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ÉTUDE RÉALISÉE AUPRÈS DES PETITES ENTREPRISES ADHÉRENTES DES CENTRES DE GESTION AGRÉÉS, MEMBRES DE LA FCGA Fédération des Centres de Gestion Agréés Banque Populaire AVRIL 2008 - N° 28 l’OBSERVATOIRE de la Petite Entreprise Avec un chiffre d’affaires en hausse de 6,2 % au quatrième trimestre 2007, les professionnels du médicament tirent la croissance du secteur de la santé (+ 6,1 % en moyenne pour les opticiens, les pharmaciens et les laboratoires de prothèse dentaire). Hors métiers du transport (+ 9,3 %), c’est le plus fort taux d’accroisse- ment d’activité du dernier trimestre. Avant le bâtiment (+ 4,9 %) et le com- merce de détail alimentaire (+ 2 %). Un résultat d’autant plus impres- sionnant que les 23 162 officines connaissent, depuis quelques années, une crise inquiétante. Selon plusieurs études convergentes, le taux de marge de la profession s’effrite depuis 2003 et passe de 28,46 % à 27,53 en 2006. Le taux de résultat moyen est également en baisse, passant de 9,53 % à 8,18 %. Toutefois, si l’on en croit le Rapport du Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie, “le revenu moyen croit à un rythme de 2 à 3 % l’an hors inflation pour la cinquième année consécutive (2002/2004)”. L’Ordre des pharmaciens confirme pourtant “une nette détérioration de la situation économique de l’offi- cine depuis deux ans”. Même si les pharmacies implantées en milieu rural s’en sortent beaucoup mieux (notamment grâce à la dispensation de médicaments vétérinaires pour les animaux de rente). Dans ce contexte tumultueux, la valeur des fonds reste toujours forte. En 2006, les prix s’établissaient en moyenne à 90 % du chiffre d’affaires, et même 93 % dans les centres commerciaux. Le prix correspondrait à 8 fois l’excédent brut d’exploitation. En outre, la pharmacie demeure malgré tout une profession rentable. La vraie menace, aujourd’hui, vient de Bruxelles. La récente charge de la Commission européenne contre le principe de propriété personnelle de l’officine et le monopole de distri- bution du médicament pourrait bien remettre en cause la pharmacie à la française. Tous les yeux sont donc tournés vers Bruxelles où semble se jouer l’avenir de la profession. Dossier à suivre... ZOOM Spectaculaire reculade de la consommation au mois de janvier 2008 : - 1,2 % pour les dépenses des ménages en produits manufacturés. Une “secousse” statistique qui intervient après une hausse globale de + 2,1 % en décembre 2007 (données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables). Dans le commerce de détail, les dépenses augmentent de 1,5 % à la fin de l’année précédente. Sur l’ensemble du qua- trième trimestre de 2007, la consommation des ménages fléchit légèrement (- 0,2 % contre + 1,9 % au troisième trimestre). L’indice TPE traverse cette zone de turbulences sans trop de casse, puisqu’il affiche des tendances nettement positives sur les deux périodes analysées. 2,2% 3,2% 4 ème trimestre 2007/ 4 ème trimestre 2006 janv. 2007 -déc. 2007/ janv. 2006 -déc. 2006 Tendances Évolution du Baromètre CGA Inquiétude dans les pharmacies Intention d'investissement Intention de recrutement Moral des TPE 5 15 25 1 er S 2005 2 ème S 2005 1 er S 2006 2 ème S 2006 10 20 0 30 1 er S 2007 2 ème S 2007 16,7 % 26,0 % 17,7 % NUMÉRO SPÉCIAL ANNÉE 2007 Observatoire28_170308 19/03/08 15:51 Page 2

LES "TOPS & LES FLOPS" DES TPE EN 2007

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L’enquête annuelle de la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA), réalisée en partenariat avec le groupe Banque Populaire, passe en revue les performances économiques des petites entreprises en 2007. Secteur par secteur, profession par profession, coup de projecteur sur les « tops et les flops » des TPE de l’artisanat, du commerce et des services.

