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4 li '. ; \ ... . 1 .. ... ' ' t \. --: ' .. t -.· , . RUSSIE 1905 RUSSIE 1917 RUSSIE 1905 RUSSIE 1917 RUSSIE 1905 RUSSIE 1917 RUSSIE 1905 RUSSIE 1917 RUSSIE 1905 RUSSIE 1917 ESPAGNE 1937 ESPAGNE 1937 ESPAGNE 1937 F!VRIER 1972 ALLEMAGNE 1918 ITAL! E 1921 ALLEMAGNE 1918 ITALIE 1921 ALLEMAGNE 1918 ITALIE 1 921 ALLEMAGNE 1918 ITALIE 1921 ALLEMAGNE 1918 ITAL! E 1921 ESPAGNE 1937 ESPAGNE 1937 ESPAGNE 1937 CAHIERS DU - w U) z: 0 u w c

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ESPAGNE 1937

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CAHIERS DU

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SOMMAIRE

- LA "LIBERATION" DU BANGLA-DESH

- LE CARACTERE CONTRE-REVOLUTIONNAIRE

DES LUnES DE LIBERATION NATIONALE

A L'EPOQUE DE DECADENCE CAPITALISTE

- IMPERIALISME ET COUP D'ETAT EN OUGANDA

• SALUT A LA CRISE

- PROCHE-ORIENT: BRASIER IMPERIALISTE

- UN HERAULT DU CONFUSIONNISME: L'" O.C.L."

Abon nement par mandat-lettre

1 an (4 numéros) 1 0 francs

Notre Adresse :

Robert Camoin

B. P. N• 326

1 3208 Marseille - CEDEX ,·

le Numéro 2 F

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Imprimerie CALENDAL - MARSEILLE 1 :

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-.

,.

SOJ\1]'1AIRE

LA !1 LIBERATION " DU

BANGLA-DESH

-H.Chazé .

LE CARù.CTERE

eeeeooooooooooooo•••••••••• P • 3

Le cqrnage au PAKISTAN oriental est ter"'liné.Sur les 111once::=tux de ca r1avres,un nouvel Etat ,a surgi, le BANGLA-DESH. L 1 er:lloi tati on y ;; r endr a donc une tournure plus "progressiste", ·miqu 1 appuyée par le "camp socialiste" russe .

CONTRE REVOLUTIONNAIRE DES LUTTES DE . , LIBER.h.TION NATIONALE A L 1 EPOQUE DE DECADENCE CAPITALISTE •••••••••••••••••.•••••••. p . II

-R. Car·win.

IMPERI.ci.LISME ET COU]?. D'ETAT EN OUGANDA

Progressivement , (lepuis les a nnées 60,le s signes d 'une crise écono~i­que se sont 111anifestés . En I97 2, nous voilà encore clans une nhase rl e satur ation elu r:1a rché "'!On~,ial et '".e ch~~·mge, p r ovoqua nt 1' exacerbation d_es antagonis!"'les i'Tf.J l:?rialistes , russe, chinois ou occidental . Dans un pareil contexte,que valent l es luttes de "lib6ration nationale"?

.. ooooooeoooeaooao•••o••••••• p.32

Article paru (1ans le p reT'lier nu"'léro ( 'une nouvelle revue ete 1 'ultra­gauche , " INTERNATIONALI8r1E ". INDO-CHINE,INDES ,PROCHE- ORI ENT , SOUDAN, OUG".NDù .••• aut:1nt de "1assac r e s qui r a :)prochent la conflagration 111ondiale si le prolétariat ne r éagit pas à tel'1ns.

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SALUT A LA CRISE

PROCHE- ORIENT BRASIER IMPERI.ALISTE

- R. Ca""loin.

UN HERAULT DU CONFUSIONNI Si'lli : L' " ü.C . L "

o n o • • c o o o o o • • o • a • • • ~ • • • • ~ • • :.J • 38

D~ns c et article ~atant ~e 34 , les C'1.'"1'"l r8_rle s ~e 11 Li ving lYhrxisme" saluaien t 1'1. crise ,et concluaient à la fin irr!""l{~iable du système c1e profit.

0 • 0 0 • 0 0 • • • • 0 • • 0 0 •• 0 Q 0 •• 0 ••• :; • 48

Ce texte fut ,~ cri t longtenrs QVant qu e l es ~tu-:1_ ii-mts cle gauche s'agi t ·ant nour r, ~cl'"l-rte r elu gouver­n e:--1ent Sadq te une rlus g r 'lnde 'li­litarisation de l'arrière , l'apnli­cation cl ' une stricte Sconomie de guerre "Jour lü'l.i ter les salaires . A ce s Ôbh os !'•C"Gr - l' Uni C'n S:--tc rc~e . notre mot d ' or·1r e n h oncl : "Guerr e · ir"lpé ri '1liste ou guerre civile ! "

0 • • o • e o • • o e • o • • • • • • o o • • • e • e ~) o 66

Ce t ext e fait suite à une cl6cision -Jrise il y a 3 ·"lois ,1_' entaner une cri tique ·les diffé rents courants qui fl eurissent actuelle"'lent.La critique p r ésente lle l '"Ü. C. L"fait clone l'objet cl 'un ~renier arti cle ~our clifférentes rai sons, ~ont l' une est la confusion qu ' entretient dans l ' esprit cle bea ucoup la phras6ol ogie 11 conseilliste" Je ce groupe . Depuis lors , c' e nouveaux 61 "'!"lents ont surgi qui .lonnent ~·lus ' 'actualité encore à cett e tâche . Ce texte r epr'sent e la contribution 'l 'un C'"l"1ara''"e '.~e CLERI10NT-Fd . à cette critique;il ne peut donc être consi-1' , . 1 •t• 'l ' cJ r e con"'le une p rlse .. e posl lOn c,e -fini ti ve ni -l_e l' " OC 11

, ni ;lu regr oupe­nent vis à vis cle l "OCL" , ""lais base cl e ~·part à un d rbnt sur les diverses tenclances elu courant libertaire .

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LA " LIBERATION "

DU

BA..T\fG LA - DESH

Voici donc le PAKISTAN oriental "l ihéré 11 et devenu le BANGLA-DESH,nouvelle nation sous-développée.Cette "libération", qui a mis fin à la récente phase du conflit Indo-Pakistanais, illustre parfaitement la dRpendance t• .tale des petites et grandes na ti ons du Tiers- 111onde par rappor t aux grands pays imp2rialiste;; .

Plus nettement encore que pour la guerre d 'INDO-CHINE et celle du Proche- Orient 1 cette guerre Indo-Pakistanaise s 'insère dans l'affrontement entre Grands . On pourr ait s'interroger,non sur la signification,mais sur la portée du traité d 'amitié entre la RUSSIE et l'INDE,conclu au lendemain de l'annonce des pourparlers sino- américains.Mais aprè~ la riposte diploma­tique,les actes ont suivi.

Toutefois , avant d ' examiner cet aspect de la création d'une nouvelle zone chaude au Sud de l'ASIE,rappelons rapidement les faits.

*

* *

Préparée par l'ANGLETE~BE ,la partition de l'INDE en I947 donnait naissance à deux Etats indépendants dont l'un,le PAKI STAN , était composé de deux territoi res séparés par I.700 kilomètres , avec des ethnies différentes , mais une religion commune,l'Islam.Cette partition donna lieu à un premier con­flit armé à pr opos du CACHE~ITRE,province à 80 % musulmane,mais gouvernée par un prince hindou . La m~diation de l"'ÜNU" permit un cessez-le-feu en janvier 49 . Les négociations n' ayant pas abnuti ,la guerre reprit en I965. Menace chinoise,appel de l"'0NU",médiation de Kosç;yguine,abou­tirent à un accord entre les deux part ies.

Notons d'ac~re part que les rapport~ de l'INDE avec la CHINE,perturhés par des litiges frontaliers,provoquèrent des escarmouches , puis une courte guerre en I962 .Les Chinois,qu i avaient profondèment et rapidement pénétré en territoire in­dien, se retirèrent,mais leur soutien au PAKISTAN fut dès lors renforcé.Et vint la question du PAKISTAN oriental .

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Aux élection parlementaires paki s tanaises de dc'\ c embre I970 , les autonomistes bengalis de la "Ligue Awami" trioriphent , et du fa i t du rapport des populations , obtiennent la ~ajorité pour l ' ensemble du PAKI STAN . Le ~ouvernement Yahya Khan riposte par une r:~pression qui tourne au massacre . Des millions de Bengali s se r •Hugient en INDE .En moins d ' un an , cette population mi séra­ble du PAKISTAN oriental aura connu r az de marée , r ép r éssion , gue r re c ivile , ch olfra , exode , fa~ine . Il s'y ajoutera l e s destruc ­tions et les victimes de l a gue r re de "l ibération" ,soigneuse­ment pr épar ée pa r l'INDE , et l a RUSSIE . Les dix million~ de ben­galis avaient permis à Indira Gandhi de fa ire sa t ournée des capital es du monde occidental et de p r épare r l es esp r its ,et ce r tains gouvernements,à la guerre "inévitable ", qui c ommença le 3 décembre . ,~uato rze jours après , le BENGALE pakista nais , envahi par les troupes indiennes avec l ' a ide de multiple s formation s de guerille ros , devient le BANGLA- DESH .

Ces événements sont suffisanment r,:cents pou r que nous nous soyons limités à les r ésume r . Nos r r flexions porte r ont sur deux questions:que r évèle cette gue rre en c e qui concerne l e jeu des

·imp é rialisme s , et, une fois de plus, que recouvre le slogan de nlibération nationale " ?

*

* *

A la prem1ere de ces questi ons , nous a vons dé jà r épondu par­t iell ement au dPbut de cet artic le en d i sant qu ' une nouvelle zone chaude vient d ' être créée au Sud de l ' ASIE . Car r ien n ' est définitiver1ent jou é .Le BANGLA- DESH est entouré au Nord et à l'Est de provinces indiennes où l ' influence chinoise est grande et le so r t du CACHE:'iliRE est toujou r s incertain . Les p r 6. textes ne manquent donc pas nour de nouveaux confl its .

Pris de court , les irnp·~ rialisr-te s chi nois et amé ricain ne r es­ten t pas les mains dans les poches .A plus ou moins long te r me, il faut s'attendre à de nouvelles pé ripÉties .

Les Chinois parlent d'encerc lement de l eur te r ri t oire par les Russes . Nous avons eu droit à tous les détails da ns l a pr es­se !Ylao de FRANCE, a vec cartes à l''lppui , nonbre de divisions,de r ampes.de lancement de fus ées , etc •.•

L' i mp ériali s me A.mé riacain voit évidemment d ' un mauvais oei l l'influence russe gr andir dans cette partie de l'ASIE et de l ' Océan Indi en, surtout lorsqu ' au LAOS et au CM180DGE les choses vont plutet rnal , malgr é les bastions que constituent encor e l a

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THAILANDE et SAI GON.Lïarri vée t a rdive d'une escadre de la VII 0

Flo tte n'a pas constit ué une mesu r e d 'intimidat i on b i en mena­çante pour l'INDE , mais elle apris sa pleine signif ication du fait qu'ell e a ? t é sul vie par des d ·0clara ti on s amf ricaines sur la c essati on de l' a ide amf r icaine.

Quant à l ' im~) : ~rj_al i. s!'le russe, s 1 j_l veut c on serve r l ' avantage ap r ès c ette prer.:-J:o. ère m.qnche, il lu::. faud::-a souteni:::- 'conomique­ment et l' HIDE e t le EANGLA- DESH. En est·-il ca pable ?La stagnation de lA. p r oduc tio~ ind:'.st:;..~ie :l.le amé r icaine depuis quat r e ans (à part le petit surs~ut de I 969) a cer tes permis aux Russes de r é ­duire leur r etard,rnGis essentiellement pour d év elopper leur ar­mement ,flotte de ~erre notamr1en t . De s a rmes ,l' INDE en a r éçu C'est d e bi ens d ' ~. quipement qu'elle a maintenant le plus besoin, ainsi ~ue de cé r éale s . Or ,la RUSSIE manque des deux.C e qui l aisse aux pays industrl e ls de l ' Occident bien des p0ssibi l i tés pour conserver ou r egagne r leur pa r ·c d , influenc e sur l' INDE e t le BANGLA- DESH . La GRld JDE- BRETAGNE (qui a r e çu Mu jibur Rahman) e t à s a sui te l ' EUROPE, s :::.uron t cl/f end. ~c·e leu:cs intérêts dans cette r é ­g i on.Le JAPON éga l emeut.

Et l' I NDE ? Son éno r me p opulation peut f süre pense r à beau­coup qu'elle 1Jeut Équilibrer le rapport des forces en ASIE,face à la CHINE. r'L-'J.is c e n ' e st p:1s dema in la ve i lle . Alors qu e la CHINE semble a voir r éus s i,t::ont bi9n que f"l'l lll,à maîtriser l ' a ccroisse­ment de sa population : e t à a~urri r celle-ct,l 'INDE est loin d ' at teindre c e s obj 8ctit' :: . 1-1...-=tlgr é lÂne a ide subst:J.nti'3lle de s pays indust riels de l'Ouest com1"1e de 1 1 Est, eJ_le r este , nota'llment dans ses provinces les ph'. ::: s u r peuplée s C0"1l"'le le BENGALE , u n des pays l e plu s misf r3.b l e du ' __ 'j_e l·s - ÈTonde .. :: e oui l1G _j_ ' emnêche pas d ' a voir depui s sa naissance 2:!. ta:_t qu 1 :~tn.t ; ~ir.d~p endant ! i une . poli tique d'expansion terr i tori.~ t ::.. e qui ::;_' a non seulement opposée a u PAKIS­TAN, m::üs aussi à la CL.'. J\TE , Il r e ste aue sr-ms une 6c onomie à la t aille de ses n r~ tent ~:_ . : ~1s , l ' IiifDS es i ccndarmé e :;our longtemps encore à d{ç }J endre d e c:<.è :::> p r ot e c t eu r s . Bt i1 ~rT::_ve t '.ll moment où il devient i mposs ible ' ~ ' oppo - .-.;~.:· C E- s pro-~ e c teur.:; les uns aux au­t r e s en p r ofita nt d :-> _ 2urs r i.v2 l i ~ { o .

Que c onchu ·e d e ces do~1nr'cEs ~tu s ·J.j et du jeu des impé r ialismes lo r s de c e c o:nfli t '"' Opo s i t :::..oèlS c e rta ::.. ~1es : hUSSIE- CHINE et RUSSIE-USA~c e qui n · est p<'L:> llOuvcau, l"'la i s qui s ' est confirmé . Comment vent s ' a ligne r les autre s pays iNp8~inlistes en f onction de ces antagonisme s essentieJ s , e ·c cet aJ..ig12er12n t -:;rendra-t-il u n caractè re r::1ondial 7 c'est à dire s ' ,ç tendo-mt d'abo r d A.ux aut r e s zones chaudes (ASIE d1.1.. 2ud--est et Proche-Orient) !lin si qu 1 aux conflits l a tents (A!1IERIQUE du Su d 9 Né di te:::-ranr<e ) ~c e son -G là des que stion s auxqu elles on ne p eut enc:Jre :~Apondre ,

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Venons - en rrJ.aintenA.nt à ce que r e couvre l e slog·=m de "libéra­tion nationale" , pu isqu 'un exemple tout chaud nous est donné .

Notre nos i tion de p rincir:e est c onnu e ~l'-'- cr!"ltion de nouvel les nations ·2 Xprim.e l ' ext tmsion du systèn')e c?,pi t ~=üi''ite au monde en­tier1 et les trav"ülleur s des pays industriels, ~ünsi q_ue les révo ­l u ti onnai r es des pays sous- développés , ont autre chose à faire que se solidari ser avec les luttes nour l'indépe ndance nationale . Ils on t int é rêt o;:,u contro;:,i re à se grt rde r de tou t es ces fo r mes de col­labo ration de cl~'tsse dont on s;.i t par exp 'rience qu' elles ne peu­vent que les ligoter et les dévi er de la lutte contre leurs ex­p l oit eurs .

Les ca ü t"üistes des grlndes puissanc es imp é ri!"..list e s n'ont abandonné le colonialisme que ~) our le re"'lnlace r pqr un néo- colo­niali sme ,~oins co6teux et tout ~ussi e fficace . Dqns u n monde ob le d~~veloppe"1ent éconorüque iT"lpose une restructur~.tion qui tend à dénasse r le c adre national~les Grands ne suscitent ou n ' appuient l es lut tes nationn.les que ~'~Our n'lieux s ' assuj ettrir des YJeti ts pays dont ils se disputent la tutelle .

Ce n ' est qu' 9. la sui te de chacune des deux guerres rtl_Ondiales que deux it-:Jr1Gnses nqys sous- développ é s , 18. RUSS IE puis la CHINE, ont r éuss i à i nnose r leur indépendanc e nationale . .. n our aboutir à la c r at i on de - deux nouveaux Ètats inpérialistes s'' insé r a nt dans le 'Yl.Onde cn.pi t 3.l i ste . Leurs 'Yl.Odèl es ont {té et sont encore reDris pa r les pe tites nation s sous- développée s.Le r!sultat d onne des variantes du cr1pitali sme d ' Etat,"1ilit3 ro- bureaucrP,tiques , pour ce qui est du r<!gi"le intérieur, et une d'pendance écono'Ylico - Doli tique p2 r rapport ~mx gr"..nds p!lys industriels .

Seulement violà , l 'applicat i on de no t re posi tion de pri ncipe n' est pqs toujours qussi aisée que nou r ce BANGLA- DESH dont la "lib ,'oration" et l"ind/pen d'l.nce " nqtionales ne tro!Ylpent que ceux qui v eu lent être tronpés.Nous r1vo ns pu le const CJ ter en ce qui concerne la guerre d' ALGERIE et celle du VIET- NAM. Nombreux ont étô les camamdes proches de nous qui se d/cln. r:=üent pour l " indé­pendance natioœ=üe " rte ces deux ~:)'=tys,qu noM de l 'anti-i rrp0rialis­me . Ils n e cor:1prenaicnt rns que si lq lutte contre l ' intervention arm?e de notre p ropre i:r1l)ériqlisne pouwü t , elle , 111ene r à des ac ­tions concrètes , l eurs belles décl rèr ations ~)our l' "indépendance nationale " des Alg/riens et Viet-Na rrti ens serv?.ient p.o1.r contre u n e coll"'tboration de classe qui n e pouv2-i t que nuire da ngereusement, et compromettre pour longt dmps , 12 mf'.rche vers une révolution pro­létR.rienne dans c es pays .

Ri en n ' est plus d:::mgereux , en e ffet,que ce !YJ.Ot d ' ordr e, " l ' a n ti­imp -' rialisme " h 'ri té de l ' 'l.rsenal lénini ste , conme le fut aussi, e t

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l'est toujours , l n notion ~~rxiste que le prol étariat doi t s'allier à sa bour geo i sie nour l ' a i de r à t rio~pher des séquelles de féoda­lisr:te,cela au nom d ' un progr essi sme historique .L' cxp8rience de Marx et Engel s en 1848-49 s e termina d'ailleurs par un fiasco. Peut-on di r e qu'ils en t iré r ent les enseigne~ents ? En tout cas, beaucoup de rJ.•=trxistes et non des MOindres ne tinrent aucun cor:1pte d'une · autocritique de leurs "1aî t r e s à pens er ("Adresse du Cor:tité Central à la Ligue "-mars I850 ).Au:::: si ne f aut - il pas s' é tonner s i l' a llianc e d'organis~tions se r éclamant nu pr olétariat avec de s forô~tions bourgeoises démocra tiques a la vie dure. C'est ainsi que nou s avons pu lire dP. ns ~Le PROLETAIRE "du 2 janvie r I972 que les bordiguistes parlent de deux stratégies mar­xistes:celle de la r évolution double et celle de l a r évolution col'!lmuni ste pure:

"Lr-t p re~ière est celle qui s 'impo se dqns les pays "qui n' ont p2.s encore a ccornpl i leur r évolutinn "bour geoise , COI'l'l"1e 1 'AL1Ef"IAGNE en I848 .Elle impli­"que une lutte c on.mune avec la démocratie r évolu­"tionnaire (petits paysans et a rtis::tns) "

Les r évolutions bourgeoi ses étant par essence des r évolutions na tionales ,il est évident qu e cette stratégi e narxi s t e conduit à par tici pe r '1UX lut tes pour 1' ind f~pendanc e na tionale et aux ''FLN" ou "FNL".

Rev enons à l"' qnti-imn '~ rialisme " ~ ce not d ' ordre léniniste qui couvre toutes so r tes de s~lqdes . Il peut en effet conc e rne r ces l u ttes nour l'ind(pendanc e nationale dont nous venons de p!lrler, mai s 8galement, 8.U s ein d'un 'lays imp -~ 'rialiste , 1~. l utte contre un autre i r:tp 6 ri8.lisme ,ce qui est l e cas pour les organisa tions de "gA-uche" e t d" ' extrême- gauche " j""-~ onai ses (y co111pris l a f ameuse ZENGAKUREN) qui ba taillent depuis une èiza ine d ' années pour le retou' r d ' OKINAWA à l a nè r e patri e . Ce t "anti-ir:rpérialisme" à sens unique i nspi r e au ssi les organisations trotskystes e t ma oistes qui ne dénoncent que l 'imp ér Lllisme de c erta ins Etats, en oubliant celui de l eur Etat " socialiste " p r éf Pr é , RUSSIE ou CHINE .

* * *

Ne croyons nas c ependant que pa. r ces quelques rf~flexions,nous avons r endu beaucoup plus aisée l' application de not r e position de principe .

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Certes, il se dégélge de ce que nous venons cl' explique r que 1,;ar­tout dqns le nonde "l ' ENNEI-II DU PltOLETARIAT EST DANS SON PROPRE PAYS" . C'est l 'évidenc e p our les pays indus triels ,y colTJnris RUSSIE et CHINE . Ce qui n e signifie pas qu e chJ, 3 tous c es pqys l e s t r a ­vailleur s ne se l'l.issent nRs , d:.ns leur rnaj o r i té, entr.:1îner :Y=L r 1' ant i-il"'ln,~rü=üisne à sens unique, t:mt les sentinents nationalistes sont cori aces et les p ropagande s chquvines bien o rchestr~es.

C'est moins fvident pour les petits nays capitalistes satelli­s,<:s p'l.r les Grands , et nour les nouvelles nations du Tiers-r1onde , car le mLtionqlis"'le :)eu t se"'lbler devoir apl)o rte r une solution à la sure xploitn tion des trav:-tilleurs.C'est à c e l q que l'insurrec­tion hongroise de I956 dut son cqractère ~,mbi.gu de r,~action na­tionnl e cont r e l' irnpr~rialis:"le russe , ~x1.r exe•n-;yle .

Pour avoir une vision cl~ire des possibilitfs d ' application de notre position de principe d~ns las p 0 ys victimes d'llne oppres­sion inp ;~ri 0,liste s'qjout~=mt pour les t rsva illeurs à l ' exnloita­tion de "leurs" c~lpi t?-liste s , il ne f 'lut donc ne -)'J.S sousestiner les réactions n a tionalistes contre l 1 0"1IJresseur Rt r l.nger .Et lors­que la doninrttion inpérialiste ~üt eint le nive.qu cl 'une occupa t ion terri torL=üe et d 'un8 r r' pression !"lili t:üre contre un soulèver-Jent CO"ll!G en INDO - CHINE fr~:mçaise et 8n ALGERIE 1 il est TJlUs rnalaisé de définir conc rètellent ce que pourr:ü t être le collportèf"lent des r évolutionnn.ires de ces p::>,ys.De YYJ.êne lorsqu ' il s ' ~:.git d'une véri­table agression d ' un i:rtp (rj_qlis"1e COll''18 rour l'INDO-CHINE de 1ain t enant, bim qu'il ne f"'.sse qucun clout e r)our ~)e rsonne qu e cette guerre se soit r apidenent tr"lnsfornée en un 2-ffronter;1ent entre grandes puissances .

L ' ",pplics. ti on de notre po s i ti on de p rincipe but2 devr'_nt des difficultés réelles lo r sque nous nous ~~osons 1·1- question: que de­v r ions et pourrions-nous f ·:o,j_re si nous (ç tions des travailleur s révolutionn=ü r es inc'ochino:i.s, ~' 'll es tini E' "'lS 9 ou benpr-ü is, c'est à di­re les quelques él ':'lents "c onscient s " c_' un ;Jrol (tariat eYYJ.bryon­nai r e ?

Dans nos p'::tys industriels d :EUFüPE ot.~ l' lutte de cl0 ,sse est enrRcin/e depuis ~:Jlus d' un siècle et de-:1i et est comrj ris e par le prol6tn.riqt , l ' affirrntion de notre ~wsi ti on de princ:i.pe peut trouver un écho. fJI:--Lis non s =tns "','::tl . Ncus sqvons :;!·,r expé rie ~J.ce que li bérn ti on n"l tion'Jle, ind'~:J endance œ :-, tiorFü::: 1 d ' fens e n"1 tionqle, sont les d ive rs aSDdcts rte Dron~gandes visln~ ~ eut rainer les travrüllcmrs C1,•,ns d.::s gu_lOrre s Ï r <=l:tic ül_e s . >:;-t; qli c~ ,,~, :,_' deux fois , en ce qui c oncerne la FRAFCE , ie ~)rol r5tqriq ~ 2 ôt( ·: ris gu '()iége 1 sans cof"lp t e r les guerres col'Jni ~.les .Nous sqvom:: sus si que 1 r: 'nnti­fasc i s1'1811 et lnnnti-ir:-tp!ri:-=tlisrrte" couvrent une collc-borqtion de classe p r(p'l.rant n.ux gJ.erres, qui ne ;) cuvent être qui i"lf;Gri"llistes clans un monde c~0 1'1in8 1)'1r l es ri vqli t0s entre g:r~ndes puissn.nces.

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·-9-

Nous sg,vons {gstlerrrent, a t toujours iJ8>r e xp ·(rienc e, cof'lb i en noc ives sont les propqg'ln des pour 1'1 défense cle "tJ --:. tries soc üllistes".

Si, i5our r eparle r du BA.NGLA- DSSH 9 l ' e~~ i stence d 'une "g?.uche ré­volu tionnn. ire" co"'lpremmt une di zcüne d ' or[o'"''>nisf", ti ons , avec grou­p es a rm?s ,du t ype national-corLr1uniste,et ·de s orwmisations "démo­cratiques" bourgeoises r asse'Jblées d"',ns 12. "Ligue Awani" ou gra­vi t a nt autou r d ' elle , si cette exi stenc e c:rr!:c une confusion terri­b le contre laqu elle devr:üent lutt e r des ouvri e rs rr\volutionnai­r e s beng"llis, s om~es-nous logés à teller,ent "'leilleure enseigne ? "PC", "PS" , "PSU", se :·10ntr2nt très prc~occupfs de cl/fense et indé­~ endance nationales . Et mêne nos "'laoistes utilisent le mvthe de la 1' I'-6 sistance". v

Au sujet de celle -ci, son ( tu -:le , ou plu tet sen r:roc és, s e rait à f qire . Car elu "Front Po;uln.ire" "r-'.nti- fasciste r:, f11J,e nous qvions anpe l é "Front lh tional ir dès sa consti tu t i on, à la "FüSsistqnce " et au "Retroussez vo s :·1''1-nches " de 1 ' ."''tp rès-gu e rre, ~ns de I'l.l~lture d e continuité~ lq collqbora ti on de cl3.sse sctns f~.illes.

*

* *

D' ~'m tres tJroblèmes liôs '1uX guerres denqncJent '-'ms si des r é ­ponses concrètes ins;Jir•:':es de 1 ' affirn:->.. tion de princi>Je que " 1 'ac centuation de lq lutte de c lRsse d2ns cha que pays e st le seul vé­ri tnble :Jbstac le à 10, "1enace èle guerre , que c e tte l"len:tc e ne dispa­raîtra d é finitive ment qu ' -,w; c 1 ". de s t ruc t ion d e l'l. soci<çté carii ta­lis t e ".

Devo.nt une 2volution qui p eu t rwner à une gue rre,d'1.n s le cq,s d 'une guerre "lini t cie " ou "rwndi~le",lL lutte d e classe peut r e -

\êtir des ''-tspe.cts plus spécifiques de pror1".gqndes et d 'ac tions Rp­p1.raiss.q,nt conrJG une luttc 11 contr8 l~l guerre" e t de ce ~qi t r is­quan t de re j oindre des ~1ouvement s -p~>cifistes s"'-n s consistqnce . Mais c'e st tou te une é t ude qu 'il fc-:.u d r P..i t fe i r e , à P'l rtir de 1-::. prer:'liè­re guerre nondi"l.le j u sq_u' =m llfr".gging 11 des " G.Is" en IJ'TDOCHINE. Si c e tte é tude voit le jour, on s ' -::.perc evr R. vi te c orrb i en il peut être difficile -;:nrfois de c~ istint;ruer entre p rop1.gR.nde J) "~. cifiste, réa ction de l a ssitude che z les coohqtt8.nts et l es tr=tv".illeurs R.U

cours d 'une guerre,et R.Ctions r évolutionnai res conscientes . D'au­tre p'l.rt, certsines r / qct i ons individualistes, corlrte l' insou"lission ou 18. désertion, {Jeuvent ch'1nger ds C'l.Y'"'.ctèYe lorsqu ' ell es devien­n ent nO"'lbreuses et collectives . Et que di r e des rmtine ries qui ne sont p A. s obl i g:ttoi r en1ent des l.ctes r {volutionnnires conscients ?

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- I O-

Nous venons p~r exe"lple de p",rle r c"u 11 fragging ", de ces exé ­cutions fi ' officie rs q·1r?- ricains p ::.r les " G.Is ", a insi que des r efus collectifs de conb1.ttre, " objectil ~ rJent" ( com"1e l~ dialec­tique,c e vocabl e ~ 2ut tout e x] lique r) r 'volutionn~ires , quelles en sont l es c .>.use s ? ftésult<::>.t è. ' une ::7 ro~ngï.nde r ( volutionnqire ( l 'lqw=l l e?) ou seule:'1ent JY<..cifi s t es ? R 'qctions dues à l!=t lassi­tude et l ' écoeure"1ent ? Prise de consci e nce de quo i au juste ? Nous qvons pu lire quelques journaux de " G. Is " sur 1'1 centaine qui par=üssent et nous n ' avons p'ls trouvé de r rponse nette à ces qu estions .

*

* *

En tout cn.s , et ~)our conclure 9 nous r?.npellerons simplement que 18. tA.che de s r ·volutiJnn'"üres consiste 9 en toute s ci r con s­tances, à 111ener une p rop-:.gande de d :,.,ystification cont::'."e tout ce qui 1Jeut entr::tîne r leurs C'"'."la r "':-des cl e lutte .-'!.·-ms l a collabora­tion de cl:l..s s e .

C ' est l ' ens e igne~ent de toutes les luttes pq ss6es. C ' e st l e fi l conducteur pour not r e critiqu~ et notre a ctivit ? . C' e st une t~che de t ous les j ours,in~~-t e le plus souvent,et qui exige è,e n ous de s 1.voir t r qcmi r e c oncl~èterrJent l e s posi­t ions de peinci ') e insp i r ées ')'"'.r l'his toire du mouvemen t ou­vrier .

