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Clôture des 3 premières Start UP : mission accomplie Le 26 mai dernier, les 3 Start UP de l’Université ont cessé leur activité. Conjointement portées par L’association Entreprendre Pour Apprendre (EPA) et l’université de Poitiers, dans cadre du Pôle Etudiant Pour l’Innovation, le Transfert et L’Entrepreneuriat (PEPITE). Contact : 05 49 45 44 60 [email protected] Programmation : http://safire.univ-poitiers.fr Dans la rubrique : Créer entreprendre Flashez-moi ! N° 57 Mai 2014 La lettre du Pôle Etudiant pour l’Innovation, le Transfert et l’Entrepreneuriat - Université de Poitiers Puisque l’un des axes forts de ce pôle est la sensibilisation des étudiants à l’entrepreneuriat, le dispositif Start’Up s’inscrit pleinement dans cet objectif. Il propose de sensibiliser par l’action, les étudiants qui doivent créer et réaliser le service ou le produit, comme une vraie entreprise, en intégrant toutes les étapes : l’idée, l’étude prévisionnelle, le démarrage de l’activité, le bilan et la clôture. Une immersion concrète où chacun a son rôle à tenir… jusqu’au bout ! A travers ce programme, il s’agit bien de générer le développement d’aptitudes entrepreneuriales telles que l’esprit d’équipe, le sens des responsabilités, la créativité, la rigueur, l’esprit de découverte, la communication... Des acteurs, un partenariat riche... Les étudiants sont accompagnés par des bénévoles de l’association EPA, les enseignants, les animateurs PEPITE, et l’équipe d’Entreprendre Pour Apprendre Poitou Charentes. Les 3 équipes qui sont nées de ce programme Start UP (PEPITE - EPA - Université de Poitiers) Le calendrier Les projets ont démarré en septembre, et 4 jurys ont validé chaque étape de l’activité de l’entreprise. Une validation qui intervient dans la note finale pour l’obtention de l’unité d’enseignement correspondante. Le bilan est positif. Les étudiants emportent avec eux une expérience qu’ils valoriseront et qui favorisera, sans aucun doute, leur insertion professionnelle. « Avoir déjà expérimenté tous les aspects d’une entreprise, le travail en groupe, le respect des échéances, la commercialisation, etc… nous a permis de nous rendre compte de ce que cela représentait et plus tard, de ne pas reproduire les erreurs que l’on a pu faire.. » Même enthousiasme de la part des enseignants : « L’activité est chronophage, mais on apprend, nous aussi, beaucoup de ce genre d’expériences. Les étudiants se sont investis de manière remarquable. » Pour conclure et à l’unanimité : « une belle expérience à renouveler et à développer ! » De nouvelles UFR et l’Université de La Rochelle sont déjà sur les rangs… Infos Résultats du 1 er prix « PÉPITE Tremplin » Compétition Nationale Enactus 2014 2 Portrait Antoine Hospitalier : L’histoire de voir 3 Portrait Céline Fourcade : 1ère étudiante-entrepreneur 4 Infos Lancement du concours Cré’ACC Actu réseau : un fond de prêt d’honneur... 5 Partenaire Entreprendre au féminin : des actions envers les porteuses projets 6

Lettre AdP PEPITE Mai 2014 - Université de Poitiers · Enactus présenteront les résultats et impacts de leurs projets d’entrepreneuriat social, devant un jury de plus de 200

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Clôture des 3 premières Start UP : mission accomplie

Le 26 mai dernier, les 3 Start UP de l’Université ont cessé leur activité. Conjointement portées par L’association Entreprendre Pour Apprendre (EPA) et l’université de Poitiers, dans cadre du Pôle Etudiant Pour l’Innovation, le Transfert et L’Entrepreneuriat (PEPITE).

Contact : 05 49 45 44 60 [email protected]

Programmation : http://safire.univ-poitiers.fr Dans la rubrique : Créer entreprendre Flashez-moi !

N° 57 • Mai 2014

La lettre du Pôle Etudiant pour l ’ Innovation, le Transfert et l ’Entrepreneuriat - Université de Poitiers

Puisque l’un des axes forts de ce pôle est la sensibilisation des étudiants à l’entrepreneuriat, le dispositif Start’Up s’inscrit pleinement dans cet objectif. Il propose de sensibiliser par l’action, les étudiants qui doivent créer et réaliser le service ou le produit, comme une vraie entreprise, en intégrant toutes les étapes : l’idée, l’étude prévisionnelle, le démarrage de l’activité, le bilan et la clôture.

