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L e grand parc est en train de prendre sa forme définitive sous nos yeux. Il faut dire que la vue porte loin, habitués que nous étions à passer, sans tou- jours soupçonner ce qui se cachait derrière les murs du parc Abel Mé- zières ou de la rue des Bateliers. Après l’ouverture d’un quart de la superficie avant les mois d’été, voici que les bassins, la grande pe- louse, la prairie, la terrasse (à moitié terminée) vont accueillir le public audonien au mois de décem- bre. On comprend qu’un chantier de cette envergure, demande l’inter- vention de plusieurs entreprises, plusieurs temps de réalisation aussi. Ce fut d’abord l’ouverture en juin, de la terrasse fraîche, avec ses gradins en amphithéâtre qui pour- ront accueillir diverses manifesta- tions culturelles, par exemple. Mais c’est aussi, son aire de squats, son parc de jeux pour les petits, et les jardins du partage. Les jardins du partage, dont une partie a été confiée à l’association des jardins ouvriers de l’Alstom, qui pendant des décennies, ont produit leurs légumes à cet endroit même. En octobre, ce fut l’ouverture de la serre pédagogique. Une magni- fique structure, ample et conçue pour accueillir différents publics, les scolaires en particulier. L’allée des chênes, une voie centrale entre la rue des Bateliers et le châ- teau commencera à prendre son aspect forestier, au moment de la plantation des chênes, au début du printemps prochain. Toutefois, un ou deux spécimens seront présen- tés le 7 décembre, histoire d’ima- giner la future allée. Le projet hydraulique est, incon- testablement, une originalité du projet devenu parc. Car l’eau sera omniprésente. Avec le bassin, mais aussi avec les jardins filtrants pour diriger des flux d’eau qui lon- _ N°18 • Novembre - Décembre 2013 Quand les Blanquisards s’indignent Lire p. 2 Le parti-pris des habitants pour une ville populaire, solidaire, progressiste. GRAND PARC Entrez, Le Grand Parc de Saint-Ouen est à vous ! C’est un évènement pour Saint-Ouen. Samedi 7 décembre, les 12 hectares du grand parc de Saint-Ouen vont officiellement ouvrir leurs portes au public. Une réalisation emblématique pour la Zac des Docks et pour la ville. Consulter tous nos numéros sur www.progres-saint-ouen.fr Alice Guérin Suite page 6 … Le succès d’une forte volonté politique « U n équipement public qui sort en début de programmation – et de cette importance — c’est complètement atypique, puisque les équi- pements publics sortent généralement en fin de réalisation des Zac » sou- ligne Paul Planque, premier adjoint en charge de l’aménagement. Précisons aussi que la ville n’était propriétaire d’aucun terrain sur les 100 hectares que compte la Zac des Docks. La rue de la Clé des Champs est maintenant réalisée. Deux opérations de logements locatifs de la Semiso vont être li- vrées ces toutes prochaines semaines, à côté de l’école Pef et à l’angle de la rue des Bateliers et du Bld Victor Hugo. Précisons aussi que les opéra- tions en accession à la propriété vont démarrer dans les zones situées au- tour du parc. Elles vont accueillir près de 40 % d’acquéreurs qui sont audoniens. Ajoutons qu’après l’école Pef, un nouveau groupe scolaire de 15 classes ouvrira en septembre 2016, rue Ardoin. Ce décollage du parc et du nouveau quartier aurait pu connaître un scénario beaucoup moins ré- jouissant. En effet, lors de la révision du plan local d’urbanisme concernant cette ZAC, seul le groupe des élus communistes, citoyens et républicains a voté pour, ainsi qu’un élu socialiste. Les diverses nuances de la droite et du centre ont voté contre, tandis que les groupes PS et EELV se sont abs- tenus après avoir menacé de voter contre. Ce qui aurait fait capoter le pro- jet. On peut se réjouir aujourd’hui que l’intérêt des Audoniens ait été fermement défendu. La fidélité au projet de ville et le respect des enga- gements ont payé. Un enseignement précieux pour le présent et pour l’ave- nir. n R. G

Lire p. 2 GRAND PARC Entrez, Le Grand Parc de Saint-Ouen …blog.progres-saint-ouen.info/public/progresSTouen18.pdf · chik, 19 ans, élève d’un lycée parisien, renvoyé en Arménie