00°00°0Q000

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LE CARACTERE CONTRE REVOLUTI ONNAIRE

DES

LUTTES DE LIBERATION NAT I ONALE

A L 1 EPOQUE

DECADEnCE CAPITALISTE.

Face à la crise capitali ste qui f nit tonne r ses ~ re~iers c oups de semonc e , 8''l.rquant a ins i ln. f in irréversible de l a pé riode ulté rieure de p r ospéritA,l 1 offens i ve du capit~li sme pour a rracher les de rniers 'larch r~s disponibles se poursuit i nôxo rab ler1ent dans t ous l es pays .

Cette r ègl e draconienne,qui i npo se à chaque bourgeoisie natio­nale d 1 obtenir une proàuc t i vi t é sup ~-~rieure à celle des concur­r ents en présence sur le marché no ndi al, ne souffre aucune faibles se.

Pour pouvoir f a ire front à l a concurrenc e , pour supplant er les a dversaires par de s prix pouvant mêr'l.e être à pert e , le c ':lp i talis­me du XX 0 siècle , avec ses contingents plé t ho riques de marchandi­ses , a engendr é le cycle des cri ses de survro ducti on géné ral isée, signé s on a rrêt de mort .

De des truction en r econstruction, d ' une gue rre i~pôrialiste à l' au t r e , le spectre de l a crise I!Ortelle est touj our s pr ésent dans l e mode de p roduction capi t nliste , qu elle s que soient l 1 ef­ficac i té de oe sure s soi- di s::J.nt salva t rice s prises ~)r1.r l 'l classe dor'linante.

Artificiell ei11ent sur mont ées,les cont r adic t i ons du capital se recr~ent tout n.uss i constamment, et c e à une échelle élar gie.

N 1 en dépl a ise aux idéologue s qui s ' é t -c=dent em"Dre ssés, Fl.vec f or­c e ost enta ti on, r.1 ' enterre r avec l a crise , la pe r spective de la r é ­volution e t l e cOr::J."'luni sme qui lui succède r:t , yüus que jamai s le s chéna des cri ses de surn r oduction r:v=tgi str:üe"'lent a nalysé par Marx et app r ofondi par Ros:-t Luxenbourg confir""le ln validité plei­ne et entière des t hèses Y"!Rrxistes , au jourd ' hui où chaque classe doninante s 1 avér e incapable , un t ant soit peu , de contenir la crise et , à plus forte r a i son, de s ' on, ose r à l ' éc roulenent de cet édi­fice hideux qu ' elle a construit dans la boue e t l e sang .

Pa rtout , l e nombre des chômeurs est en augmentation ve rtigi­n euse, et , ost de venu un g:v"~ve suj e t do p r éoccupqtion à la suit e d 1 événenents spectA-culair es C0!"'1!'1e l ' ":tmionc e de ln. f a illi te de s

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chantiers nav a ls de la Clyde <:t de Rolls-Royce en ANGLE TERRE,de Lockheed aux EU 9 cle mi lliers de lic enci ements chns lq s idé rurgie lorraine, l 'industrie a u tor"lobile i t ;:'l lienne e t allemande'. Chez Vo lskwagen 9 p r 8mi e r c onstructeur europ(S en 9 l .rt d ire c t i on coMp­te sur l a r édu ction du tiers de se s i nv e stis semen ts ,our r edr es­s e r la barre , e t ~insi de sui te .

En FRANCE ,il s ' e st a ccru de 40% cn l ' espac e d 'une année se ­l on les e sti "'18. ti on s of f icielles . Ce chô"12..ge grancUss:=mt 9 qu i a"tèn e c E: r tains en t r e;:J r eneurs à r {v ise r en baisse ou a diffo r e r leurs p r ogr li'1111es d ' inves tisse;1e n ts 9 à r eta r de r l a cons t ruction de nou­velles usine s e st la cons é quenc e de l a r a tiona lisq t i on et de la concent r a tion. De c ell e -ci 'la re e qu' elle cor"!prir:Ie l e nonbre des tr-::tvailleurs e n a c ti vi t éi 9 de c e lle - là. -;Jnrc e qu' elle subs titue sans r(~p i t à l n. f orc e de tra vn. i l sr-üar iée l e s _rLornir..œs pe rfec ­tionnet"lents techni ques .

Alo r s qu 1 i l y a à peine que l que s se!"'l:-ün es , le gouve rnertent f a isa it l e paon , fust i geait les '\ )rofe s sionnels c1e s ru!'1eurs ala r ­mi stes ", s e c ond6 d 'J.n s ce travai l d. 'intoxic :--l tion :nr son valet " ouvrie r " BG r ge r on , le voilà qui ,qvoue ox '; lici t e1"1e n t , un c e début d ' a nnée 72 , qu i à bie n d ' 6g0.:rds s'qnn onc e è. iffi cile , l 1 aggr a va ti on du chônage , quc=md bien r:'lêne l ' <conor;ie franç 'üse n! e st pn s le pays le plus affecté pr;, r les r <c er~te s Yl'lesu:res ;') r o t ectionnistes p rise s par l e p r~ sident Ni xon.

Tout de suite aussi~ en b on b e rge r du car i t?.l , l:t "CGT " s'est r.-:t ise à r ~ clnn:J.e r 1 '1 conv oc C"tt ion •,1_ 'une c onf ,: renc e n rttion::tle r éu­nissrmt, a u coté du gouve r ner : nt et elu 1Ja trona t, les syndica ts ou­vrie r s ,'tndis qu e d ' un 'lut r e cCté , ell e rdfi:r ... '\n.it qu ' il n" ' e st pas certa i n que l e r,ot d ' o r d r e de grèv0 g'ré r ale i lli ,., itôe s oit le n lus e ff ica ce" , e t ci.e stig"T1~isel' une nouvelle fois , l ' ~c tion des conduc teurs cle !'H~tro tle l ; a-c;. t,)r;:1e 7I .

Néan~oins , le sort de 1 ' 0cono~ie fr2r~~ise es t indissociable ­~ent lié ~c elui de 1 1 / cono~ j_e nond~~le .D e l 'un e ~l ' aut re exis­t en t c1e s r e l a ti ons rml tipJ_E:;s 'C:t co::~üe xes, une d i v i sion du tra ­VRi l !C'mx !'f'1."1if i c '-'. tion s V'J.r1 ées 1 en fonction ~lesquelle s s ' e ff e c t u e u n cour1.nt d ' éch:=m ge s où :__:h"..qu e ] ".rt Gnnires cons t i t u e une :Dar­c e lle org~nique d!l.ns u n èn s,.T:ble lùu s r:!O"''\'Üet . Ai nsi , l e s insuf­f i s a nc e s de la 7ie / conorüq_ue rl ' u n e n° t ion p2 r t i cu l i è r e s ont coMbl6e s par un cO~lîe rc e "10n dial dont le voluMe n ' est ri en r"lO ins qu 1 én or"le .

Le s ve rrous qui ~en I 93U 9 "\ V8i ent p r ot(g,r lr=1. l"R.4.lJC:s de la grnn­de dôn ression 1l ' a lors? ( f~.i ble ouverture à l ' ( g::. r c', du ~î.'l. rché "10n­d i al g rflc e à un ÜYlcomse e·1piru coloni-=ü 9 i '~,p o rt~mc e }u p.qysanat , de l ' a rtisn.n"·tt , n rotectiO ILYli s~:. e 1Ji er. connu) n e :Jeu vent ~Jlus jou e r qctuellelîent où él ' -:-mt r es 'T~cn.ni s:-1 cs rŒi!C1ent ~ ouve ::::'tu r e de s f ron­tière s, flux e t r e f lux r~es C'12 i tqux , c onsclj_d"'. ti on de; l'l. "CEE " ..•

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Utiles aut refois , ces verTous se sont ~ont r~ s , au sortir de la deuxiène boucherie i"1pÉ:ria liste 9 cle r:;r R.ves obstacles dans l a nou­v elle ph"lse de concu rrence interna tionale .Ils deva ient sauter,ils S'1Utent 7 irrénédiable"1ent .

Pour soutenir de précaires positions occup~es par l'~conomie français e sur l'échiquie r nondial des exportations,le gouverne­nent d6cide aujourd 1hui de re11bourser I nilli"lrds de francs aux entreprise s au tit r e cle la "TVA" , afin de stirmler les investisse-:­nentq . Or,rien n'est nains certain que l'inj ection de 4 nilliards de crédits dans le secteur public (logements , t~l É:phone,routes, , envi r onner:J.ent) puisse conteni r la man~e du ch6mPoge.

Déjà, le g('>ant de l' inè.ustrie sidérurgique, -pour ôlever la pro­ductivité des forges, doit fermer 5 aciéries e t 14 trains de lami­noirs dans des usines aux équipe"1ents nlus que vieillis e t vétus­tes .Là,l'exa~n des c~iffres était sans appel:I2 heur e s pour sor­tir une tonne d ' acie r dans le bassin l orrain contre 7 outre-RHIN et 6 au J APON, bien que le. c cût de transpo r t du cok e ~=w:1eté dans la .RHUR ait été abais sé de 45 % grî.ce à J_ ' a1énagement de la ~!JOSELLE.

Sans t arder,le voisin de la SARRE annonce ,à son tour,que plu­sieurs de ses aciéries suivront l e nê"'le p rocessus de rqtionalisa­tion e t de r éduction d ' heures de t ravail:5 à 8. 000 travailleurs f:rontaliers françg,is vont être refoulés .

Pour l es fo r ges de la CEE ,l' activi té future s'avère plutet mé­diocre , puisqu'un nouvel a cc or d de lirü tation volontaire de crois­S:l.nc e des expo rt n. t ~i_o:'ls européennes vers les EU se concluera dans les jours proch2-ins 1 sous l.q TJré ssion des r:J.agnqts de l a sidérurgie am6 rica ine de PITTSBURG .

Si le dragon ar"léric'lin a "10rdu 13. 11oussière ,il n' a pa s pour autant é t é terrassé v=t r la meute . En nous fondant sur le fait que les EU disposen t d 'une exc ellente narge d'exc~dents pour colmater brèches et dés6qui l ibre, nous penson qu 1ll est pré'"'laturé de vendre la peau de l ' ours qn?ricainS"L-:. ::.~ la scène 1"10ndiale ,le courant des exportat ions de capi taux an?ricains n!a pas r a lenti.A la fin de I970,ln. sonne des inve stisse"lents r /alisés pa r les grg.ndes co!11pa­gnies amé ricaines s' él eva it à 78 mill i a r ds de dollars,dont 24,5 en EUROPE.Bon an , mal an ,les opé r ations des filiales amé ricaine s à l'étr~nge r se soldent chaque année pa r un crédit de 6 milliards de dollars au pr ofi t des EU .Et c e bénéfice est bi en supérieur au d~fic i t de la b~lance co~merciale, déficit que les EU enr egistrent cette année pour la pre~ière fois depuis 80 ans.

Aussi, ne f aut·-il pas oublier que 1 1 éc ono'1ie américaine de " NEP " TJ.enace s{ rieuse'1ent l'équilibre du com11erce de ses parte­naires ,et néanr1oins aclve rsaires , qui vont essayer de se tenir tête les uns les autres .Du f qit de la r évaluntion de leurs nommaies,un

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certain nombre d 'entre eux se ~ontreront encor e ~lus agressifs dans l'espoir de vendr e leur production.

Crise écono~ique disons-nous , et non :;:Jas exclusivement monétai­re,ni non plus cle restructuration,tant il est vrai que cette der nière (qui n'est ni plus,ni mo_ins qu'une marchandise) ne reflète que l es difficultPs grandissantes de la première,et tant en sont !"lanifestes les symptenes: baisse du coût des matières premières, montée du chemage,diminution des salaires rsels,stagnation des aff aires,incertitude des débouchés ; enfin ,révaluation ou dévalua~ tion des !nonnaies .

*

* *

Comparé à celui de l'ordre féodal,où la possibilité d ' exploi­ter la forc e de travail libre n'est pas une composante de la so­cieté-;-le pouvoir de la bourgeoisie s'en distingÛe fondamentale­ment dans l a mesure même où il se fonde sur l'n.chat,donc vente, d~ cette f~e dg travail,et sépqre de façon toujours plus abso­lue et complete le producteur de ses instruments de travail .

Sauf l es pronateurs faillis des "communautés" de l a débandade de l'anrès-MAI 68,tout le monde sait pertinemment qu'à l'échelle mondl.ale,il ne peut être question d'éconol"lie naturelle où les hommes pr oduiraient uniquement pour consommer.Après lui avoi r subst i tué l'éconorJ.ie de l'échange s;_Mple,lo cs.pitalis"'le se bat ensuite contre ce r ejeton pour étendre la production marchande au monde entier.

Dans les sociét?s esclavagistes ou féodales,le processus de reproduction est un cycle épousant des contours r éguliers ,igno­rant les crises de surproduction justeT'1ent parce que la masse des valeurs d ' échange mi se sur le ~arché est limitée par les condi­tions matérielles rf~~antes.Les seules interruptions surviennent avec les cataclysr:1es naturels ou au cours d' invasion ... ·La classe dominante se contente de jouir du sur- produit dont elle frustre le prolétariat , se contentant d'une reproduction simple . Toute la structure de la société est une entrave au moindre développe~ent technique,et il faudra la grande révolution bourgeoi se de I789 pour y r em(dier .

Que ce soi~ pendant l ' esclavagisme ou sous la féodalité,la classe dominante ne pose pas le problème de la reproduction é­l a rgie .Seule la décomposition des vestiges des f or mes nrPcapi ta­listes de production et d ' échqnge cr'~era les conditions d ' exten­sion du champ qui l)uis::-" "'bsorber 1~. production des Yl'lA.rchandisès .

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Tout autr e que les r ~ c ono"1ies " ) l~ ' cqr,J- C'lLi ste s çst l n "D r oduction ~ nn. rcha nde d~'ns laquelle l · en s c:''lb l e :':1 ' 'l ,_ ·J.re ,'~·\: :; ~~rt :_ culi e r et vic e-versa; l ' anqr chie y règn3 en r;:l,j_·t r e , c'e s t la c on 8urrence qui g ouve rne . Av e c 1 '1 circu:~ 'l tie n c-~ e s r·t3. rcL .n:lü .oe s , l a p r oduction f o r-ne un tout . Fn ite d'='.ns le btn :; ·ie s e cvnvc:-t il' e n :;ro:::ï t , ell e con­na ît u n e s r ~ r ie clis con t inne cle s -;J::. r'l J..e-s-~; ·\:- -f~--!~1 ;:c:-uè~.::=c -tr~::1.tot de s

P ·~ rl' 0(~e S (1 e f ,a .; b le r> OYI -·On(; -l-- u "' ,, t-.. --. "!'i -, 1'\ i · rl ,-, .. , . 'SI. ~ •le no·,- J• r. n r. t 1 l re Cl t

t.,:; J.. .... . __ .L.....L v L 'j V ---"-" '} -...... -J .. ) "..J ·· "-- r:::_. J. , _-. l - \. 1..... V . . -' ! ~ .... V- , ...._.

enfin l es phRses aigu.Gs d ,, c rj_ se:-:> c 0!"1.' ;:=: c.. ·e st ~ e c :1. s a ctu elle ­nent depuis bienttt uL s i ècl2

, Le but cle la p r oduction C'l;n t 0 ,list ,:; n. i """'"" il·'· "· ::le ~1 roduire des -(· valeurs cl ' u s'J.ge à 2. ' :ï_nteutiC.l clc:o::; c,:;:·~ ~ v ~' : l ',, ·- s .- Y'::Ï . ·=- ~1c o :;:·e produi­

r e p our p ro c1uire 9 c e q1 ~ j_ J1.. ~; O :lJit (-1,3 iU O ' ""- "~ -- •; i t,,:. '_ ,::;s t une idio­ti e cooplète .Son re sso rt , s ~ .. ~-·'::s-,;, ~1·c.. ~-. r::. - ~ · c --::t c·_· o'Jtenir u n n rofi t croiss ·:>.n t 9 qui s e ::c é.:ü ;.s ,:? ~- lY~ :, · ~~L ,:· ~L,:; ~- 'i . -:.::::t..,_~_t-,:;}_'fficile ou l a 'Yta r chn.ndise trouve c;..n J. C ~ l e-:~::: ï..::-· 2T 3 (~ r: :b :l.P i:S E: 0.l'l POr:'. co rres--

"111 p on~ar;t uni verse~ , l ' a r~ent ~ qu ' enm, i ··:c.: .. 1J3 22.] _;_ ~ ~l ~-s~ e :te ~onvertit r en e l :·11ent supple"'knt~nre de .son C' '"p :t_ ·c; ?.:. pro-~UC.ll ::Lf .

\, l'<iai s sur l e r1a r ché , ce n ' e st ~): .. s l e -:J"\3"1i er venu qu i l ! eT"lpOr t e ,. ~

l e Crit è r e décisif e st c.10rillé nec ::' l t; te:1DE. d é.-: ·c ::::s,;v.=t::_l S0Ci?lel11ent n é c essaire à la ! r Oduc tiOn :_1.8S 'l"'J. J':'Ch8.~1.J j_ Sè C, y 2. :.C':i 'i7Sl 'a Ctonc CG·-lui p9. F1i l es capi tr.üi stes cju..L '·fc.trr-~ .; a V1 l '8 .< 1 l.J'-t :·~ s s8 c e t e r:1ps de tra va il. C ' est à c e 1"1.0Dent ~ré e:! s que mn '; i lJ ~ ;:w_ s eiil dn e; ap·L t al ~~ne ,une t en d:1.nc e c ont r a dictoire.

Da ns sn. l utte contre l e s co::J.cu~·rent 3 9 :;'-~ f1..q1.). e c .qp i t"'.liste elo i t obt enir cie s ouvrie r s l e r ::m de'lent ~- e ph:::; É.l t:vé; c: 1 oi'.l l ' introduc-­tion d e "'\.'l.chi':es nouvelles d:='m"' ·1 ~ ~~ ,.., 'l ~nr>t -' 8'~ q'l.ü pe l"!e ttent ô.o r édu ire l e t GT"lPS ~oA.ssé L reTJ rodu~. r2 l e:; sel'-~.:~ r'=- ( :·. rix des suh:;ü: -­t a nc es et bbj e ~s ~e p re 111~èr~ nt c a s s~t6) at , 3n cons(qu8~ca, d 'aug­l"lenter c elui pqss é à p rodui r e p r a t n l te"'len t . _dt'.. su ~·--travdil ~ etuqmü c a s le TAux DZ PLUS- VALU3 restëtr-~s ·.2:J~e~.i :i "

Or, la "1G c a ni sa t:Lon tou.j ou.rs l!l-:.w pc ss é e (~u ·i:J r=tvn. i:l.. engendre l' é l évation o r ganique du c .q:Ji t :--.1. Et, c1 "'d S l n. r·,e su r e où_ g r a n.di t le c api t .ql cor-1r osé d2 "'lr-tchine s e t ~,e '1"', tiè :...·e s T'l re~ i èn:, s ')n.:._~ ra1Ypo:~t

~u cRpita l v~riable que r a-r r ' s en te l~ for~ e de trn.v~il ,il s' en­suit une ba isse elu TAUX DE T~ [i_OF'Ir , ~î '-"~ r ~ e CJUe 8eu ·..Le l <t fo rce de trP,vP.i l c r ôée de l .q VALEUR . Plu 8 :n~ono::J.céc- es-,; c e tte t enc'lanc e , ~oins vigoureux es t l e cap ital.

La c oncu rre nc e qui 8 1 ::üguise sur un n'l.r·,:h ·i :- :o:::y l:J...ql ~.le -plus en plus t enclu , s "' n s qu e nour c e J.r::t les b aso il:3 l c.;s r lus c"J< ,.-,en taires de l':t c l-=tsse ouvri è r e soient .::ntisf::.:>t; .::; , Jo ::;_ n :le là. l a b e soin qu~­

e n découle d ' q rrache r les r 'lre s ~3rch~s so l v 'l.bles . de cqn1tnl i se r d ' enorn e s quantj_ t é s è.e ph<S-7al u e 9 i '"'i1 0 !::l t::m-~ o.v. C "'cn ~_ tn.l l 'l. cl'nsti ­t ution d 'un aF~nreil po l iti que ic:rt 0 t stn.ble .Cnqque Etat , qu 'i l so i t c1e l a constellation occident~,h:: ou a 'J pa,rtienne au C::t'lD 11 ' )ro­gressi ste " dOit obliW'- tO iT8"1ent o·:.,.~:re r une- CODcentro.t i on d~ tOV -

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tes ses forc es ' ~cono"liques et poli tiques . Avec la cri se, nous as­sistons à l 1 ~c rase"lant des 1tablissements ~e ~?diocre connétiti­vit6 r falisant l eurs a~ticles à des co~ts de p roduction t~op é­levé s ' au refoule~Jent sur les de r riè r es J.e ln scène de la bour­geo i sie trarli tior..nelle et de s partis d 'opinions qui en exp r inent les int0. r êts . 13. vie d!nocr~. tique 'îc:.rle'"'lentrüre, f ierté et orgueil de cette classe, to"1·oe da ns une p rofonde l fS thargi e qu ' aucun gou­v e rne'lent "in ~)c. rt:.i.bus" n e p <::ut v enir reveiller . A la place l'Etat élargit la sphère de son influ enc e , i'n ose constannent son c on t r ô­le et son act i on su r le d!veloppenent de lq soci ~t é •

.Mé=l.is pour aut~.nt que 1 :EtRt se donne cOr'l.l"le tâche une certaine planificat:ï.on et une rf gu:ation de la concurrence '"Y--1- r sa nette tendance à d i sci-pliner l"l production, et assure une l r.~gislation aux ouvri ers,il n ' est pas devenu que lque chose !'l ' a utre qu'une organisqtion de lA- cl~1s se capi tal iste d o'"'linant e . 8 1 i nposerai t-il des fonctions " sociCJ.l ::s " 'JOJ.r rye~nettre l e libre d r?velo-;Jpenent des forces productive s qu'i l ne ~ ourrait pas en pêche r qÙÏ au stade suivant se produise l tl. c ollision f -:-t t a l e entre les i nté r êts du ca­pital et les intérets gén/r'l.ux: de la soci<té .

L'évolution de l' éc ononi e du "l". issez- f<:ü r e" vers une forme é tatisée du capitalisne est incapable de lib6rer l e canitalisme d ' a ntagonis"les e t de difficul.tés croissrmts?c'est ce que nous voyons partout aujoun1 'hui,cs_r 11 Jp classe des capita listes n'est assuréf'!ent TYlS 1~ c lqsse histo r ique qui est destinée à r ôgle!"'1en­te r la p r oduction" r:::;~_ on F . .2-.J.gels .

* *

La nett e tencle..nc e observée il'l.ns tcu~; les groupes nationaux de capitalistes, jusques e t y co·~, !-, ri s les C'Y:Üi tlons d 1 Et~lts in'}péria­l i stes,à s e p rot~ger de la c oncurrence ~ar des tari f s douanie rs, à l' a ffronter avec trJ.s t s 2t r"crtel . n e neut t~o'1pG r o

Partout dqns les '"1/ trmJoles 1 des b ::-. rrière s clouRnière s sont dressée s nour augrtenter l e ;:; p" :~t::.cles le s -:"' lus 2t."'Jtes à conquérir le ma rché int / ri eur . Sn ''1.c;_ int :;Œlnt 18. t a xe :.1: L1no:rt o::>.ticn de IO % pour son grand fourni s seu -;" e t client d 'A:'IŒRI ·~.UE 1'1 tine, en agis-sant nour ls. r f v '1lua ti Jn s· ·-:onnr-nes c~ e plusieur s ~'lys de la CEE et du JAPON , e n 11 rOc e~ (~-=t 1"+; 2:t lJt dF:va luatj on de 8 % de sa -:;J TO -;J r e r10nn'üe , Nixon n'Cl pas seule"!ent r·2nchor i l es "trticles l~ 'isporta­t i on et p rot égé son r ro;Î r ? 1'1""- rché ; il 2. reussi, en outre , à e xpor­ter ses pro pr es diffic"tü t':s en d:i.rection de ses parten~li res ja­p onais , canadiens et européens .

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Si r~ onc 1 ' ôcono'li e Po'"lé:ti caine tente cl ' assaini r S"'. balanc e des P ' iw,ents , pourt?.nt excédent~ci re de 2 , 9 rülli"'rds de bons dollars dans ses ~changes avec le seule EUROPE occident~le , elle devra di ­rünuer ses i iportations, ·misque i ' une fo r ce rCquisi triee ,3:-1oindr ie une r1ê'Le qu~mti t :~ de ·iollars n'obtient :;_Jlus qu ' un lot rE\ c:ui t de marchandises , tancli s que [Jar la dôwüuA. ti on du :~ollar , les a'l rch a n­d ises nFte~ric'lines clevienc-1ront 'lOins chères . Les n ·• ys qui conr:J.er­cent "'-'ov ec les EU verront,s'1ns rmcun r'.oute , l 1 '1.ug··1entat i on des ex­portations et l et cl i "'linution dos irrrort?.tions Rmé~ricn.ines , phénonè­nes allant de p3i r avec le ralentisse~ent de leurs pronr es expor­tation s .

Pa rc e qu ' ils sont entrés chns la 1_Jhrtse irr(S'lé (l i'lble c:é su rp r o­duction, les EU fre i nent l es ex )O r tations euror,( e nnes et nippones , consacrent une ,-nsse fn.ntqst i que de cn:rü tal clans l ' indust rie de gue rre et la r echerche llili t~üre, et se l:<.ncent chns une poli tique agr essive d ' expansion .

Jusqu ' ici , 1 ' i npô rüüisc1e al'Yl{ricqin s ' est clot ô d ' une force '·'li ­li tn.ire qui lui ~. été inrlis;_1ensable, t ·· nt pou r fn.ire reS1')ecte r ses i n térêts en concurrence 'l.vec c. ':-:.ut res grou-;~ es i '"lp ,Sr ialistes , il"lpO­se r qux n'~tions retarC.at~üres et 11eti ts }Y=tys C8.pi talistes l es t y ­pes d ' ochqnge à sn convenn.nce, que coT.,e dôbouché ·.le plus en plus vnste ~; our le gr1.nd cP.pitql .'3.r~ { ric".in.Lc_1 course qux "'.r'le''lents n'est pr:.s nouvelle ;:=mx ~U e lle S•;-j ra E: ncore 'LUg'îent é d ' 'l.U- 'lOins 7 rJ.illïa r cls de dollars, c e qui ~o:rte rn les cl c" :-H:mses "'lili t:1, i res à l a baw=ttelle c:e 83 rülliarc1.s :ie c1 ollqrs ;>our I 972 . Nc':an"1oins, le dévelop~; en.ent g:~n<' ral de 1 'in·'ustri e c'Le g:ue r re tr?, ,~ui t les ef­f orts du C'l.p i t -:ü en vue :_~_ ' éch-:o.r-:;cr 8 1:'1. crise de sur- product i on .

Cüï'"-"18 p roduction anti-sociqls ~>".. r excellence 9 où s ' engouffre une part de plus en jÜus conFi cL: rrtblç de plus- v"'.lue , n'est désor­llElis utile que '>Our Je r:'~. inticn :-.•.u ~)OUVOir de 1'1 classe C8.J' i ta­liste . Il est "'JOur le ·1oins signifie~. tif que l·JS :su soient ~ l a ;JOinte r".e l ' inrlustrie cle gue rre , J?lus q·,:~ e tout "~.ut re -v-:.ys , ils sont entrés Cans une phase i e stqgn'~tion ,ont tous les signes avant- coureurs ont nere(.

Sur l ' indice 100 11ris en I968 , la cov.rbe de 1 ::. ;J ro clucti on a'lé­ric'line a atteint 106 '"'~.u r'üli•J'.l ~~e 1 ' .'1.nn/ e sui V"'<nte 9 et depuis le début de 1970 , r e:=;te :::nJ.tour de 100 . Autrt.:r1e nt cli t 9 c ' est ''lratique­nen t 4 années cle stagna ti on, et un 'TJ1)é:Œei l Je pro-Juction qui tour ne à 75 % cle sn. c.st~'lcitô,Et ce n ' e s t i.-, "'.S tout . Sur l<J. ·1êne base , on a pour la fin 1971:

-CANADA~ :!Ont :}e lcnte,,.,':.is r(~gulière ,de 100 à 110 - ALLEJ'IA. C·NE ~ se rvl.intien à 120 jusqu'à 70 , --,on t e à

125 Q ~but 1971, pour reto~b e r à 120 - FRANCE : "10nt(e irrégulière,indicE:: 125 - GRANDE BRETAGI:ffi : (!e 100 à. 107

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ITALIE : d6nasse néniblenent IIO en 1970 pour r eto'lber.à lOO

JAPON : '10ntée r égulière de IOO à I40 , et cle~1uis stqbilisation.

Les gucrres di tes de " lib,_~ration n'J"tionqle" , 'l"l r l eur fringale d ' a r:J.es, de nuni t i ons et d ' (~ quipe · 1t:mts servent à contenir, jusqu'à un certqin noint l ' exnlosion de l~ crise, ~'1 is sont trop li~itées ·nour réussi r un A.SSA.inisscnent c .n---:let de l' éconot'1.ie cqni taliste cie son trop- plein (le CTÜ t 'lUX' 11.e ····n rchA.ndisGS e t r.le chd""teurs . Une plus grrmde clestruction lui est n,~cessai.re rou~ s urvivre à sA. crise de surproc:uction .

Le llili t A. ris'1e, qui enve n i ne l'î. '"l e nace ·; e!;!<5tuelle c1e conflit 9

ser:ü t inco""tplet s ' il n' ,'ta it r.>A. s quss i une exceller t e ar"1e de répression di rigé e contre 1-=l c l.-,_ sse tr:lv~,illeuse, lorsq1..1.e celle- ci engage lq l utte front ·;.le contre l e s eff,Jts :1 c lq noli tiCJ_ue i'"1pé- ­ria liste d 1 ar'1ements , cle nrotect ionni s'1e <J t de snr- eX'"' lai tati on,

Les conséquences du îJ l'ln de r edr e sser-:ent 'tqrl i 'l"l.r le capita­lisl"'le an :~ricrtin cornenc é: nt à s e fqire sentir t·:1nt à l 'extérieur qu 'à l 'int~rieur.

L 1 ALLEl11IAGNE qui expo rt e envi ron I/IO de ses ventes totrüe s ·" ''-D~ EU doit r alentir son activit' inclust rielle,le JAPON soul'1iS au diktqt a'1éricqin~ l ev<~e de s b<lrrière s qui :• r ot ' ~ent son r'icono :--üs. li,.ü tation de ses exportqtions si:l/rurgique s et -c1e n ro dui ts ·Ge:t~ ­tiles, révaluation .::.u yen, ':'. ccroisse~1ent de so n assistqn ce fi n c:L(l­cière ::1ux gouverne r; ._::nts "'t SÜi.tiques qui soutiennent les EU dc:.::ls la guerre en INDO-CHINE, ctc, etc , c e qui est Tl"'"yer très fort le :cr_:_ tour de cett e chiure de ':ouche qu'est OKINAWA sous la tute1l2 (le l' er1.~Jire ni p-;~ on .

