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L'installation en libéral des professionnels de santé

L'installation en libé ral des professionnels de santé · un refus de prêt de ma banque généraliste. Finalement, mon crédit, revu en baisse, a été accordé par une autre banque,

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La Société Générale a développé au cours des années sa présence auprès des professionslibérales.Elle a notamment renforcé ses équipes au sein de ses agences: 2 700 conseillers dédiés à la clientèle professionnelle et directeursd’agence vous accueillent et vousaccompagnent pour trouver les solutionsadaptées à vos besoins.

Pour toute demande spécifique, n’hésitez pas à:• consulter notre brochure dédiée auxprofessions libérales• vous connecter sur notre site Internet:www.professionnels.societegenerale.fr

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Réalisé par Conception graphique : Michel Bayetto

2 L’INSTALLATION EN LIBÉRAL DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ

1. Où m’installer? p. 4

2. Dois-je créer mon cabinet ou en reprendre un existant? p. 6

3. M’installer seul ou m’associer avec des confrères? p. 8

4. Quelle forme juridique est la mieux adaptée à mes besoins? p. 10

5. Cotisations sociales: comment éviter le casse-tête? p. 12

6. Comment financer ma reprise de patientèle? p. 14

7. Comment financer mon matériel? p. 16

8. Est-il souhaitable d’acheter les murs? p. 18

9. Comment choisir mon assurance responsabilité civile? p. 20

10. Comment faire face aux aléas (maladie, accident…)? p. 22

11. Comment optimiser la gestion de ma trésorerie? p. 24

12. Quelles sont les incidences de la dématérialisation? p. 26

13. Comment optimiser ma fiscalité? p. 28

14. Comment assurer ma retraite? p. 30

15. Comment préparer la cession de mon affaire? p. 32

16. Quelles relations avec mon banquier? p. 34

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Introduction

Devenir professionnel de santé et exercer en libéralrequiert de l’audace, du courage, de la ténacité, voire de la détermination, mais surtout… beaucoup de préparation. Vous êtes jeune diplômé en chirurgiedentaire, praticien, spécialiste, infirmier ou kinésithérapeute hospitalier, ou encore salarié d’une clinique vétérinaire, d’une pharmacie ou d’un laboratoire, et vous souhaitez vous lancer dans le grand bain de l’installation. Les profils sontdivers et variés, mais vous serez tous confrontés aux mêmes questions, auxquelles il faudra apporter les bonnes réponses avant de sauter le pas.

Pour vous aider dans cette vaste entreprise, les expertsde la Société Générale vous accompagnent. Ils apportent des informations précieuses, pour que vous, professionnels de santé, mettiez toutes les chances de votre côté et réussissiez votre installation. Des témoignages vécus de vos confrères vous donnent aussi un éclairage sur les pièges à éviter et vous livrent toutes les ficellespour faire les bons choix. À vos marques, prêts… partez!

Christine Colmont

Journaliste financier, spécialisée dans la santé, Christine Colmont est chroniqueusedans l’émission hebdomadaire "Check Up Santé", sur la radio BFM Business. Auteurde Bien débuter en Bourse (Editions L’Express), elle est aussi responsable desrubriques "Laboratoire au Crible" et "Bourse" du magazine Pharmaceutiques.

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que la médecine de ville me plairait, ex-plique Laure, pédiatre à Paris. Un dentisteque je connaissais m’a parlé d’une placevacante dans son cabinet. Je n’ai pas re-pris de patientèle, mais un local dans le-quel je suis bien. »

Des critères professionnelspour mieux se déciderUne première installation se prépare

activement et soigneusement. « Un jeunediplômé ou un candidat à l’exercice libéralde sa profession va devoir effectuer untravail de recherche préalable, bien définir

Des critères personnelsà prendre en considérationVivre dans une grande ville, se fixer

dans sa région de naissance ou y reveniraprès quelques années passées à l’hô-pital, choisir une zone de désert médicalpour se constituer au plus vite une pa-tientèle, saisir une opportunité ou profiterdu hasard des circonstances: les choixd’implantation sont souvent légion. Pourne pas se lancer à l’aveuglette, biendéfinir ses critères et leur faisabilité estla première tâche à accomplir. « Pédiatreà l’hôpital, j’ai commencé à effectuerdes remplacements pour être bien sûre

1. Où m’installer?

Yves, médecin généraliste à Rennes« J’avais bâti un prévisionnel équilibré et juste. Pourtant, j’ai essuyéun refus de prêt de ma banque généraliste. Finalement, mon crédit,revu en baisse, a été accordé par une autre banque, cette fois-cispécialisée dans les professions de santé. »

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le périmètre dans lequel il compte s’ins-taller, ne pas hésiter à se renseigner au-près des chambres de commerce et detout autre organisme susceptible de l’aideret bien sûr, trouver le bon moment pourle faire », souligne Frédéric Riché, spé-cialiste du financement des professionslibérales à la Société Générale. « J’ai faitune étude de marché en prenant contactavec d’autres dentistes. Compte tenu destemps d’attente de leurs patients (troismois), j’en ai conclu qu’il y avait de laplace pour moi. Tout le monde y gagne.À commencer par mes confrères, qui sesont déchargés sur moi! », expliqueAlexandre, un jeune dentiste, créateurde son cabinet dans le Tarn.

Prévoir du temps pourbien s’installerLa phase de recherche et d’installation

prendra donc un certain temps − variabledont il faut tenir compte. Trois semainesde retard pour l’ouverture du cabinet de

Nos conseils1. Définir les critèresd’implantationet leur faisabilité

2. Prendre le tempsnécessaire3. Prévoir des aléas et desretards dans l’installation

ce vétérinaire, des paperasses à n’enplus pouvoir remplir pour ce jeune dentisteet parfois des pépins imprévisibles… « J’aieu un peu de mal à me constituer unepatientèle, car je n’ai pas pu m’inscriretout de suite… dans les Pages jaunes!Heureusement que j’avais conservé desactivités hospitalières. Finalement, lebouche-à-oreille a bien fonctionné. J’aiaussi bénéficié du départ brutal à laretraite d’un pédiatre dans mon quartieret paradoxalement profité du certain âgeet du succès de mes confrères alentour,qui ne prenaient plus de nouveaux pa-tients », ajoute Laure.

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Un choix crucialPartir de zéro ou s’appuyer sur une

expérience passée, entre les deux, le cœurdes professionnels de santé balance sou-vent. Le choix n’est jamais anodin. « Avantde racheter un cabinet, se renseigner surl’image du professionnel de santé qu’onva remplacer s’avère indispensable, estimeBenoît, ostéopathe. Les deux façons detravailler ne doivent, en effet, pas tropdifférer. » Et racheter un cabinet, c’estaussi souvent reprendre la patientèle. Uncritère financier entrera alors en compte,même si les prix ont beaucoup diminuéces dernières années pour certaines pro-fessions. Ai-je les moyens de payer la re-

prise? Comment la financer? Aurai-jesuffisamment de revenus pour remboursermon prêt? Autant de questions auxquellesil faudra répondre avant de se décider.Créer un cabinet se révèle moins onéreuxmais c’est aussi un challenge à relever.

