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à lire en retournant un sablier - Didier Jeunesse d automne b P e t it s p oèm s p o u r p a s s e r l e t e m p s16 3(7,7632(0(6 LQGG Comptine d hiver b à dire d une voix chaude

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Dans un petit moulin,

Un moulin à café,

Le temps passait,

Le temps passait.

Et du soir au matin,

On voyait par-dessus

Le temps moulu,

Le temps moulu.

Dans une jolie tasse,

Une tasse à café,

Le temps coulait,

Le temps coulait.

De profil et de face,

Je voyais dans la tasse

Le temps tassé,

Le temps tassé.

J’ai bu le café brûlant,

Il faut bien passer le temps.

à l i r e e n r e t o u r n a n t u n s a b l i e r

Matin de rêveb

Pe

tits poèm

es po

ur passer le tem

ps 6

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Pe

tits poèm

es po

ur passer le tem

ps 7

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Deux pattes sur un fil

m’ont téléphoné

une nouvelle.

Deux pattes m’ont téléphoné

et l’appareil a bourgeonné.

Deux pattes sur un fil

en six mots me disaient :

« L’hiver est mort

et enterré. »

Depuis, je sais que les gens disent

plein de bobards, plein de bêtises.

Et je répète, à tous les vents,

qu’une hirondelle fait le printemps.

Comptinede printemps

bà d i r e d e b o u t s u r l a t a b l e

s a n s u t i l i s e r u n p o r t a b l e

Pe

tits poèm

es po

ur passer le tem

ps 14

PETITS POEMES4.indd 14PETITS POEMES4.indd 14 18/12/08 10:55:2718/12/08 10:55:27

à r é c i t e r s o u s l e s o l e i l a v e c u n c h œ u r d ’ i n s e c t e s

Pe

tits poèm

es po

ur passer le tem

ps 15

L’été, je chasse les mots

autant que les mouches bleues.

Et s’ils reviennent silencieux

me tourner autour de la main,

je les écris aussitôt

pour en avoir fini

avec le chatouillis

de leurs pattes de mouche.

Comptine d’étéb

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Le vent d’automne a laissé,

sur mon répondeur, un message.

D’où a-t-il appelé ?

S’est-il faufilé

dans une cabine ?

Qui lui a donné

mon numéro privé ?

Son message disait :

« Schchchchchchchchchchchchch

schchchchchchchchchchchchch

schchchchchchchchchchchchch... »

Puis il a raccroché.

à l i r e e n s o u f f l a n t t r è s f o r t

Comptine d’automneb

Pe

tits poèm

es po

ur passer le tem

ps 16

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Comptine d’hiverb

à d i r e d ’ u n e v o i x c h a u d e q u a n d i l f a i t f r o i d p o u r f a i r e u n p e u d e v a p e u r a u t o u r d e s o i

Pe

tits poèm

es po

ur passer le tem

ps 17

L’hiver, quand Papa revient,

quand il revient de la montagne,

il a souvent un petit nuage

sur l’épaule, comme ça.

Il bouge la tête doucement,

le pousse avec sa moustache

et le nuage se remet à voler.

Sans se presser, comme ça,

le nuage s’en va,

retourne vers les sommets,

là où la neige, depuis mille ans,

aime porter elle aussi

un nuage sur l’épaule.

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Pe

tits poèm

es po

ur passer le tem

ps 18

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En t’attendantb

Quand je t’attends, c’est long.

Les arbres traversent le chemin.

Les oiseaux font leur valise de feuilles.

Les crapauds ont le temps

de se changer trois fois en prince.

Quand je t’attends, c’est long.

Les mille-pattes ont lacé leurs souliers.

Les cigales ont fini de chanter.

Les montres ont le temps

de glisser trois fois des poignets.

Quand tu arrives enfin,

le soleil a déjà compté tous ses rayons,

la mer, ses vagues et le ciel, ses nuages.

Dépêche-toi,

ma lune, ô ma douceur,

il va faire nuit noire sur mon cœur.

Pe

tits poèm

es po

ur passer le tem

ps 19

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