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DOULEURS ET SOINS PALLIATIFS
ROLE DU MG
Dr ABDELMOULA MorchedALGOLOGUE
MLP ENNASR MEDICAL TUNIS
INTRODUCTION
Les soins palliatifs sont des soins actifs dans une approche globale de la personne atteinte d’une maladie grave, évolutive ou terminale. Leur objectif est de soulager les douleurs physiques ainsi que les autres symptômes et de prendre en compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle.
(Société Française d’Accompagnement et des Soins Palliatifs ; SFAP)
SOINS PALLIATIFS GENERALITES
Interdisciplinaires
Soins palliatifs meilleure qualité de vie possible jusqu’au décès
Associés à la phase terminale de la maladie abandon médical, échec thérapeutique
Absence d’opposition entre « soins palliatifs » et « soins curatifs » continuité entre ces deux types de prise en charge ainsi que leur complémentarité.
DEMARCHE CLINIQUE Trois étapes :
1. Rechercher et évaluer les différents symptômes d’inconfort phase évoluée ou terminale
2. La cause des symptômes : en rapport avec Progression de la maladie
Traitements curatifs ou palliatifs
Une autre pathologie
3. Établir le projet de soins
Évaluation permanente : Des différents symptômes
De l’efficacité des traitements
LA DOULEUR
ECOUTE
EXAMEN CLINIQUE
DOULEUR NOCICEPTIVE
DOULEUR NEUROPATHIQUE
DOULEUR PSHYCHOGENE
EVALUATION DE LA DOULEUR CHEZ LE SUJET AGE
EVS AUTO- EVALUATION
ALGOPLUS HETERO EVALUATION,DOULEUR AIGUE, 5 ITEMS
TROUBLES DE LA COMMUNICATION VERBALE
DOLOPLUS HETERO-EVALUATIO,DOULEUR CHRONIQUE,10ITEMS
DN4 DOULEUR NEUROPATHIQUE,10ITEMS
LA DOULEUR NEUROPATHIQUE
TOPOGRAPHIE
COMPOSANTE CONTINUE
Brulure,fourmillement,froid douleureux
Allodynie
COMPOSANTE PAROXYSTIQUE
Breve,décharges electriques
EX :
Metastases osseuses,thoracotomie,pancost tobias,
Algie post zosterienne…
DOULEUR NOCICEPTIVE: 3 PALIERS DE L OMS
DOSE PROGRESSIVE
MORPHINE: voie orale, voie transdermique
Effets secondaires: constipation,vomissements,sédation
DOULEUR NEUROPATHIQUE
GABAPENTINE, PREGABALINE,A D TICYCLIQUES
TOPIQUES LOCAUX (capsaisine)
NEUROSTIMULATION TRANS-CUTANNEE
COMPOSANTE PSYCHOGENE
ANTI DEPRESSEURS (irs, irsna)
RELAXATION, SOPHROLOGIE
TRAITEMENT DE LA DOULEUR
L’ASTHENIE
Inévitable dans les cancers à un stade avancée
C’est une fatigabilité anormale
Faiblesse généralisée difficultés à effectuer certaines
activités
Manque d’énergie labilité émotionnelle/irritabilité
Favoriser le repos, éviter les efforts inutiles
Informer la famille, la conseiller dans l’adaptation aux besoins et désirs du patient (nombre de visites etc.…)
corticothérapie
L’ANOREXIE Les besoins alimentaires sont réduits
Éviter l’acharnement alimentaire
Favoriser l’alimentation par voie orale
Être attentif aux goût et aux habitudes
Fractionner l’alimentation (5 à 6 fois/jour)
Éviter les odeurs fortes
Proposer une consistance plutôt molle (aliments hachés, mixés ou semi liquides)
Enrichir l’alimentation avec du fromage, jaune d’œuf, du lait écrémé)
Utiliser des produits diététiques Aider le patient à manger
LA DESHYDRATATION
Observer le pli cutané perfusion
Observer l’intégrité de la muqueuse buccale problème d’humidification bucco pharyngée soins de bouche
Veiller à laisser la boisson que le patient désire à porter de mains.