Une question d’offre et de demandeDans les zones peu peuplées en den-

tistes, une patientèle n’a que peu de valeur,car un jeune candidat à l’installation varemplir son cabinet très rapidement. Surla côte basque, où les dentistes sont très

2. Dois-je créer m en reprendre un e

Alexandre, 25 ans, dentiste dans le Tarn.«La mairie d’une petite ville du Tarn cherchait un dentiste. Elle m’a installé dansun ancien presbytère, dont elle a pris en charge tous les travaux de mise aux normes. Jelui paie un loyer faible. J’ai ouvert la porte de mon cabinet et attendu les patients. Quatremois après, mon carnet de rendez-vous est plein. »

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nombreux, la concurrence est rude. Ilest difficile de constituer sa patientèle exnihilo. « J’ai donc dû en racheter une »,indique Nicolas, dentiste à Bayonne. Unecompétition dont n’a pas souffert Amélie,infirmière qui vient de s’installer en Cor-rèze, à quelques encablures d’une villemoyenne : « J’ai fait le tour des pharma-cies, de certains cabinets de kinésithé-rapeutes, des médecins avec lesquels jetravaille beaucoup, distribué mes cartesde visite, tout en restant bien sûr dans lecadre légal, c’est-à-dire sans faire depublicité. À l’ouverture, j’avais déjà cinqpatients. Un mois plus tard, j’en comptaistrente. Jamais je n’aurais pensé que jeparviendrais à constituer ma patientèleaussi rapidement », se félicite-t-elle.

Des solutions alternativespour limiter les risquesCréer un cabinet à plusieurs en réunis-

sant la patientèle de chacun offre une al-ternative (voir la question 3 « M’installerseul ou m’associer avec des confrères? »

r mon cabinet ou n existant?

). Autre possibilité moins risquée qu’unecréation ou une reprise: commencer parêtre salarié dans un cabinet et entrer plustard dans le capital pour y être associé.« Un jeune diplômé qui a commencé àtravailler dans une structure qui compteplusieurs praticiens, et qui y aura faitses preuves, se verra souvent au bout dequelques années proposer d’entrer aucapital », souligne Frédéric Riché.

Nos conseils1. Estimer le potentiel d’unecréation versus une reprise2. Évaluer la concurrence3. Faire un calculfinancier

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des décisions à deux et bien moins oné-reux de partager tous les coûts d’ins-tallation. Nous avons donc repris en-semble une pharmacie », expliquentJulien et Clément, pharmaciens à Ro-mans. Rejoindre un cabinet existantconstitue une alternative pour mutualiserles frais. Toutefois, certains n’ont pasle choix. « J’aurais préféré m’installeravec quelqu’un, mais je n’ai pas trouvéde confrères pour partager mon cabi-net », regrette Amélie, infirmière installéeen Corrèze, qui ne désespère toutefoispas de convaincre ses ex-collègues hos-pitaliers de la rejoindre un jour.

Devenir son proprepatron et tout assumer« À 35 ans, j’avais soif d’autonomie,

envie de devenir mon propre patron, sou-ligne, de son côté, Marc, vétérinaire enLoire-Atlantique. Je suis parti de zéro etme suis installé seul, dans une communequi ne comptait aucun vétérinaire. Dansmon domaine, s’installer en solo n’est pas

3. M’installer seul o avec des confrères?

Nos conseils1. Identifier son aversionau risque2. Savoir partager oupréférer déciderseul3. Tester sacomplémentarité

Mutualiser les risquesou les prendre seulPour un professionnel de santé,

jeune diplômé, salarié d’un cabinet ouhospitalier, se lancer seul relève parfoisdu parcours du combattant. Paperasseà remplir, local à trouver, matériel, mursà acheter, les embûches ne manquentpas. À moins d’être particulièrementbien entouré, il est parfois plus rassurantde sauter le pas à deux, voire trois. « Euégard à notre jeunesse, nous considé-rions qu’il était plus facile de prendre

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l ou m’associer s?

Benoît, ostéopathe à Paris«Mon installation a pris la forme d’unecollaboration avec un autre ostéopathe.Concrètement, nous nous partageons la mêmepièce, chacun notre tour. Je reverse une partiede mes honoraires à mon collègue. Mais je nepaye plus rien, tout est compris dans cepourcentage de rétrocession. Nous sommesamenés à travailler tous les deux, sans êtrephysiquement ensemble. Nous participons àdes formations l’un et l’autre, avons despatients communs, échangeons régulièrementau téléphone. Ce partage, je ne l’aurais pas faitavec n’importe qui. »

si courant. » Autre spécificité: son activitéest uniquement axée sur les animaux decompagnie: les chiens, les chats et lesNAC (nouveaux animaux de compagnie),alors que ses confrères de la région soignentégalement les animaux d’élevage. « Pourme développer, je mise sur la proximité, lebouche-à-oreille via ma famille et mesamis. Ce n’est pas un hasard si je me suisinstallé dans une région où je connaissaisbeaucoup de monde », précise-t-il.

S’associer et êtrecomplémentairesQuant à Nicolas, dentiste à Bayonne,

il a préféré trouver un confrère sérieuxavec lequel s’associer. « J’ai approchédeux cabinets avant de faire affaire avecun troisième. Je me suis associé avec undentiste dont j’ai racheté la patientèle ausein d’une SEL (Société d’exercice libéral)montée à deux », explique-t-il. Ces deuxassociés doivent partager les décisions.Travailler ensemble suppose une certainecompatibilité et une complémentarité.

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Imaginer la façon idéalede se lancer Pour les professionnels des secteurs

médicaux ou paramédicaux, la structurejuridique la mieux adaptée se choisira enfonction de la réglementation de cette pro-fession, de la volonté d’exercer seul ou àplusieurs, du souhait de partager les déci-sions, mais aussi de la volonté de partagerles bénéfices ou bien seulement les frais.

Choisir sa formed’exercice en solo…Le choix est multiple. Opter pour l’En-

treprise Individuelle sous-entend la re-cherche d’un mode d’exercice simple, pourlequel il n’existe pas d’obligation de déposerdes statuts juridiques, ni de libération d’uncapital social. «Toutefois, et c’est la véritablelimite de cette forme d’exercice, il y a uneconfusion entre le patrimoine personnelet professionnel», explique Marc Luccioni,expert-comptable à A4 Conseils, membre

4. Quelle forme j lamieuxadaptée à m

Les statutsLes principalesformes d’exercice desprofessions médicales etparamédicales :

1. L’Entreprise Individuelle, (EI)ou l’Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL)

2. La Société d’Exercice Libéral (SEL)

3.la Société CivileProfessionnelle (SCP)

4. La Société Civile de Moyens (SCM).

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Étienne, jeune ophtalmologiste«Lors de la création de notre cabinetd’ophtalmologie, nous avons constitué une Société d’Exercice Libéral (SEL). L’intérêt: partager avec plusieurs confrères tousles moyens, notamment notre matériel, nos charges d’exploitation, notre savoir, optimiser notre fiscalité et travailler dans une plusgrande convivialité. »

du réseau Audecia. L’EIRL suit le mêmeprincipe de fonctionnement, à la différenceimportante que l’exploitant peut limitersa responsabilité au montant de son pa-trimoine affecté dans l’activité et doit ef-fectuer une déclaration d’affectation.

