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Université Victor Segalen Bordeaux 3 U.F.R. des Sciences de l’Homme L’étude de l’agressivité chez des élèves scolarisés en cycle 3 à la ville ou à la campagne Mémoire de Licence Mention Sciences de l’Education Présenté par Noémie VERNEY Sous la direction de M. le Pr. Alain BAUDRIT Mai 2005

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Université Victor Segalen Bordeaux 3 U.F.R. des Sciences de l’Homme

L’étude de l’agressivité chez des élèves

scolarisés en cycle 3 à la ville ou à la campagne

Mémoire de Licence Mention Sciences de l’Education

Présenté par Noémie VERNEY

Sous la direction de M. le Pr. Alain BAUDRIT

Mai 2005

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L’étude de l’agressivité chez des élèves

scolarisés en cycle 3 à la ville ou à la campagne

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SOMMAIRE

I. PARTIE THEORIQUE ............................................................................................................ 5

II. METHODOLOGIE................................................................................................................. 8

1. METHODE ................................................................................................................................ 8

a) Population ...................................................................................................................... 8

b) Méthodes utilisées........................................................................................................... 9

c) Déroulement de la passation ........................................................................................ 10

2. HYPOTHESES.......................................................................................................................... 10

a) Hypothèse théorique ..................................................................................................... 10

b) Hypothèses opérationnelles .......................................................................................... 10

c) Variables ....................................................................................................................... 11

III. RESULTATS ........................................................................................................................ 12

IV. DISCUSSION........................................................................................................................ 24

V. CONCLUSION....................................................................................................................... 29

VI. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ........................................................................... 30

VII. ANNEXES ........................................................................................................................... 32

VIII. RESUME............................................................................................................................ 38

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I. Partie théorique

De nos jours, il n’est pas rare d’entendre qu’en ville, les gens sont sujets au stress lié à

l’organisation constante et répétée de leurs journées. L’expression « Métro, boulot, dodo » en est

le plus courant témoignage, bien que simpliste et réducteur. Concrètement, la densité de

population urbaine est plus importante qu’à la campagne, cela est susceptible de générer une

pression sociale et humaine conséquente. Cet état de fait produit pour certains des conduites

d’énervement, d’impatience et autres agressions quotidiennes.

A contrario, la campagne est souvent associée à une image de quiétude et de tranquillité. Ceci

présuppose donc une vie plus calme, moins stressante, moins agitée et plus sereine.

Dans beaucoup de recherches, les variables « zones urbaines » et « zones rurales » sont

couramment choisies avec d’autres variables. A titre d’information, en France, une

agglomération de moins de 2000 habitants est considérée comme étant en zone rurale. Une

agglomération en comprenant plus est une zone urbaine.

Ainsi, dans une étude comparative de Z. Milutinovic (1995) ces deux variables semblent jouer un

rôle important dans la mesure de l’agressivité chez des enfants de 12 et 13 ans. Cet article

présente une recherche menée avec 204 enfants issus d’un milieu rural et 158 issus d’un milieu

urbain. Son travail a permis de mettre en évidence le fait que l’hyperactivité entraîne une

agressivité beaucoup moins importante en milieu rural qu’en milieu urbain (3,9 % vs 43,7 %)

De même, deux chercheurs américains : T. Hope et K. Bierman (1998) s’intéressent aux

comportements à problèmes chez les enfants de 3 ans qui rentrent à l’école, ces derniers étant

scolarisés soit à la campagne soit en ville. Leur étude révèle que les comportements

problématiques observables à l’école sont issus, en réalité, des comportements intrafamiliaux de

l’ordre du privé. Les facteurs socioculturels sont mis en avant pour rendre compte de la situation.

Ces auteurs s’appuient eux-mêmes sur l’analyse de Sherman (1992) qui montre qu’il y a autant

de désavantages familiaux en zone rurale qu’en zone urbaine. Mais Sherman (1992) ainsi que

Quinton (1980) remarquent cependant que les écoles urbaines subissent une violence plus

fréquente et plus sévère que les écoles de campagne. Attar, Guerra et Tolan (1994) expliquent ce

phénomène par le fait que les enfants sont plus exposés à des situations de violence en ville

qu’en campagne.

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A travers ces différents travaux, la question de l’agressivité est soulevée, notamment du point de

vue du milieu dans lequel elle s’installe. Ce milieu semble apparemment déterminant quant à

l’approche des enfants avec une forme de violence quotidienne.

Cette violence peut entre autre s’exprimer dans des groupes de jeunes. Dans une étude menée par

G.D. Jones (1999) aux Etats-Unis sur un échantillon de population composée de 52 sujets de 11 à

31 ans, dont 28 de sexe masculin et 24 sujets féminins, 27 noirs et 25 blancs, 27 membres d’un

gang et 25 non membres, 24 citadins et 28 personnes vivant à la campagne ; les résultats

montrent que les jeunes affiliés à un gang urbain sont beaucoup plus violents, perturbés et ils ont

moins d’espoir et d’intérêt quant à leur avenir et leur réussite à l’école. Cette étude montre aussi

qu’il y a plus d’enrôlement de jeunes dans les gangs urbains que ruraux. De plus, les membres de

gangs urbains sont plus exposés à l’agressivité qui se révèle gratuite et sévère, allant parfois

jusqu’au crime.

Ces résultats sont différents de ceux donnés par une étude de D. Strebalus et J. Schwartz (1996)

qui s’est proposée d’évaluer la violence des jeunes en milieu rural et urbain. Les conclusions

amenées sont éloquentes : la violence des jeunes augmente autant en zone rurale qu’en zone

urbaine. A cela, les chercheurs apportent des éléments de compréhension : si en ville les gangs et

les situations violentes sont plus fréquentes, en zone rurale la violence est moindre mais rattrape

le taux de violence urbaine du fait qu’il y ait moins de structures d’accueil pour accompagner les

élèves en difficultés. Les auteurs soulignent le manque de lieu où un soutien psychologique est

proposé aux jeunes. Par contre, ils précisent que le taux de suicide est le même pour les deux

milieu, même s’il ne s’explique pas par les mêmes facteurs.

Dans cette étude de D. Strebelus et J. Schwartz (1996), il est aussi relaté une recherche de

Maguire et Pastore (1994). Ces deux chercheurs ont posé une question relative aux problèmes

reliés aux crimes à des jeunes scolarisés en milieux urbains ou en milieux ruraux. 10 % des

élèves ruraux et 19 % des élèves citadins perçoivent cela comme « une vrai grand problème »

dans leur école.

