L’ESPRIT DE LA MARCHE Marcher pour s’engager

Marcher pour s’engager

PRATIQUE Conseils et adresses pour passer à l’action

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Retrouvez-nous sur lepelerin.comLes rendez-vous du Pèlerin

Du 3 au 10 mai 2021Le Pèlerin a sélectionné pour vous un pèlerinage de l’agence Bipel, « En route vers Compostelle », au départ de Bayonne. Découvrez les principales étapes de ce chemin mythique (Roncevaux, Burgos, León, Saint-Jacques et le Fisterra) en autocar, avec des temps de marche quotidiens accessibles à tous. Un pèlerinage accompagné par le père Gica Paulet, assomptionniste.Rens. : 01 45 55 47 52 ; bipel.com/pelerinages/compostelle-bayard

Vendredi 22 janvier 2021De 19 h 30 à 20 h 30, Sophie Lavaur évoquera son pèlerinage au Japon, sur les chemins de Shikoku. Ce Live Facebook sera organisé par Le Pèlerin, en collaboration avec le Forum104, la Société des amis de Saint-Jacques et Compostelle 2000. Libre participation.Rens. : [email protected] : facebook.com/LePelerin.Hebdo

DES LIEUXPOUR CHANGER

NOS VIES

29 janvier 2021Écoutez notre nouvelle série de podcasts : « Des lieux pour changer nos vies ». Chaque épisode de 6 minutes vous propose de découvrir un lieu inventif pour vivre, travailler et s’engager dans un esprit écologique. Suivez-nous au cœur des territoires. Et venez écouter celles et ceux qui se réinventent, partout en France !Sur lepelerin.com

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Le sens de la marche

«Un pas à la fois me suffit. » Cette parole pleine d’humilité de Gandhi résume à elle seule le chemin à suivre pour

défendre une cause. La sagesse de l’initiateur de la « marche du sel », en 1930, continue aujourd’hui à inspirer une foule de marcheurs anonymes. Cheminer en regardant dans la même direction, mus par les mêmes convictions et, au fil des kilomètres parcourus, jouir de la richesse des rencontres, des échanges avec ceux croisés sur le parcours, parfois long et sinueux. Au final, se retrouver en communion, plus forts, plus unis, pour partager un même engagement. Ce cahier vous propose de découvrir et de participer à cette dynamique. Et si, vous aussi, vous vous mettiez en marche pour protéger notre planète, faire

avancer la recherche médicale, dénoncer une injustice, la pauvreté, défendre le bien-vivre ensemble ? Les causes ne manquent pas ! Pour vous en convaincre, vous trouverez dans ces pages des témoignages et des partages d’expériences inspirants, mais aussi des outils et des conseils pratiques. Reste ensuite à oser faire le premier pas, celui qui compte et parfois coûte le plus. D’autres suivront naturellement jusqu’à rejoindre les rangs des marcheurs déjà engagés, en sortant des sentiers battus, sur les traces de grands hommes comme Gandhi et Martin Luther King.

Estelle Couvercelle, journaliste

1er hebdomadaire chrétien d’actualité - lepelerin.com

Illustrations : Sabrina Chess/La slow

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jours, le temps pour la marche pour l’égalité et contre le racisme de rallier Marseille à Paris, en 1983.

marches pour le climat ont été orga-

nisées à l’automne 2018 dans 90 pays.

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Portraits

Xavier Vatin 47 ans, en marche contre le cancer ↘ Le blog de Xavier : lecoureuretsonfils.blog