Actuelle '1ent , l e s travailleurs <l'léricains , ~rincipA.leGent l e s dock e r s de la " Cote Oues t " se b'l.t t ent contre la " l'ŒP '! él.T"lfçri ·­caine,qui d ' ore s et dP.jà s'Rvèr e i~muiss"lnte à ston:-e :::- 1 '1 l!Or..té8 du chdnage , l '1 flan b é e r~e s p rix et les conflits sociqux r-nlgrr? 1a .. ;J r ésence incVfectible de l ' AFL/CIO, le :'lastoclontique synclic::>,t, d-=ms la " Pay Bor:.rd " qui for'!e avec lR "Comniss ion des Sr-ürüres" et la " Commi ssion du Coût de 1'1 Vie ", 1 ·: nC~.chine cl e guerre du ca~, i­talisne A.nP.ricqin . :)on r dle consiste à fixer l e 'll8.fond ~'1'1Xi'!U'l des aug'lentations rl. e s~l1 ires sur l' ense"1ble riec l'Etc-tt f(;d rSral, c-i.; c~ ' a cce ~: ter ch.qque conv e ntion Sr1.lqrüüe en f onction de cet ob j 8c·­tif .

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En liaison a vec l'utilisation g r andiss3.nte de nouvelles fo r. ­c e s d 1 énerg i e d-=ms la p roduction {;our "'1ieux r éncn dr e 8_ l ' i n c e s-· sant e concurrenc e , la p ro clucti vi t é croiss:'l:nt 0 du trava il ?_bou ti t à une disp ropo r tion toujours plus él'l ..... gi e sur le l'T\a rché ent r e l 'offre et l s. dem:::tnde . Non seu l e1ent c e dé siquilib r e ~ugmente 1 8_ concurrence , o :üs influe aussi. su r l e pri:~ ::le s ;':',q rchancli se s. ~1ais l ' e xpan s ion s a n s f r e in du "'1 0UVeGent de l~ pr~~tcti oTI capitali s ­te trouve s es lirü t es mê"'1u s ù:-:tns l e r2tJ_·éciss er~ent du r:1arch '6 I!londi a l qu ' elle n' élargit ~e ;J ou r mi eu~ r~tr6 c_~r , e,g clerni è re Rnaly~e .

C'est 11ourquoi notre cour=1nt a ffirr18 que si 1 3. ~)articiiJntio~ a ccrue d e s lY·l..YS du " tie rs·- "'10nc1e ", de l ' ,-:üre russ2 rest- européenne et chinois e cl<1.ns le VOlurrJ.e de s tra n S'lCtions \lU comr.1e rc e !YlO n cl i al recule r10men t3.nénen t l : 6c l :t t e ment .:e l q crise, et d_smc p r olonge d 1 autant l ' e xploitation du p r olé t 8.riat r. ton clial, P- lle ."',Ur::l au moins l e me ri t e de r endr e -c elle - c i encore -;J i.us c11.tastrophique, c a r elle gén<~ rali sera une plus f 8.nta st ique dest ruc t ion de capi­tal e t donne r a une j ncomensur able d i r.J.e ns i on Z:t l ' uniqu e al ter-na -

-tive histo rique : "Ou guerre cle s r apac es i npé- rialistes , ou révolu­tion mondi ql e ". De 1Jlus, e lle n e t :::t r de r a p8. S È1 f aj_rc: p r e n d r e cons cience à des p rolé t '=1_ires [Jlus no'lb r eux cl e lq t~1 é o :c.::..e éminemment r éactionnA-i r e du "mar ché [SOC i A.}_iste '' auquel le g ém5 r a lissi ll1e de l ' a r mse ir1!:')~ rialist e rus se Stq2.ine 9 -=tv~j_ t p r/ :h t le yll us complèt succès dan s l a "co111pé ti ti -:-· n lY'<-Ci f i que " Rv e c le ;':1nrché cap i t a-.. l iste ". C ' é t a i t à c e XIX ° Congr ès du P . C . U. S, le de rni e r pl!Ol_c é sou s son joug,qu 'il glorifia le t aux :i ' 'lu g•'1entTdOn <le 1~1 p r oduct:.'J n russe COMme l'r ·rl l"c e snnr'~"'1e l'l'-" 1 '· L -, ., .. , '- --· - : ~ · ·-' ''' l l ô c- 0 --- ~ 0 ll"s :"eTI

j l!.:...L • • "- ~o.....: lA. _; . ......., , V ~ ..._..._.A .. J_. '-' ..J._ J_ V_~...J U'- ... \ .1,... . v ,_,_L ·:(... o!J.

sur le C8.p it8.liso e ' : s{;nilo '~. Depui s , l ' histoi~E- c. fn. i t son ch e"Jin les taux de la p ro ,Jû.ctjon e L RUSSIE OL-G p;r a:·tu ellenent bRiss é c

Déjà visible s , les t 1"1.::;es cl ' une plus gTmc:e i ncorpore. tion de l'Etat chinoi s cb.ns le 'Jf'~" :cch t: C:P'J~_ t <:>.. l __ st:' ''1C'J.<1.i.;J Si'? s ont ccn­firDé es en pl e ine lv.""lière :'n r sor1 2 :ü'.ï ~ée :_e,_"qcr:. ss·mto dans l: an­tre des brigan d s i!'rp( ri8.l i s+;s s 1 2..=0Nü . P~c(?j)"c r< ."e lcngu.o nain pr-t r l es qgenc es O.e l <"'.(. cli ~;loma ci e i.'J.':"..!lÇ:-:isa e'c ~:'(l1J.r : ~ü,e 1 qui.' à c e ni­veau ont s e rvi de m" qv_e rall .:: ~~, cet ,·,<:n e:1e '-:..t n : -1. -;:m ù"U e suscit e r d es com"1ent n.ires f g,vao r :;.o l o e ~:~ns ::.es Gi l :i_ er .x -)_ : .ct :i"f a ire s anéri ­cains e t l es .•. aJ.Lt i-::i..mp;)rj_,-::ü j_sto s :rs.rgf5s JE:::.. t i b r e 1 <'~. h8ml LèrA maoist e .

Toute s les r e strictions cu r l es ispor'c:j~ i'J:.1S e~ p r ovena::1.ce de CHINE , !'Ünsi que c e21es s' n.ppl iqu?cTG 0c1.1X e;>::y:'Jrt~'.t i ons -:re rs c e pays, dé ci d~ es d~ns les a nnées 50 ~la sul ~a 1e l ' inte rven tion chi na i se en COREE 9 ont é-G{ l evôes ~"ar 1; 2.ri~'ünj_st ration ~mé :-::-ic ai-,. ne en juin de rni e r. De 53 'lillions de c~u lL=::~·~c; en I 950,l8s if'l'l:;J O r~ tations amé ric :=ün e s (laine b:;:u ~e 1 t ung stèr.te 5 ,,,ine :rP.i ~ soies e t ...

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t anis ) vi"l HONG-KONG sont pqss nes à 877 ''il lion s en I970; les ex­rorta ti ons a"'l 'ric ':l ines ( r'!achines, engr:üs, blÉ: ... ) vers la CHINE pourraient a tteinr1 r e 200 à 300 'tillions de dollars <11 ici I980 .

Plus aucun dout e n 1 est 1le r1is à son sujet :la CHI NE est un de ces inno'!br8.b l es r1?..illons c~e l '1 cha î ne ;l 1 onpression sur qui le prol 'tari at ne devrr.. 6-;-Y1 rgne r a ucu n de s e s - ëouTJs.

*

* *

Âu l endern:i_n .Je la II 0 guerre r,ondi~1le! la reconstruction des pays dévast~s , la course aux arr'ler'lents e t la persi s tance de foyers de guerre locaux ~e r·:irent une nouvelle :1é rio dt; cl.' expq,ns ion capi­t8.liste . Le JAPUN , l ' ALLE}JfAGNE, e t à un degré ,.,oindre, l' ITALI E, se r e ­levaient c:e l eur s ruines a v e c l' aide du " Plan 1.'·1arshall ".Le bour1 ( cono'lique de c e s trois rnys, l e "'lirê!.cle 11 isra/li en, l e relève"1en-i; de l' éconor:üe cl ' une quinz'line t'l,.e pays euronéens p":. r l' A-pp or t de ca~Ji t al y::mkee, L:. p rosp () ri té industrielle et cortr'lerci qle, ne con­tribuèrent nas neu à rqviver l es nlus vie illes théo ries r eln.tives à la -possiblli t~ a c quise par le c P. pi t'llis'le cl ' (chapper aux crises par des '!Oyens politiques.

Que les ca[l i talistes enrichis na r '1' effort d e r econstruction payèrent ,avec une infi"le ·nrtie ~e la r'>lus - vslue , une foison d ' éco­nO'î i stes '!Our p r ofesse r ces id(es,ri en que de; ·Jlus naturel. Mais il y eut surtout les F::t rtis et syœ.~ ::. sa te ;le s heures su-;- ~ll érvJentai­r es à outrFmc e e t du " Retroussez-vos-"la nches!" :)our 6sar~er théo riquey1ent les tr!1-V8.illeurs . Là -'lUS Si' l' o r f_re r1.es choses était r especté , et "'_:J rès les S'las1es ç~e l a guerre froi de~ l' exp'l.ns ion r e ­p ris de jjlus belle . Or, ce nouvel éSl:-m ;lu crtpi tal, loin d ' offrir

iDUS les g:J.ges de p<:l. iX et de p ro s:v'iri té r·:qt ' rielles en nleine lune d o rvJiel d(noc!"".tique , fu t le nlus sûr :'10yen r1 ' a ttiser l a c rise dont r~I 68 a ~t? un n renie r nais s(rieux '1Ve r t isse"1ent .

Un n ouveP.u cycle cl ' a ccunml '1 tion s' ::tcheva i t cOf'l1!"1G tous les p r é ­c é~ents dans une infvit~ble crise 'lOn~:i_ale .

Le forl'1i c~n.bl e d/velop')efYlent c::.n i t"'.liste, :1u '!Our l 1 essentiel à l a ca pi taliso. ti on c1e 1-"l ;~lus-wüue, l ' industri~lis,q ti on du secteur agricol e où s'éta i t p roclui te c~qns ce do"lc=tine qussi une surproduc­tion chronique, l ' engorge'lent de s possi bili t (~s c1 1 inve stisseTYlents du capital norcl - A.né ricain c t eu ro péen face à la venue de l 'hoT'J.olo ­gue russe et chinois,furent encore n.utant de f a cteurs ob j ec tifs cle réac ti VQ ti on de l q crise . Crise sur l 'l,quelle t outes les 'Le sures p r ises en vue de r elanc er l ' activit6 écono111ique n' a uront qu ' un eff et illusoire et 6ph é 'Lè r e ~arc e qu' a st nosé,ni nlus , ni '!.Oins la question de la d ~ cadenc e capitaliste .

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Ent r e c ri ses cycliques qui ont I:J{riodique'""ent éb r anlé l'appa­reil ca~italiste , ex~ri~ant la disproportion entre le trop de pro­c1uction pour le trop ;Jeu de '"la rchf';, Us;, r oportion S:J.ns cesse corri­g~e par l a conquête ie nouveaux ~qrchés ; nuisqu'il en r estait en­core quelques uns , et c1P ca,:ence 1 il f~.ut soigneuse!"1ent di stinguer.

AJ:) rès rhrx ,Engels et RQsa Luxer;bourg,nous inclinons à penser que la dc5cadenc e se rattq,che à. l'ir:~ossibilitcS l ' extension du !"2ar­ché nondial.A l'1ge de sa naturit c~ , le c~:q:litalis"le cesse cl'accurm­ler au ryth11e rnpi cle de ses ckbuts . Il est à l "è r eche rche de pays et de b r anches où 1'1 fn.ibl e con~)OSi tion o r ganique du c'lpi tal (peu de Capital constant,beaucoup de Capital variable) ne rr;et de réa­liser c1 'excellents taux de profit, c,, e qarchés et ;1rofessions extra capitalistes pour {coule r sa IJ roduction.l'·his 1 il en trouve de "10ins en !"10ins ,et ceux qui exi stent enc or e sont l ' enj eu Jes disputes terribles que se livrc;nt les gr::mcle s puiss~mces '!Ou r en avoir le contr~ne . Parce que les débouch6s et te rri toi res ex-hraca p i talistes sont de plus en plus effacés de la cart e du globe par la 1"1arche irrésistible du capitalisr'le,les possibilit ,'-s de r,"alisati on de la plus-value ayant toujours tenchnc e à clispara ître ~se r'(trôci t aus­si le taux ds nrofit .

Cette tendance continuelle à lq b"'isse, le c a:! i t·=ùisne la con­bat pqr la r éduction des salr-ü r es r,çels, ~Jar une prolong-=t ti on et une intensific:::.tion c1 e la journ/e de tr'lV"lil .La lutte des ouvriers e xigeqnt c~es aug1"1ent =1. tions t1e salaires e t un r accourcisser'1.ent de la journée de travail, na rc e qu ' elle contribue granc1e'lent à faire chuter l e tc-1.ux de p rofit, est une lutte à r~ ort cont r e l' enneT'r1i .

La baisse tendancielle du t·'mx de }! rofi t in(Uque e t "'le sure le degré de ;>ourrisse":lent elu ca pi tali sne. Dès l' i nstnn-'o où s 1 observe c e ph(::no111ène , l.:t rc:mrocluction- él;~.rgie qui exige à la fois des biens de production et des biens de conso'l":l'l.tion,et de la force de travail se r estreint.

Pour ré ~:lise r l-"1 :üus-wüue' le C O.'Ü tqlisrte q b e: soin r1 e 1"'\::lrché s qui -;:mis s ent absorb e r (tes qu'l.nt i t . ..:s <le plus en YJ lus "'F"-ssi ves de na rchanclises . Il lui est inc''_is-,ens'1ble cl ' env'='Lhir et d'exploiter, hors des frontières des ~{tronole s,des ~ones extracapitalis~3s, qui passent ,à leur tour,au stade capita liRte .Le ca~italis~e est p r is C

1cn.ns c ett e ~ontrac1,iction : ou il r este c:1.sa nier, vég(te, s 1 ôtio­le , puis di spqraît,ou il c onquiert l e s territoires vierges,les in­tègre dans le c ircuit capitaliste, et crée de nouvelles conch ti ons de concurrence se r etourn'J.nt , en fin de conqpte,contre lui.Et pour­tant, il eloi t continue r son processus ('\. '~ccu"1ulRtion , ôlargisse!"lent i~posé par les terribles l ois de la concurrence.

En do fini ti ve, il ,~ onno nn.isso.nce à des forces contraclictoires qui détruisent son :o1écanisme interne d ' ::tuto-régulation .C'est dans

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è.a n s l a pr~nurie cle s débouché s, p rovoqu ée '! n.r l' i n :Ju s trirllisation qui a gagné de s ~ : g,y s c1e plus a n J:)l u s nOMbreux 9 que nous l isons les v é r i t ables C3.us es de 1'1 c~ 'c:'l.denc e .

Dès lo r s 9 on ne s ' é tonnerq r lus qu e l, ,JUr r c' si s t e r aux t enaille s de la c oncurrenc e roug i e ' lélr l ' GX'=lc e rb n.ti on de s !"l.n t ::tgonis'les in­teri ·.,~( riali s tes ,-,our l "'. c onquête des ,.,.,q rchés e t (1 es c1e rniers territoires extrqcav i t 'ël.J..i s t e s r l ' Et::lt se c"Jba r r ,qsse i '1'Ü toyable­o e n t des p e tit s p roducteurs , de s a rti sn.n s e t du pnyso.nnat pour l es rerJ~lacer par des !"'lOno::; ole s , e t p r enne , à "1.esur e qu e l rt cri se s ' in­tens i fie, l n r elève co'!me nouvelle fo:rr1e cle gestion ca pi t rüiste .

Pour sauve r l e c a p i tal rle l n. ba nqu e route , de si ,...,,p l e agen t d'ex­écution, 1 ' Et a t c1ev i ent " c .q:;ü t al ::'c. s t e coll~ ctif i dr~al " [J OUr en­ploye r l ' ex~ression d ' Engels.

Au mê"1e titre qu e l ' i 1"1.p cS r in.1 i sr1e , l e s 'lonopoles s ont la cons8-que nce log i que Gu ~ roc ess~s qu i a c onduit v e rs l q surp ro du ction dan s u n Da rchP "10ndi a l t e n•:iu h l ' ext:cê'le . Loin c1 ' -=tbolir l"l. libre concurrenc e , l ,s s :10nopo l e s 1' ont r e]J rOdui t e à une :ç chelle agr andie et , à l eur tour ont intensifi{ l q concu rrenc e TJ OUr le flë.J.rtage du :nonde . Et c e tt e forr1e de Ca'ü t a l c1 ' Et <:t t n ' a TJas ce s sé d ' être 1 ' ap­p ropriation [)r ivée des fo~c e s 11r o,luc tiv e s,n'a pas c e ss8 de col"l­p r imer ces de rnières clans son enve lor!l e 6troi te .

Le noeud de l a que s tion, seule l ' a ct i on cons c ient e du '; roléta­r iat l e tr!'lnc h e r.J. !lVec s e n :::mto- o :cg::w i s-:.t i cm de c l n. sse .

Les trente tJe rnières rmnée 3 m~i vi ennent de s ' é c oule r dans l' horreur inc1.icible cl 'une guerr e ·~on(ialt g <~n <!rr-tlisé e 9 de lutt es di ­t e s de " lib?: r n ti on n 'l.t i on 22_e " , cJe c r oi s .S)" cles " anti - f 8.scistes " et de g énocides de toutes so r tG s, ont vLJ_ ~:n r l:=t. 'lê ,.,e occ[t s ion t ous l es Eta ts du g l oh e p roc ôcle T 8' lX l18,ti ona l i s -=üions C:e no r1b r eux et n évralg iques secteu r s de l eur 6c onO'"'!ie s s~ns que ~~ our c e l a l ' e x­nloi t-==ttion des tr-:1.v:.ü l l eurs et '1--:.y s --::ns q i t { t ( . <=Jtt :'nu ée 9 n e semi t c e que d ' un tou t ·:e tit i ot n. -

Le car!lct è r e '' nn.t i onql i l ~le 1 1 fk ono :! ~ c ~- '1onc c on servé t out es les cat égori e s {con O'"'~ iques (1u c ,?:' i t '<.l i s '-, e cle lib r e concurrence p our f qire de cha cun (\e c e s Etr-:t s un sys t èr;.,; d ' exploita ti on qui TJro du i t elu sur-trf1_ V4. i l ~our l e "'14. rch? -., onr,i '-' 1, et qv e c, rJe s crises e t leurs A. I"'"Jr~ es de l'(< se rve ne r T ::n e nt e .

Par exe"11l le e n YOUGOS LAVI E , où l ' '1U t ogestion n. é t <~ rn. 'l.intes et '1'\a int s s foi s s a lw!,e comr,e VOi e 'l01e rne el U ~Yl SS'>,ge e t C0"1ne !"1 0 \l è l e du socia lis"'le , l ' a:p:ilica tion cle 1 '1 r ' for12 < c cno1~i que rle I 965 a je t é au chÔ!'l8.ge I. 000 . 000 de tr?:.w ü llo:Jurs ~sur une ;; O ~')ula ti on to -

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t ale de 20.000. 000 d 'habita nts .

Plus -;J rè s de n ous ces de rniers t en;; s ont 8té · suc c essi vern ent j P.lonnés.:...l e MEXI QUE ayc>.nt j ~.c~i s (~onm~ · J.e cOU T:J d ' envoi-~l'1r la na­ti ons.lisa tion des c:!.a""l-r.; s :) 'trolifè r es E::c d e s installqtions de r n.ffinage en LYBIE,.ALGËRIË e t IR.h.Kï h ;s "'Ü n e s d.e cuivre , de fer,d e charbon et l e rnrch:5 r\e s ~ J rO clui t s ali ·~,e nt r.üre s 1'.'\.U CHILI ; le pP trn­l e , encore, et ses d{ r i v és au PEHOU , BU LIVIE e t "~lEN".8 ZUELA ~les bR.n­ques aux I NDES; lr=t sid ~ rurgie 9 1 "'" r16c 'ë:.nique , la chi:üe et ·.•8 trochi­:üe, le gaz e t l' (lectric i t.' au PAKISTAN .

En déposséd.qnt l es '' 22 fq""li~_les " l e s -;J lus riches du pays, 1 'Etat dè r1 . Bhutt0 es t c',av e nu un g i g <:J.n tesque trust qui eGsaye , ap rè s s'~tre assuré c e tte p r~nond~ rance sur 1 ' 6c ono~ie nakista­naise,de re ~; renclre le t e rrain··~) e rdu Jev:1nt l 'INDE ,elle-M~ne au bo r d de 1 8. desintc~gra tion t e rri torüüe e t du cha os ~~conorüque. Désord re du ~mx nous sons c a t ':lstronhiques , ~le s s i. x guerr es l ivrées e n 1' es-pac e d e 25 .:ms à tl ive rs erL."Yle'lis, ;e lus l a gueril"l de 1 ' ASSAM et les IO . OOU . OOO de r é fugiés b engalis .

C'est à na rti r de l ' incurs i on chinoise qu nord de l'Unio~ que les crédits"de " cl/fense" indienne ~boutirent à la spïrale in­fla tionniste dont la d <~V"lluation de l aroupie a é tP con21e le cou­ronne'lent . Depui s , elle a f fronte lq plus grosse crise c-jcono'lique que le pg_ys a i t connu a ·nrès son :wcession à l' ,',t'lt cl ' incVpend.an­ce .Enc ouragé ;}ar les Russes, l e 11 P '='. r ti du Congrès " abandonnait s~. "rév olution v e rte " et se c onsa crait entière.,ent à l a construc­tion d ' acièri es , d·1ns u n "'18. rché en ple ine crise e t , occu:;Jé dans ce point du r:1onde ~18.r le JAPON . Le s d eux co"J.rJlexes sid/ rurgiques construit s T;a r l e s Russes à BHILAI e t BOKARO , sont d'o r es et déjà co1"1parés Èt c e Cénèbre " Eléph!'mt Blanc " qlli jac.~ is aurait dévoré les ressources du ;•ays . ·

Au PAKISTAN , .'l.uj ourcl ' hui ,jé~neM,hr8 de s!O',_ p rovinc e orientale , la dette totale s'élèv e à 2 , 7 ~illi~rds de dollars ~ont l ' a~ortis­se~ent coüt~it en I 970 9 I6 5 ~illiona Je dollqrs,soit le I/5 des gain s en devises i.lu ~ays . C' e s t su r tout ici ( e t en ZAl'TBI E) que la CHINE est entrée en scène CO'T"!e na ti on i'îp €rirrlist e , en a cco rdant plus !le 200 1illions de cloll:1. r s 2 u PAraST.h.N n ou r l a r(al isation de divers projet s ~ex.,.,ansion du C0 "'1plexe indu s tri e l de TAXILA,la construction d ' un :;ont sur l e B.8AHr1APOUTRE , c; ' une c i'1ente rie. 'Clne installation sidérurgique e t J.a cons truction de b1ti:tents .

La " contribution " chinoi se a a tteint , nour l' ensel""!ble des :pays " secourus ", en I970 le chiffre de 695 nillions d e dr llars, ce qui fqit de la CHINE , e t de loin,lo jJlus grrm d c~ onateur de l ' ai re orientale . Ell e n' 2 V'Ü t " offe rt " que 945 'tilli ons de r1 ol ­lars au cour s de la n é ri ode I954/69 ; sa contribution fut nulle en I969, parc e qu'elle se r e leva it à peine rie s r e!'11.ous de la " Révolu­tion culturelle ", e t aussi parc e qu' e lle connaiGsait l'in!'11.inenc e

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de 1 ' appel cl ' offres elu '"'!a rché ~Jour la ligne de chel"lin de fer de s gise':"lents cuprifères de DAR--ES-S.b.Llui.r'L

Les prerüère s, l e s ;-nsses elu sous-c or tinent indien ont ')ayé lourde n1ent l eur confi:mce ~1.ans le n 2, ti on8.l i sr:1e rSac t iOnnéüre de leurs enneDis de c lasse ,Aya Khan,Gandhi,Mujibur Rah!'!'!an et Banda­ranaïke~ aidée elle , de ""'linis tres t r otskystes .Ainsi,le sang de r'lilliers cl ' entre elles vi ent de rougir la surface de c es diffé­rents pays, hier encore c olonisés , auj ou rd ' hui r enc"lus inclf--penchnts. Et ce sang n e s' étc-ü t p& s -:mc o r e s!:ché, que c'i/ jà 1' i':-rv~ rialisne p r épar ait d ' a utres cha"Tl:J s c:_e batailles qui seront au tant de cine­tières dè paysans et cl 1 ouvri ers.

* * *

C'est seulenent en app r éciant la ~! rio de ~ ré s ente ,qui dure depuis au Do ins 3/4 de siècle,conne une phase de décadence et de crise mortelle :Jour le capi t alisr1e que nous pouvons 'lieux co!'Yl­prendre le cara ctère r f:actionnai r e cle 1 ' anti- ir'1péri8.lisne .

D::1.ns la pf riode actuelle de r~trécissSllent des ~arch6 s,de Mas­se énorne cle r1archanrl ises affluant su r le na rché 1lar des c entai­nes de canaux,qui s' accu""lulent e t r es tent invendable s,le capita­l isne éprouve le besoin inco e rcible de t rouve r d'autres d2bouch0s -;JOUr l',~coulenent de sa sur'î r ocluction , cl 'a voi r en r 'se rve des zo-

œs de sous-d.éveloppe""'lent 9 nu i s c: 'envahir ces aires ·: rirü tives ;i'JUr l es exploiter à l eur tour . Loin de lr-üsser (ch'l.ppe r les nRtions " ind/pendcmte s ", 1 ' ir1p ·'rialisne l es 8.bsorbe co~'le qutant de nou­veaux t ~ rr.,_ins ( ~ ' a ction .

En trrnt que p roc e ssus cl' Ftccu'lulation et de ré:üisation de " lus value à "(Jr:trtir d'une a snhyxie du narchP r'10nd i al, 1 ' inY)-'ri<üis:rne n'est pas 1 ' a-:J~mqge e xc lus if des s -. uls EU ou cle ses alli<~ s. Sont a ussi i rrp ,"riali ste la RUSSIE* et la CHINE, 1' INDE et le JAPON

* C 0'1bien prOlJhcSrtique était Rosa Luxe'J.bourg: "Il n e Lü t aucun cloute que dès qu'elle sera débarrassée de l' ~bsoluti s'îe , l>1 RUSSIE deviendra r ap i denent - et à supposer que la situation de l a lutte des classes internationale lui en laisse encore le ré~Ji t - le lJrenier Etat cn.pi t aliste ''10 derne ." "Juniu s "

· ( suite p .25 )

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ISRAEL et l ' EGYPTE 9 etc ... qui t ous e t toute s s' a ffront ent nour s' errJpa r e r de c1é bouchés élargis e t de sourc es de 'l.R ti è re s ;Jreniè­r es de s pays va ssa ux dont èJ- ~ end l eur r e11 ro r1uction /. l <:J.rgie ult é­ri eure.

Sa n s l a nosse ssion t.:l_e c .::s r:l'-'L rch <"s sun;J lèM enta ires 9 c onquis au­jour d ' hui ~ar les ve rtus de 1 9. ruerr e écono'!ique , de"1"lin par la gue rre tout court où des ,., illions e t ~les '1illions de ;J rOlPtaires e t 1'l.e pays::tns s e ront "'lassac r ? s une n ouvelle fois ,ces D8.ys ne pourraient pa s Rc oule r l eur oro,~uction et r éali s e r l eur plus­value .

Si tel f t a it l e ca s,aucune autre solution qu'une (1estruction en grand de t:rqva i l a ccu"'lul é e t cl e travail vivqnt n e :1eut se f a ire par le capita lis:Je de l a n~ riode i'ln-: riali s te.La confla­gration '!On di a l e l ui ne r :'le t alors Lle se c1 <barrasser :le l ' excès de ~J ro duction qui débor r1 e des cadr e s du règi -.e ca ni t:1liste.

Pa r tout e s s es no r e s, l e cs p i tali S"1e e xhale l' i'liH~ riali s1l e en tant qu' exac e rba tion '.les contradictions contenue s .::e tous t e 'l;)s da ns son 10r1e irrationnel de p ro duction.

*

* *

Le s r évolut i onnaires n e i)euvent ~:ce e ~J te r de r ep r en 0_ re à leur C0"1'! te les ·1ots :1 ' or ùr e qui ont fl euri nen (1ant la I II 0 Interna~ tiona le t els que : " Droit des :; eupl e s à clisLJ OSe r 1 ' eux-nêr1es! " ou bien " Libé r n tion na tion.·1.le ! " sa n s aece;Jter r~u 'lêrte coup la (~ i vision du ~J rol~taria t , s on affRiblisse·1ent, e t en rle rnier res­so rt, sa sou:üssion à l r:t bourge oisie nationa l e .

Longte rrJp s , l' anti-i"1D ~ rialis"1e e ~t ~assé nour le co,nlè~ent ind. i S'Jensable à l a lutte c1u ') rolf. t -=t ria t , 'l.ins i qu'il e n ressor­tait le s pr e'l i e r s cong rès ; ~e l ' "IC". Pour a ff.'l.iblir l e s a rrières du ca;;i t a lis"'le , a ux r1ouv e"'Jents :-:le s Soviet s de l' EUROPE ·:eva i ent s 'incorporer t ous l e s "10UVe "1 ent s d_' é': rtR.ncipation nc'l ti onale dans

( suit e de l a note page nr~ c ldent e ) Corrr-1e on l e sait , lR v ision t1 e Rosa s 1 est , en très grandè partie,

r éalisée . fJL.'lis c e qu ' elle n e pouvait -:;as c'levine r, c' est qù e ce ; ca pi t :-:üis:rte s e f o rai t au no"1 du "1q r xis'1e ,au not11 de l a R~volution;

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le s col onies et n!'it i ons OJ'!['.: :'::._r1 ('Gë~ .. ü: 'lLC-s(.)i::_'E-: -~r.; c .:> _ te fo rc e r é ­volutionna ire deva J_ t 1 en. out1..~e; ~-:~~~~ e l. l2 s Oé-iSes . .::_e l il ·aristocrat i e ouvrière" qui viva i t c~e 2 ,,~, _ e·r:·c 2 <::; :.::..~ t '_,c·:.:.·-i_ c-1.1L:: t;es aux dép ens des travailleurs c oloni.aux e -~: J eF ~1:..s:' 1 ::-~ble s coolies .