Ces dernières études se sont intéressées à une population en âge de l’adolescence voire de jeunes

adultes. Dans l’étude suivante, les auteurs C. Gimenez et C. Blatier (2004) portent leur intérêt sur

l’agressivité chez le jeune enfant. Ce qui les a amené à étudier cette population d’âge très jeune,

de 12 à 17 mois, c’est que peu de travaux avaient été entrepris pour cet âge là en France. Ils

décrivent cependant des travaux antérieurs se basant sur une population plus âgée. La majorité

des études menées sur les violences commises par des jeunes ont concerné des sujets âgés de 12

à 18 ans. Plusieurs de ces travaux indiquent que les enfants tendent à être de moins en moins

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agressifs en grandissant. Les travaux de R.B. Cairns et B.D. Cairns (1994) font état d’une

fréquence moyenne d’agressivité qui diminue progressivement entre 10 et 18 ans. Tandis que

ceux de D. Nagin et R.E. Tremblay (1999) montrent une tendance similaire sur des sujets

garçons âgés de 6 à 15 ans issus de milieux sociaux défavorisés de Montréal. R.E. Tremblay et

M. Choquet (1996) font un travail comparatif transversal entre la France et le Canada. Ils ont

étudiés 16 038 enfants canadiens âgées de 2 à 11 ans. Les résultats de leur étude tendent à

prouver que ce sont les enfants de 4 ans qui ont le plus haut niveau d’agressivité physique. Ce

niveau diminuant progressivement jusqu’à 11 ans. En parallèle, ces résultats montrent que les

filles sont moins sujettes à l’agressivité physique que les garçons et ce à tous les âges.

C’est pourquoi, la recherche présente dans ce mémoire va porter sur des élèves de cycle 3 qui

correspond au cycle des approfondissements, c'est-à-dire, les classes qui vont du CE2 au CM2.

Les élèves ont donc entre 8 et 11 ans. Le choix de cette tranche d’âge ne semble pas toujours

privilégié dans les études rapportées ci-dessus, en conséquent, cette étude sur « l’agressivité chez

des élèves scolarisés en cycle 3 à la ville ou à la campagne » va s’intéresser à cette tranche d’âge

intermédiaire pour tenter de trouver des éléments nouveaux. Par ailleurs, le deuxième aspect

important de cette recherche est le choix des variables « scolarité urbaine » et « scolarité rurale ».

8

II. Méthodologie

1. Méthode

a) Population

L’échantillon est composé de 58 enfants âgés de 8 à 11 ans, scolarisés en cycle 3. Tous ne sont

pas dans la même école, ainsi, 26 d’entre eux suivent une scolarité à la campagne : dans une

petite commune de 800 habitants en Corrèze. 32 sont inscrits dans une école citadine à Bordeaux

en Gironde.

A la campagne, 9 élèves sont en CE2 dont 4 filles et 5 garçons, 7 élèves sont en CM1 dont 3

filles et 4 garçons, enfin 10 élèves sont en CM2 dont 7 filles et 3 garçons. Les élèves de CE2

étaient scolarisés en classe double : CE1-CE2, et les élèves de CM1 et de CM2 dans la même

classe CM1-CM2. La passation a eu lieu le jeudi 27 janvier 2005, entre 9h et 9h45 dans la classe

des CM1-CM2.

Suite à la demande d’autorisation parentale, tous les élèves ont pu répondre au questionnaire.

A Bordeaux, l’échantillon se compose de 6 élèves en CE2 dont 3 filles et 3 garçons, 14 élèves

sont en CM1 dont 7 filles et 7 garçons, enfin il y a 12 élèves qui sont en CM2 dont 8 filles et 4

garçons. Précisons que dans cette école les élèves sont scolarisés tantôt en classe de CE2-CM1,

tantôt en classe de CM1-CM2, en raison d’un effectif plus important d’élèves de CM1. Pour des

raisons pratiques, il y a donc eu deux passations, à deux intervalles de temps différents. La

première a eu lieu le vendredi 18 mars 2005 entre 14h30 et 14h50, c'est-à-dire juste avant la

récréation, dans la salle de classe habituelle des élèves. La seconde a eu lieu le lundi 21 mars

2005 entre 15h45 et 16h05, après la récréation, en salle d’études.

Les demandes, faites au préalable, concernant l’autorisation parentale des élèves de la classe de

CM1-CM2, n’ont pas permis à tous les élèves de participer à l’enquête. Seuls 19 élèves sur 23

ont rempli le questionnaire. Concernant les élèves de la classe de CE2-CM1, 13 sur 19 ont pu

passer le questionnaire.

L’anonymat de chaque sujet a été respecté, leur âge et leur sexe leur a été demandés. Ainsi dans

l’école corrézienne, il y a 17 filles et 15 garçons, l’âge moyen est de 9,13 ans. Dans la classe de

9

CE2, la moyenne d’âges est de 8,11, pour la classe de CM1, elle est de 9,28. Enfin pour la classe

de CM2, elle est de 10 ans.

Pour l’école de ville il y a 18 filles et 14 garçons, l’âge moyen est de 9,35 ans. Dans la classe de

CE2, la moyenne d’âges est de 8,5, pour la classe de CM1, elle est de 9,28. Enfin pour la classe

de CM2, elle est de 10,27.

Ces deux populations ont été choisies afin de voir s’il y a une relation entre l’agressivité et le fait

d’être scolarisé en ville ou à la campagne.

L’accord des directeurs des deux établissements et des enseignants responsables des classes ont

été obtenus. En ce qui concerne l’autorisation des parents, au préalable les chefs d’établissement

et les enseignants ont été prévenus pour qu’ils se chargent de cette tâche qui relève de leur

responsabilité. Après une vérification de ces autorisations, tantôt écrites par les élèves sous la

dictée de leur enseignant sur le cahier de correspondances aux les familles pour l’école de

Corrèze, tantôt adressées sur feuille volante aux parents des élèves de l’école bordelaise.

b) Méthodes utilisées

L’enquête est une quasi-expérimentation, dans le sens où les variables ne sont pas manipulées. A

partir de l’échelle STAXI, créée par Spielberger, un questionnaire qui comprend 6 items relatifs

à l’agressivité a été réalisé. A chaque situation, 3 formes de réponses comportementales sont

proposées, elles sont relatives à l’agressivité verbale, à l’agressivité physique et à l’agressivité

indirecte (« Tu joues au jeu de 7 familles avec tes amis. En cours de partie, un joueur te reproche

d’avoir triché alors que tu es sur le point de gagner le jeu. Que ferait-tu ? Je l’insulte ; Je le

pousse violemment ; De rage, je tape des points sur la table»...).

De plus, ce questionnaire a été mis au point de sorte que les items des différentes sous échelles

soient répartis aléatoirement pour éviter l’effet d’ordre.

L’échelle mesurant l’agressivité demande aux sujets d’indiquer s’ils sont plutôt du côté de

l’agressivité verbale, de l’agressivité physique ou de l’agressivité indirecte. Cela permet

d’obtenir une indication sur le degré d’agressivité globale. Pour cela, les élèves devaient se

positionner sur une échelle allant de 0 (pas du tout d’accord) à 6 (tout à fait d’accord) points.

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c) Déroulement de la passation

Pour toutes les passations, une fois devant les groupes de sujets, j’ai commencé par me

présenter : je leur ai expliqués que j’étais étudiante en licence en sciences de l’homme à

l’Université Victor Segalen. Puis j’ai expliqué que je menais une étude sur ce que pensent les

élèves en lien avec leur lieu de scolarité. Ensuite je leur ai annoncés le déroulement de la

passation du questionnaire. Autrement dit que nous lirons ensemble toutes les situations et

qu’ensuite ils devaient se situer personnellement, par rapport aux réponses proposées, sur des

échelles en 7 points de manière individuelle et que le silence faciliterait cette passation.

