Les trois brouches - Episode 3 : Leçon de magie.pdf

7/24/2019 Les trois brouches - Episode 3 : Leon de magie.pdf

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prsente une histoire des

par Thomas Bonnecarrere

Episode 3 : Leon de magie

A partir de 7 ans


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Leon de magie

Acceptes par les villageois grce l'incroyable performance thtrale de Marbilla, lestrois sorcires entreprirent la construction de leur logis. Celles-ci, n'ayant plus assezd'argent pour payer l'auberge, avaient refus la charit des barnas , qui leur avaient

pourtant proposde les hberger gracieusement pendant quelques mois.

Nous aurions d emporter plus de liquide ! s'exclama Parnilla ivre de colre. Siseulement notre clown de service n'avait pas tout dpens pour acheter son mauditdguisement de cirque et ses feux d'artifice l'autre fois ! maugra-t-elle.

Ben quoi ? rpondit Marbilla, vexe. C'tait pour Carnaval et je n'avais rien memettre ! J'aime bien me dguiser, moi, pour Carnaval ! Ce n'est pas parce que noussommes des brouches que nous ne pouvons pas nous amuser de temps en temps, vieillerabat-joie !

Mais tu sais, Marbilla, le dguisement que tu portes quotidiennement te va djravir ,ah, ah ! ricana Parnilla.

Hi, hi ! s'esclaffa Camilla. Et puis ne t'en fais pas, tu amuses suffisamment la galerietous les jours, pas besoin que tu en rajoutes !

Les deux sorcires clatrent de rire, au grand dam de Marbilla qui continua demarmonner dans son chle.

Bon, tout a c'est bien joli mais a ne nous fait pas avancer dans la construction de notremaison ! soupira Parnilla.

Tu l'as dit ! acquiesa Camilla. Peut-tre devrions-nous demander de l'aide auxvillageois ? Depuis la mystrieuse prouesse de Marbilla le jour de notre arrive, ils sonttous trs aimables et serviables avec nous...

Ne dis pas n'importe quoi ! s'exclama Parnilla furibonde. Nous sommes des brouches etles brouches ne demandent pas de l'aide aux barnas pour construire leurs abris ! Elles se

dbrouillent toutes seules, la force de leur baguette ! Djque Marbilla fait grimper lecompteur de railleries notre encontre au sein de notre propre caste, nous nallons pasencore cette fois tre la rise de notre ligne !

Tu n'en as pas marre de ta fiertmal place, empote ? lui demanda Marbilla. Et puis tusauras que je n'ai que faire de l'estime de ces arrires ! Je me contente trs bien de celledes villageois de ce beau village ! Je ne pensais pas dire a un jour mais certains barnassemblent avoir plus de got concernant les relations sociales que nos consurs !

Aaaargh !! Voilqu'elle remet a nouveau ! s'offusqua Parnilla. Retiens-moi, Camilla,

oje lui fais manger sa baguette ! Allons, calmez-vous, vous deux ! s'cria Camilla, ne supportant plus les simagres de


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ses surs.

Mais je suis trs calme, moi ! rpondit Marbilla offusque. C'est cette vieille chouettequi est compltement hystrique !

Aaargh ! s'cria sa grande sur. Mais retiens-moi, bon sang, Camilla !

Assez ! s'cria Camilla en lanant une explosion en l'air avec sa baguette pour les fairetaire. J'en ai plus qu'assez de vous, vous m'entendez ?! A ce train-lnous n'aurons pasd'abri avant l'anne prochaine ! Vous allez cooprer de grou de force, c'est moi qui vousle dis ! s'cria-t-elle en pointant ses deux surs avec sa baguette et en commenant effectuer de petits cercles avec celle-ci. Vous voyez ce que je veux dire, n'est-ce pas ?!demanda-t-elle avec colre.

Non, que veux-tu-dire ? rpondit Marbilla incrdule.

Imbcile ! cria sa sur ane. Regarde-la ! Quand l'as-tu vue agiter sa baguette commea pour la dernire fois, bourricote ?

