Lettre d’ information n° 6 - Mars 2012

Dossier : les nouvelles technologies

Alain Lambert

Les jeunes s’équipent et sont connectés de plus en plus tôt. C’est ce que révèle le baromètre 2011 « Enfant  et  Internet», réalisé par l’association CALYSTO qui fait de la prévention autour du numérique auprès de 500 000 jeunes chaque année.Dès 11 ans, ils sont très actifs sur la toile, que ce soit les réseaux sociaux ou via les plates-formes de téléchargement.Au moins les trois quarts d’entre eux possèdent un téléphone portable, tandis que 80 % se passionnent toujours pour les jeux vidéos.A l’heure où les pouvoirs publics lancent une campagne « internet, protégeons nos enfants» (internetsanscrainte.fr), il est urgent que les adultes s’en mêlent.Nous ne devons pas laisser les enfants seuls face aux nouvelles technologies.

contactDirection enfance famille

du Conseil général au 02 33 81 61 67

Récréation

J’ai le plaisir de vous livrer une nouvelle édition de votre Lettre du placement familial. Un ren-dez-vous, désormais familier et apprécié, autour de votre beau métier d’assistant familial.Ce numéro d’Intermède est tout entier consacré aux usages de l’Internet et des réseaux so-ciaux. Thème crucial au regard de votre mission d’accompa-gnement et surtout de protec-tion d’une jeunesse toujours plus connectée. Vous pourrez puiser, dans ces quelques pages, de précieux conseils ; bénéficier de l’expé-rience des professionnels de santé mais aussi des familles confrontées à des situations délicates.Nous avons besoin de vous. Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons accomplir, efficace-ment et sereinement, cette belle mission d’aide sociale à l’enfance… dans un monde passionnant, aux possibilités multiples mais non exempt de dangers.

A très vite,

du Président du Conseil général

Il est très difficile d’exercer la mission de protection de l’enfance avec l’arrivée de toutes les nouvelles technologies telles que le téléphone portable, réseaux sociaux comme Facebook, MSN...En effet, le magistrat pour enfant peut dans certaines situations ordonner des visites médiatisées. Mais il est actuellement très facile de maintenir le lien avec son parent à l’insu de tous et en dehors du cadre autorisé. Le parent déroge à ce cadre fixé par la loi et finance facilement et très souvent des téléphones portables à son enfant, aussi jeune soit-il. Ainsi, d’une certaine façon, le parent continue à avoir une emprise et un contrôle sur son enfant. Et, à l’initiative du parent ou de l’enfant lui-même, chacun peut transgresser le cadre posé en continuant à communiquer et échan-ger en toute impunité et sans contrôle.La parole qui circule peut avoir des consé-quences importantes sur le bien-être et l’évolution de l’enfant ou du jeune, notam-ment parce qu’elle est interdite. Elle peut, par exemple, compromettre une enquête pénale en cours d’instruction ou être un moyen de garder une certaine emprise sur son enfant.

Les adultes en charge de l’enfant (référent de l’ASE, assistante familiale, éducateur d’établissement...) sont souvent déstabilisés et démunis. Il est important que les visites médiatisées continuent à tenir leur rôle sans être parasitées par ces nouvelles technologies et ce, dans l’intérêt de l’enfant.Le service de l’Aide sociale à l’enfance sera certainement amené, à l’avenir, à faire appel au magistrat afin « d’interdire » l’utilisation de tous ces nouveaux modes de communica-tion afin de protéger au mieux le mineur en danger.Dans l’immédiat, il est important que les par-tenaires éducatifs restent vigilants et attentifs aux échanges par téléphone et internet des jeunes qui leurs sont confiés au risque qu’ils se mettent en danger en portant atteinte à leur intimité.Il est également important que, dans le quotidien, chacun rappelle à l’enfant le cadre autorisé ou non des liens entre lui et son parent. De plus, plutôt que d’interdire systématiquement l’accès à ces nouveaux outils, dans la majorité des cas, il est bon de dialoguer avec l’enfant et de s’intéresser à la façon dont l’enfant les utilise.

K. Bendjebour, assistante sociale ASE

M. Milaret, directeur enfance-famille

Les nouvelles technologies et la question de la protection de l’enfance dans le cadre des visites médiatisées lors d’un placement judiciaire à l’A.S.E.

Jeu :MettRe en ReLAtion inventeuRs et DécouveRtes :1 Frères Lumière a Cinématographe

2 Bill Gates et Paul Allen b Téléphone

3 Bell et Alexander Graham c Ampoule électrique

4 Edison d Langage de programmation

5 Benjamin Franklin e Portable (1er appel)

6 Samuel Morse f Découverte de l’électricité

7 Martin Cooper (Motorola) g Code télégraphique

ingrédients (pour 6 personnes) :

• 125 g de chocolat amer (noir)• 125 g de beurre• 125 g de sucre• 50 g de farine• 3 œufs• 1 cuillère à café de vanille liquide• 80 g d’amande en poudre.

Préparation : (20 mn)

• Casser le chocolat dans une terrine,incorporer le beurre ramolli et faire fondre au bain marie.

• Hors du feu, mélanger en travaillant,ajouter les jaunes d’œuf, le sucre, la vanille, les amandes, la farine, les blancs battus en neige et une pincée de sel.

• Cuisson : th. 6 (180°), 20 minutes.Laisser reposer 5 minutes dans le moule.

• Démouler sur une grille.Saupoudrer de sucre glace.

Je vous présente cette recette pour les bienfaits du chocolat et parce qu’elle est délicieuse.

Recette :Mœlleux choco-amandes

par Johnny

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T A R D C H A T

L O U V E M I

O M I N N E S

M O U E T T E S

O L I A S U E

I N U L E N U

S S U I V I E S

E T T S E S E

Solutions des jeux d’Intermède 5

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Article pour le prochain intermèdeAprès dépouillement de la boite à suggestions, le bilan de l’action Bourse aux Vêtements qui a eu lieu en octobre dernier est positif. Cette action est surtout appréciée par les assistantes familiales et les jeunes qui sont confiés à l’ASE dans le cadre d’un accueil provisoire. En effet, ces derniers ne bénéficient quasiment jamais de l’allocation vêture versé par le Département de l’Orne. Les parents ne peuvent ou ne veulent pas financer des vêtements pour leurs enfants, ainsi certaines assistantes familiales sont en manque de vêtements.

De plus, cette journée permet aux assistantes familiales de rompre l’isolement, de faire connaissance entre elles, d’échanger sur leur pratique professionnelle et de se soutenir.

Les vêtements qui n’ont pas trouvé d’acquéreurs sont donnés au Foyer de l’enfance et/ou à la Maison d’enfants de Boucé.

Ainsi l’action se poursuit et la prochaine date « Bourse aux vêtements » au lieu le mercredi

25 avril 2012 à la CAS d’Argentan, 16, rue des Capucins, au 2e étage dans la grande salle. (Action réservée aux assistantes familiales de la circonscription Argentan/Vimoutiers).

La page de jeux :trouve les 16 mots cachés horizontalement et verticalement dans cette grille.Indice : tous ont un lien avec le thème du journal.

X S U R F B A N

S M S M A M I E

I A A A C E H T

M R G I E R E E

A T E L B E L L

A P I V O S E R

P H O N O E C E

P O D U K A T E

L N E U R U R T

E E R T G S O N

Lettre interne du Conseil général de l’Orne. Directeur de publication : René Cornec. Directeur de rédaction : Martial Milaret. Ont participé à ce numéro : Martial Milaret, directeur Enfance-Famille, Keira Bendjebour, assistante sociale de l’ASE, Isabelle Lecorney, psychologue CAS d’Argentan, Claudine Francesconi, assistante familiale, Emma et Lucinda, Alexandra Taton, adolescentes, Dominique Berthelet, Martine Binet, Martine Chol, Jocelyne Driquert, Fabienne Lair pour leurs témoignages - Direction de la Communication - Maquette et mise en page : Atelier de publication et d’impression du Conseil général de l’Orne 700 exemplaires. Dépôt légal et ISSN en cours.

AgendaLes ados, génération très connectée

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Dossier : les nouvelles technologies

Les nouvelles technologies dans le livre « Virtuel, mon amour» de Serge Tisseron

Les 21, 22 et 23 novembre dernier, se sont déroulées les épreuves du diplôme d’état d’assistant familial dans les locaux de l’IRFTS de Caen.Le département de l’Orne a présenté 24 candidats, 13 ont été reçus et 11 ajournés à l’une des trois épreuves.Le comité de rédaction d’Intermède adresse toutes ses félicitations aux lauréats.

Les infosLe diplôme d’état d’assistant familial

La Direction Enfance Famille souhaite une heureuse retraite à Mesdames

   Christiane Amarguin   Janine Charpentier   Marie-Claire Deloge   Mauricette Poirier.

