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Les sciences humaines et sociales au service de la pratique - Dijon, le 14 janvier 2016 – Compte Rendu - Page | 1 Les sciences humaines et sociales au service de la pratique Rencontre du Club Mobilisation franco-suisse pour la transition énergétique Dijon, le 14 janvier 2016 – Compte Rendu A l’initiative de l’ADEME Bourgogne Franche-Comté et d’Energy Cities, plus de 60 personnes de l’est de la France, principalement des chargés de mission énergie-climat et/ou en charge de la gestion des déchets de collectivités, étaient réunis à Dijon pour une journée d’échange sur les sciences humaines et sociales au service de la transition énergétique. Au programme, apports théoriques, analyse de la pratique et débats. Des mini-interviews de participants peuvent être visionnées à ce lien https://www.youtube.com/watch?v=zoF1RQDR4Hc&list=PLZirjiAksZAJbLBAz3Ktv6u3Um5maYY-S Rappel du programme en annexe 1 Solange Martin, sociologue à l'ADEME - Le changement de comportement et l’évolution des pratiques sociales vers plus de durabilité (voir présentation en annexe) Après avoir replacé l’individu dans son environnement social et matériel, Solange Martin a expliqué pourquoi il est nécessaire de « défocaliser » le regard pour avoir une vision d’ensemble des différents outils et approches qui peuvent enclencher des changements de pratiques. Elle a montré la complexité des pratiques sociales et la multiplicité des leviers et instruments qui, pour être efficaces, doivent être combinés entre eux, adaptés à l’action et à la cible.

Les sciences humaines et sociales au service de la ... · accès gratuit à tous les modes de ... Un livet de mode d’emploi pour découvrir chacun ... mais les impacts indirects

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Les sciences humaines et sociales au service de la pratique

Rencontre du Club Mobilisation franco-suisse pour la transition énergétique

Dijon, le 14 janvier 2016 – Compte Rendu A l’initiative de l’ADEME Bourgogne Franche-Comté et d’Energy Cities, plus de 60 personnes de l’est de la France, principalement des chargés de mission énergie-climat et/ou en charge de la gestion des déchets de collectivités, étaient réunis à Dijon pour une journée d’échange sur les sciences humaines et sociales au service de la transition énergétique.

Au programme, apports théoriques, analyse de la pratique et débats.

Des mini-interviews de participants peuvent être visionnées à ce lien https://www.youtube.com/watch?v=zoF1RQDR4Hc&list=PLZirjiAksZAJbLBAz3Ktv6u3Um5maYY-S

Rappel du programme en annexe 1

Solange Martin, sociologue à l'ADEME - Le changement de comportement et l’évolution

des pratiques sociales vers plus de durabilité (voir présentation en annexe)

Après avoir replacé l’individu dans son environnement

social et matériel, Solange Martin a expliqué pourquoi

il est nécessaire de « défocaliser » le regard pour avoir

une vision d’ensemble des différents outils et

approches qui peuvent enclencher des changements

de pratiques. Elle a montré la complexité des

pratiques sociales et la multiplicité des leviers et

instruments qui, pour être efficaces, doivent être

combinés entre eux, adaptés à l’action et à la cible.

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Dans le prolongement des scénarios prospectifs énergétiques à 2030 de l’ADEME, Solange Martin a invité les

participants à un exercice pratique sur le choix des bons instruments à mobiliser pour faire évoluer les

comportements de 6 familles types. (L’étude ADEME analyse quant à elle 10 familles)

Des points à retenir

La double appartenance sociale et matérielle : L’individu est inclus dans des collectifs (petits ou plus

importants) avec des liens pérennes, avec une interaction régulière et, par ailleurs il est intégré dans

un environnement matériel.

L’approche économique est centrée sur l’individu et permet de donner le bon signal prix. Cet

instrument fonctionne plutôt bien mais dans certaines limites ; cela peut demander de mettre en

place un accompagnement social pour ne pas créer d’inégalités, ni renforcer la précarité.

Dans les groupes le conformisme social joue: en effet, quand on réunit des groupes de pairs, un

phénomène d’appropriation des enjeux se créé et le groupe aide à créer de nouvelles normes (c’est le

cas par exemple dans les Familles à énergie positive qui permet de défaire des routines par ex.).

Prendre en compte l’environnement physique : les objets, les aménagements agissent comme des

prescriptions sociales et peuvent inciter à agir. Mais attention, l’exemple des bâtiments BBC montre

que les performances ne sont pas toujours au rendez-vous, du fait de comportements non prévus. Il

est donc important d’inclure l’utilisateur final en amont des projets notamment revêtant un caractère

technique et de prévoir des mesures d’accompagnement pour expliquer et inscrire le changement

dans la durée.

L’action individuelle est le résultat de l’action sociale les informations fiables, compréhensibles et

utilisables contribuent à donner confiance (par exemple, labels, chartes, etc.). De même, l’offre peut

inciter à avoir des comportements plus vertueux (par exemple à travers des interdictions, l’étiquette

énergie, etc.).

Le comportement individuel est l’expression d’une appartenance sociale : souvent, les

« CSP » essaient d’imiter les comportements de la catégorie supérieure (par exemple le phénomène

du « sans gluten » qui essaime à partir d’une pratique limitée au départ à un petit groupe

« d’avertis »). Mais il faut savoir aussi que certains marqueurs sociaux peuvent difficilement être

bousculés (par exemple dans le domaine de l’hygiène, il peut être mal compris de demander de

prendre moins de douche. Une action technique permettant de réduire le débit d’eau sera plus

efficace).

Il est essentiel de penser à combiner les échelles, les acteurs et les outils (fournitures de biens, de

services, d’infrastructures, instruments de communication et de persuasion, instruments économiques

ou juridiques). Leur choix dépendra du type d’action, de la cible, des pratiques et de l’objectif. Il n’y a

pas de réponse unique car l’humain étant complexe, il est nécessaire de choisir les échelles, de les

construire et de les adapter aux situations.

Analyse de la pratique accompagnée de deux experts - Lara Mang-Joubert et Cyril Masselot

Lors d’un travail en groupe, les participants se sont s’interrogés collectivement sur les leviers, limites et pistes d’amélioration de deux initiatives concrètes d’accompagnement du changement :

- Les défis "Famille à Energie Positive" d’une part au Grand Dijon et d’autre part dans le Pays Graylois

- Le développement du compostage collectif en pied d’immeuble sur le territoire du Grand Besançon.

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Après une présentation de chacune des initiatives, les sous-groupes ont analysé une expérience à l’aide de

questions différentes pour chacun d’entre eux. S’en est suivi une mise en commun des réponses et une

discussion. Les synthèses des discussions et réponses sont disponibles en annexe.

Séquence Vouloir démultiplier à grande échelle est-il compatible avec les modalités et conditions

nécessaires au changement ? (voir présentation en annexe)

C’est la question qui a été posée dans cette session à partir d’un témoignage de Anne-Cécile Klur sur une démarche portée par le Conseil de développement participatif (CDP) du Grand Besançon sur les choix modaux pour se déplacer.

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Des points à retenir

Profitant de l’arrivée du tramway à Besançon, le conseil de développement participatif du Grand Besançon (CDP) a souhaité rechercher des leviers pour encourager des pratiques de mobilités moins polluantes.

Au départ du projet ; plus de 6 mois ont été nécessaires pour que le CDP s’approprie le sujet puis a adopté l’idée d’une ’expérimentation sur les usages d’alternatives à la voiture en considérant tous lees modes en complémentarité. Le CDP a également fait intervenir des universitaires dans le dispositif. Ce qui a permis d’amener le groupe à préciser sa démarche.

Les questionnements du CDP ont été formalisés ; ils portaient sur les modalités d‘intervention de la collectivité par rapport à la demande et à la pratique des usagers afin de voir comment les adapter, notamment en matière de communication. Les universitaires ayant souligné la question de l’habitude car en matière de déplacement, la question a été posée de savoir comment aborder cette dimension sachant que 70% des choix modaux en matière de déplacement dépendent de routines spatiales.

Au final le groupe de travail du CDP a préféré s’adjoindre un appui extérieur et, pour des raisons financières, il a

fallu limiter le panel de participants au test, qui est donc passé de 300 visés initialement à 30 participants. Les

volontaires devaient tous connaître une situation de « rupture » du quotidien : changement de lieu de travail,

première rentrée en faculté, départ à la retraite, déménagement, ceci pour faciliter leur questionnement vis-à-

vis de leurs pratiques de mobilité. Leur recrutement s’est fait via des têtes de réseau ; les ressources humaines

de l’université, les services de communication de la ville et des communes, le milieu de l’entreprise, etc.

L’expérimentation s’est déroulée sur une semaine, pendant laquelle les personnes du groupe-test avaient un

accès gratuit à tous les modes de transport pour essayer le bus, le tram, le vélo en libre accès (Vélocité) et

l’auto-partage (Citiz). Un livret de mode d’emploi pour découvrir chacun des différents modes la été remis aux

participants du test ainsi qu’un carnet de bord pour y consigner tous les déplacements et le ressenti à

l’utilisation des différents modes utilisés.

A l’issue de la semaine d’expérimentation, une soirée de retour et d’échange a été organisée avec les testeurs,

le CDP et les partenaires.

