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L'IMPOSTURE DE LA SPYCHIATRIE - la subversion de la médecine

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Rapport et recommandations de la Commissiondes Citoyens pour les Droits de l’Homme 

LA SUBVERSION DE LA MÉDECINE 

L’IMPOSTURE DE LA PSYCHIATRIE 

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INTRODUCTIONLA MANIPULATIONDE LA MÉDECINE 

E n 1998, Alan I. Leschner, psychiatre et ancien

directeur de l’Institut national américain de latoxicomanie, déclarait: «Personnellement, je

pense qu’aujourd’hui, vous [le médecin] devriez êtreemprisonné si vous refusez de prescrire des ISRS[antidépresseurs] pour traiter une dépression.» 1

Et pourquoi diable devrait-on emprisonner unmédecin dans ce cas?

Mon parcours m’a amenée à côtoyer des centainesde médecins et des milliers de patients. J’ai aussi contri-

 bué à dénoncer de nombreuses violations des droits del’homme commises en psychiatrie. Cependant, jus-qu’alors, je n’avais jamais pensé qu’un danger planaitaussi sur les droits des médecins.

Nombre de praticiens reconnaissent un fait essen-

tiel: de multiples problèmes physiques peuventengendrer des troubles émotionnels et comportemen-

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taux. De ce fait, il est vital de rechercher les causesphysiques en premier lieu. Faute d’un tel examen, laprescription d’un antidépresseur pour pallier dessymptômes émotionnels revient à appliquer une «rus-tine chimique», tout en laissant une maladie physiolo-gique susceptible de faire empirer le patient.

Que se passerait-il si un médecin diagnostiquait etguérissait sans prescrire de psychotropes? Pourrait-onl’accuser de manquement à l’éthique? Pourrait-on lepoursuivre et l’emprisonner pour «négligence médi-cale criminelle» pour ne pas avoir fait appel à des anti-dépresseurs?

Question dénuée de sens,hypothèse improbable, pensez-vous peut-être. Souhaitons-le.Pourtant, il semble que noussommes au point d’accuser un

 bon médecin de manquement à

l’éthique pour cause de pratiqued’une médecine éthique! Spécialisteou non, un médecin risque de nos

 jours d’être critiqué, persécuté ettraité comme un «marginal» s’ilsouscrit à une approche clas-sique, efficace et fondée sur devrais diagnostics.

Cette publication s’adresse aux médecins. En par-ticulier à ceux qui désirent exercer leur art de façon

non-psychiatrique, conformément aux buts humani-taires du serment d’Hippocrate. À ceux aussi qui sou-haitent qu’on les laisse continuer à prendre soin de lasanté de leurs patients au mieux de leurs compétences.

Car, lorsque la psychiatrie s’en mêle, l’effet peutêtre des plus destructif sur la certitude, la fierté, l’hon-neur, la motivation, l’initiative, le bien-être et la santé

mentale. Aussi, nous nous battons afin de préserverces qualités, dans l’intérêt des patients et de tous les

médecins.

 Jan EastgatePrésidente de la Commission internationaledes Citoyens pour les Droits de l’Homme

De nos jours, un

médecin risque d’être critiqué, persécuté et traité comme un«marginal» s’il sous-crit à une approche classique efficace et fondée sur de vrais diagnostics. 

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CHAPITRE UNAFFAIRE LUCRATIVE, MAIS MAUVAISE MÉDECINE 

L e diagnostic de l’école était clair: Matthew Smith (ci-des-sus), âgé de sept ans, souffrait du trouble de l’hyperacti-

vité avec déficit de l’attention (THADA). On déclara à ses

parents qu’il devait prendre un stimulant pour l’aider à se

concentrer. Mais ils se montrèrent réticents devant cette pers-

pective. On leur dit alors que leur refus pourrait entraîner une

plainte pour négligence criminelle vis-à-vis des besoins éduca-

tionnels et émotionnels de leur fils. Ses parents cédèrent à lapression.

Le 21 mars 2000, alors qu’il circulait en skateboard,

Matthew décéda d’une crise cardiaque. Le médecin légiste décela

des signes évidents de dommages des petits vaisseaux sanguins

du cœur de Matthew dus à des stimulants. Il en conclut que sa

mort provenait d’un emploi prolongé du médicament prescrit.

En dépit des affirmations contraires de la psychiatrie, laprescription aux enfants de médicaments proches de la cocaïne

est un acte qui n’a rien de scientifique.