Dans S S -~cr ··t~ c u --' l ' ~-r·cbl:- 1'1::>- ,; __ l' . __ {:::">"'-<:>'+ f•,l'+ resso rtl' r c e, t:; . ..1. "-' 0 --'- é i/- - __ ;:_• ,,.·.• --- ._.,_ 11~ ::;.V .... Lv _ ._, J

que les r!OUVesent s c'~ e J ~~ bO..r:T:- • .. 0 ::._ O.C .C : }n ·.e 38 Y:Yct·:::tché-l i ent a u r r ogra!"1_"1e d e 1~ r { v o=;_u i__:j_.yf'!_ lK·l.l ··cjO' ::~. :;>e . li~é ci tu'tions barbares dét rui tes , l' 1nt roducti r. n d ·::: ~~·g-!_ j:,_; __ 3"" '3 t: :~_(""'l(_!C r :;. b ques \: ans J a vie no l i t ique , l a n.:fo rr,_e ::lg;:'?c:'. :cc '11..7. ·o ':1~ f: ce z1.E 1 1 i.'lr::cmse c l asse ')ay­sanne , le r ecul de 2. ! aùc::~} ')i:::t> c v~- ~ -··.::: t:J • :Jf ,:~ !':'. ieee aux f:,'Ue rres de l . b , t . t . ., . . l - . - ' , t . 1 e ra 10n na 10na._e uno --!n::--:~ t:- -=~- s .:;~_, rJ .. c;_'1 P a r~e T'~f.l s ""lese s l '1er , et l eur (: onn ien t un cctche -r · - ,:,-_, r-::..:.1 '.;~ v~·~:::'.i::"' :i.r .-l ér.l ::tble ..

Sur c e ch'3.Di t r e, j l sw,~J18'. ~ r.·.rc: .: · "'l.l:- .è::. 2~G~" (: CA.:i_son , et donner à croire qu'il (: tq:i t e:'l ·18.:·.-_ -·-_ :_ tc. :. ·:n.·o:r·-·~- · ··-~ :\c-~t :'_;_ :::ln le a vec fik'l rx et Engels . l'1t1is,c ' ~~t~ j .~ cr1 .q .. ·~~<l :' ·G :J.~: · ·::· ~-.? :A.~J·:~"";:~: :-:;_ i~ . ..

Dans le ttouve"!en.t p rclôj:-l.r:·. -:>.:.:=-'-: "· O~ ~ ~ ::_ on <~P. scut j_ea a ux na ­tions e t ~ino ri t 8e o:> ~n·j_r-J{e:3 se ~re·_-,'"'" _·,~ , ;;';.. -,--,·:· ' s8ate c hez Marx e t Engels, nour qui l es r.;u0rr-:f. :c'(~ ';r;l:'."cl- : :::-~~2- i Y E:cl [",vaient une ir"l­n ort 'l.nce cm:ü t a l e . Ils ten~~~en l ':Je'".:. •_ .-.;\) 1'.. ~- , 8 v r_)j_ r ti iO''l;Jher les na ­t ions les ,,lu s f.mgap;ées '~'t:1S '- '""' voL~ bëurge.:Jise , St ils en étaien t de sincères ~ -~R rt is::-tns .1?-ns :~_.q ,., es'J.l'e :JÙ l ~uni fj_ ca tl.on :les g r andes na ti ons et l eur cons ti juut.-.. 0~1 '"-y- s-c,~ -~~-; /- t::'1.~_cr:·[; .:.- u s ce ;d;ibles de crôe r de vastes qires c o~1o~·: .Jne s 1 --:::on• ~ it::_n~~ :.nc~is·> er,sable p our un ll 've loprlenent c a ':l i t'l l i s :~e c:;-c~r ::. ;j .] ll8 .1 3 81' .:< -~: ,-,os ,:o:i'J.I.e q_ae se r éa­lise l a r~volut ion so~inle.

l'1'1is ~~our eux, le .SC'lJ. T _:_ e n a..! ,_,_ -,· ' ·-roJn ·' :rY1 1I0 1J..L'f::8 ·J~se ne flevai·~­~q s faire T>e r,~ rEJ !1e vu e J.:-:. n ~c ess_;_ -c •~' :-.'"H ; '~ ·::..enGe cle r·"' volutionne r ie no l-~ G c::t ~Ji t a lis t e de -;:)r0 -.1u:·.:;:i.. or, ~i ~L Yhrx e t ~::1gels auren·~ , à no -­tre avis , rc-üson rle ''1e ttre en <vi c1e nc'~ ~~ e h e soin ·.1 e lutter con-tre la f é oda li t( vi v a nte , a n.s ' 10r-:·bre ;1( i '~ <~YE eu.TOTH~ens '! Our :~a sser à l a :;,:Jh3.se co. ~ü t al2.ste , Li_ n ' e n (;~:;.i t :!lu:: -l"" r·ei2. s ous LC: nine .

Sa :>osi tion a ura:i_-l; r' t .· co_ .''Ge te si_ ur fait dG taille , e t n on des 'LO in•1 res , l' IM.P.S)tlü.L 1SX8 ,_ -· e.c1e '~-c!:~_:!_ "~ enco r e c1.ec : .uttes de lib é ­r ation n"l.tiona l e :'l :rogress~ v2s e t J .. :::> • ...;Olï_e; l us:,..e•n - · •:.lJ 2.süc es en t r e bourp~e oisie r "'d icrt l •3 e t :)rol{·car :J e:'. t .

Ainsi, l' a ~l-:-J lica t i o~l i~u c:roi t <.1 .; ~u 'tO-- ·:: ~ te:r'1:i 11a t .i..on ", la péri o­

tle 'coul>'e q frü t l '"- c:. ~ nonst::":l.tiG YL l.lU 1 2lle ;c;,:J01J t i s s a i t d 'une pa rt à l a forrl'l ti on ('_ ' en ti -Lé s n'J.tic·r~ --:~_e s .~ :)::. c; ~e -- __ -.·olu tionn'J.ires , et 1 ' autre ~a rt ,à l ' e~,oisonnc~ent ~~nace ic J ' esnri~ ~e classe in­t e rna tiona liste è.u :;:':)lé t n. r la·c .

De'JUi s trè s longtenps~ l· ::..· : -~/>>:'lL.s 'te 2 f- t à l ' o r .ln; r·:u jour;les 11o t s (;_ ' o r _1 re ·le soutier:.. 0::.1.t un c :-.:. r "'..ctèl"e (~qui v oque . Ils peuvent t r ès bien q f f aibli:r. -t; , ) -L d<~s ·'! rinci'!P..mc c ent :ces tenant sous son

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j oug des 1"1illi e rs de trawül leur s coloniqux,"'lr' iS ·y; r là_ 'lêrte ,en consoli c1er (~ 'autres* 9 e t surtout s e rvent rl e justifica t ion aux bourgeoisies n -t tion-"lles ju~ul 'es .

Pour pe r >"Y]e ttre 8. C C::!~j bour§;eoisie s 1e ''recouvrer la 'l lfni tude d e leurs d roi ts " ( l ' ex ·) re s ~üon n ' e st ,.,~~ s de nous 9 '"1ais de Lénine) la lutte de cl'lsse a é t 1~ :"'tj ournée , e t les ~-,yol(t~_ires et }Hysans livr6s en pature à l ' a~ i, 'tit i nsat i abl e de celles-ci,car qui d i t: " :l roi t de · la bourgeoisie " 9 ~ i t '1Ussi ~ ro i t :-~our cette bourgeoisie J'ex~loiter sa ~ropre classe ouvrière .

Lorsque 1' i·;1/ ri.'llis"le i :T ri "'le s '1 ·-rnrque à 1 ' ense-1ble de l a socic?té, et c ' éot"l.i t ' ~e~·ui s lon,c_;t a-·p: ,::; le C8.S quand Lénine for"'1ulai t ses théories sur 1 3. que stion na tiOnélle ,le ~; roblè'le n e p ouvait trouver une issue 'le i""1ett:J.nt aux nouve 2..ux Etqts inr' ~-,enr'. Flnts de ,~.'velon~1e r leurs forces :1roducti ves s:=tns qvoir enco re à subi r tel ou tel i·,p,'rialisYJe . C' es t ce que ··rontrq à. l ' envi lq conjoncture interna tiomüe: les ~J n.ys e x- 8.ssuj e ttis sont '1 'une fqçon qbsolue soudr'es RUX .,:ri :_1'ti es r1e l'i ·11ï ' rialis'le 7 et ce n'est là r ien d ' a utre qu'une cons ,'quence de l 't c1 ivision (' u tr9.vail.

En c';e venant foi"'elle JJent s ouv e r r1ines, r. 1 8.nc ienne s nations s·,o­liôes s e t r ouvent •1.evant l:ct tqch e c; ~üneus e rl e s' i n c1ust ri '1liser, alo r s que l es r1.f: t ro noles sont en ( tat ··1.e ·; q in t enir l q di vision internationale c1u travail. C'e s t ainsi que les ·; ro:}u i ts .:üi ,entai­r e s et agricoles , café, cacao, arqch i z1 es , r ep r-' s entent

- 98 '7~ des exportA. ti on s c1u SOUDi~N - 97 i; 1'!.e s ex:Jort,-,,tions c1.e l 'EQu;,DOR

que l es p roclui ts cl ' ext r action •'liniè r e ent r ent ·1ou r

- 93 % des ex~, orte'.. t i ons d e l\'IAURI TMJIE - 96 7~ :le s ex;) orto. t i ons rl e ZMŒI E.

Le vl:·ri table ,.1 roblè•;e -=m quel aucun pctys ci.u Ti e r s - Mom1e n e '!eut se soustraire 9 c' e st bien celui du • 1/ velop~J e;e nt 1es forc es soc i a­l e s rle pro ,:.uc tion , en c1 ' élu tre s teFle s du CAPITAL que l es anti-il"'J­p (ri qlistes , à l' exe·1;ùe cle l Eu rs ainés staliniens en "1:1tiè res de "socü1.lisr1e bns un seul ·;ays" crnouflent en victoire des fo rc e s progressistes .

D2,ns l ' a t·1os;;hère i ''l;J ric1liste d o,·ün':tnte 9 c e s nations Rrrièrées

* En soutenant l e s !Ouve~ents nationalis t es ~inoritaire s de l''lAlliiBAD et ('. 'AZERBEIDJJ;.N , StCJ.line f."üsait coup ,·, ouble.Il p e rl"'Je t­tai t 18. d:c':sqgrr":gqtion n'l.tion:::cle é;e l ' IRkN, et TùRçai t les 1le ti t e s ré~mbliques '' li Oyml·::: ires", ·:ünsi for:J 'es, sous l~==t l: .. énen: .. ~'l.nce totale de la RUSSI~.

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ne ~! reduisent ·1R.S assez de C'lpi tal ·1our faire concurrence à un capi tal qussi dfvelopn6 qua celui de s ~{tro~oles . Elles doivent accenter de r ester des sources de :'12,tières nre"'lière s à bon "'!A.rché de )~Oduits agricoles et forestiers, de ~qrch~s ~our les articles r1anufacturés, et 'les cha"1p s cl' (~rnndage de c a :Ji tal . *

La conséquence lq ::llu s tn.ngible 9 e st que se constitue un ca':li­talis'îe .1, 1Etat,consa cré :1 '''-T l'annui '.le l'un ou l 1 '=".utre bloc i"'l,.,f­rialiste.Peu i~riortant e s t ~e savoir si l 1 in~/nendance a ~té ac­cordée ·:-nr sui të c1 'une lente (volution consti t~tionnelle ou bien si elle a été obtenue ~;qr un conflit arr'lé. D:'1.ns les (!.eux cas , elle a :)erté qu :; ou voir la bourgeoisie c1u CA. ni t a lis'îe cl 1 Etat , et non plus la bourgeoisie cle libre entreprise .

Ce que l es EU ont f:-ü t vis à vis cle l 'EUHOPE , cette dernière le. fait aussi à l ' encontre c1es --!ays 11 ?JP.uvr es ".Elle q r,!:t .qbli les droits de douane hA. bi tuels .,our y1rot 'ger son "'.:=trch?:. . R,:unis du 27 /IO au 5/II I97I r1Rns ia c a pi tale n8ruvienne , le " Groupe des 77 " q c1 e""la nclé instn..r'V'1ent ':mx nq ti ons inc1ustrüüi­s/ es de n e " pas encourager ls. fqbric:l. ti on (~ e :>ro.:ui ts synth< ti­ques et de re"1~J lace"1ent qui concurrencent les 1>r oc1 u i ts naturels du Tiers- :'1onùe", de " SUTn ri"1er leur s encou:ITl,p:~enents à une p roduc­tion nat ionale non r ent'lble cl_e ~ , r,J:1ui ts ~~e base l)our lesquels les ·;ays en voie (1e ··' 'veloi·me'lent sont CO'lTJ'~ ti tifs ", rle " leur ner­!1ettre la cr~Rtion cl 1 inrlustries c1 e transforr'lation c~e s n r odui ts ali'lentqires e t de '""atières :Œe'rières sur nlqce ",etc , etc .

\.luels aveux cle sourüssion à l' i"1;Y!ri-'1lis!Je p'l rlent - ils plus /loquer~!"1ent et l_Üus b rièv e:1e nt que L .:s ll /clarations cle LI'f/T..A ?

C 1 est dans l:=t pha se de cl 'ca ~~ence que les Et2.ts inc.q,rnent la pire r faction contre-r<volutionn·=üre en p rolongeant la b:=trbarie du · systène capitaliste cle pro d ction.

En RUSSIE, en CHINE , ~Ja rtou t chns le C:J.;:J.p "!lrogressiste", les paysans r éc':üci trants, sous 1 8. f r"rule elu p.qrti, sont envoyés à l' abattoir des cwlrs de r e clresse•1ent, élirtinés par "1illions lorsqu 1

i ls refusent cle se ! lier sous l e t'llon :le fer du "Chef Sup rê'le"; les travailleurs sont écorch{s vif ~)our lR victoire du 'Üan qui n ­quennal , Rba ttus sous les rqffale s des pe le tons ,1 1 ex écu ti on.

En face , :hns le "'lOn cle " l ibre", la CR "'l;Jagne ~~ our la rationalisa­tion de l ' ôcono"lie , l ibère et reT!lplacc; par le s "1achines cles r:1il-

*Pour tous les pays "tie rs", <~ <=ms l 1 ense'lble l eu r s de ttes s' éle­vaient à 50 "1illi 'l.rc1s de doll"lrs, et ~JOurraient '~ êr1e s'élever à 200 "'lilliards en I980 . Les pays du Co"1econ, eux,se fe r ont re"'lbour­ser en nature, r;ais qutant que .,.;ossible en bien fabriquss par les · entrep rises qu'ils ont 'lidé à créer .

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lions d ' horn'"le s et ~ l e fe :trrtes . Da ns les pays ca pi t8.llstes où la loi sénescente cle la baisse du taux de p r ofit s'accroît, l 'ap-;Jar e il de -:; rod.uction tourne au ralenti; de s de structions r1assi ves c1e 1"'\ar­chandises sont üé:cidoes, tan~:is qu'en ·:les continents enti e rs, les tra vailleurs conna issent ~i sère et chÔ'"lage .

Les efforts en vue de r ~ ~velO~!per le notentiel in ·~ustriel natio­nal c~r.tns l e s Et::1 ts nouvellertent inr1<pendants n e se font pas l"our assurer l'existence des h0"1"'1e s.A l 'int'rieur de cette zone,pour une rn i nori t é d ' ouvrie rs qui r eçoivent (~ es salaires, cor::tne prix de leur exploitation sa ns frein,une ~a jorit é de ~Rrias touchent les bas-fonds de la cl8tr esse hur:1a ine, s<:tns avoir pu vendre leur force de travail.

* * *

Du [JOint (~e vue historique <lu prolétariat , le seul sur qui doit se concentrer l' a ttention des r évolutionnai res, aucune bourgeoisie ne vau t d' être soutenue à l' é tape où le capita lisMe s'est déve­loppé au maxif11Url de ses possibil ités pour c1 evenir synon;Y:me de barbarie et de guerres '"lOn<li a les.

Quoiqu'en disent les tiers-r:J.Ont"!. istes de tou-9 poil ,,l 'EPICENTRE DE LA REVOLUTION SOCib.LISTE N'li PJJ.S DESERTE UN SEUL INSTANT LES METROPOLES INDUSTHIELLES POUR SE FIXER A LA PERIPHERIE COLONIALE.

C'est l'attention toute nnrticulière porté e pa r l e trostkysne à l a "révolution colonia le".qui l' a entroîn6 à jouer les flancs­gardes de l a contr!f-révolution partout où il a appliqué sa poli­tique opportuniste de soutien aux bourgeoisies :1es pays attarc1.és .

Le sort de l' il'lpérialisrne ne se joue pas sur le fronts des an­ciennes colonies, l"l êPle si cl' après l a Mystique guévariste: " Un,deux, trois Viet-Na m!" ( clataient,car pareille perspective aurait pour seul effet, outre les boucheries, ~"~ ' ar>J.ener un change:nent cl' influen­ce i Mpéria liste dans telle ou telle r égion lib/ r ée .Une fois éva-

. cuée par l' in-:; .·"rialisl'11e a l:'lé rica in, l a péninsule 1lu sud- est asiati ­que verra déferle r sur ell e ,non rüus l e s vagues <~ ' assaut 1'1ili tai­res,~ais c ette fois,la cal"'\ elote chinoise,russe ou japonaise. La chose vient d 'arriver nr~ sent e!'11"1ent au tout nouveau BANGLA­DESH,pour ci t e r un exel"lp l e r ·~cent .

A l'heure a ctuelle,::.a constitution •l 'Eta ts nationaux ,loin de 'favoriser un quelconque :Jrogrès é conol"lique, con(~ui t forc ,~nent à une aggr1.vation r,_es con;li tions cle vie c~es ""lasses "libé r ée s".

De I950 à I 970,l' .:ca rt ent r e le r evenu "'lOyen "pe r capi ta" :lu Tiers-Monc~e et c elui tl e s pays "assistants", est p::1ssé de I à I4 contre I à 9 a nté rieurern.ent.Il ( t a it de :

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480 - 450 - I UO

60 90 70 60 50

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cl oll8. rs en ARGENTINE COLOMBIE CHI LI COSTii-lUCA INDES Sür'L'iLI E GUINEE ETHI OPIE TCH.I'.D H:;.UT:S - VOLTi:..

Si l e "Ti ers- Monde" :taint€nai t son actu el ryth"'le c~.e :1/velOp­penent,il lui faudmit I30 a n s ' TOUr a tte indr e i.e niveau A-ctuel des EU ;autrenent dit,il se r a a rrivf. ~ c e niveau au ... XXII 0 siè­cle.

Les "luttes Je lib ,~rati on na tion.'lle " ,n 1 ont en rien enta"1é la dortination è.u CflTl i tal s ur le ""!Oncle . Elles ont eu surtout nour r é ­sultat cl ' c;mgrnente r la confusion et la cV s ori enta tion de i a c las­se ouvrière i ell es ,-~ ont r ent aussi que l es couches op-:;ril"'lées , e"1-brigadées ~errière l a bourgeo i s i e autochtone ,to~baient fatale ­'lent sous 1 1 e'lpri se cl ' Stutres proDri ' ta ires elu carli tal .

Au lieu de se nobilise r sous l e con..,ande!ent de l'intel l igent­zia radica l e , afin de lui ;)e !""'le tt r e 'le cons titue r son ap~mreil d ' Etat de r enforc e::ent elu capital , l es travailleur s 1oivent utiliser ln crise '""' Ortelle ::lu c::ui tqli s'!e · "J OUr le • a ttre et construire sur SeS ruines l eur p ropr e p OUVOir. Quant auX rE~VOlutionnaires , ils elo i vent a:mr'~cie r l es :"lO t s d ' ordre na tionaux CO"Y\"'le ::1.uta nt cl' en­v eloppes ~ux !'9. ?;JOrt s rl,e classe c ~=tp i talistes qui se dP.v eloppent dan s l es nouver-tux pays i n ùépe ndants .

Alo r s 1ue l'effonJre'!ent du capitalisl"'le s e prf ci se de nlus en ~lus nette"'l ent, que l' a r '\é e de r / serve enfl e constfl"1'18nt, que l es g r èves 'lenacent ~:e se f fli r e cle !"JOins e n Il Oins pacif i ques , le ca­ractère r'act ionnai r e de l ' anti-i rTr( ria li s""le sRute aux yeux.

Obj ·.--; ts c1e l R riv~:üit é (e s g r--:,nf.e s nuissanc e s , qui dans le ~onj e font r ègne r le lo i '-~U p rofi t , a ucune des nat i ons rl~ C e"lMent "libé­rr~es " , ou en v oi e ~~ ' y :'q rvenir 7 ne peut ~1 r,Hencl re à une exi stence auton oMe inè.,~:nenrl.ante de 1' i '-:J' ria l i s "1e , donc c1 ' êt r e une base d' appui à la r fvolution "10ndiale .

Cadeau de l a III 0 Interna tionale , l a conce '> t i on de "révo,lution c ol oniale" est une autre e t tena c e infe ction dont souffre le '"'10u ve"!lent Drol 0.tar ien clermis qu e l e bolchRvi s"'le en fit l e c o"1plè­ne n t c'..e l' inte rn:'=t tionali s '1e . L' a r gument f ondé sur l' '3.ffaihlisse-

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!""!ent de l'inpérialis~e eleva nt la '10nt ée de la r évolution clans les colonie s, trouvant 1' -:;,ppui (:u " carm socialiste ",le TJaintien de la division internationale du travail,l'inte rnationalisation des forc es '! roducti v es , et la ~> ali t i que i 'lp(rialiste cle c es Etats lorsqu'ils l e peuvent,l'a ba ttu dnns l e s faits .

.Anarchistes , naoïstes,staliniens et trotskystes neuvent s ' égo­sille r à qui "'lieux n i eux ',:e rrière le clr=i~!eau des luttes na tiona ­les:la forr1ation d ' Etats na tion--mx indé"an~lants ne constitue .<:,_u­cun ;J rog rès pour le p rolétariat , tout au ·üus les conr~i tians "J r é ­alables à· 1::;. lutt e -;-lrolétarienne .

Face à 1' orgie anti-i'ln,~ rialiste , les internationalis te s n e craindront ~)a s cl ' a ffi T'1er que les trav<ülleurs elo i v ent roM..p re a v ec la poli tique c1 ' :=tll iance '·J Vec lq bourgeoisie . Ils affi rn1ent que l a t1che r ·' volutionnai r e 8.ctu elle consiste à cl/trui r e le ca­pi tal et son Etat, ~a s à les 'lett r e sur r ails.S eul e est p rogres­sive au j our ,-1 ' hui l a REVOLUTION PROLETA.RIENJ'Œ ?10NDIALE , nq s les tentatives Meurt rières : ' offri r de nouvelles nossibilit?s à ln 'l roduction e t 1' échange capita listes ,i c:ns l es zones lihé r ées .

Le 'Jal qui ronge l a soc i ,.(,té , n' est nas le '1anque r1e r' ·'ve loppe ­'1ent ca n i taliste , na is au cont nüre 12. ~' 1/ tho re cle l' apna re il de production.La r/volution bour geoi s e a telle'lent ~ tendu et g~né­rqlis!' l e '!Ode c-::: :;_•i té'-tl i ste rle p ro'1uct ion, que toute l a s 6ci\çté en est Y'l.aintenant éc ras ée sous le noir1s <norr1e .

Pour le ~' ro lfotariat , t ~.Jus les- i 'l'! 'ri n.l i sr1es sont ""leurtrie rs, il n'y en a aucun qui soit r1eilLmr que cl ' :=tutres CO'î'!e l'in.Uquent le s eff r oyabhèS c onflits qui "1ettent l' hur: ,ctni tc! à feu et à s·=mg .

Si le n r olftariat de l'Occident cn~italiste ne se soulève pas pour n..batt r e le ca:ü tal, il est inc onc evP,b l e que l a r 0volution ­sociali s te ·misse t riO r"l'Jhe r Rilleurs . Pou r y :n. rvenir, il fnuc1 r a que par tou t r;_r:ms l e 'lOnde les tr'lV'lilleurs se retournent contre la cl'l.sse qui les explo i te . Seule , l 'union internationnle des tra­VG,illeurs r1et trc:t fin '1-U C 'l~Ü t alisrv:te e t à S:l h =t rbarie .

Quand il aura accorr)li son ·.l e rnicr geste lib 'rrlteur,lui per­rv:te ttant de se rÔa' )'! rO·lrie r les richesses socialGs cré/:e s nar son Drop re travRi l , l e p rolfotari a t ~ , ourrq enfin t endre cette 'lain fra­ternelle à ses frères cle couleur qui ne soit nlus celle elu knout, du pillage et de la nisère .

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IMPERL,LISME :;T COUP D 1 ETAT

EN OUGANDA

"L 'inpé rinlis:-le n ' est p8.s la création ~ 'un seul,ou d'un groupe d 1 Etats .c 1 est le :; r o­è.ui t ~l 'une éta:,le I)articulière de d/velor)I;e:-:1ent elu Capital d'l.ns le !"lOnde , une si tua ti on internationale innée,un tout indivisible qui est r econnais­sahle seuler1ent dans toutes ses rel~tions , e t duquel aucune n'ltion ne ~)eut échaDne r à vo-l ont 6" ~ · ·

R. Lux en bourg : "Junius Pa"lphel t"

Le coup d'Etat r'lilit '1ire qui r enversa le rfgi'le de Milton Obote,en OUGANDA, en janvier a dtconce rt 6 particulièr e'lent l e p r ésident de la TANZANIE , Julius Nyere.Parc e que le r {gi1'1e d' Obote a été s qbo r dé quand il c0'2nença it à "'")rendr e le virage vers la "g!"luch e ", et se r~üliai t au progra·me ·:lu soc i n. li sne qfr icain de Nyere, les Tanzaniens sont rl[lintenant convaincus que leur pays aussi est 1 ' ob jet c1 'une c ons;-ürq ti on inte rnn.tionqle nenE':e par l'ANGLETERRE et les USA .Les "radicnux" de pn.rtout·,ont intl'gré cet événen ent rlr.>.ns leur vision elu 'lOn de , en int eri_'rét''tnt le coup d 1

Etat :·ülitnire en OUGA.l'J""DA co::1ne un coup d 'arrêt 'l.U "cqnp progr es­s i ste" et un nouvenu coup :;orté 'l UX forces "sociali stes" par 1 ' I npé rialisr1e .

Il y a peu de doute en ce qui concerne celui à qui a p r ofit é le coup cl 'Eta t en OUGANDA .Le p r <"sident Obot e 2. con·1encé à r éali­ser son plan :'le p rise p'l.r 1 1Etn.t de 60 % d2,ns la :i)lupa rt des grandes coTtpagnie s pri vé:es: COT"lpagnies cl ' e.ssurance, b ::-mques, cor:l­pagnies de cor:F1.e rce et d 1 i ndustrie . Ces co'!p'l.gnies sont prA.tique ­nent toutes anglaises . Le sucesseur d 'Obot e ,le géné r al Idi Anin annonça r g,pide"1ent que son gouvernenent se cont ente r rü t seule '"lent cl ' un int{rêt dans r el::1ti ve•J.ent peu de conpqgnies, et nêne rour celles-ci, r estreindrait sq ~J '1rt à 49 %. Le J_1 rogr1.n:1e du général Aoin engqge le gouverne·1ent à de lourdes cO'"l'Densr->.tions en paie­'"1ent contre 1 ' aban ,lon d. contr~le des cor1pagnies affec t ées à des n2.ins anglaises . Cel8. engage d ' .'lilleurs l e gouverne '·~ ent d ' OUGANDA à f a ire de nouveaux investissenents en ca:ü tal dqns ces CO'"'lpagnies a l or s que ln. nature et le progr :-J}',ne cle ces invest i sse!"'lents s ont d/cic1<~s à LONDRES. De plus , il y a des r.isons de r'ense r que l e s ~lans de nationalisation d ' Obot e é t a i ent seul er1ent le p~enier pas

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(l 'une r 8organisRt ion COTJlète, .: 'une r éo ri ent 8.tion J.e l' "cono•·üe ouganr1aise: Ceci pouv8.i t difficile:'l.ent 'l.C'.nquer d t a ffecte r le ca:;>i­tal anglais , a lors que le Royau8e- Uni e st le principal exportateur en OUGANDA (le s rœinci;:;qles ex;JortP.. tions en OUGANDA ( tP..nt biens 11anufacturés, r.mchines et équi:;e r;.ent de tr~msports) et l e second client de l'OUGANDA (c n.fé et coton) . Encore ·;lus,le g(n f. r al Anin a accru S:;Jectqcul'?_ire·1ent l q t"",ille de 1 'P, r J.{ e ougan d?..ise, e t cherche n~ünteng,nt des 1~ rêts :>Our :::~. ch e t er de gr~nc~es qu!J.nti tfs d' ,~ qui :) e'~ents :: ili t 1.ires . Le gouvernœ;ent n.ngl :ü s et son industrie tJ ' a r .,e ''lent lui f e ront sans .,_ucun dout e \..1 es arr?.nge ~"1e nt s .Lq chute de M.Obote,alors,est d( finitive:"Jent un trionphe ~our l'i:'"'p( rialis­':le nnglnis.

Les affi!"l~tions "officielles" de 1:-:;, "g.-;,uche ",c epe n ë'.8.nt, c1.iS:lnt que l e coup cl 'Et:1. t ·1 ft:~ une cl_{: fqit e du "c :-:1:-J soci~·üiste " ou "r) ro­gressiste" sont un .qutre exe:-J:;Jle de l ::L f s çon il. ont 1~ phr a sôologie r Ftdica le est 2-nnexée :ic..r ceux qui sont i dentifi.(;s .\ vec une section du c aTütll.l ··~ondi :;.l, cl0.nS son co :·.1b a t icl(o l og i q_ue <>,vec s es rivaux. L' i cl8ologie, c e ·:• end~nt, n e de vr.'li t ,\"'.S être acl.!ï.ise à obscurcir ou à d éforce r 1 '1 significa tion c1e s r 'c ents ,-'v<ne ~Jents en AFRIQUE .

