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Sommaire J'ai 20 ans, je veux sauver la planète. L' Express Réussir - 01/09/2014 L'art de financer sa croissance L' Express Réussir - 01/09/2014 Le high-tech auservice de l'intérêt général L' Express Réussir - 01/09/2014 Les clefs pour créer son entreprise sociale 2.0 L' Express Réussir - 01/09/2014 Recrutement Décrocher un job qui a du sens. L' Express Réussir - 01/09/2014 Renault face au défi de la mobilité durable L' Express Réussir - 01/09/2014 3 6 7 9 11 15

Sommaire - GROUPE SOS · Enactus amis aupoint «des guides et desateliers surlechangement d'échelle ou encore la cohésion d'équipe ». souligne Aymeric Marmorat. Avec 1239 étudiants

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Page 1: Sommaire - GROUPE SOS · Enactus amis aupoint «des guides et desateliers surlechangement d'échelle ou encore la cohésion d'équipe ». souligne Aymeric Marmorat. Avec 1239 étudiants

Sommaire

J'ai 20 ans, je veux sauver la planète.L' Express Réussir - 01/09/2014

L'art de financer sa croissanceL' Express Réussir - 01/09/2014

Le high-tech auservice de l'intérêt généralL' Express Réussir - 01/09/2014

Les clefs pour créer son entreprise sociale 2.0L' Express Réussir - 01/09/2014

Recrutement Décrocher un job qui a du sens.L' Express Réussir - 01/09/2014

Renault face au défi de la mobilité durableL' Express Réussir - 01/09/2014

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J'ai20ans,jeveuxsauverlaplanèteEntre 16et 30 ans, nombreux sont ceux qui aspirent àentreprendre au service de l'intérêt qénéral. En France,desassociations et structures spécialisées les accompagnent dans lamise enœuvre de leurs initiatives. Del'idée à sondéploiement.

Par Floriane Salques Photos Muriel Dovlc pour L'Express Réunir

D'une voix posée,Alexandreprend la parole. Il a préparéson discours méticuleuse-ment et éeraine ses souve

nirs.Son enfance,d'abord. où semêlentles longues heures passées à observer,impuissant, lessans-abri de sa ville,Vm-cennes,et le regard sévère des passantsposé sur le petit garçon trop curieux.Son appétence pour le sport, aussi, quilepropulsera vers un Master spécialisé.ainsi qu'une première expérience deconseillerenéquipe ment sport if.à Bar

celone. L'idée.enfin. du jeune hommede 25ans à son retour en France :concilier sapassion et la resocialisation dessans-logis de l'Est parisien : « AvecSport pour Toit, je veux que les SDFpuissent assisteret participer à des événements sportifs, un tournoi de ping-pong par exemple, pour les aider à retrouver combativité, hygiène de vie etconfiance en eux. »Alexandre lanceson appel :« Je recherche des infrastructures sportives, des coaches, unstaff médical et des bénévoles, mais.

aussi.des douches mobiles et des repaspour l'après-activité. » Entrepreneuraltruiste, mais novice.Alexandre participe,comme 150jeunes répartis dansdix villes de France, au programmeRêve et Réalise de l'association Unis-Cité,quifacilite,durant huit mois,l'éclo-sion de projets solidaires. Cette pionnière du service civique depuis 1994accompagne les 16-25ans,quel que soitleur niveau d'ét ude ou leur origine sociale.Formation au montage de projetet coaching intensif... Cette année,2000 jeunes sont ainsi mobilisés surdes missions à impact social.A l'instar d'U nis-Cité, d'autres structures en France épaulent, chacune àleur façon, la jeune génération dansses projets d'intérêt général :Enactus,Sandbox.Ticket for Change. Dreams-torming, Moovjee... Une aide précieuse.

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Date : 01/09/2014Pays : FRANCEPage(s) : 54-56Rubrique : Entreprendre autrementPériodicité : BimestrielSurface : 234 %

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« Nous questionnons lesjeunes sur cequi les révolte ou les interpelle, puisnous les aidons à imaginer et à mettreen oeuvreune réponse durable et à leuréchelle ».raconte Aymeric Marmorat,directeur exécutif d'Enactus. Née auxEtats-Unis en 1975. implantée enFrance depuis onze ans. cette association accompagne les étudiants dansdes projets d'entrepreneuriat social.Dans un tout autre rcgistre.les juniorspeuvent rejoindre le récent mouvement Youth We Can, né lors du forumConvergences.en 2012.Le temps d'unesoirée-conférence, ils se rassemblentet partagent leurs expériences, écoutent les témoignages de jeunes entrepreneurs sociaux et de personnalités.Pour trouver l'inspiration, les 18-28anspeuvent également se tourner vers l'association Ticket for Change (voirencadré p.56).Son fondateur. MatthieuDardaillon. propose de «réveiller l'entrepreneur qui sommeille en chacunde nous «.grâceà un voyage initiatique,en car :du 26 août au 6 septembre.50 participants sillonnent le territoirefrançais. de Paris à Lille.en passant parMarseille. Valence.Lyon et Strasbourg,à la rencontre d'une trentaine d'entrepreneurs à la fibresocialeet du fameux« déclic » entrepreneurial.

Bénéficierd'un carnet d'adressesCréer des liens,tisser un réseau. . . Lesstructures bâtissent des ponts entre lesjeunes et des professionnels aguerris.A l'instar du Dreamstorming, événement bisannuel co-organisé par l'entreprise sociale Groupe SOS et l'organisation internationale Ashoka.L'objectif est de «propulser lesjeunes

17Renforcer la confianceA 23 ans,Camille Roumazeilles, étudiante en master II Médiation Culturelle,supervise vingt personnes et assure lacoordination de deux projets, dont « lesFilles d'Ariane », qui vise à « renforcer la confiance des femmes enperte derepères, grâceà la pratique d'activités artistiques », confie Camille. Accompagnéepar l'association Enactus, elle a notamment suivi uneformation de trois jours. Elleareçu des conseils pour recruter et manager, élaborer un business plan, mesurerl'impact social desprojets, et travailler le pitch. F.S,

pousses vers l'entrepreneuriat social,à travers la mise à disposition d'un réseau de solidarité, des conseils pratiques et du mécénat de compétences ».précise William Elland-Goldsmilh,chargé de plaidoyer au sein du CiroupeSOS.« Nous sélectionnons quatre projets en phase d'amorçage, puis nousmobilisons des experts du marketing,de lacommunication ou du commerce.qui. pendant deux heures, tentent derésoudre un défi avec les candidats. »Pour les heureux élus, une demi-journée de conseils offerte par Accentureou. encore, un accompagnement encommunication, via l'agence Heidi.Marion Pautrot fait partie de ces gagnants, triés sur le volet. Styliste de29 ans, elle a créé la marque de prêt-à-porter Endy and co. à destinationdes personnes à mobilité réduite. Lajeune femme a d'abord suivi le parcours de formation gratuit « Créa-jeunes ».de 1Association pour ledroità l'initiative économique (Adie). Elley a appris les rudiments du businessplan. La créatrice.dont le frère est handicapé, s'est orientée vers des acteurs