À l’école, Matthew Smith a été forcé de prendre un stimulant psychiatrique. À l’âge de 14 ans, 

il décéda d’une crise cardiaque, attribuée au médicament prescrit. Un marketing acharné afavorisé l’augmentation des diagnostics de THADA, pour un« trouble» dont l’existence n’a jamais été cliniquement prouvée. 

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En 1998, un colloque organisé par l’Institut national améri-cain de la santé (National Institutes of Health: NIH) a rassemblé

les principaux partisans du THADA au niveau international.

Ceux-ci ont été forcés de conclure qu’aucune donnée ne confirme

que le THADA soit un dysfonctionnement du cerveau.

L’assemblée a admis: «Notre connaissance de la ou des causes du

THADA demeure largement spéculative.»

Dominick Riccio, directeur du Centre international pour

l’étude de la psychiatrie et de la psychologie, dit: «Il faudrait me

démontrer qu’il y a une relation de cause à effet directe entre un

quelconque agent chimique présent dans le cerveau et les symp-

tômes du THADA. (…) L’hypothèse de la dopamine et celle de la

sérotonine ont été exploitées, sans qu’il soit démontré une relation

de cause à effet.» 2

Selon le Dr William Carey, pédiatre à l’Hôpital pour

enfants de Philadelphie, «la description actuelle du THADA,

qui pose le diagnostic quand un certain nombre de comporte-

ments perturbateurs sont présents et d’autres critères remplis,

néglige le fait que ces comportements sont habituellement et

probablement normaux.» 3

Thomas Moore, auteur de Prescriptions for Disaster

(Ordonnances du désastre), met en garde contre l’actuelle utilisation

de médicaments comme la Ritaline® qui constitue un «risque

effroyable» pour une génération d’enfants: «Le médicament est

donné non pas pour diminuer un risque identifiable pour la santé

[des enfants] mais dans le but de maîtriser le comportement à

court terme. Un tel contrôle chimique du comportement humain

à grande échelle n’a encore jamais été entrepris dans notre société

en dehors des maisons de retraite et des institutions mentales.»

Les psychiatres soutiennent que le THADA provient d’undéséquilibre chimique. Toutefois, le Dr Elliot Valenstein dit: «Il

n’existe aucun test pour mesurer l’état chimique du cerveau

d’une personne vivante.» 4 Le Dr Joseph Glenmullen, de l’école de

médecine de Harvard, déclare quant à lui: «Chaque fois qu’on a

cru découvrir un tel déséquilibre chimique, il a été démontré par

la suite que c’était une erreur.» 5

En 2004, le psychiatre M. Douglas Mar a lui aussi réfuté lathéorie selon laquelle des scanographies du cerveau peuvent

aider à diagnostiquer des troubles mentaux: «De telles affirma-

tions ne reposent sur aucune base scientifique.» 6 Le Dr Michael

D. Devous, du Centre de médecine nucléaire du Centre médical

de l’Université du Texas du Sud-Ouest, confirme: «Un diagnostic

précis sur la base d’une scanographie n’est tout simplement pas

possible.» 7 En 2001, Ty C. Colbert, Ph.D., rajouta: «Il n’existe pasde test biologique ou de marqueur biologique pour le THADA,

de même que pour tous les autres troubles mentaux.» 8

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LES EFFETS SECONDAIRES DANGEREUX DES MÉDICAMENTS 

De nombreux risques pour la santé et de nombreusescontradictions sont associés à la prescription de psychotropespour traiter les prétendus THADAet autres «troubles de l’ap-prentissage». Selon l’équivalent américain du Vidal français,The Physician’s Desk Reference Guide

(manuel médical de réfé-rence), la Ritaline employée pour «traiter» le THADA peutprovoquer une augmentation du rythme cardiaque et de latension artérielle. En août 2001, le Journal de l’Association amé-

ricaine de médecine répéta que les effets de la Ritaline sont trèssimilaires à ceux de la cocaïne.