Le s.:;ns de c e s s v ( n e ,"1ents c~ :.:: viendrr:J. nlus clair si nous inagi­nons ce qui ser<üt a rriv{ à N. Obot e s 'il av.'lit r -5uss i à conduire l'OUGANDA dans l e "ce.np socialiste",s'il qv<J.it "lené à b ien les na tionn.lis':ltions . des entreprises é trq,ngères qu ' il .<:twü t entrepris e t s'il avü t r éorient8 l' Econo..,i e ~le 1 ' OUGAI\fDA. S ' ,'ct!ëmt coupée ~ 'èlle- nêDe de 1 1 Ouest, 1' OUG.Al"iJDA qura i t toujours eu be soin de cr(~­dits,de prêts, de cn pit:l.ux, ù. '":üde " e t :J '" a ssist.'1nc e " de 1'1 part de ceux qui lui ex-;-) ortent de s biens ;'l.,qnuf ::'.cturés e t de 1' é qui:;;e­n ent iourd (en effet , ses possibilités de rl-'velorne·1ent t'-c ono"îique sont lises à c e s crédits et p rêts) L ' üUGA1mA aur~it toujours eu besoin d'un March ,5 a ssur6 :;_1our son ca f é , son coton.En (l 1 qutres rwts, l ' OUGANDA aur~ü t tou jours frti t 1x1rti e c.lu systè ~-:te intern!l.t ion,ql de di vision du tr3.Vail, du rnrchr5 qondi."'.l - cel<: ne si{;ni f i e rien de :-·lus que c' est une d. ivision c n.~J it e.liste du travcül,un "1"'.rch ·:5 nsœ.= ~ C'-l!">i taliste )I l y ,c;. seulenent daux i;' Ouvoirs qui _;_,ourr:tient re rm l acer 1 'Oûes t conne ""'.Xe" . ~e 1' /:conorüe ougan daise : la RUSSIE et l a CHINE.*

* (Jusqu'à iJ r ( sent, l a CHINE ;)OUVA.i t seule'."ent fournir un su~)port idéologique et de s :1r ..,es l ,~gé res à s es "a;;.is" en AFRIQUE .Le r (cent contrat -., our l r;. construction d 'un cherün de fer TANZ.ANIE-ZA~'IBIE de I20 n.illlons cle doll'l.rs (600 :J.illions c~e NF),;rarque l' av,arition de l a CHINE sur l e continent a fric A.in CO!I.r'"le un :'ouvoir de :D re"'lier ordre . Ce projet rle che ··ün de fer ouvre en AFRIQUE un '~"irché pour les biens chinois, en l''..ehors de son i nnort2.nce str:t t ·igique et de ses i~plications)

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Les obj ec tifs russes et chinois en AFRL~ŒB n e sont ~Y'ts diffi­ciles à ôtablir, et nê r:1e plus,ils n ' ont rien à voir qvec l e socia­lisl:-le ou 18. R6volution :-1oncli qle . La cri se : 'e r r1anente du ""'.Onde crt­IÜ tcüiste intensifie et qiguise les ri va li t/s i'1f\~ri<üistes . Le besoin de gagner d e nouve·1ux :1c:. rchôs , des !JC:,tières ;::r e•"1ières à un p rix "déc enttt;;eut s eule-1ent être satisf.-:: i t en qrr r>,chant des r!ar­chés et de s sources de r1qtières Dr e·oi è r es !?.U blOC i"1l)(~ ri::üiste ri­val .Le n 6trole est un c a s i 1 'Lctu; lit{ . Dans les dix ~~ochRines an­n <?es , la- -;J ro duc ti on de pétrole rus s e ser'l. insuffis'"~mte ~; our couvrir l es besoins des (c onorües russe e t est-europ .' ennes . Le c q-r:ü tal rus­se n'a pas c1 ' autre choix à f ZL ire que de r {alise r une e x~x1nsion en IRAN ,MOYEN-ORIENT e t AFRI QUE DU NORD . L2, RUSSIE e t l a CHINE sont sour~ises 2.ux nêt"Je s lois '1'e d .. ~velor, T: enent c."'.}J i t'Lli s t e , aux nênes i'"1-pératifs que c eux de l' i npr': ri::üisn e occicl entql . C ' est seulettent en jet::mt l' Ouest hors de ses · - ~ n.rch,:s, Je ses sour ces d e en tières p r e ­rüères, que leur pro ~; r e d ·~velop-) er!ent s c r q assuré .

Les exenpl es de l' EGYPTE e t du SOUDAN <7/ ~,ontrent ce qui a rrive aux po.ys qu i r ej oignent l e "cc:r""' ~) :;:J r ogrssi ste". Lel r .(o r g ".nisr..tion de l' écononi e égyl; tienne , et l' inc or:1orn.tion :l e l ' EGYPTE l-'l_qns le bloc russe, qui a cormcmc' en I956 , a l) rog r essive '1ent r <rluit l'BGYP­TE au statut d 'une d~':enchnce russe . Srt "rc'volution m~tionale " :~a s­que si ~~:üer:-1ent son pqss':lge cle l ' orbi t o angLlise à c elle r1e l 1 i~Jp8 -rinliS'1e russe . Lesprêts russes , l e s c r ,S .. l i t s se ront r e··1.bour sés à un t aux !l.)p ro~ri .: d 1 intt:rêt , a v e c 1e SUTTÙUS de vrtl eur :J.rr qch<)e RU

prol~trtriat égypti en. D' a illeurs,c es Œons,ce s , rêts sont si~~lenent l es fornes qu e l es ex ;_, orta tions c1 e c n.p i t -'11 en vue cl 'un t:=mx de p rofit :.üu s ? levô ont })ri ses , c e que L;;nine voy:=li t con:'Je l' es t a::J­pille de l'iup éria lisne . De c e tt e f a çon,le c 2.:o i t "..l ru sse s ' appro­prie la ;Jlus-va lue :-:Jroclui t e }X:tr l e s trcwnilleur s (tfsY~' tiens . Peut être :.1êne plus i :1portant est c o que l 1 EGYPTE offre CO':'tr:le :ln.rchés à l a RUSSIE . La plus-v8.lue ext r::li te de ln classe ouvrière russe sous la f orne de t a nks, de Cë':.nons, flli gs , :·Jissiles SAM,est r/2-lisée par les nasses é.gy'r:) tiennes. Ce sont les L'l'lense s r ;5 col tes c~ e coton à l ?.. sueur de s p :'tys~:ms égy-;Jt iens, que s ' '1lllJrop rie l q boux;geoisie ca ~Jitaliste d 'Etat ,qui servent à . r ( o::lise r c ett e '.• lu s - v9..lue .La to­t:?,li t t de l a r J.col te de coton ôgyptien est sir.:ple··1ent fourni e aux russes à des p r ix fixés nqr l"'. bourge oisie sovi 'tique . Plus l e s russes extor quent l~ e f acilités sur l es n".rché s , ~cy;, ti ens, '_• l us dur trqvnille r ont l e s ''nsse s (gy~' ti ennes e t ·:oins e lles no.n{::e ront.

Un processus identique q 2t ( à l' oe.uvre au SOUDAN der>uis le coup ,j 'Eta t ~ '1ilitaire ' g"'.uchi ste " c1e •v:li 69.Les g r nndes nqtionali­s ntions r ,S?.lis .. ~es en •;~,i-juin 70 (h,.,_n qu e s 6trr>.n gè r es, co·,:-.qgni es d ' a ssuranc e , industries , co ·~li) "\gni e s i·-1~ ort-ex~1 ort, tot-:li t '5 elu ~s.rché du coton) ont ··1~. rqué 1.'1 r éort:::tnis"'.tion c~e l' écono·1i e souchnaise en direction du c ~ ~it'1l russe . Le Ilroc Ôdé; !Yl r l equel l::t RUSSIE a

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doniné l'écono~ie de l ' EGYPTE 8tai t en train de se r épéter · alors à la frontière sud de l 'EGYPTE.Entre 1969 et '70,l'URSS est pass~e de l'~tat de nodeste acheteur de coton soudanais à celui de pratiquenent unique '"'la rché pour cette r 6o 0l ~:3 .

La pénét ration au MOYEN-OR~ENT et en AFRIQUE du capital russe n'a pas été,et ne peut être,un processu s pac ifique .Le cOI~bat ent r e le cari tql russe et américain pour l .q do!"lination du r:10nde se poursuit au r!fOYEN-ORIENT par leurs dôpenclano3s arabes et israéliennes .Le but est l e centrAle du pé trol e du MOYEN-ORIENT et la r oute vers l ' Océan indien par la Mer Rouge. Un tel conbat doit i névitablenent n.ff ecter les na tions de 1 1

AFRIQUE !Jrientale,cela do i t inéluctablenent les a:--1ener à des guerres dictées par les besoins du ca~italis'"'le russe et anéri­cain.

Dans le SOUDAN du sud,ISRAEL fournit les arnes aux rebelles s écesionnist es pour stopper l ' expansion vers le su d des domina­tions arabes et russe. Pendant ce te::1ps , les villnges et lA. popu­lation de cr,s régions sont éL~trui ts par le napalM que le s rus­ses fourniss ent à l eurs alli és soudanais . Des estimations f a i­tes par les conserva t eurs chns les IO dernières annnées, font état de 500.000 no rts au SOUDAN . Le coup d 'Etat en OUGANDA ,on peut penser, peut frwili ter le transf er t d 1 arnes israéliennes aux rebelles au SOUDAN,et peut-ê~re nême leur f ournir des ba­ses et des abris.A tous points de vue, on peu t coMpte r sur le régine du général Anin ])Our r ésister à la pén6tration russe dans l'Est africnin; , · En ETHIOPIE voisine,où à la fois IG~L et les ETATS-UNIS ont des bases "1ilita ires, et dont le gouvernenent a été l e bénéfi-

ciaire d 'une a i de nili t aire prodigue de la part de 1 'Ouest, le "Front de Libération de l'ERYTHRFE " (EFL) a dirigé ses atta­ques contre l e r égi :Je de Hailé S è~lassié. au cours des dernie rs oois.L'ELF reçoit une a ide du SOUDAN, de la SYRIE et de l' EGYPTE;une ERYTHREE indépendante serait un grave r evers pour l 'inpérialisne de l'Ouest et,à l'exception de l ' ARABIE saoudi te conplète r a i t p ratiquer1ent la doë1ination sovi{tique de la Mer Rouge.(Les russes ont d~jà une influ ence considérable,oJnpre­nant des f acilités d'e scale au YEMEN, au sud YENEN et en SOMALIE)

Pour prévenir cela,noDbre de villages ont ét é attaquée ·,et des nilliers de pays'lns mssacrés po.r l 1 avia4:-ion et l' armée éthiopienne dans son effort pour eff'1.cer la rebellion.Plus loin à l'ouest,les h élicoptères frança is tuent des paysans sans dé­fense en s'efforçant d'abattre une rebellion arabe au TCHAD .Les rebelles arabes, ent r eter:1ps , font feu su r le gouverner1ent tcha­dien et ses alli és français avec des arnes soviétiques qui leur

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sont achel"linôes à travers le territoire lybien.

Dans la bntaille pour l'AFRIQUE de l'est,avec ses prolifé­rations de fronts nc'l.tionaux de lib 'ration et de nouvenents "anti-irlpérialistes",ce sont les Africains qui coMbattent et r1eurent,r1ais actuellenent ils coobattent et l"leurent pour les intérêts de l'inpérialisne occidental ou soviétique.

Le rapt de l'AFRIQUE ? oui. Mais c'est le capital oondial ••• américain,qnglRis,russe et chinois •••. qui est le ravisseur,et,ni les conbats de "libé­ration nationale",ni les nouvenents conduits par des officiers dissidents ou des intellectuel s bourgeois ne peuvent net tre fin à l' horreur et à la brutalité qui ne fera qu'augMenter.La descente vers la b~rbarie est caractérisée aujourd'hui par le carnage du PAKISTAN oriental et denain,Deut être, par un oassa­cre et une destru~tion nêoes plus inportants en AFRIQUE,qui peuvent être seulenent arrêtés par l a Révolution Internationale de la cla sse ouvrière. La dr struction ne peut être stoppée p~r aucun événement ou une série d 'ôvéneoents c1Rns l e "tiers-!"'10nde 11 seuler:1ent. ELLE REQUIERT L'ACTION DECISIVE DES CLASSES OUVRIERES DES ETATS-UNIS,D'EUROPE,DE RUSSIE,DU JAPON ET DE LA CHINE.

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S . ..LUT A LA CRISE

Un des derniers table~ux de l'artiste Wortman Montre un t a i l leur disant à ses employ~s:

"Ils disent que la crise est psychologique,mais moi,je l a sens directement ici dans ::1on estomac ." Et c'est ainsi que sentent les capitalistes,~ême ceux qui , d'acc ord t': vec John L. Le1.vis , r épandent des nouvelles sur la grève des "bras croisés" des capi taux,contre certaines mesures gouvernerientales . C'est ce que sentent aussi le s ouvriers qui sont d~bauchés en Ma sse et qui trouvent leurs sa l a ires rc~ dui ts par sui te de la diminution des heures de travail.Pour le :r10ment sont oubli r{, es les Miséricordieuses 11 t'1 · ~d ic 2.tions psychologiques" destinÉes à combattre la crise;l'opti~i sme artificiel s 'e s t d?pens~ dans le vide,la gesti on favo rable de Roosevelt envers les patrons g~nds et petits.

Quel abrutissement partout ! Chaque article da ns chaque journal finc'l..œ:;ier dit tout juste une chose ~ "Nous savons qu'on ne peut rien s .1.voir" .Beaucoup d 1 experts ayant donné des pro­nostics ridicules pour l es pe rspectives d'avenir des capitaux s'en excusent main t enant, honteux, avec des lignes nécrologiques très e~barrass P. es9et ces journalistes aux très courtes ligne8 nécrologi ques se limitent eux- mêmes à ne citer que quelques f a its et à m~cher des statistiques non- officielles .Pas d'expli­cation r éelle,qbsence de suggestions s Érieuses;les lecteurs comprennent bien cha que mot, Mais pa s une seule phrase .

Les f a its ne manquent pourtant pas . L' "Econorlist" de LONDRES l' "Annalist" de 1J"'E W-YURK 1 et d' innombmbles journrtux économi­ques de moindre iriportance,sans pa rler de beaucoup de publica­tiOllS gouvernementales ab ?, ttent IOO . 000 arbres dans la forêt canadienne pour r aconter à l eurs l ecteurs ce qu'il en est . Elevons do~c l a colère de Stua rt Cha~e à son co~ble en parti­cipant nous aussi à cette ex~loitation des r essources naturel­les .

De notre point de vue 9 il est presque i mpossiblo de parler d'une nouvelle crise,car nou s sonMes conva i ncus que l 'ancienne dur'li t encore lorsque la nouvelle d ~~~ ression fit son appari­tio~.Dans 1~ mesure où les chiffres signifient quelque chose consid~ rons ceux-ci:en Ét( I 937,la ~roduction mondiale excé­dait de I5 % celle de I929,si nous y incorporons l a RUSSIE,ce que nous faisons bien entendu.Toutefois,cette situation ne fut que de courte duréeitrois r10is plus t a rd,la produc tion mondia­le éta it de nouveau au-dessous du niveau de I928 . Le travail mondia l n 1 a j amais retrouv? 1'1. position de I92 9 , et beaucoup de

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pays , y co~pris les ETATS- UNIS,n'ont jam~is atteint le niveau de production d'avant la c rise. La prospérité , c'est comme le "socia li sme " de Staline~des i négalités plus gra ndes en vue de nouvelles r~alisations . Les pays t otalitaires ont été les plus Pcc t ifs~ les pa ys "dér10cr".tiques" f ~l' qyqnt pn.s la possibi­lité d 'obteni r du t r :c:.vnil pour rien,furen-+.; "10ins at teints pa r le ma nque de ma tières p r ef'1ières . Mc'1 i s r."',intenan c,lé!. crise peut redresser be:=t.ucoup d 'injust ic es; et à déf aut , 1~. guerre peut y aider .

Quelle fut donc cette nouvelle p r ospé ri tf , que nous n 'avons pas enregi st rE~ e et qui see trouve de nouveau en souffrance? Arthur . D Gayer nous fournit une r f ponse d'lns "The New Repu­blic" du 2 f /- vrier 1938 .11 dit:

"La p ro spé ri t t qui a prc~c ? d é cette crise 8Xtraordinai r e était très part iculiè re et à certa ins 2ga rds , elle n ' {t a it point en a ccord a vec les règl es des mRnuels . No rr1~. le r1ent, l a p rospérit6 p rend son point de df part d~ns un accroi s sement de s investissement s priv!:s èt dans une expansion a cc Plèrée des indust ries produisant des ma rcandises val eurs d ' usage . Par ce te!"lps de gr:lnde envergure , c ' est le gouvernement pR-r ses d'penses qu i a pris sur lui le rôle d ' impulse r l R rGpri--· se . Mrüs l'espoir qu 1 après un court moment , les def'l8.ndes ?,C- ·

crues des sources pr ivées pourrc:ü ent remplacer l R "pompe d' aC'lorçr-tge" qui se soutient el le- !."lême et donne nn.is sance à une pr ospéri t é f e r me ,ne s ' est pa s r éalisé . Du moment où les dépenses publiques à cela destinées se sont a rrêtPes , la r e­pri s e ell e aussi s ' est a rrêt ée net n.

Cette réponse peut n'être pa s entièrement sa tisf aisante? r1ais elle r1et bien les choses à leur place.Dans quelques par­ties du "10nde, de nouveaux investissements ont eu lieu de la façon traditionnelle. Par l a r a ti on?.lisa tien et P"T des al'lé-·­l i orations techniques , 1' indus trie privée é t a it en pa rtie ca-· pable d' élever 1 ·1 pr oductivité des ouvriers assez h<=mt : pour, mRl gr é l a dép r ess i on ,ê tre en r.esure de ti r er des pro­fits -et d' f l a r gir l'expansion . ~'lis,en génfral , la crise a s t é " sur nont ée " dan s les différent s vays p:1.r ce qu'on appelle "pl nns gouvernementaux " et qui i"1i_Jl i quo:üent surtout des mani ­pula ti ons mon\h a ires et de c r é dits. C'est à dire que le capi­tal a 0té rendu profit"'ble 9 e t pn r conséquent p r oductif,en rejetant le f a rdeau de l'l- crise sur d ' "ut re s nRtions ou en : pui sant d?.ns l FJ. ~n sse g~nfr-=üe pour donne r aux CP..Pi t?..listes.

En adnettant nêne que tous les facteurs agissant sur la prospPrité jouqi ent df jà , s ou s une fo~e plus ou moins dif­f / rente drms les a nnées de dnpression jusqu ' en 1932, il res--

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te toujours évident que les interventions des gouvernenents étaient nécessaires pour croer une interruption dans la crise.Le stirmlant qu'en a reçu la production,exprimE~ f11a­tlriellenent dans les travaux publics et les ra~enent s,n'a DU changer le caractère aigu de la crise capitaliste,rlêi'le dans la période de prospérité.Une reprise rfelle ne peut avoir lieu que p·cŒ une accurmlation progr essive de capital; une nouvelle reprise ne peut être reconnue que Jo rsque le nombre des ouvriers occupés augMente progressivement.L ' ab­sence de beaucoup de ces signes,rnême pendant 1~ pé riode de pleine "reprise", explique notre refus d'aider à célèbrer la "nouvelle prospérité" .

En quoi donc ~ consisté cette prospérité? Le niveau de la production industrielle en AMER1 :2UE a été en 1937 de 9,4 % inférieur au niveau nornal.Celui du r evenu nat ional a même été inférieu r au ni vec:m de l a p roduction.D 'anrès l es chif­fres du ministère du cor:1trrerce , ie revenu national distribué en 1937 approchait 67,5 milliards de dollars .Cette somme de 1937 était une fois et deni plus grande que celle de 1933 qui s ' élevait à 45 nilliards de dollars , mais est r estée de 14 % environ au-dessous de 1929 ( 78 ,2 "1illi è.rds) . Les salaires ftaient en:

·1929 •••••• 51.340 ni llions de dollars 1933 •..••. 29.349 -d 0 -

1937 .•••. . 44 . 983 -d 0 -

Les dividendes,int'rêts ,rentes 9 r~serves industrielles,etc .• étaient en~

1929 ... .•. 26.886 nillions de dollars 1933 ..•••• 15.606 - d 0 -

1937 .....• 22 . 480 - d 0 -

En acceptant ces chiffre s insuff~sants,puisqu'on ne dis­pose pas de neilleurs,il devient clair qu' il n'y avait au­cune mison de parler d'une fin de la crise en 1937,nêne si l ' on ne prend pas en considération l 'effroyable arnée de chemeurs que la reprise n'a pu réduire.

Mai s "si la o.ort n ' est pas un prix par trop élèvé pour passer une nui t rm paradis", il paraî t y a voir assez de rai­sons pour jubiler en I937 .Dans la "American Econor:lic Rewiew" de juin 1936,Carl Snyder a déclaré:

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"Le trrü t le plus frapp'lnt de cette dépression 'l peut être 0té l' r1 rrê t cor1ple t pend2:.nt s ix ?,ns de ce prodigieux drveloppetTJent industriel qui pend"'.nt Dlus d 'un siècle a Pt é la caractf:ristique l'l plus S'lill~ntc du pqys.Cet a rrêt brusque du d (veloppe""lent industrie l n' n. p.'l.s son ~gal" .

Aussi,le s nouvelles usines constn~ites en 1937 en AMERIQUE et s ' élevant à 500 1'1illions de dol l "rs 1 ont f·l-i t nq,Ît re de nouveaux espoirs pour l ' '1venir, 'oien que l?" 11êYJe qct i vi té en 1929 se chiffrant à 547 nillions n''l pr1s ~ t é en nesur e d'ar­rêter l n d~p ression,car cette sotTJre ?tait à l~ fois trop gr ande ettrop fqible; trop petite pour l' accurmlntion et trop grrmde pour une si tuq ti on st <:tgnante. Sui v'lnt le "Federal Re ­srve Index",le volutTJe de l 'l production industrielle est ton­b~,depuis,de plus de II7 en a out,à 84 en d6cen~re,soit 33 points en qu~tre mois.La d(pression de I929 a eu besoin de plus de t reize ""lOis pour accompli r une telle bqisse!

Depuis j::mvier , l'indice a continu? à b':l.isser, 1;1-=:tis avec mo ins de rapidité . Un peu t dire qu'en ce nonent la 1;1arche vers le b'l.s de la crise a été ter1porürerent arrêtée 1 et que les affaires essaient de se stabiliser sur le nouvenu bas niveau . Mais que l niveau! Avec plus de I3 r:üllions de cher'1eurs,Ewec des prix <:tgricoles qui ba issent const'-'1}11.111ent , ~cvec des profits qui dispa r fl.issent. Et il n ' y a P"'. s de perspectives pour une augtTJent.q ti on de nou­ve"".UX investisser1ents dP.ns les industries, d' ·:.ut re D'lrt, depuis la fin de l ' ann ;~e, les d(penses concernant le C"l.pi tal-m-,_rchan­dises ne YJontrent aucune possibilité d ' ar1?lioration .

En attendant,l'1 nouvelle crise s'est déjà e""lparée d'autres pays et tout p~rticuliè re""lent du CANADA et de l ' ANGLETERRE . D'après les chiffres publi·?s r0'ce rY1r1ent par le !"'linistère du ·:r r 1vail , le chem".ge en ANGLETERRE s ' est 2.ccru entre lq mi- dé­cetTJbre et le I7 j 'lnvier de 162. 000 unit és .A cette dA.te , il s'élevait 8. I. 827 . 607 - le plu2 h c:1.ut ni veau pendP..nt les 2I der­niers '10is .Et encore pis que cela ! ·La "Business Week" du II d0c enbre 1937 fcrit~

"D' inport'1nts restqurants du quartier t r ès r.tnirlP de LOND.EŒS , West- End , conr:lencent d/jà à senti r les effets de la d~pression.Des endroits qui autrefois r egorgeaient de monde chnque nui t, ne font plus que trois bonnes nuits pqr serv:üne"

Et cela , peut n'être qu'un comr1encer:1ent.Ce què pourr a être la fin ressort du r'cent r apport du professeur Voytinsky du B. I.T,qui estine que L~ d•Spression 1 entre 1930 et 34,<1 cqus~ une perte de I76 ~illiards de bons dollqrs d'or d'~utrefois , sonme ,;gale ~ux d/penses de 111. Grande Guerre.

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Le déclin actuel · o:;,vec sa crise gsn c? r a l e ont surgi brusque­ment,de l a m@ me ~ani~re que la d6pr ession elle- mAme .Les prix des obliga tions ont b!'J.iss (S à l a fin de I936 . Les prix des mar­chandises en stok les ont suivi en r ars 37.Les int6rAts à court teme ont augr'lent é , les prix de gr os ont ba issé . Tous les signes indiquant l 'insuf fis .qnce de rentabi l ité ont réapp11ru . Ce qui ne f .qit aucun myst~re ic i.Seul un accroisse~ent de l a "ponpe d' a:Y~o rçage" au:r~ü t pu rü tige r ce pr oc e ssus, Mais cette poli tique a qussi se s lir'1i tes .Seul un renforcerrtent nlus grand des "tendanc es au c r:."pi t a l i sme d ' Etétt' ' ,'"tCCorJpa~né d' une plus grande Misère du "secteur éconor1ique privé " 1.urai t pu ajour­ner le dilemme actuel,et seu1er1ent a journer.

Le nouveau déclin pr:.(s entant tous le s syl"lpte"'les d. 'un début d'une longue période de df pressi on a ,une fois de plus ,fait surgi r toutes le s vieilles suggestions et pr opositions dont s ' ~tait montr~ e fertile la période pr ~cP.dente. On commenc e à reder:1qnder de nouve r;.1.l un n.c croisser:tent du "pouvoir d ' a cha t des r1"'. sses", princ i pr:üer1ent dans l a p resse libômle et ouvri­ère . Et c ec i l'llalgr é l't fq i t si bien souligné pRr D W . El l s­worth, d~'ms l' "Annalist " du 2I j'lnvier I 938:

"La présente dépression a d(rJOntré une f ois de plus, mais d ' une f a çon encore plus i~pre ssionnante ,la fausset~ de .la théorie du pouvoir d' a cha t sur le cycle d ' a ffa ires . Le po~voir d ' a cha t des '"lasses de ce pays n' a jr:tmr:tis é té .qussi élevé qu' nu r-10r:ent où a cor:1menc é l a p r:~sente dépression."

Le pouvoir d ' a cha t des ~a sses a ( t é c r éé en partie pa r une plus grande exploitation, et en partie par les mesures gouve r­nementales mentionnées plus avant.Puisque c elles-ci se sont limi t ées à change r ou à créditer le pouvoi r d ' acha t existant elles n 1 ont servi qu'à étendre la rn.isère d' qupr->, r qvant . Né en grande p.a r tie de s me sures gouverneMentales , le "pouvoir d 1 a ­cha t des Ma sses" fut donc un autre f .qcteur e'tpêchant l e r 0-t qblissement de l a rentqbilité qui seule nerrnet une expansion capitali s te r~ elle.La nécessit é de t ell es mesures ne change pa s le f a it que cette n 0ce s site exclut cette autre nécessité , à sa voir l a r ent qbilité de s entr ep rises d ' exnloitati on . Toute­fois, le cap i tal privé a combattu ces mesu re s nar d' autres s logans conme: ' quilibre du budget, abolition de l a r églemen­tation,opposition à la l~giRlation ouvri~re .

Le capit~l n'e s t pas quelque chose d'unifo~e s ' a ccordant pour une si~ple nf cessit6 . La sinple n~ cessit 6 ,c'e s t à dire le maintien du syst~me d ' explo it~tion c anit~li s te,n' est r~alist e que p~r une lutte ent r e l es cqritalistes eux-~ênes,nationale­Ment e t internrt tion'J. le"lent, et entre C"pit~ l e t travqil et les

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aut res classes .Dans cette lutte génfrale , l a dems.nde pour un pouvoir d''1chat des r1asses accru n ' est qu!un élé"1ent agissant en vue de la n Écessité finale de secourir le systène capita­l iste.Chaque fois qu'il ~ étt appliauÉ,il a servi des buts entièrenent diff!r ents de ceux qu 1 ü_-voqu:tient ses "'onetres . Les "pertes" ter'l.por;:.i res se sont soldées par des "gains" dé­finitifs , et ainsi la fornule du "pouvoir d'"lchat des !"lasses" , employée pa r les libé r =mx, est devenue un instrun.ent idEblo­gique du c np i t'ël.l f"'oCili tqnt le processu s de dirn.inut i on d:s_ pouvoir d'~chat .

Nous ne pr~tendons pas affirr1er par là que la l utte des ouvriers pour des srtlaires plus '?1evE?s et des conditions rJ.ei l ­leures est , dA.ns l ' etat actuel du capit'l.lis"'le,s'l.ns issue .Tou­tefois , il est n/ cess."lire de souligner que plus le pouvoir d' achat des rJ.asses est Élevé par r'l.pport à la produc tion totale plus grandes sont aussi les diffi cultés du ca pi tc:ü pour sur­monter sn d!pression et r1aintenir sa société.C'est pou r cela que pr/cis·~rJent nous suggèrons une lutte conti nue pour de meilleures conditions de vie . Les "r•;:fo rrüstes" qui espèrent a nener la p r osp?rit/ par l'augmentation du pouvoi r d'achat des nn.sses r'lO ntrent une foi s de p lus qu 1 ils visent simpl ement à r éformer l e C'l.pit'1lisrne .Qr,l_s seule réfome capitali ste ob­jectivement possible au jourd'hu i est 1~ rcforne fasciste.

Dans une brochure r'cente,"La stratfgie socialiste sur le .. f r ont éconorJ.ique" publiée à LONDRES , le Dr . H. Schnèider écrit:

"La r econn'1issance de 1 'iP1portance fonda!'1e n tale du pou­voi r d' a chat des rJ.'lsses C0'1'11e noyen capable de surnonter la crise doit servi r de point de d ,.!part au nouverrtent de la clas­se laborieuse."

Ceci est évide"""nent une pure absvrdité; le pouvoir d'achat des n:'lsses q une inport"tnce pour surnonter le ca pi t'llisme et non sa crise .Autre"1ent,la question du pouvoi r d'achat perd toute s2 significqtion . Pour la v{rit ·1 de 1::-t chose ,il f aut di­re qu'il n ' y a que deux voies pour sur!'Y\onter les crises et les d~pressions . Lq p re""1ière c ' est de sumonter le capitalisrJe e n tant que tel;l ' autre , (::..vec des n(sultats ter1porüres ),c' est de sur':lonter 1:1. résist~:mce des ouvriers à 1 1 r-tb<:üssement continu de leur standard de vie . Celui qui veut opé r er e xc l u­si vef'lent d"-:ms les lirü tes du C:J.Di t'1l isne sera à la fois forcé de reconnai tre cette vérité , et qidera à sur·"lonter le. r ésistan­ce des ouvriers . C ' est pour cette r-'.ison que John L .Lewis a maintenant C':l.pi tul? dev'l.nt l'industrie de l ' ::>ocie r et qu 1 il pr~ne,bien qu ' avec une !'1auV8.ise grimace,un cont r at qui a pe r­du tout droit pour une telle appellation .

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Le renouvelleMent du contrat des ouvriers n étellurgistes n'~ été possible que parce que ses signataires igno r aient en­core quel che~in pr endra it 1~ dépression et quelles seraient les Desures dont usara le gouvernenent pour la comba ttre .Si ce sont des tend~nces défla tionniste s qui s ' ~ffi~ent, le con­trat pourra être r ésilié ~vec un pré~vi s de dix jours .Si,par contre,ce sont des Mesures d'infl a tion qui se r ont appliquées , le contra t consRcrera l' <:tggrE>.va tion des conditions de vie 1es ouvriers.Et Lewis é t ait obligé de signer s'il ne voulait pas combattre le systè~e en t ant que tel,et ~ppeler aux grèves pour les grèves.En réalité ,tous les t héoriciens du pouvoir d ' acaht éta ient toujours prêts à adnettre , au ~oins dans beau­coup de ca s COMI"'le pnr exe.,ple dflns le bâtiment,que les prix et les salaires étaient trop hauts.Et de l a découverte que quelques salaires sont t r op hauts,il n'y a qu 'un pas pour re­connaître que tous les sa l a ire s ont besoin d'êt re rognés.

En effet,toutes les Mesures pra tiques prises en vertu de la théorie du pouvoir d'achat des ~asses ont toujours nené à une r éduction de ce pouvoir d ' achat.Avec l e temps toutefois,la théorie éconorlique du pouvoir d' achat ne , laisse pa s longter.1ps attendre pour ~entrer son vra i contenu,car elle cesse d 'être une théorie écono~ique et n'exprime que la n écessité politique de denander des fusils à l n pl a ce du beurre .Tou tes les théo­ries de l a sous-consonMation sont sacrifiées -pour l'honneur de la n."'.t i on.

