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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE NORMALE SUPERIEURE ------------------ DEPARTEMENT FORMATION INITIALE LITTERAIRE C.E.R Langue et Lettres Françaises ------------------- MEMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE SUPERIEURE (C.A.P.E.N) L’EXERCICE DE L’AUTORITE L’EXERCICE DE L’AUTORITE L’EXERCICE DE L’AUTORITE L’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L’ENSEIGNEMENT ET L’ENSEIGNEMENT ET L’ENSEIGNEMENT ET L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS DU FRANÇAIS DU FRANÇAIS DU FRANÇAIS Présenté par : RAVOSON Felamirantso RAVOSON Felamirantso RAVOSON Felamirantso RAVOSON Felamirantsoa a a a Date de soutenance : 23 Novembre 2007

L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

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Page 1: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE NORMALE SUPERIEURE

------------------

DEPARTEMENT FORMATION INITIALE LITTERAIRE

C.E.R Langue et Lettres Françaises

-------------------

MEMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE

PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE SUPERIEURE (C.A.P.E.N)

L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE

ET L’ENSEIGNEMENTET L’ENSEIGNEMENTET L’ENSEIGNEMENTET L’ENSEIGNEMENT

DU FRANÇAISDU FRANÇAISDU FRANÇAISDU FRANÇAIS

Présenté par :

RAVOSON FelamirantsoRAVOSON FelamirantsoRAVOSON FelamirantsoRAVOSON Felamirantsoa a a a

Date de soutenance : 23 Novembre 2007

Page 2: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE NORMALE SUPERIEURE

------------------

DEPARTEMENT FORMATION INITIALE LITTERAIRE

C.E.R Langue et Lettres Françaises

-------------------

MEMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE

PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE SUPERIEURE (C.A.P.E.N)

L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE

ET L’ENSEIGNEMENTET L’ENSEIGNEMENTET L’ENSEIGNEMENTET L’ENSEIGNEMENT

DU FRANÇAISDU FRANÇAISDU FRANÇAISDU FRANÇAIS

Présenté par :

RAVOSON FelamirantsoaRAVOSON FelamirantsoaRAVOSON FelamirantsoaRAVOSON Felamirantsoa

Date de soutenance : 23 Novembre 2007

Page 3: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

REMERCIEMENTSREMERCIEMENTSREMERCIEMENTSREMERCIEMENTS

Tout d’abord, nous tenons à exprimer notre gratitude au Seigneur Tout Puissant qui nous conduit dans la bonté de son Amour grâce à la finition de ce mémoire. Il a veillé sur nous, en particulier, pendant les nombreux jours pendant lesquels nous effectuons les recherches et les travaux pour l’élaboration de cet ouvrage.

Au terme de cette œuvre de pensée, j’adresse mes plus vifs remerciements à tous ceux qui, de près ou de loin, ont apporté leurs aides et encouragements pour mener à bien ce travail. Ainsi, l’expression de ma sincère reconnaissance est destinée particulièrement aux personnes suivantes :

- Monsieur le Président du Jury, qui a bien voulu accepter, malgré ses nombreuses occupations, d’assurer la présidence de ce jury. «««« Nous vous sommes reconnaissants de Nous vous sommes reconnaissants de Nous vous sommes reconnaissants de Nous vous sommes reconnaissants de votre précieux dévouement ».votre précieux dévouement ».votre précieux dévouement ».votre précieux dévouement ».

- Madame ANRIANAIVO RAZAFIMANJATO Victorine, Maître de Conférences, Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie, Directeur de la Formation Professionnalisant en Travail Social et Développement (F.P.T.S.D) à l’Université d’Antananarivo, qui a bien voulu examiner et juger ce travail. « Vos remarques et vos Vos remarques et vos Vos remarques et vos Vos remarques et vos conseilsconseilsconseilsconseils nous sont utiles et constructifs pour améliorer la qualité de cette ouvrenous sont utiles et constructifs pour améliorer la qualité de cette ouvrenous sont utiles et constructifs pour améliorer la qualité de cette ouvrenous sont utiles et constructifs pour améliorer la qualité de cette ouvre ».

- Monsieur Le Directeur de mémoire qui, en dépit de ses nombreuses responsabilités’ a bien voulu nous encadrer, nous venir en aide’ par sa grande disponibilité, par sa patience, par sa compréhension tout au long de l’élaboration de ce travail. « Veuillez agréer l’expression de notre profond respect et de notre considération Veuillez agréer l’expression de notre profond respect et de notre considération Veuillez agréer l’expression de notre profond respect et de notre considération Veuillez agréer l’expression de notre profond respect et de notre considération distinguéedistinguéedistinguéedistinguée ».

Nos sincères remerciements s’adressent également :

- à nos professeurs à l’Ecole Normale Supérieure, qui ont intégralement contribué à notre formation initiale.

- au professeur, au personnel administratif et aux élèves du lycée Nanisana, grâce à qui nous avons pu effectuer les observations et les enquêtes. « Votre accueil Votre accueil Votre accueil Votre accueil chaleureux, votre sympathichaleureux, votre sympathichaleureux, votre sympathichaleureux, votre sympathie et votre vive collaboration sont appréciése et votre vive collaboration sont appréciése et votre vive collaboration sont appréciése et votre vive collaboration sont appréciés ».

Enfin l’opportunité nous est offerte pour exprimer notre gratitude à notre famille, tout particulièrement à notre mère, à nos parents et amis. «««« Merci de tout Merci de tout Merci de tout Merci de tout cœur pour vos soutiens (moral et financier), pourcœur pour vos soutiens (moral et financier), pourcœur pour vos soutiens (moral et financier), pourcœur pour vos soutiens (moral et financier), pour votre encouragement et surtout pour votre encouragement et surtout pour votre encouragement et surtout pour votre encouragement et surtout pour votre amourvotre amourvotre amourvotre amour ».».».».

Que notre réussite figure parmi vos récompensesQue notre réussite figure parmi vos récompensesQue notre réussite figure parmi vos récompensesQue notre réussite figure parmi vos récompenses !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

A vous tous merciA vous tous merciA vous tous merciA vous tous merci !!!!!!!!!!!!!!!!

Page 4: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

Liste des tableauxListe des tableauxListe des tableauxListe des tableaux

Tableau N° 01Tableau N° 01Tableau N° 01Tableau N° 01 : Répartition des professeurs par matière………………………………………………………………………23

Tableau N° 02Tableau N° 02Tableau N° 02Tableau N° 02 : Objectifs visés par chaque question du questionnaire…………………………………………32

Tableau N° 0Tableau N° 0Tableau N° 0Tableau N° 03333 : Contenu des programmes, les objectifs visés, les compétences attendues des élèves de la Seconde à la Terminale………………………………………………………………………………………………………37

Tableau N°0Tableau N°0Tableau N°0Tableau N°04444 : Fréquence des compétences attendues des élèves de la Seconde à la Terminale……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..41

Tableau N°0Tableau N°0Tableau N°0Tableau N°05555 : Classement des matières par ordre de préférence (Seconde)………………………….52

Tableau N° 0Tableau N° 0Tableau N° 0Tableau N° 06666 : Classement des matières par ordre de préférence (Terminale)………………………54

Tableau N° 0Tableau N° 0Tableau N° 0Tableau N° 07777 : Choix de langue d’enseignement souhaitée par les élèves……………………………..55

Tableau N° 0Tableau N° 0Tableau N° 0Tableau N° 08888 : Degré d’intensité de l’autorité du professeur selon les élèves………………………..55

TableaTableaTableaTableau N°u N°u N°u N°09090909 : Taux de participation et d’intervention des élèves…………………………………………………..57

Tableau N°1Tableau N°1Tableau N°1Tableau N°10000 : Classement des types de cours par ordre de préférence……………………………………..58

Tableau N°1Tableau N°1Tableau N°1Tableau N°11 : Modes d’intervention des élèves………………………………………………………………………………………59

TabTabTabTableau N°1leau N°1leau N°1leau N°12222 : Raisons de la non-participation des élèves………………………………………………………………..60

Tableau N°1Tableau N°1Tableau N°1Tableau N°13333 : Pourcentages des élèves qui aiment ou qui détestent le Français…………………..62

Tableau N°1Tableau N°1Tableau N°1Tableau N°14444 : Manifestations de la non-satisfaction du professeur……………………………………………….63

Tableau N°15Tableau N°15Tableau N°15Tableau N°15 : Réactions des élèves face à l’autorité de leur professeur…………………………………….64

Page 5: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

Liste des figuresListe des figuresListe des figuresListe des figures

Figure N°01Figure N°01Figure N°01Figure N°01 : Hiérarchie des fonctions politiques à Madagascar …………………………………………………7

Figure N°02Figure N°02Figure N°02Figure N°02 : Hiérarchie des fonctions dans un lycée………………………………………………………………………..9

Figure N°03Figure N°03Figure N°03Figure N°03 : Dimensions de la profession d’enseignant………………………………………………………………..12

Figure N°04Figure N°04Figure N°04Figure N°04 : Typologie du professeur de Français selon la grille de Masserenti………………..24

Figure N°05Figure N°05Figure N°05Figure N°05 : Résumé des étapes franchies pour l’élaboration du mémoire…………………………..26

Figure N°06Figure N°06Figure N°06Figure N°06 : Plan de la salle de Seconde et disposition des tables……………………………………………28

Figure N°07Figure N°07Figure N°07Figure N°07 : Plan de la salle de Terminale et disposition des tables………………………………………….29

Figure N°08Figure N°08Figure N°08Figure N°08 : Histogramme des Fonctions mises en œuvre par le professeur………………………..49

Figure N°09Figure N°09Figure N°09Figure N°09 : Dynamisme motivationnel…………………………………………………………………………………………………….78

Figure N°10Figure N°10Figure N°10Figure N°10 : Disposition des tables N°1…………………………………………………………………………………………………..80

Figure N°11Figure N°11Figure N°11Figure N°11 : Disposition des tables N°2…………………………………………………………………………………………………..81

Figure N°12Figure N°12Figure N°12Figure N°12 : Disposition des tables N°3……………………………………………………………………………………………………81

Figure N°13Figure N°13Figure N°13Figure N°13 : Disposition des tables N°4 ………………………………………………………………………………………………….82

Page 6: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

Liste des abréviationsListe des abréviationsListe des abréviationsListe des abréviations

PPPP : Proviseur

P.AP.AP.AP.A : Proviseur Adjoint

S.GS.GS.GS.G : Surveillant Général

C.EC.EC.EC.E : Conseil d’Etablissement

C.DC.DC.DC.D : Conseil de Discipline

MATHSMATHSMATHSMATHS : Mathématiques

P.CP.CP.CP.C : Physique – Chimie :

S.V.TS.V.TS.V.TS.V.T : Sciences de la Vie et de la Terre

S.NS.NS.NS.N : Sciences Naturelles

MGMGMGMG : Malagasy

ANGANGANGANG : Anglais

FRFRFRFR : Français

RUSRUSRUSRUS : Russe

ESPESPESPESP : Espagnol

ALLALLALLALL : Allemand

E.P.SE.P.SE.P.SE.P.S : Education Physique et Sportive

PHILOPHILOPHILOPHILO : Philosophie

H.GH.GH.GH.G : Histoire – Géographie

C.RC.RC.RC.R : Capacité Relationnelle

C.DC.DC.DC.D : Compétence Disciplinaire

M.E.N.R.SM.E.N.R.SM.E.N.R.SM.E.N.R.S : Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique

M.I.N.E.S.E.BM.I.N.E.S.E.BM.I.N.E.S.E.BM.I.N.E.S.E.B : Ministère de l’Enseignement de Base

T.CT.CT.CT.C : Terminale C

Page 7: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

Liste des annexesListe des annexesListe des annexesListe des annexes

Annexe IAnnexe IAnnexe IAnnexe I : Historique, logistique, photo du lycée Nanisana

Annexe IIAnnexe IIAnnexe IIAnnexe II : Grille personnelle (lors des observations)

Annexe IIIAnnexe IIIAnnexe IIIAnnexe III : Grille de Gérard De Landsheer

Annexe IVAnnexe IVAnnexe IVAnnexe IV : Fiche d’enquête (questionnaire adressé aux élèves)

Annexe VAnnexe VAnnexe VAnnexe V : Fiche signalétique

Annexe VIAnnexe VIAnnexe VIAnnexe VI : Grille de Crahay – Delhaxe

AnnexeAnnexeAnnexeAnnexe VIIVIIVIIVII : Taxonomies de Bloom

Annexe VIIIAnnexe VIIIAnnexe VIIIAnnexe VIII : Exercices de lexicologie traités en T.C

Annexe IXAnnexe IXAnnexe IXAnnexe IX : Arrêté N° 5217/96/MEN portant fonctions et attributions des personnels des lycées et collèges d’enseignement général relevant du Ministère de l’Education Nationale

Annexe X Annexe X Annexe X Annexe X : Loi N° 20004 – 004 DU 26 Juillet 2004 portant orientation générale du Système d’Education, d’Enseignement et de Formation à Madagascar

Annexe XIAnnexe XIAnnexe XIAnnexe XI : Exemplaire de discipline régissant un des lycées de la capitale

Annexe XIIAnnexe XIIAnnexe XIIAnnexe XII : Typologie de Masserenti

Page 8: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

TTTTable des matièresable des matièresable des matièresable des matières

INTRODUCTION GENERALEINTRODUCTION GENERALEINTRODUCTION GENERALEINTRODUCTION GENERALE………………………………………………………………………………………………………………………………1

PREMIERE PARTIEPREMIERE PARTIEPREMIERE PARTIEPREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR L’AUTORITE : GENERALITES SUR L’AUTORITE : GENERALITES SUR L’AUTORITE : GENERALITES SUR L’AUTORITE

ET METHODOLOGIE GENERALEET METHODOLOGIE GENERALEET METHODOLOGIE GENERALEET METHODOLOGIE GENERALE…………………………………………………………………………………………………………………….3

I- Généralités sur l’autorité……………………………………………………………………………………………………………………….3

1- Définitions……………………………………………………………………………………………………………………………………3

2-Les différents aspects de l’autorité……………………………………………………………………………………4

3-Les différentes formes d’autorité……………………………………………………………………………………….4

4-Les impacts de l’autorité……………………………………………………………………………………………………….6

5-Les différents domaines où l’on exerce l’autorité………………………………………………………6

a) Domaine politique……………………………………………………………………………………………………6

b) Domaine familial et domaine social………………………………………………………………..8

c) Domaine éducatif……………………………………………………………………………………………………..8

II- L’autorité et l’enseignement du Français…………………………………………………………………………………10

1-La notoriété pédagogique………………………………………………………………………………………………….10

2-L’enseignement du Français…………………………………………………………………………………………….13

A- Ses finalités……………………………………………………………………………………………………………..13

B- Ses objectifs par niveau…………………………………………………………………………………….13

III- La discipline………………………………………………………………………………………………………………………………………….15

1-Définitions et place de la discipline dans l’éducation des élèves…………………..15

2-Application de la discipline…………………………………………………………………………………………………17

a) La surveillance………………………………………………………………………………………………………..17

b) La punition…………………………………………………………………………………………………………………17

c) La récompense……………………………………………………………………………………………………….18

IV- L’établissement scolaire et les outils d’investigation…………………………………………………………19

1-L’établissement scolaire……………………………………………………………………………………………………..19

A- Les responsables pédagogiques et leurs fonctions respectives…….19

a) Le proviseur ou le chef d’établissement………………………………………19

b) Le proviseur adjoint (P.A)……………………………………………………………………20

c) L’économe………………………………………………………………………………………………….20

d) Le surveillant général (S.G)……………………………………………………………….20

Page 9: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

e) Les surveillants……………………………………………………………………………………….21

f) Les enseignants……………………………………………………………………………………….21

B- Milieu d’étude………………………………………………………………………………………………………….22

a) Choix de l’établissement…………………………………………………………………..22

b) Choix du niveau …………………………………………………………………………………….22

c) Répartition des professeurs……………………………………………………………….23

d) Le professeur de Français………………………………………………………………….24

2- Les outils d’investigation……………………………………………………………………………………………………25

a) Les observations de classe……………………………………………………………………………….27

b) Les enquêtes par questionnaire……………………………………………………………………..31

c) Recueil de données………………………………………………………………………………………………33

d) Lectures bibliographiques………………………………………………………………………………….33

� Conclusion partielleConclusion partielleConclusion partielleConclusion partielle.....................................................................................................34

DEUXIEME PARTIEDEUXIEME PARTIEDEUXIEME PARTIEDEUXIEME PARTIE : RESULTATS: RESULTATS: RESULTATS: RESULTATS----ANALYSESANALYSESANALYSESANALYSES----INTERPRETATIONSINTERPRETATIONSINTERPRETATIONSINTERPRETATIONS

----COMMENTAIRESCOMMENTAIRESCOMMENTAIRESCOMMENTAIRES………………………………………………………………………………………………………………………………………………….35

I- Programmes scolaires…………………………………………………………………………………………………………………………35

II- Observations de classes ………………………………………………………………………………………………………………..42

a) Interactions maître-élèves…………………………………………………………………………………………………43

1- La politesse……………………………………………………………………………………………………………..43

2- L’appel………………………………………………………………………………………………………………………..43

3-Les comportements des élèves……………………………………………………………………….44

4-La discipline……………………………………………………………………………………………………………..45

5- La participation et intervention du professeur………………………………………….46

b) Les modalités d’intervention du professeur……………………………………………………………..47

c) Les pratiques pédagogiques de l’enseignant…………………………………………………………..48

III- Enquêtes par questionnaire…………………………………………………………………………………………………………..51

I- Les renseignements sur les élèves……………………………………………………………………………….51

II- Les résultats, analyses et interprétations des enquêtes proprement dites.52

1- Résultats de la question N°01 : analyses et interprétations………………52

2- Résultats de la question N°02 : analyses et interprétations………………55

3- Résultats de la question N°03 : analyses et interprétations……………….55

Page 10: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

4- Résultats de la question N°04 : analyses et interprétations……………….57

5- Résultats de la question N°05 : analyses et interprétations……………….58 6- Résultats de la question N°06 : analyses et interprétations……………….59

7- Résultats de la question N°07 : analyses et interprétations……………….60

8- Résultats de la question N°08 : analyses et interprétations……………….62

9- Résultats de la question N°09 : analyses et interprétations……………….63

10- Résultats de la question N°10 : analyses et interprétations…………….64

� Conclusion partielleConclusion partielleConclusion partielleConclusion partielle………………………………………………………………………………………………………………………………….66

TROISIEME PARTIETROISIEME PARTIETROISIEME PARTIETROISIEME PARTIE : SUGGESTIONS: SUGGESTIONS: SUGGESTIONS: SUGGESTIONS……………………………………………………………………………………………………….67

I- SUGGESTIONS AUX ELEVES……………………………………………………………………………………………………..67

a) A propos de l’autorité du professeur…………………………………………………………………………….67

b) A propos de la matière……………………………………………………………………………………………………….68

II- SUGGESTIONS AUX PROFESSEURS…………………………………………………………………………………..68

a) Autorité pédagogique et discipline ……………………………………………………………………………..68

b) Le professeur et le Français…………………………………………………………………………………………….69

c) Le professeur et la participation des élèves……………………………………………………………..69

d) Le professeur, la punition et la récompense…………………………………………………………….70

e) Le professeur idéal………………………………………………………………………………………………………………70

III- SUGGESTIONS AUX CHEFS D’ETABLISSEMENT…………………………………………………………71

IV- SUGGESTIONS AUX ELABORATEURS DES EMPLOIS DU TEMPS…………………….72

V- SUGGESTIONS AUX PARENTS D’ELEVES…………………………………………………………………………73

a) L’autorité des parents et les adolescents………………………………………………………………….73

b) Les parents et le suivi des études de leurs enfants…………………………………………....74

VI- LA MOTIVATION : condition essentielle de la réussite…………………………………………………..76

VII- LE TRAVAIL DE GROUPE………………………………………………………………………………………………………..79

VIII- ORGANISATON DE L’ESPACE……………………………………………………………………………………………..80

IX- FICHE DE PREPARATION TYPE…………………………………………………………………………………………….83

� ConcluConcluConcluConclusion partiellesion partiellesion partiellesion partielle………………………………………………………………………………………………………………………………..90

CONCLUSION GENERALECONCLUSION GENERALECONCLUSION GENERALECONCLUSION GENERALE………………………………………………………………………………………………………………………………91

Page 11: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

1

INTRODUCTION GENERALEINTRODUCTION GENERALEINTRODUCTION GENERALEINTRODUCTION GENERALE

La toute première éducation se fait en famille, dès l’âge tendre de

l’enfant. Naturellement, ce sont les parents et les grandes personnes vivant avec l’enfant

qui vont se charger de cette éducation et c’est justement pour cette raison que nous les

appelons « les premiers éducateurs ». Mais si on parle d’éducation, nous pouvons

immédiatement penser à apprentissage, transmission de connaissances et formations.

L’éducation de l’enfant va donc, en grande partie, dépendre de cette première éducation,

donnée par les parents, en complémentarité, avec celle assurée par les enseignants dans

les salles de classe à partir desquelles l’enfant va construire sa propre identité.

Nous osons donc dire qu’éduquer n’est pas facile car cela nécessite

beaucoup de volonté, de patience et de tâches à accomplir ainsi que de responsabilités à

endosser que ce soit pour les premiers éducateurs que pour les enseignants éducateurs

dans les salles de classe. Ayant déjà reçu cette première éducation, avant d’entrer dans

les classes primaires, l’enfant devrait déjà être initié à quelques règles de la vie en société

entre autre la politesse, le respect, les limites d’action et d’expression et l’« autorité » des

grandes personnes. Plus tard, quand il sera âgé, il n’aura plus assez de difficultés à vivre

en société et à cohabiter avec autrui.

Si nous nous penchons tout particulièrement sur le domaine éducatif,

nous pouvons tout de suite affirmer que l’exercice de l’autorité figure parmi les difficiles

tâches à accomplir pour pouvoir éduquer quelqu’un ou un groupe-classe dans la mesure

où elle peut être bénéfique c’est-à-dire source de réussite mais également, elle peut être

interprétée négativement comme cause d’échec d’une éducation. C’est cette complexité

et cette difficulté qui nous a inspiré à choisir comme thème de notre mémoire : «««« l’exercice l’exercice l’exercice l’exercice

de l’autorité et l’enseignement du de l’autorité et l’enseignement du de l’autorité et l’enseignement du de l’autorité et l’enseignement du FrançaisFrançaisFrançaisFrançais ». ». ». ».

Ainsi tout au long de travail, nous allons essayer de trouver les

effets que l’on peut, actuellement, attendre de l’exercice de l’autorité du professeur sur

les lycéens. Nous vérifierons si, effectivement, cette autorité du professeur de Lettres

Françaises pousse les élèves à aimer et à étudier encore plus la matière. Après une

introduction générale, dans laquelle seront exposées la présentation Générale, la

justification du choix du sujet, le but de ce mémoire, le plan d’étude et les matériaux y

afférant, nous aurons trois grandes parties dont la première porte sur les généralités en

matière d’autorité.

Page 12: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

2

Dans cette partie, l’autorité sera vue sous ses formes usuelles et ses

divers aspects notamment à travers la notoriété pédagogique et la discipline. Cette

approche de l’autorité sera complétée par une présentation analytique de l’enseignement

actuel du Français au lycée à travers les textes règlementaires et les programmes en

vigueur. Cette première partie se termine par la présentation du lycée Nanisana, lieu où

se sont déroulées les enquêtes et les observations de classes que nous avons utilisées

comme outils d’investigation.

Le deuxième volet de ce mémoire est consacré à l’interprétation des

résultats d’enquêtes ainsi que des observations de classes. Il permet, entre autre,

d’analyser les programmes de Français applicables au lycée actuellement, rapportés aux

formes, aux manifestations, aux aspects de l’autorité à l’égard des attentes et

comportements des élèves par rapport à l’exercice de celle-ci par le professeur.

Enfin, dans la troisième partie, nous avancerons des suggestions et

des propositions relatives à l’exercice de l’autorité en vue de l’amélioration de

l’enseignement du Français. Dans cette partie, seront proposées des méthodes et des

activités afin d’aider les professeurs à mieux réussir leur enseignement. Des conseils

seront également proposés pour les parents « premiers éducateurs » pour les aider à

mieux exercer leur autorité, ainsi qu’un exemple de situation de classe à travers une fiche

de préparation commentée, mettant en exergue l’exercice de l’autorité du professeur.

Nous finirons le travail avec une conclusion générale qui fera ressortir

les résultats de nos recherches, la réponse à la problématique, l’infirmation ou la

confirmation de notre hypothèse ainsi que le résumé de toutes les parties.

Page 13: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

3

PREMIERE PARTIEPREMIERE PARTIEPREMIERE PARTIEPREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR L’AUTORITE ET METHODOLOGIE : GENERALITES SUR L’AUTORITE ET METHODOLOGIE : GENERALITES SUR L’AUTORITE ET METHODOLOGIE : GENERALITES SUR L’AUTORITE ET METHODOLOGIE GENERALEGENERALEGENERALEGENERALE

Dans cette première partie du travail, nous allons étudier le concept

d’autorité à travers ses formes usuelles et ses divers aspects. Nous parlerons également de

la notoriété pédagogique grâce à laquelle se fonde l’autorité pédagogique, et de la discipline

qui est un concept inhérent à l’autorité. Nous terminerons cette partie par la présentation du

lycée Nanisana, lieu où se sont déroulées les enquêtes et les observations dont nous avions

besoin pour mener à bien notre travail.

IIII---- Généralités sur l’autoritéGénéralités sur l’autoritéGénéralités sur l’autoritéGénéralités sur l’autorité ::::

1- Définitions :

Etymologiquement, « l’autorité est définie comme une influence qui

s’impose aux autres en vertu d’un privilège d’une situation sociale ou d’un mérite » (1). Pour

la personne qui l’exerce, elle impose la confiance et aide à progresser. Cependant, pour

beaucoup de gens qui gardent une conception dirigiste de l’enseignement, le concept

d’autorité se réfère plutôt à la rigidité, à la sévérité, à la contrainte. Avoir de l’autorité, donc,

pour eux, c’est être sévère, c’est faire preuve d’une discipline en commandant de force. Cette

conception erronée fait en sorte que bon nombre d’éducateurs préfèrent ne pas en faire

usage et même ne pas en parler dans l’action enseignante.

Mais la conception moderne définit l’autorité comme étant « un pouvoir

effectif qui signifie savoir commander, savoir se faire obéir et savoir se faire respecter » (2).

Elle a, défini l’autorité avec une connotation plutôt positive. Selon toujours cette définition de

la conception moderne, on peut donc tirer profit de l’exercice de l’autorité. Parallèlement,

l’expression « être autoritaire » est plutôt une expression à sens péjoratif qui signifie imposer

son commandement, son pouvoir d’une manière absolue comme dans le cas d’un régime

autoritaire qui veut dire un régime dictatorial, totalitaire c’est-à-dire qui ne tolère ni la

contradiction ni l’opposition. Et si on parle d’ « autoritarisme », on parle surtout « de

caractère autoritaire de quelqu’un ou quelque chose » (3).

Mais pour nous, l’autorité est le savoir de se faire obéir, se faire estimer

et respecter en sachant adopter un climat détendu avec les élèves mais tout en maintenant

la barrière enseignant-élèves grâce à laquelle ces derniers sauront limiter leur parole et leurs

actions.

1) MAURY-MALESHERBES, Dictionnaire Larousse de poche, Paris, Nouvelle édition augmentée, 1992, p81

(2)TSABOTOMAHEFANONY, Enseignement du Français et autorité de l’enseignant, Antananarivo, 1995, p4

(3)MAURY-MALESHERBES, Dictionnaire Larousse de poche, Paris, Nouvelle édition augmentée, 1992, p81

Page 14: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

4

2- Les différents aspects de l’autorité

Rarement, l’autorité est innée. Dans ce cas, on parle d’autorité

naturelle. Celle-ci peut être imposée naturellement par une grosse voix ou bien par le

physique et par beaucoup de facteurs. Mais en général, elle n’est pas totalement innée car

elle s’acquiert et pour l’avoir, il suffit de se faire aimer, se faire craindre et se faire estimer à la

fois. Elle est, donc le produit des interactions sociales d’un groupe (groupe-classe ou groupe

social). On peut se faire aimer si on sait donner l’impression de pouvoir aimer les autres en

retour.

Mais ce qui est vraiment important, c’est surtout d’avoir du prestige, c’est

ce qui frappe l’imagination des sujets. A vrai dire, c’est une sorte de mirage, d’illusion qui

augmente chez les subordonnées la supériorité du chef, voire la confiance en ce chef.

Le prestige est fait :

- d’éléments esthétiques comme la beauté, le charme, la propreté, l’élégance

- d’éléments sociaux comme le grade, la situation, la bonne réputation, la classe.

- de valeurs individuelles à savoir la qualité morale, la dignité, le respect de soi et

des autres et la maîtrise de soi.

- d’aptitude professionnelle : il faut avoir de la compétence c’est-à-dire maîtrisé à

fond sa spécialité, mais aussi, il faut avoir l’art d’intéresser et de faire aimer son

travail.

En revanche, pour se faire craindre, on doit savoir utiliser à bon escient

la force. Le respect de la discipline est un des moyens pour l’utilisation de la force. Il ne faut

pas se faire craindre uniquement avec des paroles mais en même temps, il faut réagir. Par

exemple, si les avertissements verbaux ne suffisent pas, il vaut mieux donner sans hésitation

des punitions, des points de pénalisation si nécessaire. On doit également faire preuve de

rigueur et de sévérité et surtout savoir faire connaître aux élèves les limites et la discipline.

Mais l’exercice de l’autorité du professeur dépend du tempérament, du

caractère et des facteurs psychologiques retrouvés chez les élèves. Par conséquent, les

formes d’autorité peuvent être différenciées selon la hiérarchie de fonction attribuée à

chaque individu.

3- Les différentes formes d’autorité :

L’autorité peut se manifester par la manière douce ou la persuasion

et /ou par la manière forte ou la coercition. Parlons, d’abord, de la première forme d’autorité

qui est l’autorité à tendance permissive. Elle se traduit par une discipline individuelle plus

souple, caractérisée par le laisser-faire et le relâchement, autrement dit par une plus grande

liberté mal-définie accordée aux élèves. Il arrive même que cette liberté avoisine l’anarchie

Page 15: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

5

(État de trouble, de désordre dû à l’absence d’autorité, à la carence de lois). Dans ce cas,

nous pouvons lier cette forme d’autorité à l’éducation libertaire.

L’éducation libertaire est une forme d’éducation où le maître abandonne

toute autorité et adopte une aptitude de camaraderie avec les élèves. Et ce sont ces derniers

qui organisent tout à leur guise à l’école. Il n’y a pas, donc, de programme annuel ni d’emploi

du temps, ni de classe. Ce genre d’éducation se basait sur la doctrine de Jean Jacques

Rousseau, qui selon laquelle « il faut laisser la nature agir tranquillement et lentement et

veiller à ce que les circonstances environnantes soutiennent le travail de la nature » (1).

Cette doctrine prétendait que quand on fait confiance entièrement à la nature de l’enfant en

laissant se développer dans une liberté quasi- absolue, celle-ci aboutira d’elle-même à un

plein épanouissement dans tous les domaines.

Olivier REBOUL s’est associé à cette idée de Rousseau qui est surtout de

laisser l’enfant agir selon la nature sans autorité ni contrainte. Evoquant les évènements de

1968 en France, il rappelle que « l’autorité était l’une des têtes de Turcs à abattre, à abolir du

système éducatif »(2). Autrement dit, il faut oublier toute forme d’autorité dans le domaine

éducatif et dans tout autre domaine pour aboutir à un résultat positif. Il faut donc recourir à la

liberté.

La deuxième forme d’autorité est l’autorité à tendance coercitive. Cette

autre tendance se traduit par des moyens violents et rigides tels que la contrainte ou la

coercition. Comme son nom l’indique, les punitions sévères, les contrôles, le recours à la

discipline scolaire y constituent les principales armes utilisées. La liberté des élèves est alors

plus limitée voire absente. Dans ce cas, c’est effectivement l’autorité qui règne.

Comme le disait Herbert Armstrong : « sans autorité, l’enfant ne peut

rien apprendre ni de Dieu ni de ses parents, ni de personne » (3). Cela signifie que l’exercice

de l’autorité est un des moyens fondamentaux pour assurer le bon déroulement d’un

enseignement-apprentissage. Lorsque la tendance permissive s’avère inefficace le

professeur recourt parfois à la tendance coercitive. Ainsi, un même enseignant peut avoir

alternativement les deux tendances.

(1)ROUSSEAU(J.J), l’Émile ou de l’éducation : ouvrage fondateur de la pensée éducative, Paris, Ed. Garnier, 1972, p.213 (2)REBOUL(O), Les valeurs de l’éducation, Paris, Ed. Puf, 1992, p.73 (3)ARMSTRONG(H), l’éducation des enfants, Californie, Ambassador college press, 1930, p.145

Page 16: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

6

4- Les impacts de l’autorité :

Chaque tendance devrait provoquer chez les élèves des

comportements bien déterminés et des résultats scolaires très explicites. Dire donc que les

manières dont le professeur exerce l’autorité sur ses élèves ont un impact certain sur les

résultats scolaires des élèves signifie que l’une ou l’autre tendance aurait des effets tangibles

sur les résultats attendus par l’enseignant dans la transmission des connaissances et par les

élèves dans leur acquisition.

Ainsi reconnaîtra-t-on l’éducateur qui a de l’autorité sur sa classe au

fait qu’il est aimé et craint, que ses ordres et ses conseils sont suivis et exécutés. Ayant

confiance en sa compétence, ses élèves acquièrent une certaine maîtrise de soi et l’habitude

des efforts spontanés. Dès lors, l’apprentissage ou l’enseignement est couronné de succès.

Pour pouvoir répondre à notre problématique et pour pouvoir confirmer ou infirmer notre

hypothèse, nous avons, dans la deuxième partie de ce travail, décidé de procéder par

enquêtes et par observations de classes dans le but de trouver le type d’autorité dont s’arme

le professeur et son impact chez les élèves d’après les réalités.

5- Les différents domaines où l’on exerce l’autorité :

a) Domaine politique :

Dans ce domaine, l’exercice de l’autorité suit la logique de la hiérarchie

des différentes fonctions politiques existantes, conformément à la constitution. Mais

visiblement, c’est le Président de la République qui détient le pouvoir absolu et c’est lui qui

exerce le plus d’autorité vis-à-vis de tout le peuple entre autre politiciens et simples citoyens.

Le Premier Ministre détient le pouvoir succédant le Président de la République. Il est le Chef

du Gouvernement et c’est lui qui succède le Président de la République en matière

d’autorité. Schématiquement, la figure suivante nous démontre les détails de la hiérarchie

des fonctions politiques à Madagascar. L’exercice de l’autorité suit donc la logique de cette

hiérarchie des fonctions.

Page 17: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

7

Figure 1Figure 1Figure 1Figure 1 : : : : Hiérarchie des fonctions politiques à Madagascar :

.

La hiérarchie des attributions est nécessaire au fonctionnement d’une organisation complexe. Le respect de cette hiérarchie s’impose à tous.

SourceSourceSourceSource :::: document de pédagogie 4ème année

Ministre

Directeurs

Chefs de services

Chefs de divisions

Chefs de bureaux

Agents

VOIE HIERARCHIQUE

CHEF DE L’ETAT

GOUVERNEMENT

Institution

MINISTRE

Bureau

Divisions

Services

Directions

Pouvoir politique

Administrations

Page 18: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

8

b) Domaine familial et domaine social :

Pour les Malgaches, c’est le père de famille qui doit gouverner le

foyer. C’est lui qui doit prendre toutes les décisions concernant la famille. Donc, c’est lui

qui a le plus d’autorité. Et cette image continue à se transmettre de génération en

génération même jusqu’à nos jours. Cependant, ce sont les parents, qui doivent exercer

simultanément leur autorité sur leurs enfants. Mais souvent, c’est toujours le père de

famille qui a le dernier mot. En général, c’est l’homme qui a toujours plus d’autorité par

rapport à la femme.

Financièrement parlant et malgré l’évolution de la mentalité humaine,

ce sont ceux qui ont plus d’argent qui exercent plus d’autorité et qui ont plus de pouvoir.

Socialement, donc, l’autorité dépend de la situation financière, du sexe et de l’âge. Si

nous nous élargissons, par exemple, sur le niveau mondial, nous affirmons sans hésiter

que les pays les plus riches détiennent, actuellement, le pouvoir mondial et exercent plus

d’autorité par rapport aux autres. Comme l’Amérique, le Japon, certains pays arabes, ce

sont eux qui prennent les grandes décisions mondiales, si nous ne citons comme exemple

que le lancement du phénomène de mondialisation.

c) Domaine éducatif :

Si nous nous penchons particulièrement sur ce domaine, nous pouvons

dire que ce sont le Ministre de l’Education Nationale et ses collaborateurs qui se trouvent

au sommet du système éducatif. C’est le Ministre qui détient le pouvoir de changer les

textes qui régissent le système et les programmes. Dans ce cas, l’autorité part, donc, du

Ministre jusqu’aux élèves.