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Page 1: LES "TOPS & LES FLOPS" DES TPE EN 2007

ÉTUDE RÉALISÉE AUPRÈS DES PETITES ENTREPRISES ADHÉRENTESDES CENTRES DE GESTION AGRÉÉS, MEMBRES DE LA FCGA

Fédération des Centres de Gestion Agréés • Banque Populaire

AV

RIL

200

8 -

28 l’OBSERVATOIREde la Petite Entreprise

Avec un chiffre d’affaires en hausse

de 6,2 % au quatrième trimestre 2007,

les professionnels du médicament

tirent la croissance du secteur de la

santé (+ 6,1 % en moyenne pour les

opticiens, les pharmaciens et les

laboratoires de prothèse dentaire).

Hors métiers du transport (+ 9,3 %),

c’est le plus fort taux d’accroisse-

ment d’activité du dernier trimestre.

Avant le bâtiment (+ 4,9 %) et le com-

merce de détail alimentaire (+ 2 %).

Un résultat d’autant plus impres-

sionnant que les 23 162 officines

connaissent , depuis quelques

années, une crise inquiétante. Selon

plusieurs études convergentes, le taux

de marge de la profession s’effrite

depuis 2003 et passe de 28,46 % à

27,53 en 2006. Le taux de résultat

moyen est également en baisse,

passant de 9,53 % à 8,18 %.

Toutefois, si l’on en croit le Rapport

du Haut Conseil pour l’avenir de

l’assurance maladie, “le revenu

moyen croit à un rythme de 2 à 3 %

l’an hors inflation pour la cinquième

année consécutive (2002/2004)”.

L’Ordre des pharmaciens confirme

pourtant “une nette détérioration

de la situation économique de l’offi-

cine depuis deux ans”. Même si les

pharmacies implantées en milieu

rural s’en sortent beaucoup mieux

(notamment grâce à la dispensation

de médicaments vétérinaires pour

les animaux de rente).

Dans ce contexte tumultueux, la

valeur des fonds reste toujours forte.

En 2006, les prix s’établissaient en

moyenne à 90 % du chiffre d’affaires,

et même 93 % dans les centres

commerciaux. Le prix correspondrait

à 8 fois l’excédent brut d’exploitation.

En outre, la pharmacie demeure

malgré tout une profession rentable.

La vraie menace, aujourd’hui, vient

de Bruxelles. La récente charge de

la Commission européenne contre

le principe de propriété personnelle

de l’officine et le monopole de distri-

bution du médicament pourrait bien

remettre en cause la pharmacie à

la française.

Tous les yeux sont donc tournés vers

Bruxelles où semble se jouer l’avenir

de la profession. Dossier à suivre...

� �

ZOOMSpectaculaire reculade de la consommation au

mois de janvier 2008 : - 1,2 % pour les dépenses

des ménages en produits manufacturés. Une

“secousse” statistique qui intervient après une

hausse globale de + 2,1 % en décembre 2007

(données corrigées des variations saisonnières et

des jours ouvrables). Dans le commerce de

détail, les dépenses augmentent de 1,5 % à la fin

de l’année précédente. Sur l’ensemble du qua-

trième trimestre de 2007, la consommation des

ménages fléchit légèrement (- 0,2 % contre + 1,9 %

au troisième trimestre). L’indice TPE traverse cette

zone de turbulences sans trop de casse, puisqu’il

affiche des tendances nettement positives sur les

deux périodes analysées.

2,2%

3,2%

4ème trimestre 2007/4ème trimestre 2006

janv. 2007 -déc. 2007/janv. 2006 -déc. 2006

Tendances

Évolution du Baromètre CGA

Inquiétude dans les pharmacies

Intention d'investissement

Intention de recrutement Moral des TPE

5

15

25

1er S2005

2ème S2005

1er S2006

2ème S2006

10

20

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1er S2007

2ème S2007

16,7 %

26,0 %

17,7 %

NUMÉRO SPÉCIALANNÉE 2007

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Tendances

Taux d’accroissement du chiffre d’affaires

4ème trimestre 2007/ 4ème trimestre 2006 4ème trimestre 2007/ 4ème trimestre 2006

AUTOMOBILE - MOTO : CULTURE & LOISIRS :

ÉQUIPEMENT DE LA MAISON :

ÉQUIPEMENT DE LA PERSONNE :

SANTÉ :

SERVICES :

TRANSPORTS :

CAFÉ - HÔTELLERIE - RESTAURATION :

BÂTIMENT :