Elle souhaite la bienvenue à huit nouveaux assistants familiaux

   Aurélie Julien   Marie-Line Cao   Nadia Lemarchand   Brigitte Touboulic   Sandrine Jeanne   Isabelle Juliot   Marie-Claude Legrand   Marie-Claude Marie

Les mouvements des assistants familiaux

Avec internet, les jeux vidéo, les portables, se construit une nouvelle culture qui crée une fracture générationnelle : les adultes se sentent souvent dépassés et étonnés de la facilité avec laquelle les enfants s’approprient ces nouveaux médias.

Les jeunes d’aujourd’hui sont nés avec le téléphone portable et la plupart ne peut s’en passer. Le téléphone nie la séparation et donne l’impression d’une conversation ininterrompue avec des silences mais sans rupture. Le portable devient un « téléphone–doudou ».

Serge TISSERON, psychiatre et psychanalyste, s’intéresse depuis plusieurs années aux nouvelles technologies et au rapport que nous entretenons avec elles. Il analyse dans son livre « Virtuel, mon amour » les modifications qu’elles entraînent dans les relations humaines et notamment chez les adolescents.

Depuis plusieurs décennies, l’image a pris une très grande place.

L’enfant est photographié, filmé et il va grandir avec l’idée qu’il n’y a pas qu’une seule image de lui-même, mais une multitude d’images avec lesquelles il va pouvoir jouer.

Les nouvelles technologies lui en donnent la possibilité.

Avec Facebook, les blogs, MSN et les jeux vidéo, les adolescents jouent avec des identités multiples.

Ils ont plusieurs « avatars » (personnage virtuel que l’on crée, que l’on anime et qui nous représente) dans les jeux vidéo. Chaque avatar* va pouvoir représenter une facette de lui-même.

Sur les blogs (ils en ont plusieurs aussi), ils mettent en avant une image partielle d’eux-mêmes souvent exagérée pour attirer l’attention. Le côté pervers, c’est que plus l’image est vue, plébiscitée, plus elle est valorisée, même si elle est négative et les jeunes vont favoriser et mettre en avant cette facette d’eux-mêmes « visitée ».

Les blogs permettent à l’adolescent de se choisir une image, de créer son identité.

Ils « extériorisent certains aspects de leur intimité pour voir ce que les autres en pensent »**. C’est ce que Serge TISSERON appelle « l’extimité » opposée à l’intimité sur lesquelles se construit l’estime de soi.

Les enfants vont chercher sur internet des modèles, des maîtres et une appartenance à une famille virtuelle (par un blog, un jeu, une cause commune…).

Dans les jeux, ils peuvent aussi par l’intermédiaire de leur avatar, mettre en jeu leurs difficultés relationnelles avec un proche.

Mais dans ces mondes virtuels, l’appréhension du réel, du temps, de l’espace, du bien et du mal changent : on est dans un éternel présent (on peut avoir plusieurs vies, recommencer à zéro), on peut se déplacer en un clic, avoir un avatar assassin, un autre sauveur du monde.

Les nouvelles technologies modifient le rapport à la connaissance. En effet, avec l’ordinateur, le jeune apprend à s’en servir par tâtonnements, par essai- erreur. L’erreur fait partie du processus d’apprentis-sage alors qu’à l’école, l’erreur est pénalisée. Beau-coup d’adolescents sont en difficulté dans le milieu scolaire à cause de cette logique différente.

Les adolescents peuvent jouer de manière structurante aux jeux vidéo. Ils jouent un temps entre 13 et 17 ans, puis arrêtent.

D’autres vont perdre tout intérêt pour autre chose que le jeu (le sport, la famille ou les amis). Mais le danger n’est pas le temps passé devant l’ordinateur. Un jeune peut jouer intensément pendant un temps donné (pour construire un personnage, le faire évoluer) et, le but atteint, arrêter de jouer. D’autres peuvent ne jouer que 2 ou 3 heures et être obnubilés le reste du temps par le devenir de leur avatar.

Le contenu des jeux vidéo peut aussi avoir un impact sur le comportement des jeunes.

Les conséquences de la violence dans les jeux sont les mêmes que dans les films. Tout dépend de l’organisation psychique du joueur. Un jeune marqué par une violence familiale peut voir dans le jeu violent une autorisation d’être agressif. D’autres se victimiseront ou valoriseront l’aide et la compassion.

Les images pornographiques sont aussi très présentes sur le web. Mais les enfants grandissent dans un monde rempli d’images pornos (publicités, journaux, clips…) qui sont déjà perturbantes.

Serge TISSERON conseille aux parents de parler à leurs enfants très jeunes des images gênantes qu’ils vont voir et leur permettre d’en parler quand ils y sont confrontés.

L. Lecorney

*    Dans la religion hindouiste, le mot avatar désigne toutes les incarna-tions du dieu Vishnou.

**    Serge Tisseron : « virtuel, mon amour », Albin Michel.

Fabienne LairLes nouvelles technologies sont l’avenir de nous tous, mais les jeunes doivent être très vigilants avec ce nouvel outil. Ils ne s’imaginent pas tous les dangers que cela peut leur apporter. La jeune adolescente que j’accueille m’a demandé à plusieurs reprises d’avoir Facebook. Je lui ai expliqué qu’elle était trop jeune. Cependant, sa maman lui a acheté un ordinateur et la jeune a rencontré certains membres de sa famille, sur Facebook, quelques mois plus tard, après l’école.Je me suis trouvée confrontée avec une maman d’un de ses copains qui m’a fait part d’insultes et de propos malveillants envoyés à son fils par mon adoles-cente. Ayant parlé de ce problème avec elle, nous sommes allées les lire et…surprise, j’ai retrouvé la jeune en pleurs.Nous avons pu alors constater que ces messages inconvenants étaient envoyés par une personne de sa famille car le mot de passe de la jeune n’était pas confidentiel, n’importe qui pouvait accéder à sa messagerie.Cette jeune sait maintenant qu’il faut protéger ses données et je pense que cette histoire lui a servi de leçon. Nous en avons parlé avec l’assistante sociale.

Dominique Berthelet Nous avons à la maison une jeune fille de quinze ans qui ne se sépare jamais de son réconfort permanent, de son « doudou », son téléphone portable.Malheureusement, cet objet qui peut sembler bien anodin pose effectivement beaucoup de questionnements.C’est son père qui lui paie un forfait qui lui permet d’être illimitée en sms. Il la relie donc à lui jour et nuit, parfois.Quand ce monsieur a besoin de s’épancher, il trouve en sa fille une confidente et ce depuis trois ans. Il lui raconte ses amours heureuses ou malheureuses, ses envies de suicide et insulte la mère de la petite dont il est séparé depuis environ huit ans.J’ai vu cette jeune partir le matin au collège la boule au ventre ou les larmes aux yeux. Je lui ai proposé plusieurs fois d’éteindre son portable, de me le laisser mais comme dit sa mère « lui enlever serait comme lui couper un bras ».Il s’installe une véritable dépendance et je n’ai pas parlé de ses relations avec ses amis qui sont plus ou moins compliquées suivant les périodes.Aujourd’hui, avec un peu plus de maturité, elle se protège mieux de son père mais il est vrai qu’elle est reliée en permanence à quelqu’un.Une chose est sûre, c’est qu’elle n’est pas protégée des mauvaises influences et, en même temps elle se construit comme cela.

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témoignages

Dossier : les nouvelles technologies Dossier : les nouvelles technologies

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Quelques « bonnes pratiques »

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RecoMMAnDAtionsf �Vérifier les conditions�matérielles de l’accès aux réseaux

•  Eviter que le jeune n’y accède dans un endroit isolé, ou être attentif aux nouveaux usages mobiles, notamment aux Smartphones qui donnent un accès direct.

•  Pas d’ordinateur dans la chambre.•  L’installer dans un endroit facile d’accès, près des pièces à vivre (ex. bureau).

f �Dialogue�avec�l’enfant sur le temps accordé à ce type de site internet, et aussi sur les activités auxquelles il s’adonne losqu’il surfe.•  Réfléchir avant de publier une information personnelle.•  Facebook fabuleux outil de communication, 600 millions de personnes

à travers le monde.•  En FRANCE, 3 adolescents sur 4 sont sur Facebook.•  Il est urgent pour les parents et éducateurs d’apprendre aux enfants

à maîtriser leurs images sur Facebook. 