Au final, sur les 31 personnes du panel, seulement 19 ont mené la démarche jusqu’au bout. Au minimum 73%

des personnes qui ont testé un nouveau mode de déplacement ont prévu de l’utiliser à nouveau.

Les limites du test relèvent de la taille du panel et du fait qu’il y a malheureusement eu une grève des

transports publics pendant la semaine de test. Au final, le CDP a tiré des préconisations de plusieurs natures

(on ne peut pas citer les principales ?) mais les impacts indirects de l’opération ont été difficiles à mesurer.

Regards d’experts

Solange Martin remarque que les bilans des expériences à grande échelle se traduisent souvent en

grandes tendances quantitatives au contraire de l’expérimentation du CDP du Grand Besançon qui

apporte des éléments très précieux en termes qualitatifs.

Elle souligne combien il est difficile de changer les habitudes car elles sont reposantes pour l’esprit et

constituent des routines qui contribuent au conformisme social.

Au final, dans cette expérience, peu de personnes ont réellement changé leurs habitudes, malgré un

contexte favorable : des gens volontaires, des changements personnels, l’arrivée du tram. Mais

l’expérience elle-même produit ses effets. C’est l’effet « Hawthorne » : des ouvrières à General Electric

qui augmentent elles-mêmes leur productivité car elles sont actrices de leur changement.

Le profil des personnes qui se prêtent à l’expérience (CSP intermédiaires et CSP+) n’est pas étonnant :

les classes inférieures sont tellement contraintes qu’elles ne sont pas disponibles pour changer et les

classes supérieures n’ont pas ces préoccupations là et sont très conservatrices. Au final, les groupes

sociaux les plus inventifs sont les classes intermédiaires, les « bobos » par exemple. ; ce sont

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également ceux qui sont les plus à même de diffuser le changement ce qui « recolore » socialement

leurs actes.

Rémy Barbier de l’ENGEES complète les propos de Solange Martin en soulignant le poids des

habitudes qui permettent une économie physique et cognitive. Cela suppose donc de créer des

occasions de rupture, de tester de nouveaux modes, et de re-stabiliser ces compétences dans de

nouvelles habitudes pour que cela redevienne « paisible ».

Il est possible de créer des occasions de façon volontariste (par exemple pour les gestes de tri), soit de

manière plus pragmatique en étant attentif aux situations favorables, comme les situations de rupture

(déménagement…) pour les investir massivement pour en profiter.

Oui, il y a nécessité de massifier les changements de comportements. Mais quelles pratiques faut-il

massifier et quelles cibles faut-il investir en priorité ?

La question de la massification se pose à deux niveaux : celle des collectivités et opérateurs publics qui

conduisent des politiques et qui sont à convaincre et celle des animateurs qui doivent convaincre les

habitants.

Souvent le démarrage est compliqué mais passé un certain seuil, la nouvelle norme sociale s’impose ;

c’est ensuite plus facile pour accélérer la généralisation. Les comportements sont inscrits dans des

infrastructures : prendre exemple sur l’expérience réussie - en 20 ans - de la gestion des déchets

d’emballage ménagers. Ces choix sont toujours des choix socialement marqués. La réussite de

l’expérience s’est jouée à la croisée de l’émulation entre collectivités et des industriels engagés.

Lara Mang-Joubert revient sur l’expérimentation du CDP pour mettre en avant l’importance de la

formidable dynamique qui s’est mise en place en amont du projet et en quoi est-ce, encore

aujourd’hui, un moteur sur lequel s’appuyer pour poursuivre le travail engagé.

Elle insiste sur le fait qu’on ne peut pas contraindre un changement de société et que la notion de

massification cache intrinsèquement un malentendu. En effet, la massification laisse imaginer la

multiplication à grande échelle alors même que les modalités de diffusion du changement

fonctionnent de manière successive de sous-groupes en sous-groupes, avec des représentations qui

évoluent au fil du temps et se transforment. Ces mécanismes de diffusion sociale et la temporalité des

processus du changement sont des éléments importants que les élus devraient intégrer dans leurs

politiques et leurs ambitions.

Cyril Masselot élargi le débat en posant la question des besoins de mobilité et des leviers pour agir

réellement sur ces besoins induits par notre modèle économique. Il interroge en cela la valeur travail

dans notre société.

Les réseaux d’Education à l’Environnement de Franche-Comté et de Rhône-Alpes

(voir présentation en annexe)

Les réseaux d’EEDD intègrent de plus en plus les enjeux psycho-sociaux de la participation citoyenne et du

changement dans leurs approches. Ils peuvent être des partenaires des collectivités publiques sur le volet

animation social des politiques locales de transition écologiques.

Des points à retenir

L’histoire de l’EEDD montre qu’il existe beaucoup de textes officiels ou de référence qui continuent à

affirmer l’importance de l’éducation à l’environnement. Alors que très souvent, elle est cantonnée en

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milieu scolaire, ou à l’éducation des publics jeunes, la dimension éducative des citoyens prend de plus

en plus d’ampleur.

Le GRAINE Rhône Alpes a été créé en 1997 et compte actuellement 170 adhérents. Il rassemble des

structures de la protection de la nature et de l’environnement, des associations du développement

local, des énergies renouvelables, les acteurs de l’éducation populaire, des collectivités locales, etc.

Parmi les projets menés par le GRAINE, un travail en 2016 avec la métropole de Lyon de recueil de

toutes les théories d’accompagnement du changement et d’ateliers d’analyse de pratiques. Et par

ailleurs, développement de connexions avec d’autres pays européens pour construire un Réseau

européen d’éducation environnement.

La Plateforme Franc-Comtoise d’Éducation à l’Environnement et au Développement Durable

(PFCEEDD) a été créée en 2009 et compte 75 acteurs sur le territoire. L’objectif est de faire connaître

l’éducation à l’environnement, dans une dynamique de réseaux, utiliser les compétences des

adhérents s’appuyer sur des acteurs locaux. Le besoin de tester et d’expérimenter de nouvelles pistes

est très présent et s’appuie beaucoup sur l’expertise d’usage (expérience de chacun) notamment des

animateurs de terrains et qui est considérée au même niveau que l’expertise scientifique.

Aujourd’hui l’accompagnement des collectivités sur la mobilisation citoyenne, dans une dynamique

de participation et d’implication dans la vie politique prend de l’ampleur ; cela nécessite une évolution

du métier d’éducateur qui va de pair avec l’expérimentation de nouvelles approches. La question des

méthodes participatives, si possible en partant de l’initiative citoyenne (démarche ascendante) est très

présente. Par exemple, l’animation « Porteurs de paroles » qui portait sur le bois et le chauffage au

bois, a été organisée à Besançon par la PFCEEDD où les passants pouvaient s’exprimer et donner leur

avis.

Dans cette logique, une commission centrée sur la question de l’accompagnement au changement, le

CERPE, a été constituée au sein de la PFCEEDD. Elle est composée d’animateurs et de formateurs de

terrain. Son objectif est de développer des approches et outils pédagogiques innovants et de les

expérimenter. Le 27 novembre dernier cette commission a organisé une rencontre sur le changement

de comportement à Besançon où sont intervenues Dominique Cottereau et Lara Mang-Joubert.

Retrouvez toutes les photos de la journée sur l’album Flickr https://www.flickr.com/photos/energie-cites/sets/72157661349511403

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Conclusion et suites

Dans la dynamique impulsée par cette journée, les réflexions du Club Mobilisation pour la Transition Energétique vont se poursuivent en 2016 ; un programme est en cours de préparation.

Il semble notamment que la question de sensibiliser les élus aux problématiques du changement et de les associer afin que ces questions soient partagées ressorte assez fortement. Les nouvelles façons d’aborder l’évaluation en intégrant la connaissance des modalités, des rythmes et des conditions de diffusion du changement sont aussi ressorties. De même que le souhait d’approfondir encore les connaissances dans ce domaine notamment en le développant sur d’autres cibles comme les entreprises par exemple.

Paroles de participants en fin de journée

« Cette journée m’a conforté par rapport à un travail antérieur qui portait sur les droits culturels et qui

montrait comment travailler avec les personnes telles qu’elles sont Il faut s’adapter, démultiplier, ne pas se

poser en « expert ». Mais quand on ouvre cette marmite-là, on est tous des extra-terrestres en collectivités ! ».