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DES DÉFIS SOLITAIRES À L’ENGAGEMENT SOLIDAIRE

Si vous randonnez en Île-de-France, vous pourriez croiser « le grand randonneur au grand cœur ». Ce surnom, Xavier Vatin l’a gagné au fil de ses défis. « Avec un peu d’énergie, on peut faire

avancer une cause », affirme cet ancien coureur de fond. En 2018, ce père de famille se fait connaître en parcourant d’une traite, à pied, le périphérique parisien – 42 km tout de même ! – avec un masque pour dénoncer la pollution. Contacté début 2019 par l’association Les rêves de Kenza, qui lutte contre les cancers pédiatriques, il se met en marche pour rallier trois centres hospitaliers du sud de la Seine- et-Marne, soit 57 km. Depuis, arborant son maillot de la Ligue contre le cancer, il sillonne les sentiers de randonnée. Autour de sa taille, il porte un bidon d’eau qu’il a transformé en tirelire pour récolter des dons lors de son passage. En octobre dernier, le maire de Voulx (Seine-et-Marne) lui a demandé d’organiser une marche pour Octobre rose, afin de sensibiliser à la prévention du cancer du sein. Bien sûr, Xavier n’a pas hésité. « 150 personnes sont venues marcher ! » s’enthousiasme-t-il.

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AMÉLIORER LA QUALITÉ DE VIE DU QUARTIER

Anne-Marie Voiland a rejoint depuis 2014 les habitantes du Grand Garros, un secteur qui s’étend sur trois quartiers d’Auch. Reconnaissables à leur gilet rose,

ces femmes de tous horizons – parmi elles, deux religieuses – forment les « Marcheuses du Grand Garros ». Rattaché au centre social et culturel du quartier, le collectif s’est inspiré d’un concept né dans les années 1990 au Canada. « Des femmes se réunissent et choisissent ensemble des itinéraires à parcourir à pied pour améliorer la qualité de vie dans leur quartier », explique Anne-Marie Voiland. « Pour certaines sorties, nous avons invité le maire d’Auch, le commissaire de police, le préfet de région. Deux ministres sont même venus ! » lance-t-elle fièrement. L’occasion de revendiquer des équipements et des services de proximité. Et ça marche ! Pour preuve : les installations d’une aire de jeux, d’une boîte aux lettres de La Poste, la réfection de trottoirs… De quoi faire des émules : des habitantes de Montauban et de Moissac, dans le Tarn-et-Garonne, ont pris contact avec les Marcheuses.

Anne-Marie Voiland 74 ans, membre des Marcheuses du Grand Garros↘ La page Facebook des Marcheuses du Grand Garros : facebook.com/pages/category/Community/Marcheuses- Grand-Garros- 812175012249288

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Portraits

UNE ÉGLISE À LA RENCONTRE DE L’AUTRE«En arrivant dans ce territoire rural, il y a six ans, je souhaitais saisir le quotidien de ses habitants, explique le père Yannick Coat. Mais comment faire,

quand j’arrive en voiture, le temps d’un enterrement ou d’une messe dominicale ? » C’est alors que le prêtre songe à sillonner sa paroisse à pied. En juin 2015, il lance une marche de trois jours dans le Perche, ponctuée d’échanges, de prières et de moments festifs. Après 20 à 25 km de marche, le parcours s’achève dans un village par un buffet campagnard en musique, en lien avec le comité des fêtes de la commune. Le soir venu, le prêtre prend sa guitare. « Nous avons croisé des villageois sur le seuil de leur porte qui pensaient qu’il n’y avait plus de prêtre, que l’Église les avait abandonnés », raconte Christine Busson, la secrétaire paroissiale. Depuis, que de chemin parcouru ! Trois équipes de catéchètes se sont montées dans la paroisse. Certains reviennent à la messe ; pour d’autres, c’est le début… d’un cheminement spirituel.