Les chefs d’établissement sont les représentants du Ministère de

l’Education Nationale au sein de l’établissement. Donc, ce sont eux qui détiennent le

pouvoir dans leur établissement. Ils exercent leur autorité sur le personnel administratif,

sur le corps professoral, sur les élèves. Il assure également la gestion de l’établissement.

Si nous regardons la hiérarchie des fonctions dans un lycée, nous

pouvons effectivement affirmer que c’est le proviseur ou le chef d’établissement qui a le

plus d’autorité dans ce type d’établissement. Pour avoir une vision plus claire sur

l’exercice de l’autorité dans un lycée, voici l’organigramme illustrant la hiérarchie des

fonctions qui démontre logiquement cet exercice d’autorité qui part du proviseur jusqu’aux

élèves.

Page 19: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

9

Figure2Figure2Figure2Figure2 : : : : Hiérarchie des fonctions dans un lycée :

L’exercice de l’autorité suit la logique de la hiérarchie des fonctions.

Montre l’exercice de l’autorité d’un élément sur un autre.

Partage des responsabilités en matière d’autorité

SourceSourceSourceSource :::: Figure conçu par nous-mêmes

Proviseur adjoint

Surveillant Général

Surveillant d’internat

et internat

Elèves

Président ou Délégué

de classe

Service Economat Service Médico-social

Professeurs Parents d’élèves

Proviseur

Page 20: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

10

IIIIIIII---- L’autorité et l’enseignement du FrançaisL’autorité et l’enseignement du FrançaisL’autorité et l’enseignement du FrançaisL’autorité et l’enseignement du Français ::::

1- La notoriété pédagogique :

L’autorité du professeur doit systématiquement se fonder sur la maîtrise

de la discipline qu’il va enseigner c’est-à-dire « sa notoriété » car comment peut on

enseigner si on ne dispose même pas d’une certaine maîtrise de sa matière. Il ne faut, en

aucun cas, oublier que c’est le savoir ou les connaissances dont dispose le professeur

qu’il va transmettre à ses élèves car le rôle primordial de tout enseignant est celui de

transmetteur de connaissances. L’essentiel du métier consiste à apprendre le contenu de

la matière aux élèves. C’est aussi la première attente de ces derniers qui attendent que

leurs enseignants leur enseignent.

Le savoir du professeur deviendra, donc, plus tard le savoir des élèves.

Et ce sont eux qui seront, en quelque sorte, le miroir à travers lequel on pourra apercevoir

les compétences du professeur grâce aux connaissances qu’il leur a transmises. Ce sont

donc ses connaissances que le professeur va mobiliser tout au long de son enseignement

car pour nous « être enseignant, c’est être le meilleur ou le plus savant en histoire, en

grammaire, en biologie ou en mathématiques mais en même temps c’est savoir mobiliser

les connaissances que l’on a acquises pour les adopter à toutes les situations. C’est

maîtriser suffisamment de techniques pour aider les élèves à s’approprier savoirs et

méthodes »(1).

De ce fait, nous pouvons dire que la maîtrise de la discipline à enseigner

s’avère importante car elle est la base du bon fonctionnement de l’enseignement.

Justement, c’est pour cette raison qu’ « être professeur est un métier qui exige une

qualification, qui requiert une formation professionnelle et doit offrir en plus des savoirs

indispensables, des savoir-faire et des savoir-être »(2). Outre ce rôle de transmetteur de

connaissances, le rôle de l’enseignant se complète par celui de fournisseur d’outils pour

accéder à la connaissance et au savoir-faire. Il se considère aussi transmetteur de culture

c’est-à-dire facilitateur, ou initiateur qui permet aux élèves d’accéder aux œuvres

culturelles qu’elles soient littéraires, artistiques, musicales, etc.

A ces trois rôles qui visent l’épanouissement intellectuel et sensible de

l’élève, peut-on encore ajouter aujourd’hui celui qui favorise le développement des

qualités morales. C’est-à-dire un rôle de formateur au sens large du terme. L’enseignant

représente l’adulte de référence face au jeune et à l’adolescent. Il incarne la

représentation du monde adulte et offre un exemple différent des exemples familiaux.

(1)CALDERON (C), Devenir professeur des écoles, Paris, Ed. Hachette, 1995, p.7 (2)DELAIRE (G), Enseigner, Paris, Ed. Les Editions d’organisation, 1988, p.9

Page 21: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

11

Mais le professeur ne peut exécuter toutes ces tâches sans la maîtrise

de sa discipline qui sera pour lui une motivation chaque jour pour entrer dans sa classe et

pour faire développer la passion du métier qui est déjà en lui. Ce serait, donc, beaucoup

plus facile pour lui de rendre attractive la matière qu’il enseigne, de motiver les élèves et

de stimuler leur intérêt vu qu’il se trouve dans une situation analogue face à eux.

La maîtrise ou le contraire la non-maîtrise de la discipline sera tôt ou tard

perçue par les élèves même s’ils ne sont que des adolescents. Ainsi, une maîtrise de la

matière peut, par conséquent, susciter la confiance des élèves et aussi une bonne image

pour le professeur en question, dans la salle de classe et même en dehors de celle-ci vu

que « l’image que les élèves ont du professeur est très étroitement liée à la discipline qu’il

enseigne (1) ». D’où la naissance d’un respect naturel pour ce professeur et d’une autorité

évidente sur les élèves car « ils ne sont neutres ni par rapport aux matières enseignées, ni

par rapport à leurs professeurs (2) ».

Dans le sens inverse, la non-maîtrise de la discipline peut provoquer des

hésitations ou de la paresse psychologique et intellectuelle chez les élèves qui peut être

manifestée par le désintéressement au cours ou tout simplement la non-participation.

D’où le refus de l’autorité et le rejet automatique du professeur voire de la matière qui

pourrait entraîner une application abusive de la discipline. Donc, tout l’enjeu se joue sur la

maîtrise de la matière que le professeur va enseigner, qui est essentiellement attachée à

la défense du prestige de l’enseignant et d’une identité professionnelle liée à sa discipline.

C’est vrai que le rôle primordial de tout enseignant est de transmettre

des connaissances dont il a intérêt à maîtriser mais le travail d’un enseignant ne peut être

réduit ni à la l’expertise, ni à l’investissement des savoirs théoriques dans une pratique. Il

est membre d’une communauté éducative et participe à des contacts avec des

partenaires extérieurs à l’établissement. Ces relations exigent de lui :

-des compétences de communication (expression, écoute, négociation…)

-des savoir-faire sociaux (animer une réunion, conduire un entretien,

chercher et donner une information, travaillée en groupe…)

-une morale et une déontologie professionnelles

(1)CLERC(F), Débuter dans l’enseignement, Paris, Ed. Hachette, 1995, p.24 (2)CLERC(F), Débuter dans l’enseignement, Paris, Ed. Hachette, 1995, p.41

Page 22: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

12

L’ensemble de ces compétences relationnelles et sociales prennent

sens pour un enseignant lorsqu’elles lui permettent de constituer une image de soi

positive faite du sentiment intime, d’avoir une identité professionnelle et de la possibilité

de s’affirmer pour autrui, comme un professionnel.

Figure 3Figure 3Figure 3Figure 3 : Dimensions de la profession d’enseignant.

SourceSourceSourceSource :::: CLERC(F), Profession enseignant- Débuter dans l’enseignement, Paris, Ed. Hachette, 1995, p.31

Se comporter socialement dans l’établissement

et l’institution

Savoir Agir

Se comporter socialement dans l’établissement

et l’institution

Page 23: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

13

2- L’enseignement du Français :

A- Ses finalités :

Dans toute les séries (littéraire et scientifique) de l’enseignement

général, les finalités sont les mêmes : développement de l’esprit critique et de l’esprit

d’initiation de l’élève pour le rendre autonome et responsable dans ses actions et dans ses

manières de voir les choses, la contribution à la formation et à la l’épanouissement physique,

intellectuel et moral de l’élève, l’opérationnalité de l’enseignement. Ainsi, conçu,

l’enseignement du Français doit permettre la spontanéité de l’apprentissage par le biais de la

pratique de la langue et des échanges verbaux. Précisément, l’enseignement du Français

doit rendre l’élève capable de :

• .Manifester de façon observable son aptitude à comprendre les types

de discours spécifiques mis en-œuvre dans les activités d’enseignement-apprentissage de

différentes disciplines et dans la vie quotidienne :

o .Le discours des médias

o .Le discours des manuels et (ou des ouvrages)

o .Le discours des activités culturelles

o .Le discours scientifique

• Communiquer à l’oral comme à l’écrit, dans des situations liées à

différents domaines et /ou à la vie quotidienne afin qu’il ne rencontre aucun problème majeur

d’ordre linguistique.

• Accéder à la vie professionnelle ou aux études universitaires.

• Enrichir sa culture générale.

B-Ses objectifs par niveau :

Les objectifs se situent dans deux processus différents d’apprentissage :

comprendre et produire. L’apprenant doit tendre à un effort de compréhension, d’abord de

l’oral par l’activité « écoute ». Voici donc, par niveau les objectifs de l’enseignement-

apprentissage du Français :

1- Classe de Seconde : (volume horaire : 6 heure par semaine)

A la fin de la classe de Seconde, l’élève doit être capable de :

• Manier correctement les acquis linguistiques du collège et ceux de la

classe de Seconde.

• Prendre des notes à partir d’un discours oral et /ou écrit, en utilisant des

abréviations/symboles conventionnels et personnels.

• Faire le compte rendu oral et écrit d’un d’évènement, d’une situation,

d’une activité d’un ouvrage.

Page 24: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

14

• Rendre en moins de mots de manière cohérente, concise et élaborée ce

qui a été dit ou écrit ou représenté plus longuement dans un message.

• Réorganiser les données essentielles d’un ensemble de sources

diverses pour les utiliser comme éléments d’un tout cohérent, structuré,

élaboré et homogène.

• Avoir une pratique autonome de la lecture et se servir de la langue à

des fins diverses : esthétiques, fonctionnaire.

2- Classe de première : (volume horaire : 4 heures par semaine)

A la fin de la classe de Première, quelle que soit sa série : A ou C ou D, l’élève doit être

capable de :

• Rendre en moins de mots, de manière cohérente, concise et élaboré ce

qui a été dit ou écrit ou représenté plus longuement dans un message.

• Exprimer oralement ou par écrit, d’une manière cohérente organisée ses

remarques, ses interprétations, ses jugements sur un document donné.

• Lire de façon autonome.

• Développer et expliquer un fait, un problème sur un sujet donné à un

public donné.

• Donner oralement au cours d’une réunion-débat, son (se) point(s) de

vue avec la(les) preuve(s) ou la (les) raisons qui l’(les) appuient, sur un

sujet donné afin de contribuer à faire avancer la réflexion commune.

• Utiliser la langue à des fins esthétiques et selon les potentialités

personnelles.

• Rapporter oralement ou par écrit un évènement, une situation, un

ouvrage.

• Traiter par écrit les règles de la dissertation, un sujet donné après en

avoir dégagé problématique et les principaux aspects de celle-ci.

3- Classe Terminale : (volume horaire : 6 heures par semaine)

A la fin de la classe de Terminale, quelle que soit sa série, l’élève doit être capable de :

• Manifester de façon observable son aptitude à comprendre différents

types de discours oraux /ou écrits.

• Communiquer, à l’oral comme à l’écrit, dans différentes situations de

communication.

Page 25: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

15

• Commenter un (des) document(s).

• Présenter un exposé.

• Participer à un débat.

• Utiliser la langue à des fins diverses : esthétiques, fonctionnelles…

• Rédiger une dissertation.

IIIIIIIIIIII---- La disciplineLa disciplineLa disciplineLa discipline ::::

1- Définitions et place de la discipline dans l’éducation des élèves :

On peut donner au terme « discipline » plusieurs définitions.

Premièrement, la discipline renvoie à une matière d’enseignement comme le Français ou

l’Anglais, à un ensemble de connaissances qui peut être l’objet d’enseignement telle que la

discipline scientifique. Deuxièmement, nous pouvons définir la discipline comme

« l’ensemble des mesures ou règlements qui assurent le bon déroulement des actions dans

une société, qui régissent certains corps ou certaines assemblées en vue d’y assurer le bon

ordre ». Elle marque les limites de la liberté de pensée, d’expression et d’action et signale,

par conséquent, certaines obligations comme la conduite, la politesse, la docilité, l’assiduité.

Elle apprend également les gens à agir selon des principes bien réglés.

Mais pour nous, « il s’agit en effet des règles, des fonctionnements, de

la vie scolaire qui permettent à un maître de faire vivre son groupe d’enfants dans l’harmonie

et avec la plus grande efficacité ». Il faut souligner qu’il existe deux types de disciplines à

savoir la discipline libérale et la discipline répressive. Mais parlons d’abord de la discipline

libérale : elle cherche à améliorer l’enfant plutôt qu’à le contenir, à le gagner plutôt qu’à le

soumettre. Elle veut toucher le fond, la conscience et obtenir non cette tranquillité de surface

qui ne dure pas mais à l’ordre intérieur c’est-à-dire le consentement de l’enfant à une règle

nécessaire.

Dans ce sens le but de l’éducation est défini comme la formation d’un

être apte à se gouverner lui-même et non un être apte à être gouverné par les autres.

Autrement dit, cette première discipline tente à viser un plein épanouissement de l’enfant

grâce à une discipline qui servira d’aide pour lui afin qu’il puisse adopter librement sa

conduite et ses actions et non un commandement auquel il doit se soumettre.

Parlons maintenant de l’autre type de discipline qui est la discipline

répressive qui, elle, repose sur la défiance et n’use que de la contrainte. Elle se contente

d’un ordre apparent et d’une soumission extérieure sous lesquels se dissimulent les mauvais

instincts, comprimés mais corrigés, et les sourdes révoltes qui éclateront plus tard. Cette

Page 26: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

16

discipline peut avoir de bons résultats dans le temps immédiat mais elle est déconseillée si

on ambitionne à l’évolution de l’enfant.

C’est dans ce deuxième type de discipline qu’intervient plus l’autorité car dans ce cas,

l’enfant doit se soumettre à la discipline c’est-à-dire aux règlements et c’est cette discipline

déjà préétablie qui va le gouverner. Donc, il n’a ni le choix ni la liberté.

La personnalité de l’individu est formée par différents domaines entre

autre la discipline. En fait, les élèves, dans la mesure où la plupart d’entre eux ne sont que

des adolescents, ont strictement besoin de règles à partir desquelles, ils vont adopter leur

conduite en classe. Ils se sentent encore faibles, ils ont besoin d’une main ferme qui les

soutient puis les guide même s’ils aspirent à une grande liberté. Le chemin de la liberté est

celui de l’obéissance aux règles ; un enseignement de l’obéissance est éminemment utile à

une société qui se construit. Il est donc nécessaire d’apprendre aux enfants d’obéir.

La discipline dirige la liberté sans l’affaiblir. Elle s’adresse à la raison, à

la conscience, au cœur, elle prépare des citoyens conscients de leur dignité et de leur

responsabilité, capable de se gouverner eux-mêmes. La discipline à l’école (voir annexe XI)

est alors un apprentissage à la discipline indispensable à toute vie en société. C’est

l’établissement de règles consenties, si possible, souvent imposées par la sécurité, la vie

avec les autres ou plus simplement l’habitude. De ce fait, elle jouera « le rôle d’une série de

barrières à l’intérieur desquelles l’enfant se sentira en sécurité et doit savoir jusqu’ou il peut

aller. Ces barrières ont été instaurées tout en respectant l’enfant mais aussi et surtout pour

l’inciter à respecter ses camarades et ses maîtres (1) ».

(1)CORNELOUP (A), La discipline au quotidien, Paris, Ed. Nathan, 1990, p.15

Page 27: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

17

2-Application de la discipline :

La discipline est un outil délicat à manier. Ainsi, l’appliquer demande

sûrement une grande réflexion et analyse. Elle doit être souple. En d’autres termes, elle doit

être variée en fonction de chaque élève. Par exemple, un bon professeur n’agirait pas de la

même manière pour corriger un élève paresseux et un élève violent. La discipline doit être

également équitable. Elle doit, plutôt récompenser la bonne volonté que la réussite

Autrement dit, elle ne doit pas uniquement tenir compte du succès de l’élève mais aussi de

sa volonté d’agir.

Une discipline doit alors être bienveillante sans cesser d’être ferme. Elle

tend moins à punir qu’à récompenser c’est-à-dire qu’encourager l’élève et lui adresser des

mots de satisfaction est bénéfique dans sa formation que des mots qui ne révèlent que ses

points faibles. Dans le domaine de l’éducation, l’application de la discipline se présente sous

3 aspects :

-La surveillance

-La punition

-La récompense

a) La surveillance

Le professeur est appelé à surveiller les élèves aussi bien en classe

comme en dehors de celle-ci du moment qu’ils sont à l’intérieur de l’école. Chacun des

maîtres attachés à l’école, est tenu, à tour de rôle, de surveiller les récréations et de garder

les élèves qui ne sont pas rendus à leur famille dans l’intervalle des classes du matin et du

soir, ainsi que ceux qui sont punis de la retenue après la classe.

La surveillance est obligatoire dans le sens que cela évite les accidents

éventuels qui pourraient blesser les élèves et à raison des dommages que les élèves

pourraient causer entre eux ou à d’autres personnes. Dans ce cas, on peut dire que la

surveillance est d’abord une obligation légale mais primordialement une obligation morale,

elle permet aux professeurs leur sens du devoir. Donc, le professeur doit considérer son

devoir de surveiller comme un soutien pour l’enfant et ne pas s’en acquitter de façon

policière.

b) La punition :

La punition est la peine infligée ou incident ou malheur qui est la

conséquence d’une faute, d’une bêtise ou d’une erreur. De par cette définition, et si,

Page 28: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

18

l’éducation vise à former un citoyen libre et responsable, la punition peut apporter ses

bienfaits d’améliorer l’enfant. Elle figure parmi les formes de motivations pour l’enfant. Elle

donne une motivation fondée sur la crainte. Ainsi, punir l’élève doit avoir l’intention de

l’obliger à réfléchir, à l’inciter à prendre de bonnes résolutions pour l’avenir car comme le dit

le proverbe : « aimer, c’est châtier ».

Si tel est le but de la punition, quelles sont donc les punitions à employer ? En

général, un simple avertissement ou une menace suffit pour remettre l’élève sur la bonne

voie. Mais s’ils persistaient à se mal comporter, une punition devrait être nécessaire. Les

punitions sont énumérées dans les règlements scolaire du 18 janvier 1987 telles que les

points de pénalisation, la réprimande, la privation partielle de récréation, la retenue après

classe sous la surveillance du professeur, l’exclusion temporelle. Notons que cette dernière

ne durera pas plus de trois jours. Mais la punition doit être rare, infligée avec calme, être en

rapport avec la nature de la faute dans la mesure du possible pour repérer les conséquences

de celle-ci.

c) La récompense :

En parallèle à la punition, la récompense a comme but de contribuer à

l’amélioration de l’enfant. Elle a pour effets, par la satisfaction qu’elle lui procure, de le

maintenir dans la bonne voie, de l’engager à préserver. La récompense suscite des émotions

agréables qui poussent fortement à apprendre davantage. Elle favorise également la libre

expression de l’élève et contribue à un niveau d’aspiration plus élevé. Les principales

récompenses sont l’approbation, l’éloge, les bonnes notes, les bons points, les billets de

satisfaction, les images, l’inspiration au tableau d’honneur, les appréciations formulées sur le

livret de correspondance, les dons de prix et les livrets de caisse d’épargne. En effet, la

récompense est définie comme ce dont on gratifie en reconnaissance des services rendus,

d’un acte méritoire.

On doit admettre que récompenser l’élève est plus difficile que le punir.

Il faut aux professeurs des qualités de mesure, des tacts, des réflexions pour arriver à

récompenser les élèves. La récompense stimule à faire des efforts d’où la notion d’

« émulation », qui est un sentiment généreux qui incite l’enfant à bien faire car l’émulation

n’est pas seulement l’envie de bien faire mais surtout l’envie de faire mieux que les autres.

Ce qui fait alors que l’émulation peut provoquer deux modes de sentiment chez l’enfant : ou

bien l’enfant s’applique à se surpasser lui-même : c’est l’émulation individuelle, ou il s’attache

à égaler ses camarades. Dans ce cas, on parle de l’émulation collective. Et la récompense

doit être également rare, donnée avec réflexion, dans le calme et mesurée, donnée avec

discernement et doit être de nature à encourager la persévérance de l’élève.

Page 29: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

19

En bref, disons que la punition est la dernière des armes à utiliser car

elle peut causer un état d’anxiété permanent qui peut donner des effets de désorganisation

sur l’apprentissage et qui peut être aussi à l’origine des problèmes de santé mentale. De

plus, souvent elle est ressentie comme une faiblesse du maître. Dans une école, la

réputation des maîtres auprès des élèves s’établit souvent sur la manière dont il obtient ou

n’obtient pas une discipline correcte.

Cependant, le non respect de la discipline nécessite l’application de la

punition. Par contre, tous les enfants sont sensibles aux compliments, aux félicitations,

même quand elles ne sont pas assorties de récompense. Jouer souvent le jeu des

compliments est alors nécessaire parce qu’il est plus facile de reprendre une classe en main

en félicitant ceux qui se tiennent bien plutôt qu’en réprimandant les plus agités.

IVIVIVIV---- L’établissement scolaire et les outils d’investigationL’établissement scolaire et les outils d’investigationL’établissement scolaire et les outils d’investigationL’établissement scolaire et les outils d’investigation ::::

1- L’établissement scolaire :

A- Les responsables pédagogiques et leurs fonctions respectives :

a) Le proviseur ou le chef d’établissement :

L’autorité des chefs d’établissement s’exerce à l’égard de l’ensemble

des personnels qui interviennent dans l’établissement. A ce titre, il fixe le service de chacun

dans le respect de son statut et en considération des tâches qu’il a à accomplir dans l’intérêt

des élèves de l’établissement. Il est responsable de la gestion administrative de ses

personnels et veille à la régularisation de leur situation financière.

Le proviseur est responsable des activités pédagogiques. Il assure la

mise en place des enseignements et suit leur bon déroulement, conformément aux objectifs,

horaires et programmes, il veille à la mise en œuvre de l’évaluation des résultats scolaires,

des procédures d’orientation et de transfert des élèves. Il est responsable de l’organisation

des contrôles de connaissances et des examens officiels.

Le proviseur, exécutif de l’assemblée délibérante, met en œuvre les

délibérations du Conseil d’établissement (C.E) et veille personnellement à leur exécution. Il

préside également le Conseil de Discipline (C.D) et le Conseil de classe (C.C) et assure le

suivi des propositions de ces conseils.

Il est l’intermédiaire entre l’établissement et les personnalités

extérieures dans les problèmes de coopération relevant de sa compétence. Il tend à

Page 30: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

20

développer les relations avec d’autres établissements, les collectivités, les entreprises, les

associations et tout autre organisme. Le chef d’établissement est la seule habilité à signer les

documents officiels engageant la responsabilité de l’établissement.

b) le proviseur adjoint (P.A) :

Il exerce des responsabilités en matière d’administration du personnel

et en matière d’administration des élèves. Son rôle est spécifiquement de conception et de

contrôle. Pour ses tâches, il a connaissance de toutes les instructions et informations qui

concernent le fonctionnement administratif et pédagogique de l’établissement. Sans l’autorité

du chef d’établissement, l’adjoint assure le suivi des activités pédagogiques. Il a en charge le

contrôle de la régularité du service des enseignants et de leur ponctualité.

Toujours l’autorité du chef d’établissement et en accord avec le

surveillant général (S.G), l’adjoint est responsable de tout ce qui touche à la scolarité des

élèves notamment la répartition des salles de classe, la signature des carnets de

correspondance, la conservation des documents pédagogiques et des copies de

composition, l’organisation et le contrôle des activités culturelles et sportives. En cas

d’absence de longue durée du chef d’établissement, le chef de Circonscription Scolaire peut

désigner son adjoint pour le suppléer dans toutes ses fonctions, dégageant ainsi sa

responsabilité.

c) L’économe :

L’économe est chargé, sous l’autorité directe du chef d’établissement,

de l’élaboration du budget en vue de sa présentation au conseil d’établissement, de la

gestion des matières et des deniers. Il effectue les commandes et achats de vivres, de

fournitures et matériels nécessaire pour le bon fonctionnement du lycée. Il est responsable

du personnel placé sous ses ordres : dépensier, secrétaire, personnel d’entretien et de

service. Comme membre de l’équipe de direction, l’économie participe, dans sa spécialité, à

l’éducation et à la formation des élèves, et gère au plan financier les activités péri et para

scolaires. Il veille à la santé et au bien-être des élèves et s’assure de la propreté, de la

salubrité et de la sécurité dans l’établissement.

d) Le surveillant général (S.G) :

Le surveillant général exerce ses fonctions dans une perspective

éducative sous l’autorité du chef d’établissement et de son adjoint, qui l’associent aux

réunions de concertation de l’équipe de direction. Son action éducative implique le dialogue

Page 31: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

21

avec les parents ou toutes personnes qui assurent des responsabilités à l’égard des élèves.

Il prend en charge les élèves pour les activités péri et parascolaires.

Le surveillant général assure le suivi individuel des élèves et leurs

évaluations en association avec les personnels enseignants, par des échanges

d’informations sur le comportement et les interventions nécessaires pour les surmonter. Il

suit la classe par sa participation au conseil de classe. Il a sous ses ordres les surveillants

d’externat et internat.

e) Les surveillants :

Ils assurent les travaux de secrétariat à la surveillance générale, la

totalisation des notes de compositions et examen, le contrôle de l’établissement durant les

interclasses, la surveillance des élèves pendant les études et interclasses, le respect de la

discipline par les élèves pendant leur présence dans l’établissement. Avec le concours de

l’économe, les surveillants assurent la salubrité, l’assainissement et l’embellissement du

domaine scolaire et plus particulièrement du bâtiment et des salles de classe. Ils doivent

aussi assurer le contrôle des présences et absences des élèves, les retards, le maintien de

l’ordre et la propreté des différents locaux existant dans l’établissement.

f) Les enseignants :

Les enseignants sont responsables de la régularité des cours et de

l’avancement normal du programme. Ils sont responsables de l’encadrement et de

l’éducation des adolescents qui leur sont confiés. Ils assurent la discipline dans leur classe

pendant les cours, signalent au surveillant général tout élève en retard ou ayant un mauvais

comportement ou une conduite répréhensible. Ils se doivent d’être un modèle pour les

élèves : d’assiduité, de sobriété et de courtoisie envers tous les membres de la communauté

scolaire.

Les enseignants participent obligatoirement aux Conseils de Classe et

élisent leurs représentants au Conseil d’Etablissement. Ils sont astreints à participer à toutes

les réunions de concertation organisée par la chef d’établissement ou son adjoint. Ils ne

peuvent se soustraire aux relatifs des examens et concours officiels qui font partie intégrante

de leur service. Ils sont tenus d’établir des relations d’information avec chacune des familles

d’élèves qui leur sont confiés. Ces relations ont notamment pour objet de permettre à chaque

famille d’avoir connaissance des éléments d’appréciation concernant l’élève. Ils doivent

conseiller les élèves dans le choix de leurs projets d’orientation.

Page 32: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

22

La connaissance de ces différentes fonctions nous ont permis de voir

la hiérarchie d’autorité exercée par chaque élément constitutif selon la logique de la

hiérarchie des fonctions des éléments qui assurent le bon déroulement de l’éducation et de

l’apprentissage dans un lycée.

B- Milieu d’étude :

a) Choix de l’établissement :

Parmi les nombreux établissements existant dans la capitale, nous

avons décidé d’axer notre recherche au lycée Nanisana. Notre choix est justifié par diverses

raisons. Tout d’abord, parce que c’est un établissement public et ce sont les élèves de ce

type d’établissement que nous éduquerons plus tard. Ensuite, nous y avons effectué notre

stage pratique alors le lycée nous est presque familier.

Avec une équipe pédagogique et des élèves qui nous ont accueillis à

bras ouverts lors de notre stage pratique nous n’avons pas hésité à y revenir pour les

séances d’observations et d’enquêtes dont nous avions besoin pour nos recherches.

Soulignons également la simplicité, que ce soit dans la manière de s’habiller, de parler ou de

nous recevoir, des élèves et des différents responsables qui nous a beaucoup motivés à

demander de l’aide auprès d’eux. De plus, l’éloignement de l’établissement c’est-à-dire à

quelques kilomètres du centre ville nous a également poussé à axer notre recherche dans ce

lycée.

b) Choix du niveau :

Les observations et les enquêtes ont été faites dans une classe de

seconde pour deux raisons. La première, c’est que le professeur qui a bien voulu nous

recevoir enseigne dans cette classe. La seconde raison, c’est que nous étions curieuses

d’observer des élèves qui, majoritairement, viennent directement du C.E.G, de situer à peu

près leur niveau, de leur poser des questions et de voir comment ils réagissent face à leur

« nouveau » professeur de Français.

Mais à part les élèves de la classe de Seconde, nous avons effectué

également des enquêtes et des observations auprès des élèves de Terminale C dans le but

de voir comment ces derniers réagissent face à l’autorité de leur professeur vu que la plupart

d’entre eux étudiaient déjà dans ce lycée dernièrement. Mais le choix de ce niveau es surtout

dû au fait que le professeur qui a bien voulu nous aider est chargé de dispenser des cours

dans cette classe. Ce sont tous autant d’éléments qui peuvent avoir leur raison d’être par

rapport à la notion d’autorité que nous voulons étudier.

Page 33: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

23

c) Répartition des professeurs :

62 professeurs travaillent dans le lycée et sont répartis selon la matière

qu’ils enseignent. Mais nous avons tout de suite remarqué que les professeurs de Français

sont les plus nombreux c’est-à-dire au nombre de 09 tandis que les professeurs d’allemand

et d’espagnol sont les moins nombreux notamment 01 professeur pour chaque matière.

Nous pensons que cette pluralité des professeurs de Français est surtout due au rang que

tienne la langue Française par rapport aux autres langues étrangères. Mais également,

l’enseignement de cette langue intéresse plus de monde dans la mesure où c’est la langue

étrangère avec laquelle nous nous sentons familière car on l’a apprise depuis les classes

primaires. Mais pour nous, la raison précise est que la langue Française est plus facile à

enregistrer et à apprendre par rapport aux autres.

Tableau N° 01Tableau N° 01Tableau N° 01Tableau N° 01 : Répartition des professeurs par matière, années scolaire 1998-1999 et

2007-2008 :

MATIERESMATIERESMATIERESMATIERES MATHSMATHSMATHSMATHS PCPCPCPC SVTSVTSVTSVT MGMGMGMG ANGANGANGANG FRFRFRFR RUSRUSRUSRUS ALLALLALLALL EPSEPSEPSEPS PHILOPHILOPHILOPHILO HGHGHGHG ESPESPESPESP TOTALTOTALTOTALTOTAL

(Année 1998-1999)

Nombre de prof 07 07 09 09 08 11 02 02 04 04 11 01

75

(Année 2007-2008)

Nombre de prof 05 08 07 08 07 09 02 01 03 04 07 01 62

SourceSourceSourceSource :::: Entretien avec un responsable administratif

Depuis l’ouverture du lycée (1993) jusqu’en 1998 l’effectif des

professeurs a été maintenu autour de 75 alors qu’actuellement, il n’en reste plus que 62.

Cette baisse remarquable du nombre de professeurs se justifie par le non-remplacement des

professeurs retraités, décédés et affectés volontairement et involontairement. Cela influe

certainement sur la qualité de l’enseignement et l’apprentissage. Mais quoiqu’il en soit, les

professeurs de Français demeurent les plus nombreux dans ce lycée depuis son ouverture à

nos jours.

Page 34: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

24

d) Le professeur de Français :

Figure 04Figure 04Figure 04Figure 04 : Typologie du professeur selon la grille de Masserenti.

SourceSourceSourceSource : Figure conçu par nous – mêmes

Le professeur de Français est une femme âgée entre 35 et 45 ans. Elle

habite à une dizaine de kilomètres de son poste de travail (Nanisana), plus précisément à

Ampitatafika qui se trouve de l’autre coin de la ville. Elle effectue plusieurs heures par

semaine en assurant le cours de Français dans quelques classes de Seconde et de

Terminale. C’est une enseignante, que nous pensons, avoir déjà acquis beaucoup

d’expériences avec dernière elle, plusieurs années de service dans l’enseignement du

Français.

Etant formée à l’école Normale Supérieure et titulaire d’un CAPEN, elle

est donc supposée avoir des formations initiales suffisantes et des formations pédagogiques

adéquate. Elle nous a avoué elle-même que pour elle « enseigner, c’est en même temps

apprendre et faire des recherches ». De ce fait, elle essaie de renouveler chaque année ses

méthodes d’enseignement en fonction du niveau des élèves et de ses précédentes

expériences.

19 9

6

3

6 9 3

99

87

91

55

11

Capacité Relationnelle (CR)

Compétence Disciplinaire (CD) (CD)

Page 35: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

25

C’est une enseignante qui a une maîtrise de sa matière. Donc, sa

Compétence Disciplinaire est assez élevée (8/9 selon la grille de Masserenti). On peut dire

alors que grâce à cette compétence disciplinaire, elle suscite facilement la confiance des

élèves. Cela facilite l’exercice de l’autorité car comme on a dit précédemment, celle-ci fonde

sur la maîtrise de la discipline qu’on enseigne. Bref, elle porte beaucoup d’intérêt à la

rentabilité de son enseignement.

Concernant sa capacité relationnelle, nous pouvons dire qu’elle

entretient une bonne relation détendue avec ses élèves (7/9 selon la grille). Elle était plus

attentionnée et plus à l’écoute des élèves lorsqu’elle enseigne en Seconde qu’en Terminale.

Nous pensons que cette attitude est surtout justifiée par la « fragilité » des élèves de la

Seconde et malgré le niveau de ces derniers dans la mesure où la plupart d’entre eux

viennent directement du C.E.G. Les élèves de la Terminale préparent le Baccalauréat,

d’autres sont déjà des redoublants ; de ce fait, le professeur y est plutôt sévère. Mais cela

n’empêche qu’elle est quand même à l’écoute de ses élèves, elle négoce avec eux.

Seulement, en Terminale, elle maintient une certaine distance relationnelle.

2- Les outils d’investigation :

Pour mener à bien notre travail, nous avons récolté les données et les

informations en avant recours en l’occurrence aux observations de classes, à des enquêtes

par questionnaire auprès des élèves, au recueil de données auprès de différents

responsables et à des études bibliographiques auprès de quelques bibliothèques et de

centres de documentations, et que nous résumons par le schéma suivant.

Page 36: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

26

Figure N°5Figure N°5Figure N°5Figure N°5 : : : : Résumé des étapes franchies pour l’élaboration du mémoire

ETAPE 1 :

Etape prospective

- Choix du thème

- Détermination des objectifs

- Détermination de la problématique et de l’hypothèse

- Elaboration du plan d’étude

ETAPE 2 :

Recherches

Bibliographiques

- Information sur l’autorité en général

- Information sur l’autorité et l’enseignement du Français

- Recherche et analyse des programmes de Français de la

Seconde à la Terminale

ETAPE 3 :

Observations, enquêtes

Et collecte de données

Sur terrain

- Rédaction du questionnaire

- Etablissement de la grille personnelle

Personnalisation de la grille de De Landsheere

- Enquête exploratoire auprès des personnes sources.

- Observation de classes pendant les cours de Français

• Voir les différentes manifestations de l’autorité

• Voir les comportements des élèves face à cette

autorité

• Identifier les différentes fonctions mises-en-œuvre

par le professeur lors de l’enseignement

- Enquête auprès des élèves

- Entretien avec des responsables administratifs du lycée

ETAPE 4 :

Traitement et analyse de

Données

- Catégorisation, regroupement, analyses et commentaires

des données

- Proposition de suggestions.

SourceSourceSourceSource :::: Figure conçu par nous-mêmes.

Page 37: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

27

a) Les observations de classe :

Des observations ont été faites dans la classe de Seconde 1 et dans la

classe Terminale C du lycée Nanisana pendant les cours de Français du 01 0ctobre 2007

jusqu’au 05 0ctobre 2007. Précisément, nous avons assisté à quatre séances

d’enseignement de deux heures c’est-à-dire deux séances de 2 heures en Seconde et deux

séances de 2 heures en Terminale. Pendant les séances d’observations, nous avons utilisé

une grille personnelle (voir annexe II) et la grille de De Landsheere que nous avons

aménagée selon notre objectif et notre besoin (voir annexe III).

En Seconde, pendant la première séance, nous avons assisté à un

cours de grammaire, plus exactement un cours « sur les fonctions grammaticales » et à des

exercices d’application ainsi qu’à la correction de ceux-ci qui n’était pas terminée jusqu’à la

fin. Pendant la deuxième séance dans cette même classe, nous avons assisté à une séance

de correction d’exercices faits à la maison, notamment des exercices sur la fiche de lecture.

C’est également pendant cette deuxième séance que nous avons demandé aux élèves de

remplir les fiches d’enquête.

