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DÉCEMBRE 2008 Les vitamines B coenzymées, directement utilisables par l’organisme Entretien avec le D r Claude Dalle Jeune à 50 ans est un guide pratique des traitements antiâges qui apporte des réponses pratiques, des solutions assez simples. Il montre que ce n’est pas un problème mono-factoriel et qu’un seul élément ne peut apporter toute la solution. Mais ce sera la combinaison de plusieurs facteurs et, surtout, un style de vie, qui permettront de bien vieillir. Auteur du livre Jeune à 50 ans Thierry Souccar Éditions L’organisme utilise les vitamines B individuellement ou en association, notamment pour aider à libérer l’énergie des hydrates de carbone, des graisses et des protéines, indispensable à chaque cellule de l’organisme. Les vitamines B coenzymées sont bio-identiques aux formes de vitamine B naturellement présentes dans l’organisme. Parce qu’elles sont interdépendantes dans leurs activités métaboliques, une déficience de l’une de ces vitamines B peut affecter le fonctionnement optimal de l’organisme et affecter sa capacité à les assimiler et à les métaboliser. Édité par la Fondation pour le libre choix www.nutranews.org P. 8 P. 2

Les vitamines B coenzymées, · 2017. 9. 21. · DÉCEMBRE 2008 Les vitamines B coenzymées, directement utilisables par l’organisme Entretien avec le Dr Claude Dalle Jeune à 50

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DÉCEMBRE 2008

Les vitamines B coenzymées,directement utilisables par l’organisme

Entretien avec leDr Claude Dalle

Jeune à 50 ans est un guide pratique des traitementsantiâges qui apporte des réponses pratiques, dessolutions assez simples. Il montre que ce n’est pas unproblème mono-factoriel et qu’un seul élément ne peutapporter toute la solution. Mais ce sera la combinaisonde plusieurs facteurs et, surtout, un style de vie, quipermettront de bien vieillir.

Auteur du livreJeune à 50 ansThierry Souccar Éditions

L’organisme utilise les vitamines B individuellement ouen association, notamment pour aider à libérer l’énergiedes hydrates de carbone, des graisses et des protéines,indispensable à chaque cellule de l’organisme. Lesvitamines B coenzymées sont bio-identiques aux formesde vitamine B naturellement présentes dans l’organisme.Parce qu’elles sont interdépendantes dans leurs activitésmétaboliques, une déficience de l’une de ces vitamines Bpeut affecter le fonctionnement optimal de l’organismeet affecter sa capacité à les assimiler et à les métaboliser.

Édité par la Fondation pour le libre choix • www.nutranews.org

P. 8P. 2

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SOMMAIREEntretien avec le Dr Claude DalleAuteur du livre Jeune à 50 ansThierry Souccar Éditions 2

Les vitamines B coenzymées,directement utilisablespar l’organisme 8

Nouvelles de la recherche 16

2

Auteur du livreJeune à 50 ans*

Thierry Souccar Éditions

À qui s’adresse votre livre ?

Dr Claude Dalle : Jeune à 50 ans est unguide pratique des traitements antiâges quis’adresse au grand public. Son objectif estd’aider les gens à s’y retrouver dans l’antiâgeet ses thérapeutiques. On entend parler unpeu de tout, d’hormones qui seraient soi-disant dangereuses… J’ai essayé de recad-

rer un peu les choses et je montre aussique l’on peut faire de l’antiâge avec unebonne hygiène de vie et avec des chosestrès simples.

Les hormones, pour vous, c’est compliqué ?

Dr Claude Dalle : Pour moi, non, mais çal’est pour beaucoup de gens, de même quepour beaucoup de médecins. Il y a unegrosse appréhension sur le mot hormones.En entendant ce mot, certaines personnesfuient ou ont des a priori très négatifs.

Mais que mettent les gens sous le mothormones ?

Dr Claude Dalle : Globalement, lorsquevous utilisez le mot cortisone, vous effrayez.Cortisone ou hormones, après la méno-pause ou l’andropause, cela fait peur. Jepense qu’il faut recadrer un peu tout cela, ledémystifier et démontrer que l’on peut fairede l’antiâge, préserver sa qualité de vie en

vieillissant avec des solutions simples,comme des vitamines, des nutriments, unsommeil correct, une bonne alimentation…C’est souvent aussi important que le reste.

De quelle façon avez-vous défini les septchapitres de votre livre ?

Dr Claude Dalle : Nous avons essayé deles définir par les motifs les plus impor-tants que les gens signalent au cours desconsultations. Ils ont peur de perdre lamémoire, de grossir, d’avoir de l’ostéopo-rose, les maladies de Parkinson oud’Alzheimer. Ils ont peur de perdre leursexualité, que leur peau se fripe trop vite…

Ces chapitres sont dans l’ordre des préoc-cupations des gens ?

Dr Claude Dalle : Non. Parce que c’est trèsvariable. L’un va venir pour la mémoire.C’est par exemple le cas de l’un de mespatients qui est chercheur. D’autres vont*Disponible fin janvier 2009

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venir pour leur physique, d’autres pourleur sexualité, pour l’ostéoporose ou pourle poids. C’est très différent en fonctiondes individus. Mais, dans ce livre, nousavons essayé de répondre à peu près à tou-tes les préoccupations fréquentes des gensen matière d’antiâge.

Mais ils n’ont pas peur d’autres maladies,d’avoir de l’hypertension, du cholestérol… ?

Dr Claude Dalle : Si, ils ont peur aussi deces affections, mais ce n’était pas l’abordde mon livre. Les grandes maladies dont ilsont peur sont notamment les maladiesneurologiques. C’est surtout l’Alzheimerqui est vraiment ce qui effraye tout lemonde. Le rôle de la médecine antiâge,c’est la prévention des maladies. C’est toutce que l’on peut faire pour vieillir bien enévitant les pathologies.

Comment faire en sorte que le cerveauvieillisse bien ?

Dr Claude Dalle : Le cerveau est l’organele plus complexe. Il nous maintient enforme et nous voulons le conserver intactle plus longtemps possible pour préservernos fonctions vitales, nos capacités deréflexion, notre mémoire… Nous savonspar exemple qu’il faut un bon sommeil, del’activité physique pour maintenir unebonne circulation cérébrale. Ensuite, ilfaut avoir une alimentation correcte avecdes oméga-3. Il faut préserver les neuro-transmetteurs, comme l’acétylcholine, leGABA… Ce sont de nouvelles pistes quel’on n’explorait pas avant. On parlait peudes neurotransmetteurs, maintenant onsait qu’ils ont une grande importance. Pourma part, j’en prescris de plus en plus main-tenant, et j’obtiens de très bons résultats.Le GABA, le 5-HTP sont vraiment desprescriptions d’avenir parce que noussommes bien informés et sécurisés : il n’ya pas d’effet secondaire, on peut facile-ment doser les produits et même pour lesgens qui ont tendance à s’automédiquer, iln’y a pas de danger et on obtient souventde bons résultats. Le GABA, notamment,aide beaucoup à avoir un sommeil répara-teur, il évite que les neurones ne se consu-

ment trop vite, il garantit un état cérébralzen…

Il y a des études ou c’est seulement l’expé-rience de la pratique quotidienne ?

