Les Savoyards de l'armée des Vosges Guerre de 1870-71 ''Les chasseurs des Alpes'' Les oubliés de la Grande Histoire de Savoie

Commandant Michard

Michard

Né le 20/06/1836 à Albens, fils de François et d’Annette Raymond, un frère Octave qui s’engage dans l’armée sarde fait la campagne d’Italie dans la brigade de Savoie et revient en tant que sous officier Louis négociant Mauriennais, franc maçon et ennemi du clergé Michard est donc de la gauche radicale Il aide a la candidature de Nicolas Parent à la députation en 1869, en compagnie de Jules Carret, ténor de la jeune gauche« L’été 1870 le 11 août Michard subit le contre coup des critiques émises par les hommes du patriote à l’égard d’un préfet qui aurait camouflé des informations et vue d’un mauvais œil la nécessité d’armer le peuple. A défaut du prefet invisible, le maire par intérim, le banquier Python, s’en tire par des paroles puis, le lendemain, Carret, Michard et son compère le poêlier Maloz sont arrêtés pour ‘cris séditieux et tapage nocturne, excitation à la haine et au mépris du gouvernement »’ Aspect physique : grand et solide la poitrine vaste, les épaules larges avec une activité inlassable un front bombé , les yeux bleu, une barbe blonde, deux longues moustaches a la gauloise Il couche sur la paille avec ses hommes Aspect moral : républicain exalté il n’a pas de connaissance militaire Commandant des francs tireurs du Mont Blanc et des Chasseurs des Alpes officier de la légion d’honneur doué de sang froid, courageux, calme et réfléchi, ayant une volonté de fer une remarquable conscience de ses devoirs et de ses responsabilités ainsi que d’appliquer une discipline sévère si parfois on rit de sa peau de bique on ne rit jamais de ses ordres . fait chevalier de la légion d’honneur le 12 mars 1871 Lors de la visite m Gambetta à Albertville le commandant Michard a annoncé que la compagnie des chasseurs des Alpes verserai 1500 francs aux victimes de la commune« Quel fut l’épilogue de cette vie ou avaient brillé deux flammes d’héroïsme ? seul des cinq candidats républicains en 1871, il échoue au profit, il est vrai d’Albert Costa de Beauregard. Nous le trouvons au travail à l’usine de plâtre de saint jean de Maurienne, suivi de la séparation d’avec son frère , en 1874, puis une existence demi oisive en raison de pertes partielles de mémoire. Michard s’occupe de temps à autres d’affaires commerciales et aime s’entourer de professeurs ‘ Dont il fait sa compagnie habituelles’ avec de minces revenus.

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1884 au musée départemental M. Michard, ancien commandant des chasseurs des Alpes, a fait don de cinq lettres autographes à lui adressées par le grand patriote italien G. Garibaldi.Il est l’objet en 1893 d’un procès considérable en diffamation intenté par ses soins a un plumitif originaire d’Arvillard, Louis Thiabaud, rédacteur de l’éclaireur de la Savoie, qui l’avait accusé d’avoir enlevé la caisse du bataillon et celle des prussiens lors de l’affaire de Chatillon. Procès gagné avec 6000 francs de dommages et intérêts pour lui, fruit sans doute des querelles locales et des rivalités de clans qui séparent en ces temps, ceux que les combats avaient unis . Ecoeuré, Louis Michard achete une propriété à Tizi- Reniff, en Algérie. Sa mort ? Un accident de voiture sur la route de Tizi- Reniff, aux Isserts ; les deux chevaux s’emballent et la voiture va au fossé . Michard à l’épaule et un bras cassés en plusieurs endroits. Il va lui-même à l’hôpital de Mustapha le 5 septembre 1900. Sa mort est annoncée aux savoyards par le patriote républicain du 15 novembre. Les siens sont loin ; il est célibataire. Aucun prêtre autour de lui, mais les chefs de la loge d’Alger. Il voit venir la mort sans frayeur, avec la conscience qu’il aviat fait son devoir sur la terre, et c’est l’âme sereine qu’il s’est endormi entre les bras de quelques- uns de nos F.F. qui remplaçaient prés de lui sa famille absente » (Le commandant Michard par Jacques Lovie)