« Ayant l’expérience d’un réseau régional sur les déchets, je trouve que l’élargissement à d’autres

thématiques est intéressant. Les constats et les difficultés sont les mêmes. Donc vrai intérêt à avoir

mélangé ces deux champs de métiers. »

« C’était interactif, plus participatif. Le message pénètre mieux, ça permet de se connaître mieux ; en petits

groupes entre thématiques et entre deux régions. Format d’intervention intéressant. »

« II manque des acteurs ! par exemple les agendas 21, qu’il est important d’intégrer aux démarches

territoriales, même si ce sont des démarches volontaires. »

« Nous sommes en phase test dans les collectivités avec parfois des retours en arrière. La demande des élus est

d’évaluer pour montrer l’impact des actions. Cette journée nous montre que c’est normal, mais va falloir

impliquer les élus très vite. »

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Liste des annexes

Annexe 1 : Programme

Annexe 2 : Présentation - Solange Martin – ADEME

Annexe 3 : Fiches de synthèse des retours d’expériences

Annexe 4 : Restitution des groupes d’analyse de la pratique

Annexe 5 : Présentation - Anne-Cécile Klur - Grand Besançon

Annexe 6 : Présentation - Fréderic Sergent PFCEEDD et Elise Ladevèze GRAINE Rhône-Alpes

Annexe 7 : Liste des participants

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Annexe 1 : Programme

Objectif

En réponse à l'attente exprimée par les participants du Club à la rencontre du printemps dernier à Lyon, il s’agira lors de cette seconde rencontre, de travailler sur l'analyse d’actions d'accompagnement du changement de collectivités Ce travail d’analyse de la pratique s’appuiera sur les collectivités présentes et sur des experts et universitaires dans une approche collaborative afin de bénéficier de la richesse et de la diversité des expériences de chacun. Des apports théoriques et pratiques viendront compléter cette journée qui a au final pour objectif d’apporter aux collectivités des éléments concrets pour alimenter leurs réflexions et initiatives d'accompagnement du changement.

Participants

Les invités à cette rencontre sont :

- les membres du Club Mobilisation, soit 27 collectivités de Bourgogne, Franche-Comté, Rhône-Alpes et de suisses ainsi que les métropoles de Bordeaux et de Brest.

- Les collectivités de Bourgogne et de Franche-Comté engagées dans des politiques de transition énergétique : PCET, TEPOS, TEPCV, ZGZD et prévention.

- Les Espaces Infos Energie.

Les techniciens, animateurs des politiques énergie-climat sont la cible principale de cette rencontre mais afin d’élargir le portage de la thématique de la mobilisation au sein des collectivités, les services des déchets, de l’environnement, de la mobilité, de la prospective, des politiques sociales ou de la ville sont les bienvenus.

Informations pratiques

Adresse et salles

- Siège de la Communauté urbaine du Grand Dijon 40 avenue du Drapeau – CS 17510 – 21075 Dijon Cedex

- Cour anglaise (accueil-café) - Salle 9 (plénière) - Salle 6 (groupe) - Verrière (buffet)

Accès

- En tramway: ligne T2, direction Valmy/Zénith. Arrêt «Drapeau» (4 stations de la gare)

- Stationnement possible à proximité dans les rues Lafayette et 26ème

Dragons

Annulation : Si vous avez un empêchement et que vous ne pouvez plus venir, nous vous prions de nous prévenir. Cela nous sera utile pour l’organisation de la journée, adapter la commande des repas et limiter le gaspillage alimentaire.

Frais : Les frais de déplacement et d’hébergement sont à votre charge. Le buffet et la journée sont offerts par l’ADEME et Energy Cities.

Contact : [email protected] / mobile : 06 85 42 41 27

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PROGRAMME- LES SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES AU SERVICE DE LA PRATIQUE ((

9.30 - 10.00 Café de bienvenue

10.00 – 10.15 Ouverture par le Grand Dijon, l’ADEME et Energy Cities

10.15 - 11.15 Apports théoriques :

Le changement de comportement : multiplicité, articulation et limites des outils

Solange Martin - Sociologue au service Économie et Prospective de l'ADEME - interrogera les limites et les conditions de possibles évolutions des comportements.

11.15 - 12.45 Analyse de la pratique

Analyse d’opérations d’accompagnement du changement (2 groupes en parallèle)

Il s’agit dans cette séquence d’interroger les pratiques des collectivités et de mener collectivement l’analyse d’initiatives d’accompagnement du changement dans des domaines différents :

- le Développement du compostage collectif en pied d'immeuble au Grand Besançon – Elodie Pauthier-Technicienne compostage SYBERT et Jean Touyard coordinateur de l’association - Trivial Compost

- Le Défi Famille à Energie Positive mené par deux collectivités qui participent au dispositif :

o Grand Dijon - Oanez Codet-Hache cheffe du service environnement et Marie-Françoise Dodet, chargée de mission PCET

o Pays Graylois – Emmanuel Depriester chargé de mission PCET

Cette analyse sera menée grâce aux regards croisés de deux chercheurs et experts en sciences humaines et sociales et les participants-praticiens des collectivités :

- Cyril Masselot – Professeur en Sciences de l’Information et de la Communication - Université de Bourgogne Franche-Comté

- Lara Mang-Joubert –Consultante- Formatrice - OXALIS-scop

12.45- 13.45 Buffet sur place

13.45 - 15.15 Analyse de la pratique (suite – changement de groupe)

15.15 - 16.00 Questionnements

Mobiliser à grande échelle, massifier … faut-il revoir nos ambitions ?

A partir d’un exemple dans le domaine de la mobilité, il s’agira de discuter avec les participants de la pertinence de vouloir massifier, des échelles d’intervention et des moyens à mettre en œuvre.

- Anne-Cécile Klur – En charge de l’animation du Plan Climat au Grand Besançon. « Votre vie change ? Pourquoi ne pas en profiter pour changer vos pratiques de déplacements ? ». Présentation de l’expérience réalisée avec le Conseil de Développement pour analyser les leviers du transfert de la voiture individuelle vers les modes doux.

- Regard d’experts: Solange Martin, Sociologue – ADEME- et Rémi Barbier, Sociologue - Ecole Nationale du Génie de l’Eau et de l’Environnement de Strasbourg

16.00 - 16.45

Aller plus loin

S’appuyer sur des démarches, formations et des réseaux d’acteurs

Les réseaux d’éducation à l’environnement de Franche-Comté et de Rhône-Alpes ont intégré dans leur travail, les enjeux psycho-sociaux de la participation citoyenne et du changement. Ils présenteront leurs réseaux et les démarches d’expérimentation dans ces domaines ainsi que les formations qu’ils mettent en œuvre à destination des animateurs de terrain :

- La plateforme franc-comtoise d’éducation à l’environnement et au développement durable (PFCEEDD) – Fréderic Sergent

- Réseau Rhône-Alpes pour l’éducation à l’environnement vers un développement durable (GRAINE Rhône-Alpes) - Elise Ladevèze

16.45 - 17.00 Conclusion et fin de la journée

Evaluation de la journée et suites

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Annexe 2 : Présentation – Solange Martin – Ademe

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Annexe 3 : Fiches de synthèse des retours d’expériences

Retour d’expérience du dispositif FAEP à Dijon

Témoignages : Oanez CODET-HACHE responsable du service écologie urbaine, en charge de l’animation et suivi du Plan Climat, et Marie-Françoise DODET, chargée d’animation de la dynamique FAEP.

Le contexte local Le dispositif Familles à Energie Positive (FAEP) existe depuis 5 ans sur le territoire. La ville de Dijon s’est investie de façon pionnière dans ce projet, avant le déploiement national. Oanez CODET-HACHE, chargée du suivi du Plan Climat, souhaitait expérimenter un dispositif pour mobiliser les habitants. C’est essentiellement Marie-Françoise DODET, qui assure l’animation, le recrutement, la communication avec les équipes etc. Toutes le deux travaillent en binôme.

De FAEP au « Défi Famille Eco-Logis » Leur choix s’est porté sur le dispositif FAEP pour plusieurs raisons : - Il s’agit d’un véritable accompagnement dans le temps (sur 5 mois). Oanez complète : « On peut voir et

suivre les moments de clefs du processus de changement pour les familles. On avait envie d’expérimenter, de tester des choses ! Pour nous c’était important.»

- Le dispositif inclut un outil de mesure pour évaluer quantitativement l’efficacité de l’action réalisée (mesure des économies d’énergie, et de la réduction des GES).

- Ce dispositif est non stigmatisant vis à vis d’une population ou d’un quartier, il peut concerner tout le monde (familles en précarité, mais pas seulement)

- Enfin, il est essentiellement basé sur la convivialité, les échanges entre habitants, En cela, il crée du lien social transversal, et permet une mobilisation d’habitants « lambda », sans biais de recrutement.

Par contre, Oanez et Marie-Françoise ont très vite adapté le dispositif. Elles ont choisi de : - changer le nom (FAEP est devenu « Défi Familles Eco-Logis »), - étendre l’accompagnement à 6 mois et de ne pas suivre le calendrier national,

- utiliser l’outil de relevé en ligne proposé par Prioriterre, mais de revoir à leurs propres couleurs tous les autres outils et documents de communication.