…ou à plusieurs pourmutualiser les fraisLe professionnel de santé en Entre-

prise Individuelle pourra s’associer avecd’autres professionnels afin de mutualiserles charges administratives notamment.« La SCP, Société Civile Professionnelle,quant à elle, permettra d’exercer à plu-sieurs associés, à la condition qu’ils soienttous issus de la même profession régle-mentée. L’ensemble des produits et descharges sera supporté par les associés,en fonction du pourcentage de détentionde parts dans la plupart des cas », préciseMarc Luccioni. Par ailleurs, ces profes-sionnels seront responsables des dettesde la société sans limitation. Autre pos-sibilité: dans une Société Civile de Moyens

(SCM), les associés, exerçant obligatoi-rement une profession libérale, mettenten commun certains moyens d’exploitationafin d’en réduire le coût. Ils conservent latotale indépendance de leur activité pro-fessionnelle. Enfin, la Société d’ExerciceLibéral (SEL) offre la possibilité d’exercerseul ou à plusieurs au sein d’une société.Le capital social sera réparti en fonctiondes apports réalisés, et chacun répondrades dettes à hauteur de son apport si lasociété connaît des difficultés. Cette formepermet de séparer le patrimoine personneldu patrimoine professionnel.

e juridique est à mes besoins?

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Nos conseils1. Prendre une assurance responsabilité civile professionnelle2. S’inscrire au conseil de l’Ordre (pour les médecins)3. S’immatriculer à l’Urssaf (www.urssaf.fr)4. S’affilier à la Sécurité sociale et au RSI (www.rsi.fr)

Un parcours du combattantSeuls 10% des jeunes médecins choi-

sissent une activité libérale, selon les sta-tistiques du conseil de l’Ordre. La plupartdes praticiens frais moulus, rebutés parles risques de l’exercice libéral et… lamontagne de procédures administratives,optent pour une activité salariée. Les can-didats à l’installation ne chôment pas, ilest vrai. L’installation individuelle supposed’effectuer une multitude de démarchesadministratives, dans des délais très courts,pour certains jeunes installés. Classésdans la catégorie des travailleurs non sa-lariés, les professionnels de santé libérauxdoivent donc s’affilier obligatoirement à

l’Urssaf (allocations familiales), au régimesocial des indépendants (assurance ma-ladie-maternité) et à la caisse d’assurancevieillesse correspondant à leur profession.

L’Urssaf, pièce maîtresse incontournablePatience et organisation sont les maîtres

mots du jeune installé. Pour lui, la premièreétape consistera à contracter une assuranceresponsabilité civile professionnelle (RCP)(voir la question 9: « Comment choisir monassurance responsabilité civile? »), obliga-toire pour exercer. Un médecin s’inscriraparallèlement au conseil de l’Ordre et de-mandera son immatriculation à l’Urssaf

5. Cotisations s comment éviter le c

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dans les huit jours qui suivent les débutsde son activité professionnelle. L’Urssaffait office de Centre de formalités (CFE)des professions libérales. À ce titre, elleprocède, à l’initiative de l’Assurance maladie,à l’immatriculation, aux modifications et àla radiation. Elle transférera ensuite ledossier à la CPAM, à la Caisse d’allocationsfamiliales (CAF), à l’INSEE, aux servicesfiscaux et, pour les sociétés, au Greffe duTribunal de commerce.

S’affilier à la Sécurtésociale Pour obtenir le remboursement des

prestations de santé, l’Assurance maladieentre en jeu. Lors de l’inscription (sur rendez-vous), deux dossiers (l’un professionnel,l’autre personnel) seront constitués.— Les médecins conventionnés secteur 1s’inscriront au régime des praticiens etauxiliaires médicaux conventionnés (PAMC),lequel est rattaché au régime général (laCPAM). C’est l’Urssaf qui est chargée durecouvrement des cotisations.

— Les médecins conventionnés secteur 2devront choisir entre le régime des PAMCet celui de l’assurance maladie-maternitédes travailleurs non salariés des professionsnon agricoles. Et dans ce dernier cas, lemédecin dépendra du régime social desindépendants des professions libérales(PSI-PL). Dans les faits, la très grandemajorité des médecins en secteur 2 optepour le régime général.

Le calcul descotisations socialesToutes les cotisations sociales sont

calculées sur les revenus de l’avant-dernièreannée d’activité (N-2). Lorsqu’un auxiliairemédical démarre une activité, les prélève-ments sont forfaitaires et varient selon lacotisation concernée. Pour la troisièmeannée d’activité, la cotisation d’assurancemaladie est calculée sur le revenu de lapremière année complété pour chaquemois entier d’inactivité par les 2/3 duplafond mensuel de la Sécurité sociale,soit 2021 euros.

s sociales: e casse-tête?

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Entre une création et une reprise, il faut choisirOpter pour l’une ou l’autre de ces

options est souvent fonction de la pro-fession exercée. La demande de patientèlereste très soutenue pour les infirmiers,les kinésithérapeutes, les podologues,les psychologues et les vétérinaires. Enrevanche, les cessions de patientèle de-viennent très rares aujourd’hui chez leschirurgiens-dentistes et les médecinsgénéralistes. Le marché s’oriente deplus en plus vers la création ex nihilo,jugée moins coûteuse. Ainsi, un jeune

Claire, podologue-pédicureUn projet bien ficelé finira toujours par aboutir. « J’avais bâti unprévisionnel d’activité équilibré et juste. Pourtant, j’ai essuyé un premierrefus de prêt de ma banque. Finalement, ma demande de crédit, revueen baisse, a été acceptée par un autre établissement bancaire. »

praticien peut tout à fait s’installer justeà côté du cabinet d’un médecin qui part àla retraite sans lui verser le moindreeuro, et capter sa clientèle à son départ.Il n’en devra pas moins évaluer la taillede la population de l’agglomération où ils’installe et, par là même, sa clientèlepotentielle, puis évaluer le temps et lecoût de constitution d’une nouvelle pa-tientèle, et les comparer au prix déboursépour une reprise de patientèle.

Le vrai coût d’unereprise de patientèleSon montant se révèle très variable.