BEAUTÉ - ESTHÉTIQUE :

COMMERCE DE DÉTAIL ALIMENTAIRE :

Carrosserie automobile 2,0%Auto, vente et réparation 1,9%

Hôtel-Restaurant 0,5%

Restauration 0,7%Café -1,5%

Couverture 7,5%Maçonnerie 7,0%Electricité 13,4%Plomberie-Chauffage-Sanitaire 2,2%Plâtrerie-Staff-Décoration 2,0%Menuiserie 4,8%Carrelage-faïence 4,3%Peinture bâtiment - 0,2%Terrassements-Travaux publics - 14,8%

Parfumerie 2,2%Coiffure 1,0%Esthétique 6,8%

Charcuterie 3,4%Boulangerie-Pâtisserie 2,3%Pâtisserie 3,1%Alimentation générale 2,0%Fruits et Légumes 1,9%Boucherie-Charcuterie 1,9%Poissonnerie-Primeurs - 3,5%Crémerie - 0,4%

Librairie-papeterie-presse - 0,1%Articles sport, pêche et chasse - 1,5%Tabac-journaux-jeux - 0,2%Studio photographique - 0,3%

Electroménager - TV - HIFI - 4,0%Magasins de bricolage 2,0%Fleuriste - 0,3%Vaisselle-verrerie-faïence - 5,8%Meuble - 8,6%

Mercerie-Lingerie-Laine 1,5%Vêtements enfants 8,6%Prêt-à-porter - 2,4%Chaussures - 1,4%Horlogerie-Bijouterie 0,3%

Pharmacie 6,2%Optique-lunetterie 2,1%Prothésiste dentaire 1,9%

Laverie pressing - 1,6%Entreprise de nettoyage 5,0%Agences immobilières - 8,6%

Taxis-Ambulances 8,1%Transport de marchandises 9,4%

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4ème trimestre 2007

0,9%

0,4%

4,9%

1,5%

2,0%

-0,2%

-1,7%

-1,3%

6,1%

1,2%

9,3%

Au quatrième trimestre 2007, ils caracolent en tête de toutesles professions de l’artisanat, du commerce et des servicesdes 11 secteurs d’activité étudiés ! Avec une croissance de13,4 % de leur activité par rapport au dernier trimestre del’année 2006, les électriciens du bâtiment sont portés par unmarché en pleine expansion valorisé à 24 milliards d’euros.Selon la Chambre syndicale des entreprises d’équipementélectrique (CSEEE), 2007 est une année riche en chantierspublics et privés. La bonne orientation du marché enregistréeau premier semestre s’est largement confirmée au second,sur le neuf comme pour l’entretien-rénovation. “D’un niveau

moyen de 4,6 mois, les carnets de commande s’échelonnentde 2 mois et demi pour les entreprises de moins de 10 salariésà 6 mois pour les entreprises de grande taille”, précise la der-nière note de conjoncture de la CSEEE. Malgré ces bons indi-cateurs, les conditions d’exploitation restent difficiles pour lesélectriciens. Notamment pour les petites structures qui repré-sentent la grande majorité des entreprises du secteur : 85%d’entre elles emploient moins de 6 salariés. Principale difficultérencontrée : la pénurie de main-d’œuvre qualifiée sur le mar-ché du travail. Et faute de “bras” suffisants pour répondre à unedemande grandissante, les pertes de marchés se multiplient.

Les électriciens font des étincelles

Les travaux publics en panne de chantiersC’est le décrochage le plus important du quatrième trimestre2007, tous secteurs confondus. Les entreprises de terras-sement et travaux publics finissent l’année dans le rouge :- 14,8 % par rapport à la même période en 2006.Paradoxalement, cette chute de l’activité intervient aprèsune année plutôt satisfaisante. Selon la Fédération nationaledes travaux publics (FNTP), les entreprises ont enregistré“un très haut niveau d’activité sur l’ensemble de l’année2007 avec une progression de 15 % du chiffre d’affairesdes travaux publics”. L’organisation professionnelle relèvecependant une nette diminution de l’activité en décembre

(- 16 %) après deux mois exceptionnels. Il faut cependantnuancer l’analyse en fonction de la taille des entreprises.Si les gros donneurs d’ordre résistent plutôt bien aux capricesde la conjoncture, les petites entreprises artisanales quiinterviennent sur le marché de la sous-traitance sont tou-chées de plein fouet par le ralentissement de la commandepublique. Les difficultés d’accès des TPE aux marchés del’Etat et des collectivités locales, le gel de certains chantiersen raison des élections municipales et l’augmentation duprix des matériaux ont contribué à affaiblir les petitesentreprises de terrassement et travaux publics.

