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L’HOMME PSYCHOPATHIQUE : ENJEU DE L’ EQUILIBRE PSYCHO-ACTIF PAR LA FEMME CATHARTIQUE

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Page 1: L’HOMME PSYCHOPATHIQUE :  ENJEU DE L’ EQUILIBRE PSYCHO-ACTIF PAR LA FEMME CATHARTIQUE

Septembre 2013

L’HOMME PSYCHOPATHIQUE :

ENJEU DE

L’ EQUILIBRE PSYCHO-ACTIF

PAR LA FEMME CATHARTIQUE

Symptomatologie:

- Nervosité refoulée, puis passage à l’acte « explosif » (libération par violence verbale, physique ou psychologique).

- Comportement à évitement, misanthropie, voire refus de l'intimité en couple, doublés d'une hypersocialisation de surface pour des questions d'intérêts économiques ou de restauration de l'image narcissique.

- Phobies couplées de fantasmes en lien avec la violence (domination/soumission psychologique et physique), la Mort, les femmes, la saleté, etc.

- Troubles tels que l'anorexie-boulimie, l'hyperactivité, les addictions à des drogues, l'alcool, les médicaments, l'argent, la pornographie.

En contact avec sa victime :

Dans la plupart des cas, au contact d’une victime potentielle, il y a revirement brutal dans le mécanisme d’isolement, qui se transforme alors en quête effrénée de plaisirs (ponctuels mais impérieux), la plupart du temps acquise de manière sournoise, alliant séduction et manipulation, de manière à créer une souffrance chez la femme, ou une dépendance si celle-ci revêt une armure cathartique pour lui.

En effet, ce type de femme, dit femme « forte », reste une énigme pour ce type d’homme.

L’enjeu réparateur qu’il peut pressentir à son contact, agissant en parallèle de pathologies récurrentes, que sont le goût pour la souffrance sado-masochiste, la perversion de la communication et la mystification, le maintient dans un jeu de rôle « bourreau-victime ».

1© Audrey Jacob

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Septembre 2013

Mais il s’agit d’une première hypothèse que nous pouvons mettre en lien avec les violences conjugales : succession des phases de la séduction, l'emprise, suivie de la manipulation, des violences puis de la « Lune de miel », inévitablement suivie d'une seconde descente aux Enfers.

Ce profil d 'hommes peut en rester au stade des violences au sein même d'une relation suivie, mais également dans le cas de criminels organisés de type narcissique qui s'attaquent à des victimes anonymes :

- Sentiments d’être possédé, contrôlé par une pulsion, une force intrusive qui commande sous la forme d'images, de voix, suggérant des actes répréhensibles.

Ex : récits (étayés ou pas) d’expériences, de perceptions hallucinatoires, de toucher invisible, d’un message intérieur qui n’est pas notre voix propre.

- Attrait, mêlé de craintes pour l’occulte, le caché, les mystères donnant lieu à des fantasmes débordant nécessitant à la fois d'être réalisés, car trop envahissants mais immédiatement insuffisants, car le passage à l'acte n'est qu'un moteur pour la conception d'autres rituels plus extrêmes.

Par exemple, les femmes peuvent être associées à des diablesses, tant permissives que dangereuses, de part leurs attributs sensuels (cheveux, seins, bouche essentiellement) qui constitue la faille chez ces hommes, qui ne savent pas dominer les pulsions imaginatives, les fantasmes qui animent toute personne « normale ».

Le problème pour ces personnalités est qu’ils n’ont pas appris à accepter le désir comme manifestation naturelle de la libido (culpabilisation du plaisir durant l’enfance, le rejet d'une vision du couple parental en dehors de la sexualité conservatrice).

Ces principes naturels reliés au bien-être sont refoulés durant plusieurs années, celles de l’enfance et de l’adolescence, périodes charnières de la découverte du corps (fonction, sensation) et de l’affirmation de son orientation sexuelle.

On assiste alors au rejet de ce corps, en tant que réceptacle de soin, de douceur et d’Amour.

L’individu en arrive à considérer ce corps comme un simple « objet » désolidarisé de l’esprit et de l’âme.

Les fonctions émotives et sensitives sont réduites, voire annihilées, pour laisser place aux fonctions purement organiques, mécaniques (corps égal objet).

Ce phénomène se vérifie chez le psychopathe qui n’a plus aucune notion de la douleur ou du plaisir, actif sur le plan des perceptions et émotions, mais concentre tout sur la psyché et plus précisément sur l’imaginaire.

2© Audrey Jacob

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Septembre 2013

Ex : manger pour remplir, par besoin organique et non par plaisir ; rapports sexuels par besoin de vider, de purger des tensions et violences intérieures insoutenables.

La pornographie, qui a toujours existé et est très présente de nos jours par le biais d'internet, nourrit cette idée du tout est possible, quand on le veut et comme on le veut, l'image de la femme soumise et le plus souvent consentante de pratiques hors normes, voire dangereuses (sado-masochisme, échangisme, exhibitionnisme), décrite par ces défenseurs comme canalisant et libérant le désir.

