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Le Quotidien Mercredi 4 Septembre 2013 n°3913 - Prix : Algérie 10 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI Lire en page 16 VIVES TENSIONS SUR LA SYRIE SOMMET DÉLICA T POUR LE G20 EN RUSSIE DES CENTAINES DE PROJETS DANS LES TIROIRS ET DES POPULATIONS DANS LES RUES Le paradoxe kabyle ABDELMALEK SELLAL AUX CADRES DE LA WILA Y A DE NAÂMA «BRISEZ LE MUR DE LA PEUR !» Pour les encourager, il a évoqué la possibilité de revoir la législation sur l’acte de gestion. Lire en page 24 l’article de notre envoyé spécial à Naâma, Karim Aimeur Ph: R. Boudina Au moment où le wali de Tizi Ouzou avançait des chiffres éloquents réalisés à Béni Douala, il se trouve que dans cette même daïra, deux communes sont fermées par les citoyens ! Lire en page 3 l’article de Brahim Takheroubt PRÉSIDENTIELLE 2014 QUI SERA LE CANDIDAT DU CONSENSUS ? Le dossier FLN est désormais clos, du moins aux dires de ses responsables. Celui du RND ne tardera pas à l’être aussi. Lire en page 4 l’article de Aïssa Hirèche AUX GUICHETS DE L ’ET A T CIVIL L’afflux comme chaque année On demande plus de personnel dans les mairies alors que quelques micros et un fichier bien tenu auraient suffi à bannir, et l’attente, et les erreurs. Lire en page 7 l’article de Idir Tazerout HOMMAGE AUX MEMBRES DU CCE «ILS ONT STRUCTURÉ LA RÉVOLUTION» Lire en page 8 l’article de Kaci Aggad Y AHIA GUIDOUM L ’A AFFIRMÉ HIER «La chkara menace aussi le RND» «Des intérêts occultes guettent le parti au tournant et visent surtout sa déstabilisation.» Lire en page 2 l’article de Mohamed Boufatah

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Le Quotidien

Mercredi 4 Septembre 2013 n°3913 - Prix : Algérie 10 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI

LLiirree eenn ppaaggee 1166

VIVESTENSIONSSURLA SYRIE

SOMMET DÉLICATPOUR LE G20 EN RUSSIE

DES CENTAINES DE PROJETS DANS LES TIROIRSET DES POPULATIONS DANS LES RUES

Le paradoxe kabyle

ABDELMALEK SELLAL AUX CADRES DE LA WILAYA DE NAÂMA

«BRISEZ LE MUR DE LA PEUR !»Pour les

encourager, ila évoqué la

possibilité de revoir la

législation sur l’acte de

gestion.LLiirree eenn ppaaggee 2244 ll’’aarrttiiccllee ddee nnoottrree eennvvooyyéé ssppéécciiaall àà NNaaââmmaa,, KKaarriimm AAiimmeeuurr

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Au moment où le wali de Tizi Ouzouavançait des chiffres éloquents réalisés

à Béni Douala, il se trouve que dans cettemême daïra, deux communes sont

fermées par les citoyens !

LLiirree eenn ppaaggee 33 ll’’aarrttiiccllee ddee BBrraahhiimm TTaakkhheerroouubbtt

PRÉSIDENTIELLE 2014

QUI SERA LE CANDIDAT

DU CONSENSUS ?Le dossier FLN est désormais clos,

du moins aux dires de sesresponsables. Celui du RND ne tardera pas à l’être aussi.

LLiirree eenn ppaaggee 44 ll’’aarrttiicclleeddee AAïïssssaa HHiirrèècchhee

AUX GUICHETS DE L’ETAT CIVIL

L’afflux commechaque annéeOn demande plus de personnel

dans les mairies alors que quelquesmicros et un fichier bien tenu

auraient suffi à bannir,et l’attente, et les erreurs.

LLiirree eenn ppaaggee 77 ll’’aarrttiicclleeddee IIddiirr TTaazzeerroouutt

HOMMAGE AUX MEMBRESDU CCE

«ILS ONTSTRUCTURÉ

LA RÉVOLUTION»LLiirree eenn ppaaggee 88 ll’’aarrttiiccllee

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YAHIA GUIDOUML’A AFFIRMÉ HIER

«La chkara menaceaussi le RND»

«Des intérêts occultes guettent le parti au tournant et visent surtout

sa déstabilisation.»

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L’Actualité MERCREDI 4 SEPTEMBRE 2013

DD ee qquuii aa--tt--oonn ppeeuurr aauu RRNNDD ??LLee sseeccrrééttaaiirree ggéénnéérraall ppaarr iinnttéérriimm,, AAbbddeellkkaaddeerr

Bensalah, appelle ses militants à« contrecarrer les manœuvres deceux qui chassent en eaux trou-bles ». Ils (ces personnes provoca-trices sans toutefois les identi-fier…Ndlr), « guettent le parti autournant et visent surtout sa dés-tabilisation », dixit AbdelkaderBensalah. Le président du Conseilde la nation s’adressait en ces ter-mes aux membres du bureau per-manent de la commission prépara-toire du 4e congrès du RND,regroupés lors de la réunion tenue,hier, au siège du parti à BenAknoun sur les hauteurs d’Alger.Impératif de l’agenda oblige,M. Bensalah s’est empressé dequitter la réunion qui s’est pour-suivie à huis clos quelques minu-tes après avoir ouvert les travauxet prononcé son allocution.

Toutefois, attendu de piedferme à sa sortie, le secrétairegénéral par intérim n’a pas voulurépondre aux questions des jour-nalistes. Sollicité en marge decette rencontre pour éclairer noslanternes au sujet « de cette chassesous-marine », le coordinateur dumouvement de sauvegarde duRND, M. Guidoum a tenu à rappe-ler que « la gestion du parti sousOuyahia a permis la dérive autourde la (chkara) et du reste ».

Et d’ajouter : « On s’est élevécontre la marginalisation descadres compétents et le recrute-ment des personnes douteuses. »Ces chefs d’accusation, on ne peutmieux, sont parfaitement iden-tiques à ceux pesant contreAbdelaziz Belkhadem, l’ex-secré-taire général du FLN déchu depuisle 31 janvier dernier. Ainsi, aussibien Belkhadem que Ouyahiaseraient accusés de favoriser leshommes d’affaires au sein de ces

deux partis qui constituent lesbéquilles par excellence du pou-voir. Par conséquent, selonGuidoum, « un consensus s’estdégagé entre les différentes par-ties pour la remise à niveau duparti qui revient en fait aux cadreset militants compétents ».

Croyant que le RND est à l’abrid’un scénario similaire à celui dufeuilleton de la crise secouant levieux parti (FLN), Guidoum sou-tient que « contrairement au FLN,le mouvement de protestation ausein du RND n’a pas abouti à ladivision du parti. En revanche, il

a favorisé la cohésion de cette for-mation politique ». De l’avis del’ex-ministre de la Santé, « ceuxqui souhaitent créer le remue-ménage au RND, veulent préser-ver leurs intérêts. Et au RND, ily a des intérêts qui dépassent deloin Ouyahia ».

M. Guidoum affirme toutefoisque « le RND est en passe degagner la bataille de sa remise surrails ». L’ensemble du staff dubureau permanent de la commis-sion nationale, que ce soit les ex-ministres, Boubekeur Benbouzid,M. Harchaoui et le coordinateur de

la wilaya d’Alger, Sedik Chihab ouceux comptant pour le mouve-ment de sauvegarde (Dr Guidoum,Bakhti Laïb, Tayeb Zitouni…), ontpris part à la réunion d’hier.Interrogé à propos de sa supposéecandidature au poste de secrétairegénéral du RND, l’ex-ministre de l’Education, BoubekeurBenbouzid, a refusé de piper mot.

A ce propos, un cofondateur duparti et membre du bureau perma-nent de la commission nationale, aavoué que l’information selonlaquelle, Benbouzid sera para-chuté comme secrétaire général duRND, reste une pure spéculationmédiatique qui n’a aucun fonde-ment d’autant plus que ce derniern’a pas vraiment fait grand chosepour le parti.

A l’occasion de l’ouverture destravaux de la réunion de coordina-tion des superviseurs chargés del’élection des commissions dewilaya, Bensalah considère que larigueur et la discipline sont néces-saires pour la réussite des opéra-tions électorales locales des délé-gués et congressistes et ce, pouréviter les embûches et d’autresobstacles, étant donné que le RNDn’est pas un parti virtuel, maisune formation présente à traversles 1 541 communes du pays quis’apprêteront à organiser desassemblées générales à leurniveau. Au total, 14 000 partici-pants sont attendus lors de cerendez-vous électoral interne auparti et 1 300 militants devrontprendre part aux neuf congrèsrégionaux prévus prochainement.Par ailleurs, plébiscité au poste deSG intérimaire, Bensalah estdepuis, soupçonné de rouler pourson propre agenda. Sa neutralitéest remise en cause par quelquesredresseurs mécontents de lamanière dont il dirige le parti.

Il n’est pas exclu que ces der-niers reprennent du poil de la bêteet récupèrent le terrain perdu d’icila tenue du congrès.

MM.. BB..

YAHIA GUIDOUM L’A AFFIRMÉ HIER

««LLaa cchhkkaarraa mmeennaaccee aauussssii llee RRNNDD»» ««DDEESS IINNTTÉÉRRÊÊTTSS occultes guettent le parti au tournant et visent surtout sa déstabilisation.»

«Un consensus s’est dégagé entre les différentes parties pour la remiseà niveau du parti»

TRAFIC DECARBURANT AUXFRONTIÈRES

44 MMaarrooccaaiinnss eett uunnAAllggéérriieenn aarrrrêêttééssLes saisies enregistrées par lesservices de sécurité confirmentl’ampleur de la contrebande surles produits de premièrenécessité. « Une quantité de 2 550litres de carburants et 15 tonnesde produit alimentaire destinées àla contrebande ont été saisies auxfrontières est et ouest du paysdurant les 48 dernières heurespar les services de gardes-frontières (GGF) », a indiqué,hier, un communiqué ducommandement de laGendarmerie nationale quidévoile l’arrestation de cinqpersonnes impliquées dont quatred’entre elles sont de nationalitémarocaine. Un autre document,ajoute que l’analyse du bilan dessaisies effectuées par ces unités,lors du premier semestre 2013,confirme l’ampleur de lacontrebande et les contrebandiersalgériens accèdent sansdiscernement à la demande desmarchés des pays voisins etn’introduisent en territoirenational que des produits nocifsou de mauvaise qualité (drogue,cigarettes, alcool frelaté,friperie...). Cette situation auniveau de nos frontières s’estaggravée depuis les révolutions(printemps arabe) dans les paysvoisins. « Le fait le plus grave,c’est que nous «importons» destonnes de drogue et nous«exportons» des tonnes d’autresproduits alimentairessubventionnés », a souligné unobservateur. Par ailleurs, « 126 contrebandiers ont étéarrêtés, 350 000 litres decarburant ont été saisis et 50 véhicules ont été mis enfourrière les premiers mois del’année en cours », souligne unbilan de la sûreté de wilaya deTlemcen qui précise que cesimportantes saisies entrent dansle programme de lutte contre lacontrebande, en général, et letrafic de carburant, enparticulier. Malgré lesmultiplications des efforts et desdispositifs mis en place par lesdifférents services de sécurité encharge de la lutte contre cephénomène qui a pris desproportions alarmantes, il sembleque rien ne pourra arrêter cestrafiquants.

IILLHHEEMM TTEERRKKII

JJIIJJEELLNeuf décès par noyadecet étéDix personnes ont trouvé lamort par noyade, du 1er juin au2 septembre 2013 sur les plagesde la wilaya de Jijel, a-t-onappris hier auprès de laProtection civile. Cinq personnes sont décédéessur les plages non surveilléeset quatre autres sur les plagessurveillées de Tassoust, Aftis,Merigha (El-Aouana) et SidiAbdelaziz (Rocher aux moules),a précisé la même source.Parmi les cinq décès déploréspar la Protection civile sur lesplages surveillées, l’un a étéenregistré à une heure defermeture de la plage, a-t-onprécisé. En outre, les élémentsde la Protection civile ont réussià sauver 2 745 personnes de lanoyade. Ils ont eu à intervenir3 824 fois, sur les 22 plagessurveillées de la wilaya depuisle 1er juin, début de la saisonestivale. 748 personnes ont étésecourues sur place, alors que381 ont été évacuées auxétablissements hospitaliers etstructures sanitaires de la wilaya.

�� MMOOHHAAMMEEDD BBOOUUFFAATTAAHH

TT rrooiiss jjoouurrss ssee ssoonntt ééccoouullééss àà ppeeiinnee ddeeppuuiissssoonn iinnssttaallllaattiioonn ooffffiicciieellllee àà llaa ttêêttee dduuppaarrttii eett llaa pprriissee ddee sseess qquuaarrttiieerrss àà

Hydra, le secrétaire général du FLN, AmarSaâdani sort de sa réserve en s’exprimant dansun communiqué au sujet de la crise du parti.« Quant aux autres allégations accusant la jus-tice, il convient de signaler qu’il s’agit debavardage, car le juge administratif est investide pouvoir discrétionnaire lui conférant l’auto-rité souveraine, conformément aux principesconsacrés par les dispositions de l’article 847du Code de procédures civiles et administrati-ves », a déclaré, M. Saâdani dans son commu-niqué, tranchant ainsi dans le vif sur cette crisedu parti. Le même communiqué de préciser que « pourlever toute ambiguïté et équivoque, la directiondu parti du FLN en la personne de son secré-taire général M. Amar Saâdani, estime qu’il n’y a aucune contradiction entre les différentesdécisions de justice rendues par le tribunaladministratif que par le Conseil d’Etat ».

En cette même circonstance, la direction duparti exprime son profond respect des décisionssouveraines de la justice de notre pays et rendun grand hommage à nos magistrats pour letrès haut niveau de professionnalisme et laqualité de leurs prestations. Il a rappelé parailleurs, les péripéties de la justice dans cetteaffaire du FLN depuis que le bureau de la 6esession a obtenu, en date du 21 août 2013 de lawilaya d’Alger l’autorisation de poursuivre lestravaux de cette session à l’hôtel El Aurassi à

Alger. « Face à cette situation, un groupe de 15personnes membres du comité central ontintroduit une action auprès de la premièrechambre du tribunal administratif d’Alger endate du 25 août 2013 sous le n°2308/13 contrele wali d’Alger et M. Ahmed Boumehdi etconsorts pour demander l’annulation de l’auto-risation pour la tenue de la réunion du comitécentral », lit-on dans le communiqué.

Le document appelle également que lemême jour ce même groupe à introduit uneaction en référé devant la même juridictionpour demander le gel de ladite autorisation afinde permettre au juge de fond d’y trancher.Cette juridiction a rejeté cette demande carinfondée. Entre-temps, précise le document duFLN, « ce même groupe a interjeté appel decette ordonnance devant le Conseil d’Etat(chambre des référés) laquelle en date du 28août 2013 a déclaré l’appel recevable, dans laforme et dans le fond a annulé ladite ordon-nance décidant ainsi le gel provisoire de l’auto-risation en attendant de trancher dans lefond ». Il est noté également dans le communi-qué, que « la direction du FLN a respecté scru-puleusement la décision du Conseil d’Etat(chambre des référés) les travaux de la sessionont été retardés jusqu’à 11h du matin en atten-dant la décision du juge de fond ». En outre, « lemême jour c’est-à-dire le 29 août 2013, en saséance publique, le tribunal administratifd’Alger après dépôt du mémoire de la défenseau profit des défendeurs Ahmed Boumehdi etconsorts et aussitôt les plaidoiries achevées a

délibéré et rendu son jugement rejetant l’actionpour non fondée ».

C’est ainsi que « les travaux de la 6e sessiondu comité central ont acquis toute leur légiti-mité », conclut le parti de Saâdani dans ce com-muniqué. BB.. TT..

TROIS JOURS APRÈS SON INSTALLATION AU SIÈGE DU PARTI À HYDRA

AAmmaarr SSaaââddaannii ssoorrtt ddee ssaa rréésseerrvvee««HHOOMMMMAAGGEE à nos magistrats pour le très haut niveau de professionnalisme et la qualité

de leurs prestations.»

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MERCREDI 4 SEPTEMBRE 2013L’Actualité

DES CENTAINES DE PROJETS DANS LES TIROIRS ET DES POPULATIONS DANS LES RUES

LLEE PPAARRAADDOOXXEE KKAABBYYLLEE AAUU MMOOMMEENNTT OOÙÙ LLEE WWAALLII de Tizi Ouzou avançait ces chiffres – éloquents – réalisés à Béni Douala,

il se trouve que dans cette même daïra, deux communes sont fermées par les citoyens !

LL’’EEDDIITTOORRIIAALL

Demain, la Russie accueille à Saint-Pétersbourg, tous les diri-geants des pays développés que compte le monde.Officiellement, c’est le rendez-vous du G20 qui tient son sommet

prévu de longue date. Ce qui est vrai. Comme il est vrai que l’ordre dujour officiel concerne la croissance économique dont le monde a tantbesoin. Sauf que l’événement majeur de ces derniers jours marqué par labrusque évolution de la crise syrienne s’invitera à coup sûr à la table desparticipants. Il est impossible que les plus puissants dirigeants de la pla-nète puissent ne se consacrer qu’aux finances quand toute la planète estau bord de l’explosion. D’ailleurs et alors qu’une rencontre prévue àSaint-Pétersbourg entre Obama et Poutine avait été annulée suite à l’a-sile accordé par la Russie à l’espion américain Snowden, le porte-parolede la Maison-Blanche a précisé, lundi dernier, qu’elle aura lieu « d’unemanière ou d’une autre ». Entendez par là officiellement, officieusementou carrément secrète. François Hollande, le président français, qui s’estmis en avant dans ce dossier, sera certainement concerné lui aussi parune telle rencontre en aparté. L’américain et le français tentent decontourner la digue onusienne tenue par le russe. L’américain et le fran-çais veulent « punir » le chef de l’Etat syrien avec des attaques aériennes« ciblées » contre la Syrie. Le russe considère que c’est « une absurditétotale ». Si les deux premiers ont préféré s’en remettre à leursParlements, sans que rien ne les y oblige, avant d’attaquer, le troisièmeest dans une position beaucoup plus défendable aux yeux des opinionsmondiales. En effet et dans l’hypothèse qu’une attaque chimique a bieneu lieu en Syrie, pourquoi aucune autopsie n’ait été demandée auxexperts de l’ONU qui se sont rendus sur place ? Cela aurait été plus facileque ces « échantillons de cheveux et de sang » évoqués par John Kerry,alors que des centaines de cadavres sont avancés et dont les chiffresdifférents selon la source. Combien même que des traces de gaz soienttrouvées sur ces « échantillons », comment déterminer qui en est l’au-teur ? Le régime ou la rébellion ? La France et les Etats-Unis n’en démor-dent pas et accusent le régime sans preuves. Ils disent qu’ils possèdentces preuves mais ne les rendent pas publiques. Les Français vont plusloin. Ils affirment qu’il y a eu plusieurs attaques chimiques avant celle du21 Août. La première, selon eux, a eu lieu au mois d’avril dernier. Dansce cas, pourquoi n’avoir pas réagi aussitôt ? Pourquoi avoir attendu jus-qu’à ce qu’une vidéo amateur vienne « mettre le feu aux poudres » ? Quefaisaient pendant tout ce temps-là les services secrets américains etfrançais ? Que John Kerry ait essayé (seulement la veille du discoursd’Obama où il a annoncé s’en remettre au Congrès) de dédouaner sesservices de renseignements en répétant « nous savons que…noussavons que… », confirme plutôt la maldonne. Comme les Français quiont cru pouvoir se rattraper lundi dernier avec la publication de « docu-ments déclassifiés » de leurs services de renseignements. Rien ne peutjustifier l’inaction de ces deux pays s’ils étaient informés bien avant lavidéo amateur. Il est impossible que ces contradictions ne soient pasmises sur la table à Saint-Pétersbourg demain. Une vidéo qui enflammele monde, des chefs d’Etat qui « délèguent » leurs pouvoirs à leursassemblées et…le pape qui décrète une « journée de jeûne et de prièrepour la paix en Syrie et dans tout le Moyen-Orient ». Il a choisi le samedi,lendemain du G20. C’est aussi le jour du Shabbat. Le choix du pape seveut rassembleur. Il craint un conflit mondial. Comble de l’histoire, c’estun prix Nobel de la paix, Barack Obama, qui se retrouve au centre duconflit. Demain à Saint-Pétersbourg se joue le sort du monde !

Z. M.

� ZZOOUUHHIIRR MMEEBBAARRKKII

LLee GG2200 eennttrreegguueerrrree eett ppaaiixx

Béni Douala :Il est évidentque les condi-tions de tra-vail ne sontpas lesmêmes. Lecoût des pro-jets sera pluslourd à Aïn ElH a m m a mqu’à BéniDouala en rai-son de la dis-tance au chef-lieu de lawilaya et durelief. Ajoutéà cela, laresponsabilitén’incombe pass e u l e m e n taux maires.

« Ce nesont pas les

maires qui ont bloqué le stade deTizi Ouzou, le téléphérique, lechemin de fer, le port d’Azeffoun,le centre des Equipes nationales àAghribs, pour ne citer que cesgrands projets…», rappelle M. Boukhetouche.

S’adressant aux directeursexécutifs concernés par «cettefaible performance» en matièrede conduite de la concrétisationdes investissements publics,M. Bouazghi a qualifié cettesituation d’«inconcevable» et qui«ne saurait se justifier par unquelconque argument, dès lorsque tous les moyens de travailsont mis à (leur) disposition ».

Cette situation de la non-consommation des budgets sévitégalement dans la wilaya de Béjaïa. Un vrai paradoxekabyle.

BB.. TT..

AA uu mmoommeenntt ooùù ll’’aarrtt dd’’iinntteerr--pprréétteerr lleess llooiiss eesstt ddeevveennuullaa ddiissttrraaccttiioonn pprrééfféérrééee ddeess

responsables de l’administrationen Kabylie, des centaines de pro-jets moisissent dans les tiroirs etdes milliers de citoyens sont dansles rues. Hier, le premier respon-sable de la wilaya de Tizi Ouzou arévélé des chiffres tout simple-ment scandaleux ! Pas moins de101 projets de développementsectoriel, inscrits antérieurementà 2005 à Tizi Ouzou, n’ont pas vuleurs travaux de réalisation lan-cés à ce jour, a indiquéAbdelkader Bouazghi.

«Certaines de ces opérationsrelevant de divers secteurs, dontnotamment ceux du logement etdes équipements publics (Dlep) etde la direction de l’administra-tion locale (DAL), traînent depuisles années 1997 et 1998 et atten-dent toujours d’être concrétisées»,a fait savoir AbdelkaderBouazghi, lors d’une réunion duconseil exécutif de wilaya, élargieaux chefs de daïra, consacrée àl’évaluation des préparatifs desrentrées scolaire et sociale.

Qui est responsable de cettesituation catastrophique qui duredepuis plus de dix ans ?Pourquoi le premier responsablede la wilaya n’a-t-il pas décidéd’ouvrir une enquête pour situerles responsabilités ?