LES CONVULSIONS
Crises d’épilepsie généralisées rares
Crises partielles fréquentes
Y penser en cas d’agitation de mouvements anormaux ou de confusion (tableau atypique)
LES TROUBLES DE LA VIGILANCE
Fréquents dans les derniers jours de vie atteinte cérébrale, épuisement, surdosage médicamenteux …
Source de danger chute, fausses routes
Évaluation : ralentissement de l’élocution, somnolence, des troubles de la communication
LES TROUBLES DU SOMMEIL
Fréquents en fin de vie, invalidants,
Liés à une atteinte physique ou à une souffrance psychologique
Évaluation difficultés d’endormissement,
réveils nocturnes
cauchemars, peurs, angoisse
nocturne
Traitement médicamenteux, observance thérapeutique
Réduire les bruits, modifier l’éclairage…
Boisson tiède, massage relaxant
Passage régulier au cours de la nuit (si malade hospitalisé)
LA DYSPNEE
Atteintes pulmonaires, polypnées (++)
Difficultés respiratoires, crainte d’étouffement, cyanose inquiétudes, anxiété
Traitement médicamenteux
Bonne aération et humidification de la chambre
Positionnement confortable
Hydratation + soins de bouche (car la respiration est souvent par la bouche)
Expliquer, rassurer pour diminuer l’angoisse
O2
Relaxation
Exercices respiratoires
L’ANXIETE
La délimitation est subjective entre l’anxiété pathologique et la peur « légitime » associée aux maladies létales comme le cancer (peur des mutilations, des traitements, de la douleur, de la mort)
Dépression, en cas de souffrance psychologique durable
Accorder du temps au patient, écoute ++
Rassurer le patient, explications claires sur sa prise en charge
Identifier et réduire le plus possible les agents stressants
Proposer des techniques de relaxation (intervenant)
LES TROUBLES DU COMPORTEMENT
Agitation avec parfois une confusion
Evaluation : rechercher,
Une rétention d’urine et un globe vésical
Une douleur
Une constipation, un fécalome
Une cause médicamenteuse (corticothérapie, sevrage médicamenteux, surdosage…)
Des troubles métaboliques (sodium, urée, calcium, glucose)
Une atteinte neurologique centrale
Une insuffisance respiratoire
Traiter la cause/correction des troubles métaboliques
LA TOUX
Symptôme peut être passager ou durable, et devenir pénible
La toux est utile quand-elle permet d’expectorer,
devient inefficace et inconfortable chez les patients en fin de vie
Peut provoquer des douleurs, des nausées, des troubles du sommeil
Traitement médicamenteux
Kinésithérapie
Drainages de posture
Éviter les « clapping » trop agressif
SYMPTOMES URINAIRES
Incontinence urinaire/impériosité, pollakiurie (des mictions de petits volumes)
Rétention urinaire/douleur, fièvre, agitation inexpliquée, globe vésical
Soins Chaise percée ou le bassin
Si incontinence : protections, étui pénien , sonde urinaire
Hygiène rigoureuse de la région périnéale
Si rétention urinaire poser une sonde urinaire
Si urétérostomie vérifier le système de drainage urinaire
S’assurer de l’intégrité du tube collecteur
DIARRHEE/CONSTIPATION
La constipation est constante chez les patients alités et/ou sous morphiniques
Constipation suivie de selles liquides ou fausse diarrhée (++ en cas de fécalome)
Traitement médicamenteux observance des traitements (Laxatifs)
Hydrater régulièrement
Conseils hygiéno-diététiques
Lavement (si fécalome)
NAUSEES/VOMISSEMENTS
Étiologies diverses/médicamenteuses (morphine, AINS, chimiothérapie ….)
Position assise après ingestion
Administrer les traitements préventifs dans les délais nécessaires à leur action
Adapter l’alimentation en qualité et en quantité. Les goûts et les dégoûts du patient doivent être respectés.
