuglenepeutconduireunaveuglesansle conduire au précipice ; de même les parvenus, issus de lafoule—fussent-ilsdouésd’unespritgénial,maisnoninitiésàlapolitique—nepeuventprétendreladiriger,sansperdretoutleurtroupeau.15 Seuls les hommes préparés dès l’enfance peuvent
comprendrelelangageetlaréalitépolitiques.Unpeuplelivréàlui-même, c’est-à-dire à des parvenus issus de son milieu,travailleà sapropre ruinepar suitedesquerellesdepartisquinaissent de la soif du pouvoir et des honneurs, et par lesdésordres qui en proviennent. Est-il possible aux massespopulairesderaisonneraveccalmeetsansdisputes,etdedirigerlesaffairesdel’Étatqu’ilnefautpasconfondreaveclesintérêtspersonnels ? Sont-elles en mesure de se défendre contre lesennemisextérieurs?C’est impossible.Unplandiviséenautantde têtes qu’il y en a dans la foule perd son unité ; il devient
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incohérentetinexécutableparsuitedesdifférentesinterprétationsqu’onpeutydonner.16Unplanvasteetclairnepeutêtreélaboréqueparunseul
homme ; il coordonne tous les rouages des mécanismes de lamachine gouvernementale. On en doit conclure qu’il estpréférable pour le bien-être, d’un pays que le pouvoir soitconcentré entre les mains d’un seul individu responsable. Lacivilisation ne peut exister sans le despotisme absolu, car ellen’estpas l’œuvredesmasses,maisde leurs chefs, quelsqu’ilssoient. La foule est barbare, elle le prouve en toute occasion.Aussitôtqu’elles’emparedelaliberté(del’idéedeliberté),ellela transforme immédiatement en anarchie, qui est le plus hautdegrédebarbarie.17Voyezcesêtresalcoolisés,abrutis,stupéfiésparlaboisson,
dont ils ont droit de faire une consommation illimitée, droitconférée aux goyim en même temps que la liberté. Nous nepouvonspermettrequelesnôtrestombentàcedegré.Lespeuplesgoyimsontabrutisparl’alcool ; leur jeunesseestdétraquéeparlesétudesclassiquesetparladébaucheprécoceoùl’ontpousséenos agents, précepteurs, domestiques, gouvernantes dans lesmaisons de riches, nos commis ailleurs, ainsi que nos femmes.Aunombrede celles-ci, je compte leurs imitatricesvolontairesen matière de débauche et de luxure, celles qu’on appelle les«femmesdumonde».18Notredeviseest:laforceetl’hypocrisie.Seulelaforceest
victorieuse en politique, surtout si elle se dissimule dans lescapacités indispensables aux hommes d’État. La violence doitêtre le principe, la ruse et l’hypocrisie une règle pour lesgouvernements qui ne veulent pas concéder leur pouvoir aux
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agents d’une nouvelle force. Ce mal est l’unique moyen deparvenir au but, au bien. C’est pourquoi nous ne devons pascraindre d’employer la corruption, la tromperie et la trahisonquandellespeuventnousserviràatteindrenotrebut.Enpolitiqueilfautsavoirs’emparerdelapropriétéd’autruisanshésiter,afind’obtenirparcemoyenlasoumissionetlepouvoir.19 Notre gouvernement, dans cette conquête pacifique, a le
droit de remplacer les horreurs de la guerre par descondamnations à mort moins visibles et plus profitables,nécessairespourentretenircetteterreurquifaitobéirlespeuplesaveuglément. Une sévérité juste et implacable est l’atout de laforced’unÉtat;cen’estdoncpasseulementnotreavantage,maisc’estnotredevoir,pourobtenirlavictoire,quedenousenteniràce programme de violente et d’hypocrisie. Pareille doctrinebaséesurlecalculesttoutaussiefficacequelesmoyensqu’elleemploie ; c’est pourquoi nous triompherons, non pas seulementpar cesmoyensmais aussi par cette doctrine de la sévérité, etnous asservirons tous les gouvernements à notre Super-gouvernement. Il suffira que l’on sache que nous sommesimplacablespourquetouterésistancesoitbrisée.20 Dès l’époque de l’épanouissement de la Grèce antique,
nous avons été les premiers à crier le mot : « Liberté ! » sisouvent répété depuis par des perroquets inconscients, qui,attirés de toutes parts par cet appât, n’en ont usé que pourdétruire la prospérité du monde et la véritable libertéindividuelle,autrefoissibiengarantiecontrelacontraintedelafoule. Des hommes qui se croyaient intelligents n’ont pas sudistinguer le sens cachédesmots qu’ils employaient ; ils n’ontpasremarquéqu’iln’existepasd’égalitédanslanature,qu’ilne
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peut y avoir de liberté, que la nature elle-même a établil’inégalité des esprits, des caractères et des intelligences, ensoumettant toutà ses lois ; ilsne se sontpasaperçusquenotrepolitique lesa lancéshorsde leurviecoutumière,dans lavoiequi aboutit à notre gouvernement. Pourvu qu’il soit initié à lapolitique, même un imbécile peut gouverner, tandis qu’un noninitié, fût-il un génie, se perdra dans les voies que nousindiquons.21 C’est sur ce principe que fut établi le gouvernement
dynastiquedenosrois,lefilsétantinitiéparsonpèreauxsecretsde la politique, secrets que personne ne devait pénétrer. Lesgoyim ont perdu le sens de cette transmission héréditaire dupouvoir,etcettepertecontribuaausuccèsdenotrecause.22Notre appel : «Liberté, Égalité, Fraternité » amena dans
nos rangs, des quatre coins du monde, grâce à nos agentsaveugles, des légions entières qui portèrent nos bannières avecenthousiasme.Cependantcesmotsétaientdesversquirongeaientla prospérité des goyim, en détruisant partout la paix, latranquillité, la solidarité depar l’obéissance aux lois, qui sapetouslesfondementsdeleursÉtats.Vousverrezplustardquec’estprécisémentcelaquicontribuaau triomphedenotresystèmedeconquête pacifique du monde. Nous pûmes alors obtenirl’abolition des privilèges, essence même de l’aristocratie desgoyim,aristocratiequiétaitlerempartnatureldespeuplesetdespatriescontrenotreaction.23 Sur ses ruines nous avons élevé notre aristocratie de la
scienceetdelarichesse.24 Notre triomphe nous fut facilité par le fait que dans nos
rapportsavec leshommesdontnousavionsbesoin,nous sûmes
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toujours toucher les cordes sensibles de la nature humaine : lecalcul, l’avidité, l’insafiabilité des besoins matériels. Chacunedecesfaiblesseshumaines,priseàpart,estcapablededétruiretoute initiative personnelle, en mettant les hommes à ladispositiondeceluiquiachèteleuractivité.25 La notion abstraite de liberté permit de convaincre les
foulesqueleurgouvernementn’estquelegérantdupropriétairedupays,c’est-à-diredupeuple,etqu’onpeutchangerdegérantcommeonchangedesgantsusés.L’amovibilitédesreprésentantsdu peuple les mettaient à notre disposition, elle les rendaitdépendantsdenotrechoix.
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ChapitreII
Deuxièmeséance
01Aujourd’hui,jecommenceraiparrépétercequiadéjàétédit:jevouspriedevousrappelerquelesgouvernementsetlespeuplesgoyimnevoientquel’apparencedeschoses.Etcommentpourraient-ils s’efforcer de découvrir le sens caché des chosesalorsqueleurschefssongentpar-dessustoutàs’amuseretàjouirdes biens matériels ? Il nous importe beaucoup de bien tenircompte de ce point. Discutons maintenant des questionsconcernant le pouvoir, la liberté de parole, la liberté deconscience,ledroitd’association,l’égalitédetousdevantlaloi,
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l’inviolabilité de la propriété, du domicile, l’impôt, et l’idéed’un impôt secret. Toutes ces questions ne doivent pas êtretraitéesouvertementdevant lepeuple ; il ne fautpasdavantageénoncer devant lui nos projets. L’importance de cette réticenceconsiste en ceci qu’en gardant secrets ces principes nousdisposons de notre liberté d’action, ce qui nous permet, le caséchéant, d’en exclure, sans qu’on s’en aperçoive, ceci ou cela,tandisquesinouslesexposions,ilnousfaudraitlesassumertelsquels.02Lespeuplesontunprofondrespectpourceuxquiincarnent
la force ; à chaque acte de violence, ils s’écrient : « C’estévidemment bien canaille, mais combien habile ! Avec quellemagistrale audace le tour a été joué ! » Nous comptons attirerimperceptiblement toutes les nations à la construction d’unenouvelleŒuvre dont nous projetons le plan et qui comporte ladécomposition de l’ordre existant que nous remplacerons parnotre règne et ses lois. C’est pour cette raison qu’il faut nousassurerduconcourscecetteforcequ’estle«jem’enfoutisme»denosagents,lesmodernes«Premiers»detouslespays;c’estcetteforce-làquianéantiratouslesobstaclessurnotrechemin.03Quandnous aurons fait notre coupd’Étatnousdirons aux
peuples : « Tout allait très mal pour vous ; vous êtes tousexténuésde souffrance.Nousallons supprimer la causede tousvos tourments, à savoir les nationalités, les frontières et ladiversité des monnaies. Certes, ne comprenant pas nos motifs,vousêteslibresdenepasnousjurerobéissance,maispouvez-vouslefaireavecjustice,sivouslefaitesavantd’avoirexaminéce que nous vous offrons ? » — Alors ils nous porteront entriomphe sur leurs épaules, dansunélanunanimed’espérances.
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Levote—dontnousferonsl’instrumentdenotreavènement,enyaccoutumant jusqu’aux plus humbles parmi les hommes, parl’organisation partout où c’est possible, de groupements etd’associations—joueraunedernièrefoissonrôle,nousrendantundernierservice:laconfirmationdenoslois.04Maisnousdevonsauparavantutiliserlesuffrageuniversel,
sans distinction de classes ni de fortune, afin d’obtenir lamajorité absoluequ’onobtiendraitmoins facilement auprèsdesseulesclassesintellectuellesetfortunées.05C’est ainsiqu’aprèsavoirpénétréchacunde l’idéede sa
propreimportance,nousbriseronslesliensdelafamillechezlesgoyim;nousempêcheronsleshommesdevaleurdepercer;étantdirigées par nous, les foules ne leur permettront pas de serévéler ; elles prendront l’habitude de n’écouter que nous quipayonsleurattentionetleurobéissance.Cemoyennousmettraenmainsuneforce tellementaveuglequ’ellenepourrasemouvoirdansaucunsens,siellen’estguidéeparnosagents,placéspourdiriger les foules,qui saurontquedecesagentsdépendent leurgagne-pain,lesgratificationsettoutessorted’avantages.
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ChapitreIII
Troisièmeséance
01Tenezcompte,enappliquantnosprincipes,ducaractèredu
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peuple dans le pays duquel vous agirez ; une applicationgénérale, uniforme de ces principes, avant que ne soit faite larééducation du peuple traité, ne saurait obtenir le succès. Enprocédant graduellement et avec prudence, vous constaterez,avantdixans,quelecaractèreleplusrécalcitrantaurachangé,etnouscompteronsunpeupledeplusparmiceuxqui sesontdéjàsoumisànotreidéed’internationalismehumanitaire.02 Quand nous serons au pouvoir, nous remplacerons les
termesdel’appellibéral«Liberté,Égalité,Fraternité»,pardesformules exprimant l’idée contenue dans ces mots, et nousdirons:«LedroitàlaLiberté,ledevoirdel’Égalité,l’idéaldelaFraternité»,etnoussaisironsainsiunefoisdeplus lamêmebêteparlescornes.Enfait,notrepouvoiradéjàécartétouslesautres, bien qu’il y en ait encore un assez grand nombre quiconserventuneapparenced’existence.03 A l’heure actuelle, si quelques gouvernements élèvent la
voixcontrenous,cen’estquepureformeetànotreinstigation—parce que leur antisémitisme nous est nécessaire pour dominernos frères inférieurs. Je ne vous expliquerai pas ceci plusclairement,carcefaitadéjàétépournousl’objetdenombreusesdiscussions.04Jenevoussignaleraiqu’unpoint,c’estqu’enréaliténotre
Super gouvernement ne rencontre plus d’obstacle dans lesgouvernements des goyim ; il se trouve dans une situationabsolument légale connue sous le nom énergique et puissant deDictature.Jepuisvousdire,entoutefranchise,qu’actuellement,c’est nousqui sommes les législateurs ; c’est nousqui sommesles juges ; nous infligeons les peines dans les tribunaux desgoyim nous condamnons à mort ou nous faisons grâce ; nous
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sommescommeuncommandantenchefchevauchantàlatêtedetoutesnosarméesdelibéraux.05 Nous gouvernons d’une main puissante, parce que cette
main tient les débris de partis autrefois puissants, brisés parnous ; elle tient les ambitions démesurées, les ardentesconvoitises,lesvengeancesimpitoyables,leshainesintenses,—c’estdenousqu’émanelaterreuruniverselle.06Nousavonsparminosagents—conscientsetinconscients
— des hommes de toutes les opinions : restaurateurs demonarchies, démagogues, socialistes, anarchistes, communistes,et toutes sortes d’utopistes. Nous les avons tous attelés à labesogne:chacunsapedesoncôtéets’efforcederenversertoutce qui tient encore debout.Tous lesÉtats sont excédés par cesmanœuvres ; ils cherchent la paix et sont prêts à tous lessacrificespourl’obtenir.Maisnousneleuraccorderonsnipaixni trêve tant qu’ils n’auront pas reconnu notre Supergouvernement international ostensiblement et ne lui auront pasfaitactedesoumission.Lespeuplescrientqu’ilestnécessairederésoudrelaquestionsocialeaumoyendel’internationalisme.Lesdivisions des partis nous les ont tous livrés, parce que pourmener une lutte de partis, il faut de l’argent et c’est nous quiavonsl’argent.07Nous pourrions redouter une alliance de la force plus ou
moinsclairvoyantedesgouvernantsgoyimaveclaforceaveugledu peuple, mais nous avons pris toutes les mesures possiblescontre pareille éventualité : nous avons élevé, entre ces deuxforces, un mur solide de méfiance réciproque. Ainsi la forceaveugle du peuple restera notre soutien et nous en serons leschefs, et nous l’orienterons vers notre but ; c’est pourquoi nos
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agentss’infiltrerontdansleseinmêmedupeuple.08 Mais quand nous serons un pouvoir reconnu, nous
éduquerons le peuple ouvertement sur les places publiques pardes conférences sur des sujets politiques, présentés sous unaspectquinousserafavorable.Laparoledenotresouverainseraconnuedans tous lescoinsdumonde le jourmêmeoùelleseraprononcée.09 Pour ne pas détruire prématurément les institutions des
goyim,nousyavonstouchéd’unemainprudente,expérimentéeetmaîtresse des principaux ressorts de leurs mécanisme. Cesressorts fonctionnaient autrefois dans un ordre sévère maisrigoureux, auquel nous avons substitué un désordre libéral,stupide et arbitraire ; nous avons ainsi influencé la juridiction,lesloisélectorales,lapresse,lalibertéindividuelleet,cequiestplusimportant,l’instructionetl’éducation,cespierresangulairesdelaviesociale.10Encequiconcernel’éducation,nousavonsabêti,abrutiet
corrompu la jeunesse des goyim. Par-dessus les lois existantes— sans les changer essentiellement,mais en les déformant pardes interprétations contradictoires— nous avons créé quelquechosedegrandiosepar les résultatsprodigieux que nous avonsobtenus.11Cesrésultatssesontmanifestésencequelesinterprétations
masquèrent les lois et finirent pas les cacher entièrement auxyeux des gouvernements incapables d’appliquer un Code aussiconfus,d’oùlesverdictsrendusd’aprèslaconscience.12Vousobjecterezqu’ilyauracontrenousdessoulèvements
arméssinosplanssontdécouvertsprématurément?Enprévisiondecetteéventualité,nousavonsenréserveunmoyenpournerien
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laissersubsisterdescapitales,quenousferonssauteravecleursorganisationsetleursdocuments.
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ChapitreIV
Quatrièmeséance
01 L’intensification des armements et l’augmentation descadres de la police sont des éléments indispensables à laréalisationdesplans ci-dessusexposés. Il fautqu’endehorsdenous, il n’y ait plus dans tous les États que des massesprolétaires,quelquesmillionnairesquinoussoientdévoués,despoliciers,dessoldatsetungouvernementdenotrefabrication.02 Pour obtenir ce résultat dans toute l’Europe et, avec son
concours, dans les autres continents, nous devons provoquerl’agitation, la discorde, l’hostilité et la haine : Il y a à cela undoubleavantage : d’abordnous tenons en respect tous les paysquisaventbienquenousavonslepouvoirdecréerchezeuxdessoulèvements ou de restaurer l’ordre à notre gré. Ils sontaccoutumésàvoirennouslaforceindispensablequiécrase.Nosintriguesdans lapolitiquemondialeontembrouillé tous les filsquireliententreeuxlesministèresdesdifférentsÉtatsetcelaaumoyendetraitéséconomiquesetd’engagementsfinanciers.Pouratteindrecebut,ilnousafallufairepreuved’unegranderuseetde beaucoup d’obséquiosité au cours des pourparlers et des
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négociations;maisdanscequ’onnomme«lalangueofficielle»nousfûmesobligésdeprendreunairconciliantethonnête.Aussilesgoyim—quenousavonshabituésàn’apercevoirquelecôtéapparentdeschosesquenousleurprésentons—nousprennent-ilspourdesbienfaiteursetdessauveursdugenrehumain.03 Nous sommes prêts à répondre du tac au tac à toute
oppositionquisurgiraitcontrenousdansunpaysquelconqueenfaisantéclateruneguerreentreluietsesvoisins,etsiplusieurspaysprojetaientdes’alliercontrenous,nousdéchaînerionsuneguerremondiale et nous les pousserions imperceptiblement à yprendrepart04Lesuccèscapitalenpolitiqueestassurépar lesecretdes
entreprises. Les actes d’un diplomate ne doivent pascorrespondreàsesparoles.05Nousavonsdéjàmaintes foiscontraint lesgouvernements
des goyim à faire la guerre aumoyen de la soi-disant opinionpublique, après avoir préparé nous-mêmes cette opinion ensecret.Al’undesgouvernements,nousavonsdéjàplusieursfoismontrénotreforcepardesattentatsterroristesetnousrépondronsàtous,s’ilssesoulèventcontrenous,parlescanonsaméricains,chinoisoujaponais,quisontentièrementànotredisposition.
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ChapitreV
Cinquièmeséance
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01Ilnousestindispensablesquelesguerresn’amènentaucunavantage territorial. Toute guerre sera donc transportée sur leterrainéconomiqueque.Alorslesnationsreconnaîtrontque,surce terrain, la suprématie dépend de notre concours. Cettesituation livrera nos adversaires à la merci de notre agenceinternationaleauxmillionsd’yeuxquenullefrontièren’arrête,etnosdroitsinternationauxbalayeronttouslesdroitsdésnationsetgouvernerontcelles-ci,commeleCodecivild’unÉtat règle lesrelationsde ses sujets entre eux.Par cesvoiesnousamèneronsnos fils aux mêmes résultats qui furent obtenus par des voiesidentiques dès la plus haute antiquité, comme l’atteste la Bible(Néhémie,IX,22-25).02 Nous avons inspiré les lois fondamentales des États
modifiéespardesconstitutions,afind’accoutumerlespeuplesàlanotiondeleurforceetdeleursuggérerlapenséedemesurercetteforceàcelledessouverains.Voussavezquelfutlerésultatdéfinitif.03 Les constitutions ont établi les trois pouvoirs, législatif,
exécutifetjudiciaire,ayantchacundeslimitesdéterminéesqu’onnesauraitfranchirsanssecouerjusquedanssabasetouslecorpspolitique. Dans ces conditions, le souverain ne faisait plus unavec l’État ; ilne lepersonnifiaitplus.C’étaitdonc l’ensembledupeuplequidéterminaitlespouvoirsdusouverain,commeceuxdes institutions politiques. Celles-ci étaient indépendantes lesunes des autres, en sorte qu’il pouvait arriver qu’une plainteportée à l’unede ces institutions contreune autred’entre elles,fûtrenvoyée,sousprétexted’enquête,àl’accusée,laquelle,decefait, devenait juge et partie. Ceci rendait évidemment toutes
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lesdites institutions inattaquables, toutes puissantes etindépendantes.Nouspûmesalorsleursuggérerl’idéequ’ellesneservaient plus le souverain, puisque, comme lui, ellesdépendaient du peuple, dont cependant elles ne servaient pasencore les intérêts, gérées qu’elles étaient par le contrôle dusouverain,lequelnepoursuivaitqu’unbut:sonintérêtpersonnel.04 Pour avoir plus de prise sur les institutions, nous avons
promisàbonnombred’administrateurs ledroitdegouverner lepays ensemble, sans aucun contrôle, à condition qu’ils nousaident activement à créer des prétextes de mécontentement ausujetdesconstitutionsmêmes,préparantainsi l’avènementdelaRépublique dans leur pays. LesRépubliques nous donneront letrônedumonde.Pour l’instant,nousn’avons faitque remplacerl’influence des gouvernements libéraux par notre pouvoir celuidel’or.05Denos jours, aucunministrenepeutplus semaintenir au
pouvoirsansquenousnelesoutenionsparnosappuisouparunsemblant d’approbation populaire (que nous préparons dans lacoulisse).
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ChapitreVI
Sixièmeséance
01 Toute République passe par trois étapes : la première
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ressemble aux premiers jours de fureur d’un homme frappé decécité,quisejetteavecacharnementdanstouteslesdirections;la deuxième étape est la démagogie qui engendre l’anarchie,laquelle conduit inévitablement au despotisme, non à undespotisme légal et apparent et, partant, responsable,mais àundespotisme occulte, inconnu, invisible, agissant d’autant pluscyniquementqu’il est couvert par toutes sortes d’agents dont leremplacement se fait sans bruit— ce qui est favorable à cettepuissance occulte et la débarrasse du souci d’avoir àrécompenserdelongsservices.02 Il faut admettre que la liberté pourrait être inoffensive et
durablesiellereposaitsurdesprincipesdecroyanceenDieu,defraternité humaine, exempte de l’idée d’égalité — celle-ci vacontre les lois de la nature qui prescrivent la hiérarchie.Gouvernéparunetellefoi,lepeuplemarcheraitpaisiblementethumblementsouslatutelledesprêtres,soumisauxrèglesdivinesdisposantde leur sort ici-bas.C’estpourcelaquenousdevonssaperlafoi,arracherdel’espritdesgoyimtouteidéedeDieuetde l’âme et la remplacer par des formules mathématiques, pardesconvoitisesetdesintérêtsmatériels.03 Afin que les goyim n’aient pas le temps de réfléchir et
d’observer, il faut lesorientervers l’aviditédugain, aumoyende l’industrie et du commerce. Les individus et les nationschercherontainsi leurspropresavantageset, engagésdanscettelutte, ilsn’apercevrontpasleurennemicommun:notre intérêts.Etpourquela libertépuissedésagrégeretruiner lasociétédesgoyim,ilfautfairedelaspéculationlabasedel’industrie;ilenrésulteraque les richessesproduitespar l’industriepasseront àla spéculation, c’est-à-dire qu’elles serviront à remplir nos
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coffres-forts,puisquetousles filsde laspéculationserontentrenosmains.04 La lutte intense pour la suprématie, et les secousses
économiquescréerontdessociétésdésenchantées,égoïstes,sanscœur,dégoûtéesdelapolitiqueetdelareligion.Leurseulguidesera lecalcul.Ellesaurontpour l’orunvéritableculte,àcausedesjouissancesmatériellesqu’ilprocure,etc’estparlàqu’ellestomberontennotreesclavagecompletGrâceàcela,quandilnousdeviendra nécessaire de provoquer le coup d’État définitif, lesclassesinférieuresdesgoyimmarcherontcontrenosconcurrentsaupouvoir:lesintellectuelsgoyim.
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ChapitreVII
Septièmeséance
01 La profession d’avocat rend ceux qui l’exercent froids,cruels, obstinés, sans principes et dans tous les casnécessairement formalistes.Usne tiennentqu’auprofitquedoitleur procurer la plaidoirie, et n’ont aucun souci du bien socialque peut amener son résultat. C’est pourquoi ils acceptentindistinctementtouteslescausesquiseprésententetrecherchent-aveuglément l’acquittement du malfaiteur à tout prix. Pourl’obtenir, ils s’accrochent aux moindres détours de lajurisprudence ; ce qui démoralise la Cour et anéantit son
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importanceetsesfonctions.02 Nous avons déjà pris soin de discréditer le clergé des
goyim et de ruiner ainsi sa mission qui aurait pu nous être unobstacle.L’influencedes prêtres sur les peuples vadécroissanttouslesjours.03 La liberté de conscience est partout proclamée, par
conséquentiln’yaplusquequelquesannéesquinousséparentdel’effondrement de la foi chrétienne, notre plus redoutableadversaireparsesthéoriessurlesurnatureletlaviefuture.Nousvaincronsfacilementlesautresobstacles,maisn’anticiponspas.Nous avons à ce point restreint le champ d’action du
cléricalismequesoninfluences’exerceraàreboursdecequ’elleafaitjusqu’ici.04Quand sonnera l’heuredeprocéder à la destructionde la
Cour pontificale, le doigt d’une main invisible indiquera auxmassesleVatican,etlorsquecelles-ciseprécipiterontàl’assaut,nous nous présenterons comme ses soi-disant protecteurs, pourempêcherune tropforteeffusiondesang.Cetactenousouvriralesportes;nouspénétreronsdanslaplaceetnousn’ensortironsqu’aprèsavoirsapétoutelapuissancequ’ellecontient.05Le roi des Juifs sera ce que naguère avait été le pape. Il
deviendra le patriarche universel de l’église internationale,instituée par nous ; mais tant que nous n’aurons pas fait larééducation de la jeunesse pour l’amener à notre foi, par descroyancestransitoires,nousnetoucheronsniouvertement,niparla contrainte, à l’église existante ; nous procéderons à sa ruineparlacritique,sourcededissensions.06Engénéral,notrepressedévoileralesactesdel’Étatetde
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lareligion,l’incapacitédesgoyimquinesontpasavecnous,etelleleferadanslestermeslesplusinjurieux,afind’humilierleschrétiensàleurtourcommeilsonthumiliénotreracependantdessiècles.07 Nous serons tenus au courant de tout, sans l’aide de la
police officielle ; telle que nous l’avons constituée pour lesgoyim,ellene faitqu’empêcher lesgouvernementsdeconnaîtrelavérité.D’après notre programme d’éducation, un tiers de nos sujets
surveillera volontairement les autres, par sentiment du devoir,principedevantêtreceluidetoutfonctionnaire.C’estcequefaitactuellement le tiers de nos Frères qui surveillent les autres etrapportent ce qu’ils ont appris. Le métier d’espion et dedénonciateur des abus est considéré chez nous commehonorable;dansl’avenir,cetteopinionseragénérale.Celui qui ne révélera pas les actes ou les projets politiques
dont il aurait connaissance sera accusé de complicité, s’il estprouvéqu’ilpossédaitlesrenseignementsenquestion.08Demême qu’aujourd’hui nos frères sont obligés de nous
signaler— aux Kahals— les actes d’apostasie, ainsi devrontfairetousnossujetssousleurpropreresponsabilité,s’ilsveulentaccomplirleurdevoirenversl’État.09Enoffrantauxgoyim l’appâtdu libéralismeetceluide la
prévarication, nous avons développé l’égoïsme et l’avidité desagentschargésderétablirl’ordre.Nousavonséveilléeneuxdesgoûtsdestructeurs,parmilesquelsleplusimportantestle«pot-de-vin », et nous avons créé dans les basses classes lemécontentementetleconflitgénéral.
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ChapitreVIII
Huitièmeséance
01Parnotre influence, l’applicationdes loisdesgoyims’esttrouvée réduite au minimum ; leur prestige est miné par lesinterprétations libérales que nous y avons introduites. Lesquestionslesplusimportantesdesprincipespolitiquesetmorauxsont résolues par les tribunaux dans le sens que nous leurprescrivons;ilsjugentlesprocèsdupointdevuequenousleursuggéronsparl’intermédiaired’hommesdepaille,parl’opiniondelapresse,oupard’autresmoyensquenousn’avonspar l’airdemettreenaction.Lessénateurseux-mêmesetl’administrationsupérieure suivent aveuglément nos conseils et nos indications.Jevousdonneiciunenouvellepreuvedelapauvretéducerveaubestial des goyim, incapable d’analyse et d’observation et plusencoredeprévoirlesconséquencesd’untelétatdechoses.02 L’esprit des goyim est purement bestial ; il voit mais ne
prévoit point, et ses inventions sont exclusivement d’ordrematériel. Il découle clairement de tout cela que la nature elle-mêmenousaprédestinéspourdiriger lesgoyimetgouverner lemonde.
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ChapitreIX
Neuvièmeséance
01 Qu’il soit républicain ou autocratique, un gouvernements’inspire toujours des lois pour annoncer ses décisions. C’estpourquoi toutes nos préoccupations doivent consister dans larecherched’un courant capable de les transformer, lesmasqueroulesdissimuler.Enremaniantlesloisdansunsenslibéral,ons’habitue à y introduire de nouvelles exigences, ensuitel’inexécution de ces lois conduit au relâchement, puis àl’anarchie. C’est alors qu’étant par le fait Souverains del’Univers,Roisenréalité,quoiquenoncouronnés,nouspourronsaffermir notre despotisme, déjà, puissant, parce qu’invisible, etpartant irresponsable. Au lieu de nous incomber, laresponsabilitéappartiendraàceuxdesreprésentantsdespeuplesqui, inconsciemment, et, bien entendu, sans en connaître le but,exécutent notre programme.Mais, comme nous les protégeons,parce qu’ils écoutent nos conseils, leur responsabilité ne lesexpose en réalité qu’à un changement de fonctions dansl’administrationouàunesuspensionprovisoire,tandisqu’encasde protestation contre nos ordres, ils seraient condamnés aureposéternel.Lesadministrateurs,choisisparnousdanslepublicenraison
de leur servilité, n’auront aucune expérience en matièregouvernementale;ilsdeviendrontfacilement,dansnotrejeu,despions auxmains de nos savane, de nos conseillers géniaux, de
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nosspécialistesélevésdèsleurplustendreenfancepourdirigerlesaffairesdecemonde.Commevouslesavez,ceshommesontétudié dans le temple de notre Dieu ; ils ont puisé desrenseignements utiles dans nos plans politiques, dansl’expérience de l’histoire et dans l’observation de chaqueévénementquipasse.Lesgoyimnesontguidésqueparlaroutineetparlesthéories;ilsn’ontaucunsoucidesconséquencesquiendécoulent. C’est pourquoi nous n’avons pas à nous préoccuperd’eux;ilss’amusent.Les loisquiémanentdes théoriesscientifiquesont,poureux,
une importance considérable ; aussi avons-nous engendré laconfiance aveugle à l’égard de la science. Leurs intellectuelss’enorgueillissentdeleursconnaissancesquelalogiquen’apasvérifiées, et ilsmettent en pratique les notions puisées dans lasciencelivresque,tellesqu’ellessontécritesparnosagents,dontle but est de tourner les esprits dans la direction qui nous estnécessaire.02Nousdevonstenircomptedesidéesmodernes,ducaractère
etdestendancesdespeuples,afindenepascommettred’erreursdans la politique des affaires administratives. Le triomphe denotre système — dont le mécanisme peut jouer différemmentselon le tempérament des peuples avec lesquels nous prenonscontact—neseracompletquesisonapplicationpratiquereposesurlesrésultatsdupasséetlesdonnéesduprésent.03 Les gouvernements modernes ont entre leurs mains une
forceimmense,créatricedescourantsd’idéesparmi lepeuple ;cetteforcec’estlapresse.Sonbutestsoi-disantdesignalerlesréclamations nécessaires, de transmettre les plaintes du peuple,d’exprimer et de formuler le mécontentement. Elle incarne le
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triomphedelalibertéducaquetage,maispersonne,excepténous,nesaitorganisercetteforceetentirerprofit.C’estparellequenousavonsacquisnotreinfluence.04C’estgrâceà lapressequenousavonsramassé l’or,bien
qu’il fallut parfois le prendre dans des torrents de sang et delarmes, mais la fin justifie les moyens ; il nous en coûta lesacrificedebeaucoupdesnôtres,etchacunedecesvictimesvautdevantDieudesmilliersdegoyim.
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ChapitreX
Dixièmeséance
01Quel genre de gouvernement peut-on donner aux sociétéspénétréesdetoutespartsparlacorruption,aumilieudesquellesles richesses ne s’acquièrent que par les surprises queprovoquent des tricheries astucieuses, où règne la licence desmœurs,oùlamoralitéestmaintenuepardeschâtimentsetnonpardesprincipes acquis, où les sentimentspatriotiques et religieuxsontremplacéspardesidéescosmopolites?Quelleautreformedegouvernementpeut-ondonneràdetellessociétés,sicen’estlaformedespotiquequejevaisvousdécrire.Il faut que nous créions une centralisation très ferme du
gouvernement,defaçonàtenirentrenosmainstouteslesforcessociales. Ensuite nous réglerons automatiquement, par de
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nouvelles lois, toutes les fonctions de la vie politique de nossujets. Ces lois aboliront les uns après les autres tous lesprivilègesettouteslesfranchises,etnotrerègneseramarquéparundespotismesimajestueuxqu’ilseraenétatd’écraser,entouttempsetentoutlieu,lesrécalcitrantsetlesmécontents.J’affirme que le despotisme dont je parle ne s’accorde pas
avecleprogrèsmoderne,maisjevaisprouverlecontraire.02 Au temps où les peuples considéraient leurs souverains
comme une pure manifestation de la volonté divine, ils sesoumettaientsansmurmurerà l’autoritédesmonarques,maisdujouroùnousleuravonssuggérélanotiondeleurspropresdroits,ils commencèrent à considérer leurs souverains comme desimplesmortels, l’onction sacrée cessa d’être regardée commedivinepar le peuple auquel nous avons enlevé sa foi ; dès quenous eûmes ébranlé la croyance enDieu, le pouvoir fut jeté auruisseau, il devint la propriété publique dont nous nousemparâmes. De plus, l’art de gouverner les masses et lesindividusaumoyendethéories,degrandesphrases,desoi-disantpréceptes de vie sociale, d’étiquettes et de toutes sortesd’artificesdontlesgoyimnepeuventsaisirnicomprendrelebut,cet art est une des particularités de notre génie administratifnourri d’analyse, d’observation et de telles subtilités deraisonnement que, dans ce domaine, nous ne pouvons avoir derivaux, non plus que dans celui de l’élaboration des plansd’activitépolitiqueetdesolidarité.03Unecoalitionuniverselledesgoyimauraitpu,àunmoment
donné, avoir raison de nous, mais nous sommes désormaisprotégés de ce côté par des dissensions si profondémentenracinéeschezeux,qu’onnepeutpluslesextirper.Nousavons
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misenconflitleursintérêtspersonnelsetnationauxetaussileurshainesdereligionetderace,toussentimentsentretenusparnousdans leurs cœurs depuis de longs siècles. Grâce à cela, aucunÉtatn’obtiendranullepartdesecourspournouscombattre,parceque chaque État croira qu’une coalition contre nous lui serapersonnellementdésavantageuse.Noussommestroppuissants,ilfaut compter avec nous. Les puissances ne peuvent conclure lemoindretraitésansquenousn’yparticipionssecrètement.04 Le Seigneur a dit : « Par moi règnent les rois ». Nos
prophètesnousontditquenousavonsétéchoisisparDieuLui-mêmepourrégnersurtoutelaterre.C’estpourquoiDieunousadoués de génie ; il faut que nous puissions mener à bonne finnotre tâche qui est la conquête du monde par des moyenspacifiques.05 Actuellement, tous les rouages des mécanismes
gouvernementaux sontmis enmouvement par unmoteur qui estentrenosmains;cemoteur,c’estl’or.Lascienceetl’économiepolitiqueinventéeparnosSagesrenddepuislongtempshommageauprestigeroyalducapital.06 Le capital, pour avoir sa liberté d’action, doit créer la
liberté d’un monopole industriel dont on se servira pourassujettir le peuple.Denos jours, il importe, plus dedésarmercomplètementlespeuplesquedelesmeneràlaguerre,d’utiliserànotreprofitlespassionsquis’éveillentquedeleséteindre,desaisiretd’interpréterlesidéesdesautresdanslesensvouluparnousplutôtquedelessupprimer.07Leproblèmeessentieletsecretdenotregouvernementest
d’affaiblir l’esprit public par la critique, de lui faire perdrel’habitude de la réflexion qui détermine une opposition à
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surmonter,d’orientersesforcesverslavaineéloquence.08De tout temps, lespeuples, comme les individus,ontpris
les paroles pour des actes. Ils se contentent des apparences etfont rarement attention si les promesses touchant la vie socialeont été tenues. C’est pourquoi nous avons organisé desinstitutions présentant une belle façade, c’est-à-dire des logesmaçonniquesquidémontrerontéloquemmentleurcontributionauprogrès.Nousnoussommesappropriélaphysionomiedetouslespartis
à tendances libéralesetnous leuravons fournidesorateursquionttantparléqu’ilsontfatiguéleursauditeursetlesontdégoûtésd’eux.09 Afin de prendre en main l’opinion publique, il faut la
rendre perplexe et exprimer de toutes parts tant d’opinionscontradictoiresquelesgoyimnoninitiéssoientperdusdansleurlabyrintheetfinissentparconclurequ’ilvautmieuxnepasavoird’opinionpolitique,que lesquestionspolitiquesnedoiventpasêtreconnuesdupublicsousleurvraijour,quecelaappartientàcelui-làseulquidirige.Lesecondmoyenderéussiràgouvernerestdemultiplier lescoutumes,habitudes, passions, conventionspopulaires, de telle façon que personne ne puisse plus riendémêlerdanscechaosetque,parsuite,leshommes,voyanttoutsous un aspect différent et donnant à toute chose uneinterprétationpersonnelle,cessentdesecomprendre lesuns lesautres.Suruntelterrain,l’inimitiédesgoyimlesamèneraàsetrahir
entre eux à notre profit. La différence des points de vue est lameilleurecréatricedesmalentendusetdeshaines.Parcemoyen,nous sèmerons les dissensions dans tous les partis ; nous
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désagrégerons toutes les forcescollectivesqui refusentdenousobéir et de se soumettre à nous, et nous découragerons touteinitiativepersonnelle,susceptibled’entravernotreŒuvre.10Iln’yariendeplusdangereuxquel’initiativepersonnelle;
si elle est géniale en quoi que ce soit, elle peut avoir plusd’action que n’en auraient des millions d’individus parmilesquelsnousavonsjetéladissension.Nousdevonséduquerlesgoyim de telle façon que, devant toute tâche qui exigerait uneinitiativepersonnelle,lesbrasleurtombentdedécouragement.La liberté d’action, que nous avons inculquée aux goyim,
affaiblitlesforcesquandelleseheurteàlalibertéd’autrui;ilenrésultedeséchecs,desdéceptionsetdessecoussesmorales.11Toutcela,àlafindesfins,nousserviraàlasserlesgoyimà
ce point que nous les obligerons à nous offrir le pouvoirinternational,pouvoirqui,parsestendancesetsapréparation,estsusceptible d’englober sans heurts toutes les forcesgouvernementalesdumondeetdeformerunSupergouvernement.Alors, à la place des souverains régnants, nous mettrons un
monstre que tous considéreront comme l’Administration supergouvernementale : ses mains s’étendront dans toutes lesdirections, comme des tenailles, et son organisation sera sicolossalequ’ellenepourramanquerdedominerlespeuples.