Recruter les participants : tout un art ! En quelques années, elles ont su lancer une véritable dynamique auto-portée sur le territoire. En 2015, le défi a rassemblé 130 familles sur Dijon. Cette année, alors qu’il n’y a pas eu de travail ou presque sur le recrutement, le bouche-à-oreilles a déjà permis de recruter 80 familles. Quel est le secret de Marie-Françoise ? Oanez commente en riant : « C’est simple, elle en parle tout le temps, à tout le monde, dans tous les contextes ! ». En creusant un peu, on découvre un véritable savoir-faire : « Pas la peine de parler trop. Je lance la discussion avec quelques anecdotes, de l’humour…et puis les gens adorent raconter leur vie, il suffit juste d‘écouter et de s’adapter aux attentes». Cette approche a notamment motivé au fil des ans quelques équipes atypiques : une équipe d’élus, un centre social, une classe de collège, une équipe de 6 enfants (qui font eux-mêmes les relevés), des entreprises (équipe de collègues avec leurs relevés personnels), une équipe de copropriétaires d’un même immeuble etc. Marie-Françoise a un véritable don pour monter des actions avec les habitants et pour croiser les différents projets. Ainsi, elle a proposé aux participants de tenir un stand pour un petit-dej’Action sur le gaspillage

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alimentaire. Tout en répondant à la demande des équipes de travailler sur la nutrition, elle a généré tout en douceur une situation où « ce sont les participants qui vendaient eux-mêmes le dispositif aux autres habitants de la ville ». Autant de gagné pour le recrutement de l’an prochain ! Une observation : à Dijon, ce ne sont pas majoritairement des familles déjà engagées dans l’écologie qui participent au Défi. Au contraire, les publics recrutés sont très variés. Un groupe de personnes reviennent tous les ans : ce sont les membres des Conseils de Quartier. L’accent mis sur la convivialité Pour Oanez et Marie-Françoise, les mots clefs de l’animation de cette dynamique collective sont « Convivialité, lien et plaisir ». Le dispositif initial a été adapté aux besoins du Grand Dijon, du service, et des habitants. Marie-Françoise est une interlocutrice très à l’écoute des familles. Elle a su créer un contact privilégié, vecteur de confiance et d’échanges de qualité. Dès le début, l’accent est mis sur l’entrée convivialité, qui peut sembler prendre le pas sur l’aspect économie d’énergie. Est-ce efficace ? Marie-Françoise constate simplement : « maintenant, les anciens participants sont au top pour faire les calculs de consommation d’énergie à partie des factures. Ils ont appris sans s’en rendre compte, motivés par la dynamique d’équipe. » Une autre observation : « Les premières années, les équipes qui gagnaient étaient toujours celles qui avaient mis en place le plus de convivialité. »

Animations au cours du défi : chacun son rôle L’animation des équipe tout au long du défi se fait avec une répartition originale des taches entre : - D’une part, les capitaines d’équipe qui veillent avant tout à la convivialité, à la dynamique de leur groupe, - et d’autre part, Marie-Françoise, qui assume le rôle ingrat de « chasse aux conso » (« c’est moi qui joue ce

rôle de gendarme….comme ça, ça décharge les capitaines d’équipe qui, du coup, sont plus motivés pour jouer leur rôle d’animation!).

Marie-Françoise sait également fait appel à des intervenants extérieurs pour les temps de rencontres : EIE, associations locales... Cette posture complémentaire d’expertise est plus enrichissante lorsqu’elle est apportée par d’autres acteurs : « on ne peut pas être à la fois enseignant et proche ». Elle sollicite également ses collègues des services techniques du Grand Dijon (Ex : explications sur le réseau de chaleur). Un petit truc : « on ne fait jamais les mêmes animations d’une année sur l’autre, parce qu’on a des personnes qui sont là depuis le début. Et on essaie de proposer des sorties en fonction des demandes formulées par les familles ». La collectivité joue également son rôle avec des interventions officielles lors des temps de lancement, de mi-parcours et de clôture. Le choix a été fait de ne pas remettre de cadeaux individuels pour la clôture, mais de proposer à tous une séance finale attractive. Exemples : soirée sur une péniche, découverte de lieux intéressants, en partenariat avec des associations locales exemplaires en termes d’écologie etc.

Quelles attentes de la part du Grand Dijon, quelles évolutions ? Au départ, FAEP était un projet de mobilisation des citoyens dans le cadre du Plan Climat, pour aller vers un changement mesurable des comportements : « On avait l’ambition de toucher le plus de familles possibles ». Bilan : en 5 ans, environ 400 familles différentes ont été touchées. Puis, avec la convivialité, le défi s’est orienté vers un objectif un peu différent : « Certaines familles se réinscrivent chaque année. Leur demande est d’aller toujours plus loin en cohérence…. Elles sont en demande sur le sujet des déchets, du gaspillage alimentaire etc. En fait, il y a une demande d’accompagnement des changements de comportement de façon globale, cohérente, et pas seulement sur l’énergie. » Oanez observe : « le relevé de consommations est très limité en soi. Ce n’est pas cela qui est le plus porteur. Mais cela donne un objectif concret à court terme, qui amorce toute une démarche sur 6 mois. On commence par-là, pour élargir à un changement de mode de vie ! » Aujourd’hui, elle se questionne : « Qu’est-ce qu’on cherche vraiment aujourd’hui à travers ce dispositif? Est-ce qu’il faut le faire évoluer pour recruter plus largement ?...ou est-ce que c’est quand même intéressant d’accompagner un collectif de familles à aller plus loin dans des démarches plus profondes, plus cohérentes ? »

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Des idées pour la suite Globalement, l’action est considérée comme très positive par la population. C’est un bon espace de dialogue avec la collectivité. Serait-il possible de considérer les familles de citoyens FAEP comme un premier réseau de personnes relais pour d’autres actions du PCET ? Oanez témoigne : « on avait besoin d’un groupe de personnes témoins pour expérimenter la pesée des déchets…..on les a trouvé sans problème avec nos familles du Défi ! Plus encore, à travers l’aventure du Défi des familles, pour Oanez, c’est un véritable tournant de société qui est en train de se vivre : « on passe de cette notion de Climat, lointaine et abstraite, à la notion de Transition Energétique, locale, assumée, comme un objectif très clair pour chacun. En fait, le changement de société va très vite, on est déjà dedans, mais on ne s’en rend pas compte.

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Retour d’expérience du dispositif FAEP en Pays Graylois

Témoignage : Emmanuel DEPRIESTER, chargé de mission Plan Climat en Pays Graylois

Contexte local : créer du lien entre les habitants et le Plan Climat La démarche Familles à Energie Positive (FAEP) a été lancée en Pays Graylois depuis 2012, dans le cadre du Plan Climat. Elle est mutualisée avec 2 autres « Pays », soit un territoire total équivalent au département de Haute-Saône (environ 200000 habitants, 500 communes). Le Pays Graylois reste une structure encore mal identifiée et peu connue par les habitants. Malgré l’existence d’un conseil de développement il est difficile de développer un lien réel avec les habitants du territoire. Les élus locaux sont peu moteurs sur le Plan Climat (essentiellement voulu par l’ADEME). Pour eux, le projet FAEP présente l’avantage d’être concret, avec un ancrage local fort, et une mutualisation des coûts entre les 3 Pays. Emmanuel Depriester et ses deux homologues, chargés de mission Plan Climat, ont porté et animé la démarche avec le soutien de l’association Prioriterre sur les 3 premières années. Ils souhaitent désormais déléguer complètement à Prioriterre les étapes de recrutement et d’animation.

Recruter les participants : un défi en soi ! L’objectif de 80-90 familles par défi a été atteint les deux premières années. En 2015, le nombre de participants a baissé à 65 familles environ. Emmanuel constate que les participants s’inscrivent toujours relativement tard : « A deux semaines du lancement, on en est souvent à 50 familles seulement. On met les bouchées doubles sur la communication (média, relais..), mais cela prend beaucoup d’énergie et de temps… » D’où la volonté de déléguer cette étape qui est en soi un véritable accompagnement. Confronté aux questions des familles qui hésitent, s’interrogent sur le bien-fondé du défi, sur les aspects techniques etc. Emmanuel souhaite pouvoir s’appuyer sur l’expérience et la légitimité des chargés de mission Prioriterre.

Une Journée de Lancement pour créer du lien C’est le point de départ officiel du défi. Toutes les familles des équipes sont invitées. La mutualisation de l’opération entre les trois Pays pose la difficulté de trouver un lieu central et accessible pour tous. Ce choix s’est porté sur la ville de Vesoul. Bien plus qu’une réunion d’information, il s’agit d’un temps fort d’inclusion. « Cette journée permet aux familles d’apprendre à se connaître, et de constituer les équipes ». Il a donc fallu trouver des animations qui permettent de « briser la glace » et d’inviter chacun à parler à son voisin. Exemples : animation « cartographies vivantes » (une carte du territoire est dessinée sur le sol, chacun vient se positionner en fonction de son lieu d’habitation), utilisation prétexte du guide des 100 écogestes pour proposer des « quizz ludiques » etc.

Former les capitaines Emmanuel témoigne : « C’est tout une affaire de trouver les capitaines sur certaines équipes ! ». La plupart arrivent avec la simple envie de participer, de « suivre », et ne prennent pas facilement cette position de capitaine. Comment les motiver ? Prioriterre propose la solution des « co-capitanats », moins lourd à porter pour chacun.

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La formation des capitaines est assurée par l’EIE (utilisation des outils numériques, apprendre à faire les calculs etc…). La première année, cela a été fait dans un seul lieu. Puis la deuxième année, choix de délocaliser les formations sur 3 lieux, pour éviter de perdre des participants à cause de la distance.

Des animations conviviales tout au long du défi Emmanuel et ses collègues ont cherché à varier les animations, pour trouver des activités à la fois sérieuses et conviviales. La visite du centre de tri, par exemple, a beaucoup de succès (sortie familiale, coté pédagogique intéressant). L’accent a également été mis sur des événements en lien avec l’alimentation : visite d‘une brasserie, d’une cave…en présence de l’artisan qui présente de son métier.