En terminale, pendant la première séance, nous avons assisté à une

séance de correction d’exercice de deux types. Notons que ces exercices ont été faits en

classe et terminés à la maison. Le premier type, c’est la proposition de correction faite par

quatre élèves au tableau et le second type, c’est la correction de ces « corrections

proposées » faites par le professeur avec l’aide des autres élèves. Une fois terminée, le

professeur a donné de nouveaux exercices aux élèves à faire en classe et à terminer à la

maison, plus exactement des exercices sur le résumé. La deuxième séance était une séance

réservée à des exercices de lexicologie : le professeur a donné des exercices, les élèves les

ont traités en classe et ils ont ensuite corrigés ensemble (voir annexe VIII)

C’était pendant cette séance que les élèves ont rempli les

questionnaires. Nous avons, donc, observé le déroulement de ces cours du début jusqu’à la

fin et en même temps, nous avons observé les comportements du professeur face aux

élèves ainsi que le vice-versa. Nous avons simultanément noté sur des feuilles réservées

pour les remarques tous les gestes et comportements relatifs à l’autorité du professeur. Lors

des observations et des enquêtes, nous avions également dressé un tableau (voir annexe V)

pour pouvoir indiquer l’effectif des élèves dans chaque classe, le nombre respectif des filles

et des garçons, le nombre d’absents, le type de cours et le timing du début et de la fin des

cours.

Page 38: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

28

Pour avoir une idée un peu plus claire sur les deux classes que nous

avons observées, voici donc des schémas qui démontrent les plans des salles, démontrant

visuellement l’autorité des professeurs.

1- Plan des salles de classe où ont eu lieu les enquêtes et les observations :

Figure 06Figure 06Figure 06Figure 06 : Plan de la salle de Seconde et disposition des tables

Fenêtre

+ Porte principale

Tableau noir

Table banc

Bureau du professeur

SourceSourceSourceSource : Figure conçu par nous - mêmes.

Nous trouvons que la salle de classe de la Seconde1 est très aérée

dans la mesure où elle comporte plusieurs fenêtres(7).Elle est également spacieuse et le

+

Page 39: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

29

professeur peut très bien circuler entre les petites allées, contrôler les devoirs, vérifier ce

qu’écrivent les élèves, vérifier également s’ils prennent note ou non. La salle est munie

d’électricité : on remarque l’existence de deux ampoules fonctionnelles.

Mais la propreté laisse encore à désirer malgré les tables-bancs

raturées et les bouts de papiers par terre lors de notre passage. On compte 26 tables-

bancs dans la salle, donc 2 élèves par tables, un grand tableau noir qui se trouve devant,

un bureau pour le professeur qui se trouve également devant et face aux élèves, une porte

principale. 51 élèves étudient dans cette salle, ils s’assoient deux par deux : deux filles ou

une fille et un garçon. La disposition de la salle facilite, donc, l’exercice d’autorité du

professeur. Elle permet à cette dernière de bien surveiller les élèves.

Figure 07Figure 07Figure 07Figure 07 : Plan de la salle de la Terminale et disposition des tables.

+

+

Porte principale

Fenêtre

Tableau noir

Table banc

Bureau professeur

SourceSourceSourceSource : Figure conçu par nous – mêmes.

Page 40: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

30

La salle de classe pour la Terminale C est moins spacieuse que celle de

la Seconde mais le professeur peut quand- même circuler entre les allées. Cela lui permet

de contrôler, vérifier et corriger ce qu’écrivent les élèves. Cela lui permet de contrôler,

vérifier et corriger ce qu’écrivent les élèves. La salle est également moins aérée et moins

lumineuse. Elle est équipée de deux ampoules. Comme en Seconde, elle n’est pas tout à

fait propre car en passant, on peut remarquer des bouts de papiers par terre et des tables

raturées malgré l’existence de la liste des groupes de ménage collée sur le mur.

On compte 22 tables-bancs pour uniquement 33 élèves, un bureau pour

le professeur qui est également placé devant et face aux élèves, un grand tableau noir et

une porte pour l’entrée principale. Les élèves se mettent deux par table, soit 2 garçons ou 2

filles ou 1 garçon et 1 fille par table. Mais le surplus de table permet à certain d’occuper une

table par personne ; Dans cette classe, presque toutes les filles ont choisi de se placer

devant. Cela peut témoigner de leur motivation et de leur intérêt pour le cours.

Le plan de la salle, la disposition des élèves, l’emplacement des tables,

la place réservée pour le professeur dans la salle ont un rapport étroit et direct avec

l’exercice de l’autorité du professeur. C’est pour cette raison que nous avons décidé de les

mentionner dans cette partie.

En tout, 51 élèves étudient dans la classe de Seconde, filles et garçons

confondus. La majorité est de sexe féminin, précisément au nombre de 28 soit 54,9% et les

garçons sont au nombre de 23 soit 45,1%. Les garçons sont donc moins nombreux que les

filles. Le professeur devrait exercer son autorité en fonction de l’effectif des élèves, du

nombre de filles et de garçons dans la classe.

Contrairement à la classe de Seconde, en Terminale les garçons sont

plus nombreux que les filles. Ils sont au nombre de 20 soit 60,7% alors que les filles sont au

nombre de 13 soit 39,3%. En tout, on compte 33 élèves qui étudient dans la classe de TC.

La pluralité des garçons est peut-être justifiée par leur intérêt pour les matières de base.

Mais toujours au niveau de l’effectif, celui de la Seconde 1 est beaucoup plus élevé, au

nombre de 51 que celui de la TC qui est de 33. Cette mise en rapport démontre encore une

fois de plus que les élèves de la Seconde sont plus nombreux que ceux de la Terminale.

De ce fait, le professeur devrait systématiquement témoigner plus d’autorité en Seconde

qu’en Terminale grâce à l’effectif élevé.

Page 41: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

31

b) Les enquêtes par questionnaire :

Elle consistait à distribuer des fiches anonymes, à faire le

dépouillement des réponses, à faire la totalité et à calculer les pourcentages, à faire des

analyses, à établir les critiques, commentaires et interprétations à partir des réponses

obtenues. Ces fiches d’enquêtes utilisant des questionnaires ont été distribuées à la fin des

deux dernières séances et ont été remplies en classe. Avant que les élèves ne répondent,

nous avons quand –même apporté quelques explications, que nous avons jugées utiles, sur

quelques questions que nous trouvons un peu difficile à comprendre.

En seconde, ces explications étaient intégralement en Français mais

ultérieurement nous avons jeté un coup d’œil sur les réponses, nous avons constaté que des

questions demeuraient encore incomprises. Alors, nous avons chargé de stratégie en

Terminale c’est-à-dire que nous avons expliqué tour à tour chaque question, en Français et

en Malagasy, en même temps nous avons également suscité les élèves à poser des

questions sur les points qui leur restaient incompris.

A part les réponses écrites aux questions posées dans la fiche, nous

avons également posé une question, oralement, aux élèves. Cette question que nous

trouvons pertinente mais que nous avons choisie de ne pas mettre dans le questionnaire.

« Trouvez-vous que la discipline est nécessaire à l’école ? ». Et ils ont répondu unanimement

par « oui » mais deux élèves ont levé leur main pour argumenter une fille et un garçon. Le

garçon disait que sans « discipline, rien n’est en ordre et rien ne va dans le bon sens » et la

fille affirmait que « on a besoin de discipline pour nous gouverner et pour que tout le monde

sache bien se comporter ».Au fur et à mesure des observations et des enquêtes, le

professeur nous a émis des remarques sur l’exercice de l’autorité pour nous aider un peu

plus dans nos recherches.

Le tableau suivant nous indique les objectifs visés par chaque question

posée dans le questionnaire.

RemarqueRemarqueRemarqueRemarque : La seule différence entre les deux questionnaires (questionnaire pour la

Seconde et questionnaire pour la Terminale) se situe au niveau de la question N°01 où la

matière « philosophie » ne figure pas parmi les matières à classer dans le questionnaire des

élèves de la Seconde (voir annexe IV)

Page 42: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

32

Tableau N°02Tableau N°02Tableau N°02Tableau N°02 : : : : Objectifs visés par chaque question existante dans le questionnaire :

Numéro des questionsNuméro des questionsNuméro des questionsNuméro des questions Objectifs spécifiquesObjectifs spécifiquesObjectifs spécifiquesObjectifs spécifiques

N°01 � Voir le classement général du Français par rapport aux autres matières.

� Connaître le degré d’importance que les élèves accordent à cette matière

(le Français)

N°02 � Connaître si les élèves sont à l’aise avec la langue d’enseignement

actuelle ou s’ils sont envie d’apprendre avec une autre langue

� Mais en même temps, situer le niveau des élèves par rapport au Français

et connaître leur aptitude de compréhension et d’utilisation de la langue

Française.

N°03 � Voir le degré d’intensité de l’autorité exercée par le professeur, perçu par

les élèves.

N°04 � Connaître le degré de participation et d’intervention des élèves pendant

les cours.

� Savoir si les élèves sont plus motivés à l’oral qu’à l’écrit ou inversement.

N°05 � Connaître les types de cours qui intéressent les élèves, qui les motivent et

pendant lesquels ils se sentent à l’aise.

N°06 � Connaître les différentes modalités d’intervention et de participation

des élèves

� Savoir comment le professeur gère son autorité au niveau

des interventions

N°07 � Savoir les différentes raisons de la non-participation des élèves selon

leur avis

� Connaître si l’autorité du professeur constitue un vrai blocage pour

l’amélioration des performances des élèves.

N°08 � Connaître les raisons du désintéressement et du non-attachement

des élèves au Français.

� Savoir si l’autorité du professeur influe sur l’attachement que les élèves

éprouvent pour le Français.

N°09 � Connaître les différentes applications de l’autorité du professeur.

� Connaître les types de punition que le professeur peut faire subir à

ses élèves.

N°10 � Déterminer les comportements des élèves face à l’autorité de

leur professeur.

� Chercher à savoir les aptitudes que peuvent adopter les élèves selon

le degré d’intensité que peut exercer le professeur.

Page 43: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

33

Paramètre « âge » � Comparer les moins âgés avec les plus âgés de la classe :

• Du point de vue des interventions et des participations.

• Savoir avec lequel des 2 types de sujet faut-il beaucoup plus ou moins

d’autorité.

Paramètre « sexe » � Comparer les garçons et les filles :

• Du point de vue des interventions et des participations.

• Connaitre comment les garçons perçoivent-ils l’autorité du professeur

par rapport aux filles.

• Savoir les influences de l’autorité du professeur chez les garçons et

les filles.

Paramètre « classe » � Connaître le niveau qui accorde le plus ou le moins d’importance

au Français

� Connaître le niveau qui nécessite le plus d’autorité

� Connaître également le niveau qui nécessite plus de motivation.

SourceSourceSourceSource : Tableau conçu par nous-mêmes

c) Recueil de données :

Nous avons recueilli les informations, concernant le lycée, auprès du

personnel administratif qui travaillent avec le proviseur. C’est grâce à lui que nous avons pu

obtenir des informations sur l’historique, la logistique du lycée, la répartition des professeurs,

la répartition des responsables administratifs, la répartition des élèves par niveau. Elle nous

a également aidés pour l’établissement du plan du lycée.

Nous avons eu besoin de cahiers de texte pour relever l’effectif des

élèves, le nombre des élèves présents et absents. Des données importantes ne peuvent pas

figurer dans ce mémoire sans l’aide du professeur et des élèves que nous avons observés.

Mais nous avons également recueilli des informations auprès du Ministre de l’Education

Nationale et de la Recherche Scientifique (MENRS) et auprès de quelques lycées de la

capitale autre que le lycée Nanisana.

d) Lectures bibliographiques :

Nous avons également mené des recherches bibliographiques afin

d’illustrer et d’appuyer nos formulations par la lecture de plusieurs ouvrages de bibliothèque,

la consultation et la lecture d’articles de journaux et de quelques mémoires relatifs à notre

thème d’étude. Nous nous sommes également documentés auprès du Centre de

Documentation du Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique

(MENRS).

Page 44: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

34

Conclusion partielleConclusion partielleConclusion partielleConclusion partielle

L’autorité est en même temps le droit, le savoir, le pouvoir de

commander et de prendre des décisions mais c’est également le savoir de se faire obéir et

de se faire respecter. Quelqu’un qui a de l’autorité est tenu de se retrouver à une place

supérieure aux autres et doit faire preuve de sévérité et de rigueur. Il est, donc, obliger de

maintenir et de gérer sa distance avec les autres.

On peut classer l’autorité en deux tendances : permissive et coercitive.

Mais le recours à l’une ou l’autre tendance entraîne des impacts explicites et tangibles et

influe obligatoirement sur les élèves et sur la matière. Notons que le degré d’intensité de

l’autorité dépend en majeure partie de la hiérarchie des fonctions attribuées à chaque

individu.

Mais on ne peut parler d’autorité sans parler de discipline qui s’agit

plutôt « de règles, de mesures pour assurer le bon déroulement de la vie scolaire (si on se

réfère au domaine éducatif) et qui permettent au maître de faire vivre son groupe d’enfants

dans l’harmonie et avec la plus grande efficacité ». Comme l’autorité, nous pouvons citer

deux types de disciplines à savoir la discipline libérale et la discipline répressive. On peut

dire que le recours à la discipline figure parmi l’application de la discipline tandis que

l’application de la discipline se présente sous aspects entre autre la surveillance, la punition

et la récompense.

Quoi qu’il en soit, l’autorité du professeur se base sur la maîtrise de la

matière qu’il enseigne parce que c’est « son savoir » qu’il va transmettre aux élèves. Plus

tard, son savoir deviendra celui des élèves. C’est grâce à la maîtrise de « sa matière » qu’il

pourra adopter les stratégies d’enseignement faciles et adéquates selon le niveau et les

attentes des élèves. De plus, la maîtrise de sa discipline constituera une réelle motivation

pour le professeur et le rendra apte dans son enseignement.

Pour avoir des réponses précises sur les impacts et influences de l’une

ou de l’autre tendance, nous avons opté pour des séances d’observations et d’enquêtes

auprès des élèves et d’un professeur d’un lycée de la capitale notamment au lycée

Nanisana. Un lycée qui se trouve à 4 km environ du centre ville, précisément à l’est sur la

RN2. Dans la deuxième partie de ce travail, donc, nous verrons les résultats de ces enquêtes

et observations ainsi que les interprétations, analyses et commentaires relatif à ces résultats.

Page 45: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

35

DEUXIEME PARTIEDEUXIEME PARTIEDEUXIEME PARTIEDEUXIEME PARTIE : RESULTATS : RESULTATS : RESULTATS : RESULTATS –––– ANALYSES ANALYSES ANALYSES ANALYSES ----INTERPRETATIONS INTERPRETATIONS INTERPRETATIONS INTERPRETATIONS –––– COMMENTAIRESCOMMENTAIRESCOMMENTAIRESCOMMENTAIRES

Cette première partie sera consacrée pour les analyses, notamment,

des programmes scolaires, des résultats des observations et des enquêtes effectuées au

lycée Nanisana. A partir de ces analyses, nous ferons des interprétations et des

commentaires. Ainsi, cette partie comportera 2 sous-parties : la première sera consacrée

pour les analyses, les interprétations et commentaires des programmes scolaires

applicables dans la classe de Seconde à la Terminale, la deuxième traitera les résultats

des observations de classes et des enquêtes effectuées auprès des élèves. Ces

analyses, interprétations et commentaires seront faits en fonction de notre thème d’étude

qui est «««« l’exercice de l’autorité et l’enseignement du Françaisl’exercice de l’autorité et l’enseignement du Françaisl’exercice de l’autorité et l’enseignement du Françaisl’exercice de l’autorité et l’enseignement du Français ».».».».

IIII---- PROGRAMMES SCOLAIRESPROGRAMMES SCOLAIRESPROGRAMMES SCOLAIRESPROGRAMMES SCOLAIRES : analyses : analyses : analyses : analyses –––– interprétations interprétations interprétations interprétations –––– commentairescommentairescommentairescommentaires

En général, les textes officiels émanant des ministères informent sur

les instructions relatives aux changements de processus de travail, aux règlements à

suivre, aux contenus même du travail, aux informations adressées au personnel

administratif et ses proches en vue de l’amélioration du fonctionnement du Ministère.

Dans notre situation, c’est le Ministère de l’Education Nationale qui est le responsable et

le concepteur des programmes scolaires, des textes et instructions officielles portant

orientation générale de tout système d’Education, d’Enseignement et de Formation à

Madagascar.

Pour la classe de Seconde, les programmes d’enseignement utilisés

ont commencé à être appliqués à compter de l’année-scolaire 1996-1997. Pour la classe

de Première, ils étaient applicables depuis l’année-scolaire 1997-1998 et pour la

Terminale, ce sont les programmes qui ont été conçus depuis l’année scolaire 1998-1999

qui sont appliqués jusqu’à maintenant. Diverses raisons ont dicté la recontextualisation

des programmes scolaires entre autre l’amélioration qualitative de l’enseignement, les

changements fondamentaux d’orientation politique et économique de la nation, l’ouverture

sur les innovations en matière de pédagogie…Les présents programmes constituent, en

fait, les curricula des lycées et des collèges.

La formulation des différents thèmes s’est inspirée du triple souci

d’harmoniser l’enseignement dans toutes les écoles, de faciliter l’acquisition par

l’apprenant des compétences minimales correspondant à chaque niveau, et de rechercher

une plus grande rigueur pédagogique. Sans oublier l’objectif principal de l’enseignement

Page 46: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

36

qui est de construire un individu autonome et responsable. Les programmes contiennent

les rubriques suivantes : les finalités, les objectifs généraux de l’éducation, le profil de

sortie du lycée, les objectifs de la matière pour chaque classe ainsi que la liste des

contenus à enseigner.

L’autorité n’apparaît que dans l’imposition des contenus des

programmes et dans les manières de formuler les phrases. Comme dans la phrase : « A

la sortie du lycée, l’élève doit être capable de mener une réflexion poussée », par

exemple. La discipline n’apparaît nulle part. Les programmes mettent en exergue le

développement des différentes compétences pour l’atteinte des objectifs. Ces derniers

sont les buts fixés qu’on se propose d’atteindre. Souvent, on associe ce mot au mot

« finalité » mais seulement cette dernière recouvre une idée de globalité tandis que

« objectif » évoque plutôt une certaine précision de ce que l’on veut atteindre.

Le tableau suivant nous indique précisément les objectifs visés par

chaque savoir-faire selon la taxonomie de Bloom, les savoir-faire à faire acquérir aux

élèves et les compétences développées selon Michel Berré par ces différents savoir-faire.

Page 47: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

37

Tableau N°03Tableau N°03Tableau N°03Tableau N°03 : : : : Contenu des programmes, objectifs visés, compétences attendues des élèves de la Seconde à la Terminale :

SAVOIR-

FAIRE

OBJECTIFS GENERAUX

COMPETENCES

MOBILISEES

TYPES D’OBJECTIFS SELON LES

TAXONOMIES DE BLOOM

1-Prendre

des notes

-L’élève doit être capable

d’identifier les éléments

essentiels d’un discours

oral/écrit et de transcrire ces

éléments selon un code

personnalisé.

a-Compétence

linguistique

b-Compétence

d’écriture

c-Compétence

référentielle

d-Compétence

lectorale

(discours-écrit)

1-Objectifs cognitifs : connaissance,

compréhension, analyse,

évaluation, synthèse

2-Objectifs psychomoteurs : les

aptitudes perceptives, les

mouvements réflexes

2-Lire

-De manière autonome, l’élève

doit pouvoir accéder au sens des

différents types d’écrits, en tirer

les informations qui l’intéressent,

en apprécier la forme.

-Compétence

grammaticale

a-Compétence

lectorale

b-Compétence

textuelle

c-Compétence

linguistique

d-Compétence

énonciative

e-Compétence

culturelle

f-Compétence

référentielle

1-Objectifs cognitifs : connaissance,

compréhension, analyse, évaluation

2-Objectifs psychomoteurs : les

aptitudes perceptives, les mouvements

réflexes

-L’élève doit être capable de

reformuler de manière

cohérente, concise et élaborée

les points essentiels d’un

message : faits, opinions,

arguments

aaaa-Compétence

linguistique

bbbb-Compétence

lectorale

cccc-Compétence

culturelle

dddd-Compétence

1-Objectifs cognitifs : connaissance,

compréhension, analyse,

évaluation, synthèse

Page 48: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

38

3-Résumer référentielle

eeee-Compétence

grammaticale

ffff-Compétence

d’écriture

gggg-Compétence

textuelle

4-Rédiger un

compte-

rendu

-L’élève doit être capable de

produire un discours cohérent

et progressif pour informer

d’une manière objective et

complète sur une situation,

une activité, un évènement, un

ouvrage.

aaaa-Compétence

linguistique

bbbb-Compétence

énonciative

cccc-Compétence

grammaticale

dddd-Compétence

textuelle

eeee-Compétence

d’écriture

ffff-Compétence

référentielle

1-Objectifs cognitifs :

connaissance, analyse,

compréhension, évaluation,

synthèse

2-Objectifs psychomoteurs :

communication verbale (compte-

rendu oral)

5-Rédiger

une synthèse

-L’élève doit être capable de

réorganiser, d’une manière

cohérente, concise, structurée

et élaborée les données

essentielles d’un ensemble de

sources diverses pour en faire

les éléments d’un tout

homogène, logique, cohérent

et organisé.

aaaa-Compétence

linguistique

bbbb-Compétence

textuelle

cccc-Compétence

d’écriture

dddd-Compétence

grammaticale

eeee-Compétence

référentielle

ffff-Compétence

culturelle

1-Objectifs cognitifs : connaissance,

compréhension, analyse,

évaluation, synthèse

6-Créer -L’élève doit être capable

d’utiliser la langue de manière

autonome à des fins

fonctionnelles et/ou

esthétiques.

aaaa-Compétence

linguistique

bbbb-Compétence

culturelle

cccc-Compétence

d’écriture

dddd-Compétence

1-Objectifs cognitifs :

connaissance, compréhension,

application, analyse, évaluation,

synthèse

2-Objectifs psychomoteurs :

habilités motrices, communication

verbale

Page 49: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

39

textuelle

eeee-Compétence

grammaticale

ffff-Compétence

communicative

7-Présenter-

rédiger un

commentaire

L’élève doit être capable de

présenter/rédiger de manière

concise et organisée

l’ensemble de ses

observations, ses réflexions,

ses jugements sur un (ou des)

documents.

aaaa-Compétence

linguistique

bbbb-Compétence

textuelle

cccc-Compétence

énonciative

dddd-Compétence

culturelle

eeee-Compétence

d’écriture

ffff-Compétence

référentielle

gggg-Compétence

grammaticale

hhhh-Compétence

lectorale

iiii-Compétence

communicative

1- Objectifs cognitifs :

connaissance, compréhension,

application, analyse,

évaluation, synthèse

2-Objectifs psychomoteurs :

communication verbale, aptitude

perceptive

8-Présenter

un exposé

----L’élève doit être capable de

donner à un public défini des

informations, des réflexions

sur un sujet précis

aaaa-Compétence

linguistique

bbbb-Compétence

référentielle

cccc-Compétence

textuelle

dddd-Compétence

communicative

eeee-Compétence

culturelle

ffff-Compétence

énonciative

gggg-Compétence

1-Objectifs cognitifs :

connaissance, compréhension,

application, analyse, synthèse

2-Objectifs psychomoteurs :

communication verbale,

aptitudes physiques, les

mouvements réflexes, les

mouvements naturels

Page 50: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

40

9-Participer à

un débat

-L’élève doit être capable de

continuer à faire avancer une

réflexion commune sur un

sujet donné en apportant de

différentes manières ses

points de vue

aaaa-Compétence

linguistique

bbbb-Compétence

communicative

cccc-Compétence

culturelle

dddd-Compétence

référentielle

1-Objectifs cognitifs :

connaissance, compréhension,

évaluation, application

2-Objectifs psychomoteurs :

communication verbale, les

mouvements réflexes

3-Objectifs affectifs : réponse,

valorisation, réception

10-Rédiger

une

dissertation

-L’élève doit être capable de

présenter des réflexions

personnelles sur un sujet

après en avoir identifié la

problématique

aaaa-Compétence

linguistique

bbbb-Compétence

textuelle

cccc-Compétence

culturelle

dddd-Compétence

référentielle

eeee-Compétence

énonciative

ffff-Compétence

grammaticale

gggg-Compétence

d’écriture

hhhh-Compétence

lectorale

1-Objectifs cognitifs :

connaissance, compréhension,

évaluation, application analyse,

synthèse

2-Objectifs affectifs : valorisation

SOURCESOURCESOURCESOURCE : MINESEB, Programmes scolaires de la Seconde à la Terminale

Les programmes privilégient surtout les objectifs d’ordre cognitif et

psychomoteur. Ce qui confirme que l’autorité du professeur n’apparaît vraiment pas dans

les contenus de ces programmes. Effectivement, il s’agit de faire acquérir aux élèves des

savoir-faire ainsi que des compétences.

Page 51: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

41

Tableau N°04Tableau N°04Tableau N°04Tableau N°04 : Fréquence des compétences attendues de la Seconde à la Terminale :

COMPETENCES DEVELOPPEESCOMPETENCES DEVELOPPEESCOMPETENCES DEVELOPPEESCOMPETENCES DEVELOPPEES FREQUENCES D’APPAFREQUENCES D’APPAFREQUENCES D’APPAFREQUENCES D’APPARITIONRITIONRITIONRITION

a-Compétence communicative

b- Compétence culturelle

c-Compétence d’écriture

d-Compétence énonciative

e-Compétence grammaticale

f-Compétence lectorale

g-Compétence linguistique

h-Compétence textuelle

i-Compétence référentielle

40%

80%

70%

50%

70%

60%

100%

90%

80%

SOURCESOURCESOURCESOURCE : MINESEB, Programmes scolaires de la

Seconde à la Terminale

Chaque savoir-faire vise un objectif général à atteindre et des

compétences à développer. Au moins, un savoir-faire développe 4 compétences sur les 9

existantes selon Michel Berré. Mais il existe des savoir-faire qui développent à 100%

toutes les compétences. Comme le savoir-faire « Présenter/rédiger un commentaire », par

exemple, qui fait développer en même temps la compétence linguistique, la compétence

textuelle, la compétence énonciative, la compétence d’écriture, la compétence lectorale,

la compétence grammaticale, la compétence culturelle et la compétence référentielle.

Tous les savoir-faire développent à 100% la compétence linguistique

des élèves. Les programmes privilégient essentiellement des objectifs d’ordre cognitif.

Selon les tableaux, les savoir-faire visent à 100% des objectifs cognitifs, 70% des objectifs

psychomoteurs et à 20% des objectifs affectifs. Les savoir-faire « créer »,

« présenter/rédiger un commentaire », « présenter un exposé », « prendre des notes », «

lire », « rédiger un compte-rendu » visent des objectifs d’ordre psychomoteur et

uniquement les savoir-faire « participer à un débat » et « rédiger une dissertation » visent

des objectifs d’ordre affectif.

En effet, les programmes de Français de la Seconde à la Terminale

privilégient les fonctions d’ordre cognitif liées à des compétences sociales et

communicationnelles. Ce qui signifie que ce qui est relatif à la discipline n’apparaît nulle

part sauf dans les textes officiels portant orientation générale du système d’Education,

Page 52: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

42

d’Enseignement et de Formation à Madagascar, qui fait surtout allusion à la citoyenneté :

Section3, Article 36-37, Loi n°2004-04 du 26 Juillet 2004. Mais il ne faut, en aucun cas,

oublier que les programmes de la Seconde à la Terminale suivent une véritable logique et

progression mais en même temps visent une orientation pédagogique bien déterminée.

Les programmes proposés sont marqués par leur option pour une

pédagogie centrée sur l’apprenant. Ainsi, le contenu des apprentissages, la démarche

pédagogique à mettre en œuvre, les activités à faires, les supports et auxiliaires à utiliser

se préoccupent avant tout de l’atteinte des objectifs fixés par les élèves. Dans ce cas, il

faut dire par implication que, sur le plan didactique, la présence de l’exercice de l’autorité

du professeur est plutôt limitée. Bref, en analysant les programmes de Français de la

Seconde à la Terminale, nous avons constaté que la part du professeur se limite aux

stimulations des élèves pour les Fonctions de Personnalisation, de Concrétisation, de

Développement mais peu d’Imposition et d’Organisation.

IIIIIIII---- OBSERVATIONS DE CLASSES : manifestations OBSERVATIONS DE CLASSES : manifestations OBSERVATIONS DE CLASSES : manifestations OBSERVATIONS DE CLASSES : manifestations –––– analyses analyses analyses analyses –––– interprétationsinterprétationsinterprétationsinterprétations

En vérité, nous avons observé 4 séances de 2 heures de cours de

Français notamment dans une classe de Seconde et dans une classe de Terminale du

lycée Nanisana. Le but de ces observations est surtout de constater les faits réels en

fonction de notre thème qui est «««« l’exerl’exerl’exerl’exercice de l’autorité et l’enseignement du Françaiscice de l’autorité et l’enseignement du Françaiscice de l’autorité et l’enseignement du Françaiscice de l’autorité et l’enseignement du Français ».».».».

En d’autres termes, nous avons observé comment se manifeste l’autorité du professeur et

comment les élèves réagissent face à ces différentes manifestations. Mais les

observations consistaient à définir le type d’autorité exercée par le professeur et surtout à

analyser les pratiques pédagogiques de l’enseignant c'est-à-dire voir quelles sont les

différentes fonctions mises en œuvre par l’enseignant au cours des séances

d’enseignement.

RemarqueRemarqueRemarqueRemarque : : : : Au niveau du traitement et de l’analyse de données, notamment, celles qui

sont relatives aux résultats des enquêtes par questionnaire, il est d’usage de s’accorder

une marge d’erreur d’ordre de 5% dans les analyses et interprétations. Ces erreurs

peuvent être liées aux élèves, aux sérieux et à la fantaisie de ceux qui répondent, à la

manière de répondre ou à l’incompréhension des questions posées.

Page 53: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

43

a) Interactions maître – élèves :

1- La politesse :

Dès que le professeur pénètre dans la salle de classe, les élèves se

mettent debout et lui disent un bonjour « collectif » et attendent que le professeur

réponde et leur donne la permission de s’asseoir avant de le faire. Ce geste s’est

reproduit pendant toutes les séances au cours desquelles nous avons effectué les

observations. Par contre, à la fin de chaque séance, dès que la sonnerie retentit ou

dès que la fin de la séance approche, les élèves rangent immédiatement leurs

affaires sans l’autorisation du professeur. Ils se précipitent à sortir et juste quelques

têtes disent « au revoir » à leur professeur.

Ces gestes montrent, donc, que d’un côté, les élèves acceptent

l’autorité du professeur en fonction des moments et de la circonstance et d’un côté,

ils négligent et oublient cette autorité. Le fait de rester debout et de dire bonjour

démontre qu’ils respectent leur professeur. Dans ce cas, respect dit acceptation de

l’autorité du professeur. La séance ne fait, donc, que commencer.

Cependant ranger les affaires en plein cours ou en plein exercices et

sans l’autorisation du professeur explique une négligence de l’autorité du professeur.

Cette attitude peut éventuellement se justifier par la lassitude du cours, l’envie de

rentrer ou bien par la fatigue tout simplement. A partir de ces gestes, nos pouvons

dire que les élèves acceptent l’autorité de leur professeur au début de la séance mais

au fur et à mesure, cette autorité finit par être négligée voire même oubliée.

2- L’appel :

Le professeur fait l’appel dès le début de la séance et les élèves

répondent de deux manières : ceux qui sont présents répondent individuellement par

« présent » ou « présent Madame » et pour le cas des absents, presque toute la

classe joue les avocats et répondent collectivement par « un absent » ou « absente »

haut et fort.

Pour nous, le fait de faire la présence dès le début de la séance

prouve une certaine sévérité et rigueur de la part du professeur et témoigne son

sérieux et son sens de la responsabilité. Elle ne se limite pas donc uniquement à

l’exécution de l’essentiel de son travail qui est d’enseigner mais l’effectue en

témoignant de son autorité vu que la sévérité et la rigueur relèvent de l’autorité. Et le

fait que les élèves répondent par « présent » ou « absent » justifie une fois de plus

Page 54: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

44

l’acceptation de l’autorité du professeur. Rappelons que l’appel se fait dès le début de

la séance, moment où généralement l’autorité est respectée.

3- Comportements des élèves :

Pendant les cours proprement dits, voici les comportements manifestés par les élèves :

- Ils regardent le professeur

- Ils écoutent le professeur

- Ils bavardent

- Ils jouent avec le stylo, la télécarte, la règle…

- Ils manipulent leur téléphone

- Ils dorment

- Ils baillent

- Ils regardent par la fenêtre

- Ils effacent le tableau

- Ils écrivent dans leur cahier

- Ils regardent sur le cahier de leur voisin

- Ils font les exercices

- Ils tournent derrière à gauche et à droite

- Ils demandent l’heure d’un moment à l’autre

- Ils demandent la permission de sortir

Nous pouvons classer les comportements énumérés ci-dessus an 2 grandes catégories :

- Les comportements dénotant le fait de s’intéresser au cours, plus précisément des

comportements indiquant la participation au cours.

- Les comportements démontrant le désintéressement.

La participation au cours s’explique par le regard, l’écoute du

professeur, le fait d’écrire dans le cahier ou de faire les exercices. La majorité des élèves,

notamment ceux qui sont assis au devant de la salle témoigne d’un certain intérêt au

cours alors que d’autres démontrent visiblement leur désintérêt en bavardant, en jouant

avec la téléphone ou le stylo, en dormant, en regardant par la fenêtre, en faisant le va-et-

vient dans la salle. Précisément, les élèves qui s’assoient au fond de la salle agissent de

la sorte et fait remarquer leur désintérêt en faisant ce qui leur conviennent.

A partir de ces comportements, nous pouvons dire que le professeur

n’a pas une totale maîtrise de sa classe et que son autorité n’atteint pas tous les élèves.

Certains refusent et démontrent même ce refus de l’autorité du professeur. Car comme le

disait Philippe Meirieu : « Nous avons donc double pouvoir : le pouvoir de celui qui

Page 55: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

45

enseigne est un pouvoir de la compétence, de la maîtrise du savoir, et le pouvoir de celui

qui apprend est le pouvoir d’accepter ou de refuser d’intégrer comme un réflexe provisoire

pour satisfaire à des exigences sociales du moment. Et nous savons bien que toute la

difficulté d’enseignant et de formateur est de gérer ce double pouvoir »(1).

4- La discipline :

Un élève est arrivé quelques minutes après le commencement du

cours, le professeur lui dit d’aller chercher un billet d’entrée pour excuser son retard. Il est

sorti et quelques minutes après, il est revenu avec un billet d’entrée. Deux élèves de la

Terminale étaient absents la dernière séance, ils s’assoient calmement et agissent

comme si de rien n’était. Mais grâce à l’appel et au système du cahier de texte, ils étaient

très facilement repérés. Mais quand le professeur leur a demandé leurs billets d’entrée, ils

restaient assis et faisaient exprès de ne pas entendre le professeur jusqu’à ce qu’elle

hausse un peu le ton en répétant la question : « où sont vos billets d’entrée ? ».

Le fait de faire respecter la discipline est un moyen pour mettre en

place l’autorité du professeur et aide également les élèves à savoir quels comportements

adopter et quelles règles à suivre. Mais il ne faut pas confondre autorité pédagogique et

discipline. Le degré de manifestation de l’autorité du professeur dépend du type d’élève

qu’il a en face de lui. Le professeur est très exigeant avec les absences et les retards. Les

billets d’entrée sont obligatoires et doivent être montrés pendant ou après l’appel. Ainsi,

l’exigence et la sévérité du professeur apprennent aux élèves à respecter la discipline.

Pendant les séances d’observation, nos avons pu assister à 2 types

de punitions à savoir l’exclusion du cours et la signature des cahiers par les parents. La

première a été infligée aux absents qui font exprès de ne pas apporter de billets d’entrée

et la deuxième, pour ceux qui n’ont pas fait leur devoir de maison. Nous trouvons ces

punitions adaptées aux fautes des élèves dans la mesure où l’exclusion de cours

apprendra les autres à suivre les règles et à respecter la discipline et également à

craindre le professeur. Tandis que la signature des cahiers les poussera à faire les

devoirs car en faisant signer les cahiers, ils se dénoncent eux-mêmes auprès de leurs

parents et témoignent du fait qu’ils ont désobéi et doivent être punis.

(1) RUANO-BORBALAN, Eduquer et former, Ed. Sciences Humaines, 2001, p.140

Page 56: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

46

Certains élèves n’acceptent pas l’autorité du professeur et n’en font

qu’à leur tête. Et c’est justement la raison pour laquelle le professeur nous a révélé qu’elle

faisait exprès d’être exigeante et sévère dès le début de l’année pour la mise en place de

l’autorité notamment dans la classe de Terminale C car les élèves y sont têtus surtout les

garçons et également parce que le Français et négligé vu qu’il ne figure pas parmi les

matières de base pour cette série.