Des effets secondaires préjudiciables peuvent apparaîtreaprès des années d’emploi ou après avoir arrêté les médica-ments. «Les effets secondaires sur les hormones de crois-sance sont si réguliers et prévisibles qu’ils peuvent êtreemployés pour déterminer si [le stimulant] agit ou pas dansle corps de l’enfant.» «Même la maturité sexuelle d’unenfant est retardée. » 9

Selon le neurologue et psychiatre Sydney Walker III,auteur de The Hyperactivity Hoax (L’imposture de l’hyperactivité) :

«Certes, des études révèlent que ce médicament (Ritaline)n’est que faiblement cancérigène. Mais augmenter le risque decancer de millions d’enfants – ne serait-ce qu’un peu – n’estpas quelque chose à prendre à la légère. Un autre rapportrécent avertit que [la Ritaline] pourrait avoir des effets secon-daires cumulatifs et persistants sur le myocarde (épaissecouche de muscles qui forme les parois du cœur).»

Des millions d’enfants et d’adolescents de par le mondeprennent des antidépresseurs appelés inhibiteurs sélectifs durecaptage de la sérotonine (ISRS). En 2003, le comité britan-nique de réglementation des médicaments a mis en garde lesmédecins contre la prescription d’ISRS à des jeunes de moinsde 18 ans, à cause des risques de suicide. En octobre 2004, laFood and Drugs Administration (organisme américain de

contrôle des denrées alimentaires et des médicaments) arecommandé d’apposer sur les boîtes d’ISRS, de manièrevisible, une mise en garde signalant les risques potentiels desuicide. Néanmoins, tous les psychotropes mettent en dangerla santé des enfants et devraient donc être interdits.

En acceptant le système de diagnostics et de traitements de

la psychiatrie, la médecine court un danger. Elle peut faire l’objet

de controverses grandissantes au fur et à mesure que les échecs etles défauts de ce système deviennent de plus en plus évidents.

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CHAPITRE DEUX PSYCHIATRIE CONTRE MÉDECINE 

E n 1858, Rudolph Virchow publiait sa Pathologie cellu-

laire, basée sur l’histologie physiologique et pathologique.Cet ouvrage a solidement établi les références scienti-

fiques de la médecine. En revanche, à la même époque, lapsychiatrie tâtonnait toujours avec des traitements brutaux

et un manque total d’approche systématique de la santémentale. Cette absence d’un système équivalent de diagnos-tic des troubles mentaux a grandement contribué à la mau-vaise réputation de la psychiatrie.

En 1948 s’élaborait la sixième édition de la Classification

internationale des maladies (CIM) de l’OMS. Ce livre compre-nait pour la première fois les troubles psychiatriques (en tant

que maladies). En 1952 parut aux États-Unis le  Manuel dia- gnostique et statistique des troubles mentaux (DSM). Ces deux

En 1808, Johann Reil (à gauche) ainventé le mot «psychiatrie». À la findes années 1800, Emile Kraeplin(ci-dessus) a développé unsystème de classification arbitraire des «maladies» mentales. Depuis, la psychiatrie n’a pas progressé bienau-delà de la «chaise tranquillisante», véritable outil

de torture (ci-contre). 

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ouvrages constituèrent les étapes initiales vers un diagnosticsystématique. Un système de classification radicalement dif-férent et étranger à tout ce que la médecine avait connu aupa-ravant a donc été politiquement voté. De plus, de nombreuxautres points le distinguaient. Le plus notable était que lenouveau DSM se consacrait au diagnostic ou à la catégorisa-tion des symptômes uniquement, et non des maladies. Un

autre: aucune preuve scientifique ne soutenait les diagnostics.Le Dr David Kaiser, psychiatre, déclare : « Les symp-tômes sont, par définition, l’apparence superficielle d’un pro-cessus plus profond. (…) Cependant, il y a eu un effort consi-dérable et très peu reconnu de la part de la psychiatriemoderne (c’est-à-dire biologique) de rendre équivalents lessymptômes et la maladie mentale.» À ses yeux, il serait un« piètre psychiatre » s’il ne disposait pour traiter les patientsque d’un carnet d’ordonnances pour des médicaments sus-ceptibles d’«atténuer les symptômes», mais incapables de«traiter la maladie mentale en soi». Il en est toujours,déclare-t-il, «à être assis en face d’un patient qui souffre etveut parler de sa tristesse.» 10

En 1997, les professeurs Herb Kutchins et Stuart A. Kirkont publié Making Us Crazy (Nous faire passer pour des fous).