En matière de consommationdes dotations budgétairesallouées aux communes au titredes plans communaux de déve-loppement (PCD) de la trancheannuelle 2013, le wali a relevé, àla lumière d’un bilan comparatifdes 67 communes, des taux d’exé-cution variant de 0 à 100% d’unecommune à l’autre. Quelle inter-

prétation donner à de pareilschiffres ? Le wali commente : « Cesont toujours les mêmes commu-nes qui travaillent et ce sont tou-jours les mêmes communes qui netravaillent pas», en citant l’exem-ple de la commune de BéniDouala qui a fait du 100%, alorsque celle de Aïn El Hammam sesitue à l’antipode de cette situa-tion avec 0% de budgetconsommé.

Or, au moment où M. Bouazghi avançait ces chiffres– éloquents – réalisés à BéniDouala, il se trouve que danscette même daïra, deux commu-nes sont fermées par lescitoyens !

Il y a donc un sérieux pro-blème dans l’interprétation deschiffres. De deux choses l’une : oules citoyens sont fous au pointd’aller fermer deux communesdans une même daïra qui aréalisé 100% de son programmeou alors ce sont les chiffres quisont mal interprétés. Une autrehypothèse à ne pas écarter, lewali a été fourvoyé et on lui a

remis des chiffres erronés. « L’administration qui est

fascinée par les chiffres. On s’enfout si le travail est bâclé, si cetteconsommation des budgets arépondu aux véritables préoccu-pations des citoyens », commenteMohand Boukhetouche, prési-dent de l’APC de Souamaâ.

Le wali a estimé « irrecevable »l’argument de « blocage » par lesservices financiers (contrôle financier et Trésor) invoqué parcertaines communes en guise dejustification de leur inertie. Il s’a-dresse alors aux maires concer-nés que « la vraie raison est àchercher ailleurs en ayant le cou-rage de se remettre en cause pourrattraper le temps perdu, car lecontexte et les conditions de tra-vail sont les mêmes pour toutesles communes ».

«Les résultats des uns et desautres parlent d’eux-mêmes », a-t-il observé. Soit, mais la centrali-sation n’est-elle pas pour beau-coup dans ce genre de situation ?

Prenons le cas des deux daï-ras citées, Aïn El Hammam et

Des villages entiers à l’abandon

� BBRRAAHHIIMM

TTAAKKHHEERROOUUBBTT

AA pprrèèss lleess ssiièèggeess ddeess mmaaiirriieess ddee MMaakkoouuddaa,, cceessoonntt cceeuuxx ddee bbéénnii ZZmmeennzzeerr eett ddee BBéénnii DDoouuaallaaqquuii oonntt ééttéé ffeerrmmééss hhiieerr eett aavvaanntt--hhiieerr ppaarr ddeess

citoyens en colère. Selon les représentants des pro-testataires, les revendications sont relatives auxconditions de vie déplorables. Le manque d’eau pota-ble ainsi que le bitumage des routes qui tardent àvenir sont à l’origine des actions. Ainsi donc, lescitoyens d’Aït Yahia sont venus massivement répon-dre à l’appel de leurs comités de villages pour uneaction de protestation au niveau du chef-lieu de larégion d’Aït Aïssi. Le manque de communicationvraisemblablement, et le sentiment de mépris qui enrésulte ont amené les habitants de ces villages à dur-cir leur ton. La décision de la fermeture du siège dela mairie de Béni Douala a été prise afin de pousserles responsables locaux à presser le pas et répondreen urgence aux doléances longtemps restées lettremorte. Les engagements moult fois tenus n’ontjamais été respectés affirmaient les protestataires.La veille, à Béni Zmenzer, les protestataires n’enréclamaient pas plus. Ce sont toujours les revendica-tions relatives aux différentes prestations commel’eau potable, le bitumage des routes qui sont avan-cées.

Ainsi donc, il devient évident que le procédé

consistant en la fermeture des sièges des communeset daïras est unanimement choisi par les popula-tions. Jusqu’à hier, trois communes demeuraiententre les mains de citoyens en colère. Leur malaiseest partagé par la quasi-majorité mais le procédé nesemble pas faire l’unanimité. D’autres citoyens sedisaient lésés par la fermeture de ces sièges. Lescitoyens ont besoin de l’état civil pour se faire déliv-rer des documents administratifs divers. Surtout encette période de rentrée sociale et scolaire, ajou-taient des jeunes qui reconnaissaient toutefois avoireu recours à ce genre d’action.

Par ailleurs, il est à signaler que le procédé enquestion s’est généralisé et adopté en mode d’action.La fermeture des sièges des mairies et des daïrasainsi que les axes routiers est l’unique recours despopulations pour se faire entendre. Les revendica-tions sont les mêmes partout où ces actions sontsignalées. L’eau potable, le bitumage des pistes etd’autres prestations relatives aux mauvaises condi-tions de vie.

Enfin, toujours au même registre, il est à rappe-ler que les bilans de la Gendarmerie nationale et des services de la police faisaient état de 744 actions dugenre en 2012. Une moyenne d’une action tous lesdeux jours. Une réalité qui appelle à tirer la sonnetted’alarme. Les populations ne vont pas bien et lapatience semble atteindre ses limites.

KK.. BB..

MAKOUDA, BÉNI ZMENZER ET BÉNI DOUALA À TIZI OUZOU

LLeess ssiièèggeess ddeess mmaaiirriieess eett ddeess ddaaïïrraass ffeerrmmééssLes bilans de la Gendarmerie nationale et des services de la police faisaient étatde 744 actions du genre en 2012. Une moyenne d’une action tous les deux jours.

�� KKAAMMEELL BBOOUUDDJJAADDII

Page 4: L'expression du 04-09-2013.pdf

4

L’Actualité MERCREDI 4 SEPTEMBRE 2013

AA pplluussiieeuurrss rreepprriisseess,, iillnnoouuss aa ééttéé ddoonnnnéé dd’’eenn--tteennddrree ppaarrlleerr,, àà ttrraavveerrss

la presse nationale, d’un éven-tuel candidat du consensus,candidat que d’autres partispourraient soutenir. Si nousretenons cette hypothèse, avectoutes celles qu’elle sous-tendbien sûr, la question se posealors de savoir qui sera ce can-didat. C’est la question quenous posons aujourd’hui. Biensûr, il ne s’agit pour nous ni dedonner des préférences, ni d’a-giter des orientations, mais plu-tôt d’analyser une situation quiest - ou qui serait un jour - cellede notre scène politique natio-nale. Le dossier FLN estdésormais clos, du moins auxdires de ses responsables. Celuidu RND ne tardera pas à l’êtreaussi. D’ailleurs, on s’est brus-quement mis à parler deBenbouzid comme éventuelsuccesseur de Ouyahia.Il estclair que tout soit rentré dansl’ordre avant que l’on passe auxchoses sérieuses. Il y a la révi-sion de la Constitution qui doitêtre votée lors de cette sessiond’automne du Parlement et duSénat, peut-être même qu’ellenécessiterait une réunionconjointe pour éviter les pertesde temps. Et il y a, aussi et sur-tout, l’élection présidentiellequi arrive à grande vitesse.

LLeess ««ttrraabbeennddiisstteessppoolliittiiqquueess »»

Il est fort probable que,entre-temps, il y aurait unremaniement ministériel. Cesera certes, une simple pertur-bation de plus pour les secteurset l’on ne pose même pas laquestion de l’utilité d’une telledémarche qui consisterait àavoir un tel remaniement à septou six mois des élections. Detoutes façons, au vu des statis-tiques, le remaniement a detrès grandes chances d’avoirlieu car il est des habitudes deBouteflika de procéder à unchangement ministériel justeavant d’amorcer la dernièreligne. C’est ainsi que, en 2003,et alors qu’il allait terminer sonpremier mandat, il procéda àun remaniement en date du 6septembre 2003. Cinq annéesplus tard, il effectua un autreremaniement la veille de la findu mandat, soit le 15 novembre2008 et, comme on dit,« jamaisdeux sans trois », il y a beau-coup de probabilités quel’Algérie connaisse son 40e gou-vernement lors de l’actuel man-dat de Bouteflika.

Si remaniement ministérielil y a, et sauf imprévu, rien apriori ne devra venir empêcherl’actuel Premier ministre d’êtrereconduit à la tête du nouveaugouvernement. Il pourra conti-nuer à gérer les affaires del’Etat et « assurer la transpa-rence et l’honnêteté des élec-tions » nous dira-t-on. Maisdans ce cas, cela signifiera qu’il

ne pourrait pas être, lui-même,candidat à l’élection. Donc l’hy-pothèse selon laquelle Sellalserait le candidat du consensusne peut pas tenir la route. Sera-t-il désigné alors vice-présidentcomme on le laisse entendre iciet là ? Possible mais, au risqued’étonner nombre de nosconfrères et beaucoup d’analys-tes, cela relève, à notre avis, dupeu probable.

L’intronisation de Saâdani àla tête du FLN, a été une occa-sion pour certains d’appeler àun quatrième mandat alors quele concerné lui-même n’a rienavancé. Cette manière de procé-der n’a rien de politique et cer-tains semblent oublier que nousne sommes plus dans le systèmedu parti unique d’avant 1988.Peut-être ignorent-ils tout de la« pudeur politique » ? Peut-êtresont-ils arrivés trop malhonnê-tement au monde de la poli-tique pour pouvoir en compren-dre les valeurs ? Peut-êtren’ont-ils même pas la maturitépolitique requise à ce niveau deresponsabilité. Tout cela estpossible ! Se dirige-t-on finale-ment vers une quatrième candi-dature ? Malgré le brouhahades arrivistes et des parvenusde tous bords, on arrive à inter-cepter tout de même quelquesindices qui le laisseraientcroire.

Mais tant que Bouteflika nes’est pas prononcé, et sans tenircompte des appels de ces « tra-bendistes politiques », noussupposerons en ce qui suit que,retenu par ses ennuis de santé,l’actuel président ne se repré-sente pas et que Sellal serareconduit au poste de Premierministre ce qui l’empêcheraitdonc d’être candidat. Dans cecas, il est question,dit encore larumeur, d’un candidat duconsensus. Qui pourrait doncbien être désigné pour ce rôle ?Passons en revue quelquesnoms.

QQuuii ppoouurrrraaiitt êêttrreepprrooppoosséé ??

Rappelons d’abord que l’onparle ici du candidat du consen-sus et non des candidats à laprésidence. En effet, est candi-dat à la présidence qui veut (oupresque) tandis que le candidatdu consensus sera celui proposépar le système en place et sou-tenu par différents partis.Jusqu’à présent, on croit savoirque certains partis seraientprêts à soutenir le candidat duconsensus et, de toute façon, ilfaut bien qu’il y ait ce soutienpour parler de ce type de candi-dat. Le premier nom que l’onpourrait avancer dans ce casserait celui de Hamrouche. A cechoix, nous donnerons les rai-sons suivantes.

D’abord, il est issu du sys-tème et ne pourra donc jamaisreprésenter un danger pour cedernier. Cette raison est pri-mordiale car elle va dans le sensdes intérêts du système, c’est-à-dire de la partie prenante laplus importante et la plusinfluente du processus de dési-gnation à ce niveau chez nous.

Ensuite, Hamrouche, de parses différentes fonctions dont,notamment, la conduite dedeux gouvernements successifs(de septembre 1989 à juin 1991)a acquis une expérience assezsolide. Généralement, les avisne divergent pas quant à la soli-dité et les compétences del’homme. Néanmoins, il a d’unepart, l’inconvénient de l’âge car,à 71 ans en 2014, il sera un peudésavantagé sur ce plan parrapport à plus jeunes que lui etd’autre part, celui de s’êtrevolontairement tenu loin de lavie politique du pays depuisassez longtemps tout de même.

Le second nom qu’on pour-rait citer est celui de Ouyahia.A ce choix aussi de président,plusieurs raisons. D’abord, ilest issu, lui aussi, du système etil ne l’a jamais caché, comme

quoi là aussi il y a garanti pourle système en place. Ensuite,avec les neuf gouvernementsqu’il a eu à diriger entre 1995 et2012, Ouyahia s’est forgé uneexpérience assez impression-nante ainsi que des compéten-ces appréciables. Tous recon-naissent sa capacité de travail,ses compétences et sa capacité àrésoudre les problèmes. Sesdétracteurs mêmes, le luiconcèdent sans discuter. Né en1952, donc avec ses 62 ans en2014, il aura l’âge pour lui,contrairement à Hamrouche,tout comme il aura l‘avantagede ne pas s’être éloigné de lascène politique depuis son pre-mier gouvernement à aujourd’-hui car, et c’est aussi un pointimportant dans son CV, il adirigé le RND, un parti quin’est pas des moindres et qui aeu la majorité à plusieurs repri-ses. Ce qui n’est pas le cas deHamrouche qui n’a pas dirigéde parti.

Néanmoins, connu pourêtre, comme il se décrit lui-même par ailleurs, « l’hommedes sales missions », il a ledésavantage d’avoir été mis au-devant de la scène à chaque foisqu’il fallait prendre les déci-sions difficiles, comme cellerelative à cette fameuse ponc-tion à laquelle beaucoup decitoyens lient aujourd’huil’image de Ouyahia. Mais nedit-on pas que la foule n’a pasde mémoire ?

LLaa ggeessttiioonn eett llaa «« hhaacchhiiaa »» ……

Il est franchement difficilede trouver un troisième nom,non pas qu’il n’en existe pas,loin de là, mais parce que le sys-tème en place, exclusif àoutrance, a toujours écarté lesautres et combattu la relève aupoint où les compétencesdemeurent inconnues cheznous car enfouies d’unemanière ou d’une autre ettenues volontairement éloi-

gnées de la lumière.La question alors serait de

savoir qui, de ces deux hommespourrait mieux diriger le pays.Les deux hommes, indiscuta-blement, ont une carrure dechef d’Etat. Chacun a son cha-risme et sa personnalité et cha-cun dispose de suffisamment decompétences et de l’habiliténécessaire pour diriger le pays.

Toutefois, il y a quelquesdangers qui guetteraient ceshommes si l’un d’entre euxvenait à être désigné.

Le premier danger serait devoir ce candidat se laisser allerau gré des routines du systèmeen place. En effet, lorsqu’on n’aque soit pour modèle, dit le pro-verbe, on ne progresse pas. Etde ce fait, il est à craindre queHamrouche ou Ouyahia (dansl’hypothèse où l’un des deuxserait désigné candidat duconsensus) se fasse prisonnierdes habitudes qui ont sévijusque-là de la non-planifica-tion, la non-prospective, la non-gestion…. ou qu’il se laisse glis-ser lentement dans les drapsconfortables de la philosophiede la gestion par le discours qui,rappelons-le, n’a jamais rienrapporté au pays. De ce côté-ci,on pourrait craindre effective-ment une tendance à la repro-duction des comportements parles concernés qui n’ont pasd’autres références ou modèlesde gestion que ceux dans les-quels ils ont eu à opérer jusque-là. L’autre danger serait celuide se mal entourer, comme celas’est produit plus d’une foisaussi chez nous. Ceci ferait per-dre, à l’un ou à l’autre, toutesses capacités car, encore unefois, la « hachia », chez nous etpartout dans le monde, peutêtre dangereuse, voire très dan-gereuse car elle peut arriver àcouper les ponts entre le pre-mier responsable et la réalitédu quotidien . Cette « hachia »

qui se spécialise dans le rôle de« chauffeur de peuple » (ceuxqui chauffent les peuples)comme d’autres se spécialise-raient dans celui de « chauf-feurs de spectateurs ». C’est la« hachia » qui, pour l’anecdote,apprend au peuple, entreautres, à applaudir jusqu’à sedétruire les mains. Elle luidonne le tempo d’ailleurs pourcela. Et c’est elle aussi qui luiapprend ce qu’il faut voir et cequ’il ne faut pas regarder etc…

Aussi, le risque de glisse-ment vers une gestion à l’an-cienne serait grand pour l’unou l’autre de ces deux hommesà un moment où, plus quejamais, le pays a besoin de rup-ture avec ces modes deréflexion, ses méthodes de ges-tion, ses pratiques, ses compor-tements, ses paradigmes, sesréflexes etc…

C’est là un point qui joueraitcontre Hamrouche et contreOuyahia si l’on veut procéder àune rupture avec le passé et lesconceptions du passé qui ont eupour conséquence de nous lais-ser sur le trottoir poussiéreuxde l’humanité au moment oùles nations ont pris les autorou-tes du développement, du pro-grès et du bien-être.

AA.. HH..

PRÉSIDENTIELLE 2014

QQuuii sseerraa llee ccaannddiiddaatt dduu ccoonnsseennssuuss ??LLEE DDOOSSSSIIEERR FFLLNN est désormais clos, du moins aux dires de ses responsables. Celui du RND ne tardera pas à l’être aussi.

Mouloud Hamrouche Ahmed Ouyahia

� AAIISSSSAA HHIIRRÈÈCCHHEE

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MERCREDI 4 SEPTEMBRE 2013

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LE MINISTRE de l’Aménagement du terri-toire, de l’Environnement et de la Ville,Amara Benyounès n’a pas été avec le dosde la cuillère pour expliquer les raisonsdu retard dans le programme « BlancheAlgérie ». Pour le ministre, qui s’expri-

mait en marge de l’ouverture de la ses-sion parlementaire d’automne avant-hier,ce sont les walis et les maires et certainsresponsables locaux qui sont la causedes lenteurs qu’accuse ce plan qui apourtant démarré en trombe en 2008.

Belkhadem au marché…informelL’ANCIEN SECRÉTAIRE GÉNÉRAL du FLN,Abdelaziz Belkhadem, a été aperçu, hier, à El Achour, sur les hauteurs d’Alger, en train de marchander le prix des pastèques chez les marchands informels installés au niveau durond-point d’El Achour menant à Ouled-Fayet. M. Belkhadem s’est arrêté avec sa protection, ce qui a suscité la curiosité des passants qui ont profité de cette aubaine pour échangeravec lui quelques amabilités.

UN MILLION de permis deconduire à points ont été remis àce jour à leurs titulaires dans lecadre d’une opération visant àchanger l’ancien modèle de cedocument, a indiqué hier à Naâma,le ministre des Transports, AmarTou. « L’opération se déroule nor-malement, les conducteurs pou-vant toujours utiliser l’anciendocument en attendant la récep-tion du nouveau », a ajouté M.Toudans une déclaration à la presseen marge de la visite de travail duPremier ministre, AbdelmalekSellal, dans la wilaya. Les anciensmodèles du permis de conduireseront progressivement retiréstout en généralisant le nouveaudocument qui offre à son titulaireun compte de 24 points. En casd’infraction, des points serontdéduits du compte du titulaire dupermis. Cette sanction sera assor-tie d’une amende forfaitaire ou lasuspension du permis.

De Quoi j’me Mêle

LE PREMIER MINISTRE,Abdelmalek Sellal, est annoncédans les prochains jours auCaire où il rencontrera sonhomologue égyptien, Hazem el-Beblaoui. Cette information aété révélée lors de la rencontreentre le ministre des Affairesétrangères, Mourad Medelci etson homologue égyptien, NabilFahmi, qui a porté sur «l’état desrelations bilatérales». Les deuxministres ont également réaf-firmé leur «volonté commune deconsolider le mécanisme deconcertation politique entre lesdeux pays sur les questionsrégionales et internationales».

SELLALEN EGYPTE

Un million de permis de conduire à points livrés

De nouvelles têtes à l’ADELE MINISTRE DES RESSOURCES eneau, Hocine Necib, a procédé avant-hier, àl’installation officielle des chefs des troisdivisions nouvellement créées au sein deL’Algérienne des eaux (ADE).En effet,pour un service public de l’eau potable plusperformant et répondant aux attentes desusagers, le ministre des Ressources eneau a récemment décidé demettre en place une nouvelleorganisation au niveau del’Epic - Algérienne des eaux.Elle vise à l’adapter auxconditions du terrain et de leredimensionner par rapportaux enjeux et défis auxquelsl’Epic doit faire face entermes d’efficacitéopérationnelle, de modernisation et de performance.La nouvelleconfiguration de l’ADE vientégalement traduire, dans lesfaits, la volonté dugouvernement de situerl’amélioration et lamodernisation du servicepublic parmi ses plus grandespriorités. Cette nouvelleorganisation est conçue demanière à séparer la mission«service public» qui est lafonction fondamentale del’Epic, de la mission «maîtrised’ouvrage déléguée» qui estune activité secondaire.

«Comme je vous le disais plu-tôt, si mon père n’était pasenthousiaste à me voir

occuper une cave, ma mère, par contre exultait de joie : enfin, ellepouvait se vanter d’avoir un filsdébrouillard. Elle avait des relationstrès cordiales avec les deux occupantsdes caves, prenait souvent le café chezeux ou lavait tapis et couvertures surla courette qui avait remplacé l’espacevert attenant aux caves. Elle le faisaiten raison de l’espace dont elle pouvaitdisposer et aussi parce que les squat-teurs de caves pirataient les réseauxhydraulique et électrique. Elle parta-geait l’humiliation qu’ils ressentaienten logeant là, en souvenir des annéesoù elle n’avait, elle et son mari, qu’unechambre dans un appartement sur-peuplé. Elle savait ce que crise dulogement voulait dire. Elle disait tou-

jours qu’«il valait mieux un petit chezsoi, quel que soit sa qualité, qu’ungrand chez les autres, même dans unpalais». Elle priait tous les jours àhaute voix pour qu’un logementdécent leur soit attribué. Evidemment,j’avais une place de choix dans sesprières. Ma mère était toujours inté-ressée dans ses prières, elle souhaitaitse débarrasser de mon épouse et demoi afin qu’elle puisse marier monfrère cadet qui attendait impatiem-ment que ma chambre se libère. Etpuis, ma mère avait toujours rêvé d’a-voir une cour de belles-filles et despetits-enfants en grand nombre : c’é-tait sa manière a elle de montrerqu’elle a été d’une certaine utilité lorsde son passage sur cette terre. Donc,elle m’assura de son concours finan-cier puisque c’est toujours elle quidétient les cordons de la bourse.Alors, je me suis jeté à corps perdudans ce qu’on peut appeler, la réhabi-litation de la cave : j’ai fait comme lesautres. Mon chantier est venu s’ajou-ter aux autres. J’ai commencé par

détourner les conduites d’eaux uséesafin qu’elles ne traversent pas machambre. J’ai supprimé comme tout lemonde, les conduits d’aération quiavaient été conçus pour fournir l’aéra-tion et garantir un minimum de sécu-rité aux logements situés aux étagessupérieurs. Curieusement, personnen’a protesté devant la suppression deces équipements utiles. Les gensétaient blasés et ils savent que cela neservait à rien de se plaindre dans unpays où règne l’anarchie dans ledomaine urbanistique.

J’ai défoncé au marteau piqueur lesocle en béton de l’immeuble et j’aiouvert de grandes fenêtres en cassantles murs en parpaing. J’ai fait commetout le monde, des branchementspirates sur les réseaux de distributiond’eau et d’électricité, j’ai posé unedalle de sol qui rivaliserait de luxeavec celle des appartements cossus.Cela m’a coûté presque un million dedinars : ce n’est rien au regard du prixd’un logement puisque cet investisse-ment sera récupéré sous forme d’un

logement social. Et puis je pourraistoujours récupérer mon argent encédant cette cave aménagée à un futurcandidat au logement social puisquec’est devenu le seul moyen pour lesgens presque honnêtes d’avoir unlogement. Parce qu’il paraît, qu’il y ades gens qui, ayant eu vent de ce quise tramait à la mairie, se sont précipi-tés sur les caves non aménagées avecenfants, armes et bagages pour don-ner une preuve évidente aux éventuelsrecenseurs. Tous ces dépassements sefaisaient sous le regard des voisinsdont le reproche muet était éloquent.Heureusement qu’il existe une solida-rité certaine entre les squatteurs decave : plus expérimentés que moi, cha-cun est venu de son petit conseil pourme faciliter la tâche. Ensemble, nousnous sentions forts et nous attendionsavec impatience que les recenseurspassent. Ils sont passés avec leurs car-nets de notes et nous ont demandé undossier à fournir. Nous l’avons fourniet nous attendons.