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Tendances

Les spécialistes des céramiques et faïences affichent la plusforte croissance cumulée de l’année 2007 : + 15,3 %. Sur lesdouze derniers mois, c’est la progression de chiffre d’affairesla plus importante toutes activités confondues. Des neufprofessions qui composent la catégorie “bâtiment” de notreétude, le carrelage-faïence est celle qui se détache le plusnettement avec un résultat trois fois supérieur à la moyenneannuelle du secteur (+ 4,9 %). Comparativement à l’annéeprécédente (+ 3,5 % sur la période 2006/2005), les carreleursquadruplent largement leur chiffre d’affaires. Une belle

revanche pour un métier dont on longtemps sous-estimé lescapacités d’adaptation et d’innovation. Aujourd’hui, cesprofessionnels interviennent toujours sur leurs marchés tradi-tionnels (salles de bain, cuisines…), mais ils exploitent aussi denouveaux créneaux : piscines, façades, bureaux… Ils se posi-tionnent de plus en plus comme de véritables décorateurscapables de conseiller une clientèle désireuse d’embellirson espace de vie. Confrontée à de sérieuses difficultés derecrutement, la profession s’ouvre aux jeunes femmes pouraugmenter le nombre d’apprentis et assurer la relève.

Croissance record pour les carreleurs !

Les magasins de sport perdent du terrainEn repli de - 6,8 %, le chiffre d’affaires des magasins d’articlesde sport, pêche et chasse s’essouffle sensiblement en 2007.Selon filieresport.com, le site officiel des entreprises decommerce d’articles de sport et des équipements de loi-sirs, le marché représente 8,9 milliards d’euros répartis ainsien 2006 :� 6,7 milliards réalisés par environ 4000 magasins spécialisés(essentiellement des grandes enseignes qui représententplus de 80 % du chiffre d’affaires des commerces spécialisés)� 2,2 milliards d’euros réalisés par les autres entreprisesde la distribution non spécialisées (grandes surfacesalimentaires, prêt-à-porter, chausseurs, VPC…)

Sévèrement concurrencés par les grandes enseignes natio-nales et internationales dédiées au sport, les commerçantstraditionnels à résister à la pression de ces puissants réseauxau marketing bien rôdé. Même sur les segments de marchéqui leur étaient historiquement réservés : sport de compéti-tion, camping, montagne, chasse, pêche… L’apparition denouveaux concepts de magasins à l’offre bien ciblée,l’hyperspécialisation des chaînes et la formation pointue deséquipes de vente semblent emporter les faveurs de consom-mateurs sensibles au confort d’achat fourni par les grandesenseignes. Les commerçants indépendants qui se sont adaptésà cette nouvelle donne tirent, eux aussi, leur épingle du jeu. 3

Taux d’accroissement du chiffre d’affairesÉvolution

2006/2005Évolution

2007/2006Évolution

2006/2005Évolution

2007/2006AUTOMOBILE - MOTO : CULTURE & LOISIRS :

ÉQUIPEMENT de la MAISON :

ÉQUIPEMENT de la PERSONNE :

SANTÉ :

SERVICES :

TRANSPORTS :

CAFÉ - HÔTELLERIE - RESTAURATION :

BÂTIMENT :

BEAUTÉ - ESTHÉTIQUE :

COMMERCE DE DÉTAIL ALIMENTAIRE :

1,5% 1,3%Carrosserie automobile 5,1% 2,8%Auto, vente et réparation 1,6% 1,5%

2,0% 1,5%Hôtel-Restaurant 3,6% 2,8%Restauration 1,9% 1,1%Café - 0,7% 0,0%

4,9% 4,7%Couverture 8,6% 5,4%Maçonnerie 3,8% 5,1%Electricité 8,5% 7,0%Plomberie-Chauffage-Sanitaire 2,6% 2,5%Plâtrerie-Staff-Décoration 5,5% 6,3%Menuiserie 5,2% 1,9%Carrelage-faïence 15,3% 3,5%Peinture bâtiment 5,0% 7,5%Terrassements-Travaux publics - 6,8% 17,0%

