LIVRE LE CHEVAL principe d”roul” - multimedia.fnac.commultimedia.fnac.com/multimedia/editorial/pdf/9782737372124.pdf · en lui faisant référence: le cheval-vapeur sera le symbole

sommaire

Du sauvage à la domestication... 10

Le cheval dans l'histoire : A travers les civilisations et le temps 15

Au Þ l des civilisations 00

Le cheval dans l'Antiquit� 00

Le cheval au Moyen åge 00

L'aristocratie et la tradition �questre 00

F�tes �questres et carrousels 00

L'am�lioration des races 00

L'�levage du cheval en France 00

Les foires aux chevaux 00

Protection et soins : mar�chaux et v�t�rinaires 00

Le Cheval et le folklore 45

Proverbes, toponymes et zoonymes 50

Des rites et des traditionsÉ 00

Saints l�gionnaires et saints cavaliers 00

Propri�t�s merveilleuses du cheval 00

Le cheval dans les croyances populaires 00

Le follet des �curies 00

Le cheval dans la litt�rature orale 00

Danses rituelles et cheval-jupon 00

LIVRE LE CHEVAL principe d�roul�.indd 2 13/06/2017 14:21

Le cheval dans la société 80

L'homme et le cheval 00

Le cheval � la guerre 00

Le cheval � la chasse 00

Le cheval au travail 00

Le cheval dans les transports publics 00

Le cheval d'omnibus 00

Chevaux de mines 00

Dans les ports et au bord de mer 00

Chevaux de halage 00

Le cheval, le sport et le spectacle 00

Du sport au spectacle 00

Les tournois de chevalerie 00

Du tournoi m�di�val au b�hourd contemporain 00

Cirque et th��tre �questre 00

Le monde des hippodromes et des courses 00

La symbolique du cheval 95

Du bestiaire fantastique au cheval symbolique 00

Cheval et h�raldique 000

Cheval et astrologie 000

Repr�sentation �questre 000

Du cheval blanc au cheval noir 000

Chevaux c�l�bres 000


Du sauvage à la domestication :

de l’éohippus aux équidés …

D’où vient-il ? Quels sont ses ancêtres ?

Le genre equus serait apparu à la fi n du pliocène, il y a environ soixante millions d'années. Des fossiles du plus lointain ancêtre du cheval ont été mis au jour en Europe et au sud des Etats-Unis.Ayant l'aspect d'un renard, l'eohippus, duquel descendent les équidés, évolue et prend la taille d'un poney (mesohippus puis merychippus) puis du cheval actuel (pliohippus). Echappant aux bouleversements de l'ère glaciaire, il envahit l'Europe et l'Asie en passant par le détroit de Behring, puis disparait de l'Amérique et de l'Afrique.Deux types de ces chevaux sauvages ont survécu jusqu'à une période récenteÊ : le tarpan qui s'éteint en Ukraine au milieu du XIXe siècle et le cheval de Prjewalski encore présent en Mongolie.

Les chevaux sauvages cohabitent en harde autour d'un étalon qui domine jusqu'à une dizaine de juments entourées de leurs poulains. A l'intérieur de ce clan, vivant de préférence dans les prairies pour se nourrir d'herbes et de feuillages, règne une véritable organisation.

Mammifère de l'ordre des ongulés et de la famille des équidés, herbivore du genre equus et de l'espèce

caballus, le cheval laisse des traces profondes dans l'histoire et la mémoire des hommes. Celui que l'on

a dénommé «Êla plus noble conquête de l'hommeÊ» peut être divisé en plusieurs catégories, les chevaux

utilisés pour la guerre ou la chasse, ceux que l'on voue au travail ou ceux qui se destinent au spectacle.

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8Il était une fois le cheval


Introduction

2 - Dans l'Asie des steppes et de

la taïga, la civilisation du cheval

traverse les siècles. Des peuples de

cavaliers dont l'apprentissage





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Quand l'homme apparaît sur terre, il se met à chasser le cheval rarement pour se nourrir de sa chair, mais pour utiliser sa peau pour se vêtir ou ses os comme outils.