Présentation des résultats à mi-parcours Les élus sont bien sur invités à tous les évènements pour présenter la structure Pays, encore peu connue. L’idée étant de faire le lien avec d’autres actions du Plan Climat, avec les démarches nationales comme la COP21 etc.

Journée de clôture, remise des récompenses Les résultats des équipes sont présentés au cours de cette journée festive, qui vient clôturer le défi. Les familles gagnantes repartent avec des cadeaux (paniers garnis de produits locaux, BD sur l’écologie pour les enfants etc..). Un concours photo est aussi récompensé. En 2014 la journée s’est déroulée en plein air au musée des maisons comtoises. Le cadre, très attractif, a été fortement apprécié. En général, un tiers des participants est présent à cette journée de clôture.

Conclusion : chacun son défi ! Parmi les facteurs de succès, Emmanuel souligne l’importance d’un portage politique fort : « les élus sont les premiers ambassadeurs ». Pour le chargé de mission il reste un sentiment partagé entre, d’une part la frustration de ne sensibiliser que 80 à 90 foyers (sur 70.000 en Haute-Saône…), et d’autre part la satisfaction visible que les participants retirent du défi. Au-delà des économies d’énergie, ils ont généralement le sentiment d’avoir acquis et partagé des connaissances, une expérience… Enfin, les niveaux d’implication peuvent être très différents d’une famille à l’autre. Certains participants vont faire assidument leurs relevés de consommation mais ne viendront pas aux évènements collectifs. D’autres, au contraire, ne font pas tous leurs relevés mais sont présents dès qu’il a une occasion collective. Emmanuel conclut : « On a évolué dans notre conception du défi. On est plus souples. On a réalisé qu’il y a différentes façons de nourrir son propre changement à travers le défi FAEP. Au final, chacun s’y retrouve à sa façon ! »

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Accompagnement des habitants à la pratique du compostage collectif Présentation du SYBERT Le SYBERT est un syndicat mixte compétent pour le traitement des déchets. Il est composé de 8 adhérents (la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon et 7 communautés de communes), regroupant 230 000 habitants et 198 communes. Le SYBERT gère plusieurs installations de traitement : une usine d’incinération, un centre de tri des emballages ménagers, une Installation de Tri Massification des encombrants et 18 déchetteries réparties sur le territoire. Depuis 2010, le SYBERT a développé deux nouveaux services : « Prévention » et « Valorisation Organique », suite à la décision des Elus de ne pas reconstruire de nouveau four d’incinération et d’engager une politique forte de réduction des déchets. Cette orientation se traduit par la mise en place d’un Plan Local de Prévention (PLP) de 2010 à 2015, ainsi que d’un projet européen « Waste on a diet » de 2012 à 2016. Par ailleurs, tous les adhérents du SYBERT ont mis en place une facturation incitative (redevance).

Objectif du service valorisation organique L’axe principal de la politique de prévention du SYBERT porte sur l’incitation à la pratique du compostage à toute échelle et quel que soit le type d’habitat. Les objectifs sont les suivants :

– promouvoir le compostage individuel – développer 300 sites de compostage en pied d’immeuble sur 4 ans (2012-2016) – développer une quinzaine de sites de compostage de quartier (chalets de compostage)

Depuis 2010, le SYBERT propose donc aux habitants un accompagnement à la pratique du compostage collectif. Actuellement, le SYBERT mandate l’association Trivial Compost qui met en place et suit les sites de compostage. En 5 ans, 260 sites de compostage en pied d’immeuble ont vu le jour avec l’accompagnement du SYBERT et Trivial Compost.

Généralités sur le compostage collectif Le compostage est un processus de dégradation de la matière organique par des micro-organismes en présence d’eau et d’air. En habitat collectif, on préconise de composter les restes de préparation de repas (épluchures fruits légumes, coquilles d’œuf, …) et les restes, à l’exception des aliments carnés et poissons. Les intérêts du compostage collectif mis en avant auprès des habitants sont les suivants :

- produire un fertilisant gratuit utilisable directement sur place - réduire de 30 % le poids de la poubelle à ordures ménagères

- maîtriser les charges de gestion des déchets (redevance) de l’immeuble

- favoriser les échanges entre les résidents de l’immeuble. Les conditions nécessaires à réunir pour implanter un composteur en pied d’immeuble

- l’immeuble doit disposer d’un espace vert suffisant,

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- au moins deux habitants de l’immeuble doivent être volontaires (guide composteurs) pour assurer le bon fonctionnement des composteurs :

o être le relais d’information auprès des habitants et référent pour le SYBERT /Trivial Compost o vérifier la qualité des apports o brasser et retourner le compost o récolter le compost avec les habitants

Communication / sensibilisation Le SYBERT mène des actions de sensibilisation à différents niveaux :

- auprès des habitants :

• Stands d’information, visites en porte à porte • Campagnes de communication via médias locaux et institutionnels, • Evènementiel • Diffusion de plaquettes explicatives, • Appui sur les structures relais (maison de quartier, Conseil

Consultatif des Habitants, associations ….) - auprès des bailleurs, syndics et associations de

locataires • Rencontres régulières, relais d’information • Actions de sensibilisation via association de locataires

Par ailleurs, le SYBERT mène un travail de sensibilisation auprès des Elus et services de la Ville (qui compte 90% de l’habitat collectif du SYBERT) et ceux de l’Agglo, dans le but de coordonner les actions de promotion du compostage avec les politiques publiques de ces 2 partenaires.

L’accompagnement des habitants par étape Lorsque les habitants d’un immeuble souhaitent avoir des composteurs collectifs, le SYBERT propose un accompagnement dans la durée suivant les étapes suivantes :

1. Les habitants doivent identifier 2 personnes bénévoles dans l’immeuble qui seront volontaires pour superviser le fonctionnement des composteurs (si le projet est accepté). Le SYBERT (via l’association TRIVIAL COMPOST) prend contact avec les habitants pour visiter le site et étudier le projet.

2. Dès la faisabilité du projet vérifiée, le projet sera présenté lors d’une réunion organisée avec l’ensemble des copropriétaires (conseil syndical ou assemblée générale) ou avec le bailleur.

3. Après la validation du projet, la copropriété ou le bailleur passera commande auprès du SYBERT et s’acquittera du montant forfaitaire (entre 106 et 318 €) demandé pour l’accompagnement global.

4. Le SYBERT (via TRIVIAL COMPOST) communiquera les principes du projet à l’ensemble des habitants, via les personnes relais de l’immeuble (courriers dans les boites aux lettres, affiches).

5. L’ « inauguration des composteurs » est organisée par Trivial Compost avec les guides composteurs, pour expliquer aux résidents les bonnes pratiques et leur distribuer les bioseaux.

6. Un suivi des composteurs sera assuré pendant 1 an (par TRIVIAL COMPOST) et par les personnes relais résidants dans l’immeuble.

7. Les personnes relais peuvent recevoir une formation gratuite de « guides-composteurs » d’une journée ou ½ journée (via l’association TRIVIAL COMPOST) ; cette étape peut intervenir avant ou après l’inauguration.

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8. Les « guides-composteurs » assureront l’entretien du composteur et répondront aux questions des résidents (pendant et après la période de suivi et d’assistance prévue par le SYBERT pendant la première année).

En résumé :

La mise en réseau des guides composteurs Le dispositif de compostage en pied d’immeuble ne fonctionne que grâce à l’implication d’habitants volontaires : à l’initiative du projet dans leur immeuble, ils vont par la suite devenir référents du compostage auprès de leurs voisins et du SYBERT. C'est-à-dire qu’ils vont assurer le relais des informations permettant le bon respect des consignes de tri des biodéchets et l’utilisation correcte des composteurs. Ils relaient aussi l’information vers le SYBERT : en cas de dysfonctionnement ou de problème rencontré (compost trop sec, trop humide, excès de moucherons, manque de broyat, …), les guides composteurs peuvent solliciter l’intervention du SYBERT. Leur implication est donc primordiale. La pérennisation du compostage en pied d’immeuble passe donc en priorité par le développement d’un réseau d’échanges entre les guides composteurs : c’est l’action menée depuis 2012 par l’association Trivial Compost, qui vise à valoriser l’engagement des guides composteurs, permettre leur échange d’expériences, consolider leurs connaissances et essaimer leur pratique sur le territoire urbain du SYBERT. Les actions menées par l’association Trivial Compost, dans le cadre d’une convention annuelle de partenariat avec le SYBERT, sont les suivantes :

- évènementiel : portes ouvertes sur les sites de compostage, concours de la plus grosse citrouille - diffusion d’informations via : site internet, e-lettre mensuelle, mise à jour des supports

signalétiques sur composteurs - visite des sites devenus « autonomes » (diagnostic du matériel en place, du niveau participation

des habitants, bénévolat) - aide à l’organisation de temps collectifs entre les habitants d’un immeuble (tamisage et récolte du

compost, embellissement des composteurs, concours de citrouille, …) - réunions d’échanges avec les guides (organisées par le SYBERT 2 fois par an).