Une immersion concrète où chacun a son rôle à tenir… jusqu’au bout ! A travers ce programme, il s’agit bien de générer le développement d’aptitudes entrepreneuriales telles que l’esprit d’équipe, le sens des responsabilités, la créativité, la rigueur, l’esprit de découverte, la communication...

Des acteurs, un partenariat riche... Les étudiants sont accompagnés par des bénévoles de l’association EPA, les enseignants, les animateurs PEPITE, et l’équipe d’Entreprendre Pour Apprendre Poitou Charentes.

Les 3 équipes qui sont nées de ce programme Start UP (PEPITE - EPA - Université de Poitiers)

Le calendrier Les projets ont démarré en septembre, et 4 jurys ont validé chaque étape de l’activité de l’entreprise. Une validation qui intervient dans la note finale pour l’obtention de l’unité d’enseignement correspondante. Le bilan est positif. Les étudiants emportent avec eux une expérience qu’ils valoriseront et qui favorisera, sans aucun doute, leur insertion professionnelle. « Avoir déjà expérimenté tous les aspects d’une entreprise, le travail en groupe, le respect des échéances, la commercialisation, etc… nous a permis de nous rendre compte de ce que cela représentait et plus tard, de ne pas reproduire les erreurs que l’on a pu faire.. » Même enthousiasme de la part des enseignants : « L’activité est chronophage, mais on apprend, nous aussi, beaucoup de ce genre d’expériences. Les étudiants se sont investis de manière remarquable. » Pour conclure et à l’unanimité : « une belle expérience à renouveler et à développer ! » De nouvelles UFR et l’Université de La Rochelle sont déjà sur les rangs…

Infos Résultats du 1er prix « PÉPITE Tremplin » Compétition Nationale Enactus 2014

2

Portrait Antoine Hospitalier : L’histoire de voir 3

Portrait Céline Fourcade : 1ère étudiante-entrepreneur 4

Infos Lancement du concours Cré’ACC Actu réseau : un fond de prêt d’honneur...

5

Partenaire Entreprendre au féminin : des actions envers les porteuses projets 6

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Des nouvelles de...

Après avoir obtenu la Bourse Régionale Désir d’Entreprendre pour lancer son entreprise, Lucile Colomb vous accueille dans « La Boutique Ethique », qu’elle gère depuis fin novembre 2013. Un démarrage encourageant pour cette activité consacrée aux produits du commerce équitable et aux produits bio. Reste à communiquer davantage, c’est capital… La Boutique Ethique vous propose des chaussures, des vêtements, des acces-soires et des cosmétiques… ainsi qu’un dépôt-vente de bijoux fabriqués par des artisans du Poitou.

La Boutique éthique 30, rue Gaston-Hulin 05 49 31 40 05 Du mardi au jeudi de 10h à 12h30 et de 14h à 19h, vendredi et samedi de 10h à 19h [email protected]

Depuis décembre 2013, son cabinet d'enseignement d'activités physiques adaptées, spécialisé vers l’enfant et l’adulte en situation de surpoids ou d’obésité, accueille une clièntèle de plus en plus nombreuse. David Roullet a pu constater, au cours de ses premiers mois d’activité, un besoin dans l’accompagnement d’un public Sénior qui vient se greffer à celui qu’il avait ciblé au départ. Pour David Roullet, lauréat du Trophée Sport Santé régional le 30 janvier 2014, cette reconnaisance est un atout incontestable ! David Roullet - Educateur Médico-Sportif 18 bis, rue de la Croix Rouge (Appt F) 86000 Poitiers 07 61 08 19 96 ou 05 49 38 92 14 http://www.davidroullet.fr/

INFOS

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Compétition Nationale Enactus 2014

Les 3 et 4 juin 2014, à la Cité Universitaire internationale de Paris.

