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L’enquête annuelle de la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA), réalisée en partenariat avec le groupe Banque Populaire, passe en revue les performances économiques des petites entreprises en 2007. Secteur par secteur, profession par profession, coup de projecteur sur les « tops et les flops » des TPE de l’artisanat, du commerce et des services.
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ÉTUDE RÉALISÉE AUPRÈS DES PETITES ENTREPRISES ADHÉRENTESDES CENTRES DE GESTION AGRÉÉS, MEMBRES DE LA FCGA
Fédération des Centres de Gestion Agréés • Banque Populaire
AV
RIL
200
8 -
N°
28 l’OBSERVATOIREde la Petite Entreprise
Avec un chiffre d’affaires en hausse
de 6,2 % au quatrième trimestre 2007,
les professionnels du médicament
tirent la croissance du secteur de la
santé (+ 6,1 % en moyenne pour les
opticiens, les pharmaciens et les
laboratoires de prothèse dentaire).
Hors métiers du transport (+ 9,3 %),
c’est le plus fort taux d’accroisse-
ment d’activité du dernier trimestre.
Avant le bâtiment (+ 4,9 %) et le com-
merce de détail alimentaire (+ 2 %).
Un résultat d’autant plus impres-
sionnant que les 23 162 officines
connaissent , depuis quelques
années, une crise inquiétante. Selon
plusieurs études convergentes, le taux
de marge de la profession s’effrite
depuis 2003 et passe de 28,46 % à
27,53 en 2006. Le taux de résultat
moyen est également en baisse,
passant de 9,53 % à 8,18 %.
Toutefois, si l’on en croit le Rapport
du Haut Conseil pour l’avenir de
l’assurance maladie, “le revenu
moyen croit à un rythme de 2 à 3 %
l’an hors inflation pour la cinquième
année consécutive (2002/2004)”.
L’Ordre des pharmaciens confirme
pourtant “une nette détérioration
de la situation économique de l’offi-
cine depuis deux ans”. Même si les
pharmacies implantées en milieu
rural s’en sortent beaucoup mieux
(notamment grâce à la dispensation
de médicaments vétérinaires pour
les animaux de rente).
Dans ce contexte tumultueux, la
valeur des fonds reste toujours forte.
En 2006, les prix s’établissaient en
moyenne à 90 % du chiffre d’affaires,
et même 93 % dans les centres
commerciaux. Le prix correspondrait
à 8 fois l’excédent brut d’exploitation.
En outre, la pharmacie demeure
malgré tout une profession rentable.
La vraie menace, aujourd’hui, vient
de Bruxelles. La récente charge de
la Commission européenne contre
le principe de propriété personnelle
de l’officine et le monopole de distri-
bution du médicament pourrait bien
remettre en cause la pharmacie à
la française.
Tous les yeux sont donc tournés vers
Bruxelles où semble se jouer l’avenir
de la profession. Dossier à suivre...
� �
ZOOMSpectaculaire reculade de la consommation au
mois de janvier 2008 : - 1,2 % pour les dépenses
des ménages en produits manufacturés. Une
“secousse” statistique qui intervient après une
hausse globale de + 2,1 % en décembre 2007
(données corrigées des variations saisonnières et
des jours ouvrables). Dans le commerce de
détail, les dépenses augmentent de 1,5 % à la fin
de l’année précédente. Sur l’ensemble du qua-
trième trimestre de 2007, la consommation des
ménages fléchit légèrement (- 0,2 % contre + 1,9 %
au troisième trimestre). L’indice TPE traverse cette
zone de turbulences sans trop de casse, puisqu’il
affiche des tendances nettement positives sur les
deux périodes analysées.