Le père Yannick Coat 49 ans, et Christine Busson, 51 ans↘ Pour en savoir plus sur les activités de la paroisse : saint-lubin-du-perche.fr

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SENSIBILISER À LA PEINE DE MORT

De l’aveu même de Michel Martin, militer pour l’abolition de la peine de mort n’a rien d’évident, et encore moins en pleine campagne. « J’ai la chance

d’habiter Saint-Rémy-sur-Creuse, un village pittoresque avec ses caves troglodytiques taillées dans les falaises, reconnaît le militant de la première heure d’Amnesty International. Beaucoup de randonneurs des environs viennent les visiter. » Lui-même fan de marche, Michel suggère alors au comité local de l’ONG d’organiser des sorties pour sensibiliser le grand public à la défense des droits humains. Son idée a fait du chemin. Depuis une dizaine d’années, entre cinquante et cent marcheurs selon la météo, se retrouvent chaque premier dimanche de juin sur la place de l’église du village, le point de départ de trois boucles balisées de 5, 10 et 15 km. « À l’arrivée, les participants peuvent prendre de la documentation, signer nos pétitions. D’autres s’informent sur l’état d’avancement de nos actions », se réjouit-il. De quoi encourager l’instituteur à la retraite à poursuivre son noble combat sur le terrain.

Michel Martin 79 ans, militant d’Amnesty International↘ La page Facebook de la section de Loches d’Amnesty International, le comité local dont Michel Martin est membre : facebook.com/Amnesty.Loches.Descartes

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Pacifiquement, des hommes et des femmes ont marché côte à côte pour défendre leurs droits et leurs libertés. Gros plan sur quatre dates qui ont marqué l’époque contemporaine.

DANS LES PAS DES GRANDES CAUSES DE L’HISTOIRE

1930 La marche du selLe 12 mars 1930, 78 Indiens vêtus en simples paysans et emmenés par un certain Gandhi entament une longue marche symbolique. Partis d’Ahmedabad, au nord-ouest de l’Inde, ils doivent rejoindre Dandi, au bord de l’océan Indien, pour recueillir une poignée de sel. Monopole de l’État, celui-ci fait alors l’objet d’une lourde taxe. Le 6 avril 1930, à l’issue d’une traversée de 390 km, ils seront des milliers à avoir rejoint les premiers participants. Ce mouvement de désobéissance civile fera date : le monopole d’État sur le sel est aboli et la question de l’indépendance de l’Inde n’est plus taboue. Mais il faudra attendre 1947 pour qu’elle devienne effective. 1963 La marche

pour les droits civiquesPrès d’un siècle après l’abolition de l’esclavage, discrimination et ségrégation raciales sont toujours d’actualité dans les États du Sud. Le 28 août 1963, à Washington, entre 200 000 et 300 000 personnes marchent pour réclamer l’égalité. La foule se retrouve au pied du mémorial dédié à Lincoln pour écouter le discours de Martin Luther King. Avec son fameux « I have a dream », le pasteur bouleverse l’opinion. Quatre mois plus tard, une loi abolit toute forme de ségrégation. L’année suivante, ce sera au tour de la discrimination dans l’exercice du droit de vote. Une étape cruciale dans l’histoire des Afro-Américains.

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Gandhi entouré des manifestants de la marche du sel.

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EN FRANCE AUSSI

1983 La marche pour l’éga-lité et contre le racismeDans un contexte de heurts entre jeunes de banlieue et police et suite à une série de violences racistes à travers le pays, une petite quarantaine de jeunes Français issus de l’immigration partent de Marseille (Bouches-du-Rhône) pour réclamer l’égalité et la justice pour les enfants d’immigrés et leurs parents. Après avoir fait halte dans 60 villes, la « marche des beurs », telle qu’elle sera surnommée en prenant de l’ampleur au fil des 1 500 km de parcours, réunira 100 000 participants, à Paris, le 3 décembre.

1994 Les marches des chômeurs et des précairesDans un pays où les plans sociaux se multiplient, à Carmaux (Tarn), 100 à 150 chômeurs, salariés et militants associatifs décident, le 6 avril 1994, de rejoindre Paris à pied pour réclamer des mesures contre les licenciements et l’exclusion sociale. D’autres marches débuteront en France ; toutes fusionneront le 28 mai dans la capitale. Le cortège final compte 6 000 à 8 000 personnes, selon la police, 40 000 selon les organisateurs. En 1997, des marches portant des revendications similaires s’organisent dans treize pays. Direction Amsterdam (Pays-Bas), le 15 juin, où se tient alors une conférence intergouvernementale.