À Paris, « le prix d’un droit de présentationde patientèle d’un podologue correspondraenviron à un an de revenus, calculé surla moyenne des trois dernières années »,souligne Claire, pédicure-podologue ins-tallée récemment dans le XIIIe arrondis-sement de Paris. Aujourd’hui, les prixsont orientés à la baisse (pour certainesprofessions, et notamment les généra-listes et les chirurgiens-dentistes), tom-

6. Comment f ma reprisede p

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Nos conseils1. Comparersoigneusementle montantdéboursé pour une reprise avec le coût d’une créationdans une même zonegéographique

2. Monter le dossier definancement avec un expert-comptable ouune chambre de commerce.Mieux vaut éviter deprésenter aux banquiers des prévisionnels fantaisistes.Ils seront très vite repérés,étant comparés à desbanques de données

3. Négocier un package dans la reprise, comprenant lematériel et éventuellementles murs

bés parfois à 10% des honoraires an-nuels, même dans des professions où la demande reste soutenue. En outre,« la nature de la demande évolue. Le ra-chat de la patientèle est parfois couplé àla reprise des locaux professionnels etdu matériel », remarque Frédéric Riché,spécialiste du financement des profes-sions libérales à la Société Générale.

Mettre toutes leschances de son côtéAvant toute chose, un bon prévision-

nel d’activité devra être élaboré, si besoinest avec un expert-comptable ou unechambre de commerce. Pour FrédéricRiché, « le banquier évaluera les risqueset le potentiel de l’activité d’un jeunediplômé qui ne dispose d’aucun apportet qui rachète la patientèle, les murs et le matériel.Le prêt demandé sera obtenu plus faci-lement si ce professionnel s’installe dansun petit village sans concurrence à desdizaines de kilomètres à la ronde ».

t financer e patientèle?

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Opter pour le comptant,le crédit ou le leasing…Pour un jeune installé, il n’est pas

toujours facile de financer un matérieltrès coûteux. Plusieurs alternatives s’of-frent aux radiologues, ophtalmologistes,dentistes, gynécologues, kinésithérapeutesou orthopédistes: choisir de payer comp-tant, opération peu judicieuse fiscalement,opter pour le crédit classique pour enêtre propriétaire ou le crédit-bail mobilierpour le louer. « Quand on opte pour leleasing (crédit-bail), à la différence ducrédit classique, c’est l’entité qui finance,à savoir la banque, qui est propriétairedu matériel. Elle l’achète chez le four-nisseur habituel du client et lui loue pen-dant la durée du contrat, avec la possibilitéd’en devenir propriétaire en fin de contratà valeur résiduelle convenue d’avance »,explique Philippe Muller, directeur com-mercial crédit-bail mobilier Sogelease àla Société Générale. « Les machines trèstechniques et l’équipement informatiquepointu dont mon cabinet s’est équipénous ont coûté la bagatelle de 400000 eu-

ros. Nous les avons donc financés enleasing », précise Étienne, jeune ophtal-mologiste de 32 ans. L’avantage: la bonnevisibilité sur ses coûts (loyer déterminé àl’avance, identique pendant toute la duréede la location) et la possibilité, à terme,d’acquérir le matériel à la valeur convenuedans le contrat.

…pour son véhiculeaussiDe nombreux jeunes installés vont

vite devoir s’équiper d’un véhicule conve-nable pour arpenter les routes. « Ils pour-ront financer leur voiture neuve par unachat au comptant, par un crédit classique,ou opter pour le leasing, avec ou sansoption d’achat (financement d’un véhiculed’occasion de moins de 5 ans aussi pos-sible si l’achat se fait auprès d’un profes-sionnel de l’automobile). Certainesbanques offrent cette dernière possibilitéen proposant aux professionnels des ser-vices associés: la recherche du meilleurtarif, la commande, le financement, le

7. Comment f mon matériel?

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dépannage, l’entretien et la reprise in fine,en fonction des services associés choisislors de la signature du contrat », expliqueFrançois Merere, directeur commercialTempro à la Société Générale.

Les avantagescomptables à mettredans la balanceL’intérêt fiscal du leasing comparé

à un crédit n’est pas négligeable: « Selonle régime fiscal choisi, le professionnelpeut inscrire les loyers de son leasingen charges d’exploitation sur son activitéprofessionnelle (dans la limite des pla-fonds définis par l’administration fiscale)ou bien bénéficier des abattements liésau régime des indemnités kilométriquesou frais réels. En outre, en crédit-bailmobilier, la TVA est due sur les loyers,étalant ainsi les paiements de cette taxe,ce qui constitue un avantage en tréso-rerie », soulignent Philippe Muller etFrançois Merere.

t financer

Nos conseils1. Comparer les trois typesde financementpossibles

2. Ne pas oublier de prendre encompte les avantagesfiscaux du leasing

Fabien, gynécologue-obstétricienà Paris« En leasing, je sais combien j’aurai àdébourser tous les mois et je peux amortirmes frais. C’est plus souple quand on démarre.J’ai financé mon appareil d’échographie, environ20000 €, en leasing via ma banque. Idem pourma voiture (je me rends à la clinique où je pratique des accouchements).Je déduis ainsi mes frais kilométriques dedéplacement. À terme, je pourrai racheter monvéhicule à un prix réduit. »

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Devenir propriétairereprésente un bonmoyen de se constituerun patrimoine« Acquérir les murs pour un profes-

sionnel de santé qui s’installe a un intérêtindéniable: se constituer un patrimoineprofessionnel », explique Frédéric Riché,responsable du secteur financement desprofessions libérales à la Société Générale.Devenir propriétaire de son cabinet peutaider un dentiste, un généraliste, à re-vendre – en temps voulu – plus facilementsa patientèle dans un package global.C’est aussi un moyen de se constituerune retraite et/ou de transmettre un actifimmobilier à ses enfants.

Les critères qu’il faudraexaminer avant de sauter le pas« Un rapide calcul s’impose avant de

prendre sa décision. À partir du momentoù le loyer annuel du local hors chargesrapporté au prix des murs est supérieurde 2 points au coût du crédit, assurancecomprise (soit d’environ 7 % à comparerà un TEG de 5 %), il sera intéressantd’acheter les murs », estime ChristopheDescamps, conseiller en gestion de pa-trimoine à Paris, au sein du cabinet Sep-tentrion Patrimoine. « Cela dit, si lesprix de l’immobilier devaient de nouveaudoubler dans les dix ans à venir, une ac-quisition s’avérerait encore judicieuse,même sur la base d’un rendement locatifde 4 % », précise Christophe Descamps.

8. Est-il s d’acheter les m

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Obtenir un créditimmobilier sur sacapacité à rembourserPlusieurs critères entreront en compte

pour décrocher son prêt immobilier:l’expérience du professionnel avant soninstallation, son prévisionnel d’activité,la localisation de son cabinet. Se constituerune patientèle prendra un temps plusou moins long et conditionnera le rem-boursement. « En zone rurale, les dossiersde demande de crédit sont rares, noussommes donc plus enclins à prêter àces professionnels de santé qu’à d’autres,car ils évoluent dans un univers moinsconcurrentiel », ajoute Frédéric Riché.