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Annexe 4 : restitution des groupes d’analyse de la pratique

Note : Cette restitution est basée sur une prise de note effectuée tout au long de la

journée et des ateliers

Compostage en pied d’immeuble au Grand Besançon

Groupe 1 – « Un dispositif de compostage collectif, pourquoi faire ? »

1.1 Plusieurs arguments sont avancés pour expliquer la démarche : produire, maîtriser, réduire,

échanger… Selon vous, quel serait l’argument clé (qui peut être une autre idée que celles

présentées) pour convaincre de l’intérêt du dispositif :

- un-e habitant-e ? - un-e élu-e ? - d’autres acteurs (privés comme publics) ?

1.2. À votre avis, ce dispositif favorise-t-il d’autres changements de comportements en même temps

(sur les modes de consommation, d’achats, de mobilité par exemple) ? Est-ce souhaitable ou

dangereux ?

1.1 - Quels seraient les arguments clés ?

* pour les habitants :

- le jeter utile

- la convivialité entre voisins - Crée du lien social (certains habitants peuvent être réticents et se rendent

compte du lien)

- valoriser le rôle du GC (souvent des retraités en manque de reconnaissance sociale)

- argument financier (principal à mettre en avant)

* pour les élus :

- volonté d’image, entrer dans un programme environnemental, argument électoral par rapport aux habitants

(commune vertueuse)

- compostage = Compost réutilisé sur place par des jardiniers par exemple - 1er

geste pour aller vers d’autres

thématiques environnementales (mobilité, énergie, consommation locale)

* pour les acteurs :

acteurs de l’habitat : avoir moins de manutention de bacs, donc plus de disponibilité pour autre chose (gardien

d’immeuble) + question du financement

* pour les jeunes : sensibilisation des enfants (compost dans les écoles), des jeunes en apprentissage (lycée

Condé par exemple)

1.2 Favoriser d’autres comportements en même temps ?

C’est dangereux de tout vouloir faire en même temps ; plutôt progressivement, chaque geste en son temps,

ne pas les noyer…

ça change déjà les modes de consommation et d’achat (achat de produits « compostables », en vrac et moins

d’utilisation de produits sanitaires, lien avec produits locaux de saison, cuisiner les reste, pose la question du

suremballage.)

Le compostage, ça montre que c’est possible : si on déménage, on peut souhaiter continuer

besoin de diversifier les lieux d’achat

prendre conscience de son pouvoir d’agir à son niveau

Les sciences humaines et sociales au service de la pratique - Dijon, le 14 janvier 2016 – Compte Rendu - Page | 26

Groupe 2 – « Informer, sensibiliser… Impliquer !»

2.1. Pré-contemplation, contemplation, préparation… Nombreuses sont les étapes et réticences qui

précèdent le passage individuel à l’action ! Comment sensibiliser et intéresser les habitants, de la

prise de conscience des enjeux au passage à l’action guidé par l’engagement ?

2.2 Les effets positifs initiaux de la redevance incitative sur la participation des habitants ont été

soulignés, et sont réels. Comment maintenant dépasser l’appât par l’argent comme seul levier

efficace ? Y-a-t -il d’autres pistes à fouiller dans les comportements humains ?

2.1 Comment sensibiliser et intéresser les habitants

L’impératif est de montrer l’exemple de choses concrètes. Trouver des gens qui utilisent déjà le dispositif.

Trouver des points relais, créer de l’échange avec des personnes dynamiques qui sont déjà engagées. C’est une

notion d’exemplarité, le fait de participer à quelque chose de plus global. Eventuellement, voir sur un quartier

s’il n’y a pas une école où mettre en place ce dispositif.

Guides Composteurs c’est bien, les habitants c’est bien, mais il faut évacuer les préjugés,

- montrer que ça marche (faire visiter,..)

- ne pas cacher ce qui ne va pas

- faire passer les messages auprès des adultes et des enfants

- utiliser les foyers témoins pour identifier les volumes de déchets qui ne sont pas compostés et qui pourraient

l’être.. (Comparaison avec le « gâchimètre » utilisé dans les lycées)

- levier financier ; pas toujours facile en copropriété

- laisser le temps que les choses se mettent en place

- développer ces actions auprès des jardins partagés, des MJC,…

2.2- Autres pistes dans les comportements humains ?

Lien social autour de la placette de compostage

Créer des fêtes pour essaimer le compostage auprès des voisins qui ne participent pas

projet pour bien vivre ensemble dans un locatif

relais citoyen plus global, ouvert sur d’autres champs : tri sélectif…

Changer d’argument (pas toujours économique) : innover : par rapport à l’organisation, customisation des

sceaux, des bacs, faire participer les habitants. Identification par rapport à une mode. Mettre en valeur les

initiatives du territoire, et montrer que les autres peuvent le faire aussi. Faire le lien avec l’aspect santé.

(Meilleure qualité…).

Groupe 3 – « Comment éviter le désengagement ?»

3.1. L’une des pistes possibles est de reconnaître l’investissement et les efforts des personnes

concernées.

Dans cette optique, comment valoriser l’implication des divers acteurs : guides composteurs,

habitants, acteurs des services, des associations partenaires… ?

3.2. Dans les étapes d’accompagnement du changement, celle de la consolidation évite une

« rechute » et ancre des comportements dans la vie quotidienne.

Les sciences humaines et sociales au service de la pratique - Dijon, le 14 janvier 2016 – Compte Rendu - Page | 27

Quels pourraient être les facteurs permettant cette consolidation ?

- pour les GC : ne pas perdre leurs motivations.

Piste de la rétribution financière, car ils bossent pour le collectif : pourquoi pas une réduction sur la

Redevance incitative par exemple ?

Consolider la notion d’engagement.

Important d’identifier les causes de démobilisation…

Piste de la parution d’articles, mais ça ne peut pas être fait tout le temps…

Accompagnement même au-delà d’un an ?

Possibilité de faire témoigner des guides composteurs dans les médias

- pour les habitants :

Importance des moments de convivialité. Jeu concours ludiques par exemple.

Sortir du thème du compostage, greffer d’autres activités (jardinage, concours du balcon le plus fleuri..)

Aller plus loin dans le partenariat avec le service des espaces verts : inciter les services à cultiver des choses qui

se mangent, et ensuite on cuisine les légumes qu’on a cultivés, et on met nos déchets au compost..= boucle

d’action

Réinvestissement dans des jardins par exemple, ou donner une vocation sociale.. Le compost peut être une

porte d’entrée à d’autres engagements.

+ activité éco-citoyenne : rallier les habitants sur des visites, sur FAEP, pour élargir les sujets

une communication adaptée vers les GC

Groupe 4 – « Ingrédients d’un compostage collectif réussi ? »

4.1. Le dispositif présenté accompagne les habitants et guides composteurs pendant un certain

temps : à votre avis, jusqu’où faut-il pousser cet accompagnement ? Doit-on « reprendre la main »

après un certain temps ou laisser les habitants tout gérer ?

4.2. Comment déterminer qu’une action de compostage collectif est réussie ou non ?

En fonction du site et du niveau d’appropriation par les habitants.

Autonomie. A l’issue de cet accompagnement, enquête de satisfaction.

Si l’enquête est très bonne, l’autogestion est possible, dans le cas inverse, il faut renforcer ou recommencer

l’accompagnement.

Plutôt avoir un accompagnement permanent avec un dosage progressif, que les gens ne se sentent pas seuls

(dynamique entre les habitants qui compostent)

Nécessité de pouvoir aller toujours solliciter une aide, pour des petits problèmes ; cela permet de garder un œil

bienveillant (même lointain) sur le site (comme un parent par rapport à son enfant)

y at-il des déchets compostés ?

Que le site fonctionne avec une autonomie

Combien de temps on considère que c’est réussi ou pas ? Si le temps est court, ce n’est pas forcément un

échec !

Pourquoi pas laisser une dynamique s’essouffler ?….si ce n’est plus possible aujourd’hui, peut-être cela sera

possible demain ?

Que les gens nouveaux qui arrivent sachent qu’il y a la capacité d’un compostage et qu’il y a 1

accompagnement = laisser les conditions à une reprise de projet, plutôt que porter des actions à bout de

bras…il faut que ce soit une demande des habitants

compost = une des composantes de l’espace collectif ; donc le compost permet de légitimer la façon dont les

gens contribuent à la gestion des espaces collectifs.

C’est la question de la relation du citoyen à l’espace commun ; composter, c’est un apport sur un espace public.

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Echanges après la restitution des groupes :

Pourquoi ne pas proposer un cadeau financier au GC plutôt qu’une réduction financière ? Par exemple accéder

à un repas pour deux dans un restaurant ? = valoriser plutôt qu’enlever !

Le Sybert propose en effet un resto aux guides-composteurs mais c’est collectif.

Faudrait-il plutôt une valorisation collective ou individuelle ?

TC a travaillé sur une valorisation des GC par le biais d’une monnaie locale : échange de temps ou de service. Le

projet a été présenté aux GC par TC en 2015, mais peu de participants…

pour TC : volonté de valoriser la participation, mais il faudrait élargir à un projet de territoire : au-delà du

compostage élargie à toutes les actions rendues par les habitants vers la collectivité ; cela permettrait de

mettre en relation les individus.

Attention : important de pouvoir faire des choses sans attendre de rémunération aussi ; aujourd’hui, les GC

n’attendent pas de rémunération.

TC : aujourd’hui les motivés, les acteurs bénévoles sont peu nombreux…il faut donc se poser la question de

comment étendre le nombre de gens qui s’impliquent ?