S. M.

TACTIQUE«« OOnn nnee cchhaannggee ppaass uunnee ttaaccttiiqquuee qquuii ggaaggnnee.. »» Patrice Dominguez

OONN

rreemmeett

ÇÇAA

� SSEELLIIMM MM’’SSIILLII

Les walis et les maires «refusent l’Algérie blanche» Des fissures surMakam Echahid

DES FISSURESsur le monument des

Martyrs « Makam Echahid »,ont poussé les responsables

du site à procéder à desretouches au ciment dur sur

le site le plus populaire etsurtout le plus imposant de

la capitale. Le monumentconstitué essentiellement defer et béton a été construit

par SNC Lavalin (Canada), ily a plus de 27 ans. Il

surplombe la capitale offrantune image moderne à une

ville dont le bâti portel’empreinte de l’architecturefrançaise et ottomane. Pour

les spécialistes, lemonument a été réalisé sur

une structure solide enbéton mais rien n’empêche

la présence de fissures,surtout qu’il est exposé auxvents violents et surtout à la

pluie, les plus grandsennemis de toute structure

en béton.

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L’Actualité MERCREDI 4 SEPTEMBRE 2013

PP lluuss ddee 5500 000000 ttoonnnneess ddee ppeessttiicciiddeess ppéérrii--mmééss ddééggrraaddeenntt ll’’eennvviirroonnnneemmeenntt eennAAffrriiqquuee ssuubbssaahhaarriieennnnee,, ppoouuvvaanntt ccaauu--

ser des cancers, des allergies, des troubles dela reproduction, des dérèglements immuni-taires et des lésions du système nerveux, aindiqué la Banque mondiale (BH). Encoreune nouvelle qui fait peur et qui nous plongedans l’interrogation quant à l’Algérie danstout ça ? L’ Algérie et la gestion des pesticidespérimés qui constituent un sérieux danger.Que risque la population algérienne devant cemégadanger qui suscite sérieusement l’in-quiétude des experts de l’Organisation desNations unies pour l’alimentation et l’agri-culture (FAO) ? Le fait est là. Comme denombreux pays en développement, notam-ment africains, l’Algérie importe des pestici-des pour augmenter sa production agricole etlutter contre les maladies vectorielles tellesque le paludisme, « mais après un certaintemps, ces produits deviennent inutilisableset dangereux », note la BM.

A ce propos, l’institution de BrettonWoods note que le Fonds pour l’environne-ment mondial (FEM) avait débloqué en 2005un montant de 25 millions de dollars pouréliminer ces stocks en Tunisie, au Mali, enAfrique du Sud, en Ethiopie et en Tanzanie.

A ce jour, 3 310 tonnes de produits dange-reux ont été évacuées de 897 sites dans lecadre du Programme d’élimination des stocksde pesticides périmés en Afrique (ASP). Aucours des 15 dernières années, plusieursdonateurs ont financé des projets destinés àéliminer méthodiquement ces produits chi-miques toxiques en Afrique. La sensibilisa-tion des populations au problème de santécausé par les pesticides est l’un des volets-clés du programme ASP qui a financé unecampagne d’information multimédia pour

conseiller aux populations comment acheteret utiliser les pesticides et prévenir lesrisques de maladies. Le Programme d’élimi-nation des stocks de pesticides périmés enAfrique « est un bon exemple de projet ayantun impact positif dans toute une région »,selon Magda Lovei, directrice pour l’environ-nement à la BM. L’élimination de ces stocksdangereux est une priorité pour le développe-ment, souligne la BM, ajoutant que les com-munautés rurales ne peuvent prospérer si lesol et l’eau, dont leurs activités et leur santéen dépendent, sont contaminés par des pesti-

cides. Il en est de même pour les habitantsdes villes qui ne peuvent prétendre à une viemeilleure s’ils souffrent de maladies gravesprovoquées par des pesticides toxiques. Il fautsavoir que l’Algérie continue de stocker despesticides interdits par les conventions inter-nationales. C’est l’accusation que porte leSénat français dans un rapport sur la pollution en Méditerranée daté du 21 juindernier.

Le rapporteur du Sénat précise qu’une«évaluation de l’importance de ces stocks aété effectuée par le Programme des Nations

unies pour l’environnement (Pnue). Même sices données datent dee 2002, la situation n’aprobablement pas beaucoup évolué depuis».Selon le document, l’Algérie stocke actuelle-ment plus de 190 tonnes de pesticides inter-dits, principalement du DDT alors que leMaroc en stocke huit tonnes et la Turquie 10tonnes. Ces polluants se trouvent actuelle-ment dans des entrepôts situés dans sixwilayas qui sont : Alger, Tipasa, AïnTémouchent, Sidi Bel Abbès, Mascara, TiziOuzou et Mostaganem. Le rapport précité del’Agence européenne de l’environnementpointe la situation de l’Algérie qui est le prin-cipal pays producteur de pétrole de la région :rejet de 10 000 t/an dues à des fuites d’exploi-tation en mer, rejet de boues toxiques prove-nant des raffineries à Alger et à Skikda et quise concentrent dans les sédiments portuairesde ces villes.

Ceci quand ces résidus ne sont pas mélan-gés aux ordures domestiques et stockés defaçon non sécurisée dans des décharges à cielouvert qui sont lessivées lors des épisodespluviométriques violents». L’Algérie est ungrand consommateur de pesticides : 30 000tonnes sont « épandues » chaque année. « Lesconséquences sanitaires de l’exposition à cesmilliers de composants chimiques, par le biaisde l’eau et de l’alimentation, sont massives etinquiétantes », avance-t-on encore.

Mais le risque est multiplié par quatre sile pesticide employé est périmé ou de mau-vaise qualité. En l’absence de chiffres officielsde contamination par les résidus de pesticidespérimés, des aliments vendus sur les étals,d’autres données sanitaires sont édifiantes.

En effet, en 2011, les analyses physico-chi-miques réalisées par le Centre algérien ducontrôle de la qualité et de l’emballage(Cacqe) ont touché 7 675 échantillons ali-mentaires. 2 419 échantillons sont déclarésnon conformes, soit 32 % du total.

II.. TT..

50 000 TONNES DE PESTICIDES PÉRIMÉS MENACENT L’AFRIQUE

EETT LL’’AALLGGÉÉRRIIEE DDAANNSS TTOOUUTT ÇÇAA ??LL’’AALLGGÉÉRRIIEE SSTTOOCCKKEE actuellement plus de 190 tonnes de pesticides interdits, principalement du DDT.

L’Afrique est devenue le continent-dépotoir

� IIDDIIRR TTAAZZEERROOUUTT

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L’Actualité MERCREDI 4 SEPTEMBRE 2013

CC oommmmee ssii cchhaaqquuee rreennttrrééee ssccoo--llaaiirree nn’’ééttaaiitt ppaass aasssseezz ssttrreess--ssaannttee ppoouurr lleess ffaammiilllleess aallggéé--

riennes, voici venue l’épreuve de la« mairie » et des attentes afin d’ob-tenir les différentes pièces adminis-tratives exigées en masse un peupartout. Le certificat de résidence,l’extrait de naissance (toujours pasréglé malgré le 12 S définitif), lafiche familiale.

A chaque rentrée scolaire, onvous demande toute une pile depapiers pour vos chérubins et lesqueues interminables dans les gui-chets font perdre bien du temps àdes pères et mères de familles quiont bien d’autres chats à fouetter.

Ces parents ont d’autres obliga-tions auxquelles ils ne peuventéchapper. En l’absence d’informati-sation des fichiers, avec ces papiersencore faits à la « main » sur la based’un carnet de famille, lui aussi,écrit « à la main », les erreurs sontnombreuses... Le constat est alar-mant : après être rentré chez lui, lecitoyen se rend compte des erreurscommises dans les noms, les pré-noms et autres dates de naissanceet se trouve obligé de refaire le par-cours du combattant afin de corri-ger l’erreur. Ceci est fait pour enagacer plus d’un alors qu’il étaitquestion d’informatisation ? Où enest-on aujourd’hui ?.

Comment la mairie peut-elleautant se tromper sur le nom et lesdates de naissance de ses citoyens ?

Un rush est constaté au niveaudes guichets d’état civil de toutes lescommunes à l’échelle nationale.Dans la wilaya de Blida, ça frôle lafolie. Des citoyens sont en quête dedifférents documents administratifs

nécessaires pour les inscriptionsscolaires et autres besoins à la veillede la rentrée sociale et scolaire.

De longues files d’attente decitoyens des deux sexes et de diffé-rents âges sont, notamment consta-tées au niveau des services d’étatcivil des annexes communalesDjilali-Bounaâma, Route de Chréa,voire au siège même de la communede Blida où la foule montre dessignes visibles d’impatience, notam-ment envers les préposés aux gui-chets. Les habitants de Blida selèvent de très bonne heure et bienavant l’ouverture des guichets pourêtre sûrs d’avoir leurs documents administratifs. Mais ce n’est pastout : un autre désagrément, et pasdes moindres exaspère les citoyens.

Il s’agit des erreurs dans les

noms et dates de naissance, notam-ment qui contraignent les posses-seurs des documents erronés à reve-nir au niveau des mêmes guichets,« toujours bondés » de monde, pour« demander une correction ».

Malgré la soi-disant « l’informa-tisation des fichiers de l’état civil »,pour soi-disant contribuer laréduction du temps de délivrancedes documents administratifs, iln’en demeure pas moins que deserreurs glissent dans la confectiondes fichiers, obligeant parfois nom-bre de citoyens à faire des démar-ches judiciaires, souvent contrai-gnantes, pour corriger les erreursconstatées sur leurs noms ou leursfiliations.

Les citoyens réclament unesolution urgente à cette situation

dont le «scénario» se répète àchaque nouvelle rentrée scolaire ensouhaitant notamment l’ «accéléra-tion des travaux pour le parachève-ment du nouveau siège de la com-mune ». Enfin, « comme si le peuplese renouvelait chaque année. Noussommes le pays qui demande le plusde paperasse à ses habitants », voilàen quelques mots ce que résume unparent d’élève pris dans une longuequeue qui s’est formée devant leguichet de l’état civil dans la com-mune de Tizi Ouzou.

On demande davantage de per-sonnel dans les mairies alors que quelques micros et un fichierbien tenu aurait suffi à raccourcir les heures d’attente et les erreurs inadmissibles d’une telleadministration. II.. TT..

AUX GUICHETS DE L’ETAT CIVIL

LL’’aafffflluuxx ccoommmmee cchhaaqquuee aannnnééeeOONN DDEEMMAANNDDEE plus de personnel dans les mairies alors que quelques micros et un fichier bien tenu

auraient suffi à bannir et l’attente et les erreurs.

De longues files d’attente à travers tout le pays

� IIDDIIRR TTAAZZEERROOUUTT

� SSAAMMII KKAAÏÏDDII

TRANSPORTÀ ALGER

LLee ttrraammwwaayyàà ll’’aarrrrêêtt

DD eeppuuiiss 22001111,, lleess AAllggéérrooiissccoonnnnaaiisssseenntt uunn ssoouullaaggee--mmeenntt cceerrttaaiinn,, ddaannss llaa

mesure où cette année cor-respond à la mise en exploita-tion d’un moyen de transportmoderne, confortable et qui plusest climatisé, c’est le tramway àla rame bleue et blanche évo-quant, non sans hasard les cou-leurs d’El Bahdja.

Aujourd’hui, ce moyen detransport populaire s’étendmajestueusement sur 16,2 kmet 28 stations , un véritablebijou urbain qui fait le bonheurdes petits et des grands, mais si,et seulement si, il effectue sonservice à l’heure. Or, hier matin,la grève vint mettre un termemomentanément à cet acquis. Ahauteur de Bab Ezzouar, unvéritable carrefour multimo-dale, les réactions des voyageurssont indescriptibles : « Pas detramway pour ce matin suite àun arrêt de travail d’une partiedu personnel » asséna la voixautomatique.

A ce même moment, unefemme d’un certain âge mur-mura : «Les filous, ils nous ontdéjà fait le même coup enavril, mais bon je les soutienstout de même leur travail n’estpas une mince affaire». Toutautour de la station de tramwayBab Ezzouar-Le pont les visagesdes usagers étaient pâles etruisselaient tant la chaleur decette matinée du mois de sep-tembre est intense. Beaucoupd’entre eux étaient accrochés àleur téléphone afin de prévenirleurs employeurs de l’éventuelretard qui allait les affecter. Lesfemmes hèlent des taxis afin depouvoir trouver une « embarca-tion ».

Djamila, âgée de 59 ans, nousconfia qu’elle prend le tramwayquotidiennement de la cité du8-Mai 1945 sise à Bab Ezzouarafin de rejoindre l’arrêt Tripoli-Hamadache dans la communede Hussein Dey pour rejoindreson lieu de travail. Djamila, unegrande femme souriante, témoi-gne : « Comme à l’accoutumée jeme suis présentée à 7h30 dumatin et j’ai dû poiroter pen-dant 30 minutes, mais j’ai com-pris assez rapidement qu’il yavait un problème. Le mondeaffluait de partout et le guichetest demeuré fermé. Voyant quela situation perdurait, j’ai toutbonnement décidé de changerde moyen de transport.

En fin de matinée, une dépê-che de presse de l’APS tomba etapporta avec elle beaucoup plusd’éclaircissement de la part dela Setram qui est la sociétéd’exploitation des tramwaysdéclarant solennellement qu’unservice minimum sera assuréafin de garantir la continuité duservice public.

La Setram a présenté sesexcuses auprès de son aimableclientèle pour les perturbationssuscitées par cet arrêt de travaild’une partie de leur personnel.

SS.. KK..

Fidèle à son statut d’opérateurcitoyen à l’écoute de la jeunesse,Djezzy, l’opérateur préféré desAlgériens, a organisé récemmentdeux journées Portes ouvertes sur lerecrutement des apprentis à labibliothèque municipale de Dar El Beida en collaboration avec l’APC

de ladite commune. Ce rendez-vousqui a suscité un grand engouementauprès de la population a vu les jeu-nes de Dar El Beida exprimer spon-tanément leur joie de voir le leaderde la téléphonie mobile ouvrir sesportes afin de contribuer activementà leur évolution de carrière dans le

meilleur environnement possible ausein de la société. Cet événement adépassé les attentes puisque Djezzya accueilli, en seulement deux jours,des centaines de candidats dont lajoie faisait plaisir à voir. Rappelonsque Djezzy compte à ce jour environ200 apprentis formés répartis sur

les neuf spécialités connues commel’électrotechnique, l’informatique de

gestion, la gestion des ressourceshumaines, la comptabilité, le maga-sinage, l’entretien des appareils defroid et climatisation, le secrétariatde direction et la documentationarchives.

DAR EL BEÏDA

Djezzy organise des journées Portes-ouvertessur le recrutement des apprentis

AA iinnssii,, 44 663399 ttrraavvaaiilllleeuurrss dd’’AArrcceelloorrMMiittttaall sseessoonntt pprroonnoonnccééss aavvaanntt--hhiieerr,, lluunnddii,, ppoouurruunnee ggrrèèvvee ggéénnéérraallee eett iilllliimmiittééee lloorrss dd’’uunn

vote à bulletin secret organisé par le syndicatd’entreprise au sein du complexe. Une forte par-ticipation a été enregistrée et l’ensemble desemployés des différents ateliers du complexe ontvoté « Oui », pour une grève de revendications deleurs doléances socioprofessionnelles.

L’opération de dépouillement qui s’est ache-vée à 22 heures dans la soirée de lundi dernier aenregistré 91,37% votants favorables à la grève,alors que 22 voix ont été défavorables à l’action.

Ces derniers seraient des pro-administration,selon une source proche interne. Au terme deschiffres communiqués par M. Daoud Kechichi,secrétaire général du syndicat, le processus degrève se confirme bel et bien : « Nous avonsremis le préavis de grève à l’administration géné-rale après avoir obtenu le PV de non-conciliationauprès de l’inspection du travail d’El Hadjar », a

déclaré le porte-parole des travailleursd’ArcelorMittal. « Toutes les unités et les ateliersdu complexe seront à l’arrêt dès le 11 septembre,le débrayage sera amorcé à 5 heures du matin »,a-t-il fait savoir. Au moment où nous mettonssous presse, nous apprenons que l’administra-tion générale de l’usine sidérurgique, a engagéune dernière tentative à trouver un terrain com-mun, pouvant arranger les deux parties.

Les représentants du partenaire étranger ontproposé une augmentation de 16% avec une trêvede quatre ans. Une proposition rejetée en blocpar le bureau syndical, qui nous l’a bien confirmédans une communication téléphonique. « Unrefus qui ne ferme pas les portes du dialogue »,nous dira le SG du syndicat qui s’est dit ouvertau dialogue sans négliger la parole des tra-vailleurs.

Une situation résultant d’un bras de feropposant le partenaire social au partenairefranco-indien sur la revalorisation salariale. Aumoment où chacune des deux parties campe sursa position, des observateurs estiment que « lacrise au sein du complexe sidérurgique d’ElHadjar est plus profonde qu’une augmentation

de salaire ». Outre les revendications sociopro-fessionnelles des travailleurs, il y a aussi la situa-tion de l’usine. Les employés évoluent dans uneentité en ruine qui nécessite un effort financierconséquent de la part du partenaire étranger.

Ce dernier n’a d’oreille que pour le bradage,sous toutes ses formes, du complexe. « On sedemande pourquoi le partenaire étranger, lui quia refusé lors de la dernière rencontre avec latutelle, de céder des parts…, de procéder à larevalorisation de ses différentes unités de pro-duction », s’est demandé Harabia M. docteur enéconomie.

« Ce serait faire des dépenses inutiles dans uncomplexe qu’ils comptent ruiner totalement,sinon comment expliquer l’importation du pro-duit italien et français », s’est-il demandé.

En conclusion, l’Algérie est dorénavant relé-guée au rang des pays consommateurs, puisquele marché mondial est bien saturé et le produiteuropéen ne peut être écoulé qu’en Algérie. C’estdire que celui qui détient le monopole de l’acier,Lakshmi Komar, en l’occurrence, veut faire del’Algérie un marché de consommation par excellence. WW.. BB..

ARCELORMITTAL DE ANNABA

GGRRÈÈVVEE GGÉÉNNÉÉRRAALLEE IILLLLIIMMIITTÉÉEETTOOUUTT EENN GGAARRDDAANNTT les portes du dialogue ouvertes, les travailleurs de l’entreprise sidérurgique

d’El Hadjar amorceront, la semaine prochaine, le processus de grève illimitée.� WWAAHHIIDDAA BBAAHHRRII

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L’Actualité MERCREDI 4 SEPTEMBRE 2013

EE nn ddééppiitt ddeess ddiivveerrggeenncceessaappppaarruueess eenn ssoonn sseeiinn aauu lleenn--ddeemmaaiinn ddee ssaa ccrrééaattiioonn eett ddeess

reproches faits à certains, accusésde prendre parfois des décisionssans en référer aux autres membresdu comité, le CCE est l’instance quia permis d’organiser les maquis etrecadrer la lutte armée durant laRévolution. En hommage à AbaneRamdane, Larbi Ben M’hidi,Benyoucef Benkhedda, SaâdDahlab et Krim Belkacem, l’asso-ciation Machaâl Echahid, en colla-boration avec le quotidien El Moudjahid, a organisé, hier, unerencontre débat sur le CCE et sur lerôle qu’il a joué de 1957 à 1958.Invité du forum, en sa qualité d’his-torien, mais aussi en tant qu’ancienmoudjahid, témoin privilégié de cesannées décisives qui ont permis à larévolution de prendre une nouvelledimension, grâce à la création duCCE, Zahir Ihadaden a évoqué leparcours exceptionnel de ces hom-mes qui avaient organisé et présidéle Congrès de la Soummam.

Selon lui, les cinq membres quiavaient organisé avec brio cecongrès avaient été désignés pourcomposer le Comité de coordinationet d’exécution qui avait pour mis-sion l’organisation des maquis etl’intensification de la lutte grâce àdes actions ciblées. Le conférenciera révélé que ses membres avaientélu refuge dans une bâtisse situéeau Télemly. Devenu leur QG, c’estlà qu’ils se réunissaient et plani-

fiaient les actions à mener. « Abane,Ben M’hidi, Dahlab, Ben Khedda etKrim tenaient leur réunion dansune maison située au Télemly quiappartenait au colonel Ouamrane.

Pour ne pas éveiller les soupçonset éviter que les voisins ou la policefrançaise les repère, ils avaientdécidé de changer d’endroit pourdormir ou se reposer », a-t-il confié,précisant que ce témoignage, il letient du fils de Ouamrane qui luiaurait fait part de certaines confi-dences, selon lesquelles Krim neparticipait pas régulièrement aux

réunions du CCE en raison d’undifférend avec Abane Ramdane. Al’en croire, Abane était aussi endésaccord avec d’autres membresqui lui reprochaient de prendre desdécisions personnelles sans passerpar le comité.

D’après lui, l’arrestation puis ladisparition de Larbi Ben M’hidiprovoquèrent une cassure au seindu CCE qui fut élargi à neuf mem-bres, dans lequel il ne restaitqu’Abane Ramdane et KrimBelkacem. Les sept nouveaux mem-bres, à savoir Ben Tobal, Boussouf,

Ouamrane, Mohamed Chérif,Ferhat Abbas, Lamine Debaghineet Mehri avaient chacun une mis-sion, mais cela ne plût pas, appa-remment, à l’architecte de la révo-lution qui déplora l’absence d’uncoordinateur, du moins c’est ce qu’arapporté M. Ihadaden lors de sonintervention. Ce dernier ne man-qua de souligner, au passage, sondésaccord avec les nouveaux mem-bres, notamment Boussouf après sadécision d’arrêter la publication dela revue éditée à Tunis et la mise enrésidence surveillée de ses respon-

sables. « Arrivé à Tétouan, après ladislocation du CCE issu du Congrèsde la Soummam, Abane ordonna,aussitôt, la libération des personnesséquestrées et le redémarrage de larevue, non sans avoir sermonnéBoussouf, en lui reprochant d’avoiragi seul sans en référer au comité »,a déclaré l’orateur, ajoutant que lesrapports entre les deux hommess’étaient, depuis, envenimés.Résumant les deux années d’exis-tence du CCE, Zahir Ihadaden aindiqué que durant la première,c’est-à-dire de la tenue du congrès,à mars 1958, le comité se montratrès actif en appliquant sur le ter-rain les décisions issues du congrès.Durant la seconde, malgré le rema-niement de ses membres, le CCE arencontré beaucoup de difficultéspour mener à bien sa mission. C’esten tout cas, ce qu’a indiqué l’ora-teur qui ajoute, qu’entre les diffé-rents membres il n’y avait pas unegrande entente et que le comitéfonctionnait en vase clos. Pourpreuve, il cite cette discussion qu’ilavait eue avec l’ancien président duGpra, à propos de l’affaire Melouza,et qui lui aurait répondu qu’il n’a-vait pas été tenu au courant.

Prenant la parole à son tour,Alla Taâlibi, ancien moudjahid, aévoqué, lui aussi, les tiraillementset les querelles au sein du comité,soulignant, cependant, que cela n’apas trop affecté la révolution. Selonlui, le CCE était composé, en vérité,de six membres et qu’en plus descinq, il fallait ajouter le nom ducolonel Ouamrane. KK.. AA..