5- La participation et intervention des élèves :

Quand le professeur pose une question, les élèves répondent de 2

manières : soit ils répondent tout de suite collectivement, soit ils lèvent la main et

attendent que le professeur désigne ceux qui peuvent parler, donc individuellement. Par

exemple, le professeur a posé la question : « qui veut lire le texte ? » et beaucoup de

mains sont levées mais c’est le professeur qui a désigné les personnes qui peuvent lire le

texte. C’était une séance de correction d’exercices. Et l’élève commençait à lire et lorsque

la lecture est terminée, le professeur a dit : « oui, qui peut faire une meilleure lecture ? » et

a désigné d’autres élèves. Elle en a désigné 3 ou 4 pour lire et relire le texte ; ensuite elle

l’a lu à son tour.

La plupart du temps, c’est-à-dire à 70% des cas, les questions

s’adressent à tout le monde et les réponses peuvent être collectives ou individuelles. On a

remarqué que les élèves assis devant sont souvent désignés et participent beaucoup plus

que ceux qui se trouvent au milieu ou au fond de la salle de classe. Le taux de

participation s’élève à 85% pour ceux qui sont assis au fond de la salle. Les élèves

interviennent pendant les leçons, les exercices, à l’oral et à l’écrit.

Durant notre passage, voici les activités traitées par le professeur et

les élèves : une leçon sur les fonctions grammaticales, un exercice d’application avec

correction(en Seconde), des exercices sur le résumé avec correction(en Terminale),

correction des exercices faits à la maison sur la fiche de lecture(en Seconde), exercices

de lexicologie avec correction(en Terminale).

En ce qui concerne la participation des élèves proprement dite, les

interventions se font selon 3 modalités : volontairement à un taux de 60% ou étant

désignés par le professeur à un taux de 35% et à tour de rôle à un taux de 5% pour les

élèves de la Seconde. Et pour les élèves de la Terminale : 55,8% participation volontaire ;

38,2% participation désignée ; 6% participation à tour de rôle. Grâce à la description que

nous venons de faire, nous n’hésitons pas à dire que le professeur que nous avons

Page 57: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

47

observé ne tient pas du tout compte de l’apparence physique des élèves à qui elle

s’adresse. De toute façon, les élèves portent des tabliers et la façon dont ils s’habillent

n’est pas évidente.

Mais la gestion de l’intervention et de la participation des élèves

nécessite une certaine autorité du professeur. En effet, le fait que les élèves lèvent la

main, attendent qu’ils soient désignés avant de répondre à une quelconque question

démontre toujours leur respect de l’autorité du professeur. Mais les réponses collectives,

pour nous, sont interprétées comme une mauvaise formulation de la question qui relève

de la mauvaise gestion de la participation. On peut dire qu’une fois de plus, l’autorité du

professeur est négligée.

Tous les élèves dans la salle doivent participer, peu importe leur

sexe, leur âge ou leur emplacement. Mais les élèves que nous avons observés ont surtout

besoin d’un peu plus de motivation, de réveil, d’une meilleure gestion de la participation

même si ils ont toujours intervenu dans tous types de cours, à l’oral comme à l’écrit.

Concernant la participation proprement dite, la participation désignée

et la participation à tour de rôle sont à un taux plus bas que celui de la participation

volontaire. Cette dernière relève plutôt de la liberté de répondre des élèves tandis que la

participation désignée et à tour de rôle relèvent de l’autorité de l’enseignant. Les élèves de

ces deux classes participent majoritairement de leur plein gré. Donc, le professeur ne fait

appel que rarement à son autorité pour gérer la participation des élèves.

b) Les modalités d’intervention du professeur :

Concernant les modalités d’intervention du professeur, souvent elle

met les élèves sur la piste pour faire progresser la réflexion afin de les aider à trouver les

bonnes réponses aux questions posées. Pour les cas des réponses fausses, elle les

rectifie en essayant de leur faire trouver la bonne réponse ou en les faisant aider par

d’autres élèves ou bien c’est elle-même qui donne les réponses aux questions que les

élèves n’arrivent pas à répondre. Ces différentes modalités dénotent l’autorité, elle ne

peut pas rectifier ou corriger sans évaluer les réponses des élèves alors que l’évaluation

relève de l’autorité. Donc, des manifestations de l’autorité apparaissent dans les modalités

d’intervention du professeur.

A propos du ton utilisé par le professeur, il est plutôt varié. Mais la

plupart du temps, elle utilise un ton plat, un ton affirmatif, un ton interrogatif ou un ton

impératif. Chaque ton utilisé dénote un certain degré d’autorité mais le ton interrogatif et le

Page 58: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

48

ton impératif démontrent plus d’autorité car le ton interrogatif exige la réponse des élèves

et le ton impératif donne de l’ordre. Par exemple, quand le professeur dit : « levez-vous et

relisez-moi ce que vous avez écrit ! ».

Cette phrase est en même temps à valeur impérative et impositive.

Elle démontre l’autorité du professeur et l’obligation de l’élève à obéir à cette autorité.

Quand le professeur formule les questions lors des exercices, elle utilise le ton impératif,

qui explique l’obligation des élèves à faire les exercices et à suivre les instructions

posées. L’autorité du professeur peut donc aussi se manifester dans la manière de

formuler les questions.

RemarqueRemarqueRemarqueRemarque :::: Lors des observations, nous avons remarqué un exercice déplacé de

l’autorité du professeur car elle lui revient de copier les leçons ou les exercices au tableau

et de l’effacer mais lorsqu’elle pose la question : « qui voudrait bien copier au tableau des

questions sur le texte ? », des volontaires se lèvent toujours. Les élèves font donc son

travail à sa place. Dans ce cas, on peut parler d’autorité abusée mais toujours acceptée

par les élèves. Bref, ces derniers ne connaissent pas exactement les limites de l’autorité

de leur professeur et exercent des tâches qu’ils ne doivent même pas faire.

c) Les pratiques pédagogiques de l’enseignant :

Le programme est impératif, son contenu doit être achevé.

Cependant, l’enseignant a librement le choix d’adopter ses méthodes pédagogiques selon

ses compétences, sa sensibilité et son contexte pédagogique. Pour définir les méthodes

du professeur de Français que nous avons observé, à partir de ces comportements

gestuels et verbaux, nous avions eu recours à la grille de Gérard de Landsheer. Cette

grille comporte 9 fonctions à savoir la Fonction d’Imposition (F.I), la Fonction

d’Organisation (F.O), la Fonction de Développement (F.D), la Fonction de

Personnalisation (F.P), la Fonction de Feed-back positif (F.F.B+), la Fonction de Feed-

back négatif (F.F.B-), la Fonction de Concrétisation (F.C), la Fonction d’Affectivité positive

(F.A+) et la Fonction d’Affectivité négative (F.A-).

Ainsi, l’observation que nous avons effectuée nous a permis d’établir

l’histogramme (ci-dessous) des différentes fonctions mises en œuvre par le professeur.

Page 59: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

49

Figure 08Figure 08Figure 08Figure 08 : Histogramme des Fonctions mises en œuvre par le professeur

SourceSourceSourceSource : Figure conçu par nous-mêmes

Avant d’entrer dans l’analyse de cet histogramme, nous jugeons utile d’expliquer ces différentes fonctions existantes dans la grille de De Landsheer (voir Annexe III).

-La Fonction d’Organisation : comme son nom l’indique, elle est utilisée pour

gérer la participation, les mouvements des élèves c’est-à-dire les déplacements des

élèves, la succession des tâches et la disposition du travail. En d’autres termes, c’est un

ensemble de critères sans liaison au contenu du cours mais conditionnent plutôt le bon

déroulement de celui-ci.

-La Fonction d’Imposition : qui est l’ensemble d’informations magistrales

apportées par le professeur mais qui ne relèvent pas de la volonté des élèves. Elle se

manifeste par des dictées, des corrections exposées, des réponses aux questions que le

professeur a posé lui-même, des questions chargées, des indications pour les tâches et

les exercices à faire. Elle est donc en relation étroite et directe avec le contenu du cours.

Et c’est dans l’utilisation de cette fonction qu’apparaît plus l’autorité du professeur.

-La Fonction de Développement : sert à apporter un peu plus d’informations

c’est-à-dire compléter, préciser ou clarifier la réponse d’un élève à une question posée

par le professeur. Autrement dit, elle répond à la demande d’information et oriente la

recherche des élèves.

-La Fonction de Feed-back positif : sert plutôt à évaluer et à approuver de

toutes les manières, les expressions spontanées lors de la participation et l’intervention

des élèves. Elle constitue un moyen pour renforcer la motivation des élèves.

-La Fonction de Feed-back négatif : elle constitue à évaluer les expressions

spontanées des élèves en désapprouvant mais toujours en renforçant leur motivation.

Taux de fréquence en %

Fonctions

40

30

20

10

0 F.O F.I F.D F.P FFB+ FFB – F.C F.A+ F.A-

Page 60: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

50

Il s’agit, donc d’une évaluation d’une fausse réponse en désapprouvant soit d’une façon

stéréotypée ou spécifique, soit d’une façon ironique ou accusatrice.

-La Fonction de Personnalisation : c’est l’ensemble des informations

extrascolaires servant à expliquer davantage ou à illustrer le cours, il s’agit d’un exemple

proche de la réalité à savoir les phénomènes ou les expériences vécues ou vues par le

professeur ou par les élèves et qui conviennent avec le programme étudié.

-La Fonction de Concrétisation : consiste à l’utilisation d’un quelconque

matériel pour une meilleure illustration ou explication du cours. L’utilisation peut être faite

par le professeur ou les élèves eux-mêmes. Les matériels peuvent être des figures

symboliques, le tableau-noir ou des appareils audio-visuels.

-La Fonction d’Affectivité Positive : englobe toutes les façons et manières

d’approuver la réponse ou l’expression des élèves dans le but de les motiver à faire

davantage, en témoignant d’un geste ou d’un mot d’affection.

-La Fonction d’Affectivité Négative : elle consiste à émettre des mauvaises

appréciations toujours dans le but de les motiver mais cette fois-ci en touchant un peu sa

sensibilité.

D’après le graphe, la Fonction d’Imposition prédomine avec un taux

de fréquence de 25%. Elle s’explique par les dictées des cours, par l’Imposition des

exercices à faire ainsi que de la façon de procéder, par les modalités d’intervention du

professeur à savoir la fourniture d’indice et la mise sur la piste des élèves. Malgré l’effort

du professeur à faire apprendre les élèves par eux-mêmes, cette Fonction domine

encore et justifiée également par des réponses aux questions que le professeur a

posées lui-même, par l’imposition des phrases d’illustration dans les leçons malgré la

proposition des phrases d’exemple des élèves.

Comme nous l’avons dit antérieurement, cette Fonction d’Imposition

fait apparaître explicitement l’autorité du professeur. Donc, son taux élevé par rapport

aux autres fonctions démontre que les pratiques pédagogiques de l’enseignant

découlent d’abord de son autorité. Vient ensuite la Fonction d’Organisation avec un taux

de fréquence de 20%. Ceci explique donc que c’est le professeur qui gère la

participation des élèves, organise les déplacements dans la classe. Par exemple, pour

aller au tableau (effacer ou faire des exercices) ou changer de place. Cette deuxième

fonction démontre également une certaine autorité du professeur.

Page 61: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

51

Ensuite, la Fonction de Personnalisation apparaît avec un taux de

12%. Cette Fonction a été remarquée en Terminale et justifiée par l’utilisation des

expériences vécues par le professeur et les élèves en guise d’illustration pour expliquer

davantage le cours.

La Fonction de Développement est assez faible avec un taux de 9%.

Elle consistait à l’invitation des élèves à préciser et à compléter leur apport spontané. La

demande d’une recherche personnelle n’a pas été très sollicitée sauf pour l’invitation des

élèves à consulter le dictionnaire pour saisir le sens des « mots difficiles ».

Les Fonctions de Feed-back sont de 08% pour le positif et de 06%

pour le négatif. La manière d’approbation fréquemment utilisée par le professeur est la

répétition de la réponse des élèves. Mais la désapprobation est faite par un refus simple

de la réponse donnée par les élèves « non, je ne pense pas ! » ou par une correction

immédiate faite par le professeur. Par exemple, lors d’une lecture d’un texte faite par un

élève, au lieu de dire « je » ou « joli », l’élève a dit « ze » et « zoli ». Le professeur a donc

désapprouvé la façon de lire de l’élève en corrigeant immédiatement avec la bonne

prononciation et en apprenant à l’élève comment lire correctement.

La Fonction de Concrétisation est la dernière des Fonctions mise en

œuvre par le professeur que nous avons observé. Elle apparaît avec un taux très restreint

de 03%. Lors de notre passage, la trace écrite au tableau et l’illustration d’un manuel dans

lequel le professeur puise les exercices sont les seuls moyens utilisés par le professeur

pour concrétiser son enseignement. Nous trouvons la mise en œuvre de cette fonction

très insuffisante alors que c’est une fonction qu’il faudrait essentiellement développer lors

d’un enseignement.

L’analyse des observations de classe nous amène ainsi à affirmer

que, au total, compte-tenu de la fréquence des Fonctions d’enseignement utilisées

l’autorité du professeur est plutôt basée sur l’approche classique de celle-ci bien que, par

endroit, cela pousse les élèves à étudier encore plus la matière.

IIIIIIIIIIII---- ENQUETES PAR QUESTIONNAIRE: résultatsENQUETES PAR QUESTIONNAIRE: résultatsENQUETES PAR QUESTIONNAIRE: résultatsENQUETES PAR QUESTIONNAIRE: résultats----analyses et interprétationanalyses et interprétationanalyses et interprétationanalyses et interprétationssss

IIII---- Les renseignements sur les élèvesLes renseignements sur les élèvesLes renseignements sur les élèvesLes renseignements sur les élèves ::::

Les élèves observés se situent entre 13 et 22 ans. Plus précisément,

les élèves de la Seconde sont âgés de 13 à 18 ans dont la majorité est âgée de 15 ans

également. Pour les élèves de la Terminale, ils sont âgés entre 14 et 22 ans. La majorité

est âgée de 19 ans et la moyenne d’âge de la classe est de 17 ans. Les élèves observés

Page 62: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

52

et enquêtés sont tous sans exception des adolescents. A ce stade de développement,

pour des raisons physiologiques, l’état psychique d’un individu n’est pas encore stable. Ils

adoptent des attitudes de désobéissance, d’hostilité à l’autorité et à la discipline, de

passe, de révolte et aspirent à une totale liberté et une vie sans contrainte. De ce fait,

l’autorité des adultes ou du professeur peut constituer un blocage pour l’apprentissage.

En Seconde, les filles sont plus nombreuses que les garçons (52,1%

filles et 47,9% garçons), tandis qu’en Terminale, c’est tout à fait l’inverse avec des taux

respectifs de 61,3% et de 38,7%. Dans les 2 classes, le professeur doit donc exercer son

autorité différemment en fonction de ses élèves. Evidemment, la classe dans laquelle le

nombre de garçons domine nécessite beaucoup plus d’autorité que l’autre surtout que

c’est une classe de Terminale. L’autorité du professeur est sûrement aperçue et sentie

différemment par chaque élève.

Concernant le taux de redoublement, en Seconde, les redoublants

n’affichent que 6,3% des élèves tandis que dans la classe de Terminale, les 41,94% sont

tous des redoublants. Ceci nous amène à dire qu’en plus de son autorité, le professeur de

Français doit tout faire pour que les élèves réussissent aux examens de Baccalauréat.

Elle doit tenir compte, en exerçant son autorité, du taux de redoublement de sa classe et

surtout du fait que c’est une classe de série C, donc le Français n’est pas considéré

comme matière de base.

IIIIIIII---- Les résultats, analyses et interprétations des enquêtes proprement diteLes résultats, analyses et interprétations des enquêtes proprement diteLes résultats, analyses et interprétations des enquêtes proprement diteLes résultats, analyses et interprétations des enquêtes proprement dite ssss

Q1Q1Q1Q1---- Classer les matières suivantes selon voClasser les matières suivantes selon voClasser les matières suivantes selon voClasser les matières suivantes selon votre préférencetre préférencetre préférencetre préférence ::::

Tableau N°05Tableau N°05Tableau N°05Tableau N°05 : : : : Classement des matières par ordre de préférence :

MatièresMatièresMatièresMatières PourcentagesPourcentagesPourcentagesPourcentages

1- Sciences- Naturelles

2- Physique- Chimie

3- Français

4- Anglais

5- Malagasy

6- Histo-géo

7- Mathématiques

8- Education Physique et Sportive

19,10%

10,11%

12,35%

10 ,11%

10,11%

13,48%

4,49%

20,22%

ClasseClasseClasseClasse : : : : Seconde

SourceSourceSourceSource : Questionnaires adressés aux élèves

Page 63: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

53

Pour cette classe, les Sciences Naturelles et la Physique- Chimie

sont les matières préférées des élèves. Les Sciences Naturelles, actuellement

« Sciences de La Vie et de la Terre » est la matière la plus aimée : 19,10% l’ont classée

numéro 1. Vient ensuite la Physique-Chimie, classée numéro 2 par 10,11% des élèves.

Les langues n’apparaissent qu’à partir de la troisième place, plus précisément le

Français : 12,35% des élèves l’ont classée troisième.

L’Anglais est classé quatrième, classée par 10 ,11% des élèves et

ensuite le Malagasy arrive dans la cinquième position : 10,11% des élèves lui ont

attribué cette place. L’Histo-Géo est classé sixième, classé par 13,48% des élèves.

Après dans la septième position, les Mathématiques, classées par 4,49% des élèves. Et

la matière la moins aimée de cette classe de Seconde est l’Education Physique et

Sportive, 20,22% l’ont classée à la dernière position du classement.

Le classement n’est pas encore tellement influencé par la série pour

laquelle ils opteront plus tard, sauf pour les Sciences de la Vie et de la Terre. Les six

matières suivantes sont aimées de la même manière. Les Mathématiques et l’Education

Physique et Sportive sont les matières non-aimées des élèves. Cela se justifie par la

difficulté de la matière car pour le cas des Mathématiques, les programmes de Seconde

sont surtout des initiations aux programmes traités en Première et en Terminale. Les

élèves détestent l’EPS car à leur âge, ils sont assez paresseux et n’apprécient pas faire

trop d’efforts physiques, ils sont plutôt intéressés par autre chose : la musique, les jeux-

vidéo, la mode, l’internet, les spectacles …

Les langues ne sont ni préférées ni détestées. Mais le Français est la

langue la plus aimée par rapport aux deux autres c’est-à-dire l’Anglais et le Malagasy

malgré le fait que le Malagasy soit notre langue maternelle. Peut-être que cette

préférence pour la Langue Française est justifiée par le fait qu’elle soit, la langue

d’enseignement et qu’elle permet l’apprentissage des autres matières et également par

l’importance de la place qu’elle tient dans la vie quotidienne.

Mais aucun élève n’a classé le Français comme matière préférée. On

pense que plusieurs raisons ont influé ce choix entre autre l’autorité du professeur, la

façon d’enseigner et les activités imposées par le professeur ainsi que le contenu des

programmes de Français. Mais cela aussi pourrait être des raisons antérieures (dans les

classes précédentes) en rapport avec la matière Grâce à ce classement, l’orientation

des élèves est plus ou moins perceptible lorsqu’ils seront en Première et en Terminale.

Page 64: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

54

Tableau N°06Tableau N°06Tableau N°06Tableau N°06 :::: Classement des matières par ordre de préférence

MatièresMatièresMatièresMatières Pourcentages desPourcentages desPourcentages desPourcentages des élèvesélèvesélèvesélèves

1- Mathématiques

2- Physique-Chimie

3- Sciences-Naturelles

4- Français

5- Histo-Géo

6- Malagasy

7- Education Physique et Sportive

8- Philosophie

9- Anglais

19 ,56%

15,21%

9,78%

7,60%

6,52%

10,86%

4,34%

11,95%

14,13%

ClasseClasseClasseClasse : : : : Terminale

SourceSourceSourceSource :::: Questionnaires adressés aux élèves

Comme pour la classe de Seconde, les matières scientifiques sont

les préférées des élèves. C’est évident vu que c’est une classe de Terminale C. Ce

classement reflète en quelque sorte la représentation classique des élèves de la Série

C. Les matières scientifiques sont les matières de base, viennent ensuite les matières

dites d’articulation et enfin les matières à raison de complémentarité.

Les matières scientifiques sont les Mathématiques : classée

première, la Physique-Chimie et les Sciences Naturelles qui tiennent respectivement la

deuxième et la troisième position. Ce sont, donc, les matières de base d’une classe de

série C. Les matières d’articulation sont : le Français, qui apparait à la quatrième position.

C’est toujours la langue la plus aimée par rapport aux autres même si aucun élève ne l’a

classée numéro 1.

L’Histo-Géo et le Malagasy, toujours matières d’articulation sont

classées consécutivement à la cinquième et à la sixième position. L’EPS, la Philosophie et

l’Anglais sont les matières à raison de complémentarité. De ce fait, elles ne sont pas

appréciées par les élèves car au Baccalauréat, ce sont les matières qui ont le moins de ce

coefficient par rapport. L’Anglais est même une matière facultative et c’est pour cette

raison qu’elle est classée en dernière position. Le choix de classer le Français en

quatrième position est justifié par diverses raisons à savoir le contenu du programme,

l’autorité et la façon d’enseigner du professeur, la difficulté de la matière et autres raisons

liées personnellement aux élèves.

Page 65: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

55

Q2Q2Q2Q2 : Quelle langue d’enseignement souhaitez: Quelle langue d’enseignement souhaitez: Quelle langue d’enseignement souhaitez: Quelle langue d’enseignement souhaitez----vousvousvousvous ????

Tableau N°07Tableau N°07Tableau N°07Tableau N°07 :::: Choix de langue souhaitée par les élèves :

ClassesClassesClassesClasses Langue Langue Langue Langue

d’enseignementd’enseignementd’enseignementd’enseignement PourcentagesPourcentagesPourcentagesPourcentages

Seconde -Français

-Malagasy

-Anglais

58 ,3%

21,3%

20,4%

Terminale C -Français

-Malagasy

-Anglais

90,32%

4,84%

4,84%

SourceSourceSourceSource : : : : Questionnaires adressés aux élèves

La majorité des élèves souhaitent et préfèrent que la langue

d’enseignement soit et demeure le Français. Malgré le fait qu’ils n’ont pas choisi le

Français comme matière de préférée, les élèves sont plutôt à l’aise d’apprendre avec

cette langue qu’avec d’autres. Mais certains élèves préfèrent apprendre en Malagasy ou

en Anglais ou encore avec un mélange de langue comme le « Français-Malagasy » ou

l’ « Anglais-Malagasy » ou encore le « Français-Anglais ».

Ce choix dépend entièrement du niveau et des compétences

linguistiques de chaque élève. Actuellement, bon nombre d’élèves sont satisfaits et à

l’aise d’apprendre avec la Langue Française. Cela est peut-être dû au fait qu’ils l’ont

apprise depuis le primaire et c’est la langue permettant l’apprentissage des autres

matières. Plus de la moitié des élèves se prononcent satisfaits d’apprendre en Français,

précisément entre 58 ,3% et 90,3% des élèves.

Q3Q3Q3Q3 :::: Personnellement, comment trouvezPersonnellement, comment trouvezPersonnellement, comment trouvezPersonnellement, comment trouvez----vous votre professeur de Françaisvous votre professeur de Françaisvous votre professeur de Françaisvous votre professeur de Français ????

Tableau N°08Tableau N°08Tableau N°08Tableau N°08 : : : : Degré d’intensité de l’autorité du professeur selon les élèves :

Caractère du professeurCaractère du professeurCaractère du professeurCaractère du professeur Pourcentages Pourcentages Pourcentages Pourcentages

SecondeSecondeSecondeSeconde

Pourcentages Pourcentages Pourcentages Pourcentages

TerminaleTerminaleTerminaleTerminale

1- Indulgente

2- Gentille

3- Sévère

4- Autoritaire

5- Dictateur

12,5%

81,2%

20,80%

00%

4,1%

12,9%

74,19%

93,54%

00%

00%

SourceSourceSourceSource : : : : Questionnaires adressés aux élèves

Page 66: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

56

Ces différentes réponses au choix connotent toutes un certain degré

de l’autorité du professeur. Mais chaque élève le perçoit différemment. Pour la majorité

des élèves, leur professeur est gentille entre 74,19% et 81,2% l’affirment. Mais

beaucoup d’entre eux ont également signalé que leur professeur est en même temps

gentille et sévère notamment en Terminale.

93 ,54% ont fait remarquer la sévérité de leur professeur. Cela

s’explique sûrement par le fait que c’est une classe qui prépare le Baccalauréat, par le

nombre de redoublants dans cette classe et aussi et surtout parce que c’est une classe

de série C et la négligence du Français pousse le professeur à être sévère. Mais cette

sévérité se situe surtout au niveau de la discipline.

En Seconde, le professeur est moins sévère. Cela s’affirme avec le

taux de pourcentage affiché dans le tableau : 20 ,8% des élèves l’ont affirmé mais nous

l’avons également constaté lors des observations. Aucun élève des deux classes n’a

signalé que leur professeur est autoritaire. De même, pour les élèves de la Terminale,

aucun d’eux n’a affirmé que leur professeur soit un dictateur tandis que 4,1% des élèves

de la Seconde ont dit le contraire.

Pourtant pendant les séances d’observation, nous n’avons jamais eu

l’occasion de voir le professeur se conduire comme tel. Même pas une seule fois, le

professeur nous a donné l’impression d’être un dictateur et ce,’ même pas durant notre

stage pratique. Et personnellement, nous pensons que chiffre est surtout dû à la mal-

compréhension du mot « dictateur » malgré les explications que nous avons données

avant que les élèves ne remplissent les fiches d’enquête.

RRRRemarqueemarqueemarqueemarque : : : : Un élève pouvait cochait une ou plusieurs réponses du fait que la somme

des pourcentages ne donnaient pas 100%.

Après avoir analysé les chiffres inscrits dans le tableau et les

réponses des élèves, nous déduisons que le professeur s’arme d’une autorité à

tendance plutôt permissive, mais en même temps coercitive. La tendance permissive

s’explique par la gentillesse et l’indulgence tandis que la tendance coercitive est

caractérisée par la sévérité qui est confirmée par le tableau précédent, par le contrôle

des devoirs, par le recours à la discipline scolaire.

Page 67: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

57

Q4Q4Q4Q4 : Comment participez: Comment participez: Comment participez: Comment participez----vous à l’oral et à l’écritvous à l’oral et à l’écritvous à l’oral et à l’écritvous à l’oral et à l’écrit ????

Tableau N°09Tableau N°09Tableau N°09Tableau N°09 : : : : Taux de participation et intervention des élèves :

A l’écritA l’écritA l’écritA l’écrit A l’oralA l’oralA l’oralA l’oral

Seconde TC Seconde TC

----Un peu

-Beaucoup

-Jamais

70,8%

29,2%

00%

38,70%

56,06%

3,22%

----Un peu

-Beaucoup

-Jamais

70,8%

25%

4,2%

87,09%

9,67%

3,24%

SourceSourceSourceSource : : : : Questionnaires adressés aux élèves

Concernant la participation des élèves, selon eux-mêmes, c’est à

l’oral qu’ils participent beaucoup plus qu’à l’écrit. La majorité des élèves ne participent

que rarement. En Seconde, seuls 29,2% des élèves participent fréquemment à l’écrit et

25% à l’oral. Selon le tableau, 4,2% des élèves ne parlent jamais lors des interventions

orales. En Terminale, 87,09% des élèves participent rarement et juste 09,67%

participent souvent. Mais certains osent affirmer ne jamais participer, c’est-à-dire les

3,24%.

De ce fait, nous pouvons dire que les élèves sont majoritairement

plus motivés et témoignent plus d’audace pour intervenir oralement. De plus, lors des

observations, lorsque le professeur a demandé aux élèves « ou bien vous préférez

faire les exercices oralement ? », ils ont répondu unanimement par « oui » mais le

professeur a opté pour des exercices écrits. Mais le taux minoritaire de la participation

fréquente des élèves s’explique par beaucoup de raisons dont nous avons l’occasion

de voir ultérieurement.

Ces raisons auraient certainement des liens avec le professeur, la

matière et les élèves eux-mêmes. Les pourcentages des élèves qui ont répondu par

« un peu » et « beaucoup » expliquent surtout que les élèves témoignent d’un certain

intérêt pour le Français et nous permet de dire que quelque soit le degré d’intensité

exercée par le professeur, les élèves participent toujours. L’autorité à tendance

permissive et coercitive du professeur est reconnue et sentie par les élèves et c’est ce

qui les incite à participer pendant les cours.

Page 68: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

58

Q5Q5Q5Q5 : A quel moment intervenez: A quel moment intervenez: A quel moment intervenez: A quel moment intervenez----vousvousvousvous ? Classez de 1 à 5 selon votre? Classez de 1 à 5 selon votre? Classez de 1 à 5 selon votre? Classez de 1 à 5 selon votre degré degré degré degré

d’interventiond’interventiond’interventiond’intervention ::::

TableauTableauTableauTableau N°10N°10N°10N°10 :::: Classement des différents types de cours selon la préférence des élèves :

SecondeSecondeSecondeSeconde TerminaleTerminaleTerminaleTerminale

1- Grammaire

2- Etude de texte

3- Lecture

4- Rédaction

5- Débat

1- Grammaire

2- Etude de texte

3- Rédaction

4- Lecture

5- Débat

SourceSourceSourceSource : : : : Questionnaires adressés aux élèves

La grammaire est donc le type de cours préféré des élèves des

élèves. Entre 17,07% à 32,39% des élèves l’ont classée numéro 1. Ils sont motivés et à

l’aise pendant ce type de cours. Nous pensons que ce choix se justifie par l’importance

que tienne la grammaire dans la langue Française. Peut-être que les élèves la préfèrent

parce qu’ils la trouvent moins difficile car il suffit juste d’apprendre les règles pour la

maîtriser.

Pour ceux qui apprennent la langue Française, la grammaire peut

être interprétée comme base de la langue dans la mesure où elle traite les constructions

des phrases, la nature et les fonctions des mots, les accords dans les phrases…Sans

oublier que la grammaire est plutôt régie par l’application de formules et les scientifiques

s’y sentent mieux. Cela confirme leur intérêt et leur choix pour les matières scientifiques.

L’étude de texte est le deuxième type de cours que les élèves

préfèrent. Le choix des textes à traiter ou les thèmes développés dans les textes,

l’enrichissement de leur réserve en vocabulaires expliquent leur choix.

La lecture est le troisième type d’activité appréciée par les élèves de

la Seconde alors que pour la Terminale, c’est la rédaction. Les élèves de la Terminale

préfèrent classer la rédaction en troisième place car ce sont avec des exercices de

rédaction qu’ils seront évalués au Baccalauréat, comme le résumé ou la dissertation. De

plus, la lecture nécessite la mise en œuvre d’une certaine compétence qui est la

compétence lectorale.

Pour les élèves de la Seconde, ce sont la rédaction et le débat qui

sont des types cours qu’ils préfèrent le moins car comme le montre le précédent tableau,

juste 25% des élèves participent fréquemment à l’oral. En plus, les élèves, comme ils

viennent majoritairement du Collège d’Enseignement Général, ils sont peut-être encore

Page 69: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

59

timides et n’osent pas trop émettre leur opinion ou leur avis. Pour la rédaction, ils ne font

que des initiations (résumé ou dissertation) et c’est encore très difficile pour eux. Et c’est

justement les raisons pour lesquelles ils ont classé la rédaction en quatrième position.

Il revient, donc, au professeur de trouver des activités pour motiver

les élèves pendant les types de cours qu’ils n’apprécient pas trop et de rendre attractif son

cours.

Q6Q6Q6Q6 : Comment les élèves interviennent: Comment les élèves interviennent: Comment les élèves interviennent: Comment les élèves interviennent---- ils pendant les cours de ils pendant les cours de ils pendant les cours de ils pendant les cours de

FrançaisFrançaisFrançaisFrançais ????

Tableau N°11Tableau N°11Tableau N°11Tableau N°11 :::: Les modes d’intervention des élèves :

Mode d’intervention.Mode d’intervention.Mode d’intervention.Mode d’intervention. Pourcentages par classePourcentages par classePourcentages par classePourcentages par classe

- A tour de rôle

- Désignés

- Volontairement

SecondeSecondeSecondeSeconde TerminaleTerminaleTerminaleTerminale

4,5%

12,2%

83,3%

8,29%

14,30%

77,41%

SourceSourceSourceSource :::: questionnaires adressés aux élèves

Les résultats des questionnaires confirment que les élèves

participent, soit à tour de rôle, soit étant désignés par le professeur, soit volontairement.

Mais la participation volontaire domine dans les deux classes avec un taux de 77,41%

83,3% des cas. La participation volontaire relève de la propre liberté d’expression des

élèves. Donc, les élèves participent de leur plein gré sans l’obligation du professeur ni

des autres élèves. L’autorité du professeur n’intervient pas directement dans ce mode

d’intervention.

Ensuite, les élèves participent également en étant désignés par le

professeur. C’est le cas pour 12,2% à 14,3% des participations et des interventions. Ce

type de participation relève de l’autorité du professeur. D’une certaine manière, les

élèves ont l’obligation de répondre. Souvent, le professeur désigne ceux qui semblent

avoir l’esprit ailleurs ou bien ceux qui jouent ou bavardent ou particulièrement ceux qui

ne participent pas très souvent.

Enfin, le troisième mode d’intervention est le tour de rôle.

Précisément, il s’agit d’un tour de table ou d’une participation par numéro. Rarement, le

professeur recourt à ce type d’intervention c'est-à-dire entre 4,5% et 8,29% des cas.

Mais chaque mode d’intervention dépend de l’humeur du professeur et des élèves, du

type d’activité, du type de cours, du moment pendant lequel se déroule la séance.

Page 70: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

60

Le tour de rôle relève également de l’autorité du professeur. Le fait

que les élèves répondent à la demande de leur professeur témoigne leur acceptation de

l’autorité de cette dernière. Le but de ce type d’intervention peut être tout simplement la

volonté de faire participer toute la classe ou un groupe d’élèves déjà ciblés.

Bref, l’utilisation de chaque type d’intervention dénote une certaine

autorité du professeur Le professeur doit bien gérer son autorité au niveau des

interventions des élèves. Dans notre cas, c’est la participation volontaire qui domine.

Donc, le professeur ne montre pas trop son autorité au niveau de la participation des

élèves sauf pour quelques cas.

Q7Q7Q7Q7 : Pourquoi certains élèves, selon votre avis, ne parlent: Pourquoi certains élèves, selon votre avis, ne parlent: Pourquoi certains élèves, selon votre avis, ne parlent: Pourquoi certains élèves, selon votre avis, ne parlent---- ils pas pendant les cours de ils pas pendant les cours de ils pas pendant les cours de ils pas pendant les cours de

FrançaisFrançaisFrançaisFrançais ????

Tableau N°12Tableau N°12Tableau N°12Tableau N°12 :::: Les raisons de la non-participation des élèves pendant les cours de

Français.

Réponses au choixRéponses au choixRéponses au choixRéponses au choix Pourcentages des élèvesPourcentages des élèvesPourcentages des élèvesPourcentages des élèves

SecondeSecondeSecondeSeconde TerminaleTerminaleTerminaleTerminale

Choix N°1Choix N°1Choix N°1Choix N°1 :::: ils se sentent faibles 47,91% 58,06%

Choix N°2Choix N°2Choix N°2Choix N°2 :::: ils ont honte des autres 60,41% 64,51%

Choix N°3Choix N°3Choix N°3Choix N°3 :::: ils ne comprennent pas ce que dit le professeur 39,58% 51,61%

Choix N°4Choix N°4Choix N°4Choix N°4 :::: ils ont peur d’être ridiculisé 50% 48,38%

Choix N°5Choix N°5Choix N°5Choix N°5 : ils n’ont pas fait leur devoir 25% 41,93%

Choix N°6Choix N°6Choix N°6Choix N°6 :::: ils n’aiment pas le Français 31,20% 29,03%

Choix N°7Choix N°7Choix N°7Choix N°7 :::: le professeur est incompétent 12,50% 3,22%

Choix N°8Choix N°8Choix N°8Choix N°8 :::: le professeur est autoritaire 12,50% 12,90%

SourceSourceSourceSource : : : : Questionnaires adressés aux élèves

Plusieurs raisons justifient la non-participation des élèves pendant les

cours de Français. Selon le tableau, c’est le deuxième choix de réponse proposé que la

majorité des élèves ait coché pour expliquer leur non-participation pendant le cours.

Autrement dit, entre 60,41% et 64,51% affirment que la timidité constitue le vrai blocage à

la participation pendant les cours de Français. La plupart ne se manifestent pas car ils ont

honte de leurs condisciples.

Cette première raison n’a rien à voir avec l’autorité du professeur ni

avec le contenu de ce que les élèves vont répondre mais relève particulièrement d’un

problème personnel voire psychologique et c’est au professeur de trouver la solution ou le

moyen pour détacher les élèves de ce complexe car cela influe certainement sur leur

performance.

Page 71: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

61

D’autres raisons liées à leur niveau sont évoquées par les élèves

eux-mêmes pour justifier leur non-participation : soit ils se sentent faibles et n’osent pas

répondre, soit ils ne comprennent pas ce que dit le professeur et n’osent pas poser des

questions ni demander plus d’explication. Entre 47,91% et 58,06% avouent se sentir

faibles et entre 39,58% et 51,61% ne participent pas parce qu’ils ne comprennent pas ce

que dit le professeur.