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ChapitreXI
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Onzièmeséance
01Leplandugouvernementdoitrésiderdansunseulcerveau;si l’on admettait son fractionnement dans divers esprits, on neparviendrait pas à le consolider. Seul le souverain doit leconnaître,sesadministrateursdoivent,sanslesdiscuter,exécuterles parties qui leur en sont communiquées quand il est besoin,ceciafindenepasledétruireoudenepasnuireàsaconceptiongénialeetàl’harmoniedesonensemble,surtout,enfin,àlaforcepratiquedel’importancesecrètedechacundesespoints.Siunetelleœuvredevaitêtrediscutéeoutransforméepardesopinionsmultiples en étant soumise au vote de voix nombreuses, elleporterait l’empreinte de toutes les conceptions erronées quin’auraient pas pénétré toute la profondeur et l’harmonie de sesdesseins.Ilfautquenosplanssoientpuissammentetlogiquementconçus;c’estpourquoinousnepouvonspaslesrendrepublicsetlivrer cette Œuvre géniale de notre chef à la foule ou à denombreuxgroupesquilesdisloqueraient.Tantquel’époquedenotreavènementàunrègnemanifesteet
reconnupartousn’estpasarrivée,nousn’entreprendronspasdefondencomblelatransformationdesinstitutionsexistantes;nousmodifieronsseulementleurbaseéconomique,et,parconséquent,tout l’ensemble de leur fonctionnement, en l’orientant vers lavoietracéedansnosplans.02Apeude choseprès, lesmêmes institutions existent dans
touslespays,sousdesnomsdifférents:lescorpsreprésentatifs,lesministères, le sénat, le conseil d’État, le corps législatif etexécutif.Jen’aipasàvousexpliquerlemécanismedesrelationsde ces institutions entre elles, puisque vous le connaissez fort
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bien vous-mêmes, mais je vous ferai remarquer que chacuned’elles remplitune fonction gouvernementale importante ; notezquej’appliquelemot«importante»nonpasàl’institution,maisbienà la fonction ;dès lors,cenesontplus les institutionsquisont importantes, les institutions se sont partagé toutes lesfonctionsgouvernementales:lespouvoirsadministratif,exécutif,législatif,judiciaireetlepouvoirdecontrôle.C’estpourquoicesfonctions de l’organisme gouvernemental sont devenuessemblablesauxorganesducorpshumain;ilenrésultequesil’ondétériore un de ces organes de la machine gouvernementale,l’Étattombemalade,commelefaituncorpshumain,etilmeurt.03Quandnouseûmescontaminé l’organismegouvernemental
par le libéralisme, ce poisonmortel, tout l’ensemble de la viepolitiquedesÉtatsfutmodifié;tousfurentatteintsd’unemaladiemortelle:ladécompositiondusang.Ilneresteplusqu’àattendrelafindeleuragonie.04Lelibéralismeengendradesgouvernementsconstitutionnels
qui remplacèrent les autocraties. Une constitution n’est guèreautre chose qu’une école de discordes, de querelles, demésintelligence, de dissentiments, d’agitations stériles, detendancesdepartis,de toutcequi sertà affaiblir l’activitédesÉtats.Latribune,commelapresse,acondamnélesgouvernementsà
l’inactionetàl’impuissance;parlàmême,ilsdevinrentinutiles;c’est ce qui, dans beaucoup de pays, détermina leur chute. Ildevint alors possible d’inaugurer l’ère républicaine ; nousremplaçâmes le représentant de la nation par sa proprecaricature:unprésidentdelaRépublique,prisdanslafoule,aumilieudenos créatures, de nos esclaves. Telle fut la première
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mineposéeparnoussouslesÉtatsdespeuplesgoyim.05Dansunavenirprochain,nousinstitueronslaresponsabilité
des présidents ; alors, nous n’aurons plus à nous gêner pourappliquer notre plan ; les présidents en auront toute laresponsabilité. Le fait de cette responsabilité va éclaircir lesrangsdesassoiffésdupouvoir,etainsinaîtrontlaconfusionetladésorganisationdupaysquinepourrapas trouverdeprésident.C’est alors que nous entrerons de plain-pied dans les rangs dugouvernement.06 Mais, auparavant, nous machinerons l’élection de
présidentsayantdans leurvieunPanamaquelconque.Aveccestares dans leur passé, ils seront de fidèles exécuteurs de nosordres, redoutant la révélation des dites tares et intéressés àconserverlesavantagesetlesprivilègesdupostedeprésident.LaChambredesdéputésauraàélire,àprotégeretàdéfendre
lesprésidents,maisnous lapriveronsdudroitdeproposerdeslois et de les modifier, car ce droit sera la prérogative duprésident responsable,dont lepouvoirdeviendra,bienentendu,lacibledetouteslesattaques;maisnousluiaccorderons,pourse défendre, le droit d’en appeler directement à la décision dupeuple,c’est-à-dired’avoirrecoursàunplébiscite,sanspasserpar l’intermédiaire de ses représentants, car le peuple, c’est-à-direlamajoritédelafoule,estnotreserviteuraveugle.Nous accorderons au président le droit de proclamer la loi
martiale;nousmotiveronscedroitparlefaitqueleprésident,entantquechefdetouteslesarméesdupays,enpeutdisposerpourdéfendre la constitution républicaine, dont la protection luiincombe,puisqu’ilenestlereprésentantresponsable.07Ilestévidentquesousunpareilrégime,laclefdusaintdes
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saints sera entre nos mains ; sauf nous-mêmes, personne nepourradirigerlepouvoirlégislatif.08Deplus,onretireraà laChambreledroitd’interpellation
sur les mesures gouvernementales à prendre, sous prétexte desauvegarder le secretpolitique, secretdont leprésident aura laresponsabilité. Le nombre des représentants du peuple seraréduit,parlanouvelleconstitution,auplusstrictminimum,cequiréduiradumêmecoupl’expansiondespassionspolitiques;maissi,malgrétout,celles-civenaientàs’enflammermêmedansuneChambre ainsi réduite au minimum, nous en aurions toujoursraisonenfaisantappelàlamajoritédupeuple.LeprésidentdelaRépubliqueauralaprérogativedenommer
lesprésidentsetvice-présidentsdelaChambreetduSénat.Nousobligerons de réduire à quelques mois la durée des sessionsparlementaires permanentes. En outre, le président de laRépublique, en sa qualité de chef du pouvoir exécutif, aura ledroit de convoquer ou de dissoudre les assembléesparlementaires, et, en cas de dissolution, d’ajourner laconvocation d’un nouveau parlement. Afin de ne pas tropsurchargerlaresponsabilitéduprésident,nousinsinueronsàceuxquil’entourent—sesministresetseshautsfonctionnaires—depasser outre les ordres du président et d’y substituer leurspropres mesures personnelles. Ils assumeront aussi parfois laresponsabilité à sa place. Nous recommanderons toutparticulièrement ce rôle au sénat, au Conseil d’État et auxCabinetsdesministres.Leprésident de laRépublique interprétera à notregré celles
des lois existantes qui peuvent être interprétées de différentesfaçons. Il pourra aussi les annuler en cas de nécessité. Il
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proposera des lois provisoires et des modifications de laconstitution,pourvuqu’ilmotivecesmesuresendisantqu’ellessontexigéespourleplusgrandbiendel’État.09Parcesmoyens,nousannulerons,petitàpetit, toutceque
nous avons été contraints d’instituer jusqu’à présent, et nousprocéderons, lorsque sonnera l’heure de remplacer lesgouvernements par notre pouvoir autocrate, à l’abrogationimperceptibledetouteconstitution.10 Il estpossiblequenotreSouverainautocrate soit reconnu
Souverain de l’Univers — même avant l’abrogation desconstitutions.Cettereconnaissancepeutavoirlieuaumomentoùlespeuples,exaspéréspar lesdésordreset lafaillitemoraledeleursgouvernementsquelsqu’ilssoient,s’écrieront:«Déposez-lestous,etdonnez-nousunseulchef,unRoidel’Univers,fût-ildusangdeSion,quisauranousuniretaboliralescausesdenosdiscordes,àsavoir:lesfrontières,lesnationalités,lesreligionsetlesdettesnationales;unroi,enfin,quinousramèneralecalmeet lapaixquenousnepouvonsobteniravecnosgouvernantsetnos représentants, qui nous sacrifient toujours à leurs intérêtspersonnels.11Vousvousrendezbiencomptequ’afindepouvoirexprimer
detelsdésirs,ilfauttroublersanscesselesrapportsdespeuplesentreeuxetavecleursautoritésgouvernementales.Toutlemondesera ainsi épuisé par les discordes, l’hostilité réciproque, lesluttes,lesrivalitésetmêmeparlemartyreetparl’exterminationdespeuplesconnusparleurlonganimité(parexemplelesRusses,les Indiens et autres), par la famine, par l’inoculation demaladies contagieuses, dont le contrepoisonn’est connuquedenossavants,parlamisère,afinquelesgoyimn’entrevoyantpas
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d’autreissue,serendentànotredominationfinancièreetàcellede nos monopoles. Il ne faut pas leur laisser de répit, car,autrement, le résultat de tout notre travail préalable se feraitattendre,cequin’estpasàsouhaiter.
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ChapitreXII
Douzièmeséance
01Voicidoncleprogrammedenotreconstitutiontransitoire:
1.Nouscréeronsleslois,ledroitetlajustice;2.Parleséditsd’unprésidentresponsable;3.Sousformed’ordresgénéraux;4. Sous forme d’ordonnances sénatoriales et de décrets du
conseild’État;5.Sousformedecirculairesministérielles,et;6.Silemomentestopportun,sousformedecoupd’État.
02Étantfixéssurcespoints,nousnousoccuperonsdesdétailsduplan,cequiestindispensablepoureffectuer,danslesensquinous est favorable, le changement dumécanisme des machinesgouvernementales.
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Éclaircissons les questions qui concernent la liberté de lapresse, le droit des associations, la liberté de conscience, lesdroits électoraux et tant d’autres questions qui devrontdisparaître du répertoire humain ou bien être radicalementmodifiées dès le lendemain de l’avènement au pouvoir duSouveraininternational.C’estàcemoment-làque,d’unseulcoupilfaudrapromulguer
tous nos décrets et les appliquer rigoureusement, car toutemodification postérieure n’aurait plus sa raison d’être. Toutchangementfaitaprèscoupavecfermeténeferaitqu’exaspérerlepeuple;d’autrepart,s’ils’opéraitsansfermeté,lepeupledirait:« Ils ont reconnu leur erreur », et cela nuirait à l’auréoled’infaillibilitédunouveaupouvoir, lesdeuxcasétantégalementcompromettantspourleprestigedelanouvelleforce.Il nous est nécessaire qu’au moment de son avènement, à
l’heuremêmedesaproclamation,lespeuples,encoreahurisparle coup d’État et saisis par la stupéfaction et la terreur,comprennent que notre puissance est si invulnérable et si fortequ’enaucuncasnousnecompteronsaveceuxetneprendronsenconsidération leurs protestations ou leurs avis, dont nousréprimerons lesmanifestationsen tout tempseten tout lieu,s’ilestnécessaire.Ilfautqu’ilssachentquenousavonsprisd’unseulcoup ce qu’il nous fallait du pouvoir, que nous ne partageonsavec personne. Alors, de crainte et de terreur, ils fermerontvolontairement les yeux et attendront les événements, espérantqu’il en sortira quelque chose, une amélioration, peut-être...D’autantplusquenouspromettronsdeleurrestituertoutesleurslibertésettousleursprivilèges,aprèsavoirpacifiélespartisetvainculesennemisdelapaix.L’avenirdiracombiendetempsils
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devrontattendre...03Pourquoiavons-nousconçupournouscettepolitiqueeten
avons-nous enseigné aux goyim certaines parties dans notrepropre intérêt, sinonpourobtenir par undétour cequenousnepouvionsgagnerparunevoiedirecte?Lapolitiqueaétélabasede notre organisation. Actuellement, il ne nous reste plus qu’àtravailler à son achèvement, afin d’installer notre trône sur unebasecommodeetsolide.
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ChapitreXIII
Treizièmeséance
01 Quand notre heure viendra, nous définirons ainsi le mot«Liberté»,susceptibled’êtreinterprétédediversesmanières :«La libertéest ledroitde fairecequiestpermispar la loi».Cetteinterprétationnousrendraservicealors,parcequelesloisn’autoriseront que ce qui sera conforme au programme exposéplushautetàceluiquejevaisvoussoumettre.02 En ce qui concerne la presse, nous agirons de la façon
suivante:Lapressesertàexciterfurieusementlespassionsutilesànos
desseinsouàl’égoïsmedespartis;elleestsouventvide,injusteet fausse,et laplupartdesgensnecomprennentpasàquoiellesertenréalité.Nouslamuselleronsdéfinitivement,aussibienles
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journauxquetouteslespublications,car,àquoinousserviraitdenous débarrasser des attaques de la presse périodique, si nousrestions la cible des brochures et des livres ? Nous ferons ensortequelapublicitédelapressequi,encemoment,nouscoûtesi cher — parce que c’est nous qui sommes obligés de lacensurer — devienne une source de revenus pour notre État.Danscebut,nouscréeronsunimpôtspécialsurlapresseetnousexigerons un cautionnement des éditeurs et des imprimeurs,lequel garantira le paiement des amendes. Ces amendesprotégerontnotregouvernementcontrelesattaquesdelapresse,attaques qui seront frappées d’amendes, sous prétexte que toutjournal passible d’amende excite les esprits sans raison nifondement. Il est probable que les journaux des partis neregarderont pas aux pertes d’argent, mais, dans ce cas, nousdéclareronsquepersonnenepeuttoucherimpunémentauprestigedenotre infaillibilitégouvernementale, et, pour cette raison, oubienparcequ’ilsnepourrontpasprouverlebien-fondédeleursabaques,noussupprimeronslesorganesrécalcitrants.Lorsquenous auronsbesoindemodifierunpointquelconque
de nos institutions, nous les ferons attaquer par nos organes, etcommeceux-ci apporterontdespreuves solidespourdémontrerl’insuffisance du point en question, leurs attaques ne lesexposeront pas à des poursuites. Cela servira, en outre, à cequ’on puisse dire que, malgré tout, la liberté de parole, d’uneparole raisonnable et juste, existe et que nous ne la réprimonspas.03Aucuneinformationnepourraparaîtreetpénétrerdansles
masses sans passer par notre contrôle, puisquemême à l’heureactuelletouteslesnouvellessontreçuesdetouteslespartiesdu
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monde par un petit nombre d’agents qui les centralisent ; cesagencescrééesparnous,nerendentpublicquecequenousleurprescrivons.Celuiquivoudradeveniréditeur,imprimeuroubibliothécaire,
devra obtenir un diplôme-licence autorisant l’exercice de cetteprofession,qui,encasdedésobéissance,seraretiré.Grâceàcerégime,lapenséehumainedeviendrauninstrument
d’éducation aux mains de notre gouvernement, instrument quiempêcheral’espritdupeupledes’égarerdanslesméandresdesrêveriessurlesbienfaitsduprogrès.04 Ces illusions mènent à l’anarchie dans les rapports des
hommes entre eux ou avec le pouvoir, parce que l’idée duprogrèsasuggérécelledel’émancipationsanslimites.Tousleslibéraux ont une tendance à devenir toujours plus exigeants,c’est-à-direà se transformerenanarchistespar lapensée sinonpar les actes. Ils poursuivent de plus en plus le fantôme de lalibertéettombentdanslamaniedel’obstinationdansl’anarchie,quiprotestepourleplaisirdeprotester.05 Passonsmaintenant auxmaisons d’édition.Nous taxerons
tout ce qui s’imprime à raison de tant par feuille, et cet impôtspécialseragarantipardescautionsexigées.Nousclasseronsleslivresayantmoinsde600pagesdanslacatégoriedesbrochures,avecdoubletaxe,afinderestreindreainsilenombredesrevues,d’une part, et de l’autre nous forcerons les écrivains à publierdesouvragessilongsetsiennuyeux,qu’enraisondeleurprixilsseront peu lus. De cette façon, nous remplacerons tout lecommercedelalibrairieparnosrevuesàbonmarché.L’impôtcalmeralezèlepourlalittératurefutile;ilmettrapar
làmêmesesauteursentrenosmains.S’ilenétaitquivoulussent
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écrire dans un sens opposé à nos idées, ils ne trouveraient pasd’éditeurspourpublierleurstravaux.Toutéditeurouimprimeurdevra, avant de faire paraître un ouvrage, obtenir uneautorisation, et si nous jugeons que, malgré tout, il nous estimpossiblede la refuser, nousdevancerons la publicationduditouvrageeninterprétantnous-mêmeslesujettraité,pouratténuer,decettefaçon,lamauvaiseimpressionqu’ilpourraproduirelorsdesaparution.La littérature et le journalisme sont deux facteurs des plus
importants de l’éducation ; c’est pourquoi notre gouvernementdeviendra le propriétaire de la plupart des périodiques ; quantauxautres, nous les achèterons aumoyen de subventions.Nousacquerrons de cette façon une influence énorme. Sur 30périodiques,25serontéditésparnous.Maiscommelepublicnedoitpassedouterdecetétatdechoses,nospériodiquesserontd’opinionslesplusopposées,cequinousassurera laconfianceetattireraversnousnosadversaires,dontnouspourrons,grâceàcetteruse,dresserdeslistes.Nous placerons au premier rang la presse officielle. Elle
veilleraconstammentà ladéfensedes intérêts gouvernementauxet,parconséquent,n’occasionneraaucunegêne.Au deuxième rang, viendra la presse semi-officielle dont le
rôleseraderéunirlesindifférentsetlestièdes.Au troisième, nous placerons la presse de tendances et
d’opinions totalement opposées aux nôtres au sein de laquellenousauronsaumoinsunorganeànousquiseraleporte-voixdechaqueparti;cesdifférentspartisseconformerontàcesorganeset nous découvrirons leurs cartes. Cette troisième catégorie denotre presse représentera les tendances aristocratiques,
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républicaines, révolutionnaires, anarchistes, conservatrices, etc.Comme le dieu indien Vichnou, nous posséderons aussi centmains, dont chacune tâtera le pouls auxdivers représentants del’opinion publique, quels qu’ils soient. Quand le poulss’accélérera dans la lutte d’opposition, alors une de ces centmainsdirigera leparti agitéversnotrebut,parcequeceluiquiest surexcité perd tout jugement et tout sang-froid et subitfacilementl’impulsiond’autrui,croyantqu’étantaidé, ilvaincraplus rapidement l’ennemi.En fait, ceuxqui supposeront répéterl’opiniondel’organedeleurparti,nerediront,enréalité,quecequ’auront écrit nos agents pour les exciter davantage ;s’imaginant suivre le drapeau de leur parti, ils marcherontderrièreceluiquenousdéploieronspoureux.Afin de pouvoir diriger dans ce sens notre armée de
journalistes, il nous faut organiser cette œuvre avec un soinparticulier.Sous ce titre de « Département central de la Presse », nous
feronsdes réunions littérairesoùnosagentsdonneront lesmotsd’ordreetlesdirectivesauxauteurs.Nos organes, tout en semblant discuter et flétrir notre
politique, ne toucheront jamais au fonddes choses et tireront àblanc lesuns sur les autres et sur les journauxofficiels, cequinous permettra de tâter le terrain sur lequel se tient l’opinionpublique au sujet de telle ou telle question, et nous donneral’occasion de nous prononcer sur cemême point avec plus deprécision que nous ne l’aurions pu faire dans une circulaireofficielleoùnesiedpasqu’ungouvernementexposesesraisonsd’agir.Lesattaquesdirigéescontrenousservirontencoreàfairecroire que la liberté de parole existe.D’autres, toujours parmi
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nos organes, démontreront que toutes ces attaques sont peufondées et que leurs auteurs parlent pour ne rien dire, neproduisant aucun argument fondé contre nos ordonnances.Nouspourrons, selon les besoins, aumoyen de la presse, exciter oucalmer lesesprits, sur lesquestionspolitiques lespersuaderoulesdérouteren imprimant tantôt lavérité, tantôtdesmensonges,tantôtdes faitsexacts, tantôtdesdémentis, si ces faits sontmalaccueillis.Nousvaincronsainsinosadversaires,àcoupsûr,car,pour les raisons exposées plus haut, ils n’auront pas à leurdispositiond’organeoùilspuissentexposerleurpenséejusqu’aubout, tandis quenous serons toujours àmêmede réfuter à fondleursassertions;qu’ellessoientjustesoufausses,nousauronsentout cas le dernier mot qui influencera les goyim peuclairvoyants.Cesballonsd’essaiquenous lanceronsdanscettetroisième catégorie de notre presse, nous les désavoueronsd’ailleurs énergiquement, en cas de besoin, dans notre presseofficielle.06 Il existe déjà de nos jours dans le journalisme une
solidaritémaçonniquequiasonmotd’ordre.Touslesorganesdepresse sont liés entre eux par le secret professionnel, et,semblables aux anciens augures, aucun membre de cettecorporation ne dévoilera le secret de ce qu’il sait s’il n’estdécidé par nous de le rendre public. C’est pourquoi aucunjournalistenepeutêtredunombredescélébritéslittérairessisonpassé ne garantit pas sa soumission à nos directives et à notremotd’ordre.Lamisère,lavanité,l’orgueiletautresdéfautssontles gages de l’obéissance d’un journaliste qui court après lesuccèsetlacausedesasoumissionàcettesolidaritémaçonniqueenquestion.Cesontlàlesclésquiouvrentl’entréedudomainelittéraire ; ce domaine est resté fermé à un certain nombre de
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grandsesprits,qui,insoumisànosordres,nepurentypénétrer.07Actuellement,nosplansvisentàétendrenotreinfluenceen
province,où ilnousest indispensable deprovoquer des effortsque nous aurons bientôt à diriger contre les capitales danslesquelleslesopinionspeuventsubirdesretards,carlàl’opinionsetraduitsoudainementpasl’action.Tantquenousneseronspasouvertementaupouvoir,ilfautquelescapitalesdemeurentsousl’influencede l’opinionpubliqueprovinciale,c’est-à-direde lamajorité.Ilfautqu’aumomentpsychologiqueconnu,lescapitalesne puissent nullement discuter sur ce qui sera déjà un faitaccompli,puisquelamajoritéprovincialel’auraaccepté.08Mais quand viendra l’époque où nous serons au pouvoir,
nous ne laisserons pas paraître dans la presse des actes demalhonnêtetépublique;ilfautqu’oncroiequelenouveaurégimeacontentétoutlemondeàcepointquelacriminalitéelle-mêmeadisparu. Les crimes ne seront connus que de ceux qui,incidemment,enaurontétélestémoins.
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ChapitreXIV
Quatorzièmeséance
01 Nous devons nous assurer de tous les moyens que nosadversaires pourraient employer contre nous. Nous auronsrecoursauxexpressionslesplussubtilesetauxpassageslesplus
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compliquésduvocabulairelégislatifpournousjustifieraucasoùnousaurionsàprononcerdessentencessusceptiblesdeparaîtretrophardiesouinjustes;ilimportequedetellessentencessoientexprimées en des termes qui leur donnent l’apparence demaximesdelaplushautemorale.02Notregouvernements’entourerade toutes les forcesde la
civilisationaumilieudelaquelleilauraàagir.Ils’entoureradepublicistes, de juristes, de praticiens, d’administrateurs, dediplomatesayant reçuuneéducationsupérieuredansnosécolesspéciales.03 Ils seront initiés à tous les secrets de la vie sociale; ils
connaîtront la technique de la politique, les langues riches delettresetdemotspolitiques.Ilsserontfamiliarisésavecl’enversdelanaturehumaine,sij’osem’exprimerainsi,c’est-à-direavecles différentes vocations, défauts, vices et qualités des goyim,autantdecordes sensibles sur lesquelles ils aurontà jouer ;onleurexpliqueralesdifférentesparticularitésdetouteslesclasses.Cesingénieuxcollaborateursdenotrepouvoirneserontpasprisparmi les goyim, bien entendu ; car les goyim ont coutume des’acquitterdeleurbesogneadministrativesanssepréoccuperdel’idéedubutqu’il leurfautatteindre,etnepensentpasaupartiqu’on peut tirer de leur travail. Ils suivent la routine d’unmécanisme administratif mis automatiquement en marche ; ilssignentdespapiers sans les lire et font leur service par intérêtpersonnelouparvanité.Nous entourerons notre gouvernement de tout un monde
d’économistes (les sciences économiques étant l’un desprincipaux sujets enseignés aux nôtres), de banquiers,d’industriels, de capitalistes, d’entrepreneurs et surtout de
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millionnaires, parce qu’en résumé la question des chiffresdécideradetout.04 Tant qu’il ne sera pas sans danger de confier des postes
officiels en vue à nos frères juifs, nous les donnerons à deshommes dont le passé et le caractère sont tels qu’un abîme lesséparedupeuple,etqu’aucasoùilscontrarieraientnosintérêtsouenfreindraientnosordres,ilsseraientexposésauxpoursuitesjudiciaires ou à l’exil pour les abus dont ils se sont renduscoupablesetquel’ondécouvrirait.Desortequ’ilsserontobligésdedéfendrenosintérêtscommelesleurs.
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ChapitreXV
Quinzièmeséance
01 Quand nous aurons conquis définitivement le pouvoir aumoyendescoupsd’État,préparéspartoutsimultanément,pourlemême jour ; après qu’on aura reconnu une fois pour toutesl’incapacité des gouvernements existants des goyim (ce qui neserapeut-êtrepasbientôt,peut-êtreàlafindusiècle?..ouplustard encore ?..), nous exterminerons toute graine d’insurrectioncontrenotregouvernement.02 D’abord, nous exécuterons sans pitié tous ceux qui ne
prendront pas les armes en faveur de l’établissement de notrepouvoir.
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La fondationd’unesociété secrète serapuniedemort, tandisquelessociétéssecrètesdéjàexistantes,quinoussontconnuesetqui nous ont servis, seront dissoutes ; nous exilerons sur descontinentséloignésceuxdesMaçonsquiensaventtroplong...oubien nous réduirons leur nombre, et les Maçons que pour desraisons quelconques nous autoriserons à résider en Europe,vivront dans une crainte perpétuelle de l’exil, étant donné quenous promulguerons une loi qui éloignera du centre de notregouvernement, c’est-à-dire l’Europe, tout homme convaincud’avoirétémembred’unesociétésecrète,alorsmêmequecettesociétéauraitcesséd’exister.Lesdécisionsdenotregouvernementserontdéfinitivesetsans
appel.03Enattendantl’avènementdenotrerègne,nouscréerons,au
contraire,etnousmultiplieronsdanstouslespaysdumondeleslogesmaçonniques;nousyattireronstousceuxquisontcapablesdedevenirdegrandshommespolitiques,carceslogesserontnosprincipales sources d’information, ainsi qu’un moyend’influencerleshommespolitiques.04 Toutes ces loges auront un centre inconnu et seront
administrées par nos Sages. Chaque loge aura son représentantapparentquiserviradeparaventauxditsSages,dont il recevralesmotsd’ordreetleprogramme.C’estlàquenousformeronslenœudde tous leséléments révolutionnaireset libéraux tirésparnousdetouteslescouchesdelasociété.Lesplanspolitiqueslesplussecretsnousserontconnusettomberontsousnotredirectionlejourmêmedeleurélaboration.05 On attirera dans les loges presque tous les agents et les
dirigeants de la police nationale et surtout ceux de la police
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internationale ; les services de cette dernière nous sontindispensables, car elle peut, sous prétexte de supprimer uneinsurrection, prendre des mesures contre les rebelles, masquernosentreprises,créerdesmotifsdemécontentement,etc.06 La plupart de ceux qui entrent dans les sociétés secrètes
sontdesaventuriers,desarrivistesetdesespritslégers.Avecdetelshommes,ilnousserafaciledepoursuivrenotreŒuvreetdemettreenmarchelamachinemaçonniqueànotregré.Silemondeentierpassepardestroubles,c’estqu’ilnousétait
nécessaire de le troubler, afin de désagréger sa trop grandesolidarité ou d’empêcher toute activité indépendante. Et s’il setrame un complot quelconque, où que ce soit, il ne pourracertainementavoiràsatêtequ’undenosplusfidèlesserviteurs.C’est ainsi que nous dirigeons l’activité maçonnique, car noussavonslebutfinaldetouteactionpolitiqueetsociale,tandisquelesgoyimn’aperçoivent rienendehorsdu résultat immédiat detoutordrequileurestdonné;ilsnes’attachentqu’auxavantagesdumoment, à une satisfaction d’amour-propre, à l’exécution deprojetsimmédiats,sansserendrecomptequecesprojetsneleurarriventque suggérésparnous, surnotre initiative, etquec’estnousquilesleurmettonsdanslecerveau.07 Les goyim vont dans les loges par curiosité ou dans
l’espoird’avoirleurpartdel’assietteaubeurre;ilenestquin’yentrent rien que pour avoir la possibilité d’exposer en publicleursutopies, ne fût-ce que devant un auditoire restreint. Ils necherchent que des applaudissements et nous ne les leurménageons point, parce qu’il nous est utile de les habituer auxémotionsdusuccès.Qu’il est facile de décourager les naïfs vaniteux par le
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moindreéchec,ousimplementenlesprivantd’applaudissements,de succès faciles, tout en diminuant leur autorité ! C’est alorsqu’il est aisé de les asservir, de les réduire à l’obéissancepresque volontaire, rien que par la perspective de nouveauxsuccès. Autant les nôtres méprisent le succès pourvu qu’ilspuissent réaliser leurs plans, autant les goyim sont prêts àsacrifier tous les leurs pour un succès personnel. Ceci nousfacilitebeaucoupnotretâchequiconsisteàlesdiriger.Cestigresenapparenceont,enréalité,desâmesdemoutonsetdans leurstêtesuncourantd’air.Nousleuravonsfaitenfourcherundada,lerêve de substituer à l’individualité humaine l’unité symboliqueducollectivisme.08Onpeutcompteràcoupsûrqu’ilsnecomprennentpasque
cette idée suggérée par nous va à l’encontre des loisfondamentalesdelanaturequi,depuislacréation,enfantechaqueêtredifférent de tous les autresdans le but dedonner à chacunsonindividualité.Lefaitquenousavonspuamenerlesgoyimàun tel aveuglement prouve à quel point leur développementcérébralestcomparativementinférieuraunôtre;leurcerveauestau niveau de celui des animaux ; là est la preuve de notreélection,ainsiquelagarantiedenotresuccès.09 Vous voyez par cet exposé combien nos Sages étaient
clairvoyantslorsqu’ilsélaboraientlesplansde l’asservissementdesgoyimetnousdonnaientcettemaximedenepasnousarrêterdevantlesmoyens,nousrecommandantdenepastenircomptedunombredevictimessacrifiéesdanslaréalisationdenotrecauseutile et sérieuse. Nous n’avons pas compté les goyim quitombaientsurnotrechemin,mais,enrevanche,nousavonsgardélesnôtresintactsetleuravonsdonnédanslemondeunesituation
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quelesgoyimnepouvaientpasimagineraumomentoùnosSagesavaient composé, avec un millier d’années d’avance, un pland’action. Le nombre restreint de victimes que nous avons eu,malgrétout,àsacrifierparmilesnôtres,asauvénotreracedeladestruction.10Lamortestunefininévitablepourchacundenous;mieux
vaut lahâterpourceuxqui entraventnotreœuvrequepour nosfrères,quiensontlesartisans.Mais revenons aux Maçons. Déjà à notre époque nous les
mettons à mort pour désobéissance et de telle façon que lafraternitéseulepeutsedouterdel’exécution,peut-êtreencorelesvictimeselles-mêmes...Auxyeuxdupublic, tousmeurentd’unemort tout à fait naturelle etmeurent juste à point. La fraternitén’ose pas protester, car nous avons ainsi extirpé des milieuxmaçonniqueslaracinemêmedetoutevelléitédeprotestercontrenosordres.Tout en prêchant aux goyim le libéralisme, nous maintenons
notre peuple dans une obéissance rigoureuse, car là où il y aobéissance,ilyal’ordre,etlàoùilyal’ordre,ilyalapaixetlebien-être.
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ChapitreXVI
Seizièmeséance
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01 Quand viendra pour nous le moment de gouvernerouvertement, de montrer les bienfaits de notre régime, nousmodifierons tous les codes existants. Nos lois seront brèves,claires, irrévocables et n’auront pas besoin d’être interprétées,étant donné que chacun les connaîtra à fond. Leur principalecaractéristique sera l’obligation de l’obéissance aux autoritésdansl’ordrehiérarchique.Lesabusdisparaîtrontalorsparsuitede la responsabilité de tous, sans exception, devant le pouvoirsuprêmedenotreSouverain.02Lesabusdepouvoirdansl’administrationintérieureseront
si impitoyablement punis qu’on perdra toute envie de tenter denouvelles expériences. Nous surveillerons si étroitement lemoindregestedel’administration—d’oùdépendtoutelamarchedu mécanisme gouvernemental, car la corruption dansl’administration crée la corruption générale—que pas un acteillégal, pas un abus ne restera sans punition exemplaire. Lacomplicité par dissimulation de crises et les complaisancesmutuelles abusives entre fonctionnaires, toutes ces plaiesdisparaîtront après les premiers châtiments exemplaires.Quiconque se rendra coupable de porter atteinte au prestige denotre foi sera puni par des châtiments en proportion avec soncrime,dussent-ilsmêmeêtrecruels.Lecoupable,subirait-iluneexpiation trop sévère, ressemblerait à un soldat tombant sur lechamp de bataille administratif pour la cause de l’autoritéintangible,c’est-à-diredel’ordre,quidépenddecepouvoir.Onagiraainsipoursauvegarderleprincipeduprestigedel’autoritéde la loi, qui ne peut admettre aucune déviation en faveur del’intérêt personnel de la part de ceux qui conduisent le chargouvernemental.Ainsinosjugesserontavertisqu’endésirantsevanterparamour-propred’êtreoudeparaîtredeslibéraux,ilsse
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rendent les premiers coupables de violer le principe de lajustice, créé pour servir d’exemple éducatif au moyen duchâtimentdesfautesetnonpourpermettreaujugedemanifesterses élans de bonté. De tels élans sont excellents dans la vieprivée, mais non dans le domaine public qui est un terraind’éducationpourleshommes.03 Nos magistrats ne pourront exercer leurs fonctions que
jusqu’àcinquante-cinqans;d’abordparceque lesvieillardssecramponnent aux idées préconçues et se soumettent moinsfacilementauxdirectivesetauxordresnouveaux;ensuiteparcequecettemesurenouspermettrad’opérerdesdéplacementsdansle personnel qui résistera moins à notre volonté ; ceux quivoudrontconserverleurpostedevrontobéiraveuglémentpourlemériter.04 Nos juges seront choisis parmi les hommes de volonté
ferme ; ilssaurontque leurdevoirestdechâtier et d’appliquerlesloisetnullementd’étalerleurlibéralismeauxdépensduplangouvernemental éducatif, ainsi que se l’imaginent actuellementles goyim qui ne comprennent pas que toute clémence est unrelâchementpermettantaucrimineld’escompterl’impunité.Notre systèmededéplacementdes fonctionnairesva servir à
rompre la solidarité entre collègues et les attachera tous auxintérêtsdugouvernementquidécideradeleursort.Nouscultiveronschezlanouvellegénérationdesjugesl’idée
del’immuabilitédel’ordreétabliparnousdanslesrelationsdenossujetsentreeux,etdelanécessitédechâtierimpitoyablementtoutabuscontrecetordre.A l’heure actuelle, les juges des goyim trouvent des
circonstances atténuantes à tous les crimes et disculpent les
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coupables par libéralisme et indulgence, car ils n’ont pas uneidée très exacte de leur devoir ni de l’importance et de laresponsabilité de leurs fonctions. Cela tient à ce que lesgouvernants, en les nommant à des postes aussi éducatifs, neprennentpas le soinde leur inculquer lanotiondudevoir et laconscience de l’œuvre qu’ils ont à accomplir. De même quel’animalenvoiesespetitsàlarecherchedeleurproie,demêmelesgoyimconfientàleurssujetsdesposteslucratifs,sanssongeràlanécessitédeleurexpliquerlebutdeleuremploinisaplacedanslemécanismesocial.C’estpourquoil’existencedesgoyimestruinéeparsespropresforces,cellesquidétiennentlesfilsdela vie même de leurs gouvernants, c’est-à-dire par lesagissementsdeleurpropreadministration.Puisonsdoncdanslesrésultatsdecesactesuneleçondepluspournotrerégime.Quand sonnera l’heure de notre gouvernement, nous
déracinerons le libéralisme de tous les postes stratégiquesimportants d’où dépendra l’éducation de nos sujets pourl’organisation du régime social, organisation qui doit êtreimmuable.Cespostesimportantsneserontconfiésqu’àceuxquenousauronsforméspourdirigerl’œuvreadministrative.Jerépondraiàl’observationdeD.A.quiditquelamiseàla
retraitedesvieuxfonctionnairesseraitunechargecoûteusepourl’État : 1 erOn leurprocurerades emploisoudesoccupationsprivés pour remplacer ceux qu’on leur retire ; 2 ème Je ferairemarquer ensuite que toute la fortune mondiale est entre nosmains ; j’en apporterai les preuves quand on discutera desquestionsfinancières,et,endernierlieu,qu’ilexisteraalorsunemonnaie internationale, lavraiemonnaie,unesortede jetonquifacilitera les échanges, au lieu de les compliquer comme le
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système actuel, créé par nous pour la ruine totale des goyim etleur asservissement par la misère. Étant donné ceci, nousn’auronspasànouspréoccuperdel’augmentationdesfrais.05Notre absolutisme sera logique à tous égards, et, partant,
inflexibledanstoussesrèglements.Notrevolontéserarespectéeet exécutée parce que, consciente de sa force, elle ne tiendraaucun compte des mesures et des mécontentements ; lorsqueceux-cisemanifesterontpardesactes,nouslesréprimeronspardessanctionsexemplaires.06 Nous supprimerons le droit d’appel, qui deviendra la
prérogative exclusive du Souverain, parce que nous devonsrendreimpossiblel’idéequelesjugesnommésparnouspeuventrendredessentenceserronées.07Un tel gouvernement a, sur les ignorants, le droit du plus
fort.Ildoitenuserpourdirigerl’humanitéverslerégimedésignépar la nature elle-même, celui de l’obéissance. Tout, dans lemonde, est soumis, sinon aux hommes, du moins auxcirconstancesouàlanature,ouencoreàquelquechosedeplusfortquesoi.Nousseronsdonccetêtresupérieur : leplusfort ;nousleseronsdefaçonabsolue,sacrifiantsanshésitertousceuxquinuirontànosplansouenfreindrontnosrèglements,parcequela tâche éducatrice consiste à exterminer le mal et touteoppositionpardeschâtimentsexemplaires.08Le jour où le roi d’Israël, le roi de laMaisondeDavid,
poserasursatêtelacouronneofferteparl’Europe,ildeviendralePatriarchedumonde.Lenombredesvictimessacrifiéespourhâtersonavènement n’atteindra jamais le nombre de celles quifurentimmoléesaucoursdessièclespardesgouvernantsgoyimrivaux,danslebutdesatisfaireleursoifdegrandeurs.