DES HISTORIENS ET DES ANCIENS MOUDJAHIDINE RENDENT HOMMAGE AUX MEMBRES DU CCE

««IIllss oonntt ssttrruuccttuurréé llaa RRéévvoolluuttiioonn»»IISSSSUU DDUU CCOONNGGRRÈÈSS DDEE LLAA SSOOUUMMMMAAMM, le Comité de coordination et d’exécution a joué un grand rôle dans l’organisation

des maquis et de la lutte armée durant la Révolution.

Le CCE a orienté le sens de la Révolution

� KKAACCII AAGGGGAADD

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L’Actualité MERCREDI 4 SEPTEMBRE 2013

II bbeesskkrriièènnee,, eennttrree AAzzaazzggaa eettAAzzeeffffoouunnee,, eesstt uunn vviillllaaggee ppeerrcchhéé aauummiilliieeuu dd’’uunnee ffoorrêêtt,, jjaaddiiss ttrrèèss ddeennssee,,

au pied de Tamgout, le mont le plus cul-minant de l’Akfadou. Adossé à la monta-gne et tourné vers la mer, ce charmantvillage donnait l’image à la fois d’un sitehistorique et touristique.

Les villageois ont organisé avec la col-laboration de l’APC des Aghribs, des fes-tivités qui auront duré presque unesemaine, c’est-à-dire du 17 au 24 août2013 afin de rendre hommage à leursmartyrs, notamment par l’inaugurationd’une stèle à leur mémoire et une sériede conférences par les acteurs de laguerre de Libération nationale.

Ce village composé de quatrehameaux porte en lui une histoire richeen événements. Déjà en 1830, ses habi-tants avaient participé à la bataille deStaouéli contre l’invasion française.Plus d’un siècle après, l’un de sesenfants, en la personne de DidoucheMourad, fut de ceux qui ont participé àla réunion des 22 en juillet 1954 et decelle du groupe des Six en octobre 1954pour décider du déclenchement de laguerre de Libération nationale. Ilsfurent également de ceux qui ont parti-cipé au déclenchement de la guerre deLibération nationale le 1er Novembre1954, à l’image de Didouche Mourad,mais également de Meghni Abdallah.

DDeess ppiioonnnniieerrssSi le premier est connu de réputation

pour être un héros national, MeghniAbdallah, lui, est passé par la vallée de laSoummam. Il fut même parmi les pre-miers moudjahidine à avoir traversé leDjurdjura pour rejoindre les AïthOughlis (Sidi Aïch) vers la fin novembre1954 ; il sera reçu avec ses compagnonspar Hamaï Kaci qui sera nommé com-mandant par le Congrès de laSoummam.

Comme par hasard, il sera de retourdans la vallée de la Soummam vers juin1958 avec le grade de capitaine de l’ALNpour diriger la Zone 2. Et c’est là que jele rencontrai pour la première fois,accompagné de Moh Arezki.

J’ai eu l’honneur et le privilège del’accompagner dans ses tournées et d’as-sister aux réunions de zone qu’il organi-sait alors. Les moudjahidine qui l’ontconnu ont trouvé en lui un chef deguerre exceptionnel. Nous avions alorsapprécié son courage, sa modestie, sagentillesse et en même temps sa rigueur.

Il organisait des tournées fréquentes

à travers cette immense étendue qui vade Béjaïa jusqu’aux confins de M’sila etde Bouira pour rencontrer des unitéscombattantes, des moudjahidine, desresponsables et la population ; il eut àcœur d’organiser, d’inspecter et d’encou-rager les moudjahidine et la population.Il était fier de se retrouver au milieu desmoudjahidine, comme les compagnies derégion, le bataillon de choc, qu’il voulaitqu’elles soient des unités d’élite. Et àchaque occasion, il exigeait d’elles desrésultats concrets lors des actions contrel’armée coloniale.

Son palmarès, son parcours devaientfaire de lui un futur commandant del’ALN. Malheureusement, après sonretour en Zone 3, il tomba au champd’honneur le 29 août 1959 dans la forêtd’Ihnouchène (Azeffoune).

En ce samedi 24 août où nous noussommes retrouvés 57 ans après, uneforte émotion m’envahit jusqu’au fondde moi-même. Oui, je fis la connaissancede ce village pour la première fois endécembre 1956, lorsque nous quittionsle PC historique à Mezouara (Akfadou)de la Wilaya III, pour prospecter unautre lieu. Nous devions aussi participerà un conseil de wilaya avec TaharAmirouchen et les autres responsables.

Ce jour-là, les habitants d’Ibeskriènenous recevaient avec beaucoup de fierté,sachant le rang des chefs qui nousaccompagnaient, comme Si MohandOulhadj, Tahar Amirouchen, MoghniAbdallah, Aghri Md Saïd et d’autresencore. Je suis encore marqué par cepassage lorsque je découvris un villageen pleine forêt, des habitants charmantset toujours disponibles, un accueil cha-

leureux et un site à la fois magnifique etsécurisant. Nous nous sommes retro-uvés sous la protection de ce village.Mais l’ennemi n’était pas loin. Si der-rière nous le mont Tamgout nous garan-tissait le repli, en aval c’était PortGueydon avec d’importants effectifsennemis. La mer nous offrait un pan-orama magnifique, mais avec desbateaux de guerre toujours menaçant deleurs canons, suivis des chaloupes dedébarquement en cas de besoin. Al’ouest, ce sont les postes militaires desAghribs, Témacine, Ighil Lakhmis-Timri Daoua et aussi Azazga où le 27ème BCA (bataillon des chasseursalpins) était installé commandé par lecolonel Pottier, chef du secteur opératio-nel d’Azazga, du capitaine Meublanc, ducapitaine Achavat du service des rensei-gnements.

PPoolliittiiqquuee ddee llaa tteerrrree bbrrûûllééeeLa 27ème Division d’infanterie alpine

(DIA) commandée par le général Faurevenait d’arriver et fixa son QG à l’hôpi-tal de Tizi Ouzou ; le colonel Rocca fut lechef d’état-major avec le lieutenant-colonel Fournil, adjoint au chef d’état-major. Et puis, il y avait non loin de là, àFréha, le QG de la 2ème Division d’infan-terie de marine de l’Otan commandéepar le général Beaufre qui venait des’installer. Tous ces officiers allaients’illustrer dans la politique de la terrebrûlée, en organisant les massacres despopulations, la destruction et l’évacua-tion des villages dont précisémentIbeskriène. C’est dire l’importance desforces d’invasion de l’armée colonialedans la région.

C’est également l’époque où l’ennemirecevait un camouflet avec l’échec deson opération « Oiseau bleu » qui avaitpermis à l’ALN de bénéficier de plus de1 500 armes de guerre avec leurs muni-tions. Et puis, il y avait aussi à traverstoute la région, les fréquentes embusca-des et accrochages qui présageaient déjàd’une forte implantation de l’ALN.

Aujourd’hui que je suis de retourdans ce village, plus d’un demi-siècleaprès, l’émotion est très forte. Je meremémorai les visages de ces hommes degloire dont nombreux n’ont pas survécuà la guerre ; je me souviens aussi de ceshabitants, des moussebline toujoursattentionnés pour répondre à nos sollici-tations, pour veiller sur notre sécurité etaussi pour nous accompagner lors de nosdéplacements. Aujourd’hui, l’accueil etla restauration sont organisés par HadjMohand Abdellaoui chez son frèreSalah, avec ses amis de l’association et leprésident de l’APC des Aghribs. Toutesces festivités sont organisées à la maisonde Abdellaoui Md Chérif, l’un desanciens responsables de la Zone auto-nome d’Alger pour la Wilaya III.

Au cours de cette rencontre avec leshabitants dont les vieux sont rares et lesjeunes beaucoup plus nombreux, j’aivoulu rendre un hommage mérité aurôle joué par leurs aînés, des enfants dece village. Comment trouver les motspour expliquer, décrire et mettre envaleur ces hommes et ces femmes quiont tout donné pour libérer le pays ? Etces montagnes qui nous entourent, lesseuls témoins des dures batailles de l’époque ! Et ce majestueux montTamgout qui domine la région et qui futle berceau de l’ALN. Comment mettreen exergue la bravoure de tous ces hérosqui se sont sacrifiés pour l’indépendancede l’Algérie ? Un débat fructueux a suivicette rencontre au cours duquel, des jeu-nes et moins jeunes, ont tenu à mieuxconnaître cette époque héroïque de leurvillage et de la région des Aghribs.

Ibeskriène est un village martyr ; ilcompte 37 chouhada parmi ses meilleursfils. La stèle érigée en leur hommage estlà à l’entrée du village pour en témoi-gner : Didouche , Meghni, Abdellaoui,Tahri, Aït Seddik, Hasnaoui,Tiguemounine ….et tant d’autres nomsqui rappellent aux passants l’immensesacrifice consenti par ce petit village. Lenom de Bessa Hafsa, une femme valeu-reuse figure également sur cette stèle.

Une visite au vieux village fut l’occa-sion pour nous de rencontrer des gensaimables et surtout l’unique fille ducapitaine Meghni Abdallah, mariée àSaïd Mansouri son cousin. Après unesympathique collation à la maison deTahri cheikh Méziane, nous quittons cesgens combien accueillants avec pro-messe de revenir bientôt. DD.. AA..

** OOffffiicciieerr ddee ll’’AALLNN eett ééccrriivvaaiinn

LUTTE DE LIBÉRATION

IIbbeesskkrriièènnee ccoommmméémmoorree sseess mmaarrttyyrrssCCEE VVIILLLLAAGGEE composé de quatre hameaux porte en lui une histoire riche en événements.

De g. à d, Abdellaoui Md Saïd, Hadj M’hamed Abdellaoui, Djoudi Attoumi, Hadj MohandAbdellaoui et Herkouk Abderahmane

�� DDJJOOUUDDII AATTTTOOUUMMII **

J’apprends aujourd’hui avecbeaucoup de tristesse, ledécès ces jours -ci, de

l’abbé Bernard Boudouresque,ancien ingénieur à Saclay(France) qui -à l’instar de beau-coup de Français - a lutté contreles crimes du colonialismedurant la Révolution algérienne,en apportant concrètement aideet assistance aux combattantsalgériens dans leur lutte pourl’Indépendance nationale ...

Du vivant du défunt , il m’a étédéjà donné l’occasion de lui ren-dre l’hommage qu’il mérite avectoute la solennité qui sied dans

mes nombreux témoignages etécrits sur les éminents et remar-quables services qu’il a rendus àl’Algérie - ce qui lui a d’ailleursvalu de nombreuses années deprison en partageant notammentavec moi , la cellule 148 à la pri-son de Fresnes ( France ) en1958/1959 ...

C’est pourquoi - je prends unebien grande part à l’affliction desa famille et amis et leur présentemes vives et très sincères condo-léances ainsi que l’expression dema sympathie et profonde tri-stesse.

Bernard Marie Joseph

Boudouresques (dit Boudou) estprêtre de la mission de France.Polytechnicien et professeur, il atravaillé jusqu’à sa retraitecomme ingénieur auCommissariat à l’énergie ato-mique (CEA).

Né le 21 janvier 1923 à Toulon,il est prêtre à la Mission deFrance. Il est décédé le 25 août2013 à Paris.

Pendant la Guerre d’Algérie, ilaccepte d’aider le FLN et leréseau Jeanson, et recrute l’abbé Robert Davezies.

Il est arrêté par la DST le 13octobre 1958. Après cette guerre,

il continue son combat contre laForce de dissuasion nucléairefrançaise, fait partie du Mdpl etdu Mouvement de la Paix dont ildémissionne en 1981.

Il milite ensuite à AmnestyInternational, à l’Acat (Action dechrétiens pour l’abolition de latorture), à l’Association France-Palestine Solidarité et PaxChristi. Il est membre du comitéde parrainage de la Coordinationpour l’édution à la non-violenceet à la paix.

Mohammed GHAFIRdit « Moh Clichy »

DÉCÈS DE L’ABBÉ BERNARD BOUDOURESQUE

UN AUTHENTIQUE MILITANT DE LA CAUSE NATIONALE

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MERCREDI 4 SEPTEMBRE 2013

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portsS

AAll’’aapppprroocchhee dduu mmaattcchhAAllggéérriiee--MMaallii,, pprréévvuu llee 1100ddee ccee mmooiiss aauu ssttaaddee

Tchaker de Blida, comptantpour la sixième et ultime jour-née des éliminatoires auMondial 2014, les Verts sontdésormais entrés depuis hiersoir dans leur ultime phase depréparation. Une dernièrephase très importante, suite àlaquelle le sélectionneur natio-nal, en l’occurrence le BosnienVahid Halilhodzic, a arrêté etcommuniqué hier le pro-gramme auquel seront soumisles Fennecs jusqu’à lundi pro-chain, veille de la rencontreAlgérie-Mali.

L’essentiel de ce nouveauregroupement qui a débuté hiersoir, se déroulera comme d’ha-bitude à Sidi Moussa que l’es-sentiel des joueurs profession-nels algériens évoluant enEurope rallieront au plus tardce jeudi. Toutefois, la liste desjoueurs concernés par ceregroupement, a été de nouveaurevue, suite aux probablesdéfections du gardien de butAzzedine Doukha, et celle dudéfenseur sociétaire de la RealSociedad, en l’occurrenceLiassine Cadamuro, pour causede blessures, et qui seraientdonc incertains pour être rete-nus.

Du coup, pas moins de qua-tre éléments locaux évoluant àl’ES Sétif ont finalement été

convoqués, pour rejoindre àleur tour, les Ali Rial, KhoualedNasser, le portier MohamedCédric. Les EntentistesKaraoui, Ziti et leur coéquipier,en l’occurrence le KeeperKhedaïria, forment désormaisle lot des joueurs évoluant dansle championnat professionnelde Ligue 1, et qui ont été appe-lés en renfort en dernièreminute. Concernant le stage qui

a officiellement débuté hier, enprésence des joueurs locauxsus-cités, et qui devaient tousrejoindre le Centre techniquenational sis à Sidi Moussa, dèsla fin des rencontres de champ-ionnat qui se sont dérouléeshier, pour le compte de la troi-sième journée de Ligue 1, lecoach Vahid Halilhodzic avaitprévu au programme une pre-mière séance de décrassage.

Par contre, au cours de cettejournée et celle de demain jeudi,les coéquipiers de MadjidBougherra, le désormais emblé-matique capitaine d’équipe desVerts, seront soumis à deuxséances d’entraînements parjour. Toutefois, l’EN ne s’en-traînera qu’une seule fois, aucours de la journée de vendrediprochain. Ce n’est que samediprochain que les Fennecs quit-teront le site d’entraînement deSidi Moussa, pour fouler unepremière fois la pelouse dustade Tchaker de Blida, à l’occa-sion d’une nouvelle séanced’entraînements qui serad’ailleurs suivie le lendemainpar une autre avant-dernièrerevue des effectifs. Puis lundiprochain, les Verts auront droità une ultime séance sur lamême pelouse où se jouera letrès attendu match Algérie-Mali qualificatif aux barrages,et suite auquel le 16 septembreprochain, l’EN saura quelultime adversaire elle affron-tera pour se qualifier officielle-ment au Mondial 2014, prévupour rappel au Brésil l’été pro-chain. Les Verts sont désormaisentrés de plain-pied dans unephase de préparation décisive,d’autant plus que cette mancheretour prévue dans moins d’unesemaine face aux Aigles duMali, revêt aujourd’hui uneimportance capitale pour notreEquipe nationale qui est denouveau plus que jamais enroute pour un autre Mondial.

BB.. BB..

EN RAPPELANT ZITI, KHEDAÏRIA ET KARAOUI

Halilhodzic s’inquiète pour sa défenseLLaa lliissttee ddeess jjoouueeuurrss ccoonncceerrnnééss ppaarr llee ssttaaggee ddee ll’’EENN aa ééttéé ddee nnoouuvveeaauu rreevvuuee,, ssuuiittee aauuxx ddééffeeccttiioonnss ddee AAzzzzeeddiinnee

DDoouukkhhaa eett LLiiaassssiinnee CCaaddaammuurroo,, ppoouurr ccaauussee ddee bblleessssuurreess,, eett qquuii oonntt ééttéé rreemmppllaaccééss ppaarr ddeess jjoouueeuurrss llooccaauuxx..

LLee llaattéérraall ddrrooiitt ddee ll’’UUSSMM AAllggeerr,, RRaabbiieeMMeeffttaahh,, aa ééccooppéé dd’’uunnee ssuussppeennssiioonn ddeettrrooiiss mmaattcchhss ffeerrmmee ssuuiittee àà ssoonn eexxppuull--

sion lors de la rencontre de son équipe surle terrain de la JS Kabylie (0-0) samedi der-nier, comptant pour la deuxième journée duchampionnat de Ligue 1 professionnelle.

Outre cette sanction, le joueur paieraune amende de 30 000 DA, selon le commu-niqué diffusé avant-hier par la Ligue dufootball professionnel, qui a annoncé égale-ment la suspension pour deux rencontresdu défenseur droit de la JSK, Belkacem

Remache, qui a écopé lui aussi d’un cartonrouge au cours du même match, et dont ledossier reste ouvert en attendant « un com-plément d’informations ».

La direction du club kabyle doit, enoutre, payer une amende de 30 000 DApour « jet de projectiles » par ses suppor-ters. Pour ce même motif, la même sanctiona été infligée au MC Alger après son matchface au CRB Aïn Fekroun (victoire 3-2). Cedernier est sommé lui aussi de s’acquitterd’une amende de 20 000 DA pour« conduite incorrecte de l’équipe ». L’USM

El Harrach et le CS Constantine ont, à leurtour, écopé d’une amende de 30 000 DAchacun pour « jet de projectiles » et « utili-sation de fumigènes » par leurs galeriesrespectives au cours de la rencontre desdeux équipes samedi dernier (1-2).

Idem pour le CA Bordj Bou Arréridj,sanctionné d’une amende de 30 000 DApour « utilisation de fumigènes » face auMC El Eulma (0-0), soit le même verdictprononcé à l’encontre du CR Belouizdadlors de son déplacement à Chlef (défaite 2-1).

SUSPENSION

Trois matchs pour Meftah et deux pour RemacheLLaa ddiirreeccttiioonn dduu cclluubb kkaabbyyllee ddooiitt ppaayyeerr uunnee aammeennddee ddee 3300 000000 DDAA ppoouurr «« jjeett ddee pprroojjeeccttiilleess »» ppaarr sseess ssuuppppoorrtteerrss..

Le match en retard ESSétif - MC Oran de ladeuxième journée duchampionnat profession-nel de Ligue 1, initialementprévu pour vendredi pro-chain, a été décalé au len-demain samedi (18h), indi-qué avant-hier la Liguenationale de football pro-fessionnel (LNF).

Le match ES Sétif -MCO a été décalé en raisonde la rencontre disputéepar les Sétifiens face auFUS de Rabat, comptant

pour la 4e journée de la

Coupe de la Confédération

(CAF).

Le championnat profes-

sionnel de Ligue 1 obser-

vera un repos pour permet-

tre à l’Equipe nationale de

se préparer pour la

confrontation contre le

Mali le 10 septembre à

Blida (20h30), dans le

cadre de la 6e journée du

Groupe H des éliminatoires

de la coupe du Monde 2014

au Brésil.

LIGUE 1 - MISE À JOUR

ES Sétif - MC Orandécalé au samedi

La commission de disciplinede la LFP a sanctionné cinqclubs du championnat de Ligue2 professionnelle. Ils ont écopéd’une amende de 30 000 DAchacun «pour utilisation defumigènes» lors de la deuxièmejournée de l’épreuve qui s’estdéroulée vendredi dernier, aindiqué la Ligue du football professionnel (LFP) avant-hier.

Il s’agit des formations del’ASM Oran, l’O Médéa, l’USChaouïa, l’USMM Hadjout et duWA Tlemcen. Pour sa part, le

secrétaire du MSP Batna,Merzelkad Hamoudi, et aprèsexamen des pièces versées audossier de la rencontre de sonéquipe à domicile face au NAHussein Dey (1-1) a étésuspendu pour une durée d’unmois ferme, ajoute l’instancefootballistique algérienne.

Les joueurs Ziad Hamza (CABatna), Merchichi Ahcen (ABousaâda), Mebarki Sofiane(WA Tlemcen) et BoudemaghFarès (AS Khroub) ont écopéchacun d’une suspension d’unmatch ferme.

LIGUE 2

Cinq clubs passent à l’amende

� BBAACCHHIIRR BBOOUUTTEEBBIINNAA

NOTTINGHAM FOREST

Guedioura s’engageavec Crystal Palace

Le transfert d’AdlèneGuedioura à CrystalPalace aura duré toute lanuit d’avant-hier soir pourêtre finalement confirméhier matin par le clublondonien. NottinghamForest et Crystal Palaces’étaient mis d’accordavant 23h hier soir sur unmontant de transfert de 2,5millions de £ rapporte leNottingham Post, ce quiconstituait une bonneaffaire pour son club quil’a fait signer cet été pour1 million de livres. Alorsqu’ pensait que le transfertavait échoué à cause d’unretard dans la transaction,le mercato ayant fermé à23h hier en Angleterre ouplus probablement à causedu fait que NottinghamForrest n’a pas réussi deson côté à concrétiser desarrivées alors que le clubjoue les premiers rôlescette saison, c’estfinalement aujourd’hui àmidi que Crystal Place aconfirmé la transaction !

REIMS

Kamel Ghilas n’irapas à Nancy ?

A quelques heures de laclôture du marché destransferts d’été, l’attaquantalgérien de Reims KamelFethi Ghilas, était annoncédu côté de Nancy, reléguéen Ligue 2 française, selonle site spécialisé mercato365. La même source aindiqué que les deuxparties, Reims et Nancy,en discussions cesderniers jours, devaienttrouver un accord pourconclure la transactionavant la clôture du marchéestival, alors que le joueurest lié avec Reimsjusqu’en juin 2014.finalement, aux dernièresnouvelles, Kamel Ghilasaurait choisi de rester àReims et de poursuivreson aventure malgré lepeu de temps de jeu dontil bénéficie en ce début desaison.

COUPE D’ALGÉRIE DE FUTSAL 2014

Début de compétition en octobre

La commission de futsalde la FédérationAlgérienne de Football ainformée avant-hier lesassociations sportivesagréées, qui souhaitentparticiper au championnatde wilaya de FUTSAL2013/2014, de serapprocher de la ligue dewilaya de football de leurlieu de domiciliation etcela, pour le coup d’envoide cette compétition,programmé au début dumois d’octobre 2013.

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13

MERCREDI 4 SEPTEMBRE 2013

LL ’’iinntteerrnnaattiioonnaall aallggéérriieenn,, IIsshhaakkBBeellffooddiill aa ddééccllaarréé hhiieerr qquu’’iill nn’’ééttaaiittnnuulllleemmeenntt ppeerrttuurrbbéé ppaass llee ffaaiitt ddee ssee

retrouver sur le banc de touche pour sesdébuts avec l’Inter Milan (Série A ita-lienne), ajoutant qu’il lui faudrait s’armerde patience pour gagner une place dans leonze de départ de sa nouvelle formationdans un avenir proche. « Je ne suis pasaffecté par mon statut à l’Inter. Je m’yattendais un peu pour mes débuts surtoutqu’il s’agit d’un grand club où la concur-rence fait rage. Mais cela ne doit en aucuncas me décourager, car je suis persuadéqu’il me faudra m’armer de beaucoup depatience pour pouvoir m’imposer au sein dema nouvelle équipe », a déclaré le joueuraux journalistes à son arrivée à Alger pourrejoindre le stage de la sélection algériennede football.