2,2%
3,2%
4ème trimestre 2007/4ème trimestre 2006
janv. 2007 -déc. 2007/janv. 2006 -déc. 2006
Tendances
Évolution du Baromètre CGA
Inquiétude dans les pharmacies
Intention d'investissement
Intention de recrutement Moral des TPE
5
15
25
1er S2005
2ème S2005
1er S2006
2ème S2006
10
20
0
30
1er S2007
2ème S2007
16,7 %
26,0 %
17,7 %
NUMÉRO SPÉCIALANNÉE 2007
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Tendances
Taux d’accroissement du chiffre d’affaires
4ème trimestre 2007/ 4ème trimestre 2006 4ème trimestre 2007/ 4ème trimestre 2006
AUTOMOBILE - MOTO : CULTURE & LOISIRS :
ÉQUIPEMENT DE LA MAISON :
ÉQUIPEMENT DE LA PERSONNE :
SANTÉ :
SERVICES :
TRANSPORTS :
CAFÉ - HÔTELLERIE - RESTAURATION :
BÂTIMENT :
BEAUTÉ - ESTHÉTIQUE :
COMMERCE DE DÉTAIL ALIMENTAIRE :
Carrosserie automobile 2,0%Auto, vente et réparation 1,9%
Hôtel-Restaurant 0,5%
Restauration 0,7%Café -1,5%
Couverture 7,5%Maçonnerie 7,0%Electricité 13,4%Plomberie-Chauffage-Sanitaire 2,2%Plâtrerie-Staff-Décoration 2,0%Menuiserie 4,8%Carrelage-faïence 4,3%Peinture bâtiment - 0,2%Terrassements-Travaux publics - 14,8%
Parfumerie 2,2%Coiffure 1,0%Esthétique 6,8%
Charcuterie 3,4%Boulangerie-Pâtisserie 2,3%Pâtisserie 3,1%Alimentation générale 2,0%Fruits et Légumes 1,9%Boucherie-Charcuterie 1,9%Poissonnerie-Primeurs - 3,5%Crémerie - 0,4%
Librairie-papeterie-presse - 0,1%Articles sport, pêche et chasse - 1,5%Tabac-journaux-jeux - 0,2%Studio photographique - 0,3%
Electroménager - TV - HIFI - 4,0%Magasins de bricolage 2,0%Fleuriste - 0,3%Vaisselle-verrerie-faïence - 5,8%Meuble - 8,6%
Mercerie-Lingerie-Laine 1,5%Vêtements enfants 8,6%Prêt-à-porter - 2,4%Chaussures - 1,4%Horlogerie-Bijouterie 0,3%
Pharmacie 6,2%Optique-lunetterie 2,1%Prothésiste dentaire 1,9%
Laverie pressing - 1,6%Entreprise de nettoyage 5,0%Agences immobilières - 8,6%
Taxis-Ambulances 8,1%Transport de marchandises 9,4%
�
�
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2
4ème trimestre 2007
0,9%
0,4%
4,9%
1,5%
2,0%
-0,2%
-1,7%
-1,3%
6,1%
1,2%
9,3%
Au quatrième trimestre 2007, ils caracolent en tête de toutesles professions de l’artisanat, du commerce et des servicesdes 11 secteurs d’activité étudiés ! Avec une croissance de13,4 % de leur activité par rapport au dernier trimestre del’année 2006, les électriciens du bâtiment sont portés par unmarché en pleine expansion valorisé à 24 milliards d’euros.Selon la Chambre syndicale des entreprises d’équipementélectrique (CSEEE), 2007 est une année riche en chantierspublics et privés. La bonne orientation du marché enregistréeau premier semestre s’est largement confirmée au second,sur le neuf comme pour l’entretien-rénovation. “D’un niveau
moyen de 4,6 mois, les carnets de commande s’échelonnentde 2 mois et demi pour les entreprises de moins de 10 salariésà 6 mois pour les entreprises de grande taille”, précise la der-nière note de conjoncture de la CSEEE. Malgré ces bons indi-cateurs, les conditions d’exploitation restent difficiles pour lesélectriciens. Notamment pour les petites structures qui repré-sentent la grande majorité des entreprises du secteur : 85%d’entre elles emploient moins de 6 salariés. Principale difficultérencontrée : la pénurie de main-d’œuvre qualifiée sur le mar-ché du travail. Et faute de “bras” suffisants pour répondre à unedemande grandissante, les pertes de marchés se multiplient.
Les électriciens font des étincelles
Les travaux publics en panne de chantiersC’est le décrochage le plus important du quatrième trimestre2007, tous secteurs confondus. Les entreprises de terras-sement et travaux publics finissent l’année dans le rouge :- 14,8 % par rapport à la même période en 2006.Paradoxalement, cette chute de l’activité intervient aprèsune année plutôt satisfaisante. Selon la Fédération nationaledes travaux publics (FNTP), les entreprises ont enregistré“un très haut niveau d’activité sur l’ensemble de l’année2007 avec une progression de 15 % du chiffre d’affairesdes travaux publics”. L’organisation professionnelle relèvecependant une nette diminution de l’activité en décembre
(- 16 %) après deux mois exceptionnels. Il faut cependantnuancer l’analyse en fonction de la taille des entreprises.Si les gros donneurs d’ordre résistent plutôt bien aux capricesde la conjoncture, les petites entreprises artisanales quiinterviennent sur le marché de la sous-traitance sont tou-chées de plein fouet par le ralentissement de la commandepublique. Les difficultés d’accès des TPE aux marchés del’Etat et des collectivités locales, le gel de certains chantiersen raison des élections municipales et l’augmentation duprix des matériaux ont contribué à affaiblir les petitesentreprises de terrassement et travaux publics.