D’autre part j’ai insisté sur le fait que les résultats seraient anonymes et que les élèves pouvaient

répondre de manière sincère et honnête puisque l’objectif n’était pas de les juger du fait que les

données seraient traitées dans leur globalité.

2. Hypothèses

a) Hypothèse théorique

D’une part, je suppose que les élèves de cycle 3 scolarisés à la campagne sont moins agressifs

que les élèves de cycle 3 scolarisés en ville.

D’autre part, je pense que les filles auront un score d’agressivité inférieur à celui des garçons.

b) Hypothèses opérationnelles

H1 Les scores moyens de la classe corrézienne sont moins élevés que ceux de la classe

bordelaise en ce qui concerne les comportements agressifs.

H2 Les scores moyens de la classe corrézienne sont moins élevés que ceux de la classe

bordelaise en ce qui concerne les différentes formes d’agressivité : verbale, physique et indirecte.

H3 Je m’attends à ce que les scores pour l’agressivité soient inférieurs pour les sujets de sexe

féminin.

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c) Variables

Cette quasi expérimentation impose le fait que les variables ne sont pas manipulées par le

chercheur. En ce sens, l’enquête est menée à partir de variables différentielles (V. Dif.).

V. Dif. 1 : le lieu de scolarité - école de campagne

- école de ville

Var Dif. 2 : les sexes - Féminin

- Masculin

En ce qui concerne les variables dépendantes, l’enquête est réalisée à partir de l’échelle STAXI.

Celle-ci met en évidence l’échelle des comportements agressifs qui est composée de 3 sous

échelles mesurant l’agressivité verbale, l’agressivité physique et l’agressivité indirecte. Ces

différentes variables sont mesurées en terme de degré d’accord (échelle de 0 à 6 points).

Maintenant, nous allons vous rendre compte des résultats obtenus.

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III. Résultats

L’échelle de comportement agressif global et les sous-échelles de

comportements agressifs relatives à l’agressivité verbale, à l’agressivité

physique et à l’agressivité indirecte.

Nous avons d’abord calculé les moyennes et des écart-types de l’ensemble de l’échelle des

comportement agressifs (ensembles des réponses données par les participants pour chaque item :

agressivité verbale, l’agressivité physique et l’agressivité indirecte).

Pour chaque item le score minimum pouvant être obtenu est de 0, le maximum est de 6.

Le tableau des moyennes et écarts types met en évidence le fait que les moyennes vont de m =

.62 pour l’item « jeu de 7 famille » (concernant l’agressivité physique) à m = 4.96 pour l’item

« résultats désastreux au contrôle » (concernant l’agressivité verbale) avec des écarts type allant

de 1.04 à 2.69.

Tableau n°1 : Tableau des moyennes et écarts types de l’ensemble des items de l’échelle de

comportements agressifs :

1AGVBL1 1AGPHY2 1AGIND3 2AGPHY4 2AGVBL5 2AGIND6 3AGPHY7 3AGIND8 3AGVBL9

Moyenne 0,62068965 0,81034482 1,77586206 2,84482758 0,67241379 0,77586206 0,27586206 0,74137931 4,96551724

Ecart-

type 1,54057295 1,88877716 2,39282767 2,67685948 1,50158457 1,72249922 1,0470501 1,68727841 1,87511394

4AGPHY10 4AGIND11 4AGVBL12 5AGVBL13 5AGPHY14 5AGIND15 6AGPHY16 6AGIND17 6AGVBL18

Moyenne 0,75862069 0,72413793 1,36206896 2,79310344 1,08620689 2,51724137 1,25862069 3,06896551 1,56896551

Ecart-

type 1,85053901 1,49473909 2,23374029 2,55125811 1,92339931 2,69892302 2,08905476 2,64485231 2,29776554

Je recommande la lecture du dictionnaire des variables, en annexes, où les abréviations sont

explicites.

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Nous pouvons, suite à cela, calculer les moyennes et les écarts type pour chacun des items.

Nous avons donc calculé les moyennes et des écart-types de l’échelle de l’agressivité verbale.

Pour chaque item le score minimum pouvant être obtenu est de 0, le maximum est de 6.

Le tableau des moyennes et écarts types met en évidence le fait que les moyennes vont de m =

.40 pour l’item « jeu de 7 familles » à m = 5.06 pour l’item « résultats désastreux au contrôle »

avec des écarts type allant de 1.14 à 2.59.

Nous avons ensuite calculé les moyennes et des écart-types de l’échelle de l’agressivité

physique.

Pour chaque item le score minimum pouvant être obtenu est de 0, le maximum est de 6.

Le tableau des moyennes et écarts types met en évidence le fait que les moyennes vont de m =

.21 pour l’item « résultats désastreux au contrôle » à m = 2.84 pour l’item « faire la queue à la

cantine » avec des écarts type allant de 1.04 à 2.77.

Nous avons enfin calculé les moyennes et des écart-types de l’échelle de l’agressivité indirecte.

Pour chaque item le score minimum pouvant être obtenu est de 0, le maximum est de 6.

Le tableau des moyennes et écarts types met en évidence le fait que les moyennes vont de m =

.59 pour l’item « résultats désastreux au contrôle » et l’item « alarme déclenchée dans un grand

magasin » à m = 3.30 pour l’item « bande dessinée à la bibliothèque » avec des écarts type allant

de 1.41 à 2.69.

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D’une part, nous avons calculé les moyennes et les écarts types des scores de comportements

agressifs en fonction de l’école : l’école corrézienne (m = 1.83, σ = 2.42) et l’école bordelaise

(m = 1.39, σ = 2.30). Tableau n°2 : Tableau des moyennes et écart types des scores pour chaque items de l’échelle des

comportements agressifs pour l’école corrézienne :

1AGVBL1 1AGPHY2 1AGIND3 2AGPHY4 2AGVBL5 2AGIND6 3AGPHY7 3AGIND8 3AGVBL9

Moyenne 0,88461538 1,42307692 2,73076923 2,88461538 0,96153846 0,69230769 0,34615384 0,92307692 4,84615384

Ecart-type

1,88775249 2,37248777 2,62470060 2,57692307 1,72048225 1,56326164 1,20710421 1,95965218 1,91536916

4AGPHY10 4AGIND11 4AGVBL12 5AGVBL13 5AGPHY14 5AGIND15 6AGPHY16 6AGIND17 6AGVBL18

Moyenne 1,34615384 0,88461538 1,57692307 3,65384615 1,11538461 2,46153846 1,69230769 3,30769230 1,30769230

Ecart-type

2,35245056 1,55234123 2,35622052 2,43282532 1,67163952 2,60518372 2,14420921 2,61312119 1,83490160

Tableau n°3 : Tableau des moyennes et écart types des scores pour chaque items de l’échelle des

comportements agressifs pour l’école bordelaise :

1AGVBL1 1AGPHY2 1AGIND3 2AGPHY4 2AGVBL5 2AGIND6 3AGPHY7 3AGIND8 3AGVBL9

Moyenne 0,40625 0,3125 1 2,8125 0,4375 0,84375 0,21875 0,59375 5,0625

Ecart-type

1,14180161 1,15751619 1,85404962 2,75496710 1,24843652 1,83897687 0,89213140 1,41110273 1,83605385

4AGPHY10 4AGIND11 4AGVBL12 5AGVBL13 5AGPHY14 5AGIND15 6AGPHY16 6AGIND17 6AGVBL18

Moyenne 0,28125 0,59375 1,1875 2,09375 1,0625 2,5625 0,90625 2,875 1,78125

Ecart-type

1,0964253 1,43307743 2,11301768 2,42846884 2,10561006 2,77192960 1,97419880 2,65459507 2,59487927

15

Tableau n° 4 : Tableau des moyennes et des écarts-types des scores de comportement agressif global en fonction du lieu de scolarisation :

Corrèze Moy.= 1,835470085 σ = 2,42596848

N = 26

Bordeaux Moy.= 1,390625 σ = 2,30530388

N = 32

Total Moy.= 1,590038314 σ = 2,370503689

N = 58

Puis, nous avons calculé les moyennes et les écarts types des scores de comportements de

l’agressivité verbale. L’école corrézienne (m = 2.15, σ = 2.53) et l’école bordelaise (m = 1.82, σ

= 2.52).