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Le grand parc est en train deprendre sa forme définitivesous nos yeux. Il faut dire que

la vue porte loin, habitués quenous étions à passer, sans tou-jours soupçonner ce qui se cachaitderrière les murs du parc Abel Mé-zières ou de la rue des Bateliers.Après l’ouverture d’un quart de lasuperficie avant les mois d’été,voici que les bassins, la grande pe-louse, la prairie, la terrasse (àmoitié terminée) vont accueillir lepublic audonien au mois de décem-bre. On comprend qu’un chantier decette envergure, demande l’inter-vention de plusieurs entreprises,plusieurs temps de réalisationaussi. Ce fut d’abord l’ouverture en juin,

de la terrasse fraîche, avec sesgradins en amphithéâtre qui pour-ront accueillir diverses manifesta-

tions culturelles, par exemple.Mais c’est aussi, son aire desquats, son parc de jeux pour lespetits, et les jardins du partage.Les jardins du partage, dont unepartie a été confiée à l’associationdes jardins ouvriers de l’Alstom,qui pendant des décennies, ontproduit leurs légumes à cet endroitmême.En octobre, ce fut l’ouverture de laserre pédagogique. Une magni-fique structure, ample et conçuepour accueillir différents publics,les scolaires en particulier. L’allée

des chênes, une voie centraleentre la rue des Bateliers et le châ-teau commencera à prendre sonaspect forestier, au moment de laplantation des chênes, au début duprintemps prochain. Toutefois, unou deux spécimens seront présen-tés le 7 décembre, histoire d’ima-giner la future allée. Le projet hydraulique est, incon-testablement, une originalité duprojet devenu parc. Car l’eau seraomniprésente. Avec le bassin, maisaussi avec les jardins filtrantspour diriger des flux d’eau qui lon-

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Quand les Blanquisardss’indignent

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Le parti-pris des habitants pour une ville populaire, solidaire, progressiste.

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Entrez, Le Grand Parc de Saint-Ouen est à vous !C’est un évènement pour Saint-Ouen. Samedi 7 décembre, les 12 hectares du grand parc de Saint-Ouen vontofficiellement ouvrir leurs portes au public. Une réalisation emblématique pour la Zac des Docks et pour la ville.

Consulter tous nos numéros sur www.progres-saint-ouen.fr

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Le succès d’une forte volontépolitique« Un équipement public qui sort en début de programmation – et de

cette importance — c’est complètement atypique, puisque les équi-pements publics sortent généralement en fin de réalisation des Zac » sou-ligne Paul Planque, premier adjoint en charge de l’aménagement. Précisonsaussi que la ville n’était propriétaire d’aucun terrain sur les 100 hectaresque compte la Zac des Docks. La rue de la Clé des Champs est maintenantréalisée. Deux opérations de logements locatifs de la Semiso vont être li-vrées ces toutes prochaines semaines, à côté de l’école Pef et à l’angle dela rue des Bateliers et du Bld Victor Hugo. Précisons aussi que les opéra-tions en accession à la propriété vont démarrer dans les zones situées au-tour du parc. Elles vont accueillir près de 40 % d’acquéreurs qui sontaudoniens. Ajoutons qu’après l’école Pef, un nouveau groupe scolaire de 15classes ouvrira en septembre 2016, rue Ardoin. Ce décollage du parc et dunouveau quartier aurait pu connaître un scénario beaucoup moins ré-jouissant. En effet, lors de la révision du plan local d’urbanisme concernantcette ZAC, seul le groupe des élus communistes, citoyens et républicainsa voté pour, ainsi qu’un élu socialiste. Les diverses nuances de la droite etdu centre ont voté contre, tandis que les groupes PS et EELV se sont abs-tenus après avoir menacé de voter contre. Ce qui aurait fait capoter le pro-jet. On peut se réjouir aujourd’hui que l’intérêt des Audoniens ait étéfermement défendu. La fidélité au projet de ville et le respect des enga-gements ont payé. Un enseignement précieux pour le présent et pour l’ave-nir. n R. G

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Vendredi 18 octobre 2013, leslycéens se sont retrouvés à6 h 30 afin d’organiser le blo-

cage de leur lycée. Certains appar-tiennent au Mouvement JeunesCommunistes de Saint-Ouen, pourd’autres, c’est leur premier mou-vement lycéen, mais tous sontchoqués : « Est-ce qu’on accepteque des étudiants comme nous, quiont leur vie en France, se fassentrenvoyer dans un autre pays ? Cen’est pas parce qu’on n’a pas ledroit de vote qu’on ne peut pas sefaire entendre » s’insurge Anaïs,

élève de terminale Littéraire. Ceblocage a rassemblé plusieursélèves et aura permis de mobiliserpour la manifestation de l’après-

midi.Lundi 21 octobre 2013, une délé-gation de lycéens membres de laJeunesse Communiste de Paris etde la Seine-Saint-Denis se rend àl’Assemblée Nationale afin de dé-noncer les expulsions, mais aussipour interpeller les députés sur lasituation des jeunes scolariséssans papiers. Parmi eux, Erwan,élève de Blanqui en première Lit-téraire, qui souhaite, pourquoipas, «  aider à élaborer une loicontre les expulsions des élèvessans papiers ».Jeudi 7 novembre 2013, un groupede lycéens se retrouvent devant lelycée Blanqui afin d’organiser unblocage filtrant : «  Le but de ceblocage était de faire connaître lemouvement au plus de monde pos-sible pour les sensibiliser à la si-tuation de Leonarda et Khatchik.Les élèves pouvaient rentrer dansle lycée », explique Déborah, élèvede terminale Littéraire. Malheu-reusement, certains d’entre eux sefont alpaguer par des policiers encivil vers 7 h 30 du matin : maîtri-sés, aspergés de gaz lacrymogène,les six élèves de Blanqui sontcontraints de se disperser. Lejeune Erwan, plaqué au sol, éva-noui, finira même à l’hôpital pourun lavage complet du visage. Leslycéens ont du eux-mêmes appelerles pompiers, face à des policiersqui assènent qu’ « il n’y a pas mortd’homme ».Au-delà du caractère gratuit decette intervention, c’est véritable-ment la liberté d’expression de ly-céens audoniens qui a été mise àmal, gratifiant de comportementsviolents un mouvement qui s’orga-nisait de manière pacifiquejusque-là. « Nous avons toujourseu de bonnes relations avec la po-