6 MessAGes cLés1. Ton image n’appartient qu’à toi.2. La photo des autres, elle n’appartient qu’à eux.3. Souviens-toi que Facebook est une entreprise commerciale dont l’objectif

principal est de vendre de la publicité.4. Ton profil sur Facebook ne doit être accessible qu’à tes amis – contrôler

le paramétrage.5. Facebook n’a pas la même conception que nous de la vie privée.6. N’oublie jamais que les recruteurs consultent Facebook.

f � �Quelles�précautions�dois-je�prendre�?Aller régulièrement sur un moteur de recherche ou Google. Si le nom de votre enfant n’apparaît pas, c’est qu’il n’est pas inscrit sur le réseau social ou qu’il a correctement paramétré son compte.Facebook est interdit aux enfants de moins de 13 ans.Internet donc ne rend pas forcément bête... à condition de savoir se débrancher à temps.

« Internet rend-il bête » Nicholas Carr. (Editions Robert Laffont)

« Il faut se méfier de cette vision angoissante que l’on a des inventions, de cette relation de peur qu’on entretient avec ce qui modifie radicalement notre rapport au monde. Bien-sûr qu’Internet change tout. Bien-sûr que les adolescents sont sur-sollicités. Bien-sûr  que  les  jeux  en  ligne  favorisent  les  comportements  addictifs, mais cela ne fragilise que les plus fragiles qui auraient en d’autres temps sombré dans des achats compulsifs ou dans la boulimie.»

Psychologue clinicienne, Jeanne Siaud Facchin

RÈGLe Des 3 - 6 - 9 - 12f Pas d’écran avant 3 ans.f Pas de console de jeux, pas d’ordinateur avant 6 ans.f Pas d’accès à Internet sans accompagnement avant 9 ans.f Pas de téléphone portable avant 12 ans.

L’oRDinAteuRBonnes�pratiques�et��ordinateurf Pendant la séance ordinateur, restez auprès de lui pour l’encourager et lui

réexpliquer ce que l’on attend de lui.f Choisissez des jeux qui encouragent votre enfant à écouter, observer, créer.f Respectez bien la tranche d’âge conseillée sur l’emballage sans chercher

à aller trop vite.

LA téLévisionet votre enfant, c’est pas trop tôt, pas trop longtemps, et avec vous

Bonnes�pratiques�et�télévisionf �Pas plus de 30 minutes de télévision

par jour avant 4 ans puis pas plus d’une heure jusqu’à 6 ans.

f �Favorisez de bonnes conditions d’éclai-rage et de distance (au moins 2,5 mètres).

f �Ne laissez pas votre enfant zapper et choisissez des programmes de façon adaptée.

f � Décidez avec votre enfant des temps télé : mieux vaut un moment précis plutôt qu’un peu tout le temps.

f �Montrez l’exemple et évitez de toujours vous précipiter devant la télé dès que vous avez 5 minutes.

f �Evitez de couper sa séance télé au milieu de l’histoire. Précisez lui plutôt qu’une fois le film terminé la télé sera éteinte et qu’il sera l’heure de se doucher, par exemple.

f �Essayez de rester auprès de votre enfant durant le moment télé afin de lui expliquer ce qui pourrait l’inquiéter ou le questionner.

f �Veillez à ce que la télévision ne devienne pas un moyen d’occuper votre enfant au dépend d’autres activités. Elle doit intégrer les autres activités sans en prendre le dessus.

f �Eviter d’allumer la télévision durant des moments de partage tels que le repas. Cette habitude vous prive d’un moment d’échange et de dialogue.

f � Expliquez à votre enfant que la télé ne dit et ne sait pas tout… Dites lui que ce n’est qu’une machine. Eveillez son esprit critique en discutant avec lui de ce qu’il a vu.

Les jeunes se connectent de plus en plus tôt AUX RÉSEAUX SOCIAUX et de plus en plus fréquemment. Les parents et éducateurs jouent un rôle crucial dans l’encadrement de cette pratique.

d’assistants familiaux

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emma et LucindaMaintenant, les nouvelles technologies deviennent indispen-sables, par exemple, le site Facebook ou le portable.Nous avons fait la liste des avantages et des inconvénients :Les avantages du site Facebook : on peut faire des rencontres, discuter entre amis.Les inconvénients : notre vie privée est dévoilée à tout le monde, parfois on peut faire de mauvaises rencontres, certains jeunes en arrivent au suicide à cause des humiliations.Maintenant le portable devient indispensable pour les jeunes car c’est un moyen de communication très utile et très pratique.

une adolescente en famille d’accueilJe suis une jeune fille de 15 ans, je fais partie des jeunes qui aiment aller sur Facebook, ce site où on échange des dialogues avec nos amis et ce site qui nous fait rencontrer des personnes en virtuel.Au départ, tout se passait bien, je parlais avec mes amis... puis, au fil du temps, je me suis rendu compte que ce site est une vraie prison. On publie quelque chose sur le mur, certaines personnes balancent des commentaires blessants et inutiles.On est très vite jugé par tout le monde et on nous donne une réputation qui ne nous correspond pas.Quelqu’un, « soi-disant un ami » au départ, a piraté mon compte grâce à des logiciels. Je n’y avais plus accès et cette personne a manipulé, en mon nom, plein d’amis autour de moi en disant des horreurs et tout le monde pensait que c’était moi et cela m’a apporté beaucoup de problèmes.Aujourd’hui, je n’en n’ai plus l’utilité et je me sens plus libre. Donc, méfiez-vous de ce site.

Alexandra tAtonFacebook est un outil de communication utile, mais dangereux.Tous les jeunes vous diront que sur ce site rien n’est dange-reux. Sauf qu’en y réfléchissant bien, j’y trouve quand même des points négatifs.Le fait d’y inscrire des choses telles que « j’ai envie d’en finir, tout se passe mal dans ma vie » n’est pas une chose à mettre sur ce genre de blog, ou comme y inviter des personnes que l’on ne connaît pas, peut entraîner des problèmes par la suite. Mais il n’y a pas que des choses négatives, des personnes peuvent se retrouver après avoir passé des mois même des années sans se voir ni se parler. Ou bien même demander à quelqu’un les leçons qu’il y a à faire pour l’école.Alors je dirai que même avec ce genre de site, personne n’est à l’abri des dangers qu’il contient. Mais est-il vraiment important de s’inscrire sur ces sites pour rencontrer du monde ?

Madame Martine BinetLes nouvelles technologies sont de très bons moyens de communication mais restent cependant difficiles à gérer pour nous, familles d’accueil.En effet, nous avons instauré des règles sur la durée d’utilisation :• pas de portable ni ordinateur après 21 heures,• pas de téléviseur dans les chambres.En ce qui concerne le contenu de leur profil ou tout autre sur Facebook, nous surveillons régulièrement. Mais l’accès à ces outils dans d’autres lieux (copains, médiathèque, famille naturelle) met notre travail en péril.Par ailleurs, il est très difficile de dire à un ado de quitter Facebook ou d’arrêter de jouer à la console ou même de laisser son portable sans engendrer de la contrariété, de la mauvaise humeur, des bougonnements voire même des conflits.En conclusion, nous pouvons dire qu’il nous est impossible de gérer ces nouveaux moyens de technologie.

Martine cholLe portable de M... est arrivé à la maison en cachette sans concertation avec la référente ni l’assfam (avant un départ en colo).A son retour, M... avait radicalement changé de comportement :Isolement dans sa chambre porte fermée, repas pris en vitesse, vomissements, sautes d’humeur, agressivité, malaises, chantage envers les autres enfants, scarifications, scolarité difficile. Au début, j’ai supposé que quelque chose de grave était intervenue en colonie, on a parlé ensemble… rien…, j’ai consulté le médecin pour ses malaises… rien…Quand j’ai réussi à découvrir le téléphone, je lui ai dit que les règles pour le portable seraient les mêmes que pour les DS et PSP : pas la nuit dans les chambres mais dans le bureau ; pour les jeux PSP ou DS, l’utilisation n’est pas plus de deux heures par jour, mais pour le portable, M... est accro... Elle envoie 20 à 300 sms par jour !Il faut toujours être vigilant car M... peut donner le téléphone sans la carte sim ou avec une mauvaise carte, les sms illimi-tés… Quel gâchis !!!!

