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EHESS Les Stars de Dieu. Le scandale des télévangélistes by Ingrid Carlander Review by: Jacques Gutwirth Archives de sciences sociales des religions, 37e Année, No. 78 (Apr. - Jun., 1992), pp. 219-220 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30127162 . Accessed: 12/06/2014 19:21 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences sociales des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 185.44.77.82 on Thu, 12 Jun 2014 19:21:56 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Les Stars de Dieu. Le scandale des télévangélistesby Ingrid Carlander

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Les Stars de Dieu. Le scandale des télévangélistes by Ingrid CarlanderReview by: Jacques GutwirthArchives de sciences sociales des religions, 37e Année, No. 78 (Apr. - Jun., 1992), pp. 219-220Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30127162 .

Accessed: 12/06/2014 19:21

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78.14 CAPRIOLI (Adriano), RIMOLDI (Antonio),

VACCARO (Luciano), 6ds.

Storia religiosa della Lombardia. Diocesi di Milano. Brescia, Ed. La Scuola, 1990, 2 vol., 989 p.

Deux volumes consacr6s A l'histoire du dio-

cese de Milan viennent compl6ter cette grande oeuvre scientifique qu'est << l'histoire religieuse de la Lombardie >, promue par la Fondation ambrosienne Paul VI. Les premiers volumes sur les dioceses de Mantoue, C6me, Vigevano ont 6t6 publids en 1986/1987, puis ont 6t6 pu- bli6s ceux sur Bergame (1988) et Lodi (1989). Le plan de publication se r6alise sur un rythme soutenu.

Le plan de l'ouvrage se ddroule selon les grandes 6tapes chronologiques, mais I'ensem- ble est scand6 par des 6tudes thdmatiques : au chapitre sur les premiers sidcles du diocese centr6 sur la figure mythique de l'dvaque Am- broise, succhde une pr6sentation des discus- sions thdologiques A Milan du II' au VIIC sibcles; apris un retour A la chronologie, des Lombards aux Carolingiens, vient une 6tude des institutions eccl6siastiques locales du Ve au X sibcles. Le Moyen Age est ainsi partag6 en tranches chronologiques qui font apparaitre quelques grands 6viques comme Galdino della Salla (1166/1176), canonis6. Mais la chronolo- gie laisse la place g une importante 6tude des ordres religieux aux XVe sidcle. Les p6riodes modernes et contemporaines sont traitdes selon un plan principalement chronologique, mais il faut remarquer une excellente 6tude de la pi6t6 populaire i Varese. Dans l'ensemble, l'accent est mis sur la personnalit6 de quelques grands 6v~ques de Saint Charles Borromde (1560/1584), aux papes Ratti (archev~que de Milan en 1921/1922) et Montini (1954/1963), sans oublier Andrea Carlo Ferrari (1894/1921), b6atifi6.

Si les 6v6nements sont toujours l'objet d'une reconstitution attentive, le v6cu du peuple chr6tien, les pratiques pastorales, les engage- ments des la'ics, les problimes 6conomiques et sociaux, ne sont jamais oublids.

L'ouvrage s'achive par un imposant << ma- t6riel documentaire >. Retenons : la liste des

6v~ques et archev~ques, la liste des visites pas- torales (et les sources les concernant), la liste des synodes dioc6sains ;une mise au point trbs utile sur les archives et les bibliothbques B compl6ter par l'6tude de Cesare Pasini pr6sente dans le corps du volume sur l'histoire de Milan et de la r6gion dans les fonds de la biblio- thbque ambrosienne; enfin, les sources et la bibliographie ample et pr6cise, qui montrent que cette histoire du diocese de Milan est une vraie synthbse, bilan d'une recherche histori- que puissante, vivante et diversifi6e.

Il est toujours facile de trouver dans ce type d'ouvrage, des points faibles : un plan parfois contestable, quelques oublis, ou des aspects in- suffisamment d6velopp6s. Nous ne tomberons pas dans ce type de facilit6, car ces deux vo- lumes, enrichis de nombreux documents (cartes, tableaux, sch6mas, iconographie), for- ment dans l'historiographie religieuse de l'Ita- lie, un ensemble incontournable.