DÉVELOPPER SA CLIENTÈLE La psychiatrie s’est ingérée dans le domaine du médecin avec lapublication, par l’OMS, d’un kit intitulé «Guide de santé mentale dans la médecine de premier recours». Celui-ci est conçu pour faciliter et promouvoir l’emploi par le médecin de check-lists de comportements psychiatriques afinde diagnostiquer les troubles mentaux. Un marketing envahissant et agressif comble ainsi les lacunes de la psychiatrie dans le domaine 

scientifique. 

La liste préétablie de symptômes permet 

un diagnostic par check-list, avec un plan de traitement prédéterminé 

et l’envoi des patients aux psychiatres. 

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Dans ce livre, ils écrivent que la transformation du manuelde diagnostic psychiatrique «illustre la lutte de l’Associationaméricaine de psychiatrie pour acquérir une respectabilitédans le monde de la médecine et pour conserver sa positiondominante parmi les nombreux professionnels de la santémentale».

Le Dr Julian Whitaker, auteur du respecté bulletin Health

and Healing (Santé et guérison)dit: «Les psychiatres n’ontaucun diagnostic pathologique ou test de laboratoire; ils ne

peuvent avancer la moindre diffé-rentiation qui viendrait étayer lediagnostic de ces «maladies» psy-chiatriques. Tandis que si vousavez une attaque cardiaque, vouspouvez trouver la lésion; si vousêtes diabétique, votre taux de sucresanguin est très élevé; si vous avezde l’arthrite, cela se verra auxrayons X. En psychiatrie, c’est la

 boule de cristal, la diseuse de bonne aventure ; c’est totalementnon-scientifique.»

Quant au DSM, c’est un sys-tème artificiel de diagnostic quiaboutit à l’inévitable prescriptiond’un psychotrope; voilà «la com-pétence» singulière que propose lapsychiatrie.

Le Dr Joseph Glenmullen écrit :

«Lorsque les médicaments ont levent en poupe, leur emploi ne resteplus confiné à la psychiatrie, mais s’étend aux généralistesqui les prescrivent pour des maladies courantes.»

Aujourd’hui, les psychiatres disent que les médecinsgénéralistes prescrivent 75% des ISRS, mais omettent dementionner que cela a été prémédité. En 1989, un «kit de

campagne» de l’Association américaine de psychiatrie disaità ses membres : « Une amélioration de l’image de la psychia-trie parmi les médecins non-psychiatres ne peut être que pro-fitable. Et pour ceux qui se préoccupent des résultats finan-ciers, les efforts que vous consacrez à bâtir cette imagepeuvent vous rapporter des dividendes par le biais d’unnombre accru de patients qui vous seront adressés.» 11

Dix ans plus tard, des psychiatres entreprirent un effortconcerté afin de recueillir le soutien des médecins. Ils le firent

«Poser un diagnostic de schizophrénie peut sembler scientifique aupremier abord, surtout quand la biopsychiatrie ne cesse de prétendre qu’une maladie génétique ducerveau est impliquée. Mais quand vous prenez durecul et observez de loin ce que les chercheurs font en

réalité, vous vous demandez comment ils peuvent justifier leur travail(...) Ce n’est pas de lascience.»

– Ty C. Colbert, Ph.D., 

Blaming Our Genes (C’est la faute de nos gènes) , 2001

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principalement par le biais du Collegium InternationaleNeuropsychopharma-cologicum, de l’Institut national de lasanté mentale et de l’Association mondiale de psychiatrie. 12

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a même conçuun matériel d’information intitulé «Troubles mentaux enmédecine de premier recours». Distribué dans le mondeentier, il devait «faciliter» le diagnostic des maladies men-

tales pour les médecins de premier recours.Basé sur le DSM-IV et la CIM-10, ce matériel était princi-palement conçu pour augmenterle volume d’affaires du systèmede santé mentale. De toute évi-dence, un emploi grandissant dumarketing comblait les lacunestraditionnelles de la psychiatriedans le domaine scientifique.

Ce marketing passe parune alliance regrettable avecl’industrie pharmaceutique. PatBracken et Phil Thomas sontpsychiatres consultants et direc-teurs de recherche auprès del’Université de Bradford, auRoyaume-Uni. Ils déclarent:«La psychiatrie représente unimportant secteur de croissancepour l’industrie pharmaceu-tique. En influençant la façondont les psychiatres formulent

les problèmes de santé mentale,l’industrie a développé de nouveaux (et juteux) marchéspour ses produits.»