lice pendant les précédents blo-cages » rappelle Erwan. Un élan desolidarité a très vite été déclenchéen soutien aux jeunes lycéens. Lesprofesseurs du lycée, qui se sontaussitôt mis en grève en solidaritéavec les lycéens agressés, ont rap-pelé que « de telles pratiques vontà l’encontre de l’apprentissage dela citoyenneté qu’[ils] pratiquentau quotidien avec [leurs] élèves ».Certains élèves ont dès l’après-midi même été reçus en mairie parle maire de Saint-Ouen JacquelineRouillon et des élus du groupe« Citoyens, Communistes et Répu-blicains ». La JC Saint-Ouen a toutde suite réagi, dénonçant desactes inadmissibles : « Il est in-concevable que des lycéens qui sebattent pour une juste et humainecause, d’autant plus organiséstout à fait pacifiquement, soientréprimés de la sorte. Une choseest sûre, la violence policière nenous fera pas taire, nous sommescette jeunesse belle, rebelle, soli-daire » explique Benoît Belloni,responsable du Mouvement JeunesCommunistes de Saint-Ouen. Le lendemain matin, le maire deSaint-Ouen, Jacqueline Rouillon,huit élus du groupe CCR et la Jeu-nesse Communiste se sont donnésrendez-vous devant le lycée Blan-qui afin de dénoncer les actes deviolences commis par la police. Desplaintes ont par ailleurs été dépo-sées.A l’heure où la jeunesse dans saglobalité est décriée pour son dés-intérêt grandissant pour les ques-tions d’actualité, il est bon desouligner l’investissement et lamobilisation de la jeunesse audo-nienne, ainsi que l’élan de solida-rité de tous les acteurs politiques

qui en a découlé.nSamantha Fouquart

Dans l’actualité localeLES BLANQUISARDS SONT DE RETOUR

Un élan de solidarité

GERARD FILOCHE A LA BOURSE DU TRAVAIL

Décidément oui, la retraite à 60 ans !

La salle pendant l’exposé de Gérard Filoche. Sur le mur à gauche, le por-trait d’Ambroise Croizat, fondateur de la sécurité sociale

Photo Daniel Helle

Alors que les débats battent leur plein chez les parlementaires, et que les sé-nateurs viennent de rejeter la texte adopté par l’Assemblée Nationale,

l’union locale Cgt, son organisation de retraités, des syndicalistes audoniens etdes retraités non-syndiqués, intéressés par le devenir des retraites, ont vécu untemps fort de rencontre le 24 octobre, avec Gérard Filoche, responsable Cgt,jeune retraité de l’inspection du travail. Ce dernier vient de sortir un livre dont ilest co-auteur intitulé : « la retraite à 60 ans, c’est possible ! ». Très argumenté,le livre est à la hauteur de la verve de Gérard Filoche qui sait passionner son au-ditoire. Très critique sur la réforme, il a montré que celle-ci n’était pas indispen-sable, qu’elle allait toucher de manière injuste les jeunes et les femmes enparticulier, et que la prise en compte de la pénibilité du travail est décevante.Gérard Filoche qui est également membre du bureau national du parti socialisteoù il représente l’aile gauche, et ne s’en cache pas, a expliqué la manière dont legouvernement et Bruno Le Roux, patron des députés socialistes cadenassent ledébat. Tout amendement de député doit être présenté au président de groupe etêtre en règle avec l’orthodoxie gouvernementale.La discussion a permis de rappeler qu’en d’autres périodes de l’histoire, il avaitété possible de réaliser de grandes avancées sociales, notamment grâce au pro-gramme du Conseil National de la Résistance.Les débats parlementaires continuent, alors que la loi devrait déjà être bouclée.Les députés sont interpellés dans leurs permanences, tandis que monte forte-ment la colère de leurs électeurs. Les manifestations continuent, notamment le26 novembre, pour exiger devant l’assemblée Nationale que la copie soit revuepour que ce ne soit toujours les mêmes qui « trinquent ».n

Françoise Engler-Arnaud

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« On étudie ici, on vit ici, on reste ici ! » scandent les blanquisards depuis quelques semaines maintenant. En soutien à leursdeux camarades expulsés du territoire français – Leonarda, 15 ans et collégienne dans le Doubs, renvoyée au Kosovo, et Khat-chik, 19 ans, élève d’un lycée parisien, renvoyé en Arménie – plusieurs élèves du lycée Blanqui ont investi le mouvement dela jeunesse qui a gagné le pays. Retour sur leur engagement.