La Compétition Nationale Enactus débutera le 3 juin par une Cérémonie d’Ouverture. Le 4 juin, 24 équipes Enactus présenteront les résultats et impacts de leurs projets d’entrepreneuriat social, devant un jury de plus de 200 cadres et dirigeants d’entreprises. Lors du Forum Projets, toutes les équipes auront l’occasion de présenter leurs réalisations de l’année. L’équipe gagnante représentera la France à l’Enactus World Cup, du 22 au 24 octobre 2014 à Pékin.

Accompagnés par des enseignants et des professionnels, les étudiants d’Enactus entreprennent au niveau local et international. Cette expérience stimulante et unique possède un double impact : non seulement auprès des bénéficiaires qui prennent confiance en eux et deviennent acteurs de leurs vies, mais aussi auprès des étudiants qui développent des qualités et des compétences humaines, managériales et entrepreneuriales, leur permettant de devenir des professionnels engagés et responsables.

Rappelons qu’Enactus est une organisation internationale à but non lucratif qui réunit des étudiants, des enseignants et des professionnels dont l’engagement commun consiste à utiliser l’action entrepreneuriale pour améliorer la qualité et le niveau de vie des communautés dans le besoin. Enactus est le plus vaste réseau international qui rassemble l’expertise du monde de l’entreprise, les savoir-faire des enseignants ainsi que l’énergie et l’enthousiasme des étudiants qui s’engagent au service de la société.

Résultats du 1er Prix « PEPITE Tremplin »   

Le 17 avril dernier, le comité de présélection Limousin Poitou-Charentes du Prix PEPITE Tremplin a étudié les 26 dossiers reçus. Cinq projets ont été sélectionnés pour être présentés au concours national.

Le jury, impressionné par la créativité et le professionnalisme de nos jeunes entrepreneurs, la qualité des dossiers, n’a pas eu la tâche facile pour délibérer. Voici les 5 lauréats du Prix PEPITE Tremplin :

1. Savane Vision : Bastien Paquereau (Technologie immersive, projection interactive en 3 D à destination des professionnels de l’immobilier et du bâtiment - Université de Poitiers).

2. Idéa’s factory : Benjamin Laporte (intelligence économique pour l’innovation - Université de Limoges) 3. Coleene & Mc Adam : Thibault Halm (véhicules innovants intégrant les technologies embarquées dans un

cadre carbone au design intemporel - Université de la Rochelle). 4. FERLIM : Anthony de Marcos (création de fers à chevaux plus légers et plus résistants pour les loisirs ou

la compétition - Université de Limoges). 5. Prodontis : Hugo Gentile (dispositif de nettoyage dentaire pour les maladies parodontales - Université de

Limoges).

Les PEPITE de France transmettent le dossier des projets sélectionnés pour chaque région à la BPI France. Un jury national distinguera 50 projets avec une dotation allant de 5 000 à 10 000 euros.

Lucile Colomb

David Roullet

Enactus en chiffres : Dans le monde : 37 pays, 1600 universités, 62000 étudiants En France : 32 universités et grandes écoles 1038 étudiants et 86 projets

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Portrait de porteur de projet

L’Histoire 2 voir : Le cinéma s'apprend aussi en milieu rural Evoluant dans la création cinématographique depuis plus de 15 ans, notamment en tant qu'administrateur du festival du courts-métrages jeune de Troyes, Antoine Hospitalier s'est lancé depuis un an un nouveau challenge : la création d'une école de cinéma dans la Vienne, dénommée Histoire de Voir. Un projet qu'il fait évoluer progressivement mais qui commence à planter quelques jalons, particulièrement en milieu rural.