LES PLUS VULNÉRABLES EN DANGER La psychiatrie s’immisce de plus en plus profondément

dans notre vie quotidienne. Le succès du DSM et des psy-

chotropes en est la cause. Pendant ce temps, la plupart desgens considèrent encore que sa tâche principale est de soi-gner les patients atteints de troubles mentaux graves suscep-tibles de mettre leur vie en danger. 13

Mais la psychiatrie s’occupe dans ce cas d’une certaine«maladie». Emil Kraepelin, à la fin du XIXe siècle, l’avaittout d’abord étiquetée comme dementia praecox. Puis, en

1908, le psychiatre suisse Eugen Bleuler la nomma « schizo-phrénie».

Dans le film «Un Homme d’exception » (« A Beautiful Mind »), le prix Nobel John Nash nous est 

montré se remettant d’une « schizophrénie» grâce aux tout derniers médicaments psychiatriques. En fait, Nash

conteste cette version. Il n’enprenait plus depuis 24 ans et s’est 

remis de façon naturelle. 

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Robert Whitaker, auteur de Mad in America, signale queles patients que Kraepelin avait diagnostiqués comme étantatteints de dementia praecox étaient atteints d’une maladiephysique l’encephalitis lethargica [inflammation du cerveauprovoquant une léthargie]: «Ces patients marchaientcurieusement et souffraient de tics faciaux, de spasmes mus-culaires et d’accès soudains de somnolence. Leurs pupilles

réagissaient lentement à la lumière. Ils bavaient également,avaient des difficultés à avaler, souffraient d’une constipa-tion chronique et étaient incapables d’effectuer des actionsphysiques volontaires.»

La psychiatrie n’a jamais remis en question les maté-riaux de Kraepelin pour constater que la schizophrénie étaitsimplement un problème physique non diagnostiqué et nontraité. Pour Whitaker, «la schizophrénie était un concepttrop important pour la revendication de légitimité médicalede la profession. (…) Les symptômes physiques de la mala-die étaient tranquillement abandonnés. (…) Seuls les symp-tômes mentaux sont restés pour la caractériser de façongénérale : hallucinations, illusions, pensées bizarres.»

La psychiatrie continue à appeler la schizophrénie mala-die mentale, bien que, après un siècle de recherches, aucunepreuve objective ne démontre son existence en tant que véri-table maladie ou anomalie physique.

De nombreux programmes médicaux, efficaces et sansdanger, destinés aux personnes gravement perturbées, nereposent pas sur l’administration à outrance de médica-ments. Ce fait mérite d’être connu, même si les livres d’his-toire parrainés par la psychiatrie n’en parlent pas.

Le film Un homme d’exception (A Beautiful Mind) montre John Nash, lauréat du prix Nobel, faisant confiance auxmédicaments dernier cri de la psychiatrie pour éviter unerechute de sa « schizophrénie». Il s’agit en fait d’une fictionhollywoodienne, car Nash ne consommait plus de droguespsychiatriques depuis 24 ans et s’était remis de son état per-turbé avec des moyens naturels.

Dans une étude portant sur huit ans, l’OMS découvrit lefait suivant: les patients schizophrènes de trois pays écono-miquement défavorisés, l’Inde, le Nigéria et la Colombie seportaient bien mieux que les patients affectés de troublessimilaires aux États-Unis et dans quatre autres pays indus-trialisés. De fait, après cinq ans, «64% des patients des payspauvres ne présentaient plus de symptômes et allaient

 bien». Par contre, seuls 18% des patients des pays prospèresse portaient bien. 14 Les neuroleptiques ont été clairement

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mis en cause dans les résultats sensiblement inférieurs despays industrialisés.Feu le Dr Loren Mosher était le directeur du centre

d’études sur la schizophrénie à l’Institut national américainde la santé mentale. Il ouvrit la Maison Soteria en 1971 pourdes jeunes diagnostiqués comme «schizophrènes», qui yvivaient sans médicament.

Le Dr

Mosher signala: «L’expérience fonctionna mieuxque prévu. Deux ans après leur admission, les sujets traités àSoteria occupaient des postes de travail bien plus élevés. Ilsvivaient bien plus souvent de manière indépendante ou avecdes proches et avaient moins de rechutes.»