Dr Claude Dalle : Les deux. Il y a des étu-des, il y a des données, mais cliniquement,il y a peu de gens qui l’expérimentent.Moi, je m’y suis intéressé il y a environ unan et depuis six mois, fortement, et celadonne de bons résultats. Essentiellementdu GABA et du 5-HTP. Et la prégnénolone,j’en prescris assez souvent. C’est la grand-mère des hormones et surtout, c’est l’hor-mone clé de la mémoire. Elle est trente foisplus présente dans le cerveau que dans lesang.En fait, je pense qu’elle est utile chez lesfemmes, juste après la ménopause. Quandon consulte des femmes qui n’ont pas eu detraitement pendant cinq ou dix ans, on nepeut pas prescrire le traitement de la méno-pause. On est donc obligé de donner d’au-tres traitements actifs et la prégnénolone estune bonne indication, tout comme laDHEA.

Mais au-delà d’un certain âge, la prégné-nolone ne se transforme-t-elle pas diffici-lement en d’autres hormones ?

Dr Claude Dalle : Effectivement, de moinsen moins. Mais cela dépend du sujet.Ainsi, par exemple, un de mes patients âgéprend de la prégnénolone et la métabolisevraiment bien. Il arrive à faire facilementde l’œstradiol, de la testostérone… mais jecrois que la transformation est parfois lon-gue à venir. Si l’on attend seulement troismois, chez un sujet âgé, ce n’est pas suffi-sant. Il faut attendre six, neuf mois ou unan. C’est plus long avec la prégnénolonequ’avec la DHEA, par exemple. Mais il estclair qu’elle est très importante.

Parlons de la sexualité

Dr Claude Dalle : Les troubles sexuelsavec l’âge, c’est 50 % pour les hommes et50 % pour les femmes. Et le marché desproduits pour la sexualité, c’est 90 % pourles hommes. Cela indique déjà que la pré-occupation majeure est pour les hommeset beaucoup moins pour les femmes.Une des hormones majeures pour préser-ver la sexualité, c’est la testostérone. Maisce n’est pas la seule. On sait maintenantque c’est le mélange de testostérone etd’œstradiol. Il faut de l’œstradiol pourqu’il y ait l’étincelle. La testostérone, c’estun peu comme le pétard, c’est l’hormonequi allume la mèche, c’est l’excitation. Il

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4ne peut pas y avoir d’explosion s’il n’y apas les deux.On connaît aussi de nouveaux produits,comme l’ocytocine qui agit favorablementsur la sexualité, particulièrement chez lesfemmes, un peu moins chez les hommes.Chez les femmes, c’est parfois très utile. Etil y a tout un tas d’autres pistes, notam-ment tous les inhibiteurs de la phospho-diestérase 5 (PDE5), essentielle au main-tien de l’érection, genre Viagra® ouCialis®. On connaît maintenant leurs effetsà toute petite dose. Ils ont non seulementde très bons impacts sur la sexualité maisaussi sur les mécanismes prostatiques et lavasodilatation.

Sans effets secondaires majeurs ?

Dr Claude Dalle : Non, à toutes petitesdoses, il n’y a souvent pas de problème.

À toutes petites doses ?

Dr Claude Dalle : Oui, pour le Cialis®,c’est 5 mg. Avec le Cialis® ou le Levitra®,vous avez une durée de vie de 32 à36 heures. Vous avez besoin de moins dedose pour un meilleur effet.

Et les plantes comme le muira puama, lecatuaba… ?

Dr Claude Dalle : Les plantes peuventaider beaucoup, y compris sur la prostate.J’en prescris de plus en plus.

Qu’utilisez-vous ?

Dr Claude Dalle : Pour la sexualité, lemuira puama, le catuaba, un peu layohimbine. Pour cette dernière, nousavons trouvé qu’elle agissait efficacementdepuis longtemps. Elle dilate les vaisseauxet a une action certaine sur la fonctionsexuelle. Je me sers parfois de mélanges,parfois de phényléthylamine que l’ontrouve aussi dans le chocolat. Mais celadépend de ce dont les gens ont besoin.J’essaie d’écouter leur demande, d’affineret de traiter au plus près de ce qu’ils ont.

Et le sommeil ?

Dr Claude Dalle : Le sommeil a été tropnégligé par la médecine et les médecins. Eton s’est rendu compte que le manque desommeil influençait la longévité, qu’il dimi-nuait beaucoup d’hormones, parce qu’il

modifiait le cycle circadien des sécrétions.Entre autres, la nuit, on sécrète surtout l’hor-mone de croissance, la mélatonine et lecortisol. Si on manque de sommeil, onaltère complètement les sécrétions hormo-nales et cela peut, entre autre, accroître l’ap-pétit ou même provoquer des pathologies.On voit que les gens qui dorment peu ont,par exemple, beaucoup plus de risqued’avoir des cancers du sein, du côlon etbeaucoup plus d’accidents.

Mais il y a malgré tout des petits et desgros dormeurs. Vous voulez dire que lespetits dormeurs ont plus de risques d’êtremalades ?

Dr Claude Dalle : Non. Mais il y a beau-coup de gens qui perdent le sommeil envieillissant, qui avaient un sommeil de 7 à8 heures et qui ne dorment plus que quatreou cinq heures vers 60 ou 65 ans. Je penseque ce n’est pas bon d’avoir un sommeilcourt si, avant, on avait un sommeil de lon-gue durée. Celui qui a toujours eu un som-meil court, il le garde, mais la durée ne doitpas raccourcir avec l’âge. Je traite du som-meil dans le chapitre « Fatigue ».

Mais la fatigue n’est pas seulement liée ausommeil ?

Dr Claude Dalle : Non, je parle justementdu syndrome de fatigue chronique, desfibromyalgies… il y en a de plus en plus, etces gens sont extrêmement malades et ontune vie très pénible. Je cite tout un tas deproduits pour améliorer le sommeil et cequ’il faut éviter pour préserver un bon som-meil. Cela va de la mélatonine à des recet-tes très simples, à des vitamines, des acidesaminés, du tryptophane… La mélatonine etle tryptophane sont très importants. Il fautaussi avoir une bonne B6, un magnésiumcorrect, tout cela est important.

Le tryptophane, pourquoi est-il important ?

Dr Claude Dalle : Parce que c’est un acideaminé essentiel qui est précurseur de la séro-tonine, elle-même précurseur de la méla-tonine. Donc, sans tryptophane, vous ne

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pouvez avoir ni sérotonine ni mélatonine.

Vous associez souvent tryptophane et méla-tonine ?

Dr Claude Dalle : Oui, mais le trypto-phane est souvent mal absorbé. Il fautprendre, quand on est âgé, directement dela mélatonine ou du 5-HTP qui, lui, varedonner de la sérotonine qui va redonnerà son tour de la mélatonine. La constipa-tion, par exemple, détruit le tryptophane.J’utilise de plus en plus les neurotransmetteurs.Par exemple, le 5-HTP, il faut le prendre unpeu le matin, mais cela dépend du patient.Il faut parfois en prendre en fin de journée,tard le soir. Le GABA, il faut le prendre justeavant de s’endormir, c’est à ce moment-làque cela fonctionne le mieux, bien souvent.