Le calculPour une surface de 40 m2 dans la-

quelle le futur cabinet sera installé, payerun loyer de 1500 € par mois pendant15 ans (avec révision triennale de celui-ci) sera plus coûteux qu’acheter les mursd’un local équivalent, si son prix de venten’excède pas 250000 €, voire 260000 €

Nos conseilsLes différents schémas à l’achat :

1. Acheter à titre personnel (ennom propre ou enSCI) et louer au cabinet ou à lasociété

2. Acheter via lasociété d’exploitationdu cabinet ou de l’officine

l souhaitable s murs?

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Une démarcheindispensable à effectuerPour exercer en libéral, contracter

une assurance responsabilité civile pro-fessionnelle (RCP) est une condition sinequa non. La RCP doit être souscrite avantmême d’exercer. « Très spécifique etchère, elle reste du domaine de quelquesassureurs, proches du métier des pro-fessionnels », souligne André Camus,responsable national de la création-re-prise à la Société Générale. Pour dénicherla police ad hoc, un tour d’horizon dumarché s’avère néanmoins indispensable.« Je me suis renseigné auprès des syn-dicats professionnels, qui avaient déjàeffectué un comparatif des offres. J’ai

9. Comment c monassurance resp

Nos conseils1. Demander conseil aux syndicats professionnels ou aux spécialistes2. Comparer les prix3. Ne pas oublier d’étudier les plafonds prévusen cas de dommages

Fabien, gynécologue-obstétricienà Paris«La gynécologie-obstétrique, comme lachirurgie plastique, sont les professionsles plus délaissées par les assurancesprofessionnelles, eu égard aux risques deprocès avec les patients. Les prix sontexorbitants. Pour un temps plein privé, ungynécologue-obstétricien doit compter 24000 à25000 euros par an d’assurance civileprofessionnelle, à comparer à 400 eurosannuels pour un ophtalmologiste. »

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fait faire aux quelques assureurs spé-cialisés un devis. Leurs tarifs ne variaientpas beaucoup, à une centaine d’eurosprès. J’ai aussi demandé conseil à mesconfrères installés, pour déterminerquelle était la meilleure offre. Le choixde mon assurance a donc été très ra-pide », indique Fabien, gynécologue-obs-tétricien installé dans un cabinet à Paris.Autre cas de figure : « Un professionneldéjà assuré à l’hôpital conservera souventla même compagnie d’assurance lorsqu’ils’installera », avance André Camus. C’estle cas d’Étienne, jeune ophtalmologistespécialisé en chirurgie réfractive, qui aconservé la même police qu’à l’hôpital,même s’il a comparé les prix entre lesdeux ou trois seules compagnies qui as-surent sa profession.

Bien s’entourer pourmieux se déciderPour distinguer le bon grain de l’ivraie,

les spécialistes de l’assurance peuventaussi se révéler une aide précieuse pour

les professionnels. « Je suis bien entouré.C’est mon père, assureur, qui s’estoccupé de tout », se félicite Alexandre,25 ans, dentiste dans le Tarn. De même,Nicolas, dentiste à Bayonne, a fait appelà un assureur indépendant, « un ami àmoi, qui m’a bien conseillé avant que jem’installe ».

Bien comparer lesplafonds des assurancesLe coût annuel de l’assurance n’est

pas le seul critère à prendre en considé-ration. « Je n’avais pas cette notion audépart, mais le plafond auquel votre as-surance vous couvre en cas de dommageset de litige, est primordial, précise Fabien.Les assureurs le déterminent au traversde questionnaires, en fonction du nombred’accouchements et d’échographies ef-fectués par an et du temps parcouru envoiture entre le domicile et le lieu d’ac-couchement. »

t choisir sponsabilité civile?

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10. Comment faire f (maladie, accident…

Laure, pédiatre à Paris«Un professionnel de santé qui cesseson activité voit ses chargesaugmenter très rapidement. S’il doitattendre les trois mois de carence de laSécurité sociale… J’ai donc calculé lemontant de mes frais et avec combienje pouvais vivre raisonnablement. J’aichoisi mon assurance en fonction desdifférentes propositions et suivant lesconseils de mes amis assureurs,sachant que mon assurance prévoyanceest déductible de mes charges. »

Se prémunir dès son installationPasser du statut d’étudiant, d’hospi-

talier ou de salarié à celui d’indépendantchange considérablement la donne. Lesprofessions libérales dépendent du régimesocial des indépendants (RSI), moinsprotecteur que le régime général dessalariés, d’où la nécessité de comblercet écart pour garantir un maintien deleur activité en cas d’arrêt. Le démarraged’une activité et la constitution d’une pa-tientèle représentent un travail de longuehaleine. Débuter en affrontant un arrêtd’activité pour raison de santé peut ra-pidement déstabiliser le cabinet d’unprofessionnel. « Aussi, prévoir une as-surance prévoyance est un conseil debon sens à donner à tous les profession-nels de santé dont l’activité est en phasede démarrage », estime Carine Bonser-gent, chef produit retraite/prévoyance àla Société Générale. Même si tous nesuivent pas cette recommandation, fautede disposer de suffisamment de fondsau démarrage, car une assurance pré-

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e face aux aléas t…)?

Nos conseils1. Souscrire dèsl’installation2. Calculer ses frais et son revenu minimum

3. Demander un diagnosticpersonnaliséauxassureurs

voyance a un coût. « Pour l’instant, jefais des économies, mais j’en prendraicertainement une, plus tard, lorsque jegagnerai mieux ma vie », précise cettejeune kinésithérapeute, en Île-de-France.

Souscrire une assuranceprévoyanceAttendre pour s’assurer n’est tou-

tefois pas prudent. Ne serait-ce quepour se prémunir contre la perte derevenu liée à une cessation d’activitéet à l’instabilité de son activité profes-sionnelle et pouvoir trouver en toutesérénité un remplaçant, de manière àpérenniser sa patientèle.

Adapter la prévoyance à son activitéIl ne faut pas hésiter à demander un

diagnostic auprès de sa banque pourpersonnaliser les couvertures de pré-

voyance. Tout dépend aussi du revenuauquel le professionnel veut s’assurer.« Puisque je commence à peine, j’ai choisila moitié de mon revenu prévisionnel,sachant que la Sécurité sociale, en casde pépin, prendra en charge, au bout detrois mois, une partie de mes revenus »,souligne Étienne, ophtalmologiste. PourCarine Bonsergent, « se doter d’une as-surance prévoyance restera tout à faitd’actualité pour les professionnels déjàinstallés, qui dégagent, eux, un bénéficetrès important. Ces derniers seront d’au-tant plus déstabilisés lorsqu’ils serontconfrontés à une rupture de leurs revenuspendant un certain laps de temps ».