PÈRE CHRISTIAN DELORME, un des initiateurs de cet événement*.« La médiatisation de cet événement a permis de prendre conscience de la mutation de la population française, dont une partie est issue de notre empire colonial. Depuis, la vie de millions de gens a changé aussi avec l’octroi d’un titre unique de séjour et de travail de dix ans pour tous les étrangers. Aujourd’hui, si j’organisais une marche, elle serait sous la bannière de la fraternité. Nous avons besoin de renouer avec l’idée que nous appartenons à une même nation, à un même destin. » * Auteur de La marche, la véritable histoire qui a inspiré le film (lire p. 14).

Que reste-t-il de la marche des beurs ?

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20 novembre 1983. La secrétaire d’État à la Famille, Georgina Dufoix, participe à la marche des beurs à Strasbourg avec Toumi Djaidja, l’un des leaders.

En 1994, AC ! Marche Agir ensemble contre le chômage fédère de nombreuses régions, dont la Normandie.

28 août 1963. Marche pour les droits civiques à Washington. Des Afro-Américains défilent avec des pancartes pour réclamer l’égalité des droits.

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Des marches récentes ont mis en lumière des modes d’action variés. À chacun sa formule selon ses engagements, ses capacités physiques, ses ambitions…

SE METTRE EN MARCHE : SEUL OU À PLUSIEURS ?

En solo

En groupe

En réaction à l’annonce de la mort, cette année-là, de 400 SDF, s’est créé en 2017 un collectif citoyen baptisé « La solidarité court les rues »*

à Angers (Maine-et-Loire). Le 7 janvier 2018, ses membres décident de rejoindre Paris à pied. À raison de 25 km de marche par jour, le groupe propose de signer une pétition pour dénoncer le manque d’infrastructures d’accueil. Le 21 janvier, les marcheurs se joignent à d’autres associations humanitaires sur le Champ-de-Mars, à Paris. Cette ren-contre sera le point d’orgue d’une indignation citoyenne sur le traitement des sans-abri.

*bit.ly/3i6t7PY


Quand parler ne suffit pas, certains décident de mettre leur corps en mouvement pour ne pas se laisser submerger par leurs émotions.

C’est dans cet état d’esprit qu’André Weill 1 a rejoint Nice (Alpes-Maritimes) de chez lui, en Isère, après les attentats qui ont frappé la ville en 2016. Depuis, ce physicien à la retraite a fait d’autres marches hommages, notamment pour les migrants au départ de l’île italienne de Lampedusa. Marcher seul facilite aussi les contacts. Ainsi, Sophie de Laubier, professeure de français, a traversé la France en 2015, au nom de Votre école chez vous 2, une association qui permet aux enfants malades de bénéficier d’une scolarité à domicile (lire p. 14). « Je lisais des lettres écrites par les enfants malades , raconte-t-elle, et en échange, les classes visitées répondaient par des messages d’amitié et d’encouragement ou par des dessins. » 1. andreweill.fr ; 2. vecv.org

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En famille

Via un événement

organisé

En 2019, à Vitré (Ille-et-Vilaine), Danièle Dodard et Vincent Melot apprennent que Jade, leur fille âgée de 11 ans, est atteinte d’une maladie

lysosomale (maladie génétique). Ébranlée par ce diagnostic tardif, la famille organise une marche pour échanger sur cette patholo-gie rare avec des proches. Ils sont une cinquan-taine, contactés par SMS, à se retrouver pour arpenter 7 km, sur un sentier de randonnée en boucle. « Nous sommes une famille dis-crète, mais avec tant d’années d’incertitudes, nous avions besoin de partager notre vécu », explique Danièle. Le succès de cette marche leur donne un nouvel élan. La famille s’engage dans une action grand public au profit de l’association Vaincre les maladies lysoso-males*, le 4 octobre 2020, dans un parc à Vitré. 150 personnes cheminent sur 3 km. La famille de Jade espère bien récidiver, chaque année, avec cette « balade du lysosome ».