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Jeudi 17 octobre. Rapidement lasalle se remplit. Bien plus queprévu d’ailleurs. Le sujet inté-

resse au-delà du cercle militant. Ily a des jeunes, des habitants descités populaires en nombre, desresponsables syndicaux et asso-ciatifs, même des militants socia-listes et une élue «  LutteOuvrière ». La salle Cordon va res-pirer la pratique citoyenne etl’éducation populaire, tandis quedehors, la file des acheteurs decannabis fait le pied de grue sousles immeubles de l’allée Taupin. Cesoir, ce n’est pas «  la cité de ladrogue » pour plagier le titre d’unreportage de Bfmtv. Une réalitésociale qui n’est pas sans lien avecle thème du Forum. Mais ici, l’es-poir n’abdique pas.En introduction, un diaporama plusédifiant qu’un long discours met-tait au cœur du débat l’utilisationdes richesses, la répartition desprofits, de la spéculation bour-sière, de la fiscalité, autrement ditle travail est-il un coût, ou le ca-pital est-il la source des difficul-tés que nous vivons ?Plusieurs problèmes ont été pas-sés au crible. L’injustice fiscale enparticulier comme cette retraitéequi s’indigne «  de devoir payer400 euros d’impôts supplémen-taires depuis deux ans ». Mais re-prend un autre : « n’est-il pasaberrant aujourd’hui que la taxa-tion des PME s’élève à 33 % alorsque les grosses entreprises et lesgrands groupes industriels du CAC40 sont taxés à 8 % ? Soit unmanque à gagner pour les caissesde l’Etat, de 23 milliards d’euros(hypothèse basse), selon un syn-dicat du ministère des Finances ».« Oui, la lutte des classes existeencore bel et bien  » reprend unmilitant de longue date. « Souve-nons-nous du programme duConseil National de la Résistance,qui au lendemain de la 2e guerremondiale dans un pays détruit etexsangue, met en place la sécuritésociale, la distribution de l’élec-tricité avec EDF et un plan de na-tionalisations. Comment nous

expliquer que ce n’est plus possi-ble aujourd’hui » ? La contestationde l’ordre établi, de la violence desriches (*), du rôle des médias quidistillent en boucle la parole duMedef et « des grands partis » enexpliquant qu’il n’y aurait pasd’autres choix que l’austérité etqu’il faudrait s’y résigner ; est re-prise dans toutes les interven-tions.

Résister, rassembler,construire

Question clef : «  commentconstruire une autre volonté poli-tique pour résister à la spécula-tion, à la domination de la finance,comment se rassembler pour

mieux vivre ensemble » ? L’ensem-ble des participants, dans leur di-versité d’opinions, d’engagementspolitiques, associatifs et syndi-caux, s’avère convaincu que laquestion première pourrait s’inti-tuler : comment se rassembler etagir pour faire reculer les idéesdominantes et imposer d’autreschoix ? Mais aussi, comment fairesortir le débat de la salle ? Pour cefaire, le PCF/Front de Gauche, avectous les citoyens qui le veulent,anime une bataille de pétitionne-ment en cinq points sur le thème :« Nous voulons mieux vivre, toutde suite ! L’austérité n’est pas unefatalité, des mesures de gauchesont possibles ! »N’oublions pas que la gauche dé-

tient la majorité à l’Assemblée Na-tionale et au Sénat pour faire laloi. Cette pétition sera portée auxdifférents groupes de gauche, PS ;EELV, Front de Gauche. N’oublionspas surtout que le peuple degauche n’a pas voté pour cela etqu’il faut qu’il parle fort et qu’il nelâche rien pour se faire respecter.S’informer et débattre pour re-construire l’espoir, démontrer quela réalité du coût du capital et dela non-redistribution des ri-chesses créées, ont des effets dé-sastreux sur la société. Alors lapolitique de gauche dont les gensont besoin pour vivre mieux dansnos quartiers, n’a rien d’utopique.Un déclic s’est produit ce soir-là.La prise de conscience d’un autrepossible, d’un autre avenir…n

Guy Carol

(*) Pour bien connaître la so-ciété dans laquelle nous vivons(ou survivons) ; n’hésitez pas àlire les bonnes pages du livre dedeux sociologues, Michel Pinçonet Monique Pinçot-Charlot : « Laviolence des riches », éditionsLa Découverte. 17 euros

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FORUM CORDON

Se libérer de la domination de la financeLes communistes des quartiers Cordon-Monet et Jaurès ont organisé des Forums sur le thème : « l’austérité, ça suffit. Impo-sons le cap à gauche », les 17 octobre et 16 novembre. Au total, 80 participants. Le succès du premier forum a conduit à enorganiser un second (voir page 4). Preuve que la politique peut être vécue positivement, comme moyen de l’émancipation hu-maine et sociale, quand elle parle aux citoyens et qu’ils s’en emparent. Loin du spectacle de la politique politicienne, de larésignation et du « tous les mêmes ».