1,4% 0,8%Parfumerie 4,3% 3,6%Coiffure 1,0% 0,5%Esthétique 5,6% 4,8%

1,9% 0,6%Charcuterie 3,4% - 0,2%Boulangerie-Pâtisserie 2,5% 0,6%Pâtisserie 3,8% 1,9%Alimentation générale 1,0% - 0,1%Fruits et Légumes - 1,1% 3,1%Boucherie-Charcuterie 2,0% 1,1%Poissonnerie-Primeurs - 1,9% - 1,4%Crémerie - 1,1% 0,6%

- 1,0% 0,3%Librairie-papeterie-presse - 2,1% 2,0%Articles sport, pêche et chasse - 6,8% - 1,0%Tabac-journaux-jeux 0,0% 2,6%Studio photographique - 0,9% - 3,3%

1,1% 1,5%Electroménager - TV - HIFI 1,7% 6,2%Magasins de bricolage 7,0% 9,5%Fleuriste 1,3% - 0,3%Vaisselle-verrerie-faïence - 6,3% -7,9%Meuble - 5,6% -1,3%

1,1% 0,3%Mercerie-Lingerie-Laine 0,9% 0,5%Vêtements enfants 8,4% - 0,1%Prêt-à-porter - 0,3% - 0,1%Chaussures 2,2% 1,9%Horlogerie-Bijouterie 4,1% 1,4%

3,8% 1,4%Pharmacie 3,8% 1,4%Optique-lunetterie 3,0% 2,3%Prothésiste dentaire 0,1% - 0,2%

5,9% -1,0%Laverie pressing - 0,9% 1,1%Entreprise de nettoyage 3,1% 1,8%Agences immobilières 3,7% - 11,2%

10,6% 11,2%Taxis-Ambulances 8,7% 7,8%Transport de marchandises 10,8% 12,5%

Année 2007

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Philippe PAILLETPrésident de la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA)

Co-éditeurs : FCGA - 2, rue Meissonier 75017 PARIS - www.fcga.fr / Banque Fédérale des Banques Populaires - Le Ponant de Paris - 5, rue Leblanc 75015 PARIS- www.banquepopulaire.fr • Directeur de la publication : Philippe PAILLET • Directeur de rédaction : Christian LE SEAC'H • Rédaction en chef : NasserNEGROUCHE • Maquette : VE design • Impression: Vincent Imprimeries • Crédit photos : Phovoir/BFBP • Tirage 35 884 exemplaires • Périodicité trimestrielle• Cible : acteurs économiques, organisations professionnelles et consulaires, collectivités territoriales, presse professionnelle, économique et financière,nationale et régionale • N° ISSN : 1632.1014

Les indices d’activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffresd’affaires d’un échantillon de 15 000 petites entreprises de l’artisanat, ducommerce et des services. Pour toute demande d'information sur les indicateurs, contactez à la FCGA : 01.42.67.80.62 - E-mail : [email protected]

La FCGA et le Groupe Banque Populaire s’associent pour publier chaquetrimestre l’évolution des chiffres d’affaires des principaux métiers del’artisanat, du commerce et des services. Les chiffres publiés proviennent del’exploitation, par la FCGA, de données communiquées volontairement parles adhérents des CGA répartis sur l’ensemble du territoire.

Méthodologie Partenariat

4

L’Observatoire de la Petite Entreprise (OPE) : Quel est le bilanglobal de l’activité des TPE en 2007 ?

Philippe PAILLET : Dresser un bilan global de l’activité des petites

entreprises est un exercice toujours périlleux tant cet univers est

hétéroclite. Du pharmacien au restaurateur en passant par

l’agent immobilier, le charcutier ou encore l’ébéniste, les TPE

forment un monde très disparate qui ne se prête pas facilement

aux analyses globales…

Toutefois, je peux dire que la tendance générale est plutôt favo-

rable puisque dix secteurs sur onze enregistrent une progression

de leurs chiffres d’affaires. C’est d’ailleurs la deuxième année

consécutive que ce phénomène se produit. D’autre part, on assiste

à un redressement de l’activité dans plusieurs professions, même

si les progressions enregistrées ne sont pas toujours spectaculaires.