Il y a le cinéma qui s'affiche chaque année à Cannes, et puis il y a celui, plus confidentiel, fait en région qui fourmille d'idées et de créations. Antoine Hospitalier s'inscrit dans cette deuxième catégorie. Cela fait 15 ans qu'il évolue dans le cinéma audiovisuel. Pourtant rien ne le prédestinait à ce milieu. Originaire de l'Aube, après un bac S, il a poursuivi sur un DUT Génie Mécanique et Productique. « Sans conviction, car, même si j'aimais ce que j’apprenais, je ne me voyais pas bosser en entreprise », précise Antoine Hospitalier. Côté familial, rien non plus ne le poussait dans cette direction. « C'est le lycée qui a été déclencheur. J'ai rencontré des professeurs qui m'ont sensibilisé au cinéma. J'ai développé alors une certaine passion pour l'écriture de scénarios. A la fin de mon DUT, j'étais confronté au dilemme de poursuivre des études techniques ou faire ce dont j'avais vraiment envie. J'ai alors passé un concours pour une école de cinéma : l'Ecole supérieure de réalisation audiovisuelle de Nice (ESRA), sans prévenir mes parents, et j'ai été reçu. » « Une école de formation pas de formatage .» Mis devant le fait accompli, ils l'ont laissé tenter l'aventure. Diplôme en poche, c'est en tant qu'objecteur de conscience - « le service militaire ce n'était pas mon truc » - qu'il a décroché son premier emploi à la ligue de l'enseignement Champagne-Ardenne à Troyes. « J'étais chargé de m'occuper du cinéma itinérant en milieu rural. » En parallèle, il faisait partie d'une association de réalisation audiovisuelle qui avait lancé un concours : "Fais-toi ton cinéma". « C'est un festival de courts-métrages, à destination des jeunes, dont la philoso-phie est de leur permettre de rencontrer des professionnels et de dé-couvrir les différentes facettes du métier tout en ayant la chance d'avoir leur film projeté. Très vite, il a pris de l'ampleur et je me suis retrouvé président de la structure. » Ayant besoin d'un cadre, le festival a été pris sous l'aile de la ligue de l'enseignement. « J'ai donc été naturellement chargé de m'en occuper. A côté de cela, nous avons également développé des interventions audiovisuelles dans les écoles. » Il est resté à ce poste pendant 15 ans, jusqu'en 2012 où il est venu s'installer, pour des raisons familiales, dans la Vienne. « Etant demandeur d'emploi, j'ai profité de cette période pour envisager la mise en œuvre d'un projet qui me tenait à cœur depuis quelque temps : la création d'une école de cinéma. Mais pas dans l'esprit de celles qui existent aujourd'hui. Elles sont très chères, et ce sont plus des écoles de formatage que de formation, elles vendent du rêve. Avec 30 réalisateurs formés par an,

autant dire que beaucoup ne travailleront jamais dans le milieu. » Faire du cinéma en milieu rural Son objectif n'est donc pas de créer une structure trop ambitieuse, dans la forme, « mais par contre, elle le sera dans le fond. Elle aura pour but de donner envie à des jeunes de s'épanouir et de créer avec, pourquoi pas pour ceux qui sortent du lot, de servir de tremplin vers le monde professionnel. L'idée est d'aborder toutes les facettes du cinéma : l'écriture, la réalisation, le montage, la diffusion...» Son premier travail a été de voir ce qui se faisait sur Poitiers en terme de créations cinématographiques. « J'y ai trouvé un vivier très dynamique.

Par contre, sorti de Poitiers, rien n'est propo-sé. » Habitant à côté de Lussac-les-Châteaux, ce père de deux enfants, s'est donc dit qu'il y avait une carte à jouer en milieu rural. Pour l'aider dans sa mise en place, il s'est tourné, par le biais de Pôle Emploi, vers le Safire auprès du-quel il a suivi les formations du Passeport Compé-tences Création. « Ça m'a permis de revoir les bases essentielles de la conception d'un projet. En outre, la confrontation avec les formateurs a été bénéfique. Elle permet une remise en question des idées toutes faîtes que l'on a sur son projet et qui sont loin d'être judicieuses. L'apport tech-nique est aussi très important. Par exemple,

alors que je n'y connaissais rien question internet, j'ai pu créer mon site. J'ai également été conforté dans le choix du statut associatif. » En activité depuis quelques mois, son association dénommée Histoire 2 Voir, commence a développer des actions. « Un film a été réalisé avec la MJC de Montmorillon et des formations auprès des adolescents devraient voir le jour. Un autre sur la CAF c’est concrétisé, là encore en lien avec des ados, et des pourparlers sont en cours avec la Direction régionale jeunesse et sports pour aussi mettre en place des formations. » Dans le même temps, il a également pris le statut d’auto-entrepreneur pour proposer des prestations de réalisation de films. « L'idée est de construire progressivement et de faire ses preuves, même si je pense avoir une certaine crédibilité », conclut celui-ci. Plus d'infos : histoire2voir.fr 06 62 62 00 76 [email protected]

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Antoine Hospitalier

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Portrait de porteur de projet

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Céline Fourcade, 1ère étudiante-entrepreneur

Faire que nous nous réapproprions la terre dans une logique de terre nourricière. C'est sur ce concept que travaille Céline Fourcade. Projet qui pourrait déboucher sur la mise en place d'une fédération d'acteurs évoluant dans cette philosophie. Pour le mener à bien, elle bénéficie du statut d'Etudiante-entrepreneur, une première à l'Université de Poitiers.