*vml-asso.org

Pour se lancer, il est parfois plus simple de participer à une marche déjà orga-nisée réunissant plusieurs centaines de personnes, voire plusieurs milliers.

Depuis 2009, la Course des héros*, par exemple, donne rendez-vous le temps d’une demi-journée à Paris, Lyon, Bordeaux et Nantes, pour défendre une cause notamment via une marche de 4 km. Les participants choisissent parmi des associations caritatives sensibilisant à des maladies rares, des ONG pour le climat, les droits de l’homme… Un éventail de structures selon les convictions de chacun, avec une collecte de dons accessibles en ligne. Et, au final, une sortie solidaire et festive.

*coursedesheros.com

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Marcher pour une cause ne s’improvise pas. Voici les étapes et les outils incontournables pour passer à l’action.

GUIDE DU MARCHEUR ENGAGÉ

La préparationDiscernez vos motivationsPourquoi marcher : pour sensibiliser à une maladie rare, défendre le climat, dénoncer des injustices ? Documentez-vous sur la cause en question, sur ses enjeux… Pourquoi voulez-vous vous impliquer, pendant combien de temps, sur quel parcours, en France, à l’étranger ? Ne serait-ce pas mieux de faire un don à une association ? Ne partez pas à l’aveuglette, car l’enfer est pavé de bonnes intentions !

Inspirez-vous des actions passéesDes grands rassemblements pacifiques de Gandhi et Luther King, aux initiatives individuelles, les modes d’action varient, en fonction de vos capacités physiques (à ne pas surestimer surtout), de vos moyens de mobilisation, de votre degré d’autonomie. Ces actions inspirantes vous conduiront à trouver la bonne voie.

Contactez une associationUn coup de fil, un courriel : la plupart des associations disposent d’une équipe à l’écoute avec des particuliers désireux de transmettre. C’est l’occasion de tester la faisabilité de votre projet, d’en savoir plus sur les collectes de dons. Un premier pas décisif !

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COMMENT SE PRÉPARER À UNE MARCHE POUR LE CLIMAT ?Réponse : en téléchargeant l’application pour smartphone de l’ONG WWF baptisée « We Act for Good »*. Un des services propose un tutoriel pour organiser une marche. Comment mobiliser des marcheurs, concevoir des bannières, des tracts… : l’association souhaite ainsi accompagner ceux qui souhaitent mettre en place une action collective pour la cause environnementale. Pratique et ludique : un outil idéal pour les novices !*wwf.fr/agir-au-quotidien/we-act-for-good

3 La communicationLa panoplie haute en couleurCasquettes, tee-shirts, dossards, bandanas, bandeaux, bannières, ballons, badges à l’effigie d’une ONG… sont autant d’accessoires indispensables pour identifier vos motivations. Et pensez à distribuer des tracts aussi ! Le maître mot : être visible au premier coup d’œil !

Des animationsPetits déjeuners, pique-niques, soirées musicales, goûters ou apéros : autant de moments forts d’échanges pour sensibiliser à une cause.

Les réseaux sociauxPartager votre expérience de marcheurs engagés sur Facebook, Twitter, Instagram, permet de vous faire connaître. Certaines associations feront le relais sur leurs propres réseaux. De quoi encourager la mobilisation sur le terrain.

Les médias locauxFrance 3, France Bleu, la presse locale : les journalistes seront à l’affût de votre passage, surtout s’ils sont informés via les réseaux sociaux. C’est l’occasion d’une belle tribune pour défendre votre cause !

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La logistiqueUn équipementIl variera selon la saison, la nature du circuit, la distance parcourue. Un équipement léger suffira pour une marche de quelques heures, un attirail plus conséquent avec sac à dos, tente, boussole, GPS, trousse de secours, ravitaillement, eau, sera nécessaire pour une itinérance sur plusieurs jours, ou plusieurs semaines.