Comment lutter au quotidien contre lestress ?

Dr Claude Dalle : Le stress, c’est ce quinous tue. C’est très difficile de diminuer lestress dans la vie. Alors ce qu’il faut, c’estavoir des techniques de décompression, degestion du stress. Quelqu’un qui a de bonsbilans hormonaux a moins de risque destresser ou de se laisser stresser. Il résisteradonc mieux au stress. Quelqu’un quimanque de cortisol va devenir au contrairetrès vulnérable. L’alimentation, la chrono-

alimentation, joue aussi un rôle important.Si vous prenez des sucres à 17 ou18 heures, vous remontez votre cortisolpour le soir et vous serez moins sensibles austress en fin de journée.

Qu’est-ce que la chronoalimentation ?

Dr Claude Dalle : C’est, par exemple,prendre des protéines et des matières gras-ses le matin et, par exemple, ne pas man-ger de sucre avant d’aller se coucher et lemoins possible au repas du soir pour pré-server son hormone de croissance.

Cela marche avec plusieurs aliments ?

Dr Claude Dalle : Non, il suffit que vousmangiez une ration de sucre pas trop rapide,à index glycémique moyen, vers 16 ou18 heures. C’est le moment où le cortisol esttrès bas et le glucagon est le plus élevé. C’estvraiment le moment pile pour faire le « qua-tre heures » comme les enfants.Par contre, au repas du soir, il faut mangerdes protéines, des légumes… enfin des ali-ments avec le moins de sucre possible. Lamontée de sucre, surtout de sucres rapides,va casser le pic de l’hormone de croissancevers minuit ou une heure du matin. Si vousmangez des sucres avant de vous endormir,vous freinez votre pic d’hormone de crois-sance et le lendemain vous ne pourrez pas

profiter du bénéfice du pic, trop atténué.

Et que prescrivez-vous comme complé-ments alimentaires pour le stress ?

Dr Claude Dalle : Cela dépend. Je peuxprescrire un peu de magnésium, de tau-rine, de la vitamine B6. Je peux prescrireun peu de d’hydrocortisone, s’il y a unedéficience vraiment nette. Mais ce sontaussi des conseils d’hygiène de vie. Serelaxer, faire un peu de sport ou de médi-tation. Pratiquer le tai-chi, si cela plaît. Ilexiste plein de techniques de relaxation,qui sont toutes intéressantes. Il suffit detrouver celle qui vous correspond. Laprière, pour ceux qui sont croyants, aussi.Ce qu’il faut, c’est se relaxer. Quelqu’unqui est angoissé, s’il prie, il redonne unpeu de son angoisse à Dieu.

À la limite, lire un bon livre, cela détresseaussi ?

Dr Claude Dalle : Mais oui. Un bon bou-quin, cela vous fait voyager dans la tête,c’est une solution.

Peut-on réellement éviter de prendre dupoids avec les années ?

Dr Claude Dalle : Oui, mais ce n’est pasfacile. C’est particulièrement difficile pourles femmes dans les années qui suivent laménopause. Je crois qu’il y a trois ou cinqans pendant lesquels il faut vraiment fairetrès attention. Bien équilibrer tout, un peud’activité physique et faire attention à l’ali-mentation. Et ce sont surtout les sucresrapides qui sont mortels, là encore.

Mais il est possible de les aider à cemoment-là ?

Dr Claude Dalle : Oui, il y a différenteschoses pour aider maintenant.

Par exemple, de quelles façons ?

Dr Claude Dalle : Il existe tout un tas decocktails. Et puis, on reprend la chronoali-mentation et certains compléments ali-

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mentaires qui peuvent aider. On peutmême, dans le cas d’un appétit excessif,réguler les hormones au maximum. Il fautrééquilibrer, réguler des vitamines ou desnutriments, ou certains facteurs pourempêcher une prise de poids trop impor-tante.

Et c’est efficace ?

Dr Claude Dalle : Oui, cela marche.Prenons le cas d’un homme : si on corrigeson andropause, il aura beaucoup moinsd’appétit pour des sucres, il sera moins irri-table, il craquera moins pour des alimentsmauvais et arrivera mieux à se contrôler.

Comment agissez-vous sur l’andropause ?

Dr Claude Dalle : On prescrit souvent de latestostérone naturelle par voie cutanée. Enmême temps, on surveille la prostate, lacroissance de la glande et la hantise du can-cer de la prostate. On prescrit maintenantdes plantes ou des médications qui blo-quent certaines enzymes, comme l’alpha-réductase. Par ces moyens, on peut freinerla croissance de la prostate, la ralentir touten prenant un traitement de l’andropause.On peut ainsi avoir les avantages avecmoins d’inconvénients.

Et la peau ? Comment conserver une bellepeau malgré le passage des années ?

Dr Claude Dalle : Le stress oxydatif et ledéclin hormonal constituent les deux prin-cipales causes du vieillissement cutané.Les hormones sont importantes, ainsi quecertaines vitamines ou certains nutriments,notamment antioxydants. L’alimentationjoue, là encore, un rôle primordial. Lessucres, entre autre, sont particulièrementtoxiques. Sous leur action, la peau seramoins soutenue à cause du phénomène deglycation. Les aliments riches en oméga-3ont, eux, une action protectrice en mettanten jeu des processus anti-inflammatoires.Il ne faut pas trop s’exposer au soleil à par-tir d’un certain âge. Il faut prendre de lavitamine D qui est importante pour lapeau. Comme on s’expose de moins en

moins au soleil, il vaut mieux prendre dela vitamine D par voie orale. Tout un tas dechoses comme cela. Je pense que l’on peutavoir maintenant une belle peau mais c’estcomme le poids, cela nécessite une priseen charge. On peut vieillir mieux, mais ilfaut se protéger. Celui qui se laisse allerrisque de se dégrader plus vite.

Nous n’avons pas parlé de la santé des os.

Dr Claude Dalle : La santé des os devient deplus en plus un problème parce que noussommes de plus en plus vieux. Actuellement,on ne fait pas beaucoup de prévention pourles os et on traite plutôt des fractures et del’ostéoporose. On attend trop souvent quel’ostéoporose soit là pour traiter.

Et on en parle très peu à propos des hom-mes, alors que le problème existe aussi.

Dr Claude Dalle : Exactement. J’en décou-vre plein, même à 50 ans.

Alors que faire pour bien prévenir ?

Dr Claude Dalle : Alors là, c’est un peucompliqué. On retrouve toujours leshormones mais surtout l’alimentation. Àmon avis, il ne faut pas prendre de

laitages. Il est déjà prouvé que les pays quiont les plus gros buveurs de lait sont aussiles pays avec le taux le plus élevé de frac-tures. Et il y a aussi plus de cancers du seinet de maladies cardio-vasculaires. Je pensequ’il faut avoir une alimentation qui fasseattention aux apports en calcium, en vita-mines et avoir des hormones correctes. Et,au niveau alimentaire, les amandes, lavitamine D, suffisamment de poisson gras,etc. Donc, toujours, exercice physique,alimentation, hormones, etc.

Les oméga-3 ont-ils un rôle particulierdans la prévention de l’ostéoporose ?