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ChapitreXVII
Dix-septièmeséance
01 Quand notre règne viendra, nous ne laisserons échapperaucune occasion de comparer les avantages de notregouvernement aux administrations incohérentes du passé. Nousmettronsbienenreliefleserreursdesgouvernementsdesgoyim;nous soulèverons contre eux un tel dégoût que les peuplespréféreront la tranquillitéet lapaixdans l’esclavageauxdroitsdelafameuselibertéquilesatantmartyrisésdurantdessiècleset qui a épuisé les sources mêmes de l’existence humaine,sourcesquifurentexploitéesparunefouled’aventuriersignorantcequ’ilsfaisaientAlors, les peuples seront si las des changements de régime,
inutilespar le fait—auxquelsnousavonspoussé lesgoyimensapant leur appareil gouvernemental — qu’ils préférerontaccepter tout ce que nous leur imposerons plutôt que courir lerisquederetomberdanslestourmentsdelamisère;d’autantquenous insisterons surtout, dans nos critiques publiques, sur leserreursdesgouvernementsgoyimquiontfaitsouffrirl’humanitépendant des siècles, parce qu’elle ne comprenait pas le vraibonheur et allait constamment à la recherche d’améliorationssociales fantaisistes, sans s’apercevoir que ces améliorations,toutenapportantdubien-êtreàquelques-uns,étaientnuisiblesà
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l’ensembleetaubonordredurégime,quiestensommelabasemêmedel’existencehumaine.Nosprincipesetnosmesuresaurontà leuractif lefaitqu’ils
seront interprétés et présentés comme faisant contraste avecl’ancienrégimepourridestempspassés.02 Nos philosophes discuteront et critiqueront toutes les
lacunesdescroyancesdesgoyim;maislesgoyimnepourrontenfaire de même à l’égard de notre religion, car personne n’enconnaîtlessecrets,saufnostalmudistesetnosrabbins,etceux-lànelestrahirontjamais,parcequec’esteneuxquerésidetoutelaforcedenotrepouvoirsurnosouailles.03 C’est surtout dans les pays dits avancés que nous avons
créé une littérature stupide, ordurière et répugnante. Nous nel’interdirons pas dès notre avènement au pouvoir,mais nous ladéracinerons peu à peu par une critique sévère, afin qu’elle nedemeure que comme un reste des ruines des goyim et qu’avecplusdereliefressorteencorelecontrasteentrecequiémanedeshauteursdenossommetsetcequisortaitdesmaraispestilentielsdesroyaumesdesgoyim.
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ChapitreXVIII
Dix-huitièmeséance
01Lebesoindupainquotidienimposeralesilenceauxgoyim
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etenferanoshumblesserviteurs.Sijamaisnouslesautorisionsàfaire quelques réflexions sur quoi que ce soit, ce ne serait quepour faire passer inaperçues, dans le bruit de ces discussions,desmesuresquenousavonsledésirderéaliser,puisdelesleurprésenterensuitecommeunfaitaccompli;ilneviendraàl’idéede personne de réclamer l’abrogation d’un décret déjàpromulgué, étant donné surtout qu’il sera présenté comme unprogrès.Enoutre,nosagentstournerontl’attentionpubliqueversdes innovations (nous avons habitué les hommes à recherchertoujourslanouveauté).02 Ces questions absorberont l’esprit des dirigeants, de ces
naïfs politiciens qui ne peuvent comprendre qu’ils n’entendentrien aux sujets qu’ils traitent, que ce qui concerne la politiquen’est accessible qu’à ceux qui la dirigent depuis des siècles,suivantunplandéterminé,àceuxquil’ontcrééeetmiseenusagecommeonlefaitd’unchardanslequelonmènedesgensquinesaventpasoùilsvont.Nousn’endéféreronsàl’opinionpubliquequepourluidonner
l’occasiondediscouriretnonpourinfluencernosactes,etnousnelaisseronséchapperaucuneopportunitédedéclarerquenousn’avonspourobjetquedeservirlebienpublic.03 Pour détourner actuellement l’attention de la vraie
politique, nous avons placé les questions de l’industrie et ducommercesurunterrainquifeintd’êtrepolitique.Lesgoyimvonts’occuperdecenouveauproblème.04Maispourqu’ilsnes’adonnentpastropautravailcérébral
et ne soient pas entraînés à agir, nous avons organisé pour euxtoutes sortes de lieux de plaisir qu’ils s’empressent de visiter,tenant à expérimenter toute chose.Nous commencerons bientôt,
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par l’intermédiaire de la presse, à lancer des concoursartistiques, sportifs ou encore des concours d’inventions ; nousdétourneronsainsidéfinitivementlesespritsdeladiscussiondesquestions dont nous désirons nous occuper exclusivement. Leshommes, se déshabituant de plus en plus d’avoir une opinionindépendantedanslesquestionssociales,semettrontàl’unissonavec nous, parce que nous serons les seuls à lancer des idéesnouvelles, par l’intermédiaire de ceux avec lesquels nous nesemblonspasêtredumêmeavis.05 Quand notre pouvoir sera reconnu et le gouvernement
internationalétabli,lerôledesutopistesseraterminé;mais,pourl’instant, ils nous sont encore utiles, parce qu’ils orientent lesespritsversdesthéoriesfantastiques,soi-disantavancées,etlesdétournent de la réalité.Nous avons réussi à tourner toutes lestêtes par l’idée du progrès. Il ne s’en est pas trouvé une seulechezlesgoyimcapabledes’apercevoirqu’iln’yaqu’uneseulevérité et, qu’en tantquevérité, ellenepeutprogresser ; que leprogrèsestunéloignementdelavéritéchaquefoisqu’ilnes’agitpas d’inventions matérielles ; que le progrès sert à cacher lavérité afin que personne ne puisse la connaître, sauf nous, lesÉlus de Dieu, les gardiens de la vérité sur le mystère desrelationshumainesetdeleurbien,decettevéritéquenoustenonscachée jusqu’aumomentdenotrevictoire définitive et denotreconquêtepacifiquedel’univers.06 Lorsque nous aurons le pouvoir, nos orateurs discuteront
sur le problème de la vérité et sur celui des régimesgouvernementaux, en indiquant les erreurs des gouvernementsgoyim auxquels nous avons enfin assuré le bien-être sous notredomination.Quidoncsedouteraalorsquetoutesceserreursont
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été créées etmachinées par notre programmeéducatif, selon leplanpolitiqueélaboréparnosSages,Salomonàleurtête,pourlaconquête pacifique de l’univers au profit de notre couronne—celledelaMaisonduroiDavid.07 Il ne sera pas désirable pour nous que subsiste une autre
religionquelanôtre,cellequin’adorequ’unseulDieuàquiestliénotredestin et, parnous ledestindumondeentier, puisque,d’aprèsnotrereligionnoussommeslepeupleéludeDieu.C’estpourquoinousdevonsnousefforcerd’effacer de la terre, avantl’arrivée de ce jour, toutes les autres religions. Si nos effortsdanscebut fontnaîtredesathées, ilneservirontqued’élémenttransitoire vers notre religion et cela ne pourra pas nous nuire,mais sera au contraire un exemple pour les générations futuresauxquelles nous prêcherons la religion de Moïse. Nousinsisteronssursavéritémystiquequiaétésipuissantequ’elleasu, à travers les siècles, amener tous les peuples sous notredomination.
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ChapitreXIX
Dix-neuvièmeséance
01Autempsdenotrerègne,danslebutdedétruiretouteslesforces collectives excepté la nôtre, nous commencerons parrendre inoffensives lesuniversitésqui sont lepremierdegrédu
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collectivisme.Nous rééduquerons leurpersonnel dansun espritnouveau.Leursdirecteursetleursprofesseursserontformésparunprogrammed’actionsecretettrèscompletdontilsnepourrontguère s’écarter sans être punis. Ils seront choisis avec uneprudence particulière et dépendront entièrement dugouvernement.Noussupprimeronsduprogrammel’enseignementdudroitcivil,demêmequel’enseignementdetoutcequiatraitauxquestionspolitiques.Ces sujets seront enseignés dans des écoles spéciales à
quelques dizaines de personnes seulement, qui auraient terminéleurs étudesuniversitaires et se distingueraient par des facultésremarquables. Seules ces personnes seraient du nombre desinitiés. Il ne devra pas sortir des universités de ces jeunesblancs-becs, fabricants de constitutions, comme ils le sont decomédies et de tragédies et se mêlant des questions politiquesauxquellesleurspèreseux-mêmesn’entendaientrien.L’étude des questions soi-disant politiques mal dirigée sert,
pourleplusgrandnombre,àformerdesutopistesetdescitoyensmédiocres, comme vous en pouvez juger par le résultat obtenudans lesuniversités avec l’enseignementgénéralqu’onydonneauxgoyim.Ilnousétaitnécessaired’introduiredansleursystèmed’enseignement tous les principes propres à détruire leur ordresocial.Lasoi-disantconnaissancequ’alafouledelapolitiqueasurtoutcontribuéàtroublercetordre.Lorsque nous serons au pouvoir, nous éliminerons de
l’enseignement toutes les matières susceptibles de troubler lesesprits, et nous ferons des enfants une jeunesse obéissant à seschefsetaimantleSouverain,commeunpèregarantissantlapaixet la tranquillité. Nous remplacerons l’étude des classiques et
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celle de l’histoire antique — qui contient plus de mauvaisexemplesquedebons—par l’étudedes problèmesde l’heureprésenteetdel’avenir.Nouseffaceronsdelamémoirehumainetous les faits des siècles passés, dont le souvenir nous estdéfavorable;nousnelaisseronssubsisterqueceuxoùs’affirmentles erreurs des gouvernements des goyim. En tête de notreprogramme d’éducation, nous placerons l’étude de la viepratique, de l’ordre social obligatoire, de la nécessité d’éviterles mauvais exemples de l’égoïsme, qui sont particulièrementpropresàsemerlemal,enfindifférentesquestionspédagogiques.Ceprogrammeseracomposésuivantunplanspécialpourchaqueprofession et ne devra jamais dégénérer en un systèmed’instruction générale. Cette question présente un intérêt de laplushauteimportance.02 Chaque classe devra être éduquée selon un programme
rigoureusement délimité et en rapport avec sa situation et lanaturedesontravail;lesgéniesfortuitsonttoujourssupénétrerdans une caste supérieure ; mais on ne peut, pour ces raresexceptions,ouvrirl’accèsdesrangsélevésauxincapablesetlesdéclasser, par une éducation qui n’est pas appropriée à lasituationquileurestdestinéeparleurnaissance.Ceserait,pourainsidire,fairedévierlarouedelamachine,cequigênerait lamarche de tout lemécanisme social. Vous savez déjà comments’est terminée l’expérience faite par les goyim qui voulurentenfreindrel’ordredivinetdonneràtousdesdroitségauxoufaireà leur gré la distribution de ces droits, ce qui ne saurait resterimpuni.03Afinqu’ilyait,dans lescœursetdans lesespritsde ses
sujets,uneempreintebien forteduprestigeduSouverain, il est
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nécessairequependantsonrègneontiennelepeupleaucourantdesesactionsetqu’onluirappellesonimportanceetlecaractèrebienfaisant de toutes ses entreprises pour son bonheur et pourceluidel’humanité.04 Nous supprimerons toute espèce d’enseignement libre.
Touteslessourcesdel’enseignementserontcentraliséesentrelesmainsdugouvernement.Maisilyauradesconférences,libresenapparence, autorisées les jours fériés dans les écoles, où lesélèvesserontadmisavecleursparentscommedansdescercles,dans le but d’échanger leurs idées avec les professeurs sur lecôté philosophique des rapports des hommes entre eux, sur lanécessitédegardersaplacefixedanslaviesociale,surlesloisdel’exemple,surcellesdesreprésaillesquisontprovoquéespardes inconscients, sur les normes qui doivent régir les rapportssociauxentreleshommes.05 Enfin, ces conférences serviront à exposer les nouvelles
théoriesquin’ontpasencoreétéparnousrévéléesaumondeetqu’il nous est nécessaire d’ériger en dogmes de foi ; nous lesferonsservirdetransitionpouramenerlesgensànotrereligion.Jevousferail’exposédesbasesdecesthéoriesaprèsvousavoirfaitconnaîtrenotreprogrammepourl’avenir.06Bref,sachantparexpériencequec’estparlesidéeset les
théories qu’on dirige les hommes, et que celles-ci leur sontinculquéesparl’enseignement,cetenseignementpeutêtredonnéà tous les âges avec le même succès, à condition d’user dedifférents systèmes pour aboutir à une telle suggestion. Noussaurons absorber et capter à notre profit les derniers vestigesd’indépendancedelapenséehumainequenousorientonsdepuisdessièclesdanslavoiequinousestfavorable.
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07Nousavonscommencéàasservirdéfinitivementlapenséepar la méthode de l’enseignement visuel qui rendra les goyimincapables de réfléchir et en fera des animaux obéissants ; ilsattendront la démonstration d’une idée avant de chercher à lasaisir.UndenosmeilleursagentsenFrance,Bourgeois, a déjàannoncéunnouveausystèmed’éducationintuitive.Aprésentquenous sommes en force, nous n’avons pas besoin de goyimpenseurs,maisilnousfautdestravailleurs,cesmatérialistesdetoustemps,consommateursavidesdetouslesbiensterrestres.
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ChapitreXX
Vingtièmeséance
01Si,pendantnotrerègne,nousavonsàrenforcerlesmoyensde protection de notre pouvoir, nous provoquerons unmécontentement simulé dans divers groupements ; cemécontentementseraexprimépardesorateurshabilesquiserontsuivisparlesmoutonsdutroupeauhumain.C’estainsiquenousaurons des prétextes pour opérer des perquisitions, pour faireintervenirlapolicedesgoyim,alorsqu’enréalité,celle-ciétantànotreservice,nousnousdébarrasseronsparsonintermédiairede nos adversaires, en donnant pour raison qu’ils avaientréponduàl’appeld’agentsprovocateurs.02Laplupart des conspirateursne le sont quepar amourdu
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mystèreetdubavardage;nousn’ytoucheronspasjusqu’aujouroù ils se mettront à agir contre nous ; jusque là nous nousborneronsà introduiredans leursmilieuxdesagentschargésdelessurveiller.Ilnefautpasoublierqueleprestigedupouvoirestamoindri
quand il expose aux yeux du public des attentats tramés contrelui. La découverte de conspirations fréquentes peut porter àcroirequelepouvoirétaitdanssontortouqu’ilestfaible;toutcelapeut souleverdesmécontents.Comme vous le savez, nousavonsdiminuéleprestigedessouverainsgoyimpardefréquentsattentats contre leur vie, organisés par nos agents, moutonsaveugles qu’il a été facile de pousser, par de grandes phraseslibérales,àcommettrecescrimespolitiques.Nousavons,parlaforce,obligélessouverainsgoyimetnouslesavonsamenéspardes intrigues à avouer leur faiblesse en s’entourantostensiblementdepolicesecrètepourseprotéger.03 Au cas où notre souverain ne serait pas absolument en
sécurité, nous le ferions entourer d’hommes et de femmes quiviendraientencurieuxprendreplaceauxpremiersrangs,prèsdesa personne, maintenant l’ordre dans les autres rangs et nesemblantlefairequeparrespectpourl’ordre,donnantl’exemplede la discipline et l’exigeant autour d’eux. S’il survenait unpétitionnaire,ilsl’aideraientàremettresapétition,toutenayantl’air de ne pas vouloir déranger le public ils prendraient lapétition pour la remettre en sa présence à destination.Ceci estindispensablepourque les sujets soientconvaincusqu’il existeuncontrôleduSouverainlui-même.Leprestigedupouvoirexigequechacunpuissedire«SileRoilesavait!...»,oubien:«LeRoilesaura».
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Bien entendu, nous avons prêché le contraire aux goyim, etnousvoyonsbienmaintenantoùnosconseilslesontconduits.04Nous serons sans pitié pour les crimes politiques, car si
nousadmettons lescirconstancesatténuantespour lescrimesdedroitcommun,iln’yauraaucuneexcusepourceuxquis’occupentdequestionsauxquelles,sicen’estlegouvernement,nulnepeutriencomprendre.J’entendsicinotregouvernement,parcequelesgouvernementsgoyimn’entendentrienauxmotifsquimettenttoutenmouvement.05 Mais tout en n’admettant pas que des particuliers
s’occupent de politique, nous encourageons, au contraire, lesprojetset lesrapportssur lesquestionsdelaviesocialeetsonamélioration;parcemoyen,nousseronsaucourantdeslacunesdu régime et des aspirations de nos sujets. Nous répondrons àtoutcequiserasoumisànotreexamensoitparuneacceptation,soitparuneréfutationexplicite,quidémontreraaurapporteursacourtevue.06Unefoislegouvernementbienorganisé,sousnotrerégime,
nonducôtépolicier,maisaupointdevuesocial, touteséditionfera l’effet de l’aboiement d’un roquet contre un éléphant. Lesmesurespolicièresenvenimentlemaletmultiplientlesséditions,tandis que les répressions sociales y mettront fin. Le roquetn’aboiecontrel’éléphantquetantqu’ilneserendpascomptedesaforceetdesamasse;maisilsuffitdel’enavertirunebonnefois pour qu’il semette à remuer la queue en allant se cacherdanslesbuissonsdèsqu’ilaperçoitl’éléphant07 Nous enlèverons toute auréole de bravoure aux crimes
politiques. Pour cela, nous ferons asseoir ceux qui les aurontcommissurlemêmebancquelesvoleurs,lesassassinsetautres
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odieuxetvilscriminels;alorsl’opinionpubliqueneferaplusdedifférenceentrelecrimepolitiqueetlehonteuxattentatvulgaire;ellelesstigmatiseral’unetl’autreavecunégalmépris.Nousnoussommesefforcésd’empêcherlesgoyimd’employer
cesystèmedeluttecontrelesémeutes;c’estpourquoiaumoyendelepresseetdediscoursnousavonstâchéderépandrel’idéede la nécessité de châtiments exemplaires spéciaux pour lesséditieux,enmêmetempsquenousfaisionsdelaréclameausoi-disantmartyre du salut public.Une telle réclame amultiplié lenombredeceslibérauxmartyrsdudroit,decequiestsoi-disantla vérité, et a entraîné desmilliers demoutons goyim dans lesrangsdenosesclavesobéissants.
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ChapitreXXI
Vingt-et-unièmeséance
01Dans tout ce que je vous ai dit jusqu’ici, j’ai cherché demon mieux à vous dépeindre exactement le mystère desévénementspassésetprésents;touscoulentdenossommetspourformer le torrent des événements futurs. Je vous ai égalementmontré le mystère des lois, des relations et des opérationsfinancières.Jen’aiplusgrand’choseàajoutersurcethème.02 Vous savez que nous détenons entre nos mains la plus
grandepuissance:l’or.Enquarante-huitheures,nouspouvonsen
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retirer n’importe quelle quantité de nos caisses. Est-il besoinencore, après cela, de prouver que notre gouvernement estprédestiné par Dieu lui-même à gouverner le monde ? Est-ilpossible qu’avec de telles richesses nous ne parvenions pas àprouverquelemalpassagerquenousavonsétéobligésdefaireaaboutiàunrésultatbienfaisant?Toutfinitparrentrerdansl’ordre,maisnonsansunecertaine
violence ; nouspourrons aussitôt prouver quenous sommes lesbienfaiteurs,quiavonsrenduaumondetorturélevraibien-êtreetla liberté individuelle. Cette liberté sera protégée contre touteatteinte, à condition que les lois établies par nous soientobservées;onjouiradelatranquillitédansletravail,delapaix,deladignitédesrapportsmutuels.Nousrendronsévidentquelaliberté ne consiste pas dans la licence et dans le droit à lalicence, non plus que la dignité de l’homme et sa force neconsistent dans le droit de chacun de proclamer des principesdont il ne comprend pas le sens ; que la liberté ne confèrenullement ledroitdes’exciteretd’exciter lesautres,en faisantdu désordre par des discours exagérés dans des réunionstumultueuses,maisquelalibertéconsistedansl’inviolabilitédelapersonnehonnêtementetstrictementsoumiseà toutes les loissociales,queladignitéhumainerésidedanslaconceptiondesesdroits et de leurs limites, et que cette dignité exige le respectd’autrui, afin de mériter le sien et nous interdit des rêveriesfantaisistessurunindividualismeégoïste.03 Notre pouvoir sera glorieux parce qu’il sera puissant. Il
gouvernera sans se mettre à la remorque d’entraîneurs etd’orateurs clamant des utopies qu’ils décorent du nom deprincipes. Notre pouvoir sera l’arbitre de l’ordre dans lequel
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réside le secret du bonheur, des peuples. Le prestige de cettepuissanceleurinspirerauneadorationmystique;ilss’inclinerontdevant elle — la véritable force conserve toujours son droit.Personnen’oseras’enapprocheravec l’intentionde luienleverlemoindreatomedesonautorité.
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ChapitreXXII
Vingt-deuxièmeséance
01Pourqueleshommess’habituentàl’obéissance,ilfautlesélever dans la simplicité qui engendre la mansuétude. C’estpourquoinosloislimiterontlaproductiondesobjetsdeluxequiénerventetexcitentl’envie.Parlà,nousamélioreronslesmœurscorrompuesparlesrivalitésquefaitnaîtreleluxe.02 Nous rétablirons la petite industrie, ce qui ôtera de
l’importanceauxgrosfabricantstropenorgueillispard’énormesgainsetquiagitentsouventl’espritdesmassescontrenous.03Leprincipalavantagedecettemesure, c’estqu’unpeuple
qui possède la petite industrie ne connais pas le chômage ; ils’attache à l’ordre et à un pouvoir ferme dont la tâche est deprotégerchacunde ses sujets contre lesdifficultésquepourraitluicréerautrui.Il est avéré qu’il n’y a pas de pire danger pour un
gouvernement que le chômage. Nous sommes convaincus qu’il
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n’enseraplusquestiondèsque lepouvoirpasseraouvertemententrenosmains.04 L’ivrognerie sera également interdite par la loi et punie
comme crime contre la dignité humaine, que l’alcool avilitjusqu’àlabestialité.Je répèteque leshommesne se soumettent aveuglémentqu’à
un pouvoir ferme, organisé et entièrement indépendant d’eux etdans lequel ils sententunechaîne,maisaussiunedéfenseetunappuicontrelesfléauxsociaux.Peuleurimportequeleursouverainaituneâmeangélique.Ils
saventque ses attributs se résumentdans lamanifestationde laforceetdel’autorité.05 Le Souverain qui remplacera tous les gouvernements
aujourd’hui existants et agissant dans les sociétés démoraliséesparnous,quiont renié jusqu’à lanotiondupouvoirdivinetduseindesquellessortlefeudel’anarchie,notreSouverain,dis-je,devraavanttoutéteindrecetteflammedévorante;c’estpourquoiilseraobligéd’exterminerdetellessociétéspourlesressuscitersous la forme d’une armée régulièrement constituée et dresséequi lutteraenconnaissancedecausecontre sapropre infection,capabledecontaminertoutlecorpssocial.06 Cet élu de Dieu, chargé de mission, écrasera les forces
insensées, guidées par l’instinct et non par la raison, par labestialitéetnonparl’humanité;cesforcesquisemanifestentparlepillageetlarapine,souslemasquedesprincipesdelajusticeetdudroit.Cesmêmesforcesontdétruitpartoutl’ordresocial;maisleur
rôlenesera terminéquele jouroù,grâceà leurdestruction,on
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pourraintroniserleroid’Israël.Al’heureoùcebutseraatteint,il nous faudra balayer la route et ne laisser sur le chemin deNotre Pouvoir la moindre encombre, pas même un brin depoussière.Alorsnousdironsauxpeuples:«RendezgrâcesauSouverain,
etprosternez-vousdevantCeluiquiportesursonfront lesceaude la prédestination vers laquelle Dieu Lui-même a guidé sonétoileàtraverslessiècles!»
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ChapitreXXIII
Vingt-troisièmeséance
01 Je passerai, aujourd’hui à la question des moyens àemployer pour fortifier les racines dynastiques du roi Davidjusque dans les couches les plus profondes de la terre. NotreprocédéconsisteradanslesmêmesprincipesquiontassuréànosSages ladirectionde toutes les affairesmondiales, c’est-à-direladirectiondel’éducationdelapenséehumaineetl’orientationdetoutelapolitiquemondiale.Plusieurs membres de la famille de David seront préparés
pourrégneretpourgouvernerlespeuples.Onprépareralesroispourlespeuplesetleurssuccesseursserontchoisis,nonpardroitd’hérédité directe,mais en raisonde leurs capacités. Ils serontinitiésauxmystèreslesplussecretsdelapolitique,c’est-à-direà
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nosplansdegouvernement,enprenanttouteprécautionpourquenulautrequ’euxnelespuisseconnaître.Latâchedegouvernernepeutêtreconfiéeàdesnon-initiésauxditsmystèresetàl’artdelesmettreenpratiquesansquepersonnen’enpénètrelebutC’estdoncàcesseulsinitiésqueseraenseignéel’applicationpratiquedesditsplans,parlacomparaisonavecl’expérienceacquiseaucours des siècles, par l’observation des mouvements politico-économiquesdessciencessocialesetpar lesconclusions tiréesdecetteobservation;seulsilsconnaîtrontlevéritableespritdeslois établies par la nature elle-même pour réglementer lesrapportsmutuelsdeshommes.02Lesplansd’actiondumomentactuel,etàplusforteraison
ceux de l’avenir, seront inconnus même des hommes qu’onappelle les proches conseillers de notre roi qui, seul, avec sesMaîtres,ses initiateurs,sauracequiestpréparépour leprocheavenir.03 Tous verront le Souverain maître de lui-même par son
inébranlablevolonté;ilseracommelapersonnificationdudestinauxvoiesinconnues.Nulnesachantquelbutvisentlesordresduroin’oserafaireobstacleàcequiestpréparéd’avanceensecret.Jerépètequ’ilestévidemmentindispensablequel’intelligence
du Souverain soit à la hauteur de la majesté du plangouvernemental ; c’est pour cela qu’il ne montera sur le trônequ’après avoir été soumis par nos Sages à une épreuveintellectuelle.Pour que le peuple puisse connaître et aimer son roi, il est
nécessairequecelui-ciparleàlafoulesurlesplacespubliques,car il n’y aque cemoyende consolider l’unionentre cesdeuxpuissancesdumondequenousavions séparées l’unede l’autre
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par la terreur,parcequ’ilnousa fallu nousdresser entre elles,afind’influencerl’orientationdechacuned’ellespriseisolément.
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ChapitreXXIV
Vingt-quatrièmeséance
01Jevaistraiteraujourd’huiduprogrammefinancier,quej’aigardépour la findemon rapport,parcequ’il enest lepoint leplus difficile, point capital, concluant et décisif de nos plans.Abordant cette question, je vous rappellerai ce que je vous aidéjà dit, à savoir : que le résultat final de notre activité serésoudraparlaquestiondeschiffres.Quand nous arriverons au pouvoir, notre gouvernement
autocratiqueévitera,poursapropresauvegarde,desurchargerlepeupledenouveauximpôts;iln’oublierapasuninstantqu’ildoitjouerlerôledepèreprotecteur,dePatriarched’Israël.Maiscommel’organisationgouvernementaleesttrèscoûteuse,
ilfaudrabientrouverlesfondsnécessairesàsonexistence,c’estpourquoi il faudra étudier avec soin la question d’équilibre encettematière.Dans notre gouvernement, le Souverain étant également
propriétairedetouslesbiensdesonÉtat(choseaiséeàréaliseren pratique), tout prélèvement de capitaux pourra servir àrégulariserlacirculationdel’argentdanslepays.
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Pour que les contribuables ne se plaignent pas trop desnouveauximpôtsquilesfrappent,onleurprésenteralescomptesdétaillésdeleurattribution,saufpourlesfondssecretsquiserontemployés en bloc pour les besoins de la couronne et del’administration. Le Souverain n’aura pas de propriétépersonnelle, étant donné que tous les biens de l’État luiappartiendront ; autrement ces deux conceptions secontrediraient:avoirunefortunepersonnelledétruiraitsondroitdetoutposséder.02 La banque d’État devra garder un fonds de réserve d’un
chiffredéterminéet,aucasoù leproduitdes impôts excéderaitcettesommefixe,lesurplusdevraobligatoirementêtreremisencirculationetseraemployépourlestravauxpublics.Lefaitquel’initiative de ces travaux revient au gouvernement attacherasolidement la classe ouvrière aux intérêts de l’État et à lapersonneduSouverainquilesincarne.Unepartiedecessommesdevra être affectée aux prix à donner aux inventeurs et auxproducteurs, parce que, sauf la somme déterminée (largementcalculée), ilne faudra laisser dormir dans les caisses de l’Étataucunfondsmêmeminime:l’argentestfaitpourcirculer,ettoutestagnation est nuisible au bon fonctionnement du mécanismegouvernemental,auquelilsertdelubrifiant;sil’huilefaitdéfaut,lamarche régulière de lamachine peut en souffrir. Pour avoirsubstituédesobligationsàunepartiede l’argentencirculation,onadéjàproduitcetarrêtdontlesconséquencesnelaissentpasd’êtresensiblesdèsàprésent.03Nous instituerons une Cour des comptes dans laquelle le
Souverainpourratrouveràtoutinstantlecompterenducompletdes revenus de l’État, sauf celui du mois courant et du mois
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précédent qui n’auront pas encore été présentés. La seulepersonnequin’auraitaucunintérêtàvolerleTrésorpublic,c’estcellequienest lepropriétaire,c’est-à-direleSouverain;c’estpourquoiiln’yaquesoncontrôlequipourraempêcherlespertesetlegaspillage.04 Nous supprimerons les réceptions protocolaires et autres
exigences de l’étiquette qui occupent inutilement le tempsprécieuxduSouverain,afindeluilaisserdutempslibrepourdesaffairesplussérieuses.IlestbienentenduquenotreSouverainnepourraêtredistraituneseuleminutedesonadministrationetdesesobligations.Ce travail lui serait impossibleavec les soucisdel’étiquetteetdesréceptionsquitransformentlessouverainsenvéritables mannequins. Notre Souverain ne gaspillera pas saforce au profit des courtisans qui ne pensent qu’à leur propresintérêtsetnonauxintérêtsgénérauxdel’État05 Il nous a suffi de retirer l’argent de la circulation pour
provoquer des crises économiques chez les goyim. D’énormescapitaux ont été accumulés grâce au procédé qui consiste à lessoustraire aux États, qui ont dû alors contracter des empruntscheznous.Lepaiementdesintérêtsdecesempruntsaobérélesfinancespubliques,et lesÉtatsontété réduitsenesclavageparnoscapitaux.Laconcentrationde l’industriedans lesmainsdescapitalistes,quionttuélapetiteindustrie,asucétouteslesforcesdupeupled’abord,puiscellesdesÉtats.06L’émissionmonétaireactuellenecorrespondpasauchiffre
delaconsommationpartêteetnepeut,parconséquent,satisfaireles besoins des travailleurs.Avec nous, cette émission sera enrapport avec l’accroissement de la population et, dès sanaissance, l’enfant sera considéré comme une unité de plus à
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satisfaire, aumême titre que les grandes personnes ;mais, parcontre,chaquedécèsentraînerauneréductiondutotalégaleàlaconsommation personnelle accordée au défunt d’après le coursdu jour et ses besoins individuels. Une telle révision de lacréationmonétaireestunequestioncapitalepourl’humanitétoutentière.07Voussavezquel’étalonoraétéfunesteauxÉtatsquil’ont
adopté, notamment parce qu’il a réduit la quantité d’argent encirculation et parce que la frappe de l’or nous a donné lapossibilitéd’accaparertoutl’oretdediminuerdavantageencorelacirculationmonétaire.08Nous aurons un système tout différent : nous introduirons
unemonnaiebaséesurlavaleurtravail,peuimportequ’ellesoitenpapierouenbois,carl’argent,entantquejetond’échange,nedoit pas avoir de valeur intrinsèque,mais simplement servir àindiquer les prix des objets devant être employés pour lesbesoinsnormauxdeshommesetnonpourleursfantaisies.L’argentayantunevaleurintrinsèque,leshommess’exténuentà
destravauxpeuproductifspouracquérircettevaleurqu’unpetitnombre de capitalistes ont accaparée pour dominer et asservirlesautreshommes.09 Mais quand nous serons ouvertement en possession du
pouvoir, nousdéguiserons la réformedes bases financières desgoyim que nous projetons sous un aspect qui n’éveillera lessoupçons de personne. Nous démontrerons la nécessité de cesréformes en divulguant l’état chaotique des finances chez lesgoyim.Nousindiqueronsqueleurdésordrefinancierlesamenésà n’avoir même plus de budget fixe. Ils établissent un budgetordinairequicroîtd’annéeenannéepourlesraisonssuivantes:
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cebudget,voyez-vous,suffitàpeinepourunsemestre ;onvoteunbudgetsupplémentairequisetrouveabsorbéauboutdetroismois et on boucle le tout par un budget complémentaire ou deliquidation. Comme le budget d’une année est évalué d’aprèsceluidel’annéeprécédente, l’augmentationatteint30%paran,etlebudgetannuelestdonctriplétouslesdixans.C’estpardetels procédés découlant de l’insouciance des gouvernementsgoyimque leurscaisses furentvidées.Lapériodedesempruntsqui vint ensuitemangea les restes, et la banqueroute s’ensuivitdanstouscesÉtats.Vouscomprenezbienqu’un tel systèmedegestion financière,
inspiréparnousauxgoyimnesauraitnousconvenir.10Toutempruntprouvebien la faiblessedugouvernementet
l’incapacité des souverains de comprendre leurs droits. Ils nesavent répondre aux besoins financiers qu’en tendant la main,pourdemanderl’aumôneànosbanquiers.Lesempruntsétrangerssontdessangsuesquinesedétacherontdel’organismedel’Étatque lorsque l’État lui-même s’en débarrassera. Cependant lesÉtatsnelessecouentpas,aucontraire,illesattirenttoujoursenaugmentantlacontributionpayéeànosbanquiers;c’estpourcelaqu’ilspérirontimmanquablementdelasaignéequis’impose.Examinons donc ce que c’est qu’un emprunt, et,
particulièrementunempruntétranger.C’est une émission de lettres de change du gouvernement,
l’obligationdepayerdesintérêtsdéterminéspour lecapitalquiluiestconfié.Sil’empruntestà5%,auboutdevingtans,l’Étataura déboursé en pure perte des intérêts égaux à l’emprunt lui-même ; en quarante ans, la somme déboursée sera double ; auboutde soixanteans,elle sera triple, ladette restantcequ’elle
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était au début. D’après ce calcul, il est évident qu’avec lesystème de l’impôt universel, le gouvernement soutire auxmalheureuxcontribuablesjusqu’àleursdernierssouspourpayerdesintérêtsauxcapitalistesétrangers,auxquelsilaempruntédel’argent, au lieu de prélever dans le pays ces sommes dont ilavaitbesoin,sanspayerdes intérêtsquisontcommeun tributàperpétuité.Tantquelesempruntsétaientnationaux,lesgoyimnefaisaient
que déplacer l’argent de la poche de leurs sujets pauvres danscelledesriches.Maisàpartirdumomentoùnouseûmesachetéles hommes nécessaires pour qu’on ait recours aux empruntsétrangers, toutes les richesses des États affluèrent dans noscaisses,ettouslesgoyimnouspayèrentuntributsanss’endouter.Il est vrai que la légèreté des souverains goyim en ce qui
concernelesaffairesd’État,lavénalitédeleursministresouleurignorancedesquestionsfinancièresnousontasservilespeuplesen leur faisant contracter envers nous des dettes dont ils nepourront jamais s’acquitter, ce qui a placé toutes les questionsfinancièressousnotredirectioncenséescientifique,mais il fautsavoircombiend’efforts,detempsetd’argentcelanousacoûté!11 Lorsque notre heure sera venue, nous ne tolérerons pas
d’entraveàlacirculationmonétaire;iln’yauraparconséquentpas d’obligations d’État à intérêts dont le paiement absorbetoutes les ressources de l’État au profit des sangsues parasites.Seules les sociétés industrielles pouvant payer des intérêts surleurs bénéfices auront le droit d’émettre des obligations, tandisque l’État qui n’emprunte de l’argent que pour ses dépenses etnon pour faire des opérations, ne saurait toucher le moindrebénéfice.