Jde l'entrepreneuriat social. « Ces rencontres ont été déterminantes, confiela lauréate du prix Jeun'ESS duconcours Ekilibre. récompensant ledéveloppement d'entreprises socialement innovantes. Plus qu'une marquede mode, j'ai décidé de créer une entreprise responsable et éthique ».Avecses zips et ses aimants facilitant l'ouverture de vêtements féminins,Marionpeaufine une deuxième collection. Etimaginedéjà, grâce aux conseilsglanés,une marque collaborative «qui aideraitles clientes à s'investir dans la sociétéet montrerait, enfin, la joie de vivredes personnes handicapées ».Point essentiel dans ces accompagnements :« L'expérience se partage, ellene se transmet pas ».avise DominiqueReslino. fondateur et président duMouvement pour les jeunes et étudiants entrepreneurs (Moovjee), quioffre un programme de mentorat pourles 18-30ans. sélectionnés par un comité d'experts, de bénévoles et d'entrepreneurs.Le financement est. bien sûr. le nerfde laguerre.France active accom- »#»

Desorganisations pour agirUnis-Cité'programmeEnactusYouth WeCanTicket for Change

i DreamstormingMoovjeeFrance Active,Fonds de confianceBGE

; Sandbox

Eervice civique. 150 places,candidature avant le 21/09Etudiant, à partir de Bac + 2

|2-25ans18-28 ans

(Appela projetDe18à 30 ansSalarié ou entrepriseshPrise en charge par Pôle Emploi

précocité dans son domaine

httpi/Zw w w.reve-rea Ii se.fr/

http://enactus.fr/http://c2015.org/youth-we-can-3http://www.ticketforchange.org/http://up-conferences.fr/dreamstormingjhttp://www.moovjee.fr/http^/www.franceactive.org/default.aspTid^OS

http://bge.asso.fr/https V/www.sandbox.is/

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INNOVANTEMarionPautrot,lauréateduprix JeunTSSduconcoursEkilibre.

LaBoUtlOue■^ concept store

••» pagne et finance, notamment, lesporteurs de projets solidaires. Grâceà son Fonds de confiance, le réseaunational « subventionne, pendantsix mois et à hauteur de 50 Ozo,l'intégration du porteur de projet dans uneentreprise solidaire ».signaleChristianSautter,son président. Autre piste :leréseau national d'appuis aux entrepreneurs (BGE*) aux valeurs d'initiative et de solidarité, a fait de la responsabilité sociale de l'entreprise, soncredo. «Outre un travailde maturationsur le projet et la constitution du business plan, nous facilitons la levée defonds auprès des banques ou des associations ».souligne Sophie Jalabert,sa déléguée générale,

Gagner du tempsApprendre à travailler en équipe, définirsa feuille de route, choisir son statut... A chaque phase du projet, lesassociations apportent des réponses.Enactus a mis au point «des guides etdes ateliers sur lechangement d'échelleou encore la cohésion d'équipe ».souligne Aymeric Marmorat. Avec1239 étudiants menant 113 projetsd'entrepreneuriat social,Enactus propose aussi de concevoir et de testerson prototype, de mesurer son impactou de travailler le pitch de vente deson projet. « Nous sommes une ressource pour que leur rêve se transforme ». confie Aymeric Marmorat.De son côté, la communauté interna

tionale Sandbox accueille les moinsde 30 ans, « accomplis dans leur domaine, explique Alexandre Terrien,dans le but d'accélérer leur impact dulocal au global ». Car. rappelle ledirecteur généra! délégué, il n'est pasnécessaire « d'avoir une expérienceentrepreneuriale de plusieurs annéespour vouloir changer le monde ».

Un tremplinvers l'univers du travailDévelopper une initiative sociale trèsjeune s'avère un vrai plus pour la carrière.Camille Roumazeilles,étudianteen master II Médiation Culturelle àl'Université Versailles Saint-Quentinbénéficie d'un accompagnement d'Enactus et constate avoir « beaucoup

n

avancé dans la gestion de projet ».Au-delà du savoir-faire.les jeunes acquièrent un «savoir-être ».Ce que confirmeChristophe Hoareau, impliqué danssix projets chapeautés par Enactus -de la réinsertion de personnes en situation d'esclavage moderne à la restauration de meubles pour les étudiants. «J 'ai appris à écouter les gens,à respecter leur point de vue et à meposer comme médiateur en cas deconflit dans l'équipe. J'ai aussi compriscomment motiver ou déléguer »,relatel'étudiant en master I à la Kedge Business School de Marseille. Surinvesti,le jeune homme consacre à l'association entre vingt et cinquante heureshebdomadaires dans les périodes derush, et reconnaît un « engagementchronophage et qui se doit d'êtreconstant ».« Les porteurs de projet accroissentleurs prises d'initiatives, ressententdavantage d'empathie et prennentconscience de la responsabilité individuelle et sociétale de leurs actions »,poursuit Aymeric Marmorat.d'Enac-tus.Certains décrochent même un job.C'est le casde Marine Enjalbert,24 ans,étudiante de l'école de commerceESCD de Lyon. Accompagnée parEnactus,elle travaillaitsur son initiative- une société de réinsertion basée surle recyclage de pain pour lesanimaux -lorsque l'entreprise de service Sodexol'a recrutée en alternance commeintrapreneur social {voirpage 66) m

*Leconcours«Talentsde lacréationd'entreprise *sera placé,le 22septembre2014.souslesignedelasensibilisationdesjeunesà l'enlrepreneuriat.