Dr Claude Dalle : Oui. Ils stimulent beau-coup les ostéoblastes et freinent les ostéo-clastes, favorisant ainsi le renouvellementosseux.

Vous prescrivez d’autres supplémentspour cela ?

Dr Claude Dalle : Non, cela tourne beau-coup autour de l’alimentation, de la pra-tique d’exercice physique et des hormones.Si on soigne sa ménopause, on a beaucoupmoins de risque d’avoir de l’ostéoporose. Ilfaut aussi faire attention à la vitamine D.Parfois, un bilan génétique peut être néces-

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saire, car il y a des gens qui ont des muta-tions, par exemple des récepteurs à la vita-mine D, et qui vont avoir beaucoup plus derisque d’ostéoporose. Mais, corriger saménopause ou corriger son andropause, sion peut, c’est déjà une clé importante de laprévention de l’ostéoporose.

Si nous résumons, ce que nous allonstrouver dans Jeune à 50 ans, ce guide pra-tique des traitements antiâges, c'est uneréponse pratique à toutes nos angoisses.

Dr Claude Dalle : C’est une réponse pra-tique, des solutions, à mon avis, assez sim-ples mais montrant qu’en fait, ce n’est pasmono-factoriel. Un seul élément ne va pasapporter la solution. Mais ce sera la combi-naison de plusieurs facteurs et surtout, un

style de vie. Ce ne sont pas seulement lesoméga-3 ou le sélénium, mais c’est faireattention à tout un ensemble de paramètres.Ils sont assez faciles à retrouver, à équilibreret on peut très bien les gérer. Mais celapasse par le mental et par la volonté de seprendre en charge. L’être humain là-dedansne subit pas mais est acteur de sa santé. S’iln’est pas acteur de sa santé, cela ne mar-chera pas. Nous avons un corps pour lavie : c’est comme un véhicule, il faut qu’ons’en occupe. Si on fait un tout petit peuattention, on obtient vite des améliorations.

Si on suit les conseils dans les différentschapitres les uns après les autres pour seprendre en charge, cela ne finit pas parfaire vraiment beaucoup de choses à faireet à prendre ?

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Dr Claude Dalle : Non. Parce qu’en fait,on retrouve plus ou moins les mêmes cho-ses partout. Il faut manger raisonnable-ment, en évitant les sucres trop rapides, ilfaut dormir suffisamment, il faut faire unpeu d’exercice, il faut équilibrer ses hor-mones et il n’y en a pas cinquante mille àéquilibrer, il faut faire attention à ses vita-mines et à ses nutriments. Si vous faitesdes bilans, vous voyez alors que vous nemanquez pas de tout, mais seulement decertains facteurs. Donc, ce n’est pas untraitement lourd, mais il faut vraiment faireun bilan avant et pendant. Et c’est vrai-ment important. Par exemple, ne prenezpas de vitamines sans dosage ; l’excès estaussi nuisible que le manque ! Quelqu’unqui ne marche jamais, qui mange n’im-porte quoi, qui fume… ce n’est même pasla peine d’essayer, les résultats seront tropmauvais. Et cela fonctionne tellement bienchez quelqu’un qui fait un tout petit peuattention.Ce qui est bien, c’est que dès que l’on faitun tout petit peu d’effort, on a tout de suiteun résultat. C’est vraiment bien et celaprouve que l’on peut vieillir gentiment. Cen’est pas facile et cela demande avant toutune espèce de discipline mentale qu’il fautavoir acquise avant l’âge pour l’exercer aumoment utile. �

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L’organisme utilise les vitamines B individuellement ou en association, notamment pour aider à libérer l’énergie deshydrates de carbone, des graisses et des protéines, indispensable à chaque cellule de l’organisme. Les vitamines Bcoenzymées sont bio-identiques aux formes de vitamines B naturellement présentes dans l’organisme. Parce qu’el-les sont interdépendantes dans leurs activités métaboliques, une déficience de l’une de ces vitamines B peut affec-ter le fonctionnement optimal de l’organisme et affecter sa capacité à les assimiler et à les métaboliser.

Les vitamines B sont hydrosolubles et ne sontdonc pas stockées dans l’organisme en quan-tités importantes. Les vitamines B1, B2, B3,B6, B9, B12, l’acide pantothénique et l’acidefolique sont les huit vitamines B que l’onretrouve dans les suppléments. Ces vitami-

nes sont indispensables à la dégradation deshydrates de carbone en glucose qui fournitl’énergie nécessaire à l’organisme, à ladégradation des graisses et des protéines quiaide le fonctionnement normal du systèmenerveux, au tonus musculaire de l’estomac et

du système intestinal, à la peau, aux che-veux, aux yeux, à la bouche et au foie. Lesvitamines B fonctionnent comme cofacteursde différentes enzymes qui régulent le méta-bolisme des hydrates de carbone, des grais-ses et des protéines.

Depuis quelques années, la plupart des vita-mines B sont disponibles sous leur forme laplus active, les coenzymes. Une enzyme estavant tout une protéine qui favorise leschangements chimiques dans d’autres sub-stances, tout en restant elle-même inchan-gée au cours du processus. Une coenzymeest une substance qui facilite l’action d’uneenzyme ou lui en est indispensable.L’organisme ne peut utiliser directement desvitamines B de synthèse mais doit les conver-tir en leur ajoutant un groupe phosphate

(généralement provenant de l’adénosine tri-phosphate, comme l’ATP) pour les transfor-mer en formes coenzymées actives de vita-mines. Chez la plupart des gens en bonnesanté, ce processus de conversion des vita-mines de synthèse en vitamines coenzyméesse fait sans difficultés. Chez d’autres person-nes, âgées ou nutritionnellement déficientes,ce processus de conversion peut être nette-ment plus difficile, voire même devenir pro-blématique.Les formes de vitamines B coenzymées, bio-

identiques à celles utilisées dans l’organisme,ont souvent un effet plus puissant que les vita-mines B classiques. Il est très possible que lespersonnes âgées ou certains sujets ayant desdéficiences biochimiques spécifiques nesoient pas capables de fabriquer des quanti-tés adéquates de formes coenzymées de vita-mines B, en dépit d’apports suffisants de vita-mines B individuelles classiques. Les formescoenzymées de vitamines B apportées direc-tement empêcheraient ces sujets d’avoir desdéficiences en vitamines B.