Belfodil (21 ans) s’était engagé cet étéavec le célèbre club milanais pour uncontrat de cinq ans en provenance de

Parme, un autre club de Série A italienne.Il a fait ses débuts officiels avec les« Nerazzuri » ce week-end en étant incor-poré en deuxième mi-temps du match rem-porté par son équipe sur le terrain deCatania (0-3) pour le compte de la 2e jour-née du « Calcio ». « J’étais très heureux departiciper à la victoire de mon équipe dansce match, même en n’ayant pris part qu’àune petite partie du temps de la rencontre.J’aurais été encore plus heureux si j’avaisréussi à concrétiser l’occasion franche quim’était offerte en but. Mais ce n’est que par-tie remise », a promis le joueur formé àL’Olympique Lyon (Ligue 1, France).

Abordant la prochaine rencontre de lasélection algérienne face au Mali le 10 sep-tembre à Blida dans le cadre des élimina-toires de la Coupe du Monde 2014 au Brésil,Belfodil a conseillé de « prendre très ausérieux » ce rendez-vous, même s’il ne dis-pose pas d’un grand enjeu, en raison de laqualification prématurée des Verts pour les

barrages. « Certes, nous sommes déjà quali-fiés pour les barrages, mais cela ne devrapas nous empêcher de prendre très ausérieux cette rencontre qui devrait nous per-mettre de bien préparer l’ultime étapemenant au Brésil », a-t-il expliqué.

Il s’agit également du premier rendez-vous officiel pour lequel est convoquéBelfodil après avoir fait son baptême du feuavec les Verts lors du match amical contrela Guinée à Blida (2-2) le 14 août passé. « Ilest clair que j’ambitionne de figurer dans leOnze de départ de la sélection pour cematch, mais le dernier mot revient bien sûrà l’entraîneur. Je peux assurer que je suisdisposé à m’adapter à tous les schémas tac-tiques du coach, et que je me sens en pleineforme par rapport à ma précédente venue enAlgérie juste après mon retour des EtatsUnis où j’avais participé avec mon équipeau stage d’intersaison, ce qui m’a quel quepeu joué un mauvais tour sur le plan phy-sique », a-t-il encore précisé.

ISHAK BELFODIL, ATTAQUANT DE L’INTER MILAN

«Je me sens en pleine forme au service de l’EN»AAbboorrddaanntt llaa pprroocchhaaiinnee rreennccoonnttrree ddee llaa sséélleeccttiioonn aallggéérriieennnnee ffaaccee aauu MMaallii,, llee 1100 sseepptteemmbbrree àà

BBlliiddaa ddaannss llee ccaaddrree ddeess éélliimmiinnaattooiirreess ddee llaa CCoouuppee dduu MMoonnddee 22001144 aauu BBrrééssiill,, BBeellffooddiill aa ccoonnsseeiilllléé ddee «« pprreennddrree ttrrèèss aauu sséérriieeuuxx »» ccee rreennddeezz--vvoouuss..

DD eess ttrrooiiss jjoouueeuurrss iinntteerrnnaa--ttiioonnaauuxx aallggéérriieennss aayyaanntteeuu ddeess ddiiffffiiccuullttééss àà

changer d’air durant le mercatoestival, un seul a réussi à lefaire, à savoir Ryad Boudebouz,quant à Faouzi Ghoulam etRafik Djebbour, ils resterontfinalement dans leurs clubsrespectifs. En tout cas, pour lestrois joueurs concernés, ils doi-vent bien s’imposer au sein deleurs clubs pour espérer unretour au sein de la sélectionalgérienne qui se trouve à laporte du Mondial 2014. Poussévers la sortie à Sochaux à un ande la fin de son contrat, RyadBoudebouz a finalement rejointBastia.

Un choix que le milieu offen-sif, acheté, selon le site de sonclub un million d’euros horsbonus, annonce de son côté que« Bastia est un club avec beau-coup de valeurs et de traditionsfootballistiques. Je suis ici pourme relancer. J’ai bénéficié d’une bonne préparation avecSochaux. Je vais vite m’intégreret enchaîner les matchs »,explique l’international algé-rien. C’est donc la fin d’un cau-chemar qui a débuté l’annéedernière d’ailleurs. Et cette sai-son, dans les derniers instantsdu mercato, le club anglais WestHam qui avait voulu bénéficierdes services de l’ex-Sochalien.Ainsi, un accord a été trouvéentre le FC Sochaux et le ClubSportif de Bastia pour le trans-fert de l’international algérienRyad Boudebouz en Corse.

Cet accord intervient alorsque le SC Bastia a l’intention dese renforcer sur le plan offensif.C’est dans cette optique queBoudebouz (24 ans) a étécontacté par le club bastiais,évoluant en championnat fran-çais de Ligue 1. La presse locale

ne cessait d’évoquer le désir deRyad Boudebouz de quitterSochaux suite à un conflit avecses dirigeants.

Et c’est donc ainsi qu’ildépose désormais ses valises surl’Ile de Beauté et plus précisé-ment à Bastia où évolue FethiHarek qui se trouve actuelle-ment avec la sélection algé-rienne pour préparer le pro-chain match des Verts contre leMali le 10 septembre prochainau stade Tchaker de Blida pourle compte du dernier match dugroupe « H » des éliminatoiresdu Mondial 2014. Par contre, àSaint-Etienne, Faouzi Ghoulamn’a pas réussi à trouver uneporte de sortie pour quitter l’ef-fectif de Christophe Galtier àl’issue du mercato.

Pourtant, des propositionsde prêt ont toutes étaient refu-sées par le club Saint-Etienne.

D’ailleurs, Ghoulam était bienproche de rejoindre le Torinocet été, mais finalement il res-tera à Saint-Etienne.Cependant, il lui faudrait desefforts insurmontables pourgagner la confiance de soncoach Galtier qui ne compte passur lui. Il est donc revenu dansle groupe stéphanois attendantson rendez-vous avec RolandRomeyer afin de savoir s’il joue-rait avec les pros ou avec laCFA…

De son côté et aux dernièresnouvelles, Rafik Djebbour qui avu l’équipe espagnole Elcheabandonner sa piste, reste tou-jours lié avec son club,l’Olympiakos Le Pirée (division1 grecque). Et c’est justementce lien qui a fait partir le clubespagnol. Car Elche devradébourser la somme de 1.5million d’euros pour bénéficier

de ses services. Et s’étant renducompte qu’il leur serait très dif-ficile d’engager l’attaquantalgérien, sacré meilleur buteurdu championnat de Grèce lorsde l’exercice passé avec 20 buts,la direction d’Elche a décidéd’abandonner définitivement lapiste Djebbour.

Rafik Djebbour (29 ans) aémis le vœu de changer d’air cetété et c’est la raison pourlaquelle il n’avait pas repris lesentraînements avec ses coéqui-piers en dépit des mises engarde à répétition de ses diri-geants. Et l’international algé-rien s’est finalement résigné àreprendre le chemin des entraî-nements avec son club initiall’Olympiakos. Rafik Djebbour aen effet, rejoint ses coéquipiersen pleine préparation estivaleen Autriche.

SS.. MM..

L’international algérien espère revenir bientôt en sélection

portsSALORS QUE BOUDEBOUZ A SIGNÉ À BASTIA

Ghoulam et Djebbour retournent à la case départLLeess ttrrooiiss jjoouueeuurrss ccoonncceerrnnééss ddooiivveenntt ss’’iimmppoosseerr aauu sseeiinn ddee lleeuurrss cclluubbss ppoouurr eessppéérreerr uunn rreettoouurr

aauu sseeiinn ddee llaa sséélleeccttiioonn aallggéérriieennnnee qquuii ssee ttrroouuvvee àà llaa ppoorrttee dduu MMoonnddiiaall 22001144..

DJAMEL MESBAH,DÉFENSEUR

DU FC PARME

«Préparerles barrages

contre le Mali»

Le défenseur internatio-

nal algérien, Djamel

Mesbah, a déclaré hier à

Alger qu’il a finalement

préféré rester à Parme

(Série A, Italie), malgré les

contacts qu’il a eus avec

d’autres formations lors

de la période des trans-

ferts d’été clôturée la

veille, assurant qu’il fera

tout pour gagner une place

de titulaire au sein de sa

formation.

« Certes, j’ai eu des pro-

positions pour changer de

club lors des derniers

jours du mercato d’été,

notamment de la part de

Sampdoria (Série A, Italie),

mais j’ai décidé en fin de

compte de rester à

Parme», a déclaré le

joueur à la presse algé-

rienne à son arrivée à l’aé-

roport Houari-Boumediene

pour entrer en stage avec

l’équipe nationale en vue

du match contre le Mali

mardi prochain à Blida

dans le cadre des élimina-

toires de la Coupe du

Monde 2014 au Brésil.

Ayant rejoint Parme lors

du mercato d’hiver précé-

dent en provenance du

Milan AC, le latéral gauche

des Verts n’a pas été

utilisé très souvent par

son équipe.

Pour ce début de sai-

son, il s’est retrouvé de

nouveau sur le banc de

touche, ce qui l’a poussé à

songer à changer d’air.

« Mon entraîneur à Parme

fait confiance actuellement

à un autre joueur au poste

d’arrière-gauche. A moi

maintenant de redoubler

d’efforts pour m’imposer.

Je vais d’ailleurs travailler

encore dur pour réussir

mon objectif », a-t-il

ajouté.

Evoquant la prochaine

sortie de la sélection algé-

rienne, Mesbah a souligné

son importance en dépit

de la qualification déjà

assurée des Verts pour les

barrages avant cette 6e et

ultime journée du groupe

H de l’avant-dernière étape

des éliminatoires.

« Le fait d’avoir déjà

assuré notre qualification

aux barrages ne devrait

pas nous empêcher de

donner toute l’importance

voulue à ce rendez-vous.

Ce sera d’ailleurs une belle

opportunité pour nous

pour bien préparer la dou-

ble confrontation, en octo-

bre et novembre pro-

chains, menant vers le

Mondial » , a-t-il conclu.

� SSAAÏÏDD MMEEKKKKII

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MERCREDI 4 SEPTEMBRE 2013

14

portsSCHAMPIONNAT

D’AFRIQUE DES NATIONSDE HANDI-BASKET

L’EN entameson stage à

Staoueli

L’équipe nationale algé-rienne de handi-basketa entamé hier à la salle

OMS de Staouéli (Alger), laligne dans sa préparation pourle Championnat d’Afrique desnations, prévu en octobre pro-chain en Angola, a-t-on apprishier auprès de la Fédérationalgérienne handisport (FAH).

Composée de 16 joueurs,tous issus des clubs de divisionUne (IRB Boufarik, Nour M’Silaet H’ssasna Saïda), la sélectionsera guidée, par les entraî-neurs nationaux, ToufikMeddour et Mohamed Kisranedurant les six jours de stage (2-8 septembre 2013).

« Cet avant, dernier regrou-pement avant l’échéance afri-caine sera consacré, beaucoupplus, au travail technico-tac-tique et les joueurs seront sou-mis à plusieurs tactiques etcombinaisons de jeu de com-pétition, à moyenne de deuxfois par jour », a indiquéMeddour, tout en relevant, labonne ambiance qui prévaut ausein de l’équipe dont les cinqéléments qui ont intégré, pourla première fois, l’équipe A.Durant ce regroupement quisera dépourvu de staring-parte-nairs, l’effectif sera appelé àdoubler l’effort et accélérer lapréparation, surtout, que latâche en Angola ne sera pas detout repos, car le championnatd’Afrique aura un double objec-tif pour les Verts, à savoir,défendre le titre continentalacquis en 2011 en Afrique duSud et se qualifier pour leMondial-2014 du handi-basket. « Ce second stage estune continuité et enchaînementd’une préparation, entamée enaoût dernier. On a à notre pos-session un effectif riche (lesmeilleurs joueurs actuels).Dans ce groupe on a pris enconsidération l’aspect, classifi-cation (importante en handi-sbasket). Dans chaque classifi-cation, on a réuni des doublures, pour travailler àl’aise et avoir l’embarras duchoix pour pouvoir composer, àchaque fois, une équipe com-pétitive », a expliqué ToufikMeddour. A l’instar du précé-dent regroupement, les joueursretenus seront soumis à la findu stage de Staoueli à des testsd’évaluation pour déterminerles valeurs de tout un chacun etavoir une idée très conçu surles douze éléments à retenirpour le rendez-vous continen-tal. « Il y a une osmose entreles joueurs qui ont retrouvé legoût de travailler ensemble,après presque la renaissancede cette Équipe nationale A,dont les activités ont été geléesdepuis presque deux années.En plus, le fait que le cham-pionnat national (dv I) débute le20 septembre, va permettreaux joueurs de disputerquelques rencontres, et d’avoirplusieurs heures de compéti-tions dans leurs mains », s’estsoulagé l’entraîneur Meddour.

Le stage pré-compétitif deStaouéli sera suivi d’un dernier,prévu fin septembre en France,et qui permettra au duo d’en-traîneurs de programmer desmatchs d’application avec deséquipes de différents paliers.

LLee ccoouupp dd’’eennvvooii ddee llaa CCoouuppeedd’’AAllggéérriiee ddee vvooiillee ppaarrééqquuiippeess «« OOppttiimmiisstt »»

(catégorie des moins de 15 ans) aété donné avant-hier après-midi,sur le vaste plan d’eau du bar-rage de Béni Haroun (Mila), avecla participation de 17 équipes venues de différenteswilayas du pays. Cette compéti-tion sportive organisée par laFédération algérienne de voile(FAV) en collaboration avec lawilaya de Mila et la direction dela jeunesse et des sports (DJS),offrira l’opportunité à l’équipegagnante de représenterl’Algérie à la compétition inter-nationale de voile par équipesorganisée chaque année à Venise(Italie). Il s’agit-là d’une initia-tive qui devait motiver les équi-pes participantes, a indiqué leprésident de la FAV, MohammedAtbi. Les courses de cette compé-tition nationale se poursuivrontjusqu’à aujourd’hui, a-t-il indi-qué, précisant que les compéti-tions se sont déroulées sur deuxjours, la finale étant prévueaujourd’hui. Ont pris part à cettecompétion sportive, 120 athlètes,dont une vingtaine de filles desdifférents clubs affiliés à la FAV,a encore souligné M. Atbi qui amis l’accent sur la particularitéde cette édition qui s’est dérouléepour la première fois sur un bar-rage.

L’organisation de cette com-pétition sur le plan d’eau du bar-rage de Béni Haroun a été d’unimpact certain sur le développe-ment du sport nautique et dutourisme dans cette wilaya del’intérieur, a souligné le wali, M. Keddid, rappelant que desprojets de développement touris-tiques et sportifs étaient en coursde réalisation.

Le même responsable a indi-

qué que les projets de réalisationde deux plages artificielles etd’une base nautique à BéniHaroun « avancent bien ». Deson côté le responsable local de laDJS, Amar Boulahbel, a assuréque toutes les commodités ontété mises à la disposition de laFAV, pour permettre la réussitede cette édition qui s’est tenuepour la première fois sur un bar-rage. La remise des prix auxéquipes gagnantes aura lieu cesoir, a-t-on noté, rappelant quedans le cadre de la réalisation duplan d’action de la saison 2012-2013, la FAV avait organisé du 28au 31 août 2013 à l’Ecole natio-nale des sports nautiques et sub-aquatiques d’Alger-Plage laCoupe d’Algérie en individuel.

COUPE D’ALGÉRIE DE VOILE PAR ÉQUIPES

Début de l’«Optimist» à Mila LL’’ééqquuiippee ggaaggnnaannttee aauurraa ll’’ooppppoorrttuunniittéé ddee rreepprréésseenntteerr ll’’AAllggéérriiee àà llaa ccoommppééttiittiioonn iinntteerrnnaattiioonnaallee

ddee vvooiillee ppaarr ééqquuiippeess oorrggaanniissééee cchhaaqquuee aannnnééee àà VVeenniissee ((IIttaalliiee))..

La compétition regroupera 17 équipes venues de toutes les wilayas

CHAMPIONNATS DU MONDE DE BOXE (CADETS)

L’Algérie représentée par cinq boxeurs en Ukraine

LLaa sséélleeccttiioonn aallggéérriieennnnee ddee bbooxxee((ccaaddeettss ggaarrççoonnss)) pprreennddrraa ppaarrtt aauuxxcchhaammppiioonnnnaattss dduu mmoonnddee ddee llaa ccaattéé--

gorie, prévus du 5 au 15 septembre à Kiev(Ukraine) avec cinq pugilistes, a t-on apprishier auprès du directeur technique natio-nal, Mourad Meziane. En regroupementdepuis lundi au complexe sportif deChéraga (Alger), la sélection algérienne« poursuit sa préparation dans la sérénitéen vue du rendez-vous mondial », a affirméle DTN. Le Mondial servira de préparationpour les Jeux olympiques de la jeunesse2014 prévus en Chine, selon MouradMeziane. Le rendez-vous ukrainien consti-tue, selon le même technicien, une opportu-nité idoine pour les boxeurs algériens« pour préparer les Jeux olympiques de lajeunesse, acquérir de l’expérience et amélio-rer leurs classements ». « Notre objectif àtravers cette participation est de permettre ànos athlètes d’améliorer leurs perform-ances, se frotter au haut niveau, et surtoutleur apprendre à gérer la compétition », a t-il ajouté. Toutefois, le responsable tech-nique de la FAB refuse de parler demédailles, relevant la nécessité d’éviter auxjeune sportifs « une pression inutile ».« Nous n’allons pas leur mettre la pression.Ils vont entamer cette compétition libéréssur le plan psychologique ». Composée decinq boxeurs et des deux entraîneurs natio-

naux, Ouhib Mourad et Rabah Hamadache,la délégation algérienne, conduite par lemembre fédéral Rochdi Fekroune, s’envo-lera aujourd’hui à 3h20 à destination deKiev, via Rome.

En prévision de ce rendez-vous mondial,les membres de la sélection nationale deboxe avaient effectué une série de stages enAlgérie, dont le dernier s’est déroulé du 25 août au 2 septembre à Sétif. Réservés

aux boxeurs âgés entre 15 et 16 ans, lescham-pionnats du monde cadets, organiséstous les deux ans, représentent le premierévénement inscrit dans le calendrier descompétitions de l’AIBA. Les cinq boxeursalgériens sélectionnés pour les champion-nats du Monde sont Smaïl Benidiri (48 kg),Aymen Betch (50 kg), Oussama Mordjane(52 kg), Ali Kara (54 kg) et Lyes Belaouane(+80 kg).

Championnat d’Afrique en mars à Béni Haroun

Le plan d’eau du barrage de Béni Haroun (Mila), abritera enmars 2014, le championnat d’Afrique de voile, a annoncéavant-hier le wali de Mila, Abderrahmane Keddid. Le mêmeresponsable a affirmé en marge du lancement officiel de laCoupe d’Algérie de voile par équipes série « Optimist » que cebarrage, l’un des plus grands à l’échelle africaine, abritera enmars 2014 les joutes du championnat d’Afrique de voile. Il s’a-git-là, selon M. Keddid, d’une première compétition en Afriquede voile qui se déroulera sur une réserve d’eau. Rappelant lesmultiples projets d’investissement touristique et sportif proje-tés dans ce barrage (plages artificielles, base nautique entreautres), le wali a fait part de l’importance de cette compétitionafricaine qui devra valoriser de façon remarquable, l’apport dece barrage, au tourisme et la qualité de la vie dans cette région.Le plan d’eau du barrage Béni Haroun abrite depuis lundi der-nier la Coupe d’Algérie de voile par équipes (catégorieOptimist, moins de 15 ans).

La sélection algériennede basket-ball (dames) aentamé dimanche dernierun stage de préparation du1 au 9 septembre à Versajen Serbie où elle disputeraquatre rencontres amica-les, en prévision de l’Afro-basket dames 2013 prévuà Maputo (Mozambique)du 20 au 29 septembre.« Ce stage nous permettrad’avoir des matchs dansles jambes à quelquesjours de l’Afro-basket.Nous disputerons quatrematchs amicaux face àdes clubs serbes et rou-

mains du haut detableau », a déclaré l’en-traîneur national SofianeBoulaya. Concernant l’ef-fectif, Boulaya a retenuune liste de 12 joueuses,avec l’arrivée en sélectionde nouvelles joueusesévoluant en France.

Les basketteuses algé-riennes avaient décrochéla qualification au cham-pionnat d’Afrique desnations dames, à l’issued’une double confronta-tion face à la sélectiontunisienne disputée débutjuillet à Hammam-Sousse

(Tunisie). Les Algériennesavaient perdu la premièrerencontre (42-53), avant dese reprendre lors du 2ematch en battant lesTunisiennes (72-58).

Lors de l’Afro-basket2013 (dames), l’Algérieévoluera dans le groupe Aen compagnie duMozambique (pays hôte),du Sénégal, de la Côted’Ivoire, de l’Egypte et duZimbabwe. Le groupe Best constitué de l’Angola,du Mali, du Cameroun, duKenya, du Cap Vert et duNigeria.

AFRO-BASKET DAMES 2013

Les basketteuses algériennes en stage à Versaj

Page 13: L'expression du 04-09-2013.pdf

15

MERCREDI 4 SEPTEMBRE 2013Internationale

««EE nn rreeggaarrddaanntt llaa rréécceenntteeeessccaallaaddee dduu ccoonnfflliitt,, cceeqquuii eesstt ffrraappppaanntt cc’’eesstt

que le premier million (de réfugiés,ndlr) a fui en 2 ans, et le secondmillion en 6 mois », a déclaré leHaut-Commissaire de l’ONU pourles réfugiés, Antonio Guterres, lorsd’une conférence de presse à Genève.Il y a un an, jour pour jour le nombrede ces réfugiés dans les pays voisinsde la Syrie était de 230 671 et 1,8 million de nouveaux réfugiéssont arrivés au cours de ces 12 mois,selon le HCR. Par ailleurs, 4,25millions de Syriens sont déplacésdans leur propre pays, selon l’ONU.Considérés dans leur ensemble, ceschiffres, plus de six millions de per-sonnes déracinées, n’ont d’équiva-lent dans aucun autre pays. « LaSyrie est devenue la grande tragédiede ce siècle. (...) La seule consolationest l’humanité et la fraternité dontfont preuve les pays voisins enaccueillant tant de réfugiés et en leursauvant la vie », a déploré le patronde l’agence onusienne. « Si la situa-tion continue à se détériorer à cerythme, le nombre de réfugiés aug-mentera et certains des pays voisinspourraient arriver à un point de non-retour », a souligné pour sa part l’é-missaire du HCR Angelina Jolie quia lancé un appel pour « accroître lacapacité des pays voisins à gérer cetafflux ». A la fin août, la populationréfugiée, dont environ 52% sont desenfants âgés de 17 ans ou moins, s’é-levait à 110 000 en Egypte, 168 000en Irak, 515 000 en Jordanie, 716 000 au Liban et 460 000 enTurquie. Le flot de réfugiés s’est

légèrement tari depuis le pic defévier/mars qui avait vu près de 8 000 nouvelles arrivées par jourcontre une moyenne de 5 000 à 6 000depuis janvier. Le HCR se préparetoutefois à toute éventualité alorsque les Etats-Unis et leurs alliés dis-cutent toujours d’une possible actionmilitaire contre le régime syrien,accusé d’une attaque meurtrière auxarmes chimiques. « Les risquesd’une explosion au Moyen-Orientgrandissent chaque jour », a estiméM. Guterres. « C’est devenue unemenace pour la paix globale et lasécurité », a-t-il ajouté, expliquantque le HCR avait « mis en place desplans de situations d’urgencequelque en soit la cause ». Pour l’ins-tant, l’organisation table sur près de3 millions de réfugiés à la fin 2013.