Oups ! susurra Marbilla terrifie par la lueur qu'elle perut dans le regard de sa surcadette. Tu ne penses tout de mme pas

Oh que si ! rpondit Camilla. Je suis la seule des trois savoir matriser ce sortilge, dit-elle avec fiert. Alors ne me cherchez pas et mettez-vous la tche maintenant, et sansrouspter ou je vous garantis que vous vous en souviendrez !

Glp ! fit la gorge de Marbilla qui avala sa salive promptement. D'accord, tu as gagnCami, mais calme-toi veux-tu ? rpondit la sorcire trs inquite. Bon, allez, Parni,

voudrais-tu,s'il te plat, ouvrir notre manuel de bricolage magique et nous indiquer les

tapes suivre afin de construire une cabane pour trois personnes ?

Mmmhhh, rpondit Parnilla contrarie. Voyons, voyons, dit-elle en ouvrant leurouvrage la page adquate. Tout d'abord, il nous faut du bois, de la ficelle et de la corde.

Tiens, voilla ficelle et la corde ! Et enfin les planches ! dit Camilla en lui lan ant lematriel ses pieds.

Eh ! Doucement, balourde ! lui lana Parnilla agace et en lui jetant un regard froce.Bon, dit-elle en poursuivant sa lecture, maintenant il nous faut lancer le sort Agito ! Non,Agita ! A moins que ce ne soit Agitu

Agito , Agita ou Agitu ? lui demanda Marbilla interloque et commenant s'impatienter.

Je ne sais pas ! s'cria sa sur nerve. L'encre du manuel commence s'effacer del'endroit oc'est crit ! Si tu ne lchais pas les pages pour les tourner, toi aussi ! Ta bavevisqueuse laisse des traces indlbiles, vieille limace !


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En tout cas, elle est bien moins corrosive que ta bave de crapaud ! rpondit Marbillaoutre. Allez, fais-moi voir a ! lui dit-elle en lui prenant le manuel des mains. Elle jeta unregard la page en question et parcourut le passage consacr l'assemblage desmatriaux. Tu vois bien que c'est un o , l! Je te jure moi, quelle andouille ! dit la vieille

brouche en remettant le livre dans les mains de sa sur et en lui montrant le passageproblmatique avec son index rabougri.

Eh, oh ! Baisse d'un ton, avorton ! lui lana Parnilla furieuse. Tu n'as qu'la construiretoute seule cette cabane si tu es si forte ! C'est la premire fois que j'en btis une, moi, alorsc'est facile de se moquer des dbutantes !

Evidemment que tu n'en as jamais bti, puisque tu ne sais rien faire de tes dix doigts,lourdaude ! Le seul bton que tu sais manier n'est pas ta baguette mais ta cravache que tumanuvres avec fougue pour faire marcher au pas les pauvres canassons qui frissonnentdevant ta froideur lgendaire !

Oh ! s'exclama Parnilla offusque. En attendant, mfie-toi de ma frigiditcar ce n'estpas l'envie qui me manque de refroidir tes ardeurs, vieille mufle ! lui lana-t-elle d'un airglacial.

Mais a suffit, oui ?! s'cria leur sur, furieuse. Encore un mot et vous aurez droit masentence !

Non, c'est bon ! Excuse-nous, Cami ! implorrent ses deux surs.

Bon, quelle est la suite du plan ? leur demanda Marbilla.

Tiens, lis le livre ma place et claire-nous de ta lumire vu que tu es si forte ! lui lanaParnilla irrite en balanant le manuel ses pieds.

Pfff ! pouffa de rire Marbilla en ramassant l'ouvrage et en parcourant les pages pourretrouver la bonne. Bon, hum, hum, o en tions-nous ? Ah oui : Assemblez vosplanches avec le sortilge Agito Vas-y, vieille gauffre, fais le sortilge et ne te trompepas ! Manquerait plus que tu gches notre matos ! Si c'est le cas, tu iras toi-mme chercherdu bois, c'est compris ?