Tableau n°5 : Tableau des moyennes et des écarts-types des scores d’agressivité verbale en fonction du lieu de scolarisation :

Corrèze Moy.= 2,157155784 σ = 2,536194274

N = 26

Bordeaux Moy.= 1,828125 σ = 2,524183165

N = 32

Total Moy.= 1,997126437 σ = 2,536513313

N = 58

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Ensuite, nous avons calculé les moyennes et les écarts types des scores de comportements de

l’agressivité physique. L’école corrézienne (m = 1.46, σ = 2.24) et l’école bordelaise (m = 0.93,

σ = 2.00).

Tableau n°6 : Tableau des moyennes et des écarts-types des scores d’agressivité physique en fonction du lieu de scolarisation :

Corrèze Moy.= 1,467948718 σ = 2,240134702

N = 26

Bordeaux Moy.= 0,932291667 σ = 2,005357137

N = 32

Total Moy.= 1,172413793 σ = 2,130548991

N = 58 Dernièrement, nous avons calculé les moyennes et les écarts types des scores de comportements

de l’agressivité indirecte. L’école corrézienne (m = 1.83, σ = 2.43) et l’école bordelaise (m =

1.41, σ = 2.26).

Tableau n°7 : Tableau des moyennes et des écarts-types des scores d’agressivité indirecte en fonction du lieu de scolarisation :

Corrèze Moy.= 1,833333333 σ = 2,435931174

N = 26

Bordeaux Moy.= 1,4114583 σ = 2,2690109

N = 32

Total Moy.= 1,6005747 σ = 2,3546725

N = 58 Nous pouvons remarquer que la moyenne et l’écart type les plus forts sont perçus dans les scores

de l’école corrézienne. Les scores de l’école bordelaise semblent effectivement plus faibles.

Il semblerait alors qu’il y ait une différence significative entre les différentes moyennes et écarts

types puisqu’ils n’ont pas la même valeur.

17

Pour confirmer ces observations nous avons réalisé une analyse de variance, cette dernière met

en évidence un effet non significatif en fonction du lieu de scolarisation, sur les scores de

comportement agressif global.

Nous rappelons la non homogénéité des échantillons.

Tableau n°8 : Tableau d’Anova à un facteur : comportement agressif global :

Ddl Effet CM Effet Ddl Erreur CM Erreur F p

Comportement agressif 1 874.0279 57 122.507 7.1346886

63 .87856

Les valeurs dans le tableau d’Anova ne semblent pas confirmer que pour cette population, en ce

qui concerne les scores d’agressivité verbale, il y ait un effet significatif du lieu de scolarisation.

Tableau n°9 : Tableau d’Anova à un facteur : agressif verbale :

Ddl Effet CM Effet Ddl Erreur CM Erreur F p Agressivité

verbale 1 552.1525364 57 87.3439334

7 6.32159 .96223

Dans ce tableau, nous voyons aussi qu’il n’y a pas d’effet significatif, puisqu’il y a une

probabilité très faible pour que l’on retrouve ces résultats, pour ce qui est de l’agressivité

physique.

Tableau n°10 : Tableau d’Anova à un facteur : agressivité physique :

Ddl Effet CM Effet Ddl Erreur CM Erreur F p Agressivité physique 1 765.06595

1 57 134.5182019 5.687453 .693333

Dans cette analyse de variance, nous constatons aussi l’effet non significatif du fait d’être

scolarisés en Corrèze ou à Bordeaux à propos des réponses comportementales relatives à

l’agressivité indirecte.

Tableau n°11 : Tableau d’Anova à un facteur : agressivité indirecte :

Ddl Effet CM Effet Ddl Erreur CM Erreur F p Agressivité

indirecte 1 55.8629 57 77.70213 4.96629 .6889

18

L’analyse de l’effet du sexe

Tableau n°12 : Fréquences des sexes pour chaque classe :

Classes Filles Garçons Corrèze : CE2 44,44 % 55,55 % Corrèze : CM1 42,85 % 57,15 % Corrèze : CM2 70 % 30 % Bordeaux: CE2 50 % 50 %

Bordeaux : CM1 50 % 50 % Bordeaux: CM2 66,66 % 33,33 %

Ce tableau permet de décrire la population étudier. C’est un représentation statistique de

l’échantillon de population qui a participé à cette quasi expérience. Peut-être que nous pourrons

tirer de ces caractéristiques quelques tentatives de compréhension des résultats.

Tableau n°13 : Fréquences des sexes dans les écoles :

Ecoles Filles Garçons Marcillac-la-Croisille 53,84 % 46,16 %

Saint-Julien 56,25 % 43,75 %

19

Niveau agressivité globale

Tout d’abord, nous avons calculé les moyennes et les écarts types des scores de l’agressivité

globale en fonction du sexe : sexe masculin (m = 1.69, σ = 0.83) et sexe féminin (m = 1.49, σ =

0.94.Tableau n°14 : Tableau des moyennes et des écarts-types des scores d’agressivité globale en

fonction du lieu de scolarisation

Filles Moy. = 1,6471429 σ = 0,8888952

N = 14 Corrèze

Garçons Moy. = 2,046667 σ = 0,7841591

N =12

Filles Moy. = 1,3744444 σ = 0,9648559

N = 18 Bordeaux

Garçons Moy. = 1,4014286 σ = 0,7616698

N = 14

Filles Moy. = 1,49275 σ = 0,942147646

N = 32 Total

Garçons Moy. = 1,6992308 σ = 0,8364528

N = 26

Nous pouvons remarquer que la moyenne la plus forte se retrouve pour les élèves de sexe

masculin. Nous observons dans le tableau de l’analyse de la variance que la différence de score

n’est pas significative.

Tableau n°15 : Tableau d’Anova à un facteur : comportement agressif global :

Ddl Effet CM Effet Ddl Erreur CM Erreur F p

Comportement agressif 1 757.574 57 91.9749 9.726046 .7896

20

Niveau agressivité verbale

Ensuite, nous avons calculé les moyennes et les écarts types des scores de l’agressivité verbale

en fonction du sexe : sexe masculin (m = 2.25, σ = 2.63) et sexe féminin (m = 1.77, σ = 2.43).