Jocelyne DriquertJ’ai effectivement rencontré un problème avec un jeune de douze ans qui n’a pas su gérer l’utilisation du portable qui lui avait été offert.Après avoir très rapidement dilapidé sa carte téléphonique, il a demandé à une parente de lui fournir d’autres cartes téléphoniques, et a fini par se servir de ma propre carte bancaire.Il a, d’autre part, appelé tout et n’importe quoi, ce qui aurait pu être dangereux.Je pense qu’il était trop tôt pour lui confier un portable, il a très mal vécu ce moment. Il pensait que ses copains, sa famille allaient lui téléphoner mais le téléphone est resté très souvent silencieux d’où ce besoin d’envoyer des messages, de télécharger des jeux, d’appeler pour être rappelé.Le portable a donc été supprimé.Il a dû assumer les punitions que son comportement (utilisation de ma carte bancaire) a entraînées.Il s’est retrouvé face à des réalités c’est-à-dire peu d’amis, une famille peu présente et cela a généré chez lui beaucoup d’agressivité mais en même temps un état un peu dépressif.Ce jeune n’est pas un enfant difficile mais il a ses fragilités ; il aurait fallu le préparer à gérer l’utilisation d’un téléphone portable.

témoignages

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Dossier : les nouvelles technologies Dossier : les nouvelles technologies

pr é’D é évit 2 sniiif 2van 1 msg 1 pti Pe d’édf Décodage, traduction :(pour vous aider et éviter de pleurer devant un message, un petit peu d’aide)L’adolescent d’aujourd’hui a son propre langage que l’on retrouve dans les nouvelles manières de communiquer, auquel s’ajoutent les codes SMS et le jargon technique des mordus des jeux vidéos.Cela peut paraître incompréhensible si l’on

n’est pas initié et quelques définitions vous seront nécessaires.Le langage branché est fait d’anglicismes (exemple : « nosouci » qui se dit « no soussaille » pour « pas de soucis »). On ne dit pas style mais « staïle » et des mots raccourcis (« a tout’ » pour tout à l’heure) et de verlan (« vénère » pour énervé).

f Les expressions les plus courantes :« Ça me soûle » (pour couper la conversation) « Je gère », voire « t’inquiète, je gère » (ne te mêles pas de mesaffaires)« J’hallucine » (j’y crois pas)« Je kiffe trop » (ça me plait beaucoup)« A donf » dans la phrase : « je révise à donf » alors qu’il est avachi sur le canapé« Non, j’rigole » (quand l’ado se rend compte qu’il n’aurait pas dû dire ce qu’il vient de dire)« Il ne me calcule plus » (il ne veut plus me voir)« C’est une tuerie, ça déchire » (ça me plait beaucoup).Certains mots sont utilisés en superlatif comme grave, trop et juste.

f Pour compliquer les choses, dans les SMS sont utilisés des raccourcis et des codes comme :LOL ou mdr ou ptdr (lots of laughing, mort de rire ou pété de rire)RSTP (réponds moi s’il te plait)Tu boa 1 kfé ? (tu bois un café ?)Geta : Google est ton ami pour faire comprendre à la personneque sa question est bête. Il y a aussi les smileys

f Et les émoticônes : :- ) signifie « content » ou « sourire » :-D signifie « grand sourire » ou « très drôle »

Les jeux vidéos ont aussi leur langage et peuvent se jouer seul ou en réseau. On retrouve un langage particulier dont voici quelques exemples :Rame : ça rame veut dire que l’affichage sur l’écran est trop lent Noob : débutantKevin : insulte typique de joueur en réseau. S’adresse à un joueur

novice ou qui joue trop perso.Tous ces termes ne sont donnés bien sûr qu’à titre d’exemple.Si vous en voulez plus, vous pouvez aller sur divers sites sur internet :

www.jtexpliquelesados.com / www.vosquestiondeparents.frwww.bestofmicro.com / www.terrafemina.comwww.ado-mode-demploi.fr / www.maison-facile.com

j’Kiffe trop comme t’as trop bien géré l’écriture de ton article !

K. Bendjebour et I. Lecorney

Lexique du langage ado dans les nouvelles technologies à l’usage des adultes

témoignages

Tavidado, le blog des ados ornais, est destiné aux jeunes de 11 à 17 ans, plus particulièrement les 13-17 ans plus autonomes sur le net, mais aussi à la communauté éducative (établissements scolaires et structures d’accueil jeunesse) et les parents.Tavidado est informatif, ludique et interactif. Tout au long de l’année, il diffuse une info 100% ornaise, propose des reportages, des interviews, des bons plans de sorties, des rendez-vous culturels et spor-tifs, des idées métiers, mais aussi des quiz en lien avec le territoire ornais.Le blog a pour objectifs de : f parler aux jeunes sur des sujets qui les intéres-

sent : initiatives originales dans les collèges, options sportives ou culturelles, aborder des sujets sensibles (éducation, citoyenneté, sexualité, violence, drogues, alimentation, environnement, santé...) pour leur don-ner des clefs pour mieux les accompagner dans leur quotidien ;

f leur offrir une actualité de proximité, en-dehors de leur vie scolaire ;

f les sensibiliser à la vie de leur territoire en leur faisant découvrir les atouts de l’Orne grâce aux bons plans de sorties, des places de concerts et de spectacles ;

f développer l’interaction entre les jeunes et le Département : Tavidado est un lieu d’échanges et un espace ressources : commentaires possibles et présence sur les réseaux sociaux, développement d’un réseau d’ados pour leur proposer des offres privilégiées ;

f proposer du ludique (jeux sur la prévention routière, quiz mensuel, concours photos et vidéos).

Le traitement des sujets est adapté aux jeunes : écriture accessible, beaucoup de vidéos avec témoignages de jeunes, des liens vers d’autres sites, des visuels attractifs. Tavidado est une initiative du Conseil général de l’Orne (suivi assuré par la Direction de la communication). Tavidado allie le sérieux au plaisir et crée du lien entre les jeunes résidant aux quatre coins du département. Le Conseil général de l’Orne se positionne comme un acteur important dans le quotidien des jeunes.

trop fréquent peut parasiter l’épanouissement des jeunes. Un travail avec nos référents sociaux peut nous aider à faire la part des choses, à accepter des compromis.

Pour l’ordinateur, la mise en avant des dangers : mauvaises rencontres sur les réseaux sociaux comme Facebook, traces indélébiles de leurs écrits, publication de photos, temps passé devant cet écran au lieu de travailler aux devoirs ou de faire du sport, des activités créatives ou ludiques avec des copains, doit alimenter des dialogues constructifs avec nos jeunes et entraîner une prise de conscience. Elle se fera petit à petit, au fil des années et de leur maturité.

Tout n’est pas noir et à rejeter dans ces nouvelles technologies, car il est tout de même réconfortant de voir des jeunes faire des recherches sur le net pour alimenter leurs cours, leurs exposés, nous appeler avec leur portable pour nous prévenir d’un contre-temps ou nous, leur en faire part...

Et puis ces jeunes ont souvent des tas de techniques, de trucs, de sites intéressants à nous apprendre et là l’échange est dans les 2 sens donc forcément instructif pour notre génération.

Alors, soyons modernes, à leur écoute, mais très vigilants. N’hésitons pas à prendre conseil auprès des référents de nos jeunes, car ils peuvent nous apporter des conseils très utiles pour désamorcer des situations conflictuelles !!

TNT, INTERNET, FACEBOOK, MSN, SMS : ça vous parle ?

Claudine Francesconi, assistante familiale de Coralie 10 ans, d’Estelle 15 ans

et d’Alexandra 17 ans

À nous, assistants familiaux ? Peut-être un peu ou pas du tout, mais en ce qui concerne les ados et même les plus jeunes, cela fait partie intégrante de leur vie.Quel rôle avons-nous auprès des jeunes que nous accueillons ?On ne peut plus, je pense, de nos jours, ne pas leur autoriser l’accès à ces nouvelles technologies, si l’on veut que ces jeunes accueillis vivent comme leurs copains d’école, de collège et lycée et ne soient pas stigmatiser dans leur différence.On doit néanmoins exercer une surveillance et autoriser des temps limités sur les programmes de télévision, les ordinateurs et les téléphones portables surtout pour les jeunes de moins de 12 ans ou selon leur maturité.Une fois l’ado parti au collège, c’est là que les problèmes peuvent commencer car ce n’est pas cette période la plus propice au dialogue et aux compromis. Ne pas permettre l’accès à la télévision dans les chambres des jeunes est vraiment évident, installer le contrôle parental sur nos ordis est vraiment conseillé, cela peut éviter l’accès à des sites non recommandables et très préjudiciables pour leur développement psychique.Si l’ordinateur est placé dans la pièce commune de la maison ou dans le passage et non dans la chambre des jeunes, c’est peut-être un peu plus facile d’avoir un œil dessus, mais pour le téléphone portable, là j’avoue ne pas avoir trouvé le truc pour séparer nos ados de cette « 3e main » si nécessaire et même indispensable à leur vie sociale ! A part, à table, là c’est interdit mais, sinon … il sert souvent de réveil !!!En surveiller l’utilisation, c’est vraiment une intrusion à leur liberté et là il faut leur faire confiance. On ne peut que limiter leur accès si des forfaits adaptés sont choisis en fonction de leur âge et de leurs besoins ! Leur demander de ne pas le prendre dans leur chambre. Mais la plupart du temps ce sont les familles des enfants qui offrent le téléphone et un lien