Un parcoursPréparez bien votre itinéraire en amont. Prenez soin de vous arrêter à des points relais, des étapes et d’en avoir informé des personnes sur place si vous avez prévu des rendez-vous pour parler de la cause que vous défendez. Des échanges fructueux permettent de récolter des dons, mais aussi de faciliter le ravitaillement et l’hébergement.

Une équipeFaites-vous aider par vos proches ou des amis pour la logistique, mais aussi pour vous soutenir en cas de soucis matériels, ou de coup de blues. Le moral, comme le physique, est primordial pour porter une cause.


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Une sélection de témoignages récents↘ Écouter la forêt qui pousse. Récit d’un voyage à pied, de Sophie de Laubier, TheBook Edition, 195 p. ; 12 €. L’auteure a traversé la France pour soutenir la scolarité des enfants malades. Elle en a tiré un film à découvrir sur YouTube (https://youtu.be/x4Yy2IhpBpE) et sa page Facebook : facebook.com/ecoleenmarche↘ L’aveugle insensé qui voulait voir autre-ment. Sur les pas de Gérard Muller, de Chantal Serrière, Do Bentzinger éditeur, 218 p. + CD, 20 €. (lire Gaële de La Brosse, ci-contre).

À saisir en occasion ↘ La marche, la véritable histoire qui a inspiré le film, de Christian De-lorme, Éd. Bayard, 250 p. ; 16 €. Le prêtre lyonnais

raconte cette incroyable épopée et réaffirme son engagement contre tous les racismes. À noter que France Culture consacre aussi une série de podcasts en 4 épisodes baptisée « La marche des banlieues et après », à retrouver sur : franceculture.fr/emissions/series/la-marche-des- banlieues-et-apres↘ En marche contre le chômage et la précarité. 1994-2014 : vingt ans après, ouvrage collectif, Éd. Syllepse, 94 p. Un document engagé.

À écouter↘ En chemin, une série d’entretiens lancée en novembre 2020 par le professeur Axel Kahn (lire ci-contre). Le scientifique et président de la Ligue contre le cancer invite des personnalités de tous horizons à partager un bout de chemin avec lui

pour réfléchir ensemble, le temps d’une marche, aux secrets d’une vie meilleure. Rendez-vous sur : podcast.ausha.co/en-chemin-axel-kahn↘ Pèlerins dans l’âme, dans les pas des grands marcheurs en quête de sens, d’Alexandra David-Néel à Sylvain Tesson. Une série racontée par Franck Ferrand pour Le Pèlerin. À découvrir sur lepelerin.com/chemins-pelerinages/pelerins-dans-lame/

À voir en DVD↘ Selma. Drame améri-cain sorti en 2014, inspiré des événements ayant eu lieu dans la ville de Selma, en Alabama, en 1965, théâtre du mouvement des droits civiques américains.↘ La marche. Ce long-métrage franco-belge est sorti en 2013 et s’inspire des faits réels de la marche pour l’égalité

et contre le racisme, de 1983.↘ Gandhi, un des chefs-d’œuvre du Britannique Richard Atten-borough sorti en 1982. Le long-métrage retrace le parcours de celui qui consacra sa vie, dans la non-violence, à l’émancipation de l’Inde.

Sur le Web↘ On marche, etc. Documentaire de 49 minutes sous forme de vidéo-journal de la marche des chômeurs et des précaires au prin-temps 1994. À visionner sur : youtube.com/watch?v=4WlLBJK6ykI

L’indispensable↘ Marcher en quête de sens, un hors-série du Pèlerin, 98 p. ; 7,95 €. La dernière partie est consacrée à la thématique « S’engager pour des causes ».