Susciter le déclicInitiateur deTicket for Chanqe, Matthieu Dardail Ionveut susciter le déclic etl'envie d'entrepreneuriat social chez les 18-28 ans. L'étudiant à l'ESCP Europe alancé le 26 août un « voyage éveil » de dixjours, enautobus, sur les routes deFrance.Au menu :rencontre avecdespionniers inspirants, introspection,expérimentation sur leterrain et connexion à unécosystème. Matthieu, 24 ans,est lui-même allé àla rencontre d'entrepreneurs sociaux pendant neuf mois enAsieet en Afrique. En Inde, il a participé avec450 personnes à un périple de8 000 Kmen train pendant deux semaines à la recherche de l'inspiration. Ilraconte ses péripéties dans le livre A la rencontre des entrepreneurs qui changent/e/ncndXEdltions Ruede l'Echiquier). F.Su

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Date : 01/09/2014Pays : FRANCEPage(s) : 54-56Rubrique : Entreprendre autrementPériodicité : BimestrielSurface : 234 %

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L'art definancersacroissanceEntrepreneuriat social et capital-risque... La rencontre de cesdeux univers relève pour beaucoup de l'utopie. Pourtant,des investisseurs commencent à s'intéresser de près aux futurespépites de l'économie solidaire. ParValérieFroger

^k "^wef. Crédit coopératif. France^^ Active.Fînansol. .. Les aides

^fc publiques existent, mais la±~ i recherche de financements,notamment lorsdes deuxièmes tours detable, reste un obstacle de taillepour lesentrepreneurs sociaux high-tech. « Ilsdémarrent surfondspropres,avecl'appuid'aides financières publiques, mais auboutde quelquesmois,celane suffitplus,analyse Nicolas Beaudouin. associéKPMG et directeur du développementpour larégion Paris et Centre. D'autantque les besoins sont élevés. Ils doiventréellement leverdes fondspour financerla construction de leur marque, lesprototypes, les développements commerciaux, la R 8i D... tout ce qui vaconstruireun positionnement durable. »Il ne s'agit plus seulement de trouver50000 euros maisde 200000 à 500000euros.Une étape indispensablepour quiveutjouer dans lacour des grands. Maisil y a un hic : rapprocher deux mondesque tout sépare, celui des investisseurset celui des entrepreneurs sociaux. Lespremiers attendent unretoursur investissement rapide, les seconds donnentla priorité à un impact social élevé et àune rentabilité sur le long terme.

Le capital patientIncompatible ? Plus vraiment, grâce àYapparitionàeiondsà'impactinvesring,comme PhitrustPartenairesou leComptoir de l'innovation. Ces fonds font lapart belle au capital patient :les investisseurs(des particuliers,des institutionnels, des compagnies d'assurance )sontattentifs au critère social et ne visentpas le rendement immédiat. « Ils ont

consciencedu temps nécessaire aux entrepreneurs sociaux pour atteindre larentabilité économique «.explique Nicolas Hazard. président du Comptoirde l'innovation. La différence avec lesfonds d'investissement spécialisésdansl'ESScomme Innov'essde Franceactive,Equisol ou Fidess vient du montant destickets d'investissement. «Ils sont compris entre 500000 et 1million d'euros.Ils financent la phase de développement qui nécessite de gros moyens ».poursuit Nicolas Ha7ard qui a déjà investidans sept entreprises socialesdontEthiquable. VAE les 2 Rives. Envie2e Nord. Phitec. fondée par PhilippeLemaire, fait partie elle aussi des heu-reusesélues.Cette sociétéquidéveloppedes systèmes de guidage pour les nen

voyants dans les lieux publics a levé600000 euros en juin 2013. « Contrairementà un fondsclassique,jene ressenspas lapression à court terme des actionnaires et je me sens épaulé. Les investisseursm'ouvrent leur carnet d 'adresseset facilitent lessynergies avec le milieuassociatif ».raconte l'entrepreneur.Même si l'impact investment n'en estqu'à sesdébuts,ilouvre iavoie àde nouvelles pratiques. Il coïncide d'ailleursavec l'essor d'une autre forme de financement solidaire, le crowdfunding(Babyloan, Ululc.WiSeed, KissKiss-BankBank...). Nombre d'entrepreneurs vontychercher leur première enveloppe. Gaétan Séverac, créateur deNaïo Technologies, a ainsi décroché1lOOOOeurosen soumettant sonprojetsur Ulule et WiSeed.On peut retrouverces initiatives sur le portail TousNos-Projets.frs.Quant auvolet financementde l'ESS,ilavancedoucement. Lesoutilspromis depuis des mois par BPIFrance(fonds d'innovation socialeet prêt participatif social et solidaire) ont été intégrés au projet de loide l'ESS voté enjuillet. Ils devraient être effectifs d'icià la finde l'année m

Pour aller plus loinStratégie et financement desentreprisessociales et solidaires, AmandineBarthélémy, SophieKeller, Romain Slitine,Ed.Ruede L'Echiquier, 2014.

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Date : 01/09/2014Pays : FRANCEPage(s) : 53Rubrique : Entreprendre autrementPériodicité : BimestrielSurface : 79 %

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del'intérêtgénéralA:Au cœurdu Social GoodLab, cet incubateur né d'unealliance entre

le Comptoir de l'innovation et la Ville de Paris,entrepreneurssociaux et pros destechnologies inventent ensembledes solutionsaux défis de demain.

Par Alexia Eychenne

deux pas du périphérique,dans le XIIIe arrondissement de Paris,la VoutParisInnovationMassénaesten

cerclée par les grueset les engins dechantier. I/ambiance est pourtantcalme et studieuse,au sixièmeétagedu bâtiment.Nous sommesau SocialGood Lab.unincubateurd'entreprisesalliant nouvelles technologies et innovation sociale,lepremier du genre

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Date : 01/09/2014Pays : FRANCEPage(s) : 46-47Rubrique : Entreprendre autrementPériodicité : BimestrielSurface : 159 %

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en France. Dans lesopen space. des ordinateurs portablestrônent sur des tablesquasi vides,avecici ou là des miettesde viennoiseries.En pull-over etConverse aux pieds,Fabrice Carregaplanche sur les derniers développements dArizuka,plate-forme decrowdfuntiing dédiée au financementde projets solidaires.Son entreprise sociale a élu domicileici en septembre 201.\ à l'issue dupremier appel à projets. Arizuka remplissait les critèresd'entrée avoirmoins de cinq ansd'existence,développer une technologieinnovante en réponse à un problèmesocial ou environnemental, et être viableéconomiquement.Ancien salarié d'unegrande banque. Fabrice Carrega se sentcomme un poissondans l'eau dans cetincubateur hybride:

« Nous qui avons un pied dans la finance, dans la technologie et dansl'économie sociale et solidaire, je nesais pas si nous aurions trouvé notreplace dans un lieu orienté vers les"technos" de pointe ou dans un espacede coworking classique. »Au total, huit start-up sont installéesau Social Good Lab. Parmi elles, Eqo-sphère.qui revalorise les invendus alimentaires, Power On, pour l'accès àl'électricité des pays émergents.MicroDon. spécialiste de l'arrondi «solidaire ».ou encore CineApps. des applications pour malvoyants el malentendants. C'est pour encourager ces

entreprises d'un nouveau type que Nicolas Hazard a imaginé ce lieu.Le président du Comptoir de l'innovation(Groupe SOS), structure qui conseilleet finance des entreprises sociales,explique ;«Je voyais naître des incubateurs spécialisés dans les nouvellestechnologies, mais sans utilité socialederrière la création de gadgets. Je mesuis dit : pourquoi ne pas utiliser lesgens qui inventent des choses formidables dans la robotique ou laconnectivité pour répondre à des besoinssociaux ? D'autant, poursuit ce jeunedirigeant diplômé d'HEC.qu'au-delàde la charité, des opportunités debusiness se créent sur des marchés deniche.»