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TAVIdAdO, blog des ados

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Dossier : les nouvelles technologies Dossier : les nouvelles technologies

pr é’D é évit 2 sniiif 2van 1 msg 1 pti Pe d’édf Décodage, traduction :(pour vous aider et éviter de pleurer devant un message, un petit peu d’aide)L’adolescent d’aujourd’hui a son propre langage que l’on retrouve dans les nouvelles manières de communiquer, auquel s’ajoutent les codes SMS et le jargon technique des mordus des jeux vidéos.Cela peut paraître incompréhensible si l’on

n’est pas initié et quelques définitions vous seront nécessaires.Le langage branché est fait d’anglicismes (exemple : « nosouci » qui se dit « no soussaille » pour « pas de soucis »). On ne dit pas style mais « staïle » et des mots raccourcis (« a tout’ » pour tout à l’heure) et de verlan (« vénère » pour énervé).

f Les expressions les plus courantes :« Ça me soûle » (pour couper la conversation) « Je gère », voire « t’inquiète, je gère » (ne te mêles pas de mesaffaires)« J’hallucine » (j’y crois pas)« Je kiffe trop » (ça me plait beaucoup)« A donf » dans la phrase : « je révise à donf » alors qu’il est avachi sur le canapé« Non, j’rigole » (quand l’ado se rend compte qu’il n’aurait pas dû dire ce qu’il vient de dire)« Il ne me calcule plus » (il ne veut plus me voir)« C’est une tuerie, ça déchire » (ça me plait beaucoup).Certains mots sont utilisés en superlatif comme grave, trop et juste.

f Pour compliquer les choses, dans les SMS sont utilisés des raccourcis et des codes comme :LOL ou mdr ou ptdr (lots of laughing, mort de rire ou pété de rire)RSTP (réponds moi s’il te plait)Tu boa 1 kfé ? (tu bois un café ?)Geta : Google est ton ami pour faire comprendre à la personneque sa question est bête. Il y a aussi les smileys

f Et les émoticônes : :- ) signifie « content » ou « sourire » :-D signifie « grand sourire » ou « très drôle »

Les jeux vidéos ont aussi leur langage et peuvent se jouer seul ou en réseau. On retrouve un langage particulier dont voici quelques exemples :Rame : ça rame veut dire que l’affichage sur l’écran est trop lent Noob : débutantKevin : insulte typique de joueur en réseau. S’adresse à un joueur

novice ou qui joue trop perso.Tous ces termes ne sont donnés bien sûr qu’à titre d’exemple.Si vous en voulez plus, vous pouvez aller sur divers sites sur internet :

www.jtexpliquelesados.com / www.vosquestiondeparents.frwww.bestofmicro.com / www.terrafemina.comwww.ado-mode-demploi.fr / www.maison-facile.com

j’Kiffe trop comme t’as trop bien géré l’écriture de ton article !

K. Bendjebour et I. Lecorney

Lexique du langage ado dans les nouvelles technologies à l’usage des adultes

témoignages

Tavidado, le blog des ados ornais, est destiné aux jeunes de 11 à 17 ans, plus particulièrement les 13-17 ans plus autonomes sur le net, mais aussi à la communauté éducative (établissements scolaires et structures d’accueil jeunesse) et les parents.Tavidado est informatif, ludique et interactif. Tout au long de l’année, il diffuse une info 100% ornaise, propose des reportages, des interviews, des bons plans de sorties, des rendez-vous culturels et spor-tifs, des idées métiers, mais aussi des quiz en lien avec le territoire ornais.Le blog a pour objectifs de : f parler aux jeunes sur des sujets qui les intéres-

sent : initiatives originales dans les collèges, options sportives ou culturelles, aborder des sujets sensibles (éducation, citoyenneté, sexualité, violence, drogues, alimentation, environnement, santé...) pour leur don-ner des clefs pour mieux les accompagner dans leur quotidien ;

f leur offrir une actualité de proximité, en-dehors de leur vie scolaire ;

f les sensibiliser à la vie de leur territoire en leur faisant découvrir les atouts de l’Orne grâce aux bons plans de sorties, des places de concerts et de spectacles ;

f développer l’interaction entre les jeunes et le Département : Tavidado est un lieu d’échanges et un espace ressources : commentaires possibles et présence sur les réseaux sociaux, développement d’un réseau d’ados pour leur proposer des offres privilégiées ;

f proposer du ludique (jeux sur la prévention routière, quiz mensuel, concours photos et vidéos).

Le traitement des sujets est adapté aux jeunes : écriture accessible, beaucoup de vidéos avec témoignages de jeunes, des liens vers d’autres sites, des visuels attractifs. Tavidado est une initiative du Conseil général de l’Orne (suivi assuré par la Direction de la communication). Tavidado allie le sérieux au plaisir et crée du lien entre les jeunes résidant aux quatre coins du département. Le Conseil général de l’Orne se positionne comme un acteur important dans le quotidien des jeunes.

trop fréquent peut parasiter l’épanouissement des jeunes. Un travail avec nos référents sociaux peut nous aider à faire la part des choses, à accepter des compromis.

Pour l’ordinateur, la mise en avant des dangers : mauvaises rencontres sur les réseaux sociaux comme Facebook, traces indélébiles de leurs écrits, publication de photos, temps passé devant cet écran au lieu de travailler aux devoirs ou de faire du sport, des activités créatives ou ludiques avec des copains, doit alimenter des dialogues constructifs avec nos jeunes et entraîner une prise de conscience. Elle se fera petit à petit, au fil des années et de leur maturité.

Tout n’est pas noir et à rejeter dans ces nouvelles technologies, car il est tout de même réconfortant de voir des jeunes faire des recherches sur le net pour alimenter leurs cours, leurs exposés, nous appeler avec leur portable pour nous prévenir d’un contre-temps ou nous, leur en faire part...

Et puis ces jeunes ont souvent des tas de techniques, de trucs, de sites intéressants à nous apprendre et là l’échange est dans les 2 sens donc forcément instructif pour notre génération.

Alors, soyons modernes, à leur écoute, mais très vigilants. N’hésitons pas à prendre conseil auprès des référents de nos jeunes, car ils peuvent nous apporter des conseils très utiles pour désamorcer des situations conflictuelles !!

TNT, INTERNET, FACEBOOK, MSN, SMS : ça vous parle ?

Claudine Francesconi, assistante familiale de Coralie 10 ans, d’Estelle 15 ans

et d’Alexandra 17 ans

À nous, assistants familiaux ? Peut-être un peu ou pas du tout, mais en ce qui concerne les ados et même les plus jeunes, cela fait partie intégrante de leur vie.Quel rôle avons-nous auprès des jeunes que nous accueillons ?On ne peut plus, je pense, de nos jours, ne pas leur autoriser l’accès à ces nouvelles technologies, si l’on veut que ces jeunes accueillis vivent comme leurs copains d’école, de collège et lycée et ne soient pas stigmatiser dans leur différence.On doit néanmoins exercer une surveillance et autoriser des temps limités sur les programmes de télévision, les ordinateurs et les téléphones portables surtout pour les jeunes de moins de 12 ans ou selon leur maturité.Une fois l’ado parti au collège, c’est là que les problèmes peuvent commencer car ce n’est pas cette période la plus propice au dialogue et aux compromis. Ne pas permettre l’accès à la télévision dans les chambres des jeunes est vraiment évident, installer le contrôle parental sur nos ordis est vraiment conseillé, cela peut éviter l’accès à des sites non recommandables et très préjudiciables pour leur développement psychique.Si l’ordinateur est placé dans la pièce commune de la maison ou dans le passage et non dans la chambre des jeunes, c’est peut-être un peu plus facile d’avoir un œil dessus, mais pour le téléphone portable, là j’avoue ne pas avoir trouvé le truc pour séparer nos ados de cette « 3e main » si nécessaire et même indispensable à leur vie sociale ! A part, à table, là c’est interdit mais, sinon … il sert souvent de réveil !!!En surveiller l’utilisation, c’est vraiment une intrusion à leur liberté et là il faut leur faire confiance. On ne peut que limiter leur accès si des forfaits adaptés sont choisis en fonction de leur âge et de leurs besoins ! Leur demander de ne pas le prendre dans leur chambre. Mais la plupart du temps ce sont les familles des enfants qui offrent le téléphone et un lien

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TAVIdAdO, blog des ados

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Dossier : les nouvelles technologies Dossier : les nouvelles technologies

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Quelques « bonnes pratiques »

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RecoMMAnDAtionsf �Vérifier les conditions�matérielles de l’accès aux réseaux

•  Eviter que le jeune n’y accède dans un endroit isolé, ou être attentif aux nouveaux usages mobiles, notamment aux Smartphones qui donnent un accès direct.