Arg ! Je n'en peux plus ! enragea Parnilla. Je vais aller chercher de l'eau la fontainepour me dsaltrer ! J'ai le gosier compltement sec force de gaspiller ma salive rpondre aux attaques de cette vieille rossarde !

Trs bonne ide Parni ! s'exclama Marbilla sur un ton enjou. D'ailleurs, a serait sympade nous en ramener un peu par la mme occasion ! Faudrait pas qu'une gourde comme tois'puise avec plusieurs allers-retours ! Djque tu n'as pas beaucoup de contenance ! Hi,hi, hi ! renchrit la sorcire, dcidment bien gaillarde depuis son exploit de la semaine

passe.

Aaaarg ! s'gosilla Parnilla avec frnsie. Cette corneguidouille me donne la fivre !


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Dis donc, quelle effervescence Parni ! persifla Marbilla exalte et dcidment trsinspire pour gouailler sa sur ane. Ton visage est moite force de suinter la colre !Allons, calme-toi et prends garde ne pas trop transpirer avec cette chaleur, tu risqueraisde perdre toute l'eau de ton corps ! Mme si, au vu de ta froideur, elle doit tre bien gele !Cela dit, je me boirais bien une camomille glace par cette chaleur, ah, ah !

Si tu savais comme ma temprature est en train de monter ! maugra Parnilla en luijetant un regard courrouc. Et je peux te garantir qu'elle arrive bullition ! menaa-t-elle,braquant sa baguette sur sa sur. Attention aux claboussures, Marbi ! Je sens qu'il va yavoir un risque srieux de brlure !

Arrtez de vous chamailler, bon sang ! s'cria Camilla exaspre. Ceci est mon dernieravertissement, vous m'entendez ?! lana-t-elle ses deux surs en les dsignant avec sa

baguette.

D'accord, d'accord ! dit Parnilla, terrifie l'ide de voir sa sur excuter son sort. Jem'en vais quelques instants donc calme-toi, veux-tu ? D'ailleurs, pourquoi n'en profiterais-tu pas pour te reposer un peu, hein ?! Allez, tout--l'heure, mes chres surettes !

A tout l'heure, Parni ! lui lana Marbilla. Et sois prudente, surtout, car tant va lacruche l'eau qu'la fin elle se br Ouille ! Arrte, Cami ! Promis, j'arrte de la taquiner !

La vieille brouche partit ainsi se calmer les nerfs, laissant ses deux surs poursuivre leurtche ardue.

Tu en as djfabriqu, toi, des cabanes ? demanda fbrilement Marbilla sa sur.

Non, rpondit celle-ci embarrasse. Et toi ?

Moi non plus, rpondit la brouche. Mais a ne doit quand mme pas tre si compliquque a, si ? Il n'y a pas de raison que nous n' y arrivions pas ! Il y a quelques temps, j'ai vudes gamins en fabriquer une superbe en deux temps trois mouvements dans les bois deMarsas ! a ne doit quand mme pas tre sorcier !

Mouais Ce n'est peut-tre pas sorcier mais a m'a l'air sacrment sorcire ! plaisantaCamilla.

Ah, ah, ah ! Elle est trs bonne, celle-l, chre frangine ! s'exclama Marbilla, bien dcidecalmer les nerfs de sa sur.

Merci, Marbi ! rpondit Camilla, la fois flatte et surprise par l'engouement soudainde sa sur pour ses calembours. En tout cas je suis bien dsole de dire a, mais m'est avisqu'on ferait mieux de demander de l'aide des barnas !

Ah ! Je ne peux qu'acquiescer ! rpondit Marbilla, qui commenait sentir la fatigue lagagner. Profitons que notre sur et sa fiertnotoire ne soit pas let allons qumander de


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l'aide alentour !

Bien dit ! rpondit sa sur. Allons-y avant qu'elle ne revienne !

Les deux brouches profitrent ainsi de l'absence de leur sur pour solliciter les villageoisafin de construire leur logis. Elles rencontrrent un groupe de personnes qui discutait surla place de l'glise et leur demandrent de l'aide.