En a ttendant,les arguments vont continuer,na is tous seront finale!'îent d' ~ccord avec ce qu'exprinait l o.. lettre de l a "Na­tiona l City Bank" de New-York ,en décembre 1937:

"Une des pr enières n écessités dn.ns le. situation actuelle c'est d ' encournger ln fornation de capital."

La question est seulement de savoir connent le faire.Et la solution,si on en trouve une, pose imnédiateMent un aut re pro­blène,car l a forna tion de capital a toujours conduit aux cri­ses et dépressions.La "sol ution" qttend une solut ion. C'est pour cette r a ison que tous ceux qui sont effra yés devant les perspectives de l'avenir se l amentent:

"Des entreprises de libre-concurrence ne peuvent persis.:.. ter dans une a tnosphère de pl ans écononiques na tionaux-dès que le gouvernement s 'est emba rqué dans un contrôle partiel,il doit inévitn.blenent proc éder au plein contrôle." ("The ca se for Freedol:'1 from Fedenü Control of wqges and hours­Machinery and Allied pro ducts institute, I 938 , p .I3)

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Et c eux- là , plus crqintifs enc or e pour l ' avenir,ou ~c cep­tAnt c e "plein contr6le 11 , ou d ésirent viverYJ.ent r evenir sur l e passé.La "New Republic" du I6 f évrier I938 publ i e un n. rticle pour rYJ.ontre r que le p r ogr0s pa r l a voie de la l i bre concuF­rence se sern.it soldé , ri en qu e d<1.ns l ' industrie de 1 ' ac ier, pa r l ' introduction de n~chines con~inues , pqr 85 . 000 victi~es l icenciées . Que vn.- t - on f.r:.ire a vec ces nouvee~ux c h6meur s? Et le 11 C'!ns e i l pour le Pr ogr ès indust riel" exp ri;]e ainsi son opinion p-'l. r~dox.'lle d."'~ns le "New-York Ti nes 11 du 8 août 37 :

"La cap~ci t é toujours gr~mdissante de no t r e appa r eil p roductif pose la question s ' i l nous est possible de donne r une solution à ln. d:('J r ession future, si nous l s. f aisons dé­pendre du jeu des forces écono·., i ques rf:elles" .

Oui, r'pond à c ela l'indust ri e rt c'ccelnique , d"'..ns l a brochure d ,., t' , e Ja men lOnn P.e:

"Ce dont l' A~I[ERIQuE a besoin, c ' e s t d ' encoumger la con­currence et l es bas fl rix." Et r-1 . Knudsen , de 1 q "Gener'1 l Mot ors" (C h ristüm Science Ho­nitor, du I/II/37) le confirne:

"Quelqu ' un doit r'duire les prix s i l ' on veut que les a ffa ires soient encourqg~ es , . . . à l ' heure 'lctuelle , ceci se ~a-n ifeste d ' une f a çon 6clq tqnte , .. . f~.ire des 8.Ch<"'!.ts à 1T8w'-YORK, c 'est co'!re si l'on visitait un bnza r ori ent?cl".

"C ' est vra i , f P.. i t r e!!arquer Roo s ev elt d.qns son r·~ cent I"les­sage consr:.cr( aux p r obl è"1es de reprise, c e rt '1 ins prix sont très hauts , d ' "lu tres très ba s. Mn.i s 1 .'1. conti nu:::t ti on de l ' expan­sion et l ' abondn.nce plus g r 8.nde d/ p e r1dent de l' ~.~ quilib re des p rix. "Di ninut i on des p rix de s rv:.rc hrmdises signifie que le n rix du trqv'lil doit bn.isse r ,e t s i l e s prix des autres I"lar­chrmdise s rmg:1entent, le prix du trqvn.il di!iinue r a . De quelque dh é que vous le p r eniez 9 1"'. poli tiqu e des prix ne peut reflé ­ter que ce qu i c onstitue 1~ base des prix e t l eur ~ouvenent . C ' est l a ques t ion de s ':lvoir que lle pn.rt de l". p r oduction so­ci !ëüe sous S !<. f or'e c·:.p i t :>.l i st e i r .q '1.UX tr:>.V!O>.ill eurs e t quel­le pn.rt irn. RU X non- t r •.v 'l. illeurs .

Ces derni ers ont ici l' '::1.V"'~.nt qge , c r-: r c e sont eux qui la r è­glent .Equilib r e r ne peut a voi r qutre chose p our objet qu e d ' équilibrer l ' exploi tn.tion de s ouvri ers ,?,vec le s besoins du ca pi t'11. Si certa i ns "indi vi du <üistes enr=:.gés " c r oi ent enc ore qu'ils ~·J euvent l e f qire eux- nêr'1e s et tire r profit pa r leur p r opre effort,d' 'lutres g roup e s c~pitalistes et l eu r gouverne­!"1.ent considèrent co"'r:e n cJc e s s!lire un r f:gle";ent centr'l.l de 1 :::. distribution des richesse s cré éés pn. r l e s ouvrie rs e t u n con­trele suivi des i nvestiss e,.,ents . Une exploit!>.t i on "libre- pour-

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tous" doit faire place à une exploitation soigneusenent pla­nj fiée ~le pouvoir du cn.pi t 'll doit être qug!"lenté gr~ce à la sagesse du gouvernenent .Que dans les nêrnes conditions la con­currence p rocède ici de façon à se soutenir elle- nêne,e t qu' ailleurs ce soit la "sagesse 11 du gouvernenent,comT'le actuelle­nant en ALLEMAG~ffi,qui liquide des capitalistes juifs,ou con~e en AMERIQUE qui liquide les entreprises plus faibles,ceci est à la base de tous l es arguments contre une réglenentation centrale.Car ceux qui sont en faveur de l'encouragenent de la concurrence S?vvent fort bien que "l' élinination" de ls. concur­rence est une nutre forf'le de concurrence qui fqit d'eux des srwrific3s.

Contraire'"'lent à ce qui est ?vrrivé au sage Ben Akiba,rien n'apparaît deux fois.Ceux qui croient que la nouvelle dépres­sion vq irmn/dintel'I'Jent r échauff e r un peu plus l es inconséquen­ces du "New-Deal" se trO'"pent. Ceux qui croient en une "secon­de" r~volution Roosevelt,"sans effusion de snng,en faveur des Flasses", seront désillusionnés conl"le l 'a été Roehn quP..nd Hitler le lui a fait croire.Cc:t.r les nesures appliquées par l' adr'linis­tration de Roosevelt ont été dépensées jusqu ' ici sans utilité. Des r>1esures plus rigoureuses doivent suivre,r1ais plus d?vns la vieille direction,car aussi longtePlps qu'il est possible de "s'attaquer aux affaires",le gouverner:ent peut appliquer la formule ~diviser pour règner.Mn.is qu·=md qff!O'>.ires et gouverne­ment deviennent de plus en p lus i dentiques,le gouvernement de­vrn.it s ' o.ttnquer lui-nême.Il oubliera donc l'l divi sion et sau­ra seulenent rr~gner . Tristel"lent le professeur L.Robbins de l"E­cole 2cono"1ique" de LONDRES 9 d~cl"'.re dnns "Annalist":

"Dans la plup'1rt des cas, les vrais exp c~dients qui ont été adop t és dnns ln. dernière d!:pression, ont enpir•~ la capacité de résis t er à. une nouvelle d/pression. D,'pr~ciation de la nonnaie, budgets d ·~siquilibrss, V"cstes proarcov:1""es de tr1.vaux publics , sont les nesures à. l' ::<.ide desquelles le trav...,il n (té stiMulé dans le passé récent.Et il est clair que ces mesur es ne peu­vent pas être appliqu?es indéfininent.Par cons?quent,la posi­tion actuelle n'est pas st.'J.ble; et il fqut s' n.ttendre à un re­bondissenent d'une longue crise,avec des consé quences vrainent g r aves .I l n ' est pqs exag/ré c1 ' affirner que le sort des insti­tutions déf'locrn.tiques est ct:.ns les nains de ceux qui ont en leur pouvoir de f qire revivre l ."'v confiqnce. "-ce qui veut dire dan s les n~:üns du gouverneY"!ent .J'·his la r(ponse ne réside pas d'lns l a direction qu ' espère le proÎesseur Robbins.Co"1r:te l'a rer1arqué récennent Roosevelt ,les forces d<§>'lOCr"'. tiques seront à l'l fin forcées de "prendre ln. plc:tce de dictn.ture" .

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Il exi ste deux qveni r s , un l oint·ün et un irmédiat. Mrlis les deux dfpendent du r8tabli sser1ent de la r entabilité des capi­t:'mx en d.-'pit de qui contrele ces can itqux:incHvidus ,trusts, ou gouverne'1ent.Ln, différenciation qui existe ent r e le pouvoi r ?conorüque et poli tique nernet de d'~pouille r Pierre ::cm nrofi t de Paul .rl"lis à la fin , ce- pr ocessus ·appauvrit les deux • . Le pr oblène ne consiste pn.s à snvoi r C0!21"1ent pqrtqge r le bu­tin,rî:=üs cannent créer des pr ofit s nlus grn.nds 9 et toujours plus gmnds . l'1I~üs les nécessités i llnE';diates de tous les capi ta­listes ne r1ènent qu'à une seule fin , à la dest ruction progr es­sive nour l e tenps qui vient de tout e base du systèr1e de pro­fit.Sur la roue du capitalisne , sa fin oortelle est déj à en vue, tant en période de prospérit é qu'en pl~ ri ode de crises .Et nous nous en réjouissons.

UNB FIN DU CAPITALIS~lli , MEME PLEINE DE TERREUR,EST TOUJ OURS PREFERABLE A UNE TERREUR SANS FIN . AUSSI,SALUONS- NOUS LA CRISE !

-Publi é une pr erne r e fois dans "L' I NTERNATIONALE" (août 38 ,N°38) ,revue nensuelle de L ' Union Conmuniste cet a rticle était tr2.dui t de "LIVING MAR1USM" ( '1"lrs38) du "Groups of Council Col"lnunist" 1 c' es t à dire par le groupe de ca"1"lr::tdes anéricains poursuivant le travail

théorique de la tendqnce Gorter- :l?annekoek .-

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PROCHE - 01:\IENT

BRtSIER H1PERiuLISTE

La cha îne des "lutte s de libérat ion nnti onr:tle " est longue: des chr:trniers du VIET-NAl\1 qux m,qquis pal estiniens, 18. guerre continue ses r gvages , rc'oc r2"sant sous son feu infe rn~l l es soldqts dressés les uns contre les autres pqr leurs bourgeoisies respectives qui sont p~rvenues à les en­traîner d2.ns l e bourbi e r de 1'1. guerre i o­péri'"lliste . Pour "hl' roïque " qu ' elle soit,coDrrte l"'. qualifie la presse d'une pr~Stendue "e xtrê­r:'le gauche"-, cette lutte n8 p'1-rticipe en ri en à l .q Révolution Mondülle, '1insi que nous allons le voir dan s cet article. Il n e se prt.sse guère de jours sans que l'"opini"n publique" ne r eçoive,à jets continus,le slogqns qnti-inp(riqlist es dont , extrêoe-gsmche et gauche sont si p rolixe s , ~~is peu no~b reuses sont les v oix ::our s' <~ leve r contre ce carn8.ge ,non p8"S Em pacifi stes , u::: i s e n r évolutionnaires inte rnationalistes.

La guerre 'J OUr les b1.ri l s d'or noir du BIAFFRA liquidôe,la tensi on internntiona l e s' e st de nouveau cristallis(?e au PROCHE-ORIENT ?pendn,nt que les di vers ir'lpé ria lisr'les 'J''Ü "lb raient interrtinf'lb lenent d".ns les capit8.le s dlplO!î"ltiques .Les péùerins de la paix,qu<tnt à. eux, p'1 r L 1.ient tout à leur 'lise du "Cessez­le-feu", a l o r s que 1 3 guerre s'intensifiai t . Pour sr-mvegarder cette f'1oeuse paix, l". vi eille social-dénOCF'ctie d c.çcrépi te ,par ses org:::,n es de Dr esse e t les ''leetings qu'elle orgqnis'1i t à 1 1 époqu e , de ·-·~:.ndni t nu gouverne"1ent f:r-::mç':1is d 'intervenir f::1-vor:lble':'!ent '1U c~té d ' IS.RAEL en leve1nt 1 1 enba,rgo d 1 'lr<.es à .destina tion de c e prtys , e t,de ce sser d ' en fournir qu ·ca!ïp Rd­verse.

De leurs c8t(s , les st1.linistes d1 n s 1 '1 foulé e de l<=t g:rn.nde soeur "soci".liste " l ' U.l-LS.S. p r emüent f qit s et c'l..use pour le bloc a r abe en exploi t :::mt le conflits ·'1UX fins d 1 entretenir d2ns l'esprit des t r aw:tilleurs l e cha uvinisne et le P"'otriotis­i"le.Cor:J.:-ne à l'ordin"'.i r e , le " coqplot des sionistes-inpérüüistes" 6tait vigoureuser:1ent dénonc é .

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MP.i s les i·J.pÔri·:tli snes,;;,u nonbre desquels 'U. R.S.S. figure en prenière l i gne avec les U. S .A., peu enclins à se l2.isser in­f l échi r p~r les revendicqt i ons de type paci fiste,n'ont cess8 de fournir des stock d' :.lmes aux . deux l;qrtie s qui s ' "J.ffrontent. Aucun Etqt "l r nbe ne fnbrique lui-l'1êl!e l es qrr:es utilisées dnns 12:. guerre actuelle , et tous ir1portent le l'J)::'"tériel dont ils tiennent à èlispose r au non de leur "indépendance" et de leur "sécurit é ", 11end'::.nt que les trqvqilleurs et les :r::tsses pqysan­nes croupissent d3.ns l'J. l'1isè re l 'J. plus sordide .

Le fait que les deux belligérants se procurent l'J. quas~ to­talit8 de leurs qr'le:-1ents et r"ln.tôriel de guerre,l'un aup!'es des pays "i"'périnlistes",l' qutre dans le bloc "rouge", prouve abonda"'l:c:ent quel alinent de choix lq ch2.ir à crtnon est nour l' ,::cononi e de guerr e de ces p:1ys à " systè,.,le soci'lUX diff,~rents". Aussi , lnissons parler le très sérieux "Monde Di plon'l.tique" de ostrs I 970 à propos de cette f qntast i que vente d' ~mes :

"Peu de gens seront (5 tonnés cl ' ':'l.;':'p r encl re que c'est nu PROCHE-ORI ENT que s'est effectuée l 'expansion l a plus spectacu­l 'li r e; il n' eopêche que l' ~=n;lleur de cet­te progression serq pour beaucoup une sur prise. L ' 8qui valent en dolla r s du budget de d{fense d 'ISRAEL, 0esur é à partir des prix et des t qux de change de I960,~tqit de 77 ~illions de dollars en '56 et de I 84 Millions en '62,en '66, il étni t de 34 7 ro_illions et de 736 nil­l i ons en '68.0n estir'1e que l'EGYPTE a d6uensé 250 ~illions de doll~rs en '56 et289 en '62 91e chiffre fourni pour '66 est de 444 ~illions de dollrtrs et de 730 en I968 ."

S'il· y a un ;:;rincipe que le ''l'1rxist1e q toujours a ffirné nonobstqnt l es i llusions dé"1ocrs..tiques,c'est que la guerre est pqrtie int(gr'lnte du systè''1e de production cqpi t 2.li ste, c'est hien celui de 1 1 in!vi tqbili té des conflits irTP'~ria;.. listes à l ' époque de la saturqtion des narchés. -Autrenent dit, S"'.ns écono'Jie de guerre, le cn.pi t·-tlis"'1e ne peut survivre à ses t e rribles cont~dictions . Sans répit , depuis I9I4,les guerres ont e"'1bms<~ l". nl'l.n/:te et jeté d,:'ms le car­n'3. ge ininterrol"'lpU des ·üllions de -:;rolt6tq,ires .

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L'ETAT JUIF D'ISRAEL·

A partir de I9IO,les pionniers sionistes créérent les tout preniers kibboutzirt en GALILEE, e1vec l ' -=t:-:qlui financie r du Fonds n~tional · juif,lequel possède les terres, qu 'il leur loue pqr la sui te . Très t~H, les kibboutzi'J. se sont pliés aux lois du "'larché c"..p i t <üiste anbi'"'..nt, et ont ':lclopt~ les p r2.tiques qui en d :~cou­lent .Pour r (si ste r à la concurrenc e du n-=trch{ int cS rieur, so i t de la production cl ' q rticles étr'"'tngers,ils ont investis nqssivenent, grâce à lr:t plus -value su(e par le s natfs kibboutzik,en capital productif et r éduit s au cher:1age une ~ain-d'oeuvre en surno'"'l.bre. Ainsi ,Tprès avoir qb<üssé le coût de leur propre production, ils se sont 11-nc é s à 1'1 conquête des ;"lqrchôs.

Théorique'"'1ent, ces kibboutzin qw, i ent ét-2 ··1is sur 1;)ied pour abolir l ' exploitqtion de l ' honne ,ar l ' honne,non pqs sur la ba­se d'air?tin selon l~quelle le prol(tariat est 1'1 s eule clas se r Gvolutionnaire dont le but n'est pas à son tour d'exploiter d' .3.ut res clqsses, "':lais de toutes les dét ruire ( cl'":tsse ouvrière conprise), n::lis au contraire, en concr·~ti sqnt le s vieux principes ôg~üitc=tires du r :" for''liS'"Je soci'"'..l- dénocrate .

De f.ait,ce furent l es poste s avqncôs de l R bourgeoisie juive, le c11dre d ' i -,pl'"'mt'ltion des i':l~.igrcmts, ln.. Dièce sai tresse du sionisme ds.ns cette région du !"1 0nde, et l e Daté riau fond:=t"lent~ü du futur Etat israélien.

Cette utopie, selon 1...,.quelle pa r son travqil le kibboutz de­vait se suffire à lui- ':' ê '·1e, 1 ·"- te r'1pê te des guerres qui d5ferle en v~_gues ininterro:--1pues au PHOCHE-ORIENT lui a fqi t un sort sans ailpel.Aujourd'hui , l:-:1 for:-1e d'exploit!''ttion collective ne concerne ? lus que 3 , 5% de 1'1 populat~on contre les 8 %. du début.Personne n'ignore plus que les kibboutziD dépendent é­troi te:"'lent des ~·qrtis de 1'1 co;:::.li ti on gouverne::ental e, du syn­dica t d ' Et'1t et des cor'l'!Un'1.ut és religieuses.

Au 1 l.0·1ent de sel n·1.issance, ISRAEL fut p ris sous l' f'tile pro­tectrice des E.U.et de l'U . R.S .S. qui ven?. ient de trioT1pher des "nations fascist es " .Avec un tel caut ionnenent, il pouwü t d•.~ velopper ses fo rc es p r od.ucti ves et se peuple r d 1 il'1_r1i {::rr '-'..nts juifs 'l.uxquels l" ' Organisq ti on Sioni3te" :;-J rO l'Je tt .<J.i t une pai­sible installation.

Ce nouveg,u '!eupler"ents de juifs pétris de savoir technique et intellectuel, s ' acco ··~:)qgna c'. 'un essor indust riel des villes, de l' accuf"luls.tion d;:o,ns les ci tés urbqines des centres de déci-

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activitf soci~le , et de la décadence du capitalis~e.Par contre, le prolétqriqt juif estin.'d t que 1 ' P,bqndon des -pP..ys où il vi­vait et travailla it depuis très longtenps revenait à c~~ituler devant les exigences xénophobes de 1'n.nti-s,'or:Jit i sr1e:"Juifs ,al­l e z-vous - en! ". Sq conviction la '!lus profonde l' inclin'ü t à pen­ser que de lfl d struction du cq;Ji t~lisr·:e r ,] sul ter::.i t son Pl"lan­cipation. Un g r and nor·1bre de juifs rüli t<:tient avec conséquence do:::.ns le ·1ouvel"'lent prolétarien pour 1 ::::. victoire cl.u socialis"le.

Toutefois,il y a lieu de distingue r le sionis~e de toutes les 2utres vnri é t(s de nationalislles en ce que,au lieu d 'être un produit des besoins écononiques de lR bourgeoisie ::l.scendan­te et révolutionnaire,il se produit au '!On.ent de 1:1 décqdence irrsnôdin.ble du cap it'l.lisne.Bien entendu,on peut di r e l a rJ.êne chose pour les luttes de "libération nA-tionale" 3.rabe ou viet­narüenne. A l ' i:'Spoque où les nqrchi~S nondiaux sont sr-:ttur6s de o.qrchandi ­ses , et que p"'. r sui te progresse le ch~'1!1ge d'ms toutes les ai­r es de p r oduction ,le sionis:Je aggrr-:tve lq tragédie juive .C'est cette re>.ison qui exrùique que depui s S". cré.q tion ISRAEL est une faillite co::1plète pour 1:1 solution de ln "question juive".

Conr;ent se pourr~i t-il que ce ,-,inuscule pr~ys qui a i nscrit courageusenent dans sa propre constitution tous les droi t s dé­"10Cr:ltiques en vigueur chns les gr:1ndes nations "civilis :':e s", s oit agressi f? N'a- t - il pqs ét,S édifié pqr l ' aud.qce construc­tive des horF1es é'ty'lnt fuit les te rribles p ogrones de GALICIE et cl ' l.JARAINE , et IJlus tqrd JY:tr les survi V"lnts des ~Jass'lcres na­zistes? ISRAEL n 1 est ce p'ls :!our tous ces pariA.s l!:=t terr e des père s retrouvée, un hê.vre de pqix d'ms un environnenent hostile à la spécificit é cul turelle et r eli gieuse juive? Parle r d ' ex­ploitation en ISRAEL n ' est-ce ~!2,s "'l.ussi, et surtout, ali!Jenter 1<"1. ~! rOpqgqnde anti- sÔ'"".i te? La coloni s<"l.tion j_e la PALESTINE s ' était r(alis~e pqcifique,ent:l'''Organis~tion Sioniste" Rch e ­tai t les terres qu'elle confi~ü t 3nsui te rmx nionniers .::minés, du reste :m.r l'id-hl soci-=üiste . Où (t'lit l'l violence d'l.ns tout cela? --

Bt c 1 est bien f!Rrce que ce ::yws lil liputien est P,rri vé à se hisser au nive!3.U des 1!"-YS inclustrialisés ~nr ses r'alisfdion s éconCY'Jiques et ses p rouesses techniques , clrms ce dPsert où rm­trefoi s les p-==ùest iniens arri v ·=üent à grancl pe ine à survivre, ri:Lrce qu 'il est devenu le b:-:lst i on de 1~·- cl{,.,Jocrqtie d:•.ns ce coin du r10nde où grouillent dyn'wties fc!.od-=ll es ' dictatures ni l i tr-lires potent'l.ts du p,~trole, qu 1 il est l ' instrunent d ' exploi t'1tion de la classe oppri:'l{e . ·

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LUTTE DE CLASSE ET SYNDICAT EN ISRAEL

Quiconque n ' n. p'1.s c édf à 1 1 énchRnt 2'1ent ;Jroclui t pl. r l es gtructures êu secteur auto-gestionn~ire et coopé r1.tif de l ' é ­conœüe isr.?.-8li enne q -:JU a pp récier à leur vr.'lie v<:.leur corobien de nesures ext rêne'lent rénressives "'.,V':lient ét{ p rises ,ces de r­niers te,.,ps, contre les tr·=wn.illeurs , juifs ou ':i r clbes .Aux r6gle -

-··rents r-·olicie rs des g rèves successives des dockers d ' ASHOD, des post i ers et du b:-:. ti·1ènt qui , toutes , pr:cédèrent 1 "· guerre di te des "Six Jours", succèd1. l"l rten"lce gouvornertent'"'cle d ' .qpplique r

·la loi d ' exception , 4/jà utilis(e ~~ 'l.r l,_~ s 'l.utori tt's bri t'"l_nniques en I 945, su r tout •:ouve:·-:ent tr'lngress!:>.nt les contr~:\ts 'de trA.vail et l ' 'l.rbi trage oblig·~ toi re.

Chose tout à fqi t sp(;cifique à ISRAEL, 1~, for;qtion du syndi­c a t d"lns ce p:1.ys ne rénondit pas qux besoins que ressent'1it la classe ouvrière pou r r·;si ster à l ' oppression du c:ctpi tP"l .I l ne müss:cti t pqs des tent2ti ves ouvrières s-;Jontqnoes ,,our restrein­d:r_e la COncurrence entre S'l.l '1rif:.s 9 ni encore r10ins CO":l!J.e " école él{nentnire " de l"l guerre entre le Cap i t<ü e t le T~,v~ül .

Fondée , e n I 920, .··1v'J.nt :1âe que l q cl'l.sse ouvri è re appa r a isse sur les devqnts de l"'. scène soc i ?~ le,l ' Histadrouth-ou C. G. T .lo­C'?.le unique-'üutôt que d 1 insi ste r sur le c,.,r<:tctère universel de lA. l utt e d.es ex~Jloi tt"s ~'"'"r-c1essus les h''trri ères nqt i onsles , r a ­ciales ou r eligieuses , et plutôt que de soutenir l ' union de tous les tr-=twülleurs de PAL3STINE, org"..nisai t , P'".r des !'o;rèves à c a ­r actère r qciste , le boycott des tr~vqilleurs n''ly'l.nt p:-:. s l 'insi­gne p r ivilège d ' -=tpp"',rt eni r à lrt "co· 1:·mn".uté juive ". Lq Hi s t~=tdrou th qui co~,_plèt c:ti t, en 1 1 "1'"1}üifi·mt , le tr"lV"Ci~ co •..,"lenc··~ p·:. r la colo­nis'1tion kibboutzique, dev'l.it dès s'1 fond~ti on être lR clè ~e voûte du r;roc es sus d 1 industril.lis,.."tion c~e l ' Et-:, t , et ne j "l:'1'1.is se départir de ce r ôle .

Ainsi , :=qrès q,voir 'l.cti ve"1Emt oeuvr é 'l.U d ' velor~)er!ent cq:ri t'1-liste d ' ISPJiEL, l ' Hist'.1drouth est devenue le -,_Jlus f orrtid'-'tble e .. "l ­ployeur riu P"'~ys,clont le 'JOuvoir ,:tend s on r'se~u Je r"·--~ifications part~ut où s ' effectue l ' ex~...,loi t-,tion ëLu t r """v.o::il s--l"'. ri é . Cette destina t i on "lU service exclusif du c~;Ji t.-::.1 lui i·-::··ose donc 1:1. tâch e s u p r ê"'le de ch'1tie r les g:rève s s~uvqges con:"'le qut:.,mt d ' Rt ­teintes qux droits S'lcr(s rl ' ISR.AEL à exister .

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Un t rès i ...,po rt8.nt secteur de l 1 (~cononie n o.tiomüe, puisqu 1 il conp rend les tr~msports publics et 'lrtri t il!.es ,les bro_nques,lR­-presse, le textile, 1.'=', c é ra~üque s.,:mi t o, ire, l "' ci "'lente rie, l ' indu s -trie a linentqire, l:::t r eche rche p:5troliè r e, l ' in :n~tri ~J- ·· c: s -,&hc 31, 1..-: s t~ xis , est contrôlé p :1r l ' n.prn r e il techno- bure'l.ucrn.tique de la Histn.d routh. Dans l e secteur <.:tg ricole, e lle r egroupe le n.ouve­~18nt des r10Sho..vi'l,les troi s f ' cit~rqtions kibboutziques e t d iver­ses qut r es or g"'.nis...,tions de p 'l.ysr;.ns .o::.is(s,no t ""F'ent la "Far'ler 1 s F~d~ r rt ti on '1 , le "Co~seil des Agriculteurs", orgrmisne s , de fe7rü~rs 2.1 s s appartenant a 1?. cl·•.sse rJ.oy enne . Bref , I/3 de l' 8CO'!On1e 1S­rqélinne est d.irig(e par l.'l. Hist.qdrouth qui , d.n n s ses usines ,ate­liers et bureaux ::ra tique 1.-, . D'l. rtici~" "'.tion . : .. nle se préoccupe , en outre de couve r 1 ' :' closion de leaders syndicP..ux r allifs à la lÎO­litique d'Union Sacr~e.

Qu"J.nt aux "Conse ils ouvrie rs de gestion",ils d(signent la cor·rpos i tion des tribunJ.ux chargôs de naî t riser les conflits du tra wül.C e syndico..t unique et ci ' Etn.t- cm l"llein sens c1u ~ot-puise ses c n.d r es chns 1 ::1. bure'l.ucr,..,~ ti e des k i bboutzir:J. qui, en outre, four­nit les h'l.uts digni t?ci r es noli tiques et n.ch i nis tratifs srtns les­quels l'Etat ne s.'lur:üt fonctionne r.A ces cedr es , et r:ux int ellec­tue ls is sus des ·ülieux de l 1 intelli gentzi.'l. sioniste , incoube l :=:t gestion des org·=misnes de s<curit{ s oci:'lle,ce qui constitue la "1eilleur '"lOyen de p r e ssion :;our forcer les tr'l.vn.illeurs à s e syn­diquer en bloc.

LA CRISE ECONOMIQUE EN ISRAEL

lvhlgr.! 1 1 L1J~·o rt r: nc e de l' 0.ide financière des juifs aDé ricains e t europt)ens, 1 ?. s ituation cScono·-' ique n ' n cess~ de se d ~grader de ­puis le début de l'l "d rôle de ;).'J.ix" consécutive à l"'t victoire de juin 1 67 sur l 1 ::.dv e rs'l.i r e ·1r ::tbe . Pr/cisons que cette n.ide é"valuée à 6 rüllia r ds de ùoll'lrs :• enclqnt les quinze ·a nn:'-e s de 1 '1 pé riode I945/65,se d 'c0''1ll Ose chn s les p r op o r t.ons suiw' .. nt es :

-3,6 nilli'lrds :rov en"'.nt des ch v e r ses o rg,~ni s?.tions ~ondiales j u i ves ,

- 0 ' 7 rülli'l.rd de l 1 '1SS i st .".nCe technique des E . u.' -I, 7 'lilli"rd des r ( p ':'.r'ltions de guerre p·l.yt:';es pa r la R6publique F6dtr~le Alle~~nde .

D'autre part,en I968 , ISRAEL r e c ewü t l ' équj v....,>lent de 20% de l' qi­de glob8.le consncr/ e '1U cl<velo~ ~;:J enent des T''l.YS du MOYEN- ORIENT .