•  Pas d’ordinateur dans la chambre.•  L’installer dans un endroit facile d’accès, près des pièces à vivre (ex. bureau).

f �Dialogue�avec�l’enfant sur le temps accordé à ce type de site internet, et aussi sur les activités auxquelles il s’adonne losqu’il surfe.•  Réfléchir avant de publier une information personnelle.•  Facebook fabuleux outil de communication, 600 millions de personnes

à travers le monde.•  En FRANCE, 3 adolescents sur 4 sont sur Facebook.•  Il est urgent pour les parents et éducateurs d’apprendre aux enfants

à maîtriser leurs images sur Facebook. 

6 MessAGes cLés1. Ton image n’appartient qu’à toi.2. La photo des autres, elle n’appartient qu’à eux.3. Souviens-toi que Facebook est une entreprise commerciale dont l’objectif

principal est de vendre de la publicité.4. Ton profil sur Facebook ne doit être accessible qu’à tes amis – contrôler

le paramétrage.5. Facebook n’a pas la même conception que nous de la vie privée.6. N’oublie jamais que les recruteurs consultent Facebook.

f � �Quelles�précautions�dois-je�prendre�?Aller régulièrement sur un moteur de recherche ou Google. Si le nom de votre enfant n’apparaît pas, c’est qu’il n’est pas inscrit sur le réseau social ou qu’il a correctement paramétré son compte.Facebook est interdit aux enfants de moins de 13 ans.Internet donc ne rend pas forcément bête... à condition de savoir se débrancher à temps.

« Internet rend-il bête » Nicholas Carr. (Editions Robert Laffont)

« Il faut se méfier de cette vision angoissante que l’on a des inventions, de cette relation de peur qu’on entretient avec ce qui modifie radicalement notre rapport au monde. Bien-sûr qu’Internet change tout. Bien-sûr que les adolescents sont sur-sollicités. Bien-sûr  que  les  jeux  en  ligne  favorisent  les  comportements  addictifs, mais cela ne fragilise que les plus fragiles qui auraient en d’autres temps sombré dans des achats compulsifs ou dans la boulimie.»

Psychologue clinicienne, Jeanne Siaud Facchin

RÈGLe Des 3 - 6 - 9 - 12f Pas d’écran avant 3 ans.f Pas de console de jeux, pas d’ordinateur avant 6 ans.f Pas d’accès à Internet sans accompagnement avant 9 ans.f Pas de téléphone portable avant 12 ans.

L’oRDinAteuRBonnes�pratiques�et��ordinateurf Pendant la séance ordinateur, restez auprès de lui pour l’encourager et lui

réexpliquer ce que l’on attend de lui.f Choisissez des jeux qui encouragent votre enfant à écouter, observer, créer.f Respectez bien la tranche d’âge conseillée sur l’emballage sans chercher

à aller trop vite.

LA téLévisionet votre enfant, c’est pas trop tôt, pas trop longtemps, et avec vous

Bonnes�pratiques�et�télévisionf �Pas plus de 30 minutes de télévision

par jour avant 4 ans puis pas plus d’une heure jusqu’à 6 ans.

f �Favorisez de bonnes conditions d’éclai-rage et de distance (au moins 2,5 mètres).

f �Ne laissez pas votre enfant zapper et choisissez des programmes de façon adaptée.

f � Décidez avec votre enfant des temps télé : mieux vaut un moment précis plutôt qu’un peu tout le temps.

f �Montrez l’exemple et évitez de toujours vous précipiter devant la télé dès que vous avez 5 minutes.

f �Evitez de couper sa séance télé au milieu de l’histoire. Précisez lui plutôt qu’une fois le film terminé la télé sera éteinte et qu’il sera l’heure de se doucher, par exemple.

f �Essayez de rester auprès de votre enfant durant le moment télé afin de lui expliquer ce qui pourrait l’inquiéter ou le questionner.

f �Veillez à ce que la télévision ne devienne pas un moyen d’occuper votre enfant au dépend d’autres activités. Elle doit intégrer les autres activités sans en prendre le dessus.

f �Eviter d’allumer la télévision durant des moments de partage tels que le repas. Cette habitude vous prive d’un moment d’échange et de dialogue.

f � Expliquez à votre enfant que la télé ne dit et ne sait pas tout… Dites lui que ce n’est qu’une machine. Eveillez son esprit critique en discutant avec lui de ce qu’il a vu.

Les jeunes se connectent de plus en plus tôt AUX RÉSEAUX SOCIAUX et de plus en plus fréquemment. Les parents et éducateurs jouent un rôle crucial dans l’encadrement de cette pratique.

d’assistants familiaux

d’a

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emma et LucindaMaintenant, les nouvelles technologies deviennent indispen-sables, par exemple, le site Facebook ou le portable.Nous avons fait la liste des avantages et des inconvénients :Les avantages du site Facebook : on peut faire des rencontres, discuter entre amis.Les inconvénients : notre vie privée est dévoilée à tout le monde, parfois on peut faire de mauvaises rencontres, certains jeunes en arrivent au suicide à cause des humiliations.Maintenant le portable devient indispensable pour les jeunes car c’est un moyen de communication très utile et très pratique.

une adolescente en famille d’accueilJe suis une jeune fille de 15 ans, je fais partie des jeunes qui aiment aller sur Facebook, ce site où on échange des dialogues avec nos amis et ce site qui nous fait rencontrer des personnes en virtuel.Au départ, tout se passait bien, je parlais avec mes amis... puis, au fil du temps, je me suis rendu compte que ce site est une vraie prison. On publie quelque chose sur le mur, certaines personnes balancent des commentaires blessants et inutiles.On est très vite jugé par tout le monde et on nous donne une réputation qui ne nous correspond pas.Quelqu’un, « soi-disant un ami » au départ, a piraté mon compte grâce à des logiciels. Je n’y avais plus accès et cette personne a manipulé, en mon nom, plein d’amis autour de moi en disant des horreurs et tout le monde pensait que c’était moi et cela m’a apporté beaucoup de problèmes.Aujourd’hui, je n’en n’ai plus l’utilité et je me sens plus libre. Donc, méfiez-vous de ce site.

Alexandra tAtonFacebook est un outil de communication utile, mais dangereux.Tous les jeunes vous diront que sur ce site rien n’est dange-reux. Sauf qu’en y réfléchissant bien, j’y trouve quand même des points négatifs.Le fait d’y inscrire des choses telles que « j’ai envie d’en finir, tout se passe mal dans ma vie » n’est pas une chose à mettre sur ce genre de blog, ou comme y inviter des personnes que l’on ne connaît pas, peut entraîner des problèmes par la suite. Mais il n’y a pas que des choses négatives, des personnes peuvent se retrouver après avoir passé des mois même des années sans se voir ni se parler. Ou bien même demander à quelqu’un les leçons qu’il y a à faire pour l’école.Alors je dirai que même avec ce genre de site, personne n’est à l’abri des dangers qu’il contient. Mais est-il vraiment important de s’inscrire sur ces sites pour rencontrer du monde ?

Madame Martine BinetLes nouvelles technologies sont de très bons moyens de communication mais restent cependant difficiles à gérer pour nous, familles d’accueil.En effet, nous avons instauré des règles sur la durée d’utilisation :• pas de portable ni ordinateur après 21 heures,• pas de téléviseur dans les chambres.En ce qui concerne le contenu de leur profil ou tout autre sur Facebook, nous surveillons régulièrement. Mais l’accès à ces outils dans d’autres lieux (copains, médiathèque, famille naturelle) met notre travail en péril.Par ailleurs, il est très difficile de dire à un ado de quitter Facebook ou d’arrêter de jouer à la console ou même de laisser son portable sans engendrer de la contrariété, de la mauvaise humeur, des bougonnements voire même des conflits.En conclusion, nous pouvons dire qu’il nous est impossible de gérer ces nouveaux moyens de technologie.

Martine cholLe portable de M... est arrivé à la maison en cachette sans concertation avec la référente ni l’assfam (avant un départ en colo).A son retour, M... avait radicalement changé de comportement :Isolement dans sa chambre porte fermée, repas pris en vitesse, vomissements, sautes d’humeur, agressivité, malaises, chantage envers les autres enfants, scarifications, scolarité difficile. Au début, j’ai supposé que quelque chose de grave était intervenue en colonie, on a parlé ensemble… rien…, j’ai consulté le médecin pour ses malaises… rien…Quand j’ai réussi à découvrir le téléphone, je lui ai dit que les règles pour le portable seraient les mêmes que pour les DS et PSP : pas la nuit dans les chambres mais dans le bureau ; pour les jeux PSP ou DS, l’utilisation n’est pas plus de deux heures par jour, mais pour le portable, M... est accro... Elle envoie 20 à 300 sms par jour !Il faut toujours être vigilant car M... peut donner le téléphone sans la carte sim ou avec une mauvaise carte, les sms illimi-tés… Quel gâchis !!!!