Bien sr que nous allons vous aider, mesdames ! rpondit un villageois. Mais il fallait ledemander plus tt ! Quelle ide d'attendre la tombe de la nuit pour nous solliciter !

C'est--dire que c'est ce que nous comptions faire depuis le dpart, rpondit Marbilla.Mais notre sAe !

Nous avons eu un contre-temps ! coupa Camilla en adressant un grand sourire au

villageois. Un terrible sort nous a frappd'on ne sait oet nous avons tincapables debouger pendant tout l'aprs-midi !

Oh ! s'exclama celui-ci surpris. Eh bien vous me voyez ravi de savoir que vous allezmieux dsormais ! Quant au sort, j'ai bien ma petite ide mais je ne voudrais pas vouseffrayer, mes chres...

Les deux sorcires se regardrent d'un air la fois interrogateur et inquiet.

Mais au fait, vous n'tes que toutes les deux ?! demanda un autre villageois. O est

votre sur ?

Oh, tirer au flanc dans le coin, certainement ! rpondit Marbilla. A moins qu'elle ne sesoit vapore dans la nature, ah, ah !

Ah, bien, bien ! rpondit le villageois lgrement dconcert car n'ayant pas saisi larfrence humoristique de la brouche. Enfin bref, vous souhaitez donc construire unecabane pour trois personnes, c'est bien a ?

Prcisment, mon cher monsieur ! rpondit Camilla enthousiaste. Que nous conseillez-vous comme sortilge ?

Comme sortilge ? s'exclama le villageois surpris. Mais nous n'en avons pas besoinpour construire une cabane ! Pas besoin de dployer les grands moyens juste pour a !

Comment a, vous n'avez pas besoin de sortilge ? demanda Camilla interloque. Maisvous allez y passer tout le mois mon pauvre !

Tout le mois ? Vous plaisantez ? rpondit le villageois. Avec tout le groupe et votre

aide, nous aurons termindemain dans la journe !

Ohhhh ! Incroyable ! s'extasirent les deux brouches abasourdies et admiratives devant


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l'aplomb du villageois.

En voil un qui a du culot et qui ne manque pas de bouteille ! murmura Marbillaamuse aux oreilles de sa sur cadette, qui ne put s'empcher d'esquisser un sourirecomplice.

Bon, on y va tout le monde ? demanda le villageois. Allez, c'est parti !

Tout le groupe se mit ainsi la tche sans plus attendre, aid par les deux surs quicoutrent religieusement leurs conseils. Lorsque Parnilla revint en fin de soire, la cabanetait djbien entame.

Eh, Parni, regarde ! On dirait que l'huile de coude est plus efficace que l'huile de foie demorue, pas vrai ? Ah, ah ! lana Marbilla sa grande sur ds qu'elle la vit s'approcher.

Celle-ci, furieuse, passa en vitesse devant elle en l'ignorant et s'en alla bougonner dans uncoin l'cart du groupe. Le risque d'tre raille par ses congnres si elle tait perue enprsence de barnas l'empcha de rprimander ses deux surs. Ntant pas enchante

lide de mettre elle-mme la main la pte, elle ne protesta pas en constatant que celles-cistaient atteles la tche sans broncher.

C'est tout de mme tonnant ce que vous disiez tout l'heure, mon cher monsieur ! ditMarbilla un villageois. A propos de votre prfrence pour le travail fait la main pluttqu'la baguette !

Mais nous n'utilisons que trs peu de magie ici, vous savez ! rpondit celui-ci. Enfin,pas au sens o vous l'entendez en tout cas ! Seuls certains villageois l'utilisentquotidiennement. Pour les autres, nous considrons cela comme une source de paresseintellectuelle car il ne faut pas oublier que celle-ci n'est qu'un outil notre service, pasl'inverse ! Gardez l'esprit que sans rflexion, elle ne sert pas grand-chose ! Ainsi, chaque fois que nous entreprenons quelque chose, nous nous demandons d'abord ce quenous pouvons faire sans magie, pour ensuite considrer ce que nous ne pouvons fairequ'avec elle !