Si les chercheurs s'opposent encore au sujet de la domestication du cheval, elle aurait eut lieu vers 3500 ans avant J.C. Au nord du Kazakhstan, pour la fi n du néolithique, des indices de domestication ont été retrouvés (ossements, crâne, poteries)Ê: dans la culture Botai, le cheval semble domestiqué pour la monte et la production de lait. Des traces laissées par les mors sur les prémolaires sous entendent que l'animal est bridé, donc vraisemblablement monté. Enfi n l'analyse chimique des graisses résiduelles contenues dans des vestiges de poteries montrent qu'elles possèdent les mêmes caractéristiques que celles du lait de jument. Aujourd'hui encore, au Kazakhstan, les éleveurs ont coutume de boire du koumi, lait de jument fermenté.La domestication du cheval accélère les communications et modifi ent les règles des combats dans les sociétés de l'Asie centrale, de la fi n du néolithique.

Les pasteurs nomades des régions subdésertiques et de l'Asie centrale vont migrer vers les régions européennes et les chevaux suivent les migrations de population. Dès l'âge du bronze des traces de domestication se signalent au sud de la France, d'autres vestiges archéologiques existent en Ukraine et l'art paléolithique au magdalénien moyen laisse de nombreuses traces visuelles des chevaux, comme à Lascaux en Dordogne (magdalénien moyen).







La domestication de l'animal par la sélection artifi cielleÊ fait de l'homme un acteur fondamental dans la transformation des espècesÊ: ainsi il fabrique des animaux en fonctions de ses impératifs économiques et sociaux. Au fi l du temps et surtout à partir du XIX° siècle, en fonction du milieu géographique, des impératifs de l'éco-nomie, les races ont été améliorées et modifi ées. Leurs standards ont été fi xés et défi nis dans les stud-books. En instituant ces critères propres à chaque race, il s'agit de les protéger des croisements qui pourraient conduire à l'appauvrissement de la dite race. Ainsi par la sélection, des races locales se constituent et ont été vé-ritablement modelées pour servir des stratégies économiques et sociales. De nos jours, la classifi cation s'établit à partir de la race qui désigne les animaux inscrits au stud-book, véritable arbre généalogique de la dite espèce, prenant en compte la morphologie, la taille, les capacités et même la couleur de la robe.Le cheval arabe semble être la source de beaucoup de races, en particulier du pur-sang. L'anglo-arabe résulte de la fusion entre l'arabe et le pur-sang sélectionné au Royaume-Uni dès le XVIII° siècle. Le selle-français, cheval demi-sang découle d'un amalgame de races dans lequel le norfolk roadster est à la base. Autrefois, on dé-nommait demi-sang, les chevaux de selle français, autres que pur-sang, arabes et anglo-arabes.

Dans le monde on dénombrerait, selon les classifi cations, entre 580 et 700 races actuelles ou disparues. Signalons qu'en France, les haras nationaux reconnaissent et gèrent 53 races d'équidés.


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En Afrique et en Asie, deux types d'ânes sauvages appartiennent au genre equus. Entre 4000 et 3000 av. JC, les Mésopotamiens utilisent déjà les bêtes asines. Aujourd'hui, l'âne de Nubie et celui de Somalie deviennent rares. En France, diverses espèces d'ânes subsistent alors que leur utilité a décliné. En sauvant ces races de pays, des associa-tions essayent de valoriser un patrimoine génétique fragilisé. Cepen-dant survivent l'âne du Cotentin, du Bourbonnais, les ânes catalan et corse, le grand noir du Berry ou l'âne de Provence, célébré par Giono et Daudet, un animal à robe gris tourterelle avec une croix de Saint André sur sa robe gris tourterelle. Quant au baudet du Poitou, il est à l'origine de l'industrie mulassière en France au XIXe siècle. Le pays exporte alors mules et mulets. Ces hybrides stériles sont le fruit du croisement entre l'âne et la jument, alors que le bardot résulte de l'accouplement entre un cheval et une ânesse.

Très voisin de l'âne sauvage, l'onagre menacé vit dans les déserts et les steppes de Mongolie et dans l'Inde du nord. L'hémione vit en Mongolie, Sibérie, Chine du nord. Quant au Kiang tibétain, c'est une variété montagnarde de l'hémione.