Le levier financier est toujours facilitateur, mais jamais le premier moteur ; c’est plutôt une position, sociale,

une cohérence avec des valeurs, prendre plaisir avec des gens…

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Comment accompagner les changements de comportement en faveur de la sobriété

énergétique ? Retours d’expérience des défis Familles A Energie Positive (FAEP)

Quelques questions pour aller plus loin ensemble ….

Groupe 1 – « A quoi sert le dispositif Familles à Energie Positive ? »

1- Quel était l’objectif initial du défi ?

NB : D’une manière générale, l’interprétation de la question peut varier d’un groupe à l’autre.

FAEP Pays Graylois

Objectifs initiaux

- Faire accepter la démarche du plan climat - Donner de la visibilité en mettant en valeur des initiatives (médiatisation) - cibler les personnes en précarité énergétique - un projet commun/mutualisation en Haute-Saône.

Recentrer les objectifs

- donner la possibilité aux habitants d’agir : même les convaincus peuvent faire des efforts - communiquer - Amorcer / impulser (pas forcément s’instituer / temps nécessaire pour le recrutement)

FAEP Pays Graylois

Faire connaître le PCET (pour le pays graylois) et accompagnement des familles en précarité énergétique

Lien avec les familles de la démarche de territoire

Premières réductions d’énergie = 1èrs pas

FAEP Grand Dijon

Amener les habitants à expérimenter à essayer des gestes et à montrer que c’est positif de réduire des

consommations d’énergie.

Faire des économies d’énergie

Mettre en place une action dans le cadre du PCET

2- D’après vous, quels sont les différents changements, individuels et collectifs, qui sont nourris par

ce dispositif ?

- pour les participants ?

- pour la collectivité qui organise le défi (élus, chargés de mission..)?

- pour les habitants du territoire qui ne participent pas ?

- pour d’autres acteurs?...

FAEP Pays Graylois

- pour la collectivité qui organise le défi (élus, chargés de mission..)? Engagement vers d’autres opérations +

large (achats responsables, travaux, etc.). Emulation et lien social au sein du groupe /convivialité. Changements

comportementaux y compris dans d’autres domaines. Liens avec d’autres organismes.

- pour la collectivité qui organise le défi (élus, chargés de mission..)? Fierté, communication engageante.

Adhésion au dispositif PCET

- pour les habitants du territoire qui ne participent pas ? essaimage / information. Changements induits /

recherche d’infos

- pour d’autres acteurs?... Mobilisation des collectivités infra à entrer dans pcet. Autres actions anti-gaspillage

Les sciences humaines et sociales au service de la pratique - Dijon, le 14 janvier 2016 – Compte Rendu - Page | 30

FAEP Grand Dijon

Participants :

- faire en sorte qu’ils réfléchissent sur les impacts et les pouvoirs d’agir dans la famille, dans l’équipe. - Changement de comportement et de consommation - Possible effet rebond ? - Faire ensemble / ordinateur / kwh

Collectivités : impacts sr les chargés de mission. Effet d’engagement sur exemplarité.

Acteurs : opérateurs de transport

3- En quoi ce dispositif pourrait-il être utilisé comme support pour d’autres projets, notamment dans

le cadre du Plan Climat ?

FAEP Pays Graylois

Commune à énergie positive / Classe énergie

Réseau créé

Travaux économie d’énergie (plus loin dans les investissements)

Ouverture sur d’autres milieux associatifs, d’autres partenaires (effet boule de neige)

Autres action anti-gaspillage

FAEP Grand Dijon

Profiter de la dynamique des familles

Lien avec les entreprises pour mettre en place PDE

Sur Quotidien : Pédipus / compostage partagé

Sur habitat : w économies d’énergie

Astuces accompagnement du changement :

Le changement des modes de vie est un processus long. Il peut être modélisé en 6 étapes, chacune étant

nécessaire aux suivantes et impliquant des dimensions cognitives et émotionnelles différentes.

Un changement peut en cacher un autre : apprendre à « faire ensemble », expérimenter une dynamique

territoriale positive, créer du lien dans un quartier…sont parfois les étapes préalables nécessaire à

d’autres changements.

Groupe 2 – « Qui participe aux défis ? Avec quelles attentes, motivations ? » Ces deux retours d’expérience nous montrent à quel point les besoins et les attentes des participants peuvent

varier selon les familles, les modes de communication, les structures relais choisies pour constituer les équipes

etc.

1- D’après vous, quelles sont les différentes attentes et motivations des participants?

FAEP Pays Graylois

Personnes sensibilisées

Fidèles grâce à la convivialité – les échanges avec d’autres

Reconnaissance / fierté via communication des médias (caution)

Economie financière

« Sauver la planète » à mon échelle

FAEP Grand Dijon

Les sciences humaines et sociales au service de la pratique - Dijon, le 14 janvier 2016 – Compte Rendu - Page | 31

Attentes :

Faire des économies d’énergie

Trouver/tester des solutions

Se comparer avec les autres

Savoir si on est sur la bonne piste

Motivations

Faire partie d’un groupe

Essayer – tester – Expérimenter

Rencontrer des personnes

Se faire voir

Gagner

Faire des économies

? 2- Quel espace d’expression pourrait-on imaginer pour recueillir ces attentes et motivations dans

la phase d’inclusion

FAEP Pays Graylois

Créer la dynamique collective. Moment où l’on va créer une dynamique collective pour fidéliser.

Créer un slogan par équipe

Expression des motivations/attentes des familles dans le défi au moment de l’inscription (attentes, motivations

mais aussi contraintes horaires pour réunions, forme de réunion, etc.)

Apport méthodo Lara

L’énergie du changement vient de la motivation (donne l’élan).

Repérer cette énergie et ce qui la motive. Pas toujours facile car la plupart du temps, cela répond à des besoins

à satisfaire.

La verbalisation collective des attentes, motivations est un moment clé qui permet au participant (passif) de

devenir « Acteur » (actif) ; changement de posture.

FAEP Grand Dijon

Espace d’expression :

Formulation des élus est fondamentale : renforce la motivation. Pourquoi il est là

Internet Blog

Relais locaux (maison de quartier, ..)

Milieu scolaire (écoles, collèges, lycées)

3- Quelles sont les attentes de la collectivité (élus, chargés de mission) ? Est-ce que ces attentes sont

clairement formulées en interne? Est-ce qu’elles sont partagées avec des participants ?

FAEP Pays Graylois

Elus :

Economie d’énergie (kWh) sur territoire

Avoir un nb suffisant

Faire participer (rendre acteurs) les habitats à la dynamique territoriale

Inclure les foyers en précarité énergétique

Les sciences humaines et sociales au service de la pratique - Dijon, le 14 janvier 2016 – Compte Rendu - Page | 32

Chargés PCET

Avoir des ambassadeurs

Créer un bruit de fond sur le sujet

(démocratisation)

FAEP Grand Dijon

Elus / non formulés

Mobiliser

Communication – Image

Electorat

Réussite de nos dispositifs

Chargés mission

Massifier

Trouver des relais qui portent également le message

Faire parler du projet

Mobiliser les particuliers

Parler d’environnement

Avoir un feedback de la population

Objectif partagé

Nécessaire au recrutement

Astuces accompagnement du changement :

Lorsque j’ose prendre la responsabilité de nommer mes attentes, je deviens acteur à part entière du

dispositif ou du projet auquel je participe. Je prends conscience de ce qui me motive, de ce que je

viens chercher dans ces rencontres.

Partager nos attentes fait partie de l’étape d’inclusion dans un processus de dynamique collective. Cela

amène de la clarté, et de la motivation dans un groupe. Cela permet aussi d’ajuster le dispositif si

besoin.

Groupe 3 – «Recrutement : comment toucher plus de personnes ?»

1- Comment aller vers de nouveaux publics ?

Les personnes recrutées ont déjà une certaine sensibilité pour ces questions. Comment atteindre les

personnes qui ne sont pas déjà sensibilisées par le sujet des économies d’énergie ?

FAEP Pays Graylois

S’appuyer sur les FAEP elles-mêmes (essaimage) exemplarité.

S’appuyer sur d’autres actions existantes pour toucher d’autres publics et sur des structures existantes et relais

existants : EIE, relais associatifs.

Parc social : accompagnement du bailleur qui accompagne les éco d’énergie

Ouverture pour sortir de la dimension « familles » et aller vers plus de collectif « immeubles à AEP, Entreprises

AEP, etc.).

FAEP Grand Dijon

Quel est le sens d’avoir des familles 5 fois de suite ?

Diffusion d’information humaine (pas commerciale). aller cherche l’individu.

Les sciences humaines et sociales au service de la pratique - Dijon, le 14 janvier 2016 – Compte Rendu - Page | 33

Réseaux sociaux, internet.

2- Comment faciliter l’étape de recrutement ?

Cette étape demande un gros travail de communication à la dernière minute, parfois lourd et stressant pour le

ou la chargée de mission qui souhaite atteindre l’objectif de 100 foyers.

Quelles seraient vos idées pour :

- donner une autre ampleur à la communication autour du dispositif ? - trouver de nouvelles structures relais pour constituer des équipes ? - faire naître une dynamique de recrutement « autoportée » ?