Ces autres ont surtout rapport avec le niveau des élèves. Mais le fait

de ne pas oser des questions ou demander plus d’explication est causé par la peur d’être

ridiculisé par le professeur devant les autres. Dans ce cas, l’autorité du professeur entre

en jeu dans la mesure où la non-participation des élèves est causée par leur faiblesse

mais ils n’osent pas s’affirmer par crainte du professeur.

Une autre raison, liée directement à l’autorité du professeur est

également évoquée. 25% des élèves ne participent pas car ils n’ont pas fait leur devoir et

peur du professeur. La crainte d’être puni empêche les élèves, donc, de participer. Dans

ce cas, nous pouvons avancer que l’autorité du professeur peut influer sur la participation

des élèves. Entre 29,03% et 31,2% des élèves affirment tout simplement détester le

Français. Cela est dû à beaucoup de raisons que nous aurons l’occasion d’expliquer

grâce à la question suivante, c'est-à-dire la question N°8.

Les deux autres justifications de la non-participation des élèves sont

directement liées au professeur : soit à son incompétence, soit à son autorité. Rappelons

que l’autorité du professeur se base sur la maîtrise de la matière qu’il enseigne et sur sa

compétence ; De ce fait, l’incompétence du professeur (affirmée par 12,5% des élèves)

peut empêcher les élèves à participer. Et un professeur autoritaire suscite également le

non participation des élèves.

En quelques mots, la non-participation des élèves est expliquée par

des raisons liées soit à eux-mêmes, soit au professeur, soit à la matière.

Page 72: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

62

Q8Q8Q8Q8 : Aimez: Aimez: Aimez: Aimez---- vous le Françaisvous le Françaisvous le Françaisvous le Français ????

Tableau N°13Tableau N°13Tableau N°13Tableau N°13 : Les pourcentages des élèves qui aiment ou détestent le Français :

ClassesClassesClassesClasses Pourcentages des élèves Pourcentages des élèves Pourcentages des élèves Pourcentages des élèves

qui aqui aqui aqui aiment le Françaisiment le Françaisiment le Françaisiment le Français

Pourcentages des élèves Pourcentages des élèves Pourcentages des élèves Pourcentages des élèves

qui détestent le Françaiqui détestent le Françaiqui détestent le Françaiqui détestent le Français

Seconde 91,6% 8,4%

Terminale C 71,41% 28,59%

SourceSourceSourceSource :::: questionnaires adressés aux élèves.

La majorité des élèves à qui nous avons adressé des

questionnaires, disent aimer le Français. Et cela, pour diverses raisons liées à

l’enseignement et à l’apprentissage du Français. Mais chaque élève l’apprend en ayant un

objectif déjà bien déterminé dans sa tête. Il n’est plus utile de signaler que le Français est

actuellement la première langue officielle mondiale et également la langue

d’enseignement à Madagascar.

Malgré le fait qu’elle ne figure pas parmi les matières préférées des

élèves, elle est quand même une matière aimée par ces derniers. Entre 71,41% et

91,69% des élèves l’ont confirmé dans les réponses aux questionnaires. Plusieurs

explications peuvent justifier cette affinité entre autre des explications liées étroitement à

la matière, au professeur et aux élèves.

Un attachement pour la matière peut être bénéfique pour l’élève

pour l’apprentissage des autres disciplines. Mais certains élèves ont ouvertement avoué

détester le Français et cela pour diverses raisons. 8,4% des élèves de la Seconde l’ont

affirmé et 28,59%pour les élèves de la Terminale. Cette haine du Français est

primordialement due par la difficulté de la matière c'est-à-dire le contenu des

programmes, les exercices et les activités à faire pendant le cours de Français.

On peut donc une fois de plus parler d’un problème de niveau car le

contenu des programmes qu’on apprend dans une classe est censé être adopté au niveau

de cette classe. Cependant, certains élèves se plaignent de la difficulté du contenu à

apprendre. Aucun élève n’a signalé que le fait qu’il déteste le Français est justifié par

l’incompétence ou l’autorité du professeur. Cependant, d’autres élèves ont déclaré qu’ils

détestent le Français parce qu’il trouve cette matière « ennuyante » ou sont tout

simplement xénophobes parce qu’ils « détestent les Français » et on ignore pour quelle

raison mais, sûrement, on sait que la colonisation y est pour quelque chose.

Page 73: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

63

Ici, le rôle de l’enseignement est de trouver les moyens pour

maintenir cet attachement des élèves pour le Français mais également chercher à

résoudre les problèmes de ceux qui détestent cette matière. Il doit être un bon animateur

pendant les cours, trouver des thèmes et des activités pour motiver ceux qui ne le sont

pas.

Q9Q9Q9Q9 : Quand le professeur n’est pas satisfaite : Quand le professeur n’est pas satisfaite : Quand le professeur n’est pas satisfaite : Quand le professeur n’est pas satisfaite de de de de ce que font les élèves, que faitce que font les élèves, que faitce que font les élèves, que faitce que font les élèves, que fait----

elleelleelleelle ????

RemarquRemarquRemarquRemarqueeee : Pour cette question également, les élèves devraient cocher toutes les

manifestations possibles de la non-satisfaction du professeur. Donc, un élève aurait pu

cocher une ou plusieurs réponses. De ce fait, la somme des pourcentages ne donne pas

100%.

TabTabTabTableau N°14leau N°14leau N°14leau N°14 : Les différentes manifestations de la non-satisfaction du professeur vis-

à-vis des élèves :

Réponses au choixRéponses au choixRéponses au choixRéponses au choix Pourcentages des élèvesPourcentages des élèvesPourcentages des élèvesPourcentages des élèves

SecondeSecondeSecondeSeconde TerminaleTerminaleTerminaleTerminale

Choix N°1Choix N°1Choix N°1Choix N°1 :::: Elle hausse le ton 50% 45,16%

Choix N°2Choix N°2Choix N°2Choix N°2 :::: Elle punit 50% 25,80%

Choix Choix Choix Choix N°3N°3N°3N°3 :::: Elle fait sortir les élèves 12,5% 70,96%

Choix N°4Choix N°4Choix N°4Choix N°4 :::: Elle donne des avertissements 25% 22,58%

Choix N°5Choix N°5Choix N°5Choix N°5 :::: Elle frappe 00% 00%

Choix N°6Choix N°6Choix N°6Choix N°6 :::: Elle fait appel à son supérieur 6,25% 12,90%

SourceSourceSourceSource :::: Questionnaires adressés aux élèves.

Toutes les possibilités de manifestations de la non-satisfaction citées

ci- dessus démontrent un certain degré de l’intensité de l’autorité du professeur. Selon notre

tableau source, quand le professeur n’est pas satisfait de ce que font ses élèves, elle hausse

le ton. Entre 45,16% et 50% des élèves le disent. Donc, c’est grâce au ton utilisé que le

professeur démontre son autorité.

Le professeur punit également les élèves. Lors de passage au Lycée,

nous avons en l’occasion de voir le professeur punir ses élèves. En fait, c’étaient les élèves

qui n’ont pas fait les exercices qui ont été punis. La punition s’agissait de faire signer les

cahiers par les parents. Nous avions également eu l’occasion de voir le professeur faire sortir

les élèves pendant les cours. Cela s’est produit souvent en Terminale. D’ailleurs, les élèves

les confirment, majoritairement, dans le tableau, que l’exclusion du cours figure parmi les

différentes manifestations de la non-satisfaction du professeur.

Page 74: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

64

Elle donne également des avertissements ou des points de

pénalisation selon le degré de fautes des élèves et fait appel à son supérieur au cas où elle

n’arrive plus à gérer la situation. Grâce au tableau ci-dessus, nous pouvons déduire que le

professeur exerce bel et bien son autorité sur les élèves. Mais cela est surtout démontré

lorsqu’elle n’est pas satisfaite de ce que font ces derniers. L’autorité peut, effectivement,

s’exprimer par le ton, par des punitions, par des avertissements ou par des prises d’initiative

comme le recours au supérieur. Mais les élèves aussi peuvent réagir différemment face à

ces différentes manifestations.

Pour les élèves de la Seconde, il suffit juste que le professeur hausse le

ton ou punit pour qu’ils la craignent ou pour qu’ils changent de comportement. Ce n’est pas le

cas pour les élèves de la Terminale qui nécessitent des punitions sévères comme l’exclusion

du cours ou le recours au supérieur. Bref, les élèves de la Terminale nécessitent, donc, plus

d’autorité du professeur que ceux de la Seconde.

Q10Q10Q10Q10 : Dans ce cas, comment réagissent les élèves: Dans ce cas, comment réagissent les élèves: Dans ce cas, comment réagissent les élèves: Dans ce cas, comment réagissent les élèves ????

Tableau N°15Tableau N°15Tableau N°15Tableau N°15 :::: Réaction des élèves face à l’autorité de leur professeur :

Réponses au choixRéponses au choixRéponses au choixRéponses au choix Pourcentage des élèvesPourcentage des élèvesPourcentage des élèvesPourcentage des élèves

SecondeSecondeSecondeSeconde TerminaleTerminaleTerminaleTerminale

Choix N°1Choix N°1Choix N°1Choix N°1 :::: Ils obéissent 64,5% 82,87%

Choix N°Choix N°Choix N°Choix N°2222 :::: Ils restent sur place et ne disent rien 19,5% 10%

Choix N°3Choix N°3Choix N°3Choix N°3 :::: Ils désistent 08% 00%

Choix N.4Choix N.4Choix N.4Choix N.4 : Ils rigolent 00% 00%

Choix N°5Choix N°5Choix N°5Choix N°5 :::: Ils font exprès de ne pas entendre le

professeur

08% 6,13%

SourceSourceSourceSource :::: Questionnaires adressés aux élèves.

Majoritairement, c’est-à-dire entre 64,5% et 83,87% des cas, les élèves

obéissent à leur professeur. Par exemple, quand le professeur leur disait de faire signer leur

cahier par les parents, ils ont accepté de le faire. Dans ce cas, on peut dire que l’autorité du

professeur est toujours acceptée par les élèves. Mais les élèves peuvent aussi agir

autrement comme rester sur place et ne rien dire. Cela peut être interprété comme un signe

de désobéissance de la part des élèves ; Ce comportement démontre le refus de l’autorité du

professeur. Toujours pour démontrer ce refus, les élèves peuvent également faire exprès de

ne pas entendre le professeur et continuent de bavarder ailleurs, devant, derrière, de tourner.

L’autorité du professeur peut être refusée ou acceptée par les élèves.

Mais dans la majorité des cas, c’est-à-dire entre 64,5% et 82,87% des cas, ils obéissent et

Page 75: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

65

exécutent les recommandations du professeur. Mais les élèves peuvent démontrer le refus

de l’autorité du professeur quand ils ne disent rien et restent sur place, quand ils désistent ou

quand ils font exprès de ne pas entendre ce que dit leur professeur. C’est dans ce cas que le

professeur fait appel à son supérieur, quand elle n’arrive plus à gérer la situation en main.

A part les questions qui figuraient déjà dans les questionnaires, nous

avons posé oralement la question suivante aux élèves : «««« TrouvezTrouvezTrouvezTrouvez----vous que la disciplinevous que la disciplinevous que la disciplinevous que la discipline est est est est

nécessaire à l’écolenécessaire à l’écolenécessaire à l’écolenécessaire à l’école ???? »»»» Ils ont répondu unanimement par un « oui ». Donc, pour eux, la

discipline est nécessaire à l’école et elle permet également à l’enseignement-apprentissage

de se dérouler dans le bon sens. La discipline relève de l’autorité. Donc, si les élèves

constatent eux-mêmes qu’elle est nécessaire à l’école, ils sont donc conscients qu’ils ont

besoin de l’autorité de leur professeur. Les élèves sont donc conscients que la vie scolaire

nécessite essentiellement « d’une série de barrières à l’intérieur desquelles ils se sentiront

en sécurité et doivent savoir jusqu’ou ils peuvent aller trop loin » (1).

Mais certains renient cette autorité du professeur et veulent agir selon

leur volonté. Le professeur doit exercer à bon escient son autorité et ne doit pas en abuser.

L’analyse des résultats des réponses aux questionnaires confirme notre hypothèse.

Autrement dit, l’exercice de l’autorité du professeur pousse effectivement les élèves à aimer

et à étudier encore plus la matière car les punitions et les manifestations de la non-

satisfaction du professeur leur apprennent à craindre te à changer de comportement. Si

avant les élèves ne faisaient pas leur devoir, après avoir subi une quelconque punition, la

prochaine fois ils le feront pour ne plus subir d’autres punitions. Dans ce cas, le fait de faire

le devoir peut être interprété comme une étude plus approfondie de la matière.

(1)CORNELOUP (A), La discipline au quotidien, Paris, Ed. Nathan, 1990, p46

Page 76: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

66

Conclusion partielleConclusion partielleConclusion partielleConclusion partielle ::::

En quelques mots, cette deuxième partie du travail est essentiellement

constituée par des analyses notamment analyses des programmes de Français de la

Seconde à la Terminale et des résultats collectés lors des observations et des enquêtes

effectuées au lycée Nanisana. Ces analyses ont été faites pour aboutir à des

commentaires et des interprétations à partir desquels nous pouvons répondre à notre

problématique.

Concernant les programmes scolaires, l’autorité est y quasi inexistante

et la discipline n’apparaît nulle part. Les programmes privilégient essentiellement les

fonctions d’ordre cognitif liées à des compétences sociales et communicationnelles. Ils sont

surtout marqués par leur option pour une pédagogique centrée sur l’apprenant. L’atteinte

des objectifs par les élèves demeure une priorité. Chaque établissement instaure donc son

propre discipline et chaque enseignant exerce son autorité en fonction du moment, du type

d’élève, des activités et du contexte pédagogique.

Les enquêtes et les observations nous permettent de dire que le

professeur que nous avons observé s’arme d’une autorité, plutôt à tendance permissive

mais en même temps coercitive dans la mesure où la majorité des élèves acceptent

l’autorité et obéissent le professeur. L’autorité du professeur améliore effectivement la

performance des élèves dans la mesure où la crainte du professeur les pousse à étudier

encore plus la matière. Généralement, l’autorité du professeur est respectée par les élèves

dès le début de la séance, mais au fur et à mesure du cours, elle finit par être négligée et

oubliée même par ces derniers.

Concernant la matière, c’est-à-dire le Français, elle ne figure pas parmi

les matières préférées des élèves mais elle est quand même une matière aimée par ces

derniers. Le professeur est sévère en matière de discipline. Nous avons même constaté

qu’il existe une légère confusion entre autorité pédagogique et discipline.

En ce qui concerne les pratiques pédagogiques de l’enseignement

selon la grille de De Landsheere, nous pouvons affirmer que la Fonction d’Imposition

domine. C’est la fonction qui démontre le plus d’autorité. Donc, les pratiques pédagogiques

de l’enseignement se basent, en grande partie, sur son autorité. Les Fonctions de

Concrétisation, de Personnalisation et de Développement sont négligées alors que ce sont

les fonctions qui devraient être les plus développées pour un bon enseignement

apprentissage et également pour motiver les élèves.

Page 77: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

67

TROISIEME PARTIETROISIEME PARTIETROISIEME PARTIETROISIEME PARTIE : SUGGESTIONS: SUGGESTIONS: SUGGESTIONS: SUGGESTIONS

Cette partie sera consacrée pour la proposition de solutions et de

méthodes adéquates pour remédier aux problèmes rencontrés dans la partie précédente,

plus précisément les problèmes dégagés à partir des analyses des différents résultats

évoqués grâce aux observations et aux enquêtes, qui sont étroitement liés à l’autorité du

professeur ainsi qu’aux impacts de cette autorité chez les élèves.

Nos suggestions s’adressent particulièrement aux enseignants de

Français, aux élèves, aux chefs d’établissement, aux parents d’élèves, aux responsables

de l’élaboration des emplois du temps. Nous consacrerons également quelques pages pour

parler de la motivation qui est une des conditions essentielles de la réussite et du travail de

groupe, qui est une activité motivante qui doit au moins offrir aux élèves un défi à relever,

leur permettre de faire des choix et favoriser la communication et la collaboration entre eux.

Cette activité permet de réduire la Fonction d’Imposition et de développer, par contre, les

Fonctions de Concrétisation, de Développement, de Personnalisation.

IIII----SUGGESTIONS AUX ELEVESSUGGESTIONS AUX ELEVESSUGGESTIONS AUX ELEVESSUGGESTIONS AUX ELEVES ::::

a) A propos de l’autorité du professeur :

Les élèves doivent respecter l’autorité de leur professeur dès le début

jusqu’à la fin de la séance. Ils doivent, donc, attendre que le professeur les autorise à

ranger leurs affaires et à sortir avant qu’ils ne le fassent. Ils ne doivent pas oublier de

dire « au revoir » au professeur car c’est la moindre des politesses. Les déplacements à

l’intérieur et à l’extérieur de na salle, pendant les cours, doivent également aussi être

autorisés par le professeur mais les élèves ne doivent, en aucun cas, enfreindre la

discipline qui régit l’établissement pour éviter les punitions (corporelle, verbale,

psychologique) qui pourraient perturber l’apprentissage, qui pourraient également causer

des différents entre professeur et élèves car le pire est que la punition peut affecter la

motivation des élèves pour la matière.

Mais les élèves ne doivent pas se soumettre bêtement à l’autorité de

leur professeur. Ils ont tout à fait le droit et le devoir de révolter contre les injustices et

« l’autoritarisme » du professeur. En l’occurrence, ils peuvent légalement refuser la copie

des textes ou des exercices au tableau pour conscientiser le professeur de son abus

d’autorité afin qu’il accomplisse lui-même toutes les tâches inhérentes à son métier. Même

cas pour l’essuie du tableau-noir qui revient incontestablement au professeur.

Page 78: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

68

b) A propos de la matière :

Le Français ne figure pas parmi les matières préférées des élèves mais

elle reste quand-même une matière aimée de ces derniers. Mais pour le cas des élèves qui

détestent cette matière parce qu’ils la trouvent difficile ou parce qu’ils croient avoir un

niveau assez-bas et ne participent pas, nous leur conseillons de fréquenter les

bibliothèques ou les centres de documentation pour lire, pas obligatoirement des ouvrages

pédagogiques, mais ils peuvent consulter des documents culturels tels que des magazines,

des romans, des journaux pour juste les aider à « devenir des lecteurs autonomes » et pour

les motiver à lire.

Nous leur conseillons également à regarder des émissions télévisées

comme les jeux télévisés (Questions pour un champion) ou les bulletins d’informations

nationales et internationales en version Française, d’écouter des chaînes de radio qui

diffusent des émissions en version Française (RFI), de fréquenter les cybercafés et les

laboratoires de langue. Toutes ces activités ont pour but d’améliorer le niveau des élèves,

leur compétence culturelle, leur compétence référentielle ainsi que toutes les autres

compétences pour inciter leur participation en classe et également pou les détacher de leur

complexe qui bloque l’amélioration de leur apprentissage.

La négligence d’une telle ou telle matière est à éviter même si les élèves

ont la liberté de choisir car tout enseignement, quelles que soient les matières, nous

prépare à affronter les problèmes de la vie future surtout que la langue est la clé pour

l’accès aux cultures étrangères. Pour le cas du Français, elle demeure langue

d’enseignement même à l’université. Et jusqu’à maintenant, elle reste la première langue

officielle mondiale. Les élèves doivent avoir des ambitions et orienter leurs études, en

fonction des carrières qu’ils envisagent. Le respect de l’autorité du professeur les aidera

facilement à savoir respecter l’autorité de leur supérieur lorsqu’ils seront adultes. De ce fait,

nous confirmons que « l’autorité construit effectivement la personnalité des élèves ».

II II II II ---- SUGGESTIONS AUX PROFESSEURSSUGGESTIONS AUX PROFESSEURSSUGGESTIONS AUX PROFESSEURSSUGGESTIONS AUX PROFESSEURS ::::

a) Autorité pédagogique et discipline :

Il est vrai que la discipline relève de l’autorité mais le professeur ne

devrait en aucun cas confondre autorité pédagogique et discipline. L’autorité pédagogique

qui est une influence qui s’impose aux élèves en vertu du privilège du professeur. Pour le

professeur, elle devrait imposer la confiance des élèves et les aider à progresser.

En outre, la discipline est l’ensemble des règles ou des mesures qui

assurent le bon déroulement de l’enseignement – apprentissage dans un établissement

Page 79: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

69

scolaire. De ce fait, le professeur ne devrait pas s’appuyer sur la discipline pour imposer son

autorité. Par exemple, le professeur peut très bien dire à un élève : « levez- vous et lisez à

haute voix le texte ». Dans ce cas, la requête relève de son autorité pédagogique. Mais s’il

dit, par exemple : « les absents qui n’ont pas de billet d’entrée n’assisteront pas à mon cours

tant qu’ils n’en apportent pas ». Dans cet autre cas, le professeur est exigent sur la discipline.

Donc, le professeur doit faire la différence entre autorité pédagogique et

discipline. Il peut assurément exploiter son autorité pour améliorer la performance des élèves

par le contrôle des devoirs, par le fait de désigner les élèves qui ne participent pas très

souvent...Mais il ne faut pas oublier que le respect de la discipline à l école apprend aux

élèves le respect de la discipline au foyer et dans leur vie future.

Le professeur doit exercer son autorité sur les élèves du début jusqu’à la

fin de la séance. Il doit apprendre aux élèves les bonnes manières et ne peut pas leur

permettre de ranger les affaires en plein cours ou en plein exercice. Il peut dire pour les aider

à dépasser leur manie : « vous ne rangerez pas vos affaires tant que je ne vous autorise pas

à le faire avant de se quitter qu’est ce qu’il y a de mal à se dire au revoir ? ».Mais dans ce

cas, le professeur devrait obligatoirement tenir compte du temps c’est-à-dire qu’il doit arrêter

le cours 2 minutes avant ou juste quand la sonnerie retentit. Mais en aucun, le professeur ne

doit abuser de son autorité et profiter des élèves. Il doit accomplir toutes les tâches qui sont

inhérentes à son métier.

b) Le professeur et le Français :

Comme nous l’avons dit précédemment, le professeur ne pourra jamais

exercer son autorité sans avoir la maîtrise de la matière qu’il enseigne. Il ne peut également

adopter les méthodes et les stratégies adéquates sans cette maîtrise. De plus, l’image que

les élèves ont du professeur aurait certainement des influences sur la matière qu’il enseigne.

Donc, le professeur a intérêt à soigner son image, sa façon ce parler, sa façon de se

comporte à l’intérieur et à l’extérieur de la classe. Par exemple, pour avoir de l’estime et du

prestige, le professeur ne devrait pas s’habiller de la même manière que les élèves. Il se doit

d’être élégant pour le maintien de son autorité.

c) Le professeur et la participation des élèves :

Le professeur doit susciter la participation de tous les élèves qui sont

dans la salle, peu importe leur sexe, leur âge, leur niveau ou leur emplacement. Il ne doit pas

toujours s’adresser à l’élève qui trouve la bonne réponse pour ne pas complexer et démotiver

Page 80: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

70

les autres. Au contraire, il doit motiver ceux qui ne participent pas souvent et éveiller l’intérêt

des élèves grâce au choix des thèmes (pour les textes de support), aux types d’activités, à

l’utilisation de matériels pour concrétiser l’enseignement (une radio – cassette, un poste

téléviseur…..)

Le professeur doit trouver les moyens d’aider les élèves qui sont

complexés par leur niveau par des encouragements pour les susciter à lire ne serait – ce que

les journaux quotidiens ou par la mise en place des séances de cours particuliers et par

d’autres types d’activités. Le travail de groupe est également un des moyens favorable pour

motiver et éveiller l’intérêt des élèves. Elle permet la réduction de la fonction d’Imposition et

le développement des fonctions de Concrétisation, de Personnalisation et de

Développement. Le professeur doit également cultiver l’autonomie des élèves en leur

demandant de faire des recherches personnelles.

d) Le professeur, la punition, et la récompense :

Le professeur ne devrait pas trop faire des critiques, des

désapprobations qui font peur aux élèves sinon cela va constituer un vrai blocage pour

l’apprentissage. La punition est la dernières des armes à utiliser car elle peut être source de

mésentente entre professeur – élèves. Elle est également ressentie comme la faiblesse du

maître. Par contre, les élèves sont sensibles aux compliments, aux félicitations et aux

décompenses. Ces derniers encouragent les élèves et les motives à travailler davantage et

se surpasser lui-même ou surpasser ses camarades. Pour le professeur, jouer le jeu des

compliments est fructueux que de réprimander les élèves agités.

Assigner d’autorité des places, déplacer un élève bavard, sont des armes

à double tranchant : si ces mesures sont admises, elles sont à porter un crédit de l’autorité

du professeur, mails elles peuvent tourner à l’affrontement, dès lors qu’elles sont perçues

comme d’injustes humiliations. De même, si la confiscation d’un objet s’impose parce qu’il

trouble le travail (billet destiné à un autre élève, fragment de journal, livre lu pendant le cours,

canif, cutter…), les commentaires vexants sont à bannir. La seule façon pour un élève de ne

pas perdre la face dans unetelle situation est de « baver » le professeur. Que l’incident

débouche sur un l’humiliation de l’adversaire ou sur un conflit, il laissera des traces difficiles

à effacer.

e) Le professeur idéal :

Dans tous les cas, le professeur ne doit oublier que son autorité pourrait

être justifiée par le fait qu’il est un adulte s’adressant à des non-adultes. Et que son autorité

Page 81: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

71

se fonde/repose sur la légitimité du contrat pédagogique c’est-à-dire que l’élève s’engage à

accomplir dans un délai précis un certain nombre de tâches scolaires déterminées tandis que

l’enseignant s’engage en retour à ce que l’élève apprenne, progresse et réussisse. Cette

procédure est sans doute utile en ce qu’elle amène l’élève à prendre conscience du rôle actif

qu’il a à jouer dans ses apprentissages mais elle n’est pas un contra susceptible de rendre

légitime une autorité.

L’autorité du professeur doit être du même type que celle de l’arbitre

(juge). Cette fonction d’arbitre est importante et joue un rôle dans la construction par rapport

à la loi et aux règles de la classe. (La loi est ici perçue comme ce qui protège, ce qui libère,

ce qui régule le rapport avec les autres dans la classe. Elle indique la limite d’action sans

empiéter sur la liberté d’autrui sans s’exposer à ses rétorsions. Bref, elle est la convention qui

permet de cohabiter.)L’autorité du professeur peut également être justifiée par sa

compétence. C’est donc au nom du savoir, dont il est détenteur et qu’il a mission de

transmettre, qu’il est habilité à donner des ordres aux élèves et à leur imposer des règles

ainsi que des contraintes.

III III III III –––– SUGGESTIONS AUX CHEFS D’ESUGGESTIONS AUX CHEFS D’ESUGGESTIONS AUX CHEFS D’ESUGGESTIONS AUX CHEFS D’ETABLISSEMENTTABLISSEMENTTABLISSEMENTTABLISSEMENT ::::

Le chef d’établissement est le représentant du Ministère de l’Education

Nationale au sein de l’établissement. Il exerce son autorité à l’égard du corps professoral, du

personnel administratif, des élèves, de toutes personnes qui pénètrent dans l’enceinte de

l’établissement. Il doit également assurer le bon déroulement des activités pédagogiques

conformément aux objectifs, aux horaires et aux programmes.

Pour ce faire, il doit mettre à la disposition des professeurs et des élèves

les outils et matériels qui contribuent au bon déroulement de l’enseignement-apprentissage.

Comme la bibliothèque, par exemple, son existence est obligatoire car pour l’enseignement,

les livres demeurent des outils indispensables pour la préparation et pour la concrétisation

des cours tandis que pour l’élève, ils constituent une aide, un secours, un appui à

l’apprentissage.

Page 82: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

72

L’utilisation de matériels est un moyen efficace, pour les professeurs,

pour capter l’attention des élèves (une radio – cassette, une télévision, un rétroprojecteur,

une magnétoscope,…). En cas d’absence de ces matériels, le Chef d’établissement devrait en

faire la demande au Ministère ou demander du « sponsoring » au près des associations’

entreprises ou organismes qui peuvent collaborer avec lui. Le Chef d’établissement doit

également maintenir toute communication avec les élèves, les professeurs, les parents

d’élèves et doit être en permanence à l’écoute de toutes des personnes. Des réunions

présidées par le Chef d’établissement ne peuvent que contribuer au bon déroulement des

activités pédagogiques.

IV IV IV IV ----SUGGESTIONS AUX ELABORATEURS DES EMPLOIS DU TEMPSSUGGESTIONS AUX ELABORATEURS DES EMPLOIS DU TEMPSSUGGESTIONS AUX ELABORATEURS DES EMPLOIS DU TEMPSSUGGESTIONS AUX ELABORATEURS DES EMPLOIS DU TEMPS ::::

En général, c’est le Proviseur Adjoint qui se charge de l’élaboration de

l’emploi du temps. Ce dernier ne devrait pas être conçu uniquement en fonction des

desiderata des professeurs ni selon leur disponibilité car dans ce cas, le concepteur ne

tiendra compte que de l’intérêt des professeurs et oublie complètement les élèves. Il ne doit

pas non plus le concevoir en fonction de l’éloignement du domicile des enseignants.

Nous conseillons vivement au chargé de l’élaboration de l’emploi du

temps de l’établir en fonction de l’intérêt des enseignants, des élèves, des parents et selon

les nécessités pédagogiques mais surtout en fonction des aspirations des élèves et du

contexte psychopédagogique. Un enseignement dispensé en début de matinée est moins

perturbé qu’un enseignement dispensé en fin de matinée. Les conditions d’apprentissage

sont favorables le matin que l’après–midi.

Lors des observations, les cours de Français ont eu lieu l’après-midi et

les matières de base sont priorisées c’est-à-dire enseigné dans la matinée. Pourtant, nous

pensons que les autres matières, comme le Français, doivent précéder les matières de base

car même si ces dernières se font aux dernières heures de la journée, les élèves s’y

intéressent toujours. Pendant les observations en TC, nous avons constaté des signes de

fatigue, de désintérêt, de déconcentration chez les élèves, qui sont sûrement dus au fait que

les cours de Français sont dispensés pendant les dernières heures de la journée. De plus, le

Français ne figure pas parmi les matières de base de la TC. De ce fait, les élèves sont lassés

et pressés de rentrer. Nous suggérons alors, dans les clases se séries scientifiques, que les

cours de Français ont lieu dans la matinée et précéder les matières de base si possible.

Page 83: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

73

V V V V –––– SUGGESTIONS AUX PARENTS D’ELEVESSUGGESTIONS AUX PARENTS D’ELEVESSUGGESTIONS AUX PARENTS D’ELEVESSUGGESTIONS AUX PARENTS D’ELEVES ::::

a) L’autorité des parents et les adolescents :

Pour les parents, la contestation des adolescents au quotidien n’est pas

toujours facile à vivre mais elle est indispensable à l’adulte qu’il est en train de devenir. Si le

conflit s’installe entre vous et votre enfant, sachez tout d’abord que vous n’êtes pas

forcément responsable de cette dégradation des rapports. Entre 12 et 18 ans, l’adolescent

traverse en effet une période difficile, durant laquelle il a besoin de trouver sa place, de se

différencier, bref de construire l’adulte qu’il sera demain. S’opposer à vous est une étape

inévitable et constructrice.

« C’est une première façon pour lui de se démarquer du contexte social

dans lequel il a évolué jusqu’à présent. C’est pour cette raison qu’il va commencer à refuser

que vous veniez le chercher à l’école, pour ne surtout pas montrer aux copains….Qu’il

n’acceptera pas non plus toutes les règles que vous allez lui imposer, préférant suivre

d’autres schémas appris à l’extérieur, qu’il aura, cette fois, le sentiment d’avoir choisi.

C’est aussi une autre façon d’attirer l’attention : ce qui caractérise aussi

l’adolescent, c’est sa difficulté à communiquer. Contester sans cesse vos décisions ou vos

points de vue peut également se transformer en signal d’appel. Peut-être a-t-il quelque chose

à vous dire, mais il ne trouve pas les mots ou le bon moment pour le faire. Vous contrer peut

alors devenir un moyen pour lui de vous montrer qu’il existe et qu’il a lui aussi, des goûts ou

des opinions différentes des vôtres. C’est peut être le seul moyen qu’il ait trouvé pour que

vous commenciez à le considérer comme un individu à part entière. Dans ce cas, discuter,

dialoguer, mais ne le jamais laisser s’imaginer qu’il a « gagné » le combat mais il faut garder

une ligne éducative cohérente et fidèle à vous-même » (1).

1) Amorcer le dialogue :

Dès qu’il y a problème, il est très difficile pour un adolescent de faire le

premier pas. Pas encore adulte, il a souvent peur de ne pas pouvoir assumer les

conséquences de cet acte. N’attendez pas qu’il vienne vers vous. Essayez plutôt d’instaurer

un dialogue en lui proposant de tenter de comprendre avec lui la source de vos problèmes et

d’en trouver les solutions. Il ne pourra pas vous en vouloir de lui avoir tendu la main car

n’oubliez pas qu’un adolescent est souvent en détresse et qu’il a de multiples occasions,

selon lui, de vivre des injustices au quotidien. Parents et enfants doivent avoir du temps pour

dialoguer malgré les programmes surchargés de l’un et de l’autre.

(1) Anonyme, « Education : les ados et l’autorité » in MA-LAZA, N° 700, paru le Vendredi 23 Mars 2007, p.02

Page 84: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

74

2) S’imposer mutuellement des espaces de négociation :

« L’adolescent, tout comme le jeune enfant, a besoin d’une certaine

structure, de limites afin de se construire une identité. Si le dialogue est fondamental dans

toute relation humaine, il peut parfois se retourner contre vous. Il ne s’agit pas ici de lui

demander son avis sur tout. Si, par exemple, vous instaurez des règles strictes quant aux

respects des horaires au sein de votre foyer, ou si vous pensez qu’une de ses fréquentations

n’est pas bonne pour lui, pas question de négocier. Si vous jugez que vous avez raison,

même s’il n’est pas d’accord, essayez de rester ferme sur votre décision. En revanche, il y

bien entendu, des points sur lesquels vous pouvez relativiser les choses : s’il vous demande

par exemple un sursis d’une heure pour une sortie, vous pouvez toujours en discuter avec lui

et si ses arguments sont valables, acceptez.

3) Le responsabiliser :

Un enfant, en règle générale rejette en bloc toute forme d’autorité

arbitraire. Il y a donc un bon moyen de lui faire accepter certaines de vos décisions : lui

expliquer votre point de vue mais aussi le responsabiliser par rapport à votre personne. Par

le dialogue, il faut tenter de lui faire prendre conscience des raisons qui vous amènent à avoir

des exigences : c’est une façon simple de l’impliquer et donc de le responsabiliser.

4) Avoir toujours le dernier mot, sans pour autant être arbitraire :

Une négociation réussie est une négociation ou vous aurez réussi à

avoir le dernier mot. Il en va de l’équilibre de l’adolescent car il est fondamental que ce

dernier ait des repères et qu’il prenne bien conscience que les parents, c’est vous. Ne lui

laissez jamais s’imaginer qu’il a « gagné » le combat mais gardez plutôt une ligne éducative

cohérente et fidèle à vous-même. Ainsi, lorsqu’il aura besoin d’être épaulé, c’est tout

naturellement qu’il se tournera vers vous » (1).

b) Les parents et le suivi des études de leurs enfants :

Les parents doivent s’investir davantage dans la scolarité de leurs

enfants. Les soutenir financièrement et moralement dans leurs travaux, s’intéresser à leurs

études, à leur choix et orientations scolaires, leur donner des conseils et les encourager.

Malgré les multiples occupations des parents, ils doivent consacrer une grande partie de leur

temps à surveiller le travail d’école de leurs enfants : les obliger à étudier les leçons, à faire

les exercices dar il y va de la progression ou de la stagnation intellectuelle de leurs enfants.

(1) Anonyme, Education : « comment faire autorité avec un adolescent » in MA-LAZA, N°684, paru le 02 Mars 2007, p.03

Page 85: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

75

« Les rôles des parents dans la réussite ou l’échec d’un enfant sont

déterminants, toutes stratégies de prévention et de remédiassions doivent nécessairement

s’appuyer sur eux, qu’ils soient cultivés ou analphabètes » (1). Ainsi, les enseignants sont

tenus d’établir des relations d’information avec chacune des familles des élèves qui leur sont

confiés. Ces relations ont notamment pour objet de permettre à chaque famille d’avoir

connaissance des éléments d’appréciation concernant l’élève. Une fois encore, la

coopération entre parents d’élèves et enseignant apparaît indispensable pour modérer les

tendances négatives des élèves envers un apprentissage.

L’existence des réunions entre parents d’élèves et professeurs, au

moins une fois par trimestre peut aider les enseignants à établir de bonnes relations

d’information avec les familles. L’organisation d’une sortie entre enseignant-élèves-parents

d’élèves ne peut qu’améliorer la collaboration de travail entre parents et enseignants pour

une meilleure éducation des enfants.