La dépendance à ce type de support et la répétition de scénarii peut toutefois provoquer, chez une personnalité déjà déséquilibrée, un flot d'images et de sensations violentes, créant un état de frustration par la suite incontrôlable.

La victime servira alors d’exutoire à ce manque, caché derrière le masque qu’il s’est construit pour apparaître « sociable », « présentable » au regard d’autrui.

On constate, contrairement aux préjugés de l'opinion publique, qu’il s’agit en grande majorité d’individus brillants intellectuellement, au statut social élevé (du cadre moyen à supérieur).

Paradoxal quand on sait que leurs comportements et pensées, la plupart du temps travestis, cachent une négation de soi (qualités, potentiels d’action, attrait physique et sexuel) et des autres (rapports à l'intimité et à la relation de confiance inexistants).

Irait-on jusqu'à parler d’autarcie, voire d’autisme, l’individu enfouissant ses blessures sous une croûte épaisse, une carapace, qui soudainement peut s’arracher face à injustice (réelle ou imaginaire), un flash-back émotionnel, qui serviront alors de déclencheur.

La tension engendrée par le stress et les non-dits du passé libère une avalanche d’émotions, qui, n’ayant pas été acceptées et intégrées comme « positives », vont s’entrechoquer et créer une lésion qui va atteindre le psychisme.

On a jugé opportun d’étudier le rôle de la sécrétion de certaines hormones ou aux gènes agissant au niveau comportemental, mais sans succès quant à la probité d'une influence quelconque.

On décèle une tendance à l’auto-privation suivie parfois de boulimie (alimentaire ou sexuelle), dans un but « réparateur », le vrai mal résidant dans la psyché, car refoulé dans l’inconscient (traumas oubliés ou rejetés durant l’enfance, car trop douloureux ou non assimilés comme tels) ou par la conscience elle-même (auto-illusion de bien-être, de contrôle du mal).

Il y a donc déplacement d’une maladie psychique due à des expériences physiques, morales ou sexuelles traumatisantes (avérées ou imaginées), niée par l’individu, vers le corps, réceptacle de la souffrance et outil d’expression de celle-ci.

3© Audrey Jacob

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Septembre 2013

En effet, se refusant à admettre face à la société, son mal-être et ses défaillances, ses besoins essentiels et ses carences (dans tous les domaines), l’individu n’a jamais atteint le champ du Logos.

Il répète un ancien mécanisme, acquis durant l’enfance, qui est une base essentiel pour la maîtrise du champ pulsionnel : le Tabou.

Mais cette valeur positive est ici pervertie, car employée à l’excès.

Par accumulation, cela mène soit à l’auto-destruction, soit au transfert de ces énergies non canalisées et violentes sur autrui.

– Angoisses face aux changements et refus d’abandonner des repères pourtant nocifs pour le développement de la personnalité, de la santé physique et mentale (famille castratrice, partenaire néfaste pour l’équilibre conjugal, emploi frustrant et inférieur aux capacités de l’individu, santé défaillante).

– Conduites à risque : Refuge dans les addictions telles que les drogues, médicaments, alcool, sexualité obsessionnelle, nourriture, jeux de hasard…

On notera un risque d’opposition des forces, ce qui induit des accès névrotiques, voir compulsifs : anorexie-boulimie, abstinence-licence, avarice-« panier-percé ».

– Passage à l'acte criminel :

Le plus souvent, le sujet agit seul, mais il peut y avoir « rencontre » de deux pathologies (psychopathe et psychotique), qui se trouverait alors lui-même dans la position du « manipulé ».

Le manipulé y projetterait sa recherche de la figure paternelle, d’initiateur et d’idéal de perfection.

Le manipulateur, quant à lui, fort de son influence, restaure ainsi son image narcissique.

Ce type d’individu porte en lui les germes de souffrance, de colère, le plus souvent dues à des brimades, des remises en causes de leur identité, de leur appartenance à un groupe (famille, amis, cercle professionnel ou social, voire religieux), qu'elles soient réelles ou imaginées, à des violences subies qui laissent des traces physiques, mais aussi psychologiques (coups, viol, parent pervers).

Le passage à l'acte est une explosion générée par ce magma intérieur, couplé de pensées intrusives et répétitives qui agissent à la fois comme un « shoot », mais aussi comme un besoin impérieux de réaliser des actes prohibés voire amoraux, en toute impunité, sans en ressentir de culpabilité.

4© Audrey Jacob

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Septembre 2013

Le fait de manipuler la victime, par un processus long de sape de la personnalité (cas de viols et d'actes de barbarie dans le cadre conjugal) ou au contraire d'une violence soudaine envers une victime inconnue mais repérée (« la proie ») s'inscrit dans une quête obsessionnelle du contrôle de l'autre, à défaut de se contrôler lui même, qui est donc vu comme le véritable coupable, la cause de ses crises.

Toutes ces constatations conjuguées révèlent la difficulté de détecter ce type de criminels tout à fait bien intégrés dans la société, car cette infime partie d'eux-même, destructrice et cachée aux yeux des autres, reste comme « compartimentée », « en veille ».

Lire : L'ultime message de Ted Bundy avant de mourir : http://www.cft-france.org/Bundy.htm

5© Audrey Jacob