Jean-Dominique Durand.

BULLETIN DES OUVRAGES

id6ologues et politiques dans les mouvements ou partis islamistes, surtout lorsque les deux arrivent g se conjuguer dans une mime per- sonne. Mais n'est-ce pas 1l une question g6- nfrale (et classique) de l'histoire de l'islam ?

Constant Ham6s.

78.15 CARLANDER (Ingrid).

Les Stars de Dieu. Le scandale des tdl&van- gdlistes. Paris, Plon, 1990, 242 p.

I.C., qui en 1988 avait contribu6, en Lant que conseillbre, t un bon reportage t6l1vis6 sur TF1 consacr6 t la religion m6diatique aux Etats- Unis, << J6sus fric >, nous apporte cette fois un reportage 6crit, vivant, dr61e, consacr6 A di- verses vedettes du < t6l1vang61isme >, notam- ment Jim Bakker, Oral Roberts, Pat Robertson, Rober Schuller, Jimmy Swaggart. L'A., qui a enquat6 < sur le terrain >, offre non seulement des croquis r6ussis sur les < vedettes >> en ques- tion, mais elle pr6sente aussi certains de leurs spectateurs, avec leurs comportements et leurs r6flexions. I.C. montre aussi les aspects poli- tiques du message chr6tien, notamment chez Robertson, t6lvang6liste qui en 1988 postula, non sans quelques succhs initiaux, pour etre le candidat des r6publicains (contre Georges Bush) 5 la pr6sidence des Etats-Unis. Le vo- lume se lit un peu g la manibre d'une sdrie d'6missions t6l6vis6es: si l'analyse reste 16- gere, les << plans > sur les divers faits pr6sentes sont riches d'616ments bien visualis6s et par- lants. En bref, ce livre permet une initiation agr6able t un ph6nombne qui, il ne faut pas l'oublier, est ins6parable de l'essor consid6ra- ble aux Etats-Unis d'une t6l6vision profane, aujourd'hui de plus en plus tributaire des rd- seaux cibl6s ou de la diffusion par satellite. Or la r6volution m6diatique, en tant que ph6- nomine culturel (la t6l6vision est devenue le spectacle par excellence) et politique (surtout

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

conservateur), s'inscrit aussi dans la perspec- tive trbs pr6gnante du < march6 et des af- faires. Et les t616vang61istes c616bres joignent avec plus ou moins de r6ussite le parambtre religieux au parambtre du a showbiz >, et g ce- lui du < business ) tout court. I.C. nous offre, avec humour et panache, quelques esquisses bien senties sur ces < stars de Dieu ).

Jacques Gutwirth.

78.16 CLEMENTIN-OJHA (Catherine).

La divinit6 conquise. Carribre d'une sainte. Nanterre, Soci6t6 d'Ethnologie, 1990. 194p. (<< Recherches sur la Haute Asie >, 10).

L'auteur de ce livre, ayant pass6 nagubre plusieurs ann6es i B6nards, y avait 6tudi6 le cas de Shobha Ma, une femme-gourou qui vit encore aujourd'hui dans cette ville, dans son ashram, et que ses disciples tiennent pour une sainte, pour une incarnation divine, mme. Sans doute est-ce la premiere fois qu'un maitre spirituel indien contemporain ignor6 de l'Oc- cident, dont les disciples sont hindous et dont le cadre de vie et le comportement sont rest6s entibrement traditionnels (i la diff6rence des gourous i usage international), fait l'objet d'une 6tude s~rieuse, intelligente, par une an- thropologue connaissant le sanskrit et le hindi, acc6dant done directement tant aux textes de base de la tradition examin6e qu'au milieu oi celle-ci est v6cue. Un tel ouvrage, d'autre part,. est important en raison de la situation du mai- tre spirituel dans la tradition hindoue. II n'y est pas en effet qu'un directeur de conscience, un guide ou un exemple. Il est celui qui, par l'initiation et I'enseignement, transmet une tra- dition spirituelle au double sens de transmis- sion d'une r6v61ation, d'un influx divin et de la perp6tuation de la doctrine et des pratiques ainsi conserv6es par une organisation sociale, celle d'une << tradition > (sampradaya).