Tableau n°16 : Tableau des moyennes et des écarts-types des scores d’agressivité verbale en

fonction du lieu de scolarisation

Filles Moy. = 1,892857 σ = 2,370543

N = 14 Corrèze

Garçons Moy. = 2,527778 σ = 2,687276

N =12

Filles Moy. = 1,685185 σ = 2,481965

N = 18 Bordeaux

Garçons Moy. = 2,011905 σ = 2,565773

N = 14

Filles Moy. = 1,776042 σ = 2,436025

N = 32 Total

Garçons Moy. = 2,25 σ = 2,63513

N = 26

Nous pouvons remarquer que la moyenne et l’écart type les plus forts se retrouvent pour les

élèves de sexe masculin. Nous observons que l’analyse de la variance nous indique que la

différence de score est significative.

Tableau n° 17 : Anova à un facteur : Agressivité Verbale :

ddl Effet CM Effet ddl erreur CM erreur F p

Agressivité Verbale

1 512.5834 57 88.44286 8.056993 0.003521

21

Niveau agressivité physique

Puis, nous avons calculé les moyennes et les écarts types des scores de l’agressivité physique en

fonction du sexe : sexe masculin (m = 1.01, σ = 1.90) et sexe féminin (m = 1.25, σ = 2.23).

Tableau n°18 : Tableau des moyennes et des écarts-types des scores d’agressivité physique en

fonction du lieu de scolarisation

Filles Moy. = 1,297619 σ = 2,202703

N = 14 Corrèze

Garçons Moy. = 1,569444 σ = 2,191058

N =12

Filles Moy. = 1,22222 σ = 2,266231

N = 18 Bordeaux

Garçons Moy. = 0,535714 σ = 1,459341

N = 14

Filles Moy. = 1,255208 σ = 2,238972

N = 32 Total

Garçons Moy. = 1,012821 σ = 1,904742

N = 26

Nous pouvons remarquer que la moyenne et l’écart type les plus forts ne se retrouvent pas

forcément pour les élèves de sexe masculin. Nous observons que l’analyse de la variance nous

indique que la différence de score n’est pas significative.

Tableau n° 19 : Anova à un facteur : Agressivité physique :

ddl Effet CM Effet ddl erreur CM erreur F p

Agressivité Physique

1 83.9247 57 22.7946 4.01629 0.8123

22

Niveau agressivité indirecte

Après, nous avons calculé les moyennes et les écarts types des scores de l’agressivité indirecte en

fonction du sexe : sexe masculin (m = 1.73, σ = 2.36) et sexe féminin (m = 1.33, σ = 2.21).

Tableau n°20 : Tableau des moyennes et des écarts-types des scores d’agressivité indirecte en

fonction du lieu de scolarisation

Filles Moy. = 1,690476 σ = 2,390339

N = 14 Corrèze

Garçons Moy. = 1,902778 σ = 2,427617

N =12

Filles Moy. = 1,064815 σ = 2,310015

N = 18 Bordeaux

Garçons Moy. = 1,595238 σ = 2,310015

N = 14

Filles Moy. = 1,338542 σ = 2,216175

N = 32 Total

Garçons Moy. = 1,737179 σ = 2,369984

N = 26

Nous pouvons remarquer que la moyenne et l’écart type les plus forts se retrouvent pour les

élèves de sexe masculin. Cependant nous pouvons remarquer que cette constatation n’est que le

reflet d’une légère tendance significative. Nous observons que l’analyse de la variance nous

indique cela.

Tableau n° 21 : Anova à un facteur : Agressivité indirecte :

ddl Effet CM Effet ddl erreur CM erreur F p

Agressivité indirecte

1 241.00 57 63.06813 3.82142 .054094

Nous venons de décrire les différents résultats obtenus, à savoir les moyennes et les écarts types

propres à chacun des items contenus dans nos échelles. Nous avons aussi rendu compte de l’effet

du sexe.

23

A partir de maintenant, nous allons tenter d’expliquer et de donner une première interprétation de

ces résultats.

24

IV. Discussion Nous allons rendre compte de la signification de nos résultats

Les résultats de cette quasi-expérimentation n’ont pas confirmé l’hypothèse selon laquelle le lieu

de scolarité à un effet sur les comportements en terme d’agressivité.

En revanche certaines hypothèses opérationnelles ont été vérifiées.

En effet, contrairement à ce qui avait été prédit, c’est la classe corrézienne qui a obtenu les

moyennes des scores les plus forts, et ceci pour la quasi totalité des variables mesurées.

Concernant l’agressivité globale, l’école corrézienne obtient une moyenne et un écart-type

supérieurs à l’école bordelaise mais cela n’est pas significatif.

En ce qui concerne l’agressivité verbale, l’école corrézienne obtient aussi une moyenne et un

écart-type supérieurs à l’école bordelaise mais cela n’est pas non plus significatif.

Pour ce qui est de l’agressivité physique, l’école corrézienne obtient une moyenne et un écart-

type supérieur à l’école bordelaise et ce résultat n’est pas significatif.

Par contre, dans le domaine de l’agressivité indirecte, la moyenne et l’écart type sont supérieurs

en Corrèze, par rapport aux résultats enregistrés pour bordeaux. Mais contrairement aux résultats

précédents, cette observation est significative.

Les élèves des zones rurales, lors de la passation du questionnaire, m’ont paru plus sérieux que

les élèves bordelais.

Je suis tentée de croire que ma venue dans cette école les a impressionnés d’autant que j’ai été

introduite par le biais d’un intermédiaire qui occupait une fonction de conseiller municipal. Cela

a accentué le caractère solennel de la passation. Précisons que les conditions de mon arrivée

étaient organisées avec une volonté de coopération évidente : le directeur de l’école étant

le professeur des écoles qui m’a accueillie dans sa classe de CM1-CM2 avait respecté ma

demande de discrétion quant à l’objet du questionnaire auprès des élèves concernés.

Par contre, ces conditions idéales de passation n’ont pas été retrouvées dans l’enquête menée à

Bordeaux. Effectivement, je connaissais les élèves de la classe de CM1-CM2, pour y avoir

effectuée un stage d’observation participante du 7 mars 2005 au 1er avril 2005. Les élèves

étaient, de plus, habitués à ma présence dans l’école ainsi qu’à la présence de nombreux autres

stagiaires tout au long de l’année, contrairement à l’école de Corrèze. Par ailleurs, ma demande

25

de coopération n’a pas été entendue de la même manière qu’en Corrèze : l’un des deux

professeurs des écoles a révélé à ses élèves son interprétation de l’objet du questionnaire en leur

précisant que s’ils se sentaient concernés par la « violence à l’école », ils pouvaient participer à

l’enquête. Ceci explique que peu d’enfants, du fait des autorisations parentales et de la

connotation négative du terme « violence à l’école » y ont participés. Cet enseignant ne

souhaitait pas entendre parler de violence et d’agressivité dans sa classe.

D’autre part, mon arrivée dans cette école a été précédée d’un entretien avec le directeur. Celui-

ci désirait connaître ce sur quoi je menais ma recherche. Je pense qu’il a divulgué, contre mon

gré, ce thème d’étude qu’il a du semble-t-il mal transmettre à son équipe enseignante.

Du fait de ces conditions de passations, les réponses données par les élèves ne sont pas

comparables. Ces variables parasites peuvent expliquer, en partie, les différences non

significatives statistiquement obtenues.