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Placer à bon escientses excédentsConstituer une trésorerie relève d’une

gestion prudente, la placer s’avère encoreplus judicieux. « Deux options s’offrentalors aux professionnels de santé », dé-taille Christophe Petit, chef marché pro-fessions libérales à la Société Générale.La première option: placer sa trésorerieexcédentaire sur des supports financiersnon risqués (un compte sur livret pro-fessionnel par exemple), à court terme.

« Ce qui permet de rapporter un intérêt,sans risque en capital, sur une duréecourte, l’argent étant disponible à toutmoment. En cas de besoin, le profes-sionnel de santé effectuera un virementsur son compte bancaire pour couvrirses dépenses à venir, comme la TVA, lescotisations sociales… », explique Chris-tophe Petit.La deuxième option: mettre les fondsdisponibles sur des comptes à terme, sil’horizon de placement est plus éloigné.« Ce sont des contrats renouvelables etnon risqués en capital, dont le taux derendement est supérieur à celui ducompte sur livret, mais avec une finalitédifférente », précise-t-il.

Faire face à ses besoinsde trésorerie ponctuelsLa vie d’un professionnel de santé

n’est guère linéaire. Il arrive parfoisau cours de sa carrière que certainesde ses dépenses (constitution et re-nouvellement de ses stocks, charges

11. Comment o la gestion de ma t

Julien et Clément, pharmaciens à Romans«Nous optimisons nos dépenses,réduisons nos coûts de fonctionnement,sans toucher à nos stocks, ce qui nous permetde conserver notre trésorerie et de mieux collerà notre prévisionnel. En outre, nos partenairesles plus proches, nos grossistes et nosbanquiers nous accompagnent au démarrage. »

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sociales, charges fiscales…) ne soientpas couvertes par ses honoraires etque sa trésorerie soit insuffisante pourprendre le relais. Pour couvrir de telsbesoins ponctuels, un pharmacien, parexemple, pourra obtenir une ligne dedécouvert auprès de sa banque. Il auraaussi la possibilité de jouer sur lesdélais de règlement auprès de sesfournisseurs.

Une bonne gestion du tiers payantAutre impératif pour les pharma-

ciens et les biologistes: gérer le tierspayant. Les médicaments délivrés toutcomme les analyses effectuées serontle plus souvent réglés par la caissed’assurance maladie, et le complémentversé par les mutuelles. Le profes-sionnel avancera donc les sommes quilui seront remboursées par la suite.Or, il s’avère compliqué et fastidieuxde suivre l’ensemble de ces opérations.C’est pourquoi il existe des prestataires

spécialisés, comme Résopharma, quiproposent des solutions de rapproche-ments bancaires (RésoBank). Ils devrontpointer toutes les opérations de règle-ments et les sorties d’argent sur lecompte du professionnel, qui pourra àtout moment vérifier cet état sur In-ternet.

t optimiser a trésorerie?

Nos conseils1. Placer sesexcédents bancairessur des comptes sur livret ou à terme

2. Financer un besoin,avec une ligne de découvert bancaire

3. Négocier des délais depaiement auprès de sesfournisseurs

4. Utiliser des prestatairesextérieurs pour la gestion du tiers payant

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Étienne, ophtalmologiste à Paris«Notre cabinet est entièrementinformatisé. Une secrétaire crée undossier médical en inscrivant lepatient. Elle remplit les informations leconcernant (son numéro de carte vitalenotamment). Le dossier informatiqueest ensuite transféré sur le poste d’unorthoptiste qui commencera l’examenmédical. Et enfin il arrivera, via unserveur, dans le bureau desophtalmologistes. Nous complétonsalors son dossier quand nousaccueillons le patient. Ses images etles documents photos seront scannéset intégrés à son dossier informatique.Sa feuille de soins est transmiseélectroniquement. »

12. Quelles sont l de la dématériali

Télétransmettre les feuilles de soinsLa traditionnelle feuille de soins papier

disparaît progressivement au profit desfeuilles électroniques. Les professionnelsde santé se sont adaptés à cette déma-térialisation. Nombreux sont ceux quitransmettent systématiquement à la Sé-curité sociale les feuilles de soins deleurs patients, via la carte vitale. Pourautant, quelques praticiens restent encorerésolument attachés au papier. La donnechange, il est vrai, les habitudes. « Jemets trente secondes à remplir une feuillede papier contre une minute avec la cartevitale », précise Yves, médecin généralisteà Rennes. Et en cas de non-transmissionsystématique des feuilles de soins élec-troniques, les praticiens pourront encourirdes sanctions. Autres changements etnon des moindres: « Les médecins etles professionnels de santé devront s’équi-per d’un lecteur de cartes vitales et d’unlogiciel adapté », rappelle ChristophePetit, chef marché professions libéralesà la Société Générale.

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Les avantages1. Des économies pourla Sécurité sociale2. Un remboursementplus rapide des patients

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qui facilitent le suivi des pathologies.« Je suis informatisé, ce qui présente denombreux avantages: je n’ai pas besoind’aller chercher le dossier papier de mespatients. Dans mon cabinet, tous les mé-decins ont accès aux dossiers médicauxà chacun des postes », explique Yves.Sans parler des logiciels de gestion deprise de rendez-vous qui équipent certainscabinets. Mais, parfois, la modernisationva plus loin. « Nous prenons des ren-dez-vous aussi par Internet », se féliciteÉtienne, jeune ophtalmologiste dans uncabinet pilote ultramoderne.

t les incidenceslisation?

Un remboursement despatients plus rapideLa dématérialisation s’est accélérée

pour la simple et bonne raison que lesfeuilles de soins électroniques sont sixfois moins coûteuses pour l’assurancemaladie. « Pour la Caisse, le gain detemps est important. Et les patients sontplus facilement et plus rapidement rem-boursés», estime Yves. Toutefois, personnen’est à l’abri d’une panne de lecteur decartes vitales ou de logiciel. Quel patientne s’est pas trouvé un jour devant sonmédecin désolé de devoir refuser sa cartevitale pour cause de panne? Et dans cecas, le papier restera le dernier recours.

Une informatisationcroissanteL’informatisation ne concerne pas

seulement les télétransmissions via lacarte vitale. La plupart des cabinets sesont dotés de systèmes informatiques

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De multiplespossibilités offertesPour un professionnel de santé, pas

toujours facile de savoir comment utilisertoutes les opportunités fiscales, nom-breuses et variées, qui s’offrent à lui.À moins qu’il ait un goût prononcé pour lesujet, faire appel à un spécialiste lui per-mettra d’obtenir des informations aviséesen la matière. Le sujet est vaste et surtoutdiffère suivant le profil de contribuable.