Le HCR est d’autant plus inquietqu’en Jordanie et au Liban, deuxpetits pays déjà en proie à des diffi-cultés internes notamment écono-miques, la proportion de Syriens necesse de s’accroître. Ainsi, au Liban,les Syriens représentent désormaisprès de 20% de la population.Actuellement, le HCR n’a reçu queprès de 50% des fonds (fonds deman-dés: 1,17 milliard de dollars, soit 888millions d’euros) qu’il a demandéspour aider les réfugiés syriens. LesEtats-Unis restent le principalbailleur de fonds (228,46 millions dedollars donnés pour la Syrie), suivide la Commission européenne, duKoweït et des traditionnels dona-teurs soit les pays européens, leJapon, le Canada, l’Australie et, dés-ormais, l’Arabie Saoudite.

La Russie a pour sa part donné10 millions de dollars depuis le débutde la crise syrienne pour que le HCRvienne en aide aux Syriens, et laChine 1 million. Lors d’une pro-chaine visite à Pékin fin 2013, M.Guterres a d’ailleurs prévu dedemander à la Chine d’accroître sonaide financière pour la Syrie. Hier,M. Guterres a par ailleurs invité lespays européens à harmoniser leurfaçon d’accueillir les réfugiés syriens,incitant l’UE à se tourner vers lemodèle suédois.

Entre janvier et mai 2013, 11.386Syriens ont déposé une demande d’a-sile dans l’UE des 27, dont la trèsgrande majorité en Suède (3.255) eten Allemagne (3.742), selon le HCR.En 2012, près de 22 000 demandesavaient déjà été déposées dans l’UE.

EGYPTE

LLaa jjuussttiiccee ffeerrmmeeAAll--JJaazzeeeerraa--MMiissrr

RÉFUGIÉS DE LA GUERRE EN SYRIE

LLee HHCCRR ssee pprrééppaarree àà ttoouuttee éévveennttuuaalliittééLLEE NNOOMMBBRREE de réfugiés syriens dépasse désormais les 2 millions, déplorait hier le HCR-ONU

qui a mis en place des plans de situations d’urgence pour parer à toute éventualité.

Un camp de réfugiés syriens en Jordanie

LLaa jjuussttiiccee ééggyyppttiieennnnee aaoorrddoonnnnéé hhiieerr llaa ffeerrmmeettuurree ddééffiinnii--ttiivvee ddee qquuaattrree ttéélléévviissiioonnss,, dont l’antenne égyptienne d’Al Jazeera et la chaîne desFrères musulmans, la confrériedu président islamiste déchuMohamed Morsi. Outre AlJazeera Mubasher Misr et Ahrar25, le tribunal administratif duCaire a ordonné la fermeture dedeux autres chaînes islamistes, Al-Quds et Al-Yarmouk.

La diffusion d’Ahrar 25, ainsi que de plusieurs autreschaînes islamistes, avait étéinterrompue quelques heuresaprès la destitution et l’arresta-tion du président islamisteMohamed Morsi par l’armée le 3juillet, ce que les principales orga-nisation de défense des droits del’homme en Egypte avaientdénoncé. La chaîne satellitaireqatarie Al Jazeera a récemmentévoqué une « campagne » menéecontre elle, en particulier depuisque ses locaux ont été fouillés dèsle 3 juillet, après qu’elle a diffuséune vidéo dans laquelle M. Morsise disait le seul président « légi-time » d’Egypte juste après sadestitution par les militaires.Dimanche, trois journalistesindépendants étrangers tra-vaillant pour la chaîne qatarie enanglais ont été expulsés d’Egypte,tandis que les locaux d’Al JazeeraMubasher Misr, ont été perquisi-tionnés à plusieurs reprises etque du matériel a été saisi. Uncorrespondant d’Al Jazeera enlangue arabe, Abdallah al-Chami,et un caméraman de la stationégyptienne de la chaîne satelli-taire, Mohamed Badr, ont égale-ment été détenus pendant plusd’un mois, selon la chaîne.

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MERCREDI 4 SEPTEMBRE 2013Internationale

LL eess ddiirriiggeeaannttss ddeess ppaayyss dduu GG2200ssee rreettrroouuvveenntt ddeemmaaiinn eett vveenn--ddrreeddii àà SSaaiinntt--Pétersbourg,

accueillis par une Russie inflexiblesur la crise syrienne, sujet de ten-sions accrues qui pourrait l’empor-ter sur celui de la crise financière.Les principaux pays riches et émer-gents de la planète doivent officiel-lement faire le point sur la santé del’économie mondiale et s’attaquer àla crise financière frappant de pleinfouet actuellement les pays émer-gents, confrontés au plongeon deleur monnaie et au tassement deleur croissance. Mais de l’aveu deplusieurs participants, la crisesyrienne devrait prendre le dessus.Le ministère des Affaires étrangèresrusse, dont le pays préside cetteannée le groupe, l’a répété lundi:« Le G20 a été créé pour résoudreles problèmes économiques et finan-ciers » et la Syrie « ne figure pas àl’agenda du sommet de Saint-Pétersbourg ». Pour autant, areconnu le chef de la diplomatierusse Sergueï Lavrov, « tout respon-sable politique peut mettre la ques-tion qu’il veut sur la table. Noussommes prêts à une tellediscussion ». Samedi, VladimirPoutine a jugé que le G20 représen-tait « un bon terrain » pour discu-ter du problème, même s’il ne pou-vait « pas remplacer le Conseil deSécurité » de l’ONU. « Pourquoi nepas en profiter? » a lancé le chef del’Etat russe. L’hôte du sommetreste l’un des principaux resteintransigeant sur le droit interna-tionale et le recours à l’ONU entoute circonstance s’opposant toute-fois que le Conseil de sécurité

devienne l’instrument d’attaquescontre d’autres pays. La Russiemaintient le cap depuis que plu-sieurs pays occidentaux ont accuséle pouvoir syrien d’avoir utilisé desarmes chimiques dans une attaquemeurtrière près de Damas le 21août, répétant que les preuves avan-cées ne sont pas convaincantes. Laposition russe s’est renforcée avec lerejet de frappes occidentales par leparlement britannique, puis l’an-nonce par le président américainBarack Obama qu’il soumettait lamême question à l’approbation duCongrès, en vacances jusqu’au 9septembre. Les divisions semblentdésormais difficilement surmonta-bles au moment où les relationsrusso-américaines sont au plus bas.Aucune rencontre bilatérale n’est

d’ailleurs prévue entre VladimirPoutine et Barack Obama, qui avaitdéjà annulé sa visite à Moscou, pré-vue avant le G20, en raison de l’a-sile politique accordé par la Russie àl’ex-consultant du renseignementaméricain Edward Snowden. « Je nevois pas sur quoi ils pourraient semettre d’accord », résume SergueïKaraganov, de la facultéd’Economie et de politique interna-tionales à Moscou. Pour cet expert,les chefs d’Etat présents à Saint-Pétersbourg devraient même éviterla question syrienne, « sinon elledivisera tellement le sommet qu’ilne donnera pas grand chose ». HorsSyrie, la rencontre s’annonce déjàtendue au moment où les paysémergents voient leurs monnaiesplonger: la roupie indienne a perdu

le quart de sa valeurdepuis le début del’année, le réal bré-silien 15% et le rou-ble russe 10%. Cespays subissent leseffets des projets dela banque centraleaméricaine qui seprépare à réduireson soutien à l’éco-nomie, poussant lesinvestisseurs à reve-nir vers les Etats-Unis dans la per-spective d’unehausse des tauxdans la premièreéconomie mondiale.Après avoir porté lacroissance mondialeà bouts de brasdepuis la crise de2008-2009, les Brics

(Brésil, Russie, Inde, Chine etAfrique du Sud), qui se réunissentjeudi, vont tenter d’afficher unfront commun et demander auxEtats-Unis de prendre garde auxdommages collatéraux de leur poli-tique monétaire. L’Afrique du Sud ademandé lundi dernier « unemeilleure reconnaissance du faitque nous vivons dans un mondeinterconnecté » et mis en gardecontre des décisions « basées sur lesseuls intérêt nationaux (qui) peu-vent avoir des conséquences gravessur les autres nations ». Entre lacrise syrienne et la situation despays émergents, « ce sommetdevrait être le G20 le plus porteurde divisions jamais organisé », aver-tit l’économiste Chris Weafer.

AFGHANISTAN

LLee bbiillaann ddeess vviiccttiimmeess

««iinnssuuppppoorrttaabbllee»»

SOMMET DÉLICAT POUR LE G20 EN RUSSIE

VViivveess tteennssiioonnss ssuurr llaa SSyyrriieeLLEESS PPRRIINNCCIIPPAAUUXX pays riches et émergents de la planète doivent officiellement faire le point sur la santé de

l’économie mondiale et s’attaquer à la crise financière frappant de plein fouet actuellement les pays émergents.

UU nn ttrriibbuunnaall mmiilliittaaiirree ééggyyppttiieenn aaccoonnddaammnnéé hhiieerr 1111 mmeemmbbrreess ddeess FFrrèèrreessmmuussuullmmaannss àà llaa rréécclluussiioonn àà ppeerrppééttuuiittéé

pour l’agression de militaires à Suez mi-aoûtaprès la dispersion sanglante au Caire des parti-sans de la confrérie du président islamistedéchu. Il s’agit des premières condamnations demembres de la confrérie depuis la destitution etl’arrestation de l’ex-chef de l’Etat le 3 juillet parl’armée. Dès cette date, les nouvelles autoritésont lancé une répression implacable contre lesFrères musulmans, durant laquelle plus de 1.000personnes, en majorité des pro-Morsi, ont péri,et quelque 2.000 membres de la confrérie ont étéarrêtés. Son Guide suprême Mohamed Badie etplusieurs de ses principaux dirigeants répondentactuellement devant la justice d’ « incitation aumeurtre » de manifestants, tout comme M.Morsi, toujours détenu au secret. Le procès de 64membres et partisans des Frères musulmans àSuez s’était ouvert le 24 août devant un tribunalmilitaire. A l’issue de cette troisième et dernièreaudience, le tribunal a prononcé 11 condamna-tions à perpétuité, tandis que 45 autres accusés

ont écopé de cinq années de prison et que leshuit derniers ont été acquittées. Les 64 islamis-tes étaient accusés d’avoir tiré à la chevrotine etjeté des pierres sur les soldats à Suez, peu aprèsque la police a lancé un assaut sanglant le 14août sur deux importants rassemblements pro-Morsi au Caire, faisant des centaines de mortsen une journée devenue la plus meurtrière del’histoire récente du pays. Au plan sécuritaire lasituation reste très tendue dans la péninsule duSinaï ou l’armée égyptienne vient d’abattre huitislamistes. En effet, au moins huit combattantsislamistes ont été tués et 15 autres blessés dansdes frappes de l’aviation égyptienne hier sur plu-sieurs villages du Nord-Sinaï, ont indiqué dessources de sécurité à l’AFP.

Ces responsables ont affirmé que cette opéra-tion aérienne, « la plus importante de ce typedans le Sinaï » et qui se poursuivait à la mi-jour-née, visait des stocks d’armes et d’explosifs, ainsique des maisons où se cachaient des jihadistes.Selon des témoins, quatre hélicoptères Apachede l’armée ont tiré une quinzaine de bombesdepuis 07h GMT sur plusieurs villages au sud de

Rafah, où se trouve le point de passage vers labande de Ghaza. Selon eux, six maisons ont étédétruites. L’Egypte a récemment déployé desforces supplémentaires pour lutter contre lesgroupes radicaux dans cette région essentielle-ment désertique où les attaques se sont multi-pliées depuis la destitution du président isla-miste Mohamed Morsi le 3 juillet par l’armée.Les autorités affirment régulièrement avoir tuéde nombreux « terroristes » au cours de ces opé-rations contre les groupes radicaux qui ont éta-bli leur base arrière dans cette région majoritai-rement peuplée de bédouins aux relations diffici-les avec le pouvoir central, théâtre en outre demultiples trafics le long de la frontière israé-lienne. Le 19 août, 25 policiers avaient été tuésdans l’attaque la plus meurtrière depuis desannées dans la péninsule. Des responsables de lasécurité ont d’ailleurs annoncé l’arrestation hierde deux membres du Conseil de la Choura desmoudjahidine, un mouvement jihadiste qui avaitrécemment revendiqué des tirs de roquettes surIsraël. Ils étaient suspectés d’être liés à l’at-taque meurtrière du 19 août.

ALORS QUE 11 FRÈRES MUSULMANS SONT CONDAMNÉS À LA PERPÉTUITÉ

HHuuiitt ccoommbbaattttaannttss iissllaammiisstteess ttuuééss ddaannss lleess rraaiiddss ssuurr llee SSiinnaaïï UUNN TTRRIIBBUUNNAALL ÉÉGGYYPPTTIIEENN a jugé et condamné des Frères musulmans. Il s’agit des premières condamnations

de membres de la confrérie depuis la destitution et l’arrestation de l’ex-chef de l’Etat, le 3 juillet, par l’armée.

LL aa ffiillllee ddee ll’’aanncciieenn cchheeff ddeesssseerrvviicceess ddee rreennsseeiiggnneemmeennttsslliibbyyeennss AAbbddaallllaahh aall--SSeennoouussssii

a été enlevée lundi soir à sa sortied’une prison de Tripoli, où elleavait purgé une peine de dix mois, aannoncé le ministre de la Justice.« Des hommes armés enturbannés,qui circulaient à bord de cinq véhi-cules, ont attaqué le convoi de troisvoitures qui accompagnait Anoudal-Senoussi à sa sortie de prison etl’ont enlevée », a déclaré le minis-tre, Salah al-Marghani, lors d’uneconférence de presse.

Il a précisé que l’attaque s’était

produite à une centaine de mètresde la prison d’Aïn Zara, dans labanlieue de Tripoli. Tout en appe-lant ses ravisseurs à libérer immé-diatement Mlle Senoussi, le minis-tre a souligné que la retrouver étaitune « responsabilité communeincombant aussi bien au gouverne-ment, aux thowars (ex-rebelles)qu’à la communauté internatio-nale ». Anoud al-Senoussi, âgéed’une vingtaine d’année, avait étéarrêtée en octobre 2012 avec unfaux passeport libyen en prove-nance de l’étranger et condamnéeensuite à 10 mois de prison. Son

père Abdallah al-Senoussi, beau-frère de l’ex-dictateur Mouamar ElGueddafi, fait objet d’un mandatd’arrêt de la Cour pénale interna-tionale (CPI) pour crimes contrel’humanité commis lors de larévolte ayant entraîné la chute del’ancien régime en 2011. Il est éga-lement poursuivi pour une série decrimes (assassinats, complicité d’in-citation au viol, dilapidation dedeniers publics, etc.) avant etdurant l’insurrection de 2011 par lajustice libyenne qui se dispute avecla CPI le droit de le juger.

La CPI a autorisé en juin la

Libye à garder sur son sol l’ancienchef des renseignements libyens,extradé en septembre 2012 par laMauritanie, dans l’attente d’unedécision sur sa compétence à lejuger. Tripoli a annoncé que M.Senoussi serait jugé dans une seuleaffaire avec une trentaine d’anciensresponsables du régime kadhafiste,dont le fils de Mouamar ElGueddafi Seif al-Islam, qui fait luiaussi l’objet d’un mandat d’arrêtpar la CPI pour crimes contre l’hu-manité. Cette affaire sera présentéeen septembre devant une chambred’accusation.

ALORS QU’ELLE VIENT DE PURGER UNE PEINE DE PRISON EN LIBYE

LLaa ffiillllee ddee ll’’eexx--cchheeff ddeess rreennsseeiiggnneemmeennttss eennlleevvééee àà TTrriippoollii

La poignée de main entre Poutine et Obama à Saint-Pétersbourg (si elle aura lieu) seratrès froide à l’instar des relations entre les deux pays

LLee ccoommmmaannddaanntt ddee ll’’OOTTAANNeenn AAffgghhaanniissttaann aa aavveerrttii qquuee lleettaauuxx aaccttuueell ddee ddééccèèss ssuubbii ppaarrl’armée et la police afghanesétait « insupportable », dansune interview publiée hier parle Guardian.

Le général américainJoseph Dunford, à la tête del’Otan en Afghanistan, adéclaré au quotidien que lesforces de sécurité afghanespourraient avoir besoin pen-dant cinq années supplémen-taires du soutien occidentalavant d’être capables d’assurerla pleine responsabilité deleurs tâches. « Je considère quec’est grave, et tous les com-mandants aussi », a dit le géné-ral Dunford à propos du tauxde victimes qui atteint souventune centaine de morts parsemaine. « Je ne considère pasque ces morts soient accepta-bles », a-t-il ajouté. Selon legénéral, « le temps nous dira »si l’Otan a eu raison de trans-former en juin son rôle de com-battant en une opération« d’entraînement, de conseil etd’assistance ». « Je ne pensepas qu’on puisse répondre àcette question aujourd’hui », a-t-il dit.

Le président américainBarack Obama s’est engagé àremettre aux Afghans l’entièreresponsabilité de leur sécuritéà la fin de 2014, même siquelques unités de l’Otan res-teront dans le pays à des finsd’entraînement.

Le général Dunford aaffirmé que certains de ces sol-dats pourraient rester jusqu’en2018. Il estime aussi que dansle cadre de son rôle d’ « assis-tance », l’Otan pourrait avoir àfournir encore un soutien aucombat. Lundi dernier, unenouvelle attaque des talibanavec des kamikazes et des hom-mes camouflés en uniforme dela police afghane a provoquél’incendie d’une quarantainede véhicules - camions de ravi-taillement et blindés améri-cains - de la coalition, dans unebase américaine près de lafrontière pakistanaise, dans laprovince de Nangarhar.

Les trois attaquants ont ététués par des tirs d’hélicoptèresdurant l’assaut, mais aucunmembre de la mission del’Otan n’a été touché.

Les 350 000 membres desforces de sécurité subissentune forte hausse des attaquesdepuis quelques semaines etles décès dans l’armée et lapolice afghane ont augmentéde 15 à 20% depuis 2011, selonles autorités.

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MERCREDI 4 SEPTEMBRE 2013Internationale

AA vvaanntt ddee ss’’eennvvoolleerr ppoouurr llaaSSuuèèddee hhiieerr ssooiirr,, BBaarraacckkOObbaammaa aa aauussssii iinnvviittéé lleess

responsables des commissions-clésdu Congrès à venir le rencontrerhier matin à la Maison-Blanche, oùil tentera de leur « vendre » l’inter-vention syrienne au nom de l’inté-rêt national. Le chef de la diploma-tie américaine John Kerry, le secré-taire à la Défense Chuck Hagel et leplus haut gradé américain, le géné-ral Martin Dempsey, défendrontensuite à 14h30 (18h30 GMT)devant les 18 sénateurs de la com-mission des Affaires étrangères leprojet de résolution envoyé samedidernier au Congrès et autorisantdes frappes militaires contre lerégime du président syrien Bacharal-Assad. Ils devraient placer leCongrès face à ses responsabilités etmettre les parlementaires en gardecontre les conséquences de l’inac-tion en Syrie pour la crédibilité desEtats-Unis sur la scène internatio-nale, en particulier dans le dossierdu nucléaire iranien. M. Kerry« expliquera que l’absence d’actioncontre Assad annule l’effet dissuasifdes normes internationales contrel’utilisation des armes chimiques;met en danger nos amis et nos par-tenaires le long des frontières de laSyrie... et risque d’enhardir Assadet ses alliés clés: le Hezbollah etl’Iran », a expliqué un haut respon-

sable du département d’Etat souscouvert d’anonymat. La rentréeofficielle du Sénat et de la Chambredes représentants aura lieu le 9 sep-tembre, et aucun vote n’aura lieuavant cette semaine-là. Mais lesparlementaires entendent user deleurs nouvelles prérogatives pouramender significativement les deuxpages de la résolution élaborée par

la Maison-Blanche, afin d’écrirenoir sur blanc qu’aucun soldat amé-ricain ne saurait être déployé en ter-ritoire hostile. Le périmètre de l’o-pération proposée par BarackObama est trop large, selon de nom-breux parlementaires qui se répan-dent depuis dimanche dans lesmédias. Même des démocrates,comme le sénateur Patrick Leahy,

critiquent ouvertement le texte. Pasquestion pour eux d’autoriser leprésident à employer toute actionmilitaire « nécessaire et appropriéeen relation avec l’utilisation d’ar-mes chimiques ou d’autres armes dedestruction massive dans le confliten Syrie », comme est actuellementrédigé le projet. S’ils doivent parta-ger la responsabilité d’éventuellesfrappes, ils veulent des garde-fouspour ne pas porter celle d’un poten-tiel bourbier syrien. Citant anony-mement de multiples responsablesdu Congrès, les médias américainsspéculaient sur les maigres chancesde succès de la résolution, qui devraêtre approuvée dans les mêmes ter-mes par la Chambre des représen-tants, contrôlée par les républi-cains, et le Sénat, à majorité démo-crate. Rares sont ceux à avoir offi-cialisé leur soutien. L’auditiond’hier au Sénat devait révéler lepositionnement de plusieurs élus-clés, comme le sénateur conserva-teur Marco Rubio, possible candidatrépublicain à la présidentielle en2016. Le dilemme de M. Rubio illus-tre le choix auquel font face lesrépublicains: voter avec les « fau-cons » la résolution et donner unevictoire politique au présidentdémocrate; ou suivre la frange duTea Party, rejeter la résolution etendommager la crédibilité améri-caine.

PARLEMENTFRANÇAIS

HHoollllaannddee nn’’eexxcclluutt ppaass

uunn vvoottee

AFIN D’EN OBTENIR LE FEU VERT DE FRAPPER LA SYRIE

OObbaammaa ffaaiitt llee ssiièèggee dduu CCoonnggrrèèss aamméérriiccaaiinnLLAA CCAAMMPPAAGGNNEE lancée par Barack Obama pour convaincre le Congrès de donner son feu vert à des frappes

en Syrie est entré hier dans le vif du sujet, avec l’audition au Sénat de John Kerry et de Chuck Hagel.

««LL ee ppeeuuppllee ffrraannççaaiiss nn’’eesstt ppaass nnoottrreeeennnneemmii,, mmaaiiss ((......)) ddaannss llaa mmeessuurree ooùùllaa ppoolliittiiqquuee ddee ll’’EEttaatt ffrraannççaaiiss eesstt hhooss--

tile au peuple syrien, cet Etat sera son ennemi »,a déclaré le président syrien, dans une interviewau journal français Le Figaro. « Il y aura desrépercussions, négatives bien entendu, sur lesintérêts de la France », a-t-il encore menacé. « Lerisque d’une guerre régionale existe », a-t-ilajouté dans cette rare interview à un média occi-dental. « Le Moyen-Orient est un baril de poudreet le feu s’en approche aujourd’hui », a-t-il misen garde. Après les temporisations américaineset britanniques, la France affirme continuer« son travail de persuasion pour réunir dans lesmeilleurs délais (une) coalition », selon sonPremier ministre Jean-Marc Ayrault. « Il n’estpas question pour la France d’agir seule », a-t-ilinsisté, confirmant qu’un débat du Parlementaujourd’hui se ferait « sans vote », contraire-ment aux procédures britannique et américaine.