Je tiens cependant à préciser qu’il existe parfois, au sein d’une

même famille professionnelle, d’importants écarts d’activité. Dans

l’équipement de la maison, par exemple, les magasins de brico-

lage progressent de 7 % alors que les commerces de vaisselle

reculent de - 6,3 %. Seule l’approche par métier permet d’analyser

les performances économiques des TPE de manière nuancée et

fidèle à la réalité statistique.

OPE : Quelles sont, précisément, les professions qui enregistrentles progressions les plus fortes en 2007 et comment analysez-vous leurs performances ?

Philippe PAILLET : En 2007, les carreleurs-faïenciers réalisent la plus

forte progression de chiffre d’affaires, toutes professions confon-

dues. Ces artisans du bâtiment cumulent une croissance annuelle

de + 15,3 %. C’est un résultat plutôt inattendu et qui illustre

notamment l’extraordinaire capacité des carreleurs à exploiter

de nouveaux marchés : conseil en décoration intérieure, travaux

dans les piscines, interventions sur les façades, valorisation des

espaces professionnels…

Les transporteurs de marchandises, même s’ils sont en recul par

rapport à l’année précédente, occupent la deuxième place

avec une activité en hausse de + 10,8. Mais attention, dans ce cas,

au piège des chiffres : la répercussion de la hausse record du prix

du carburant sur le tarif des prestations fausse l’analyse. La crois-

sance en valeur, dans les petites entreprises de transport, ne se

traduit pas forcément par une meilleure rentabilité.

Sur la troisième marche du podium, on trouve deux professions

pratiquement ex æquo : les transporteurs de personnes (taxis,

ambulances) avec + 8,7 % et les entreprises de couverture (+ 8,6 %).

Il s’agit là de professions traditionnellement solides et dont les

résultats annuels moyens sont généralement satisfaisants. En 2007,

rappelons-le, les taxis se sont mobilisés contre une proposition de

la Commission Attali visant à déréglementer l’installation dans le

métier. Les électriciens (+ 8,5 %) et le commerce de vêtements

pour enfants (+ 8,4 %) réalisent des performances similaires. Pour

cette dernière activité, en recul de - 0,1 % en 2006, c’est un véri-

table retour à la prospérité sur un marché hyper concurrentiel et

largement dominé par les enseignes spécialisées. La restructuration

de l’offre, autour de critères qualitatifs plus exigeants, explique

probablement la belle performance des magasins indépendants.

OPE : Certaines professions enregistrent, à l’inverse, une haussemodérée ou un recul plus net. Comment interprétez-vous cesrésultats ?

Philippe PAILLET : Hormis les professionnels du terrassement et des

travaux publics (- 6,8 %), de nombreuses professions de l’artisanat

du bâtiment enregistrent un accroissement de leur chiffre d’affaires

compris entre + 2,6 % (plomberie-chauffage-sanitaire) et 5,5 %

(plâtrerie-staff-décoration). Sans compter évidemment celles qui

réalisent des progressions beaucoup plus importantes et que j’ai

citées plus haut : carrelage (+ 15,3 %), électricité (+ 8,5 %), couver-

ture (+ 8,6 %). Les maçons, même s’ils affichent une croissance

+ 3,8 %, sont en repli par rapport à l’année précédente (+ 5,1 %).

Parmi les autres progressions satisfaisantes, on peut notamment

citer les agences immobilières (+ 3,7 %, après une baisse de - 11,2 %

en 2006), la pharmacie (+ 3,8 %), l’horlogerie-bijouterie (+ 4,1 %), la

carrosserie automobile (+ 5,1 %) et les instituts de beauté (+ 5,6 %).

Les trois secteurs qui enregistrent les reculs les plus nets sont :

� Le terrassement et les travaux publics (- 6,8 %), principalement

en raison des aléas de la sous-traitance et des difficultés d’accès

aux marchés de l’Etat.

� Les magasins d’articles de sport (- 6,8 %), étouffés par les

grandes surfaces spécialisées y compris sur leurs marchés

“historiques” : sport de compétition, montagne, camping...

� Les magasins de vaisselle-verrerie-faïence (- 6,3 %), bousculés

par l’offre de la grande distribution et les enseignes dédiées

aux arts de la table.

Parole à

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