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Tendances
Les spécialistes des céramiques et faïences affichent la plusforte croissance cumulée de l’année 2007 : + 15,3 %. Sur lesdouze derniers mois, c’est la progression de chiffre d’affairesla plus importante toutes activités confondues. Des neufprofessions qui composent la catégorie “bâtiment” de notreétude, le carrelage-faïence est celle qui se détache le plusnettement avec un résultat trois fois supérieur à la moyenneannuelle du secteur (+ 4,9 %). Comparativement à l’annéeprécédente (+ 3,5 % sur la période 2006/2005), les carreleursquadruplent largement leur chiffre d’affaires. Une belle
revanche pour un métier dont on longtemps sous-estimé lescapacités d’adaptation et d’innovation. Aujourd’hui, cesprofessionnels interviennent toujours sur leurs marchés tradi-tionnels (salles de bain, cuisines…), mais ils exploitent aussi denouveaux créneaux : piscines, façades, bureaux… Ils se posi-tionnent de plus en plus comme de véritables décorateurscapables de conseiller une clientèle désireuse d’embellirson espace de vie. Confrontée à de sérieuses difficultés derecrutement, la profession s’ouvre aux jeunes femmes pouraugmenter le nombre d’apprentis et assurer la relève.
Croissance record pour les carreleurs !
Les magasins de sport perdent du terrainEn repli de - 6,8 %, le chiffre d’affaires des magasins d’articlesde sport, pêche et chasse s’essouffle sensiblement en 2007.Selon filieresport.com, le site officiel des entreprises decommerce d’articles de sport et des équipements de loi-sirs, le marché représente 8,9 milliards d’euros répartis ainsien 2006 :� 6,7 milliards réalisés par environ 4000 magasins spécialisés(essentiellement des grandes enseignes qui représententplus de 80 % du chiffre d’affaires des commerces spécialisés)� 2,2 milliards d’euros réalisés par les autres entreprisesde la distribution non spécialisées (grandes surfacesalimentaires, prêt-à-porter, chausseurs, VPC…)
Sévèrement concurrencés par les grandes enseignes natio-nales et internationales dédiées au sport, les commerçantstraditionnels à résister à la pression de ces puissants réseauxau marketing bien rôdé. Même sur les segments de marchéqui leur étaient historiquement réservés : sport de compéti-tion, camping, montagne, chasse, pêche… L’apparition denouveaux concepts de magasins à l’offre bien ciblée,l’hyperspécialisation des chaînes et la formation pointue deséquipes de vente semblent emporter les faveurs de consom-mateurs sensibles au confort d’achat fourni par les grandesenseignes. Les commerçants indépendants qui se sont adaptésà cette nouvelle donne tirent, eux aussi, leur épingle du jeu. 3
Taux d’accroissement du chiffre d’affairesÉvolution
2006/2005Évolution
2007/2006Évolution
2006/2005Évolution
2007/2006AUTOMOBILE - MOTO : CULTURE & LOISIRS :
ÉQUIPEMENT de la MAISON :
ÉQUIPEMENT de la PERSONNE :
SANTÉ :
SERVICES :
TRANSPORTS :
CAFÉ - HÔTELLERIE - RESTAURATION :
BÂTIMENT :
BEAUTÉ - ESTHÉTIQUE :
COMMERCE DE DÉTAIL ALIMENTAIRE :
1,5% 1,3%Carrosserie automobile 5,1% 2,8%Auto, vente et réparation 1,6% 1,5%
2,0% 1,5%Hôtel-Restaurant 3,6% 2,8%Restauration 1,9% 1,1%Café - 0,7% 0,0%
4,9% 4,7%Couverture 8,6% 5,4%Maçonnerie 3,8% 5,1%Electricité 8,5% 7,0%Plomberie-Chauffage-Sanitaire 2,6% 2,5%Plâtrerie-Staff-Décoration 5,5% 6,3%Menuiserie 5,2% 1,9%Carrelage-faïence 15,3% 3,5%Peinture bâtiment 5,0% 7,5%Terrassements-Travaux publics - 6,8% 17,0%