Suivi individuel,conférences et formationNicolas Hazard frappe alors à la portede la Ville de Paris. Sa structure ParisIncubateurs, créée avec la région Ile-de-France, accompagne déjà des chefsd'entreprises en herbe. « L'idée étaitqu'elle apporte son expertise technique et nous. celle de l'entrepreneu-riat social, explique-t-il. La Mairie adit "chiche"."» Huit projets ont étéretenus sur 60 candidatures.Au Social Good Lab, des jeunespousses en phased'amorçage côtoientdes entreprises plus matures, déjà avancéesdans leur levée de fonds.Le Comptoir de l'innovation et Paris Incubateur prodiguent un suivi individuelune à deux fois par mois. Le reste dutemps, des ateliers collectifsdispensentles savoirs de base des start-up et del'entrepreneuriat social.Au menu desconférences sur la mesure de l'impactsocial, le changement d'échelle desentreprises de l'ESS ou les méthodespour tisser des liens avec les grandsgroupes.Créateur d'un bracelet capable de détecter leschutes des personnes âgéesen situation de dépendance. FabriceAlimi a suivi une formation au financement solidaire. Le Comptoir de l'innovation avait convié une grande

banque et des business angels. Uneaide de taille pour Fabrice Alimi :«J'avais besoin du filtre de connaisseurs du secteur pour identifier lesbons investisseurs.ceuxqui n'exigerontpas une rentabilité incompatible avecun projet à vocation socialeet ne ferontpas non plus de nousdes faire-valoir. »Cet ingénieur, ancien dAlcatel -Lucentet d'Orange, espère bientôt financerson prototvpe grâce à une subventionde 25000 à 30000 euros de Paris Innovation Amorçage, un fonds de laVille de Paris et de BPIFrance.Les coups de pouce sont parfois plusinformels.«Nous sommes disponiblespour répondre aux questions des entrepreneurs, assure Louise Swistek,chargée d'investissement au Comptoirde l'innovation. Ilssaventqu'ilspeuventm'appeler en cas de question sur unelevée de fonds. » Quelques contactsontaussisuffiàYann Sullypour avancerdans le développement de CineApps,une application de sous-titres et d'au-diodescription au cinéma. « Pourconvaincre les distributeurs de films,j'ai besoin de faire tester l'applicationpar des associations, explique l'entrepreneur. Elles sont souvent difficilesd'accès pour les entreprises privées,mais le Comptoir de l'innovation m'a

Les jeunes pousses en phased'amorçage côtoient desentreprises plus matures

ouvert les portes de cet univers-là. »Un an après leur arrivée au SocialGood Lab, la plupart des start-ups'imaginent prolonger le séjour. « Lesentreprises comme les nôtres mettentplus de temps à incuber parce qu'ellescherchent des innovations durables,pas des coups d'éclat technologiques »,estime Olivier Cueille, cofondateurde MicroDon, importateur en Francede l'arrondi sur les tickets de caisseou les fiches de paie, au profil d'ONG.Personne ne devrait leschasser du nid.même si une nouvelle promotion d'entrepreneurs arrive dans les locaux enseptembre!

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Date : 01/09/2014Pays : FRANCEPage(s) : 46-47Rubrique : Entreprendre autrementPériodicité : BimestrielSurface : 159 %

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Lesclefs pourcréersonentreprisesociale2.0Longtemps cantonnée aux secteurs traditionnels, l'économiesociale et solidaire changed'échelle. Nombre decréateursse lancent dansdesprojets technologiques, digitaux voireindustriels, plus ambitieux et plus complexesàdéployer.

Par Valérie Froger

Des applications Web pour

Jfaciliter la vie des malenten-'dants, des robots désherbants pour une agriculture

durable, une agence de voyageen lignepour lespersonnes en situation de handicap... Les exemples de start-up —

sociales high-tech pullulent depuisquelques mois. « Les nouvelles technologies représentent un formidableoutil pour démultiplier l'impact sociald'une entreprise. Lesjeunes entrepreneurs l*ont bien compris : ils tirent lemeilleur du digital, avec lequel ilsontgrandi,et l'associent à leur envie d'oeuvrer pour l'intérêt général ».constateJacques Dasnoy, délégué général duMouvement des entrepreneurs sociaux(Mouves). Reste que l'exerciceest doublement complexe :d'un côté, créerune start-up avec les contraintes definancement et de développement quecelasuppose, de l'autre. concilier socialet rentabilité, critères fondamentauxde l'économie sociale et solidaire(ESS).

»Penserprofitdèsfedépart

Premier obstacle : la construction dumodèle économique. « Il faut à la foisproposer de la valeur sociale tout enpensant à larentabilité de l'entreprise »,prévient Nicolas Beaudouin. associéKPMG et directeur dudéveloppementParis.11convient notamment de connaître son marché et les clients ciblés,debien formuler sa proposition de valeur,d'identifier la possibilité de créer desalliances tout en cernant les sourcesde revenus et les leviers qui permettront à l'entreprise de se développer.Cette analyse, souvent longue. permetde vérifier que le projet répond à unbesoin économique tout en apportantune solution sociale, solidaire ou durable. Xavier Corval. fondateur en 2012d'Eqosphère (plate-forme Web »»«

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Date : 01/09/2014Pays : FRANCEPage(s) : 51-52Rubrique : Entreprendre autrementPériodicité : BimestrielSurface : 158 %

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••* de valorisation des déchets) apassé plus d'un an à réfléchir à son pro-jet. « Il faut distinguer les utilisateurs(les associations), pour lesquellesl'offre est gratuite, des clients (les acteurs de la grande distribution), quisont générateurs de revenus. Pour gagner de l'argent, nous percevons, parexemple, une commission sur la valeurcréée : en reprenant les déchets, nousaidons lesmagasins à réduire leurs fraisde destruction. »

»Gérer un calendriercomplexe

Créer une start-up dansl'ESS suppose égalementdaller vite tout en prenantle temps. Dès le démarrage,il faut réfléchir au développement commercial, multiplier les leviers.trouver desfinancements mais aussi selaisser le temps d'améiiorerson offre. Gaétan Séverac,co-créateur de Naïo Technologies (robot de désher-bage sans utilisation de produits chimiques) est passépar cette échelle de tempsparadoxale. « Ilnous a falludeux ans de recherche et dé-veloppement pour mettreau point la technologie etproposer un produit fini.Enparallèle, nous n'avons paschômé :nous avons démarché les agriculteurs, recherché desfinancements. recruté des ingénieurs. ..Nous savions qu'il fallait avancer vite,même si notre produit n'était pas prêt ».raconte lejeune toulousain qui a commencé la commercialisation de sonrobot début 2014.Désormais pionniersur son marché, il espère en vendreune cinquantaine en 2015.