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12 Les valeurs industrielles seront achetées par notregouvernement qui, de débiteur, deviendra créancier et recevrades intérêts pour son argent au lieu d’en payer. Cette mesureempêchera tout arrêt de la circulation monétaire et supprimeral’indolenceet laparesse,quinous étaientutiles sous le régimedes goyim, mais qui ne doivent plus exister sous notregouvernement.13Avecquelleévidenceressortentlavénalité,labassesseet
la stupidité du cerveau purement bestial des goyim quand onsongequ’ilsn’ontmêmepaspenséquelemondelescondamneraunjourd’avoircontractécheznousdesempruntsaveclachargedepayerlesintérêtsetlescourtages,sansparaîtresedouterquepour nous rembourser cet argent avec les intérêts en plus, ilfaudrabien qu’ils le tirent de leur poche.N’eût-il pas été plussimpledeprélevercetargentsurleurscontribuables,aulieudedevenirnostributairespourdessommesquis’augmententchaqueannéedumontantdes intérêtsàpayer.Cependantnousavonssuleurprésenterlaquestiondesempruntssousunteljourqu’ilslesontcrustoutàleuravantage;voilàbiencequiprouveunefoisdepluslasupérioritégénialedenotreesprit.Nos méthodes financières, présentées au moment opportun
sous le grand jour des expériences séculaires dont les Étatsgoyimnousontfournilamatière,sedistinguerontparleurnettetéetleurprécisionetdémontrerontlesavantagesdenotrenouveausystème.Cesystèmesupprimeratouslesabusquinousontservià perdre les goyim mais qui ne seront pas tolérés dans notregouvernement. Nous l’établirons de telle façon que ni leSouverainnilepluspetitfonctionnairenepourrontdétourner lamoindre somme de sa destination ou lui donner une orientation
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différentedecellequiauraétéindiquéedansnotreplan.Il est impossible degouverner sansunplanbiendéterminé :
leshéros,lespreuxquis’aventuraientdansdesvoiesinconnues,sansréservessuffisantes,périssaientencoursderoute.Lessouverainsdesgoyimquenouscherchionsjadisàdistraire
de leurs emplois publics et des intérêts de l’État aumoyen deréceptionsprotocolairesetdedivertissements,n’étaientquedesparaventsdenotreGouvernement.Et,eneffet,lesrapportsetlescomptes rendusde leurentouragede favorisétaient rédigésparnos agents et parvenaient chaque fois à satisfaire les espritsbornés, leurs promettant pour plus tard des économies et desaméliorations. Ils auraient pu demander quelles économies ?Sera-ce sur les impôts ?Mais ils ne posaient aucune questionsemblable à la lecture de ces rapports ou de ces projets.Vousvoyez jusqu’où a pu les conduire une pareille insouciance, àquelle désorganisation financière ils ont abouti, malgré lafiévreuseactivitédeleurspeuples.
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ChapitreXXV
Vingt-cinquièmeséance
01 Pour compléter mon exposé de la séance précédente,j’ajouteraiencorequelquesexplicationsconcernantlesempruntsnationaux. Je ne dirai plus rien des emprunts extérieurs, parce
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qu’iln’yenaurapasdansnotreÉtat.Letempsneseraplusoùlesempruntsfaitsparlesgouvernementsdesgoyimalimentaientnoscaissesavecleurargentnational.Nous avons profité de l’indolence des souverains et de la
corruption des administrateurs pour encaisser des sommesdoubles,triples(etplusconsidérablesencore)decellesquenousavionsavancéesauxgoyimetdont,enréalité,ilsn’avaientmêmepasbesoin.Quidoncenpourraitfaireautantavecnous?Jevaisexposerendétailslaquestiondesempruntsintérieurs.
En annonçant l’émission d’un emprunt, le gouvernement ouvreunesouscriptionpour l’achatde titresà intérêtsquinesontpasautrechosequeseslettresdechange.Pourlesrendreaccessiblesà tous on leur fixe un prix allant de cent àmille. De plus, lespremiers souscripteurs bénéficient d’une remise sur le prix desouscription.Dès le lendemain, on augmente artificiellement leprixdesvaleursémises, sousprétexteque tout lemonde se lesarrache.Encorequelques jours, et l’onannonceque lescaissesduTrésordébordent et que l’onne sait que fairede l’excédentdes souscriptions. (Pourquoi en a-t-on tant accepté ?)Donc, lemontant des souscriptions dépasse de beaucoup celui del’emprunt.L’effetrecherchéestatteintparlàmême;c’estcommesil’ondisait:«Voyezdequelleconfiancejouissentleslettresdechangedugouvernement02Maisquandletourestjoué,onresteenprésenced’unlourd
passif.Pour en payer les intérêts, on est obligé de recourir à de
nouveaux emprunts qui augmentent la dette initiale au lieu del’amortir. Quand le crédit est épuisé, on se trouve dans lanécessitédepréleverdenouveauximpôts,nonpaspour liquider
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l’emprunt, mais pour en payer les intérêts. Ces impôts ne sontdoncqu’unpassifquicouvreunautrepassif...03Arrive ensuite lemoment des conversions : elles ne font
quediminuerletauxd’intérêtsanssupprimerlesdettes.Deplus,les conversions ne peuvent se faire sans le consentement desprêteurs ; en les annonçant, on offre de restituer leurs fonds àceuxd’entreeuxquin’accepteraientpaslaconversionproposée.S’ils exigeaient tous le remboursement, le gouvernement setrouverait pris dans son propre piège, piège qu’il avait tendupourattraperlesautres,et ilsetrouveraitdanslasituationd’undébiteur insolvable. Heureusement, les goyim, ignorants enmatièredefinances,ont toujourspréférélespertesauchangeetla baisse du taux à l’ennui de se mettre à la recherche denouveauxplacements;ilsontainsifourniàleursgouvernementsla possibilité de combler maintes fois des déficits s’élevant àplusieurs millions. Mais aujourd’hui, avec les empruntsétrangers, on ne peut jouer de semblables tours, car les goyimsavent que s’ils annonçaient une conversion, nous exigerions leremboursementintégraldescapitaux.04Labanqueroutequis’ensuivraitserait lameilleurepreuve
démontrant aux peuples qu’il n’existe aucun lien d’intérêtscommunsentreeuxetleurssouverains.J’attiretoutparticulièrementvotreattentionsurcequisuit.05 A l’heure actuelle, tous les emprunts nationaux sont
consolidés par ce qu’on appelle la dette flottante, c’est-à-direune dette dont le remboursement est à plus ou moins brèveéchéance. Cette dette se compose des sommes versées à laCaissed’épargneouàd’autresCaisses.Commelesfondsrestentlongtemps à la disposition du gouvernement, ils s’évaporent en
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paiementsd’intérêtsdesempruntsétrangersetsontremplacésparune somme équivalente en titre de rente sur l’État. C’est cetterentequicombletouslesdéficitsdanslescaissespubliquesdesgoyim06Après notre avènement sur le trônede l’univers, tous ces
expédientsfinanciersdisparaîtronttotalement,parcequ’ilsserontcontraires à nos intérêts. Nous supprimerons également lesbourses de valeurs, car nous n’admettrons pas qu’on puisseébranlerleprestigedenotrepouvoirparlavariationdesprixdenos valeurs ; ils seront fixés par nos lois, sans fluctuationpossible. La hausse entraîne la baisse : nous avons commencépar faire la hausse pour les valeurs des goyimet nous n’avonspastardéàpasseràlabaisse.07NousremplaceronslesBoursespard’immensesinstitutions
de crédit officiel, dont le rôle sera de taxer les valeursindustrielles, conformément aux indications gouvernementales.Ces institutions seront à même de lancer en une seule journéepour500millionsdevaleursindustriellessurlemarchéoud’enacheter autant. Ainsi, toutes les entreprises industriellesdépendrontdenotregouvernement.Vouspouvezimaginerquellepuissancenousacquerronsparcemoyen.
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ChapitreXXVI
Vingt-sixièmeséance
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01Nouscréeronsbientôtd’importantsmonopoles, réservoirsd’immenses richesses, dont dépendront à ce point les plusgrosses fortunesdesgoyimqu’elles sombrerontenmême tempsque le crédit de l’État, au lendemain du cataclysme politique.Voustous,messieurs,iciprésents,quiêteséconomistes,veuillezpesertoutelaportéed’unepareillecombinaison.La suprématie de notre Super-gouvernement ira grandissant ;
on le considérera comme le protecteur, l’introducteur et lerémunérateurdulibérarisme.02L’aristocratie, en tant que force politique, estmorte, nous
n’avons pas à nous en préoccuper ; en tant que propriétaire debiensfonciersellenousestnuisible,parcequesesressourcesluiassurent l’indépendance et lui donnent la possibilité de retenirentre ses mains cette propriété foncière que nous devons fairepassertoutentièreauxmainsdenotrepeuple.Acedernier,nouscommençons déjà à enseigner l’agriculture, pour laquelle iln’avait eu jusqu’ici aucune aptitude, toutes ses capacités ayantétéutiliséesparnouspourlecommerceoulacommission,c’est-à-dire la spéculation et toutes les occupations devant servir àruiner les goyim pour en faire des esclaves. Lorsque, avec leconcours des établissements de crédit foncier, toutes les terresdesnoblesetdespaysanspasserontentrenosmains,ilsdevrontalorstravaillerpourêtrenourrisparnous,parcequepersonneneleur vendra leurs produits agricoles, comme cela eut lieu autempsdeSalomon.Nouslesnourrironset lesgarderonspourletravail,commedesanimauxetdesbêtesdesomme.Quandnousrégnerons, le droit qu’a tout homme d’acheter et de vendre neserapasaccordéauxgoyim.Pouryarriverlemeilleurmoyenest
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dedéposséderl’aristocratiedeses terres ;onpourraensuiteenfaire autant avec les paysans. Le procédé le plus efficace àemployerpourlaréussitedeceplanestd’augmenterlestaxesetles impôts fonciers, autrement dit d’être créanciers de la terre.Detellessujétionsmaintiendrontlesgoyimpropriétairesfonciersdans un état d’asservissement indéniable. Les aristocrates, nesachantsecontenterdepeu,serontbientôtruinésetsedépartirontde leurs terres que nous achèterons aux enchères, sinonpersonnellement pour l’instant, du moins par l’intermédiaired’hommesdepaille.03 Il faut qu’en même temps nous protégions activement le
commerceetl’industrie;surtoutlaspéculationdontlerôleestdeservir de contrepoids à l’industrie. Sans la spéculation,l’industrieaccroîtrait les capitaux privés, ce qui pourrait avoircommeeffetd’améliorerlesortdesagriculteursenaffranchissantlesterreshypothéquéesdeleursdettesenverslesétablissementsdecréditfoncier.Ilnousfaut,aucontraire,quel’industriearriveà drainer toutes les richesses agricoles et fasse passer en nosmains, par la spéculation, toute la fortunemondiale, en rejetanttouslesgoyimdanslesrangsdesprolétaires.C’estalorsqu’ilss’inclinerontdevantnous,rienquepourobtenirledroitd’exister.04Afinderuinerl’industriedesgoyim,aidantencelal’œuvre
delaspéculation,nousintroduironsdanslesusagesdesgoûtsdeluxeeffrénés,d’unluxeabsorbanttout.05Nous élèverons les salaires, ce qui cependant ne laissera
aucun profit aux ouvriers, parce que nous élèveronssimultanément le prix des objets de première nécessité, enprétextantladécadencedel’agricultureetdel’élevage.06 De plus, nous saperons habilement et profondément les
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sources mêmes de la production, en habituant les ouvriers àl’usage de l’alcool ; quant aux goyim intelligents, nousparviendronsàlesarracheràleursol.07 Afin que les goyim ne voient pas le dessous des choses
avantlemomentvoulu,nousledissimuleronssousnotreprétendudésirdeservirlesclasseslaborieuses—etlesgrandsprincipeséconomiquesproclamésparlesthéorieséconomiques.
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ChapitreXXVII
Vingt-septièmeséance
01Aujourd’hui,jepuisvousaffirmerquenousnesommesplusqu’àquelquespasdenotrebut.Voici le tracéde tout lecheminquenousavonsparcouruetceluidelacourtedistancequ’ilnousreste à franchir pour que le cercle du Serpent symbolique,symboledenotrepeuple,soitaccompli.Lorsquececercle seradéfinitivement fermé, tous les États de l’Europe se trouverontenserréscommepardefortesgriffes.02Bientôts’écroulera labalancedesconstitutionsmodernes,
parcequ’aumomentdesaconstruction,nousenavonsfaussélemécanisme,desortequelesplateauxpenchantsanscessedecôtéet d’autre devaient finir par user le fléau. Les goyims’imaginaient l’avoir fabriqué solidement et s’attendaienttoujoursàlavoirtrouversonéquilibre.Maisauxyeuxdupeuple,
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lessouverainssontéclipséspar leurs représentantsqui fontdesfolies, entraînés qu’ils sont par leur pouvoir irresponsable etsanscontrôle.Ilsserendentcomptecependantqu’ilsnedoiventcepouvoirqu’àlaterreurqui,existedanslespalais.Ayantpourle peuple un sentiment de crainte, les souverains ne peuventpénétrerdanssonseinpours’entendreaveclui,commeautrefois,et s’appuyer sur lui pour se protéger contre les usurpateurs dupouvoir. Le pouvoir clairvoyant des souverains et le pouvoiraveugle du peuple, une fois séparés par nous, ont perdu touteimportance et sont aussi impuissants isolément que l’est unaveuglesanssonbâton.03Afin de pousser les ambitieux à abuser du pouvoir, nous
avonsdressécesdeuxforcesl’unecontrel’autre,endéveloppantleurs tendances libérales vers l’indépendance. Nous avonsprovoquétoutessortesd’initiativesdanscesens;nousavonsmisdes armes aux mains de tous les partis, et nous avons fait dupouvoirlacibledetouteslesambitions.NousavonstransformélesÉtatsenarènespourl’émeute.04Encoreunpeuetlesdésordresetlabanquerouteviendront
ébranlertouteslesinstitutionsexistantes.D’intarissablesbavardsont transformé les séances parlementaires et les réunionsadministratives en joutes oratoires. D’audacieux journalistes etd’imprudents pamphlétaires attaquent quotidiennement lepersonneladministratif.Lesabusdupouvoirachèverontlaruinedesinstitutionsettoutsauterasouslescoupsd’unefouleaffoléeparlelibéralisme.05Nous avons enchaîné les peuples aux durs travaux par la
misèreplusfortementqu’ilsnel’avaientétéjadisparleservageet l’esclavagedont ilsparvinrentàs’affranchir, tandisqu’ilsne
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sauraient se libérer de la misère. Les droits par nous inscritsdanslaconstitutionsontpour lesmassespurement fictifsetnonréels. Ces droits sont l’expression d’une idée tout à faitimpossibleàréaliser.06 Qu’importe au travailleur courbé sous le poids de son
labeur, ou au prolétaire opprimé par son sort que les bavardsaient reçu le droit de pérorer, les journalistes le droit d’écriretoutes sortes de stupidités à côté des questions sérieuses, si leprolétariat ne tire de la constitution d’autre profit que celui deramasserlesmiettesdenotretable,quenousluijetonspourqu’ilvote nos lois et élise nos agents. Les droits républicains sontpour le travailleuruneamère ironie, car lanécessité du travailquotidien l’empêcheen réalitéd’en tirer aucunavantage, tandisqu’ils lui enlèvent la garantie d’un salaire fixe et assuré enl’obligeant à dépendre des grèves organisées tantôt par lespatrons, tantôtpar lescamarades,quenousexcitonsquandnousavons besoin de détourner les esprits des affaires courantes etd’introduire imperceptiblement quelque mesure qui nous soitfavorable.07Sousnotredirection, lespeupleset lesgouvernementsont
exterminé l’aristocratie qui était leur appui, leur défense et qui—danssonpropreintérêt—avaitpourvuàleursbesoins.C’estpourquoi ils sont tombés aujourd’hui sous le jougde profiteursenrichis et de parvenus qui pèsent sur le travailleur comme unfardeauimpitoyable.08 Nous nous présenterons comme les libérateurs des
travailleurs en leur proposant d’entrer dans les rangs de nosarmées de socialistes, d’anarchistes et de communistes— quenous soutenons toujours au nom de notre prétendu principe de
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solidarité fraternelle — comme la maçonnerie sociale.L’aristocratie qui, de droit, bénéficiait du travail de l’ouvrier,avait intérêt à ce qu’il fût bien nourri, en bonne santé etvigoureux.09Tandisque,aucontraire,nousavonstoutintérêtàvoirnotre
ouvrieraffaméetdébile,parcequelesprivationsl’asservissentànotrevolontéetque,danssafaiblesse,ilnetrouveranivigueurniénergiepournousrésister.10Lafamineconfèreaucapitaldesdroitspluspuissantsque
n’en a jamais conféré à l’aristocratie le pouvoir du souverain.Par lamisère et par les haines envieuses qu’elle suscite, nousmanœuvronslesmassesetnousnousservonsdeleursmainspourécraserceuxquinousgênent.11 Quand viendra l’heure du couronnement de notre Maître
universel, de la familledeDavid, cesmêmesmains balayeronttoutcequipourraitluifaireobstacle.12Lesgoyimontperdul’habitudederéfléchirsanslesecours
de nos avis scientifiques et judicieux, c’est pourquoi ils neparviendront jamaisàcomprendreque lorsqueseraétablinotreGouvernement,ilnousfaudramettreentoutepremièrelignedansles écolespopulaires laplus importante de toutes les sciences,celle de l’organisation de la vie humaine et de la vie sociale.Cette scienceexige ladivisiondu travail et,par conséquent, ladivision des hommes en classes et en castes.Nous institueronscetenseignementafinquetoutlemondesachequ’étantdonnéladiversité des buts à atteindre par les différentes activitéshumaines, l’égalitédesdroitsnepeutexister,etque tout travailou emploi doit être classé comme appartenant à un cercle biendéterminé.
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13Toute confusion en cettematière deviendrait la source demauxquiseraient laconséquencede l’absencede rapport entrel’éducation reçue et la tâche dévolue à l’homme par la nature.Telles sont les idées que nous aurons alors à inculquer auxhommes, en vue de notre propre sécurité, afin que personne nepuissecontesternotrestatut.Leshommes,s’imprégnantdecetteétude,sesoumettrontplusaisémentànosautoritésetau régimequ’elles établiront dans notre État. Au contraire, les hommesignorant les exigences de la nature et l’importance de chaquecaste voudront sortir de leurmilieu, parce qu’ils ressentent del’inimitiéenverstouteconditionquileursemblesupérieureà laleur.14 Cette inimitié s’accentuera davantage lorsque éclatera la
criseéconomiquequiarrêterabientôtlestransactionsfinancièreset toute lavie industrielle.Cet événement jettera simultanémentdanslarueetdanstouslespaysd’Europed’immensesfoulesdetravailleurs.Vouscomprenezavecquellejoieilsseprécipiterontpourverserlesangdeceuxqu’ilsontjalousésdèsl’enfance.15Ilsnetoucherontpasauxnôtres,parceque,connaissant le
moment de l’attaque, nous, prendrons des mesures pour nousdéfendre,commenousl’avonsfaitpendantlaCommunedeParis.16 Nous avons convaincu les goyim que le progrès les
conduirait au règne de la Raison. Notre despotisme sera denature à pouvoir pacifier par de sages rigueurs toutes lesrévoltes;ilélimineralelibéralismedetoutesnosinstitutions.17 A mesure que nous inculquions aux goyim des idées de
libéralisme,lespeupless’aperçurentqu’aunomdelaLibertélepouvoirfaisaitdesconcessionsetaccordaitdesarrangements.Ilsen conclurent qu’ils constituaient une force avec laquelle on
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comptait; et, croyant leursdroits égauxaux siens, ils se ruèrentcontre lepouvoir ;mais, semblables à tous les aveugles, ils seheurtèrentalorsàd’innombrablesobstaclesetseprécipitèrentàlarecherched’unguide:tombantentrenosmains,ilsdéposèrentleurmandatauxpiedsdenosagents.18 Depuis ce moment, nous les conduisons de déception en
déception,pourque,finalement,ilsrenoncentàtoutenfaveurduroi-despote, issu du sang de Sion, que nous préparons pour lemonde.19Actuellement,entantqueforceinternationale,noussommes
invulnérables : si un État goy nous attaque, d’autres noussoutiennent. La bassesse illimitée des peuples goyim rampantdevantlaforce,sanspitiépourlafaiblesseetpourlesmoindresfautes, indulgentspourlescrimes,refusantdesesoumettreàunrégime juste,mais patients jusqu’aumartyre devant la violenced’un audacieux despotisme, voilà ce qui nous assurel’invulnérabilité.Lesgoyimsupportent et tolèrent de la part deleurspremiersministres—dictateursactuels,dressésparnous,des abus pour le moindre desquels ils auraient décapité unevingtainederois.20 Et tout cela parce que nos agents les persuadent que les
préjudicesportésà l’Étatsontpropresà leurvaloirunbonheurinternational, la fraternité des peuples, la solidarité et l’égalitédesdroits. (Onne leurditpas,bienentendu,qu’une telleunionde tous les peuplesne se réaliseraquepar notrePouvoir, sousnotre Gouvernement international.) Et voilà que le peuplecondamne les innocents, absout les coupables, rienquepour seconvaincre qu’il est bien le maître de la situation. Rivalisantainsiavecsesprédécesseursaupouvoir,ildétruittoutéquilibre
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etcréepartoutledésordre.21Lemot«Liberté»metenconflitl’humanitéavectoutesles
puissances, même avec celles de Dieu et de la nature. C’estpourquoi,ànotreavènementaupouvoir,nousdevronseffacerlemotmêmede«Liberté»duvocabulairehumain,commeétantlesymboledelaforcebestialequitransformelesfoulesenfauvesaltérés de sang. Il est vrai, cependant, qu’une fois rassasiés desang les fauves s’endorment et qu’il est facile alors de lesenchaîner, tandis que si on ne leur donne pas de sang ils nedormentpasetsedébattent.
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LesProtocolesdesSagesdeSion
VersiondeSergeNilusÉditionduCentred'ÉtudesAntibolcheviques
(1943)
Chapitres1.2.3.4.5.6.7.8.9.1011.12.13.14.15.16.17.18.19.20.21.22.23.24.
Premierprotocole
Nous parlerons bien franchement et discuterons le sens dechaque réflexion, faisant ressortir, par des comparaisons et desdéductions, des explications complètes. J’exposerai, par cemoyen,laconceptiondenotrepolitique,ainsiquecelledesGoïm(expression juive pour désigner tous les Gentils). Il fautremarquerquelenombredeshommesauxinstinctscorrompusestplusgrandqueceluidesgensauxinstinctsnobles.C’estpourquoiles meilleurs résultats s’obtiennent, dans le gouvernement dumonde,enemployant laviolenceet l’intimidationplutôtquelesdiscussionsacadémiques.Touthommeasoifdupouvoir;chacunaimerait à être un dictateur si seulement il le pouvait, et bien
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raressontceuxquineconsentiraientpasàsacrifier lebien-êtred’autruipouratteindreleursbutspersonnels.
LedroitrésidedanslaforceQu’est-cequiacontenulessauvagesbêtesdeproie,quenous
appelons hommes ? Par quoi ont-ils été gouvernés jusqu’à cejour ? Aux premières époques de la vie sociale, ils étaientsoumisàlaforcebrutaleetaveugle,puisilssesoumirentàlaloi,qui n’est, en réalité, que la même force masquée. Cetteconstatationmemène à déduire que, de par la loi naturelle, ledroitrésidedanslaforce.
CequituelavraielibertéLalibertépolitiquen’estpasunfait,maisuneidée.Cetteidée,
ilfaitsavoircommentl’appliquerquandilestnécessaire,afindela faire servir d’appât pour attirer les forces de la foule à sonparti, si ce parti a décidé d’usurper celles d’un rival. Leproblèmeestsimplifiésileditrivals’infected’idéesdeliberté,de soi-disant libéralisme, et si, pour l’amourde telles idées, ilcèdeunepartiedesonpouvoir.Notreidéevatriompherdefaçonévidenteenceci:lesrênes
duGouvernementétantabandonnées, ils’ensuivra,deparla loidelavie,qu’ellesserontimmédiatementsaisiesparunenouvellemain, parceque la force aveugle de la foule nepeut exister unseuljoursanschef.LenouveauGouvernementnefaitqueremplirlaplacedel’ancienquesonlibéralismeaaffaibli.
L’oradétruitlareligion
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L’anarchienouslivrelespeuplesDe nos jours, la puissance de l’or a supprimé celle des
autorités libérales. Il fut un temps où la religion gouvernait.L’idéede libertéest irréalisable,parcequepersonnenesaitenuseravecdiscrétion.Il suffit de donner un instant à la foule le pouvoir de se
gouverner elle-même pour qu’elle devienne, aussitôt une cohuedésorganisée. Dès ce moment, naissent des dissensions qui netardentpasàdevenirdesconflitssociaux;lesÉtatssontmisenflammesettouteleurimportancedisparaît.Qu’unÉtatsoitépuisépar ses propres convulsions intérieures, ou qu’il soit livré, parles guerres civiles, à un ennemi étranger, il peut, dans l’un etl’autrecas,—êtreconsidérécommedéfinitivementdétruit,—ilestennotrepouvoir.
L’orestentrenosmainsLedespotismeducapital,quiestentièrement,entrenosmains,
tendraàcetÉtatunbrindepailleauquel il sera inévitablementforcédes’accrochersouspeinedetomberdansl’abîme.
PasdemoralitédanslalutteSi,pourdesmotifsdelibéralisme,quelqu’unétaittentédeme
faire remarquer que semblables discussions sont immorales, jeposeraiscettequestion:—Pourquoin’est-ilpasimmoralqu’unÉtat qui a deux ennemis, l’un au dehors, l’autre au dedans,emploie, pour les combattre, des moyens différents : planssecrets de défense, attaques nocturnes ou avec des forcessupérieures ? Pourquoi, en effet, serait-il immoral que l’État
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employâtdetelsmoyenscontreceluiqui,ruinesesfondementsetsaprospérité?
Ilfautsemerl’anarchiedanslesmassesUnesprit logiqueetsensépeut-ilespérerréussiràgouverner
lesfoulespardesargumentsetdesraisonnements,alorsqu’ilestpossiblequecesargumentsetcesraisonnementssoientcontreditspard’autresarguments?Siridiculesqu’ilspuissentêtre,ilssontfaitspour séduirecettepartiedupeuplequinepeutpaspensertrès profondément, étant entièrement guidée par des raisonsmesquines, des habitudes, des conventions et des théoriessentimentales. La population ignorante et non initiée, ainsi quetousceuxquisesontélevésdesonsein, s’embarrassedans lesdissensions de partis qui entravent toute possibilité d’entente,même sur une base d’arguments solides. Toute décision desmassesdépendd’unemajoritédehasard,préparéed’avance,qui,dans son ignorance des secrets de la politique, prend desdécisions absurdes, semant ainsi dans le Gouvernement lesgermesdel’anarchie.
PasdemoraleenpolitiqueLa politique n’a riens de commun avec la morale. Un
souveraingouvernéparlamoralen’estpasunhabilepolitique;iln’estdoncpasd’aplombsuruntrône.Celuiquiveutgouvernerdoitrecouriràlaruseetàl’hypocrisie.Enpolitique,lesgrandesqualités humaines d’honnêteté et de sincérité deviennent desvices et détrônent un souverain plus immanquablement que sonpluscruelennemi.Cesqualitésdoiventêtrelesattributsdespays
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non juifs,mais, nous ne sommes aucunement obligés d’en fairenosguides.
LedroitetlaforceNotredroitrésidedanslaforce.Lemot«droit»estuneidée
abstraitequinereposesurrien.Ilnesignifiepasautrechosequececi:«Donnez-moicedontj’aibesoinpourprouverquejesuisplusfortquevous».Oùcommence le«droit » ?Où finit-il ?DansunÉtat où le
pouvoirestmalorganisé,oùlesloisetlapersonnedusouverain,sont annihilées dans un continuel empiétement du libéralisme,j’adopteunnouveausystèmed’attaque,meservantdudroitdelaforcepourdétruire lesordonnances,et règlementsexistants,mesaisir des lois, réorganiser les institutions et devenir ainsi ledictateur de ceux qui, de leur propre volonté, ont libéralementrenoncéàleurpuissanceetnousl’ontconférée.
L’invincibilitédelaJudéo-maçonnerieNotre force,étantdonnée la situationbranlantedespouvoirs,
sera plus grande qu’aucune autre, parce qu’elle sera invisiblejusqu’au jour où elle sera telle qu’aucune ruse ne la sauraitminer.
LibéralismedestructeurDumaltemporaire,auquelnoussommesactuellementobligés
d’avoir recours, sortira le bienfait d’un gouvernementinébranlablequi rétablira lecoursdumécanismede l’existence
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normaledétruitparlelibéralisme:Lafinjustifielesmoyens.Ilfaut,endressantnosplans,quenousfassionsplusattentionàcequiestnécessaireetprofitablequ’àcequiestbonetmoral.Nousavonsdevantnousunplansurlequelest tiréeuneligne
stratégique dont nous ne pouvons nous écarter sans détruirel’œuvredesièclesentiers.
LafouleestaveuglePourélaborerunpland’actionconvenable,ilfautsemettreen
l’esprit laveulerie, l’instabilitéet lemanquedepondérationdelafoule incapabledecomprendreetderespecter lesconditionsde sa propre existence et de son bien-être. Il faut se rendrecompte,quelaforcedelafouleestaveugle,dépourvuederaisondans le discernement et qu’elle prête l’oreille tantôt à droite,tantôt à gauche. Si un aveugle conduit un autre aveugle, ilstombent tousdeuxdans le fossé.Enconséquence, lesparvenus,sortisdesrangsdupeuple,fussent-ilsdesgénies,nepeuventpasseposerenchefsdesmassessansruinerlanation.
L’impuissancedespartisSeul un personnage élevé pour exercer la souveraineté
autocratique peut lire les mots formés par les lettres del’alphabetpolitique.Lepeuplelivréàlui-même,c’est-à-diredeschefs sortis des rangs, est ruiné par les querelles de partis quinaissentde la soif dupouvoir et deshonneurs et qui créent lestroublesetledésordre.Est-ilpossibleàlamassedejugeraveccalmeetd’administrer
sans jalousie les affaires de l’État qu’il ne lui faudra pas
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confondreavecsespropresintérêts?Peut-elleservirdedéfensecontreunennemiétranger?C’estimpossible,carunplan,diviséenautantdepartiesqu’ilyadecerveauxdanslamasse,perdsavaleuretdevientinintelligibleetinexécutable.
Seulgouvernementpossible:l’autocratieSeulunautocratepeutconcevoirdevastesprojetsetassignerà
toutechosesonrôleparticulierdanslemécanismedelamachinegouvernementale. C’est pourquoi nous concluons qu’il est utileaubien-êtredupaysque songouvernement soit entre lesmainsd’une seule personne responsable. Sans le despotisme absolu,pasde civilisationpossible, car la civilisationnepeut avancerquesouslaprotectiond’unchef,quelqu’ilsoit,pourvuqu’ilnesoitpasentrelesmainsdelamasse.Lafouleestbarbareetleprouveentouteoccasion.Dés que le peuple s’est assuré la liberté, il se hâte de la
transformerenanarchiequi,parelle-même,est lecomblede labarbarie.
AlcoolismeetcorruptionConsidérez ces brutes alcoolisées stupéfiées par la boisson,
dont la liberté tolère un usage illimité ! Allons-nous nouspermettreetpermettreànossemblablesdelesimiter?Chez les chrétiens, le peuple est abruti par l’alcool, la
jeunesse est détraquée par les classiques et la débaucheprématurée à laquelle l’ont incitée nos agents : précepteurs,domestiques, institutrices dans les maisons riches, employés,etc., nos femmes dans les lieux de plaisir ; j’ajoute à ces
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dernières les soi-disant « femmes du monde », — leursimitatricesvolontairesenmatièredeluxeetdecorruption
Laforceetl’hypocrisieNotredevisedoit être : «Tous lesmoyensde la force etde
l’hypocrisie».Seulelaforcepureestvictorieuseenpolitique,surtoutquand
ellesecachedansletalentindispensableauxhommesd’État.Laviolencedoitêtreleprincipe,laruseetl’hypocrisielarègledecesgouvernementsquineveulentpasdéposerleurcouronneauxpiedsdesagentsd’unnouveaupouvoirquelconque.Cemalestleseulmoyend’arriveraubien.Nenouslaissonsdoncpasarrêterparl’achatdesconsciences,l’impostureetlatrahison,sipareuxnousservonsnotrecause.Enpolitique,n’hésitonspasàconfisquer lapropriétésinous
pouvonsainsiacquérirsoumissionetpouvoir.
LaterreurNotreÉtat,suivantlavoiedesconquêtespacifiques,aledroit
de substituer aux horreurs de la guerre des exécutions moinsapparentes et plus expéditives qui sont nécessaires pourmaintenir la terreur et produire une soumission aveugle. Unesévérité juste et implacable est le principal acteur de lapuissance d’un État. Ce n’est pas simplement pour l’avantagequ’onpeuten tirer,maisencorepar l’amourdudevoir etde lavictoirequenousdevonsnousentenirauprogrammedeviolenceet d’hypocrisie. Nos principes sont aussi puissants que lesmoyens que nous employons pour lesmettre à exécution.C’est
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pourquoinoustriompheronscertainement,nonseulementparcesmoyens mêmes, mais par la sévérité de nos doctrines, et nousrendrons tous les Gouvernements esclaves de notre Super-Gouvernement. Il suffira que l’on sache que nous sommesimplacablesquandils’agitdebriserlarésistance.
«Liberté-Égalité-Fraternité»Nousfûmeslespremiers,jadis,àcrieraupeuple:«Liberté,
Égalité,Fraternité»,cesmotssisouventrépétés,depuislors,pard’ignorantsperroquets,venusenfouledetouslespointsduglobeautourdecetteenseigne.Àforcedelesrépéter, ilsontprivélemonde de sa prospérité et les individus de leur vraie libertépersonnelle si bien protégée naguère contre la populace quivoulaitl’étouffer.Les Gentils, soi-disant sages et intelligents, ne discernèrent
pascombienétaientabstraitscesmotsqu’ilsprononçaientetneremarquèrent point combien ils s’accordaient peu les uns aveclesautresetmêmesecontredisaient.Ilsnevirentpasqu’iln’estaucuneégalitédanslaNaturequi
créa elle-même des types divers et inégaux d’intelligence, decaractère et de capacité.Demêmeen est-il pour la soumissionauxloisdelaNature.Cesprétendussagesn’ontpasdevinéquela fouleestunepuissanceaveugleetque lesparvenussortisdesonseinpourgouvernersontégalementaveuglesenpolitique;ilsn’ontpascomprisdavantagequ’unhommedestinéàrégner,fût-ilun imbécile,peutgouverner tandisqu’unautrequin’apas reçul’éducationvoulue,fût-ilungénie,n’entendrarienàlapolitique.ToutceciaéchappéauxGentils.
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ContrelesrégimesdynastiquesCe fut sur cette base, cependant, que fut fondé le régime
dynastique. Le père enseignait au fils le sens et le cours desévolutions politiques de telle manière que, sauf les seulsmembresde ladynastie,personnen’eneûtconnaissanceetn’enpût dévoiler les secrets au peuple gouverné.Avec le temps, lesens des vrais enseignements, tels qu’ils avaient été transmisdanslesdynasties,degénérationengénération,seperdit,etcettepertecontribuaausuccèsdenotrecause.
L’abolitiondesprivilègesNotre appel « Liberté, Égalité, Fraternité » amena dans nos
rangs, des quatre coins du monde, grâce à nos agentsinconscients,deslégionsentièrequiportèrentnosbannièresavecextase.Pendantcetemps,cesmots,telsautantdeversrongeurs,dévoraient la prospérité des Chrétiens, détruisaient leur paix,leurfermetéetleurunion,ruinantainsilesfondementsdesÉtats.Commenous leverronsplus loin, ce fut cette actionqui amenanotre triomphe. Elle nous donna, entre autres choses, lapossibilitédejouernotreasd’atout: l’abolitiondesprivilèges,end’autrestermes,l’existencedel’aristocratiedesGentils,seuleprotectionqu’avaientcontrenouslesnationsetlespays.
L’aristocratieploutocratique[1]
Sur les ruines de l’aristocratie naturelle et héréditaire, nousélevâmes, en lui donnant des bases ploutocratiques, unearistocratie à nous.Nous l’établîmes sur la richesse tenue sous
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notrecontrôleetsurlasciencepromueparnossavants.
FlatterlesfaiblessesetlespassionsNotretriomphefutfacilitéparlefaitque,grâceànosrelations
avec des gens qui nous étaient indispensables, nous avonstoujours appuyé sur les cordes les plus sensibles de l’esprithumain, exploitant le faibledenosvictimespour lesbénéfices,leurs convoitises, leur insatiabilité, les besoins matériels del’homme.Chacunedecesfaiblesses,priseàpart,estcapablededétruiretouteinitiative;enlesflattant,nousmettonslaforcedevolontédupeupleà lamercideceuxquivoulaient lepriverdecetteinitiative.
LaliberténouslivrelepouvoirLecaractèreabstraitdumot«Liberté»permitdeconvaincre
lapopulacequeleGouvernementn’estqu’ungérantreprésentantle propriétaire ; c’est-à-dire la nation, et qu’on peut s’endébarrassercommed’unepairedegantsusés.Le seul fait que les représentants de la nation peuvent être
déposésleslivraànotrepouvoiretmitpratiquementleurchoixentrenosmains.
1. ↑ Du grec ploutos : riche et cratie : pouvoir. Gouvernement où le pouvoirappartientauxriches.