1,4% 0,8%Parfumerie 4,3% 3,6%Coiffure 1,0% 0,5%Esthétique 5,6% 4,8%
1,9% 0,6%Charcuterie 3,4% - 0,2%Boulangerie-Pâtisserie 2,5% 0,6%Pâtisserie 3,8% 1,9%Alimentation générale 1,0% - 0,1%Fruits et Légumes - 1,1% 3,1%Boucherie-Charcuterie 2,0% 1,1%Poissonnerie-Primeurs - 1,9% - 1,4%Crémerie - 1,1% 0,6%
- 1,0% 0,3%Librairie-papeterie-presse - 2,1% 2,0%Articles sport, pêche et chasse - 6,8% - 1,0%Tabac-journaux-jeux 0,0% 2,6%Studio photographique - 0,9% - 3,3%
1,1% 1,5%Electroménager - TV - HIFI 1,7% 6,2%Magasins de bricolage 7,0% 9,5%Fleuriste 1,3% - 0,3%Vaisselle-verrerie-faïence - 6,3% -7,9%Meuble - 5,6% -1,3%
1,1% 0,3%Mercerie-Lingerie-Laine 0,9% 0,5%Vêtements enfants 8,4% - 0,1%Prêt-à-porter - 0,3% - 0,1%Chaussures 2,2% 1,9%Horlogerie-Bijouterie 4,1% 1,4%
3,8% 1,4%Pharmacie 3,8% 1,4%Optique-lunetterie 3,0% 2,3%Prothésiste dentaire 0,1% - 0,2%
5,9% -1,0%Laverie pressing - 0,9% 1,1%Entreprise de nettoyage 3,1% 1,8%Agences immobilières 3,7% - 11,2%
10,6% 11,2%Taxis-Ambulances 8,7% 7,8%Transport de marchandises 10,8% 12,5%
Année 2007
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AV
RIL
2008
N°
28
Philippe PAILLETPrésident de la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA)
Co-éditeurs : FCGA - 2, rue Meissonier 75017 PARIS - www.fcga.fr / Banque Fédérale des Banques Populaires - Le Ponant de Paris - 5, rue Leblanc 75015 PARIS- www.banquepopulaire.fr • Directeur de la publication : Philippe PAILLET • Directeur de rédaction : Christian LE SEAC'H • Rédaction en chef : NasserNEGROUCHE • Maquette : VE design • Impression: Vincent Imprimeries • Crédit photos : Phovoir/BFBP • Tirage 35 884 exemplaires • Périodicité trimestrielle• Cible : acteurs économiques, organisations professionnelles et consulaires, collectivités territoriales, presse professionnelle, économique et financière,nationale et régionale • N° ISSN : 1632.1014
Les indices d’activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffresd’affaires d’un échantillon de 15 000 petites entreprises de l’artisanat, ducommerce et des services. Pour toute demande d'information sur les indicateurs, contactez à la FCGA : 01.42.67.80.62 - E-mail : [email protected]
La FCGA et le Groupe Banque Populaire s’associent pour publier chaquetrimestre l’évolution des chiffres d’affaires des principaux métiers del’artisanat, du commerce et des services. Les chiffres publiés proviennent del’exploitation, par la FCGA, de données communiquées volontairement parles adhérents des CGA répartis sur l’ensemble du territoire.
Méthodologie Partenariat
4
L’Observatoire de la Petite Entreprise (OPE) : Quel est le bilanglobal de l’activité des TPE en 2007 ?
Philippe PAILLET : Dresser un bilan global de l’activité des petites
entreprises est un exercice toujours périlleux tant cet univers est
hétéroclite. Du pharmacien au restaurateur en passant par
l’agent immobilier, le charcutier ou encore l’ébéniste, les TPE
forment un monde très disparate qui ne se prête pas facilement
aux analyses globales…
Toutefois, je peux dire que la tendance générale est plutôt favo-
rable puisque dix secteurs sur onze enregistrent une progression
de leurs chiffres d’affaires. C’est d’ailleurs la deuxième année
consécutive que ce phénomène se produit. D’autre part, on assiste
à un redressement de l’activité dans plusieurs professions, même
si les progressions enregistrées ne sont pas toujours spectaculaires.