»Se faireaccompagner

Cette complexité de mise en œuvre

nécessite souvent l'intervention destructures spécialisées en entrepre-neuriat social.Depuis quelques années,l'offre d'accompagnement s'est multipliée et lesentrepreneurs sociaux ontdésormais le choix.Parmi lesstructuresles plus actives : le Mouves.Avise maisaussi des incubateurs spécialiséscomme le Social Good Lab. Beeotop

(groupe Generali) ou Antropia(groupe Essec). « Soumettre son projetà un regard extérieur est toujours bénéfique pour prendre du recul et développer sa connaissance du marché.Cela permet de gagner un temps précieux,de bénéfi cierde conseils sur desdomaines que les porteurs de projetsne connaissent pas et de développerleur réseau ». analyse Nicolas Beau-douin. Cela contribue aussiàmultiplierses chances de réussite car le taux desurvie des entreprises accompagnées

précise Jacques Dasnoy, du Mouves.C'est aussi celui des entrepreneurs sociaux qui, pour financer l'innovation,ont besoin de capitaux à échéance régulière. « Nous avons choisi ce statutpour sa simplicité de fonctionnementet sa souplesse de répartition du pouvoir. Maisaussipour la possibilitéd'ouvrir le capital et d'obtenir des financements ».explique Gaétan Séveracqui totalise pas moins de 200 investisseurs,privés et particuliers.Autre pointà ne pas négliger :la protection de l'idée

ou du concept via un dépôtde brevet ou de marque.« Cette précaution sembleanodine, mais protéger soninnovation sociale est capital. Ces entreprises, qui aujourd'hui sont pionnières,attireront demain tous lesregards. Il serait dommagede se faire copier »,met engarde Nicolas Beaudoutn.

»:

est supérieur à la moyenne. Pour éviterl'isolement propre à touteréateur, plusparticulièrement dans l'ESS, XavierCorval s'est entouré avec soin. « J'aid'abord rejoint l'incubateur SciencesPo Entrepreneurs puis le Social GoodLab. La dynamique a été constructiveet cela m'a ouvert de nombreusesportes, notamment en termes de crédibilité,de réseau et de financement. »

^« Penser aux détailsMissingjuridlquesBien que courantes dans l'ESS, lesformes associatives ou coopérativessont à éviter dans le cas de la créationd'une start-up 2.0. En jeu : les opportunités de développement. « Lesformes sociétales, type SAS ou SA,sont préférables car elles permettentde lever des fonds. C'est d'ailleurs lestatut préféré des investisseurs »,

Réaliserle bon castlnq

Les entrepreneurs sociauxdoivent enfin s'assurer dedeux points, cette fois-ci entermes de ressources humaines. D'abord le choixdes associés de départ. «Lamontée en puissance de cesentreprises est difficile. Leretour sur investissementest longet il faut être capable

de tenir la distance. S'assurer que lavision entrepreneuriale et sociale estpartagée par tous les associés s'avèreessentiel »,avertit Bernard Bazillon,associé KPMG et directeur nationalEconomie Sociale et Solidaire. XavierCorval peut en témoigner. Un an etdemi après la création de son entreprise, il s'est séparé des deux autres associés fondateurs. «J'avais une visionsur une décennie, et eux, sur quatreans. » Ensuite, pour réussir, il est indispensable de s'entourer de compétences techniques. Au moins un développeur au départ pour les projetsdigitaux, puis en phase de maturation,un codeur, des développeurs, des experts pour le référencement... Cettedream team permettra à l'entreprisede progresser au plan technique, et àl'entrepreneur de se concentrer surson cœur de métier m

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Date : 01/09/2014Pays : FRANCEPage(s) : 51-52Rubrique : Entreprendre autrementPériodicité : BimestrielSurface : 158 %

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RecrutementDécrocherunjobquiadusensConcilier carrière et engagement au travail : beaucoupen rêvent, mais peu y parviennent. Voici unaperçu desstratégies misesenœuvre,avec succès, par descadres confirmés et déjeunes diplômés.

Par Laurence Estival

Consultante chez Habitat etterritoires conseil. Julia Clément, exerce.à 32 ans,un joben phase avecsesconvictions.

Pourtant, il n'ya pas si longtemps. celteancienne journaliste dans la décorationet l'art de vivre.cherchait encore comment donner du sens à son travail. Pasquestion pour cette battante de poursuivre sa vie professionnelle en demi-teinte ! Aussi, cette passionnée par lesquestions de développement durable

s'cst-elk donné lesmoyensde décrocherun poste à la mesure de ses ambitions.Bingo! Depuis 20 10,la jeune femmeaccompagne les bailleurs sociaux dansle déploiement de leur politique RSE(Responsabilitésocialedesentreprises).« Je leur propose des solutions pouraméliorer la qualité de leurs servicesafinqu'ils répondent davantage aux attentes des locataires et des financeurs »,raconle-t-elle. Juliaa préparé sa reconversion avecle plus grand soin.En 2007.

elle entre à l'Institut privé des relationsinternationales et stratégiques. Pendantunan.elle se formeauxnouveaux enjeuxmondiaux et à la place du développement durable dans ces mutations. Enquête d'un stage de fin d'études, l'étudiante solliciteleministère de l'Ecologie.Bonne pioche : en pleine préparationdu Grenelle de l'environnement,l'administration a besoin de renforcerseséquipes.Chargée des relationspresseet de la communication pendant

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six mois,JuliaClément croise alors tousceuxqui comptent dans l'universdu développement durable.De quoialimenterson carnet d'adresses. Un an plus tard,lecabinetAudisoftOxéa, spécialisédansJa gestion des risques, lui propose defairesespremières armesdaas leconseil.Lanouvelle recrue développe alors uneexpertise auprès descollectivitéslocalesdans la mise en place dAgenda 21.Aupoint d'être repérée par Habitat et territoires conseil,pour son poste actuel.