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Deuxièmeprotocole
NécessitédesguerreséconomiquesIlest indispensableànosdesseinsque lesguerresn’amènent
aucune altération territoriale. Dans ces conditions, toute guerreseraittransféréesurleterrainéconomique.Alorslesnationsreconnaîtrontnotresupérioritéenvoyantles
services que nous rendons ; cet état de chosesmettra les deuxadversaires,toutspécialementformésdèslaplustendreenfancepour disposer de ressources absolument illimitées. Alors nosdroits internationaux balayeront les lois du monde entier etgouverneront les pays comme les gouvernements individuelsleurssujets.
FonctionnairesservilesNous choisirons parmi le public des administrateurs aux
tendances serviles. Ils seront inexpérimentés dans l’art degouverner.Nouslestransformeronsfacilementenpionssurnotreéchiquieroùilsserontmusparnossavantsetsagesconseillers,tout spécialement formés dès la plus tendre enfance pour legouvernement du monde. Ainsi que vous le savez déjà, ceshommesontétudiécettesciencedegouvernerd’aprèsnosplanspolitiques, l’expérience de l’Histoire et l’observation desévénementsactuels.LesGentilsneprofitentpasdesobservationscontinuellement fournies par l’Histoire,mais ils s’en tiennent àuneroutinedethéorie,sanssepréoccuperdesrésultatsqu’ellene
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peut donner. Nous n’accorderons donc aucune importance auxGentils. Qu’ils s’amusent jusqu’à ce que les temps soientaccomplis;qu’ilsviventdansl’espérancedenouveauxplaisirs,oudanslesouvenirdesjoiespassées,Qu’ilscroientquecesloisthéoriques que nous leur avons inspirées sont d’une suprêmeimportance. Avec cette idée en perspective et le concours denotre presse, nous augmenterons sans cesse leur confianceaveugle en ces lois. L’élite intellectuelle des Gentilss’enorgueillira de sa science et, sans la vérifier, la mettra enpratiquetellequelaluiaurontprésentéenosagents,pourformerleursespritsdanslesensvouluparnous.
Darwin,Marx,NietzscheexploitésparlesJuifsNe croyez pas que nos assertions sont des mots en l’air.
ConsidérezlesuccèsdeDarwin,MarxetNietzsche,préparéparnous. L’effet démoralisant des tendances de ces doctrines surl’espritdesGentilsnedevraitcertespasnouséchapper.
Pouvoird’adaptationPour ne pas risquer de commettre des fautes dans notre
politique ou dans notre administration, il nous est essentield’étudieretd’avoirbienprésentsà l’esprit lecourantactueldelapensée,lecaractèreetlestendancesdesnations.Le triomphe de notre théorie est son adaptabilité au
tempérament des nations avec lesquelles nous prenons contact.Elle ne peut réussir que si son application pratique repose surl’expériencedupassé,jointeàl’observationduprésent.
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LapresseLa presse est, entre les mains des Gouvernements existants,
unegrandepuissanceparlaquelleilsdominentl’espritpublic.Lapresserévèlelesréclamationsvitalesdelapopulace,informedeses sujets de plainte, et ; parfois, crée le mécontentement. Lalibreparoleestnéedelapresse.MaislesGouvernementsn’ontpassutirerpartidecetteforce,etelletombaentrenosmains.Parla presse, nous acquîmes l’influence, tout en restant dans lacoulisse.
L’oretnotresangGrâceà lapresse,nousaccumulâmesl’or,bienqu’ilnousen
coûtadesflotsdesang;ilnousencoûtalesacrificedebiendesnôtres ; mais chacun de nos sacrifices vaut, devant Dieu, desmilliersdeGentils.
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Troisièmeprotocole
LecercleduSerpentSymboliqueAujourd’hui, je puis vous assurer que nous ne sommes plus
qu’à quelques pas de notre but. Encore une courte distance àfranchiretlecercleduSerpentSymbolique—lesignedenotrepeuple—seracomplet.Quandcecercleserafermé,ilentoureratouslesÉtatsdel’Europecommedechaînesindestructibles.
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PouratteindrelesChefsd’ÉtatsBientôt s’écrouleront les échafaudages qui existent
actuellement,parcequenousleurfaisonscontinuellementperdrel’équilibre pour les user plus rapidement et lesmettre hors deservice. Les Gentils s’imaginaient qu’ils étaient suffisammentsolidesetqueleuréquilibreseraitdurable.Maislessupportsdeséchafaudages—c’est-à-dire les chefsd’État—sontgênésparleurs serviteurs inutiles, entraînés qu’ils sont par cette forceillimitéedel’intriguequileurestpropreetgrâceàlaterreurquirègnedanslespalais.N’ayant aucun moyen d’accès au cœur de son peuple, le
souverainnepeut sedéfendredes intrigants avidesdepouvoir.Comme le pouvoir vigilant a été séparé par nous de la forceaveugle de la populace, tous deux ont perdu leur signification,parce qu’une fois séparés, ils sont aussi impuissants qu’unaveuglesanssonbâton.
OpposerlespartisAfind’inciter les amateursdepouvoir à fairemauvaisusage
de leurs droits, nous avons dressé tous les pouvoirs les unscontre lesautresenencourageant leurs tendances libéralesversl’indépendance. Nous avons favorisé toute entreprise dans cesens:nousavonsmisdesarmesformidablesauxmainsdetousles partis et nous avons fait du pouvoir le but de toute notreambition. Nous avons transformé les Gouvernements en arènespourlesguerresdepartis.
Pourruinerlepouvoir
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Bientôt le désordre flagrant et la banqueroute apparaîtrontpartout. D’incorrigibles bavards ont converti en parlottes lesassembléesparlementairesetadministratives.D’audacieux journalistes et des pamphlétaires impudents
attaquentcontinuellementlespouvoirsadministratifs.Lesabusdepouvoir prépareront définitivement l’effondrement de toutes lesinstitutions, et tout tombera en ruines sous les coups de lapopulaceenfureur.
DesdroitsfictifspourlesmassesLes gens sont asservis, à la sueur de leur front, dans la
pauvreté,d’unemanièreplusformidablequ’autempsdesloisduservage.Decelui-ci,ilspouvaientselibérerd’unemanièreoudel’autre,tandisqueriennelesaffranchiradelatyranniedubesoinabsolu.Nous avons eu soin d’insérer, dans les Constitutions, des
droitsquisontpourlamassepurementfictifs.Touslessoi-disant«droitsdupeuple»nepeuvent existerque sous formed’idéesinapplicablesenpratique.
LepouvoircontrelepeupleQu’importeàunouvrierprolétaire,courbéendeuxparundur
labeuretoppriméparsonsort,qu’unbavardobtienneledroitdeparler,ouunjournalisteceluidepublierunesottisequelconque?ÀquoisertuneConstitutionauprolétariats’iln’enretired’autreavantage que lesmiettes que nous lui jetons de notre table, enéchangedesesvotespour l’électiondenosagents?Lesdroitsrépublicains sontune ironiepour lepauvre, car lanécessitédu
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travailquotidienl’empêched’enretireraucunavantage,etilsnefont que lui enlever la garantie de salaire fixe et assuré, lerendantdépendantdesgrèvesdespatronsetdescamarades.
NoblesseetprofiteursSous nos auspices, la populace extermina l’aristocratie qui,
dans son intérêt propre, avait pourvu aux besoins du peuple etl’avaitdéfendu,carsonintérêtestinséparabledubien-êtredelapopulace. De nos jours, ayant détruit les privilèges de lanoblesse, lepeupletombesouslejougdeprofiteursrusésetdeparvenus.
ProtectionauxcommunistesNoustenonsàpasserpourleslibérateursdutravailleur,venus
pour le délivrer de cette oppression en lui suggérant d’entrerdans lesrangsdenosarméesdesocialistes,d’anarchistesetdecommunistes.Nousprotégeronstoujourscesderniers,feignantdeles aider par principe de fraternité et d’intérêt général pourl’humanité,évoquéparnotreMaçonneriesocialiste.Lanoblessequi,dedroit,partageait le travaildesclasses laborieuses,avaittoutintérêtàcequ’ellesfussentbiennourries,sainesetfortes.
BrimerletravailleurNotreintérêtveut,aucontraire,ladégénérescencedesGentils.
Notre force consiste à maintenir le travailleur dans un étatconstant de besoin et d’impuissance, parce qu’ainsi nousl’assujettissons à notre volonté ; et dans son entourage, il netrouvera jamais ni pouvoir ni énergie pour se dresser contre
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nous.
Ledroitdel’orLa faimconférera auCapital des droits plus puissants sur le
travailleurquejamaislepouvoirlégaldusouverainn’enconféraàl’aristocratie.Nousgouverneronslesmassesentirantpartidessentimentsde
jalousieetdehaineallumésparl’oppressionetlebesoin.Et,aumoyen de ces sentiments, nous nous débarrassons de ceux quientraventnotremarche.
DétruirelesobstaclesQuand viendra pour nous le moment de couronner notre
«MaîtreduMonde»,nousveilleronsàceque,par lesmêmesmoyens – c’est-à-dire en nous servant de la populace – nousdétruisionstoutcequiseraitunobstaclesurnotreroute.
L’enseignement.Lasciencedelavie
Les Gentils ne sont plus longtemps capables de penser sansnotreaideenmatièredescience.C’estpourquoiilsneserendentpas compte de la nécessité vitale de certaines choses que nousaurons soin de réserver pour le moment où notre heure seravenue,àsavoirque,danslesécoles,doitêtreenseignéelaseulevraieetlaplusimportantedetouteslessciences:lasciencedelaviedel’hommeetcelledesconditionssociales ; toutesdeuxexigentunedivisiondutravail,et,parsuite,laclassificationdes
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gensencastesetenclasses.Ilest indispensablequechacunsacheque lavéritableégalité
nepeutexister,étantdonnéeladifférencedenaturedesdiversessortesde travail, etqueceuxqui agissent audétrimentde touteunecaste,ont,devantlaloi,uneautreresponsabilitéqueceuxquicommettent un crime ne compromettant que leur honneurpersonnel.
L’organisationsecrèteLa vraie science des conditions sociales, aux secrets de
laquellenousn’admettonspaslesGentils,convaincraitlemondequelesmétiersetletravaildevraientêtreréservésadescastesspéciales,afindenepascauserlasouffrancehumaineprovenantd’une éducation qui ne correspond pas au travail que lesindividussontappelésàaccomplir.S’ilétudiaitcettescience,lepeuple,desapropreetlibrevolonté,sesoumettraitauxpouvoirsrégnantsetauxclassesgouvernementalesclasséespareux.Étantdonnées les conditions présentes de la science et la ligne quenousluiavonspermisdesuivre,lapopulace,danssonignorance,croit aveuglément tout ce qui est imprimé et les fallacieusesillusionsdûmentinspiréesparnous,etelleesthostileàtouteslesclassesqu’ellecroitau-dessusd’elle,carellenecomprendpasl’importancedechaquecaste.
LescriseséconomiquesCette haine sera encore accrue par l’effet que produiront les
crises économiquesqui arrêteront lesmarchés et laproduction.Nous créerons une crise économique universelle par tous les
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moyensdétournéspossiblesetàl’aidedel’orquiestentièremententre nos mains. Simultanément, nous jetterons à la rue, danstoutel’Europe,desfoulesénormesd’ouvriers.Cesmassesserontalors heureuses de se précipiter sur ceux que, dans leurignorance,ellesontjalousésdèsl’enfance;ellesrépandrontleursangetpourrontensuites’emparerdeleursbiens.
ProtégerlesJuifsOnnenousferapasdemal,parcequelemomentdel’attaque
nousseraconnuetquenousprendronsdesmesurespourprotégernosintérêts.
LelibéralismedoitdisparaîtreNous avons persuadé les Gentils que le libéralisme les
conduiraitaurègnedelaraison.Notredespotismeseradecettenature,carilseraensituation
d’abattre toute rébellion et de supprimer, par une juste rigueur,touteidéelibéraledanstouteslesInstitutions.
La«grande»révolutionQuand la populace s’aperçut qu’au nom de la liberté on lui
accordaittouteespècededroits,elles’imaginaêtrelamaîtresseet essaya de s’emparer du pouvoir. Naturellement, comme toutautre aveugle, la masse se heurta à d’innombrables obstacles.Alors,nevoulantpasretourneràl’ancienrégime,elledéposesapuissanceànospieds.Souvenez-vousdelaRévolutionfrançaise,quenousappelons«laGrande»;lessecretsdesapréparation,
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étantl’œuvredenosmains,noussontbienconnus.
LeRoi-DespoteÀ partir de ce moment, nous avons conduit les nations de
déception en déception, de sorte qu’elles en viennent à nousdésavouer en faveur du Roi-despote issu du sang de Sion quenouspréparonsaumonde.
ForceinternationaledelaJuiverieActuellement, eu tant que force internationale, nous sommes
invulnérables, parce que si un gouvernement des Gentils nousattaque, d’autres nous soutiennent. L’intense abjection despeuples chrétiens favorise notre indépendance — soit qu’àgenouxilsrampentdevantlepouvoir,ouqu’ilssoientsanspitiépourlefaible,sansmiséricordepourlesfautesetclémentspourlescrimes;soitqu’ilsrefusentdereconnaîtrelescontradictionsde la liberté ; soit enfin qu’ils se montrent patients jusqu’aumartyre dans leur indulgence pour la violence d’un audacieuxdespotisme.Delapartdeleursdictateursactuels,présidentsduConseilet
Ministres, ils supportent des abus pour lemoindre desquels ilsauraientassassinévingtRois.
ÉducationfausséedupeupleCommentexpliqueruntelétatdechoses?Pourquoilesmasses
sont-elles si logiques dans leur conception des événements ?Parcequelesdespotespersuadentlepeuple,parl’intermédiaire
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de leurs agents, que,même s’ils faisaient unmauvais usage dupouvoir et portaient préjudice à l’État, ce serait dans un butélevé, c’est-à-dire en vue de la prospérité du peuple pour lacausedelafraternité,del’unionetdel’égalitéinternationales.Certes, il ne leur disent pas qu’une telle unification ne peut
être obtenue que sous notre domination. Aussi, voyons-nous lapopulace condamner l’innocent et acquitter le coupable,convaincuequ’ellepeuttoujoursfairecequ’illuiplaît.Enraisondecetétatd’esprit,lafouledétruittoutéquilibreetcréepartoutledésordre.
La«liberté»Le mot « liberté » met la société en conflit avec toutes les
puissances,mêmeaveccelledelaNature,etaveccelledeDieu.C’est pourquoi, lorsque nous arriverons au pouvoir, il nousfaudraeffacerlemot«liberté»dudictionnairehumain,commeétantlesymboledupouvoirbestialquitransformeleshommesenanimaux sanguinaires. Mais rappelons-nous que ces animauxs’endormentdèsqu’ils sont rassasiésdesangetqu’ilest facilealorsdelescharmeretdelesasservir.Sionneleurdonnepasdesang,ilsnedormirontpasetsebattrontentreeux.
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Quatrièmeprotocole
L’évolutiondelarépubliqueToute république passe par diverses phases. La première
ressemble aux premiers jours de fureur d’un homme frappé decécité,quibalayeetdétruittoutàdroiteetàgauche.Laseconde,c’est le règne du démagogue faisant naître l’anarchie pour luisubstituerledespotisme.Cedespotismen’estpasofficiellementlégalet,partant,irresponsable;ilestcachéetinvisible,toutenselaissantsentir.Ilestgénéralementsouslecontrôledequelqueorganisation secrète, qui agit derrière un agent, ce qui la rendd’autant plus audacieuse et sans scrupule. Ce pouvoir secretn’hésitera pas à changer ses agents qui le masquent. Ceschangements serontprofitablesà l’organisationquipourraainsisedébarrasserdevieuxserviteursauxquelsilauraitfalludonnerdeplusimportantesgratificationspourleurlongservice.
L’actionoccultedesLogesParquiouparquoipourraitêtredétrônéunpouvoirinvisible?
Or, c’est là justement ce qu’est notre Gouvernement. La Logemaçonniquejoue, inconsciemment,dans lemondeentier, lerôled’unmasque qui cache notre but.Mais l’usage que nous allonsfairedecepouvoirdansnotrepland’action,et jusquedansnosquartiersgénéraux,resteàjamaisignorédumondeengénéral.
DétruirelafoienDieuLa liberté pourrait être inoffensive et exister dans les
gouvernementsetlespayssansêtrepréjudiciableàlaprospéritédu peuple, si elle reposait sur la religion et sur la crainte de
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Dieu, sur la fraternité humaine, exempte d’idées d’égalité quisontenoppositiondirecteauxloisdelacréation,lesquellesontprescritlasoumission.Gouvernéparunetelleloi,lepeupleseraitsouslatutelledes
paroissesetvivraitpaisiblementethumblementsousladirectiondespasteursspirituelsetsoumisàlaProvidencedivinesurcetteterre. C’est pourquoi nous devons arracher de l’esprit deschrétiensjusqu’àlaconceptionmêmedeDieuetlaremplacerpardescalculsarithmétiquesetdesbesoinsmatériels.
PourruinerlesGentils—LaspéculationPourdétourner l’attentiondesChrétiensdenotrepolitique, il
est essentiel que nous l’attirions du côté du commerce et del’industrie ; en sorte que toutes les nations luttant pour leursintérêts propres ne s’occuperont pas, dans cette agitationuniverselle, de leur commun ennemi.Mais, pour que la libertépuissedisloqueret ruiner laviesocialedesGentils, il fautquenous établissions le commerce sur unebase spéculative, cequiaura pour résultat d’empêcher lesGentils de retenir entre leursmains les richesses tirées de la production du sol ; par laspéculation,ellespasserontdansnoscoffres.
Lasoifdel’orLa lutte pour la supériorité et les spéculations continuelles
dans le monde des affaires créera une société démoralisée,égoïste et sans cœur. Cette société deviendra complètementindifférenteàlareligionetàlapolitiquedontelleauramêmeledégoût.Lapassiondel’orserasonseulguideetelleferatousses
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efforts, pour se procurer cet or qui, seul, peut lui assurer lesplaisirsmatériels dont elle a fait son véritable culte.Alors lesclassesinférieuressejoindrontànouscontrenoscompétiteurs—lesGentilsprivilégiés—sansallégueraucunbutélevé,oumêmel’amour des richesses, mais par pure haine des classessupérieures.
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Cinquièmeprotocole
GouvernementdespotiqueQuellesortedegouvernementpeut-ondonneràdessociétésoù
la concussion et la corruption ont pénétré partout, où lesrichesses ne peuvent s’acquérir que par d’astucieuses surprisesou par des moyens frauduleux, où les querelles dominentcontinuellement,oulamoraledoitêtresoutenueparlechâtimentet par de sévères lois et non par des principes volontairementacceptés, où les sentiments patriotiques et religieux se noientdansdesconvictionscosmopolites?Quelle autre forme de gouvernement peut-on donner à ces
sociétés, si ce n’est la forme despotique que je vais vousdécrire?Nous voulons organiser un gouvernement central et fort, de
façon à obtenir pour nous-mêmes les pouvoirs sociaux. Par denouvelles lois, nous réglerons la vie politique de nos sujets,comme s’ils étaient autant de rouages d’unemachine.De telles
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lois restreindront graduellement la liberté et tous les privilègesaccordésparlesGentils.Notrerègnesedévelopperaainsienundespotismesipuissantqu’ilpourraàtoutmomentetentoutlieuécraserlesGentilsmécontentsourécalcitrants.On nous dira que la sorte de despotisme que je suggère ne
s’accorderapasavecleprogrèsactueldelacivilisation,maisjevaisvousprouverlecontraire.
Lepouvoirbasésurlaruinedelareligion
Autempsoulepeuplecroyaitaudroitdivindesessouverains,il se soumettait paisiblement au despotisme de ses monarques.Mais,dujouroùnousinspirâmesàlapopulacelanotiondesespropresdroits,elleregardalesroiscommedesimplesmortels;l’onction sacrée disparut à ses yeux, et lorsque nous lui eûmesenlevé sa religion, le pouvoir fut jeté dans les rues commepropriétépublique, etnousnousenemparâmes.Deplus,parminostalentsadministratifs,nouscomptonségalementceluiderégirlesmasses et les individus aumoyen d’une phraséologie et dethéories habillement construites, de règles de vie et de toutessortesdestratagèmes.Toutescesthéories,auxquelleslesGentilsne comprennent rien, sont fondées sur l’analyse et surl’observationcombinéesavecunraisonnementsihabilequ’ilnepeut être égalé par nos rivaux pas plus que ceux-ci ne peuvententrer en compétition avec nous dans la construction de plansd’actionpolitiqueetdesolidarité.Ànotreconnaissance,laseulesociétécapabledelutteravecnousdanscettescienceseraitcelledes Jésuites. Mais nous sommes parvenus à la discréditer auxyeux de la foule stupide, comme étant urne organisation
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apparente,tandisquenoussommesrestésdanslacoulisse,tenantoccultenotreorganisation.En outre, qu’est-ce que cela pourra bien faire aumonde que
celui qui doit devenir son maître soit le chef de l’Églisecatholique ou un despote du sang de Sion ? Mais à nous, le«peuplechoisi»,lachosenepeut-êtreindifférente.
DésuniondespeupleschrétiensPendantuncertaintemps,lesGentilspourraientpeut-êtrebien
composeravecnous.Mais, sur ce point, nous ne courons aucun danger, étant
sauvegardésparlesprofondesracinesdeleurhainemutuellequinepeuventêtreextirpées.Nousavonsmisendésaccord lesunsavec les autres tous les intérêts personnels et nationaux desGentilspendantprèsdevingtsiècles,enymêlantdespréjugésdereligion et de tribu. De tout cela, il résulte que pas un seulgouvernementnetrouverad’appuichezsesvoisinslorsqu’ilferacontre nous appel à leur aide, parce que chacun d’eux penseraqu’uneactionintentéecontrenouspourraitêtredésastreusepourson existence individuelle. Nous sommes trop puissants – lemonde doit compter avec nous. Les gouvernements ne peuventmême pas faire un traité de peu d’importance sans que nous ysoyonssecrètementimpliqués.
Le«génie»dupeupleélu«Permeregesregunt»(Quelesroisrègnentparmoi).Nouslisons,dansla«LoidesProphètes»,quenousavonsété
choisis pour gouverner la terre.Dieu nous donna le génie pour
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que nous puissions accomplir cette œuvre. S’il se trouvait ungénie dans le camp ennemi, il pourrait, cependant, nouscombattre, mais un nouveau venu ne pourrait se mesurer à devieux lutteurs de notre espèce, et le combat serait entre nousd’unenaturesidésespéréequelemonden’enaencorejamaisvudesemblable.Ilestdéjàtroptardpourleurgénie.
L’or,seulepuissancegouvernementale
Tous les rouages du mécanisme de l’État sont mus par uneforcequiestentrenosmains,àsavoir:l’or.Lasciencedel’économiepolitique,élaboréeparnossavants,
adéjàprouvéquelapuissanceducapitalsurpasseleprestigedelacouronne.
LemonopoledesaffairesLecapital,pouravoirlechamplibre,doitobtenirlemonopole
de l’industrie et du commerce. Ceci est en voie d’être réalisé,danstoutes lespartiesdumonde,parunemaininvisible.Untelprivilège donnera un pouvoir politique aux industriels qui,s’enrichissantdeprofitsexcessifs,opprimeronslepeuple:Denosjours,ilestplusimportantdedésarmerlepeupleque
delemeneràlaguerre.Ilestplusimportantd’utiliserpournotrecauselespassionsbrûlantesquedeleséteindre,d’encouragerlesidéesdesnôtres etde s’en servirpournosdesseinsquede lesécarter.
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LerôledenotrepresseLe problème essentiel de notre gouvernement est celui-ci :
commentaffaiblirlapenséepubliqueparlacritique,commentluifaite perdre sa puissance de raisonnement, celle qui engendrel’opposition, et comment distraire l’esprit public par unephraséologiedépourvuedesens?
Discourséloquents…De tout temps, les nations, comme les individus, ont pris les
mots pour des actes. Satisfaits de ce qu’ils entendent, ilsremarquent rarement si la promesse a vraiment été tenue.C’estpourquoi, dans le seul but de parader, nous organiserons desinstitutions dont les membres, par des discours éloquents,prouverontetglorifieronsleurcontributionau«progrès».Nousnousdonneronsuneattitudelibéralevis-à-visdetousles
partis et de toutes les tendances, et nous la communiquerons àtous nos orateurs. Ces orateurs seront si loquaces qu’ilfatigueront le peuple de leurs discours, à ce point qu’ils luirendronttoutgenred’éloquenceinsupportable.
…etcorruptiondel’opinionpubliquePour s’assurer l’opinion publique, il faut, tout d’abord,
l’embrouillercomplètementenluifaisantentendredetouscôtésetde toutesmanièresdesopinionscontradictoires, jusqu’àqu’àce que les Gentils soient perdus dans leur labyrinthe. Ilscomprendrontalorsquelemeilleurpartiàprendreestden’avoiraucune opinion en matière politique ; matière qui n’a pas été
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comprisedupublic,maisquidoitêtreexclusivementréservéeàceuxquidirigentlesaffaires.Ceciestlepremiersecret.Lesecondsecret,nécessaireausuccèsdenotregouvernement,
consisteàmultiplieràun teldegré lesfautes, leshabitudes, lespassions et les lois conventionnelles, du pays que personne nesoit plus capable de penser clairement dans ce chaos ; leshommescesserontainsidesecomprendrelesunslesautres.Cettepolitiquenousaideraégalementàsemerdesdissensions
parmi tous les partis, à dissoudre toutes les puissantescollectivitésetàdécouragertouteinitiativeindividuellepouvantgênernosprojets.
ContretouteinitiativepersonnelleIl n’est rien de plus dangereux que l’initiative personnelle :
s’ilyavaituncerveauparderrière,ellepourraitnousfaireplusde mal que les millions d’individus que nous avons mis auxprises.Il nous faut diriger l’éducation des sociétés chrétiennes, de
tellefaçonque,chaquefoisquel’initiativeestrequisepouruneentreprise, elles s’avouent désespérément vaincues. La tensionproduitepar la libertéd’actionperdde sa forcedèsqu’elle seheurte à la liberté d’autrui ; de là, les chocs moraux, lesdéceptionsetleséchecs.
LeSuper-gouvernementjuifPartouscesmoyensnousopprimeronstantlesChrétiensqu’ils
seront contraints de nous demander de les gouvernerinternationalement.Dèsquenousauronsatteintunetelleposition,
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nous pourrons aussitôt absorber toutes les puissancesgouvernementales du monde entier et former un super-gouvernement universel. Nous remplacerons les gouvernementsexistants par unmonstre que nous appellerons l’AdministrationduSuper-gouvernement.Sesmainss’étendrontauloincommedelonguestenaillesetilauraàsadispositionuneorganisationtellequ’ilnepourramanquerdesoumettretouteslesnations.
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Sixièmeprotocole
L’absorptiondesfortunesBientôtnousnousmettronsàorganiserdegrandsmonopoles,
réservoirs de richesses colossales dans lesquels entrerontprécisément les grosses fortunes des Gentils, en sorte qu’ellessombreront ensemble, avec le crédit de leur gouvernement, lelendemaindelacrisepolitique.Queleséconomistesprésentsparmivousaujourd’huimesurent
seulementl’importancedecedessein!Nousdevonsemployertouteespècedemoyenspossiblespour
développer la popularité de notre Super-gouvernement, leprésentant comme le protecteur et le rémunérateur de tous ceuxqui,volontairement,sesoumettentànous.
Ruinerl’aristocratieparlesimpôtsL’aristocratie des Gentils, comme puissance politique, n’est
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plus.Ilestdoncinutiledenousenoccuperdésormaisàcepointdevue;mais,commepropriétairesfonciers,lesaristocratessortencore dangereux pour nous, parce que leur indépendance estassurée par leurs ressources. Il nous est donc indispensable dedépouillerà toutprixl’aristocratiedesesterres.Pourarriveràcebut,lameilleureméthodeestd’éleverlesimpôtsetlestaxes.Cette méthode maintiendra les revenus des biens fonciers auminimum.LesaristocratesGentilsqui,parlesgoûtsdontilsonthérité, sont incapables de se contenter de peu, seront bientôtruinés.
PourdrainertouteslesrichessesIl fautqu’enmême tempsnousprotégions lepluspossible le
commerce et l’industrie, et tout particulièrement la spéculation,dontleprincipalrôleestdeservirdecontrepoidsàl’industrie.Sanslaspéculation, l’industrieaccroîtrait lescapitauxprivés
et tendrait à relever l’agriculture en affranchissant la terre dedettesetd’hypothèquesavancéesparlesbanquesagricoles.Ilestessentielquel’industriedrainetouteslesrichessesdelaterreetque la spéculation verse entre nos mains ces mêmes richessesainsicaptées.Parcemoyen,touslesGentilsserontjetésdanslesrangsduprolétariat.Alors,lesGentilssecourberontdevantnouspourobtenirledroitd’exister.
EncouragerleluxeAfin de ruiner l’industrie des Gentils et d’activer la
spéculation,nousencourageronsl’amourduluxeeffrénéquenousavonsdéjàdéveloppé.
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Salaireset«viechère»Nous augmenterons les salaires, ce qui ne soulagera pas les
ouvriers,car,enmêmetemps,nousélèveronsleprixdesobjetsdepremièrenécessité,sousprétextedemauvaisesrécoltes.
L’alcoolismeNous voulons aussi ruiner la production dans sa base en
semant des germes d’anarchie parmi les ouvriers et en flattantleurgoûtpourl’alcool.Nousemploierons,enmêmetemps,touslesmoyenspossiblespourchasserdelaterretoutel’intelligencedesGentils.
FaussesdoctrineséconomiquesPourquelesGentilsneserendentpasprématurémentcompte
delavéritablesituationdesaffaires,nousladissimuleronssousundésir apparentd’aider lesclassesouvrièresdans la solutiondes grands problèmes économiques, dont nos théorieséconomiques facilitent la propagande de toutes les manièrespossibles.
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Septièmeprotocole
Lesarmements
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L’intensification du service militaire et l’augmentation desforces de police sont essentielles à la réalisation des plans ci-dessus mentionnés. Il faut que nous arrangions les choses defaçon qu’en dehors de nous il n’y ait dans tous les pays qu’unimmense prolétariat dont tous les individus seront autant desoldatsetd’agentsdepolicedévouésànotrecause.
FomenterlalutteentreNationsDanstoutel’Europe,etavecl’aidedel’Europe,surlesautres
continents, nous devons exciter la sédition, les dissensions etl’hostilitémutuelle.Ilyaàceladoubleavantage.D’abordnouscommandons par ces moyens le respect de tous les pays quisaventbienquenousavonslepouvoirdecréerlessoulèvementsàvolontéouderestaurerl’ordre.Touslespayssontaccoutumésà recourir à nous quand la répression devient nécessaire. Ensecondlieu,nousembrouillerons,parnosintrigues,touslesfilsourdis par nous dans lesministères de tous les gouvernements,non seulement au moyen de notre politique, mais par desconventionscommercialesetdesobligationsfinancières.Pouratteindrecesfins, ilnousfaudrarecouriràbeaucoupde
ruse et d’artifice pendant les négociations et les débats ; maisdans ce qui s’appelle le « langage officiel », nous sembleronsadopterlatactiqueopposéeetparaîtronshonnêtesetconciliants.Ainsi,lesgouvernementsdesGentils,àquinousavonsapprisdeneregarderque lecôtébrillantdesaffaires, tellesquenous lesleurprésentons,nousconsidérerontmêmecommelesbienfaiteursetlessauveursdel’humanité.
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ButsdesguerresNousdevonsêtreàmêmederépondreà touteoppositionpar
une déclaration de guerre du pays voisin de L’État qui ose semettreentraversdenotreroute;maissicesvoisins,àleurtour,devaientsedécideràs’unircontrenous,ilfaudraitleurrépondreendéchaînantuneguerremondiale.
L’artpolitiqueEnpolitique,lesuccèscapitalconsistedansledegrédesecret
qu’onasugarderpouryatteindre.Lesactesd’undiplomatenedoiventpascorrespondreàsesparoles.
L’opinionpubliquePourfavorisernotreplanmondial,quiestprèsd’aboutiràses
fins désirées, il nous faut influencer les gouvernements desGentilsparcequel’onnommel’opinionpublique,pré-disposéeparnousaumoyendelaplusgrandedetouteslespuissances:lapresse,qui,àpartquelquesinsignifiantesexceptions,auxquellesil ne vaut pas la peine de s’arrêter, est tout entière entre nosmains.Bref,afindedémontrerquetouslesgouvernementsdesGentils
d’Europenoussontasservis,nousmanifesteronsnotrepouvoiràl’und’eux,aumoyendecrimes,deviolences,c’est-à-direparunrègne de terreur, et, au cas où ils se révolteraient tous contrenous, nous répondrions avec les fusils américains, chinois oujaponais.
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Huitièmeprotocole
UnefaussejusticeNous devons nous assurer tous lesmoyens dont nos ennemis
pourraient se servir contre nous. Nous aurons recours auxexpressions les plus obscures et les plus compliquées dudictionnairede la loi,afindenous justifierdans lecasoùnousserionsobligésdeprendredesdécisionsquipourraientsemblertrop hardies ou injustes. Car il sera important d’exprimer detelles décisions d’une manière si énergique, qu’aux yeux dupeuple elles puissent paraître de nature excessivement morale,équitableetjuste.
LesauxiliairesduJuifNotregouvernementdevras’entourerdetouteslespuissances
delacivilisationauseindelaquelleilauraàagir.Ilattireraàluiles publicistes, les avocats, les praticiens, les administrateurs,lesdiplomates,et,enfin,tousceuxquenousauronsformésdansnosécolesspécialesmodernistes.
ButdesécolesspécialesCes gens connaîtront les secrets de la vie sociale, ils seront
maîtres de toutes les langues rassemblées dans le vocabulairepolitique ; ils connaîtront à fond le côté intérieur de la naturehumaineavectoutessescordeslesplussensibles,surlesquelles
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ilsaurontàjouer.CescordesconstituentlecerveaudesGentils,leursbonneset
leurs mauvaises qualités, leurs tendances et leurs vices, lesparticularités des castes et des classes. Il va sans dire que cessagesconseillersdenotrepuissanceauxquelsjefaisallusionneseront pas choisis parmi les Gentils qui ont coutume depoursuivre leur travail administratif sans garder en vue lesrésultatsqu’ilsdoiventobteniretsanssavoirpourquellefincesrésultatssontrequis.LesadministrateursdesGentilssignentdespapiersqu’ilsnelisentpasetserventpourl’amourdel’argentouparambition.
Professeursd’économieNous entourerons notre gouvernement de toute une armée
d’économistes. C’est la raison pour laquelle la science del’économieestleprincipalsujetenseignéauxJuifs.Nousauronsautourdenousdesmilliersdebanquiers,denégociantset,cequiest plus important encore, demillionnaires, parce qu’en réalitél’argentdécideradetout.
ExploitationdesgenstarésCependant,tantqu’ilneseraspassûrderemplirlespostesde
gouvernement par nos frères juifs, nous confierons ces postesimportantsàdesgensdontlesantécédentsetlaréputationsontsimauvais,qu’ilsformentunabîmeentreeuxetlanation,etàdeshommes tels, qu’au cas où ils enfreindraient nos ordres, ilspourraient s’attendre à être jugés et emprisonnés. Et tout cecidans le but de les obliger à défendre nos intérêts jusqu’à leur
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derniersouffle.@
Neuvièmeprotocole
PourlarééducationdespeuplesEn appliquant nos principes, faites surtout attention au
caractèredelanationparticulièreauseindelaquellevousvivezet devez travailler. Il ne faut pas vous attendre à réussir enappliquant partout nos doctrines, jusqu’à ce que la nation enquestionaitétérééduquéeparnosprincipes;mais,enprocédantavecprécautiondansleurapplication,vousdécouvrirezqu’avantdixans lecaractère leplusobstinéaurachangé,etnousauronsajouté une nation de plus à celles qui nous ont déjà fait leursoumission.
DestructiondespouvoirsÀlaformulelibéraledenotredevisemaçonnique:«Liberté,
Égalité,Fraternité»noussubstitueronsnonpaslesmotsdenotredevise, mais des mots exprimant simplement une idée, et nousdirons«LedroitdelaLiberté,ledevoirdel’Égalitéetl’idéedeFraternité», tenantainsi le taureaupar lescornes.Enfait,nousavonsdéjàdétruit tous lespouvoirs régnants, excepté lenôtre ;mais,enthéorie,ilsexistentencore.
L’antisémitismedecertainsnousfavorise
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Actuellement, si quelques gouvernements se rendentrépréhensiblesànotreégard,cen’estquepureformalitéet toutsepasseavecnotreconnaissanceetnotrepleinconsentement,carnous avons besoin de leurs débordements antisémites pourmaintenirdansl’ordrenosfrèresinférieurs.Jenem’étendraipassurcepointquiadéjàfaitlesujetdenombreusesdiscussions.
LadictaturejuiveSommetoute,nousnerencontreronsaucuneopposition.Notre
gouvernement est dans une situation si extraordinairement fortedevantlaloiquenouspouvonspresqueledéfinirparl’énergiqueexpression de dictature. Je peux honnêtement dire que, pour letemps présent, nous sommes des législateurs ; nous tenons desassisesetinfligeonsdespeines;nousmettonsàmort,oufaisonsgrâce ; nous sommes, pour ainsi dire, le commandant en chefchevauchantàlatêtedetouteslesarmées.Nousgouvernonsparlaforcepuissanteparcequelesrestesd’unparti,puissantjadis,sont entre nos mains ; ce parti nous est aujourd’hui assujetti.Nous avons des ambitions illimitées, une convoitise dévorante,unevengeanceimpitoyableetunehaineintense.
LasourcedelaterreurNoussommeslasourced’uneterreurs’étendantauloin.
NosserviteursNousavonsànotreservicedesgensdetouteopinionetdetous
lespartis:deshommesdésireuxderétablirlesmonarchies,dessocialistes, des communistes et des partisans de toutes sortes
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d’utopies.Nouslesavonstousmissousleharnais;chacunàsamanière,mine le restedupouvoiretessayededétruire les loisexistantes.Parceprocédé,touslesgouvernementssonttorturés;ilshurlentpour réclamer le repos ;et,pour l’amourde lapaix,ilssontprêtsà tous lessacrifices.Maisnousne leur laisseronsaucune paix jusqu’à ce qu’ils aient reconnu notre Super-gouvernernentinternational.Lepeupleréclama,engémissant,lasolutionindispensabledes
problèmes sociaux par des moyens internationaux. Lesdissensionsdepartismirentceux-cientrenosmains,parceque,pourconduirel’opposition,ilfautdel’argent,etl’argentestsousnotrecontrôle.