À chaque statut sa fiscalitéImpôts sur les sociétés ou sur le

revenu: entre les deux, le professionneldevra choisir et faire le calcul qui lui est leplus favorable. « En matière fiscale, laSEL est soumise à l’impôt sur les sociétés(IS) et la SCP peut l’être mais ceci est ir-révocable (voir la question 4: « Quelleforme juridique est la mieux adaptée àmes besoins? »). Dans tous les autres

13. Comment o ma fiscalité?

Nos conseilsMarc Luccioni, expert-comptable à A4Conseils, membre du réseau Audecia,avance quelques pistes à suivre :

1. Acquérir à titrepersonnel son locald’exploitation afin decapitaliser sur un patrimoine et passeren charge le loyer de son activitéprofessionnelle (voir la question 8 :« Est-il souhaitable d’acheter les murs? »)

2. Utiliser les dispositifsd’épargne retraite etprévoyance Madelin,permettant de cotiser dans le cadre de son exercice professionnel et debénéficier d’un complément de revenu au moment de la retraite, notammentdans un dispositif fiscal globalementallégé (voir la question 14: « Commentassurer ma retraite? »)

3. Bien définir sa politiquede rémunération entresalaires, prélèvements (statut TNS)et dividendes

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cas, l’imposition des bénéfices relève del’impôt sur le revenu. Le professionnelaura alors l’obligation de réaliser une dé-claration 2 035 Recettes-Dépenses si sesrecettes dépassent le seuil de 32600 €.Le bénéfice réalisé (ou quote-part du bé-néfice pour les sociétés) est imposé àl’impôt sur le revenu dans la catégoriedes bénéfices non commerciaux », ajouteMarc Luccioni, expert-comptable.

Constituer une sociétéEn cas d’imposition sur les sociétés,

la structure « acquitte son impôt sur lebénéfice après déduction des rémuné-rations versées à l’exploitant (ou auxassociés), et le bénéfice après impôtspeut faire l’objet d’une distribution dedividendes. L’exploitant (ou les associés)devra indiquer sur sa déclaration de re-venus la rémunération qu’il aura perçueau travers, de son activité mais égalementles éventuels dividendes reçus dont l’im-position sera différente », précise l’ex-pert-comptable.

Julien et Clément, pharmaciens à Romans«Historiquement, les pharmacienstravaillaient en nom propre,maisaujourd’hui les investissements sont tropélevés. Nous avons donc constitué une sociétépour que l’imposition ne soit pas trop lourde aubout de 4 à 5 ans et avons choisi une SELARL,une Société d’Exercice Libéral (SEL) àResponsabilité Limitée. Ce qui nous permettra un jour de détenir des parts dans une autre pharmacie. »

t optimiser

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Constituer un capitaldès le début de sa vieprofessionnelleLes professionnels de santé se doi-

vent d’anticiper la constitution de leurretraite. Confrontés à des niveaux deretraite obligatoire (via le RSI – le régimesocial des indépendants) trop faibles, ilsont bien conscience que se constituerau plus tôt un capital leur permettra dese garantir un niveau de vie satisfaisantlorsqu’ils cesseront leur activité profes-sionnelle. « Ce sujet les préoccupe d’au-tant plus qu’aujourd’hui la cession deleur fonds de commerce et de leur pa-tientèle sont moins assurés que par lepassé », explique Carine Bonsergent,chef produit retraite/prévoyance à la So-ciété Générale.

Choisir des solutionsadaptées pour diversifierson épargneLes contrats d’assurance vie, ouverts

à l’ensemble des personnes physiques,représentent un bon moyen de constituerune épargne retraite. Ils offrent toutefoismoins de pertinence fiscale que les pro-duits dédiés. « Un professionnel de santéen pleine activité peut bénéficier de so-lutions d’épargne retraite plus intéres-santes et plus opportunes pour constituersa retraite et défiscaliser. Les produitsde la loi Madelin consistent à épargner, àun horizon plus ou moins éloigné, avecla possibilité d’une sortie en rente, pourmaintenir son niveau de vie. L’épargneconstituée dans ce cadre est déductibledu bénéfice imposable, dans une certainelimite et suivant des plafonds revus chaqueannée », détaille Carine Bonsergent.

14. Comment ama retraite?

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Faire un point régulier sursa situation patrimonialeAutre solution: l’épargne salariale et

retraite, constituée à travers un PERCO(plan d’épargne retraite collectif) permetd’abonder pour se constituer une épargnerécupérée sous forme de rente ou decapital. Cette possibilité est ouverte àtous les professionnels, dès lors qu’ilsembauchent un salarié. « Cependant,chaque situation est particulière. Il estdonc important de faire un point très ré-gulier sur sa situation professionnelle »,déclare Carine Bonsergent.

Amélie, 29 ans, infirmièrelibérale installée en Corrèze«Je ne pensais pas réussir à constituer mapatientèle en un mois,mais c’est le cas et jevais donc tout de suite pouvoir mettre de côtépour ma retraite. J’ai décidé de souscrire uneassurance complémentaire retraite, où jeverserai une somme fixe tous les mois et où jepourrai effectuer des versementscomplémentaires si je le désire à la fin del’année. Ce produit me permet aussi debénéficier d’exonérations fiscales. »

Nos conseilsPour constituer sa retraite, un professionnel de santé peut :

1. Souscrire des contrats d’assurance vie2.S’orienter vers des contrats de type loi Madelin3.Compléter par de l’épargne salariale et retraite4. Acheter ses murs pour diversifier son patrimoine si ce bien peut être transformé et loué

t assurer

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La difficulté de vendrePartir à la retraite, s’installer dans

une autre région, changer d’orientationprofessionnelle ou de cabinet… Autantde raisons qui peuvent pousser un pro-fessionnel de santé à céder son affaire.Trouver un acquéreur n’est toutefois pasaisé. Ainsi, un médecin généraliste, prèsde Saint-Malo, essaie de vendre sa pa-tientèle depuis plusieurs mois avant departir à la retraite, sans aucun succès.« Devant la pénurie de professions mé-dicales, dans la plupart des endroits, unjeune qui s’installe peut souvent remplirson carnet de rendez-vous sans aucunsouci », constate Didier Nouveau, spé-

cialisé en ingénierie patrimoniale à laSociété Générale. Cependant, certainesprofessions, dont les vétérinaires, échap-pent à cette situation. Ils trouveront faci-lement preneur de leur clientèle.