FAEP Pays Graylois

Passer par d’autres actions pour y inclure l’énergie (par ex à partir d’une action « déchets » aller sur la

thématique de l’énergie).

S’appuyer sur ce qu’il se passe sur le territoire.

S’appuyer sur les nouveaux arrivants (besoin de faire connaissance avec ses voisins)

Ouvrir sur des thèmes différents : jardin….

Comment toucher les plus pauvres/les plus riches ?

Astuces accompagnement du changement :

La question du recrutement pose l’enjeu plus large de l’animation de dynamiques autonomes sur un

territoire (que ce soit un quartier, une ville ou un département).

Une dynamique est autonome lorsque les personnes qui sont impliquées en font elles-mêmes la

promotion de façon spontanée (« bouche à oreille », articles de presse, blog personnels) , et lorsque la

communication « échappe » aux organisateurs.

Groupe 4 – « Ingrédients pour un défi FAEP réussi ? » Imaginez que vous devez lancer un défi FAEP dans le cadre de votre Plan Climat.

1- Comment vous y prenez-vous ? (Quelles sont les premières étapes ? Comment lancez-vous la dynamique sur le territoire ?)

FAEP Pays Graylois

Mieux cibler les futurs participants et identifier des relais locaux constitués.

Aller chercher les familles dans leurs lieux de vie. Proximité (se connaissent /proches géographiquement).

Profiter par exemple des rencontres existantes.

Innover dans les outils utilisés et exploiter les réseaux/outils existants par ex, « mon petit voisinages » /

conseils aux citoyens, associations de parents d’élèves / sportives : le capitaine serait le représentant de

l’association

1 moteur par équipe

Instaurer la confiance via les élus locaux par ex.

Susciter l’intérêt

2- Quels sont les points de vigilances et les bonnes idées que vous souhaitez retenir ?

FAEP Pays Graylois

Veiller à la Proximité

Les sciences humaines et sociales au service de la pratique - Dijon, le 14 janvier 2016 – Compte Rendu - Page | 34

Importance d’adapter les Messages

Répondre à une attente

Faire évoluer les défis = faire évoluer les outils Prioriterre

Pérenniser l’action dans le temps et faire évoluer le défi en instaurant des « niveaux », par ex basic, silver, gold

et définir des activités adaptées à ces niveaux. Faire participer les Familles à l’évolution du défi.

3- Quel est l’objectif que vous vous fixez ? A quoi ressemblerait un « défi réussi » pour vous ?

FAEP Pays Graylois

Une famille inscrite, une famille termine le défi.

Des familles en précarité énergétique participent.

Responsabiliser les familles pour qu’elles se prennent en main (en amont)

Astuces accompagnement du changement :

Avez-vous une vision claire du dispositif FAEP? Avez-vous un peu de recul sur les obstacles éventuels et les

facteurs de réussite ?

Pouvez-vous personnellement vous projeter dans ce projet avec élan et motivation ?

Etes-vous prêts à ce que la réalité de terrain vous invite à modifier vos plans?

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Annexe 5 : Présentation – Anne-Cécile Klur – Grand Besançon

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Annexe 6 : Présentation – Fréderic Sergent PFCEEDD et Elise Ladevèze GRAINE Rhône-Alpes

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Annexe 7 – Liste des participants

Les sciences humaines et sociales au service de la pratique

Rencontre du Club Mobilisation franco-suisse pour la transition énergétique

Communauté urbaine du Grand Dijon Jeudi 14 janvier 2016 de 9h30 à 17h00

PRENOM NOM FONCTION ORGANISATION

Laure ABRAMOWITCH Ingénieur de recherche coordinatrice du Réseau

Transition Université de Bourgogne

Béatrice ALCARAZ Documentaliste Energy Cities

Blandine AUBERT Directrice régionale ADEME Bourgogne Franche-

Comté

Véronique BADET coordinatrice prévention des déchets Conseil départemental 71

Rémi BARBIER Professeur

ENGEES (Ecole Nationale du

Génie de l'Eau et de

l'Environnement de

Strasbourg)

Sophie BORBOËN Responsable de projets Bio-Eco

Ophélie BORNAND animatrice TEPOS CC Canton de Quingey et

animatrice PCET Pays Loue Lison

Communauté de Communes

du Canton de Quingey

CELINE BOUCHERON Chef du service environnement GRAND BESANCON

Aurore BROCHARD Chargée de mission Pays – référent Climat-Energie Région Bourgogne Franche-

Comté

Julie CHICAUD Chargée de mission PCET Pays Vesoul-Val de Saône

Oanez CODET-HACHE chef du service écologie urbaine Grand Dijon

Alex COLIN Administrateur Plateforme franc-comtoise

d'éducation à l'environnement

Cécile COLSON Chargée de mission ADEME Bourgogne Franche-

Comté

Les sciences humaines et sociales au service de la pratique - Dijon, le 14 janvier 2016 – Compte Rendu - Page | 54

PRENOM NOM FONCTION ORGANISATION

Christine COUDURIER chargée de mission EEDD Alterre Bourgogne

Pierre DAUDEY Vice-Président en charge de l'environnement, de la

gestion des déchets et des énergies nouvelles

Communauté de Communes

du Canton de Quingey

Simon DELEYROLLE Chargé de mission PLP SMICTOM de la Plaine

Dijonnaise

Emmanuel DEPRIESTER Chargé de mission PCET Pays Graylois

Marie Françoise DODET Chargée de Mission Plan Climat GRAND DIJON

Patricia DUBOIS Chargée de mission Habitat/ Plan Climat CA BEAUNE CÔTE ET SUD

Murielle DUCLOUX Chargée de Projet Développement Durable & PCET Conseil Départemental de la

Côte-d'Or

Samuel DUGAST Directeur Gestion des déchets COMMUNAUTE URBAINE

CREUSOT MONTCEAU

Elsa DURET chargée de mission développement durable Mulhouse alsace

agglomération

Laure FONTAINE chargée de mission ADEME Bourgogne Franche-

Comté

Fabienne HEBRARD Chargée de mission EEDD, partenariats, mécénat DREAL Bourgogne

Frédéric JAN Economie Circulaire ADEME Bourgogne Franche-

Comté

Muriel JEANNERET Chargée de mission approches territoriales ADEME Bourgogne Franche-

Comté

Mélanie JUSTE Agent de développement local Communauté de Communes

de Vaîte-Aigremont

Anne-Cécile KLUR Animation partenariale Plan climat Grand Besançon

Benoit KUBIAK chargé de mission Agenda et Plan Climat Ville de Quetigny

Elise LADEVEZE Animatrice de réseau GRAINE Rhône-Alpes

Audrey MADELENEAU Chargée de mission énergie-climat Communauté urbaine Creusot-

Montceau

johnny MAGNENET Gestion des espaces naturels Ville de Besançon

Inès MAIRE-AMIOT Chargée de mission PCAET Grand-Dole - ARAPT (Pays

Dolois)

Lara MANG-JOUBERT Consultante et formatrice Acc du changement OXALIS

Les sciences humaines et sociales au service de la pratique - Dijon, le 14 janvier 2016 – Compte Rendu - Page | 55

PRENOM NOM FONCTION ORGANISATION

Solange MARTIN Sociologue ADEME

Cyril MASSELOT Professeur en sciences de l'information et de la

communication

Université de bourgogne

Franche-Comté

Jean-Patrick MASSON Adjoint ville et vice-président agglomération Grand Dijon

Chrsitiane MAURER Responsable de projets Energy Cities

Emilie MAUROY Ingénieur Territoire zéro gaspillage zéro déchet SIEEEN

VALERIE MAZZELLA Responsable service collecte tri et prévention GRAND DIJON

ANAELLE MORISOT Chargée de mission PLP SIRTOM DE LA VALLEE DE LA

GROSNE

Mathilde MOUCHET Chargée de mission prévention des déchets Conseil Départemental de la

Côte-d'Or

Florian MULTON Apprenti GRAND BESANCON

Alexandra NOEL Responsable actions de communication

développement durable Grand Chalon

MYRIAM NORMAND Directrice Régionale déléguée ADEME Bourgogne Franche-

Comté

Elodie PAUTHIER Technicienne SYBERT

Delphine PERRIN chargée de mission PLP

Communauté de Communes

du Pays de Nuits St Georges et

Sud Dijonnais

PASCAL QUERE CEP SIDEC DU JURA

Sylvie RABOIN Bénévole pour Energy Cities indépendante

ISABELLE RIEUTORT Responsable des plans d'actions développement

durable GRAND CHALON

AGNES RONDARD Chargée de Formation ADEME Bourgogne Franche-

Comté

Louise ROUGET Responsable du service valorisation organique SYBERT

Clément SCHAEFER apprenti Ville de Besançon

Samuel SCHALLER Directeur des Services Techniques Ville de Chenôve

Frédéric SERGENT coordinateur de réseau Plateforme Franc-comtoise

d'éducation à l'environnement

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PRENOM NOM FONCTION ORGANISATION

Jean TOUYARD Coordinateur Trivial'Compost

Aurélien TRIOUX Chargé de mission Alterre Bourgogne

Sabine VITALE Adjoint au Maire Mairie de Fenay

Myriam WUYAM Chargée de mission, animation Plan Air Energie

Climat

La Métropole: Grenoble-Alpes

Métropole