(1) RIVIERE (R), L’échec scolaire est-il une fatalité, Ed. Hachette. Paris, 1992, p.66

Page 86: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

76

VI VI VI VI ---- LA MOTIVATIONLA MOTIVATIONLA MOTIVATIONLA MOTIVATION : CONDI: CONDI: CONDI: CONDITION ESSENTIELLE DE LA REUSSITETION ESSENTIELLE DE LA REUSSITETION ESSENTIELLE DE LA REUSSITETION ESSENTIELLE DE LA REUSSITE

De multiples facteurs influent sur la motivation à apprendre (image de

soi, valeur attribuée à l’activité, sentiment d’exercer un contrôle sur elle…). Des travaux

expérimentaux ont permis de repérer les pratiques pédagogiques qui favorisent l’implication

de l’élève.

a) Définitions :

Selon le dictionnaire, « la motivation est la relation d’un acte aux motifs

qui l’expliquent ou le justifient » (1). Mais d’autres écrivains définissent la motivation

autrement. Pour Nuttin (J), « la motivation est la relation d’un acte aux motifs qui

l’expliquent » et pour Piaget (J), « c’est l’énergétique des conduites » (2).Voilà, donc des

définitions que quelques auteurs attribuent à « la motivation ». Mais pour nous, « elle est tout

simplement le motif ou la raison qui explique ou qui justifie une action ».

b) Les sources de la démotivation et de la motivation :

1) Les sources de la démotivation :

Plusieurs raisons peuvent justifier la démotivation d’un élève. Un élève

peut être démotivé par suite d’un manque d’encouragements par l’enseignant ou par les

parents ou après avoir subi des punitions corporelles ou psychologiques. Dans ce cas, les

raisons de la démotivation sont extérieures à lui. Cependant, ce dernier est démotivé parce

qu’il n’a pas l’occasion de combler ses besoins et de s’actualiser en tant qu’apprenant. Donc,

les raisons de la démotivation de l’élève proviennent de lui-même, plus précisément de son

incompétence et de son incapacité.

2) Les sources de la motivation :

La motivation, par contre, prend son origine dans les perceptions et les

attentes d’une personne à l’égard d’elle-même et des évènements qui lui arrivent. Des

perceptions de soi générales, comme l’estime et le concept de soi influencent la motivation

de l’élève. Mais les sources les plus importantes de la motivation sont des perceptions

spécifiques au contexte de la classe à savoir :

• la perception qu’a un élève de la valeur d’une activité : c’est le

jugement qu’un élève porte sur l’importance, l’utilité et l’intérêt d’une

activité-apprentissage en fonction des buts qu’il poursuit.

(1) MALESHERBES (M), Dictionnaire Larousse de poche, Paris, Ed. Hachette, 1992, p.375

(2) CLERC (F), Débuter dans l’enseignement, Paris, Ed. Hachette, 1995, p.80

Page 87: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

77

• la perception de sa compétence à accomplir une activité : elle est

particulièrement utile à l’élève placé devant une activité qui soulève

chez lui un degré d’incertitude quant à sa réussite.

• la perception de la contrôlabilité qu’il exerce sur cette activité : c’est la

perception du contrôle que l’élève croit exercer sur le déroulement et

les conséquences d’une activité-apprentissage.

c) Les conséquences de la motivation et de la démotivation des élèves :

L’élève démotivé choisit de s’engager et de persévérer. De ce fait, la

persévérance est une conséquence importante de la motivation. Elle doit être accompagnée

d’un engagement cognitif qui consiste en l’utilisation par l’élève de stratégies d’apprentissage

lors de l’accomplissement d’une activité. Ainsi, l’élève motivé planifie son apprentissage,

s’auto-évalue, gère son temps d’études et se motive lui-même. La persévérance et

l’engagement cognitif le mèneront sûrement vers la réussite et vers l’atteinte des objectifs

qu’il s’est fixés.

Par contre, un élève démotivé recourt à des stratégies d’évitement ;

autrement dit « il fait tout pour ne rien faire ». Elles se manifestent par des comportements

insignifiants comme la demande inutile d’explication, la demande d’une répétition

d’explication pour gagner du temps, par de l’absentéisme ou par l’abandon du cours, par des

sortes fréquentes.

L’élève démotivé se limite à utiliser des stratégies de mémorisation

comme répéter régulièrement la définition d’un concept ou relire plusieurs fois le même texte

pour se souvenir du contenu. Ces stratégies ne peuvent être utilisées qu’avec des définitions

moins nombreuses et des textes courts et le contenu ne peut être mémorisé qu’à court

terme. Ainsi, un élève démotivé va probablement échouer et n’arrivera pas à atteindre ses

objectifs.

Page 88: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

78

d) Le dynamisme motivationnel :

Figure 09Figure 09Figure 09Figure 09 : Le dynamisme motivationnel

SourceSourceSourceSource : Ruano-Borbalan, Eduquer et former, Paris, Ed. Sciences Humaines, 2001, p.116

e) Solutions pour motiver les élèves :

� Modifier les pratiques pédagogiques traditionnelles et adopter des

méthodes actives qui sont fondées sur les besoins et les initiatives des

élèves.

� Motiver les élèves grâce à des activités ludiques et appliquer la

« pédagogie du jeu », autrement dit, jouer pour apprendre. Exemple

d’activités ludiques : puzzle, mots fléchés, concours de poèmes…

� Prêter attention aux élèves démotivés car sinon ils ne feront aucun effort

pour apprendre car ils savent que l’enseignant ne les interroge jamais et

qu’il ne leur adresse la parole que pour les réprimander. Le professeur doit

susciter la participation des élèves même s’ils donnent toujours des fasses

réponses.

� Devenir des spécialistes en motivation : en plus d’être des experts dans

leur matière, les professeurs doivent aussi être des spécialistes en

motivation.

� Motiver les élèves grâce à une activité qui leur offre un défi à relever et qui

leur permet de faire des choix et favoriser la collaboration, la

communication et l’échange entre eux. Exemple de type d’activité : le

travail de groupe.

Bref, la motivation ou la démotivation d’un élève peut être justifiée par

diverses raisons entre autre des raisons qui proviennent de lui-même ou des raisons qui lui

sont extérieures. Il revient donc aux professeurs, aux différents responsables pédagogiques,

aux parents de motiver les élèves et éviter toute source de démotivation car la motivation est

incontestablement une des conditions essentielles de la réussite. Quoi qu’il en soit, les

élèves aussi doivent se motiver eux-mêmes.

Contexte Perceptions :

(Activité d’apprentissage) - de la valeur de l’activité

-de sa compétence

- de sa contrôlabilité

Sources de la motivation Conséquences de la motivation

Persévérance

Choix Réussite

Engagement

cognitif

Page 89: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

79

VI VI VI VI IIII---- LE TRAVAIL DE GROUPELE TRAVAIL DE GROUPELE TRAVAIL DE GROUPELE TRAVAIL DE GROUPE :::: Le travail de groupe est une activité motivante qui permet aux élèves de

faire des choix et de favoriser la collaboration et l’échange entre eux. Grâce à de type

d’activité, les élèves apprennent par eux-mêmes et l’enseignant n’est plus qu’un animateur

dans la classe.

a) Définition :

Le travail de groupe est défini par une action simultanée d’un ensemble

de personnes concernées par un thème et qui sont d’accord pour travailler à travers des

échanges, en vue de produire et de progresser dans le sens d’un objet commun. Autrement

dit, il est la collaboration entre plusieurs personnes qui font des recherches sur un même

thème pour aboutir à une même production et pour atteindre un même objectif grâce à des

échanges (verbales et gestuelles).

b) Intérêts d’un travail de groupe :

Le travail de groupe peut être bénéfique aux élèves étant donné que

c’est une approche permettant de faire participer, de prendre en compte et en considération

tous les élèves d’une classe. L’aide et l’entraide entre les apprenants facilitent la tâche de

l’enseignant et réduit le temps d’apprentissage des élèves en réponse à l’horaire fixée.

L’élève amené à défendre une idée ou à expliquer une notion organise ses propres

arguments, ses connaissances et fixent ses savoirs.

Le travail de groupe motive les élèves du fait qu’il leur permet de faire

des choix et de favoriser la collaboration, la communication entre eux car un travail de

recherche, un projet de groupe sont plus susceptibles de motiver les élèves que des exposés

magistraux. Ce type d’activité favorise les Fonctions de Concrétisation, de Développement,

de Personnalisation et réduit la Fonction d’Imposition.

c) Caractéristiques d’un travail de groupe :

- Le travail de groupe nécessite une bonne préparation

- Les objectifs et les consignes doivent être clairs

- Il doit tenir compte des intérêts des élèves

- Il doit représenter un défi à relever

- Il doit être à l’image de ceux qui le pratiquent

En quelques mots, le travail de groupe est une démarche visant d’une

part, l’appropriation de savoir par les élèves eux-mêmes et d’autre part, leur autonomie à

opérer une tâche donnée avec succès. En effet, pendant le travail de groupe, pour atteindre

les objectifs fixés, les élèves sont responsabilisés. Les droits et les devoirs de chacun sont

nettement déterminés. En effet, c’est une école de socialisation formant les élèves à

accepter autrui avec ses qualités et ses défauts, ses particularités et ses compétences.

Page 90: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

80

VIII VIII VIII VIII –––– ORGANISATION DE L’ESPACEORGANISATION DE L’ESPACEORGANISATION DE L’ESPACEORGANISATION DE L’ESPACE ::::

Il est rare que le professeur choisisse la disposition des tables. En

général, la disposition des tables dans un lycée est toujours la même. Pourtant, les effets du

mobilier sur les échanges et l’ambiance de travail sont importants pour y accorder l’attention.

Le mobilier devrait correspondre aux besoins de l’élève et la disposition des tables doit

convenir au type d’activité pratiquée. De plus, chaque disposition demande un certain degré

d’autorité de la part du professeur. Voici, donc, quelques dispositions, leurs intérêts et leurs

inconvénients :

Dispositions des tableDispositions des tableDispositions des tableDispositions des tablessss : intérêts et inconvénients: intérêts et inconvénients: intérêts et inconvénients: intérêts et inconvénients

Figure N°10Figure N°10Figure N°10Figure N°10 :::: Disposition N°1

Le professeur peut se déplacer partout dans la classe. Cette

disposition convient au cours magistral ou au travail individualisé. Le professeur peut circuler

entre les tables et peut contrôler un à un le travail des élèves. Cette disposition facilite d’une

certaine manière l’exercice de l’autorité du professeur du fait qu’il peut circuler entre les

tables et peut contrôler un à un le travail des élèves

SourceSourceSourceSource : : : : Clerc (F), Profession Enseignant- Débuter dans l’enseignement, Paris, Ed. Hachette, 1995, p.143

Tableau (T)

Bureau (B)

Echange (Ech)

Elèves (E)

X X

X X X

X

Tables

(Tab)

Page 91: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

81

Figure N°11Figure N°11Figure N°11Figure N°11 :::: Disposition N°2 : Cette disposition est souvent celle des paillasses dans les salles de sciences. Elle ne permet guère au professeur de se déplacer. Le contrôle du travail des élèves est difficile. Seuls les élèves du devant sont priorisés. Ceux du latéral et ceux du fond sont négligés et sans contrôle. L’autorité du professeur est rendue assez difficile malgré l’emplacement.

SourceSourceSourceSource : : : : Clerc (F), Profession Enseignant- Débuter dans l’enseignement, Paris, Ed. Hachette, 1995, p.143

Figure N°12Figure N°12Figure N°12Figure N°12 :::: Disposition N°3 : Cette disposition est celle du travail de groupe. Les élèves peuvent échanger entre eux et peuvent en même temps s’adresser au professeur. Les élèves apprennent par eux-mêmes et le professeur n’est plus qu’un animateur. Ce dernier peut circuler entre les tables, guide et vérifie ce que font les élèves. Cette disposition favorise la collaboration et l’échange entre les élèves. Ce type d’activité nécessite beaucoup d’autorité de la par du professeur car les élèves s’y sentent plus libre de parler et de faire des échange. Donc, le professeur se doit de gérer la situation et de maîtriser sa classe.

SourceSourceSourceSource : : : : Clerc (F), Profession Enseignant- Débuter dans l’enseignement, Paris, Ed. Hachette, 1995, p.144

X x x x

X x x x

X x x x

B

Ech

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

B Ech.

Page 92: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

82

x

x

x

x

x

x

x x x x

B

Ech.

Figure N°13Figure N°13Figure N°13Figure N°13 :::: Disposition N°4 : Cette disposition est celle où le maximum d’échanges est possible. Les élèves peuvent communiquer entre eux et avec le professeur. C’est la disposition la plus adaptée pour l’apprentissage à l’oral et pour les types d’activités comme le débat, la présentation d’un exposé. Mais ces types d’activités demandent aussi beaucoup d’autorité de la part du professeur pour (l'organisation, la gestion et la maîtrise de sa classe ;

SourceSourceSourceSource : : : : Clerc (F), Profession Enseignant- Débuter dans l’enseignement, Paris, Ed. Hachette, 1995, p.144

Géographie des placesGéographie des placesGéographie des placesGéographie des places ::::

- Les premiers rangs ne sont guère recherchés, seuls s’y aventurent les

élèves qui acceptent d’être soumis au contrôle direct du professeur (ou

qui le cherchent).

- Les places latérales assurent une protection astucieuse, car plus elles

sont proches du tableau, plus il est difficile de les tenir constamment sous le regard.

- Les places du fond sont recherchées car elles sont réputées incontrôlables,

mais elles présentent l’inconvénient de faire repérer ceux qui les choisissent et un professeur avisé

viendra se placer derrière les élèves du fond, à la fois pour vérifier que le tableau est bien lisible de

loin et pour s’assurer que tout le monde est bien concentré sur ce qu’on fait.

La disposition des tables doit convenir au type d’activité pratiquée. Il ne faut

jamais oublier l’importance de la géographie des places sur les échanges (entre élèves ou entre

professeur/élèves) et l’ambiance de travail qui constitue une véritable motivation pour les élèves.

Chaque disposition nécessite un exercice d’autorité différent de la part du professeur. Mais ce dernier

doit également tenir compte des places d’élèves dans la salle et chaque place choisie devrait lui

donner une certaine idée sur chaque élève car elle démontre déjà une part de sa personnalité.

Connaissant la géographie des places, le professeur saura à quoi s’en tenir et comment agir avec les

élèves.

Page 93: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

83

IX IX IX IX –––– FICHE DE PREPARFICHE DE PREPARFICHE DE PREPARFICHE DE PREPARATION TYPEATION TYPEATION TYPEATION TYPE :

Pour terminer cette partie, nous proposons un exemple de fiche de

préparation type qui nous montre un essai de réduction des Fonctions d’Imposition et

d’Organisation de la part du professeur mais au profit des travaux individualisés ou par

groupes d’élèves. Il y a alors à ce moment, développement de l’autonomie des élèves par la

croissance des Fonctions de Concrétisation, de Développement, de Personnalisation.

L’autorité s’articulera plus vers la régulation des Fonctions d’affectivité Positive et Négative et

peut s’inspirer de l’application du choix d’un style d’animation.

� Fiche de préparationFiche de préparationFiche de préparationFiche de préparation ::::

- Classe : Première A, C, D

- Titre du cours : Exercice d’application sur le résumé

- Durée : 2 heures 30 minutes

- Support : un film (ou un documentaire) de 1heure 15 minutes environ

- Matériels utilisés : un poste téléviseur et un lecteur DVD

- Objectif général : Evaluer si l’objectif visé par le savoir-faire « résumé » est atteint et

voir si les élèves maîtrisent le cours sur le résumé et peuvent faire des exercices de

résumé convenablement.

- Objectifs spécifiques :

1- Motiver les élèves à partir d’un support audio-visuel (suivant la technologie).

2- Faire travailler les élèves en groupe.

3- Voir la gestion de l’autorité du professeur lors d’un travail de groupe en utilisant un

support audio-visuel.

4- Réduire la Fonction d’Imposition et développer les Fonctions de Concrétisation,

de Développement, de Personnalisation.

5- Recueillir de bonnes productions grâce aux échanges (d’idée, de connaissance)

faites par les élèves.

Page 94: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

84

ETAPESETAPESETAPESETAPES DEROULEMENTDEROULEMENTDEROULEMENTDEROULEMENT OBSERVATIONOBSERVATIONOBSERVATIONOBSERVATION

I I I I ––––MiseMiseMiseMise----enenenen----traintraintraintrain

+ Rappel+ Rappel+ Rappel+ Rappel

ObjObjObjObj : : : : ---- Attirer

l’attention des élèves

sur l’activité prévue

- Tester si les

élèves ont

acquis le cours

sur le «

résumé » ou

non.

(25 minutes)(25 minutes)(25 minutes)(25 minutes)

E : Bonjour Madame !

P : Bonjour tout le monde, asseyez-vous !

E : Merci Madame !

P : Rappelez-moi les étapes importantes à faire pour

faire un résumé !

Qu’est ce qu’il faut faire en premier lieu ?

Parlez un à un, s’il vous plaît !

E : Lire le texte.

P : Bien, merci. On commence donc par la lecture du

texte.

Quel est l’objectif de cette lecture ?

E : C’est de comprendre le texte.

P : Ce n’est pas faux mais précisez votre réponse !

E : La lecture du texte permet de savoir de quoi parle

exactement le texte.

P : Très bien, la lecture du texte nous aide

effectivement à savoir de quoi parle exactement

le texte.

Ensuite, quelle est la prochaine étape?

Oui, vous !

E : Définir le type de texte.

P : Bravo, la deuxième étape à faire est de définir le

type de texte. Quels types de texte pouvons-nous

donc avoir ?

E : Texte narratif.

P : Oui, nous pouvons avoir un texte narratif. Quoi

d’autres ?

E : Un texte descriptif et un texte argumentatif.

P : Bien, nous pouvons également avoir un texte

descriptif et un texte argumentatif. C’est tout ?

E : Non madame !

P : Quels autres types de texte alors ?

E : Texte informatif et texte explicatif.

P : Très bien, à part ces 3 types de texte, nous

pouvons également avoir des textes soit

informatif, soit explicatif.

Le professeur doit gérer les

interventions des élèves : des

réponses individuelles sont

appropriées.

Le professeur doit écrire en même

temps que les élèves répondent.

Trace écrite au tableauTrace écrite au tableauTrace écrite au tableauTrace écrite au tableau : : : : les étapes à

faire pour faire un résumé :

1- Lire le texte : comprendre le

texte/de quoi parle le texte.

2- Définir le type de texte :

a) Texte narratif

b) Texte descriptif

c) Texte argumentatif

d) Texte informatif

e) Texte explicatif

Page 95: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

85

P : C’est tout ?

E ; Non, texte injonctif.

P : Très bien, nous pouvons également à résumer un

texte de type injonctif. Donc, voilà les différents

types de texte possible. Et j’espère que vous

saurez automatiquement définir le type de texte

que vous aurez sous les yeux vu qu’on a déjà fait

récemment le durs sur « la typologie d’un texte ».

Quelle est l’étape suivante ?

E : Repérer les mots-clés.

P : Bien, merci ! La troisième étape consiste donc à

repérer les mots-clés du texte.

De quelle manière procède-t-on pour repérer les

mots-clés ?

E : En soulignons les mots que nous jugeons

importants.

P : Très bien !pour repérer les mots-clés, il faut

souligner les mots que nous pensons importants

dans le texte.

Qu’est ce qu’il faut faire ensuite ?

E ; Elaborer le plan du résumé.

P : Non, pas tout de suite. Avant d’élaborer le plan du

résumé, qu’est ce qu’il faut faire ?

E : Analyser le texte.

P : Très bien, merci ! Il faut d’abord analyser le texte.

Mais en quoi consiste cette analyse de texte ?

E : Elle consiste à dégager avec précision le thème

du texte et la thèse de l’auteur.

P : Oui, l’analyse consiste effectivement à dégager le

thème du texte ainsi que la thèse de l’auteur.

Ensuite, quelle est la prochaine étape ?

f) Texte injonctif

Le cours sur « la typologie d’un texte »

devra effectivement être fait avant le

cours de « résumé ».

3- Repérer les mots-clés.

4- Analyser le texte : dégager

avec précision le thème du

texte et la thèse de l’auteur.

5- Elaborer le plan du résumé.

6- Rédiger le résumé :

a) Reformuler en étant fidèle.

b) Respecter la longueur du

Page 96: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

86

II II II II –––– PrésentationPrésentationPrésentationPrésentation ::::

ObjObjObjObj : : : : Voir si les

élèves arrivent à

transférer « un

apprentissage

dans une

situation

nouvelle » c’est-

à-dire voir s’ils

arrivent à

résumer un film à

partir de leurs

acquis sur « le

résumé d’un

texte ».

A A A A –––– Moment des

E : Elaborer le plan du résumé.

P : Bien, après l’analyse du texte, on passe à

l’élaboration du plan du résumé.

Après, dites-moi l’étape suivante ?

E : La rédaction du résumé.

P : Oui! après avoir franchi toutes ces étapes, on

passe à la rédaction proprement dite du résumé.

Comment alors rédige-t-on le résumé ?

E : Avec les propres mots mais en restant fidèle au

texte.

P : Quand on fait un résumé, qu’est ce qu’on doit

toujours respecter ?

E : La longueur du texte demandée ou le nombre de

mots exigés par le professeur.

P : Bravo, vous rédigez le résumé en utilisant vos

propres mots mais en restant fidèle au texte. Mais

en même temps, en respectant la longueur du

texte demandée ou le nombre de mots exigés par

le professeur ou le correcteur car ce n’est pas

obligatoirement le professeur qui corrigera le

devoir. Il se peut que ce ne soient pas le

correcteur qui le fasse, par exemple, lors du

Baccalauréat ou lors d’un concours d’entrée.

P : Voilà les différentes étapes à faire pour résumer

un texte. Pour clore ce chapitre sur « le résumé »

en beauté, nous n’allons pas résumer un texte

mais un film. Vous allez travailler en groupe et

produire le meilleur résumé.

A la fin du travail, j’aimerais avoir 7 résumés

différents. Cet exercice sera un défi pour chaque

groupe en défendant son groupe et en produisant

le meilleur résumé.

texte demandée ou le

nombre de mots exigés.

- Consignes clairs

- (35 élèves à 38 élèves)

- L’activité présente un défi à

relever pour chacun.

En même temps, le professeur se

prépare à diffuser le film.

Les élèves se déplacent pour former

les groupes de leur choix. Ils sont

libres de choisir les personnes avec

qui ils veulent

Page 97: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

87

consignes

(05 minutes)(05 minutes)(05 minutes)(05 minutes)

B B B B –––– Moment de la

diffusion du film

(1h 15 mn)(1h 15 mn)(1h 15 mn)(1h 15 mn)

P : Regardez attentivement le film, écoutez bien !

Puisez dans votre réserve de vocabulaires.

Référez-vous à votre cours sur « le résumé de

texte» pour résumer le film.

Je crois qu’il est préférable que vous formiez les

groupes avant de regarder le film. Mettez-vous

donc en groupe !

P : Vous êtes prêts maintenant ?

E ; Oui, Madame !

P : Très bien, nous allons « plonger dans l’eau

maintenant » ! Trois, deux, un, top…

travailler. L’important, c’est qu’ils

arrivent à former 7 groupes (selon la

demande du professeur).

Le professeur doit maîtriser le contenu

du film. Il aurait dû chronométrer le film

avant de le diffuser. Il aurait également

du repérer les séquences importantes

et doit avoir « un résumé de

référence ».

Le professeur appuie sur la touche

« Play » et le film commence.

Voici ce due le devrait faire le

professeur pendant que les élèves

regardent le film :

1- Assurer le silence dans la

salle.

2- Se mettre au fond pour ne pas

déconcentrer et perturber les

élèves.

3- Vérifier si tous les élèves

regardent effectivement le film,

s’ils sont tous concentrés.

4- Réveiller ceux qui dorment.

5- Empêcher les élèves de jouer

avec le stylo, la règle…., de

bavarder ou de déranger leur

voisin.

6- Motiver ceux qui démontrent

des signes de désintérêt.

DéductionDéductionDéductionDéduction : : : : Tous ces actes relèvent

de l’autorité pédagogique du

professeur.

Quand le film est terminé, le

professeur prépare les élèves

au travail de groupe.

Page 98: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

88

C C C C –––– Moment pendant

lequel les élèves

effectuent le travail de

groupe.

(30 minutes)(30 minutes)(30 minutes)(30 minutes)

DDDD---- Moment de la

copie des devoirs

(10 minutes)(10 minutes)(10 minutes)(10 minutes)

P : Et bien, le texte vous a plu ?

E : Oui, Madame ! (Non, Madame !)

P : Maintenant, on passe aux choses sérieuses.

Résumez donc le film en une page au maximum et je

répète encore défendez votre groupe et produisez le

meilleur résumé !

Allez au travail !! Je vous accorde 30minutes pour

faire l’exercice. Et si vous avez des questions posez-

les, je suis là !

P : Bon, ça y est ! les 30 minutes sont écoulées.

Maintenant, écoutez bien ! Chaque groupe va

prendre une feuille et je vous donne 10 minutes pour

copier au propre dans les feuilles vos productions

respectives. N’oubliez pas de mettre vos noms et vos

numéros.

Je vous rendrai vos devoirs la prochaine séance.

Voici les comportements et gestes

attendus de la part du professeur

pendant que les élèves effectuent le

travail de groupe :

1- Circuler dans la salle.

2- S’assurer que les discussions et

les échanges se fassent à voix

basse.

3- Vérifier que chaque membre du

groupe participe.

4- Réveillez les élèves qui dorment.

5- Guider le travail des élèves.

6- Eveiller l’intérêt de ceux qui

semblent « avoir l’air ailleurs ».

7- Motiver les élèves qui démontrent

des signes de désintérêt ou de

démotivation.

8- Vérifier que le travail de chaque

groupe avance.

DéductionDéductionDéductionDéduction :::: Tous ces gestes et

comportements entrent dans l’exercice

de l’autorité du professeur.

Les corrections des devoirs seront

faites par le professeur à la maison.

Voici les points à partir desquels le

professeur évaluera les devoirs :

1- Passages essentiels

2- Plan du devoir

3- Formulation des phrases

(+vocabulaires)

4- Précision et concision

5- Respect de la longueur exigée

Page 99: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

89

P : Vous avez fini ?

E : Oui, Madame !

P : Rendez-moi donc vos devoirs maintenant !

Eh bien voilà, nous avons fini pour aujourd’hui, vous

pouvez ranger vos affaires. Au revoir et à la

prochaine fois !

E : Au revoir Madame !

Quand les 10 minutes de copie sont

écoulées, le professeur ramasse les

devoirs.

Après avoir ramassé tous les devoirs,

le professeur clôture la séance.

Les élèves sortent de la salle.

Page 100: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

90

Conclusion partielleConclusion partielleConclusion partielleConclusion partielle

Pour conclure, dans cette troisième partie du travail, nous avons apporté

des suggestions et des solutions pour remédier aux problèmes rencontrés, dans la partie

précédente, grâce aux analyses des résultats des observations et des enquêtes effectuées.

Ces problèmes sont relatifs : à l’autorité du professeur ainsi qu’aux impacts de cette autorité

chez les élèves, à l’autorité des parents en tant qu’éducateurs et à l’enseignement du

Français langue étrangère et langue d’enseignement à Madagascar

A part les différentes suggestions, nous avons consacré quelques pages

pour parler de « la motivation » qui est une des conditions essentielles de la réussite et du

travail de groupe qui est une activité qui motive les élèves mais surtout qui favorise la

communication, la collaboration, l’échange entre eux. Le travail de groupe permet de réduire

la Fonction d’Imposition et de développer les Fonctions de Concrétisation, de

Personnalisation et de Développement. De ce fait, nous avons proposé une activité à faire en

groupe, précisément, un exercice de résumé avec un support authentique (audio-visuel). A

travers cette activité, nous verrons la gestion de l’autorité ainsi que les comportements et

gestes attendus de la part du professeur lors d’un travail de groupe et aussi lors d’une

utilisation d’un document audio- visuel.

Toujours dans cette dernière partie, nous avons parlé de la disposition et

de la géographie des places dans une salle. La disposition doit convenir aux attentes des

élèves, aux objectifs visés par le professeur, au type d’activité pratiquée. Une quelconque

disposition nécessite un certain degré de l’autorité du professeur. Le choix de place révèle

éventuellement la personnalité des élèves. Et le professeur, connaissant la géographie des

places, saura certainement adopter les attitudes et comportements convenables pour chaque

élève grâce à la place qu’il a choisie.

Page 101: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

91

CONCLUSION GENERALECONCLUSION GENERALECONCLUSION GENERALECONCLUSION GENERALE

L’autorité est en même temps le droit, le savoir, le pouvoir de se faire

respecter et de se faire obéir. Dans le domaine éducatif, c’est l’influence qui s’impose en

vertu de l’âge, de la hiérarchie, des fonctions qu’exerce le professeur vis-à-vis d’eux. Mais

l’autorité peut être classée en deux tendances : permissive et coercitive. L’une ou l’autre

tendance aurait certainement des impacts sur les élèves et sur la matière que les élèves

apprennent. C’est justement pour constater les faits, pour voir précisément ces impacts que

nous avons opté pour des séances d’observations et d’enquêtes auprès d’un professeur et

des élèves dans un lycée de la capitale.

Les observations et les enquêtes nous permettent de dire que face à la

tendance coercitive et permissive de l’autorité dont s’arme le professeur, les élèves

acceptent, majoritairement, l’autorité du professeur et lui obéissent. Mais on a remarqué

également que le professeur recourt en même temps à son autorité pédagogique et à la

discipline pour exercer son travail. Sans oublier que la discipline est l’ensemble de règles ou

de mesures qui assurent le bon déroulement de l’enseignement-apprentissage.

Le professeur met en valeur la discipline pour exercer son autorité

pédagogique. Il est indéniable que la discipline relève de l’autorité et qu’elle contribue à la

construction de la personnalité de l’élève mais n’empêche que tout professeur devrait

systématiquement faire la différence entre discipline et autorité pédagogique. Cette dernière

se base principalement sur la maîtrise da la matière que le professeur enseigne aux élèves.

Grâce aux enquêtes et observations effectuées, nous pouvons répondre

à notre problématique et confirmer notre hypothèse. Effectivement, « l’autorité du professeur

pousse les élèves à aimer et à étudier encore plus le Français ». Cette confirmation provient

des réponses aux questionnaires adressés aux élèves car malgré le fait qu’aucun d’eux n’a

choisi le Français comme matière préférée, la majorité d’entre eux affirment l’aimer quand-

même.

Page 102: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

92

L’autorité du professeur incite également les élèves à étudier encore

plus la matière dans la mesure où les contrôles des devoirs de maison, la circulation dans la

salle pour contrôler les devoirs lors des séances d’exercice, la manière de formuler les

questions qui incite les élèves à réfléchir et à répondre, les participations des élèves pendant

les cours et les exercices sont des explications justificatives pour la confirmation de notre

hypothèse et nous amène à dire que l’autorité du professeur contribue réellement à

l’amélioration de la performance des élèves.

Pour terminer, « Carl Rogers disait apprendre vaut mieux qu’enseigner »

(1). Eduquer n’est donc pas facile car cela nécessite de la volonté, de la patience, de la

compréhension, des expériences, beaucoup de tâches à faire et de responsabilité à

endosser. Il n’y a pas, effectivement, de recettes de l’autorité qui serait efficaces dans toutes

situations et que l’on pourrait transmettre facilement.

Pour nous, le plus important c’est l’homme, la qualité du pédagogue et

non la perfection hypothétique d’une méthode parce qu’un bon pédagogue obtient toujours

de bon résultat quelque soit la méthode qu’il utilise. En revanche, un mauvais pédagogue

n’obtient pas de bon résultat même s’il utilise une bonne méthode. Alors, il appartient à

chaque pédagogue ayant acquis les principes généraux de certaines méthodes de découvrir

les modalités pratiques des méthodes qui conviennent le mieux à son tempérament, à sa

personnalité et à son auditoire.

« Il n’y pas donc une bonne méthode d’éducation, applicable partout et

toujours, mais une diversité de stratégies et de niveaux d’intervention, en fonction des sujets,

des moments et des élèves » (2). C’est pourquoi nous avons essayé d’esquisser une

approche pédagogique de l’autorité à partir d’une fiche de préparation dans le sens de

l’accroissement des Fonctions de Concrétisation, de Développement et de Personnalisation.

(1)Ruano-Borbalan, Eduquer et former, Paris, Ed. Sciences Humaines, 2001, p.139 (2)Ruano- Borbalan, Eduquer et former, Pairs, Ed. Sciences Humaines, 2001, p.93

Page 103: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

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9- CALDERON(C), Profession Enseignant-Devenir professeur des écoles, Paris, Ed.

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11- DU FOYER (P), La psychologie des adolescents, Paris, Collection « profamilia

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12- DELAIRE(G), Profession Enseignant-Débuter dans l’enseignement, Paris, Ed.

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13- GAFFIOT (F), Dictionnaire illustré Latin Français, Paris, Ed. Hachette, 1936,1373p

14- IPAM, Enseigner le Français au collège et au lycée, France, Edicef, 1997, 256p

15- IPAM Guide pratique du maître, France, Edicef, 1993, 372p

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18- MENRS, Programmes scolaires : Classe de Seconde, Cnapmad, à partir de l’année

scolaire 1996-1997, 164p

19- MENRS, Programmes scolaires : Classe de Première, Cnapmad, à partir de l’année

scolaire 1997-1998, 282p

20- MENRS, Programmes scolaires : Classe de Terminale, Cnapmad, à partir de l’année

scolaire 1998-1999, 288p

21- RUANO-BORBALAN ? Eduquer et Former, Paris, Ed. Sciences Humaines, 2001, 432p

22- REBOUL(O), Les valeurs de l’éducation, Paris, Ed. PUF, 1992, 249p

23- RIVIERE(R), L’échec scolaire est-il une fatalité, Paris, Ed. Hachette, 1992, 258p

24- RAHARINORO(F.M), Le genre et l’enseignement du Français, mémoire soutenu à l’ENS

(Université d’Antananarivo), 2007, 125p

25- RAHARIMALALA(N), La pratique du travail de groupe en S.V.T dans quelques lycées

d’Antananarivo Renivohitra, mémoire soutenu à l’ENS (Université d’Antananarivo), 2007, 100p

26- TISSET(C) et LEON(R), Enseigner le Français à l’école, Paris, Ed. Hachette, 1992, 303p

27- TSABOTOMAHEFANONY, Enseignement du Français et autorité de l’enseignant,

mémoire soutenu à l’ENS (Université d’Antananarivo), 1995, 76p

28- VIAUR®, La motivation en contexte scolaire, Paris, Ed. Sciences Humaines, 1994, 276p

29- VAN OERS(B), Revue Française de Pédagogie « La pédagogie du jeu au Pays-Bas :

une théorie Vygotskienne, Paris, Ed. PUF, 1999, 129p

Page 105: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

LOIS ET ARRETELOIS ET ARRETELOIS ET ARRETELOIS ET ARRETE

30- Loi N°94-033 portant orientation générale du système d’éducation et de formation à

Madagascar, 1995

31- Loi N° 2004-004 portant orientation générale du système d’éducation, d’enseignement et

de formation à Madagascar, 2004

32- Arrêté ministériel N°5217/96/MEN portant sur les fonctions et attributions des personnels

des Lycées et Collèges d’Enseignement Général, 1996

Page 106: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

ANNEXE ANNEXE ANNEXE ANNEXE IIII

HISTORIQUE, LOGISTIQUE, PHOTO DU LYCEE NANISANAHISTORIQUE, LOGISTIQUE, PHOTO DU LYCEE NANISANAHISTORIQUE, LOGISTIQUE, PHOTO DU LYCEE NANISANAHISTORIQUE, LOGISTIQUE, PHOTO DU LYCEE NANISANA

1111---- HistoriqueHistoriqueHistoriqueHistorique

Le lycée Nanisana fut ouvert le 27 Mai 1993 sous le décret 93/304.

Evidemment, c’est un lycée qui a été bâti en plein cœur du Fokontany de Nanisana qui se

trouve à peu près à 4 kilomètres à l’Est de la capitale sur la RN2. Avant d’être un lycée, c’est

d’abord un SAFF (Sekoly Ambaratonga Faharoa Fototra) ou comme nous le connaissons

tous actuellement un CEG (Collège d’enseignement Générale). Mais en 1975, le lycée a été

bâti dans la même enceinte et le SAFF est devenu SAF 3 (Sekoly Ambaratonga Faharoa sy

Fahatelo) c'est-à-dire un lycée et CEG en même temps. A cette époque-là, le lycée n’a eu

qu’un seul bâtiment pour juste quelques salles de classe.

En tout, le lycée et le CEG ont été bâtis sur un terrain de 3 ha. Les

élèves y entrent grâce à un même portail et se différencient par leur tablier notamment ceux

du lycée en bleu roi et ceux du CEG en bleu-ciel, et également par les étiquettes collées sur

leur tablier. Le lycée n’a eu son indépendance qu’en 1997, précisément le 27 Mai 1993 grâce

à la demande du Proviseur qui le fonctionnelle. C’est un lycée qui se trouve dans la

Circonscription Scolaire (CISCO) d’Antananarivo Renivohitra, dans le cinquième

arrondissement.