Dans le cadre du projet PÉPITE, Céline Fourcade, étudiante en Master 2 Droit et Développement de l’Économie Sociale et Solidaire, est la première étudiante de l'Université de Poitiers à disposer du statut d'étudiant-entrepreneur. Celui-ci permet, pour les porteurs de projet d'entreprise, de profiter de leur période de stage pour développer leur projet tout en étant accompagné. « Ce statut me donne l'opportunité de faire mon stage au sein du Pôle Entrepreneuriat du Safire, précise celle-ci. Concrètement, depuis mars, je suis à la fois stagiaire et mon propre maître de stage tant en bénéficiant de l'expertise, de l'appui technique et de l'accompa-gnement pédagogique du Safire et de celui d'Etincel. Ces aides me permettent d'avancer pas à pas, d'être canalisée et mieux organisée tout en tenant compte de l'expertise de ces struc-tures. » Son stage a pour but de valider ou non le bien-fondé de son projet. « Se réapproprier nos vies dans une logique de terre nourricière. » D'aucuns pourraient penser que son projet est utopique, mais elle, elle y croit dur comme fer. Pour comprendre, ce qui pousse aujourd'hui Céline Fourcade à s'engager dans un projet prônant un autre rapport à la terre. Il est important de retracer son parcours ponctué de voyages en Amérique du Sud qui, de tout évidence, l'ont particulièrement influencée. Originaire de Toulouse, elle a fait un BTS en Économie Sociale et Familiale qu'elle a complété d'un Diplôme d'État. Ces formations qui lui ont permis de décrocher un poste de coordinatrice en Ariège au sein d'un hôpital de proximité. « Gagnant enfin de l'argent, je me suis mise à voyager au Pérou et au Mexique. Très jeune, sans me l'expliquer, j'ai toujours été attirée par les cultures amérindiennes et je me suis particulièrement penchée sur la philosophie de vie des peuples indigènes et amérin-diens. » Jusqu'au point de vouloir quitter son travail pour s'engager dans la défense des droits de ces peuples. « Mais avec un diplôme de travail-leur social, il était difficile d'envisager d'intégrer une organisation évoluant sur ces questions. » Motivée, elle a donc décidé, à 34 ans, de reprendre ses études 10 ans après avoir quitté les bancs de l'école, dans le cadre d'un

congé de formation. « J'ai opté pour ce Master 2 car il était suffisam-ment ouvert pour envisager de m’insérer dans ce milieu avec l'idée première de m'expatrier. » Des mouvements en pleine évolution Depuis son inscription à l'Université, son projet a quelque peu évolué. « Je me suis rendue compte que c'était un secteur bouché et qu'il n'y avait peut-être pas besoin d'aller aussi loin. Je pouvais répondre aux mêmes besoins dans mon propre pays. Pour cela je me suis inspirée d'une loi promulguée en Bolivie en 2010, "la loi de la Terre Mère". » Cette dernière accorde des droits à la nature à l'instar des droits de l'homme.

« Ma réflexion s'est également appuyée sur des actions de réformes agraires, menées au japon ou encore au Burkina Faso, prônant la répartition des terres de façon équitable pour permettre aux familles de subvenir à leurs besoins alimentaires. » Toutes ces recherches ont alors nourri son projet, confortée par des mouvements en pleine évolution : « celui de Pierre Rabhi par exemple ou encore ceux sur les éco-sites, les éco-lieux, la perma-culture, l'agriculture durable... ». Elle reconnaît toutefois qu'elle ne sait pas qu'elle forme

prendra son projet : « Est-ce que cela va déboucher sur la création d'une structure de l'économie sociale et solidaire dont l'objet serait de fédérer ces initiatives naissantes ? Tout est encore à construire. » En attendant, pour être en cohérence avec ses convictions, elle cherche à acquérir un hectare de terre autour de Poitiers pour expérimenter le projet.