Stages, alternance, VIE :des rampes de lancementComme l'illustre le parcours de JuliaClément. le stage constitue un tremplinpour nombre de jeunes diplômés à larecherched'un jobporteur de sens.Fautede ressources suffisantesen interne, lesassociations sont friandes d'étudiantsen linde cursus pour défricher de futursaxes de développement et initier denouvelles actions.«Et même s'ilsne débouchent pas sur un emploi, ces stagesapportent un plus indéniable sur un CV,relève Saïdi Mesbah.DRH d'Unis-Cité,association qui propose des missionsaux volontaires du service civique.Lorsque nous recrutons des coordinateurspour encadrer lesvolontaires,nousapportons une attention particulièreaux jeunes diplômés familiers de laconduite de projet ou de la gestiond'équipes dans lemilieu associatif. »Les formations en alternance constituent une autre rampe de lancement.Action contre la faim apprécie les étudiants qui ont su mener de front étudeset poste dans une ON G «11sse sont familiarisésavec nosméthodes de travail».souligne Camille Darde.chargée de recrutement. Chez La farce, ce sont lesVIE qui ont la cote. «Les programmesde logementsabordablessont pour nous

rrPrime à la double compétence« Lesemployeursseméfientdesmastersenéconomiesocialeet solidaireouendéveloppementdurabletrop généralistes,ilscherchentavant tout descompétencesmétier»,souligneGuillaumeChocteau,déléguégénéraldusiteRessourcessolidaires,dédiéà l'économiesociale.Dansuncontextedeprofessionnalisationdesassociationset desONG,avoirenviede«changerlemonde»ouvouloirse« mettre auservicedespluspauvres»nesuffit plus.Pourconciliercarrièreet engagement,s'appuyersur unedoublecompétenceestunpréalable,y comprisdanslesentreprisesprivées.« Pourtravaillerdansdesprojetsdesocialbusiness,il faut certesavoirdesconnaissancesenmatièredebusinessdéveloppementmaisaussimaîtriser lesconceptsdebase: lutte contrelapauvreté,basedelapyramide...»,insiste FrançoisPerrot,responsableduprogrammeLogementabordabledeLafarge. L. E.J

une opportunité de former de futurstalents à des probléma tiquesopération-nelles ». analyse François Perrot, responsable de cette initiative déployéede l'Inde au Honduras en passant parl'Indonésie ou la France.

Surfer sur les besoins émergentsElargir son champ de vision est également essentiel.«Trop déjeunes limitentleur horizon au secteur du conseil endéveloppement durable ou aux directions RSE des grandes entreprises. Or.les opportunités ne sont plus la. Auxgénéralistes, les recruteurs préfèrentles candidats aux compétences pointues «.observe Jean-Philippe Tcboul.directeur du cabinet de recrutementOrientation durable. Le secteur desénergiesrenouvelables est, parexemple,en quête de commerciaux. Le BTPlorgne sur lesspécialistesdu génie thermique courtisés par ailleurs par lesecteur industriel, désireux de réduire lescoûts. Difficile de trouver des emplois

JEAN-PHILIPPE TEBOUL,Directeur du cabinet de recrutement Orientation durable

« Mettre ses compétences au service du social business, dudéveloppement durable ou de la RSE ne se traduit pas forcément pardes sacrifices salariaux. Dans les entreprises, les rémunérationssont semblables à celles proposées pour des postes dans des directionsplus classiques. En revanche, dans les ONG ou les associations,le différentiel est en moyenne compris entre 10 "/o et 30 0Zo,selonles organisations interrogées. Les écarts tendent toutefoisà se combler pour les postes de direction où les salaires peuvent atteindre100 000 euros. »

d'acheteur ou de logisticien danslesquels i)n'est pas fait référence au caractère durable des contrats ou desdéplacements. A la Poste.c'est htnotiond'économie circulaire qui est mise enavant. « En hausse également, les demandes dans le domaine de la mobilitédurable ou de la biodiversilé ».ajouteledirecteur d'Orientation durable.« De leur côté, les associations et ONGqui doivent faire face à leurs nouveauxbesoins transversaux peinent à recruterdes spécialistes », poursuit Jean-Philippe Teboul. Ainsi, le reporting ou lamise en place d'indicateurs ne sontplus le seul apanage des entreprisesprivées.Les subventions s'amenuisant.ces structures doivent aussi trouverdes financements alternatifs, signerdes accords de partenariat, inventerde nouvelles stratégies pour fidéliseret renouveler les réseaux de bénévoles... Les titulaires de bac h-5 en finances, achats, ressources humaines,informatique sont les bienvenus pourles aider à structurer leurs fonctionssupport. «Nous avons mis en place despasserelles permettant des évolutionsvers des postes plus opérationnels, enlien avec le terrain ».indique JérômeBouron, DRH du groupe SOS.Lesassociationset lesONG offrentégalement de nouvelles opportunités liéesà leur champ d'intervention :montée,en puissance des normes environnementales oblige, les bailleurs sociauxouvrent leursportes aux ingénieurs spécialistes de la rénovation énergétiquedes bâtiments. Pour négocier de «m

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**« nouveaux terrains sur desmarchésfonciers tendus, ils s'entourent aussidejuristesen droit immobilieret renforcentleurs bataillons de conseillers en éducation sociale et familiale pour accompagner les locataires de plus en plus fragilisés par ta crise. Dans les ONG desolidarité internationale, les jobs d'assistants de programme constituent laporte d'entrée pour lesjeunes diplômés.Depuis le siège.ils gèrent les questionsadministratives et financières des missions à l'étranger. « Les grandes ONGrecrutent moinsqu'autrefois.aussimieuxvaut postuler dans les associations depetite taille moins sollicitées et moinsorganisées »,conseille Camille Darde.

Mettre le cap sur l'internationalPour décrocher le Graal dans l'huma-nitaire.les cadres confirmés ont. quantà eux, intérêt à mettre le cap sur l'international. Sur le terrain, associations

et ONG sont prêtes à faire confianceaux managers du privé pour structurerleurs activités ou gérer leurs programmes. Grégoire Heaulme. 38 ans,diplômé de l'Espeme, une école decommerce du groupe Edhec, en a faitl'expérience :« Après trois ans chezDécathlon où je m'occupais de gestionfinancière, je souhaitais avoir des expériences plusrichessur leplan humain,et me sentir utileà lasociété ».raconte-t-il.En 2002.il s'envole pour laGuinéeoù il aide un groupement de paysans às'organiser. Fort de la réussite de ceprojet, il occupe pendant cinq ans leposte de directeur pour 1Asie de l'ONGEntrepreneurs du monde. Revenu enFrance en 2012 pour des raisons personnelles, le CV de ce manager, finconnaisseur de la microfinance et des

arcanes de la création d'cntreprise.sé-duit lAdie. L'association, qui aide lespersonnes excluesdu système bancaireàcréer leur activité.l'embauche commedirecteur marketing. « J'ai travaillé àl'amélioration de l'offre de services :je me suis inspiré de mon expériencedans les pays en développement et l'aiadapté à la situation française ».raconteGrégoire Hcaulme,désormais directeurpour l'Ile-de-France.Cette confrontation à d'autres réalitésest aussi valorisable pour les jeunesintéressés par l'entrepreneuriat social.« Avoir complété ses connaissancesthéoriques par une immersion auprèsde publics en difficulté permet d'appréhender lesocial businessd'une manière plus opérationnelle ». estimeGilles Vermot-Desroches. directeur

CONSEILLERJulia Clémentpropose

auxbailleurssociauxdessolutionspourque

leursservicesrépondentdavantage

auxattentes deslocatairesetdes

financeurs.