Alfred Ballly

Maire de Frontenex ( Savoie) 1880 et 1881 ‘Une personnalité peu connu’ il était né le 28 avril 1847 à Frontenex fils de François Marie notaire royal et de Franceline Favre Engagé militaire pour une durée de 7 ans il fut incorporé à Chambéry le 21 décembre 1864 au 2ème régiment d’artillerie à pied , envoyé en Afrique comme servant canonnier il passe brigadier le 1er juillet 1868 , entre dans la Cie des chasseurs des alpes le 15 septembre 1870 il est nommé lieutenant le 16 octobre a participé aux combats de Saint Nabord et de Paques Prénois , capitaine le 1er janvier 1871 seconde le commandant Michard a Talant aux combats de Bagneux les Juifs, de Chevigny, Champ d’Oiseau, de Crepand, de Messigny et de Pouilly il a remplacé le commandant Michard à la tête de la section des Chasseurs des Alpes faisant partie de la quatrième brigade de Ricciotti Garibaldi ceux la même qui ont gagné la victoire à Chatillon sur Seine et rapporté l’un deux rares drapeaux prussien de la guerre. Il est chevalier de la légion d’honneur le 11 septembre 1880 réformé il quitte l’armée et émigre en Amérique du sud ?

Léon Tappaz

Capitaine Né le 20 janvier 1833 à Annemasse d’une famille originaire du Faucigny fut conseiller municipal de la ville d’Annecy démissionne , géomètre, devient juge de paix à Bonneville il participe a l’enrôlement des volontaires pour former un corps francs et part rejoindre les troupes de Garibaldi , nommé capitaine dans les francs tireurs du mont-blanc Ce n’est pas un militaire mais il a de l’énergie a revendre. Il a comme adjoint le lieutenant Mogenier un ancien soldat d’Afrique au mois de novembre sa troupe quitte Bonneville et le 1er décembre elle est prête a rentrer en campagne Reçu en gare d’Autun par Ricciotti Garibaldi ils rendent ensuite au prés du général en chef les francs tireurs du Mont-blanc seront affecté a la 4ème brigade et placés sous les ordres de Michard chef de bataillon A la fin de la guerre il a été fait chevalier de la légion d’honneur le même jour que le commandant Michard et devient juge de paix a Moutiers

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Jules Carret 1844-1912 Né le 30 janvier à Aiguebelle fils du pharmacien Antoine Carret dans une famille de la moyenne bourgeoisie Chambérienne, il fait ses études à Turin, puis à Paris. 1867 devient docteur en médecine En 1870 il ouvre un cabinet médical à Chambéry puis rejoint les Chasseurs des Alpes comme combattant volontaire. ( médecin major de la 7ème triade) Conseiller municipal de Chambéry (1870-1873 et 1892-1906), député de la Savoie (1883-1889) il se consacre au combat anticlérical et antireligieux et se rapproche dès 1890 des groupes socialistes. Parallèlement, il s'intéresse à l’Anthropologie préhistorique en explorant la grotte de la Doria qu'il achète à la commune de Saint-Jean-d'Arvey. Il fait construire au-devant une maison à demi enterrée où il réside durant ses vacances et de manière permanente à partir de 1890. Il meurt à Chambéry en 1912. docteur , herboriste, député ,découvreur du traitement contre le goitre, il publia "la politique de "Jean-Claude" ( 1870) ouvrage d'essence radicale où l'on trouve en germe tous les ferments d'anticléricalisme, d'antimilitarisme et de guerre sociale qui seront exploités au cours des cinquante premières années de la République. Il lance "L'indépendance de la Savoie" puis "La Savoie Républicaine" journaux aux destins éphémère. Énergique partisan de Jaurés ,il combat la politique coloniale de Jules Ferry. En 22 ans de mandat politique il fut l'instigateur de la laïcisation de l’enseignement, de l'assainissement des cités, et de la suppression de l'octroi ,des œuvres scolaires et de l'assistance sociale. Libre penseur Jules Carret fut secrétaire de la Société Savoisienne d'Histoire et 'Archéologie La famille Carret, depuis 1557, donnèrent plusieurs président au Sénat de Savoie! De noble lignage , ils obtinrent le 25 janvier 1598 des lettres patentes (confirmant l'anoblissement du 14 avril 1491) les pro pulsants aux charges de conseillers de Son Altesse et de maître auditeurs en la Chambre des Comptes de Savoie. Une rue de Chambéry porte le nom de Jules Carret ,ainsi qu'une place de Lyon.