Les coenzymes, indispensables à l’action des enzymes

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La thiamine, ou vitamine B1, est une vita-mine hydrosoluble. Structurellement, elle estformée d’un anneau de pyrimidine uni parun pont méthylène à un anneau de thiazolesubstitué. La vitamine libre est une base.Dans les cellules, la thiamine est essentielle-ment présente sous sa forme active de coen-zyme, le pyrophosphate de thiamine (TPP)ou cocarboxylase. Dans le sang, près de80 % de la thiamine dans les érythrocytes estde la cocarboxylase. Près de 50 % de la thia-mine totale de l’organisme est concentréedans les muscles squelettiques.Sous la forme de cocarboxylase, la thia-mine joue un rôle essentiel de cofacteurdans des réactions clés au cours du méta-bolisme des hydrates de carbone.La cocarboxylase est également impliquéedans le métabolisme des acides aminésbranchés et pourrait avoir des rôles autresque celui de coenzyme dans des cellulesnerveuses 1. La cocarboxylase agit commecoenzyme dans la décarboxylation oxyda-tive du pyruvate en acétylcoenzyme A (acé-tyl-CoA), de l’alpha-kétoglutarate en succi-nyl-CoA et de la décarboxylation oxydativedes acides alpha-kéto branchés, qui sontdes métabolites des acides aminés branchésL-leucine, L-isoleucine et L-valine. Lacocarboxylase est aussi cofacteur des réac-tions réversibles de transkétolase dans lavoie du phosphogluconate, l’une d’entreelles représentant la voie de production nonoxydative du ribose.Les alcooliques ont un risque particulière-ment élevé de déficience en thiamine.L’alcool interfère avec l’absorption et lestockage de la thiamine dans les tissus. Ilinhibe également sa conversion en cocar-boxylase. Certains alcooliques souffrent desymptômes de béribéri, incluant confusionmentale, perturbations visuelles ou démar-che titubante. Le béribéri peut être prévenuet, dans certains cas, traité avec succès pardes doses élevées de thiamine. Celle-cipeut également aider à prévenir certainscas d’encéphalopathie de Wernicke, unemaladie fatale qui se produit chez certainespersonnes consommant de grandes quanti-

tés d’alcool. Cette maladie peut égalementse produire chez de jeunes femmes souf-frant d’anorexie nerveuse, chez des per-sonnes âgées ou des malades du sida. Desdéficiences en thiamine sont observéeschez 23 % des malades HIV séropositifs ;des lésions cérébrales caractéristiques de lamaladie de Wernicke ont été retrouvéeschez certains d’entre eux 2.Une supplémentation en thiamine a amé-lioré le fonctionnement du ventricule gau-che de patients ayant une insuffisance car-diaque congestive 3. Sur un modèle animald’infarctus du myocarde, des injectionsintraveineuses de thiamine se sont montréesutiles, augmentant la force des contractionset diminuant les besoins en oxygène. Deschercheurs russes ont rapporté des résultatssimilaires chez l’homme. La cocarboxylasea été utilisée dans ces travaux sur les crises

cardiaques.Lorsque l’on analyse les tissus du cœur, dufoie et des reins de patients cardiaques etnon cardiaques, les concentrations dethiamine et de cocarboxylase sont plus fai-bles chez les patients cardiaques que chezceux morts d’une autre cause, particulière-ment dans les tissus du cœur et du foie 4.La thiamine a montré un effet bénéfiquesur l’humeur et le fonctionnement cognitif,dans une étude portant sur 120 jeunes fem-mes. Dans une précédente étude, des fem-mes ayant reçu pendant trois mois un sup-plément avec des multivitamines ont vuleur humeur s’améliorer par rapport à cellede femmes recevant un placebo. Des ana-lyses biochimiques ont montré une asso-ciation entre le statut en thiamine et l’amé-lioration de l’humeur. Aucun lien n’a étéobservé avec les huit autres vitamines 5.

La cocarboxylase,forme active de la vitamine B1

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La structure de la benfotiamine lui permet depénétrer facilement dans les membranes cel-lulaires et de surmonter les difficultés d’ab-sorption qui limitent l’action de la thiamineou de la cocarboxylase.Chez l’homme, la benfotiamine semble ren-forcer l’activité de l’enzyme transkétolase quiconvertit de dangereux métabolites du glu-cose en des substances inoffensives, préve-nant ainsi des lésions susceptibles d’endom-mager les cellules endothéliales tapissant lespetites artères et capillaires des reins et desyeux. Des études préliminaires sur des cellu-les endothéliales artérielles montrent que lathiamine stimule l’activité de la transkétolasede 20 % contre 300 à 400 % avec la benfo-tiamine. Cette activation importante de latranskétolase bloque simultanément trois desquatre principales voies métaboliquesconduisant à des lésions des vaisseaux san-guins 6. Par ailleurs, la benfotiamine inhibel’activation du facteur pro-inflammatoire de

transcription, le facteur NF-kapa B, suggérantqu’elle pourrait avoir une utilité clinique etprévenir le développement et la progressiondes complications du diabète.La benfotiamine est utilisée en Allemagnedepuis plusieurs décennies pour traiter desneuropathies diabétiques. Des études mon-trent en effet que la benfotiamine inhibe laformation intracellulaire des produits deglycation avancés, responsables des com-plications du diabète.Des chercheurs bulgares ont enrôlé45 patients diabétiques dans une étude

d’observation de trois mois pour détermi-ner l’efficacité de la benfotiamine dans letraitement de la polyneuropathie diabé-tique. Un groupe a reçu de la benfotiaminetandis que l’autre recevait un supplémentclassique de vitamine B. La benfotiamine anettement soulagé les symptômes doulou-reux des patients alors que l’autre supplé-ment de vitamine B n’avait aucune inci-dence. L’efficacité de la benfotiamine étaitplus importante chez les patients à un stadeprécoce du diabète que chez ceux ayantune neuropathie diabétique avancée 7.

La benfotiamine, un dérivé liposoluble de la thiamine

La vitamine B2, ou riboflavine, est indispen-sable au métabolisme des hydrates de car-bone, des acides aminés et des lipides, etrenforce la protection antioxydante de l’or-ganisme. Elle effectue ces fonctions sous laforme de deux coenzymes : la riboflavine

monophosphate, ou flavine mononucléo-tide (FMN), et la flavine adénine dinucléo-tide (FAD). Ces deux formes coenzymées dela vitamine B2 participent à un grand nom-bre de réactions d’oxydoréduction et agis-sent comme « accepteurs » d’hydrogène.Une série de ces réactions a lieu dans lecycle de Krebs de production d’énergie.Chaque étape est catalysée par les enzy-mes ; le processus implique le transfert d’hy-drogène d’un composant à l’autre jusqu’à cequ’il atteigne éventuellement l’oxygène etforme de l’eau. La FMN et la FAD sont lescoenzymes des enzymes catalysant cesréactions.La FMN et la FAD sont également lescoenzymes des enzymes déshydrogénasequi catalysent l’oxydation des acides gras.La FMN est également indispensable à la

conversion de la vitamine B6, la pyri-doxine, dans sa forme active.La vitamine B2 aide à prévenir la migraineet est utilisée pour la traiter. Une étudeouverte montre ainsi que 400 mg quotidiensde riboflavine pourraient réduire de moitiéle nombre mensuel de crises migraineusessans pour cela modifier de façon significa-tive leur durée et leur intensité 8. Elle aideraitégalement à prévenir la cataracte, mais surce point, les résultats sont contradictoires :une étude a montré que les sujets prenant leplus de riboflavine (1,6 à 2,2 mg quotidiens)avaient moitié moins de risque de dévelop-per une cataracte que ceux qui en consom-maient le moins (0,08 mg quotidien) 9, alorsqu’une autre n’a pas pu établir de différenceentre des sujets consommant 1,5 mg etd’autres 1,2 mg de riboflavine 10.