Subdivision détaillée du terrainSubdivision détaillée du terrainSubdivision détaillée du terrainSubdivision détaillée du terrain ::::

SuperficieSuperficieSuperficieSuperficie UtilisationUtilisationUtilisationUtilisation TotalTotalTotalTotal

1 ha Terrain d’implantation des bâtiments scolaires (lycée+CEG

3 ha

1 ha Terrain de sport

5000 a Autres

1500 a Reboisement

3500 a Jardin

2222---- LogistiqueLogistiqueLogistiqueLogistique

Actuellement, le lycée comprend 3 grands bâtiments scolaires dont 2 à

étage, qui comportent 22 salles fonctionnelles auxquelles s’ajoutent 1 grande salle et 1 salle

de documentation accessible aux élèves et aux équipes pédagogiques. Les bureaux du

Proviseur (P), du Proviseur Adjoint (P.A) et du personnel administratif se trouvent dans un

autre bâtiment construit en plein cœur du lycée. C’est un bâtiment à étage dont le rez-de

Page 107: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

chaussée comporte 3 salles : la première destinée au proviseur et à ses secrétaires, la

deuxième réservée au proviseur adjoint et à ses secrétaires et la troisième, pour le personnel

du service « économat ». A l’étage habitent le proviseur et sa famille.

3333---- Photo du lycée NanisanaPhoto du lycée NanisanaPhoto du lycée NanisanaPhoto du lycée Nanisana

Page 108: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

ANNEXE IIANNEXE IIANNEXE IIANNEXE II

GRILLE PERSONNELLEGRILLE PERSONNELLEGRILLE PERSONNELLEGRILLE PERSONNELLE (Observation)

1111---- A quel type d’élèves s’adresse le professeurA quel type d’élèves s’adresse le professeurA quel type d’élèves s’adresse le professeurA quel type d’élèves s’adresse le professeur ????

Filles

Garçons

Chic

Mal habillé

Bien vêtu

Joli

Fort

Faible

De grande taille

De petite taille

A un élève

A tout le monde

Elève assis devant

Elève assis au milieu de la salle

Elève assis derrière

2222---- Quand le professeur fait intervenir les élèvesQuand le professeur fait intervenir les élèvesQuand le professeur fait intervenir les élèvesQuand le professeur fait intervenir les élèves ? ? ? ?

Leçons

Exercices

Ecrit

Oral

Etude de texte

Débat

Vocabulaire

Rédaction

Lecture

Page 109: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

3333----Quelles sont les modalités d’intervention du professeurQuelles sont les modalités d’intervention du professeurQuelles sont les modalités d’intervention du professeurQuelles sont les modalités d’intervention du professeur ????

Anticiper

Rectifier

Mettre sur la piste

Faire aider par les autres élèves

Rappeler les notions déjà vues

4444---- Comment gèreComment gèreComment gèreComment gère----tttt----il son autorité lors des interventions des élèves ?il son autorité lors des interventions des élèves ?il son autorité lors des interventions des élèves ?il son autorité lors des interventions des élèves ?

En faisant parler volontairement les élèves

En désignant

En indiquant un tour de rôle

5555---- Quel est le ton utilisé par le professeurQuel est le ton utilisé par le professeurQuel est le ton utilisé par le professeurQuel est le ton utilisé par le professeur ????

Plat

Interrogatif

Affirmatif

Impositeur

Plein d’assurance

Monopolisateur

Page 110: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

ANNEXE IIIANNEXE IIIANNEXE IIIANNEXE III

LA GRILLE DE G. LANDSHEERELA GRILLE DE G. LANDSHEERELA GRILLE DE G. LANDSHEERELA GRILLE DE G. LANDSHEERE

1. FONCTIONS D’ORGANISATION1. FONCTIONS D’ORGANISATION1. FONCTIONS D’ORGANISATION1. FONCTIONS D’ORGANISATION

I. FONCTIONS D’ORGANISATIONI. FONCTIONS D’ORGANISATIONI. FONCTIONS D’ORGANISATIONI. FONCTIONS D’ORGANISATION

1- REGIE LA PARTICIPATION DES ELEVES

a. Règle fermée

b. Règle globale

c. Règle démocratique

d. Règle ouverte

d. Règle neutre

e. Règle selon un critère explicite

2. ORGANISE LES MOUVEMENTS DES ELEVES

DANS LA CLASSE

a. Indique les déplacements

b. Autorise un déplacement demandé par un élève

c. Refuse un déplacement demandé par un élève

d. Refuse un déplacement demandé par un élève et

justifie son refus (critère explicité)

e. Fait lui-même

3. ORDONNE

a. Fixe la disposition du travail

b. Indique l’ordre, la succession des tâches

c. Contrôle de façon neutre, l’avancement, la

compréhension

4 TRANCHE UNE SITUATION DE CONFLIT DE

CONCURRENCE

a. Résout le conflit

b. Invite les élèves à régler seuls leurs conflits

II. FONCTIONS D’IMPOSITIONII. FONCTIONS D’IMPOSITIONII. FONCTIONS D’IMPOSITIONII. FONCTIONS D’IMPOSITION

1. IMPOSE DES INFORMATIONS

a. Expose la matière

b. Répond à ses propres questions

2. IMPOSE DES PROBLEMES

a. Pose des questions, formule les problèmes

b. Indique les tâches et les exercices à faire

3. IMPOSE LES METHODES DE SOLUTION. LA

FACON DE PROCEDER

4. SUGGERE LES REPONSES

V FONCTION DE PERSONNALISATIONV FONCTION DE PERSONNALISATIONV FONCTION DE PERSONNALISATIONV FONCTION DE PERSONNALISATION

1. ACCEUILLE UNE EXTERIORATION SPONTANEE

2. INVITE L’ELEVE A FAIRE ETAT DE SON

EXPERIENCE

3. INTERPRETE UNE SITUATION PERSONNELLE

4. INDIVIDUALISE L’ENSEIGNEMENT

a. En fonction de la situation personnelle

b. Par des techniques pédagogiques autres que

l’interaction verbale

V. FONCTION DE FEEDBAV. FONCTION DE FEEDBAV. FONCTION DE FEEDBAV. FONCTION DE FEEDBACK POSITIF CK POSITIF CK POSITIF CK POSITIF

1. APPROUVE D’UNE FACON STEREOTYPE

2. DESAPPROUVE EN REPETANT LA REPONSE DE

FACON IRONIQUE OU ACCUSATRICE

3. DESAPPROUVE D’UNE FACON SPECIFIQUE

4. DESAPPROUVE D’UNE FACON 5. FEEDBACK

DIFFERE

VII. FONCTIONS DE CONCRETISATION VII. FONCTIONS DE CONCRETISATION VII. FONCTIONS DE CONCRETISATION VII. FONCTIONS DE CONCRETISATION

1. UTILISE UN MATERIEL

à .De présentation figurative

b. De présentation symbolique

c. De construction ou de manipulation

2. INVITE L’ELEVE A SE SERVIR D’UN MATERIEL

a. De présentation figurative

b. De présentation symbolique

c. De construction ou de manipulation

3. TECHNIQUES AUDIO-VISUELS

a. Employées par le professeur

b. Employées par l’élève

4. ECRIT AU TABLEAU

VIII. FONCTIONS D’AFFECTIVITE POSITIVEVIII. FONCTIONS D’AFFECTIVITE POSITIVEVIII. FONCTIONS D’AFFECTIVITE POSITIVEVIII. FONCTIONS D’AFFECTIVITE POSITIVE

1. LOUANGE RECONNAIT LE MERITE CITE EN

EXEMPLE

2. MONTRE DE LA SOLLICITUDE

3. ENCOURAGE

4. PROMET UNE RECOMPENSE

Page 111: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

72

a. Fournit un indice ou met sur les chemins

b. Pose des questions chargées

5. IMPOSE UNE OPINION. UN JUGEMENT DE

VALEUR

6. IMPOSE UNE AIDE NON SOLLICITE

III. FONCTIONS DE DEVELOPPEMENTIII. FONCTIONS DE DEVELOPPEMENTIII. FONCTIONS DE DEVELOPPEMENTIII. FONCTIONS DE DEVELOPPEMENT

1. STIMULE

a. Crée une condition stimulante

b. Propose un choix

2. DEMANDE UNE RECHERCHE PERSONNELLE

3. STRUCTURE LA PENSEE DE L’ELEVE

a. Clarifie l’expression spontanée de l’élève

b. Invite l’élève à préciser, compléter, généraliser ou

synthétiser son apport spontané

c. Propose un contrôle expérimental

d. Invite l’élève à donner son avis

‘4. APPROTER UNE AIDE DEMANDEE PAR ELEVE

a. Résout lui-même la difficulté

b. Oriente la recherche de l’élève

c. Répond à une demande d’information

5. RECOMPENSE

6. TEMOIGNE DU SENS DE L’HUMOUR

7. DESIGNE L’ELEVE D’UN MOT AFFECTUEUX

IX. FONCTIONS D’AFFECTIVITE NEGATIVEIX. FONCTIONS D’AFFECTIVITE NEGATIVEIX. FONCTIONS D’AFFECTIVITE NEGATIVEIX. FONCTIONS D’AFFECTIVITE NEGATIVE

1. CRITIQUE. ACCUSE. IRONISE

2. MENACE

3. ADMONESTIE

4. REPRIMANDE

5. PUNIT

6. DIFFERE D’UNE FACON VAGUE

7. REJETTE UNE EXTERIORISATION SPONTANEE

8. ADOPTE UNE ATTITUDE CYNIQUE

Page 112: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

ANNEXE IVANNEXE IVANNEXE IVANNEXE IV

FICHE D’ENQUETEFICHE D’ENQUETEFICHE D’ENQUETEFICHE D’ENQUETE

Etablissement d’enquête :

Classe :

Age :

Sexe :

Passant ou redoublant :

1111---- Classer les matières suivantes selon votre préférenceClasser les matières suivantes selon votre préférenceClasser les matières suivantes selon votre préférenceClasser les matières suivantes selon votre préférence ? (de 1 à 9)? (de 1 à 9)? (de 1 à 9)? (de 1 à 9)

---- Malagasy - Histo-géo

- Français - Sciences-Naturelles

- Anglais - Mathématiques -Education Physique te sportive

- Philosophie - Physique-Chimie

2222---- Quelle langue d’enseignement souhaitezQuelle langue d’enseignement souhaitezQuelle langue d’enseignement souhaitezQuelle langue d’enseignement souhaitez----vousvousvousvous ????

- Français

- Anglais

- Malagasy

3333---- Personnellement, commentPersonnellement, commentPersonnellement, commentPersonnellement, comment trouveztrouveztrouveztrouvez----vous votre professeur de Françaisvous votre professeur de Françaisvous votre professeur de Françaisvous votre professeur de Français ????

- Indulgent (e)

- Gentil

- Sévère

- Autoritaire

- Dictateur

4444---- Comment participezComment participezComment participezComment participez----vousvousvousvous ????

A l’écrit : A l’oral :

- un peu - un peu

- beaucoup - beaucoup

- jamais - jamais

Page 113: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

5555---- A quel moment iA quel moment iA quel moment iA quel moment intervenezntervenezntervenezntervenez----vousvousvousvous ? Classer de 1 à 5 selon votre degré ? Classer de 1 à 5 selon votre degré ? Classer de 1 à 5 selon votre degré ? Classer de 1 à 5 selon votre degré

d’interventiond’interventiond’interventiond’intervention....

- Lors de l’étude de texte

- Lors de la grammaire

- Lors des débats

- Lors de la lecture

6666---- Comment les élèves interviennentComment les élèves interviennentComment les élèves interviennentComment les élèves interviennent----ils pendant les cours de Françaisils pendant les cours de Françaisils pendant les cours de Françaisils pendant les cours de Français ????

• A tour de rôle

• Désignés par le professeur

• Volontairement

7777---- Pourquoi certains élèves, selon votre avis, ne parlentPourquoi certains élèves, selon votre avis, ne parlentPourquoi certains élèves, selon votre avis, ne parlentPourquoi certains élèves, selon votre avis, ne parlent----ils pas pendant les cours de ils pas pendant les cours de ils pas pendant les cours de ils pas pendant les cours de

FrançaisFrançaisFrançaisFrançais ? ? ? ?

- Parce qu’ils se sentent faibles.

- Parce qu’ils ont honte des autres élèves (ils sont timides).

- Parce qu’ils ne comprennent pas ce que dit le professeur

- Parce qu’ils ont peur d’être ridiculisé par le professeur devant les autres.

- Parce qu’ils ont peur du professeur car ils n’ont pas fait leur devoir.

- Parce qu’ils n’aiment pas le français.

- Parce qu’ils n’aiment pas le professeur, ils (le) la trouvent incompétent (e).

- Parce qu’ils n’aiment pas le professeur, ils (le) la trouvent autoritaire.

8888---- AimezAimezAimezAimez----vous le Françaisvous le Françaisvous le Françaisvous le Français ????

- Oui C’est difficile

- Non Pourquoi ? Le professeur est incompétent

Le professeur est autoritaire

Autres raisons

9 9 9 9 –––– Quand le professeur n’est pas satisfait de ce qQuand le professeur n’est pas satisfait de ce qQuand le professeur n’est pas satisfait de ce qQuand le professeur n’est pas satisfait de ce que font les élèves que faitue font les élèves que faitue font les élèves que faitue font les élèves que fait---- elleelleelleelle ????

- (II) Elle hausse le ton

- (II) Elle punit

- (II) Elle fait sortir les élèves

- (II) Elle donne des avertissements ou des points de pénalisation

Page 114: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

- (II) Elle frappe

- (II) Elle fait appel à son supérieur

10101010---- Dans ce cas, comment réagissent les élèvesDans ce cas, comment réagissent les élèvesDans ce cas, comment réagissent les élèvesDans ce cas, comment réagissent les élèves ? ? ? ?

- Ils obéissent

- Ils restent sur place et ne disent rein

- Ils répondent, ils désistent

- Ils rigolent

- Ils font exprès de ne pas entendre le professeur

Page 115: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

ANNEXE VANNEXE VANNEXE VANNEXE V

Effectifs des élèves observés et enquêtés, nombre d’absents types de cours, l’heure

du début et de la fin du cours :

1. Etablissement Nanisana Nanisana Nanisana Nanisana

2. Classe Seconde T.C Seconde T.C

3. Séance (N°) 01 02 03 04

4. Effectif des élèves 51 33 51 33

5. Filles 28 13 28 13

6. Garçons 23 20 23 20

7. Présents 45 28 48 31

8. Absents 06 05 03 02

9. Types de cours Les fonctions

grammaticales +

exercices

d’application

Correction

d’exercices de

résumé +

nouveaux

exercices

Correction

d’exercices

sur la fiche

de lecture+

nouveaux

exercices

Exercices de

lexicologie +

correction

10. Début du cours 13 : 30 15 : 28 13 : 32 15 : 30

11. Fin du cours 15 : 21 17 : 07 15 : 22 17 : 12

Page 116: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

ANNEXE VIANNEXE VIANNEXE VIANNEXE VI

GRILLE D’ANALYSE DES GRILLE D’ANALYSE DES GRILLE D’ANALYSE DES GRILLE D’ANALYSE DES COMPORTEMENTS DES ELEVESCOMPORTEMENTS DES ELEVESCOMPORTEMENTS DES ELEVESCOMPORTEMENTS DES ELEVES

(GRILLE DE Crahay (GRILLE DE Crahay (GRILLE DE Crahay (GRILLE DE Crahay –––– Delhaxe)Delhaxe)Delhaxe)Delhaxe)

1. Participation à l’organisation :

1- Va et vient dans la salle (tableau, distribution de feuilles, livre, cahier…)

2- Prise ou rangement de matériels (cahier, stylos, livre) dans cartable, ouverture.

A. INDICES DE PARTICIPATION A LA LECONA. INDICES DE PARTICIPATION A LA LECONA. INDICES DE PARTICIPATION A LA LECONA. INDICES DE PARTICIPATION A LA LECON

2. Attention a la leçon :

1- Regarde, écoute passivement le maître

2- Regarde ce qui est au tableau noir

3- Regarde, écoute un élève sollicité

3. Réaction :

1. Sollicite une prise de parole (lève la main)

2- Réaction gestuelle, verbale aux commentaires du maître

3- Réponse après sollicitation à une question de :

1- Connaissance, la compréhension

2- Application

3- Pose des questions de contenus :

1- Connaissance de compréhension

2- Application

3- Analyse, synthèse

4- Commentaire de l élève

5- Tâche écrite sollicitée par le maître (prend note, copie ce qui est au tableau)

4. Action : 1- Prise de note spontanée

2- Pose des questions d’organisation

3- Pose des questions de contenus :

1- Connaissance de compréhension

2- Application

3- Analyse, synthèse

4- Développement du contenu

6- Actions gestuelles (lit ce qui est dans le cahier, livre…) 6- Réponse

spontanée à une question

Page 117: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

5. Interaction élève – élève :

1- Echanges (relatifs à là leçon)

2- Réaction gestuelle (regarde le cahier du voisin pour vérifier)

3- Rappel à l’ordre

INDICES DE NONINDICES DE NONINDICES DE NONINDICES DE NON----PARTICIPATIONPARTICIPATIONPARTICIPATIONPARTICIPATION

6- Perturbation :

1- Dispute entre élèves

2- Dérangement du maître

3- Bavardage

4- Va et vient dans la salle, entrée-sortie

7- Distraction :

1- Regard perdu, indifférence

2- Joue avec le matériel (stylo, craie…)

3- Regard non focalisé sur l’action d’apprentissage du moment (se trouve derrière,

regarde le cahier de l’observateur)

4- Comportement gestuel

8- Incompréhension retard :

1- Réaction gestuelle (sourcils froncés, copie sur le voisin)

2- Non réponse aux questions de :

1- Connaissance, compréhension

2- Application

3- Analyse, synthèse

9- Actions impossibles à coder :

1- Murmure tout seul, éternue, se mouche, se ventile

1- Mal-connaissance, la compréhension

2- Application

3- Analyse, synthèse

2- Mâche un chewing-gum, se frotte la joue, suce le pouce, baille.

Page 118: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

ANNEXE VIIANNEXE VIIANNEXE VIIANNEXE VII

TAXONOMIES DE BLOOMTAXONOMIES DE BLOOMTAXONOMIES DE BLOOMTAXONOMIES DE BLOOM

Bloom a proposé avec ses collaborateurs des établissements,

des classifications (taxonomies) d’objectifs en trois domaines : les objectifs cognitifs

(penser, les objectifs affectifs (sentir, éprouver) et les objectifs psychomoteurs (agir).

- Les objectifs cognitifsLes objectifs cognitifsLes objectifs cognitifsLes objectifs cognitifs : : : : La commission a élaboré la liste des objectifs cognitifs

ainsi classés : chacune des catégories est divisée en sous catégories.

1- La connaissance (connaître de mémoire).

2- La compréhension (transposer, interpréter, extrapoler)

3- L’application (transférer un apprentissage dans des situations nouvelles)

4- L’analyse (recherche des éléments, des relations, des principes

d’organisation)

5- La synthèse (production d’une œuvre personnelle, élaboration d’un plan

d’action.

6- L’évaluation (critique interne et externe).

- Les objectifs affectifsLes objectifs affectifsLes objectifs affectifsLes objectifs affectifs :::: Ici Bloom et Krathwohl différencient, en fonction de

l’hypothèse d’une intériorisation.

1- La réception (prendre conscience, diriger son attention)

2- La réponse (consentir, être disposé à répondre)

3- La valorisation (accepter une valeur, la préférer)

4- L’organisation (conceptualiser une valeur)

5- La caractérisation par une valeur ou système de valeur

- Les objectifs psychomoteursLes objectifs psychomoteursLes objectifs psychomoteursLes objectifs psychomoteurs :::: Il distingue :

1- Les mouvements réflexes

2- Les mouvements naturels ou fondamentaux

3- Les aptitudes perceptives

4- Les aptitudes physiques

5- Les habilités motrices

7- La communication verbale

Page 119: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

ANNEXE VIIIANNEXE VIIIANNEXE VIIIANNEXE VIII

EXERCICES DE LEXICOLOGIE TRAITES EN T.CEXERCICES DE LEXICOLOGIE TRAITES EN T.CEXERCICES DE LEXICOLOGIE TRAITES EN T.CEXERCICES DE LEXICOLOGIE TRAITES EN T.C

1- Groupez trois par trois les synonymes contenus dans cette liste :

Succinct- épouvantable- adroit- bref- démesuré- hideux- martial- cours-

belliqueux- excessif- habile- horrible- ingénieux- guerrier- énorme.

2- Avec les mots de cette liste, faites des groupes de 3 mots composés de 2

synonymes et de leurs antonymes. Classez-les dans un tableau en 2 colonnes, l’une

pour les synonymes, l’autre pour les antonymes :

Mépris- revers- défavoriser- défectueux- défaite- désapprouver- droiture-

avantager- victoire- se rétracter- considération- fourberie- favoriser- imparfait-

blâmer- loyauté- parfait- se déduire- louer- dédain- persister.

CorrigéCorrigéCorrigéCorrigé

Ex 1Ex 1Ex 1Ex 1 ::::

• Succinct- bref- court

• Epouvantable- hideux- horrible

• Adroit- habile- ingénieux

• Démesuré- excessif- énorme

• Martial- belliqueux- guerrier

Ex 2Ex 2Ex 2Ex 2 ::::

SynonymesSynonymesSynonymesSynonymes AntonymesAntonymesAntonymesAntonymes

• Mépris- dédain

• Epouvantable- hideux-

horrible

• Favoriser- Avantager

• Défectueux- imparfait

• Désapprouver- blâmé

• Droiture- loyauté

• Se rétracter- se dédire

• Considération

• Victoire

• Défavoriser

• Parfait

• Louer

• Fourberie

• Persister

Page 120: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

ANNEXE IXANNEXE IXANNEXE IXANNEXE IX

----1111----

REPOBLIKAN’IMADAGASIKARAREPOBLIKAN’IMADAGASIKARAREPOBLIKAN’IMADAGASIKARAREPOBLIKAN’IMADAGASIKARA

TanindrazanaTanindrazanaTanindrazanaTanindrazana---- FahafahanaFahafahanaFahafahanaFahafahana---- FahamarinanaFahamarinanaFahamarinanaFahamarinana

MINSTERE DE L’EDUCATION

NATIONALE

ARRETE N° 5217/96MENARRETE N° 5217/96MENARRETE N° 5217/96MENARRETE N° 5217/96MEN

Portant fonctions et attributions des personnelsPortant fonctions et attributions des personnelsPortant fonctions et attributions des personnelsPortant fonctions et attributions des personnels

Des lycées et collDes lycées et collDes lycées et collDes lycées et collèges d’enseignement généralèges d’enseignement généralèges d’enseignement généralèges d’enseignement général

Relevant du Ministère de l’éducation NationaleRelevant du Ministère de l’éducation NationaleRelevant du Ministère de l’éducation NationaleRelevant du Ministère de l’éducation Nationale

LE MINISTRE DE L’EDUCATION NATIONALELE MINISTRE DE L’EDUCATION NATIONALELE MINISTRE DE L’EDUCATION NATIONALELE MINISTRE DE L’EDUCATION NATIONALE

- Vu la constitution du 16 septembre 1992.

-Vu la loi constitutionnelle n°95-001 du 15 octobre 1995 portant révision des articles

53, 61, 74, 75, 90, 91, et 94 de la constitution du 18 septembre 1992 ;

-Vu la loi n° 94-033 du 13 mars 1995 portant orientation générale du système

d’éducation et de formation à Madagasikara

-Vu l’ordonnance n°96-389 du 05 juin 1996 complète par le décret n° 56-398 du 6

juin 1996 portant Nomination des membres du gouvernement

-Vu le décret n°95-409 du 30 mai 1995 portant modification des dénominations des

divers établissements relevant du Ministère de l’Education Nationale.

-Vu le décret n°96-714 du 14 août 1996 portant organisation des lycées et collèges

d’enseignement général relevant du Ministère de l’Education Nationale.

A R R E T EA R R E T EA R R E T EA R R E T E

- Article 1- Conformément aux dispositions de l’article 16 du décret n°96-714 du 14

août 1996 le présent arrêté fixe les fonctions et attributions des personnels des

lycées et collèges d’enseignement général.

TITRE ITITRE ITITRE ITITRE I---- LE CHEF D’ETABLISSEMENTLE CHEF D’ETABLISSEMENTLE CHEF D’ETABLISSEMENTLE CHEF D’ETABLISSEMENT

- Article 2- Représentant du Ministre de l’Education Nationale au sein de

l’établissement placé sous sa direction, le chef d’établissement est soumis aux

Page 121: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

disposition du statut général des fonctionnaires qu’il est tenu de respecter et de faire

respecter.

- Article 3- L’autorité des chefs d’établissement s’exerce à l’égard de l’ensemble des

personnels qui intervient dans l’établissement, à ce titre, le chef d’établissement fixe

le service de chacun dans le respect de son statut et en considération des tâches

qu’il a à remplir dans l’intérêt des élèves et de l’établissement, il est responsable de

la gestion administrative de ses personnels et veille à la régularisation de leur

situation financière.

Il engage les dépenses de fonctionnement de l’établissement de

l’établissement en tant qu’utilisateur de crédits.

- Article 4 – Le chef d’établissement organise le concours d’administration prévu par

la loi d’orientation générale du système d’Education et de formation. Il inscrit les

élèves dans l’établissement et les affecte dans les classes ou groupes de classes

dans le respect de la règlementation en vigueur.

- Article 5- Le chef d’établissement est responsable des activités pédagogiques. Il

assure la mise en place des enseignements et suit leur bon déroulement,

conformément aux objectifs, horaires et programmes. Il veille à la mise en œuvre de

l’évaluation des résultats scolaires, des procédures d’orientation et de transfert des

élèves. Il est responsable de l’organisation des contrôles de connaissance et des

examens officiels.

- Article 6- Le chef d’établissement organise les échanges entre les différents

enseignements et vise à renforcer la cohérence interdisciplinaire des études. Il a en

charge la mise en œuvre des équipes pédagogiques.

- Article 7- Le chef d’établissement a la responsabilité de la sauvegarde, de

l’entretien et de la gestion du domaine scolaire. Il prend toutes dispositions en liaison

avec les autorités administratives compétentes pour assurer la sécurité des

personnes et des biens, l’hygiène et la salubrité de l établissement. Il veille à la mise

en œuvre des règles applicables en matière d’hygiène te de sécurité.

- Article 8- Le chef d’établissement est responsable de l’ordre dans l’établissement de

l’ordre dans l’établissement. Il peut prendre, en cas de difficulté grave, toutes

dispositions nécessaires pour assurer le bon fonctionnement du service public.

Page 122: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

- Article 9- Le chef d’établissement, exécutif de l’assemblée délibérante, met en

œuvre les délibérations du conseil d’établissement et veille personnellement à leur

exécution.

En outre, il préside le conseil de discipline et le conseil de classe et

assure le suivi de propositions de ces conseils.

- Article 10- Le chef d’établissement est l’intermédiaire entre l’établissement et les

personnalités extérieures dans les problèmes de coopération relevant de sa

compétence. Il tend à développer les relations avec d’autres établissements, les

collectivités, les entreprises, les associations et tout autre organisme.

- Article 11- Le chef d’établissement est tenu de constituer une documentation sur la

règlementation relative à tout ce qui concerne la vie d’établissement, d’en assimiler

les principaux aspects et de veiller à sa diffusion et son application.

- Article 12- Le chef d’établissement peut déléguer certaines de ces attributions à son

adjoint ou à un membre de l’équipe administrative de direction, tout en assumant la

responsabilité des actes confiés à chacun, il lui appartient de susciter l’esprit d’équipe

en veillant notamment à une bonne circulation de l’information et à la tenue de

réunions régulières à différents niveaux. Il est tenu à la production et à l’attachement

de toutes les informations demandées par les autorités hiérarchiques.

- Article 13- Le chef d’établissement est le seul habilité à signer les documents

officiels engageant la responsabilité de l’établissement. Il peut déléguer, par écrit, sa

signature à titre permanent ou provisoire à son adjoint ou à la personne qui assure la

fonction, à condition d’en informer le chef de la circonscription scolaire et le Directeur

Provincial de l’Education Nationale.

- Article 14- En cas d’absence de longue durée du chef d’établissement, le chef de la

circonscription scolaire peut désigner son adjoint ou un enseignant de l’établissement

pour le suppléer dans toutes ses fonctions dégageant ainsi sa responsabilité.

TITRE IITITRE IITITRE IITITRE II---- L’ADJOINT DU CHEF D’ETABLISSEMENTL’ADJOINT DU CHEF D’ETABLISSEMENTL’ADJOINT DU CHEF D’ETABLISSEMENTL’ADJOINT DU CHEF D’ETABLISSEMENT

- Article 15- L’emploi de proviseur-adjoint est substitué à celui de censeur dans les

lycées ou il existe. Il est crée dans les autres établissements sur propositions du

Directeur Provincial de l’Education Nationale.

Page 123: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

- Article 16- Le collège d’enseignement général est doté, en fonction de son

importance, d’un emploi de directeur-adjoint, sur proposition du Directeur Provincial

de l’Education Nationale.

- Article 17- L’adjoint du chef d’établissement exerce ses responsabilités en matière

d’administration du personnel et en matière d’administration des élèves. Son rôle est

spécifiquement de conception et de contrôle. Pour exercer ses tâches, li a

connaissance de toutes les instructions et informations qui concernent le

fonctionnement administratif et pédagogique de l’établissement

Article 18- Sous l’autorité du chef d’établissement, l’adjoint assure le suivi des

activités pédagogiques. Il établi les emplois du temps général et individuel des

enseignants, du nombre de sections autorisées, des locaux dont il dispose et des

heures d’ouverture de l’établissement. Il a en charge le contrôle de la régularité du

service des enseignants et de leur ponctualité.

- Article 20- Sous l’autorité du chef d’établissement, l’adjoint réunit les équipes

pédagogiques s’assure de leur fonctionnement et du suivi de leurs travaux.

- Article 21- L’adjoint regroupe les besoins des professeurs en matériels didactiques

dans le cadre des équipes pédagogiques pour les transmettre à l’économe en vue de

leur acquisition.

- Article 22- Sous l’autorité du chef d’établissement et en accord avec le surveillant

général, l’adjoint est responsable de tout ce qui touche à la scolarité des élèves

notamment la répartition des salles de classe ; la signature des carnets de

correspondances, la conservation des documents pédagogiques et des copies de

compositions, l’organisation et le contrôle des activités culturelles et sportives.

- Article 23- En l’absence du chef d’établissement, l’adjoint préside le conseil de

discipline et le conseil de classe.

TITRE IIITITRE IIITITRE IIITITRE III---- L’ECONOMEL’ECONOMEL’ECONOMEL’ECONOME.

- Article 24- Dans les établissements où il existe, l’économe est chargé sous l’autorité

directe du chef d’établissement, de l’élaboration du budget en vue de sa présentation

en conseil d’établissement, de la gestion des matières et des derniers. Il effectue les

commandes et achats de vivres, fournitures et matériels nécessaires en bon

Page 124: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

fonctionnement du lycée ou du collège d’enseignement général. En tant que

dépositaire comptable, il en tient la comptabilité Dans les conditions et formes

règlementaires. Il est responsable du responsable du personnel placé sous ses

ordres : dépensier, secrétaire, personnel d’entretien et de service.

- Article 25- Comme membre de l’équipe de direction, l’Econome participe, dans sa

spécialité, à l’éducation et à la formation des élèves et gère au plan financier les

activités péri et parascolaires. Il veille à la santé et au bien-être des élèves et assure

la propreté, la salubrité et la sécurité dans l’établissement.

- Article 26- Dans l’établissement pourvu d’internat, l’économe, sous l’autorité du chef

d’établissement, prend en charge l’organisation matérielle de celle-ci.

TITRE IVTITRE IVTITRE IVTITRE IV---- LE SURVEILLANT GENERAL ET LES SURVEILLANTSLE SURVEILLANT GENERAL ET LES SURVEILLANTSLE SURVEILLANT GENERAL ET LES SURVEILLANTSLE SURVEILLANT GENERAL ET LES SURVEILLANTS

- Article 27- Le surveillant général exerce ses fonctions dans une perspective

éducative sous l’autorité du chef d’établissement et de son adjoint, qui l’associe aux

réunions de concertation de l’équipe de direction Son action éducative implique le

dialogue avec les parents ou toute personne qui assure des responsabilités à l’égard

des élèves.

- Article 28- Le surveillant général tient le registre matricule des élèves, à la

responsabilité du contrôle des effectifs avec délivrance des autorisations d’entrée ou

de sortie de l’établissement, de al ponctualité et de l’assiduité des élèves avec tenue

des registres de présences et d’absences. Il met en œuvre et suit l’application de la

discipline et participe, pour ce qui le concerne, à l’application des mesures propre à

assurer la sécurité notamment des élèves. Il prend en charge les élèves pour les

activités péri et parascolaires.

- Article 29- Le surveillant général veille à la santé des élèves, établit des relations et

contacts directs avec les élèves sur le plan collectif, dans le cadre des classes ou des

groupes et sur le plan individuel en s’intéressant à leurs comportements, travail et

problèmes personnels. Il est responsable de l’organisation de la concertation avec

les élèves et leur chef de classe. Il organise la participation des élèves à la vie de

l’établissement, en se chargeant de la formation, de l’élection et des réunions des

délégués des élèves en vue de leur participation au conseil d’établissement.

Page 125: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

- Article 30- Le surveillant général assure le suivi individuel des élèves et leur

évaluation en association avec les personnels enseignants, par des échanges

d’informations sur le comportement et sur l’activité de chaque élève, afin de

rechercher en commun l’origine des difficultés et les interventions nécessaire pour

les surmonter. Il suit la classe par sa participation au conseil de classe.

- Article 31- Dans l’établissement pourvu d’internat, le surveillant général, sous

l’autorité du chef d’établissement, prend en charge l’organisation générale de celui-ci.

- Article 32- Le surveillant général a sous ses ordres les surveillants d’externat et

d’internat.

- Article 33- Le surveillant d’externat assure les travaux de secrétariat à la

surveillance générale, la totalisation des notes des compositions et examens, le

contrôle de l’établissement, la surveillance des élèves pendant les études et

interclasses, le respect de la discipline par les élèves pendant leur présence dans

l’établissement. Avec le concours de l’Econome, le surveillant d’externat assure la

salubrité, l’assainissement et l’embellissement du domaine scolaire, et plus

particulièrement du bâtiment et des salles de classe. Il veille aussi à la maintenance

des mobiliers scolaires. A cet effet, la participation effective des élèves est

recommandée pour les amener à respecter les biens publics.

- Article 34- Le surveillant d’internat assure le respect de la discipline au dortoir aux

études, au réfectoire, avant et après les heures de classe, la surveillance de la santé

et de l’hygiène des élèves , les travaux de secrétariat à la surveillance générale, la

totalisation des notes des internes, le maintien de l’ordre et la propreté des locaux

utilisés par les élèves internes (dortoir, réfectoire et toute autre dépendance de

l’internat).

TITRE V TITRE V TITRE V TITRE V –––– LES ENSEIGNANTS ET EQUIPE PEDAGOGIQUELES ENSEIGNANTS ET EQUIPE PEDAGOGIQUELES ENSEIGNANTS ET EQUIPE PEDAGOGIQUELES ENSEIGNANTS ET EQUIPE PEDAGOGIQUE :

- Article 35- Les enseignants sont responsables de la régularité des cours et de

l’avancement normal du programme. Ils apportent une aide au travail personnel des

élèves et en assument le suivi. Ils procèdent à leur évaluation par les notes

journalières données lors des interrogations orales ou des devoirs écrits réguliers et

par les notes des compositions qu’ils organisent, surveillent et corrigent La notation

est une obligation. Ils établissent les bulletins scolaires en collaboration avec la

Page 126: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

surveillance générale. Ils conseillent les élèves dans le choix de leurs projets

d’orientation.

- Article 36- Les enseignants sont responsables de l’encadrement et de l’éducation

des enfants et adolescents qui leur sont confiés. Ils assurent la discipline dans leur

classe pendant leurs cours, signalent à la surveillance générale tout élève en retard

ou ayant un mauvais comportement ou une conduite répréhensible. Ils se doivent

d’être un modèle pour les élèves, assiduité, sobriété, courtoisie, envers tous les

membres de la communauté scolaire.

- Article 37- Les enseignants participent obligatoirement aux conseils de classe et

élisent leurs représentants au conseil d’établissement. Ils sont astreints à participer à

toutes les réunions de concertations organisées par le chef d’établissement ou son

adjoint. Ils ne peuvent se soustraire aux travaux relatifs des examens et concours

officiels qui font partie intégrante de leur service.

- Article 38- Les enseignants sont tenus d’établir des relations d’information avec

chacune de familles des élèves qui leur sont confiés. Ces relations ont notamment

pour objet de permettre à chaque famille d’avoir connaissance des éléments

d’appréciation concernant l’élève.