Jocelyne DriquertJ’ai effectivement rencontré un problème avec un jeune de douze ans qui n’a pas su gérer l’utilisation du portable qui lui avait été offert.Après avoir très rapidement dilapidé sa carte téléphonique, il a demandé à une parente de lui fournir d’autres cartes téléphoniques, et a fini par se servir de ma propre carte bancaire.Il a, d’autre part, appelé tout et n’importe quoi, ce qui aurait pu être dangereux.Je pense qu’il était trop tôt pour lui confier un portable, il a très mal vécu ce moment. Il pensait que ses copains, sa famille allaient lui téléphoner mais le téléphone est resté très souvent silencieux d’où ce besoin d’envoyer des messages, de télécharger des jeux, d’appeler pour être rappelé.Le portable a donc été supprimé.Il a dû assumer les punitions que son comportement (utilisation de ma carte bancaire) a entraînées.Il s’est retrouvé face à des réalités c’est-à-dire peu d’amis, une famille peu présente et cela a généré chez lui beaucoup d’agressivité mais en même temps un état un peu dépressif.Ce jeune n’est pas un enfant difficile mais il a ses fragilités ; il aurait fallu le préparer à gérer l’utilisation d’un téléphone portable.

témoignages

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Dossier : les nouvelles technologies

Les nouvelles technologies dans le livre « Virtuel, mon amour» de Serge Tisseron

Les 21, 22 et 23 novembre dernier, se sont déroulées les épreuves du diplôme d’état d’assistant familial dans les locaux de l’IRFTS de Caen.Le département de l’Orne a présenté 24 candidats, 13 ont été reçus et 11 ajournés à l’une des trois épreuves.Le comité de rédaction d’Intermède adresse toutes ses félicitations aux lauréats.

Les infosLe diplôme d’état d’assistant familial

La Direction Enfance Famille souhaite une heureuse retraite à Mesdames

   Christiane Amarguin   Janine Charpentier   Marie-Claire Deloge   Mauricette Poirier.

Elle souhaite la bienvenue à huit nouveaux assistants familiaux

   Aurélie Julien   Marie-Line Cao   Nadia Lemarchand   Brigitte Touboulic   Sandrine Jeanne   Isabelle Juliot   Marie-Claude Legrand   Marie-Claude Marie

Les mouvements des assistants familiaux

Avec internet, les jeux vidéo, les portables, se construit une nouvelle culture qui crée une fracture générationnelle : les adultes se sentent souvent dépassés et étonnés de la facilité avec laquelle les enfants s’approprient ces nouveaux médias.

Les jeunes d’aujourd’hui sont nés avec le téléphone portable et la plupart ne peut s’en passer. Le téléphone nie la séparation et donne l’impression d’une conversation ininterrompue avec des silences mais sans rupture. Le portable devient un « téléphone–doudou ».

Serge TISSERON, psychiatre et psychanalyste, s’intéresse depuis plusieurs années aux nouvelles technologies et au rapport que nous entretenons avec elles. Il analyse dans son livre « Virtuel, mon amour » les modifications qu’elles entraînent dans les relations humaines et notamment chez les adolescents.

Depuis plusieurs décennies, l’image a pris une très grande place.

L’enfant est photographié, filmé et il va grandir avec l’idée qu’il n’y a pas qu’une seule image de lui-même, mais une multitude d’images avec lesquelles il va pouvoir jouer.

Les nouvelles technologies lui en donnent la possibilité.

Avec Facebook, les blogs, MSN et les jeux vidéo, les adolescents jouent avec des identités multiples.

Ils ont plusieurs « avatars » (personnage virtuel que l’on crée, que l’on anime et qui nous représente) dans les jeux vidéo. Chaque avatar* va pouvoir représenter une facette de lui-même.

Sur les blogs (ils en ont plusieurs aussi), ils mettent en avant une image partielle d’eux-mêmes souvent exagérée pour attirer l’attention. Le côté pervers, c’est que plus l’image est vue, plébiscitée, plus elle est valorisée, même si elle est négative et les jeunes vont favoriser et mettre en avant cette facette d’eux-mêmes « visitée ».

Les blogs permettent à l’adolescent de se choisir une image, de créer son identité.

Ils « extériorisent certains aspects de leur intimité pour voir ce que les autres en pensent »**. C’est ce que Serge TISSERON appelle « l’extimité » opposée à l’intimité sur lesquelles se construit l’estime de soi.

Les enfants vont chercher sur internet des modèles, des maîtres et une appartenance à une famille virtuelle (par un blog, un jeu, une cause commune…).

Dans les jeux, ils peuvent aussi par l’intermédiaire de leur avatar, mettre en jeu leurs difficultés relationnelles avec un proche.

Mais dans ces mondes virtuels, l’appréhension du réel, du temps, de l’espace, du bien et du mal changent : on est dans un éternel présent (on peut avoir plusieurs vies, recommencer à zéro), on peut se déplacer en un clic, avoir un avatar assassin, un autre sauveur du monde.

Les nouvelles technologies modifient le rapport à la connaissance. En effet, avec l’ordinateur, le jeune apprend à s’en servir par tâtonnements, par essai- erreur. L’erreur fait partie du processus d’apprentis-sage alors qu’à l’école, l’erreur est pénalisée. Beau-coup d’adolescents sont en difficulté dans le milieu scolaire à cause de cette logique différente.

Les adolescents peuvent jouer de manière structurante aux jeux vidéo. Ils jouent un temps entre 13 et 17 ans, puis arrêtent.

D’autres vont perdre tout intérêt pour autre chose que le jeu (le sport, la famille ou les amis). Mais le danger n’est pas le temps passé devant l’ordinateur. Un jeune peut jouer intensément pendant un temps donné (pour construire un personnage, le faire évoluer) et, le but atteint, arrêter de jouer. D’autres peuvent ne jouer que 2 ou 3 heures et être obnubilés le reste du temps par le devenir de leur avatar.

Le contenu des jeux vidéo peut aussi avoir un impact sur le comportement des jeunes.

Les conséquences de la violence dans les jeux sont les mêmes que dans les films. Tout dépend de l’organisation psychique du joueur. Un jeune marqué par une violence familiale peut voir dans le jeu violent une autorisation d’être agressif. D’autres se victimiseront ou valoriseront l’aide et la compassion.

Les images pornographiques sont aussi très présentes sur le web. Mais les enfants grandissent dans un monde rempli d’images pornos (publicités, journaux, clips…) qui sont déjà perturbantes.

Serge TISSERON conseille aux parents de parler à leurs enfants très jeunes des images gênantes qu’ils vont voir et leur permettre d’en parler quand ils y sont confrontés.

L. Lecorney

*    Dans la religion hindouiste, le mot avatar désigne toutes les incarna-tions du dieu Vishnou.

**    Serge Tisseron : « virtuel, mon amour », Albin Michel.

Fabienne LairLes nouvelles technologies sont l’avenir de nous tous, mais les jeunes doivent être très vigilants avec ce nouvel outil. Ils ne s’imaginent pas tous les dangers que cela peut leur apporter. La jeune adolescente que j’accueille m’a demandé à plusieurs reprises d’avoir Facebook. Je lui ai expliqué qu’elle était trop jeune. Cependant, sa maman lui a acheté un ordinateur et la jeune a rencontré certains membres de sa famille, sur Facebook, quelques mois plus tard, après l’école.Je me suis trouvée confrontée avec une maman d’un de ses copains qui m’a fait part d’insultes et de propos malveillants envoyés à son fils par mon adoles-cente. Ayant parlé de ce problème avec elle, nous sommes allées les lire et…surprise, j’ai retrouvé la jeune en pleurs.Nous avons pu alors constater que ces messages inconvenants étaient envoyés par une personne de sa famille car le mot de passe de la jeune n’était pas confidentiel, n’importe qui pouvait accéder à sa messagerie.Cette jeune sait maintenant qu’il faut protéger ses données et je pense que cette histoire lui a servi de leçon. Nous en avons parlé avec l’assistante sociale.