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développement durable de SchneiderElectric.Pourdiversifierlesprofilsde leur équipede direction - une majorité des postessont pourvus par la promotion interne —associalionsetONG n'hésitentplusà faire lesyeux doux aux transfugesdu privé, dotés de mélhodcs de travailet d'expertise bienvenues. Directricedupôle Commerce et services du groupeSOS.Céline Peudenier.la trentaine, diplômée d'HEC.sait que son expériencechez Air France a contribué à son embauche. Recrutée à lafin de ses étudesà la DRH de la compagnie aérienne,elle prend en charge un programme surl'égalité des chances, et se forme à lagestion de projets. Nommée assistantede ladirectrice générale de la filialeAirFrance Cargo.spécialisée dans letransport de marchandises, elle participe àla définition et à la miseen œuvre de lastratégie.De quoi l'armer pour sonposteactuel au groupe SOS, nécessitant decoordonner une quinzained'entités (entreprisesd'insertion. de commerce équitable,de services.. .).Gestion de budget.reporting.recrutement. .. « Riende biendifférent du quotidien d'une entrepriseclassique, si ce n'est la finalité. Et ça. çachange tout, lance la jeune femme. Jeveux démontrer qu'il est possible de

concilier engagement social,préoccupationsenvironnementales et rentabilitééconomique. »

L'esprit entrepreneurial prisédes multinationalesDans ces secteurs encore émergents, lesfrancs-tireurs à l'esprit entrepreneurialont eux aussi leur carte àjouer. « Pournos activités de logement abordable,nous recherchons des candidats prêts àpartir à l'étranger, intéressés à la foispar une approche business et par la

rrLes sites d'emplois dédiés»ORIENTATIONDURABLEDepuis 2004, cecabinet de recrutement, spécialisé dans les métiers dudéveloppement durable,de la RSEet de l'économie sociale, met lesentreprises etles étudiants en relation pour l'offre et la recherche destages.www.orientationdurable.com»RESSOURCESSOLIDAIRESPortail spécialisé dans l'économie sociale et solidaire, ce site publie desoffresd'emplois et de stages ainsi que des informations sur l'actualité du secteur.

www.ressources-solidaires.orq* COORDINATIONSUDCoordination des ONGde solidarité internationale de l'Hexagone, ce portail publieles offres d'emploi et demissions deses membres en Franceet à l'étranger. Sontégalement répertoriées les offres destages et celtes s'adressant aux volontairesou aux bénévoles, www.coordinationsud.org» JOBFORCHANCEDernier-né dessites français sur ce secteur, it recense les offres d'emploi et lesmissions proposéesdans l'économie sociale et solidaire, les ONGet associationsmais aussi dans ledomaine de l'innovation sociale oude l'économie collaborative.www.jobforchiange-blog.org L. E-I

AIDERGrégoireHeaulmeveutsesentir

utile à lasociété.

dimension sociale.Il faut aussiavoir desconnaissances sur le sujet, via une formation ou une première expérienceopérationnelle, car ce sont des projetscomplexesà monter «.expliqueFrançoisPerrot. Même exigence chez SchneiderElectric.conquise par leparcours de dé-fricheurd'Enrmanue!Bcau.27ans,em-bauchéen20 12.Lacarrièredans lesocialbusiness de ce diplômé d'un masterenstratégies territoriales et urbaines deSciences Po Paris a commencé au Sénégal en 2009. « En stage à la Sidi. unfonds d'investissement solidairespécialisé dans l'appui aux institutionsde microfinance, j'ai accompagné ungroupement de paysansdans lacréationet lefinancement d'installations de panneaux pholovollaïques. »Passionné parceprojet, Emmanuel tiretrois mois plustard toutes lessonnettes pour décrocherdes subventions afin de poursuivre samission sur place el financer son poste.En 20 10.le fonds d'investissement solidaire luipropose de rentrer à Paris.cnCDI cette fois,un poste venant de se libérer. Pendant deux ans,ilrepère et évalueles institutionsfinancièresà vocationsociale... avant de mettre cetteexpertiseau service de Schneider Electric, sonnouvel employeur. « Chargé d'impactinvesring,j'analyse aujourd'hui les entreprises sociales au capital desquellesSchneider Electric souhaite entrer. Legroupe est en train de se constituer unportefeuille. D'iciquelques années, cesparticipationsseront revendues.en ayantpermis entre-temps d'améliorer le bien-être des populations. »Un nouveau défipour Emmanuel m

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RenaultfaceaudéfidelamobilitédurableLeconstructeur automobile s'efforce d'imaqiner levéhicule dufutur : plus propre,plus sûr,mais aussi plus connecté et facilementpartagé. Si le chemin n'est pastout tracé, lamarque est en route.

Par Anne-Sophie Novel

Licenciements massifs,stagnation des ventes, part de marché mondial en baisse,pollution de Pair... tels sont les

éléments associés au secteur automobile. Pour Renault, la réinvention dumodèle est une question de survie dansun contexte qui n'a jamais été aussidifficile.« Aux enjeux technologiqueset environnementaux s'ajoutent lespressions des clients et des pouvoirspublics»,reconnaît Jean-Philippe Hermine, le directeur environnement dela marque au losange (40,9 milliardsd'euros et 2,63 millions de véhiculesvendus en 2013). Les défis à releversont immenses.

D'ici à 2020, apparaîtrontles premièresvoituresautonomesNext TwoAussi Renault ferraille pour atteindreles objectifs fixés au milieu des années2000: réduire l'impact environnemen-lal, limiter les accidents et minimiserles pertes de temps (embouteillages).L'entreprise réduit les consommationsd'énergie des usines,soigne leschaîneslogistiques et éco-conçoit sa production. Résultat : un véhicule thermiqueneuf n'émet en moyenne que114.Kgrammes de CO: par kilomètre.De plus, 25"/ode ses composants (métaux, plastiques, feutres) sont issus desfilièresde recyclage des véhicules horsd'usage de la joint-venture lancée en2009 avec Indra/Suez. Et la firme abaissé de 10Jo ses émissions carbone.