Page 127: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

ARRETE N° 1595ARRETE N° 1595ARRETE N° 1595ARRETE N° 1595----87878787

MineSEB du 24 mars 1987MineSEB du 24 mars 1987MineSEB du 24 mars 1987MineSEB du 24 mars 1987

B.O. N° 13 P. 211B.O. N° 13 P. 211B.O. N° 13 P. 211B.O. N° 13 P. 211

Emanant du ministre de l’Enseignement Secondaire et de l’éducation de baseEmanant du ministre de l’Enseignement Secondaire et de l’éducation de baseEmanant du ministre de l’Enseignement Secondaire et de l’éducation de baseEmanant du ministre de l’Enseignement Secondaire et de l’éducation de base

ZENYZENYZENYZENY CHARLESCHARLESCHARLESCHARLES

----6666----

Article 3Article 3Article 3Article 3 (……..) Au cas où les horaires hebdomadaires prévu dans les programmes ne

peuvent pas être assurés jusqu’au vendredi après midi, ces horaires doivent être

complétés le samedi matin.

Article 4Article 4Article 4Article 4 Des tours de permanence seront organisés le samedi matin par les

autorités responsables au niveau des DEPSEB, des DEPSEB/CAPr, des CIRESEB

et des établissements d’enseignement de tous les niveaux.

Notes circulaires n° 5489-97

MinESEB/SG/DESMinESEB/SG/DESMinESEB/SG/DESMinESEB/SG/DES

Du 17 juin 1997

Utilisation des ressources humaines daUtilisation des ressources humaines daUtilisation des ressources humaines daUtilisation des ressources humaines dans l’enseignement secondairens l’enseignement secondairens l’enseignement secondairens l’enseignement secondaire

B.O. N° 13 P.225B.O. N° 13 P.225B.O. N° 13 P.225B.O. N° 13 P.225

(………) Il est rappelé que les membres du personnel enseignant de l’Enseignement

Secondaire sont tenus de fournir les maxima de service hebdomadaire suivants :

-Professeurs licenciés et plus 20heures

-Autres 22 heures.

Page 128: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

ANNEXE XANNEXE XANNEXE XANNEXE X

REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA

Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana

------------------

PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE

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LOI N° 2004 LOI N° 2004 LOI N° 2004 LOI N° 2004 –––– 004 DU 26 JUILLET 2004004 DU 26 JUILLET 2004004 DU 26 JUILLET 2004004 DU 26 JUILLET 2004

Portant orientation générale du Système d’Education,

D ’Enseignement et de Formation à Madagascar

L’Assemblée Nationale et le Sénat ont adopté en leur séance respective en date

du 19 Décembre 2003 et du 09 Juin 2004.

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

Vu la Constitution.

Vu la Décision m° 08-HCCD3 du 14 Juillet 2004 de la Haute Cour Constitutionnelle

promulgue la loi dont la teneur suit :

TITRE PREMIER

PRINCIPES FONDAMENTAUX

Section ISection ISection ISection I

Droits à l’éducation et à la formationDroits à l’éducation et à la formationDroits à l’éducation et à la formationDroits à l’éducation et à la formation

Article 1- L’éducation est une priorité nationale absolue, et l’enseignement est

obligatoire à partir de l’âge de six ans.

Article 2- La République de Madagascar, conformément aux droits et devoirs

économiques, sociaux et culturels énoncés dans la Constitution, et fidèle aux

engagements internationaux du peuple malagasy, reconnaît à toute personne –

enfant, adolescent, et adulte – le droit à l’éducation, à l’enseignement et à la formation

Article 3- L’Etat s’engage à instaurer un système d’éducation, d’enseignement et

de formation capable d’assurer l’épanouissement intellectuel, physique, moral civique

et artistique de chaque individu.

Page 129: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

Certaines valeurs culturelles spécifiques au pays, telles que les

notions « aina », de « fanahy mahaolona », de « hasina » ou de « fihavanana »

doivent être prises en considération.

Article 4- L’éducation, l’enseignement et la formation malagasy doivent préparer

l’individu à une vie active intégrée dans le développement social, économique et

culturel du pays.

Pour la réalisation de cet objectif, ils doivent notamment :

- Promouvoir et libérer l’initiative individuelle et des communautés de base ;

- Favoriser la créativité ;

- Cultiver le goût de l’effort ;

- Développer l’esprit d’entreprise et de compétition, le souci de l’efficacité, le

sens de la communication, la recherche de l’excellence dans le résultat ;

- Parvenir à produire des citoyens suffisamment instruits et aptes à assurer

l’exploitation rationnelle des richesses potentielles, afin de hisser notre Pays

au rang des Nations les plus développées, tout en conservant sa sagesse

légendaire.

Section 2Section 2Section 2Section 2

Pouvoirs et Compétences de l’Etat

Article 5- L’Etat garantit à toute personne, dans les conditions définies par

voie réglementaire, le respect et le bénéfice de ses doits à l’éducation, à

l’enseignement et à la formation.

Article 6- Les Ministres chargés de l’éducation, de l’enseignement et de la

formation définissent et mettent en œuvre à travers un contrat de résultat, la politique

nationale en matière d’éducation, d’enseignement et de formation, adoptée en

conseil de gouvernement.

Les Modes de relation entre les Ministres chargées de l’éducation, de

l’enseignement et de la formation et les autres départements ministériels sont définis

par voie réglementaire.

Article 7- Après les concertations d’usage, tant entre les départements

ministériels qu’avec les partenaires et les usagers, les Ministres chargés de

l’éducation, de l’enseignement et de la formation, en vue de répondre aux besoins

économiques et sociaux se doivent de :

Page 130: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

- Définir les stratégies et les moyens ;

- Assurer en la matière le contrôle des qualifications ;

- Délivrer les diplômes et attestent l’équivalence des titres correspondants.

Article 8- Les Ministres chargés de l’éducation, de l’enseignement et de la

formation après avis motivé du Gouvernement peuvent prononcé par arrêté,

l’interdiction d’exercer à l’encontre de toute personne physique ou morale dont le

maintien en activité constituerait un changement pour la santé et la sécurité physique

ou morale des enfants, des adolescents ou des adultes, à elle confiés. Le droit de la

défense de l’intéressé est garanti devant les instances juridictionnelles compétences.

Section 3Section 3Section 3Section 3

Pouvoirs et compétences des collectivités territorialesPouvoirs et compétences des collectivités territorialesPouvoirs et compétences des collectivités territorialesPouvoirs et compétences des collectivités territoriales

Article 9- Les Collectivités territoriales administrent les affaires éducatives à

elles dévolues par la loi.

Après les concertations d’usage avec les partenaires et les acteurs du

système d’éducation, d’enseignement et de formation de la collectivité concernée,

elles élaborent et mettent en œuvre à travers un contrat de résultat, une stratégie de

développement en parfaite conformité avec la politique nationale d’éducation,

d’enseignement et de la formation

Les modes de relation entre les Ministères chargés de l’éducation, de

l’enseignement et de la formation et les collectivités territoriales sont définis par voie

réglementaire.

Article 10- Les services déconcentrés des Ministère chargés de l’éducation, de

l’enseignement et de la formation sont responsables du bon déroulement des actions

d’éducation, d’enseignement et de formation relevant de leur juridiction respective.

A ce titre, ils en assurent l’appui et le contrôle.

Section 4Section 4Section 4Section 4

Pouvoirs et Compétences dPouvoirs et Compétences dPouvoirs et Compétences dPouvoirs et Compétences des partenaireses partenaireses partenaireses partenaires

Article 11- L’Etat adopte comme règle dans l’exécution de la politique

d’éducation et de formation, le Partenariat Public-Privé. En conséquence, est

Page 131: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

reconnu le rôle de partenaire à part entière, aux organismes publics et privés, aux

associations intéressées à la promotion et au développement du système

d’éducation, d’enseignement et de formation, notamment :

- Les familles, les organismes familiaux et communautaires ;

- Les établissements d’enseignement privé ;

- Les organisations non gouvernementales et les autres associations

volontaires ;

- Les institutions de recherche et les opérateurs économiques.

Les modes de relation entre les Ministères chargés de l’éducation, de

l’enseignement et de la formation et les différents partenaires sont définis par voie

réglementaire.

Article 12- Tous les partenaires privés agréés, dans les domaines de

l’enseignement, l’éducation, et la formation, participent aux missions des Ministères

chargés de l’éducation, de l’enseignement et de la formation.

Dans le cadre d’une convention suivie d’un contrat de résultat, ils exécutent

des tâches précises conformes à la politique nationale d’éducation.

Les conditions d’attribution ou de retrait de l’agrément sont fixées par voie

réglementaire.

Section 5Section 5Section 5Section 5

Des fonctions de l’école et des établissements d’enseignement, de formationDes fonctions de l’école et des établissements d’enseignement, de formationDes fonctions de l’école et des établissements d’enseignement, de formationDes fonctions de l’école et des établissements d’enseignement, de formation

Article 13- L’école, les établissements d’enseignement et de formation doivent en

collaboration et avec le complémentaire des familles et de la société, veiller à

inculquer aux enfants, aux adolescents et aux jeunes les sens de la responsabilité et

de l’initiative, ainsi que le respect des bonnes mœurs et des règles de bonne

conduite ;

En outre, ils sont appelés à :

- développer en eux le sens civique et les valeurs de la citoyenneté ;

- développer la personnalité de l’individu, dans toutes ses dimensions :

physique, effective, psychique, intégrale, mentale et morale, en garantissant

le droit à la construction de sa personne de manière à aiguiser son esprit

critique et sa volonté.

Page 132: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

Article 14- L’école et les établissements d’enseignement et de formation, veillent,

dans le cadre de leur fonction d’instruction, à garantir à tous les apprenants, un

enseignement et une éducation de qualité qui leur permettent d’acquérir une culture

générale et des savoirs théoriques et pratiques, de développer leurs dons et leurs

aptitudes à apprendre eux-mêmes et de s’insérer ainsi dans la société de savoir et du

savoir-faire.

L’école et les établissements d’enseignement et de formation sont appelés

essentiellement à donner aux apprenants les moyens :

- de maîtriser la langue Malagasy, de par son statut de langue maternelle et

nationale ;

- de maîtriser deux langues étrangères au moins

Ils doivent par ailleurs s’attacher :

- à développer les différentes formes d’intelligence sensible, pratique et abstraite ;

- à développer les capacités de communication des élèves et l’usage des

différentes formes d’expression : langagière, artistique, symbolique et

corporelle ;

- à leur assurer la maîtrise des technologies de l’information et de la

communication et à les doter de la capacité d’en faire usage dans tous les

domaines ;

- à les préparer à faire face à l’avenir de façon à être en mesure de s’adapter

aux changements et d’y contribuer positivement avec détermination.

Article 16- L’école et les établissements d’enseignement et formation veillent,

dans le cadre de leur fonction de qualification, à développer des compétences et des

savoir-faire chez les apprenants, en rapport avec leur âge et selon le cycle d’études.

Les établissements de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur

ont la charge de consolider les compétences.

A cette fin, l’école et les établissements de formation et l’enseignement supérieur,

sont appelés à faire acquérir aux apprenants l’aptitude à utiliser le savoir et le savoir-

faire acquis pour la recherche de solutions alternatives dans la résolution des

problèmes auxquels ils peuvent être confrontés à :

- s’adapter aux changements ;

- prendre des initiatives et à innover ;

- travailler en groupe ;

- apprendre tout au long de leur vie.

Page 133: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

Section 6Section 6Section 6Section 6

Droits et obligations de l’élèveDroits et obligations de l’élèveDroits et obligations de l’élèveDroits et obligations de l’élève /apprenant/apprenant/apprenant/apprenant

Article 17- L’élève/apprenant est au centre de l’action éducative et des activités

de formation

Article 18- L’élève/apprenant a droit à une information diversifiée et complète

sur tout ce qui a trait l’orientation scolaire et universitaire afin qu’il puisse choisir en

connaissance de cause et avec conviction son parcours scolaire et professionnelle.

Article 19- Le personnel de l’éducation et de la formation doit, en s’acquittant

de leurs devoirs professionnels, se conformer aux principes d’équipe et d’égalité des

chances et établir avec les élèves des rapports fondés sur l’honnêteté, l’objectivité et

le respect de la personne de l’enfant et du jeune, et de leurs droits.

Article 20- Il est du devoir de l’élève/apprenant de respecter

l’enseignant/formateur et tous les membres de la communauté éducative et

s’astreindre aux exigences imposées par le respect dû à l’établissement d’éducation

et de formation.

Article 21- L’organisation de la vie scolaire, de formation et estudiantine est

fixée par voie réglementaire.

Le régime disciplinaire des établissements d’enseignement et de formation

est fixé par arrêté des Ministres chargés de l’éducation, de l’enseignement et de la

formation.

Page 134: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

TITRE IITITRE IITITRE IITITRE II

DE L’ORGANISATION DU SYSTEME D’ENSEIGNEMENT EDE L’ORGANISATION DU SYSTEME D’ENSEIGNEMENT EDE L’ORGANISATION DU SYSTEME D’ENSEIGNEMENT EDE L’ORGANISATION DU SYSTEME D’ENSEIGNEMENT ET DE FORMATIONT DE FORMATIONT DE FORMATIONT DE FORMATION

Chapitre IChapitre IChapitre IChapitre I

Principes et organisationsPrincipes et organisationsPrincipes et organisationsPrincipes et organisations

Article 22- La mission de l’état est d’assurer pour tous les malgaches une

éducation de qualité. Le secteur de l’éducation, de l’Enseignement et de la Formation

comprend :

- l’Education te la formation Non Formelle ;

- l’Education et la formation Formelle.

Article 23- La double cohérence interne et externe, les principes d’unité et de

diversité, la garantie de continuité, de complémentaire, d’interdépendance et de

synergie, ainsi que le souci de performance et de progrès constants fondent et

structurent l’organisation du système d’éducation, d’enseignement et de formation

malagasy.

Article 24- Des objectifs et des buts terminaux fixent l’organisation des

formations dans les différents niveaux et types d’éducation, d’enseignement et de

formation préalablement inventoriés.

Chapitre IIChapitre IIChapitre IIChapitre II

De l’éducation non formelleDe l’éducation non formelleDe l’éducation non formelleDe l’éducation non formelle

Article 25- L’éducation non formelle est constituée de toutes les activités

éducatives et de formation assurée en dehors du système éducatif formel. Elle est

destinée à offrir des possibilités d’apprentissage et de formation à tous ceux qui n’ont

pas bénéficié des structures du système formel.

Elle doit permettre à des personnes de tous âges d’acquérir les connaissances

utiles, les compétences professionnelles, une culture générale et des aptitudes

civiques favorisant l’épanouissement de leur personnalité dans la dignité.

Elle doit permettre à tous les citoyens de s’intégrer dans la société où ils vivent,

de leur donner les instruments socioculturels nécessaires pour la développer et vivre

sans complexe dans toute autre société humaine

Page 135: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

Elle commence dans la famille, et est continuée dans les communautés de

base, puis dans les structures adaptées à chaque situation, dans les collectivités

territoriales.

Article 26- L’éducation non formelle fait partie intégrante du système éducatif

global et relève des Ministères ayant en charge des activités d’éducation et de

formation.

Article 27- L’éducation non formelle comprend :

- l’école infantile ;

- l’alphabétisation fonctionnelle ;

- l’éducation à la citoyenneté et du civisme.

Section 1Section 1Section 1Section 1

L’école infantileL’école infantileL’école infantileL’école infantile

Article 28- L’école infantile comprend :

- les nurseries qui prennent en charge les bébés de zéro à deux ans ;

- les jardins d’enfants qui s’occupent de la garde des enfants de deux et trois

ans ;

- les écoles maternelles assurant l’éducation des enfants de trois à cinq ans.

Article 29- Les nurseries déchargent les parents de leurs permettre de vaguer en

toute confiance à leurs obligations familiales et professionnelles.

Elles ont pour objectifs la sécurité des bébés qui leur sont confiés : hygiène et

soins, nourriture, jeux et socialisation.

Article 30- Les jardins d’enfants ont pour vacation l’éveil et la socialisation dans

les enfants par des activités sensorielles et motrices, des activités de communication

d’expression orale, des chansons, des dessins et des récitations pour enfants.

Article 31- L’école maternelle est une école à vocation d’éveil et d’ouverture aux

activités socialistes et éducatives préparant au système formel : activités sensori-

motrices, activités de communication et d’expression orale et écrite, activités

scientifiques et techniques

Article 32- Le régime général de l’éducation et de la formation non formelle ainsi

que l’organisation de toutes les activités d’éducation et de formation de ce secteur

sont fixés par voie de décrite.

Page 136: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

Section 2Section 2Section 2Section 2

L’Alphabétisation fonctionnelleL’Alphabétisation fonctionnelleL’Alphabétisation fonctionnelleL’Alphabétisation fonctionnelle

Article 33- L’alphabétisation fonctionnelle se donne pour objectif de favoriser la

mobilisation des acquis en lecture, écriture et calcul au point de la vie quotidienne,

familiale et communautaire.

Article 34- Des partenaires sociaux - organisations non gouverne mentales

(ONG), organisations confessionnelles et autres associations – exécutent le

programme d’Alphabétisation Fonctionnelle en collaboration étroite avec les

Ministères chargés de l’éducation et de la formation, et avec les Collectivités

territoriales.

Article 35- Tout projet d’alphabétisation fonctionnelle doit se prolonger par la mise

en place de programmes post alphabétisation pour la maintenance et la capitalisation

des acquis. Il doit contribuer à la création d’un environnement lettré dans des

structures d’apprentissage de proximité aux métiers de base.

Section 3Section 3Section 3Section 3

L’éducation à la citoyenneté et au civismeL’éducation à la citoyenneté et au civismeL’éducation à la citoyenneté et au civismeL’éducation à la citoyenneté et au civisme

Article 36- L’éducation à la citoyenneté et au civisme a pour composantes :

- l’éducation fondamentale ;

- l’enseignement secondaire ;

- la formation technique et professionnelle ;

- l’enseignement supérieur et la formation université

Article 37- L’éducation à la citoyenneté et au civisme a pour objectifs :

- d’informer, de former et d’encadrer tout citoyen sur ses doits et ses devoirs

comme membre d’une famille, d’un village ou d’un quartier, d’une collectivité

territoriale, d’une nation ;

- de développer la conscience et le respect des droits et des libertés de

l’homme, la pratique de la démocratie et la fierté nationale ;

- de former le citoyen à la Sauvegarde et à l’extension de l’environnement et du

patrimoine national tant culturel matériel qu’immatériel ;

- de compléter et de parfaire ses compétences et ses capacités pour en faire un

citoyen poli, honnête, éclairé, responsable et actif.

Page 137: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

L’éducation à la citoyenneté et au civisme s’adresse à toutes les personnes de tous

âges

.L’Office National de l’Education de Masse et du civisme en est le fer de lance

L’application de cet article sera définie par voie de décret.

ChapitreChapitreChapitreChapitre IIIIIIIIIIII

De l’éducation formelleDe l’éducation formelleDe l’éducation formelleDe l’éducation formelle

Article 38- L’éducation formelle comprend :

- l’éducation fondamentale ;

- l’enseignement secondaire ;

- la formation technique et professionnelle ;

- l’enseignement supérieur et la formation université.

Section 1Section 1Section 1Section 1

L’éducatioL’éducatioL’éducatioL’éducation fondamentalen fondamentalen fondamentalen fondamentale : Mission : Mission : Mission : Mission ---- organisation organisation organisation organisation –––– ObjectifsObjectifsObjectifsObjectifs

Article 39- L’éducation fondamentale est disposée sur une durée de neuf ans et

accueille les enfants à partir de l’âge de six ans

Article 40- L’éducation fondamentale a pour mission d’instruire les enfants et les

jeunes et les initier à des savoirs théoriques et pratiques essentiels à leur intégration

positive dans la vie active ou dans l’enseignement secondaire.

Article 41- L’éducation fondamentale comprend deux cycles :

- l’éducation fondamentale du premier cycle (EFI) de CINQ ANS.

- L’éducation fondamentale du second cycle (EF2) de QUATRE ans.

Article 42- L’éducation fondamentale du premier cycle (EF1), dispensée dans les

Ecoles Primaires, a pour objectifs spécifiques :

- L’acquisition des compétences clés dans les domaines cognitifs, sensori-

moteurs et socio-affectifs ;

- L’initiation aux valeurs civiques et de citoyenneté, et aux exigences de vivre

ensemble ;

- La maîtrise de l’environnement technique, temporel et spatial de proximité.

Elle est sanctionnée à la fin du cycle par un certificat.

Page 138: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

Article 43- L’éducation fondamentale du deuxième cycle (EF2), dispensée dans

les collèges, a pour objectif de :

- Renforcer chez l’élève des compétences utiles dans la vie courante : lire –

communiquer oralement et par écrit en langue nationale et à maîtriser deux

langues étrangères ;

- Faire acquérir les connaissances et les aptitudes requises dans les domaines

des mathématiques, des sciences, de la technologie, des sciences humaines,

des arts et des sports te ce, afin qu’il puisse poursuivre ses études dans le

cursus suivant ou qu’il intègre les filières de la formation professionnelle ou

s’insérer dans la société. La fin de cycle est sanctionnée par un Brevet.

Article 44- L’organisation de l’éducation fondamentale, la répartition des cours,

les programmes et les méthodes d’enseignement, le suivi et l’évaluation de toutes les

activités éducatives, le calendrier scolaire, sont définis par voie règlementaire

Section 2Section 2Section 2Section 2

L’enseignement secondaireL’enseignement secondaireL’enseignement secondaireL’enseignement secondaire

Article 45- L’enseignement secondaire est ouvert aux élèves ayant terminé les

cycles fondamentaux.

Article 46- L’enseignement secondaire est d’une durée de trois ans. Il vise à doter

l’élève, en plus d’une culture générale solide, d’une formation approfondie qui lui

donne la possibilité de poursuivre ses études dans le cycle universitaire soit

d’intégrer la formation professionnelle, soit de rentrer dans la vie active.

Article 47- Le baccalauréat est l’examen de fin d’études du secondaire, il permet

la poursuite des études dans l’enseignement supérieur.

La fréquentation du secondaire est certifiée par une attestation faisant état du

niveau atteint. Le régime général du secondaire, l’organisation de l’action éducative

qui y est menée, ainsi que l’évaluation par le baccalauréat, sont définis par voie

réglementaire.

Page 139: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

Section 3Section 3Section 3Section 3

La formation technique et professionnelleLa formation technique et professionnelleLa formation technique et professionnelleLa formation technique et professionnelle

Article 48- La formation technique et professionnelle a pour mission de former les

jeunes et adultes, selon les besoins réels et évolutifs de l’économie. Elle contribue au

développement socioculturel et économique de la famille, de la région et de la nation.

L’économie de marché, le partenariat, l’autonomie, la cohérence et l’excellence

technique et professionnelle déterminent les principes généraux de l’organisation et

du fonctionnement du dispositif de la formation technique et professionnelle.

Article 49- La formation technique et professionnelle permet à toute personne,

jeune ou adulte, individuellement ou en association :

- de favoriser sa promotion sociale pour l’accès aux différents niveaux de

cultures professionnelles et de qualifications par le développement de

l’apprentissage des métiers de base (AMB)

- d’acquérir des compétences de base techniques, technologiques et des

compétences spécifiques liées à une filière professionnelle dans une

formation initiale, la formation initiale permet soit de s’insérer sur le marché du

travail, soit de poursuivre dans la formation professionnalisant correspondant

à toute catégorie d’emploi définie par les dispositions légales et

réglementaires en vigueur ;

- de se perfectionner de s’adapter à l’évolution et au changement des

techniques, des technologies aux conditions de travail en vue d’une

reconversion ou d’un pré-emploi par l’intermédiaire de la formation continue.

Article 50- Le sous –secteur de la formation technique et professionnelle met en

place une structure adéquate en matière de ;

- conseil, concertation pour toute question de stratégies et de politiques

relatives au développement de la formation et technique et professionnelle ;

- élaboration actualisation, évaluation des curricula conformément à la prévision

de la demande sociale économique ;

- orientation pédagogique et professionnelle et suivi post-formation.

Article 51- La structure, la mission, les attributions des centres, établissements,

instituts et des groupements d’établissements de formation technique et

professionnelle publics et privés, sont définies par voie réglementaire.

Le recrutement, le régime et l’organisation généraux des examens et concours

sont définis par voie réglementaire.

Page 140: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

La fréquentation des centres et établissements de formation technique et

professionnelle est certifiée par une attestation faisant état du niveau atteint

L’équivalence des titres délivrée par les centres et les établissements de

formation technique et professionnelle est définie par voie réglementaire.

Section 4Section 4Section 4Section 4

De l’enseignement Supérieur et des Recherches ScientifiquesDe l’enseignement Supérieur et des Recherches ScientifiquesDe l’enseignement Supérieur et des Recherches ScientifiquesDe l’enseignement Supérieur et des Recherches Scientifiques

Article 52- Pour un développement rapide et durable, le pays doit se doter d’un

enseignement supérieur moderne, appuyé et alimenté par une recherche

performance.

Article 53- Des structures sont mises en place pour ;

- anticiper le développement dans tous les secteurs de la vie nationale ;

- identifier les besoins du pays en ressources humaines ;

- déterminer les formations et les recherches pertinentes ;

- assurer la relève au niveau des enseignants-chercheurs.

Elles sont définies par voie réglementaire.

Article 54- Un processus contractuel entre les institutions d’enseignement

supérieur et de recherches et les opérateurs du secteur privé est établi afin de

répondre aux besoins du marché de travail et de l’économie.

Article 55- Pour améliorer l’efficacité interne et externe des établissements

d’enseignement supérieur, il est mis en place un système leur permettant de disposer

des ressources propres. La participation des bénéficiaires au financement de

l’Enseignement Supérieur et de la Recherche est encouragée.

La structure, la mission, les attributions des centres, établissements, instituts et

des regroupements d’établissement publics et privés d’enseignement supérieur sont

définies par voie réglementaire.

Page 141: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

TITRE IIITITRE IIITITRE IIITITRE III

DES ETABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMEDES ETABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMEDES ETABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMEDES ETABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENTS PRIVESNTS PRIVESNTS PRIVESNTS PRIVES

Article 56- Les personnes physiques et morales créer des établissements

éducatifs et d’enseignement privés et pouvoir à leur dépense après obtention d’une

autorisation des autorités chargés de l’éducation – enseignement et formation. Les

conditions d’octroi de l’autorisation sont fixées par voie réglementaire.

Le propriétaire ainsi que le Directeur effectif d’un établissement éducatif privé doit

être de nationalité malagasy sauf autorisation spéciale délivrée par le Ministre

responsable.

Le Directeur de l’établissement doit faire partie du personnel enseignant ou du

personnel d’encadrement pédagogique.

En outre, il est exigé qu’aucune des deux personnes concernées n’ait fait l’objet

d’une condamnation judiciaire pour crime ou pour délit intentionnel.

Article 57---- Les établissement d’enseignement privés doivent recruter une partie

de leur personnel enseignant à plein temps. La proposition de ces enseignants est

fixée par arrêté du Ministre chargé de l’Education qui prend en considération la

nécessité de disposer d’un personnel éducatif permanent. Ne peuvent être recrutées

pour le travail ou l’enseignement dans les établissements privés des personnes ayant

fait l’objet d’une condamnation judiciaire pour crime ou pour délit intentionnel contre

des ou des biens.

Article 58- Les établissements d’enseignements privés sont tenus d’appliquer les

programmes officiels en vigueur dans les établissements scolaires d’enseignement

public.

Peuvent être crées des établissements éducatifs privés avec des programmes et

des régimes d’études particuliers, après autorisation du Ministre chargé de

l’Education.

Article 59- Les élèves des établissements scolaires publics, conformément à la

réglementation en vigueur

Ils ont aussi le droit de se présenter aux examens et aux concours nationaux

conformément à la réglementation en vigueur.

Article 60- Les établissements étudiants privés sont soumis à l’inspection

pédagogique, administrative et sanitaire de services des Ministères compétents en

vue de vérifier l’application des conditions fixées par la présence loi et par les décrets

et arrêtés y afférents.

Page 142: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

Article 61- En cas de manquement à l’une des obligations énoncées dans ce

chapitre ou de non-respect des bonnes mœurs et des règles de l’hygiène et de la

sécurité dans l’établissement éducatif, le propriétaire se voit retirer, après son

audition, l’autorisation citée à l’article 56 de la présente loi sans préjudice des

sanctions prévues par la législation en vigueur.

Article 62- En cas de retrait de l’autorisation prévue à l’article 61 - l’autorité tutelle

peut, si l’intérêt des enfants ou des élèves l’exige, demander au juge des référés

territorialement compétents de nommer un gérant parmi les membres du personnel

éducatif, sur proposition de l’autorité de tutelle, qui dirige l’établissement pendant une

période déterminée ne dépassant pas l’année qui suit.

Page 143: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

ANNEXE XIANNEXE XIANNEXE XIANNEXE XI

REPOBLIKAN’I MADAGASIKARAREPOBLIKAN’I MADAGASIKARAREPOBLIKAN’I MADAGASIKARAREPOBLIKAN’I MADAGASIKARA

Tanindrazana – Fahafahana – Fandrosoana

MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE ET

DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

DREN ANALAMANGA

LYCEE NANISANA LYCEE NANISANA LYCEE NANISANA LYCEE NANISANA –––– ANTANANARIVOANTANANARIVOANTANANARIVOANTANANARIVO

Tsara raha atrehina amim-pahendrena ny fianarana eto amin’ny Lycée Nanisana.

Noho izany dia raisina ireto fepetra manaraka ireto ary tanterahina.

1. Mifanaja ny rehetra, hajaina ny ora, ny fitaovana, ny fananan’ny sekoly, ny

fitsipika mifehy, ny fanevam-pirenena.

2. Ny hafatra rehetra tokony hampitaina amin’ny mpianatra dia atao peta-

drindrina na lazaina eo amin’ny tokontany mandritra ny filaharana amin’ny

alalan’ny Chef de classe.

3. Soratana amin’ity carnet de correspondance ity na anaovana taratasy

manokana soniavin’ny Mpiandraikitra ny hafatra na filazana alefa amin’ny Ray

aman-dreny.

4. Ny Ray aman-dreny na Mpiantoka tompon’ny sonia ato ihany no eken’ny

sekoly.

5. Tsara ho fantatry ny Ray aman-dreny fa tsy sazy ny fampiantsoana azy

ireo aty an-tsekoly, dinika hahasoa ny zanany no antony.

6. Voarara ny fihetsika tsy mendrika rehetra.

7. Voarara ny fitondrana ireto aty an-tsekoly firavaka, volabe, telephone,

MP3… fitaovana sarobidy.

8. Tsy misaraka amin’ny Mpianatra ity carnet ity ary hanaovana “declaration de

perte” raha very.

9. Asa vadi-drano ny fanabeazana ka tsy vita raha tsy ifanakonana.

Page 144: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

REGLEMENT INTERIEURREGLEMENT INTERIEURREGLEMENT INTERIEURREGLEMENT INTERIEUR

POINTS DPOINTS DPOINTS DPOINTS DE PENALISATIONE PENALISATIONE PENALISATIONE PENALISATION

Le non respect de la discipline expose l’élève aux mauvais points suivants;

Le Conseil de classe peut en son sein défalquer des points aux moyennes de l’élève

dont les gestes constituent des menaces pour la classe et l’Etablissement.

FAUTES COMMISES Points

Correspondants

Salir - Etre sale - Rester en salle pendant les récréations.

Mots grossiers - Faire autre chose que l’activité de sa classe- Retard de 10mn trois

fois consécutives, avec convocation des parents.

- Tenue indécente incorrecte.

2 POINTS

Fausses rumeurs - Circuler, faire du bruit dans les couloirs devant une classe pendant

les cours - Jeux brutaux - Absence d’une journée non motivée - Esquive de tâche -

Devoirs à la maison non faits - Leçons non sues - Non port de tablier - Non port de

tenue gymnastique - Port de boucles pour les garçons- Cracher.

3 POINTS

Insolence, manque de respect au personnel. Injures gestes scandaleux.- Absence

non motivée de 2 jours - Sortie de l’établissement- Querelle – Port ou lecture de livres

et revues interdits – Escalades de murailles – Inscription aux mûrs – Jouer aux cartes –

Fumer.

4 POINTS

Acte de vandalisme – Distribution de tracs illicites et/ou politiques – Introduire une

personne étrangère dans la classe sans autorisation – Ne pas venir aux colles –

Insolence manque de respect au personnel – Port ou lecture de livres et revues

interdits. Jouer aux cartes.

5 POINTS

Oubli de carnet de correspondance

- Totaliser : 10 points. Fausse signature, usage de faux

Proférer des menaces. Voler

1er

Avertissement

Renvoi

Temporaire

Totaliser : 15 points 2ème

Avertissement

Totaliser : 20points – Blessure intentionnelle – Destruction de matériels avec

remplacement numérique – Récidiver en ayant déjà un 2ème avertissement – Fraudes

avec attributions de notes 0 et impossibilité de continuer l’examen.

Conseil de

discipline

Etre enceinte ou rendre enceinte – Récidiver après un 2ème renvoi temporaire Renvoi définitif

Page 145: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

Les points de pénalisation sont enregistrés dans le carnet de correspondance et

dans le dossier de l’élève ; Ils sont valables et applicables pour l’année scolaire en

cours. Tout avertissement sera affiché et communiqué aux parents.

LU ET APPROUVE

Père, Mère, Correspondance, Elève,

Page 146: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

ANNEXE XIIANNEXE XIIANNEXE XIIANNEXE XII

TYPOLOGIE DE MASSERENTI

Type 11Type 11Type 11Type 11 :::: il ne tient compte ni du facteur humain ni de la rentabilité de son enseignement.

Son attitude est foncièrement neutre. Il ne prend jamais parti, déploie un effort minimum pour

ne pas heurter l’administration. Il s’abrite derrière un règlement qu’il connait bien et auquel il

se réfère. Il ne demande pas l’avis de ses élèves, n’assiste pas aux réunions de l’école sauf

s’il est dûment convoqué. C’est une personne inattaquable parfaitement négative et peu

efficace.

Type 19Type 19Type 19Type 19 :::: celui qui ne s’occupe pas de l’efficacité de son enseignement, spécifiquement du

bien- être de ses élèves. Son rythme de travail n’est pas tellement désagréable, il est même

fantaisiste. Tout quand il faut trancher, il s’arrange pour que quelqu’un le fasse à sa place.

C’est celui qui essaie de créer un climat détendu quitte à utiliser des procédés factices.

Type 55Type 55Type 55Type 55 :::: c’est celui qui réalise un compromis entre rentabilité et facteur humain. Il est

organisateur, sait équilibrer les impératifs liés à la rentabilité pédagogique et le bon moral de

ses élèves mais c’est un homme de marchandage. Un bon négociateur dans les situations

difficiles, aussi l’homme délai.

Type 91Type 91Type 91Type 91 : : : : la participation pour lui est un leurre, parfaitement inutile. Seule l’efficacité compte.

Avec lui, il faut se soumettre ou se démettre. Le rythme de travail qu’il impose et les

exigences font peu de cas des exigences psychologiques que cette attitude implique. Il

refuse la discussion, persuadé qu’il a raison, très compétent dans son domaine, quelqu’un

qui argumente par la logique. Les pulsions affectives des élèves font pour lui parties du

cinéma qu’il joue pour essayer de les influencer.

Type 99Type 99Type 99Type 99 : : : : constitue un heureux mélange entre le rendement et le facteur humain. C’est une

locomotive parce qu’il tire les gens par les exemples, par sa disponibilité et par son travail.

C’est un entraîneur d’homme. Les relations qu’il entretient avec ses élèves sont basées sur la

confiance et le respect réciproque, sur une personnalité équilibrée, détenue mais ferme.

Page 147: L’EXERCICE DE L’AUTORITEL’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L

NomNomNomNom :::: RAVOSON PrénomPrénomPrénomPrénom : Felamirantsoa AdresseAdresseAdresseAdresse :::: III I 131 Soanierana

ContactsContactsContactsContacts :::: 0337147468/0342922252

Titre du mémoireTitre du mémoireTitre du mémoireTitre du mémoire :::: L’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L’ENSEIGNEMENT DU L’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L’ENSEIGNEMENT DU L’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L’ENSEIGNEMENT DU L’EXERCICE DE L’AUTORITE ET L’ENSEIGNEMENT DU

FRANÇAIS.FRANÇAIS.FRANÇAIS.FRANÇAIS.

Nombre de pages : 92

Nombre de tableaux : 15

Nombre de figures : 13

RESUMERESUMERESUMERESUME

L’exercice de l’autorité figure parmi les difficiles tâches pour

éduquer quelqu’un ou un groupe – classe. Cette difficulté nous a incité à faire des

recherches sur les effets que l’on peut attendre de cet exercice de l’autorité sur

les lycéens actuels en nous basant sur l’hypothèse que l’autorité pousse les

élèves à aimer et à étudier encore plus la matière. L’autorité du professeur se

manifeste par le ton, la façon de formuler les phrases notamment les questions, la

circulation dans la salle, la gestion des participations des élèves et par beaucoup

d’autres facteurs.

Dans notre cas, l’autorité du professeur est acceptée par les

élèves. Effectivement, elle pousse ces derniers à aimer et à étudier encore plus la

matière. Par crainte et par respect de l’autorité du professeur, ils font les devoirs,

ils répondent aux questions posées, ils participent pendant les cours, ils

respectent la discipline. Cela ne peut que contribuer, effectivement, à

l’amélioration de leur performance.

Mots-clés : Autorité – Impact – discipline – notoriété – pédagogique – enseignement

– Français.

Directeur de mémoire : Monsieur ANDRIAR Samuel.