ConflitentrelepouvoiretlepeupleNous avons redouté l’alliance de la puissance souveraine et
expérimentée du Gentil avec la puissance aveugle de la foule,mais nous avons pris toutes les mesures nécessaires poursupprimer la possibilité d’une telle éventualité. Entre ces deuxpuissances,nousavonsélevéunmur,souslaformedelaterreurqu’elleséprouventl’unepourl’autre.Ainsilapuissanceaveuglede lapopulace restepournousunappui.Nousseulsseronsseschefsetlaguideronsversnotrebut.
LecontactaveclesmassesAfin que la main de l’aveugle ne puisse se libérer de notre
étreinte,nousdevonsêtreencontactpermanentaveclesmasses,sinon personnellement, du moins par l’intermédiaire de nosfrères lesplusfidèles.Lorsquenousseronsdevenusunpouvoir
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reconnu, nous nous adresserons personnellement au peuple, surlesplacespubliques,etnousferonssonéducationpolitiquedanslesensquinousconviendra.Comment pourrons-nous contrôler ce qui est enseigné au
peupledanslesécolesdecampagne?Entoutcas,ilestcertainque ce qui est dit par le délégué du gouvernement, ou par lesouverain lui-même, ne peut manquer d’être connu de toute lanation,lavoixdupeuplelerépandantaussitôt.
L’organismelibéralestentrenosmainsAfin de ne pas détruire prématurément les institutions des
Gentils,nous lesavons touchéesdenotremainexpérimentée,etnous avons saisi l’extrémité des ressorts de leur mécanisme.Ceux-ci fonctionnaient autrefois suivant un ordre sévère, maisjuste;nousyavonssubstituéunorganismelibéraldéréglé.Nousavonsmislamainsurlajuridictions,lesmanœuvresélectorales,surladirectiondelapresse,surledéveloppementdelalibertéindividuelle,et,cequiestplusimportantencore,surl’éducation,principalappuidel’existencelibre.
CorromprelesGoïm[1]etcontournerleursloisNous avons abêti et corrompu la génération actuelle des
Gentilsen luienseignantdesprincipesetdes théoriesquenoussavions entièrement faux,mais que nous lui avons nous-mêmesinculqués.Sansamender,enréalité,lesloisdéjàenvigueur,maissimplementenlescontournantetenlesinterprétantainsiquenel’avaientpasprévuceuxquilesontconçues,nousavonsobtenuunrésultatextraordinairementutile.
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SavoirinterpréterlesloisOnpeut, toutd’abord,constaterces résultatsdans le faitque
notreinterprétationcachalesensréeldeslois,etlesrendit,parsuite, si inintelligibles qu’il fut impossible au gouvernement dedémêlerunCodeaussiconfus.Delàestsortielathéoriedenepass’attacheràlalettredela
loi,maisdejugerd’aprèssaconscience.
Del’utilitédesvoiessouterrainesOnnousobjecteraquelesnationspourraientprendrelesarmes
contre nous si, nos plans étaient prématurément découverts ;mais,envuedecettepossibilité,nouspouvonsnousreposersurlamiseenactiond’uneforcesiformidablequ’elleferaitfrémirles hommes les plus braves. D’ici là, des chemins de fermétropolitainsetdespassagessouterrainsserontconstruitsdanstoutes les villes. De ces lieux souterrains, nous ferons sautertoutes les cités du monde, avec leurs institutions et leursdocuments.
1. ↑«…L’expression"lesPeuplesdesnationsenl’homme"signifielesattributs,lesdésirs (kilim) qu’il n’est pas possible d’utiliser jusqu’au parachèvement de laréparation.Seul le travailsur lesdésirs"Israël"estpossible."Israël"correspondaux kilim, aux attributs altruistes. Le terme "Goïm" correspond aux kilim secaractérisantparl’attributdurecevoir,auxattributsd’égoïsme.
Aprèslaréparationdetouslesattributsenl’homme,tousleskilimd’IsraëletdesGoïm doivent s’unir et ressentir le Créateur pleinement (parfaitement). Avantcela,laréparationdoitêtreeffectuéeparIsraëlquidoitprocéderlepremieràsaréparation.Àmesurequ’Israëlserépare,ilrapprocheégalementlesPeuplesdes
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nationsdeleurréparation.»
RavMikhaelLaitman –Entretien du 19 octobre 2000 ;Traduction :N.Baron,BneiBaruch,Paris
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Dixièmeprotocole
NécessitéducamouflageAujourd’hui, je commencerai par répéter ce qui a été dit
précédemment, et je vous prie tous de vous souvenir qu’enpolitique les gouvernements et les nations sont satisfaits par lecôté apparent de toute chose. Et comment auraient-ils le tempsd’enexaminer lecôté intérieur,alorsque leurs représentantsnesongentqu’auxplaisirs?Il est de la plus haute importance pour notre politique de ne
pas perdre de vue le détail ci-dessus mentionné qui nous serad’ungrandsecourslorsquenousdiscuteronsdesquestionstellesquelarépartitiondespouvoirs,lalibertédelaparole,lalibertéde la presse et de la religion, le droit d’association, l’égalitédevant la loi, l’inviolabilité de la propriété et du domicile, laquestion de l’impôt (l’idée d’un impôt secret) et la forcerétroactivedeslois.Touteslesquestionsanaloguessontd’unenaturetellequ’ilne
seraitpasprudentdelesdiscuterouvertementdevantlepeuple;cependant, au cas où il deviendrait nécessaire d’en parler à la
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foule,ilnefautpaslesénumérer,maisfaire,sansentrerdansledétail, des exposés concernant les principes de droit moderne,commeétantreconnusparnous.L’importancedesréticencesrésidedanslefaitqu’unprincipe
nonouvertementproclaménouslaisselalibertéd’action, tandisque ce même principe, une fois déclaré, peut être considérécommeétabli.
LafortunesouritauxaudacieuxLa nation tient en grand respect la puissance d’un génie
politique;ellesupportesesacteslesplushardisetlescommenteainsi:«Quelleescroquerie,maisqu’elleaétébienfaite,etavecquelcourage!»Nous comptons, en attirant toutes les nations, travailler à
construirelesfondationsd’unnouvelédificedontnousavonsfaitles plans. Pour cela, il nous faut acquérir le concours d’agentshardisetaudacieux,capablesdesurmontertouslesobstaclesquientraveraientnotremarche.
ImportancedumensongeetduvoteQuand nous ferons notre « coup d’État », nous dirons au
peuple : « tout a très mal marché jusqu’ici, vous avez toussouffert ; nous détruisons, maintenant, la cause de vossouffrances, à savoir : les patries, les frontières et les valeursfinancières nationales. Certes, vous serez libres de nouscondamner, mais votre jugement sera-t-il juste, si vous leprononcez sans avoir expérimenté ce que nous pouvons fairepourvotrebien?»
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Alors,dansunéland’espoiretd’exultation,ilsnousporterontentriomphesurleursépaules.Lapuissanceduvote—dontnousavonsinvestilesmembreslesplusinsignifiantsdel’humanitéenorganisantdes réunions etdes conventions régléesd’avance—jouera alors son dernier rôle ; cette puissance, au moyen delaquelle nous sommes montés sur le trône, s’acquittera de sadernièredetteenversnousen témoignantdesonanxiétédevoirlerésultatdenotrepropositionavantdeprononcersonjugement.
Lesuffrageuniversel,armedechocPourobtenirlamajoritéabsolue,ilfaudraquenousamenions
tout le monde à voter, sans distinction de classes. Onn’obtiendrait pas cettemajoritépar les seules classes instruitesouparunesociétédiviséeencastes.
LafamilledoitdisparaîtreAprès avoir ainsi rempli l’esprit de l’homme de sa propre
importance,nousdétruirons laviedefamilledesGentilsetsoninfluenceéducatrice;nousempêcheronsleshommesdevaleurdepercer, et, sous notre direction, la populace les tiendra sous lejougetneleurpermettrapasmêmed’exposerleursplans.La foule a l’habitude de nous écouter, nous qui payons son
attentionetsonobéissance.Nouscréerons,parcesmoyens,uneforcesiaveuglequ’ellene
sera jamais capable de prendre aucune décision sans l’avis denosagents,placésparnouspourlaguider.La foulesesoumettradoncàcesystème,parcequ’elle saura
quesesgages,sesgainsettousautresbénéficesluiviendrontpar
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cesguides.
L’unitédecommandementestnécessaireLesystèmedegouvernementdoitêtrel’œuvred’uneseuletête,
parcequ’ilserait impossiblede leconsoliders’ilétait l’œuvrecombinéedenombreusesintelligences.C’estpourquoiilnenousest permis de connaître que le plan d’action, mais nous nedevons, en aucune façon, le discuter, sous peine d’en détruirel’efficacité, les fonctions de ses différentes parties et le senspratiquedechacundesespoints.Sidetelsplansétaientmisendiscussionetaltéréspardespassagesrépétésauscrutindevote,ils seraient déformés par suite des conceptions erronées desélecteurs qui n’auraient pas approfondi leur signification. Il estdonc nécessaire que nos plans soient décisifs et logiquementconçus.C’estlaraisonpourlaquelleilnefautpaslanceràlafoule,ni
même à une petite coterie, pour qu’elle soitmise en pièces, lagrande œuvre de notre chef. Ces plans ne bouleverseront paspourl’instantlesinstitutionsexistantes.Ilsnechangerontqueleurthéorie économique, et, partant, toute la marche de leursprocédures qui suivront alors inévitablement le cheminprescritparnosplans.
Saperlesinstitutionsdel’ÉtatLesmêmesinstitutionsexistentdanstouslespays;leursnoms
seuls diffèrent : les Chambres, les Ministères, le Sénat, unConseilprivé,desDépartementslégislatifetadministratif.Je n’ai pas à vous expliquer le mécanisme qui relie ces
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diverses institutions, il vous est déjà bien connu. Retenezseulementquechacunedesinstitutionssusnomméescorrespondàquelquefonctionimportantedugouvernement.(J’appliquelemot«importante»nonpasauxinstitutions,maisàleursfonctions.)Toutes ces institutions se sont partagé toutes les fonctionsdu
gouvernement, c’est-à-dire le pouvoir administratif, le pouvoirlégislatifetlepouvoirexécutif.Etleursfonctionssontdevenuessemblablesàcellesdesdifférentsorganesducorpshumain.Si nous portons atteinte à quelque partie que ce soit de la
machine gouvernementale, l’État tombera malade, comme leferaituncorpshumain,etilmourra.
Lelibéralisme,cepoisonmortelLorsque nous eûmes injecté le poison du libéralisme dans
l’organisation de l’État, sa complexion politique changea ; lesÉtats furent infectés d’unemaladiemortelle : la décompositiondusang.Ilneresteplusqu’àattendrelafindeleuragonie.
LestaresdesétatsconstitutionnelsLe libéralisme donna naissance aux gouvernements
constitutionnels qui prirent la place de l’autocrate— la seuleformedegouvernementsainepourlesGentils.Touteconstitution,commevous lesavezparvous-mêmes,n’estautrechosequ’uneécole de dissensions, de mauvaise entente, de querelles etd’agitationsinutilesdepartis;enrésumé,c’estl’écoledetoutcequi affaiblit la force du gouvernement. La tribune comme lapresse tendirent à rendre les gouvernants inactifs et faibles, et,par conséquent, inutiles et superflus ; c’est pourquoi ils furent
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déposésdansbiendespays.L’institution d’une ère républicaine devint alors possible, et
nousremplaçâmeslesouverainparsacaricatureenlapersonned’un président tiré par nous de la foule et choisi parmi noscréaturesetnosesclaves.C’estdecettemanièrequenousavonsposé laminesous les
Gentils,ou,mieux,souslesnationsdesGentils.
Desprésidentsresponsables…Dans un avenir prochain, nous rendrons le président
responsable.Nousappliqueronshardimentalors,etsansscrupule,lesplans
dontnotre«dummy»(celuiqui fait« lemort»auwhist) seraresponsable. Que nous importe si les rangs des coureurs deplaces s’éclaircissent, s’il s’élève des troubles parce qu’on nepeut trouver de président — troubles qui finiront pardésorganiserlepays?
…réduitsaurôledepantinsPour arriver à de tels résultats, nous prendrons nosmesures,
afinqu’onnommedesprésidentsayantàleurpassifunscandalecommele«Panama»,ouquelqueautreaffairelouchedumêmegenre.Unprésidentdecetacabitseralefidèleexécuteurdenosplans,parcequ’ilcraindrad’êtredécouvert,etseradominéparcettepeurquis’emparetoujoursd’unhommeparvenuaupouvoiret qui désire vivement conserver les privilèges et les honneursque lui confère sa haute charge. La Maison des Représentantsélira,protégeraetmasqueraleprésident;maisnousretireronsà
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cettechambresonpouvoird’introduireetdemodifierleslois.Nousdonneronscepouvoirauprésidentresponsable,quisera
commeunemarionnetteentrenosmains.Lepouvoirduprésidentdeviendra, en pareil cas, une cible exposée à toutes sortesd’attaques,mais nous lui donnerons unmoyen de défense danssondroitd’appelaupeuplepar-dessuslatêtedesdéputésdelanation, c’est-à-dire qu’il en appellera directement au peuplecomposédenosesclavesaveugles—lamajoritédelapopulace.De plus, nous conférerons au président le pouvoir de
proclamer la loi martiale. Nous expliquerons cette prérogativeparlefaitqueleprésident,étantlechefdel’armée,doitlatenirsous son autorité pour protéger la nouvelle Constitutionrépublicaine;ildoitsaprotectionàcetteConstitutiondontilestlereprésentantresponsable.
ContrôledelalégislationIlestclairque,dansdetellesconditions,laclefdelasituation
intérieure sera entre nos mains, et nul autre que nous necontrôleralalégislation.
PourunenouvelleConstitutiondémocratiqueDe plus, quand nous instaurerons la nouvelle Constitution
républicaine, sous prétexte de secret d’État, nous priverons laChambre de son droit de discuter l’opportunité des mesuresprisesparlegouvernement.ParcettenouvelleConstitution,nousréduironségalementauminimumlenombredesreprésentantsdelanation,diminuantainsidumêmecoup,d’unnombreéquivalent,lespassionspolitiques,etlapassiondelapolitique.Si,endépit
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de tout, ils se montraient récalcitrants, nous supprimerions lesderniers représentantsen faisantappelà lanation.Leprésidentaura laprérogativedenommer leprésidentet levice-présidentde laChambredesdéputés et duSénat.Nous substituerons auxsessions permanentes des Parlements des sessions de quelquesmois seulement.Enoutre, le président, commechef dupouvoirexécutif,auraledroitdeconvoqueretdedissoudreleParlement,et,encasdedissolution,dedifférerlaconvocationd’unnouveauParlement.Mais,afinque leprésidentnesoitpas tenupour responsable
des conséquences de ces actes, à proprement parler illégaux,avant que nos plans soient parvenus à maturité, nousconvaincrons les ministres et les autres hauts personnagesofficiels qui entourent le président, de dénaturer ses ordres enlançant des instructions à leur guise, ce qui les obligera àassumer une responsabilité qui incombait au président. Nousrecommanderons,toutparticulièrement,deconfiercettefonctionauSénat,auConseild’ÉtatouauConseildesMinistres,maisnonàdesindividus.Sousnotredirection,leprésidentinterpréteralesloisquipourraientêtrecomprisesdeplusieursmanières.De plus, il annulera les lois au cas où cela nous paraîtrait
opportun.Ilauraégalementledroitdeproposerdenouvellesloistemporaires et même des modifications dans l’œuvreconstitutionnelle du gouvernement, invoquant pour cela lesexigencesdelaprospéritédupays.
L’autocratiejuiveDe telles mesures nous permettront de retirer graduellement
touslesdroitsettouteslesconcessionsquenousaurionspuêtre
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toutd’abordcontraintsd’accorderennousarrogeantlepouvoir.NousauronsétéobligésdelesintroduiredanslaConstitutiondesgouvernements pour dissimuler l’abolition progressive de touslesdroits constitutionnels, lorsque l’heureviendrade substituernotreautocratieàtouslesgouvernementsexistants.
Verslerègned’unsouverainjuifIl est possible que notre autocrate soit reconnu avant
l’abolitiondeConstitutions, autrementdit, la reconnaissancedenotregouvernementpartiradumomentoùlepeuple,déchiréparlesdiscordesetsouffrantdelafaillitedesesdirigeants(faillitepréparée par nous), vociférera : «Déposez-les, et donnez-nousunchefmondialquipuissenousuniretdétruiretouteslescausesde dissensions, c’est-à-dire les frontières, les nationalités, lesreligions,lesdettesd’État,etc.,unchefquipuissenousdonnerlapaix et le repos que nous ne pouvons trouver sous legouvernementdenossouverainsetdenosreprésentants».
LesLoges,instrumentdecontagionMaisvouslesavezparfaitementbienvous-mêmes,pourquela
multitudeenarriveàhurlercetterequête,ilfautquedanstouslespaysontroublecontinuellementlesrelationsquiexistententrelepeuple et les gouvernements,— les hostilités, les guerres, leshaines,etmêmelemartyredelafaimetdubesoin,desmaladiesinoculées,etcelaàunteldegréquelesGentilsnevoientd’autreissue à leurs malheurs qu’un appel à notre argent et à notrecomplètesouveraineté.Maissinousdonnonsàlanationletempsdeseressaisir,ilest
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peuprobablequepareilleopportunitésereprésente.@
Onzièmeprotocole
FondementsdelanouvelleConstitutionLeConseild’Étatsanctionnera lapuissancedusouverain.En
tant que corps législatif officiel, il sera, pour ainsi dire, unComitédestinéàlancerlesordresdesgouvernants.VoicidoncunprogrammedelaConstitutionnouvellequenous
préparonsaumonde.Nous ferons les lois, définirons les droits constitutionnels et
administratifs : 1° aumoyen d’édits de laChambre législative,proposés par le président ; 2° au moyen d’ordres généraux etd’ordresduSénatetduConseild’État,etaumoyendesdécisionsduCabinet,et,3° lorsque lemomentopportunseprésentera,aumoyend’uncoupd’État.
NotrerévolutionAyantainsidéterminélesgrandstraitsdenotrepland’action,
nousallonsdiscuterlesdétailsquipeuventnousêtrenécessairespouraccomplirlarévolutiondanstouslesrouagesdelamachinede l’État, suivant le sensque j’aidéjà indiqué.Parcesdétails,j’entends la liberté de religion, l’élection des représentants dupeuple,etbiend’autresdroitsquiaurontàdisparaîtredelaviecourantedeshommes.S’ilsnedisparaissentpastousentièrement,
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ils devront être radicalement transformés dès le lendemain dujour où sera proclamée la Constitution nouvelle. Ce seraitseulementàcemomentprécisqu’iln’yauraitplusaucundangerpournousàfaireconnaîtretouteslesinnovations,etcelapourlaraison suivante : tout changement apparent, en un autre temps,pourraitêtredangereux,parceques’ilétaitintroduitparlaforce,etmis envigueur strictement et sansdiscernement, il tendrait àexaspérer le peuple qui redouterait de nouveaux changementsdansdesconditionssemblables.D’autrepart,siceschangementsdevaientnousobligeràaccorderplusdeconcessionsencore,lepeuplediraitquenousreconnaissonsnoserreurs,etcelapourraitternirlagloiredel’infaillibilitédunouveaupouvoir.Ilpourraitégalementdirequenousavonsétéeffrayésetcontraintsdecéder.Etsitelétaitlecas,lemondenenousremercieraitjamais,parcequ’il considère comme son droit d’obtenir toujours desconcessions.Si l’uneou l’autredeces impressionsagissait surl’espritdupublic,ceseraitun immensedangerpour leprestigedelaConstitutionnouvelle.Ilestessentielpournousque,dèscetteproclamation,tantque
lepeuplesouffriraencoredubrusquechangementetseradansunétat de terreur et d’indécision, il se rende compte que noussommes si puissants, si invulnérables, si pleinsde force, qu’enaucuncasnousneprendronssesintérêtsenconsidération.Noustiendrons à ce qu’il soit convaincu que non seulement nousignoronssesopinionsetsesdésirs,maisquenousseronsprêtsàtout moment et en tous lieux à réprimer énergiquement toutemanifestation ou toute velléité d’opposition. Nous feronsentendreaupeuplequenousavonspristoutcequenousdésirionsetquenousneluipermettronsjamaisdepartagerlepouvoiravecnous. Alors, la crainte lui fermera les yeux, et il attendra
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patiemmentlasuitedesévénements.
LoupsetmoutonsLes Gentils sont comme un troupeau de moutons — nous
sommeslesloups.Etsavez-vouscequefontlesmoutonslorsquelesloupspénètrentdanslabergerie?Ilsfermentlesyeux.Nouslesamèneronsàfairedemême,carnousleurpromettronsdeleurrendretoutesleurslibertésaprèsavoirasservi touslesennemisdumondeetobtenulasoumissiondetouslespartis.J’aiàpeinebesoin de vous dire combien de temps ils auront à attendre leretourdeleurslibertés.
CequecachentlesLogesPour quelle raison avons-nous été conduits à imaginer notre
politiqueetà l’implanterchez lesGentils?Nous la leuravonsinculquéesansleurenlaissercomprendrelesensintime.Qu’est-cequinousapoussésàadopterunetellelignedeconduite,sinonce fait que, race disséminée, nous ne pouvions atteindre notreobjet par des moyens directs, mais seulement par des moyensdétournés?Telle fut lacauseréelledenotreorganisationde laMaçonnerie,dontcespourceauxdeGentilsn’ontpasapprofondilesens,nimêmesoupçonnélebut.Ilssontattirésparnousdansla multitude de nos Loges, qui paraissent être uniquementmaçonniques pour jeter de la poudre aux yeux de leurscamarades.Par la miséricorde de Dieu, son peuple élu fut dispersé, et
cette dispersion, qui parut au monde comme notre faiblesse, aconstituétoutenotrepuissance,laquellenousaconduitsauseuil
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delasouverainetéuniverselle.Il nous reste peu de chose à ajouter à ces fondations pour
atteindrenotrebut.@
Douzièmeprotocole
LalibertéLe mot « liberté », qui peut être interprété de diverses
manières,nousledéfinironsainsi:«Lalibertéestledroitdefairecequiestpermisparlaloi».
Une telle définition nous sera utile en ce sens qu’elle nousréservededétermineroù ilyaetoù iln’yaurapasde liberté,pourlasimpleraisonquelaloipermettraseulementcequipeutsatisfairenosdésirs.
LapresseEnvers la presse, nous nous conduirons de la manière
suivante :—Quelestactuellement le rôle jouépar lapresse?Ellesertàdéchaînersurlespeupleslesplusviolentespassions,ou, quelquefois, des luttes égoïstes de partis qui peuvent êtrenécessairesànosdesseins.Elle est souvent creuse, injuste, fausse, et la plupart ne
comprennent en rien ses intentions véritables.Nous lamettronssous le joug et la conduirons avec des rênes solides ; nous
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devronségalementnousassurer lecontrôledetouteslesformesde publications. Il ne serait d’aucune utilité pour nous decontrôlerlesjournaux,sinousrestionsexposésauxattaquesdesbrochuresetdes livres.Nous feronsduproduitde lapublicité,actuellement si coûteuse, une ressource avantageuse pour notregouvernement, en introduisant un droit de timbre spécial et encontraignant les éditeurs et les imprimeurs à nous verser unecautionafindegarantirnotregouvernementcontretoutesespècesd’attaquesdelapartdelapresse.En cas d’attaque, nous répondrions de tous côtés par des
amendes. Ces mesures, timbres, cautions, amendes, seront uneimportantesourcederevenuspourlegouvernement.Certainement,desorganesdepartisneregarderontpasàpayer
de fortes amendes, mais, après une seconde attaque sérieusecontre nous, nous les supprimerons totalement. Nul ne pourraimpunément toucher au prestige de notre infaillibilité politique.Pour interdire une publication, nous trouverons le prétextesuivant :— la publication qui vient d’être supprimée excitait,dirons-nous, l’opinion publique, sans aucune raison ou aucunfondement. Je vous prie de bien remarquer que, parmi lespublicationsagressives,setrouverontcellesquiaurontétécrééesparnousdanscedessein;maiscesdernièresn’attaquerontnotrepolitique que sur les points où nous nous serons proposé unchangement.
LacensureAucuneinformationn’atteindralasociétésanspasserparnotre
contrôle.Ceciestdéjàpournousunpointacquisparlefaitquetoutes les nouvelles sont reçues de toutes les parties dumonde
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parunpetitnombred’agencesquilescentralisent.Lorsquenousserons arrivés au pouvoir, ces agences nous appartiendrontentièrement etnepublierontque lesnouvellesqu’ilnousplairadelaisserparaître.Si,dans lesconditionsactuelles,nousavonsréussiàobtenir,
surlasociétédesGentils,uncontrôletelqu’ellen’entrevoielesaffairesdumondequ’àtraversdeslunettescoloréesquenousluiavonsmisesdevantlesyeux;si,dèsmaintenant,aucunebarrièrenepeutnous empêcherdepénétrer les secretsd’État, ainsi queles nomme la stupidité des Gentils, quelle ne sera pas notresituation,lorsquenousseronsofficiellementreconnuscommelesdirigeants du monde, dans la personne de notre Empereurmondial?Revenons à l’avenir de la presse. Celui qui voudra devenir
éditeur, libraireou imprimeur,devraobteniruncertificatetunelicencequi,encasdedésobéissance,luiseraientretirés.Les canaux par lesquels la pensée humaine trouve son
expressionserontmisentrelesmainsdenotregouvernement,quiles utilisera commeorgane éducateur et qui empêchera ainsi lepublic d’être dérouté par le « progrès » idéalisateur et par lelibéralisme.
LeprogrèsQuid’entrenousnesaitquecetinsignebienfaitmènetoutdroit
àl’utopied’oùnaquirentl’anarchieetlahainedel’autorité?Etcela pour la simple raison que le « progrès », ou plutôt l’idéed’unprogrèslibéral,donneauxhommesdespenséesdifférentesd’émancipation, sans leur assigner aucune limite. Tous les soi-
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disant libéraux sont des anarchistes, sinon dans leurs actes, dumoinsdansleurs idées.Chacund’euxcourtaprèslefantômedela liberté, pensant qu’il peut faire tout ce qui lui plaît, c’est-à-dire tombant dans un état d’anarchie pour autant qu’il fait del’oppositionparpuramourdel’opposition.
LittératureetjournalismeDiscutonsmaintenant sur la publication des livres. Nous les
taxeronsdelamêmemanièrequelesquotidiens—autrementditparlemoyendetimbresderégieetdecautions.Mais, sur les livresdemoinsde300pages,nousdoublerons
l’impôt.Nousrangeronscettesortedelivreparmilesbrochures,de manière à restreindre la publication des périodiques quiconstituent la forme la plus virulente du poison imprimé. Cesmesuresobligerontégalementlesécrivainsàpublierdesilongsouvragesqu’ilsserontpeulusdupublic,surtoutenraisondeleurprixélevé.Nous-mêmespublieronsdes livresbonmarché, afind’instruire et de fixer l’esprit public dans le sens qui nousconvient.L’impôtréduiralaproductiondelalittératuresanssujetspécial,purementrécréative;etlefaitqu’ilsserontresponsablesdevant la loi mettra les auteurs entre nos mains. Celui quivoudraitnousattaqueravecsaplumenetrouveraitpasd’éditeur.Avant d’imprimer un ouvrage quelconque, l’éditeur ou
l’imprimeur devra obtenir des autorités un permis de publierleditouvrage.Ainsinousconnaîtronsd’avancetouteconspirationcontrenous,etnouspourronslafrapperàlatêteenprévenantlecomplotetenpubliantuneexplication.La littérature et le journalisme sont les deux puissances
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d’éducation les plus importantes ; pour cette raison, notregouvernementachèteraleplusgrandnombredepériodiques.Nous neutraliserons ainsi lamauvaise influence de la presse
indépendante, et nous acquerronsunempire énorme sur l’esprithumain. Si nous permettons dix périodiques privés, nous enlanceronstrentenous-mêmes,etainsidesuite.Maislepublicnedoitpasavoirdecesmesuresleplusléger
soupçon ; aussi, les périodiques par nous publiés devrontparaître de vues et d’opinions contradictoires, inspirant ainsiconfianceetprésentantune formeattrayanteànosennemis sansdéfiance, qui tomberont de la sorte dans notre piège et serontdésarmés.Au premier rang, nous placerons la presse officielle. Elle
veillera constamment à la défensedenos intérêts, et, par suite,son influence sur le public sera relativement insignifiante. Ausecond rang, nous placerons la presse semi-officielle, dont ledevoir sera d’attirer les tièdes et les indifférents.Au troisièmerang,nousplaceronslapressequisedonneral’airdenousfaireoppositionetqui,dansl’unedesespublications,sembleranotreadversaire. Nos véritables ennemis croiront à la sincérité decetteoppositionetnouslaisserontvoirleurscartes.Tous les journaux défendront des partis différents —
aristocratique, républicain, révolutionnaire et même anarchiste—mais, bien entendu, aussi longtemps seulement que durerontlesConstitutions.Ces journaux, comme le dieu indienVishnou,aurontdescentainesdemainsdontchacunetâteralepoulsdelachangeanteopinionpublique.Quand le pouls s’accélérera, cesmains inclineront l’opinion
publique vers notre cause, car un sujet nerveux est facilement
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conduitetsubitaisémenttoutessortesd’influences.Si quelques bavards s’imaginent qu’ils répètent l’opinion de
l’organedeleurparti,ilsnerépètent,enréalité,quenotrepropreopinionoucellequenousdésirons.Enpensantqu’ilssuiventleurjournal,ilssuivront,enréalité,ledrapeauquenousferonsflotterdevanteux.Pour que notre armée de journaux puisse exécuter ce
programmedanssonesprit,àsavoirsoutenirlesdifférentspartis,ilnousfaudraorganisernotrepresseavecgrandsoin.Sous le nomde «Commission centrale de la Presse », nous
organiserons des meetings littéraires où nos agents, inaperçus,donneront lemotd’ordreet lemotdepasse.Endiscutantet encontredisant notre politique, toujours superficiellement, bienentendu, sans toucher effectivement à aucune de ses partiesessentielles, nos organesmèneront des débats simulés avec lesjournaux officiels, afin de nous donner unmotif de définir nosplansavecplusd’exactitudequenousnelepouvionsfairedansnosprogrammespréliminaires.Maisceciuniquementlorsqu’ilyauraprofitpournous.Cetteoppositiondelapressenousserviraégalement à faire croire au peuple que la liberté de la paroleexiste encore. A nos agents, elle donnera l’opportunité demontrerquenosadversairesportentcontrenousdesaccusationsdénuées de sens, puisqu’ils seront incapables de découvrir unebaseréellepourréfuternotrepolitique.Detellesmesures,échappantàl’attentionpublique,serontles
plus sûrs moyens de guider l’esprit du peuple et d’inspirerconfianceennotregouvernement.Grâceàcesmesures,nouspourronsexciteroucalmerl’esprit
publicsur lesquestionspolitiques, lorsquecelanousdeviendra
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nécessaire ; nous pourrons le persuader ou le dérouter enimprimant de vraies ou de fausses nouvelles, des événementsexactsoucontradictoires,suivantlaconvenancedenosdesseins.Les informations que nous publierons dépendront de ladispositionactuelledupeupleàacceptertellesortedenouvelles,etnousexaminerons toujourssoigneusement le terrainavantd’ymettrelepied.Lesrestrictionsquenousimposerons—commejel’aidit—
auxpublications privées nous permettront de rendre certaine ladéfaite de nos ennemis, parce qu’ils n’auront aucun organe depresseà leurdispositionaumoyenduquel ilspourraientdonnerlibrecoursàleursopinions.Nousn’auronsmêmepasàfaireuneréfutationtotaledeleursaffirmations.Lesballonsd’essaiquenouslanceronsdansletroisièmerang
denotrepresseseront,s’ilestnécessaire,réfutésparnousd’unemanièresemi-officielle.
Lafranc-maçonnerieetlapresseDéjà il existe dans le journalisme français un système
d’entente maçonnique pour donner les mots d’ordre. Tous lesorganes de la presse sont liés par des secrets professionnelsmutuels,àlamanièredesanciensaugures.Aucundesesmembresne dévoilera sa connaissance du secret, si l’ordre n’a pas étédonnédelerendrepublic.Pasunseuléditeurn’auralecouragedetrahirlesecretquiluiaétéconfié,carnuln’estadmisdanslemonde littéraire s’il ne porte la marque de quelque acteténébreux dans son passé.Aumoindre signe d’insoumission, latache serait aussitôt révélée. Tant que ces marques restentconnues du petit nombre seulement, le prestige du journaliste
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attire l’opinionpubliqueà travers lepays toutentier.Lepeuplelesuitetl’admire.
LesprovincesNos plans doivent principalement s’étendre à la province. Il
nousestindispensabled’ycréerdesidéesetdesopinionstellesqu’à un moment donné nous les puissions lancer contre lacapitale,enlesprésentantcommelesvuesneutresdesprovinces.Évidemment,lasourceetl’originedecesidéesneseraientpas
changées—ellesseraientnôtres.Il est pour nous de toute nécessité qu’avant notre prise de
possessiondupouvoirlesgrandesvillessoient,pendantquelquetemps, sous l’influencede l’opiniondesprovinces, c’est-à-direqu’elles connaissent l’opinion de lamajorité, opinion par nouspréparée. Il nous est nécessaire que les capitales, au momentcritiqueetpsychologique,n’aientpasletempsdediscuterunfaitaccompli,maisqu’ellesl’acceptentsimplementparcequ’ilaétéapprouvéparunemajoritédanslesprovinces.
UnrégimeinfaillibleLorsque nous arriverons à la période du nouveau régime—
c’est-à-dire pendant la période transitoire qui précédera notresouveraineté — , nous ne permettrons à la presse de publieraucuncompterendud’affairescriminelles;ilfautquelepeuplepense que le nouveau régime est si satisfaisant que le crimemêmen’existeplus.Làoùlecrimeseracommis,ilnedevraêtreconnuquedela
victimeetdeceuxqui,parhasard,enaurontétélestémoins,mais
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deceux-làseuls.@
Treizièmeprotocole
NosserviteursLebesoindupainquotidienobligera lesGentilsà tenir leurs
languesetàresternoshumblesserviteurs.CeuxdesGentilsquenous pourrions occuper dans notre presse discuteront, sous nosordres, les faitsquenousne jugerionspasàproposdediscuterdans notre gazette officielle. Et, tandis que tous les genres dediscussionetdedébatsaurontlieudelasorte,nousferonspasserles lois dont nous aurons besoin, puis nous les présenterons aupubliccommeunfaitaccompli.Nuln’oserademanderquecequiaétédécidésoitabrogé,tout
spécialementparcequenousauronstoutcolorédenotreintentiond’aider au progrès. Alors, la presse détournera l’attention dupublic par de nouvelles propositions. Vous savez vous-mêmesque nous avons toujours appris au peuple à rechercher denouvellesémotions.
L’opinionpubliqueDes aventuriers politiques, sans cervelle, précipiteront la
discussiondenouveauxproblèmes,semblablesàceuxqui,mêmede nos jours, ignorent ce dont ils parlent. Les problèmespolitiques ne sont pas destinés à être connus du commun des
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mortels;ilsnepeuventêtrecompris,commejel’aiditplushaut,que des gouvernements qui ont, depuis des siècles, dirigé lesaffaires. De tout ceci, vous pouvez conclure que nous n’endéférerons à l’opinion publique que pour faciliter le travail denotre machinerie. Vous pouvez également remarquer que nouscherchons l’approbation sur les diverses questions non par desactes,maispardesparoles.Nousaffirmonscontinuellementque,dans toute lamesurepossible,noussommesguidéspar l’espoiretlacertitudedeservirlebienpublic.
CommerceetindustrieAfin de détourner les gens agités des questions politiques,
nous leur fournirons de nouveaux problèmes, concernant lecommerce et l’industrie, par exemple.Qu’ils s’excitent sur cesquestions tant qu’ils voudront. Les masses ne consentent às’abstenir et à se détacher de ce qu’elles croient être l’actionpolitiquequesinousleurprocuronsdenouveauxamusements:lecommerce,parexemple,quenousessayonsde leur fairepassercommequestionpolitique.Nous-mêmesavonsamenélesmassesàprendrepart à la politiquepournous assurer leur appui dansnotrecampagnecontrelesgouvernementsdesGentils.
DistrairepourmieuxtromperPour les empêcher de se découvrir une nouvelle ligne de
conduite en politique, nous les distrairons également par toutessortesdedivertissements:jeux,passe-temps,passions,maisonspubliques.Nous allons bientôt lancer des annonces dans les journaux,
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invitant lepeupleàprendrepartàdesconcoursde toutgenre :artistiques, sportifs, etc. Ces nouveaux divertissementsdistrairont définitivement l’esprit public des questions quipourraient nous mettre en conflit avec la populace. Comme lepeuple perdra graduellement le don de penser par lui-même, ilhurleraavecnous,pourcetteraisonbiensimplequenousseronsles seuls membres de la société à même d’avancer des idéesnouvelles ;cesvoies inconnuesserontouvertesà lapenséepardesintermédiairesqu’onnepourrasoupçonnerêtredesnôtres.
CrédulitédesGoïmLe rôle des idéalistes libéraux sera définitivement terminé
quand notre gouvernement sera reconnu. Jusque-là, ils nousrendront grand service, et c’est pourquoi nous essayeronsd’incliner l’esprit public vers toutes sortes de théoriesfantastiquesquipourraientêtreavancéesoulibérales.C’estnousquiavons,avecunsuccèscomplet,tournélestêtessanscervelledesGentilsverslesocialisme,parnosthéoriesprogressistes;onne trouverait pas parmi les Gentils un seul homme capable des’apercevoir que, hors les cas où il s’agit de découvertesmatérielles ou scientifiques, il y a toujours derrière le mot« progrès » un leurre quelconque. Car il n’existe qu’un seulenseignementvraidanslequelle«progrès»n’apointdeplace.Leprogrès,commetouteidéefausse,sertàcacherlavéritépourquepersonnenelasachequenous, lePeupleéludeDieu,pourenêtrelegardien.