À l’Institut d’Osservanza (d’observation) d’Imola enItalie, le Dr Giorgio Antonucci a traité des dizaines defemmes soi-disant schizophrènes violentes. Le Dr Antonuccicommença à sortir les femmes de leur réclusion, consa-crant de nombreuses heures quotidiennes à leur parler.Sous sa direction, on abandonna tous les «traitements»psychiatriques. Finalement, ses patientes devinrent stableset quittèrent l’hôpital, et nombre d’entre elles apprirent àtravailler et à se prendre en charge, pour la première foisde leur vie. Les excellents résultats du Dr Antonucci ont étéobtenus pour un coût bien inférieur à celui des traitementsqui étaient pratiqués auparavant. De tels programmesconstituent la preuve qu’il existe de véritables réponses et

de l’espoir pour les personnes grave-ment perturbées.

Giorgio Antonucci

Le D r Giorgio Antonucci, deuxième à partir de la droite, et les patientes qu’il a sauvées avec de la communicationet de la compassion. 

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O n forme les médecins en vue de soigner. Ils veulentvéritablement aider», déclare David B. Stein, Ph.D.,

psychologue clinicien et professeur associé de psy-chologie. Ils déclarent souvent qu’ils n’ont pas le choix, que lesmédicaments sont la seule façon d’aider ces enfants. En outre,les parents et les enseignants les poussent constamment à rédi-ger des ordonnances. Ils veulent que l’on remette immédiate-ment au pas leurs enfants turbulents. Certains médecins yrépugnent; beaucoup souhaitent une alternative.» 15

Avec les diagnostics et les traitements psychiatriques quiont un impact grandissant sur la vie des gens, on doit doncmettre l’accent sur les alternatives. Le Medical Evaluation Field

 Manual (Manuel d’évaluation médicale) du Département cali-fornien de la santé mentale déclare: «Les professionnels de lasanté travaillant au sein d’un système de santé mentale ontl’obligation professionnelle de détecter la présence de mala-

dies organiques chez leurs patients. (…) Celles-ci peuventêtre à l’origine du trouble mental du patient [ou] le faireempirer.»

CHAPITRE TROIS QUELLE VOIE EMPRUNTER ?

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En 1998, la Commission sociale suédoise a mentionnéplusieurs cas d’actions disciplinaires prises à l’encontre depsychiatres. Dans l’un d’eux, un patient se plaignait desouffrir de maux de tête, de vertiges et d’avoir une démarchechancelante. Il a fallu qu’il se plaigne de ces symptômesauprès du personnel psychiatrique pendant cinq ans avant

qu’un examen médical ne révèle une tumeur au cerveau.Le Dr Thomas Dorman déclare: «…Les cliniciensdevraient par-dessus tout garder à l’esprit qu’un stressémotionnel associé à une maladie chronique ou une affectiondouloureuse peut modifier l’humeur d’un patient. Dans ma

pratique, j’ai rencontré unequantité innombrable de genssouffrant de douleurs dorsaleschroniques qu’on avait taxés denévrosés. Une déclaration typiquede ces pauvres patients est:“Je pensais vraiment devenirdingue.”» 16

Le Dr L. M. J. Pelsser duCentre de recherche sur l’hyper-

activité et le THADA àMiddelburg (Pays-Bas) a fait ladécouverte suivante: 62% desenfants déclarés atteints de«THADA» montraient des amé-liorations de comportement

notables suite à un changement de régime sur une période

de trois semaines.La place nous manque pour énumérer le grand nombre

d’alternatives efficaces aux médicaments psychiatriques. Deson côté, la psychiatrie préférerait dire qu’il n’en existeaucune et se battre pour que cela ne change pas. Le praticiende la médecine doit alors choisir entre les faits ou la fiction,les soins ou la contrainte, la médecine ou la manipulation.

Nous éprouvons un grand respect pour la vraie méde-cine, pratiquée dans un esprit d’honnêteté et d’éthique, don-nant la primauté aux besoins et à la santé du patient. Enrevanche, nous sommes résolument opposés à toute formede corruption et de contamination de la médecine par dessoi-disant médecins dont les déplorables échecs menacentle statut, l’honneur, l’humanisme et la valeur de la méde-

cine, et mettent en danger la vie de millions de patients quiont fait appel à cette profession pour obtenir de l’aide.

Le docteur 

Thomas Dorman dit : « ...Les cliniciens 

devraient par-dessus tout garder à l’esprit 

qu’un stress émotionnel associé 

à une maladie chronique ou une affection douloureux 

peut modifier l’humeur d’un patient.»

