Presses Universitaires du Mirail

El folclor en la construcción de las Américas by Jorge MORALES; Eugenia VILLAReview by: Jacques GILARDCaravelle (1988-), No. 62, L'EXPRESSION DES IDENTITÉS AMÉRICAINES A PARTIR DE 1492: LES"ÉCRANS DE L'HISTOIRE" 1992 (1994), pp. 329-330Published by: Presses Universitaires du MirailStable URL: http://www.jstor.org/stable/40852316 .

Accessed: 15/06/2014 03:01

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Notes de Lecture 329

club anti-réélection présidés par E. Calleros. S'y ajoutent des fragments d'archives d'un groupe de vétérans de la révolution.

Tous ces textes, aussi bien ceux rédigés par J. Ramirez Flores que les fragments d'archives par lui retrouvés constituent à leur manière des "sources" utiles à la connaissance du phénomène révolutionnaire dans la région du Jalisco. On regrettera peut-être que les éditeurs de ces docu- ments n'aient pas cru nécessaire de -ou plus simplement pu- compléter autant que faire se pouvait ces fragments épars. Cela est surtout vrai des documents concernant le groupe de vétérans de la révolution. J. Meyer explique en effet qu'une autre partie de ce fonds fut remis par l'auteur au Colegio de Michoacan. Y a-t-il un projet de publications de ces sources, si cela n'a pas été encore fait ? Le lecteur du fragment proposé aimerait bien à ce propos savoir à quoi s'en tenir... Mais peut-être que ce livre, qui semble ouvrir une collection de documents sur le Jalisco, n'est qu'un début dans la publication de séries documentaires sur le phénomène révolutionnaire dans cette région. Là encore, le lecteur -et plus encore l'acheteur- aimerait sans doute savoir d'entrée de jeu quels sont les projets éditoriaux qu'inaugure ce petit livre. On regrettera que pas un seul mot du responsable de cette édition n'en précise l'avenir. . .

Michel BERTRAND

Jorge MORALES, Eugenia VILLA (éditeurs).- El folclor en la construcción de las Americas -. Bogotá, Universidad de los Andes, 1993.- 262 p. Il s'agit d'un volume collectif, réunissant les communications

présentées lors du sixième Congrès d'Anthropologie en Colombie, réuni à Bogotá en juillet 1992, et centré -Cinquième Centenaire oblige- sur le thème de "la construction des Amériques". C'est donc un volet d'études sur le folklore, à côté d'un autre volet d'études plus proprement anthropologiques et historiques qui a fait l'objet d'un volume distinct.

Le titre lui-même laisse sceptique dès l'abord et une révision détaillée du volume confirme le bien-fondé des préventions initiales. La dispersion extrême est le trait principal et caractéristique de l'ensemble : une mosaïque tout à fait désordonnée de monographies dont les unes gardent un certain rapport ou un rapport certain au projet sous-jacent, pourtant bien acrobatique, et les autres se contentent d'observer tel ou tel trait de culture populaire américaine, sans se soucier de quelque rapport que ce soit avec une problématique globale. En réalité, la même frontière traverse aussi le volume, avec une coïncidence remarquable, si on prête attention à la qualité scientifique des contributions : il y a les travaux régis par une

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330 CM. H. LB. Caravelle

volonté de rigueur académique et ceux qui relèvent d'un simple amateurisme dilettante et bien intentionné. Au total, un regard multiple et inégal sur les phénomènes de culture populaire en Colombie -ce qui s'explique et se justifie de par le lieu de réunion du congrès- plus que dans l'ensemble du Continent.

Néanmoins, et ici nous reprenons les idées exprimées par Jorge Morales dans l'introduction, la lecture du volume est riche en informa- tions ; certains des travaux les plus légers ont même le mérite de révéler de possibles terrains d'étude ; les thèmes locaux, malgré l'orientation trop localiste des communications où ils figurent, ne sont pas les moins intéressants.

Ceci ne doit pas faire oublier la faiblesse de certaines contributions, qui combinent le manque de perspective avec le manque de rigueur, la pauvreté documentaire et le localisme. On ne peut s'empêcher de penser que la courtoisie a des limites et que, les organisateurs du congrès ayant ouvert trop largement la porte, il revenait aux éditeurs du volume de montrer un peu plus de sévérité. Mais, au total, le volume mérite de retenir l'attention ; il représente un apport loin d'être négligeable, malgré tous les reproches que l'on peut lui faire.

Jacques GILARD

Presse et Médias au Mexique, Publication coordonnée par Claude Le Bigot, Presses Universitaires de Rennes, collection "Mondes Hispanophones" n°24, 1993, 116 pp. La presse et les médias sont, pour la recherche, un matériau d'une

grande fécondité. Encore doivent-ils être exploités avec circonspection : produit conjoncturel, ils résultent d'impératifs d'élaboration juridiques, économiques, politiques, sociologiques, qui affectent leur discours et interdisent de les considérer naïvement, comme une donnée en soi : tout emprunt à la presse, même factuel, sans confrontation avec le contexte d'écriture, risque fort de conduire aux chausse-trapes plus ou moins délibérément placées sous les pas du lecteur premier -le lecteur contemporain- que le journal prétend convaincre ou même manipuler. Le lecteur second qu'est le chercheur doit déjouer ces pièges, tant dans les domaines de la pensée et de la culture que dans celui de l'événement, par différentes méthodes qui vont de l'analyse linguistique à l'approfon- dissement des liens entre l'information et le terrain qui la produit.

C'est ce dernier aspect qui soustend cinq des études du volume collectif Presse et Médias au Mexique. Le cas du Mexique est d'autant plus

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