Je tiens cependant à préciser qu’il existe parfois, au sein d’une
même famille professionnelle, d’importants écarts d’activité. Dans
l’équipement de la maison, par exemple, les magasins de brico-
lage progressent de 7 % alors que les commerces de vaisselle
reculent de - 6,3 %. Seule l’approche par métier permet d’analyser
les performances économiques des TPE de manière nuancée et
fidèle à la réalité statistique.
OPE : Quelles sont, précisément, les professions qui enregistrentles progressions les plus fortes en 2007 et comment analysez-vous leurs performances ?
Philippe PAILLET : En 2007, les carreleurs-faïenciers réalisent la plus
forte progression de chiffre d’affaires, toutes professions confon-
dues. Ces artisans du bâtiment cumulent une croissance annuelle
de + 15,3 %. C’est un résultat plutôt inattendu et qui illustre
notamment l’extraordinaire capacité des carreleurs à exploiter
de nouveaux marchés : conseil en décoration intérieure, travaux
dans les piscines, interventions sur les façades, valorisation des
espaces professionnels…
Les transporteurs de marchandises, même s’ils sont en recul par
rapport à l’année précédente, occupent la deuxième place
avec une activité en hausse de + 10,8. Mais attention, dans ce cas,
au piège des chiffres : la répercussion de la hausse record du prix
du carburant sur le tarif des prestations fausse l’analyse. La crois-
sance en valeur, dans les petites entreprises de transport, ne se
traduit pas forcément par une meilleure rentabilité.
Sur la troisième marche du podium, on trouve deux professions
pratiquement ex æquo : les transporteurs de personnes (taxis,
ambulances) avec + 8,7 % et les entreprises de couverture (+ 8,6 %).
Il s’agit là de professions traditionnellement solides et dont les
résultats annuels moyens sont généralement satisfaisants. En 2007,
rappelons-le, les taxis se sont mobilisés contre une proposition de
la Commission Attali visant à déréglementer l’installation dans le
métier. Les électriciens (+ 8,5 %) et le commerce de vêtements
pour enfants (+ 8,4 %) réalisent des performances similaires. Pour
cette dernière activité, en recul de - 0,1 % en 2006, c’est un véri-
table retour à la prospérité sur un marché hyper concurrentiel et
largement dominé par les enseignes spécialisées. La restructuration
de l’offre, autour de critères qualitatifs plus exigeants, explique
probablement la belle performance des magasins indépendants.
OPE : Certaines professions enregistrent, à l’inverse, une haussemodérée ou un recul plus net. Comment interprétez-vous cesrésultats ?
Philippe PAILLET : Hormis les professionnels du terrassement et des
travaux publics (- 6,8 %), de nombreuses professions de l’artisanat
du bâtiment enregistrent un accroissement de leur chiffre d’affaires
compris entre + 2,6 % (plomberie-chauffage-sanitaire) et 5,5 %
(plâtrerie-staff-décoration). Sans compter évidemment celles qui
réalisent des progressions beaucoup plus importantes et que j’ai
citées plus haut : carrelage (+ 15,3 %), électricité (+ 8,5 %), couver-
ture (+ 8,6 %). Les maçons, même s’ils affichent une croissance
+ 3,8 %, sont en repli par rapport à l’année précédente (+ 5,1 %).
Parmi les autres progressions satisfaisantes, on peut notamment
citer les agences immobilières (+ 3,7 %, après une baisse de - 11,2 %
en 2006), la pharmacie (+ 3,8 %), l’horlogerie-bijouterie (+ 4,1 %), la
carrosserie automobile (+ 5,1 %) et les instituts de beauté (+ 5,6 %).
Les trois secteurs qui enregistrent les reculs les plus nets sont :
� Le terrassement et les travaux publics (- 6,8 %), principalement
en raison des aléas de la sous-traitance et des difficultés d’accès
aux marchés de l’Etat.
� Les magasins d’articles de sport (- 6,8 %), étouffés par les
grandes surfaces spécialisées y compris sur leurs marchés
“historiques” : sport de compétition, montagne, camping...
� Les magasins de vaisselle-verrerie-faïence (- 6,3 %), bousculés
par l’offre de la grande distribution et les enseignes dédiées
aux arts de la table.
Parole à
Observatoire28_170308 19/03/08 15:51 Page 1