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RECOMMANDATIONS 

1Installer dans les institutions psychiatriques un équi-pement complet de diagnostic, afin de pouvoirdétecter des problèmes physiques sous-jacents.Embaucher des docteurs en médecine non-psy-chiatres pour assurer cette fonction.

2 Tant qu’ils n’ont pas été validés scientifiquement,aucun des 374 troubles mentaux recensés dans leDSM/CIM ne devrait être couvert par les assurances.

3 Enquêter sur l’impact des procès pour fraudes psy-chiatriques et fautes ou négligences professionnellessur le coût des primes d’assurance payées par lesgénéralistes et autres médecins non-psychiatres.

© 2005 CCHR. Tous droits réservés. CITIZENS COMMISSION ON HUMAN RIGHTS, COMMISSION DESCITOYENS POUR LES DROITS DE L’HOMME, CCDH, CCHR et le logo de la CCDH sont des marquesdéposées propriété de Citizens Commission on Human Rights. Imprimé aux U.S.A. Item #FLO 19137-FRENCH*marque déposée

1. David Samuels, “Saying Yes to Drugs”, The NewYorker, 23 mars 1998.2. Lan N. Nguyen, “The ADHD Debate – Parents,doctors and educators struggle to define – and treat –ADHD”, Daily News (New York), 9 avr. 2001.3. Gina Shaw, “The Ritalin Controversy ExpertsDebate Use of Drug to Curb Hyperactivity inChildren”, The Washington Diplomat, mars 2002.

4. Elliot S. Valenstein, Ph.D., Blaming the Brain (TheFree Press, New York, 1998), p. 4.5. Joseph Glenmullen, M.D., Prozac Backlash (Simon &Schuster, New York, 2000), p. 196.6.Lisa M. Krieger, “Some question value of brainscan…”, The Mercury News, 4 mai 2004.7. Ibid.8. Ty C. Colbert, Ph.D., Rape of the Soul: How the ChemicalImbalance Model of Modern Psychiatry Has Failed ItsPatients (Kevco Publishing, Californie, 2001), p. 74.9. Dr. David Stein, Ph.D., Unraveling the ADD/ADHDFiasco (Andrews Publishing, Kansas City, 2001), p. 22.10. David Kaiser, M.D., “Against Biological

Psychiatry”, déc. 1996, site Internet.11. APACampaign Kit 1989: “Opening letter byHarvey Ruben, M.D.”, “About this year’s campaign”,“About legislators”, “About the public”.12. AWHO Educational Package – Mental Disordersin Primary Care, 1998, p. 3.13. Ty C. Colbert, Ph.D., Blaming the Genes (KevcoPublishing, California, 2001), p. 73.

14. L. Jeff, “The International Pilot Study of Schizophrenia: Five-Year Follow-Up Findings”,Psychological Medicine, Vol. 22, 1992, pp. 131-145; Assen Jablensky, “Schizophrenia: Manifestations, Incidenceand Course in Different Cultures, a WHO Ten-CountryStudy”, Psychological Medicine, Supplement, 1992,pp. 1-95.15. David B. Stein, Ph.D., Ritalin is Not the Answer: ADrug-Free, Practical Program for Children Diagnosed with ADD or ADHD (Jossey-Bass, Inc., Publishers, SanFrancisco, 1999), p. 16.16. Thomas Dorman M.D., “Toxic Psychiatry”, siteInternet, 29 janv. 2002.

CRÉDITS PHOTO: 10: Najlah Feanny/Corbis; 13: Jose Luis Pelaez, Inc./Corbis.

15

 Mise en garde : Personne ne devrait arrêter de prendre un médicament

 psychiatrique sans l’avis et l’assistance d’un médecin non-psychiatre.

Cette publication a été rendue possible grâce à un don de l’AssociationInternationale des Scientologues.

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vise à assainir le domaine de la santé mentale. Soncofondateur, le Dr Thomas Szasz, est un professeurémérite de psychiatrie, auteur de renommée inter-nationale. Aujourd’hui, la CCDH compte plus de130 bureaux dans 31 pays. Son comité d’experts,dont les membres sont appelés commissaires,comprend des médecins, des avocats, des éduca-

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La CCDH a inspiré et motivé des centaines deréformes en témoignant notamment devant descommissions d’enquête parlementaires et en orga-nisant des conférences publiques sur les abus de

la psychiatrie. Elle collabore aussi avec les médias,la police et les autorités dans le monde entier.

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POUR LES DROITS DE L’HOMME 

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