Paris a diffusé sur Internet une « note de syn-thèse nationale de renseignement », selonlaquelle « le 21 août 2013 le régime syrien alancé une attaque sur certains quartiers de labanlieue de Damas tenus par les unités de l’op-position, associant moyens conventionnels etusage massif d’agents chimiques ». « L’attaquedu 21 août ne peut avoir été ordonnée etconduite que par le régime », ajoute ce rapport,qui parle d’ « emploi massif et coordonné d’a-gents chimiques contre la population civile ».Une telle opération requiert « un niveau desophistication qui n’appartient qu’au régime », aprécisé une source gouvernementale française,soulignant que l’attaque chimique avait été lan-cée à partir de zones « tenues par le régime »vers des zones « intégralement tenues par lesrebelles ». « Sur la base d’une analyse métho-dique de 47 vidéos originales des événements du21 août(...) ont recensés au moins 281 décès »,selon la note de synthèse nationale de renseigne-

ment. Même si le gouvernement français n’ex-clut pas que le bilan soit supérieur, cette évalua-tion est bien inférieure à celle livrée par lesEtats-Unis qui avaient estimé vendredi dernier à1 429 morts dont 426 enfants le bilan de cetteattaque. Washington et Paris tentent ainsi deconvaincre leurs opinions de la nécessité de frap-per le régime syrien.

Le président américain Barack Obama multi-plie à cet égard avec son entourage les appelstéléphoniques à destination de membres de laChambre des représentants et du Sénat pourtenter de convaincre les élus. Le Congrès doit seprononcer sur une intervention en Syrie à partirde la rentrée parlementaire le 9 septembre. LaLigue arabe réunie dimanche au Caire avaitappelé la communauté internationale à prendreles mesures de « dissuasion » nécessaires contrele régime syrien, dont elle considère qu’il « portela responsabilité » du « crime odieux » qu’a cons-titué l’attaque chimique du 21 août.

LLee pprrééssiiddeenntt FFrraannççooiissHHoollllaannddee nn’’eexxcclluutt ppaass ddee ddeemmaann--ddeerr uunn vvoottee dduu PPaarrlleemmeenntt,,réclamé avec insistance par l’op-position, sur l’engagement fran-çais en Syrie, a indiqué hier unministre, laissant cependantentendre qu’il ne pourrait avoirlieu qu’après celui du Congrèsaméricain. Un vote des parlemen-taires français n’est « pas unsujet tabou pour FrançoisHollande », a déclaré le ministredes Relations avec le ParlementAlain Vidalies, interrogé sur laradio RTL. Mais le débat parle-mentaire sur la question syrienneprogrammé aujourd’hui « ne peutêtre que sans vote. (...) Sur quoion voterait mercredi? », a relevéle ministre, alors que BarackObama a conditionné des frappesaméricaines sur la Syrie à uneautorisation du Congrès améri-cain qui se réunira à partir du 9septembre. La Constitution fran-çaise prévoit que le président dela République informe leParlement de sa décision de faireintervenir les forces françaises àl’étranger au plus tard trois joursaprès le début de l’intervention,mais elle n’impose pas de vote. LePremier ministre Jean-MarcAyrault n’a lui-même pas exclulundi dernier qu’une consultationassortie d’un vote du Parlementpuisse intervenir à un momentdonné. « C’est au président de laRépublique qu’il appartient dedécider si un vote, que notreConstitution n’exige pas, doitavoir lieu », a-t-il relevé. Mais il aréaffirmé que la séance parle-mentaire de mercredi sera « undébat sans vote », puisque la« décision ultime » d’interveniren Syrie ne sera prise parFrançois Hollande que lorsque sesera constituée une « coalition ».La France en effet n’envisage pasd’intervenir seule en Syrie. « Si leCongrès américain s’oppose àl’intervention, la France n’irapas », a souligné lundi la prési-dente de la commission Défensede l’Assemblée nationale PatriciaAdam. « Si le Congrès dit oui àune frappe, la question se poseraalors de savoir si nous soutenonsl’intervention », a-t-elle ajouté. Ala veille du débat parlementaire,la classe politique française affi-che des divisions qui contrastentavec le consensus qui avaitentouré l’intervention au Mali audébut de l’année. La plupart desténors de la droite, dont l’ancienPremier ministre FrançoisFillon, pointent « l’isolement » dela France, lâchée par la Grande-Bretagne, fragilisée par la pru-dence des Etats-Unis et privée detout soutien de l’ONU, en raisondes veto russe et chinois. Ilsréclament, qu’à l’instar de DavidCameron et Barack Obama, leprésident français demande unvote du Parlement, certains dépu-tés allant jusqu’à menacer deboycotter la séance d’aujourd’hui.

UTILISATION DES ARMES CHIMIQUES EN SYRIE

PPaarriiss aavvaannccee ddeess pprreeuuvveess,, AAssssaadd mmeennaaccee llaa FFrraannccee Le gouvernement français a diffusé des preuves de la responsabilité, selon lui, du régime syrien dans l’attaquechimique du 21 août, sans ébranler le président Assad qui menace la France de représailles en cas de frappes.

LL aa RRuussssiiee aavvaaiitt ddéétteeccttéé hhiieerrmmaattiinn llee llaanncceemmeenntt ddee ddeeuuxxmmiissssiilleess bbaalliissttiiqquueess eenn

Méditerranée, qui sont tombés enmer, des tirs effectués dans le cadred’un exercice israélo-américain,selon le ministère de la Défenseisraélien. « Le lancement, qui a eulieu à 10h16 de Moscou (06h16GMT), a été détecté par les sta-tions radar à Armavir » (sud de laRussie), a indiqué le ministère de laDéfense dans un communiqué citépar les agences russes.

« Le ministre de la DéfenseSergueï Choïgou a informé le prési-dent russe Vladimir Poutine, com-mandant en chef des armées », aajouté le ministère de la Défense.Les engins ont été lancés « de lapartie centrale de la Méditerranéevers la côte est », a indiqué leministère sans autres précisions.Avant de reconnaître le fait, l’ar-mée israélienne a dit hier ne pasêtre au courant de tirs de missiles

en Méditerranée, après la détectiondans la matinée par la Russie dulancement de deux missiles balis-tiques dans la zone. « Nous ne som-mes pas au courant de tirs de missi-les en Méditerranée », a indiquéune porte-parole de l’armée. Malgréle report dans l’immédiat d’uneintervention américaine en Syrie,Israël reste prêt à des déborde-ments sur son territoire et a notam-ment déployé des batteries anti-missiles à sa frontière nord.Toutefois, Israël, admettait, hier endébut d’après midi, la véracité destirs de missiles. Ainsi, le ministèreisraélien de la Défense a annoncéavoir mené « avec succès » dans lamatinée un tir de missile radardans le cadre d’un exercice mili-taire israélo-américain. « Le minis-tère de la Défense et la MDA(Missile Defence Agency) améri-caine ont lancé hier matin à 9h15un missile radar de type Ankor », adéclaré le ministère dans un com-

muniqué. Selon une source mili-taro-diplomatique russe citée parl’agence Interfax, il pouvait s’agirde tirs visant à « affiner les relevésmétéorologiques ». « Il est possibleque les destroyers de la 6e flotte dela Marine américaine aient tiré àblanc ou des leurres pour testerl’efficacité du système de ladéfense antimissile syrien », a indi-qué une source à Moscou citée parl’agence Interfax. Ces tirs pour-raient avoir pour but d’ « intimiderle peuple syrien et désorganiser lacommunauté internationale », aajouté cette source. « Il y a eu eneffet deux lancements, ils sont tom-bés dans la mer », a pour sa partindiqué une source officiellesyrienne citée par l’agence publiquerusse Ria Novosti. La Russie a parailleurs annoncé hier avoir envoyéun nouveau navire de guerre dansla Méditerranée. « Le navire dedébarquement Novotcherkask aquitté hier matin le port de

Novorossiïsk (mer Noire) et a prisla direction du Bosphore », a indi-qué un responsable au sein de l’é-tat-major russe. Une source mili-taro-diplomatique russe a annoncéla veille que la Russie avait dépêchéun navire de reconnaissance et desurveillance électronique vers lacôte syrienne en Méditerranéeorientale. L’état-major des forcesarmées russes avait indiqué lasemaine dernière qu’un groupe denavires, déjà en Méditerranée,effectuait de manière ininterrom-pue des observations et analysesdes activités militaires autour de laSyrie. La Russie maintient une pré-sence constante dans l’est de laMéditerranée, où plusieurs de sesnavires militaires se relayentdepuis le début de la crise syrienneil y a deux ans et demi. La Russieexploite depuis la période sovié-tique une base de ravitaillementmilitaire dans le port de Tartous, à220 km au nord-ouest de Damas.

LA RUSSIE AVAIT DÉTECTÉ DEUX TIRS DE MISSILES EN MÉDITERRANÉECC’’ééttaaiitt uunn eexxeerrcciiccee mmiilliittaaiirree iissrraaéélloo--aamméérriiccaaiinn

Le Congrès américain, suivra-t-il le nouveau va-t-en guerre Barack Obama,ou suivra-t-il la sagesse des Britanniques qui refusent l’aventure ?

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Culture

OO nn nnoouuss aa hhaabbiittuuéé àà uunneeddeennssee aaccttiivviittéé ccuullttuurreelllleettoouutt aauu lloonngg ddee ll’’aannnnééee..

Toutes les bonnes choses ont unefin. Voici la rentrée qui s’annoncefructueuse pour l’Agence algé-rienne pour le rayonnement cultu-rel. L’Aarc a concocté, ne serait-cepour ce mois qui vient de s’annon-cer mais aussi pour le moins d’octo-bre, un programme culturel desplus éclectiques. Tout d’abord, le 10 septembre est en exclusivitédédié à la presse une conférence depresse avec le réalisateur RachidBouchareb qui aura lieu à la villaDar Abdellatif afin de présenter sondernier film Enemy Way . Une pre-mière algérienne pour ce réalisa-teur qui n’a pas l’habitude de faireappel à ce genre de démarche pro-motionnelle. Une présentation fil-mique donc qu’on ne compte pasrater en tout cas. Du 22 septembreau 21 novembre 2013 le Mamaaccueillera l’exposition de l’artisteDjamel Tatah. L’exposition nom-mée « Monographie » reprendra lesoeuvres importantes de l’artiste.

Pour rappel, ce dernier avaitpris part dans le cadre de l’inaugu-ration de l’événement « MarseilleProvince 2013 » à la grande exposi-tion « Ici et ailleurs » qui a eu lieuen janvier dernier à La Friche bellede mai, à Marseille. Dispatchée enquatre catégories, l’expo de DjamelTatah avait pour thème « Levoyage, l’histoire au présent, lamémoire ». Une exposition dont ona eu le plaisir et la chance de visiterà Marseille. Né en 1959 à Saint-Chamond dans la Loire, DjamelTatah a fait ses études à l’Ecole desbeaux-arts de Saint-Etienne de1981 à 1986. Au cours de son séjourà Marseille en 1989, il a défini l’es-sentiel de son dispositif de créationet s’est engagé dans la réalisationde grands formats et de polyp-tyques. Il a réalisé sa premièreexposition personnelle à la galerieLiliane et Michel Durand-Dessert àParis en 1999. Il a présenté ensuiteses œuvres dans différents lieux en

France et à l’étranger. Le dispositifde création de Djamel Tatah associela technique ancienne de la pein-ture à la cire, la photographie, puisla numérisation des images qu’ilexplore dès 1994. Chaque composi-tion est exécutée d’une façon iden-tique. Il réalise des photographiesde ses proches qu’il utilise commebanque d’images pour composer sestableaux sur ordinateur. Le dessinest alors projeté ou agrandi sur latoile. Ses personnages picturauxsont ainsi figés dans leurs mouve-ments ou positions , en apesanteurou assis, regardant de biais oudevant eux. Le trait épuré de cesmonographies leur confère para-doxalement une profonde âmehumaine comme de la chaircontrastée qu’on fera rejaillir d’untableau pour venir vers vous. C’esten cela que ses créations interpel-lent le regard. Sa peinture peintainsi l’humain toujours entouré devide. Seul ou en groupe compact,lasse ou en méditation. Les expres-sions du visage sont plus suggéréespar la posture du repos ou de la têtede l’individu qui semble exhaler unsouffle suranné d’attente ou d’im-

mobilisme. « Je veux qu’ils ressem-blent à des gens d’aujourd’hui. Mesfigures sont des gens qui sont dansle bruit du monde… ou en face dubruit du monde. Le tableau repré-sente le silence dans le bruit dumonde. C’est presque une positionpolitique, d’imposer le silence », a-t-il confié un jour. Ces personna-ges semblent comme seuls aumonde mais comme habités par unmonde sous-jacent que seule l’ima-gination peut percer…

« L’artiste met en scène desfigures humaines grandeur nature,dans des espaces colorés géomé-triques et plans. Silencieux etsuspendus dans le temps, les mar-cheurs, les gisants, les hittistes sontles motifs que l’artiste rejoue detableau en tableau autour des thè-mes de la vie urbaine, de la guerre,de la suspension ou de la chute. »Une exposition à visiter incontesta-blement. Du 29 septembre au 05 octobre, Alger accueillie laSemaine culturelle du Venezuela encollaboration avec l’ambassade duVenezuela en Algérie, la Radionationale, le Bastion 23 et le Palaisde la culture Moufdi Zakaria. Au

menu, une exposition photogra-phique de l’artiste Laila ChemekhSaab et de l’artisanat au Palais desRaïs, Bastion 23. L’artiste animerapar ailleurs deux ateliers photogra-phiques à Dar Abdellatif.

Aussi, deux concerts de musiquedu groupe Rebatina se tiendront le30 septembre et le 3 octobre auPalais de la culture Moufdi Zakariaet à l’auditorium de la Radio natio-nale, avec un atelier de musique.Des films (deux longs métrages etun film documentaire) vénézuéliensseront projetés en outre au niveaude la Cinémathèque, les 2, 3 et 5octobre. Du 25 au 30 septembre,une série de conférences-débatsautour de thématiques écono-miques, politiques, écologiques,sous l’intitulé « Sud, quelles alter-natives? » et animés par des expertset chercheurs internationaux et despays du Sud (Afrique, Asie,Amérique du Sud) en collaborationavec les éditions Apic se tiendrontau niveau de la Bibliothèque natio-nale. Bref que du bon en perspec-tive. OO.. HH..

L’AARC FAIT SA RENTRÉE

AARRTTIISSTTIIQQUUEEMMEENNTT VVÔÔTTRREE !!MMUUSSIIQQUUEE,, photo, cinéma, littérature et conférences, mais aussi peinture avec l’expo de Djamel Tatah au

Mama, dont le vernissage aura lieu le 21 septembre, est ce programme concocté pour finir l’été en beauté…

DD eeuuxx rraappppeeuurrss ttuunniissiieennss oonntt ééttéé ccoonnddaamm--nnééss,, àà ll’’iissssuuee dd’’uunn pprrooccèèss ddoonntt iillss nn’’aa--vvaaiieenntt ppaass ééttéé pprréévveennuuss,, àà 2211 mmooiiss ddee pprrii--

son en raison des paroles de leur chanson pen-dant un concert, a indiqué leur avocat lundi der-nier, dénonçant une nouvelle atteinte à la libertéd’expression. «Ce procès a eu lieu sans que nousayons reçu de convocation (...) je vais parler àmes clients pour faire opposition à ce jugementmais cette peine de prison ferme montre que l’a-charnement contre la liberté artistique, laliberté d’expression, continue», a déclaré Me Ghazi Mrabet. «C’est un jugement avec exé-cution immédiate», a-t-il ajouté. Les deux musi-ciens peuvent dès lors être incarcérés à toutmoment. Les rappeurs, Ala Yaâcoubi, alias WeldEl 15, et Ahmed Ben Ahmed, alias Klay BBJ, ontété condamnés et jugés sans avoir été prévenusdu procès, ni informés de leur inculpation pouroutrage à des fonctionnaires, atteinte aux bon-nes moeurs et diffamation. L’avocat qui dénoncedes vices de procédure grossiers, a été informévendredi dernier par des médias citant des sour-ces judiciaires de la condamnation de ses clients,mais a dû attendre lundi pour en avoir la confir-mation auprès du tribunal de Hammamet.

Le ministère de la Justice et la magistrature,par principe, refusent systématiquement decommenter les décisions de justice et les procé-dures employées. Les deux musiciens, dont WeldEl 15, déjà condamnés début juillet pour unechanson insultant la police, avaient été interpel-lés la nuit du 22 août à l’issue d’un concert àHammamet, une station balnéaire à 60 km deTunis prisée des touristes étrangers. Les poli-ciers estimaient que leurs textes avaient été

offensants envers des fonctionnaires, délit passi-ble de prison en Tunisie.

Lors de l’interpellation, Weld El 15 a été vio-lemment battu par les policiers avant d’êtrerelâché, selon Me Mrabet qui dit disposer d’uncertificat médical attestant d’une incapacité detravail de 16 jours.

Des poursuites contre ce même rappeuravaient fait scandale au début de l’été. Aprèsavoir écopé de deux ans ferme en premièreinstance, il avait vu, début juillet sa peineréduite en appel à six mois avec sursis pour sachanson Boulicia Kleb (Les policiers sont deschiens). «C’est une vengeance (...) les autoritésn’ont pas compris que ces questions doivent sus-citer un débat public et non des procès et le har-cèlement permanent des rappeurs», a dénoncéThameur Mekki, qui dirige le comité de soutienà ces musiciens. «Nous allons nous organiser,nous allons nous mobiliser avec les organisa-tions de défense des droits de l’homme et de laliberté artistique», a-t-il indiqué.

Lors du concert du 22 août, les deux rappeursn’ont pas interprété Boulicia Kleb mais d’autresmorceaux, dont certains datant de l’époque duprésident déchu par la révolution de 2011, ZineEl Abidine Ben Ali. La police était considérée àl’époque comme l’instrument de la répressioncontre toutes les formes de critiques à l’égard durégime. «Ces morceaux sont critiques et défientles flics», a indiqué M. Mekki.

L’opposition accuse désormais régulièrementle ministère de l’Intérieur d’obéir aux islamistesd’Ennahda qui dirigent le gouvernement.

La justice et le gouvernement sont, notam-ment accusés de chercher à restreindre la liberté

d’expression acquise après la chute du régime deBen Ali, et Ennahda d’orchestrer une islamisa-tion rampante de la société. Outre les poursuitescontre des rappeurs, plusieurs affaires ont laisséun goût amer aux défenseurs des droits del’homme. Le militant athée Jabbeur Mejri a étécondamné en mars 2012 à sept ans et demi deprison pour avoir publié sur sa page Facebookdes caricatures du prophète Mahomet (Qsssl).Un autre jeune, Ghazi Beji, condamné à lamême peine, a obtenu l’asile politique en France.Un caméraman, Mourad Meherzi, est actuelle-ment en détention provisoire dans l’attente deson procès pour avoir filmer, en août 2013, unartiste, Nasreddine Shili, emprisonné lui aussi,jetant un oeuf sur le ministre de la Culture.

TUNISIE

PPrriissoonn ffeerrmmee ppoouurr ddeeuuxx rraappppeeuurrss

Le cèlèbre artiste-peintre dans son atelier

Weld El 15, un artiste

sous les verrous

� OO.. HHIINNDDLL ee ppeerrssoonnnnaaggee fféémmiinniinneesstt àà ll’’hhoonnnneeuurr àà ttrraa--vveerrss pplluussiieeuurrss ppiièècceess

théâtrales programmées pourle mois en cours au Théâtrerégional Abdelkader Alloulad’Oran, a-t-on appris auprèsde cette structure culturelle.

Le personnage fémininconstitue le rôle principal dansla plupart des oeuvres à l’affi-che du TRO, à l’instar de l’é-popée Wafia qui met en exer-gue la dimension du sacrificeconsenti par le peuple algériendurant la lutte de Libérationnationale et la notion de lafidélité au serment fait auxglorieux martyrs de laRévolution.

Production récente duTRO, Wafia est interprétéepar une dizaine de jeunesartistes à l’instar de la jeuneZaouche Bahia qui campe lepersonnage principal et de lachanteuse en herbe OuldMohand Célia, âgée de 13 ans.Cette pièce dont la généraleavait été donnée avec succès le18 mai dernier à Oran, est ladeuxième création artistiquedu TRO dans le cadre de lacélébration du 50ème anniver-saire de l’Indépendance natio-nale, après El-Mechaâl (Leflambeau) jouée en janvier.

Ecrite par KaddourBenkhamassa, adaptée parBouziane Benachour et miseen scène par AbdelkaderBelkaïd, Wafia a été, pour rap-pel, présentée à la dernièreédition du Festival national duthéâtre professionnel d’Alger.

De son côté, la dramaturgeMalika Youcef a choisi de pré-senter sa nouvelle oeuvreAourak hayati (Feuilles de mavie) dont la représentationgénérale est fixée pour jeudiprochain. Elle raconte l’his-toire de Zoulikha, une scéna-riste en quête d’un partenairepour réaliser son projet, sillon-nant pour ce faire différentspays, en vain. Un jour, ellereçoit l’appel téléphoniquetant attendu de la part d’unproducteur lui annonçant labonne nouvelle qui va la fairesursauter de joie.

Une joie de courte duréetoutefois, car ce même produc-teur lui signifiera plus tard lerejet de son texte par la com-mission de lecture... Le publicdu TRO est également conviéà découvrir une autre pièceintitulée Hadjer, réalisée parAouni Ahmed qui propose unehistoire sur le thème desdroits des femmes en généralet des femmes rurales en par-ticulier.

Les enfants ne sont pas enreste dans le programme duTRO qui prévoit à leur inten-tion plusieurs spectaclescomme El-assad oua el-hat-taba de Mourad Senouci, Elhouta oua el jirane deMissoum Medjahri et El-kha-lia de Ahmed Benallam etMohamed Yabdri.

Un concert de musiqueavec l’Orchestre symphoniqued’Alger et des après-midi, poé-tiques figurent également aumenu de ce programme men-suel du TRO qui sera clôturéle 30 septembre par la géné-rale d’une nouvelle créationintitulée Ma baed el-ghad, deTaleb Mohamed Amine.