LemondeauxmainsdesJuifs
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Lorsque nous aurons le pouvoir, nos orateurs discuteront lesgrands problèmes qui ont bouleversé l’humanité que nousamènerons,enfin,sousnotrejougbéni.Qui se doutera alors que tous ces problèmes furent lancés à
notre instigation, pour servir un plan politique que nul n’aurasaisiduranttantdesiècles?
@
Quatorzièmeprotocole
LareligionjuiveseuletoléréeQuandnousserons lesmaîtresde la terre,nousne tolérerons
aucunereligionquelanôtre,c’est-à-direunereligionn’admettantqu’unseulDieuàquinotredestinest liépar l’électionqu’il fitdenous,etparquiestégalementdéterminéledestindumonde.Il faut, pour cette raison, que nous abolissions toutes les
professionsdefoi.Si,momentanément, le résultatobtenuestdefaire des athées, notre but n’en sera pas contrarié, mais celaservira d’exemple aux générations futures qui écouteront notreenseignementsur lareligiondeMoïse, religiondont ladoctrinefermeetbienréfléchienousimposaledevoirdemettretouteslesnationssousnospieds.En agissant ainsi, nous insisterons également sur les vérités
mystiques de l’enseignement mosaïque, desquelles dépend,dirons-nous,toutevaleuréducative.
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Lapaixdansl’esclavagePuis, nous publierons, en toute occasion, des articles dans
lesquelsnouscompareronsnotreavantageuseautoritéàcelledupassé. L’état de bénédiction et de paix qui existera alors, bienqu’ilseralefruitdelongssièclesdeperturbation,mettraencoreen relief le bienfait de notre nouveau gouvernement. Nousexposerons, sous les couleurs les plus vives, les erreurscommises par les Gentils dans leur administration. Noussoulèverons un tel dégoût pour l’ancien régime que les nationspréférerontlapaixdansl’esclavageauxdroitsqueluidonneraitla liberté sihautexaltée,maisqui lesa si cruellement torturés,quiaépuisélessourcesdel’existencehumaineetverslesquelspoussait seule, à vrai dire, une troupe d’aventuriers qui nesavaientpascequ’ilsfaisaient.Les inutiles changements de gouvernement auxquels nous
aurons poussé les Gentils, pour ruiner leur édificegouvernemental, auront tellement fatigué les peuples, qu’ilspréféreronttoutendurerdenousdanslacrainted’avoiràsouffrir,de nouveau, les tourments et les malheurs qu’ils auront subis.Nousattireronsuneattentionspécialesurleserreurshistoriquesdes gouvernements des Gentils, erreurs qui les conduisirent àmartyriser l’humanité durant tant de siècles, parce qu’ilsn’entendaient rien à ce qui concerne le vrai bonheur de la viehumaine,étantconstammentà larecherchedeplansfantastiquesdebien-être social.Car lesGentils ne se sont pas aperçus queleurs plans, au lieu d’améliorer les rapports des hommes entreeux,n’ontserviqu’àlesrendredeplusenplusmauvais.Cependant, ces rapports mutuels sont la base même de
l’existence humaine. Toute la force de nos principes et des
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mesuresquenousprendronspourlesappliquerconsisteraencequenous les interpréteronsen lesmettantencontraste lumineuxaveclerégimetombédesanciennesconditionssociales.
NotrereligionetsesmystèresNos philosophes exposeront tous les désavantages des
religions des Gentils, mais personne ne jugera jamais notrereligiondesonvraipointdevue,parcequepersonnen’enaurajamais une connaissance complète, à part les nôtres, qui ne sehasarderont,dansaucuncas,àendévoilerlesmystères.
Littératuremalsaineetlittératuredel’avenirDans les pays soi-disant dirigeants, nous avons fait circuler
une littérature malsaine, ordurière et dégoûtante. Nouscontinueronsàlaisserprévaloircettelittératurependantuncourtespace de temps, après l’établissement de notre gouvernement,afin qu’elle fasse ressortir d’une manière plus frappante lecontraste des enseignements que nous donnerons du pinacle oùnousseronsélevés.Nossavants,instruitstoutexprèspourdirigerlesGentils, feront des discours, tireront des plans, ébaucherontdes mots et écriront des articles au moyen desquels nousinfluenceronslesesprits,lesinclinantverslascienceetlesidéesquinousconviendront.
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Quinzièmeprotocole
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OrganiserlarévolutionmondialeQuand nous aurons obtenu le pouvoir, par des coups d’État
préparés par nous, de façon à ce qu’ils se produisentsimultanément dans tous les pays, et aussitôt après que lesgouvernements respectifs de ces derniers auront étéofficiellementproclamésincapablesdegouvernerlepeuple—ilpourras’écoulerun tempsconsidérable, toutunsièclepeut-être—nousferons tousnoseffortspourempêcher lesconspirationsdesetramercontrenous.
Laterreurn’épargnerapaslessociétéssecrètesPour atteindre ce but, nous emploierons l’impitoyablemoyen
desexécutionscontretousceuxquipourraientprendrelesarmescontrel’établissementdenotrepouvoir.L’institution d’une nouvelle société secrète quelconque
tombera aussi sous le coup de la peine de mort ; quant auxsociétés secrètes qui existent actuellement et qui nous sontconnues, celles qui servent et ont servi notre cause, nous lesdissoudrons et enverrons leurs membres en exil au bout dumonde.
Cequiattendlesfrancs-maçonsnonjuifsC’est de cette manière que nous agirons avec les francs-
maçonsGentilsquipourraientensavoirplus longqu’ilnenousconvient.Nous tiendrons dans une perpétuelle crainte de l’exiltels francs-maçons auxquels, pour une raison quelconque, nousferionsmiséricorde.
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Nous ferons passer une loi qui condamnera tous les anciensmembresdessociétéssecrètesàêtreexilésd’Europe,oùseralecentredenotregouvernement.Lesdécisionsdenotregouvernementserontirrévocablesetnul
n’auraledroitd’enappeler.
TerreuretautocratiePourmettresouslabottelasociétédesGentils,danslaquelle
nousavons siprofondément enraciné ladiscordeet lesdogmesdelareligionprotestante,desmesuresimpitoyablesdevrontêtreintroduites.De tellesmesuresmontreront aux nations que notrepuissance ne peut être bravée. Nous ne devons tenir aucuncomptedesnombreusesvictimesquidevrontêtresacrifiéesafind’obtenirlaprospéritéfuture.Obtenirlaprospérité,mêmeaumoyendenombreuxsacrifices,
estledevoird’ungouvernementquicomprendquelesconditionsdesonexistenceneconsistentpasseulementdanslesprivilègesdontiljouit,maisaussidanslapratiquedesondevoir.Fortifierleprestigedesonpouvoirestlaconditionprincipale
de sa stabilité, et ce prestige ne peut s’obtenir que par unepuissance majestueuse et inébranlable qui se montreraitinviolable et entourée d’un pouvoir mystique, par exemple, lepouvoirdécrétéparDieu.Telle fut, jusqu’à nos jours, l’autocratie russe, notre seule
ennemie dangereuse, si nous ne comptons pas le Saint-Siège.Rappelez-vousletempsoùl’Italieétaitinondéedesang;ellenetouchapasuncheveudelatêtedeSylla,bienquecefûtluiquifitcoulersonsang.
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Grâceàsaforcedecaractère,Sylladevintundieuauxyeuxdupeuple,etsonaudacieuxretourenItalielerendit inviolable.Lapopulacenetoucherapasceluiquil’hypnotiseparsoncourageetsaforced’âme.
Del’utilisédesLogesTantquenousn’auronspasatteint lepouvoir,nous tâcherons
decréeretdemultiplierlesLogesdefrancs-maçonsdanstouteslespartiesdumonde.NousattireronsdanscesLoges tousceuxqui peuvent revêtir la mentalité publique ou qui en sont déjàrevêtus, car ces Loges seront les principaux lieux où nousrecueilleronsnosrenseignementsenmêmetempsqu’ellesserontdescentresdepropagande.
LadirectiondesLogesauxmainsdesJuifsNous centraliserons toutes ces Loges sous une direction
unique, connue de nous seuls et constituée par nos Sages. CesLoges auront également leurs propres représentants, afin demasquer lesvéritablesdirigeants.Etcesdirigeantsauront seulsledroitdedésignerlesorateursetdetracerl’ordredujour.Dansces Loges, nous resserrerons les liens de toutes les classessocialistesetrévolutionnairesdelasociété.Lesplanspolitiqueslesplussecretsnousserontconnus,et,dèsqu’ilsserontformés,nousendirigeronsl’exécution.
L’espionnage,armejuivePresque tous les agents de la police internationale et secrète
serontdesmembresdenosLoges.
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Lesservicesdelapolicesontd’uneextrêmeimportancepournous, car ils peuvent masquer nos entreprises, inventer desexplicationsplausiblesdumécontentementdesmasses,aussibienquepunirceuxquirefusentdesesoumettre.
LesJuifs,seulsmaîtresdessociétéssecrètesLaplupartdeceuxquientrentdans lessociétéssecrètessont
desaventuriersqui,pouruneraisonoupouruneautre,veulentsefrayerunchemindanslavieetquinesontpointd’espritsérieux.Avecde telshommes, ilnoussera faciledepoursuivrenotre
butetnousleurferonsmettrenotremachineenmouvement.Si le monde entier en est bouleversé, c’est qu’il nous était
nécessairedelebouleverserainsi,afindedétruiresatropgrandesolidité. Si, au milieu de ce bouleversement, éclatent desconspirations, cela voudra dire que l’un de nos plus fidèlesagentsestàlatêtedesditesconspirations.Ilestbiennaturelquenoussoyonsleseulpeupleàdirigerlesentreprisesmaçonniques.Nous sommes le seul peuple qui sache les conduire. Nousconnaissons le but final de toute action, tandis que les Gentilsignorent la plupart des choses concernant la maçonnerie et nepeuventmêmepasvoirlesrésultatsimmédiatsdecequ’ilsfont.Généralement, ils ne pensent qu’aux avantages immédiats du
moment et sont contents si leur orgueil est satisfait parl’accomplissement de leurs intentions, et ils ne perçoivent pasque l’idée originale ne leur revient pas, mais fut inspirée parnous.
L’arrivismedesGoïm
259
Les Gentils fréquentent les Loges maçonniques par purecuriosité, ou dans l’espoir de recevoir leur part des avantagesqu’ellesprocurent;etquelques-unsd’entreeux,afindepouvoirdiscuterleursidéesidiotesdevantunauditoire.LesGentilssontà l’affût des émotions que donnent le succès et lesapplaudissements;nouslesleurdistribuonssanscompter.C’estpourquoinous les laissons remporter leurs succèset tournonsànotre avantage les hommes possédés par la vanité et quis’assimilent inconsciemment nos idées, convaincus de leurpropreinfaillibilitéetpersuadésqu’euxseulsontdesidéesetnesontpassoumisàl’influenced’autrui.Vousnevousdoutezpascombienilestfaciled’amenerleplus
intelligentdesGentilsàundegréridiculedenaïveté,enflattantsavanité,et,d’autrepart,combienilestfaciledeledécouragerparlepluspetitéchec,ousimplementencessantdel’applaudir;onleréduitainsiàunétatdesujétionservileparlaperspectivedequelquenouveausuccès.Autantlesnôtresméprisentlesuccèset sont seulement anxieuxdevoir leursplans réussir, autant lesGentils aiment le succès et, pour son amour, sont prêts à luisacrifier la réussite de tous leursplans.Ce trait caractéristiquedes Gentils nous permet de faire aisément d’eux ce que nousvoulons.Ceuxqui paraissent être des tigres sont aussi stupidesquedesmoutonsetleurstêtessontpleinesdevide.Nousleslaisseronsdoncchevaucher,dansleursrêves,surle
coursierdesvainsespoirsdedétruirel’individualitéhumainepardesidéessymboliquesdecollectivisme.
IneptieducollectivismeIlsn’ontpasencorecomprisetnecomprendrontjamaisquece
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rêve fou est contraire à la loi fondamentale de la nature, qui,depuis lecommencementdumonde,créa lesêtresdifférents lesunsdesautres,afindedonneràchacunsonindividualité.Lefaitquenousavonsétécapablesd’amenerlesGentilsàune
idéeaussierronéeneprouve-t-ilpas,avecuneclartéfrappante,quelleconceptionétroite,encomparaisondelanôtre,ilssefontdelaviehumaine?Làrésidenotreplusgrandespoirdesuccès.
MassacrespourlacauseCombien clairvoyants étaient nos anciens Sages lorsqu’ils
nousdisaientque,pouratteindreunbutréellementgrand,nousnedevions pas nous arrêter devant les moyens, ni compter lenombredesvictimesdevantêtresacrifiéesàlaréalisationdelacause !Nousn’avons jamaiscompté lesvictimesde la racedeces brutes de Gentils, et, bien que nous ayons dû sacrifier unassez grand nombre des nôtres, nous avons déjà donné à notrepeuple une situation dans le monde telle qu’il ne l’eût jamaisrêvée.Unnombrerelativementrestreintdevictimesdenotrecôtéasauvénotrenationdeladestruction.
Lesfrancs-maçonsdoiventpayerTouthommedoitinévitablementfinirparlamort.Ilvautmieux
hâtercettefinpourceuxquientraventleprogrèsdenotrecause,plutôtquepourceuxquilafontavancer.Nousmettons àmort les francs-maçons de tellemanière que
nul, en dehors de la Fraternité, n’en peut avoir le moindresoupçon. Les victimes elles-mêmes ne peuvent s’en douter àl’avance. Toutes meurent, quand il est nécessaire, d’une mort
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apparemmentnaturelle.Connaissantcesfaits,laFraternitén’oseprotestercontrecesexécutions.Par ces moyens, nous avons coupé à sa racine même toute
protestationcontrenosordrespourautantquelesfrancs-maçonseux-mêmessontenjeu.NousprêchonslelibéralismeauxGentils,mais, d’autre part, nous tenons notre propre nation dans uneentièresujétion.
LavéritésurlesloisetlapuissancedesGentilsSous notre influence, les lois desGentils furent obéies aussi
peu que possible. Le prestige de leurs lois a étéminé par nosidées libérales que nous avons introduites parmi eux. Lesquestionslesplusimportantes,aussibienpolitiquesquemorales,sont résolues,par lesCoursde Justice,de lamanièrequenousleur prescrivons. L’administrateur de la Justice des Gentilsenvisage ces questions à la lumière qu’il nous plaît de les luiprésenter.Nousyparviendronsgrâceànosagentsetàdeshommesavec
lesquelsnousparaissonsn’avoiraucunerelation:opinionsdelapresse et autres moyens ; même des sénateurs, et d’autrespersonnagesofficiels,suiventaveuglémentnosavis.LecerveauduGentil,étantd’uncaractèrepurementbestial,est
incapable d’analyser et d’observer quoi que ce soit, et, plusencore, de prévoir les conséquences que peut avoir un casprésentésousuncertainjour.
NotremissionC’est,précisément,danscettedifférencedementalitéentreles
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Gentilsetnous-mêmesquenouspouvonsaisémentvoir lesignedenotreélectionparDieuetdenotrenaturesurhumaine;ilnoussuffit de la comparer au cerveau instinctivement bestial desGentils.Ilsnefontquevoirlesfaits,maisnelesprévoientpas,etsont incapablesd’inventerquoiquecesoit,à l’exception,peut-être,dechosesmatérielles.Detoutcela,ilressortclairementquelanatureelle-mêmenousadestinésàconduireetàgouvernerlemonde.
NosloisserontcourtesetclairesQuandl’heureviendrapournousdegouvernerouvertement,le
momentseravenuaussidemontrerladouceurdenotrerégimeetd’amendertoutesleslois.Nosloisserontbrèvesetconcises,nedemandant aucune interprétation ; tout le monde pourra lesconnaîtredansleursmoindresdétails.
ObéissanceabsolueLeur trait essentiel sera d’exiger l’obéissance absolue à
l’autorité, et ce respect de l’autorité sera porté à ses limitesextrêmes.Alorscesseratoutabusdepouvoir.
ChâtimentsimpitoyablescontrelesabusdepouvoirChacun sera responsable devant l’unique pouvoir suprême,
nommémentceluidusouverain.L’abusdepouvoir,delapartdequiquecesoit,exceptionfaite
pour lesouverain,serasisévèrementpuniqu’onperdra l’envied’essayersaforceàcetégard.
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Noussurveilleronsattentivementchacunedesdécisionsprisespar notre Corps administratif, d’où dépendra le travail de lamachinedépartementale,parcequesil’administrationserelâcheledésordresurgirapartout.Pasunseulacte illégal,pasunseulabusdepouvoirneresteraimpuni.Touslesactesdedissimulationoudenégligencevolontairede
la part des agents de l’administration disparaîtront dès qu’onauravulespremiersexemplesdechâtiment.Le prestige de notre puissance exigera que des châtiments
convenablessoientinfligés,c’est-à-direqu’ilssoientdurs,mêmedanslecasdelaplus insignifianteatteinteportéeàceprestige,en vue d’un gain personnel. L’homme qui, par une peinemêmetropsévère,expiesoncrimeseracommelesoldatmourantsurlechampdebatailledel’administrationpourlacausedel’autorité,desprincipesetdelaloi;causequin’admetaucunedéviationdela voie commune en faveur d’intérêts personnels, même pourceux qui conduisent le char de l’État. Ainsi, nos juges saurontque,enessayantdemontrerleurindulgence,ilsviolentlaloidela justice faitepour imposerunchâtimentexemplaire,enraisondesfautescommises,etnonpourpermettreaujugedemontrersaclémence.Cetteheureusequaliténedevras’exercerquedanslavieprivéeetnondans l’exerciceofficieldes fonctionsde juge,sansquoilaportéeéducatricedelaviepolitiqueperdtoutesonefficacité.
S’assurerladocilitédesjugesLesmagistrats,àcinquante-cinqans,cesseronttoutesfonctions
pourlesraisonssuivantes:
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1°Parcequedeshommesâgéss’attachentplusfortementàdesidées préconçues et sont moins capables d’obéir à des ordresnouveaux;2° Parce qu’une telle mesure nous permettra d’opérer de
fréquents changements dans la magistrature qui, ainsi, seradocilement soumise à toutepressiondenotrepart.Tout hommedésirantconserversonpostedevra,poursel’assurer,nousobéiraveuglément.
PasdejugesetdefonctionnaireslibérauxEn général, nos juges seront choisis parmi ceux qui
comprennentqueleurdevoirestdepuniretd’appliquerlesloiset non de s’attarder à des rêves de libéralisme qui pourraientporteratteinteànotrepland’éducation,commec’estlecaspourlesjugesGentilsactuels.Notre système de renouveler les magistrats nous aidera, en
outre,àdétruiretouteslescombinaisonsqu’ilspourraientformerentre eux ; aussi travailleront-ils uniquement dans l’intérêt dugouvernement dont leur sort dépendra. La génération future desjugessera forméedemanièreàempêcher, instinctivement, touteactionquipourraitentamerlesrelationsexistantesdenossujetsentreeux.Actuellement, les juges desGentils sont indulgents pour tous
les genres de crimes, car ils ne se font pas une idée exacte deleur devoir, pour cette simple raison que les gouvernants,lorsqu’ilsnommentlesjuges,neleurinculquentpascetteidée.LesgouvernantsdesGentils,lorsqu’ilsnommentleurssujetsà
des postes élevés, ne se soucient pas de leur en expliquer
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l’importanceetdeleurfairecomprendredansquelbutlespostesen question ont été créés ; ils agissent comme les animauxlorsqueceux-cienvoientleurspetitsàlarecherched’uneproie.AinsilesgouvernementsdesGentilssontruinésparleurspropresserviteurs. Nous tirerons une morale de plus des résultats dusystèmeadoptéparlesGentils;ellenousserviraàédifiernotregouvernement.Nous déracinerons toute tendance libérale de chacune des
institutionsdepropagandeimportantesdansnotregouvernement,institutions dont peut dépendre la formation de tous ceux quiseront nos sujets. Ces postes importants seront exclusivementréservés à ceux qui furent spécialement formés par nous pourl’administration.
Toutl’ordumondeentrenosmainsObservera-t-on que de retraiter prématurément nos
fonctionnaires serait tropdispendieuxpour notre gouvernement,je répondrai alors que, tout d’abord, nous essayerons dedécouvrir pour de tels fonctionnaires une occupation privéepropre à compenser pour eux la perte de leur emploi, ou que,d’ailleurs,notregouvernementétant alorsenpossessionde toutl’argentdumonde,lesdépensesneserontpasàconsidérer.Notreautocratieseralogiquedanstoussesactes;aussitoute
décision prise par le bon plaisir de notre gouvernement seratoujourstraitéeavecrespectetobéiesanscondition.
DespotismeabsoluNous ne tiendrons aucun compte des murmures et des
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mécontentements, et nous punirons tout indice de mauvaisehumeur si sévèrement, que chacun tirera de là un exempleapplicableàsoi-même.
Suppressiondudroitd’appelNoussupprimerons ledroitd’appelet le réserveronsànotre
seulusage,parcequenousnedevonspaslaissersedévelopperparmilepeuplel’idéequenosjugessontcapablesdesetromperdansleursdécisions.Aucasoùunjugementexigeraitlarévision,nousdéposerions
immédiatement le juge en question, et le châtierionspubliquement,afinqu’unetelleerreurnesereproduisîtpas.Jerépèteceque j’aidéjàdit : l’undenosprincipes lesplus
importantsseradesurveillernosfonctionnairesadministratifs,etcecidanslebutexprèsdesatisfairelanation,parcequ’ellepeut,de plein droit, exiger qu’un gouvernement ait de bonsfonctionnaires.
SousdesapparencespatriarcalesNotre gouvernement aura l’apparence d’une mission
patriarcale dévolue à la personne de notre souverain. Notrenationetnossujetsleregarderontcommeunpèrequiprendsoindesatisfaire tous leursbesoins,desurveiller tous leursactesetderéglerlesrelationsdesessujetslesunsaveclesautres,aussibienqueleursrelationsaveclegouvernement.
Leroijuifdumonde
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Ainsilesentimentderespectenverslesouverainpénétrerasiprofondémentdanslanationqu’ellenepourraplussepasserdesasollicitudeetdesadirection.Ellenepourravivreenpaixsansluiet,finalement,lereconnaîtrecommesonmaîtreabsolu.Le peuple aura pour lui un sentiment de respect si profond
qu’il sera proche de l’adoration, spécialement lorsqu’il seconvaincra que ses fonctionnaires exécutent aveuglément sesordresetque,seul,ilrègnesureux.Ilsseréjouirontdenousvoirorganiser leurs vies comme si nous étions des parents désireuxd’inculquer à leurs enfants un vif sentiment du devoir et del’obéissance.
SacrifierlesindividusEncequi concernenotrepolitique secrète, toutes lesnations
sont des enfants comme le sont leurs gouvernements.Ainsi quevouspouvezlevoirvous-mêmes, jefondenotredespotismesurleDroitet leDevoir.Ledroitdugouvernementd’exigerque lepeupleremplissesondevoirest,enlui-même,uneobligationdusouverainquiestlepèredesessujets.Ledroitdelaforceluiestaccordé,afinqu’ilconduisel’humanitédansladirectionvoulueparlesloisdelanature,c’est-à-direversl’obéissance.Toutecréatureencemondeestensujétion,soumisetantôtàun
homme,tantôtauxcirconstances,tantôtàsaproprenature,entousles cas àquelquechosedepluspuissantqu’elle-même.Soyonsdonclespluspuissantsdansl’intérêtdelacausecommune.Nous devons, sans hésitation, sacrifier les individus qui
auraientviolél’ordreexistant,parcequ’unchâtimentexemplaireestlasolutiondugrandproblèmedel’éducation.
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Notreroi,patriarchedumondeLejouroùleroid’Israëlposerasursatêtesacréelacouronne
que lui offrira l’Europe entière, il deviendra le Patriarche dumonde.Lenombredesvictimesqui devront être sacrifiéespar notre
roin’excéderajamaislenombredecellesquiontété immoléespar lessouverainsGentilsdans leurpoursuitede lagrandeuretdansleursrivalités.Notre souverain sera en communication constante avec le
peuple ; il lui adressera,duhautdes tribunes,desdiscoursquiserontimmédiatementtransmisaumondeentier.
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Seizièmeprotocole
L’enseignementEn vue de détruire toute espèce d’entreprise collective autre
que la nôtre, nous annihilerons toute œuvre collective dès sanaissance ; en d’autres termes, nous transformerons lesuniversitésetlesreconstruironssurdenouveauxplans.Les chefs et les professeurs des universités seront
spécialement préparés au moyen de programmes d’actionperfectionnés et secrets, dont ils seront instruits et ne pourronts’écarter sans châtiment. Ils seront désignés avec soin etdépendront entièrement du gouvernement. De notre programme,
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nousexcluronstoutl’enseignementdelaloicivile,commeceluidetoutautresujetpolitique.Àunpetitnombred’hommes,choisisparmilesinitiéspourleurscapacitésévidentes,serontdévoiléescessciences.Lesuniversitésn’aurontpasledroitdelancerdansle monde des blancs-becs regardant les nouvelles réformesconstitutionnelles comme si elles étaient des comédies ou destragédies, ou se préoccupant de la question politique que leurspèreseux-mêmesnecomprennentpas.Unemauvaiseconnaissancede lapolitiquepourunefoulede
gens est la source d’idées utopiques, et en fait de mauvaiscitoyens. Vous pouvez vous en rendre compte vous-mêmesd’après le système d’éducation des Gentils. Nous y avionsintroduittouscesprincipesafindepouvoir,avecsuccès,détruireleur structure sociale, ainsi que nous y sommes parvenus.Lorsque nous serons au pouvoir, nous supprimerons desprogrammesd’éducationtouslessujetsquipourraienttroublerlecerveaudelajeunesse;nousenferonsdesenfantsdésobéissants,aimant leur maître et reconnaissant dans sa personne le pilierprincipaldelapaixetdubienpublic.Aux classiques et à l’étude de l’histoire ancienne, qui
contiennent plus de mauvais exemples que de bons, noussubstitueronsl’étudedesproblèmesdel’avenir.Nouseffaceronsde la mémoire humaine le passé qui pourrait nous êtredéfavorable, ne laissant subsister que les faits où s’affirmentindubitablement les erreurs des gouvernements Gentils. Lessujetstraitantdesquestionsdelaviepratique,del’organisationsocialeetdesrelationsdeshommesentreeux,commeaussidesconférences contre les exemples mauvais et égoïstes, qui sontcorrupteursetfontdumal,etd’autresquestionssemblablesoùle
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raisonnement n’intervient pas, seront au premier plan de notresystèmed’éducation.Cesprogrammesserontspécialementtracéspour les classes et les castes différentes, dont l’éducation seratenuestrictementséparée.Il est de la plus haute importance d’insister sur ce système
spécial.
DesécolespourchaquecasteChaque classe ou caste sera instruite séparément, suivant sa
situation particulière et son travail. Un génie a toujours su etsauratoujourscommentpénétrerdansunecasteplusélevée,maisà part ce cas tout à fait exceptionnel, il n’est pas utile demélanger l’éducation des différentes castes et d’admettre à desrangssupérieursdeshommesquiprendraientlaplacedeceuxquisontnéspourlesoccuper.Voussavezvous-mêmescombienilfutdésastreux pour les Gentils d’émettre l’idée absolument idiotequenulledifférencenedoitêtrefaiteenverslesclassessociales.
L’écoleauservicedenotresouverainAfinquelesouverains’assureuneplacesolidedanslecœur
desessujets,ilestnécessaireque,durantsonrègne,onenseigneàlanation,aussibiendanslesécolesquedansleslieuxpublics,l’importance de son activité et les bonnes intentions de sesentreprises.
Plusdelibertéd’enseignementNousabolironstouteespèced’éducationprivée.Lesjoursde
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congé, lesétudiantset leursparentsauront ledroitde se réunirdans leurs collèges, comme si ceux-ci étaient des clubs.À cesréunions, les professeurs prononceront des discours, quipasserontpourdesconférenceslibres,surdessujetstelsquelesrapports des hommes entre eux, les lois et lesmalentendus quisont généralement le résultat d’une fausse conception de lasituation sociale des hommes, et, finalement, ils exposeront lesnouvelles théories philosophiques qui n’ont pas encore étérévéléesaumonde.
NosthéoriesserontdesdogmesdefoiDe ces théories, nous ferons des dogmes de foi, nous en
servantcommed’unmarchepiedpournotrefoi.Quand j’aurai fini de vous exposer tout mon programme et
quandnousauronsdiscutétousnosplanspourleprésentetpourl’avenir, je vous lirai le plan de cette nouvelle doctrinephilosophique.
LibertédepenséeNous savons, par l’expérience de plusieurs siècles, que les
hommes vivent et sont guidés par des idées, et qu’ils sontinfluencéspar ces idéesgrâceà l’éducation ; celle-cipeut leurêtredonnéeàtoutâgeaveclemêmerésultat,maisnaturellement,pardesmoyensdifférents.Paruneéducationsystématique,nousnouschargeronsdefaire
disparaîtretoutcequipourraitresterdecetteindépendancedelapensée, dont nous nous sommes si largement servis, depuis uncertaintemps,pouraboutirànosfins.
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L’enseignementintuitifNousavonsdéjàétabliunplanpoursubjuguer lesesprits,au
moyen de l’enseignement intuitif (l’enseignement par les yeux),auquelonattribue lapropriétéde rendre lesGentils incapablesde penser par eux-mêmes ; en sorte que, tels des animauxobéissants, ils attendent la démonstration d’une idée avant dechercheràlasaisir.L’undenosmeilleursagents,enFrance,estBouroy [Les traductions allemande, américaine et polonaisedonnent:Bourgeois.];iladéjàintroduitdanscepayslenouveausystèmedel’éducationintuitive.
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Dix-septièmeprotocole
EnchaînerlesavocatsLaprofessiondelégisterendceuxquil’exercentfroids,cruels
etobstinés;elleleurenlèvetoutprincipeetlesobligeàvoirlaviesousunaspectinhumain,maispurementlégal.Ils ont pris l’habitude de considérer les événements au seul
pointdevuedesavoircequ’ilyaàgagnerenlesdéfendant,aulieudeconsidérerquelseraitl’effetdecettedéfensesurlebien-êtregénéral.Un praticien ne refuse jamais de défendre un cas, quel qu’il
soit. Il s’efforcera d’obtenir l’acquittement, à n’importe quelprix,ens’attachantàdepetitsdétoursdelajurisprudence,pour
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démoraliserlaCour.Nouslimiteronsdonclechampd’actiondecetteprofessionen
mettant lesavocatssur lemêmepiedquelesmagistratschargésde faireexécuter la loi.Lesavocats,comme les juges,n’aurontpas le droit d’interviewer leurs clients et ne recevront leursdossiersquelorsquelesditsclientsleuraurontétéassignésparletribunal;ilsn’étudierontcesdossiersquesurdesrapportsetdesdocuments, et ils ne défendront leurs clients qu’après qu’ilsaurontétéexaminésparletribunal,appuyantleurdéfensesurcepremier examen. Leurs honoraires seront fixes, sans égard ausuccèsouà l’insuccèsde leurdéfense. Ilsdeviendrontainsidesimplesrapporteursauservicedeladéfense,faisantcontrepoidsau plaignant qui sera un rapporteur pour le compte del’accusation.La procédure légale se trouvera ainsi considérablement
abrégée. Par ce moyen nous obtiendrons aussi une défensehonnêteetimpartiale,queneguiderontpaslesintérêtsmatériels,maisl’intimeconvictiondel’avocat.Ceciauraencorel’avantaged’empêcher tout pot-de-vin ou corruption qui peuventactuellementseglisserdanslestribunauxdequelquespays.
LeclergénonjuifNousavonsprisgrandsoindediscréditerleclergédesGentils
aux yeux du peuple, et nous avons ainsi réussi à nuire à samissionquiauraitpucontrariergravementnosdesseins.L’influenceduclergésurlepeuplediminuechaquejour.
Lalibertédeconscience
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Aujourd’hui,lalibertéreligieuseestreconnuepartout,etnousne sommes éloignés que de quelques années du temps où lechristianisme s’effondrera de toutes pièces. Il sera plus facileencore d’en finir avec les autres religions, mais il est trop tôtpourdiscutersurcepoint.Nous réduirons le clergé et ses enseignements à un rôle si
infime,etnousrendronssoninfluencesiantipathiqueaupeuple,que ses enseignements auront un effet contraire à celui qu’ilsavaientjadis.
ContreleVaticanQuand le moment sera venu pour nous de détruire
complètementlaCourpontificale,unemaininconnueindiquantleVaticandonneralesignaldel’assaut.Lorsque, dans sa fureur, le peuple se jettera sur le Vatican,
nousapparaîtronscommedesprotecteurspourarrêterl’effusiondusang.Parcetacte,nouspénétrerons jusqu’aucœurmêmedecette Cour pontificale, d’où rien au monde ne pourra nouschasser,jusqu’àcequenousayonsdétruitlapuissanceduPape.
LeroidesJuifs,papedel’ÉgliseuniverselleLe roi d’Israël deviendra le vrai Pape de l’univers, le
Patriarchedel’Égliseinternationale.Mais, jusqu’àcequenousayonsréussiàfaire larééducation
delajeunesse,aumoyendenouvellesreligionstransitoires,pouraboutiràlanôtrepropre,nousn’attaqueronspasouvertementlesÉglisesexistantes,maisnouslescombattronsparlacritiquequiadéjà répandudesdissensionsparmi elles et qui continuera à le
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faire.
LesbutsdelapressejuiveD’une manière générale, notre presse dénoncera les
gouvernements,lesinstitutionsdesGentils,religieusesouautres,partoutessortesd’articlespeuscrupuleux,écritsdansl’intentiondelesdiscréditeràunpointtelque,seule,notresagenationestcapabled’atteindre.
LapoliceNotre gouvernement ressemblera au dieu hindou Vishnou.
Chacune de nos cent mains détiendra un ressort dumécanismesocialdel’État.Nous saurons tout sans avoir recours à l’aide de la police
officielle, que nous avons tellement corrompue pour nuire auxGentils, qu’ellene sertqu’àempêcher legouvernementdevoirles faits clairement. D’après notre programme, un tiers de lapopulationseraamenéàsurveillerlereste,parpursentimentdudevoir,etpourobéirauprincipeduservicevolontairerenduaugouvernement.Il n’y aura rien de déshonorant alors d’être un espion ; au
contraire, ce sera regardé comme honorable. D’autre part, lesporteurs de fausses nouvelles seront sévèrement punis, pourempêcherl’abusduprivilègedel’espionnage.Nouschoisironsnosagentsdansleshautesetdanslesbasses
classes de la société ; nous en prendrons parmi lesadministrations, les éditeurs, les imprimeurs, les libraires, lesemployés,lesouvriers,lescochers,lesvaletsdepied,etc.Cette
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forcepolicièren’auraaucunepuissanced’actionindépendanteetn’auraledroitdeprendreaucunemesuredesonproprechef;parconséquent, le devoir de cette impuissante police consisterauniquement à servir de témoin et à faire des rapports. Lavérification de ces rapports et de ces arrestations éventuellesseral’affaired’ungrouped’inspecteursdepoliceresponsables;les arrestations seront effectuées par des gendarmes et par lapolicemunicipale.Siundélitouuncrimepolitiquenesontpasrapportés, celui qui aurait dû les signaler sera puni pour avoirvolontairementcachécecrimeoucedélit,sil’onpeutprouverladissimulation.
LeKahalNosfrèressonttenusd’agirdelamêmemanière,c’est-à-dire
devront, de leur propre initiative, dénoncer à l’autoritécompétente tous les apostats et tous les faits qui seraientcontrairesànotreloi.Dansnotregouvernementuniversel,ceseradoncundevoir,pourtouslessujets,deservirleursouverainenagissantcommejeviensdeledire.
PourcorromprelesinstitutionsdesGentilsUneorganisationcomme lanôtredéracinera tous lesabusde
pouvoirettouslesgenressivariésdevénalitéetdecorruption;elle détruira, en réalité, toutes les idées dont nous avonscontaminé la vie des Gentils par nos théories sur les droitssurhumains.Comment pourrions-nous atteindre notre but de créer le
désordre dans les institutions administratives desGentils sinon
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pardetelsmoyens?Parmi lesplus importantsde cesmoyensde corrompre leurs
institutions, il faut compter l’emploi des agents qui sontsusceptibles,étantdonnéleuractivitédestructive,decontaminerles autres en leur révélant et leur développant leurs tendancescorrompues,commel’abusdepouvoiroul’achatsanspudeurdesconsciences.
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Dix-huitièmeprotocole
MiseenvigueurdusystèmesoviétiqueQuandviendra pour nous lemoment de prendre desmesures
spéciales en mettant en vigueur le système russe actuel del’«Okhrana»(lepoisonleplusdangereuxquipuisseattaquerleprestigedel’État),noussoulèverons,grâceauconcoursdebonsorateurs, des désordres fictifs parmi le peuple, ou nousl’exciterons à manifester un mécontentement prolongé. Cesorateurs rencontreront beaucoup de sympathies, et, grâce à euxencore,onnousexcuseradeperquisitionnerchez lesgensetdeles soumettre à certaines restrictions, employant pour cela lesserviteursquenousavonsdanslapolicedesGentils.
MesuresàprendrecontrelesconspirateursCommelaplupartdesconspirateurslesontparamourdel’art,
ou par celui de bavarder, nous n’y toucherons pas, jusqu’au
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moment où nous verrons qu’ils sont prêts d’agir, et nous nousbornerons à introduire parmi eux ce que nous appellerons unélémentdedélation.Ilfautserappelerqu’unepuissanceperddeson prestige chaque fois qu’elle découvre une conspirationpublique dirigée contre elle-même. Il y a dans une tellerévélation un aveu de faiblesse, et, ce qui est plus dangereuxencore, l’aveu de ses propres erreurs. Il faut qu’on sache quenousavonsdétruitleprestigedesGentilsrégnantsaumoyend’unnombre considérable de meurtres secrets préparés par nosagents, moutons aveugles de notre bergerie, qu’on persuadefacilementdecommettreuncrime,sicecrimerevêtuncaractèrepolitique.Nous obligerons les gouvernements à convenir de leurs
propres faiblesses en employant ouvertement des mesures depolicespéciales,commel’«Okhrana»,etnousébranleronsainsileprestigedeleurpuissance.