Dimanche 1er décembre : marche pour la justice fiscaleLe Front de Gauche a pris l’initiative d’une marche pour unerévolution fiscale, pour la taxation du capital et l’annulationde la hausse de la Tva, le 1er décembre. La marche partira à13 h 30, de la Place d’Italie et s’achèvera devant le minis-tère des finances à Bercy. Départ collectif, place de la mai-rie à 12 h 30.n

Une partie de la salle pendant la projection du diaporama.

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Après le diaporama introduc-tif, une jeune femme parled’« effet choc ». « On a beau

savoir que cette société est pro-fondément inégalitaire. Mais là,après cette présentation, c’esténorme » ! « Il faudrait connaîtreles entreprises qui vont dans lesparadis fiscaux ? » dira un autrejeune. Question d’un grand intérêtquand on sait que l’évasion fiscale,sport national des très riches, estévaluée au bas mot à 60 milliardsd’euros. Un thème qui nourrit laréflexion, car « s’il y avait un tra-vail pour récupérer l’évasion fis-cale, on ne parlerait pas du trou dela sécu ou de financement des re-traites » dit une intervenante…« Moi, les promesses électorales,je m’assoie dessus  » lance unefemme, qui ne veut pas être undindon de la farce. Le sujet a faitdébat. Erwan, héros lycéen malgrélui au lycée Blanqui, rappelle que«  Hollande a mis l’éducation aucœur de sa campagne, et qu’est-cequ’il fait aujourd’hui ? » interroge-t-il. «  Le patronat crie, et il

l’écoute. A Amiens, il envoie lesCrs contre les ouvriers et à Saint-Ouen, la police contre les ly-céens ». « Le seul moyen de nousreprésenter, c’est nous-mêmes »déclare une jeune salariée qui seprésente comme une ancienne. duNpa. Oui mais comment ? Le débatrebondit. «  En réveillant lesconsciences » dit un syndicaliste.« Il ne faut rien lâcher dans les ex-plications et ce qu’on vient de voir(le diaporama) va nous y aider. Il

faut une bonne caisse à outils ».Un militant de la jeunesse commu-niste parle « d’enlever la muse-lière de l’Europe libérale auservice de la finance ». Et d’insti-tuer une VIe République «  pourmettre fin à la monarchie républi-caine et aux assemblées aux or-dres ». Les oreilles de Bruno LeRoux, qui habite à deux pas, ont dûsiffler. L’avenir de la ville vientdans la discussion, notamment laquestion du logement. «  Saint-

Ouen est reconnue pour sa poli-tique contre la spéculation » ditJuliette qui donne son avis en ré-ponse à l’idée que « la ville changepour mieux changer sa popula-tion », une notion qui fait réagir.Mais le débat montre aussi desquestionnements pour mieux ré-pondre aux besoins de logementssociaux, quand la grande majoritéde la population peut y prétendre,d’une part et le coût des loyerstrop élevés, au regard du pouvoird’achat des familles, d’autre part ?Mais au-delà des opinions, c’est laquestion de pouvoir rester uneville populaire qui interroge, par-fois avec anxiété. Tous sont d’accord pour dire qu’ilsn’ont pas viré Sarkozy pour quel’austérité et les souffrances so-ciales s’aggravent. La marche pourla justice fiscale le 1er décembreest vécue comme une bonne nou-velle et une opportunité pour « ré-veiller les consciences » du peupledu gauche…n

Roger Guérin

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« Réveiller les consciences »Samedi 16 novembre, 2e forum avec une majorité de nouvelles têtes dans une salle qui a pris un sac ré coup de jeunes.

le coût de la finance ? Vous connaissez ?Changer la répartition des richessesEn 30 ans, alors que la valeur ajoutée des entreprises a été multipliée par 4, 25(239,8 milliards d’euros en 1981 contre 1018,3 en 2012; la part consacrée aux sa-laires est passée en pourcentage de la valeur ajouté, de 72,9 % en 1981 à 66,6 % en2012 (-6 %). Par contre, la part consacrée aux dividendes des actionnaires est pas-sée de 5,2 % en 1981 à 22,5 % en 2012, donc multipliée par 7,64 (source Insee).