Dominique Berthelet Nous avons à la maison une jeune fille de quinze ans qui ne se sépare jamais de son réconfort permanent, de son « doudou », son téléphone portable.Malheureusement, cet objet qui peut sembler bien anodin pose effectivement beaucoup de questionnements.C’est son père qui lui paie un forfait qui lui permet d’être illimitée en sms. Il la relie donc à lui jour et nuit, parfois.Quand ce monsieur a besoin de s’épancher, il trouve en sa fille une confidente et ce depuis trois ans. Il lui raconte ses amours heureuses ou malheureuses, ses envies de suicide et insulte la mère de la petite dont il est séparé depuis environ huit ans.J’ai vu cette jeune partir le matin au collège la boule au ventre ou les larmes aux yeux. Je lui ai proposé plusieurs fois d’éteindre son portable, de me le laisser mais comme dit sa mère « lui enlever serait comme lui couper un bras ».Il s’installe une véritable dépendance et je n’ai pas parlé de ses relations avec ses amis qui sont plus ou moins compliquées suivant les périodes.Aujourd’hui, avec un peu plus de maturité, elle se protège mieux de son père mais il est vrai qu’elle est reliée en permanence à quelqu’un.Une chose est sûre, c’est qu’elle n’est pas protégée des mauvaises influences et, en même temps elle se construit comme cela.

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témoignages

Lettre d’ information n° 6 - Mars 2012

Dossier : les nouvelles technologies

Alain Lambert

Les jeunes s’équipent et sont connectés de plus en plus tôt. C’est ce que révèle le baromètre 2011 « Enfant  et  Internet», réalisé par l’association CALYSTO qui fait de la prévention autour du numérique auprès de 500 000 jeunes chaque année.Dès 11 ans, ils sont très actifs sur la toile, que ce soit les réseaux sociaux ou via les plates-formes de téléchargement.Au moins les trois quarts d’entre eux possèdent un téléphone portable, tandis que 80 % se passionnent toujours pour les jeux vidéos.A l’heure où les pouvoirs publics lancent une campagne « internet, protégeons nos enfants» (internetsanscrainte.fr), il est urgent que les adultes s’en mêlent.Nous ne devons pas laisser les enfants seuls face aux nouvelles technologies.

contactDirection enfance famille

du Conseil général au 02 33 81 61 67

Récréation

J’ai le plaisir de vous livrer une nouvelle édition de votre Lettre du placement familial. Un ren-dez-vous, désormais familier et apprécié, autour de votre beau métier d’assistant familial.Ce numéro d’Intermède est tout entier consacré aux usages de l’Internet et des réseaux so-ciaux. Thème crucial au regard de votre mission d’accompa-gnement et surtout de protec-tion d’une jeunesse toujours plus connectée. Vous pourrez puiser, dans ces quelques pages, de précieux conseils ; bénéficier de l’expé-rience des professionnels de santé mais aussi des familles confrontées à des situations délicates.Nous avons besoin de vous. Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons accomplir, efficace-ment et sereinement, cette belle mission d’aide sociale à l’enfance… dans un monde passionnant, aux possibilités multiples mais non exempt de dangers.

A très vite,

du Président du Conseil général

Il est très difficile d’exercer la mission de protection de l’enfance avec l’arrivée de toutes les nouvelles technologies telles que le téléphone portable, réseaux sociaux comme Facebook, MSN...En effet, le magistrat pour enfant peut dans certaines situations ordonner des visites médiatisées. Mais il est actuellement très facile de maintenir le lien avec son parent à l’insu de tous et en dehors du cadre autorisé. Le parent déroge à ce cadre fixé par la loi et finance facilement et très souvent des téléphones portables à son enfant, aussi jeune soit-il. Ainsi, d’une certaine façon, le parent continue à avoir une emprise et un contrôle sur son enfant. Et, à l’initiative du parent ou de l’enfant lui-même, chacun peut transgresser le cadre posé en continuant à communiquer et échan-ger en toute impunité et sans contrôle.La parole qui circule peut avoir des consé-quences importantes sur le bien-être et l’évolution de l’enfant ou du jeune, notam-ment parce qu’elle est interdite. Elle peut, par exemple, compromettre une enquête pénale en cours d’instruction ou être un moyen de garder une certaine emprise sur son enfant.

Les adultes en charge de l’enfant (référent de l’ASE, assistante familiale, éducateur d’établissement...) sont souvent déstabilisés et démunis. Il est important que les visites médiatisées continuent à tenir leur rôle sans être parasitées par ces nouvelles technologies et ce, dans l’intérêt de l’enfant.Le service de l’Aide sociale à l’enfance sera certainement amené, à l’avenir, à faire appel au magistrat afin « d’interdire » l’utilisation de tous ces nouveaux modes de communica-tion afin de protéger au mieux le mineur en danger.Dans l’immédiat, il est important que les par-tenaires éducatifs restent vigilants et attentifs aux échanges par téléphone et internet des jeunes qui leurs sont confiés au risque qu’ils se mettent en danger en portant atteinte à leur intimité.Il est également important que, dans le quotidien, chacun rappelle à l’enfant le cadre autorisé ou non des liens entre lui et son parent. De plus, plutôt que d’interdire systématiquement l’accès à ces nouveaux outils, dans la majorité des cas, il est bon de dialoguer avec l’enfant et de s’intéresser à la façon dont l’enfant les utilise.

K. Bendjebour, assistante sociale ASE

M. Milaret, directeur enfance-famille

Les nouvelles technologies et la question de la protection de l’enfance dans le cadre des visites médiatisées lors d’un placement judiciaire à l’A.S.E.

Jeu :MettRe en ReLAtion inventeuRs et DécouveRtes :1 Frères Lumière a Cinématographe

2 Bill Gates et Paul Allen b Téléphone

3 Bell et Alexander Graham c Ampoule électrique

4 Edison d Langage de programmation

5 Benjamin Franklin e Portable (1er appel)

6 Samuel Morse f Découverte de l’électricité

7 Martin Cooper (Motorola) g Code télégraphique

ingrédients (pour 6 personnes) :

• 125 g de chocolat amer (noir)• 125 g de beurre• 125 g de sucre• 50 g de farine• 3 œufs• 1 cuillère à café de vanille liquide• 80 g d’amande en poudre.

Préparation : (20 mn)

• Casser le chocolat dans une terrine,incorporer le beurre ramolli et faire fondre au bain marie.

• Hors du feu, mélanger en travaillant,ajouter les jaunes d’œuf, le sucre, la vanille, les amandes, la farine, les blancs battus en neige et une pincée de sel.

• Cuisson : th. 6 (180°), 20 minutes.Laisser reposer 5 minutes dans le moule.

• Démouler sur une grille.Saupoudrer de sucre glace.

Je vous présente cette recette pour les bienfaits du chocolat et parce qu’elle est délicieuse.

Recette :Mœlleux choco-amandes

par Johnny

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M O U E T T E S

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I N U L E N U

S S U I V I E S

E T T S E S E

Solutions des jeux d’Intermède 5

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Article pour le prochain intermèdeAprès dépouillement de la boite à suggestions, le bilan de l’action Bourse aux Vêtements qui a eu lieu en octobre dernier est positif. Cette action est surtout appréciée par les assistantes familiales et les jeunes qui sont confiés à l’ASE dans le cadre d’un accueil provisoire. En effet, ces derniers ne bénéficient quasiment jamais de l’allocation vêture versé par le Département de l’Orne. Les parents ne peuvent ou ne veulent pas financer des vêtements pour leurs enfants, ainsi certaines assistantes familiales sont en manque de vêtements.

De plus, cette journée permet aux assistantes familiales de rompre l’isolement, de faire connaissance entre elles, d’échanger sur leur pratique professionnelle et de se soutenir.

Les vêtements qui n’ont pas trouvé d’acquéreurs sont donnés au Foyer de l’enfance et/ou à la Maison d’enfants de Boucé.

Ainsi l’action se poursuit et la prochaine date « Bourse aux vêtements » au lieu le mercredi

25 avril 2012 à la CAS d’Argentan, 16, rue des Capucins, au 2e étage dans la grande salle. (Action réservée aux assistantes familiales de la circonscription Argentan/Vimoutiers).

La page de jeux :trouve les 16 mots cachés horizontalement et verticalement dans cette grille.Indice : tous ont un lien avec le thème du journal.

X S U R F B A N

S M S M A M I E

I A A A C E H T

M R G I E R E E

A T E L B E L L

A P I V O S E R

P H O N O E C E

P O D U K A T E

L N E U R U R T

E E R T G S O N

Lettre interne du Conseil général de l’Orne. Directeur de publication : René Cornec. Directeur de rédaction : Martial Milaret. Ont participé à ce numéro : Martial Milaret, directeur Enfance-Famille, Keira Bendjebour, assistante sociale de l’ASE, Isabelle Lecorney, psychologue CAS d’Argentan, Claudine Francesconi, assistante familiale, Emma et Lucinda, Alexandra Taton, adolescentes, Dominique Berthelet, Martine Binet, Martine Chol, Jocelyne Driquert, Fabienne Lair pour leurs témoignages - Direction de la Communication - Maquette et mise en page : Atelier de publication et d’impression du Conseil général de l’Orne 700 exemplaires. Dépôt légal et ISSN en cours.

AgendaLes ados, génération très connectée

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