La flavine mononucléotide (FMN), une forme coenzymée de la vitamine B2

Éditeur : Fondation pour le libre choixDirecteur de la publication : Linus Freeman - Rédacteur en chef : Yolaine CarelParution mensuelle - Abonnement (12 numéros) : 30 euros© 2008 Fondation pour le libre choix - Tous droits de reproduction réservés

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La niacine, ou vitamine B3, connue égale-ment sous le nom de nicotinamide ou acidenicotinique, joue un rôle essentiel dans ungrand nombre de voies énergétiques. La vita-mine B3 est nécessaire au bon fonctionne-ment de plus de 50 enzymes. Sans elle, notre

corps serait dans l’incapacité de produire del’énergie à partir des hydrates de carbone. Lavitamine B3 est également employée par l’or-ganisme pour fabriquer des hormones sexuel-les et d’autres molécules importantes designaux chimiques.

Le nicotinamide est le précurseur de l’en-zyme nicotinamide adénine dinucléotide(NADH) et de l’enzyme nicotine adéninedinucléotide phosphate (NADP). Toutesdeux sont impliquées dans les réactionsantioxydantes de l’organisme.

La vitamine B3 ou niacine

La NADH joue, entre autre, un rôle vitaldans la production d’énergie dans chaquecellule de l’organisme. Elle est utilisée dansla chaîne de transport d’électrons pourgénérer de l’ATP. Chaque réaction consom-matrice d’énergie a besoin d’ATP et plus lacellule contient de NADH disponible, pluselle sera capable de produire de l’énergie.Chaque molécule de NADH est capable deproduire trois molécules d’ATP. Chez des

sportifs, l’administration quotidienne deNADH augmente les capacités sportives, laconcentration, la vigilance et la résistanceau stress. Au vu de ces résultats, les cher-cheurs ont souligné qu’une déficience enNADH au niveau cellulaire provoque undéficit d’énergie dans la cellule qui semanifeste par de la fatigue.La NADH participe également à la produc-tion de L-dopa que l’organisme transforme

en dopamine, un important neurotransmet-teur. Lorsque de la NADH a été administréeà des patients souffrant de maladie deParkinson, des améliorations de la motri-cité, de la marche, de la posture et de laparole ont été observées, de même que,chez certains patients, des progrès cognitifset émotionnels (Acta Neurol. Scanda, 1993,p. 32-35). La NADH est également béné-fique dans des cas de maladie d’Alzheimer.

La NADH, un important assistant pour les enzymes avec un rôle vital dans la production d’énergie

La niacinamide est une forme de vitamine B3et le composant de deux coenzymes : laNADH et la NADP (nicotinamide adéninedinucléotide phosphate). Sous la forme deniacinamide, la vitamine B3 est indispensa-ble à des centaines de réactions enzyma-tiques dans tout l’organisme. Sous forme d’as-corbate de niacinamide, elle se transformeégalement en NADH et en NADP.

La niacinamide traverse difficilement certainstissus, telle la barrière hémato-encéphalique.Cette dernière a des « pompes » à ascorbatequi concentrent la vitamine C, la pompanthors du sang pour la concentrer dans leliquide rachidien cérébral. Ensuite, d’autres« pompes » l’en extraient pour la transférerdans les neurones. L’ascorbate de niacinamidesuit ce chemin et pénètre ainsi plus facilement

dans le cerveau. Il peut alors atténuer les effetsdans le cerveau de l'augmentation liée auvieillissement des IL-1, des médiateurs de l’in-flammation, tout en améliorant la régénérationcellulaire et les fonctions d’oxydation/réduc-tion. Il aide ainsi à protéger des neuronessensibles dans le cerveau et, en particulier,dans l’hypothalamus, participant ainsi à laprévention du vieillissement cérébral.

L’ascorbate de niacinamide

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L’acide pantothénique, ou vitamine B5, estessentiel aux réactions biologiques impli-quant l’acétylation et la production d’éner-gie. L’acide pantothénique est en effet uncomposant de la coenzyme A (CoA), unecoenzyme essentielle à tout un éventail deréactions vitales. La CoA est notammentindispensable aux réactions chimiques quigénèrent l’énergie à partir des aliments.Elle intervient dans la synthèse des acidesgras essentiels, du cholestérol, des hormo-

nes stéroïdes, ainsi que de l’acétylcholine –un neurotransmetteur – et de la mélatonine,et dans l’incorporation des acides gras dansles phospholipides de la membrane cellu-laire. Le métabolisme dans le foie de nom-breux médicaments et toxines a égalementbesoin de la CoA 11.La coenzyme A tire son nom du rôle qu’ellea dans les réactions d’acétylation. La plupartdes protéines acétylées dans le corps ont étémodifiées par l’addition d’un groupe acétate

donné par la CoA. L’acétylation des protéi-nes joue un rôle notamment dans la divisioncellulaire et la réplication de l’ADN etaffecte l’expression de gènes en facilitant latranscription du mRNA. De plus, un grandnombre de protéines sont modifiées par laliaison d’une longue chaîne d’acides grasdonnée par la CoA. Ces modifications sontconnues sous le terme d’acétylation des pro-téines ; elles semblent jouer un rôle centraldans la signalisation cellulaire 12.

Le calcium D-pantothénate, un sel de l’acide pantothénique indispensable à la production d’énergie

L’inositol hexanicotinate (IHN) est composéde six molécules d’acide nicotinique avec,au centre, une molécule d’inositol. Lorsqu’ilest administré par voie orale, il augmente lesniveaux d’acide nicotinique libre dans le

sang et le plasma. De nombreux essais ontmontré que l’inositol hexanicotinate est effi-cace dans le traitement des hyperlipidémies,de la maladie de Raynaud et de la claudica-tion intermittente.

L’inositol hexanicotinate

Les formes coenzymatiques de la vita-mine B6, tel le pyridoxal-5-phosphate,interviennent dans les réactions de trans-amination des acides aminés, dans la gly-colyse (formation d’une base Schiff).Le pyridoxal-5-phosphate (PLP) est laforme coenzymée la plus importante pourle métabolisme. Le PLP intervient notam-ment comme coenzyme pour la phospho-rylase glycogène, une enzyme qui catalysela libération du glucose stocké sous formede glycogène. Il est également coenzymedans les réactions utilisées pour générerdu glucose à partir d’acides aminés, unprocessus appelé gluconéogenèse.Dans le cerveau, la synthèse de la séroto-nine à partir du tryptophane est catalyséepar une enzyme dépendant du PLP. Il facilitela conversion du 5-HTP en sérotonine, de latyrosine en dopamine et norépinéphrine,ainsi que la production d’autres neurotrans-metteurs, tels l’histamine ou le GABA 13.Le PLP agit comme coenzyme dans la syn-thèse de l’hème, un composant de l’hémo-globine contenant du fer. Les besoins del’organisme en niacine peuvent être enpartie satisfaits par la conversion du tryp-tophane en niacine, une réaction quinécessite la présence de PLP. Un apport