Les plus riches profitent de la crise: + 25 % en un anLes 500 plus grandes fortunes ont grimpé de 25 % en un an (2011-2012). Un bondspectaculaire qui révèle les profits que tire de la crise une poignée de grands pa-trons. Pendant que le pouvoir d’achat des français reculait de 0,9 % en 2012. Ber-nard Arnault (Lvmh) arrive en tête du palmarès avec 24,3 milliards, suivi de LilianeBettencourt (l’Oréal), qui avec 23,2 milliards voit sa fortune personnelle progres-ser de + 51,6 % (qui dit mieux?), et Bernard Mulliez (Auchan et divers enseignes)19 Milliards. Bertrand Puech (Hermès) 17,4 M, Serge Dassault 12,8 M, François Pi-nault 11 M, Vincent Bolloré 8 milliards (mais + 122,2 %)…… Ces 500 plus grandesfortunes représentent 330 milliards, soit 16 % du produit intérieur Brut (PIB = totalde la richesse créée en France en un an). Il faut savoir aussi que 1/100 000 ème dela population possède 10 % du patrimoine des ménages (sources: Insee et chal-lenges). La France n’a jamais été aussi inégalitaire.

« Coût du travail » ou pompe à finance ?

Fiscalité : au bonheur du patronatDe 2012 à 2014 (loi de finances), la part de l’impôtsur le revenu est passée de 59,9 milliards à 75,3,tandis que l’impôt sur les sociétés passait de 40,6 Mà 36,2 M. (le changement, c’est maintenant ?).

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Saint-Ouen notre ville

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Avec William Delannoy, la droite devient « citoyenne »William Delannoy a rempli la salle Barbara le 26 septembre pour présentersa candidature. Il s’est présenté comme la force d’alternance « dans une villeabandonnée aux promoteurs et aux dealers ». Le climat politique actuel luifait penser à une fin de règne. Son projet a recueilli 40 % en 2008, « une nou-velle majorité est possible cette fois, tant le ras-le-bol est général », dé-clara-t-il. L’envie que ça change lui donne des ailes. Sa grande ambition, c’estle grand Paris plutôt que Plaine-Commune « avec des villes « sympathiques »comme La Courneuve et Stains ». L’ancien conseiller régional Rpr entendconstituer une liste qui sera citoyenne « de salut public ». Ce qui le conduità dire que son mouvement « est plus à gauche qu’à droite ». Mais qu’on serassure, les thèmes développés ce soir-là sont bien de droite. Il en va ainside la dette d’une ville « 3e dette de France. On ne connaît, dit-il, que la par-tie visible de l’Iceberg ». Quant à la préemption anti-spéculative, il mettra« un terme à tout cela. Plus de préemptions! » s’est-il écrié. Dans la foulée,il promet de mailler la ville de caméras et d’installer une école privée. Il ferades économies, notamment en ce qui concerne les subventions aux associa-tions, dont toutes ne semblent pas dignes d’intérêt… « Nous n’attendonsrien des communistes » avait-il déclaré en guise de profession de foi ; com-munistes qu’il estime liés aux promoteurs. C’est à Levallois que les milieuxpopulaires n’ont plus beaucoup droit de cité, pourrait-on lui rétorquer. Enfinconcernant le Parti socialiste, il fustigea Bruno Le Roux, « un professionnelde la politique qui se souvient des audoniens qu’au moment des campagnesélectorales  ». C’est un «  front du refus audonien pour l’alternance ci-toyenne » que William Delannoy entend conduire, avec en ligne de mire unobjectif ambitieux: « j’ai fait 46 % contre la maire à la cantonales de 2011,rien n’est interdit »…

PS: un acte de conversion au libéralismeAu parti socialiste, voilà presque un an que le parfum de la division à gaucheenivre quelques égos. Sommet de cette ambiance surannée, la déclarationde la section socialiste après la rencontre du 21 octobre avec le Front deGauche local, dont les socialistes ne manquent pas de préciser que c’étaitune demande du Front de Gauche. De quoi s’agit-il? Alors là, il faut bien ad-mettre qu’on a besoin de se pincer pour être sûr de ne pas rêver. Un mauvaisrêve car ce texte sur le fond, est un modèle de conversion au libéralisme,qu’un William Delannoy ne démentirait pas. Les mots sont même volontai-rement très durs. « Au cours de ses six dernières années, ils (les élus socia-listes) n’ont eu de cesse d’exercer une critique vigilante des actions menéespar l’exécutif ». Rien que cela. C’est à se demander si les socialistes étaientbien dans les rangs de la majorité municipale et s’ils ont voté la quasi-tota-lité des délibérations. Ce qui vaut leur foudre, « c’est le déclin de notre ville »et « l’endettement explosif de notre ville…. qui remet tous les jours en causenotre modèle de solidarité » (sic). C’est même avec une certaine insistance

au cas où leurs interlocuteurs seraient un peu distraits, que la déclaration enremet une couche sur leur nouveau credo libéral en revendiquant « d’avoirexprimé avec vigueur l’opposition aux projets aggravant l’endettement de laville ». Pas un mot par contre, concernant les besoins populaires à satisfaireà Saint-Ouen. Il reste tout de même, que cette orientation ne fait pas quedes émules parmi les troupes socialistes. Des voix s’émeuvent, mais pas tropbruyamment. Il est vrai que l’exclusion d’un élu socialiste qui défend le ras-semblement à gauche autour de Jacqueline Rouillon pour poursuivre une vraiepolitique de solidarité, héritage du « communisme municipal », refroidit lesardeurs. Quant au peuple de gauche, pas sûr qu’il apprécie le sale tour qu’onveut lui jouer après la cruelle désillusion des espoirs qu’il avait placés en2012. Mais le dernier mot a-t-il été dit?