Céline Fourcade

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En bref

Bon vent à Emeric Pineau !

Emeric Pineau, agent de développement au CAPEE depuis 7 ans, a décidé de partir vers des horizons bordelais. Il rejoint le groupe France Active et nous lui souhaitons toute la réussite qu’il mérite. Atelier entreprendre en Economie Sociale et Solidaire le 17 juin à Niort L’incubateur de projets régional Etincel, le PTCE Niortais, les Ateliers de la création et le CBE du Niortais, organisent un atelier de sensibilisation à l’entreprenariat en Economie Sociale et Solidaire : Atelier entreprendre en Economie Sociale et Solidaire Mardi 17 juin 2014, de 14h à 17h. Cet événement est à destination des demandeurs d’emploi ou futurs porteurs de projet qui désirent découvrir l'entre-prenariat en économie sociale et solidaire. Une autre façon d'entreprendre des projets innovants et durables, comme alternative pour créer sa propre activité. Lieu : L'Elan Coopératif Niortais Centre Duguesclin Bât A – 3ème étage, Place Chanzy, Niort Renseignements et inscription : [email protected] et Corinne Izambart [email protected]

INFOS

Actu réseau : un fonds de prêt d'honneur pour encourager l'entrepreneuriat féminin en Poitou-Charentes.

La Région Poitou-Charentes a proposé, avec la Caisse des Dépôts et ses partenaires bancaires (Crédit Agricole et Crédit Mutuel), de mettre en place un fonds de prêt d'honneur destiné aux femmes qui souhaitent entreprendre afin de soutenir et d’encourager ces créatrices. Lors de la réponse à appel à projet, la gestion de ce fonds de prêt d’honneur a été confié à Initiative Poitou-Charentes. Cette association s’est particulièrement engagée dans le soutien à l’entrepreneuriat au féminin. Ce fonds de prêt d'honneur n’a pas vocation à se substituer aux outils existants. Il intervient en complémentarité, de manière à consolider les plans de financement. Modalités d’attribution : montant : de 5 K€ à 35 K€ selon l’objet ; prêts personnels à taux 0 ; sans garantie par le bénéficiaire ; remboursable sur 5 ans (maximum en création) ou 7 ans

(maximum pour une reprise). Récemment, deux créatrices ont bénéficié de ce prêt d'honneur. L’objectif des partenaires et des acteurs mobilisés par le plan d’actions régional est de soutenir les femmes dans leur dé-marche entrepreneuriale, afin de faire progresser leur nombre dans un objectif partagé d’égalité professionnelle et de contri-buer au développement du territoire. Source : http://www.poitou-charentes.fr/

Lancement du concours Cré’ACC !

Ouvert à tous les porteurs de projet dans la phase précédant l'immatriculation de leur entreprise et aux jeunes entreprises immatriculées depuis moins de 6 mois.

Ouvert à tous les porteurs de projet dans la phase précédant l'immatriculation de leur entreprise et aux jeunes entreprises immatriculées depuis moins de 6 mois, l’objectif de Cré'ACC est d'illustrer l'efficacité d'un accompagnement multi partenarial du créateur en permettant aux lauréats de créer leur entreprise tout en étant accompagnés par les experts comptables et en bénéficiant de l'expérience des partenaires.

Cinq prix seront décernés : Jeune de moins de 30 ans Création au féminin 2ème vie professionnelle Création innovante Entreprise de moins de 6 mois

Un sixième prix sera décerné au coup de cœur du Jury.

Inscrivez-vous dès maintenant sur : http://www.concours-creacc.fr/ Date limite d’inscription : 15 juin 2014

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Aurélie Fraudeau et Marie Montassier

Créatrices du centre de bien-être et d'amincissement pour hommes et femmes La Baignoire, à Poitiers.

«Nous avons bénéficié d'un soutien financier dans le cadre du fonds de prêt d'honneur. Il nous permet d'investir dans du nouveau matériel et ainsi rester compétitives et innovantes dans notre secteur. Cette aide nous a été très utile pour mener à bien notre projet de création d'entreprise dans le domaine du bien-être et pour développer notre activité. »

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Portrait de partenaire

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Entreprendre au Féminin : Des actions envers les porteuses de projet

Partenaire de l'Université de Poitiers, Entreprendre au Féminin, association dont la vocation est de promouvoir l'entrepreneuriat et le management au féminin, propose des temps forts et des rencontres qui, pour les porteuses de projets, sont autant de moments d'échanges avec des professionnels. L'intérêt pour ces dernières étant d’être soutenues dans leur initiative et se constituer un réseau. Interview de Florence Potrel, vice-présidente de l'association et responsable de l'antenne de la Vienne.