Mais si la magie n'est pour vous que secondaire, demanda Camilla confuse, alors

pourquoi prsentez-vous Gerde comme un village magique?1

Attention ne pas vous mprendre, chre dame !s'exclama le villageois.Votrevision de

la magie n'est que secondaire pour nous ! Mais la magie est bien au cur de la vie de notrevillage !

J'ai bien peur de ne pas comprendre, mon cher monsieur dit Marbilla perplexe.

Voyez-vous, lui dit le villageois, nous n'avons pas besoin d'utiliser de sortil ge pour

faire vivre la magie. Ce n'est pas elle qui fait fonctionner notre territoire, c'est la maniredont nous travaillons ensemble qui la cre ! Nous essayons, nous chouons, et nous

1 Voir l'pisode 1 : L'arrive au village.


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continuons d'essayer jusqu'ce que la magie opre. C'est aussi simple que a !

Ohhh ! s'exclamrent Marbilla et Camilla nouveau abasourdies par les paroles duvillageois qu'elles burent goulment. C'est vraiment surprenant ! Parnilla, quant elle, nedaigna mme pas jeter un regard cette belle uvre en construction.

Ah ! Ah ! s'esclaffa le villageois. Vous avez beaucoup de choses apprendre de nous ondirait ! Mais j'espre que vous nous ferez bnficier galement de vos savoirs, chresdames, car nous adorons apprendre des autres ! C'est ainsi que nous nous enrichissons !

Oh, je ne sais pas si vous allez apprendre grand-chose de nous ! rpondit Marbillagne. Ses deux surs lui jetrent alors un regard froce.

Ah, ah ! ria le villageois de bon cur. Ne soyez donc pas modestes ! Travaillons tousensemble et je vous garantis que nous btirons des choses bien plus ambitieuses qu'une

simple cabane !

J'en serais ravie ! rpondit Marbilla flatte. Eh, Parni ! lana-t-elle sa sur. Tu feraismieux d'arrter de bouder ! Viens nous donner un coup de main si tu ne veux pas passerd'autres nuits la belle toile ! Tu vas voir, l'ambiance ici est magique, ah, ah ! ricana-t-elle.

Allons, ma chre, ne soyez pas timide, nous n'allons pas vous manger, ah, ah ! renchritun villageois. Votre sur a raison : nous avons besoin d'une personne supplmentairepour nous aider porter les pierres pour la chemine !

Aaaaarg ! fulmina Parnilla. C'est bon, c'est bon, j'arrive ! dit-elle en foudroyant ses deuxsurs du regard.

Ah, tu te rends enfin utile aprs tout ce temps ! lui lana Marbilla. C'est pas trop tt, ttede mule ! Et tu as entendu ce qu'a dit le monsieur tout--l'heure ? Il nous faudraitapprendre cooprer ! Car qui sait, peut-tre russirions-nous alors quelques tours demagie, eh, eh ?! lui dit-elle en lui adressant un clin dil malicieux.

Cooprer avec toi ? demanda sa sur ahurie. a va pas non ? J'ai ma fiert, tout demme ! Profites-en maintenant car tu n'es pas prte de me revoir dans cette situation l'avenir !

Hi, hi, hi ! rigola Marbilla, amuse. Un jour peut-tre, qui sait ? Car ne dit-on pas queseuls les sots ne changent pas d'avis ?

Les trois surs se remirent au travail et, avec l'aide des villageois, leur nouvelle demeurefut termine le lendemain avant la tombe de la nuit. Marbilla et Camilla, blouies parcette brillante dmonstration de magie, s'en allrent au lit avec des toiles plein lesmirettes et des rves plein la tte. Parnilla, quant elle, se coucha en tentant de faire le

vide dans la sienne mais tout de mme satisfaite de ne plus les voir, les toiles


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2015 Thomas Bonnecarrere Imaginaeria Bigorre. Cette uvre est libre sous licenceCreative Commons 4.0 International CC BY-SApar son auteur, qui vous encourage lapartager et la traduire.

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Creative Commons 4.0 International CC BY-NC-SA.

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