adéquat en vitamine B6 peut ainsi dimi-nuer les besoins en niacine.Les hormones stéroïdes, tels les œstrogènesou la testostérone, exercent leurs effets dansl’organisme en se liant à des récepteursd’hormone stéroïde dans le noyau cellulaireet en altérant la transcription des gènes. LePLP se lie aux récepteurs stéroïdiens de tellesorte qu’il inhibe la liaison des hormonesstéroïdes, diminuant ainsi leurs effets. Cetteliaison du PLP aux récepteurs stéroïdienssuggère que le statut en vitamine B6 d’unindividu pourrait avoir des implicationsdans certaines maladies affectées par leshormones stéroïdes, incluant les cancers dusein ou de la prostate.Des niveaux plasmatiques élevés d’homo-cystéine sont considérés comme un facteur

de risque des maladies cardio-vasculaires. Ilssont également associés à une augmentationdu risque de défauts de fermeture du tubeneural et d’autres malformations congénita-les, ainsi qu’à la schizophrénie, à la maladied’Alzheimer, au déclin cognitif, à l’ostéopo-rose, à la polyarthrite rhumatoïde, à l’insuffi-sance rénale ou au cancer. Les quantitésd’homocystéine dans le sang sont réguléespar au moins trois vitamines du groupe B : lavitamine B6, la vitamine B12 et les folates.La vitamine B6, plus particulièrement lePLP, intervient en effet dans la conversion del’homocystéine en cystéine. La vitamine B6a également de multiples autres actionsbénéfiques pour la santé, notamment pourle bon fonctionnement du système immuni-taire et de la fonction cognitive.

Le pyridoxal-5-phosphate, la forme coenzymée de la vitamine B6

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L’extrafolate, ou 5-méthyle tétrahydrofolate(5-MTHF), est la forme de l’acide folique ouvitamine B9 (connues sous le terme géné-rique de folates) ayant l’activité biologiquela plus importante.Chez des individus en bonne santé, une sup-plémentation par voie orale en acide foliqueaugmente les niveaux de 5-MTHF dans l’or-ganisme. Cependant, des enzymes défec-tueuses, un problème de malabsorption, unemaladie hépatique ou du système digestifpeuvent perturber la transformation de l’a-cide folique en sa forme biologiquementactive, le 5-MTHF. De plus, près de 40 % dela population ne recevraient pas tous leseffets bénéfiques qu’ils pourraient espérerd’une supplémentation en acide folique àcause d’une variation génétique appeléepolymorphisme d’un seul nucléotide (SPN).Dans ce cas, la conversion de l’acide foliqueen 5-MTHF est lourdement compromise et

celle de l’homocystéine en méthionine éga-lement.Chez des femmes en bonne santé, une dosequotidienne de 400 mcg d’acide folique oude 416 mcg de 5-MTHF prise pendant24 semaines réduit l’homocystéine de façonsignificative 14. Des études comparant lasupplémentation par voie orale en acidefolique et en 5-MTHF montrent qu’ils onttous deux une capacité similaire à faire bais-ser les niveaux d’homocystéine 15.À côté de réduire les niveaux sanguins d’ho-mocystéine, le 5-MTHF exerce d’autres effetsbénéfiques pour la santé cardio-vasculaire. Ilaméliore le flux sanguin en augmentant laproduction d’oxyde nitrique dans les cellulesendothéliales vasculaires. Dans une étudecroisée et randomisée de six semaines por-tant sur 52 sujets atteints d’une maladie desartères coronaires, 5 mg quotidiens d’acidefolique ont amélioré de façon significative la

fonction endothéliale 16. Dans la mêmeétude, dix patients ont reçu du 5-MTHF parvoie intra-artérielle qui a donné les mêmesrésultats 17.Le 5-MTHF est également indispensable àde nombreux processus physiologiquesincluant la synthèse de la sérotonine, de lamélatonine et de l’ADN. De plus, c’est unealternative beaucoup plus fiable à la supplé-mentation en acide folique.

L’extrafolate, une alternative plus sûre et plus efficace à l’acide folique

La méthylcobalamine et le dibencozide(5-deoxyadénosylcobalamine) sont lesdeux formes de vitamine B12 utilisées parl’organisme.La méthylcobalamine, la forme méthylée dela vitamine B12, est indispensable à l’activa-tion de la méthionine synthase, une enzymedépendante des folates et nécessaire à la syn-

thèse de la méthionine à partir de l’homo-cystéine. Un fonctionnement perturbé de laméthionine synthase conduit à l’accumula-tion d’homocystéine dans le sang. La méthyl-cobalamine agit de concert avec le 5-MTHFpour recycler l’homocystéine en méthionineet réduire ainsi des niveaux élevés d’homo-cystéine plasmatique. La méthionine est, àson tour, cruciale à la synthèse de la S-adé-nosylméthionine, un donneur de groupesméthyles utilisé dans de multiples réactionsbiologiques de méthylation, incluant ungrand nombre de sites dans l’ADN et l’ARN. La formation de la myéline, la gaine proté-geant les nerfs, est en partie dépendantede la vitamine B12. Des déficiences en

cette dernière conduisent à des lésionsnerveuses, à des pertes de mémoire, desproblèmes de coordination, un mauvaismoral et un ralentissement des facultésintellectuelles. La méthylcobalamine est laforme de vitamine B12 préférentiellementemployée pour régénérer les neurones etla gaine de myéline.La méthionine est utilisée dans la préventionet le traitement de troubles neurologiquesincluant la maladie de Parkinson, des neuro-pathies périphériques et la maladied’Alzheimer. Plus de 350 études scienti-fiques montrent l’intérêt de la méthylcobala-mine pour le traitement des maladies neuro-dégénératives.

Le dibencozide est nécessaire à l’enzymequi catalyse la conversion de la L-méthyl-malonyl-CoA en succinyl-CoA 18. Cetteréaction biochimique joue un rôle importantdans la production d’énergie à partir desgraisses et des protéines. Le dibencozide est

impliqué dans la construction de la massemusculaire et indispensable à la synthèse desacides aminés branchés à travers le cycle deKrebs. Le succinyl-CoA et, par suite, ledibencozide sont également indispensablesà la synthèse de l’hémoglobine.

La méthylcobalamine

Le dibencozide

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DÉCEMBRE 2008

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La biotine est une vitamine hydrosolubleclassée dans les vitamines B. Elle est liée ausite actif de cinq enzymes appelées carbo-xylases. Chacune de ces carboxylases cata-lyse une réaction métabolique essentielle :• les acétyl-CoA carboxylase I et II cataly-

sent la liaison du bicarbonate à l’acé-tyl-CoA pour former le malonyl-CoA.Celui-ci est nécessaire pour la synthèsedes acides gras ;

• la pyruvate carboxylase est une enzymecruciale dans la gluconéogenèse, la for-mation du glucose à partir de sources

autres que des hydrates de carbone,comme les acides aminés ;

• la méthylcrotonyl-CoA carboxylase cata-lyse une étape essentielle du catabolismede la leucine, un acide aminé essentiel ;

• la propionyl-CoA carboxylase est, elle,une étape essentielle du métabolisme decertains acides aminés, du cholestérol etde chaînes impaires d’acides gras.

La biotine intervient dans la préventiondes défauts du tube neural, du diabète detype II et joue un rôle important dans lasanté des phanères.