Jules Philippe

Né le 30 octobre 1827 à Annecy1860-Société : Annecy : Jules Philippe fait paraître la "Revue savoisienne" 1869-Politique : 23-24 mai : Élections au Conseil législatif : Sont élus en Savoie le comte de Boigne ( 72,74 %) contre Nicolas Parent (52,8% à Chambéry) et Louis Bérard, candidats officiels.En Haute-Savoie : Pissard contre Jules Philippe (qui rassemblait 83,8% des voix sur Annecy) et, au deuxième tour, le candidat d´opposition, le baron d´Yvoire, qui bâtit le candidat officiel Bartholoni . 1869-Société : 30 décembre : parution à Annecy du journal "Les Alpes", fondé par Jules Philippe, qui défend les intérêts moraux et matériels du département. 1870-Politique : 5 septembre : A Annecy une commission municipale remplace le maire. Elle impose Jules Philippe comme préfet. Celui-ci est confirmé par une manifestation populaire le 10. 1873-Politique : 26 mai : suite à la chute de Thiers, Jules Philippe, envoie sa démission. Sa lettre se croise avec celle du duc de Broglie qui le révoque. Il est remplacé par Louis Peloux . De Tracy, à Chambéry, est remplacé par le marquis de Fournès. 1876-Politique : 20 février- 5 mars : Élections législatives. En Haute-Savoie, les quatre députés sont élus au premier tour (même si on a revoté à Thonon pour vice de forme) : Jules Philippe (Annecy, Albert Ducroz (Bonneville), Clément Silva (Saint-Julien), André Folliet (élu le 21 mai à Thonon). En Savoie, sont élus Nicolas Parent (Chambéry-Nord), François Bel (Chambéry-Sud), Pierre Blanc (Albertville), Daniel Mayet (Moûtiers), Jules Horteur (Saint-Jean-de-Maurienne).

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1877-Politique : 14 octobre : Élections générales. En Haute-Savoie, tous les élus sont des républicains : Jules Philippe (Annecy), A. Ducroz (Bonneville), Théobald Dupont (Saint-Julien), A. Folliet (Thonon). En Savoie, sont élus N. Parent (Chambéry-Nord), F.Bel(Chambéry-Sud), P. Blanc (Albertville), D.Mayet (Moûtiers), J.Horteur (Saint -Jean de Maurienne). : 24 mars, décès de Jules Philippe à Paris.

Victor Curtat-Cadet

Fils de sacristain de Notre Dame est né le 27 août 1852 à Annecy, à l’age de 17 ans il s’engage dans la légion romaine licencié le 27 septembre 1870 il reprend du service le 24 novembre et intègre la compagnie du Mont-Blanc en septembre octobre 1870 il s’empare du drapeau du 61ème Poméranien libéré le 14 mars 1871 il contracte un engagement dans le train des équipages il a servi en Afrique du 21 décembre 1872 au 21 août 1877 libéré du service militaire le 25 mars 1894 Une pétition dirigé par Michard pour demander l’attribution au ministère d’un emploi pour le brave Curtat celle-ci n’aura aucun effetil occupe à Annecy un emploi communal de préposé au chenil et au nettoiement des toilettes publiques des problèmes de santé l’oblige à quitter son travail en juillet 1903 et décède le 13 mai 1904 Son fils père de 15 enfants recevra le droit de gérance d’un bureau de tabac

Extrait de 1870-1871 L'armée des Vosges et les Chasseurs des Alpes Auteur : Abbatucci Charles rené

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