Sans doute que les élèves corréziens ont fait plus d’efforts de concentration et se sont mieux

appliquer pour répondre à l’enquête que les élèves bordelais. Ces derniers ont, en effet, passés le

questionnaire avant, pour certains, et après, pour d’autres, la récréation, ils étaient de fait plus

agités que les élèves corréziens qui ont passé le questionnaire dès 9 heures du matin.

Les réponses des élèves corréziens en général impliqueraient un respect de la norme à tous les

niveaux et notamment dans la passation du questionnaire. Ils répondraient donc peut être selon la

norme assimilée.

D’autre part, nous pensons qu’il est probable que les normes et les valeurs des élèves ne soient

pas identiques selon qu’ils soient dans l’un ou l’autre lieu de scolarité. Rappelons à ce titre

l’étude de Asch (1952), Deutsch et Gérard (1955) sur le phénomène de conformité du point de

vue du groupe. Ces auteurs ont défini la conformité en montrant que les individus se servaient

d’informations provenant du comportement et des croyances d’un groupe pour déterminer leurs

propres attitudes.

D’autre part, Asch qui a étudié l’influence de la taille du groupe sur la variation du niveau de

conformité, nous ferait penser que la non homogénéité concernant la taille de nos échantillons

auraient eu un effet sur le choix des réponses. Effectivement, les élèves de cycle 3 à Bordeaux

sont au nombre de 32 à avoir participer au questionnaire mais ils étaient en réalité 42 élèves de

cycle 3, cet effectif est plus important que celui recensé en Corrèze, 26 élèves pour le cycle 3 en

totalité.

26

Le niveau de conformité à la norme seraient peut être pour nos deux populations dépendant de

leur taille.

D’autre part, nous supposons que c’est certainement le besoin de cohérence dans le groupe qui

fait que les élèves ont des scores différents selon le type de scolarité. Chaque élève serait ainsi

fidèle à la « personnalité » de son école. Il y aurait une sorte d’esprit de groupe : une solidarité.

En ce qui concerne l’effet du sexe dans les comportements agressifs, l’analyse des résultats a

démontré, un effet significatif du sexe sur le taux d’agressivité. On retrouve chez les sujets

masculins des scores significativement plus élevés en ce qui concerne l’utilisation d’agression

verbale et indirecte. Nos résultats rejoignent ceux de Owens et MacMullin (1995) qui ont montré

un niveau d’agression verbale plus élevé chez les garçons.

A été également mis en avant une légère tendance pour l’utilisation supérieure de l’agressivité

indirecte par les élèves de sexe masculin par rapport aux élèves de sexe féminin, cette différence

de scores n’est toutefois pas vraiment significative, contrairement aux résultats retrouvés par

Lagerspetz et Björkqvist (1994) qui ont mis en évidence le fait que les filles montrent des

niveaux sensiblement plus élevés d'agression indirecte que les garçons.

Finalement, nous ne constatons pas d’effet significatif du sexe sur les scores obtenus à l’échelle

de mesure de l’agressivité globale. Ces résultats ne s’accordent donc pas avec ceux de Rijavec et

Brdar (1997) qui ont montré que les filles utilisent moins de réactions inadéquates et de

comportements anti-sociaux que les garçons.

A propos de l’agressivité physique, les résultats obtenus ne peuvent pas être généralisés. C.

Gimenez et C. Blatier (2004) déjà avaient trouvé le même genre de résultat dans leur étude de

l’agressivité physique chez le jeune enfant. Les différences observées n’avaient pas été

statistiquement significatives. Ces 2 auteurs soutenaient le fait que le recours à l’agressivité

physique à partir de l’âge de 3 ans (rentrée à l’école) était en déclin. Effectivement, ce

phénomène serait associé au fait que les enfants évoluent dans un environnement socialisant, ce

qui les amène à opter pour des conduites alternatives à l’agressivité physique lors de leurs

relations interpersonnelles. Selon Tremblay et ses collaborateurs (1996), les élèves à haut niveau

d’agressivité physique maintenu risquent de nombreux problèmes comme être rejetés par la

majorité de leur camarades de classe et la tentation de consommer des substances très tôt.

Notons que le fait de ne pas arriver à acquérir des conduites susceptibles de remplacer

l’agressivité physique a pour conséquence un effet négatif à long terme sur l’adaptation sociale

de l’individu, selon Tremblay (1995).

27

Durant les passations nous avons rencontré un certain nombre de problèmes. Tout d’abord, dans

toutes les classes, les élèves ont posés des questions relatives au vocabulaire ou à la

compréhension des items. En particulier pour la situation n°2 et n°4 : « faire la queue pour aller à

la cantine » et « l’alarme déclenchée dans un magasin » face aux propositions comportementales

concernant l’agressivité physique : « je lui donne une bonne correction » et à l’agressivité

verbale : « tu te défends en lui disant des injures ».

Autrement, pour l’école bordelaise, les élèves étaient très bavards et très turbulents contrairement

au calme des élèves corréziens. Il semblerait qu’ils n »auraient pas pris au sérieux, pour la

plupart d’entre eux, le questionnaire. A l'opposé, pour les élèves de campagne, les facteurs

normatifs sont rentrés en jeu, c’est-à-dire sous peine de se faire réprimander par leur directeur, ils

se seraient comportés de manière attentive et sérieuse.

D’autre part, cette expérience pourrait servir en définitive de pré-test dans le sens où les

conditions de passation auraient pu être meilleures.

Premièrement, lorsque j’ai donné un exemple pour montrer aux enfants comment répondre au

questionnaire avant que ceux-ci n’aient le questionnaire, je leur ai soumis la proposition suivante

qui est largement critiquable.

« Je préfère le chocolat que les fraises.»

0∟∟∟∟∟∟∟6

Je leur ai dit que s’ils n’éta

cette manière :

Et qu’en revanche s’ils étai

S’ils aimaient autant les deu

Lors du dépouillement des

se situer en dehors des exe

suite au premier dépouillem

passations afin de ne pas pr

garantisse au mieux que

comparables à ceux des élè

Pas du tout

d’accord

ient pas du tout d’accord avec la

0∟∟∟∟∟∟∟6

ent en accord avec la proposition,

0∟∟∟∟∟∟∟6 x alors il faudrait cocher comme

0∟∟∟∟∟∟∟6

données, je me suis rendue comp

mples que je leur avais donnés. L

ent, je me suis efforcée de ne pa

ovoquer d’effet dans le choix des

les résultats des élèves bordelai

ves corréziens.

Tout à fait

d’accord

proposition, il fallait qu’il coche de

ce serait de cette manière :

cela :

te que très peu d’élèves avaient osé

orsque je m’en suis rendue compte,

s changer d’attitude pour les autres

réponses des élèves. Il fallait que je

s seraient, au moins sur ce point,

28

Ensuite, pour ce qui est de l’heure de la passation, il aurait été vivement souhaitable que les

passations se fassent à la même heure de la journée.