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Lq crise ouve r te de l 1 (cono'lie i s r q ( l i enne .'":!. c1onn6 un brusque coup (1. 1 arr~t à ce qui pouv?t i t se consid!: r e r CO"'lr1 e l e " r:.irr.tcle : conorüque" d 1 ISRAEL.Hausse des ~ rix et des i ...,pets , blocqge des salaire s , che"l'~ge-II5. 000 en 1 70-, r~pression de s grèves illicites e t :'1anifestations violentes des j uifs r':luvres , les " P~:mthè res Noires" tel est l e t"blequ soc i :::l de 1 1 orgueilleuse ISl~L ,:6'Jocratique, t~ble~u qui ne n~nquera p~s de s 1 ·?.ssonbrir encor e ~!lus chns les ë'!Oi s p rochains. L'l " i~ re le de paix" a <lonc ro rt, u n I"ù.de cou p à l 1

expansion 6cono:üque du IFlYS qui, <L)so r :'1<J i s , se stabilise !Cotu-dessous du taux de croi ss<:ènc e de 7 Cfb es}J(ré p2.r les exp e rt s <cono1"1iques. Aux ·p rises ~1vec u n e i nflSLtion galopqnte , lq clqsse dor1inante a cléve-

Jué l". l ivre isrr.t -~lienne de 20 ~~ e n 'l.OÛt 1 70 , S'~ balance cortrterciale ne cess~nt d 1 'lccuser un i r:_po rt~nt d:ficit.

Toujours l a n ê r'le a nnée , s i les exp ort :::Ltions se sont acc rues de 8 %,les i·1port.e.tions, e l les , 1 1 ont t~té d".ns 1 1 ordre de 20 %. Ce lourd dc; fici t du CO'l"l.e rc e a surtout { t t~ p rovoqué p-:lr:

-la b ::i.isse du cours 'lOndi'll des p rincip·:mx ?. rtic le s d 1 exporta tions isrqéliens ~ qgru"les, tr::msisto rs, tex­tile synthc':tiqu e e t industri e l 9 :ii .qnqnts t~=üllés .

- l 1 investisse1"1ent d~ns l e secteur non-p roductif de l'industrie de guerre,soit 20 % du P . Ï-T . B .

- la croissrmce des acha ts d ' a r--'es et r:':qui~le,..,ents ,-,oili trüres .

- la chut e des è,ons r ecueilli s 9.ux E .U . ;J?. r l"United Jewish Appeql".

-le ~'1intien en {tqt de '10bilis'1tion J ' une ir~or­t'1nt e partie de l "', r::.ain d 'oeuvre qu'llifi :' e . '

CO'"'I'le s e s ainss en n roie aux crise s ,' cono'liques , I SRA.EL s 1 e st lanc(e .1,-:;_ns une virulente ;:; rop'='_gande nation?.liste avec lr::, b t'oné:dic­tion n.ttendrie des r a bbi:J e t,l' 'l:J;;ui des pqrti s de c o?tli tion à l a Kneset .C e tte ~ ropagqnde q nour but ~vident Je sour:.ett r e tous les trqvailleurs isra(li ens à un :-"lê''1e d r apeau n1.t ioœü . Nous sqvons qu' une pq r eille unit:.' n:-ttion "ll e se r <ali se toujours contre l e s inté­rêts contingents e t historiques du I>YOl l'télriat . Ici, se fait une nou­velle fois 1-'l. n reuve que l et s i t u "l.tion des ouvriers et des pays.-:.ns sal2ri ~s e~pi re à !'Jesure que p ro g re sse l 'idfologie nationa liste,et !"'le t bien en évide nce que la gue rre i!'1péri '1liste doit être trA.ns­for-1Ôe en GUERRE CIVILE PAR LE DBFAITISf'lli REVOLUTIONNAIRE.

Engagée dqn s une guerre e xpans ionni s t e , en trecoupée d 1accal!'Jies pr~ c éd:J.nt de nouve::::,ux Slffront enents ~Jili t'"'"i r es , li-i bourgeoisie is­re.é l ienne doit brise r l' op:!osi ti on de classe des trawülleurs à sa p.olitique de "d:?fen se de l::t pat rie ". Tout e g rève qui trouve assez

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de force en elle-r:1~oe ";our ouvrir une brêche clq,ns le bl oc natio­ne.liste est , <J. insi que nous 1 ' nvon s vu, rqp icle'!ent " i se ho r s 18. loi.

Loin est le te"'1ps où l es juifs de l<'t c1 in..sporn. vo-y ~:üent en ISRAEL 1 3. p ronesse d 'un avenir qui n e leur fe qr ?:.i t plus subir ni hu:'J.ili at ion ni onp r ession; l es juifs venus d 'AFRIQUE du nord,ne forr1ent-il s pqs .·J.v ec l eurs frères lle clo.sse a rabes, le sous p rolôtr~.riat de c et t e soci c~ t é confite •l ' o:;ulence, f ière d 'êtr-e la terre d ' ~lee ti on des kibboutzio et de s on i ::r2ense e 'J.~Ji re t echnique.

LA RESISTANCE PALESTINIE~~TE

Dans le dernier conflit de juin ' 67 , 1 1 ~::t r-...<e isr .,_€li enne a dé..;. t , , t , . •t ' . . , 1 d

r~on r e son ccrasr:1n e sup e r10r1 0=; :J.pp r ov1 S10nnee !)8.r es g rn.n e s puissqnces c a-;:;italistes occidentc:.l estelle p r ésent e toutes les ca ­r a ctéristi ques d ' u ne q~ée d6:1end~nt du h~ut degr é de perfecti~n­n e!len t atteint }nr l P. :!) ro ducti cn e t les coJ.nunicat i ons . DiSl) OS'lnt d'un potent i e l :üli t 'lire -::nor:'le , pl-=w é e sous l e h':lut co•'F.1ande::1ent d ' officiers instruits de l a t Rctique et de 1 !0">, stratégie "':Ode m es , elle peut fr;.rrpe r p.qrtout et rn.pi denent s on enne rü Jet ce n'est pas un • asa r d si elle l e su r clqsse :

11 Le r evolver l 'e-r:; orte donc sur l ' é ;)?e et -;.insi l 1 axi~"~­!'Flticien l e -:-ùus · nuti·ril co'!n r end r a - sûr e·...-,_e?lt qu e l::t violenc e n ' e~t ,q~ unique"e~t un n..ct e de volont 6 , Maia qu ' elle exige i'Our êt r e exe rc ée c',es c ond.i tions ;; r éa ­l ab les t r ès concrètes , c ' est à dire de s inst ru·"1ents, dont l e ;-ùus parfait l' e ... mort e su.r le 'J.Oin s J!"~. rfai t; qu.e , en outre, ces instrur:1ents ioi vent êt r e :'rodui ts, ce qui r evient à dire en ;'Jêue t e -:1p s que l e r roduc teur tles instru:-Jents Je violenc e l es :nlus pa rf"li ts , vulgn l es a nes, trio'lphe du producteur de s ~oins :!J ..., r f"'.i t s , et que , en un ··1ot,l·-:. vic toire de l l. violence r epose sur l 'l. p roducti ~'~~n ci.es ·u'"1es et celle-ci à son tnur sur l .a 1.1 roduction en g.';n (rn.l :rn.r cons(quent sur la ":puiss·".nc e écono'li que 1t , s u r 1:-'. "si tu'1t ion .' c0no '":!ique ", sur l es qoyens ":tr::téri e l s qui sont à l:::t di s :Josi t i on de 1 3. violence".

F . Engel s :"Le rôle de lq vi~"lence dqns 1 ' h i s toire" . Bureq,u i', 1 E :~i ti ons, 1939- p . I9/20 .

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L 1 occu-:)at i on de l "'. CISJORDANIE, :~e 1° brmcl_e de GAZA, qui den.eu­r a longte~ps 1~ ~lnce-forte de la rf sistqnce, et autres territoi­res de peu p l e "ent à. ;:....,jo ri t f> -=;, r :-tbe , ·;qr l ' qcl·-· ini s tr·:_tion is r flé li­enne ."'. c~c Onn·C lieu à de no"lb r euses ex::;~ct i ons , et les arrestqtions d 1 ':l r 'lb es se co....,:;tent ·"' '1r 'îillie r s.A l~J~.T-'IALLAH,à NAPLOUSE , de s r'lai­sons s ounçonnc"e s de i:Jouvoir 'l.bri ter d -:: s hœ-ces c1u F~th ont (té dyna~it(es ; des ~~ysans e xpuls 's de leur te rre auss i t e t reTJ ri ses :J'=Œ les k ibboutzi rJ trOlJ hÊmr eux rl 1 "tendr e leur do·-'.:-tine auto-géré • Du r e s te , les intentions qnnexionni s t es de l ' Et~.t cl ' ISR.A.EL ont é té clairc:nent affi rr1{es , t'1nt p8r AbbP. Eh"'.n , l e rünistre des '1f­f a ires (~tr'1ngè res que p:t r Isr:-1ël Galili 9 -inistre s'1ns :x:rt efeuil­le .Les t e rritoires sur l esquels ont , ~ té ~~t2-blis de nouveaux kib­b outzin seront conse rvés rar I SRAEL, t·:.nt ~ _,our leur i:-1porta nce str:ltc)gi que que --_,.,_ r c e qui ils constituent un ".,bondr:nt r:' serv0'ir de riche sses et de ~ain d ' oeuvr e à bon ~arché . ·

Pour l!:>_ corlp r,~hensi on du r1roblèr'e , il ne f :.ut -;;:o,s }Jerdr e de vue que l "', d /fqit e de I948 , pour l es n. r "'obes , YJ rovoqu·· l 'occu~;q­tion des 2/3 de le;, PALESTII\fE , e t l' exode cie_ -)lus de 500 . 000 ~'er­sonnes;de juin ' 67 à avril 1 68 ,400 . 000 I"?.lestini ens se sont ré­f ugi és e:ri J ORDANI E où ils vi v ent ~üs ·~r!:>.bl 3'"1ent c>:ms 1.".e p r écqi­r es villages de toi le ou d .' '~ns des . harr r:que'ents ~or:~i des .Pour cor1b l e à leur ·üsère , ils sont fr:'-qu e•·-;· 18nt sou··üs r:ux t irs de l ' 'lViation .' i s rn~lienne soucieu se d e re'~· r.'wülles . Ceux ~ui ess::tient

de r et rouver leur fcc"ül l e de'"1eurr~e à. l ' ~,rriè re des lign e s de d( r, qrc qtion se voient inflige r (~Les ~;eines de p ri s on )OUV'l.nt al­l er jusqu'à I5 :::ms ::1 ' e~~~; :ti sonne·-,ant; e t tout cO"':.'--:e cln.ns l a très c!'l t h olique et chqri t qble ESPAGNE ,l"~. justice i sr9.. ~~li enne fr'l.pp e lst seule intention cl2 se r eb e l le r. Partout c:~·ns les ~;qys f rères , ce s nouve~·mx ;~~ris s ont (t i' r•5C el:Jt ionnés co·-ne cl u v i l b,5tr.ül , et sou·ds à une exDloitation effr~n{e .

Du besoin cl 1 encqcl r e r les rn.sses de rt':fug i,"s J l~lestini ens, qui croup i s,ent .'\:"ons l e s C"l'J.PS , ' !Our l '1 lib 5r?. ti on è"e 1'1 "rn t ri e oc­eup -' e" e t l '1. ln. v e r de lq souillure ~~e l "'. dÔ f<'Ü t e cont r e l ' enne­oi-- "hP r é di to.ire 111

, c~ evcü t n :1. î t re l'l. r ':si s t 'l.nc e . Not1.bl es , i ntellec­tuels , fils de g ros ') r o;, ri <' tn.i r e s fonc,iers e xp r o"l ri és , ,Hudi'1nts

. c1es f"1.cul tés ar'!.bes :le B3YROUTH ou elu CAIHE 9 tous ont r e j oint la "r{sista nce". ij t c'est sur l es b··mcs de l.q "rr'sistanc e " que l eur enseigne""ent i d/olor;ique n". t ion".liste "1..FL' r end -:mx f ecldsyin à se l ever en cohortes qui d ~livre ront 1-:;, t e rre sqinte de PALESTINE e t ren,~ront le pewüe à sr::. d ign i t8 n 'l.tion?..le offens(e . Tout c ela , .:vidernent ,sous 1:1. ba guette cl2 l 'l. di rection ~clrü r,çe d 'El Fn.th ou O. L .P.

Au dc;but de j 'tnvie r ' 65 , les o r gomis'1.tions c1e r'si s tqnc e ,à par­tir de l eurs b~1 ses si tuées surtout ,::;n territoire jorrhnien dé­clenchent , sJ!l§_ Popi!Ui cl~ '1~ d 1 ?.ucune sorte, des op.'r-=t tions de

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h a rc é l er-tent cont r e ISRAEL: le processus de "guerr e populqire de libération" (;tait enta!':é pn,r un noyqu isol { , ré duit, de petits­bourgeois à 1 "1 r e conquête d ' une pat rie pe rdue . I l f•=mdra -;;lus · de t rois ans :' our que l <=t r ési stanc e , en cr.<ant r1.u sein de la po­rmlation des c c:t '"lî)S une at:Jos;-Jh è r e de ··1obilisP.tion "'.ili taire yler"1anente, renfo.rce ses liens 'è,VeC ceS .,ê.'leS :lflSSe S , qui a tten­dent leur sn.lut d 'une inte rvention ,(ne r gique des EtCLts arabes, n ota:."'lent de 13. défunte R.A. U. Elle acquiert cet 'lfpui en cons­t ruisn.nt son ll rograr1ne sur le ··1ot d 'ordre df.so r1qis cl.qssique "la t erre à qui 1"1 libèr e !", et en 1enant sa l u tte contre la corruption et les ~lersonn8.li t{s c o'-ll;ron i ses ouverteqent avec l es autori t{s d ' occup."J.tion.

Que t rouvon s - nous d,-:\ns le p rogra~''l'le elu "Fa t h" i ssu de la pe­tite bourgeoisi e r m1ic·1le et de l' intelligentzüt locnle qui ont é t é "12- int enues à 1 ' <cart du gouvernail de 1 'Etr'.t lYtr lq présen­ce des divers i'l.p{rialisrJes occ i dent "J.ux? Dans une petite ~ü'lquette "La r/volut ion n-;,les tinienne et l es j u ifs" d<'tt'::lnt de I 970 ,on ~;eut l ire:

"Le n ouveau pays ser2. anti-iqp, ~ri:J.liste e t rejoindra lesrangs des pA.ys progressistes e t r évo lutionnA.i r e .P8. r cons(quent ,il devra coupe r l es liens, aujourcl'hui vitaux ) Our ISRAEL, de tot2.le indc~pend'":l.nce à 1 ' égard des ETATS-UNIS".

A lui seul, ce lY1.SS'1ge :-1(ri te qu 'on s ' y arrête tant est nani­feste ln. bag<=trre d ' influence à l'l-quelle se livrent les di vers int 6rêt s inp:~ rialistes qui :·1anoeuvrent au PROCHE-ORIENT de rrière le pqr avant de la "r( sist:=mce ", bqgarre se rr'pe rcutant tout na­turellenent g,u nivertu des organis '-lt ions arn{es,qui toutes,quel­les que soient leurs cl i vergences , sont des orgr-:_nis·1tions bour­geoises visant à exploit e r les tr?.v ailleurs et , pl". r s:.chever,au p lus t et, 1 ' a ccur'1ula ti on p ri;·ü ti ve.

Si "i"1périalisne " veut encor e di r e quelque chose, tout conne l e vieux C'3.r:i tal isr1e occidentr-cl est i··,l;0 ri :=tl i s t e , les· ca pi t n.lis­:-.1es russe e t chinois sont i ... 1pc' ri 0 .l istes , C0 .r eux aussi !lsrirent à occupe r d ' autres PE\ys , de l_Üus vqstes t erritoi r es d ' ~coule;"J.ent de leurs nqrchandises et :;our ·:resser elu trava il sal2. ri é un T"la­xinuo .Pour s'en conv:".incre,i l suffit de voir co·-1r1ent l 'U. R.S.S. est intervenue en TCHECOSLOVAQUIE 1;our "lettre au r.)as les vellé­i t{s n::ttion~.l es elu cn:ü t'l.l tchèquè , et cle quelle :~nnière elle a 2cras"! les eoulèver1ents des tr':'..V"'.illeurs "1.lle~'1'1ncl 1 ;lolonrüs ou hongrois. Quqnt à ln. CHINE , qui res}üenc~i t cl. :ms 1.,.,_, gloi r e de la lutte li vr8e à. 1' ü 1p ' rüüis11e j8.J.! Omüs, elle p rend le r e l ais de 1 ' il'lp·~riali sne tr'1di tionnel r'!,r.ms l e Sud-est P.siatique et di vers

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pays du continen t a fricqin.Ses r r é t e n t i ons t e rritoriqles sur le s icn enses r 0gions du SIN-KIANG , des p rovin c es '"''lri tines de l 'Extrêr1e - Orient sib~rien 9 tout es dis~"ut{es c.u ri V'"ll russe, s '1.ns ~~arler de FORiJIOSE 9 s~ :~~·oli tique de oinis'"lt ion du THIBET, 1 1 a~-:: ];ui nilitqi r e e t d i plor:-tatique r 6 c ent qu ' ell e vient d 1 '1ppor te r au PAKISTAN, cent re 1 1 " c-,gr ession indienne 11

, 3t encore l,~ r c\? ression S'lUV'=tge du soulève""~ent des rnys"!.ns de CEYLAN, ne l "'.is sent -=<.,ucun doute l a - dessus.Et,c' est cette s ~Ti e d ' ( v éne"'"ent s effr oyables qui viennent cl ' 'llJ;,orte r le plus cingl<;,nt <'l(~:enti "'.UX partisn..ns r'1ngés derrière 1 '1 bannière G.nti-ir1l'érialiste: il n 1 y a pas de p8.ys " l"lrogr essistes " 1 ~l ....," is des Et2.ts que le :)rolétari;:-..t davra R.battre co·"ne autant de ci t :trielles c~"p i t..,._l istes .

EGYPTE DE L 1 II~':PERIALISIVJE BRITANNIQUE

A L 1 IMPERIALISIVJE RUSSE

Dès la fin · du XIX 0 s iècle,ln.. GRANDE- BRETAGNE disput'lit son influence e n Hé,li t e rrn.n{ e orient~le à 1 'E ''"Üre Otto·:an e t, r-tu coloni2lisr1e frcmç"'..is o On sqi t qu'en l' r en..,"nt ;üed e n EGYPTE , 1' inp ( riG.lisne b r i t 'lnnique contral'1i t 1,-1 r out e des INDES co:1::1an ­dée pqr l e c .'l.nal de Suez,que 1 ':1. E'RANCE venait c1. 1 ouvrir.C e s é­vènenents se p rodui s.'l i ent v e rs I880 et per:'lettqient à l a GRANDE BRETAGNE :le de~ t enir le qunsi - nonOj)Ole de 1 '1 p r oduction 'îOndiqle de coton . Elle avait si p'l.rf?..ite~ent r : u ssi à s ' e~ n'l.rer ~e la r; roduction cotonnière ôgyptienne que , jusque vers I950 ,88 % des ex~)ort'J.tions du rnys ~ t~::_ i ent const i t ués lY'- r le coton e t ses sous­p roduits,huile e t tourteaux.

Note à p ro:Jos de 1Ft "r,<sist'l.nce p"'' lestinienne": . Rien n'est rllus r(:mgn 2.nt que de voir le soutien flJ.I:'O r t ô. par les n':loi:stes à cette r'.sist"'.nce, eux qui se r,~c l~=nent du grand :1'1rxiste-lénini ste Stqline, fournisseur ~~ ' ·-=t r r1es t chèques à 1 ' organis.'<. tion terrori s t e sioniste Hagrmah. Il es t vr'"'.. i , ÇJ:L1e c 1 f;tqi t là une excellen te ·!~.nière de rf~.liser le:. ;lus-· ., :te .

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Tout e 1' éconor:ie ~gyp tienne r epos.'l i t sur l es vn rin.tions du vo­lune de l a r ~colte e t de la valeur ''lOyenne des fibre s de co­t on. Une rn!Jide l ecture du t !'>.bleo:;,u ci- des sous f ait n.rr;J?.raître cette i rJIJortn.nce du coton dn.ns l 'J. Vflleur de s ex;,ort!'ltions:

1938

Coton brut ...••• 21 .I89 .544 Fil~ s de coton . .. 48 . 247 Grqines de coton .I. 590 .I62 Tourteaux ••••••••• 91 4 . 002 Huile de coton •••• 202.601

Total 23.944.556 Au tres o..,crcha n d •• 4 . 642 .806

Total 28. 587.362 % des p roduits du coton •••..•••••• 86 ,6 %

1 953

116.347.650 1.970.884

1.982.619

I20. 301 . I53 15.561.970

135 .863.1 22

88,6 %

interdict . d' exporter

En I 952 , 1 ' EGYPTE entrq à son tour dans l e ''10uver1ent g 6n éral d ' ,hancipation nn tiork''tle; elle le fit par une r 6volution de pa­l a i s conduite par les "officiers libres ". Depuis qu ' est devenue 1 'EGYPTE? Est-c e le "}Jnuvre pays libé r é de 1' i":p~~rialisne anglo- saxon" p'l. r les soins cVsinté r es s <'cs de l'U.R.S. S.? Nous Ptllons voir qu'il n' en a rien /té , tout au con­tra ire.

Arrivée n.u ï:! Ouvoir l a "r 'volution )J Opulrü r e " eut à. coordon­ner sa p rinc i pale lutte dan s l e secteur ngr.ire . 1' :tete de na is­s a nce du nouveau r t'.gi oe f u t de p rononc e r l fl dissolution d'un parlenent où pr<~do:tinai t le parti ?..g r a rien, e t de saper 1 9. base sur l n.quelle s ' ,j t ablissFJ. i t s n. ;mis sance : la t erre . D' après le "Census of Po pula tion",il y nvR.it,à cet t e é;::> oque ,1.500 . 000 ou­vriers agricole s sn.ns t e rre , 680 .000 fe r c:J.iers ou ne t n.yers et, vra isenbl ablerJent entre 300 et 400 . 000 fa"lilles de petits pro­prié taire s s e loup,nt de t e r'lp s à au t r e; 1' in( gale rc~ rarti ti on des t e rres p rovoquait une n.ug'"lenta tion 1le s loye rs e t, une gr1.nde frac ­tion du cnpital n :1tiomü <tait i '':M. Obilis ~~ e clqns l' agriculture. Er; pêchée j)Rr 1~. pu i ssa nc e des grands seigneurs absentnistes, l a r 8f or!"'le '1.gr a ire s e fi t ~."'. r l e coup d 'Etqt de juillet '52 co!"11'1e ::tboutissenent de. c ette tension soci,qle dqn s les cai"';JG,gne s.Ce coup d 'Etat,fut r ô:tlisé p.?. r l e conrJrmde'"lent ù 'une a rr:1é e recru­t !: e dqn s un e bourgeoi s i e 1)rovincin.le n.qtion!=tli s t e, 'V roche de la terre e t fi (].èle n.ux enseignenents isla"liques , qui , par sui t e des ;;artage s successoraux du s ol, c~ t ?.i t elle-'"1ê~:e entrainf e clans le 1J rocessus de fellr-:this-:t tion.

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Lc:. Jl rincirn.le loi {.:lict<"e- se-:;te"'1bre I952-Ji ~i t'1i t la surfa ­ce des exp loi t'ltions n.gricoles à 126 h:l . ::axi"'!U:-J , et di;ünun.i t è.e -,oi ti?. la loc':ltion des t erres . Elle prt'voyrü t l'institution de coni t.~s r 'gionaux pour fixer le sn.l'-üre des trqvailleurs ~gricoles;celui-ci ~n.ssait de IO ~ I2 piastres par jour à I8 et 20 :;iastres. (::es nesures '1V"lient :>Our but de r<'duire le cqpi­tal foncier,d'en aMener une partie dqns l'industrie, e t de frei­ner les tensions sociales à la ca~pagne:lq clGsse agr a ri enne conserv<J.trice s'a''1enuisait. (I)

Néannoins, pour éviter le r:üentisse'lent de ln 11roducti vi té des tr;:w'lUX agricoles, des dE': rogations furent a pport e: es qux gnndes soci -~t{s foncières de tyl1 e industriel. Si r>a r r,~forne agrrüre 7 220 gros :;l ropri <Haires fonciers ont '-~ t é co:-1.plèter:ent dGposséd2s-dont tous les "'le!1bres d e 1~:" far,ille royrüe Farouk­ce ne sont que II % (les surfn,ces cul tiv.~es qui ont (té r(qui­sitionn/es7soit 280.000 ha.De toutes façons , l ::-t r'forl'1e qgr:üre n 1 n. pA.s concernr~ plus du dixièr1e r..e fell .'lh que C0"'11Jrend 'llo rs 1 1 EGYPTE .Furent aussi étA.blies des coo-;:Jérati ves n.y"mt à regrou­pe r les ~-:gricul teurs ~) ossèd"'..nt ~~,oins de 2 hq. ;ces derniers y trouv?..ient eng:rrüs , se"!ences et l'eti tes r:achines qf?,'ricoles. Tou­tes ces coopérn.tives sont rUrig'es })"trun fonctionn,o:::üre du ni­nistère c~es 'lffqi r es sociales et, se regrounent en féc~ération .

L!=>, r(forrle agraire, t,::mt vant "e -pqr l''t bureaucrn.tie syndica­le et les laudateurs du canitr;,lisne d'Etat,n 'a rien r(solu de la question paysanne ~~·gr; t i enne . On en retiendra rour l'reuves que dans les zones rura les,seuls l e s '!"'lysans nis!s ont conti­nu~ à accroitre leur p r oduction . D' .,_utre ~:1art, les 'lEtysr;,ns pau­vres,dt'jà endett r::s,n 1 ont ja"cais r:ussi à l'"·yer les engrais e t les instru'lents '"" r

1 canis c~s dont ils :".V"Üent besoin ilOUr exploi­ter les terres distribu(es,qui sont nqyables en 30 2ns av~c une ·1ajoration d'un intf-rêt :mnuel c1e 3 7; , 2t d'un sun"'lè"lent globn.l de 30 %. ~uant n.ux P"i.YS".nS srns terre, l e s plus no"'lbreux, leur revenu annuel est soix'tnte fois -,!lus net i t que celui des paysans cossus.Un r etrouve bien l e s lois t cono~iques , concurren­ce de l a gnn Qe l) ro duction qgricole ~ ~ 8.r utilis?.tion de r1:1chines à grand renùe!'lent, qui contrn.ignent les 'leti ts D'J.ys..,_ns à s 1 ins­taller d~ns les villes.

( I)Dix ans r· lus tard,nov. 1 7I,les propri(trüres f:tr;:mgers dé;)oss(dés de leurs terres seront déd0!'11"1agé s sous fo!'!:le de ti tres et d ' es ~.J èces, llour une vnleur de 20 rüllions de f r ancs pnr l'interi"1édiare d. e la Bn.nque cl'Egypte .

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APERCUS SUR L' ECONQIIITE EGYPTIBNNE

Après un ~1o1ent c1 ' 1v~s i tP. tion entre le :'.'londe " lib re" e t le "canp soc i ali ste ", l '1. bourgeoisie {gyrti onne se tourna dôfiniti­venent v e rs l' U. R.S. S . qui fut pr onpte à venir e n nide à ce pays "en voie de ,J(v eloppe,ent ( cono üque" . Sa p rinci ;1r~.le con­tribution ~"lev2.i t être l' .~dific?..tion ~:lu h~ut barrage d 'Assouan, gr8.ce auquel peut se faire 'J'ünten~nt l' irrig"'.tion du bassin du Nil et le dé:arrage de l' (ne rgie hydro-{lectrique;c'est du res­te c e barrage que visent l e s str::d,': ge s isra 'liens de la guerre at' rienne . *

Ce n 'est prts l e r~eti t ·•illi on c1 ' ouvrier9 :~ 'in,1ustrie , dont 200.000 dans les usines textiles regroup(es autour du Caire et Da:1iette qui peut suffi r e à l' EGYPTE ~-} our s 'affirrJer en tant que nP.tion industrielle. Il lui fr>..u t d.onc se doter d 'une infra­structure aclôquate; or, :bns ce pays tout un ense•1b l e r~e circons­tances r n.lenti ssent enc or e l e d{velo -~'pe··'lent ·:"u '!Ode de ''roduc­t ion ca;ütaliste.Notons,tout d ''lborrl ,que le chr._rbon est t otnle­r18nt a b sent du sous-sOl 9 et que s i le pé t role ext rait rles rives de la Mer Rouge est r'lffin( à Suez,il faut de "lus en i :-1porte r 1;our satisfrüre aux besoins loc:1ux.Notons aussi à c e sujot,que les chœ'1IlS p/trol i fè r es du Sinn.1'3.ctuelle: ent occupé , échappent à. 1 ' EGYPTE . Bi en que cl ' i npo rta nt s giser:'l.ent s de f e r d 'un n i ne rai r i che - 55 à 88 % ùe teneur-aient 8t ~ découve rt s ::mx abo r ds d'. Assou~~n, e t d ' autres gi se,:ent s de titane en bordure de la Mer Rouge, Quo ssei r et Sfqga , 1 :->. bourgeoisie l ocqle , fP.s cin6e pP,r les loye r s exhorbi t ants du ca pi t ·=ü fin.-·mcier et c o•Y'e rcütl, s'est refus~e , nour l'instnnt,1e f'lire ln 8ise en V'1.leur de ces res­sources.

Pour entrer rl.i.ns l~=t voie des r {fo r nes , ·1oJe rniser son 2ppa­r e il d ' Etat et son '1.rrl ~e, s' 'lrb~Jter rmx conrl i tions elu ,-, ode de p roduction ca p i t2liste, on sait que reu a ,-,rè s S'1 "r/volution n:=t tionale", 1' ,~GYPTE s ' <.' t a i t tourné v ers 1 ' U. R. S .S. , fournissant le rllu s parfqi t exe·•ple de subst i tu ti on ci' i np -' rialis··1e . On n 1 i­gnore pas qu ' en se ~!laçant sous 1 '1 d5II emt:::mce rScono"lique et ïli ­l itai r e de son all i ! , l'EGYPTE devenait l e r rincipa l point d 'ap­pui strat2gique '-~e 1 'i·-., périalisne r usse en f1((li tern~n·~e orien­t,l.le ; inpsri alis'le non '<o i ns nuisible et cbnge r eux nour la clas­se ouvrière que ne l' é:tni t le r r<c (jclent.

*Torüné en '70, i i n.ur~.l cout fi 325 ·üll ions de c_1oll:l.r s , éloll qrs g .~n(~reus e~}(:Jnt n.llou~ s p<t.r l a Rus si<.~ sous Kroutchev.