Le développement de l'électrique estunautre axed'innovation. «Entre 2008et 2009, la voiture électrique était perçuecomme une voiture de golfou unevoiture sans permis »,se souvient ladirectrice du programme électrique,Béatrice Foucher.«Aujourd'hui l'offrea bien progressé.ces voitures sont sûreset plaisantes à la conduite ».ajoute-t-ellc, en adepte de Zoe. En revanche,si un tel modèle peut désormais roulerà 130 km/heure, il resle onéreux :environ 14000 euros, une fois déduit lebonusde 1300euros.Il faut aussicompter le coût de l'électricité,à raison d'unerecharge tous les deux à trois jourspour une distance parcourue de 40 ki

lomètres par jour. Et égalementleforfait de location de batteriemensuel.variant de49à 122euros par moisselon les kilomètreset le temps de location choisis.Autres freins à lever : l'autonomie des batteries et une trop

lente miseen place des infrastructures.« Nous avons imposé ce choix avecgrand volontarisme pour convaincreles partenaires »,confie Jean-PhilippeHermine alors que lesquatre modèlesde Renault (Fluence, Kangoo, Twizyet Zoe) dominent 38,6 0Zode leur marché, en Europe.

Desmilliers d'usagersSeul hic : cette offre est conçue sur lemôme modèle que la vente de véhicules thermiques. Ce que le chercheurdu Gerpisa Bernard Jullien relativise :« Si un constructeur ne peut changertotalement de métier, l'électrique l'incite à mettre son expérience au service

de nouveaux usages. » L'adaptation àdes habitudes différentes s'est d'ailleurs faite tardivement pour répondreà un changement non négligeable :«Nos véhicules étaient destinés à quatre ou cinq propriétaires successifs ;ilssont maintenant conçus pour des milliersd'usagers», expliqueJean-PhilippeHermine. A terme, ils seront équipésde façon à favoriser l'usage de logicielsd'autopartage ou de covoiturage.Par ailleurs, la direction des nouvellesmobilités travaille depuis 2012 à unvéhiculeconnecté capable d'améliorerla sécurité, l'agrément d'usage et d'optimiser autrement qu'en conduite letemps passé à bord. Ainsi, un simpletéléphone mobile sera en mesure depiloter de nombreuses fonctions et lavoiture saura communiquer avec destronçons de routes « de manière à interagir avec les autres véhicules, pourréguler le trafic et apporter plus de sécurité en détectant un comportementanormal ».explique Thierry Viadieu.en charge du développement et du pro-totypage des équipements transversesdestinés àassurer connectivité.sécuritéet agrément à bord. D'ici à 2020. apparaîtront les premières voitures autonomes Next Two,avec une délégation totale de conduite jusqu'à 30km/h- des développements de services qui,pour Bernard Jullien. n'innovent pasdans la rupture :« Ne risque-t-on pasde rater les cibles ? ».interroge-t-il,Reste que Renault veut aussi se montrer de plus en plus soucieuse des besoinsde sesclients.Ainsi,leprogrammed'éco-conduite « Eco2 »permet de réduire jusqu'à 20 "/odes consommations

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de carburant, de prévenir les risques,de créer des systèmes d'alerte et de favoriser le travail des secours. «Ce programme esl conçu comme uncoach dela conduite économique, on y associedes stages de conduite ». souligneThierry Viadieu.Autre initiative :Mobiliz.lancé en 2010afin d'accompagner la mobilité des per-sonnesen situation de précarilé. «C'estune responsabilité de l'entreprise. Onne peut laisser de côté des personnesqui représentent 15X de notre marché ».explique François Rouvier. directeurdu pôle sécurité routière et social business.Un fonds d'investissement.MobilizInvest(dotéde5mil!ionsd"euros).aétécréé en septembre 2012afin de soutenirdes struclures comme Wimoov,ex-Voi-ture et Co (plaies-t'ormes de mobilitéadaptées auxbesoinsdesplus précaires).

Chauffeur and Go (mise à dispositiondes chauffeurs au chômage auprès despersonnes âgées ou des professions libérales), ou Mobileco (intcrmodalitétrain-voiture-location). Ce nouveau positionnement s'accompagne de partenariats avec le monde académique,comme avec la Chaire Social Businessd'HEC et (Action Tank Entreprises etPauvreté. Enjuin 2013, Renault a ainsilancé un programme de garages solidaires afin de proposer des prestationsà prix coûtant aux conducteurs lesplusprécaires.«On recrée duliensocialentrenosgarages et notre chentèle.essentiel-lement féminine ». constate FrançoisRouvier.impatient de renforcer laprescription du système. L'an dernier, lesgarages volontaires n'ont en effet accueillique 300personnes et réparé seulement 130voitures m

INDUSTRIEAUTOMOBILELES 3 DÉFIS DU SECTEUR

f"V Repenser les modes de déplacement Notreterritoire aété aménagéselon lespossibilités offertes par la voiture. « Noussommesdans une logiquede mobilitéoutrancière qu'il faut inverser», estimeBruno Marzloff, PDGdu groupe Chronos,tout en soulignant la nécessité d'aborderlesquestions d'environnement, de santépublique et decontraintes économiques.Pour Gabriel Plassat, ingénieur del'Ademespécialisé dans les transports, « leplus

important est de trouver dessolutionspour répondre aux besoinsde déplacement

despersonnes les plus fragiles ».

Retrouver une légitimité «Le secteurautomobile s'enferme dans unevisionindustrielle et entraîne la puissancepublique dansune logique qui n'est passaine», estime Bruno Marzloff, pourqui la voiture électrique n'est pasunesolution de rupture. « Pour véritablementinnover et améliorer leur gouvernance,les constructeurs doivent affiner leurcompréhension des nouvelles pratiques

desconducteurs », estime Gabriel Plassat.

:.V Prendre levirage numérique Avec desapplications comme Maps,Street View,Waze,Uber et Relay Ride,Googledevientle premier opérateur de mobilité au monde.

« Sonintérêt n'est pas lavoiture, maisl'ensemble desdonnées quisont ainsi

récoltées », relève le fondateur du groupeChronos.La 5NCFest un autre bon exemplede prise en compte desenjeux posés parle numérique : pour acheminer biens etpersonnes sur le territoire, elle joue surl'articulation desinfrastructures (train, bus,covoiturage). Pour Gabriel Plassat, « unsimple ajout d'équipements numériquesne suffit pas, il faut saisir les logiquesqu'ilsinduisent ».Au risque, sinon,de voir les

constructeurs automobiles se réduireà de simples fournisseurs d'objets.

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