Dernièrement, le travail relatif à ces deux seules écoles ne permet pas une généralisation des

phénomènes observés dans le milieu rural et dans le milieu urbain. De plus, l’échantillon observé

n’est pas suffisamment important pour permettre de gommer les différences interindividuelles à

l’intérieur d’un groupe d’individus observés. De même que le nombre d’items présents dans le

questionnaire, il vaudrait mieux travailler avec davantage d’items, pour s’assurer de la validité,

de la sensibilité et de la fidélité du questionnaire.

29

V. Conclusion

Cette recherche peut apporter quelques éléments nouveaux aux recherches actuelles.

Effectivement, tous les résultats n’ont pas été en accord avec certains travaux présents dans

la littérature. D’autant plus qu’ils ont suscité de forts rapprochements avec des approches et

théories antérieures. Notamment sur les phénomènes de comportements agressifs dans les

différents milieux urbains et ruraux.

D’après les études sur lesquelles ce travail d’initiation à la recherche s’appuie, on pourrait

prendre en compte, dans une future étude, l’influence de certains paramètres extérieurs tels

que l’appartenance ou non du sujet à une fratrie.

De même, le niveau socio-économique et socioculturel de la famille de l’élève paraît

important du point de vue de l’éducation, donc du rapport direct de l’enfant avec ses pairs.

De plus, sachant que les enfants imitent les personnes qui l’entourent et les modèles de

comportements véhiculés par les médias, il aurait été judicieux d’avoir pu mener un entretien

portant sur l’anamnèse de l’élève.

Notons l’importance des travaux de recherche de M. GRIFFITHS (1999) sur la relation entre

le fait de jouer à des jeux vidéo véhiculant des scènes violentes et les comportements

agressifs des enfants.

Par ailleurs, nous pensons qu’une description plus fine des échantillons nous permettrait peut

être de mieux comprendre les résultats obtenus. Mais, notons qu’il serait tout de même

intéressant de travailler avec des plus amples échantillons de population.

De toutes façons, de tous temps, le choix de ces variables différentielles sera valable et

permettra de mener de nouvelles quasi-expérimentations dans ce domaine.

Peut être alors, serait-il intéressant d’approfondir ce thème d’étude, à propos des différents

lieux de scolarisation, afin d’obtenir de plus grandes connaissances sur les liens entre les

états émotionnels, les croyances et les comportements dans cette tranche d’âge.

30

VI. Références bibliographiques

FARRELL, A.D., SULLIVAN, T.N., « Impact of witnessing violence on

growth curves for problem behaviours among early adolescents in urban and rural

settings », Journal of Community Psychology, 2004, vol.32, n°5, p. 505-526.

FISCHER, G.-N., Les concepts fondamentaux de la psychologie sociale, Paris :

Dunod, 1996, 224 pages.

GIMENEZ, C., BLATIER, C., « Etude de l’agressivité physique chez le jeune

enfants : comparaison d’une population française et d’une population

canadienne », Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescences, 2004, Vol. 52, p.

104-111.

GRIFFITHS, M., « Violent Video Games and Aggression: A Review of the

Literature », Aggression and Violent Behavior, 1999, Vol. 4, n°2, p. 203-212.

HOPE, T.L., BIERMAN, K.L., « Patterns of Home and School Behavior

Problems in Rural and Urban Settings », Journal of School Psychology, 1998, Vol.

36, n°1, p. 45-58.

JONES, D.G., « A comparison study of rural and urban gangs in America »,

Dissertation Abstracts International: Section B: The sciences & Engineering,

1999, Vol. 60, n° 6 B, p. 29-47.

MILUTINOVIC, Z., « Social environment and incidence of voice disturbances

en children », Folia Phoniatrica et Logopaedica, 1994, Vol. 46, n°3, p. 135-138.

RIJAVEC, M., BRDAR, I. Coping with school failure coping: Development of

the school failure scale. European Journal of Psychology of Education, 1997, vol. 12,

n°1, p. 37-49.

31

STREBALUS, D.J., SCHWARTZ, J.L., « Youth violence in schools:

Counselor perceptions and treatment resources », Psychology and Behavioral

Sciences Collection, 1996, Vol. 44, n°1, p. 48-55.

TAPPER, K.T., BOULTON M.J. Sex differences in levels of physical, verbal and

indirect aggression amongs primary school children and their associations with

beliefs about agression. Aggressive behavior, 2004, vol. 30, p. 123-145.

32

VII. Annexes

Dictionnaire des variables 1AGVBL1 item n°1 dans le questionnaire, réponse comportementale en référence à l’agressivité verbale 1AGPHY2 item n°1 dans le questionnaire, réponse comportementale en référence à l’agressivité physique 1AGIND3 item n°1 dans le questionnaire, réponse comportementale en référence à l’agressivité indirecte 2AGPHY4 item n°2 dans le questionnaire, réponse comportementale en référence à l’agressivité physique 2AGVBL5 item n°2 dans le questionnaire, réponse comportementale en référence à l’agressivité verbale 2AGIND6 item n°2 dans le questionnaire, réponse comportementale en référence à l’agressivité indirecte 3AGPHY7 item n°3 dans le questionnaire, réponse comportementale en référence à l’agressivité physique 3AGIND8 item n°3 dans le questionnaire, réponse comportementale en référence à l’agressivité indirecte 3AGVBL9 item n°3 dans le questionnaire, réponse comportementale en référence à l’agressivité verbale 4AGPHY10 item n°4 dans le questionnaire, réponse comportementale en référence à l’agressivité physique 4AGIND11 item n°4 dans le questionnaire, réponse comportementale en référence à l’agressivité indirecte 4AGVBL12 item n°4 dans le questionnaire, réponse comportementale en référence à l’agressivité verbale 5AGVBL13 item n°5 dans le questionnaire, réponse comportementale en référence à l’agressivité verbale 5AGPHY14 item n°5 dans le questionnaire, réponse comportementale en référence à l’agressivité physique 5AGIND15 item n°5 dans le questionnaire, réponse comportementale en référence à l’agressivité indirecte 6AGPHY16 item n°6 dans le questionnaire, réponse comportementale en référence à l’agressivité physique 6AGIND17 item n°6 dans le questionnaire, réponse comportementale en référence à l’agressivité indirecte 6AGVBL18 item n°6 dans le questionnaire, réponse comportementale en référence à l’agressivité verbale

33

ENQUETE La manière dont nous nous comportons est souvent en adéquation avec notre état émotionnel et nos opinions. Nous réalisons cette enquête afin de vérifier la relation entre nos états, nos opinions et nos comportements. Au cours de cette enquête, nous vous demandons d’être le plus sincère possible, de répondre vraiment en fonction de ce que vous pensez personnellement. Il n’y a pas de réponse juste ou fausse, nous nous intéressons uniquement à ce que VOUS pensez, ressentez ou faites. Par ailleurs, les réponses que vous nous donnerez resteront anonymes. Les données ne seront traitées que globalement et non individuellement. Consignes Lisez chacune des propositions présentées et cochez la case qui correspond le mieux à votre état, votre réaction ou votre opinion (0 = pas du tout d’accord ; 6 = tout à fait d’accord).

34

1. Tu joues au jeu de 7 familles avec tes amis. En cours de partie, un joueur te reproche d’avoir triché alors que tu es sur le point de gagner le jeu. Que ferais-tu ?