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GREVES SAUVAGES AUSSI EN EGYPTE

La T! r{ senc e du c a:-y i t'll russe c1,':lns 1' {cono<:i e (gy -;; tienne qui trn,c1ui t ·des ra~'!p orts ·~1 ' Et::tt ~:lf velonp8 vis 8. vis c1 'un honologue reta rd::tt::ti r e , ne f r:. i t en '1ucun e ns ' l.r;.rtie c~ ' un -pl·:m de "nure ai­de Écono'"lique";les 'ch"'.nges y sont à l''l.V"',nt'lge 'crg,sn_nt du pays "assist'l.nt" ,car Je 1'"1 c1 ' ficienc e <gyptienne en cn. ~ü tal p roduc­tif r( sul t e lq f!;.ible co·~') -'ti ti vit' cle s es articles . Ra.p~'lelons qu'il n'est pas question ~e ~hilantronie cqr,à court,~~ien ou long ter'le ,l'EGYPTE cor-ne tout ~; ::.ys qui q fsit '3. TJ~'l el '=tU capi­tnl é trr:mger , . ~ oit ~'l ayer cette aicle en c1evises fortes e-l.:; suivant un taux cl ' int : ~ rêt non n<glige'"1.ble .Enfi n, r '1 fr'lîchissons l"'. cer­velle des charr1ions rle l' -assi stqnce 'lU Tie rs-:"1onèle .Pour "hono­rer" cette q i de , l".. bourgeois i e /gypt ienne n'?" pn.s le choix en­tre trente-six solutions ; il n'y en a qu 'une seule~ aug'"~ enter 1:1 qmmti t .~ de sur-trnvail que l ":. clr:os s e sql·:ctriô doit lui fournir, soit en intensifiant les cstdences, soit en ~: rolonge~nt l a jour­n 0e de tr'l.vail.Ces choses là , il n'y '1 :üus guère que nos indé­crotttables anti - i r1p·:rüllistes r~ our l'oubli er, ou ~_ l lutet feindre ùe l'igno rer.

La constitution d ' une ~~cono'lie r e: Josant sur l .'"'!. T' ro :luction des v'll eurs d ' {chqnge ,la r(organis'l.tion de l'qgriculture,le tout suivi cle 1'1 nise en pl8.ce d 'une l ,:gisl.'l.tion c~u t r'lv'1il e ··1bryonnqire forn ent un systèr-1e é troi t e •'"'] ent li ô qux i "'1-::' 0ra tifs du Cq~ itn.l.A~ rès ln. vic toire acquise sur le coloni'llis~e s po­li'1 teur, qui avn.i t b:Jn.:.)ficL.~ de la collco,bor'. tion des che fs fôo­daux, il devient urgent •} e sounett r e pqr 12 violenc e le p rol6-t ari at à l'(lPll"..reil ,'t.'1tique et de bri ser ses r ev endic'l.tions de cl:tsse .C 'en est f'd t qlors :lu r \(cent ~:rest ige obtenu l:Jar la nouvelle classe cl ' ex~loi teurs :i".ns s:t l utte ,'" ' CJ"'•Ur 'ltion contre l' 'lnci enne ~~ui ss'lnce . ' tr2.ngère . Seule, une s ~rie l'le !:'le sures .qnti­f6o chles ''ouvqi t l"'let tre fin à une s t ?..gn'l. t ion s :~culqire de tou­te l q sociÉté . M,"l is, corrr1e ~>'l.. r ailleurs r1 ans l "'- ,QT':-',nde industrie de s p-'1y s C '11Ji t'1liste s !1.Va nc 0s cl es uni t és entière s -1e l' reduction sont s::ms cesse r e converties ou ''Üse s 'lU rebut ,,our pe r 11ettre l!'î conc entrn. ti on ca''l i t'l.l i ste à une <~ chelle c~largie et~ ri valiser sur le 'irtrch :~ intern':'_tionn.l, l' inc'_ustrie / gyntienne qcc r~ lère la D roductivit ~ du tr3.vqil de ses esclqv es saln.ri~s.Cette tâche diffic ile et fond'l'Jentale'lent r '::tctionnn.ire à l' t :-, oque de satu­Til ti on ,les 'larchfcs, i~l)lique de l 'l. ~; "t rt du c ani t8.lisne c1 'Etat une utilis:J. ti ~n toujours · ;lus T'Ouss · ~e "les 'Coyens co e rcitifs r. is en oeuvre contre les t:Flvailleurs .

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En EGYPTE, les 'le sures cl ' intinid8. t ion sur l'"'. clqsse ouvrière ont f a it long feu.Malgr2 l a nenace d ' être trr-:l.Înes devant les tri bunaux ::-1ili t2.ires ~our inci tP..tion e t fait de grève en te:-1ps de guerre, les t r 'l.vailleurs de 1 :", gigantesque P.ciè rie d ' Hélouan sont pn.ss(s à la lutte , 'l.U '>Or'1.ent :) r {cis où le gouve rne r'1.ent voulait l es a·"':luse r avec le hoche t du réf c~rendul""J de constitution d 'une F {;d.~ r.'ltion des r { j)Ubliques a rabes . · Un !'10UVe"'1ent englobant dix nille ouvrie r s n. enpêchf, a vec ses ::üquets de g rève, l e s jaunes d ' entre r ou de sortir du co"'lplexe s i d.é: rurgique . Ils se sont e ""l:Ylr :~s du pr6sident des synr1icats ve­nu qvec l'intention cl ' expliquer "qu'un tel 6vèner"\ent fn.it du tort nux int / rêts des trav:tilleurs et à leur rôle di rigeant dans 1 'édificn. ti on de 1~. f (~d f~ration" (sic). Les t r av!lilleurs n' ont pas c!d~ , e t après s 'ê tre barricad~s, il s ont d(clar~ leur intention de d/ tehir cette pe.rsonna li tô de h?.ut r ang con.r1e ota­ge t'l.nt que sqtisfn.ction ne se r ait p'l. s donnc5e 8. leur s revendi­cations.

Ce tte grève SP.UWtge, scmle•:ent d/logP~ par l es b l indés russes narque un haut n.on.ent dan s l e p rocessus de lutte de cla sse qui s 1 engage contre le ca p i t alisne d ' Et-=lt e t ses ap~endic es: l" 'U­nion socialiste a r abe" et , les r3yndicats , prooln.:"lant l 'I slan r e­ligion d'Eta t: "La n<J.tion arqbe n ' fl j 2.1'1."li s trior.lphE~ que sous 1 ' étendard de 1 ' I slan !".

Du besoin de crf.e r un c r1.~ü t "',l n'ltional, lR bourgeoisie égyp­tienne a connenc é l' c~ liqination :') rogr ess i ve ,lu secteur p r é-ca ­pitalist e et ,à ~asser,nous l' avons dit,à l ' exploitation i nten­sive de la forc e de travr.ül . Et c' est juster1ent d==tn s 1 1 a cc onplis­seoent des tâches de l ' a ccu!.ulation prirlitive que gît l a cause des jac que ries de fellah e t des luttes de classe prolét a riennes . Seuls, les staliniens et l eurs e.ccolytes neuvent y voir la n'l.in conspirative d ' une quelconque "p r ovocation" , là où il s ' n.gi t de guerre de clr::tsse qui s'allu,e et s ' 8tend.

' Le parti unique et l es syndicats sont des instru~ents du ca­

p ita l agissant au sein de la c ln.sse ouvrière .Rien d ' étonnant a­l o r s à c e qu'ils entonnent l es 18nifi n.ntes antiennes sur "le travail . sourc e de toute richesse "; c e ï:1enchnt , le s g rèves se r:ml­t i plient e t ·s ' étendent . S'l.êP.. t e r:J en '1ce: "Les grèves ne doivent nlus être tol .'rées; l es t r =tv:=tilleurs n ' ont plus à lutte r puisque le gouverne"1ent f 8.i t ,~ our eux tout ce qu ' il es t possible.Du calne! De lq discipline !Du trawdl surtout :)our ne pqs perdr e les avan­tages sociaux !". A tous ces disc our s , la cle.sse ouvriè r e q r ,)pondu pqr s on arne de clrtsse :

LA GREVE SAUVAGE .

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EN GUISE DE CONCLUSION

Supérieurertent d<velonT! (~ I SRA.EL R subr:e r gé l' a rcha1s"1e r:J.isé­rable etes Palestiniens , et se heurte à un nq tionalisne a r a be de plus en ;üus farouche , qui cherche lui aussi à conquêri r le nar­c hé ext (rieur .

Les cleux tablequx cle l a r éali t': sociale qu e nous venons de brosser sont é-mssi so"1bres l'un que l"=mt re.

Avec l a guerre qui rtenace de se rallurte r de part e t d 'autre de lq ligne èu cessez-le-feu ,les capi tal istes ont certes entre leurs rJains une nRssue !JOUr rétabli r l' orcl r e nationRl.

Réussiront - ils encore u n e fois à dévie r les "10uver1ents de classe ve r s le bouc ér:1i ssa ire r espectif ? Les travailleur s égyp tiens, à HELOUL .. N, vi enn ent de faire la p r euve 6cla tante qu' ils ne sont pas prêts à laisser r?gorger un "1illion d'entre eux pour perr1ett r e à la classe do11inante de r ecouvr er ses anciennes frontières .Le sacrifice est tror) éno r '1e ~Jour que le nrol6tariat ne se d resse pas contre ceux qui veulent le "1ener au r'lassac r e irtpérialiste .

Dans c ette guerre ,nous r envoyons dos à cJos tous les belligé­r a nts.D'un c~té ,il y a une exploitation capitaliste qui se·ré­a lise au n or'l J 'un nqtionali sl"'le religieux, de l'autre une e x ploi­ta ti on 'e classe s ' a~:nuyqnt sur le n---" tion<tlisr'le 'Jan- A. r a be , non r1oins 'lys tiques que celui ~~l ' en face ·' et , visant t JUj ours YJlus, à dé tourne r les tr'l,Vs"illeurs de leur voie '..e cl'-'"sse.

Que r1es tr3.Vailleurs et i>aysn.ns llystifil?S , OU agissant SOUS 1 1 e'îprise de l'L 'leUr des r rrgle'îents rle C01'1pte :-1e la "r6sistA.nc e 11

,

des cpours 7'!Rrti,'lles ou ':es lo i s d ' exce;Jt ion n' e"11Jêcheront nas les inte rmltiono.l i stes de ') roclav1e r:

" NON L.UX FHONTS POPULI.;.IL.ES! "

" L. BAS LA RESISTi1.NCE NATI ONL..LE! "

" L ' ENJ'rEiU EST D1>.NS NOTRE PAYS! "

D'un bout à l'aut r e de la ;; l a n ète , lq r'volution bourgeoi se a donné u n e extension sans p r/c /i ·'en t aux forces ; ro •1ucti ves . L ' é c o­norüe ca1Ji tnliste est devcmue un tout inte rn3. tional . Il n'est rlonc plus question de "lib'ration nationale 11 , "13.is: DESTRUCTI ON DU POUVOIR BOUhGEOIS POUR L ' INSTAURi-..TION DE LA DIC­T.c-~TUHE DU PhOLBTLRir.T S 1 INCI .. Iû"'ifü:JT Dll.NS LE POUVOIR INTERNATION.hL DES CONSEI LS.

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UN HERli.ULT

DU CONFUSIONNISI1E:

L 1 11 0 . C.L . "

La r / surgenc e des lutt e s ouvri èr e s enta"1ée de-;;uis quelques années, consôque"l:'1ent à 1 1 aggrava ti on des diff icul t é s du capi­t a li sfTle , a entraîné ,l a p rolif ,~ ration cles "idéol ogies d 1 extrê!'le gauche" , t end.ant t outes, soit à d,jpasse r l' anc i en appa reil sta­linien (reT"'lplacer les méchants bureaucrat e s par de bons di ri­geants trotskyste s,et les tra itres r / visionnistes par d ' authen­tiques r évolutionna i res r1aoJ:stes), soit à ~1onner une nouvelle jeunesse à l' anarchis~e .

La plupart de ces gr oupe s n'ont 'tanifeste11ent pas de place dans le canp du prolét a riat e t l eu r phraséologie "révol ution­naire" cache de moins en ""J Oins ln na t ure bourgeoise de l eur pratique .

I l n 1 en reste :;:Jas y1oins vrai que ces courants perpétuent la confusion clans l a quelle se dc~ba t le mouv eMent prolét a rien et dont i l s sont issu s . C 1 est p:i rc e que ces gens-là dé~ tournent le prolétar iat sur de s voi es sans issues, parce qu'ils renouvel­l ent des erreur s clepuis longte~.l) S dér:10ntré es , parce que, enfin de CO'lpte, i ls rep r:.~sentent (les dangers pour la clari fic a t ion théorique aujourd 'hui n f cessa ire, qu ' il nous f aut en f a ire l a cri tique.

Tel est le ca s de 1"'0.C.L.",organi sation qui , s i elle se garde bien de r etrécir l a "voie " à l a révolution,n'en tient pas !JOins sa :üac e clans l e choeur des h ·':raul t s c<.u confusion­nisme et de l ' o~portunisne .

Une t elle critique n'est pas chose aisée ca r l' éclecti sme et l'hPt ér ogén 6i t 6 <~e s ~l O Si tions théorique s rle ce grou:re, ont pour conséquenc e fâcheuse "la is logique , un foi s onnement d 'at­titudes arvtbigues , sinon contra dictoires , dans la ~ratique .

Sur l a question cle s syndicat s , re~r< s entant elle aussi une frontiè r e de cla sse,le noins que l'on puisse lire est que l' a ttitude de l '" ü . C. L." es t fort a"lbigue . C' es t a insi que la prer'lière pa ge du n °I de " GUERRE DE CLi->.SSE " (nov . 7I) est c onsacrée à l a d•~nonciation (}es " syndicA.ts-flics " (dont C. G.T et C. F . D. T) e t de l eu r s I""J.anoeuvre s opportunistes . Ce qui n ' em­pêche pas de trouver à l A. page 3 un CO"l'luniqué C. G. T- C. F . D.T nous inforr"l.an t que " l e gouverne '1ent e t l e :ratronat veulent

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( ... ) dor1e stiquer l es sync1 icats" e t concluant pa r un vibrant a ppel à 1 'union- .de s travailleurs ''our faire 0':chec à c es funes ­tes :) r o jets!

Est-ce a insi qu e 1" 1 0 . C. L" ent en c'.. "a ider à l a scission nr o­l é taria t/bourf.!eo is i e - bureaucrati e "?

J ' y vois ~lut 8t l a ~ reuve qu e c e grou~ê ,une f ois de J lus, n'a ri en s a isi cle ce qui f a it l a s11écifici t 2 histo rique de la lutte de classe prol<tarienne, s on a~!ti tude 3_ "1e ttre fin à la soci(t~ de cla sse ~a r l a disparition ~u capita l. Ca r si le c on­bat syn ~icaliste a nu jouer un r8le p r ogr essiste à l' 6'10que du capi tal isr1e asc endant , en ai ,~ant à 1 ' a ffirnation c'.u p rolétari at COYJ."le classe " en soi ",cela est (~ei}uis longtel'11J S t e r"'1in <5 .

Seule subsiste aujourc~ ' hui pour l e s r évolutionna ires la tâ­che d 'aide r à l a p rise de consci enc e de l a cla s se ouvriàre co~­Me classe " J? OUr s oi " ·

"Lutte r ~~our des c onditions de tra va il ou -;; our de s a ugrLenta­t i ons de s a l a ire , c' es t l a "Jê"le l ut t e ", c ' e st c e rtqin . rJiais pen­se r qu'il n'y a 1ms cl..e è. iff6r enc e qualita tive entre l utter pour a"léliorer sa condi tion de s a l a ri é e t cor1b2. ttre nour 1 1 a bolir est une vision b ourge oise .

Que l a l u tte " trade- unioniste " :;:mis s e être ~1{pa ss é e en lutte r évolutionna ire es t une évidenc e ,et notre r~le e st d 'y aider . Cela n e s e f a i t pa s en poussant l e s tra va illeur s dans les bras des syn,lic.q ts.

Le s C0"1"1uni s t es ont su 1 ' 2vite r en pleine contre-révolution, il est invra is e'lbla ble qu ' une organisa -tion qui se v eu t r<~volu­t i onnG. ire en soi inc:1p1.ble auj our,; ' hui.

}-;,ut re chose~ l a conce:ition qu'a 1 ' 11 0 . C. L" du c~{veloppel"lent d e la lutte d.e c lasse : ··

" Il n'y a ?RS nour nou s de courmre h istorique 11 e t f Or l'1e lle entre 1 1 sne r genc e C

1.U p rolé t a ria t

" aux ryouvoirs et s e s l ut te s -:J our r~aliser c e t JI t e éne r genc e , "'l::l i s un d<v elorpenent c ontinu " et c~ial ectique c~ es ~) ratiques autogestionna ires . .. JI

Signalons tout d ' abord qu e le p rol ·! t a riat n ' a ccàde -pas " aux (!Ouvoirs " '1ais '' au !) Ouvoi r ",le contra ire est curieux pour des gens qui parlent de r évolution totale bouleversant à l a fois tous l e s do:"l.aines. Il es t b i en enten .lu que l a r r)volution p rol étarienne n' a ri en à voir a v e c l e c oup 'l 'Eta t j a cobino- lé­niniste. Cel a n'empêche pas qu'il y a it rupture quali tative (non

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femelle ca r é tendue •1ans l e t er1ps et l'espace) lorsque lA. cons­cience de classe prolétari enne se traduit dans l a ;1ratique par l' a ffir'!ation de la clqsse ouvrière cornne seule d~ tentrice du pouvoir.Il n'est "':"l lus rlès lors aucun cc ~n ro~üs possible entre le pouvoir ,., rol6tari en e t la bourgeoisie,et l 'on ne peut parler de " duali t f: ", T"lais bien (~ ' 3.ntagonisr:le ~irr<~ductible.

La seule " pratique autoge stionna ire " que le prolétariat puisse r éaliser dans l e end re nu c aTJ italis"'le es t celle de sa lut­te .A partir du ~one nt ot:t l e ~; rol ,~ taria t s 1 affir'1e co"'lme pouvoir al te rna tif à c elui c~u ca pi t aiisne , il cesse d'agir en onnosi ti on, en objet,pour ~evenir l e sujet de l 'histoire, e t, par le fait n~rne la n égation du systè~e canitaliste.

Ainsi , 1 ' a cc ession c':u p rolétqria t 3-U ~! ouvoir, bien que produit d.u d!veloppe:--r1ent cles lut t es ant r'>rieur es, n'en '18- rque pas "10ins une rupture qualitative R.v ec c elles-ci et bouleve rse (!.e fond en comble le s donnr' e s de la situa tion, <Hend~nt s a p r-:ttique autonol"l'}e à tous les clorrtaines. Il"laginer le contraire ent r a îne sur des posi­tions du genre de celles du "P.S. U" ( a;1prentissage de la gestion ,_-: a ns le cadre capitaliste ... ) e t à donner en exel"lple de conseil ouvrier:" l a Commune de Pi.,_RIS, l'insurrection de CRONSTADT , l' UKRI:..INE l"laknoviste, ... la Révolution espagnole, les r~vol tes hon­groise et tchéque ( •.. ) , I'liai 68" mêlés à 1 ' ITALIE de 2I, aux con­seils de BA VIEIŒ et HONGRIE, etc ....

Sans tomber dans l es erreurs l éninistes,on neut affir'ler sans crainte que la " Cor:1r.mne de Pa:;..':.s ",bien qu' é tant un vaste mou­vel"lent p rolé tarien,ne rep r {sentait aucune chance de r ( alise r la r évolution et ceci, non "'1a r 'T?_nque :l_ 'un Lénine e t de son parti, 1'11ais tout si1'1nlenent car les con:1i tions objective s indispensables

1 't . t , . n E? a1en T'JaS r~>un1e s.

Quant à CRONSTADT , les dive r ses int é i'1_Jrr~tations anarchi stes et l f? ninistes n e r eflètent guère la r sali té: il faut r econnaître que certaines des revendications rt es rr~vol t' s c on:1uisai ent tout droit à une res tauration du Ca"!J i t alisLJ.e; s~.ns qucun f_ oute c 1 é tait le signe que l a r évolution s ' essouflai t,et l'un de s points avancés de cette r'volution,le prOlétariat de CRONSTADT et d e PETROGRAD tenta de r éagir, rn r1 l a nt les asyürations à cont inue r nalgré tout ( " Les Soviets sans les Bolch(vique s") et l es t endances à sou­fler, à rt~ tablir l ' or: 1re ca ni t 8.liste (li bert{ du cor"lme rce ... ) •

Le problème de CRONSTADT n' e st pn.s c1e savoir si L6nine a eu tort e t le Sovie t r a ison.Il r !: side dans le fait qu' aucun révolu­t ionnaire consuquent ne saura it s e trouver dan s l a situation de Lénine , qui lui pemettai t d ' i rn ose r sa vision au prol tHariat a ­vant d 'en reveni r,quelques r"lO i s 1}lus tard,avec la "NEP",à l'ap-

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plica ti on des revendicg,t ions {cono"'liqu es cle ceux qu'il avait é ­crasés.

Sans revenir sur la " Maknovtchina "~"'louve"'lent -plus "1ilitaire et rural qu'ouvrier (ce n'est ~:m s un re~:rn roche , "')ais une consta­tation),il est assez ét r a nge de T'lace r sur le r.1.êne plan les ré­voltes hongro ise et tchèque , tout es ~eux forte"'lent "'la rquées de nationalisrJ.e , et celle ~lu ~ rol6tariat rolonais qui lui ,ne se trom pait pas sur l' identit' de ses enne"'lis en attaquant directenent sa bourgeo i sie .

Quant à Mai 68 , j e vour,~rais bien que 1 ' on rTJ.e r1 onne un exenple ., de " pouvoir des conseils " dans cette '12 rioc1e!

Passons au dernier 0o int de la plate-for"'le,l'organisation de s r (jvolutionnaires. A lire le t e x te de l ' " 0 . C. L", on a 1 ' irr::œession que cette organisa ti on et 1 1 avant - go:>,rde du p r olétariat sont sé­parôe s,celle-ci étant "appuyée " ûe l ' ext'rieur par celle- là . En r evi endrai t-on à 1'1 concep tion l<niniste selon l::J,quelle le 'J rolétariat est "fécon dé " ;)ar le -;::Jarti, lequel est chargé pour sa part d " 'éla bore r l a th8orie e t lr:t p re, tique révolutionnaire"?

C'est e n e ffet l a vision qui ressort cle la plate-forme ne fai ­s ant que confir"'ler l :=t p roxi"1ité des "libertaires" et des léninis­tes. Car en ~,ucun cas, 1' organisation des r ~ volu tionnaires n e 'leut êtresépqr ée de 1 ' avant -garde lJ rolétari enne clont e lle est par tie intégrante,produit et "10teur,au même titre que les aut r es élé­nJents . On se demqnde où l'"O.C.L" neut aller chercher les ba ses de sa théo r ie et conment l e ;îrol étRriat peut en tirer i)rof i t si l'un et l' aut r e sont s'par ,)s . Il est vrai que l'"O.C.L" (~escend en c'.roite l igne du ".iJI .C. L" :'.ont on sait qu ' il se croyait né de la pensée de Reich et de Freud, cles expé rienc e s chinoises et cubai­nes,etc ... e t non du nouvenent r {el (et c onfus) c1u ;:; rolôtariat en 1969.

" L'or ganisation des révolutionnaires est auto­" gér,~e .Elle r:o i t nrô f igurer dans ses structures " et son fonctionner1ent l a société non bureaucra " tique qui voit cUspar8.Ître la :_l i s tinction " clirigeant exécutant .. . "

L'enthousias1'1e devant de telles fornules n e do it nas nous fai­re oublier que l' orgsmisa tion r év olutionnaire , nroclui t de la so­ciét2 de classe, n e saur 'li t en être co"'1plète"1ent sé:x=trée , qnelle- - .: en port e tous les stigua tes, et qu'elle ~1 résente en son sein les marque s de la division du trava il.

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Seule lA. pleine conscience de ce f ait , et non pas sa n égation ~ure et si:-1nle, :;euvent -:1err1ettre de s e rapproche r tou jours plus de rapports qui ne peuven:t s' é t ablir qu'ave c la di snarition du système." Le niveau de c on s cience et dr cohérenc e " qu i est effec­tivement "l e meilleur antidote de toute déviation bureaucratique" ne s e p roc lar.:te pas coo!""le c e la.I l es t le r ésulta t :~: ~ne lutte per­manente et consc ien te c ont r e les tares l éguées na r l a socié té cap i taliste .Te l ne se"lble pas être le cas à 1"'0 .C.L".

On ne s' é t onne guère , a:)rès une t elle incohé rence t héorique et pratique,que cette organisation qui participe au " Secours Rouge " appuie les "luttes c1e l ibé r ation na tionale",ouvre s e s colonnes à la C.G. T et l a C.F.D.T-toutes positions que nous dénonçons à chaque occasion- vienne nous p roposer d 'organiser a vec elle une r éunion publique .

Quand on a joute à cela la f?~i t que N. D:::tnie l Gu ~rin, rüli tant de l' " 0 . C. L", voit une sir'lili tucle frapp11.nte entre les conceptions de Rosa Luxembourg sur l e plan r1e 1' or ganisA-tion e t de l a cons­c i ence de c lasse, e t la -p rat i que (I.e la " C. N.T " et cle la " F.A.I" espagnoles sur le s mê~es plans,la p r oposition qui nous a été fai­te prend un r elief saisissant:ces gens-là sont vic t i Tlle d 'une cé­cité absolue nour t out ce qui concerne la théori e r ! volutionnaire prol~~ tarienne et y "remF?di ent" p8.r une iclôol ogi e conf use .

Il faut rec onna î t r e que le " Pr ojet ·:'.e pl :::t t e - for1e f onda men­tale " -!: l qbo r é en juillet 7I et C)Ubli é :1ar " GUERRE de CLASSE " en nov. nq r que une évol ution a sse z nette , en t h éorie ,sur le " Tex­te t~ e base théorique du ·'!.C. L" (na i 69) qui l'a en na r tie enfa n­t é .

On 1Jeut ce"'~enc".ant reMarqner que si le texte ne narle plus des luttes de lib é r at ion du Ti e rs-Monde , nag.cè re " un cle s a s -pects de la lutte des cla sses", l' i J(e eloi t en êt r e re s t é e "Ju isque la 'îra­tique c1e certa in ni l i tant f ort en vue , lui per met encore è ' adhé r e r à un " Fond Inte rna t iO!k'll cle Soli;:l_a ri t é I noch i ne ", organis"1e hu'!lanisto-ba ncaire et anti-inpériali s~e a "léricain,ex:J ri"la nt l'i­dée saugr enue qu e la lutte h é ro1que --1u petit peunle vietna"1ien "10ntre que ce ne sont plus les grandes ~:missanc es qui f ont l'his­t oire.

Bien sûr, et l' intro uction 1.e l a iJ l a te-forne l e pr<(cise, le s discusions sont en cours conc ernant l e s " luttes c~ e libération nationale ";!"'m.is devant l a p r atique quoti:l i enne de l "'O.C.L" on ne peut éviter c e r taines 3.1Jj)r éhensions qu'=mt à savoi r ,'. e que l côté de cette frontière ~e clas se nous l e s t r ouverons.

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La r>remiè re p!ëtrti e ;_~u n ro jet cle :üa te-forr1e contient de s i­èAes que nous ne p ouvons qu' ap:"lrouver. C'est A-insi que 1' on y trouve affirr1/e la perManence d e la lutte de classes,la p roléta­risation croissante ~e la soci~té e t l'unit/ non~iale du DOde de p roduct ion capitaliste à 1 'EST corme à l'OUEST .

Il n'en es t que 'Jlus dE':plorable c:e relever ici 1 'affima ti on que la lutte Jes classes constitue le moteur de 1'8volution de la socic'té c apitaliste , e t il f aut sans 1:oute entendre 11 seul mo­teur " car mille pa r t ailleurs on ne trouve ·-'- 'allusion au r~ne r,es forces pro duc ti ves rtans ce processus.

Il faut re11arquer tout d 'abord que la lutte de classes existe depuis la fin du connunisne prir1itif et constitue denuis lors l'un des élé"'lents contribuant à l'évolution :le l'hun:tanitl'i.Elle n'est pas un trait propre à la société capitaliste,et ceci est fort neu clair dans le texte.Il convient Deut-être de ~ppeler aussi que 1~1. lutte des classes n'est pas in~:épenclante '~es condi­tions objectives dans lesquelles elle se ùéroule,et que si son effet est de "'lO~ifier cette situation,elle en est d 'abord le r rodui t. Ce fait se"'lble singulièrenent ~.bsent des conceptions de l'"O.C.L"

Que l'"O.C.L" ne senble '[laS voir très cl"lire::1ent que la lutte de clnsses est n,'>e de léi c1i vision du trg,v,qil (:~one des conditions éconor:1iques) et lui accorrle un r~le quelque veu clétaché cl..u con­texte mntériel est r1éjà très grave.M_qis il y a autre chose qui ne seMble guère nlus clair, et c'est l!eu t-être nlus grave encore.

La lutte rlu p rolétariat, classe exploitée, est fondamentalenent diff é rente de toutes les nutres l uttes rle c l asses ou couches.

La lutte <1e classe se rn_qnifeste aussi bien au ni veau de la p ro duction qu'à celui ,le la distribution , au plan "'latr'riel conme au plan id?ologique,c'est exact.Conne il est exact,ainsi que l ' affirrrl€ l 11 0.C.L",qu'elle entraîne toutes les :tisères et oppres­sions cl e groupes tels que 11 fel"'l':"les, jeunes, minori t(s raciales ou sexuelles , etc ... "

Mais la lutte de ces groupes,en tant que catégories sociales sôparées , ne vise qu'à un aFH~nage ' ·;ment de leur statut dans le ca­d re capitaliste . Après tout,il a existé de s soci{ tés de classes où l'hor:J.osexualité n'était rms déco'nsidérée , des sociétés de clas ses matriarcales,etc .••

Le p rolétariat,lui,ne lutte ;a s en tant que clRsse opprinée p our se faire une pl~ce au soleil :1es valeurs bourgeoises .'~uand bien mêr1e nous en serions au capitalisme sans capitaliste dont p8.rlai t Marx, l n tâche historique 1u prol.(taria t subsisterait car

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lui-r:J.êne ne neut c1 isparaî tre qu'avec le ca pi tal isl"'le. On n e répéte­ra j::tmais assez que le but pre"'lie r de la l utte '1e classes prolé­tarienne est l a fin du capitalisne (celle-ci entraînant la fin de la sociESt(-, de c lasses et non le contraire) .

'I'ant que 1' "0. C. L" ne verra rms clairement 1 'inmense distance qui s6-pare la r.~volution prolétarienne :~e toute autre "rôvolution" tant qu'elle n'aura -!as comp ris qu'il ne s'agit pas de sul?prir1er telle ou telle oppression,mais ~'abord l'exploitation des travail­leurs, elle se conc:al'"'lnera à e rrer du soutien à un nouven.ent séparé à l 'appu i d 'une organisation fractionnelle.

Le prolétariat est la seule force r évolutionn!:l.ire, c'est " GUERRE de CLb.SSE " qui l e rappelle 9~'est avec lui seulement qu' un individu onp rimé peut dépasse r sa r(volte .Offrir à cet indivi­du la possibilité d 'une prise de conscience r ·-~volutionnaire, et, par là I':1ê;'le, l 'une lutt e clans le can.p ''_u p rol6taria t est la seule tâche que nous ayons vis à vis de lui.

Et tout le res te n'est que d e~ ri sion.

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PAhAITH.li PROCHL.INEI1ENT

" INTERVENTION Cüf'IMUNISTE "

R . SIMON

B.P 287

13- AIX en PRO"VENCE

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A PARU

" GREVE AU JAS "

SUPPLEMENT l1U N° I ,,e cette r evue .

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b. NOS LECTEURS~

Les 6 p re'î.i e rs nu""!éros r1"e s "CùHIERS ' ~U Cür'IMUNI SME de

CONSEILS ", sont ''J f i ni ti ver:1ent ~puis ,~s .