Pouvez-nous rappeler la philosophie de l'association Entreprendre au féminin ? Cette association 100 % féminine est née en octobre 2011 suite à un constat concernant la situation des femmes dans le monde professionnel. Au quotidien, elles doivent batailler pour se faire une place et être reconnues pour leurs compétences. Et bien souvent, elles doivent également concilier vie familiale et vie professionnelle. Autant de freins qui peuvent, chez certaines, susciter un sentiment de solitude, de découragement et de perte de confiance. La volonté d'entreprendre au féminin est alors de mettre en valeur leurs atouts, tout en créant des synergies entre elles dans une logique de réseau. L'association, qui n'est ni féministe, ni élitiste, accueille toutes les femmes : chefs d'entreprise, salariées, consultantes, auto-entrepreneuses... Son souhait est alors de changer les comportements et d'accompagner les femmes dans leur développement professionnel par la mutualisation d'expériences et le partage de connaissances. Quelles sont les actions que vous menez en direction des porteuses de projet ? « Dans le cadre d'un partenariat avec l'Université de Poitiers nous organi-sons des « Journées créatrices », une dans chaque département, dans le but de permettre aux porteuses de projet - qui n'ont d'ailleurs pas besoin d'être adhérentes à l'association - de rencontrer dans un seul et même espace des partenaires de la création. » Celle qui a eu lieu au sein du Safire en avril dernier a accueilli, entre autre, le CAPEE, IPCA, la Banque Populaire, AG2R prévoyance, le Safire... Neufs porteuses de projet ont ainsi glané des informations et pris des contacts nécessaires à l’avancement leur projet. Durant cette journée, un repas convivial en commun a été l'occasion d'échanger de façon moins formelle sur chaque initiative. Puis, à côté de cela, nous organisons des rencontres réservées à nos adhérentes, qui peuvent être intéressantes pour les porteuses de projet. L'adhésion à l'association est de 50 € par an. Chaque mois, nous proposons une soirée. Elles prennent différentes formes : soirées « Conférences d'experts » où un spécialiste d'un sujet est convié pour aborder un thème

spécifique comme la communication, le développement personnel, la fiscalité... les rencontres où un coup de projecteur est mis sur une des adhérentes. Autre rendez-vous : les « soirées off speed dating » durant desquelles les participantes, dans un tête-à-tête, ont 7 minutes pour se présenter les unes aux autres. Et enfin, une soirée régionale annuelle , l'occasion de tenir

l'assemblée générale de l'association et de convier des invités de marque. Mais, quelle que soit la soirée, le mot d'ordre est la convivialité. Pour certaines, ces moments sont de véritables bulles d'air où elles peuvent s'échapper de leur quotidien sans être jugées. Est-ce que le fait d'être adhérente à Entre-prendre au féminin peut-être une bonne carte de visite ? Effectivement, l'association commence à être connue et reconnue sur la région, auprès des collectivités et des entreprises. Mais l'intérêt réside surtout dans la force du réseau qu'elle constitue. Une femme qui a un projet d'entre-

prise peut trouver auprès d'autres adhérentes des compétences nécessaires pour faire éclore son projet. Il arrive aussi parfois que des alliances et des complémentarités se créent, par exemple, pour répondre à des appels d'offres ou pour faire face à un surcroît d'activités. Plus d'info : www.entreprendre-au-feminin-poitou-charentes.com

Safire 2 rue Pierre Brousse

Bât. B25 TSA 91110 86073 Poitiers Cedex 9

Tél :05 49 45 44 60

[email protected] safire.univ-poitiers.fr

Directeur de la publication

Emmanuelle AURAS

Photos portraits Philippe QUINTARD

(AV Communication)

Rédaction Sylvia PAINOT Anne TRANOY

Philippe QUINTARD

Maquette et mise en page Sylvia PAINOT

Florence Potrel