Le bitartrate de choline

Bien qu’elle ne corresponde pas stricte-ment à la définition d’une vitamine, lacholine est un nutriment essentiel. Dansl’organisme, la plus grande partie de lacholine se trouve dans des molécules gras-ses spécialisées, des phospholipidescomme la phosphatidylcholine ou léci-thine.La choline est utilisée dans la synthèse desphospholipides, phosphatidylcholine etsphingomyéline, les composants structu-

rels des membranes cellulaires. La cholineest également un précurseur de l’acétyl-choline, une substance cérébrale crucialeimpliquée dans la mémoire. L’organismeutilise la choline dans la formation de labétaïne, un important donneur de groupesméthyle, indispensables aux réactions deméthylation, telle la conversion de l’ho-mocystéine en méthionine. Ainsi, la cho-line participe, elle aussi, à la régulationdes niveaux d’homocystéine sanguins. �

OCTOBRE 2008

Un essai en double aveugle, contrôlécontre placebo, a impliqué 50 patientsprenant des suppléments d’isoflavoneset 52 prenant un placebo. Les cher-cheurs ont mesuré la dilatation géné-rée par le flux sanguin en utilisant desultrasons pour enregistrer la perfor-mance de l’artère brachiale lorsque leflux sanguin revenait à la normaleaprès qu’un tourniquet pneumatique aété gonflé sur l’avant-bras puis relâché.La dilatation générée par le flux san-guin était définie par le pourcentage dechangement dans le diamètre de l’ar-tère brachiale entre sa taille normale etune minute après le dégonflement dutourniquet. Au début de l’étude, 80 %des patients avaient une dilatationgénérée par le flux sanguin perturbéede moins de 3,7 %, mais après12 semaines de supplémentation, uneamélioration de 1 % était observée parrapport aux sujets sous placebo.Les chercheurs ont noté dans leur arti-cle que l’effet du traitement par lesisoflavones était comparable à celui dechangements de style de vie avec unentraînement physique d’enduranceou une intervention pharmacologiqueavec un traitement par des statines.(European Heart Journal, September 23,2008, doi:10.1093/eurheartj/ahn409.)

Isoflavones et artèresde patients ayant subi

un accident vasculaire cérébral

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Nouvelles de la rreecchheerrcchheeLa biotine, un cofacteur enzymatique indispensable

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Nouvelles de la rreecchheerrcchhee

UC-II deux fois plusefficace que la glucosamine

associée à la chondroïtine

Extrait de thé vert, hypertension, cholestérol et inflammation

Un essai clinique randomisé, en doubleaveugle, a suivi 52 sujets âgés souffrantd’arthrite accompagnée de douleurs et deraideurs dans l’articulation des genoux.Pendant 90 jours, ils ont pris 40 mgd’UC-II ou une association de glucosa-mine (1 500 mg) et de chondroïtine(1 200 mg). Des mesures ont été effec-tuées avant le début de l’étude puis après30, 60 et 90 jours. Les deux traitementsont diminué les scores de l’index Womacqui mesure les difficultés de fonctionne-ment physique, la raideur et la douleur

dans le genou. Cependant, le traitementavec UC-II a diminué ces scores de 33 %contre seulement 14 % avec la glucosa-mine associée à la chondroïtine. Demême, l’UC-II a diminué de 40 % les sco-res de VAS qui mesurent la mobilité géné-rale et la douleur au repos contre 15,4 %avec l’autre traitement. L’index fonction-nel de Lequesne est utilisé pour détermi-ner l’effet de différents traitements sur ladouleur au cours des activités diurnes.L’UC-II a diminué cet index de 20,1 %contre 5,9 % avec la chondroïtine asso-ciée à la glucosamine.(Présenté en octobre 2008 à l’AmericanCollege of Nutrition Proceedings.)

Des chercheurs ont réalisé une étude rando-misée, en double aveugle, contrôlée contreplacebo sur 111 sujets adultes volontairesen bonne santé, âgés de 21 à 70 ans. Lessujets ont reçu deux fois par jour une géluled’extrait de thé vert ou un placebo pendanttrois semaines. Au début et à la fin de l’é-tude, la pression sanguine, les lipidessériques, l’alpha-amyloïde sérique (un mar-queur de l’inflammation chronique) et lemalondialdéhyde sérique (un marqueur dustress oxydant) ont été mesurés.Au bout de trois semaines, la pression san-guine systolique était significativementplus basse. Le thé vert a également dimi-nué de 42 % l’alpha-amyloïde sérique etde 11,9 % le malondialdéhyde, indiquant

qu’il abaissait efficacement l’inflammationet le stress oxydant. Chez les hommes, il aégalement entraîné une réduction respec-tivement de 10 et 9 mg/dl du cholestéroltotal et du cholestérol LDL. Chez tous lessujets dont le cholestérol LDL au début del’étude était supérieur à 99 mg/dl, unediminution de 9 mg/dl du cholestérol totalet du cholestérol LDL a été observée.(Nutrition, 2008 Oct 8, published on-lineahead of print.)

Resvératrol et accumulation de graisse dans le foie

La consommation chronique d’alcool pro-voque l’accumulation de graisse et peutconduire à des maladies hépatiquesincluant la cirrhose et la fibrose du foie. Deprécédentes recherches suggèrent que l’al-cool inhibe deux molécules qui jouent unrôle important dans la signalisation cellu-laire et la dégradation des graisses dans lefoie : la protéine kinase activée par l’AMP(AMPK) et la sirtuine 1 (sirt1). Lorsque l’al-cool les inactive, il permet à la graisse des’accumuler. Le resvératrol exerce uneaction contraire, activant l’AMPK et lesirt1, aidant ainsi à évacuer la graisse.Des chercheurs ont voulu en savoir plus surce qui se passe au niveau moléculaire. Ilsont réparti des souris en différents groupeset les ont toutes nourries avec une alimen-tation pauvre en graisses. Certains animauxavaient du resvératrol dans leur nourriture,d’autres du resvératrol et de l’éthanol, d’au-tres de l’éthanol seul et d’autres encore nil’un ni l’autre. Les chercheurs ont utilisédeux concentrations différentes de resvéra-trol. À la fin de l’expérience, ils ont examinéle foie des souris.Comme ils s’y attendaient, les chercheursont constaté que le resvératrol augmentaitl’expression du sirt1 et stimulait l’activité

de l’AMPK dans le foie des animaux ayantabsorbé de l’alcool. Ils ont ensuite observéque cela avait pour conséquences :- une diminution de la protéine de liaison à

l’élément régulateur de stérol (SREBP1) ;- une activation du coactivateur du récep-teur nucléaire PPARY (récepteur au facteuractivé de prolifération des peroxysomes) ;

- une augmentation de l’adiponectine circu-lante, une hormone produite par les cellu-les graisseuses aidant à contrôler l’obésité ;

- la stimulation de l’expression des récep-teurs de l’adiponectine dans le foie, aug-mentant ainsi l’efficacité de l’adiponectinecirculante.

Ces résultats suggèrent que le resvératrolprévient le foie gras alcoolique en coor-donnant les molécules qui contrôlent lemétabolisme des graisses. Cela empêchel’accumulation de graisse dans le foie dessouris en réduisant la production de graisseet en nettoyant celle qui s’y trouve.(AJP Gastrointestinal and Liver Physiology,2008, 295(4): G833 doi:10.1152/ajpgi.90358.2008)

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