Plusieurs espèces de zèbres se di!férencient des ânes et hémiones par leur pelage plus ou moins rayé. Ils se trouvent en Afrique, au sud du Sahara, dans les régions de plaines ou de montagnes. Certaines espèces ont disparu, comme le couagga qui vivait en Afrique du Sud jusqu'à la fi n du XIXe siècle. Le zèbre daws est le plus commun dans les ménageries et les parcs zoologiques.

!" RACES D'ÉQUIDÉS RECONNUES ET GÉRÉES PAR LES HARAS NATIONAUX EN JANVIER #$%"

25 Races de chevaux de sang :

Appaloosa, Anglo-Arabe, Camargue, Cheval de Sport Anglo-Normand, Frison, Lipizzan, Mérens, Selle français, Pur sang, Trotteur français…

10 races de chevaux de traitÊ:

Ardennais, Auxois, Boulonnais, Breton, Cob normand, Comtois, Franches Montagnes,

Percheron, Poitevin, Trait du nord.

11 races de poneys :

Connemara, Fjord, Ha"linger, Landais, New Forest, Pottok, Shetland.

7 races d'ânes :

Âne Bourbonnais, Âne du Cotentin, Âne grand noir du Berry, Âne normand,

Âne de Provence, Âne des Pyrénées, Baudet du Poitou.

Les autres équidés

Introduction


Le chevaldans l’histoire



13 Le cheval dans l’histoire

L'utilisation du cheval domestiqué se répand dans l'Eurasie depuis les temps les plus reculés de l'Antiquité. Animal ayant le plus marqué les périodes de l'histoire, cet animal devient peu à peu un véritable auxiliaire de l'homme dans les travaux agricoles, les transports et la guerre. En le domestiquant, puis en le sélectionnant, l'homme exploite sa force musculaire et ses aptitudes. Est-ce un hasard, si au XIX° siècle, une unité est créée en lui faisant référence: le cheval-vapeur sera le symbole de la Révolution industrielle à une époque où la technologie commence à triompher dans de nombreux domaines.

Puissant et fougueux, noble et intelligent, cet herbivore reste l'animal qui a le plus marqué l'histoire de l'humanité, chaque civilisation entretenant avec lui des liens particuliers. Compagnon utile devenu parfois bête de compagnie, présent dans les mythes et le quotidien de l'humain à travers ses activités agraires et industrielles, équestres ou sportives, le cheval tisse avec l'homme des liens indéfectibles au fi l des millénaires.

À travers le temps et l’espace



Le cheval à travers les civilisations





Dans l'Asie des steppes et de la taïga, la civilisation du cheval traverse les siècles. Des peuples de

cavaliers dont l'apprentissage de la monte se fait dès l'enfance, y utilisent aussi la force équine

pour le portage. Dans ces espaces de Iakoutie, du Turkménistan et du Kirghizstan les produits

issus du cheval, le lait fermenté, la chair et les abats sont encore consommés. La peau, les os ou

les sabots de l'animal s'utilisent pour fabriquer vêtements, récipients, selles ou combustibles.

Aujourd'hui comme par le passé, le cheval est présent dans les cérémonies funéraires kirgizs :

sacrifi é, il sert de nourriture à ceux qui participent au festin rituel.


Dans la Chine ancienne, la fascination pour le cheval n'a rien d'une légende. La maitrise et l'administration du territoire passe par cet équidé qui permet à l'empereur de communiquer avec ses sujets et ses administrateurs. Les Chinois entretiennent une relation privilégiée avec le cheval à tels points que dans certaines sépultures ont été retrouvées des ossements équins.Pour contrôler et défendre un empire aussi vaste, le besoin en chevaux s'avère important. Les Chinois dont l'élevage était insu!fi sant devaient en importer du Moyen Orient, en raison des besoins impressionnants de leur armée et de la cavalerie.











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A Anyang, au nord de la province du Henan, des fouilles archéologiques menées dans des fosses sacrifi cielles, ont révélé la présence de deux squelettes de chevaux avec un char et son propriétaire dans une sépulture datant de la dynastie Shang (XIIe-XIe siècles avant notre ère). D'autres sources précisent que ces animaux, proches du cheval primitif de Przewalski, tirent des chars de combat. Les Chinois auraient mis au point le collier d'épaule et le plus ancien char tiré par des équidés provient de la tombe de Wu Ding, un empereur mort en 1118 avant Jésus-Christ.