« Actifs et Solidaires » trace son sillonL’association « Actifs et Solidaires » va fêter sa première année d’existencele 19 décembre, salle Barbara. Elle revendique 500 membres; des élus, desmilitants politiques (surtout du parti communiste et du front de gauche), as-sociatifs et syndicaux et un grand nombre d’habitants sans appartenancepartisane. Elle met en œuvre une démarche originale qui consiste à faire desréunions par quartiers, puis en assemblée générale. Il ressort de tout cebourdonnement, des idées et des propositions qui alimenteront le projet deville de la prochaine mandature. « Actifs et solidaires » s’engage égalementsur le terrain, notamment pour recueillir des soutiens auprès des habitantssur une pétition pour « constituer, dès le 1er tour, une liste rassemblant au-tour de Jacqueline Rouillon, toutes les forces de gauche, écologistes et ci-toyennes, seule garantie pour préserver et consolider la ville pour tous ».L’ambition est que Saint-Ouen continue à se moderniser, tout en préservantses qualités de ville solidaire, humaine et fraternelle. Les défis sont énormes,mais le sillon que trace cette association, tend à redonner une nouvelle jeu-nesse à la politique, en réconciliant aussi les milieux populaires avec la po-litique.

Autres sons de clocheAlbert Kalaydjian briguerait bien un quatrième mandat de conseiller munici-pal. Son inimitié avec William Delannoy est connue. Il n’apprécie pas non plus,les jeux politiciens des socialistes locaux qui l’exaspèrent. Il veut faire en-tendre sa petite musique et jouer les arbitres. A l’extrême-gauche, MoniqueTesseyre, élue de Lutte Ouvrière au sein du groupe CCR, compte faire cava-lier seul, conformément aux consignes de son parti. Ce qui conduirait à dis-perser des voix anti-austérité au moment où les menaces de coup de barrelibéral, de droite comme d’un certaine gauche, n’ont jamais été aussi réellesau plan local. On évoque aussi, ici ou là, d’autres tentations de se lancer dansle bain des élections municipales. Le microcosme audonien est riche. Mais leterrain semble déjà bien balisé.n Bernard Ivan

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rin

Assemblée générale de l’association « Actifs et Solidaires » salle Barbara. Des citoyens autour des tables qui travaillent en ruches pour faire des pro-positions. Ce soir-là sur le thème de la sécurité et la tranquillité. Une démarche nouvelle et originale.

MARS 2014

Une ville pour tous ou une ville dont vous serez dépossédés ?A quatre mois des municipales, le scénario de mars 2014 se met en place. S’il est trop tôt pour connaître les listes qui seronten présence, les programmes sont en train d’être élaborés. La politique municipale bien ancrée à gauche, qui est la marque defabrique de notre ville, risque d’être sérieusement remise en cause au nom de l’austérité, dont l’argument de la dette est le che-val de Troie de toutes les régressions sociales. Continuer et développer une ville pour tous et solidaire est au cœur des enjeux.

progresSTouen18v2_Mise en page 1 16/09/13 21:19 Page5

Page 6: Lire p. 2 GRAND PARC Entrez, Le Grand Parc de Saint-Ouen …blog.progres-saint-ouen.info/public/progresSTouen18.pdf · chik, 19 ans, élève d’un lycée parisien, renvoyé en Arménie

gent les jardins du partage. L’eauencore avec la continuité du bas-sin le long du parvis des Bateliers,grande esplanade qui s’ouvre versla Seine et qui accueillera en 2015,la maison du parc et son restau-rant. Les eaux pluviales seront re-cueillies et serviront à l’arrosagedes divers espaces plantés ou en-gazonnés.L’ancien parc Abel Mézières faitl’objet d’un traitement particulier.Sa situation en surplomb du restedu parc, lui permet de changer de

statut en devenant la terrasse duchâteau. Une transformation quise poursuit car la partie située au-tour du château, sera terminéedans quelques semaines. Sans ou-blier aussi du côté du quai, l’adap-tation et la transformation del’ancien service des parcs et jar-dins en complexe espaces verts.Par contre, la transformation duquai de seine et de la route dépar-tementale 1, qui appartient auConseil général, est au point mort.Pourtant, cette transformation

permettrait l’ouverture réelle versla Seine, puisque Saint-Ouen se« réconcilie » avec le fleuve aprèslui avoir tourné le dos pendanttrès, très longtemps.Tout est loin d’être dit, mais voiciune réalisation qui marquera l’his-toire de la ville. L’objectif sera deréussir l’intégration du parc dansla ville. Alors le 7 décembre etaprès cette date symbolique, leparc est à vous ! n