POUR ALLER PLUS LOIN


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1 Gaële de La Brosse, journaliste et éditrice

« Oser aller de l’avant »« Au fil de mes rencontres, j’ai croisé nombre de pèlerins. Même solitaires, ils sont souvent solidaires. Il en est ainsi de Gérard Muller (lire ci-contre), un pharmacien alsacien atteint de rétinite pigmentaire qui a effectué le chemin de Saint-Jacques pour aider la recherche contre la cécité. Ou de Bernard Ollivier qui devrait animer en Bretagne, fin avril prochain, une « Marche pour demain », pour appeler à une vie plus sobre, plus responsable et plus solidaire (en savoir plus sur air-e.org). Je pense, comme lui, que la marche est un langage universel : c’est en osant aller de l’avant que nous permettrons au “nouveau monde” de se construire et à la transition écologique d’advenir. »↘ Dernier livre paru : Le petit livre de la marche, Éd. Salvator, 140 p. ; 9,90 €.

2Le professeur Axel Kahn, président de la Ligue contre le cancer

« Être habité par une cause »« Si je devais reprendre la route, j’aimerais sensibiliser à la lutte contre le cancer. Je marcherais en prenant par la main virtuellement des malades. Ensemble,

nous ferions ainsi un bout de chemin pour attirer l’attention, pour mobiliser. C’est habité par cette cause, cohérente avec mes engagements actuels, que j’irais à la rencontre des autres. En ce moment, mon emploi du temps ne me permet pas de partir. Mais je n’ai pas dit mon dernier mot ! »↘ Son blog : axelkahn.fr/blog L’itinéraire d’un chercheur (cliquez sur « Pensées en chemin ») à l’initiative d’une série en podcast « En chemin » (lirep.14).

3David Le Breton, sociologue à l’université de Strasbourg (Bas-Rhin)

« Faire corps contre l’injustice »« Marcher contre l’antisémitisme et le racisme, comme j’en ai eu l’occasion aux côtés de ma compagne, mais aussi pour dénoncer le manque de moyens des universités avec des collègues : à chaque fois, c’est une manière de faire corps contre l’injustice. Cet acte symbolique, pour lequel on engage sa propre personne, peut revêtir une force considérable et même changer le monde grâce au collectif. Tel fut le cas des marches pacifiques de Gandhi et de Martin Luther King. »↘ Dernier livre paru : Marcher la vie. Un art tranquille du bonheur, Éd. Métailié, 168 p. ; 10 €. Et, chez le même éditeur, Marcher. Éloge des chemins et de la lenteur et Éloge de la marche.

QU’EST-CE QUI LES MET EN MARCHE ?Quel est le point commun entre une éditrice, un généticien et un sociologue ? Férus de randonnée, ils partagent leurs motivations… chemin faisant.

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EXCLUSIFUNE SÉRIE AUDIO DE

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Une série de podcastssur les traces des grands marcheurs

racontée par l’historien Franck Ferrand

Avec son talent de conteur, l’historien Franck Ferrand fait revivre des aventuriers d’hier et d’aujourd’hui,

d’Alexandra David Néel à Sylvain Tesson. Il suit les itinéraires de feu de Charles de Foucauld au désert, la quête de Charles Péguy, le voyage initiatique vers

Saint-Jacques de Compostelle de Jean-Christophe Rufi n. Il accompagne George Sand dans ses marches à travers

le Berry, Paul Cézanne dans ses repérages de la montagne Sainte-Victoire, Yves Gallot chez les Indiens sioux.

Laissez-vous entraîner dans leur sillage, suivez leursaventures et partagez leurs inspirations…

Avec Pèlerins dans l’âme, mettez vos pas dans ceux de grands marcheurs en quête de sens !

sur les traces des grands marcheurs sur les traces des grands marcheurs

Avec son talent de conteur, l’historien Franck Ferrand fait revivre des aventuriers d’hier et d’aujourd’hui,

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Avec Pèlerins dans l’âme, mettez vos pas dans ceux

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au désert, le voyage initiatique vers

Jean-Christophe Rufi n. dans ses marches à travers

dans ses repérages de la montagne chez les Indiens sioux.

Il accompagne le Berry, Il accompagne

le Berry,

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L’ESPRIT DE LA MARCHE Marcher pour s’engager