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L'influence de la capacité physique et de l'intensité de l'entraînement sur les facteurs de risques de la maladie coronarienne chez les marathoniens

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Page 1: L'influence de la capacité physique et de l'intensité de l'entraînement sur les facteurs de risques de la maladie coronarienne chez les marathoniens

Science & Sports (1991) 6, 231-232 231 © Elsevier, Paris

N o t e br~ve

L'influence de la capacit~ physique et de i'intensit~ de l 'entrainement sur les facteurs de risques de la maladie coronarienne chez les marathoniens

K Ketelhut 1. R Ketelhut 1' 2 FH Messerli 2

l Institut fiir Sportmedizin, Freie Universitdit, Berlin, Allemagne," 20ehsner Medical Institutions, New Orleans, F~tats-Unis

Introduction

D e p u i s q u e l q u e s ann6es , l ' exe r c i ce de t y p e a6 rob ie a 6t6 consei l l6 p o u r la p r 6 v e n t i o n et le t r a i t e m e n t des s6quel les de m a l a d i e s c a r d i o v a s c u l a i r e s .

N o t r e 6 tude che rche ~ r 6 p o n d r e / l la q u e s t i o n sui- v a n t e : p e u t - o n cons t a t e r , m ~ m e chez des spor t i f s b i e n entra~n6s, c o m m e des c o u r e u r s de m a r a t h o n , u n e am61io ra t ion des f ac t eu r s de r i sques ca rd io - vascu la i r e s , l o r s q u ' o n accro~t l ' i m p o r t a n c e de leur e n t r a l n e m e n t et leur capac i t6 p h y s i q u e ?

Materiel et m~thode

partir d 'une populat ion de 100 marathoniens, nous avons s61ectionn6 trois groupes de 10 hommes en bonne sant& Ces groupes ont 6t6 class6s en fonction du temps

n6cessaire pour courir le mara thon (groupe A : 178 + 12 min ; groupe B : 222 _ 5 min ; groupe C : 265 + 8 min). Les coureurs de ces trois groupes avaient tous des poids et des figes comparables. I1 existait une corr61ation signi- ficative entre la performance d 'un coureur et sa fr6quence cardiaque lors d 'une 6preuve d 'e f for t sur ergom&re de 100 W d 'une part, et le degr6 de son entra~nement physi- que d 'aut re part.

La mesure de la pression art6rielle 6tait effectu6e sur les coureurs au repos et lots de l '6preuve d 'e f for t stan- dardis6e (Franz IW, 1986). Pour les mesures des taux de lipides, d 'acide urique et de glucose, le sang 6tait pris jeun avant le marathon et tout de suite apr6s la course.

R~sultats

I1 n ' y ava i t pas de d i f f6 rences s ign i f ica t ives en t re les t ro is g roupes p o u r les va leurs des p ress ions art6-

Tableau I. Les lipides, le glucose, l'acide urique et la pression art6rielle chez les marathoniens de trois niveaux diff6rents.

Cholestdrol HDL-C LDL-C Tryglycdrides Glucose Acide urique PA (mg/dl) (mg/dl) (mg/dO (mg/dl) (mg/lO0 mO (mg/lO0 mO (100 W)

A 213 + 33 64 + 10 134 + 25 81 + 18 94 + 4 4,6 + 0,7 156 + 11/81 + 7

B 221 =+ 34 61 ± 11 144 ± 29 81 + 29 96 + 8 5,7 + 0,5** 170 ± 14/86 ± 8*

C 229 _+ 29 54 + 9* 154 + 29 106 + 43 99 _+ 8 5,6 _+ 0,6** 181 4- 16/93 ± 9**

* P < 0,05; ** P < 0,001 (compar6 avec A); HDL-C: HDL-cholest6rol : LDL-C; LDL-cholest6rol; PA: pression art6rielle (rnoyenne + 1 SD).

* Correspondance et tir6s ~. part: Brentanostra[~e 19, 1000 Berlin 41, Allemagne.

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rielles au repos. Par contre, on observait des diff6- rences notables lors de l'6preuve d'effort (tableau I).

Plus la capacit6 physique et l'intensit6 de i'entraT- nement 6taient 61ev6es, plus le cholest6rol, le LDL- cholest6rol et les triglyc6rides 6taient bas (tableau I).

Le HDL-cholest6rol des meiUeurs coureurs 6tait de 28% sup6rieur, alors que les triglyc6rides 6taient de 32% inf6rieurs par rapport aux valeurs de per- sonnes normales du m~me ~ge. L'augmentation du HDL-cholest6rol pendant le marathon est plus mar- qu6e dans le groupe A (14%) que clans le groupe C (8%). Cela pourrait s'expliquer par une meilleure activit6 de la lipoprot6inelipase (Nikkil~i EA et al, 1978).

Discussion

La concentration du HDL-cholest6rol du groupe A 6tait sup6rieure de 10 mg/dl g celle du groupe C. Une extrapolarisation de ces r6sultats ~t l '6tude de

Framingham permettrait d'envisager une diminu- tion des risques cardiovasculaires de 50% (Kannel WB, 1987).

En conclusion, les r6sultats de notre 6tude souli- gnent que, m~me pour des sportifs de haut niveau, une intensification de l'entra~nement et une am6- lioration des capacit6s physiques pourraient s 'accompagner d 'une 6volution favorable des fac- teurs de risques de la maladie coronarienne.

R~f6rences

Franz IW (1986) Ergometry in hypertensive patients. Springer, Berlin

Kannel WB (1977) High-density lipoproteins : epidemio- logic profile and risks of coronary artery disease. A m J Cardiol 59, 9B-12B

Nikkil~i EA, Taskinen M, Rehunen S (1978) Lipoprotei- nelipase activity in adipose tissue and skeletal muscle of runners : relation to serum lipoproteines. M~tabo- lisme 27, 1661