SurveillanceduroidesJuifsNotre souverain sera protégé par des gardes absolument
secrètes, car jamais nous ne permettrons qu’on puisse penserqu’il est incapable de détruire à lui tout seul une conspirationquelconqueourdiecontreluietquil’obligeàsecacher.Sinouslaissionsprévaloirunetelleidée,commeelleprévautparmilesGentils, nous signerions, par le fait même, l’arrêt de mort denotresouverain,oudumoinsceluidesadynastie.Às’entenirauxseulesapparences,notrechefn’emploierasa
puissance que dans l’intérêt de ses sujets et jamais pour sonproprebienouceluidesadynastie.
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En adoptant scrupuleusement cette mise en scène, ses sujetseux-mêmes honoreront et protégeront son pouvoir qu’ilsvénéreront,sachantquelesalutdel’Étatestattachéàl’existenced’untelpouvoirdontdépendral’ordrepublic.Garder le roiouvertementseraitadmettre la faiblessedeson
pouvoir.Notrechefseratoujoursaumilieudesonpeuple;onleverra
entouré d’une foule curieuse d’hommes et de femmes quioccuperont toujours, comme par hasard, les rangs les plusrapprochés de lui et qui tiendront à distance la populace sansautrebutapparentqueceluidemaintenirl’ordrepourl’amourdel’ordre.Cetteattitudeapprendraauxautresàsavoirseposséder.Lorsqu’un pétitionnaire essayera de se frayer un passage àtraverslafoulepourprésentersademande,lesgensdespremiersrangs prendront la pétition et la remettront au souverain, enprésence du pétitionnaire. Chacun saura ainsi que toutes lespétitionsluiparviennentetqu’ils’occupelui-mêmedetouteslesaffaires.Un pouvoir n’a de prestige que si les sujets peuvent se dire
entreeux:«Siseulementleroisavaitcela!»ou:«Quandleroilesaura».Le mystère qui entoure la personne du souverain s’évanouit
aussitôtqu’onvoitunegardedepoliceautourdelui.Devantunetellegarde,unassassinn’abesoinqued’unpeud’audacepoursecroireplusfortqu’elle;ilprendainsiconsciencedesaforceetn’aplusqu’àguetter lemomentfavorablepourse lancercontreleroi.Nous ne prêchons pas cette doctrine aux Gentils, et vous
pouvezvoirvous-mêmeslesrésultatsqu’ilsontobtenusavecles
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gardesofficielles.
UnsimplesoupçondoitsuffireNotre gouvernement arrêtera ceux qu’à tort ou à raison il
soupçonneracoupablesdecrimespolitiques.Ilseraitregrettableque,danslacraintedecommettreuneerreurjudiciaire,ondonnâtà de tels criminels l’occasion d’échapper. Nous ne leurtémoignerons, certes, aucune pitié. Il sera peut-être possible,dans certains cas exceptionnels, d’admettre des circonstancesatténuantes,lorsqu’ils’agiradecrimesdedroitcommun;maisiln’yaurapasd’excusepourlecrimepolitique,c’est-à-direpourdesgensmêlés à lapolitiqueque, seuls, lesgouvernantsont ledroitdecomprendre.Et,àdirevrai,touslessouverainsnesontpasaptesàcomprendrelavraiepolitique.
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Dix-neuvièmeprotocole
PétitionsetpropositionsNousinterdironsauxindividusdesemêlerdepolitique;mais,
d’autre part, nous encouragerons toute espèce de rapport ou depétitionconcernantl’améliorationdelaviesocialeetnationale,soumisàl’approbationdugouvernement.Car,parcemoyennousserionstenusaucourantdeserreursdenotregouvernement,d’unepart, et des idéals de nos sujets, de l’autre.Aux demandes quiseraientainsiprésentées,nousrépondrions,soitenlesacceptant,
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soitenfaisantvaloircontreellesunargumentfrappant,pourbienprouver que leur réalisation est impossible, parce qu’ellesreposentsurunemesquineconceptiondesaffaires.
RépressiondestroublesetdesémeutesOn pourrait comparer les effets de la sédition à ceux que
produisent, sur l’éléphant, les aboiements d’un roquet. Si legouvernement est bien organisé, non pas au point de vue de sapolice, mais à un point de vue social, le chien aboie sans serendre compte de la force de l’éléphant ; mais que celui-cimontreunebonnefoissaforce,etlechiensetairasurl’heureetilagiterasaqueuedèsqu’ilapercevral’éléphant.
DéshonorerlescriminelspolitiquesPourenleveraucrimepolitiquesonauréoledebravourenous
placeronsceuxquil’aurontcommisaurangdesautrescriminels;ils iront de pair avec les voleurs, les assassins et autresmalfaiteurs du même genre odieux. L’opinion publique ne feraplusalorsdedifférenceentrelescrimespolitiquesetlescrimesvulgairesetleschargerad’égalopprobre.Nous avons fait tous nos efforts pour empêcher les Gentils
d’adopter cette méthode particulière de traiter les crimespolitiques.Nousavonsemployépourcelalapresse,lepublic,laparole et desmanuels classiques d’histoire habilement conçus.Nousavonsinspirél’idéequ’uncondamnépourcrimepolitiqueétait unmartyr, puisqu’il mourait pour l’idée du bien commun.UnetelleréclameamultipliélenombredeslibérauxetgrossilesrangsdenosagentsdemilliersdeGentils.
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Vingtièmeprotocole
LasciencefinancièreetlesimpôtsJe vais traiter aujourd’hui de notre programme financier que
j’aigardépourlafindemonrapportparcequec’estlaquestionlaplusdifficile, cellequi sera ladernièreclausedenosplans.Avantdediscutercepoint,jeveuxvousrappelercequej’aidéjàdit plus haut, à savoir que toute notre politique repose sur ceschiffres.Quand nous arriverons au pouvoir, notre gouvernement
autocratique évitera, dans son propre intérêt, de faire peser detrop lourds impôts sur le peuple et ne perdra jamais de vue lerôlequ’ildoitjouer:celuidepèreprotecteur.
L’impôtsurlesfortunesMais, comme l’organisation du gouvernement absorbera des
sommes d’argent considérables, il est de toute nécessité de seprocurerlesfondsindispensablespourysubvenir.Ilnousfaudradoncemployerdegrandesprécautionsenélaborantcettequestionetvoirquelachargedesimpôtssoitjustementrépartie.Notre souverain sera, grâce à une fiction légale, propriétaire
detouslesbiens,cequiestfacilementréalisable.Ilpourraleverles sommes nécessaires pour régulariser la circulation del’argentdanslepays.
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Dès lors, le meilleur moyen de faire face aux dépenses dugouvernement sera l’établissement d’un impôt progressif sur lapropriété. Ainsi les impôts seront couverts sans opprimer niruiner le peuple, et la charge qui incombera à chacun seraproportionnéeàcequ’ilpossédera.Ilfaudraquelesrichescomprennentqu’ilestdeleurdevoirde
céder au gouvernement une part du surplus de leurs richesses,puisque legouvernement leurgarantit lapossessionpaisibledurestede leursbienset leurdonne ledroitde s’enrichirpardesmoyenshonnêtes.Je dis « honnêtes » parce que le contrôle de la propriété
rendralevolimpossibleaupointdevuelégal.Commecette réforme sociale est la principalegarantiede la
paixetqu’ellenesouffreaucundélai,nousdevons lamettreaupremierplandenotreprogramme.Chaque fois que les impôts ont pesé sur les pauvres, la
révolution s’en est suivie, au grand préjudice du gouvernementqui, en essayantde tirerde l’argentdespauvres, risque fort den’enpasobtenirdesriches.L’impôtsurlecapitaldiminueral’accroissementdelafortune
privée à laquelle, jusqu’ici, nous avons, à dessein, permisd’augmenter, pour qu’elle soit un contrepoids au gouvernementdesGentilsetàleursfinances.Un impôt progressif, réparti suivant la fortune de chacun,
produira un revenu beaucoup plus important que ne le fait lesystème actuel de répartition égale pour tous. Ce système nousest, en ce moment, des plus favorables ; il engendre lemécontentementparmilesGentils.[1]
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La puissance de notre souverain reposera principalement surce fait qu’il sera la garantie de l’équilibre du pouvoir et de lapaix perpétuelle du monde. Pour obtenir une telle paix, il estnaturel que les capitalistes cèdent une partie de leurs revenuspoursauvegarderlegouvernementdanssonaction.Lesdépensesdugouvernementdoiventêtrefourniesparceux
qui peuvent le mieux les supporter et dont on peut tirer del’argent.Cettemesureéteindralahainedespauvrespourlesrichesen
qui ilsreconnaîtront lesauxiliairesfinanciers indispensablesdel’Étatetlessoutiensdelapaixetdubienpublic;carlesclassespauvres comprendront que les riches fournissent lesmoyens deleurprocurerlesavantagessociaux.Pourquelesclassesintelligentesqui,seules,payerontl’impôt,
n’aientpaslieudeseplaindreoutremesuredunouveausystèmederépartition,nousleursoumettronsdescomptesdétaillés,danslesquels nous indiquerons de quelle manière on emploie leurargent, sansqu’il soit faitmention,celavasansdire,decequisera attribué aux besoins particuliers du souverain et auxnécessitésdel’administration.Lesouverainn’auraaucunepropriétépersonnelle,puisquetout
lui appartiendra dans l’État, car si l’on admettait que lesouverain pût posséder une propriété privée, il semblerait quetoutdansl’Étatnefûtpassapropriété.Lesparentsdusouverain—saufsonhéritierquiseraentretenu
par l’État— devront servir l’État, soit comme fonctionnaires,soit dans un emploi quelconque, afin de conserver le droit deposséder;leprivilèged’êtredesangroyalneleurvaudraitpasceluidevivreauxfraisdel’État.
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Principedel’impôtprogressifdutimbreIlyauraundroitdetimbreprogressifsurtouteslesventes,les
achatsetlessuccessions.Toute transaction qui ne porterait pas le timbre requis sera
considérée comme illégale, et le premier propriétaire aura àpayeràl’Étatunpourcentagesurleditdroitàcompterdujourdelavente.Toutes les reconnaissances de transactions devront être
remises, chaque semaine, au contrôleur local des contributions,avec les noms et prénoms du nouveau et de l’ancienpropriétaires,ainsiqueleursadressespermanentes.Il sera nécessaire d’employer la même méthode pour toute
transactiondépassantuncertainchiffre,c’est-à-diredépassantlechiffremoyendesdépensesquotidiennes.Laventedesobjetsdepremièrenécessiténe sera timbréequ’avecun timbreordinairedevaleurfixe.Comptez seulement combien de fois lemontant de cette taxe
dépasseralerevenudesgouvernementsdesGentils.
L’argentdoitcirculerL’Étatdevraavoirenréserveuncapitaldonnéet,aucasoùle
produit des impôts excéderait cette somme, le surplus desrentrées serait mis en circulation. Ce reliquat sera employé àtoutessortesdetravauxpublics.Ladirectiondetelstravauxseraitconfiéeàunministred’État;
lesintérêtsdesclassesouvrièresseraientainsiintimementliésà
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ceux de l’État et du souverain.Une partie du reliquat serviraitencoreàdistribuerdesprimesauxinventeursetauxproducteurs.Il est absolument essentiel de ne pas laisser dormir l’argent
dans les banques de l’État, du moins au-delà de la sommenécessaire pour faire face à une dépense spéciale. L’argent estfait pour circuler, et toute congestion monétaire est fatale à lamarche des affaires publiques ; l’argent est, en effet, commel’huile, dans les rouages de l’État ; si l’huile devient tropépaisse,lemécanismes’encrasseetlamachines’arrête.Le fait d’avoir substitué, pour une large part, le papier à la
monnaiecourantevientdecréerlemalaisedontnousparlonsetdontilestfaciledesaisirlesconséquences.
RôledelaCourdesComptesNousinstitueronsaussiuneCourdesComptesquipermettraau
souveraindeconnaîtreexactementlesdépensesetlesrevenusdugouvernement.Toute lacomptabilitéserascrupuleusement tenueàjour—exceptépourlemoiscourantetceluiquiprécède.Laseulepersonnequinesauraitavoird’intérêtàvolerl’État
estlesouverain,puisqu’ilenestlepropriétaire.C’estpourquoison contrôle coupera court à toute possibilité de coulage et degaspillage.
SuppressiondesréceptionsprotocolairesToutes réceptions purement protocolaires, qui sont pour le
souverain une telle perte de temps si précieux, serontsupprimées, afin de lui laisser davantage de loisirs pours’occuper des affaires de l’État. Dans notre gouvernement, le
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souverainneserapasentourédecourtisans,qui,engénéral,fontlacouraumonarqueparamourdufaste,maisquin’ont,aufondducœur,queleurintérêtpropreetnonledésirdubienpublic.
L’originedescriseséconomiquesNous n’avons réussi à faire éclore toutes les crises
économiques,sihabilementpréparéesparnousdanslespaysdesGentils,qu’enretirantl’argentdelacirculation.L’Étatsetrouveobligé, pour ses emprunts, de faire appel aux grosses fortunes,qui sont congestionnées par le fait que l’argent a été retiré augouvernement.Ces emprunts constituent une lourde charge pourlesÉtatsquisontobligésdepayerdesintérêtsetquisetrouventainsiobérés.La concentration de la production par le capitalisme a sucé
jusqu’àladernièregouttetoutelaforceproductrice,et,avecelle,toutelarichessedel’État.
Lacirculationdel’argent,problèmevitalL’argentnepeut, actuellement, satisfaire tous lesbesoinsdes
classes ouvrières, parce qu’il n’y en a pas assez pour circulerpartout.Il faut que l’émission de lamonnaie courante corresponde à
l’importance de la population, et, du premier jour de leurnaissance,lesenfantsdoiventêtrecomptéscommedesunitésdeplusàsatisfaire.Larévisionde laquantitédemonnaiemiseencirculation doit être faite de temps à autre ; c’est une questionvitalepourlemondeentier.
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Condamnationdel’étalonorVoussavez,jepense,quel’étalonoraétélapertedetousles
États qui l’ont adopté, parce qu’il ne peut satisfaire tous lesbesoins des populations, d’autant plus que nous avons fait tousnoseffortspourobtenirsonaccaparementetlefaireretirerdelacirculation.
LamonnaiefutureNotre gouvernement mettra en circulation la quantité de
monnaie en proportion avec la force ouvrière du pays, et cettemonnaieseraenpapieroumêmeenbois.Nous émettrons une quantité de monnaie suffisante pour que
chacun de nos sujets puisse en avoir suffisamment, ajoutant àchaque naissance et diminuant à chaque décès la sommecorrespondante.Les comptes du gouvernement seront tenus par des
gouvernementslocauxséparésetpardesbureauxprovinciaux.
FaitescequejedisPourqu’il nepuissey avoirde retardsdans lepaiementdes
dépenses de l’État, le souverain lui-même donnera des ordresfixant les dates des paiements. Ainsi disparaîtra le favoritismequi existe, dans certains ministères des finances, à l’égardd’autresministères.Les comptes des revenus et des dépenses seront tenus
ensemblepourqu’ilspuissenttoujoursêtrecomparés.Les plans que nous ferons pour réformer les institutions
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financières desGentils seront présentés de tellemanière qu’ilsn’attireront jamais leur attention.Nous indiquerons la nécessitéde réformes comme provenant de l’état de désordre auquel ontatteintlesfinancesdesGentils.Nousmontreronsquelapremièreraisondecemauvaisétatdesfinancesprovientdecequ’audébutde l’année financière on commence par faire une évaluationapproximative du budget dont l’importance augmente chaqueannée,parceque,telqu’ilest,ilsuffitàpeinepourallerjusqu’àlafindupremiersemestre;onproposeunerévision,onouvredenouveaux crédits, qui, généralement, sont absorbés au bout detrois mois ; on vote alors un budget supplémentaire, et, pourboucler le budget, il faut encore voter des crédits pour saliquidation. Le budget de l’année est basé sur le chiffre desdépensesdel’annéeprécédente;or,ilya,chaqueannée,unécartde50%entrelasommenominaleetlasommeperçue,cequifaitqu’au bout de dix ans le budget annuel a triplé. C’est à cettefaçondeprocéder,toléréeparlesgouvernementsinsouciantsdesGentils, que leurs réserves ont été taries. Aussi, lorsque sontvenuslesemprunts,leurscaissessesontvidéesetilsontétésurlepointdefairebanqueroute.Vous comprendrez aisément que nous n’adopterons pas cette
manière de conduire les affaires financières que nous avonsconseilléeauxGentils.
Lesemprunts,faiblessedel’ÉtatChaque emprunt prouve la faiblesse du gouvernement et son
incapacité de comprendre ses propres droits. Tout emprunt,comme l’épée de Damoclès, est suspendu sur la tête desgouvernants,qui,aulieudeleverdirectementl’argentdontilsont
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besoin en établissant des impôts spéciaux, s’en vont, chapeaubas,cheznosbanquiers.Lesempruntsétrangerssontcommedessangsues:onnepeut
lesdétacherducorpsdel’État, il fautqu’elles tombentd’elles-mêmes, ou bien que le gouvernement réussisse à s’endébarrasser. Mais les gouvernements des Gentils n’ont aucundésir de secouer ces sangsues ; bien au contraire, ils enaccroissentlenombre,secondamnantainsiàmortparlapertedesangqu’ilss’infligent.Àtoutprendre,unempruntétrangerest-ilautre chose qu’une sangsue ? Un emprunt est une émission devaleursd’Étatquicomportel’obligationdepayerlesintérêtsdelasommeempruntéesuivantuntauxdonné.Sil’empruntestémisà 5%, au bout de vingt ans l’État aura déboursé, sans aucunenécessité,unesommeégaleaumontantdel’emprunt,etcelapourle simple paiement des intérêts.Au bout de quarante ans, cettesomme aura été déboursée deux fois, et trois fois au bout desoixanteans,l’empruntlui-mêmedemeurantimpayé.D’aprèscecalcul,ilestévidentquedetelsemprunts,sousle
régime actuel des impôts (1901), arrache ses derniers centimesau pauvre contribuable, et cela pour payer les intérêts auxcapitalistes étrangers, auxquels l’État emprunte l’argent. L’Étatferaitbienmieuxderecueillirlessommesnécessairesenlevantunimpôtquinelegrèveraitpasd’intérêtàpayer.Tant que les emprunts furent nationaux, les Gentils faisaient
tout simplement passer l’argent des pauvres dans la poche desriches;mais, lorsque,àforcedecorruption,nouseûmesachetéles agents nécessaires, les emprunts étrangers furent substituésauxempruntsnationaux,ettoutelarichessedesÉtatsseruadansnoscoffres, sibienque lesGentilsenvinrentànouspayerune
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sortedetribut.Parleurnégligencedanslaconduitedesaffairesdel’État,ou
par la vénalité de leurs ministres, ou par leur ignorance deschoses financières, les souverains des Gentils ont rendu leurspays à tel point débiteurs de nos banques qu’ils ne pourrontjamaispayerleursdettes.Vousdevezcomprendrequellespeinesnousacoûtél’établissementd’untelétatdechoses.
Lesfutursempruntsd’ÉtatDans notre gouvernement, nous aurons grand soin qu’il ne
puisse seproduired’arrêtdans lacirculationde l’argent ;nousn’auronsdoncpasdecesempruntsd’État,saufunseulconsistantenbonsduTrésor,émisà1%;cefaiblepourcentagen’exposantpasl’Étatàêtresaignéparlessangsues.Ledroitd’émettredesvaleursappartiendraexclusivementaux
sociétéscommerciales.Celles-ci n’auront aucune difficulté à payer les intérêts sur
leursbénéficesparcequ’ellesempruntentde l’argentpour leursentreprises commerciales, tandis que l’État ne peut tirer aucunbénéficedesesemprunts,puisqu’ilnelesfaitquepourdépenserl’argentqu’ilenreçoit.
L’ÉtatdeviendracréancierL’État achètera, lui aussi, des valeurs commerciales ; il
deviendra,àson tour,uncréancierau lieud’êtredébiteuretdepayer tribut comme il le fait de nos jours. Ceci mettra fin àl’indolenceetàlaparessequinousrendaientservicetantquelesGentilsétaientindépendants,maisquiseraienthonniesdansnotre
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gouvernement.
Lafaillite,seuleissuepourlesnon-juifsLevidequiexistedanslecerveaupurementbestialdesGentils
est suffisamment prouvé par le fait qu’ils ne comprennent pasqu’ennousempruntantdel’argentilsauront,unjouroul’autre,àsoustraire des ressources du pays le capital emprunté avec sesintérêts. Il aurait été plus simple de prendre, tout de suite,l’argent des leurs, auxquels ils n’auraient pas eu à payerd’intérêts.VoilàquiprouvenotregénieetlefaitquenotrepeupleaétéchoisiparDieu.NousavonssibienprésentéleschosesquelesGentilsontcruqu’ilyavaitpoureuxunbénéficeàtirerdesemprunts.Noscalculs,quenousexposeronsentempsvouluetquiontété
élaborés au cours des siècles, tandis que les Gentilsgouvernaient, différeront des leurs par leur extrême clarté etconvaincrontlemondedesavantagesdenosplansnouveaux.Cesplansmettront fin aux abus qui nous ont permis de nous rendremaîtres des Gentils et que nous ne tolérerons pas sous notrerègne. Notre budget sera compris de telle façon qu’il seraimpossible au souverain, comme au plus petit employé, dedistraire la moindre somme d’argent sans être vu, ou de luidonneruntoutautreemploiqueceluiquiaétéprévu.Ilest impossibledegouverneravecsuccèssi l’onn’apasun
plan fixe bien défini. Les chevaliers et les héros eux-mêmespérissent s’ils s’aventurent dans un chemin sans savoir où ilconduit et s’ils partent en voyage sans s’être convenablementapprovisionnés.
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LessouverainsdesGentils,encouragésparnousàabandonnerleurs devoirs, pour ne penser qu’à paraître, à recevoirfastueusement et à se divertir de toute manière, nous ont servid’écranpourdissimulernosintrigues.Les rapports de leurs partisans, envoyés pour représenter le
souverainenpublic,étaientfaits,enréalité,parnosagents.Cesrapportsétaienttoujoursrédigésdefaçonàplaireauxsouverainsàl’espritborné.On ne manquait pas de les assaisonner de projets variés
d’économie future. Ils auraient pu demander : « Commentpourrait-onéconomiser?Serait-cepardenouveauximpôts?»Maisilsneposaientaucunequestionsemblableauxlecteursde
nosrapports.Voussavezvous-mêmesàquelchaosfinancier ilsontabouti,
parleurproprenégligence;ilsontfaitbanqueroute,endépitdetouslesdurseffortsdeleurssujets.
1. ↑(Remarquerquecetteconférenceeutlieuen1901.)(Notedutexte.)
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Vingtetunièmeprotocole
Mécanismedesempruntsnationaux
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Jeveuxmaintenantreprendrelesujetdenotredernierentretienet vous donner une explication détaillée sur les empruntsnationaux. Je ne parlerai plus des emprunts étrangers, parcequ’ils ont rempli nos coffres de l’argent desGentils, et encoreparcequenotregouvernementuniverseln’aurapasdevoisinsàquiemprunterd’argent.Nousavonsemployélacorruptiondeshautsfonctionnaireset
la négligence des souverains des Gentils pour faire verser àl’État deux et trois fois l’argent par nous avancé, et dont, enréalité,iln’avaitpasbesoin.Quipourraitenfaireautantànotreégard?Jepassedoncauxdétailssurlesempruntsnationaux.En annonçant l’émission d’un emprunt national, le
gouvernement ouvre une souscription. Pour que les valeursémisessoientàlaportéedetous,ellessontàtrèsbasprix.Lespremiers souscripteurs peuvent acheter au-dessous du pair. Lesecondjour,leprixaugmente,pourdonnerl’impressionquetoutlemondeselesarrache.Quelquesjoursplustard,lescoffresduTrésorsontpleinsde
l’argent souscrit surabondamment. (Pourquoi continue-t-on deprendre l’argent lorsque l’emprunt est couvert et au-delà ?) Lasouscription est, évidemment, bien supérieure à la sommeinscritepourl’emprunt;c’estlàqu’esttoutlesuccès:lepublicatouteconfiancedanslegouvernement!
Lesdettesd’ÉtatetlesimpôtsMais,quandlafarceestjouée,ilneresteplusquelefaitd’une
énormedetteàpayer.Et,pourenservirlesintérêts,ilfautquelegouvernementaitrecoursàunnouvelempruntquin’annulepasla
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dettede l’Étatmaisqui l’augmente, tout au contraire.Lorsqu’ilne lui est plus possible d’emprunter, l’État lève de nouveauximpôts pour arriver à payer les intérêts de ses emprunts. Cesimpôts ne sont pas autre chose que des dettes qui couvrentd’autresdettes.
Lesconversionsd’empruntsNous arrivons alors aux conversions d’emprunts, mais ces
conversions ne font que diminuer la somme d’intérêts à payer,sans éteindre la dette.De plus, on ne peut les faire qu’avec leconsentement des créanciers. Lorsqu’on annonce cesconversions,onlaisseledroitauxcréanciersdelesaccepterounon,et,danscederniercas,ilspeuventretirerleurargent.Sitoutle monde retirait son argent, l’État se trouverait pris dans sespropres filets et ne pourrait satisfaire toutes les demandes. Parbonheur pour les gouvernements, les Gentils n’entendent pasgrand’choseauxquestionsfinancières,etilsonttoujourspréféréconsentiràunediminutiondeleursvaleursetàuneréductiondesintérêts, plutôt que de risquer de nouveaux placements : c’estainsi qu’ils ont souvent aidé l’État à se libérer de ses dettess’élevant,danscertainscas,àplusieursmillions.LesGentilsn’oseraientpasopérerdemêmepourlesemprunts
étrangers, sachant très bien que nous exigerions alors tous noscapitaux.
NepaséveillerlaméfiancedupeupleEn agissant de la sorte, le gouvernement admettrait
ouvertement son insolvabilité, ce qui montrerait au peuple que
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ses intérêts n’ont rien de commun avec ceux de l’État. J’attiretout particulièrement votre attention sur ce point, comme sur lesuivant.
LaconsolidationdesempruntsnationauxTouslesempruntsnationauxsont,actuellement,consolidéspar
ce qu’on appelle des emprunts provisoires, dont l’échéance estdecourtedurée.Cesempruntssontcouvertsaumoyendedépôtsdanslesbanquesd’ÉtatouàlaCaissed’épargne.Cetargentétantà la disposition de l’État pendant un temps considérable, il estemployé à payer les intérêts des emprunts étrangers, et legouvernementremplacel’argentqu’ilprenddanscesbanquespardes valeurs d’État. Ce sont ces valeurs qui couvrent tous lesdéficitsdanslescoffresdesgouvernementsdesGentils.
DétruirelemarchédesvaleursToutescesopérationsfrauduleusesdisparaîtrontlorsquenotre
souverain montera sur le trône universel. Nous détruironségalementlemarchédesvaleurs,parcequenousnepermettronspas que notre prestige puisse être ébranlé par la hausse ou labaissedenosfonds,dontlavaleurnominaleserafixéeparlaloi,sans possibilité de fluctuation. La hausse est la cause de labaisse, et c’est par les hausses que nous sommes arrivés àdiscréditerlesfondspublicsdesGentils.
MonopoliserlesaffairescommercialesNous substituerons aux marchés des valeurs d’énormes
administrationsd’État,dontleserviceconsisteraàtaxer,suivant
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les ordres reçus, les entreprises commerciales. Cesadministrations seront à même de lancer sur le marché desmillions d’actions commerciales ou de les acheter en un seuljour. Toutes les affaires commerciales seront ainsi entre nosmains.Vouspouvezimaginerquelleforceseralanôtre!
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Vingt-deuxièmeprotocole
NosplanssecretsDans toutceque jevousaidit jusqu’ici, j’aicherchéàvous
faire un tableau exact dumystère des événements actuels et deceuxdupassé;tousvoguentaugrédesflotsduDestin,etnousenverronslerésultatdansunavenirprochain.JevousaimontrénosplanssecretsmisàexécutiondansnosrapportsaveclesGentils,puisnotrepolitiquefinancière.Jen’aiplusquequelquesmotsàajouter.
L’orestentrenosmainsLaplusgrande forcedes tempsprésents est concentrée entre
nosmains:c’estl’or.Endeuxjours,nouspouvonsenfairesortirdenostrésorssecretsn’importequellesomme.Est-il nécessaire, après cela, de prouver que notre
gouvernementestvouluparDieu?
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Est-il admissible qu’avec d’aussi vastes richesses nous nesoyonspascapablesdeprouverque tout l’oraccumulépendanttant de sièclesnenous soit une aidepour faire triomphernotrevraie cause pour le bien, c’est-à-dire pour la restauration del’ordresousnotregouvernement?Peut-êtrefaudra-t-ilemployerlaviolence,maiscetordresera
définitivementétabli.Nousprouveronsquenoussommeslesbienfaiteursquiavons
rendu au monde torturé la paix et la liberté perdues. Nousdonnerons aumonde l’occasion de ressaisir cette paix et cetteliberté, mais à une condition expresse : celle d’adhérerstrictementànoslois.Deplus,nousrendronsévidentàtousquelaliberténeconsistepasdansladissolution,nidansledroitdefaire tout ce qui plaît ; que la position de la puissance d’unhomme ne lui confère pas le droit de proclamer des principesdestructeurs comme la liberté de religion, l’égalité ou autresidées analogues. Nous démontrerons clairement que la libertéindividuelle ne donne pas le droit de s’agiter ou d’exciter lesautrespardesdiscoursridiculesadressésauxmassesendélire.Nous enseignerons au monde que la vraie liberté consisteseulementdans l’inviolabilité de la personne et de la propriétéde ceux qui adhèrent à toutes les lois de la vie sociale, que laposition d’un homme dépendra de sa conception des droitsd’autrui et que sa dignité lui défend d’avoir sur lui-même desidéesfantastiques.
NecéderdevantaucundroitNotre domination sera glorieuse parce qu’elle sera forte et
qu’ellegouverneraetguidera,sanssemettreà la remorquedes
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chefsde lapopulaceoud’orateurs,quelsqu’ils soient, clamantdesparolesinsenséesqu’ilsappellentdegrandsprincipesetquine sont, en réalité, que des utopies. Notre puissance seral’organisatricedel’ordre,principedubonheurpublic.Le prestige de cette puissance lui attirera une adoration
mystique, en même temps que l’assujettissement de toutes lesnations. Une vraie puissance ne doit céder devant aucun droit,pasmêmedevantceluideDieu.Personnen’oseras’enapprocheravecl’intentiondeladiminuer,nefût-cequed’unfil.
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Vingt-troisièmeprotocole
CombattreleluxePour que les hommes s’habituent à nous obéir, il faut qu’ils
soientélevésdanslasimplicité;c’estpourquoinousréduironslaproductiondesobjetsde luxe.Decette façon,nous imposeronsaussi les bonnes mœurs que viennent corrompre les rivalitésengendréesparleluxe.
EncouragerletravailNous encouragerons le travail manuel pour faire du tort aux
manufacturesprivées.Lanécessitéde telles réformes semanifestedans ce fait que
les grands usiniers incitent souvent leurs ouvriers contre legouvernement,peut-êtremêmesanss’endouter.
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LeproblèmeduchômageLepeuple employédans les industries localesne sait pas ce
que c’est que le « chômage » ; c’est ce qui l’attache à l’ordreexistantetluifaitsoutenirlegouvernement;maisiln’yapasdeplusgranddangerpourlegouvernementquelechômage.Pournous,lechômageauraterminésonœuvrelorsque,parlui,
nousauronsobtenulepouvoir.L’ivrognerieseraégalementprohibéecommeuncrimedelèse
humanité et punie comme tel, car l’alcool ravale l’homme auniveaudelabête.Lesnationsnesesoumettentaveuglémentqu’àunpouvoirfort,
absolumentindépendant,ayantenmainuneépéepoursedéfendrecontretouteinsurrectionsociale.Pourquoiexigeraient-ellesqueleursouverainsoitunange?Il
fautqu’ilsoitlapersonnificationdelaforceetdelapuissance.
Lemondeactuelsombreradansl’anarchieUnchefdoitsurgir:ilsupprimeralesgouvernementsexistants
que faisait vivre une foule dont nous avons amené ladémoralisationenlajetantdanslesflammesdel’anarchie.Lechefenquestioncommenceraparéteindrecesflammesqui
jaillissentsanscessedetouscôtés.Pourobteniruntelrésultat,ildevradétruiretouteslessociétés
capablesd’allumerl’incendie,mêmes’ildoitpourcelarépandreson propre sang. Il devra former une armée bien organisée quicombattra,sanstrêve,l’infectiondel’anarchie,véritablepoison
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pourungouvernement.
Notreroiseral’éludeDieuNotresouverainseral’éludeDieu,aveclamissiondedétruire
touteslesidéesprovenantdel’instinctetnondelaraison,delabrutalitéetnonde l’humanité.Ces idées sontà l’ordredu jour,couvrantdelabannièredudroitetdelalibertéleursrapinesetleursviolences.De telles idées ont détruit toutes les organisations sociales,
préparantainsilerègneduroid’Israël.Maisleurrôleserafinilorsquecommenceralerègnedenotre
souverain.C’est alors qu’il faudra les balayer pour purifier detoutesouillurelechemindenotreroi.Nous pourrons alors dire aux nations : « Priez Dieu et
courbez-vous devant Celui qui est marqué du sceau desprédestinés et dont Dieu Lui-même guide l’étoile, afin que nulautrequeLuinepuisselibérerl’humanitédetoutpéché.»
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Vingt-quatrièmeprotocole
CommentaffermirladominationdeladynastiedeDavidNous allons parler, maintenant, de la manière dont nous
affermirons la dynastie de David pour qu’elle puisse durerjusqu’àlafindestemps.
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Notre procédé consistera particulièrement dans les mêmesprincipesquivalurentànosSages legouvernementdesaffairesdu monde, c’est-à-dire la direction de l’éducation de toute laracehumaine.PlusieursmembresdelafamilledeDavidpréparerontdesrois
et leurs successeurs, qui seront élus non par droit d’hérédité,mais d’après leur valeur. Ces successeurs seront initiés à nosmystères politiques secrets et à nos plans de gouvernement, enprenant toute précaution pour que nul autre ne puisse lesconnaître.De tellesmesures seront nécessaires, afin que tout lemonde
sache que seuls sont capables de gouverner ceux qui ont étéinitiésauxmystèredel’artpolitique.Cen’estqu’àceshommesseulsqu’onapprendracommentilfautappliquernosplansdanslapratique,enseservantdel’expériencedessièclespassés.Onlesinitieraauxconclusionsàdéduiredetouteslesobservationsqu’ilspourrontfairesurnotresystèmepolitiqueetéconomiqueetàtouteslessciencessociales.Enunmot,onleurdiralevéritableespritdesloisquiontétéétabliesparlanatureelle-mêmepourgouvernerl’humanité.
Plusd’héréditénaturelleLes successeursdirectsdu souverain sont écartés si, pendant
leur éducation, on s’aperçoit qu’ils sont frivoles ou tropsensibles,ous’ilsmontrentquelqueautretendancesusceptibledenuireàleurpuissanceoudelesrendreincapablesdegouverneretd’êtremêmeundangerpourleprestigedelacouronne.NosSagesne confieront les rênesdugouvernementqu’àdes
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hommes capables de régner avec fermeté, au risque peut-êtred’êtrecruels.Encasdemaladieoudeperted’énergie,notresouverainsera
obligédepasser les rênesdugouvernementà telmembredesafamillequiseseraitmontrépluscapablequelui.Lesplansduroipourleprésentet,plusencore,pourl’avenir
ne seront même pas connus de ceux que l’on appellera sesconseillerslesplusintimes.
NotreroietsestroisconseillersSeul notre souverain et ses trois initiateurs connaîtront
l’avenir.
Notreroi,incarnationduDestinLepeuplecroira reconnaître leDestin lui-mêmeet toutesses
voies humaines dans la personne du souverain qui gouverneraavec une fermeté inébranlable, exerçant son contrôle sur lui-mêmeet sur l’humanité.Personneneconnaîtra les intentionsdusouverainquandildonnerasesordres;nuln’oseradoncentraversacoursemystérieuse.Il faut, naturellement, que notre souverain ait un cerveau
capabled’exécuternosplans.Ilnemonteradoncsurletrônequelorsque ses facultés intellectuelles auront été vérifiées par nosSages.Pour s’assurer l’amour et la vénération de tous ses sujets,
notresouveraindevrasouventleuradresserlaparoleenpublic.Les deux puissances, celle du peuple et celle du souverain,
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s’harmoniseront au contact, au lieu de rester séparées, commechezlesGentils,oùl’uneregardaitl’autreavecterreur.Ilnousfallaitmaintenirainsicesdeuxpuissancesdanscetétat
de terreurmutuelle, pour qu’une fois séparées elles tombassentdansnosmains.
NotresouveraindoitêtreirréprochableLe roi d’Israël ne devra pas être dominé par ses passions,
particulièrementparlasensualité.Ilnelaisserapasdominerlesinstincts animaux qui affaibliraient ses facultés mentales. Lasensualité,plusquetouteautrepassion,détruit,fatalement,touteslesfacultésdel’intelligenceetdelaprévoyance;elledirigelapensée des hommes vers le plus mauvais côté de la naturehumaine.La Colonne de l’Univers, en la personne du Gouverneur du
Monde, issude laSainteRacedeDavid,doit renoncerà toutespassionspourlebiendesonpeuple.Notresouveraindoitêtreirréprochable.
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79.84.109.126YannNyapaThomasVZyephyrus82.245.89.7382.120.40.221Pyb145.226.30.4386.211.176.22666.36.133.6783.202.230.65ApokrifBeatrixBelibasteEnmerkar82.227.5.28Lecielestpardessusletoit90.41.184.22941.221.18.5741.221.19.8286.200.52.13841.249.123.159Sapcal22Spiessens79.88.180.172OlivierHammam82.224.226.3188.160.161.23Phe221.135.230.20
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Barreto81.65.211.68GuyFrançoisManuD
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