Anticiper la cessionLes prix auxquels s’effectuent les trans-

actions ont chuté ces dernières années (voirla question 6: « Comment financer mareprise de patientèle? »). Et hormis danscertaines régions très denses en professionsmédicales et pour certaines activités, la de-mande émanant des jeunes s’est considé-rablement réduite. La situation est nettement

Nos conseils1. Faire un bilan patrimonial pour être bien informé2. Séparer les murs de l’activité pour donnerplus de souplesse à l’acquéreur

3. Se vendre à soi-même les murs détenus jusque-là à titreprofessionnel afin de les conserver à titre privé

15. Comment p la cession de m

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Marc,35 ans, vétérinaire installé en Loire-Atlantique« Je pourrais revendre ma clientèle si dansquelques années je le désirais.Mais ce sera le plustard possible. Mon objectif est de développer monactivité, de m’installer dans un local plus attrayant et plus grand, et éventuellement de m’associer avecquelqu’un d’autre plus tard, ou bien d’embaucher un salarié. À terme, mon objectif est de transformermon cabinet en clinique. »

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D’autres considérations fiscales doiventaussi être prises en compte. « Le cédantsera exonéré de l’impôt sur les plus-va-lues s’il prend sa retraite dans les deuxans qui suivent ou précèdent la cessionde sa patientèle. Autre possibilité pourles professionnels exerçant en nom pro-pre: ils pourront être exonérés totalementou partiellement d’impôt sur la plus-value en fonction du montant des recettesannuelles ou du prix de vente », expliqueDidier Nouveau.

t préparer e mon affaire?

plus avantageuse pour un professionnelpréparant la cession de son affaire qui enpossède les murs. Il pourra les proposer àla vente à un repreneur potentiel, les luilouer, voire les lui revendre dans un secondtemps. « Les plus-values immobilières àlong terme réalisées dans le cadre d’uneactivité libérale sont toujours exonérées aubout de 15 ans de détention du bien, alorsque cette exonération n’est acquise qu’après30 ans de détention pour les biens immobi-liers cédés par les particuliers à compterdu 1erfévrier 2012 », rappelle Didier Nouveau.Ainsi, le professionnel de santé peut avoirintérêt à revendre les murs professionnelsdétenus depuis plus de 15 ans à une structurespécifique (type SCI) qu’il aura pu créer àcette occasion, et bénéficier ainsi de l’exo-nération de plus-value.

Des cas toujoursparticuliersMais avant de prendre toute décision

en matière de cession, il ne faut pas hé-siter à s’informer auprès d’un spécialiste.

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Ouvrir un compteprofessionnelL’ampleur des démarches à effectuer

pour s’installer en libéral a de quoi rebuterplus d’un professionnel de santé (voir laquestion 5: « Cotisations sociales: com-ment éviter le casse-tête? »). Outre cesformalités indispensables, le candidat àl’indépendance devra impérativement ou-vrir un compte bancaire professionnel àson nom ou à celui de la société dont ilest associé. « Ne serait-ce que pour gérersa propre trésorerie, il est préférable deposséder deux comptes, l’un privé, l’autreprofessionnel », recommande André Ca-mus, responsable national création-repriseà la Société Générale. Quant à savoir s’ilest possible d’avoir certes deux comptes,mais tous les deux privés, en séparantses activités professionnelles des per-sonnelles, les professions libérales posentsouvent la question. En effet, la facturationdes opérations professionnelles est plusélevée que celle des opérations person-nelles. « Toutefois, les services associésdiffèrent fortement, explique André Camus.

16. Quelles relati mon banquier?

Nos conseils1. Bien séparerses comptespersonnel etprofessionnel

2. Ne pas hésiter àdemanderdesinformationsauprès de sonbanquier pourfinancer ses projets

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Dès lors que le client se heurte à certainesdifficultés bien spécifiques, ayant trait no-tamment au financement de ses inves-tissements, aux aspects juridiques et fis-caux, son conseiller professionnel serabien mieux armé pour y répondre qu’unconseiller généraliste. »

Bien clarifier ses revenusvis-à-vis du fiscL’intérêt de cette séparation des comptes

est également fiscal. En cas de contrôle,distinguer les opérations privées des opé-rations professionnelles permettra d’éviterde susciter des interrogations supplémen-taires de la part du fisc.

Avoir une vision globaledu patrimoineLes opérations sont intimement liées

entre les comptes privé et professionnel.Les revenus perçus sur le compte privéproviennent, il est vrai, de l’activité pro-fessionnelle. Et lorsque le jeune installénourrira des projets d’investissements àréaliser, connaître le patrimoine privé etprofessionnel du client permettra à labanque de statuer plus facilement etplus rapidement sur sa demande de fi-nancement.

tions avec ?

Sylvain, dentiste à Courbevoie« J’attends de ma banque, dans laquelle j’ai ouvert deux comptes différents, l’un professionnel etl’autre personnel, qu’elle me soutienne dans tous les épisodes de ma vie de professionnel de santé. J’ai unprojet très ambitieux, j’ai fait une demande de prêt pour le développer et mon agence devrait me suivredans cette nouvelle aventure. »

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L’ordre des médecins : www.conseil-national.medecin.frL’ordre des pharmaciens :www.ordre.pharmacien.frL’ordre des chirurgiens-dentistes : www.ordre-chirurgiens-dentistes.frL’ordre des sages-femmes : www.ordre-sages-femmes.frL’ordre des infirmiers : www.ordre-infirmiers.frL’ordre des pédicures-podologues : www.onpp.frL’ordre des vétérinaires : www.veterinaire.fr

Pour des informations relatives aux cotisations sociales :• L’Urssaf : www.urssaf.fr• Le régime social des indépendants :www.rsi.frPour toutes les questions concernant la retraite obligatoire, l’invaliditéou le décès, vous relevez des régimes gérés par les sectionsprofessionnelles suivantes :• CARMF (médecins) : www.carmf.fr• CAVP (pharmaciens) :www.cavp.f• CARCDSF (chirurgiens dentistes et sages-femmes) : www.carcdsf.fr• CARPIMKO (auxiliaires médicaux) : www.carpimko.fr• CARPV (vétérinaires) : www.carpv.fr

L’Insee a développé un outil d’aide au diagnostic d’implantation locale(ODIL) qui permet une visualisation cartographique des donnéessociodémographiques et économiques (www.insee.fr).

Les agences régionales de santé proposent des applications,CartoS@nté et CartoS@nté Pro, donnant les informations sur laconsommation des actes de soins, les zones d’attractivité par profession,les densités et l’activité moyenne des professionnels (www.ars.sante.fr).

Des plates-formes d’appui aux professionnels de santé (PAPS) sontouvertes depuis le 1er juillet 2011. Les PAPS ont notamment pourobjectif d’informer et de faciliter l’orientation des professionnels desanté, en exercice ou en formation (selon votre région, connectez-voussur : www.[nom de la region].paps.sante.fr).

Infos utiles

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L'installation en libéral des professionnels de santé Vous êtes un professionnel de santé et vous souhaitezvous installer, mais vous ignorez les démarches àentreprendre.Les experts de la Société Générale sont là pour vous offrirles meilleurs conseils et répondre à vos questions.

• Dois-je créer mon cabinet ou en reprendre un existant ?• Cotisations sociales : comment éviter le casse-tête ?• Comment choisir mon assurance responsabilité civile ?• Quelles relations avec mon banquier ?

Toutes les réponses à ces questions et bien d’autres vouspermettront de faire les bons choix et de vous installer entoute sérénité.

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