L'A., pr6cis6ment, 6tudie Shobha Ma dans son contexte humain et social. Elle d6crit son milieu d'origine, au Bengale, ainsi que les cir- constances et I'6volution int6rieure qui ont amen6 cette jeune fille de bonne famille, n6e en 1921, i renoncer au monde pour se consa- crer i la divinit6. Elle rapporte les exp6riences mystiques trbs particulibres que Shobarani (comme elle se nommait) a eues trbs tft et comment elle est, peu i peu, devenue un maitre spirituel reconnu et v6n6r6.

Shobha Ma a ceci de particulier qu'elle est gourou dans une tradition hindoue vishnouite (fond6e par Nimbarka au XIIIC sidcle) ot les maitres spirituels sont toujours des hommes :

seuls ils sont aptes i transmettre l'initiation. Certes, elle avait 6t6 initi6e par un maitre (masculin) qui avait reconnu ses capacit6s spi- rituelles. Sa situation n'en 6tait pas moins ex- ceptionnelle, irr6gulihre m~me. D'autre part, n6e dans une famille < shakta >, c'est-i-dire vou6e au culte de la D6esse (Kali, en ce cas), elle rebut par l'initiation le mantra de Krishna et devint done de ce fait une fidle de cette forme, vishnouite, de la divinit6, mais sans re- noncer pour autant au culte familial. Bien plus, adorant aussi bien Kali que Krishna, en ayant des visions, s'identifiant i eux, elle en vint i 8tre consid6r6e comme une incarnation de I'une comme de l'autre. Chaque ann6e, dans son ashram, elle est ador6e comme 6tant (au moins pour la dur6e du culte) Krishna lui- mtme. Mais elle avait auparavant 6t6 v6n6r6e comme une incarnation de Kali; et ses disci- ples, selon leur pr6f6rence, l'assimilent i l'une ou i l'autre de ces d6it6s. Or c'est 1l un cas trbs rare dans la pratique, m~me si thdologi- quement, la chose est concevable.

Le cas de Shobha Ma, outre son int6rt pro- pre, pose ainsi plusieurs problimes importants. Celui d'abord de la situation d'une femme comme maitre spirituel dans une tradition es- sentiellement masculine. Le problbme, ensuite, des rapports de maitre i disciple et celui de la < divinit6 > du maitre dans un monde reli- gieux oh, certes, le gourou est traditionnelle- ment consid6r6 comme divin, mais ot la divinit6 n'est est pas moins (au plan supreme) une et indivise. L'Inde, en effet, n'est nulle- ment panth6iste. On touche li au probl~me, g6- n6ralement indien, de l'exp6rience du divin et de la ( d6ification >. On touche aussi i la na- ture des traditions religieuses formant, quand on les prend ensemble malgr6 leurs diff6- rences, ce que nous nommons l'hindouisme, ainsi qu'i la question des relations de ces tra- ditions entre elles. Tout cela est abord6 brib- vement mais avec pr6cision et finesse par I'A., dont l'ouvrage, clairement et agr6able- ment 6crit, est, sur le sujet, une contribution de premier ordre.

Andr6 Padoux.

78.17 COGGINS (James R.).

John Smyth's Congregation. English Sepa- ratism, Mennonite Influence, and the Elect Nation. Waterloo (Ont.) - Scottdale (Pa.), He- rald Press, 1991, 240 p. (Studies in Anabaptist and Mennonite History, n. 32).

John Smyth est connu comme le fondateur du baptisme anglais. Membre et ministre de l'Eglise d'Angleterre, il appartenait i sa

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