La dynastie des Han qui pose les bases de l'empire chinois, s'illustre avec Wudi, «Êl'empereur conquérant, fou de chevauxÊ » (140-87 avant notre ère). Contre les nomades Xiongnu, Wudi lance sa cavalerie dont les montures peuvent porter un cavalier et sa lourde armure. Ces chevaux proviennent de la région de Ferghana à l'est de l'Ouzbékistan. En 101 avant notre ère, l'administration impériale acquiert un millier de chevaux en provenance de cette région.

Venus d'Asie centrale, les chevaux de Ferghana sont représentés sur les poteries funéraires et les terres cuites de l'époque des Han (IIIe siècle avant J-C-IIIe siècle après J-C) et des Tang (VIIe-Xe siècle). Des chevaux de selle fi gurent aussi dans la célèbre armée de terre cuite du mausolée de Xian.

Age d'or de la civilisation chinoise, la période Tang (618-907) développe l'élevage du cheval et procède à l'amélioration des races par la sélection. De nombreux vestiges montrent l'intérêt que l'aristocratie témoigne à l'art équestreÊ: on a retrouvé des petites statues funéraires et des poteries déposées dans des tombes au VIIIe siècle. Ainsi en 724 au Shaanxi, dans celle du prince Huizhang, on place un millier de fi gurines dont la moitié représente des sujets équestres. Les musées de l'université de Philadelphie et de Xian, conservent six coursiers sculptés dans la pierre qui ornaient la tombe de l'empereur Taizong en 650.

Animal de combat et d'apparat, créature totémique, le cheval en Chine s'échange contre de la soie le long de la route du même nom. Il règne dans les cours impériales et y devient un véritable compagnon de plaisir.

Les tribus nomades de l'Afrique du nord élèvent déjà le cheval barbe à l'époque romaine. Appelé cheval de Barbarie, cet animal puissant conquiert le nord du bassin méditerranéen à l'époque des invasions barbares. Lors de la guerre des Gaules, les Romains l'utilisent tout comme les Arabes qui partent à la conquête de l'Espagne.








En Occident, le cheval barbe a la faveur des souverains français et anglais, tel Henri VIII, Henri III ou Henri IV. Son élevage se développe alors en Europe à partir du XVI° siècle. Pourtant à la fi n du XVIIIe siècle, le cheval arabe sera plus apprécié.

L'histoire du cheval Boer en Afrique du Sud doit être mise en parallèle avec celle de la colonisation. Au milieu du XVIe siècle, des chevaux importés de Java par l'intermédiaire des compagnies néerlandaises en place en Indonésie ont été croisés avec des chevaux arabes venant de PerseÊ: ils sont à l'origine du boerperd. Ces chevaux du Cap auraient été améliorés par l'apport de sang andalou et surtout par celui de pur sang








anglais. Au début du XIX° siècle, 200Ê000 chevaux du Cap jouissent d'une grande renomméeÊ; cependant après l'ouverture du canal de Suez, l'exportation des chevaux du Cap vers l'Inde va bientôt disparaître et l'élevage entre dans son déclin. Lors de la guerre des Boers, le nombre de ces chevaux boerperd décline considérablement. Dans les années 1950, cette race issue d'un métissage séculaire est protégée et à la fi n du XXe siècle, la Boerperd Society of South Africa en valorise l'élevage pour les sauver d'une disparition certaine.


Le chevalet le

folklore12Il était une fois le cheval


13 Le cheval et le folklore

Les rites et coutumes auxquels le cheval est associé, ses propriétés merveilleuses, sa place dans la littérature orale à travers les contes, légendes et proverbes, les danses rituelles et processions dans lesquelles il est intégré sous forme de mannequin en font un animal singulier dont les liens avec l'homme se sont tissés au fi l des siècles.

Les rites et coutumes


Le chevaldans la

société




Bête aristocratique symbole de la culture équestre, bête de guerre conquise par le milieu rural, présente dans tous les aspects de la société jusqu'au XIX° siècle, le cheval génère une véritable civilisation qui disparaît avec la société industrielle et le modernisme qu'elle engendre.

Bête aristocratique...


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