Je l’insulte. 0∟∟∟∟∟∟∟6

Pas du tout

d’accord

Tout à fait

d’accord

Je le pousse violemment. 0∟∟∟∟∟∟∟6 De rage, je tape des poings sur la table. 0∟∟∟∟∟∟∟6

2. Avec tes copains, vous faites la queue pour aller à la cantine. Au moment où c’est à votre tour, un élève que vous ne connaissez pas te pousse et passe devant vous. Que ferais-tu ?

Je lui donne une bonne correction. 0∟∟∟∟∟∟∟6

Pas du tout

d’accord

Tout à fait

d’accord

Je le traite de tous les noms. 0∟∟∟∟∟∟∟6 Je lui prends ses affaires et les jette par terre. 0∟∟∟∟∟∟∟6

3. Tu reçois les résultats d’un contrôle et malheureusement ils sont désastreux. Un de tes copains voit ta note et te traite de nul. Que ferais-tu ?

Je lui donne un coup de poing. 0∟∟∟∟∟∟∟6

Tout à fait

d’accord

Pas du tout

d’accord

Je lui prends sa copie et la lance par la fenêtre. 0∟∟∟∟∟∟∟6 Je lui dis que s’il y a quelqu’un de nul, c’est bien lui. 0∟∟∟∟∟∟∟6

4. Tu es en train de sortir d’un magasin. L’alarme se déclenche, le vendeur arrive et te demande de lui montrer ce qu’il y a dans tes poches. Que ferais-tu ?

Je le bouscule. 0∟∟∟∟∟∟∟6 Je donne un coup de pied dans le présentoir de la caisse. 0∟∟∟∟∟∟∟6

Pas du tout

d’accord

Tout à fait

d’accord

Tu te défends en lui disant des injures. 0∟∟∟∟∟∟∟6 5. Tu as fini tes devoirs et tu veux jouer à la console. Au moment où tu rentres dans la pièce, quelqu’un regarde déjà la télévision. Que ferais-tu ?

Je lui ordonne de me laisser la place. 0∟∟∟∟∟∟∟6

Tout à fait

d’accord

Pas du tout

d’accord

Je le tape pour qu’il parte. 0∟∟∟∟∟∟∟6 Je débranche la prise de la télévision. 0∟∟∟∟∟∟∟6

6. Tu as l’intention de lire la bande dessinée qui raconte la suite de celle dont tu viens de finir la lecture. Une fois à la bibliothèque, quand tu aperçois le livre, une personne s’en empare pour la lire sur un fauteuil. Que ferais-tu ?

Je lui arrache le livre des mains. 0∟∟∟∟∟∟∟6

Tout à fait

d’accord

Pas du tout

d’accord

Je prends la bande dessinée qui suit celle qu’il lit. 0∟∟∟∟∟∟∟6 Je lui crie dessus. 0∟∟∟∟∟∟∟6

35

Pour que nous puissions effectuer le traitement statistique des données, nous avons besoin de quelques informations complémentaires. Pourrais-tu nous indiquer :

Si tu es : une fille ∟ un garçon ∟

Ton âge : ……………………………..... ans

Ton école : ………………………..………….

Ta classe : …………………………………...

Nous vous remercions pour votre collaboration.

36

Noémie VERNEY Monsieur le Directeur X

Ecole primaire X

A Bordeaux, le 5 janvier 2005

Monsieur le directeur, Je me permets de vous écrire de courrier en tant qu’étudiante en Licence de Sciences de l’Education au sein de l’Université Bordeaux II. Mon bagage universitaire comprend 3 années (D.E.U.G. et Licence) en Psychologie. Je me suis intéressée largement à la formation des groupes de personnes et plus particulièrement aux relations qu’entretiennent les individus entre eux au sein de leur propre groupe d’appartenance et avec des membres d’autres groupes. J’envisage un jour d’exercer le métier de professeur des écoles, pour cela, tout en tentant de réussir le concours, je poursuis mes études dans le domaine de recherche des sciences de l’éducation, ce qui me plaît beaucoup jusqu’à présent. Dans le cadre de mes études, je dois, pour valider mon année, réaliser une enquête sur le terrain afin de découvrir le monde de la recherche scientifique en sciences sociales. Le sujet ne nous étant pas imposé, j’ai choisi de travailler un thème concernant mon domaine de compétence, en l’occurrence : la psychologie sociale. Ainsi, je souhaiterais recueillir des informations concernant les états émotionnels en lien avec les comportements des élèves scolarisés en cycle 3 dans des écoles de campagne en comparaison avec des élèves citadins. Je crois savoir que Mme X vous a déjà parlé de mes intentions. C’est pour cela que je fais appel à vous, afin que vous acceptiez de participer à mon étude. Je souhaiterai rentrer en contact avec vous et les enseignants prochainement, pour régler des formalités de 2 ordres. Tout d’abord, il serait important pour moi, au vu du travail en aval de la réalisation de mon mémoire, que nous puissions fixer un moment avant vos vacances d’hiver. Bien entendu, en parfait accord avec votre organisation du temps scolaire, sachant que je suis à votre disposition tous les jeudis et vendredis. D’autre part, mon université me demande de fournir l’autorisation des parents des élèves (du fait de leur minorité), afin de valider les résultats obtenus. Il serait, en effet, question de répondre à un questionnaire à choix multiples d’environ 6 questions portant sur les états émotionnels en lien avec les comportements.

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Je comprendrais parfaitement que certains parents refusent que leur enfant participe, même si l’anonymat est d’office respecté (en accord avec la loi de 1981 sur les libertés individuelles et la déontologie de la recherche) et que mon étude ne porte qu’essentiellement sur les résultats d’un groupe. Je pense que cela ne prendrait pas plus de 30 minutes. Je vous remercie d’avance de l’attention que vous porterez à ce courrier et me tiens à votre entière disposition pour d’éventuelles précisions. Je me réjouis d’avance de notre probable coopération et profite de cette période pour vous présenter mes meilleurs vœux pour la nouvelle année.

Je vous prie d’accepter mes sincères salutations.

N. VERNEY

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VIII. Résumé

L’étude de l’agressivité chez des élèves scolarisés en cycle 3 à la ville ou à la campagne Noémie VERNEY Université Victor Segalen Bordeaux II Depuis au moins 10 ans, dans la littérature, des travaux portant sur les zones de vie et donc de scolarisation des enfants sont présents. Ces lieux sont généralement répertoriés en 2 catégories : zones rurales et zones urbaines. Dans cette étude, il est proposé de croiser ces informations de grande importance avec l’agressivité seulement dans le milieu scolaire. L’agressivité est mesurée en terme d’agressivité globale en regroupant des informations relatives à l’agressivité verbale, l’agressivité physique et l’agressivité indirecte. La population étudiée est issue tantôt d’un milieu rural tantôt d’un milieu urbain. Les élèves sont scolarisés en cycle 3. Ils ont été soumis à la passation d’un questionnaire dans le courant de l’année 2005 pour vérifier si les élèves de campagne sont plus agressifs que les élèves de ville et si les filles obtiennent des scores inférieurs à ceux des garçons. Les résultats obtenus n’ont pas permis de valider toutes les hypothèses, de même qu’il a été permis de noter de nombreux écueils à ce travail de recherche. Mots clés : comportements agressifs, scolarité à la ville, scolarité à la campagne, élèves de cycle 3.