Proposer des aliments froids en petites collations
TROUBLES DE LA DEGLUTITION
Il s’agit surtout de fausse route aux liquides provoquant une inhalation avec risque de suffocation et surtout d’infection pulmonaire avec encombrement.
Épaissir les liquides ingérés (avec un produit diététique)
Interrompre un repas si des fausses routes apparaissent et parfois arrêter temporairement ou définitivement toute prise orale
L’ENCOMBREMENT
Souvent dû à une infection pulmonaire, consécutive à des fausses routes, ou à l’agonie
Traitement antisecrétoire (scopolamine)
Diminution du volume de perfusion
Aspirations trachéo-bronchiques (douces, avec sondes de petit calibre)
Positionner le patient de façon à favoriser le drainage des secrétions
Soins de bouche (se débarrasser des secrétions collantes)
TROUBLES DE LA MUQUEUSE BUCCALE
Mycose buccale douleur, gêne à l’alimentation, à la parole et à la communication
Traitement par radiothérapie, chimiothérapie ?
Traitement médicamenteux
Brossage régulier (dents, langue)
Soins de bouche 4 à 6 fois/j
Hydratation régulière, apport hydrique suffisant
Humecter la bouche (compresses humides)
Faire sucer des glaçons
Bâtonnet de glycérine pour les lèvres desséchées
Vaseline en pommade pour éliminer les peaux mortes
SYMPTÔMES CUTANESEn rapport avec l’immobilisation, la dénutrition, la
déshydratation
hygiène rigoureuse
traiter les escarres …
changer fréquemment la literie afin d’éviter les irritations cutanées
Etat de la peau (propre et sèche) - massage doux
- éviter les savons irritants
traiter les mycoses de la région périnéale, sous les seins, dans le dos, conséquence de la macération (transpiration ++)
STRUCTURES
Les soins palliatifs peuvent et doivent se donner partout où un patient les nécessites
1. Les unités de soins palliatifs (USP) Unités intégrées au sein des hôpitaux (CHU)
aménagement des locaux, matériel spécifique
Prise en charge pluridisciplinaire de la personne malade et de son entourage
Assurent la prise en charge des fins de vie particulièrement difficiles et le contrôle des symptômes rebelles
Triple mission Soins
Enseignement – formation des professionnels de Santé ainsi que la famille du patient
recherche
STRUCTURES2. Les Équipes Mobiles de Soins Palliatifs (E.M.S.P.)
Ce sont des regroupements de professionnels (médecins, infirmiers, psychologues, assistantes sociales…), intervenant dans des services hospitaliers qui les sollicitent. Les E.M.S.P. ont un rôle de soins, d’aide technique, de transmission de connaissance.
Interviennent quelque soit le lieu ou le patient se trouve et coopèrent avec nombre d’équipes intra et extra hospitalières.
Les unités fixes ont l’entière responsabilité de leurs patients, alors que les équipes mobiles la partagent avec les soignants des services qui les sollicitent.
STRUCTURES3. Hôpital de jour :
Alternative économique à l’hospitalisation
4. Soins palliatifs au domicile du patient
Lieu privilégié
Assurer une continuité des soins
5. Les soins palliatifs intégrés dans le service d’hospitalisation
Formation de toute l’équipe médicale et soignante.
CONCLUSION
Les soins palliatifs s’adressent au malade en tant que personne, à sa famille à ses proches, à domicile ou en institution.
Éviter les investigations et les traitements déraisonnables.
Les soins palliatifs meilleure qualité de vie possible, dignité du patient.
Les SP se refusent à provoquer intentionnellement la mort.
Créer des unités de fonctionnement de soins palliatifs.
Développer les petites unités de soins.
Développer l’hospitalisation à domicile.
Développer les équipes mobiles en milieu hospitalier.
Développer la formation continue.
CONCLUSION
Les soins palliatifs sont intriqués avec les soins curatifs.
Les soins palliatifs sont présents dès le début de la maladie
« Les soins palliatifs, c’est tout ce qui reste à faire lorsqu’il n’y a plus rien à faire » (Dr Thérèse VANIER)