Christine Pajel

Gens de Saint-Ouen

Une polyvalence presque dif-ficile à décrire : joueuse defoot au Racing Club de Saint-

Denis, des cadettes jusqu’à la di-vision d’Honneur Régionale,joueuse de rugby de haut niveau àBobigny en Fédérale 2, entraî-neuse, arbitre, étudiante dans lesmétiers du sport. Une femme arbi-tre de foot cela reste encore assezoriginal. « En terminale, j’ai dé-cidé de préparer le diplôme d’arbi-tre, j’avais un emploi du tempstrès chargé, je jouais le samedi,j’arbitrais le dimanche, plus detemps nécessaire pour mesétudes, ce n’était pas évident degérer l’ensemble ». Ce n’est passimple d’arbitrer pour une jeunefemme. Combien de fois ai-je en-tendu, qu’est ce que tu fais là ?Parfois, les joueurs n’hésitent pasà draguer l’arbitre, même les pluspetits « Madame, je vais tomberdans vos bras ! ». Parfois on adroit à quelques compliments« vous avez bien arbitré » me di-

sent-ils, presque étonnés. Il y aaussi les émoluments, 60 à 100euros par match, selon le niveaude la compétition. Pour l’instant,pour l’arbitrage, je fais une pause,mais j’aimerais arbitrer à un plushaut niveau, même si les forma-tions sont longues et lourdes, jecrois que j’ai le virus, peut-êtreque je recommencerai un jour.Arbitre, mais aussi entraîneuse

comme elle l’a fait avec les gaminsde l’USMA, ou coach sportif à l’Als-tom pendant un an.Sportive et étudiante puisque An-dréa prépare un master STAPS envue de passer le CAPEPS et afind’enseigner les métiers du sport.« Dans toutes ces expériences ceque j’adore, c’est le contact, larencontre, les responsabilités,mais aussi relever des challenges.Quand à la fin d’un match lesjoueurs et les dirigeants viennentféliciter l’arbitre que je suis,quelle satisfaction ! ». « Mais cequi m’intéresse et me passionnec’est de connaître toutes les fa-cettes du sport ; jouer, entraîner,arbitrer, enseigner, ma motivationje la puise dans toute cette poly-valence ». Quelle belle conclusionnous livre Andréa : « gagner sa vieen faisant ce que l’on désire,quelle chance ».n

Guy Carol

FEMME ARBITRE

Une sportive au parcours atypique Rencontrer Andréa Taquet, audonienne de cœur et de toujours, jeune femme de 25 ans, c’est rencontrer une passionnée de sport qui en parle parfois avec beaucoup d’humour.

Enfants palestiniens à St-Ouen

Six enfants palestiniens et la direc-trice de l’école franco-palestinienne

laïque de Bethléem « le petit prince »,ont été accueillis dans notre ville. L’as-sociation « les enfants, le jeu et l’éduca-tion » a organisé un séjour en France. Ilsont visité Paris et les espaces enfants deSaint-Ouen. L’association a créé un festi-val du jeu en Cisjordanie et œuvre pourla promotion des droits de l’enfant dansun territoire, qui n’est pas encore unpays, où les droits élémentaires sont ba-foués. Une amicale réception a eu lieuen mairie en présence du Maire.

Rythmes scolaires : le Front de gauche se fâche

Le Front de gauche de Seine-Saint-Denis réclame la suspension de la ré-

forme des rythmes scolaires, sur fond decontestation grandissante. Une journéede grève à l’appel des syndicats ensei-gnants a été largement suivie à St-Ouen.Une nouvelle grève est prévue pour le 5décembre, tandis qu’une marche pourl’éducation aura lieu le 30 novembre.Une nuit des écoles a été organisée àl’école Langevin de 19 novembre par lesparents d’élèves.Le front de gauche estime que la ré-forme ne répond pas aux urgences : re-fondre les programmes, alléger leseffectifs par classe, rétablir les Rased etla médecine scolaire. D’autre part, la ré-forme a des effets pernicieux en sortantles enseignements artistiques, sportifset culturels de l’éducation nationale. Desurcroît, l’insuffisance des moyens fi-nanciers de l’Etat (aides financières nonpérennes après les deux premières an-nées) alourdie les charges des com-munes dans un contexte de réductiondes dépenses publiques au nom del’austérité. Une vraie réforme pour laréussite des enfants et bonne formationpour chaque jeune, est plus que jamaisnécessaire.n

Numéro 18 – Nov.-Déc. 2013

Resp. de la publication Guy CAROLResponsable éditorial Roger GUERINOnt collaboré à ce numéro :Guy CAROl, Françoise ENGLER-ARNAUD, Samantha FOUQUART,Roger GUERIN, Bernard IVAN, Christine PAJEL, Et pour les photos :Alice GUERIN, Daniel [email protected] tous les numéroswww.progres-saint-ouen.info

P. 6 - Le Progrès de Saint-Ouen - N° 18 - Novembre- Décembre 2013

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Alice

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Jardins partagés page

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