MERCREDI 4 SEPTEMBRE 2013

THÉÂTRE D’ORAN

LLee ppeerrssoonnnnaaggeefféémmiinniinn

àà ll’’hhoonnnneeuurr

Page 17: L'expression du 04-09-2013.pdf

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MERCREDI 4 SEPTEMBRE 2013Culture

D ans les livres que beau-coup ont résolu d’écrire« pour l’histoire », com-

bien ont-ils réussi à contournerl’écueil si fréquent lorsqu’ilsnaviguent à vue, c’est-à-diresans formation, sans documents,sans « annexes », — ces sortesde cartes indispensables leurservant à conjurer un destincontraire. Autrement dit, c’estcomme un navigateur qui cher-cherait ses sources vitales enmer ! Et c’est devenu « sottised’époque», mais «sottiseexquise» que de se faire valoiraux yeux des proches, car quirenoncerait à « écrire » lui-même,et eût-il, a priori quelque qualité,l’histoire de son propre destin ?Toutefois, la méfiance est, ici etlà, fort audacieuse et mêmeobsessionnellement vindicative !« Écrire pour l’histoire », quelsujet magnifique à débattre aucœur d’une Algérie libre, indé-pendante et cultivée, ouverte aumonde du progrès et de la tolé-rance !…

Et il y a toute une jeunessealgérienne s’intéressant à sonpays, attentive aux écritséveilleurs de conscience, desécrits de tout genre, de poésieaussi et peut-être surtout de lapoésie qui fait rêver nos ingé-nieurs et nos chercheurs deposer le pied, un jour, eux aussi,et nous ensuite, sur une planèteencore inaccessible. N’est-cepas ce qui incite à ne jamais ces-ser d’animer et d’enrichir nosbibliothèques ? L’illustration,réalisée pour moi et envoyée parmon ami constant M. HamzaOuld Mohand, en témoigne hum-blement par telle salle de lecturede la bibliothèque municipale deBirkhadem… Mais je vais troploin dans ce que je voudrais évo-quer à mi-voix et à demi-mot etqui nécessite compétence etsagesse et qui ne fait appel ni auprofesseur d’histoire ni, moinsencore, au « spécialiste » de l’é-vénementiel — cette nouvelleprofession inventée ailleurs pourceux qui ignorent l’histoire deleur pays — dont il cultive inten-sément le champ mis en jachèrepar ses propriétaires…Abandonnons cette réflexioninattendue sur le seuil de notrePetite bibliothèque de l’été, etapprochons-nous des rayons delivres… Si nous savons lire,cherchons soigneusement unlivre pour son authenticité.

ALGÉRIE, LES RAPPELS DEL’HISTOIRE de Rabah Mahiout(Casbah éditions, Alger, 2012,286 p.) : « L’auteur est servi parson militantisme très actif auFLN qu’il a rejoint en mai 1956,puis, à l’indépendance, par saformation universitaire (Institutd’études juridiques, écono-miques et politiques d’Alger), parson expérience aux barreauxd’Alger et de Paris et, tout parti-culièrement, par le journalismeenrichi de diverses activités dereporter dans le domaine de lapresse écrite et audiovisuelle.

Aussi, faut-il mesurer combien ila été perspicace dans son obser-vation de certains phénomènessocioculturels, et politiquesaussi, qui ont parfois fortementdénaturé la juste vision généralede la jeune génération algérienneau sujet de l’histoire del’Algérie. »

LA BELLE ET LE POÈTEd’Amèle El Mahdi (Casbah Édi-tions, Alger, 2012, 187 p.) :« L’auteur a pu, lors d’un péripledans le Sud algérien, rapporterde Laghouat la célèbre et fasci-nante histoire d’amour du grandpoète populaire Abdallah BenKerriou (1869-1921), fils debâche-‘Âdel, pour la belle Fatna« Zaanounia » fille du bachaghaAli Ben Salem, descendant de latribu de Beni Hilal. […] Cet amourimpossible, et du fait de l’interditqui le manœuvre, est une his-toire« simple » tout comme celle,à peine différente, de Qays ibn el-moullawwah et sa cousine Laylâel-‘amiriya (ou Madjnoûn Laylâ) àl’époque préislamique. Amèle ElMahdi a su en saisir les faits etles nuances pour en faire unroman agréable à lire et autantintéressant. Il semble mêmequ’en lisant ce livre, l’histoired’amour du poète et de sa belle,si bien connue pourtant, prendun nouveau départ, mais enten-dons-nous bien, ce n’est pas for-cément une nouveauté totale. Cequi est plaisant, réjouissantmême, la femme auteur, tout ense passionnant pour nous faireaimer son récit, a fait œuvred’humilité et de chercheur. »

MANIFESTE CONTRE LERACISME de Mohand Tazerout(Éditions Subervie, Rodez(France), 1963, 232 p.) : « Quelbonheur de retrouver ce livre, cesouvenir qui me ramène au débutde l’Indépendance, au début d’uncinquantenaire d’une identitéretrouvée ! L’éditeur, qui étaitaussi le mien en 1959, me l’aenvoyé, dès sa parution, à monadresse permanente en Algérie.Ému et éprouvant le devoirsacré, déjà à l’époque, de faireconnaître les auteurs algériens,j’en ai immédiatement rédigé etpublié une note de lecture et deprésentation dans la page heb-

domadaire Lettres-Arts-Sciencesdu journal Le Peuple du diman-che 8 décembre 1963, p. 4. […]Mohand Tazerout, professeurhonoraire lauréat de l’Institut deFrance, est né en 1893, enKabylie, chez les Ait-Djemaâ,pieux musulmans, au lieu-dit« Tazerout », près d’Azazga. Il estdécédé en novembre 1973 àTanger au Maroc. Sa biographiereste incomplète. […] Ailleurs, ily a quelque temps, j’ai écrit : « Larichesse de notre littérature semesure dans le cœur du seulAlgérien, auteur ou lecteur. »Sans doute est-ce une évidence,mais il est bon de ne jamaisoublier, cette évidence. Demême, au besoin, comme ditl’esprit populaire algérien : Mâyahoukklak illâ dhafrak wa mâyabkî ‘alayk illâ chafrak, tu nepeux te gratter qu’avec ton doigtet il n’y a que ton œil qui puisseverser des larmes pour toi ! Jetiens enfin à rappeler ou à confir-mer que Mohand Tazerout aadhéré à la toute première Uniondes écrivains algériens, dès sacréation, le 28 octobre 1963. »

JUSTICE POUR LA PALES-TINE ! Tribunal Russell sur laPalestine [Préface de StéphaneHessel] (Éditions Média-Plus,Constantine, 2013. 200 p.) : « Ensomme, ce livre de 200 pages,est un panorama riche en infor-mations précises sur les objec-tifs du Tribunal Russell sur laPalestine et très éclairant sur sesanimateurs à la fois compétents,actifs et particulièrement moti-vés. Il est vrai, ainsi que l’und’eux (Noam Chomsky, théori-cien du langage, fin linguiste auMassachusetts) l’affirme vive-ment, leur engagement n’est passeulement dans la lutte du peu-ple palestinien pour la liberté etl’égalité, [c’est aussi] « la luttepour les droits humains fonda-mentaux et le droit à vivre unevie digne et décente. Parce quetous ces droits et bien d’autres,comme le droit national à l’auto-détermination, sont niés et piéti-nés par l’occupation israéliennequi implique l’annexion des terri-toires et ressources palestinien-nes, le terrorisme étatique exercépar Israël avec la complicité despays occidentaux, la répression

sanglante de gens ordinaires etleurs arrestations arbitraires. »[…] Bien que l’ouvrage Justicepour la Palestine ! — TribunalRussell sur la Palestine soit paruaux Éditions de l’Herne, Paris,mars 2013, il me plaît de souli-gner l’intérêt de le lire dans l’édi-tion proposée par Médias-Plus,Constantine, 2013 dont l’éditeur,Saïd Hannachi, à l’évidence, n’o-met pas de mettre à la disposi-tion des lecteurs algériens desdocuments importants à connaî-tre absolument. »

LES MEKNASSAS DEL’OUARSENIS de NoureddineBenamara (Ouvrage édité àcompte d’auteur, Alger, 2013, 448p.) : «L’émotion est immense,pleine et instructive, celle quemet en nous l’auteur. […]Remontons l’Histoire de l’unitéessentielle du peuple algérien enquinze chapitres ponctués deplusieurs exergues et appuyésde nombreuses notes, illustréspar des photos et des cartes,accompagnés de textes choisis,suivis d’une chronologie et d’unebibliographie que l’on pourraitcompléter encore aisément pardes titres qui font autorité dansle domaine de la recherche decette tranche d’histoire. Il fautlire ces chapitres […]Sincèrement, c’est à cette caté-gorie d’ouvrages que je tiens. Ilsnous permettent, si j’ose dire,d’avancer dans notre passé.Aussi, Noureddine Benamara a-t-il parfaitement raison de « cher-cher notre vérité par nous-mêmes » et de nous mettre sousles yeux une histoire d’Algériequi revivifie notre mémoire. Lanôtre a tellement été bourrée d’é-tranges histoires conçues par lesystème scolaire colonial qu’ellereste encore assez sclérosée etse tient même méfiante desécrits de certains auteurs si bienaffidés qu’ils aient été à la colo-nisation française de 1830 à1962, — cela dit, évidemment, «sauf le respect dû à ceux qui neméritent pas cette remarque ».

K. M’H.

(La Petite bibliothèque del’été 2013 (VI suite et fin) dans LeTemps de lire de mercredi pro-chain).

LA PETITE BIBLIOTHÈQUE DE L’ÉTÉ 2013 (V)LLEE TTEEMMPPSSDDEE LLIIRREE

SSEE RREEVVIIVVIIFFIIEERR LLAA MMÉÉMMOOIIRREESI LE DEVOIR de mémoire est respecté, la parole de l’homme vivant est respectable.

� KKAADDDDOOUURR MM’’HHAAMMSSAADDJJII

Une salle de lecture de la bibliothèque municipale de Birkhadem

LL’’aacctteeuurr aamméérriiccaaiinnNNiiccoollaass CCaaggee aaeessttiimméé lluunnddii qquu’’iill eesstt

très «rare dans le cinémamoderne» de trouver desauteurs de scénarios quiaient «une vraie signature».«La plupart de mes hérossont morts (...). C’est si raredans le cinéma moderne detrouver une vision vraimentpersonnelle, une voix hon-nête, une signature», a-t-ilrépondu à la question desavoir avec quel grand réali-sateur il aimerait désor-mais travailler, lors d’uneconférence de presse auFestival du cinéma améri-cain de Deauville qui luirend hommage jusqu’àdimanche. «Je veux justecontinuer à travailler avecdes gens qui n’ont pas peurde dévoiler leur âme et d’ê-tre fidèles à la musique quiest en eux», a-t-il ajouté, ensoulignant qu’il avait étéspécialement heureux detravailler avec DavidGordon Green.

Le réalisateur et l’acteursont venus à Deauville pré-senter Joe, qui a fait sensa-tion à la Mostra de Venisevendredi où il concourt pourle Lion d’Or qui seradécerné samedi.

A Deauville, ce film trèssombre où Nicolas Cagecampe un ex-taulard qui vatenter de se racheter paramour, est hors compéti-tion. L’acteur a aussi indi-qué qu’il était «désolé» den’avoir pas réalisé à nou-veau un film depuis Sonny,sa première et unique réali-sation, en 2002, mais qu’iln’avait pas pour le momentd’histoire qui le toucheautant. «C’est juste que jen’ai rien trouvé qui meparle de cette façon. PourSonny, je vivais avec cescript depuis près de 10 ansquand j’ai décidé de le réali-ser», a-t-il expliqué.

«Mais si je retrouvequelque chose, j’espèrevenir vous le présenter àDeauville», a-t-il conclu ensouriant.

L’acteur oscarisé en1995 (pour Leaving LasVegas de Mike Figgis) s’estensuite prêté au jeu de laséance photo sur les plan-ches devant la cabine deplage qui porte son nom,sous les flashs de quelquescentaines de photographeset de badauds.

NICOLAS CAGE AUFESTIVAL DE DEAUVILLE

««LLeess vvrraaiieesspplluummeess ssee ffoonntt

rraarreess ddaannssllee cciinnéémmaa»»

Page 18: L'expression du 04-09-2013.pdf

sur internet http://www.lexpressiondz.com BOUTEFLIKA A REÇU LEGÉNÉRAL DE CORPS D’ARMÉE,

AHMED GAÏD SALAH

Le président de laRépublique, AbdelazizBouteflika, a reçu hier, à Alger lechef d’Etat-major de l’Arméenationale populaire (ANP), legénéral de corps d’armée,Ahmed Gaïd Salah, qui lui aprésenté un exposé exhaustif surla situation qui prévaut en Algérieet au niveau des frontières. Lechef de l’Etat a donné, à cetteoccasion des orientations pour lerenforcement des moyens et desefforts pour sécuriser lesfrontières du pays.

10 PERSONNES MORTES PAR NOYADE CET ÉTÉ

Dix personnes ont trouvéla mort par noyade, du 1er juinau 2 septembre 2013, sur lesplages de la wilaya de Jijel, a-t-on appris hier, auprès de laProtection civile. Cinqpersonnes sont décédées surles plages non surveillées etquatre autres sur les plagessurveillées de Tassoust, Aftis,Merigha (El-Aouana) et SidiAbdelaziz (Rocher auxmoules), a précisé la mêmesource. Parmi les cinq décèsdéplorés par la Protectioncivile sur les plagessurveillées, l’un a étéenregistré à une heure defermeture de la plage, a-t-onprécisé.

LE BRENT TERMINEÀ PLUS DE 115 DOLLARS

Le pétrole était en haussehier en fin d’échangeseuropéens, soutenus par unregain d’inquiétudes sur lasituation en Syrie et par un indicateur américain,encourageant sur la vigueur dela reprise économique des Etats-Unis. A Londres, le baril de Brentde la mer du Nord pour livraisonen octobre coûtait 115,12 dollars,en hausse de 79 cents parrapport à la clôture de lundi, alorsque dans les échangesélectroniques sur le New YorkMercantile Exchange (Nymex), lebaril de «light sweet crude»(WTI) pour la même échéanceprenait 33 cents par rapport à laclôture de vendredi, à 107,98dollars.

10 000 LITRES DE CARBURANTSAISIS EN AOÛT

Un volume de 10 444 litresde carburant a été saisi aucours du mois d’août dernierdans la wilaya de Souk Ahras,a-t-on appris, hier, auprès dugroupement territorial de laGendarmerie nationale de lawilaya. Ce produit, destiné àl’exportation frauduleuse, estconstitué de 9 844 litres demazout et de 600 litresd’essence, transportés dansdes bidons en plastique, aprécisé la même source.

DERNIÈRE

HEURE

RECRUTE

ENVOYER CV au 034 20.79.13

ABDELMALEK SELLAL AUX CADRES DE LA WILAYA DE NAÂMA

««BBRRIISSEEZZ LLEE MMUURR DDEE LLAA PPEEUURR !!»»PPOOUURR les encourager, il a évoqué la possibilité de revoir la législation sur l’acte de gestion.

LL eess ccaaddrreess aallggéérriieennss oonntt lleessmmaaiinnss aattttaacchhééeess.. AA llaa ppeeuurr ddeepprreennddrree ddeess iinniittiiaattiivveess ss’’aa--

joute le manque de liberté d’action.L’acte de gestion n’étant pas défini-tivement dépénalisé, ces cadresvivent avec la crainte de se voir enprison pour chaque décision prise.Pour se débarrasser de cette « men-talité», le Premier ministre,Abdelmalek Sellal, a annoncé, hier,la possibilité de revoir la loi traitantde l’acte de gestion lors de la pro-chaine rencontre économique, pré-vue fin septembre. Lors de la ren-contre avec les représentants de lasociété civile de la wilaya de Naâmaoù il était en visite de travail etd’inspection, M. Sellal dira : « Legrand problème de l’octroi des cré-dits à l’investissement », causé «par la peur des cadres des banqueset des institutions financières de setrouver en prison». «Les cadres ontpeur d’accorder les grands créditset des lettres anonymes contreeux», a-t-il indiqué. L’orateur aappelé ces cadres à ne pas « freiner» l’économie nationale à cause decette peur. Il a assuré que l’Etatprotégera ses cadres, appelés à n’a-voir peur que de leur conscience,précisant que celui qui se rend cou-pable d’un dépassement «paiera».

Le Premier ministre a appeléceux qui dénoncent les responsablesvia des lettres anonymes à agir àvisage découvert. Concernant lamise à la retraite des cadres ayantplus de 60 ans, le Premier ministrea indiqué que cette décision visait àdonner la chance aux jeunes d’accé-der à des postes de responsabilité. Ila ajouté que les affaires du pays doi-vent « marcher », précisant que cesretraités seront un trait d’unionentre les générations.

CCoollèèrree ccoonnttrree lleess rreessppoonnssaabblleessddee ll’’hhaabbiittaatt

Concernant la visite sur le ter-

rain, le Premier ministre a vérifié,encore une fois, les défaillancesentourant les projets de développe-ment local, notamment ceuxconcernant le secteur de l’habitat.Lors de la visite d’hier à Naâma, M. Sellal est passé du stade desinstructions faites à chaque visite,au stade de la menace des responsa-bles locaux. Sur le chantier des 700logements ruraux groupés, des 100logements promotionnels aidés etdes 350 logements publics locatifs,dans la commune de Mecheria, lePremier ministre a été édifié par leretard et la « médiocrité » du plan.

Sur place, il ordonna au direc-teur du logement et des équipe-ments publics (Dlep) de terminer leprojet de distribution des aides àl’habitat rural dans un délai maxi-mum d’un mois.

« Si les communes ne font pas letravail, vous pouvez vous substitueret les distribuer. Vous avez un mois

pour le faire», a-t-il lancé, appelantà ne pas faire de la politique avecces aides. M. Sellal a indiqué que siles 70 millions de l’aide étatique s’a-vèrent insuffisants, celle-ci serarévisée le moment venu.

Voyant le plan des logementsgroupés, le Premier ministre s’estétonné du fait qu’aucune routen’est prévue à l’intérieur de la«cité». Il demande la constructiond’une route, quitte à revoir tout leprojet. « Il faut prendre en charge leproblème avant le lancement destravaux », a-t-il lancé. « Il faut unenouvelle vision sur le logement. Ilfaut se casser la tête », a-t-il ajouté.M. Sellal demande au Dlep d’arrê-ter carrément un autre projet delogement et de « venir au ministèreà Alger pour la revue du plan ».

Voilà donc où on est l’imagina-tion des responsables locaux. Enplus du retard que cela impliquera,des coûts supplémentaires seront

«perdus». Dans la commune de AïnSefra, l’hôte de Naâma apostrophale même responsable avec ces ter-mes : « On vous donne un mois,après, dîtes Qoul Aâoudou bi rabbiel Falaq (verset coranique) ».

PPoouurr ll’’aauuggmmeennttaattiioonn ddee llaa pprroodduuccttiioonn ddeess vviiaannddeess

Le Premier ministre a inspecté,en outre, une exploitation agricoleprivée dans la localité d’El Ouez,commune de Tiout. Attribué en2007 dans le cadre de la mise envaleur agricole, ce périmètre s’é-tend sur une superficie de six hecta-res, soit quatre hectares consacrés àla culture de la pomme de terre etdeux hectares aux cultures fourra-gères, comprenant un enclos d’éle-vage de vaches laitières.

M. Sellal a remis des titres deconcession à 10 jeunes et à desinvestisseurs de la région, pour lacréation de nouvelles exploitationsagricoles et d’élevage. Il a exhortéles éleveurs à augmenter leur pro-duction afin de permettre la réduc-tion de la facture d’importation desviandes qui a atteint 30 millionsd’euros au premier semestre 2013.Ce qui est qualifié de honteux parl’hôte de la wilaya de Naâma.

Au niveau de la station de trai-tement et d’épuration des eauxusées (Step) de Mecheria, d’unecapacité de traitement de 12 880m3/ jour, le Premier ministre a misl’accent sur la nécessité de recourirà la main-d’œuvre et aux produitsnationaux dans la réalisation desdifférents projets afin de réduire lafacture des importations. D’autresprojets de développement de lawilaya de Naâma ont été visités parle Premier ministre et la délégationministérielle qui l’a accompagné.

Il s’agit, entres autres, du nou-veau lycée de 1 000 places pédago-giques, du projet de réalisation de2 000 places pédagogiques au centreuniversitaire de la ville de Naâma etdu projet d’un centre des loisirs.

KK.. AA..

II ll ss’’aappppeellllee MMaarrttiinn DDaallttrryy,, llee nnoouuvveeaauu ddiirreecc--tteeuurr dduu BBrriittiisshh CCoouunncciill ((BBCC)) AAllggéérriiee.. IIll vviieennttdd’’êêttrree iinnssttaalllléé hhiieerr ddaannss sseess ffoonnccttiioonnss eenn

présence de l’ambassadeur de Grande-Bretagneen Algérie, Martyn Roper.

S’adressant à des représentants de la pressenationale, invités à cette cérémonie empreinte desimplicité et de volonté de coopération, le nou-veau responsable du BC, Daltry, un vieux routierqui vient de rentrer d’une mission similaire auPakistan (15 ans), en Palestine et en Egypte etdisposant d’un master décroché à l’Ecole orien-tale et études africaines (Université de Londres),s’est engagé à « renforcer l’enseignement et l’ap-prentissage de la langue anglaise en Algérie».

L’ambassadeur de Grande-Bretagne a, poursa part, estimé qu’il « existe de nouvelles pistes àexplorer » pour l’amélioration de l’enseignementde la langue anglaise en Algérie qui a connu unepercée ces dernières années.

Pour atteindre cet objectif culturel et pour lemoins stratégique, un vaste travail de prospec-tion d’éventuels partenaires a d’ores et déjà, étéentrepris. Des contacts sont en cours, notam-ment avec les Chambres de commerce et d’in-dustrie (CCI) régionales, des banques et autresinstitutions où l’usage de la langue anglaise estessentiel.

Ainsi, des experts sont venus récemment enAlgérie pour partager leurs expériences lorsd’une formation de deux semaines (23 juin - 4juillet). Cette action a bénéficié d’un soutien fin-

ancier fourni par le ministère britannique desAffaires étrangères. Pour appuyer la densecoopération bilatérale, avec notamment le minis-tère de l’Enseignement supérieur, il a indiquéque « 2 000 professeurs d’anglais algériens ontété formés en Algérie depuis 2007. » Ainsi, depuisla visite du Premier ministre britannique, DavidCameron début 2013, quelque 87 inspecteursd’éducation ont été formés «on line», formulerenforcée par des visites de travail en Grande-Bretagne.

Daltry a informé que le BC va «approfondirsa collaboration avec le ministère de l’Educationnationale, avec le soutien du géant pétrolierAnadarko» dans le cycle moyen. Il s’apprête éga-lement à entamer un nouveau travail dans lecycle secondaire, cette fois, avec le concours de lacompagnie pétrolière américaine Hess Corp(anciennement Amerada Hess) tout en planifiantdes partenariats avec la Radio nationale et laprestigieuse banque Hsbc.

L’année 2014 verra également, comme indi-qué par Cameron, en janvier 2014 à Alger, larelance par le BC des activités du Centre de lan-gue à destination du grand public en partenariatavec les institutions algériennes. L’ambassadeurMartyn Roper avait indiqué que l’offre de la lan-gue anglaise en Algérie a connu un bond ambi-tieux ces 12 derniers mois. Il a rappelé que leRoyaume-Uni avait reçu 85 inspecteurs pour leperfectionnement professionnel et la formation,précisant que son pays s’était engagé à ouvrir unnouveau centre de langue du British Council àAlger en 2014. « Nous avons commencé à tra-vailler avec la Radio nationale algérienne pour

apporter des programmes en langue anglaise auxstations Jil FM et Radio Algérie International etnous avons l’intention de faire la même choseavec la télévision. »

Il avait été annoncé que quatre nouveauxcentres de langue anglaise implantés à Alger,Oran, Annaba et Laghouat devaient être ouvertsà la fin 2013. Les experts vont revenir en octobrepour la deuxième phase de la formation qui com-prendra la certification des enseignants avec l’ac-créditation des Chambres de commerce deLondres. AA.. AA..

BRITISH COUNCIL

LLee nnoouuvveeaauu ddiirreecctteeuurr pprreenndd sseess ffoonnccttiioonnss PPEERRCCÉÉEE significative de l’enseignement de la langue anglaise en Algérie.

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Le Premier ministre

Martin Daltry

BUREAU DE BÉJAÏA

SECRÉTAIRE